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La qualité et la gestion des risques 06 Novembre 2015 Gaëlle LELIEVRE - Ingénieur Qualité Gestion des Risques

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Page 1: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

La qualité et la gestion des risques

06 Novembre 2015

Gaëlle LELIEVRE - Ingénieur Qualité Gestion des Risques

Page 2: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

• La démarche qualité

• La certification en établissement de santé

• La gestion des risques

– Les risques en établissement de santé

1. Les vigilances (pharmaco, matério et identito)

2. Les évènements indésirables

– Démarche de gestion des risques

• A postériori Gestion des évènements indésirables

• A priori Cartographie des risques

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LA DÉMARCHE QUALITÉ

Page 4: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

La démarche qualité

• C’est un outil visant :

– Une dynamique de progrès continu dans le fonctionnement de

l’entreprise/établissement (qualité interne)

– Satisfaction des clients/patient (qualité externe)

• C’est aussi avant tout un véritable projet d’établissement

participatif qui doit :

– Etre porté par la direction

– Impliquer tous les personnels

Page 5: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Objectifs

– Pérenniser les savoir-faire

– Faciliter l’intégration des nouveaux collaborateurs

– Définir des méthodes de travail communes

• Création et gestion documentaire

– Améliorer la qualité des prestations et services

– Placer le patient au cœur de la prise en charge

– Améliorer la satisfaction et la fidélisation des patients

– Instaurer un climat de confiance avec les patients

– Obtenir une reconnaissance externe : certification,

accréditation…

Page 6: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LA CERTIFICATION D’UN

ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ

Le contexte réglementaire

La certification

Une procédure en constante évolution

Fondements et principes

Objectifs de la V2010

Page 7: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Le contexte réglementaire

• Le texte fondateur de la certification est

l’ordonnance n° 96-346 du 24 avril 1996 dite

ordonnance « Juppé » :

– Elle introduit la certification des établissements de

santé au sein du système de santé,

– Elle porte la réforme hospitalière,

– L’objectif clairement défini était d’améliorer la qualité

et la sécurité des soins dans les établissements de

santé apprécié par un organisme extérieur (HAS)

Page 8: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

La certification d’un établissement de santé

• La certification est

– une procédure d’évaluation externe des

établissements de santé publics et privés effectuée

par des professionnels mandatés par la HAS.

– une procédure, indépendante de l’établissement et

de ses organismes de tutelle, porte sur :

• Le niveau des prestations et soins délivrés aux patients,

• La dynamique d’amélioration de la qualité et de la sécurité

des soins mise en œuvre par les établissements.

– une procédure qui a lieu tous les 4 ans.

Page 9: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Une procédure en constante évolution

• La V2014, 4ème itération de la procédure de certification a débuté en janvier 2015.

– Ce nouveau dispositif a été pensé et développé pour permettre une certification plus continue et efficiente.

• Une autoévaluation pour préparer la certification = compte qualité tous les 2 ans

• Une visite tous les 4 ans

– La version 2014 représente une évolution dans l’approche de l’autoévaluation du dispositif de certification = approche d’analyse de risques (réalisation d’une cartographie a priori des risques) et mise en œuvre d’un plan d’action par thématique ou type de prise en charge :

• Renforcement de l’implication des usagers,

• des professionnels de santé,

• des pouvoirs publics.

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MÉTHODES DE VISITE : L’audit de processus

Objectif

L’audit de processus (=thématique) consiste à vérifier sur le terrain qu’un

aspect de la prise en charge (ex: identification du patient) est correctement :

Organisé (Plan)

Définition des objectifs,

organisation des ressources et

des interfaces, procédures

qualité…)

Mis en œuvre (Do)

Formation du personnel,

application des procédures,

preuves, traçabilité…

Evalué (Check)

Evaluation des pratiques,

suivi d’indicateurs…

Suivi (Action)

Actions d’amélioration,

Actions correctives….

Patient

traceur

Page 11: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

METHODE DE VISITE : Le patient traceur

• Le patient traceur consiste en une analyse rétrospective des étapes du parcours d’un patient, menée par un animateur formé. Elle aboutit à la rédaction et au suivi d’un plan d’actions d’amélioration.

• Cette méthode s’appuie sur

– Un entretien avec le patient ou ses proches

– L’analyse en équipe de son dossier médical

• Ce n’est pas:

– Une évaluation de la pertinence de la stratégie diagnostique et thérapeutique du patient

– Le suivi physique du patient durant son parcours

• Cette méthode est en cours de déploiement au CHU de Bordeaux.

10/12

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Cycle de certification V2014 – CHU de Bordeaux

+ 4 mois

Prise de

décision

V2014

Visite Novembre

2015

Compte

Qualité 1 Mai 2015

+ 6 mois

MAJ Compte

Qualité Mai 2017

puis Mai 2019

+ 6 mois + 3 mois

Visite de

Suivi si

réserve

Prise de

décision

V2014

Visite Novembre

2019

Visite du 24 novembre au 03 décembre 2015

Tous les 2 ans

Certification (A)

Certification avec recommandations

d’amélioration (B)

Non certification (E)

Certification avec obligations d’amélioration (C)

Sursis à statuer en cas de réserve ou d’avis

défavorable à l’exploitation des locaux (D)

Page 13: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LA GESTION DES RISQUES EN

ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ

Page 14: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Quels sont les risques dans

les établissements de santé ?

Page 15: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Qu’est ce que le risque ?

• Danger, inconvénient plus ou moins

probable auquel on est exposé. (Petit Larousse)

• Situation non souhaité ayant des

conséquences négatives résultant de la

survenue d’un ou plusieurs évènements

indésirables dont l’occurrence est

incertaine.

Source : ANAES « principes méthodologique pour la gestion des risques en établissement de santé », janvier 2003

Page 16: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Qu’est ce que la danger ?

• Ce qui expose à un risque

• Ce qui peut compromettre la sécurité ou l’existence de

quelqu’un ou de quelque chose (Dictionnaire universel francophone, Hachette

1997)

– Le danger est caractérisé par un état. Propriété intrinsèque d’un

équipement (ex : presse, tronçonneuse, électricité), ou d’une

substance (ex : chlore), d’une méthode de travail (ex : travaux en

hauteur, activités sous forte cadence), d’une situation

particulière (ex : sol glissant, carrefour mal signalé), susceptible

de provoquer une atteinte à la santé des personnes

Page 17: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LES DIFFERENTS TYPES DE RISQUES

• Il existe deux types de risque dans les établissements de santé :

– Les risques « réglementés » :

Comme ceux liés à l’incendie, la construction, le risque infectieux, le

risque médicamenteux, les risques liés aux dispositifs médicaux, etc…

Ces risques sont gérés par les établissements de santé dans la cadre

d’une sécurité réglementaire organisée (ex : CLIN, pharmaco-vigilance,

matério-vigilance, etc…).

– Les risques « non réglementés » ou évènements indésirables :

Parmi lesquels on peut citer de façon non exhaustive : oubli,

maladresse, qualification incertaine, erreur, accident (chute), recopiage,

transcription verbale, malveillance, absence de protocole, procédures

non respectées, charge de travail, médicaments périmés, etc…

Page 18: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

1/ LES VIGILANCES SANITAIRES

• Les vigilances sanitaires permettent de surveiller et d’évaluer les

incidents, les effets indésirables et les risques d’incidents ou d’effets

indésirables liés aux produits de santé afin d’en optimiser la sécurité de

l’emploi.

– La pharmacovigilance : médicaments et produits à usage humain

– L'hémovigilance : produits sanguins labiles

– La matériovigilance : dispositifs médicaux

– La réactovigilance : dispositifs médicaux de diagnostic in vitro

– La toxicovigilance : Produits, substances ou pollution ayant des effets toxique sur

l’homme

– La biovigilance : organes, tissus, cellules et les produits thérapeutiques annexes

– La cosmétovigilance : produits à finalité cosmétique ou d'hygiène corporelle

– La nosocomiovigilance : risque infectieux (infections nosocomiales, …)

– La radiovigilance : risques liés à l’irradiation

– L’identito-vigilance

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LES VIGILANCES SANITAIRES

La pharmacovigilance : • Définition : La pharmacovigilance est l’ensemble des techniques

d’identification, d ‘évaluation et de prévention du risque d’effet indésirable

des médicaments.

• Que doit-on signalé ?

– Les effets indésirables, en particulier les effets graves • Définition d’un effet indésirable : Réaction nocive et non voulue à un médicament

• Est considéré comme grave tout effet indésirable létal, ou susceptible de mettre la vie en danger, ou

entraîner une invalidité ou une incapacité importante ou durable, ou provoquant ou prolongeant une

hospitalisation, ou se manifestant par une anomalie ou une malformation congénitale. (article R. 5121-

152.du code de la santé publique)

– Remarque : • Les médicaments ayant une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) relèvent de la

pharmacovigilance

• s’il s’agit d’un essai clinique soumis à la réglementation de la recherche biomédical l’effet indésirable

doit être signalé au promoteur, qu’il soit industriel ou institutionnel.

Page 20: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Les patients peuvent signaler eux-mêmes un EI via le

portail de l’ANSM

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LES VIGILANCES SANITAIRES

L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle 1/2 • Définition : La sécurité transfusionnelle a pour objectif d'identifier les

dangers ayant causé, causant ou susceptible de causer des incidents ou

des effets indésirables qui ont menacé, menacent ou peuvent menacer la

santé des donneurs ou des receveurs afin d'en éliminer ou d'en réduire les

risques associés.

• L'hémovigilance est un élément de la sécurité transfusionnelle. Elle

comporte, pour tout don de sang ou de composants sanguins et pour tout

produit sanguin labile : Le signalement de tout incident grave ; de tout effet

indésirable grave survenu chez un donneur de sang ; de tout effet

indésirable survenu chez un receveur de produits sanguins labiles ; des

informations post-don ;

1994 modification décret 12 septembre 2014

Page 22: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LES VIGILANCES SANITAIRES

L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle 2/2 • Que doit-on signalé ?

1. Effet indésirable : réaction nocive chez les donneurs et liée ou susceptible d'être liée aux prélèvements de sang ou chez les receveurs et liée ou susceptible d'être liée à l'administration d'un produit sanguin labile ;

2. Effet indésirable grave : effet indésirable entraînant la mort ou mettant la vie en danger, une invalidité ou une incapacité, ou provoquant ou prolongeant une hospitalisation ou tout autre état morbide ;

3. Incident : incident lié aux prélèvements de sang, à la qualification biologique du don, à la préparation, à la conservation, au transport, à la distribution, à la délivrance, à la réalisation des analyses prét-ransfusionnelles ou à l'utilisation de produits sanguins labiles, au retard ou à l'absence de leur transfusion, dû à un accident ou une erreur, susceptible d'affecter la sécurité ou la qualité de ces produits et d'entraîner des effets indésirables ; les dysfonctionnements associés aux systèmes d'information et à l'identification des patients sont également des incidents dès lors qu'ils sont susceptibles d'affecter la sécurité ou la qualité des produits et d'entraîner des effets indésirables ;

4. Incident grave : l'incident susceptible d'entraîner des effets indésirables graves ;

5. Information post-don : information concernant le donneur ou le don, découverte après un don et susceptible de compromettre la qualité ou la sécurité des produits sanguins issus de ce don ou de dons antérieurs.

Page 23: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LES VIGILANCES SANITAIRES

La matériovigilance

• Définition : La matériovigilance a pour objet la surveillance des incidents

ou des risques d'incidents pouvant résulter de l'utilisation des dispositifs

médicaux (DM)

• Son objectif est la sécurité des patients, des utilisateurs ou des tiers

• Que doit-on signaler ?

– Tous les incidents ou risques d’incident ayant entraîné la mort ou susceptibles d’entraîner le

décès ou la dégradation grave de l’état de santé d’un patient, d’un utilisateur ou d’un tiers

> Déclaration obligatoire

– Réaction nocive et non voulue lors de l’utilisation d’un DM

– Dysfonctionnement ou altération des caractéristiques ou des performances d’un DM

– Indication erronée, omission et insuffisance dans la notice d’instruction, le mode d’emploi ou

le manuel de maintenance

> Déclaration facultative

art. L.5212-2 , R. 665-49, R. 665-50 du CSP

Page 24: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LES VIGILANCES SANITAIRES

La nosocomiovigilance

• Définition : Le décret N° 2001-671 du 26 Juillet 2001 organise le

signalement des infections nosocomiales et le recueil des informations les

concernant.

– Une infection nosocomiale est une infection survenant chez un sujet au cours ou au décours

de soins de santé prodigués dans un établissement de santé, qu'il soit ou non hospitalisé à

temps complet.

– Nosocomiovigilance : consiste à surveiller la survenue de certaines infections nosocomiales

à partir des services de soins (infectiovigilance) et des laboratoires de microbiologie

(bactériovigilance).

• Qui doit signaler ?

– En principe, tout professionnel de santé qui constate un ou plusieurs cas d'infections

nosocomiales doit en informer le médecin responsable du service et le praticien de l'équipe

opérationnelle d'Hygiène Hospitalière de l'établissement

Page 25: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LES VIGILANCES SANITAIRES

L’identitovigilance • Définition : L’identitovigilance a pour but de fiabiliser l’identification du

patient (documents, étiquettes de séjour et dossier médical) pour améliorer

la sécurité et la qualité des soins en recensant les erreurs et vulnérabilités

du processus d’identification du patient. – L’identification d’un patient repose sur son nom de famille (nom de naissance), le nom

d’usage (nom d’épouse), prénom usuel, prénom d’état civil, date de naissance et sexe.

– Elle concerne tout professionnel et s’exerce toute au long de la prise en charge du patient

• Que doit-on signaler ? – Toutes les erreurs d’identité observées lors de la prise en charge des patients, quelle que

soit leur gravité :

• Données d’identité incorrectes sur un support d’information. Exemples : étiquette d’identification

comportant une erreur sur la date de naissance ou sur l’orthographe du nom, du prénom – patient

arrivé au bloc opératoire avec un bracelet comportant une erreur d’identité

• Utilisation incorrecte de l’identification du patient lors de la prise en charge. Exemples : examen de

radiologie réalisé sur le mauvais patient – thérapeutiques administrés au mauvais patient

Page 26: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LES VIGILANCES SANITAIRES

… une communauté d’action

– Signalement et enregistrement des effets indésirables liés à

l’utilisation de produits et de biens thérapeutiques

– Evaluation de ces informations dans un but de prévention

– Réalisation d’études et de travaux concernant la sécurité

d’emploi de ces produits

– Réalisation et suivi des actions correctives décidées

– Traçabilité de certains produits

– Capacité de répondre à une alerte sanitaire avec la mise en

place de procédures de gestion de l’alerte et des risques

VEILLE SANITAIRE PERMANENTE

MAÎTRISE DE RISQUES SPECIFIQUES

Page 27: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

2/ Qu’est ce qu’un événement indésirable ?

• Tout évènement survenant au sein de

l’établissement de santé peut avoir des

conséquences néfaste (dommages) sur le patient,

les professionnels de santé, les visiteurs ou les

biens.

• Une maladie, un état, un effet secondaire, sont

iatrogènes lorsqu'ils sont occasionnés par les soins

médicaux. En grec, le mot signifie littéralement "provoqué par le médecin" (iatros : médecin ;

génès : qui est engendré), ou par d'autres professionnels de la santé…

Page 28: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Qu’est ce qu’un événement indésirable

associé aux soins ?

• Evènement clinique défavorable pour le patient, consécutif aux stratégies

et actes de prévention, diagnostic, traitement ou de surveillance

EI grave

• Un évènement est défini comme grave s’il est susceptible d’entraîner une

prolongation de l’hospitalisation d’au moins un jour, s’il est à l’origine d’un

handicap ou d’une incapacité, ou s’il est associé à une menace vitale ou à

un décès

EI évitable

• Un évènement indésirable lié aux soins est considéré comme évitable

lorsque les experts ont jugé qu’il ne serait pas survenu si les soins avaient

été conformes à la prise en charge considérée comme satisfaisante au

moment de l’évènement

(source ENEIS)

Page 29: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Risque d’Erreur d’identité Fréquence des erreurs lors de l’administration des médicaments

380 en 7 mois (Groupe hospitalier du Havre)

Risque d’erreur médicamenteuse Fréquence des erreurs lors de l’administration des médicaments

5,4 pour 100 médicaments administrés

Risque d’infections du site opératoire Fréquence des infections du site opératoire

1,2 pour 100 patients opérés

Les risques associés aux soins

Page 30: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Risques

Informatiques Cliniques

Patrimoniaux

Personnel

Financier Juridiques

Ecologique

Image de marque

Partenaires

Les risques dans un établissement de santé

Page 31: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Environnement

Tâches

Equipe

Soignant

Patient

Organisation

Contexte

institutionnel

Le modèle de James Reason

Modèle de relation de cause à

effets en cas d’accident

Conditions inhabituelles

créant des vulnérabilités

dans les systèmes de défense

Terrains favorables

Accident

Mécanisme de survenue des EI

Page 32: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Qu’est ce qu’une démarche de

gestion des risques ?

Page 33: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LA GDR : Définition

• Processus régulier, continu, coordonné et intégré à

l’ensemble d’une organisation, qui permet l’identification,

l’analyse, le contrôle et l’évaluation des risques et des

situations à risque qui ont causé ou auraient pu causer

des dommages à une personne ou à des biens.

• En pratique = organisation mise en place pour identifier,

évaluer et réduire, chaque fois que possible, les risques

Page 34: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Gérer les risques : rendre les risques acceptables

Gravité

Fréquence

Risques inacceptables

Risques acceptables

Page 35: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

LA GDR : Objectifs

1. Objectif premier : >>> GARANTIR LA SECURITE

– Il s’agit de réduire la fréquence de survenue des évènements indésirables et d’atténuer les dommages concernant :

– les malades,

– les personnels,

– les visiteurs,

– les biens.

2. Objectifs seconds – Entraîner une diminution de la fréquence des plaintes

– Mettre l’établissement en conformité avec les réglementations

Pour la HAS

« La sécurité est une des

dimensions majeures de la qualité

des soins et correspond à une

des attentes principales des patients

vis à vis du système de santé ”

Page 36: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

1. Identifier les risques: CONNAITRE

2. Analyser les risques: COMPRENDRE

3. Améliorer la sécurité: AGIR

LA GDR : L’organisation

Page 37: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Identifier les

risques

Signalement des

événements

indésirables

Gestion

des plaintes

Transmission des

anomalies

Démarche d’audit

Analyse de processus

Cartographie des

risques

Retour sur EXpérience

Données des assureurs

1. Approche a priori 2. Approche a posteriori

LA GDR : Identifier les risques

Page 38: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

APPROCHE « A PRIORI »

La cartographie des risques

Page 39: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Une approche globale et synthétique

• Objectifs :

– Faire un état des lieux des risques prioritaires de l’établissement à un moment

« t »

– Etablir une représentation partagée par l’ensemble des professionnels en terme

des vulnérabilités pour les domaines considérés;

– Représenter visuellement les risques les plus importants et leur niveau de

maîtrise au sein de l’établissement;

– Permettre de définir les priorités en terme d’actions.

• Concrètement, c’est quoi ?

– C’est un document permettant de recenser les principaux risques d’une

organisation et de les présenter synthétiquement sous une forme hiérarchisée.

– La cartographie est un outil de visualisation du niveau des risques. Elle permet

de regrouper des risques de natures différentes, de les hiérarchiser selon les

mêmes critères alors que traditionnellement, ils sont traités par des services

distincts.

Page 40: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Principes de la démarche d’analyse a priori des risques

40

Décrire le processus de

prise en charge

Identifier les situations à

risques (données EIG,

professionnels, sinistralité)

Evaluer et hiérarchiser

Choisir les situations à

traiter et identifier les

actions à mener

Vision d’ensemble et permettre un choix stratégique, Suivi de l’efficacité des stratégies mises en place

Page 41: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Evaluer et hiérarchiser : Echelles de cotation

• Définir les paramètres d’évaluation : le choix des différentes échelles

– fréquence, gravité, détectabilité

FREQUENCE = Vraisemblance = Occurrence = possibilité de survenue du risque ou probabilité de survenue des causes

V1 Extrêmement improbable 1 fois tous les 5 ans

V2 Très peu probable 1 fois par an

V3 Peu probable 1 fois par mois

V4 Probable 1 fois par semaine

V5 Très probable à certain 1 fois par jour

41

Page 42: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Evaluer et hiérarchiser : Echelles de cotation

• Gravité = mesure l’importance des effets (conséquences) en cas de survenue du risque

Classe Intitulé Incidence Conséquence G1 Mineure Perturbation modérée sans

effet sur le patient Retard simple sans désorganisation notable de la programmation

Non conformité du dossier à la réglementation,

G2 Significative Dégradation du service Retard modéré avec désorganisation de la programmation

Accident iatrogène

G3 Grave Echec du service Retard conséquent de l'intervention et insatisfaction du patient

Report d'intervention,

Prolongation de la durée de réveil, Retard de sortie de la SPPI

Dégradation de la prise en charge du patient

Accident iatrogène avec hospitalisation en réanimation

G4 Critique Perte de chance Reprise chirurgicale

Handicap réversible (invalidité temporaire, infection, etc)

Plainte du patient

G5 Catastrophique Irréversibilité Invalidité permanente

Décès

Page 43: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Classe Impact

sur organisation (prise en

charge, service, établissement)

Impact sur les biens

matériels et

environnement

Impact

sur la sécurité des patients

Conduite

à tenir

G1

Mineure

Mission réalisée mais :

• perte de temps,

• indisponibilité de ressources

mais avec solution

alternative immédiate

disponible

Perte financière faible

à nulle

Patient non atteint

mais conditions dangereuses de prise

en charge

Traitement

statistiques :

tableaux de bord

G2

Significative

Mission réalisée mais :

• mise en place d’une solution

dégradée,

• retard de mission

(< 2 heures)

Perte financière

modérée (< 100 €)

Patient atteint mais

• sans préjudice évident

• ou préjudice mineur (détresse

émotionnelle, anxiété, inconfort

physique, douleur…)

Traitement

statistiques :

tableaux de bord

G3

Majeure

• Mission réalisée

partiellement,

• Indisponibilité de ressources

entraînant un retard

important

(entre 2 et 24 heures)

Perte financière

majeure

(entre 100 et 5000 €)

• Presqu’accident : pas d’atteinte

patient car EI récupéré avant,

• Patient atteint avec nécessité d’un

traitement supplémentaire

(médicaments, biologie, radiologie,

prolongation de SSPI)

CREX

G4

Critique

• Mission non réalisée

• Indisponibilité de ressources

entraînant un retard

important (> 24 heures)

Perte financière

critique

(5000 à 100 000 €)

• Patient atteint avec un dommage

temporaire (ex : bris dentaire)

• Morbidité majeure avec perte

temporaire d’une fonction

• Ré intervention non programmée

• Hospitalisation en soins continus ou

réanimation

CREX,RMM ou

réunion d’analyse

spécifique avec

appui expert

Méthodo.

G5

Catastrophique

• Arrêt d’activité d’un service,

d’un bloc …

Perte financière

> 100 000 euros

• Morbidité majeure avec perte

permanente d’une fonction quelque

soit son niveau de gravité

• Décès inattendu

RMM ou réunion

d’analyse spécifique

avec appui expert

méthodo..

Echelle de gravité risque Patient

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Evaluer et hiérarchiser : hiérarchisation du risque

• Elle évalue le poids de chaque risque et détermine les

priorités de traitement de ces risques.

• L’évaluation est fonction de la probabilité et de la gravité

de l’évènement. La combinaison des deux variables

permet d’obtenir la criticité :

Estimation du risque :

Criticité C = F x G

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APPROCHE « A POSTERIORI »

Gestion des évènements indésirables

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Déclaration aux autres systèmes de sécurité sanitaire :

Vigilances, ASN, EPR…

Signalement de l’événement

Tout professionnel de santé dans le système de signalement

Gestion des risques

Analyse approfondie des causes

Fiche de

signalement EI

Déclaration nationale

Analyse

approfondie

Professionnels de santé

Plan d’action

Retour

d’EXpérience

Le cycle de gestion d’un EI

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Identifier les risques

• Buts du système de signalement (1)

– Mise en place d’un système d’information pour aider

à prendre des décisions visant à rendre les risques

acceptables (gérer les risques)

– Réduire la fréquence et la gravité des incidents pour

réduire les risques d’accidents pour les personnes et

pour l’établissement (soins, accompagnement,

hébergement)

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Identifier les risques

• Buts du système de signalement (2)

– La prévention

– La formation et la sensibilisation aux phénomènes

d’incident et d’erreur

– La surveillance de la fiabilité d’un système

– Mieux gérer les plaintes

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Système de signalement des EI : principes

• Signalement volontaire des professionnels

• Support papier ou informatique pour la collecte des données

• Fiches de signalement centralisées au service qualité et gestion des

risques

• Fiches analysées et hiérarchisées par les responsables de la qualité

et de la gestion des risques

• Mise en œuvre d’actions correctives dans un but de prévention

• Analyse globale régulière : tableaux de bord, bilan annuel

• Diffusion de recommandations

• Informations fournies par le système mises à la disposition des

soignants (rapport, bulletin, intranet)

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Exemples d’événements sentinelles

• Les décès inattendus, suicide

• Les complications majeures

• Les reprises d’interventions par le bloc opératoire

• L’occurrence de certaines infections nosocomiales

• Les réadmissions non programmées

• Les sorties contre avis médical

• Les accidents transfusionnels ou avec produits sanguins

• Rapt ou inversion d’enfant

• Erreur de patient (ou de côté) en chirurgie

• Accidents avec du chlorure de potassium

• …

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1

10

30

600

1800

ACCIDENT GRAVE

ACCIDENTS SANS GRAVITE

PRESQU’ACCIDENTS

INCIDENTS

DYSFONCTIONNEMENTS

(Bild från http://sv.wikipedia.org)

Identifier les risques A

ve

c d

om

ma

ge

Sans dommage

Récupéré in extremis

ou chance

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Exemples d’événements

• Cas 1 : Récupération par l’infirmière d’une erreur de

prescription de pénicilline chez un patient avec des

antécédents connus d’allergie

• Cas 2 : Accident allergique chez un patient avec

des antécédents connus

• Cas 3 : Administration de pénicilline chez un patient

avec des antécédents connus d’allergie, sans

conséquences cliniques

Page 53: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

Moins de 10 % des problèmes connus

• Lors d’un prélèvement de groupe sanguin l’infirmier laisse la lumière éteinte pour

ne pas gêner le patient et décide d’identifier les tubes au poste de soins. Un autre

infirmier le réalise avec un étiquetage erroné.

1ère conséquence : 90 % des cas - non événement

La seconde infirmière revient, l’anomalie est découverte.

Pas de déclaration d’hémovigilance

L’erreur retenue, si discutée, serait liée à une inattention.

3e possibilité : 0,1 % des cas - accident transfusionnel

Erreur non récupérée source d’incident de transfusion.

Enquête accident

2e possibilité :

9,9 % des cas - dysfonctionnement de

type pré accident

Résultat du groupe non identique au

résultat déjà connu

Récupération secondaire par le

laboratoire.

Déclaration hémovigilance

L’erreur retenue est le non respect de

procédure et le défaut de qualité.

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Système de signalement des EI

« C’est aussi grâce à ses erreurs qu’on apprend »

• A condition de ne pas refaire les mêmes tout le temps !

Rarement un problème de compétences mais plutôt un dysfonctionnement global du système

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Analyser un EI, les questions à se poser

1. Qu’est-il réellement arrivé ?

2. Quel est le dommage ou la conséquence ?

3. Qu’est-ce qui était différent ou qu’est-ce qui a changé ?

4. Quel a été l’effet de ce changement ?

5. Qu’est-ce qui aurait pu prévenir ce dommage ?

6. Les personnes ont-elles fait ce qu’elles étaient

supposées faire ?

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Analyser un EI, les questions à se poser

7. Connaissaient-elles ce qu’elles avaient à faire ?

8. Ce type d’accident était-il déjà survenu ?

9. Si c’est le cas, quelles actions correctrices ont été

mises en œuvre ?

10. Qui a signalé cet accident ?

11. Quelles actions correctives mettre en œuvre pour

prévenir de nouveaux accidents ?

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Quelques méthodes d’analyse

• Approche par problème

• Analyse rétrospective et systémique*

– 2 méthodes collectives

• AAC : Analyse Approfondie des Causes

• RMM : Revue de Morbi-Mortalité

– CREX (méthode d’analyse ORION) : Comité de Retour

d’Expérience

* Analyse systémique : analyse globale des causes, non centrée sur l'individu, qui prend en

compte tous les éléments en interaction (organisationnels, techniques et humains) ayant

contribué à la prise en charge d'un patient. Elle permet de tirer des enseignements sur les

forces et les vulnérabilités existantes pour mener des actions d'amélioration de la qualité et de

la sécurité.

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Déroulement d’une analyse (collective ou non)

• Retracer la chronologie des faits

• Identifier les défaillances et les facteurs ayant contribué

à leur survenue

– Défaillances : causes immédiates

– Facteurs : causes profondes

• Identifier les défenses existantes

– Défenses : barrières contre les risques d’erreur

• Identifier les défenses absentes

• Définir un plan d’action

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Détecter l’EIAS

Informer le patient

Signaler

Analyser

Mettre en œuvre un plan d’action

Organiser le retour d’expérience (REX)

Le retour d’expérience

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Exemple de support de retour d’expérience

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Passer de la culture de la faute et du coupable à celle de l’apprentissage par l’erreur

Culture de la faute

Apprentissage par l'erreur

Sentiments

Attitude

Enquête

Conséquences

Culpabilité Echec

Clandestinité

Sur les personnes

Sanction

Valorisation de la réussite

Concertation

Sur les causes

Prévention

LA GDR = Un changement de culture

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CONCLUSION

• Ne pas considérer la survenue d’un évènement

indésirable comme le fruit de la fatalité ;

• Penser qu’il aurait pu être évité ;

• Ne pas banaliser l’incident ou l’accident ;

• Avoir conscience que la sécurité des patients et

des personnes résulte de la somme des actions

de l’ensemble des acteurs impliqués dans le

processus de production de soins.

Page 63: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

CONCLUSION

Page 64: La qualité et la gestion des risques · et la sécurité des soins dans les établissements de ... de risques (réalisation dune cartographie a priori des risques) et mise en œuvre

CONCLUSION