la libre essentielle - septembre 2011- n°139

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SUPPLÉMENT GRATUIT DES 3 ET 4/09/2011 © ALEXI LUMBOMIRSKI n° 139 EXCLUSIVITÉS MARC JACOBS PETER PHILIPS DOSSIER SPÉCIAL MODE NATALIE PORTMAN STAR ENGAGÉE

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Supplément de La Libre Belgique. parution : tous les premiers samedis du mois.

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SUPPLÉMENT

GRATUIT DES

3 ET 4/09/2011

© ALEXI

LUMBOMIRSKI

n° 139

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NATALIE PORTMANSTAR ENGAGÉE

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PGA Conseil - PAP A/H 2S 2011 - DP9 - DATE DE REMISE 10/08/2011 N° 4737

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LES 1 ET 2 OCTOBRE 2011. INVITÉE : ZAZIE

SOMMAIRE6 théâtre The Egg8 littérature Tiré à part en revue10 couverture Natalie Portman14 mode Gazette de la rentrée25 beauté Effet éclat jouvence26 montres Métro Polo Dodo28 dossier Carrières de femmes32 exclusif Marc Jacobs34 production mode Automne42 beauté Exclusif Peter Philips44 voyage L’Orient Express48 voyage Pays basque50 gastronomie Des femmes

et des tables53 auto Chouettes charrettes !54 portrait essentielle Manish Arora56 déco Black and White58 psycho Apprendre et à laisser60 littérature et sexologie61 horoscope et livres

«Tout pouvoir humain est un composé de patience et de temps. Lesgens puissants veulent et veillent» (Honoré de Balzac)

Alors que le ciel s’alourdissait de nuages, que la Norvège connaissait un drameinexplicable, que la Grande Bretagne, chantre du « fairplay » s’enflammait, que laChine se noyait sous des torrents boueux, notre rédaction a voulu porter un regardrésolument positif sur la société. Avec sérénité !

La Libre Essentielle fêtera bientôt le premier anniversaire de sa reprise. Deux nou-veautés : un dossier et une rubrique sexologie ébauchée dans ce numéro.

Depuis octobre, nous avons donné la parole à des femmes franches, porteusesd’un message, courageuses : Sharon Stone, Isabelle Huppert, Elsa Zylberstein…Toutes avec ce point commun : pas de langue de bois. Ces personnalités charis-matiques font rêver, mais aussi envie quand elles occupent des postes à trèshautes responsabilités. Elles nous ont interpellées ; nous sommes allées vers elles.

Ne nous leurrons pas : la parité n’est pas acquise, mais ce nouveau millénaire faitapparaître une génération de décideuses, bien dans leurs vies professionnelle etprivée. Elles ont dû se battre, bien sûr, mais la technologie a soulagé ces déci-sionnaires du tribu d’une présence constante au bureau. Les entreprisesmodernes l’ont perçu : les moyens de communication à haute vitesse ont libéréde nombreuses contraintes. D’une seule voix, ces femmes du sommet ont com-pris que la société attendait d’elles une performance et non une présence stérile.Cinq d’entre elles nous expliquent leur vision de cette évolution : des femmes élé-gantes, charmantes, joviales et responsables. «Seul le résultat compte», procla-ment-elles. Par là même, les chefs d’entreprise masculins ont dû revoir un mana-gement plus souple et tout aussi performant. Rappelons la citation : «Pour chaqueêtre, il existe une sorte d’activité où il serait utile à la société, en même temps, qu’ily trouverait son bonheur. » (Maurice Barrès)

Natalie Portman fait partie de ces jeunes femmes travailleuses qui, à force deténacité, de volonté, de passion s’est imposée comme une actrice majeure de laplanète du 7ème Art. Entre «Léon» et «Black Swan», une magnifique comédiennes’est épanouie. Non sans sacrifice, comme elle l’explique dans notre interview.

Numéro spécial automne : joie de la découverte des nouvelles tendances, trucset astuces pour être dans le coup. Marc Jacobs, le discret créateur de LouisVuitton, dévoile sa face cachée, tandis que le maquilleur créateur belge deChanel, Peter Philips livre en exclusivité l’alchimie de son travail. Un numéro pas-sionnant pour une rentrée que nous vous souhaitons constructive et positive.

Claude Muyls et son équipe

FEMMES DU XXIe SIÈCLELA MUTATION!

LA LIBREESSENTIELLE SE DÉCLINE AUSSISUR LA TOILEToutes les dernières tendancessont surwww.essentielle.be

LA LIBRE ESSENTIELLE 139Rédactrice en chef Claude Muyls / Secrétaire de rédaction Claire Huysegoms / Rédaction : 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles - tél 02 211 27 75 - téléfax : 02 211 29 71 e-mail : [email protected] / Collaborateurs : Raoul Buyle, Gilles Collard, Michel Damanet, Tony Delcampe, Benoît Deprez, Yves Druart, Serge Ducas, Gary Ginsburg, Bruno Godaert, Marie Hocepied, Patricia Le Hardÿ,Nathalie Kuborn, Anya Loonen, Jacques Mercier, Cici Olsson, Marie Pok, René Sépul, Geoffroy d’Ursel / Direction artistique et mise en page Michel De Backer (AD), Flore Figuière, Cécile Deglain, GuillaumeDeman / Coordination technique José Nervenne / Régie Publicitaire RGP Caroline Grangé - 02 211 30 95 - [email protected], Dominique Flamant – 02 211 31 55 – [email protected] et Marie-Noëlle Raquez (Voyages) - 02 211 31 00 - [email protected] / Marketing et Promotion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 [email protected] / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression Sodimco / Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction,Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey

Claude Muyls, Rédactrice en chef« Le journalisme est la quête permanente de l’information par une curiosité saine. Il n’y a pas d’êtres cultivés ; il n’existe que des humains désirant se cultiver. » (C. M.)

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théâtre

Déjà maître de cérémonie, le comédien et directeur de compagnie théâtrale, DanielHanssens me fait parcourir l’espace immensede « The Egg », complexe culturel où secôtoieront théâtre, cinéma, événementiel, restauration et création (dans les studios).Quand je l’ai visité, l’espace quasi vide retentissait de coups de marteaux et de vrombissement de visseuses. Aujourd’hui, ilest prêt à accueillir un public (très) nombreux.—Texte : Geoffroy d’Ursel - Photo : Michel Damanet

« THE EGG »BIENTÔT PLEIN COMME…Ce projet pharaonique est né du partenariat financier de CédricLegein (fondateur de Cook and Book), Alain Heureux (président deIAB Europe) et la brasserie Duvel. Quatrième roue du carrosse, DanielHanssens apporte la sympathie du public. « Ils se sont dits : on vaquand même prendre un pauvre dans l’histoire pour avoir notre quota.Alors ils m’ont embarqué comme co-fondateur », s’amuse DanielHanssens. « Nous avons chacun notre spécificité et nous sommescomplémentaires, Cédric à l’Horeca, Alain aux events et moi à la cul-ture. Nous nous sommes trouvés au bon moment. Nos folies étaientcomplémentaires. »

PROJET PHARAONIQUEOn ne peut qu’être saisi par le gigantisme du projet : les 15.000 m2 decette ex-usine de bois, transformée successivement en entrepôt pourLa Monnaie et le Théâtre National, puis en studio de cinéma, où JacoVan Dormael tourna son “Mister Nobody”, ont été entièrement trans-formés en ruche culturelle. S’y côtoient un restaurant avec mezzanine,un mur aquarium, une grande salle modulable (800 places assises ou1.300 places debout), une riversalle traversée par un cours d’eau, desstudios, une salle de cabaret… « Ce genre de lieu serait impossible àcréer à Londres ou à Paris. Rien que l’investissement immobilierdeviendrait une folie. Et puis quatre privés qui se lancent dans unetelle aventure, ça n’a rien d’évident. »Les fondateurs de « The Egg » tablent sur la conjonction du culturel etde l’événementiel. « Cela n’a pas souvent été fait parce que c’est undéfi, mais nous nous sommes vite rendu compte que c’était jouable.Notre calendrier événementiel déborde déjà. Une folie pure… çadépasse nos attentes ! »

UNE PROGRAMMATION ÉCLECTIQUE ET POPULAIREDaniel Hanssens a, à l’occasion de son passage à « The Egg », rebap-tisé sa compagnie “Argan 42” (« Le pire nom de compagnie théâtralede l’univers ») en “Comédie de Bruxelles”. Il table, pour cette premièresaison dans « The Egg », sur une programmation sûre et la reprisebienvenue de succès avérés. « J’ai beau être privé, mes premièresplaces vendues sont les chômeurs article 27 à 1,25 €. Après, lesautres places sont plus chères, parce que nous en avons besoin. Maisje ne veux pas faire de l’élitisme financier, je souhaite que ce soitpopulaire. »La transposition théâtrale de “Palace” ravira les fans de la série télévi-sée culte de Jean-Michel Ribes. Pie Tshibanda présentera la versionremaniée de son “Fou noir au pays des blancs”, ou sa propre histoiretransformée en one man show joué déjà quelque 1500 fois.Jacqueline Bir incarnera une fois de plus Sarah Bernhardt : “Sarah”,ou la rencontre de deux monstres sacrés. “Est-ce qu’on ne pourrait

pas s’aimer un peu ?”. Ce seront les travers du couple, auscultés à laloupe très grossissante par Eric De Staercke. Trois célébrités belgesconfirmées à l’étranger : Virginie Hocq et les frères Taloche (lesquels,pour une raison étrange, ne se sont jamais produits à Bruxelles). Unebonne programmation devant comporter quelques classiques, cettesaison comprendra la reprise du “Malade imaginaire” de Molière (avecDaniel Hanssens dans le rôle-titre) et “Faire le malin est le propre desimbéciles” de Courteline. Entre autres… Cette première saison totali-sera rien moins que seize spectacles.

ÉNERGIES POSITIVES En ces temps de morosité économique, il est extraordinaire de voirla vitalité et l’optimisme déployés par les fondateurs de « TheEgg ». Pour l’illustrer, Daniel Hanssens rappelle la naissance de lasuperbe librairie restaurant « Cook and Book » de Cédric Legein.« Deux jours avant l’ouverture, Cédric s’est rendu compte que soncomplexe était pratiquement vide. Pas de problème : il a engagé 200personnes qui ont travaillé jour et nuit. Lorsque le public est arrivé, onvissait les dernières étagères ».Daniel Hanssens est intarissable sur ses projets, sur son public,sur l’importance de la rencontre. « D’ici un an, je voudrais que tousles spectacles soient surtitrés en anglais et flamand. D’ici deuxjours, nous accueillerons des DJ’s qui créent de la musique, plutôtque d’animer des soirées. Je trouve leur travail extraordinaire et jeveux qu’ils rencontrent des gens de théâtre et de cinéma. Le res-taurant nous y aidera. Nous faisons également des spectacles pourles aveugles : on leur explique ce qui se passe à travers un casque.La même chose sera faite pour les sourds-muets : le texte sera pro-jeté pendant les pièces. »« Je ne suis pas un homme de pouvoir »,affirme Daniel Hanssens. « Ce qui me faitavancer, c’est l’envie de faire des choses etde les partager avec d’autres. Je n’ai aucunsubside ; c’est le public qui m’aide et uneéquipe extraordinaire, à laquelle j’ai pu don-ner l’envie de travailler, de partager, d’êtreau service du public. Je ne vérifie pas leurshoraires : je sais très bien qu’ils bossent. Laseule chose que je leur demande, c’est dene jamais me répondre que ce n’est paspossible. Tout est faisable si on s’y prend àtemps. »

The Egg – Rue Bara, 175 – 1070 BruxellesRéservations : www.comediedebruxelles.be -Tel. 070 75 42 42

« CE QUI MEFAIT AVAN-CER, C’ESTL’ENVIE DEFAIRE DESCHOSESET DE LESPARTAGERAVEC D’AUTRES. »

Daniel Hanssens et sa compagne Cloé Xhauflaire débordent d’énergie pour lancer tous les spectaclesqui prendront place dans « The Egg »

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d’époque, des enjeux financiers, des goûts vagabonds etdes existences personnelles, la revue s’est petit à petitmétamorphosée en une publication plus orientée sur lamode. Même si de grands noms de la littérature, de la scèneartistique y sont présents sous forme d’interviews et de por-traits, le travail se concentre aujourd’hui clairement sur unereformulation d’une vision de la mode qui sortirait de sesréflexes éculés et mainstream pour y retrouver le souci d’uneélégance autre, assumant un goût de la provocation, une cul-ture de l’underground qui refuserait de se restreindre à uneniche trop étroite mais qu’il faut s’efforcer de porter à unpublic large.

Purple s’est constitué, au début, comme une réponse auxexcès des années ‘80, en cherchant une esthétique plusbrute, tranchée, qui bouscule les codes en vigueur del’époque. Et les débuts de Purple peuvent se lire commeune percée synchrone dans le monde artistique et intellec-tuel des années ‘90 en travaillant avec les meilleurs artistesqui, à l’époque, n’étaient encore que promesses. OlivierZahm venait de la critique d’art et travaillait pour les plusgrands comme Artforum ou Flash art. Aujourd’hui, il ne serapas le dernier à reconnaître une forme de paradoxe danslequel il se sent pris. Car à force de persévérance, de fidé-lité à une troupe d’artistes et de photographes, la culturePurple a aujourd’hui pignon sur rue et, même si cela n’estpas toujours avoué, alimente une tendance majoritaire. Maisc’est cette recherche de déséquilibre, teintée de provoca-tion sans cesse alimentée par une vraie rigueur de l’œil etde l’esprit, qui continue à faire le sel des parutions à unrythme semestriel. Un regard rapide sur quelques numérosverra s’y côtoyer Laetitia Casta et Pierre Huyghe, RitaAckerman et Dash Snow, aussi bien que Richard Prince, lescréateurs Martin Margiela ou Karl Lagerfeld. Sans compterles complices bienveillants André et Terry Richardson. La raison de notre présence en ces bureaux nous convain-cra qu’Olivier Zahm n’a rien perdu de son inquiétude à vou-loir trouver des formes nouvelles qui fassent exister desmanières d’être au monde, des façons de représenter lafemme, de rentrer en contact avec l’autre qui passent parune réinvention de la séduction. Nous sommes ici pourenregistrer une conversation entre le maître des lieux etl’écrivain, philosophe, Mehdi Belhaj Kacem, à paraître dansle prochain numéro de Pylône magazine. Enfant terrible dela philosophie, ce dernier, après plusieurs romans et essais,s’est attaqué à la philosophie avec l’effronterie et la libertéde l’autodidacte. Entre les deux hommes, l’amitié tissée delongue date n’est pas pour rien dans la complicité dont ilsfont preuve d’entrée de jeu. Constat rapide de la misèresexuelle qui les entoure, diagnostic éclairant de ses originesà chercher du côté de la manière dont les hommes et lesfemmes, sous couvert de libération des mœurs, n’ont faitque réinventer des carcans qui les asservissaient, le butavoué n’était rien de moins que de retrouver le fil ténu quis’est perdu entre désir, jouissance et amour. Olivier Zahml’expérimente, ce fil, en offrant notamment depuis 2009, unenouvelle déclinaison de Purple par un blog en ligne, qu’il ali-mente de nombreux autoportraits en compagnie d’amis, decélébrités, d’amour, à toute heure du jour ou de la nuit. Ill’admettra volontiers, cela n’a pas simplifié les rapportsdans la vie, mais permet d’explorer, d’inventer, avec un goûtdu risque certain et assumé, les formes d’une liberté sanscesse à réinventer entre les sexes. Dans le blog qu’il tientégalement sur le site de la revue de Bernard-Henri Levy, LaRègle du Jeu, il a trouvé une douce association de motspour l’abriter, indiquer un horizon fait de papier, d’images,de textes et de corps : “La communauté des amants”. Purple fashion, automne/hiver – 2011/2012.

littérature

Avant un éclairage sur la rentrée littéraire, focussur la vie de ces objets hybrides et fragiles quesont les revues. Entre le texte et l’image, voicideux publications qui font du rapport au mondeune affaire de séduction.—Texte : Gilles CollardPhotos : Cici Olsson (courtesy Pylône magazine)

TIRÉ A PARTEN REVUE

Olivier Zahm, créateur de Purple.Orientée dans un premier tempssur les textes et l’art contemporain,la revue a évolué au fil des changements d’époque, desenjeux financiers, des goûtsvagabonds et des existences personnelles, vers une publication plus orientée sur la mode et les tendances.

PURPLE FASHIONUn vendredi matin, nous retrouvons, avec notre ami commun,le critique, universitaire et écrivain Donatien Grau, le cofon-dateur et directeur de la revue Purple, Olivier Zahm, dansses bureaux non loin du palais Royal. Ambiance studieuse,deux, trois assistantes s’affairent autour d’écrans et d’unevaste table où sont étalés des tirages des pages du prochainnuméro qui sort en cette rentrée. Nous sommes dans le“Purple institute”, nom qu’a choisi Olivier Zahm pour signifierqu’une revue, c’est toujours quelque chose en plus que dupapier qui paraît de manière périodique, c’est aussi, plus lar-gement, un lieu, un espace — et par extension, une manièrede vivre — entouré d’un choix d’œuvres et de personnes quiles portent. Depuis sa fondation dans les années ‘90, avecElein Fleiss, Purple est un magazine qui a connu de nom-breuses mutations. Orientée dans un premier temps sur lestextes et l’art contemporain, au fil des changements

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NATALIE PORTMAN UNE FEMME

ENGAGÉEElle a grandi sous nos yeux. Entre son apparitionexaltée dans “Léon” et son Oscar de “Black Swan”,sa carrière a évolué de façon fulgurante. Une petitefille particulièrement douée est devenue l’une desactrices phare d’Hollywood. D’autant plus en vueque, durant tout l’été, son portrait était visible àchaque coin de rue en égérie du parfum “Miss Dior”. —Texte : Geoffroy d’Ursel - Photos : Alexi Lumbomirski

Les gens de vingt ans ne peuvent pas connaître le choc quiaccompagna l’arrivée de Natalie Portman au cinéma en 1994.Cette année-là sortait “Léon”, sixième opus de Luc Besson. Cefilm a sa place dans l’histoire du cinéma comme le premier filmfrançais à avoir autant de succès qu’un blockbuster américain.Sa recette ? Luc Besson avait tourné le film en anglais, appli-quant avec subtilité les recettes du film d’action hollywoodien.Jean Reno y partageait la vedette avec une jeune adolescentede treize ans, délicieusement jolie, d’une maturité stupéfiante,dégageant déjà une sensualité troublante. Son nom ? NathalieHershlag qui avait, pour protéger l’intimité de sa famille, adoptéle nom de sa grand-mère, Portman. Une étoile était née.

UNE COLLÉGIENNE TRÈS OCCUPÉENée à Jérusalem, Natalie est emmenée par ses parents à l’âgede quatre ans aux États-Unis où son père veut poursuivre sacarrière de médecin spécialiste de l’infertilité. Elle a dix ansquand elle est repérée dans une pizzeria par un agent publici-taire. La petite explique ne pas souhaiter devenir mannequin,mais actrice. Les agents de la marque lui permettent de parti-ciper à divers castings. « J’étais vraiment différente des autres

gosses… J’étais plus ambitieuse. Je savais ce que j’aimais et ce que jevoulais. Je travaillais vraiment dur : j’étais une gamine très sérieuse », dira-t-elle plus tard. Résultat : Natalie a onze ans au moment du tournage de“Léon”. Catapultée dans la carrière, l’adolescente n’a plus arrêté de jouer.Avant même de tourner dans “Heat” de Michael Mann, 1995, une adoles-cente particulièrement éveillée amoureuse de Timothy Hutton (“Beautifulgirls” de Ted Demme, 1996). Elle a figuré dans un film de Woody Allen(“Everybody says I love you”, 1996), dans “Mars attacks” de Tim Burton,et devient rien de moins que la fille du Président des États-Unis avec JackNicholson. Cerise sur le gâteau, elle joue “Le journal d’Anne Frank” àBroadway, rôle qui n’a rien de neutre pour une jeune fille dont les grands-parents sont morts à Auschwitz. Joli “score” pour une collégienne.Chacun sait qu’il est difficile pour un enfant star de devenir un adulte équi-libré. Délicat, mais pas impossible : Natalie Portman en est la preuve. Lecinéma sera pour elle un moyen de grandir plus vite. Particulièrement bienentourée, elle poursuit son cursus scolaire en même temps que sa car-rière. Elle sort des secondaires en parlant parfaitement l’hébreu et l’an-glais, mais en possédant également de bonnes bases de français et dejaponais… « Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine », disaitMontaigne. En 1999, Natalie entame des études supérieures en psycho-logie à Harvard. Natalie possède les deux.

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PRINCESSE INTERGALACTIQUELa même année, elle accède véritablement au statut de superstargrâce à son rôle de princesse intergalactique dans “Star Wars épi-sode 1 : La menace fantôme”. Le film avait été tourné deux ans aupa-ravant en Tunisie et à Londres ; elle n’avait que seize ans. « StarWars n’a pas changé ma vie du tout », aurait-elle affirmé. Peut-être,mais ce rôle lui apporte une plus grande liberté de choix. La recon-naissance de la profession arrive en ce fabuleux cru 1999 : elle estnominée pour le “Golden Globe” de la meilleure actrice dans un rôlesecondaire pour “Ma mère, moi et ma mère” de Wayne Wang. Unpersonnage qu’elle avait refusé au départ, car il contenait une scènesexuelle. « Souvent les jeunes acteurs ne pensent pas aux consé-quences de jouer des scènes de nu ou de sexe », affirmait-elle. « Ilsveulent tellement le rôle, qu’ils acceptent d’être exploités et finissentpar gêner la famille, les amis et même les étrangers ». SuzanneSarandon la voulait tellement pour partenaire qu’elle fait changer lescénario. “Star Wars épisode 2 : L’attaque des clones” la maintient au som-met. Pour clôturer un remarquable parcours supérieur, elle passe unsemestre à l’université hébraïque de Jérusalem pour étudier l’Arabe,l’Hébreu, l’histoire de l’Islam et l’anthropologie de la violence. BonDieu que tout ça a l’air sérieux ! Pourtant, ce qui prime chez elles’apparente au plaisir : « Je n’aime pas étudier. Je hais étudier.J’aime apprendre. Apprendre, c’est beau » aurait dit la brillante étu-diante qui ajoutait : « J’apprends autant en allant à une soirée qu’enassistant à un cours ». À propos de son métier d’actrice, pour lequelelle n’a jamais étudié, elle ajoute : « 90% de ce que vous apprenez,c’est en regardant des gens talentueux. Quand vous êtes entouréede grands acteurs, cela rend votre prestation meilleure ».

QUELQUES RÔLES MARQUANTSNatalie Portman est désormais adulte : elle endosse des rôles deson âge. Elle utilise magistralement son statut de superstar non pourse saouler de gloire, mais pour tourner, au contraire, aux côtés desgrands talents de notre époque dans des films indépendants etintelligents. Cela lui réussit à merveille : en 2005, elle gagne finale-ment le fameux “Golden Globe” de la meilleure actrice dans un se -cond rôle pour sa prestation magistrale dans le film ô combienadulte par sa complexité et sa maturité “Closer - entre adultes con-sentants” de Mike Nichols, où elle côtoie Julia Roberts, Clive Owenet Jude Law. « Mike Nichols a été merveilleusement encourageantet d’un grand soutien. Que quelqu’un que je respecte infinimentcroie ainsi en moi, cela m’a beaucoup aidé », confie-t-elle.

Natalie clame sa fierté d’être juive et israélienne. « Je parle couram-ment Hébreu et je rêve même en Hébreu quand nous nous rendonslà-bas, une ou deux fois par an ». Cela ne l’empêche pas de poserun regard critique. On en veut pour preuve sa prestation dans “FreeZone”, un film du réalisateur israélien Amos Gitaï, plaidoyer puissantpour la tolérance et la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens.Le réalisateur d’origine tchèque Milos Forman qui, sans la connaître,trouvait qu’elle ressemblait à un portrait de Goya, la rencontre et luioffre un rôle dans « Les fantômes de Goya ».Rasée, parlant avec l’accent anglais, elle frappe une fois de plus lesimaginations dans “V pour Vendetta” , film dans lequel son personnageintègre un groupe terroriste opposé à un gouvernement anglais devenutotalitaire. « J’étais vraiment excitée à l’idée de me raser la tête. J’avaisenvie de le faire depuis un bout de temps et là j’avais une bonneexcuse. C’était sympa de se débarrasser de ce niveau de vanité ».

NATALIE S’AMUSEAvec ses multiples drames et rôles de princesses - elle cumule lesdeux dans “Deux reines pour un roi” -, Natalie donne parfois uneimpression de grand sérieux, totalement fausse. Elle a simplementappris à se détendre avec l’âge. Alors Natalie s’amuse à jouer desrôles pour le seul plaisir de la compagnie. Elle s’éclate dans le clip dePaul McCartney, “Dance tonight”, et fait des apparitions juste pourrire dans les films des copains. Dans la série des “Simpsons”, elleprête sa voix à la petite amie de Bart. Changeant de plus en plus sonimage trop lisse, elle incarne une joueuse de poker professionnellecynique dans le délicieux “My strawberry nights”, de Wong Kar Way.

ENGAGÉENon contente d’être l’une des stars les plus admirées de la planète,Natalie s’engage dans diverses causes. « Il y a tellement de chosesà faire dans le monde ; être seulement intéressée par des films limi-terait ma vie ». Ambassadrice de l’espoir pour la FINAC, organisa-tion de promotion du microcrédit, elle est amenée à voyager auGuatemala, en Ouganda et en Equateur, et fait le tour des campusaméricains pour promouvoir le micro financement. Elle se rend auRwanda pour un reportage sur la défense des gorilles. « Ce qui metient le plus à cœur aujourd’hui est l’éducation des filles. En voyanttoutes celles qui n’ont pas cette possibilité dans le monde, je penseque j’ai eu beaucoup de chance d’avoir pu aller à l’école. Celainfluence le reste de leur vie, l’âge auquel elles ont des enfants, leursensibilité aux maladies, leur travail, leur pouvoir et leur statut dans lasociété. L’éducation est vraiment un moyen puissant de changer la viedes filles et des femmes dans le monde. Un projet mené avec Dior. »

L’OSCAREn 2008, elle est la plus jeune membre du jury, présidé par SeanPenn, au 61e Festival de Cannes. La même année, elle fait sesdébuts dans la réalisation avec un court-métrage, suivi par l’un dessketches du film “New York, I love you”. Espérons qu’elle persévé-rera dans cette voie : le cinéma a besoin de réalisatrices de talentpour rejoindre les trop rares Sofia Coppola et autre KathrynBigelow. Ses icônes ? « J’admire la sagesse et la force de femmescomme Jane Goodall ou Hilary Clinton. »Natalie est particulièrement présente devant la caméra ces temps-ci. Épouse d’un G.I. disparu en Afghanistan dans “Brother” de JimSheridan, jeune mère ayant perdu son nourrisson dans “Un hiver àCentral Park” de Don Ross, jeune femme libérée refusant de pas-ser de l’amitié sexuelle à la relation amoureuse dans la comédie “Sexfriends” d’Ivan Reitman, princesse guerrière (encore une prin-cesse !) dans “Votre majesté”, humaine amoureuse d’un super hérosextraterrestre dans “Thor” de Kenneth Branagh…C’est son exceptionnelle prestation de ballerine schizophrène dans“Black Swan”, de Darren Aronofsky qui marque le plus les esprits etsa carrière : ce rôle lui vaut, parmi vingt récompenses, l’Oscar de lameilleure actrice. « Essayer de convaincre le public que j’étais uneballerine pour Black Swan a sans doute été l’expérience profession-nelle la plus difficile que j’ai vécue. J’ai fait très attention à ce que jemangeais sur le tournage de Black Swan parce que j’avais un régimetrès strict. Comme je me nourris sainement, notamment avec deslégumes et des salades, je mange généralement ce que je veux. »Son sentiment d’être une égérie pour Miss Dior Chérie ? “Un grandhonneur d’être choisie par une marque si élégante avec une tellehistoire. Cela a été merveilleux de voir la façon dont Dior a non seu-lement soutenu mes activités artistiques lors de la première deBlack Swan à New York, mais également les organisations carita-tives dans lesquelles je suis engagée, notamment la FINCA. C’esttrès important pour moi que la marque ait soutenu avec autant d’in-térêt les idées auxquelles je crois.

LE CYGNE BLANCBien plus que la gloire, ce film a transformé Natalie en femme accom-plie en lui apportant l’amour, le mariage et la maternité. Sur le tour-nage, elle rencontre Benjamin Millepied, danseur et chorégraphefrançais, son coach. Natalie avait déclaré se méfier du mariage. « Ledivorce est si facile, et le fait que les homosexuels ne soient pasautorisés à se marier enlève beaucoup de la signification. S’engagerenvers une seule personne est un acte sacré. » Le cœur a ses rai-sons : Natalie et Benjamin ont sauté le pas. De cette union est né, enjuin 2011, un petit garçon prénommé Alef. Aujourd’hui, Natalie sou-haite faire une pause. « J’espère juste pouvoir continuer de travailler.J’adore ce que je fais, je souhaite perdurer. J’assure actuellement lapromotion de ce film et de quelques autres, mais il est vraimenttemps d’arrêter un moment ! No Strings Attached, Hesher, YourHighness, Thor, tous sortent en 2011. »

couverture

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« ESSAYER DECONVAINCRE LE PUBLIC QUE J’ÉTAIS UNE BALLERINE POUR« BLACK SWAN » A SANS DOUTE ÉTÉL’EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLELA PLUS DIFFICILE. »

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INTERVIEW FLASHLES COUPS DE CŒURVos villes préférées en Europe ? Jedirais sans aucun doute Paris et Berlin. Quelles sont vos destinations favoritespour la mode et le design par exemple?Je ne fais pas beaucoup de shopping.J’aime Steven Alan et Bauman Rare Booksà New York. American Rag et Galerie Half àLos Angeles. Vos créateurs préférés? Rodarte et Lanvin.Qu’est-ce qui rend une femme « féminine » à vos yeux? Le maquil-lage, l’attitude, les talons hauts, autrechose ? C’est souvent la façon dont ellebouge qui fait qu’une femme est plus oumoins féminine.Quels gestes de maquillage considérez-vous comme très féminins : le maquil-lage des yeux, le rouge à lèvres, lefond de teint ? Ce serait sans doute lesyeux parce qu’ils sont la partie de vous qui exprime le plus votre âme. Quelle astuce de beauté donneriez-vous aux femmes ? Utilisez un soin protecteur contre le soleil ! À propos de beauté, quel serait, pourvous, un beau livre ou poème ? J’adoreLolita, la poésie de Robert Hass, un poètecalifornien contemporain et les poèmes deE.E. Cummings.Un beau morceau de musique ? J’aimebeaucoup les Impromptus de Schubert, lesVariations Goldberg de Bach et lesNocturnes de Chopin. Une œuvre d’art ? Les dessins et les pein-tures de Schiele, mon préféré. Un beau film ou spectacle ? Il y en abeaucoup. J’adore Les Moissons du Ciel,Brève Rencontre et Manhattan. Une femme interpellante ? AudreyHepburn est merveilleuse, sans doute parceque l’on voit aussi sa beauté intérieure. Sagentillesse transparaît littéralement. Un bel homme ?Alain Delon est tellement beau. Pour conclure sur une note parfu-mée… Si “Miss Dior Chérie” était…Une humeur? Espiègle peut-être. Un goût? Un sorbet à la fraise. Un poème ou un livre? Le Petit Princede Saint Exupéry. Un film ou une pièce de théâtre? À Bout de Souffle de Godard Une ville? Paris bien sûr !

Béatrice Thomas-Wachsberger

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LA GAZETTE DE LA RENTRÉE

Bruits de couloirs, tendancesmajeures et news avant l’heurenous promettent une rentréeriche en évènements et autresgrandes réjouissances. —Texte : Marie HocepiedPhotos : Pixelformula

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Un glacis miroitant, un cuir ultra légerdécoupé au laser, une toile cirée façonvinyle. C’est sûr, des effets de matière, il y en aura dans notre garde-robe cethiver ! Que l’on soit plutôt catwoman oudominatrice, cette réflexion de lumièrerend la silhouette irrémédiablement sexy.

Un hôtel façon Maison Martin Margiela,ça donne quoi ? Un espace blanc, maispas que. Un lieu harmonieux dans sescontrastes, teinté de surréalisme. Unhôtel particulier comme une continuitépar rapport à sa propre histoire artis-tique, avec un restaurant, un fumoir, un bar. Et des chambres immaculées. www.lamaisonchampselysees.com

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Swatch aime l’art. Et l’art semble aimerSwatch, puisque le célèbre photographede mode britannique Rankin – auteur dumagazine Dazed and Confused- vientd’imaginer huit modèles exclusifs GentOriginals pour le groupe suisse. Sur lecadran, un iris. L’oeil du photographe ? Montre, Swatch by Rankin, 45€,www.swatch.com

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Tommy Hilfiger

Regardez la vidéo de l’inauguration de l’hôtel sur

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En couleur. En longueur. En doudoune.En maille. En imperméable. Ou brodée.La cape fait son franc come-back !

Senteurs d'ailleurs, boutique spécialisée dans laHaute Parfumerie, a déménagé. Pas très loin : aun°1 de la Place Stéphanie. Un espace plus grandpour retrouver les jolis flacons, un service de qualitéavec conseils avisés, mais aussi des nouveautés -comme un super corner Jo Malone - et unedeuxième boutique faisant la part belle au soin ducorps et à la cosmétique, avec corner make-up (by Laura Mercier) et cabines de soin (by La Mer,Dermalogica, & autres).www.senteursdailleurs.com

Marque danoise de tricots écologiques de luxe, Aiayu a le venten poupe. Rien d’étonnant avec un discours responsable et un style juste. Rencontre avec l’une de ses fondatrices, Maria Høgh Heilmann.

Le concept d’Aiayu ? Mon intérêt pour la Bolivie et le faitd’avoir pu dénicher la qualité du cashllamatm (la laine du lama),nous a permis de faire rencontrer deux mondes : celui de l’esthé-tique et de l’éthique. Les deux peuvent parfaitement travaillerensemble, sans pour autant se compromettre.

L’inspiration ? Elle vient de différents objets et formes, mais il est évident qu’elle découle également de mes besoins. Je nesouhaite pas créer uniquement de jolies pièces. Elles doiventêtre fonctionnelles, je dois pouvoir les mettre et les remettre. Jene suis pas une personne très “ornée” (rires). J’aime me limiter à ce dont j’ai réellement besoin… en créant le meilleur.

Un effet de mode ? Non ! Nous avons créé Aiayu parce quenous sentions le besoin de faire les choses d’une manière diffé-rente de ce qui se passe habituellement dans le monde de lamode. Cependant, notre produit est libre au niveau du label“vert” : Aiayu se vend parfaitement, sans même que les per-sonnes en connaissent la provenance. Pour nous, par contre,l’histoire est très importante. Nous ne pourrions jamais retournerproduire en Chine.

“Ecofriendly” dans la vie de tous les jours ? J’essaye de nepas exagérer les choses. Garder les gestes simples et ne pas enfaire des principes stricts. J’aime acheter ma viande chez le bou-cher, mes légumes chez les fermiers, acheter des choses qui ont une origine transparente. Cela me rend heureuse et en bonne santé.

Votre pièce préférée ? Notre long cardigan (Magda) en «cableknit ». En automne, je l’utilise comme veste et en hiver, cela me garde bien au chaud !www.aiayu.com en vente chez Hallelujah à Bruxelles.

Mademoiselle Jean. Las du schéma de la “boutiqueclassique”, Mademoiselle Jean vient d’ouvrir une mai-son entière dédiée à ses créations et à son atelier,avec des espaces personnalisés. On visite les lieux àl’image de sa propriétaire. Sans obligation d’achat,qu’on se le dise !The House of Mademoiselle Jean, 454 Chée d’Alsemberg 1180 Uccle.www.mademoisellejean.com

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Dries Van Noten

Au crépuscule de cette décennie : le motif psychédélique.Un exercice de style hautement maîtrisé par Dries van Noten.

Après Lizzy Jagger et Zoe Kravitz, c’est autour d’Alexandra et de Theodora Richards dejouer les égéries pour la marque ultra rock de prêt-à-porter Eleven Paris. www.elevenparis.com

Nous nommons les années ’60.Sur les catwalks, défilent du mini, du trapèze, un air de Twiggy et des géométries à la Mondrian ou à la Courrèges.

La pochette qui fait clic ! Et clac !Pochette beige, Hoss Intropia, 122€, www.hossintropia.com Pochette avec ronds noirs, 275€, Diane Von Furstenberg, www.dvf.com Pochette avec chaînette, Boss Black, 329€, www.hugoboss.com

… en force des petites marques “Bleu, Blanc, Rouge” dans notre capitale.CLAUDIE PIERLOT a dorénavant pignon surrue : chaussée de Waterloo à Fort-Jaco. // À quelques mètres de là, SANDRO, ouvre sadeuxième boutique bruxelloise // A.P.C. poseses jolis portants en bois dans le quartierfrançais par excellence de la place Brugmann.

Burberry

Alberta Ferretti Céline Tsumori Chisato

Prada

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Das Auto.

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Venez la découvrir pendant les Golf Story Days du 21/09 au 1/10chez votre concessionnaire Volkswagen.

Un rien de temps suffit pour profiter d’une conduite cheveux au vent. En effet, la capote en toile automatique

et hydraulique de la Golf Cabrio s’ouvre en 9 secondes seulement ! Et pour ne rien gâcher aux plaisirs de

la route, vous pouvez effectuer la manœuvre en roulant jusqu’à 30 km/h. Mais ce sentiment de liberté

ne prend tout son sens que grâce aux nombreux dispositifs de sécurité comme le Roll Over Protection

System, un système de protection qui se déclenche en moins de 0,25 secondes. Il ne vous reste plus qu’à

vous installer à bord pour en profi ter pleinement.

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Doublez votre plaisir, roulez à l’air libre.

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Bernard Gavilan, en grand fan de mode, de fripes, de vintage et de customisation,réitère pour la 5ème fois déjà : “Customisez-moi” !L’idée ? Dans mes boutiques de fripes, j'ai l’occasion de rencontrer une multitudede jeunes qui sont doués pour la personna-lisation de vêtements. Il faut dire que c’est également mon truc : j’ai toujours customisé. Aujourd’hui, c'est à moi de mettre le talent des autres en avant ! La récup’ est une façon de vivre et lepotentiel est énorme !

Le grand soir ? La finale aura lieu auWiels le 11 novembre. Au terme de celle-ci,un parterre de professionnels du monde de la mode désignera un gagnant qui se verraoffrir par MODO Brussels une visibilité àl'international et un stage à Paris dans lebureau de tendance PROMOSTYL. De plus,la boutique multimarque hyper pointue RAà Anvers permettra au gagnant et à deuxautres finalistes de commercialiser leurscréations. Question after-party, c’est encore à confirmer…

Les destinataires ? Ce concourss'adresse à tous ! Sur les quatre finalesprécédentes, trois vainqueurs étaient desautodidactes ! Ce qui importe, c'est la créa-tivité, mais attention : les finitions doivent être à la hauteur !Inscription avant le 30 septembre sur www.customisezmoi.com .

Et Karl de commenter : « Chanel a pris des sous-vêtements d’homme pour faire desrobes, elle avait cette attitude, c’est l’espritmême de Chanel. Elle avait piqué ça à BoyCapel, le grand amour de sa vie… D’ailleursle nouveau sac s’appelle le Boy Chanel. »CQFD, il est LE sac de la rentrée. Sac Boy Chanel en rouge sourd, 2 250€, www.chanel.com

Réside dans le jeu des transpa-rences ou comment maintenir l’auradu voile du podium à la rue ?

… des directeurs artistiques.

Ça Sort.... Exit John Galliano de chez Dior // Cédric Charlier de chez Cacharel // Hannah MacGibbon de chezChloé // Tommaso Aquilano et Roberto Rimondi de Gianfranco Ferré.

Ça Entre....Toujours le doute chez Dior // Christophe Lemairechez Hermès // Le duo d’Opening Ceremony(Humberto Leon et Carol Lim) chez Kenzo // Roland Mouret chez Robert Clergerie //Olivier Rousteing (ex-assistant) chez Balmain.

Gianfranco Ferre Givenchy Gucci

Alexander Wang

Issey MiyakeStella Mc Cartney

Christopher Kane

Christophe Lemaire Roland Mouret

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Le Boîtier Dior Lifting-éclat duregard, Diorshow Extase, avecmiroir grossissant (x5 ) – 5couleurs lift

En utilisant les cosmétiques adaptés à notre peauainsi que les couleurs flattant la carnation, en les posant au bon moment au bon endroit, nouspouvons toutes gagner au moins dix ans. Plus la peine de se mettre la tête dans un seau de glacecomme le faisait Catherine Deneuve après une soirée trop arrosée au champagne. —Texte : Anya Loonen

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Ombre Solo, Persian blue,Yves Saint Laurent.

LE TEINTMon tout commence par un teint impeccable. Pour celles qui n’aimentpas le fond de teint, la solution : un soin finition lumière Capture Totalede Dior et un peu d’anticerne pour cacher toutes les irrégularités. Finirpar la poudre pour ajouter de la luminosité sans masquer. Si vous fon-cez la carnation de deux teintes, vous prenez dix ans. Celles possé-dant une peau ayant tendance à rougir, choisiront les fonds de teintDior qui se terminent par un « 3 » : ils sont abricotés. Les autres préfè-reront ceux se terminant par un « 2 », ils sont rosés. Il s’agit en tout casde raviver le teint, de le lisser avec Diorskin Nude Glow. Posez éven-tuellement des touches de lumière Skinflash sur le sourcil extérieur,dans le coin de l’œil extérieur, le coin de la bouche et à la racine dunez. Pour capter de la lumière ! Celles-ci sont des zones qui se creu-sent et que l’on rehausse de façon très subtile de cette façon.

LES YEUX« Hydrater le contour de l’œil, matin et soir est vraiment indispensable,quel que soit votre âge » nous précise Sylvie Coussement, de Dior. Lapalette Diorshow Extase à cinq fards à paupières est d’une composi-tion hyper sophistiquée, mais simple d’application. Au centre, appli-quez la base avec le doigt sur toute la paupière inférieure et supé-rieure. Elle lisse visiblement et contient 40% du sérum liftant - l’acidehyaluronique, activateurs de synthèse de collagène, vitamine E...entourée de quatre demi-teintes. Posez d’abord le clair sur toute lapaupière : une touche lumière qui scintille sans briller vraiment. Bienplacée, elle agrandit l’œil. Ensuite, une teinte sombre à utiliser en eye-liner le long des cils (brosses et mousses uniques), juste avant lapose du mascara. Les tons chauds vont aux yeux bleus et les tonsfroids aux yeux bruns ; on peut mélanger car le tout est très soft.Michelle Phan qui n’a que 24 ans a son propre site Internet depuis2007 de cours de maquillage. Son avis ? Utiliser les couleurs commevous portez des talons hauts et une belle tenue. « Depuis que je suistoute jeune ma maman m’a appris à jouer avec le maquillage deLancôme, aujourd’hui c’est moi qui lui apprend combien le sourcil estimportant ainsi que l’utilisation des tons pêches. J’adore Vermeer et lafaçon dont il joue avec la lumière. C’est ce que toutes les femmes doi-vent rechercher. »

LA BOUCHEPour les lèvres, suivez également les lois du clair-obscur et optezpour la précision et la fraîcheur. Ni trop brillantes, ni trop mates et pasde contours flous. Commencez par dessiner le contour des lèvresavec un crayon un peu plus clair que le rouge à lèvres choisi et « rem-plissez » ensuite. Posez le rouge à lèvres traitant. Finissez par un peude poudre libre, transparente, après un peu de blush.Selon Nicolas Degennes de Givenchy, les nouvelles textures poudrescuites sans talc sont tellement fines, tellement douces que nous pou-vons toutes en abuser sans crainte. « Il faut uniquement éviter lesnacrés, entraver toutes les règles et simplement oser. Utilisez les doigtspour adoucir les couleurs, mettez une touche de « gloss » sur les lèvrescomme quand on veut dire chchttt… Même une bouche bien marquéepeut être accompagnée de « smokey eyes ». Le mascara est fait pour enabuser. Afin de semer le trouble en un battement de cils… »

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MÉTROPOLODODOVu des gradins, suivre un match de polo, est unmoment délicieux, entre baisemain, petits fourset crottins de cheval. Le grand chic : enlever sesLouboutin vertigineux et tasser les mottes deterre sur le terrain (souvenez-vous du film PrettyWoman). —Texte : Raoul Buyle

Passe-temps favori des maharajas, des fils de rois et autres[argentins] fortunés, le polo est sans doute le sport le plusexclusif de la planète. Normal que les partenaires horlogers lesplus prestigieux se bousculent au portillon. Avec la précisionqu’on leur connaît. Piaget, Cartier, Hublot sponsorisent cesport équestre, fort dispendieux comme on s’en doute, quiexisterait depuis la nuit des temps. Selon la rumeur, il fut jouéen Perse pour la première fois quelque 600 ans avant J-Clorsque deux unités de l’armée se battirent… pour la tête cou-pée d’un ennemi battu. Qu'on se rassure, au dernier Jaeger-LeCoultre Belgian Polo Masters, quatre équipes se sontaffrontées en toute amitié. L’équipe Jaeger-LeCoultre qui

représentait la Suisse, l’équipe LCF Rothschild pourla Belgique, l’équipe Porsche pour l’Allemagne,quant à la France elle fut représentée par l’équipeLaurent-Perrier. Prochain rendez-vous : le 25 sep-tembre à Brecht (Polo Fields) pour les 80 ans de laReverso. Conçue en 1931 à la demande des offi-ciers britanniques de l’armée des Indes (qui enavaient assez de briser leur montre pendant lestournois de polo), la Reverso de Jaeger-LeCoultre possède un boîtier réversible capablede protéger ses précieux rouages. Côté pile, la

montre chic d’un gentleman. Côté face, la montreantichocs d’un grand sportif. Autres rendez-vous atten-dus : le Hurks Polo Championship Finale les 17 et 18 sep-tembre à Middelbeers (Pays-Bas) et le Scapa Polo Trophyà Kapellen.

Montre Reverso Squadra Grand'Sport avec émaillage et gravure spécialement réalisée pour le joueur de poloAdolfo Cambioso parJaeger-LeCoultre.

Montre Piaget Polo Forty Five.

Pasha Watch Polo en acier de Cartier.

Prince Harry de Galles à PalmBeach.

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CARRIÈRES DE FEMMES

Elles font fi des stéréotypes : la vision machiste d’une femmemoins compétente qu’un homme, l’image froide de la femmecarriériste au détriment de sa famille, ou a contrario, la difficultépour une mère de réussir. Elles nous disent qu’il ne faut pasavoir peur de s’affirmer, d’oser, de demander. Cinq femmesnous confient les secrets de leur ascension professionnelle.Toutes sont au top. En nous encourageant à avoir confiance ennous, à viser le meilleur pour nous-mêmes et nos familles, ellesnous inspirent… Rencontres. —Texte : Nathalie Kuborn - Photos : Michel Damanet

Mise en contexte : le siècle dernier a progressivement révolu-tionné la place de la femme dans notre société. Autrefois essen-tiellement confinée aux tâches domestiques, la femme s’est peuà peu affranchie d’un diktat masculin pour acquérir son indé-pendance. Une révolution qui ne s’est pas faite du jour au len-demain mais s’est peu à peu construite sur le tard. Rappelonsque jusqu’en 1976, les femmes mariées avaient besoin de l’ac-cord de leurs maris pour ouvrir un compte courant dans lesbanques belges ! Aussi, de la conquête des droits légitimes desfemmes qui aspirent à faire carrière à celle du regard dubitatif,voire méfiant, de la gente masculine, on peut dire que nousavons derrière nous une belle percée. Notre société a-t-elle dèslors, par l’émergence du féminin à des postes clé et son accès(encore marginal) aux conseils d’administration, atteint un niveaude parité idéal? N’osons pas l’affirmer puisque, bien que les premiers barèmessalariaux équivalents aient été introduits pour les enseignantsmasculins et féminins en 1921, on estime encore qu’aujourd’huien Belgique, pour une fonction égale, à compétences égales,une femme gagne en moyenne 15% de moins qu’un homme(1). Les mentalités restent donc toujours empreintes de stéréo-types, comme en témoigne également l’adoption récente d’uneproposition de loi imposant un quota de 30% de femmes dansles conseils d’administration des entreprises publiques et dessociétés cotées en Bourse. Marque du monde de l’entreprena-riat, notons également que seulement dix-huit pays sont prési-dés par une femme. Soit une minorité qui ne concerne que 10%des États.

INTERVENANTESBERNADETTE SÉGOLPremière femme élue au poste de secrétairegénérale de la Confédération européennedes syndicats. Quatre enfants.

ANNE WALSH Executive Committee member of theVaccine Division of GlaxoSmithKline atGlaxoSmithKline Biologicals - Vice PresidentGlobal Communications at GlaxoSmithKlineBiologicals. Deux enfants.

ISABELLE CHERONVP Licensing & Accessories for theSportswear and Contemporary BrandCoalition – VF. Deux enfants.

DOMINIQUE LEROYCountry Manager Unilever Belgium. Deuxenfants.

ISABELLE GEX Directrice générale des parfums Fendi. Deuxenfants.Isabelle Gex

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HOMMES ET FEMMES EN ENTREPRISE : LA PARITÉ?Quels sont les points communs entre les femmes que nousavons rencontrées ? Tout d’abord, elles sont disponibles,ouvertes, chaleureuses et forcément… brillantes. Leur carrière,elles l’ont construite peu à peu, avec patience, courage et per-sévérance. Leur métier est avant tout une vocation, une passionou le désir d’une stimulation intellectuelle et d’une aventurehumaine toujours renouvelée. Pas de plan de carrière défini aupréalable, mais l’envie constante de se dépasser, d’aller del’avant, dans un univers qui ne leur a pas déroulé le tapis rouge.« Il nous faut forcément être ultra-compétentes », nous expliqueIsabelle Gex. «En milieu professionnel, un homme moyen s’ensort toujours, tandis qu’une femme moyenne ne passera pas.Par ailleurs, on parle souvent de femmes qui suivent leurshommes dans leurs choix de carrières, mais combiend’hommes suivent leurs femmes? Et là je pense qu’il n’y a pasd’égalité. » Même discours chez Isabelle Cheron : « Pour réus-sir en tant que femme, il faut clairement de la détermination, dela volonté et du courage et la clé de son succès est sa capa-cité à démontrer qu’elle est au moins aussi compétente qu’unhomme. » Du courage, donc, et une sacrée dose de confianceen soi : «La différence fondamentale entre un homme et unefemme », nous explique Isabelle Gex, «est simple : les femmesne prendront un travail qu’après avoir envisagé leur capacitéde réussir. Si elles doutent, elles se freinent. Lorsqu’unefemme est à 80% de ses capacités pour un poste, elle va hési-ter à l’accepter, tandis qu’un homme, même à 50% fonce ! Aufinal, on verra plus d’hommes dans les conseils d’administra-tion. Pour que les choses changent, je crois fondamentale-ment que l’attitude des femmes doit être remise en question. »Un dilemme auquel s’est vue confrontée Bernadette Ségol,lorsqu’elle se vit proposer la présidence des syndicats euro-péens : « Ai-je la capacité de tenir le rôle que l’on me proposepositivement, suis-je à la hauteur ? Dans beaucoup de cas, ilfallait que je sois meilleure pour être reconnue, c’est une pres-sion supplémentaire : se prouver constamment ses capacités. »

La femme se voit obligée de renforcer sa confiance en sonpotentiel, mais l’entreprise doit également évoluer pour en inté-grer tout le bénéfice, comme nous l’explique Dominique Leroy :«J’ai souvent entendu dire que le monde des sociétés a étécréé par l’homme et pour l’homme. Or, on sait aujourd’hui queles entreprises qui ont une bonne diversité en terme d’équili-bre des genres dans leur conseil d’administration sont sou-vent des sociétés plus performantes en terme de résultats etdonc en terme de culture et de motivation des gens qui y tra-vaillent. La question à se poser est : comment une sociétépeut-elle se remettre en question pour permettre aux femmesd’accéder à des postes clé ? Pour ce faire, elle doit accepterque le parcours d’une femme n’est pas linéaire et se fait parpaliers. Peut-être trouver d’autres formes d’arrangements encas de maternité, inventer d’autres manières de travailler, plusflexibles. Aujourd’hui, grâce aux outils technologiques dontnous disposons, il nous est possible de travailler quasimentde partout et je pense que les sociétés les plus performantesà l’avenir seront celles qui auront adopté une nouvelle gestiondu travail de leur personnel via ces outils. Elles devront moinsfocaliser sur ce que leurs employés font de leur temps que surleurs résultats. Il faut donc changer la manière de suivre et decoacher les employés.»Vaincre les a prioris…

«Lorsque j’ai démarré ma vie professionnelle», nous raconteBernadette Ségol, «mon entourage m’a dit : il va falloir que tuchoisisses entre une carrière et ta vie de famille. Pensez donc,cela m’a fait rire : comme si les deux étaient incompatibles ! »« Pour moi », nous dit Isabelle Cheron, « le chemin à faire estsurtout lié au regard que l’on pose sur vous en tant que femme.Je pense qu’il y a une histoire de codes, d’images, de percep-tion, qui conditionne en grande partie le parcours. En s’élevantdans la pyramide, le féminin se raréfie et parfois, on peut sesentir un peu seule. Cela prend du temps pour gagner en cré-dibilité et ce n’est pas aussi acquis que si j’arrivais en costume

cravate. De surcroît, je ne travaille pas dans un univers codifié(tailleur, etc… ), il faut donc gérer les a priori et affirmer sa posi-tion de leader dans le regard de l’autre. Mais dans les rapportsque j’ai établis, c’est uniquement une histoire de business et pasde genre. » Selon Dominique Leroy, « En tant que mère, la pression des col-lègues est souvent plus forte que ce que la société tolère. Onentend des remarques ici et là : « oh, tu travailles à mi-temps ! ».Cette année, j’ai travaillé depuis la maison, le temps des exa-mens. Pour moi, ce comportement doit se généraliser. Il fautqu’un climat de confiance et de respect réciproque s’établisseentre l’employeur et l’employé pour que se développe une plusgrande flexibilité. Cela va dans les deux sens, car je n’ai jamaishésité à répondre à des demandes de l’entreprise pendant mescongés de maternité. »

QUID DES SALAIRES ?Malgré l’interdiction de la discrimination salariale par les lois etles conventions à tous les niveaux, les femmes gagnent enmoyenne 15% moins que les hommes. Quelles en sont donc lesraisons ? D’une part, on relève le phénomène de « ségrégationhorizontale » : sur le marché du travail, les femmes sont actuel-lement plus jeunes que les hommes. Elles ont moins d’ancien-neté et elles occupent moins de postes à responsabilités. Moins

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de femmes se trouvent au sommet à cause de leurs propreschoix et à cause de mécanismes d’exclusion. Moins de femmesfont des heures supplémentaires ou du travail de nuit et plus defemmes travaillent à temps partiel. Plus de femmes qued’hommes prennent des interruptions de carrière, des congéspour raisons familiales, des congés parentaux ou des crédits-temps. (1)

Pour Bernadette Ségol, un facteur d’écart important est laségrégation des genres dans les métiers : «Le vrai progrès pas-serait par une mixité dans les carrières. Combien de femmessuivent des formations informatiques, par exemple? Bien sûr,les choses ont déjà beaucoup évolué, mais il reste tout demême encore un sacré chemin à parcourir ! De plus, certainsmétiers étiquetés « féminins » ont été évalués à moindre coûts,ce qui représente un problème. Il est absolument nécessaire depasser par une réévaluation des compétences et des qualifica-tions, donc, du salaire. Certaines entreprises ont déjà pris cetteinitiative, mais elle doit être généralisée ! »

Autre facteur d’écart, la position de négociation : les femmes sevendent souvent moins bien que les hommes sur le marché dutravail. Dans les emplois où le salaire de départ est déterminé,lors d’un entretien d’embauche, elles ont plus de mal que leshommes à monnayer leurs capacités. Les échelles de salairesont la plupart du temps figées, mais on peut toujours négocier

pour faire prendre en compte les années d’expérience probante,en faisant valoir la portée de la fonction, la qualification et lesresponsabilités à assumer. Isabelle Gex illustre assez bien ce casde figure : «J’ai un énorme défaut : comme 90% des femmes, jen’aime pas demander d’argent. Depuis qu’on est petites, onnous dit : tu verras, tu recevras ce que tu mérites. C’est tabou,on n’aime pas réclamer. Tandis que les hommes, dans la mêmesituation, y vont ! » Anne Walsh confirme : «Les femmes nedemandent pas assez. Elles sont élevées comme des petitesfilles gentilles et n’ont pas l’habitude de réclamer, par condi-tionnement. Elles attendent un job de rêve comme elles atten-dent le prince charmant, elles manquent d’ambition et deconfiance en elles. Elles doivent être plus explicites : deman-der à travailler sur des projets intéressants, à suivre des for-mations, viser des postes plus élevés, revendiquer des aug-mentations de salaire… Personnellement, j’ai presque tou-

jours demandé mes avancements. J’avaisexprimé moi-même mon souhait de faire partiedu comité exécutif. Je pensais que je pouvais yapporter quelque chose. J’ai pris l’initiative desolliciter de nombreuses formations. »

Enfin, on revient ici encore sur la notion de flexi-bilité développée plus haut par DominiqueLeroy, mais cette fois-ci avec l’appui deBernadette Ségol : « les entreprises doivent offrirà leurs employés la flexibilité de mener une vieprofessionnelle sans que ce soit au détrimentde leur famille. Si un enfant est malade, il estnaturel que le parent puisse si nécessaire travailler de chez lui ou rattraper ensuite unéventuel retard. »

SUR L’IMPORTANCE DES RÉSEAUXPour s’élever dans la hiérarchie, les réseauxconstituent une plateforme à ne pas négliger,insiste Anne Walsh : «Lorsqu’on aborde la ques-tion de la rareté des femmes aux conseils d’ad-ministration, on s’entend répondre qu’il est diffi-cile de trouver des femmes compétentes. Or,c’est complètement faux! Mais ici, les femmesdoivent aussi faire des efforts pour se faireconnaître. Et des réseaux comme «Women onboard » ont justement cette vocation. Le pro-

blème, c’est qu’une femme qui mène vie professionnelle et viefamiliale de front n’a pas toujours envie de ressortir le soir pourfaire du « networking » et préfère rester à la maison auprès deses enfants, surtout s’ils sont en bas-âge. Il serait donc appro-prié que ces réseaux offrent plus de souplesse, par des busi-ness lunch à midi, par exemple. Des réseaux essentiellementféminins existent, mais il ne faut pas s’y restreindre, les réseauxmixtes ont aussi beaucoup à apporter ! »Quelques pistes :www.reseaudiane.comwww.forumjump.bewww.pwi.bewww.womenonboard.be

OUI À UNE CARRIÈRE, MAIS… ET MA FAMILLE?Le premier problème pour les femmes sur le marché du travailprovient de la combinaison des obligations professionnelles etdes obligations domestiques. Même si cela a bien changé parrapport à la situation des décennies précédentes et que lagarde alternée, en cas de séparation, place les hommes faceaux mêmes enjeux, on peut estimer qu’en cas de vie com-mune, la femme assume encore très souvent la plus granderesponsabilité des tâches familiales. Il n’est dès lors pas rarede voir certaines mères qui, après avoir réussi de brillantesétudes universitaires et entamé un parcours professionnel pro-metteur, jettent le gant pour se consacrer à leur famille. Un

Dominique Leroy

Isabelle Cheron

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droit légitime, mais aussi une perte sociétale pour DominiqueLeroy : « Avec tout le respect que j’ai pour les femmes quichoisissent de mettre fin à leur carrière pour s’occuper deleurs enfants, je ne trouve tout de même pas normal que lasociété leur ait payé des études qu’elles ont réalisées bril-lamment et qu’elles ne mettent pas ces compétences à pro-fit. Pour moi, c’est un gâchis de talent. Il nous faut trouver lemoyen de travailler à des postes de direction tout en assu-mant nos vies de familles. Ça passe aussi par une adaptationdes mentalités masculines, nous devons attendre de nosépoux qu’ils s’impliquent aussi dans la vie familiale pourqu’un équilibre se crée. Les hommes doivent s’ouvrir, accep-ter que leurs femmes puissent mener une belle carrière ets’investir dans les tâches du quotidien. »

Certes, on reconnaîtra que l’implication masculine dans lestâches domestiques a connu une évolution considérable, elleaussi. Mais l’héritage (génétique ?) de l’homme chasseur et dela femme confinée dans sa caverne semble toujours bien ancré,comme l’illustre Isabelle Gex : « Au niveau familial, même si leshommes s’investissent beaucoup aujourd’hui, lorsqu’un enfantest malade ou hospitalisé, c’est généralement la mère quiprend les choses en main. Les réunions à l’école comptentune large majorité de mères. Élever des enfants implique uneprésence au quotidien pour comprendre ce qui se passe dansleur vie. Nous les femmes, nous cumulons les vies… »Un réel challenge pour toute mère dont l’enfant est une prioritéincontournable, et qui demande des talents bien spécifiques.La règle numéro un ? Bien s’organiser, cela va de soi, mais sur-tout, être capable de déléguer. «Je n’ai jamais pris en compteles aspects financiers pour me simplifier la vie. Au début c’étaittrès dur », nous dit Anne Walsh, « il a fallu faire des sacrificespour payer des garderies et des aides à domicile. Nous par-tions peu en vacances car j’ai commencé avec un salaire trèsbas. Mais c’est un investissement sur le long terme ! Il fautpenser aux choses dans leur globalité : qu’est-ce qui meguide? La réponse est avant tout la qualité de vie de famille, Ilnous faut simplifier nos vies. Essayer de travailler près de samaison, ne pas se mettre des bâtons dans les roues avec desembouteillages et des trajets interminables, par exemple et, jele répète, être capable de déléguer. »

« Il faudrait toujours avoir le courage de revendiquer ses priori-tés » nous confie Isabelle Gex. « En fait, c’est ça, le plus difficile :définir ses priorités, faire des choix, les assumer. Pour moi, lapriorité a toujours été aux enfants. Je n’ai jamais eu peur de met-tre ma carrière en péril. J’ai toujours eu ce besoin d’être en cohé-rence totale avec mes différentes facettes. Il ne faut jamais per-dre de vue l’essentiel. Vous savez, une réunion, qui s’en souvientquelques mois plus tard? Toute sa vie, un enfant se souviendrad’avoir vu sa maman l’applaudir à son spectacle. Si la date deréunion se juxtapose à un rendez-vous familial important, je faisen sorte de la décaler. J’ai la chance d’avoir toujours choisi detravailler dans des entreprises qui ont une longue histoire, doncdes bases solides, d’une part, et de l’autre, offrent un environne-ment humain de qualité. Ici, chez LVMH, on sent une réelle cul-ture de la parité, par une présence féminine conséquente à despostes clé. »

« Les moments privilégiés ont tous leur importance », souligneIsabelle Cheron : « Il faut pouvoir se mettre en mode on/off. J’aila chance d’avoir des enfants qui sont fiers de moi, mais je nepeux pas voyager trop sinon ça me pèse et les frustre égale-ment. Quand je ne travaille pas, je fais un maximum d’activitésavec eux. Je ne partirais jamais dans un club en vacances pourme reposer pendant qu’ils font des activités de leur côté, parexemple. Quand je suis avec eux, c’est avec eux… Il faut pou-voir déconnecter ! Je m’efforce aussi de sortir après 21heuresquand les enfants sont couchés. Et je privilégie toujours mesenfants dans les moments les plus importants. »

TOUT SCHUSS VERS LES CIMES…Nous lançons, en guise de conclusion, le message que DominiqueLeroy nous adresse : « Aujourd’hui, il me semble essentiel queles femmes réalisent qu’elles peuvent faire une carrière, avoirdes postes à responsabilité tout en étant toujours de bonnesmères et de bonnes épouses. En marge de l’évolution de l’en-treprise en ce sens, il y a aussi un combat essentiellementféminin à mener pour que les femmes réalisent leur potentiel.Aussi, le message principal que j’ai envie de faire passer auxfemmes c’est : allez-y, n’ayez pas peur de faire des carrièreset d’arriver à des positions élevées ! Il y a moyen de mener leschoses de front si on est bien organisée. Les femmes onténormément de talents et la société a besoin de ceux-ci pourfaire fonctionner l’économie du pays. Si vous travaillez dansune société qui n’offre pas de flexibilité, challengez-la ! Unesociété sans flexibilité ne sera pas performante. Et ne l’oubliezpas : il faut toujours demander ! Toutes les sociétés ont besoinde se remettre continuellement en question et je pense que lesjeunes ont un grand rôle à jouer : c’est à eux de solliciter ceschangements de comportements en les revendiquant ! » (1) « 175 ans de la vie

des femmes » : publication réalisée sur commande du Conseil pour l’égalité des chances entre hommeset femmes.

Anne Walsh

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En créateur prodige, Marc Jacobs brûle la mode par les deux bouts. Directeur artistique de Louis Vuitton, il enchaîne ses collections en nom propre et celles du malletier français depuis 1997. Par mails interposés, ce vertueux faiseur de tendancesnous confie ses réflexions sur le monde de la mode, le luxe et le fétichisme. Le toutvirant à l’obsession. —Par Marie Hocepied. Photos Bertrand Rindoff Petroff -Mazen Saggar - Boo George - Ludwig Bonnet.

L’HOMME DERRIÈRELOUIS VUITTON

exclusif

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« J’adore les uniformes. Ils évoquent de nombreuxfantasmes sexuels, tout en s’inscrivant dans le registre du classique. »

TROIS ACCESSOIRES SM, SIGNÉS LV.

Une botte vinyle Un masque doré Un sac menotté

lui consacrons notre vie entière ! Nous sommes au bureau 7 jours sur7 et parfois 24 heures sur 24. Cela dépasse le simple engagement.

Quel est votre secret pour enchaîner toutes ces collections ?Celles de Louis Vuitton et les vôtres se trouvent-elles entremêlées,malgré vous? Non, c’est complètement différent. La marque queRobert Duffy et moi-même avons créée tourne autour de notre vision,de New York et de nos amis. C’est quelque chose de très personnel !Le Marc qui travaille chez Louis Vuitton est juste un Américain à Parisqui bosse avec une équipe formidable. Mon nom n’est pas LouisVuitton. Je travaille, je contribue et fais de mon mieux, pour assumer lerôle de directeur artistique. Les choix que je fais avec mon équipedépendent beaucoup de mon environnement. Vous pouvez prendreexactement la même chose ; rien ne sortira d’identique à Paris et àNew York. Même le fait de travailler ici est différent. Les ateliers tra-vaillent à la française. Vous les voyez s’appliquer encore et encore surun motif, puis sur un tissu. Tout est pensé. Ils cousent, la pièce prendforme et ils cousent encore. On vous apporte un bouton pour appro-bation, vous le renvoyez et ils le corrigent : un processus à part entière.C’est donc ici que les choses deviennent françaises.Trêve de confidences exclusives : à cette dernière question, uneréponse à l’identique que celle donnée au magazine Victoire un anplus tôt. À vouloir s’auto-flageller de pression, le créateur oublierait-ilde se remettre en question? Allez… Un peu de vacances Marc !

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Cet hiver, Louis Vuitton se pare de corsets, képis, masques et cos-tumes. Tout un programme! «Oui, toute la collection tourne autour dufétichisme et de cette obsession inexplicable que l’on peut éprouverpour quelque chose. Au départ, nous nous sommes inspirés du féti-chisme sexuel et de son idée d’esclavage. Nous avons créé beaucoupde pièces à partir de diamants, comme les masques. J’aime l’idéed’une approche révélatrice, tout comme les ascenseurs lors du défilé :la porte s’ouvre et vous apercevez une magnifique créature. Vous ôtezle masque et voilà l’identité de la personne révélée. J’adore ça ! »Le masque se présente alors comme un leitmotiv. « Je pense que lamode est un masque. Nous sommes nous-mêmes, en-dessous denos vêtements. Ces vêtements peuvent nous aider à nous transformeren ce que nous voulons voir dans le regard des autres. J’adore imagi-ner des rôles. Quelle excitation ! La raison pour laquelle j’aime créerquelque chose de différent tous les six mois. »

Êtes-vous une personne fétichiste? Le fétichisme peut avoir unaspect positif ! C’est une obsession inexpliquée et inexplicable pourquelque chose. Cela induit automatiquement un engagement et unecertaine discipline. Quand on parle de fétichisme, vous pensez sou-vent à une déviance sexuelle, mais cela peut symboliser la passiond’une femme pour les chaussures qui les collectionne tout aussi bien.Toutes les personnes travaillant dans le monde de la mode sont obsé-dées par cet univers. C’est automatique ! Nous pouvons avoir uneaddiction aux chaussures, aux sacs ou aux vêtements. Si j’étaisobsédé par les voitures de course, je serais conducteur d’une voiturede course ; si j’étais obsédé par les chevaux, je serais jockey !

Quelle est votre vision du luxe? Il ne correspond pas à un besoin,mais répond à un désir. La plupart du temps, vous l’ignorez même ! Ils’agit d’une impulsion, d’un coup de cœur. Quel meilleur endroit pouragir avec impulsion que chez Louis Vuitton, la plus grande marque deluxe dans le monde ?

N’êtes-vous donc jamais las de cette sphère fashion? Pourriez-vous arrêter? C’est un combat de tous les jours, comme dans beau-coup d’autres domaines. Nous nous trouvons devant une montagnerusse ; il y a des hauts et des bas. Si on arrête de penser un seul jour,c’est fini. Nous nous infligeons beaucoup de pression ; nous désironstoujours être meilleur que la saison précédente. Nous voulons fairemieux et sentir nos collections de plus en plus aimées. Mon équipe etmoi-même sommes si dévoués et passionnés par la mode que nous

Des képis d’officier en douce lained’agneau aux masques portés tels

des diadèmes nouvelle version.

« LE FÉTICHISME PEUT AVOIR UN ASPECT POSITIF ! »

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Louise porte une robe multizipsen mousse de laine bronze sur

une robe-nuisette en cuir emboutifaçon dentelle vert d’eau et des

cuissardes en cuir veilli MAISON MARTIN MARGIELA

capeline en feutre de laine LANVIN

HUNTINGAUTUMN

productionmodeproductionmode

Découvrez la vidéo sur

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Photographe : Emmanuel Laurent, assisté par Haimir ZayasStylisme : Tony Delcampe, assisté par Isabelle Lenfant

Coiffure et maquillage : Florence SamainModèle : Louise Maselis@dominique

Loge mobile : [email protected]

Chavelli porte une mini-robeen fourrure mohair et laineMIU-MIU et un cardigan enlaine avec rubans appliqués

MONT SAINT-MICHEL, melonen feutre HERMES, derbies

en veau glacé et guêtresCACHAREL, camélia, brace-lets en python et métal, sac

matelassé avec fourrure CHANEL, tour de cou en

perles noires TIFFANY, montre triple

cadran DIESEL

Louise porte une robe marcel en cachemire ERES, une double

veste smoking en laine et paillettes CHANEL, des bottes

de pêcheur.

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Louise porte un manteau oversized imprimé et matelassé

en cachemire et soie et desbottes en veau châtaigne

HERMES, une combi-short engabardine de laine greige

RUE BLANCHEun legging coupe en S

et un foulard en tulle ocre MAIS IL EST OU LE SOLEIL

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Louise porte une cape en feutrede laine marine et boucle cuir

RUE BLANCHE, un ensemblepull-jogging en alpaga brun

et soie imprimée HERMES, unecasquette en agneau cognac et

des bottes en veau châtaigne,signés HERMES.

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Louise porte un blouson à capuche en fausse fourrure

gorille DIESEL, un pull col cheminée en cachemire noirLANVIN, une ceinture corset

zippée en laine torsadée OLIVIERSTRELLI, un short en crêpe de

laine noir RUE BLANCHE, des cuissardes en cuir vieilli

MAISON MARTIN MARGIELA

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Louise porte un manteau trois-quarts en grain de poudrecordé, bordé au col de fermoirs

LANVIN, une robe nuisette en tulle noir frangé MAIS IL EST

OU LE SOLEIL, des mitaines et écharpe en laine et mohair

RUE BLANCHE, des cuissardesen cuir vieilli MAISON MARTIN MARGIELA

HERMES tél. 02 511 20 62 www.hermes.comMAISON MARTIN MARGIELA tél. 02 223 75 20 www.maisonmartinmargiela.com

LANVIN chez Louise 54 tél. 02 511 62 43 www.lanvin.comCHANEL tél. 02 5112059 www.chanel.com

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SANDRINA FASOLI tél. 02/347.28.85 www.sandrinafasoli.comMAIS IL EST OU LE SOLEIL tél. 02 526 84 70 www.ousoleil.com

ERES tél. +33 1 40 32 43 43 www.eres.comOLIVIER STRELLI tél. 02 512 78 53 www.strelli.com

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LOEWE IVRESSEPARFUMÉELA ROUTE VERS LE SOMMET

Un artisan allemand du nom de Enrique LoeweRoessberg, spécialisé dans le travail du cuir, arrive àMadrid au milieu du 19ème siècle. Grâce au prestigeacquis, Loewe se fait bientôt une place au sein de l’inac-cessible élite de la cour d’Espagne. Leurs Majestés le Roiet la Reine d’Espagne, séduits par la qualité soignée desarticles de Loewe, rejoignent sa longue liste de clientsfidèles. Résultat ? En 1905, la marque reçoit de saMajesté le Roi Alphonse XIII la plus prestigieuse etconvoitée des distinctions : « Fournisseur breveté de lafamille royale ». Qui aurait pu imaginer qu’un petit atelierfinirait par s’imposer comme la firme espagnole la plusprestigieuse de création, fabrication et distribution d’arti-cles de luxe et de mode ?

L’EXPANSIONFin des années ’30, Loewe inaugure de nouvelles bou-tiques sur la Gran Vía de Madrid et sur le Paseo de Graciade Barcelone. Ses vitrines deviennent de véritables sym-boles de luxe et de raffinement, un vrai régal pour lessens. Trois décennies s’écoulent et la marque entreprendsa conquête internationale, vers la fin des années ’60.Son offre s’élargit avec de nouvelles lignes de produits :soie, maille, accessoires et prêt-à-porter.

MISE AU PARFUMIl faut attendre le début des années ’70, pour que Loewetourne son regard expérimenté vers un domaine jamaisabordé par la marque : la parfumerie haut de gamme, oùil applique sa philosophie qualitative. Accessoires natu-rels de mode, les parfums de luxe sont d’abord vendusexclusivement dans les boutiques Loewe. Début de

l’aventure, avec la fragrance féminine L de Loewe. Forte de ce pre-mier succès, Loewe consolide cette activité. L’histoire peut se pour-suivre. De magnifiques senteurs lancées dès les années ’70 : LoewePour Homme (1974), Aire Loewe (1985), Esencia Loewe (1987),Gala Loewe (1991), Aura Loewe (1994), Gala de Dia (1996), Aguade Loewe (2000), Esencia Femme (2002), I Loewe You (2006), SoloLoewe (2007), Quizás Quizás Quizás (2007), Aire Loco (2010), 7Loewe (2010)… Une succession de réussites !

LE VIRAGEEn 1996, année du 150e anniversaire de Loewe, le Groupe LVMHacquiert la société et lui donne un nouvel élan. Avec une gammede fragrances très équilibrée, Perfumes Loewe conserve un styleconstant à une époque où les tendances se chevauchent etsèment la confusion ; un style en symbiose avec l’âme espagnole,avec son élégance dénuée d’ostentation, son empreinte de qualitéet d’essence pure, le tout avec le raffinement et la simplicité de seslignes. Un monde de luxe authentique, où Loewe occupe une placeprivilégiée.

LE DERNIER NÉCet automne, Loewe lance le parfum Quizàs Quizàs Quizàs Pasión.Cette nouvelle fragrance féminine, caractérisée par des notes floralesintenses, permet de voyager au travers des sens et de recréer la pas-sion, caractérisant le pur jeu de la séduction. Inspiré de “Quizás,Quizás, Quizás”, le chachacha connu d’Osvaldo Farré (Cuba, 1947),le nom de ce parfum met l’accent sur l’incertitude de la femme face àses atouts (quizás signifiant “peut-être”). Elle se détend, s’amuse etprovoque l’homme. Expression de passion par excellence. Perfumes Loewe : BEAUTYLUX : 02/740.19.91

Plus d’un siècleque Loewe fait la loi en Espagneen matière de bon goût :maroquinerie, vêtements, parfums. Retoursur une réussite au long cours et naissance d’unefragrance passion.

publi-reportage

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beauté

La première fois que nous avons rencontré PeterPhilips, il terminait ses études à la Mode Académied’Anvers. Nous le retrouvons aujourd’hui à Neuilly, où il nous présente sa vision tranchée et harmonieuseen tant que Directeur Artistique Maquillage Chanel. —Texte : Anya Loonen - Photos : Alasdair Mc Lellan et Chanel

CHANELCONFIDENTIAL!

exclusif

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Dès notre arrivée dans ce lieu tout de blanc épuré, Peter Philipsprend les commandes de la navette spatiale pour un voyage encouleurs dans la nouvelle collection maquillage Chanel, Métiersd’Art. Je suis suspendue à ses lèvres. De chaque boîtier, dechaque composition, semble s’échapper l’âme de Mademoiselle. Ilprésente avec beaucoup d’humour ses trois nouvelles créations :un fond de teint sublimant la peau, un rouge à lèvres suggérant levelours et un vernis à ongles moiré, changeant doré/vert telles lesplumes de paon. Il se sent comme un poisson dans l’eau, rayonne,sourit, parle avec passion de tout ce qu’il fait et nous consacre untemps, très précieux.

Comment êtes-vous passé de la mode au maquillage et quelsecret détenez-vous que les autres ne possèdent pas pour fairece que vous faites maintenant ? Ma passion c’est encore et depuistoujours la mode, mais pas uniquement les vêtements. Très vite j’aicompris que je n’avais pas assez de patience pour être un bon sty-liste. Pendant les défilés, j’étais toujours dans les coulisses.J’observais les coiffeurs, les maquilleurs, la musique, l’effet de lalumière sur les visages… Très vite pour moi tout tournait autour desshootings, des séances photos, des spectacles, des podiums… J’aid’abord beaucoup travaillé pour les stylistes belges à Paris. Ensuite,j’ai œuvré avec les photographes tels Irving Penn, Mario Testino,Patrick Demarchelier, Peter Lindbergh… Également pour des sty-listes explorant l’avant-garde. J’ai beaucoup collaboré avec KarlLagerfeld pour Fendi au départ. Il observait ce que je faisais. En paral-lèle, en faisant autant de maquillages, Dominique et Heidi ont jaugémon travail. Nous avons travaillé quelques fois ensemble au StudioCréation Chanel. Pendant toute cette période de fiançailles, j’ai saisil’esprit Chanel.

Êtes-vous fort dirigé par Karl ou bénéficiez-vous d’une certaineliberté ? Comment faites-vous pour, à chaque fois, apporter duneuf tout en gardant l’esprit Chanel ? C’est le grand avantage dela Maison Chanel : cela prend du temps avant que l’on vous confie undépartement ; une fois le fait acquis, vous avez toutes les libertés. Lesdépartements se concertent, mais sont à la fois très indépendants etdonc très créatifs.

Je m’imagine que vous vous retirez régulièrement dans lesomptueux appartement de Gabrielle Chanel rue Cambon pourvous ressourcer et qu’à chaque fois vous y retrouvez une nou-velle inspiration. On a l’impression qu’elle est toujours là.Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez pénétré pour la pre-mière fois ce « lieu sacré »? J’ai ressenti bizarrement une sensationd’intimité, aussi de distance. J’avais l’impression d’entrer dans unendroit très privé, une maison, mais aussi l’habitation d’une muse. Ils’y reflète une lumière très particulière.

Comment procédez-vous lors de la création d’une nouvelle col-lection de maquillages ? Vous vous adressez à tout le mondeou vous pensez à quelqu’un de particulier ? Après toutes cesannées dans la couleur, j’ai développé ma petite théorie. Elle n’estpas vraiment basée sur des statistiques, et pourtant. Sur 100femmes, 80 portent du maquillage – allant simplement d’un lipglossou un mascara, jusqu’au total look. De ces 80, 15 savent qui est MarcJacobs, Nicolas Ghesquière… Ce qui veut dire que 65 des clientesne savent pas qui ils sont. Je souhaite parler avec toutes ces femmes,même les 20 pour cent qui ne portent pas de maquillage. De ce fait,80 pour cent d’une collection doivent être portables par tout lemonde et les 20 autres parleront aux plus audacieuses et téméraires.Dans la nouvelle collection, il y a beaucoup de pigments et de siliconepour un toucher très soft et satiné. On peut les travailler en douceuren posant une fine couche ou saturer en rajoutant toujours descouches comme un millefeuille qui sera saturé en pigments.Parallèlement, je propose une palette de couleurs taupe, brun, rosemat, absorbant la couleur et flattant une paupière plus marquée.

Votre métier est très créatif, mais également très technique.Comment avez-vous procédé pour maîtriser les pigments, lestextures, atteindre votre but ? Au départ, je voulais tout savoir de latechnologie ; j’ai compris très vite que cela me freinerait dans la créa-tivité. Chez Chanel, il y a de nombreux techniciens très qualifiés et jeleur laisse le soin de transposer mes envies de textures et de couleurs– parfois très audacieuses – dans un boîtier. Pour ma part, jerecherche une palette large, afin de séduire aussi bien une clientejaponaise qu’une américaine. Elles n’évoluent pas sous la mêmelumière.

Qu’est-ce qui vous inspire ? Cette fois-ci pour les textures et lescouleurs, j’étais dans les Ateliers Guillet et la richesse des tissus bro-dés, des fleurs et du travail des brodeuses m’ont séduit. Il y a un peude nostalgie, de noir, de bronze.

Quand vous voyez les femmes dans la rue et que vous regar-dez leur maquillage, que vous dites-vous? Je regarde autour demoi, j’observe la réaction des femmes, sans juger. Elle fait avec lemaquillage, aussi celui que je lui propose, ce qu’elle veut. Du momentqu’elle se sente bien, qu’elle rayonne et montre qu’elle est en harmo-nie avec elle-même, c’est parfait. Mademoiselle Chanel détestait lesdictats, elle a toujours tout fait pour en sortir. Je partage cette attitudedu fond du cœur et souhaite aller toujours plus loin dans cette direc-tion. La palette des fonds de teint s’est ainsi élargie pour les peauxplus foncées.

Qu’est-ce qui vous fait vraiment plaisir dans ce métier ? De ren-contrer quelqu’un dans la rue qui porte mon vernis à ongles jaune parexemple, j’en suis toujours très fier.**Heidi Morawetz a révolutionné tous les codes des vernis à onglespour Chanel en 1994 quand elle a rajouté du noir au rouge et elle ena fait le rouge noir, succès inégalé jusque-là.

Pour le Rouge Coco, Chanel a choisi Vanessa Paradis, un visageconnu, ce qui est souvent le cas pour le parfum, mais rarementpour le maquillage… En effet, la pression vis-à-vis de la consom-matrice est trop grande dans le cas d’un visage connu, elle aspire àl’identification. Vanessa s’en sort à merveille, elle possède une beautétoute particulière, pas conventionnelle du tout, un visage singulier.Rouge Coco dans la teinte Mademoiselle, un bois de rose que toutesles femmes peuvent porter. De plus, Vanessa est une maman trèsnature, et parvient pourtant à convaincre une consommatrice trèsjeune et branchée. Ce fut pour moi un plaisir de travailler avec une procomme elle, qui aime rire… et a un splendide époux ! Elle prouve bienque l’on a l’âge de son cœur. Ma maman aussi adore le Rouge Coco,avec lui elle est encore plus belle !

L’ESSENTIEL DEPETER PHILIPSQuelle est votre couleur préférée ?Le gris. J’aime les films en noir et blanc,probablement parce qu’il y a tellement denuances grises, c’est apaisant quand on travaille tout le temps les couleurs. Votre senteur préférée ? Le patchoulique j’ose ajouter en toute petite quantité à un parfum pour le personnaliser.Votre plat préféré ?J’aime tout, c’est dramatique.Votre lieu favori ? Dans ma tête !Votre ville chouchou ? Anvers bienentendu, mais probablement parce que je n’y vis plus, car j’adore cette bellelumière grise, celle des peintres flamands.Elle est apaisante à petites doses et déprimante quand on y reste trop longtemps. J’adore aussi New York où j’ai vécu 10 ans et Paris, bien entendu.Entre les trois mon cœur balance.

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Ce voyage culte, dont l’histoire connut bien des soubre-sauts, avant de devenir le mythe d’aujourd’hui, est né en1923, pour relier Bangkok à Singapour en 60 heures. Rienne semble avoir vraiment changé dans l’atmosphère deces années ‘20, où les élégantes se paraient de bijoux etles messieurs de smokings pour dîner. Peut-être un peuplus de décontraction au niveau des passagers, mais lestyle et le service sont restés les mêmes !—Texte : Claude Muyls - Photos : Michel Damanet

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ENTREZ DANS LA LÉGENDE DEL’ORIENT EXPRESS

Le Pont de la rivière Kwaï

Le grand départ surl’Orient Express…

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L’aventure débute à Bangkok au magnifique hôtel Sukhôtai, unmariage exquis entre le charme ancestral de la Thaïlande et samodernité. Pour les fatigués du voyage, une magnifique piscinearborée s’offre à eux, avant de plonger dans l’effervescence quej’adore de Bangkok.

UNE RUE VIBRANTE…17 heures : notre guide nous conduit dans le quartier chinois,pas une zone touristique, mais un endroit authentique, quis’anime avec le soleil couchant. De petites échoppes aux par-fums culinaires apparaissent comme par enchantement. Ici, leThaï mange tout le temps… Mon but ? Trouver de magnifiquespyjamas en soie : je tombe sur la boutique rare et repart avectreize pièces pour 100 euros. Qui dit mieux ? J’ose pénétrer dansde petits cafés où seuls les hommes sont admis. Ils me sourient,rient, me proposent leur spécialité : une délicieuse boisson àbase de lait de coco. Restaurant typique ensuite, mais un zesteplus bourgeois et retour à l’hôtel : demain la journée sera longue.

UNE VILLE SUR L’EAU…Nous voici embarqués sur un bateau longue queue pour décou-vrir la vie sur les klongs, le long desquels s’anime toute une viedans de petites bâtisses en bois. Au passage, le superbe templewat Arun à la silhouette élégante. Mais que dire de l’opulence dela Thaïlande que nous découvrons à notre retour, avec le Grand

Palais et sa rutilance d’or sculpté, construit par Rama IV en 1867pour célébrer le centenaire de la dynastie Chakri. Une bagatellede merveilles s’étalant sur 219 hectares, composée d’un ensem-ble de temples dont le wat Phra Kaeo, temple bouddhique le plusfameux du pays, accueillant le bouddha d’émeraude. On seretrouve entouré d’une envolée de toits multicolores, s’accro-chant aux nuages, de gracieuses statues dorées, toujours res-taurées par les rois successifs. Une merveille, avec, parfoisquelques incohérences, vu les différentes époques. Peu importe,on en sort ébloui. Petit conseil : ici pas d’ombre. N’hésitez pas àvous charger de bouteilles d’eau. La journée se termine par uneautre magnificence : le temple de marbre, le wat BenchamaBophit, dernier grand ensemble religieux royal, érigé dans la capi-tale en 1899, construit en marbre blanc de Carrare. Sa construc-tion conjugue parfaitement les règles traditionnelles thaïes et lesinfluences européennes, créée par deux architectes : un Thaï etun Italien…

LA ROUTE DU MYTHE…La journée, sous une chaleur torride, fut longue et une autreaventure excitante nous attend : le départ de l’Eastern andOriental Express. Avant l’embarquement, un conseil : les cabinesn’étant pas très grandes, les passagers sont priés de regrouperles effets indispensables au voyage dans un sac relativementpetit et de charger leurs valises dans un wagon, inaccessible

Plat concocté par le chef Yannis Martineau,mêlant avec subtilité les saveurs euro-péennes et asiatiques. Une perfection !

Les klongs, des canaux, le long

desquels s’anime une vie différente, dans

de petites maisons en bois. Autre vision

de Bangkok.

Attraction dans l’après-midi : la dégustation

de fruits exotiques.

Le jardin des orchidées, avec desvariétés sublimes, dont cette fleurd’un jaune thé piqué de rose.

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pendant le voyage. Trois sortes de cabines s’offrent à vous : laPullman, franchement à déconseiller aux couples ayant besoind’espace, mais parfaite pour un voyageur seul ; la State Cabine,idéale en tandem ; la Presidential Suite… Le train s’ébranle len-tement : il ne dépassera jamais les 60 kilomètres à l’heure. Lesoir, nous rejoignons le restaurant, géré de main de maître parun Chef français, Yannis Martineau, mêlant avec talent saveursasiatiques et européennes : une perfection ! Après une nuit doucement bercée par le rythme du rail, le petitdéjeuner est servi en cabine. C’est le moment de se décon-tracter et d’admirer des paysages très verts où s’activent despaysans, de découvrir notre nouveau lieu de vie et de joindre laplateforme couverte, mais en plein air. Tea time, distractions,liseuse de mains, découvertes de fruits exotiques, piano bar :les attractions se multiplient pour rendre le voyage animé.

ENTREZ DANS LE FILM !Qui ne se souvient pas du film anglo-américain « Le pont de larivière Kwaï », réalisé par David Lean en 1957, sur la base duroman éponyme écrit par Pierre Boulle, cinq ans auparavant ?Des acteurs mythiques racontent l’épopée : William Holden,Alec Guiness, Jack Hawkins. En pleine période du maccar-tisme, le scénario fut remanié à plusieurs reprises et le nom desscénaristes fut rayé du générique, au profit de Boulle. L’excitation des passagers est à son comble quand ils descen-

dent sans recevoir la permission de se rendre sur le fameuxpont. Déception ! Nous sommes embarqués sur un plateau flot-tant, tiré par une barque et un charmant monsieur nous rappelleles enjeux de la deuxième guerre mondiale dans le Pacifique.Nous nous rendons ensuite au Musée local sur le sujet, bienfait, qui passionne surtout le sexe masculin ! Retour au train…

ÉTRANGE PENANGLe train continue sa route et notre deuxième stop over a pourbut de visiter Penang. Arrivée à un sublime temple chinois oùnous aurions aimé passer plus de temps, mais les rickshawsfleuris nous attendent pour une visite de Penang. Une courseeffrénée oppose les conducteurs qui se font un honneur d’arri-ver en tête à l’Intercontinental où nous sommes invités à boireun verre et à jeter un œil sur un superbe paysage. Mes pas meconduisent « spontanément » vers la boutique où se nichentquelques merveilles pas chères. Heureux hasard ! Nous repar-tons pour notre dernière nuitée à bord, l’ambiance se faitjoyeuse dans le piano bar.

SINGAPOUR : ATTERRISSAGE EN DOUCEUR EN ASIESi Bangkok vibre passionnément au rythme de l’Asie, Singapourest policée. Étrange contraste entre les deux villes où l’uneregorge de trésors anciens et l’autre représente l’exemple du

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La mégalopole la nuit se transforme en une féérie de lumière impressionnante. LeMerlion, statue de lion au corps de poisson est le véritable emblème de Singapour.

À Bangkok, dès le soir, les échoppes de nourriture s’installent enquelques minutes dans le quartier chinois, vivant comme nul autre

Le temple de marbre, le watBenchama Bophit, derniergrand ensemble religieuxroyal, érigé dans la capitaleen 1899, construit en marbreblanc de Carrare.

Le True Blue deSingapour, le plusancien restaurant

malais, une magiedes sens !

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XXIème dans toute sa splendeur. Des gratte-ciel à en perdre latête, des constructions architecturales époustouflantes, comme cecasino hôtel en trois buildings légèrement inclinés, surmontés d’unbateau, où se niche une piscine. Un show détrônant Las Vegas !Notre hôtel mérite sans hésitation la palme de l’authenticité.Construit en 1928 dans un style colonial à colonnades, rempla-çant la poste de l’époque, le Fullerton impose sa majesté au bordde l’eau et se situe idéalement près de tous les points d’intérêt decette république, comprenant 64 îles. Un chantre de la réussiteéconomique du monde asiatique, avec un niveau de vie exception-nel. En 2009, Singapour affichait la plus grande concentration demillionnaires. Ici, les habitants s’habillent en costume cravate, lesfemmes, dont le sport favori est le shopping, sont élégantes. Peude sourires, malheureusement, contrairement à la Thaïlande, peut-être à cause du conservatisme régnant. Aujourd’hui, l’état compte5 millions d’habitants, la plus grande densité du monde aprèsMonaco, une diversité ethnique étonnante : 76,8 % de Chinois,13,9 % de Malais, premiers habitants de l’endroit, 7,9 % d’Indiens.Et ceci, sans problème… Tout est net, propre, ordonné. On sesent en sécurité dans cette mégalopole que nous découvrons lepremier jour sur la mer par bumboat. Les restaurants ont été choi-sis avec goût, permettant de ne pas être dépaysés gastronomi-quement. La chambre du Fullerton Hôtel est somptueuse avec vuesur la baie. Le lendemain, nous visitons les quartiers malais, chinoiset indiens, beaucoup moins typiques qu’à Bangkok. On ne négo-

cie pas les prix : ce serait presque vulgaire. Un tour de laSingapour Flyer, la plus grande roue du monde, nous permet dejeter un regard circulaire sur cette ville tentaculaire. Les cabinessont spacieuses : pas de problèmes de vertige. Le matin suivant,nous préparons tranquillement nos valises : check out à midi, pournous rendre au True Blue, le plus ancien restaurant malais : un vraidélice et un parfum d’authenticité. Notre hôte exquis nous montreses trésors personnels, dont des mules brodées main, venduesdans la boutique du musée, jouxtant son établissement. Départpour entrer dans le jardin de la féerie des orchidées. Je suis sur-prise par l’immense diversité de cette fleur magnifique et relève aupassage l’une d’entre elles, dédiée à la princesse Diana. Un arc-en-ciel de coloris prouvant que la nature a tout inventé avantl’homme. Un petit passage par l’équivalent de l’avenue Montaigne,Orchard Road, nous démontre le luxe de la cité et la passion pourles achats coûteux. Nous rentrons à notre hôtel… Dans quelquesheures, retour en Europe, des souvenirs plein les yeux.

Le Grand Palais et sa rutilance d’or sculpté, construit par Rama IV en1867 pour célébrer le centenaire de la dynastie Chakri.

Femmeindienne,

saisie dans sonéchoppe

à Singapour.

Détail magnifiquement sculpté de l’intérieur du temple de Marbre.

INFOS : YCARE ART ET CULTURE 02 738 74 22 - [email protected] WWW.YCARE.BE

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Panneaux indicateurs dans une langue étonnante, pas dedoute, nous y voici : ongi etorri (bienvenue) au paysbasque ! Les Basques ont toujours expliqué qu’êtrebasque, c’est avant tout une question de langue.Aujourd’hui, plus de quarante ans après le combat pourla préserver, chaque ville, chaque village possède sonikastola, son école basque où les enfants suivent le mêmeprogramme que tous les Français, mais en basque. Lesnon-bascophones pourraient se sentir perdus dans ceterritoire chevauchant de part et d’autre les Pyrénéesoccidentales, tant en Espagne qu’en France. Pas depanique, les panneaux sont la plupart du temps bilinguesfrançais-basque. Outre la langue, l’homme et la terre fontpartie intégrante de l’identité du pays basque qui sedécline au pluriel pour le plaisir des heureux curieux.

NATURE, REPOS ET INSPIRATION... Délicieusement contemporaine, une halte s’impose àl’Auberge Basque à Helbarron sur la commune de Saint-Pée sur Nivelle. L’établissement raffiné est géré par CédricBéchade avec passion depuis 2006. Pour une pause gas-tronomique de courte durée, ou un désir de plus de détente,cette auberge entretient plusieurs atouts pour retenir nosbagages. Vue inspirante et reposante sur la vallée de laNivelle depuis la terrasse, chambres lumineuses et trendy -sans en faire trop - et un chef régnant aussi en maître àtable. Une carte des vins très dense, d’ici et d’ailleurs. Des« moments » à déguster, comme l’excellent merlu de ligneaux écorces de pin avec ses asperges blanches ou encorele vacherin aux petits pois, txingar-carotte (carottes brai-sées). Le fruit des treize ans d’expérience professionnelle dehaut niveau de Cédric Béchade. Avec une offre in fine trèséquilibrée dans les prix, pour une carte proposant de« vrais » produits locaux, élevés ou cultivés dans un rayonn’excédant pas 100 kilomètres. Le bonheur en somme, diffusé par la jeune équipe de ce lieu à découvrir. (À suivre)

Auberge Basque à Helbarron. Détente et gastronomie au rendez-vous.

Évasion au pays basque, décor de toutesles surprises : la langue d’abord, la gastro-nomie ensuite, inspirée tant de la mer quede la terre. Et son charme authentique,puisé au gré des regards sur l’architecture,la nature et les belles rencontres... —Texte : Claire Huysegoms

PETITE PROMENADEAU PAYS BASQUE

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INFOS : L'AUBERGE BASQUED 307 VIEILLE ROUTE DE ST JEAN DE LUZ64310 HELBARRON / SAINT-PÉE - FRANCETÉL. : +33 (0)5 59 51 70 00EMAIL : [email protected] WWW.AUBERGEBASQUE.COM

Cédric Béchade

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DES FEMMES ET DES TABLES

PASCALE DELCOR CHEZ GIACONDAAprès avoir été l’attachée de presse de la Villa Eugénie, PascaleDelcor est la Responsable de communication et des relationspubliques de la maroquinerie Delvaux. « Giaconda est le genrede restaurant que l’on adore ou que l’on déteste. On n’y fait pasdans la demi-mesure ! C’est tout ou rien. Ceux qui aiment yapprécient une certaine idée de la générosité et de l’Italie. Lapremière fois que j’y suis venue, c’était il y a cinq, peut-être sixans. J’ai vite été sous le charme des patronnes qui proviennentde Salerno, au sud de Naples. Ce sont des passionnées par cequ’elles font : Gioconda est en cuisine ; Rosalba s’occupe desvins et de la salle. C’est un de ces endroits où la relation avecle chef entraîne un rapport de confiance. Je suis fan et je suistoujours les conseils du chef. Je peux y venir dans différentscadres : le boulot, mais aussi avec des amis ou en amoureux.Les amateurs d’une cuisine franche, simple et sincère du sud del’Italie y trouveront leur bonheur. Je craque souvent pourl’Artichaut vinaigre balsamique (12 €) ou pour le Spaghetti allabottarga (14 €), voire pour les deux ! Et puis les vins sont à tom-ber. Mais attention, j’insiste, Rosalba a son caractère. Vousn’avez pas trop intérêt à lui dire que vous n’êtes pas d’accordavec ses choix. Moi, je trouve que cela fait partie des charmesdu personnage et du lieu. »

Notre avis ? J’y avais mangé une fois, il y a trois ans, et j’étaismitigé. Surpris par cette impression, un connaisseur de la cui-sine italienne à Bruxelles, grand amateur du lieu, m’y a ramené,me conseillant de « suivre » la patronne, et ce fut effectivementtrès bien. C’est le seul endroit à Bruxelles où l’on fait les pâtesalla genovese. On ne parle pas du pesto genovese, mais de lavraie genovese, sauce napolitaine où les oignons sont cuits dansle jus du rôti de la veille ! Sinon, privilégiez un plat du Sud,comme un Spaghetti cacio e pepe par exemple, spaghetti avecpecorino romano et poivre noir, difficile à réussir car d’une sim-plicité renversante. Pareil pour la Aglio, olio et peperoncino quel’on réussit ou que l’on rate suivant que l’on ait ou non la main.Rue de l’Aqueduc, 76 à 1050 Bruxelles. T. 02 539 32 99. Fermé le dimanche et le lundi.www.convivio.be

Où ces femmes à des postes de travail et de pouvoirimportants aiment-t-elles luncher? Petite enquêteparmi certaines d’entre elles.—Texte : René SépulPhotos : Cici Olsson

Pascale Delcor chez Giaconda

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ISABELLE DE COCK AUX ARMES DE BRUXELLESAprès avoir été Directeur de marketing Benelux chez Chanel, Isabelle deCock est General manager chez Estée Lauder. « J’ai grandi du côté de Courtrai dans une famille où l’on a toujours faitattention à ce que l’on mangeait. Mes parents ne m’ont pas transmis legoût du produit luxueux, mais celui du produit authentique. Le goût d’unvrai poulet de ferme, par exemple ! Ou celui du pain de qualité. J’ai gardéde ma jeunesse le plaisir d’une cuisine authentique que j’ai développéeavec mon mari, également passionné par la cuisine. Nous nous rendonsrégulièrement au restaurant. Dans mes incontournables, je retiens LesArmes où je vais en famille, notamment le dimanche, avec mes parentslorsqu’ils nous rendent visite. C’est classique, mais c’est très bien. En plusde la qualité, le service est irréprochable. Et puis le cadre, avec les nappesen tissu et les couverts en argent, confirme l’impression. C’est bien, certesassez attendu, mais l’on n’y est jamais déçu. J’apprécie aussi le fait quel’on puisse y manger tôt, le dimanche dès 18 heures, un avantage quandil faut reprendre la route pour la province. Je choisis souvent une place« dans le tram », l’allée centrale du restaurant. Les viandes sont réputées,mais mon plat préféré est le Cabillaud simplement poché, avec un beurrefondu et pommes de terre (32 €). En complément, j’apprécie l’Assietted’haricots verts fins (6.50 €). Et le Café glacé (8 €) pour terminer. Uneexpérience magnifique, mais de plus en plus rare à Bruxelles. »

Notre avis ? Opinion partagée. Du classique, mais du classique bien fait.On craignait un peu que l’esprit de la maison disparaisse avec le temps,mais il faut reconnaître que rien ne change, et c’est tant mieux. Le seulproblème, c’est qu’il faut s’armer d’une fameuse dose de courage pourrejoindre l’endroit. Un îlot d’authenticité dans un quartier affligeant dupoint de vue gastronomique, le premier qu’un touriste découvre en s’arrê-tant à Bruxelles. Triste ! Rue des Bouchers, 13 à 1000 Bruxelles. T. 02 511 55 50. Ouvert tous lesjours, service continu à partir de midi. www.auxarmesdebruxelles.be

YO FLOC’H AU RESTAURANT DE LA BOURSEFemme d’affaires française, Yo Floc’h s’est installée à Bruxelles, il y aquelques années. Elle partage son temps entre Bruxelles qu’elle adore,Paris qu’elle fuit de plus en plus, la Bretagne d’où elle est originaire etSaint Barth. « J’aime que l’assiette réponde aux attentes et aux ambitionsd’un lieu. Je ne vais pas dans un gastro pour une cuisine de brasserie, etje ne me rends pas dans une brasserie pour découvrir une cuisine étoi-lée. Quand je suis arrivée en Belgique, j’ai fait la plupart des grands res-taurants, notamment le Comme chez Soi où j’ai bien mangé, mais où j’aitrouvé le service un peu raide comparé à l’esprit de la ville. J’adore man-ger. J’aime les grands vins et les grands repas, mais je me satisfais sou-vent de tables simples. Dans une maison de bouche, je le reconnais, l’as-siette peut toucher à l’émotion. J’ai vécu de très beaux repas chezJacques Guillo à l’Auberge Grand’maison à Mur de Bretagne dans lesCôtes d’Armor. Un repas était l’égal d’un voyage sensoriel. L’assiette étaitbelle, bonne et déroutante, mais sans jamais agresser. On y mangeait dubonheur. Guillo avait même créé un plat à mon nom, des huîtres en geléequ’il mettait à sa carte sous l’intitué « l’huître Yo Floc’h ». Classe ! Ici, auRestaurant de la Bourse, j’y rencontre un plaisir différent. La cuisine y estaussi claire que l’eau fraîche. Je ne sais pas si l’on y trouve les meilleuresmoules frites de Bruxelles, mais les portions sont magnifiques et le ser-vice est parfait. Des gens gentils, attentionnés. Pour moi, voici le b.a bade la profession, une base que les gens du Belga, à deux pas, feraientbien de comprendre. J’adore le très haut de gamme, je vous l’ai dit, maisj’aime aussi le boui boui ou le bistrot du coin où l’assiette est correctepour deux francs six sous. Ce soir, la terrasse de cet endroit me plaît.C’est le Bruxelles que j’aime, simple et touchant. Demain, nous verrons,mais demain est un autre jour… »

Notre avis ? Honnêtement, une adresse inconnue au bataillon. Moulesparquées, pain beurré, citron à 13 € et Moules marinières, frites à 19 €.Vous m’en direz des nouvelles ? Rue Auguste Orts, 31 à 1000 Bruxelles. T. 02 511 99 29.Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de 19h à 23 h.

ALEXANDRA LAMBERT CHEZ KOKUBANAlexandra Lambert est directrice du nouveau Centre Mode & Design deBruxelles. « Pour moi, manger est une expérience sensorielle à différentsniveaux : l’environnement, l’ambiance, la présentation de l’assiette, lechoix des ingrédients, les associations, le cadre, tout est à prendre encompte. J’ai découvert cette adresse, il y a quelque temps par un ami. Ils’agit d’un bar à nouilles. La formule est très prisée au Japon où ce genrede cantine abonde. La carte se concentre sur des plats de nouilles et dessoupes. J’étais intéressée de découvrir un aspect différent de cette gas-tronomie en vogue. La formule me plaît : on peut picorer, goûter et décou-vrir toutes sortes de nouilles, mais abordées différemment qu’en Europe.

Isabelle de Cock aux Armes de Bruxelles

Yo Floc’h au Restaurant de la Bourse

Alexandra Lambert chez Kokuban

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gastronomieC’est bon, raffiné et efficace. Ma cuisine préférée est pourtant lacuisine italienne. J’aime les plats mijotés et les longues cuissons.J’apprécie quand un plat raconte une histoire. J’aime aussi laviande, ce qui n’est peut-être pas très politiquement correct parles temps qui courent. Si j’avais choisi un lieu proposant uneexpérience gastronomique, et rien que l’expérience, la gour-mande que je suis, aurait choisi Le Pigeon noir, summum dequalité et de convivialité. Mais je ne peux m’y perdre tous lesjours, surtout si je travaille l’après-midi… »

Notre avis ? À revoir ! Une idée intéressante, mais un conceptavant d’être un projet culinaire de passionnés pour une cuisine aussilisse et propre que les murs et les tables. Pas donné non plus. Rue Vilain XIIII, 53-55, à 1000 Bruxelles. T. 02/611 06 22. Fermé le dimanche. www.kokuban.be

HANNELORE KNUTS AU RESTO HENRIÉgérie d’une génération, la mannequin belge Hannelore Knutsfait ses débuts au cinéma dans L’Envahisseur, le très attendu

premier film de Nicolas Provost, présenté en compétition officielle à la Mostrade Venise. Ses premiers pas, souffle la rumeur, seraient d’anthologie.

Pourquoi le choix du Resto Henri ? Une très bonne cuisine, un ser-vice parfait et sans snobisme. Je suis une accro de leur formule apérohuîtres et champagne. Je finis toujours avec leur Crème catalane. Comment avez-vous découvert l’endroit ? J’y ai fait une interview.J’y ai rencontré mon boyfriend, Nicolas Provost. Il vit à deux pas et faisaitpartie des habitués. Voilà comment une fille du Limbourg, domiciliée àAnvers et vivant à New York, a son restaurant préféré à Bruxelles.Quelle place tient l’alimentation dans votre quotidien ? Une placeimportante. On entend souvent dire que les modèles mangent peu, ce quiest faux, ou alors ne concerne que certains mannequins… À cause desparticularités de mon métier, manger est pour moi une priorité. Il ne s’agitpas de contrôler ce que je mange, mais d’avoir une certaine rigueur, unpeu à l’image d’un sportif. J’ai besoin de bien me nourrir pour me sentirbien dans ma peau et dans ma tête, mais aussi pour garder la forme. Larecherche d’une alimentation de qualité, saine et goûteuse, à la hauteurde mes ambitions, est un peu comme un jeu, voire un défi qui ne cessede m’interpeller et que je me plais à relever. Cela ne veut pas dire que jemange peu ou que je ne boive pas. Par contre, j’essaie de ne jamais malmanger ! Comme j’aime ce qui est bon et que je ne m’en prive pas, vousme voyez régulièrement au Resto Henri, où j’apprécie tout, de l’entrée audessert, avec les vins en plus ! Qui a fait votre éducation à l’assiette? On dit que les Limbourgeoisont une approche bourguignonne de la vie. Nous faisons pas mal dechoses en fonction de l’assiette. Ma mère vient de partir en vacances.Elle m’a à peine dit où elle allait, mais m’a parlé des tables qu’elle espé-rait visiter et du panier de pique-nique qu’elle emportait pour sesbalades. Qu’est qu’un bon repas ? Je ne chipote pas. Je suis une omnivore.Tant que le fromage n’est pas de la partie, je finis mes assiettes. J’entreaussi facilement dans la friture du quartier que l’étoilé si l’ambiance meplaît. J’y mange une salade ou du caviar, cela dépend des jours et du por-tefeuille. Je suis une hôte plutôt facile… »

Notre avis ? Le top. Ambiance, service, qualité de l’assiette, régularité,choix des vins, absolument rien à redire. Rue de Flandre, 113 à 1000 Bruxelles. Fermé lelundi, le dimanche et le samedi midi. T. 02 218 00 08. www.restohenri.be

NATHALIE DEWEZ CHEZ NEPTUNEPlus intéressée par l’assiette que les fourneaux, la designer NathalieDewez fait partie des gourmandes qui ne se cachent pas. Habituée desbelles tables, elle expose en septembre à la Galerie Pierre Bergé.Comment avez-vous découvert cette pépite ? J’ai lu un papiersympa sur l’endroit. Comme il n’était pas loin de mon domicile et que jepouvais m’y rendre à pieds, ce que j’apprécie, j’ai tenté un soir l’expé-rience. Je suis tombée depuis sous le charme. C’est excellent !J’apprécie le concept du menu unique, une garantie de fraîcheur. J’adorela surprise liée au concept. Ce n’est pas évident pour tout le monde, maispour moi qui mange de tout, c’est parfait. J’aime aussi le soin apporté parle chef à ses préparations. Sa cuisine est simple, mais très fine.L’important est ce que l’on trouve dans l’assiette et non sur les murs etdans le mobilier. Le cadre répond pourtant à l’élégance de son savoir-faire. Les vins sont bons, des vins naturels découverts sur les conseils dumaître des lieux. Enfin, côté rapport qualité/prix, c’est imbattable. Qu’est-ce que bien manger selon vous ? Du plaisir ! Mon père adorecuisiner. Il est toujours à la recherche de saveurs et d’expérimentationsdiverses. Il m’a appris beaucoup du plaisir de manger tout comme mamère plutôt intéressée par une cuisine efficace. Pour elle, l’important,c’est le résultat. Un repas doit être simple, mais bien. Elle est aussi trèsintéressée par le bio. Un bon repas réunit ce que je tiens de mes deuxparents : de beaux produits, sains et bien travaillés. Vous cuisinez ? Très peu, du fait de mon rythme de vie. J’aime cela,mais je n’ai pas le temps. J’adore pourtant manger et, je l’ai déjà dit, jemange de tout. Pendant les vacances, je prends le temps d’aller au mar-ché et de cuisiner moi-même. C’est davantage dans cet esprit que j’aimecuisiner. Un peu comme les hommes… Notre avis ? Avec La Buvette, la belle découverte des derniers mois.Associations élégantes et raffinées dans l’assiette, précision des cuis-sons, franchement un bel endroit. Il faut évidemment se plier aux choixd’un patron, Nicolas Darnauguilhem, qui raffole des produits iodés, dontl’huître. Ce jour-là, il avait simplement laissé tomber quelques moules debouchot dans un bouillon curcuma et réglisse, avec des côtes de bettesen premier plat. Cette réussite fut suivie par un pigeon d’anjou au cassis,légumes de la semaine. Une baffe ! Rue Lesbroussart, 48 à 1050 Bruxelles. Fermé le lundi,le mardi et le mercredi midi. T. 0489.30.33.50. www.neptuneresto.com

Hannelore Knuts au Resto Henri

Nathalie Dewez chez Neptune

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Point besoin d’une étude scientifique commandée au plus haut prix à un institutspécialisé pour s’en convaincre… Il suffit de rester devant son poste de TV, aumoment du journal, pour observer que lesfemmes ministres ou présidentes de partiroulent différemment que leurs confrèresmasculins ! Ces « dames de pouvoir » sont-elles moins sensibles au bling-bling et plus axées sur les aspects pratiques d’unvéhicule ? Sans doute !—Texte : Bruno Godaert

QUESTION D’IMAGEAmené à faire l’interview de la première femme ministredes communications de notre pays, élue « écolo » desurcroît, nous étions arrivé avec un peu d’avance auMinistère. Juste au moment - en fait - où se pointait, àbord d’une grosse limousine, la toute récente titulaire dece poste particulièrement important pour les usagers dela route. Avait-elle perçu une lueur d’étonnement dansnos yeux ? Pensait-elle que nous nous attendions à lavoir arriver à vélo ? Toujours est-il que, très spontané-ment et avant même que nous ne fassions la moindreréflexion, notre interlocutrice nous déclara : « c’est unhéritage de mon prédécesseur ! Mais je vais m’empresserde commander une nouvelle voiture. » Quelques tempsaprès, en effet, on ne voyait plus Madame la ministre qu’àbord d’un très fonctionnel monovolume. Pas de conclu-sion hâtive dans ce premier élément d’enquête, sauf qu’ilsemble que, dans certains cas, l’image qu’un person-nage politique entend donner de lui passe par la cohé-rence ! Car lorsque le ministre des Finances, qui, lui, nejure que par la Mercedes Classe S - ce qui est bien sondroit ! - et déclare que ce choix est dicté par le fait que« sa voiture c’est son bureau et qu’il y travaille durant sesmultiples trajets », on peut penser qu’un Renault Espace(voire un Mercedes Viano si on tient à son étoile) est net-tement plus adapté à la tâche. Les sièges rabattablesformant tablette, les diverses possibilités de rangementsans oublier la possibilité d’accueillir quatre ou cinq col-laborateurs à bord en dehors de soi-même et du chauf-feur sont des atouts majeurs auxquels les mâles parais-sent être totalement insensibles.

CHARS D’ÉTAT… SANS GRÂCE ?Les longs cortèges d’Audi haut de gamme, quasi unifor-mément noires qui caractérisent les sommets de chefsd’Etat dans la capitale de l’Europe sont évidemment laconséquence d’accords passés avec le constructeur. Iln’empêche : on aurait pu introduire un peu plus de fan-taisie dans le contrat ! Pourquoi ne pas avoir assorti lacouleur du véhicule à celle du parti auquel appartient lapersonnalité transportée ? Il existe, dans le nuancier, detrès beaux rouges, des bleus plus ou moins discrets, une

belle palette de verts, métallisés ou non, des oranges(mécaniques ?) bref largement de quoi égayer le défilétout en informant les badauds de façon précise sur lesopinions en présence. Plus sérieusement : c’est quoicette manie, largement partagée par l’immense majoritéde nos concitoyens, de privilégier les couleurs ternespour leur moyen de locomotion préféré ? À quand unecampagne de sécurité bannissant le gris, le blanc ou lenoir au profit de robes à la fois beaucoup plus visiblesdans le trafic et repérables dans les parkings lorsqu’onne sait plus très bien où on a abandonné son véhicule ?

VERS PLUS DE FANTAISIE…Pour en revenir à ces dames qui occupent des postes àresponsabilités, on conviendra que si toutes n’adoptentpas la camionnette embourgeoisée, la plupart fontpreuve d’une indépendance d’esprit évidente. Elles sontapparemment moins rétives à sortir des sentiers battuset à porter leur choix sur des modèles extra-européenspar exemple. Là aussi, d’ailleurs, il y a matière à réflexion.Sans vouloir dénigrer d’une quelconque façon la qualitédes produits offerts par l’industrie allemande en général,une minutieuse comparaison avec quelques fleurons dela production asiatique ferait plutôt pencher la balancedu rapport prix/équipement en faveur de ces derniers !Lorsque S.A.S. le Prince de Monaco choisit une Lexuspour emmener sa belle dans les rues de la Principauté, ilopte non seulement pour une technologie propre (dis-ponible ailleurs !) mais aussi pour un changement dansles habitudes d’achat jusqu’aux plus hautes sphères dupouvoir. On aurait tort de continuer à snober une tellemarque (dérivée de Toyota) comme d’autres tellequ’Infiniti (apparentée à Nissan) sous prétexte de leursorigines asiatiques. D’abord parce que, de nos jours, leslieux réels d’assemblage de nos voitures sont souventsurprenants, mais bien moins encore que l’origine descapitaux qui les financent ! Et que, dès lors, il reste auconsommateur que nous sommes tous à se rabattre surles produits qui nous conviennent le mieux sans craintede faire preuve d’imagination !

automobile

LEXUS : LA TOYOTA DU RICHELe numéro 1 des construc-teurs mondiaux est égalementun précurseur en matière de

véhicules hybrides.

INFINITI : UNE NOUVELLE ALTERNATIVE

Récemment importée chez nous,cette marque du groupe Renault-

Nissan est implantée depuis longtemps aux USA où elle

connaît un beau succès.

VOUS AVEZ DIT :ESPACE ?Inventeur du monospacemoderne, Renault continue à commercialiser sonEspace avec succès.

CHOUETTES CHARRETTES !

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Né à Mumbai, formé à Delhi, Manish Arora est uncréateur de mode indien. Habité par la culture et lestraditions de son pays, il symbolise une Inde diffé-rente, décomplexée, moderne et créative. Fulgurante,son ascension, il ne la doit qu’à son talent et à sonaudace. Dès 1997, alors inconnu, il lance samarque. Trois ans plus tard, il présente une collec-tion à la première Delhi Fashion Week, où lapresse internationale le découvre. En 2005, il est lepremier Indien invité à la London Fashion Week. Ilpropose aujourd’hui ses collections dans de nom-breuses boutiques prestigieuses, notammentHarrods à Londres, Maria Luisa à Paris ou Saks àDubaï. Depuis, des marques comme Pommery,Reebok, 3 Suisses, MAC Cosmetics ou Swatchl’ont invité à relooker leurs produits. Plusieurs per-sonnalités du show business portent ses créations,de Lady Gaga à Britney Spears, en passant parRihanna, M.I.A. ou Katy Perry. Cerise sur le gâteaud’un parcours qui ne cesse d’impressionner, ManishArora vient d’être nommé Directeur artistique de lamaison Paco Rabanne.

« Je suis né à Mumbai, l’ancienne Bombay, dans unmilieu plutôt conservateur, au sein d’une famille decommerçants actifs dans le textile. Ce n’était pasune famille riche, mais elle était assez aisée pourfinancer mes études. Je les ai commencées dans lesecteur du commerce avec l’idée de rejoindre plustard l’affaire familiale. J’ai quitté cette école, mafamille et ma ville pour passer au début des années‘90 l’examen d’entrée du National Institute ofFashion Technology de Delhi. Je m’y suis présentésans avoir idée de l’endroit où je mettais les pieds.Je connaissais le vêtement, mais je ne savais riende la mode. J’ai abordé le cursus en toute libertépour en sortir quelques années plus tard avec letitre de l’élève le plus créatif. »

« L’époque était intéressante. Les dirigeantsindiens avaient compris que si l’Inde voulait deve-nir la puissance internationale qu’elle rêvaitd’être, ils devaient intégrer le monde créatif dansleurs projets. En mode, il n’y avait rien. LesIndiens, fortunés ou non, portaient au quotidienl’habit traditionnel, le kurta pour les hommes et lesari pour les femmes. Pour les fêtes, il s’agissaitdes mêmes vêtements dans des matières plusnobles. Les jeunes qui s’intéressaient à la modedevaient se rendre à Londres ou à Paris pourtrouver ce qu’ils voulaient. On a attendu la fin des

années ‘90 pour avoir accès à des marques deprêt-à-porter et à des créateurs comme ThierryMugler, Jean Paul Gaultier ou Galliano.»« Les autorités ont créé une Fashion Week àDelhi, invitant des journalistes et des profession-nels étrangers. J’ai pu rencontrer Maria Luisa, à latête d’une boutique éponyme à Paris. Je lui aiprésenté mon travail. Elle m’a pris sous son aileet a commencé à vendre mes vêtements. J’ai étéen 2005 le premier Indien invité à défiler àLondres, de même qu’à Paris quelques mois plustard. Pour un Indien, Londres est un mythe, maispour un créateur, Paris reste le rêve. DidierGrumbach, Président de la Fédération françaisede couture, m’a proposé dès 2006 de présenterma collection à la Semaine de la mode, mais jene me sentais pas prêt. Cette année-là, j’ai étévoir ce qu’étaient les défilés parisiens : Dior,Hermès, Alexander Mc Queen, Martin Margiela,Ann Demeulemeester et d’autres... J’étais émer-veillé et paniqué par ce que je découvrais. J’aicompris que le plus dur ne faisait que commen-cer : pour un créateur, il n’est pas difficile dedébarquer à Paris, il est par contre difficile d’ydurer. Mon premier défilé parisien remonte àoctobre 2007. Depuis, je n’ai pas manqué unesaison. Cet automne, je présenterai mon travail etmes premières créations pour Paco Rabanne. »

« Le plus dur ne faisait que commencer : pour un créateur, il n’est pas difficilede débarquer à Paris, il est plutôt difficile d’y durer. »

Photo : Cici Olsson - Entretien : René Sépul

MANISH ARORA

portraitessentielle

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La Panton Chair en plastique de Vitra est un classique de l’histoiredu mobilier. Créée par Verner Pantonen 1960, elle se décline aujourd’huien noir et blanc.

décoration

Le décoration en deux tons façon code binaire.Toujours à l’affût d’une nouvelle tendance, lescréateurs s’engouffrent avec jubilation dans labrèche ultra-contemporaine du noir et blanc.Ce style positif / négatif impose tantôt unerigueur classique qui rassure, tantôt une originalité vintage qui déroute. Et la déco se prend au jeu. —Texte : Raoul Buyle

BLACKANDWHITE

C’est à Venise, en grandepompe, que Nespresso a pré-senté sa toute nouvelle machineLatissima+. Plus compacte, ellepermet de réaliser (chez soi)toutes les recettes café à basede mousse de lait particulière-ment onctueuse. Les baristasamateurs pourront ainsi seconcocter les meilleurs capucci-nos, latte machiattos, mais aussiespressos et lungos qui soient.Rapide, intuitive, économe enénergie, la Latissima+ deNespresso (fabriquée en Italiedans les usines De’Longhi) atout de l’objet iconique. Commesa ligne "Latissima", conçuedans l’esprit même de vosgrands crus.

Plus branché que Snoopy, plus mordant que Hello Kitty, Hi Panda,créé par l’artiste chinois Ji-Ji, est lenouveau gimmick des fashionistas ;un joujou qui se décline en figurinesarty et sur des t-shirts ; dans lesboutiques Fashion Point.

Tendance de la saison : le velours imprimé façon peau de zè bre ; collection Fourrures de Lelièvre ; existe aussi version guépard, tigre du Bengale ou vachette.

C’est la créatrice espagnole de tapis dont tout le monde parle : Nani Marquina ; collection Rangoli c/o Zu(Hasselt) - www.z-u.be.

Retour du vintage : les Cactus de Drocco et Mello, créés en 1972 sont réédités parGufram c/o Dominique Rigo.Existent aussi en vert et en rouge.

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Quand, dans notre société vieillissante, lesscientifiques étudient les bébés, cela créeune mini révolution. Des psychologues etneuroscientifiques parlent d’une capacitéà apprendre qui dépasse tout ce qu’ilsavaient jamais envisagé. Des philo-sophes de moins-de-12-mois-capables-de-raisonnement-abstrait qui font gagner unenouvelle jeunesse à desconcepts philosophiques,tels que la vérité, laconscience, l’identité,l’amour, la moralité.

Alison Gopnik est pion-nière en psychologie dudéveloppement. Cette professeur de l’Université de Berkeley,auteur de « Comment pensent les bébés ? » et » Le bébé phi-losophe » (Edition Le Pommier), nous fait prendre la pleinemesure de la richesse et de l’importance de l’enfance. « Non,les enfants ne sont pas des adultes défectueux ou primitifs quiatteignent progressivement la perfection et la complexité deleurs aînés. Même de tout petits bébés présentent une éton-nante aptitude à l’empathie et l’altruisme. Les jeunes enfantssavent parfaitement qu’il y a des règles à suivre et qu’ellespeuvent être modifiées. Cette double capacité pour l’amour etla loi, explique précisément la combinaison de profondeurmorale et de flexibilité qui fait le propre de l’être humain. Lesmoins de cinq ans manifestent une imagination et une créati-vité extraordinaires. D’une certaine façon, ils sont en fait plusimaginatifs, plus compatissants et même plus conscients quene le sont les adultes ».

Ce qui est frappant à la lecture d’Alison Gopnik, c’est queplus que tout autre créature, l’être humain est capable dechanger : changer le monde qui l’entoure, les autres, soi-même. « Nous manifestons dès la naissance une capacité àapprendre dont l’efficacité et la flexibilité l’emportent surn’importe quelle autre espèce. Ce que les neuroscientifiquesappellent plasticité est la clé de nature humaine. Apprendreest une composante essentielle du processus, mais l’apti-tude au changement va au-delà du simple apprentissage.Car il ne s’agit pas seulement de la façon dont le mondechange ce qui se passe dans notre tête, mais aussi de celledont ce qui se passe dans notre tête change le monde. Lesenfants utilisent leur savoir pour construire des univers alter-

natifs, d’autres façons dont le monde pourrait tourner. Ils ensavent long sur le fonctionnement des gens ce qui leur per-met d’imaginer de nouvelles façons de raisonner ou d’agir.Imaginer en quoi ils pourraient être différents permet auxenfants, et aux adultes, de le devenir ».

Si les humains connaissent une période de dépendance, uneenfance, bien plus longue que les autres espèces, celle-ci estintimement liée à l’aptitude au changement. « Apprendre prenddu temps. Un animal dont la survie dépend du savoir accumulépar les générations passées a besoin de temps pour acquérirce savoir. Un animal dont la survie passe par l’imagination abesoin de temps pour exercer cette imagination. Ce temps,c’est l’enfance. Enfants, nous nous adonnons à l’apprentissagedu monde et à l’imagination de toutes ses alternatives possi-bles. Adultes, nous mettons en application ce que nous avonsappris et imaginé. Les enfants constituent le départementRecherche et Développement de l’espèce humaine. Lesadultes se chargent de la Production et du Marketing. Lesenfants génèrent un million d’idées nouvelles et les adultesgardent les trois ou quatre meilleures pour en faire une réa-lité ». Nous autres adultes ne sommes que le produit fini del’enfance. Nos vies sont le prolongement de celles qui ne fai-saient que commencer lorsque nous étions bébés et notreconscience plonge ses racines dans l’enfance. Ce qu’AlisonGopnik nous apprend, c’est que les bébés sont plusconscients que nous, plus intensément conscients de tout cequi se passe autour d’eux et qu’ils nous mettent en contactavec la vérité, la beauté, le sens de la vie. Finalement, qui éduque qui ?

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psycho

APPRENDRE ET À LAISSER« Une éducation véritable cela veut dire que, en aucune circonstance, votre esprit se laisse absorber par le courant de la société ». (Krishnamurti)—Texte : Patricia Le Hardÿ Illustration : Yves Druart

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Rue Washington 51A • 1050 Brussel • T. 02/[email protected] d’ouverture 10.30 u - 18.30 u (lundi à samedi)

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Derrière ce nom qui revendique une filiation directe avecl’écrivain Georges Bataille se cache depuis près de deux ansune entreprise peu commune, lancée par la jeune photo-graphe et muse française Sam Guelimi et John JeffersonSelve : une revue qui, comme ils le disent dans l’éditorial dupremier numéro, sera tout entière consacrée aux « secrétionsde l’Éros ». Edwarda trouve son équilibre par un mélange detextes et de photos déjouant les pièges de la simple illustra-tion de l’un par l’autre, pour creuser au contraire des ren-contres plus inattendues entre la disposition des corps etdes phrases. Aujourd’hui, Edwarda sort le premier livre de cequi s’annonce comme une collection. Il est consacré auxséries réalisées par Sam Guelimi et s’organise autour d’unesuccession de chambres numérotées qui toutes recèlent laprésence d’une femme se perdant sous l’appareil de la jeunephotographe. L’ensemble est entrecoupé de textes écritsspécialement pour l’occasion, par divers auteurs et non desmoindres, de Yannick Haenel à Mathieu Terence. L’ouvrageest également encadré par des très beaux textes de notrecompatriote Véronique Bergen. Ce premier volume, qui s’ar-ticule autour de principes très simples, laisse la place à unthéâtre ouvert, où chacun des mots et des images pourra s’in-viter aux jeux des actrices, à moins que chaque photo elle-même ne soit déjà une invitation à désirer, à jouir, par les motset les peaux. Un livre, finalement, qui par les textes et les pho-tos, invite à sortir de l’image, à la briser pour retrouver, commele dirait Yannick Haenel, « le point de rencontre entre labouche d’une jeune fille qui vous plaît, ses jambes qui s’écar-tent, et la lumière qui éclaire cette bouche et ces jambes. »

Sam Guelimi, Une chambre en ville, Edwarda collection –www.edwarda.fr

PREMIERS ÉMOIS,

PREMIERS MOTS !

Ce matin pourtant je me lève avec effroi. Ou l'impression,saisissante, que quelque chose de fondamental a dûm'échapper… Machinalement, ma main se faufile sous machemise de nuit ridicule et se glisse dans ma culotte. Je mecaresse doucement, comme jamais je ne me suis autorisée àle faire (quelle drôle d’idée !?!), tout en m’allongeant sur leventre. Le plaisir monte peu à peu, un plaisir teinté de désir,ou l’envie d’aller toujours plus loin. Je sens mon sexe humideet offert à cette main si douce et respectueuse, la mienne,qui s’inonde de sensations délicieuses. C’est l’extase. Uneextase sublime, oubliée, refoulée, dénigrée, qui tout à coupressurgit en moi et m’interroge sur cette dimension merveil-leuse à laquelle je me rends compte avoir renoncé. Oui, jeme demande comment j’en suis arrivée là. Au nom de quoime suis-je refusé le plaisir illimité de la sexualité, du plaisir del’abandon ? Quel gâchis ! Mais il n’est pas trop tard, non, etje marque résolument ce jour comme le commencementd’une nouvelle vie. Oui, c’est décidé : je ne supporterai plusce quotidien fade et consensuel, je ne supporterai plus deme sentir limitée à crouler sous le poids de mes responsabi-lités, mes devoirs, mes obligations. À partir de ce jour, jereprends ma vie intime en main. Une vie plus profonde, plussensuelle, plus caressante, plus jouissive, une vie libre ou unretour… à l’énergie essentielle. À suivre !

Cette photo fait partie d’unesuccession de chambres

numérotées qui toutes recèlent la présence d’une

femme se perdant sous l’appareil de la jeune

photographe.

EDWARDA, LES DESSOUS CHICS

littératureet sexologie

17 août 2011 « Moi, Sophia, respectableet respectée. 19 ans de mariage, trois

enfants, une vie sans histoire. Une prestation hebdomadaire quand tout va

bien, un peu par habitude, ou par obligation : 3 minutes chrono. J'écarte les

jambes, sans désir ni plaisir, il se lâche,et je raye mentalement l’ultime tâche dela journée sur la to do list, juste derrière

“se brosser les dents”. » —

Texte : Nathalie Kuborn

—Texte : Gilles Collard

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Chaque samedi, recevez chez vousLa Libre et tous ses suppléments.Offre abonnement découverte auprix de 67€ pour un an (52 n°). En cadeau de bienvenue, nousvous offrons un Dvd du film « Deshommes et des Dieux ». Un filmbouleversant, récompensé par legrand prix du Festival de Cannes,ce film retrace les derniers moisde 7 moines cisterciens deTibhirine en Algérie avant leurenlèvement en 1996. Nommémeilleur film aux Césars 2011.

Pour vous abonner à cette offreévénementielle, rien de plus sim-ple : rendez-vous sur notre sitehttp://www.lalibre.be/abonnement/1 ou par sms au 3209 entapant le code « essentielle » + vos coordonnées complètes(tarif opérateur). Offre valable jusqu’au 30 octobre 2011 dans la limite du stock disponible pour un nouvel abonné en Belgique (nouveau nom-nouvelle adresse).

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HORIZONTALEMENT1. Dans le titre.- Excessivement. 2. Vindicatif.- Rhésus. 3. Note.- Unitéde sensibilité photographique.-Envers. 4. Vin blanc d'Andalousie.-L'auteur y a travaillé. 5. Champs célè-bres.- Donne le ton. 6. Fond de bou-teille.- Service d'urgence en France.-Quartier général. 7. Article.- Pas beau-coup.- Certain. 8. Vagabonder.-Appris.- Thé anglais. 9. Légère en été.-Brame. 10. Il a écrit un texte pour lelivre. 11. Adepte.- Mèche. 12. Prénomdu photographe.- Perfore.

VERTICALEMENT1. Dans le titre.- Pascal. 2. Dentier.-Supplice. 3. Indéfini.- Whisky.-Double consonne.- Dieu égyptien. 4. Rengaines.- Géographie.- Toi enchti. 5. Connaisse.- Ce paysage aséduit le photographe. 6. Musicienbritannique.- Cardinaux.- Attrapés. 7. Mesure chinoise.- Empereurs.- Atoi. 8. Première femme.- Trépassent.

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9. Nom de l'auteur du livre.-Possédé. 10. Roue à gorge.- Mieuxque mono ! - 11. Les richesses.-Conjonction.- Eté capable. 12. Toutl'art évoqué dans ce livre.

MOTS CROISÉS À THÈMES

9 mots sont cachés dans ces mots croisés et fontpartie du livre à gagner : Alain Trellu, “Bruxelles,Brussel, Brussels”, Édition Racine.

Pour gagner un des 10 exemplaires mis en jeu,appelez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le18 septembre minuit, entrez le code 20837 etrépondez à la question suivante :Comment s’appelle l’exposition de photos surBruxelles d’Alain Trellu qui a eu lieu cet été?Bruxelles (réponse 1) – Bruxelles Urbaine (réponse2) – Bruxelles Urbanitude (réponse 3).Bonne chance à tous ! Les 10 gagnants, tirés ausort parmi les bonnes réponses, recevront leur livre par courrier.

Jacques Mercier

SOLUTIONSDU NUMÉRO PRÉCÉDENT:

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1 F A M I L I A L E S BR U I N E E S T D AA X E N S R A V E LN E T C E T E R AC H E E L I S L A DO U C A N E M O N EP A N O N C E A U G SH I O U M U S E E O R E I N A E L M EN A T U R E O U E RE S S A M E D I N OS E M E S D E L I T S

La Libre Essentielle vous offre le coffret de 2CD du ConcoursReine Elisabeth - Chant 2011, reprenant les plus beauxmoments du Reine Elisabeth. Mélodies et grands airs d’opérasont au programme de ce coffret. Retrouvez toutes les émo-tions vécues lors du dernier concours.

Pour gagner un des 20 exemplaires mis en jeu, appelez le0905/82 220 (1€/participation) avant le 18 septembre 2011minuit, entrez le code 20838 et répondez à la question suivante : À quelle fréquence se déroule le concours Reine Elisabeth section chant ? Tous les 3-4 ans (réponse1)Tous les 5-6 ans (réponse 2) - Tous les 2-3 ans (réponse 3)Les 20 gagnants, tirés au sort parmi les bonnes réponses, recevront leur cd par courrier.

DVD DES HOMMES

LE REINE ELISABETHS’INVITE CHEZ VOUS

CONCOURS

ET DES DIEUX

jeux et concours

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Les enfants se contaminant les uns les autres… le cercle est sans fin et les parentsdeviennent véritablement paranoïaques ! On ne peut pas « sulfater » les têtesdes enfants à répétition ! C’est pourquoi cette nouvelle génération d’anti-poux 100% naturels est une véritable révolution ! Puressentiel Anti-Poux(en pharmacie) associe 6 huiles végétales toutes douces pour les cheveuxet l’environnement mais redoutables pour les poux. Leur rapidité d’actionest spectaculaire : 10 minutes seulement suffisent à tuer poux, larves etlentes par étouffement. Ce principe d’action « mécanique » ne permet pasaux poux de devenir résistants, contrairement aux produits insecticides chi-miques qui agissent par effet « physiologique ». Plus de stress !

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L’ÉTAT D’ALERTELa pédiculose (contamination par les poux) s’ob-serve surtout dans les collectivités d’enfants. Defait, 40% des 6-8 ans sont infestés chaqueannée ! Le prêt de peigne à la piscine, les tête-à-tête musclés en cour de récré… les poux ado-rent le contact rapproché ! En effet, le pou nesaute pas, ne nage pas et ne vole pas. Il ne peutsurvivre plus de 4 à 36 heures en dehors du cuirchevelu car il a besoin de se nourrir, entre 3 et 5fois par jour, de sang. Ce qui provoque chez sonhôte des démangeaisons avec, parfois, deslésions cutanées.

STOP AUX INSECTICIDES CHIMIQUES ET TOXIQUES !

Si votre enfant se gratte latête, il faut vérifier la présencede poux et de lentes, notam-ment derrière les oreilles et lanuque, « quartier général » deces parasites peu désirables.Le problème étant qu’au-

jourd’hui, face à la résistance des poux, les traite-ments classiques et surtout ultra chimiques nesont plus efficaces. Donc, pour agir de façon radi-cale, choisissons la toute nouvelle méthode100% naturelle, sans silicone, sans diméthicone,sans aucun insecticide ni produit chimique, quivient de faire la preuve de son efficacité et, enprime, n’agresse pas le cuir chevelu. Adoptez laformule du Spray Puressentiel Anti-Poux : deshuiles végétales de coco, calophyllum, jojoba,tournesol, amande douce et ricin, qui «étouffent»poux, lentes et larves, associées à des huilesessentielles de Lavande, Tea-tree, Géraniumbourbon et clou de Girofle, aux effets apaisantssur les irritations du cuir chevelu.

POUR EMPÊCHER LES POUX DE S’INSTALLER !En période « d’épidémie », pour éviter l’invasion àdomicile : 6 huiles essentielles répulsives sontaussi réunies en un seul spray : PuressentielRépulsif Poux… à vaporiser directement sur lescheveux. Effet dissuasif garanti !

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aromathérapie

La gamme Puressentiel, à base d’huiles essentielles 100 % naturelles, 100 % pures, et à l’efficacité 100 % maximale, est disponible en pharmacie (demandez ces produits à votrepharmacien grâce à leur code CNK). www.puressentiel.com, ou 04/285.62.11

La méthode 100% naturelle, non toxique et radicale

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Isabelle Pacchioni. Aromathérapeute. Créatrice de la gamme Puressentiel.Auteur d’«Aromathérapie, 150 vrai/faux sur les huiles essentielles » (éditions du Rocher) et de «Guide de poche d’aromathérapie » (éditions Leduc.S).

LE CONSEILDE LA SPÉCIALISTE

Lavande

GUERRE AUX POUX !Judith Van Glock

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www.eliesaab.com

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