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Roch ‘Hodech Kislev 5772 : Le dévoilement Et maintenant, alors que nous entrons dans Roch ‘Hodech Kislev, le mois de la déli- vrance, Kislev dont le nom signifie à la fois « Kis, le voile » et « Lev, le dévoilement », nous accédons au dévoilement de ce qui était caché, c’est-à-dire ; le Machia’h lui-même, d’une part et nous-mêmes, d’autre part. Les dimensions se rejoignent et dévoilent l’unité de trois choses : D.ieu, la Torah et le Juif. Trois notions reliés par trois liens. Remarquons la similitude de ces trois points avec un trian- gle. Le triangle possède trois points reliés par trois traits. Le triangle est certes un symbole tout-à-fait Juif, puisque l’étoile de David possède deux triangles. De plus, le trian- gle est le reflet du lien qui nous relie avec D.ieu et la Torah. Aujourd’hui, nous sommes témoins (et partie prenante) d’une réalité toute nouvelle. En effet, suite à la guerre du Golf en 5751-1991, le Rabbi Roi Machia’h Chlita a déclaré que s’applique à notre période les termes du Midrach Yalkout Chimeoni dans lequel il est dit que lors de la guerre entre les nations du monde, le peuple Juif sera pris de pani- que au point où il ne saura pas où aller, dans quel pays se rendre pour échapper aux menaces de la guerre. Or, à ce moment là précisément, D.ieu dira à Israël : « N’ayez crainte, ce que Je fais, Je ne le fais que pour vous ». Puis le Machia’h se tiendra sur le toit du Temple et déclarera : « Le temps de votre délivrance est arrivé ». Mais le Rabbi, Roi Machia’h Chlita, pose la question : « Comment se fait-il que le Machia’h ait besoin de dire que la délivrance est arrivée, puisque s’il est sur le toit du Temple, tout le monde peut voir que c’est la délivrance, et il n’est dès lors plus besoin de le préciser ». En fait, le Rabbi, Roi Machia’h Chlita explique qu’il ne s’agit pas du Temple de Jérusalem, mais de la Maison du Machia’h lui-même qui est appelée « Le toit du Temple ». Jusqu’ici, tout est clair, mais ce qui pose problème est que le 770 (Guematria « Beit Machia’h »), la maison du Machia’h, dans lequel se passe actuellement le rassemble- ment des Chlou’him ne livre pas tous ses secrets. Et donc, pour comprendre ce lien, il nous faut regarder cette image de loin, comme le ferait un peintre lorsque son tableau est fini, et qu’il en voit l’ensemble pour décider s’il contient bien du génie ou pas. Et là, en regardant le 770, nous nous apercevons que le toit est formé de trois triangles alignés côte-à-côte. Nous avons dit au départ qu’un triangle est formé de trois points, et donc là, nous avons bien neuf points. Tav Chine Aïne, ces trois lettres ont pour valeur numérique 9 mais aussi 770 ! Il s’agit pour nous d’ouvrir les yeux, mais aussi, pour D.ieu qui est appelé Adam HaElione, comme il est dit dans le Dvar Mal’hout de cette semaine : « NB : Il est important de noter que la Galout, l’exil, est comparée au sommeil (Zohar part.3) que ce soit pour l’homme ou que ce soit pour Adam HaElione, comme il est dit : « Réveille-toi, pourquoi dors-Tu, Eternel (Psaume 44.24) », jusqu’au moment où : « Alors l’Eternel s’éveilla, comme s’Il dormait (Psaume 78.65) », Il se réveille de son sommeil. Réveillons-nous donc nous aussi, car le Roi Machia’h se dévoile dans toute sa grandeur et nous aussi, par l’intermé- diaire de l’étincelle de Machia’h qui est en nous, nous allons nous dévoiler, immédiatement ! « Ye’hi HaMele’h ! Vive, mon seigneur, le roi David pour l’éternité » a dit Batshéva au roi David lors de l’élection du roi Salomon, continuité de la royauté de la maison de David dans la Aftara (‘Hayé Sarah), et nous nous écrions tous pour activer le dévoilement de la réalité du Machia’h : « Vive notre seigneur, notre professeur, notre maître, le Roi Machia’h pour l’éternité, Vive le Roi Machia’h Now, Mamach ! » Newsletter de la Guéoula n°139 - Paracha Toldot 5772 - Roch ‘Hodech Kislev - Hebdomadaire - Contact : 050-7080871 - [email protected] Qui est le Machia’h ? En fait, il est contraire à toute logique de ne prendre du Rabbi que ce qui est pra- tique et confortable et de rejeter le reste. La simple pensée que l’erreur est pos- sible chez le Rabbi est tota- lement contradictoire avec l’essence du rapport entre un Rabbi et un ‘hassid et finalement, annulera le lien « Rabbi/‘hassid ». A partir de ce point, il faut bien se dire que si le Rabbi, à cha- que occasion déclare que le Machia’h est déjà présent, nous avons le devoir de le prendre au pied de la lettre, comme un fait établi. La précision de la pensée du Rabbi, le pouvoir d’ob- server les réaction à ses paroles, la force d’empêcher les implications négatives, même lorsque certains déforment ses paroles, tou- tes ces facultés-là se trou- vent bien au-delà des quali- tés les plus fines de n’im- porte quel être humain. La clarté précise de sa pensée, sa parfaite capacité d’élocu- tion sont sans équivalent ; ainsi, lorsque le Rabbi prend la parole, il est mani- feste que c’est bien « la Présence Divine qui parle dans sa bouche », comme la Torah en témoigne au sujet de Moché Rabbénou. Le Rabbi a déterminé que le Machia’h viendrait dans la septième génération des chefs de ‘Habad, or, il est lui-même le septième Admour de la dynastie de ‘Habad. (à suivre) Pr. Yrimiahou Branover GUEOULA & MACHIAH

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La Newsletter de la Gueoula

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Page 1: La Newsletter 139

Roch ‘Hodech Kislev 5772 :Le dévoilementEt maintenant, alors que nous entrons dans Roch ‘Hodech Kislev, le mois de la déli-vrance, Kislev dont le nom signifie à la fois «Kis, le voile » et « Lev, le dévoilement»,nous accédons au dévoilement de ce qui était caché, c’est-à-dire; le Machia’h lui-même,d’une part et nous-mêmes, d’autre part. Les dimensions se rejoignent et dévoilent l’unitéde trois choses: D.ieu, la Torah et le Juif. Trois notions reliés par trois liens.

Remarquonsla similitude de ces trois points avec un trian-gle. Le triangle possède trois points reliés par trois traits. Letriangle est certes un symbole tout-à-fait Juif, puisquel’étoile de David possède deux triangles. De plus, le trian-gle est le reflet du lien qui nous relie avec D.ieu et la Torah. Aujourd’hui, nous sommes témoins (et partie prenante)d’une réalité toute nouvelle. En effet, suite à la guerre duGolf en 5751-1991, le Rabbi Roi Machia’h Chlita a déclaréque s’applique à notre période les termes du MidrachYalkout Chimeoni dans lequel il est dit que lors de la guerreentre les nations du monde, le peuple Juif sera pris de pani-que au point où il ne saura pas où aller, dans quel pays serendre pour échapper aux menaces de la guerre. Or, à cemoment là précisément, D.ieu dira à Israël: « N’ayezcrainte, ce que Je fais, Je ne le fais que pour vous». Puisle Machia’h se tiendra sur le toit du Temple et déclarera:« Le temps de votre délivrance est arrivé». Mais le Rabbi,Roi Machia’h Chlita, pose la question: « Comment sefait-il que le Machia’h ait besoin de dire que la délivranceest arrivée, puisque s’il est sur le toit du Temple, tout lemonde peut voir que c’est la délivrance, et il n’est dès lorsplus besoin de le préciser». En fait, le Rabbi, RoiMachia’h Chlita explique qu’il ne s’agit pas du Temple deJérusalem, mais de la Maison du Machia’h lui-même quiest appelée «Le toit du Temple ».Jusqu’ici, tout est clair, mais ce qui pose problème est quele 770 (Guematria «Beit Machia’h »), la maison duMachia’h, dans lequel se passe actuellement le rassemble-ment des Chlou’him ne livre pas tous ses secrets.Et donc, pour comprendre ce lien, il nous faut regarder

cette image de loin, comme le ferait un peintre lorsque sontableau est fini, et qu’il en voit l’ensemble pour décider s’ilcontient bien du génie ou pas. Et là, en regardant le 770,nous nous apercevons que le toit est formé de trois trianglesalignés côte-à-côte. Nous avons dit au départ qu’un triangleest formé de trois points, et donc là, nous avons bien neufpoints. Tav Chine Aïne, ces trois lettres ont pour valeur numérique9 mais aussi 770! Il s’agit pour nous d’ouvrir les yeux,mais aussi, pour D.ieu qui est appelé Adam HaElione,comme il est dit dans le Dvar Mal’hout de cette semaine:« NB : Il est important de noter que la Galout, l’exil, estcomparée au sommeil (Zohar part.3) que ce soit pourl’homme ou que ce soit pour Adam HaElione, comme il estdit : « Réveille-toi, pourquoi dors-Tu, Eternel(Psaume44.24) », jusqu’au moment où: « Alors l’Eternels’éveilla, comme s’Il dormait (Psaume 78.65)», Il seréveille de son sommeil.Réveillons-nous donc nous aussi, car le Roi Machia’h sedévoile dans toute sa grandeur et nous aussi, par l’intermé-diaire de l’étincelle de Machia’h qui est en nous, nousallons nous dévoiler, immédiatement! « Ye’hi HaMele’h! Vive, mon seigneur, le roi David pour l’éternité » a ditBatshéva au roi David lors de l’élection du roi Salomon,continuité de la royauté de la maison de David dans laAftara (‘Hayé Sarah), et nous nous écrionstous pouractiver le dévoilement de la réalité du Machia’h : «Vive notre seigneur, notre professeur, notre maître, leRoi Machia’h pour l’éternité, Vive le Roi Machia’hNow, Mamach ! »

Newslet ter de la Guéoula n°139 - Paracha Toldot 5772 - Roch ‘Hodech Kis lev - Hebdomadaire - Contact : 050-7080871 - v iveleroi770@gmai l .com

Qui est leMachia’h ?

En fait, il est contraire àtoute logique de ne prendredu Rabbi que ce qui est pra-tique et confortable et derejeter le reste. La simplepensée que l’erreur est pos-sible chez le Rabbi est tota-lement contradictoire avecl’essence du rapport entreun Rabbi et un ‘hassid etfinalement, annulera le lien« Rabbi/‘hassid». A partirde ce point, il faut bien sedire que si le Rabbi, à cha-que occasion déclare que leMachia’h est déjà présent,nous avons le devoir de leprendre au pied de la lettre,comme un fait établi.

La précision de la penséedu Rabbi, le pouvoir d’ob-server les réaction à sesparoles, la force d’empêcherles implications négatives,même lorsque certainsdéforment ses paroles, tou-tes ces facultés-là se trou-vent bien au-delà des quali-tés les plus fines de n’im-porte quel être humain. Laclarté précise de sa pensée,sa parfaite capacité d’élocu-tion sont sans équivalent;ainsi, lorsque le Rabbiprend la parole, il est mani-feste que c’est bien «laPrésence Divine qui parledans sa bouche», commela Torah en témoigne ausujet de Moché Rabbénou.Le Rabbi a déterminé que leMachia’h viendrait dans laseptième génération deschefs de ‘Habad, or, il estlui-même le septièmeAdmour de la dynastie de‘Habad. (à suivre)Pr. Yrimiahou Branover

GUEOULA & MACHIAH

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w w w . v i v e l e r o i 7 7 0 . c o mL’Edit Royal - Dvar MalkhoutRésumé de «Toldot» - Roch ‘Hodech Kislev 5752-1991

Roch ‘Hodech Kislev : Le mois de la délivranceCette thématique générale de Roch‘Hodech est puissamment expriméedans le sujet particulier du Roch‘Hodech du mois de Kislev.En effet, le nom « Kislev » se décom-pose en deux mots, «kes » et «lev».Le premier, « Kes », représente ladissimulation (« Kissouï ») de laLune et le second, « lev », représentesa révélation qui suit immédiate-ment, ainsi que le fait que cet instantprécis contient en lui le détail detous les évènements qui vont endécouler.

Prier comme un petit enfantPour comprendre la nature de cettequalité, il est utile de se pencher sur lanotion de naissance et de renouveautelle qu’elle apparaît au sein du peuplejuif lors de la naissance d’un enfant :Du fait qu’il est proche de sa naissance,un petit enfant possède en effet unesupériorité par rapport à une « grandepersonne ». Un Juif adulte estconscient qu’il existe différents degréschez le Créateur : D.ieu estappelé « Sage », « Tout-puissant », etc.Et même lorsqu’il envisage D.ieu telqu’Il existe au-delà de toutes ces quali-tés, la grandeur de D.ieu réside à sesyeux dans le fait de dépasser lesditesqualités et se mesure donc à leur aune.D’un autre côté, l’enfant, qui ignoreces subtilités théologiques, prie D.ieuen toute simplicité. Il s’adresse toutsimplement à « D.ieu Lui-même »,dont il n’est pas nécessaire de préciserles « qualités ». Et pour cette raisonl’enfant appelle D.ieu « Hachem », « leNom ».Cette différence est également illustréedans la façon dont l’homme s’attache àD.ieu : l’adulte, qui sait que D.ieudépasse toutes les qualités, l’appré-hende de façon « négative », en res-sentant que Sa grandeur de D.ieu estde ne pas être limité par ces défini-tions. Son attachement à D.ieu passedonc par la négation de soi, de sesconceptions, etc. ; à l’inverse, pourl’enfant, c’est à travers la perceptionde soi qu’il est en contact avec D.ieu,car il Le r essent dans toute chose.D.ieu l’accompagne à chaque instantde son existence, dans son repas, dansses activités etc.En d’autres termes, l’adulte s’attache àD.ieu à travers ses propres facultésrévélées, son intelligence, sa sensibi-lité, etc. Et même lorsqu’il s’élèvejusqu’à se lier à D.ieu par les parties lesplus profondes de son être, sa force devolonté, de désir, jusqu’à sa « Ye’hida »

elle-même, cela demeure dans un pro-jet de sortir de soi pour s’unir avec leCréateur.Le petit enfant, lui, s’unit à D.ieu depar l’essence de son âme (qui est au-delà de tout nom/définition que l’onpeut donner à l’âme, de toute «qualité »que l’on peut reconnaître à celle-ci).

Avant le « Modé ani »Ces deux degrés, celui de « l’adulte »comme celui de « l’enfant », se retrou-vent dans la vie quotidienne de chaqueJuif :Le début de la journée d’un Juif, immé-diatement dès son réveil, est marquépar la récitation du « Modé ani » (l’ex-pression de reconnaissance à D.ieupour la restitution de son âme). Danscette phrase, on mentionne l’action dereconnaissance (le verbe« Modé ») avant de mentionner sa pro-pre existence (le pronom personnel «ani - je »). Cette attitude d’effacementtotal de soi devant D.ieu est l’expres-sion de l’essence de l’âme (au-delà duressenti de celle-ci).C’est la raison pour laquelle le mot «modé » à la valeur numérique du mot «hèn » (55) qui fait référence àl’Essence du Créateur, au-delà de tousles degrés du Divin ce mot précède lesdifférentes appellations et nivellementsde la Divinité avec laquelle est liéel’essence de l’âme d’un Juif.Et la révélation de cette essence del’âme est liée avec le moment même duréveil. En effet, la récitation du « Modéani » est en elle-même une démarche(une parole, qui est en soi un acte, etqui implique une pensée) d’humilité,donc de sortie de soi. D’un autre côté,l’instant du réveil (lors duquel on estune « nouvelle créature », comme unenfant qui vient de naître) marque larévélation de l’essence de l’âme danstoute sa vérité. Il n’y a, dans cet instant,rien d’autre que la révélation de sonexistence. Et comme l’essence du Juifest de ne faire qu’un avec l’EssenceDivine, il y a donc dans cet instant larévélation de l’Essence Divine telle

qu’Elle se trouve en lui.Et cette révélation de l’essence de sonâme au réveil constitue la base surlaquelle le Juif va servir D.ieu tout aulong de la journée, à commencer par larécitation du« Modé ani », puis de la prière disant «l’âme que Tu as mise en moi est pure,Tu l’as créée, Tu l’as formée, Tu mel’as insufflée » qui fait allusion auxquatre autres niveaux de l’âme, etjusqu’à agir au sein du monde dans sontravail (d’aller de la Maison de prière àla Maison d’étude comme c’est écrit àla fin du traité Bra’hot) qui est de fairepour Lui qu’Il soit béni une demeure ence monde.Nous pouvons maintenant comprendrepourquoi la Délivrance messianique estliée à la (re)naissance de la Lune plutôtqu’à la pleine lune : La plénitudeatteinte par la Lune le quinzième jourdu mois ne concerne que sa lumière,alors que l’existence même de la Luneest révélée le jour de Roch ‘Hodech,lorsque, après avoir totalement disparu,elle surgit de nouveau. Par la suite,cette existence pénètre elle-même lalumière de la Lune.C’est de cette même façon que sedéroulera la Délivrance : les Enfantsd’Israël sont amenés à « se renouvelercomme la Lune » (comme le dit laprière de la sanctification de la Lune)lors de l’avènement messianique par larévélation de l’essence de leurexis-tence.Cette essence de l’âme (l’étincelle duMachia’h – Ndt) qui est unifiée tota-lement avec Son Essence et SonExistence qu’Il soit béni, « Israël etD.ieu ne sont qu’Un », cette essencedescend, pénètre et se dévoile danstous les niveaux des cinq noms qui luiont été donnés (Nefesh, Roua’h,Nechama, ‘Haya et Ye’hida), puis, danstoutes les forces de l’âme, dans le plai-sir et la volonté, dans l’intellect et lessentiments et leurs vêtements qui sontla pensée, la parole et l’action et enfindans le corps matériel, dans tous les248 organes et les 365 nerf, carc’est

en eux que l’on peut constaterréelle-ment le dévoilement d’« Israël etD.ieu ne sont qu’Un ».C’est pour cela que la Délivrance estliée à Roch ‘Hodech, et en particulier àRoch ‘Hodech Kislev, car dans le mot« Kislev » apparaît de quelle façonl’existence même de la Lune, qui serévèle immédiatement après sa dissi-mulation (« kes »), contient en elle etimprègne toutes les dimensions qui sui-vent (« lev ») : l’essence pénètre lesfacultés révélées.De la même manière, les fêtes du moisde Kislev, liées à la révélation des pro-fondeurs de la Torah, expriment la réu-nion de l’essence avec les forces (intel-lectuelles) révélées, car c’est en étu-diant cette partie de la Torah que l’onparvient à la connaissance de D.ieu, del’Essence Divine, en préparation et enavant-goût de l’ère messianique.

Révélerl’essence de l’âmeÉtant donné que la Délivrance résulterade nos actions en exil, il est clair qu’ilfaut s’y préparer en s’employant dèsmaintenant à la révélation de l’essencede son âme, telle qu’elle dépasse mêmele degré de « Ye’hida » : En plus de cequi a été dit à plusieurs reprises, àsavoir que la Délivrance se fera par lefait que chaque Juif révélera l’étincelledu Machia’h qui est en lui,son niveaude « Ye’hida », il faut ajouter et préci-ser que l’objectif essentiel est de révé-ler l’essence de son âme véritable-ment, le véritable sujet du Machia’h,l’essence d’Israël quidépasse même la Ye’hida.Tel est le sens du verset « J’ai trouvémon serviteur David, Je l’ai oint demon huile sainte » (Psaumes, 89) : «J’ai trouvé » fait référence à l’existencemême du Machia’h et « Je l’ai oint demon huile sainte » enseigne que celadoit pénétrer toutes les dimensions,comme l’huile qui s’infiltre dans tousles éléments.Cela signifie pour chaque Juif qu’à sonréveil, avant même d’exprimer saYe’hida en se vouant entièrement auservice de D.ieu, il ressent son exis-tence, c’est-à-dire l’essence de sonâme. Et la prise de conscience de cela(son « réveil ») entraîne à sa suite tousles sujets du service de D.ieu qui jalon-nent la journée, en les imprégnant de larévélation de l’essence de l’âme. Telest véritablement le sujet de la venuedu Machia’h : la révélation effective del’essence du peuple juif.

Amener l’èr e messianiqueTelle est également la signification del’injonction de la Michna, «Tous lesjours de ta vie, pour amener les jours

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Tout commença lorsque le cantor habituel de lasynagogue locale quitta son poste. Les responsa-bles de la communauté furent très inquiets: ilétait pratiquement impossible d’imaginer trouverun remplaçant en Tasmanie. C’est alors quequelqu’un se souvint d’un membre de sa famillequi était arrivé il y a quelque temps d’Israël et lesort était jeté. Le même soir, leur décision étaitprise. Les arguments du professeur ébahi, quin’était pas religieux, et qui n’avait aucune notionde ce qu’est un cantor et plus encore, qui n’avaitjamais mis les pieds dans une synagogue ne suf-firent pas à les décourager.« Vous devez absolument nous sauver! Vousconnaissez l’hébreu et savez lire dans le rituel deprières. Et nous ne le pouvons pas! »En fin de compte il se plia à leur décision etdevint l’officiant d’une communauté dont l’igno-rance ne pouvait distinguer aucune nuance dansles prières et les études de Torah…Un soir, alors qu’il rentrait à la maison, il trouvasa mère en compagnie d’un certain nombre devoisines, et toutes apprenaient la Bible de la bou-che d’une femme qui n’était pas du coin. Quelquechose dans ses paroles lui sembla un peu bizarre:dans le Sefer Torah qu’il avait lu pendant leShabbat, les choses étaient présentée différem-ment. Lorsqu’il jeta un œil sur le livre que tenaitsa mère, il fut pris d’un tremblement en s’aperce-vant qu’il s’agissait d’un livre catholique. Demanière incompréhensible, il fut très irrité,qu’une non-Juive exploitait l’ignorance locale etil commença à la contredire. La discussion duraplusieurs semaines, jusqu’à ce que la femmeabandonna l’endroit, honteuse et discréditée!Le sentiment de victoire était mêlé d’amertumepour Mickael : « Cette femme chrétienne a pres-que attrapé dans ses filets ta mère et ses amies»,lui dit Attara, son épouse. «Et qu’en adviendra-t-il de notre fils qui se rapproche de l’âge de laBar-Mitsvah alors qu’il ne connaît rien de sonJudaïsme? »La solution à ce problème n’était pas évidente. Laseule possibilité était d’en savoir plus sur leJudaïsme, mais comment? Ils avaient entreprisd’étudier la Bible mais évidemment, la seuleTorah écrite sans Torah orale n’était pas assezriche. Ainsi, Attara en arriva à une conclusion

intéressante: « Dans la Bible il est raconté àplusieurs reprises l’histoire de prophètes qui par-laient avec D.ieu. Et si l’histoire est vérité, il doity avoir encore de nos jours ce même genre deprophète. Viens et prions D.ieu qu’Il nous envoiece prophète, afin que nous puissions vivre commedes Juifs! »Jour après jour, Attara se tenait dans un coin de lapièce, se tournant vers D.ieu en une prière émou-vante : « Maître du Monde entier, il est révélé etconnu devant Toi que notre volonté est de prati-quer les commandements, mais nous ne savonspas comment faire. S’il Te plaît, envoies-nous tonprophète pour nous guider. »Quelques jours passèrent, et alors qu’il marchaitdans la rue, le professeur Hassofer n’en crut passes yeux: un rabbin déambulait dans les rues deTasmanie! Au comble de l’émotion, il se mit àcourir et se jeta dans ses bras avec enthousiasme:« Venez chez moi, c’est urgent ! Nous avonsbesoin de vous! »Et c’est ainsi que le Rav ‘Haïm Gutnik, l’un desémissaires du Rabbi en Australie, lui enseigna,ainsi qu’à toute sa famille, les bases du Judaïsme,et tous firent un grand retour à la religion.Ce n’est qu’après 8 ans que leur fut dévoilé la rai-son de la présence du Rav Gutnik en Tasmanie cejour-là par la fille de celui-ci: il avait reçu untélégramme du Rabbi Roi Machia’h qui ne conte-nait que trois mots: « Partez immédiatement enTasmanie! ». Et c’est alors qu’ils se souvinrentde leurs prières à D.ieu afin qu’Il leur envoie leprophète de la génération…

w w w . v i v e l e r o i 7 7 0 . c o mdu Machia’h » : à chaque instant que l’hommeest en vie et qu’il respire, il a le devoir de fairevenir le Machia’h. Au-delà de toutes les actionsqu’il entreprend en ce sens, l’essence même deson existence est de faire venir le Machia’h ! Etcela amènera « les jours du Machia’h », au plu-riel, ce qui faitallusion aux deux périodes de l’ère messianiqueainsi qu’aux innombrables élévations successi-ves qui la caractériseront.Ainsi, dès l’instant de son réveil, au moment dela révélation de l’essence de son âme, un Juifressent en respirant le sujet du Machia’h ouplus exactement, l’air du Machia’h. « L’air duMachia’h » représente l’existence même duMachia’h, la révélation de son existence en tantque Machia’h, suite à laquelle commencera sarévélation aux yeux de tous à travers ses actions(« la lumière du Machia’h »).Ainsi donc, le fait de dévoiler la nature profondede « ta vie » amèneautomatiquement « les jours du Machia’h », carceux-ci sont inclus dans le dévoilement del’existence de ce dernier.

Réveiller l’essence pouragirAprès qu’il y a eu la nouvelle lune le jour deRoch ‘Hodech Kislev (« Roch ‘Hodech deGuéoula ») qui est le troisième mois (lié à la troi-sième Délivrance et au troisième Temple), cha-que Juif doit redoubler d’efforts dans le sujet de« Tous les jours de ta vie, pour amener les joursdu Machia’h » par le fait que tout son être soitpénétré par la vitalité du sujet du Machia’h. Et ilest possible de faire cela à chaque instant, enréveillant l’essence de son âmeet en rajoutantencore une bonne action pour faire pencher labalance universelle du côté du bien et amener laDélivrance.Il ne s’agit pas uniquement de rajouter dansl’étude de sujets très profonds dans la‘Hassidout, mais même d’agir dans le domainematériel par des gestes simples, liés à l’existencemême du Juif, comme prodiguer ses besoinsalimentaires, en particulier au mois de Kislev,en lui permettant d’améliorer les repas de fête de‘Hanoucah, etdans le cadre des « Maot ‘Hanoucah » (l’argentqu’il est coutume de distribuer à ‘Hanoucah), etlors des jours du 19 et du 10 Kislev, on rajouteradans les repas et les Farbrengens (réunions ‘has-sidiques).Et l’essentiel est que, à travers tout cela, sedévoile la Délivrance par l’action du Machia’h.Il est fait allusion à cela dans la conclusion de lahaftara de la semaine dernière et le début de laparacha de cette semaine : la haftara s’est termi-née la semaine dernière par la proclamation «Yé’hi Adoni Hamele’h David Léolam – Vivemon seigneur, le roi David, pour toujours ! » (IRois, 1, 31). Celle-ci exprime le dévoilementde l’existence même du Machia’h.Et grâce àcela et à la suite de cela, vient son dévoilementaux yeux de tous par ses actions pour délivrer lepeuple juif, comme cela transparaît du début dela paracha, « Vééleh Toldot Its’hak – Voici lesengendrements de Its’hak ».Cela signifie que la « naissance » (« Toldot ») duMachia’h entraîne son dévoilement (« Vééleh –voici ») jusqu’à ce que cela provoque le rire et lajoie dans le monde (« Its’hak, il rira »), y com-pris auprès des Nations (comme cela transparaîtdes parachiot suivantes, Vayétsé et Vayichla’h)– immédiatement.

La famille qui découvrit le prophète de la générationLa délégation qui était composée de représentants de la communauté Juivede Tasmanie, ne s’imaginait pas la révolution que causerait leur visite audomicile du professeur israélien Mickael Hasofer.

Le Carnet : La Newsletter de cette semaine est dédiée à l'élévation de l'âme de Norbert AvrahamBen Pnina Beckouche, Rabbanite Bassy Azimov, Rabbanite Tsipora Tsik, Ruth et Ehoud Fogelet leurs trois enfants, Fifine Bat Habiba, Julia et Rachel Pessa'h, Avraham Brostek, Messaod 'HayBen Akouka Habib, Rav Morde'haï Ben Mazal, Simi Bat Zemoul, 'Haïm Mekiès, Rav NathanelDreyfus

Pour les annonces, la publ ic i té et le carnet veui l lez nous contacterIsraël : (Menou'ha Ra'hel) 050-7080871 - France : (David) 06 64 79 07 07

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w w w . v i v e l e r o i 7 7 0 . c o m

La résurrection des mortsExtrait de la lettre n°200

Ces niveauxreçoivent de très nom-breuses formes et je me limiterai ici àun exposé général, n’introduisant queles notions qui sont nécessaires à notrepropos.Dans ce monde matériel et grossier, ilnous est impossible de percevoir laLumière de D.ieu, comme le montrel’image précédemment énoncée. Nousne discernons pas même l’essence de laLumière divine, y compris celle quiemplit les mondes. Néanmoins, seseffets nous permettent de connaître etd’établir son existence, ainsi qu’il estdit (Ichaya 40, 26): «Levez les yeuxvers le ciel et voyez Qui a créé toutcela». En revanche, dans le Gan Eden,monde des âmes, qui ne subissent plusle voile imposé par le corps, il est pos-sible de ressentir la Lumière quientoure les mondes.Puis, durant la période du Machia’h, lamatière aura été affinée et chaquehomme portera, à l’évidence, l’imagede D.ieu, comme c’était le cas avant lafaute de l’arbre de la connaissance dubien et du mal ou même d’une manièreencore plus haute. Dès lors, il sera pos-sible de percevoir la Lumière quientoure les mondes.Le sommet sera atteint après la résur-rection des morts. Ce sera alors la plushaute plénitude de ce monde, danslequel se révélera l’Essence de D.ieu.

Un dollar pour Lech WalesaUne histoire parmi tant d’autres, sur l’influence du «dollar de bénédiction»destiné aussi aux non-Juifs. Cette histoire a été racontée par MonsieurDavid Chase devant les participants au congrès international des émissaires.

R. David Chaseest un riche homme d’affai-res qui était en rapport avec le Rabbi RoiMachia’h Chlita et soutenait les activités desinstitutions ‘Habad. Avant l’un de ses voya-ges en Pologne, le Rabbi lui a donné un cer-tain nombre de dollars, en lui disant: «Donnez ces dollars non seulement aux juifsqui en ont besoin, mais aussi aux non Juifsqui aident au développement du Judaïsme etaussi aux Juifs.»A l’époque il lui arriva de voyager avecMonsieur Lech Walesa, avant qu’il ne soit éluprésident, tout ceci bien avant la révolution.Il s’adressa à lui: « Mon Rabbi m’ademandé de donner des dollars aux non Juifs,mais seulement à ceux qui aideraient lesJuifs, ceux qui éprouvent un certain enthou-siasme pour le Judaïsme. Puis-je te donner cedollar ? Pensez-vous correspondre à cettedescription? »Walesa prit le dollar, l’inséra dans son porte-feuille, et le remercia. On ne peut pas réellement savoir commentune telle chose peut influencer un homme. Etvoici que juste après cela arrivèrent tous lesévènements bien connus. En Pologne, il fut élu président. Un jour, M.David Chase reçut un coup de fil de Walesa,le président de Pologne: « Venez enPologne, et accompagnez moi en Israël, vousserez une partie du corps diplomatique quim’accompagnera.» Ainsi, David Chase par-ticipa aux rencontres avec Shamir àJérusalem, dans la Vieille Ville. Lors de cetentretien furent signés cinq différents accordsentre Israël et la Pologne. Lors d’une conver-sation, au cours de laquelle il était questionde l’antisémitisme dans le monde, M. Shamirdemanda au Président Walesa: « Qu’en est-il des bureaux de l’OLPen Pologne? »,Walesa répondit: « Ce n’est pas moi qui aipermis une telle chose, cela avait déjà étéentériné avant mon mandat, mais je vous pro-mets, que dès mon retour dans mon pays, cesbureaux seront fermés». Shamir poursuivit: « Et qu’en est-il des tanks que vous produi-

sez et commercialisez au profit de l’Irak,l’Iran et la Syrie? » A cela Walesa réponditde même: « Cela ne se reproduira pas, nouscesserons de vendre des armes à ces troisétats ».Ce qui fut promis fut réalisé, malgré la criti-que sévère, puisque cette décision eut desimplications négatives sur l’économie polo-naise. Le Président Walesa dit à Shamir: «Aucun ennemi d’Israël ne sera mon ami».Le point culminant de la visite fut bienentendu la demande de pardon au PeupleJuif, sur tout ce qu’il a vécu pendant lapériode de la Shoah. Il prouva par cela que le dollar du Rabbi étaitbien tombé au bon endroit.Lors de son séjour en Israël, la délégationpolonaise visita le musée de Tel-Aviv. M.Chase reconnut à son étonnement parmi lesœuvres d’art un portrait du Rabbi.C’est alors qu’il se tourna vers M. Walesa,pointa du doigt la photo en lui disant:«Monsieur le Président, voici votre Rabbi!».Lech Walesa fixa le portrait un long moment,croisa les mains, baissa la tête, en disant:«Merci à vous».

(«Un Prophète en Israël» de Rav Raphaël ‘Herouti)

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