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N°141 : février 2017 Le média francophone d’Indonésie | www.lagazettedebali.info DES ORDURES POUR LA SECU, LE PROGRAMME FUTE DU DOCTEUR ALBINSAID P.4-5 Agung Gede Wita Hendrawan Wonderful Festival Bau Nyale Adolphe Combanaire Manfred Giehmann Jean-Claude Le Cardinal Myuran Sukumaran Natasha Darrell The Moffatts MACAN Ade Satria Parc National de Baluran Hugo Coudurier Gourmet Sate House Fondation Begawan Tumpek Landep CFE © Aimery Joëssel

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N°141 : février 2017 Le média francophone d’Indonésie | www.lagazettedebali.info

DES ORDURES POUR LA SECU, LE PROGRAMME FUTE DU DOCTEUR ALBINSAID P.4-5

Agung Gede Wita HendrawanWonderful Festival Bau Nyale

Adolphe CombanaireManfred Giehmann 

Jean-Claude Le CardinalMyuran Sukumaran

Natasha DarrellThe Moffatts

MACANAde Satria

Parc National de BaluranHugo Coudurier 

Gourmet Sate HouseFondation Begawan

Tumpek LandepCFE

© Aimery Joëssel

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Page 3: La Gazette en PDF

index

Directeur : I Made Sudirat • Marketing : Socrate Georgiades • Assistant de la rédaction et concepteur habillage graphique : I Wayan Wardana • Coursier : I Wayan Satra • Contributions : Eric Buvelot, Romain Forsans, Nicolas Mikaty, JB Chauvin, Didier Chekroun, Sophie Kukukita, Cassandre Bachellier et Nancy Causse. Photos : Cedrik Herbaut / Bali Tonight pour sa participation à la page Nyctalopes et Aimery Joëssel pour la couverture. La Gazette de Bali est publiée par : PT BALICOCORICO • SIUP: 662/22-08/PK/IX/2011 • NPWP. 02.278.558.8/906.000 • Jl. I Gusti Ngurah Rai, kel. Tuban, kec. Kuta, kab. Badung • Tél. 0361 733 574 • (lundi au vendredi 9h00 - 17h00) • [email protected] • www.lagazettedebali.info • Tirage : 7000 ex

Ambassade de France : (021) 23 55 76 00Ambassade de Belgique : (021) 316 20 30Ambassade de Suisse : (021) 520 74 51Ambassade du Canada : (021) 25 50 78 00Alliance française : (0361) 234 143Consulat français : (0361) 473 08 34Consulat belge : (0343) 740 274Consulat suisse : (0361) 264 149

NUMEROS UTILES

Police : 110Police touristique : (0361) 224 111Pompiers : 113Renseignements : 108Bali Taxi : (0361) 701 111Office du Tourisme : (0361) 222 387Aéroport Ngurah Rai : (0361) 751 011Hôpital public de Sanglah : (0361) 227 224Indonesian Corruption Watch : (021) 707 921 12

édito

C’est avec une belle initiative porteuse d’espoir et d’avenir que nous ouvrons cette édition. Un jeune médecin ingénieux de Malang, Gamal Albinsaid, a eu l’idée de faire financer l’assurance santé par la collecte et le recyclage des déchets pour les plus pauvres et ça marche depuis déjà 3 ans à Java. Le 21 février a été déclaré Hari Peduli Sampah Nasional (journée nationale des déchets) par le ministère de l’environnement indonésien depuis 2006. Une bonne chose me direz-vous vu le nombre de déchets qui viennent échouer sur les plages à ce moment critique de l’année en raison de la saison des pluies qui draine tous les déchets accumulés dans les rivières et qui vont ensuite se déverser dans la mer. L’Indonésie semble vraiment déterminée à éradiquer ce fléau, en témoigne la campagne lancée sous Jokowi et dont le hashtag est #bebasampah2020 (sans déchet en 2020). Souhaitons-nous bonne chance dans la lutte contre ces tonnes d’ordures plastiques et profitons aussi de ce mois de la Saint-Valentin pour souhaiter à tous de la tendresse et de l’amour, toujours !

Socrate Georgiades

www.lagazettedebali.info La Gazette de Bali @LaGazettedeBali La Gazette de Bali@LaGazettedeBali

TV Contact : 0878 6093 5252

GRÂCE À INTERNET ET À NOTRE DÉCODEUR, RECEVEZ PLUS DE 30 CHAÎNES FRANCOPHONES CHEZ VOUS !

Jl. Beraban No. 2 Lingkungan Taman Kerobokan Klod

Bientôt sur Bali

PROTECTION SOCIALEDES ORDURES POUR LA SECU, LE PROGRAMME FUTE DU DOCTEUR ALBINSAID

4-5

CUISINE• HUGO COUDURIER :

C’EST JUSTE EXCEPTIONNEL DE SIMPLICITE

• GOURMET SATE HOUSE, DES BROCHETTES TOUJOURS AU MEILLEUR NIVEAU

8

NATIONALA QUOI JOUENT L’ARMEE INDONESIENNE ET SON CHEF ?

25

MEDIALES INDONESIENS ONT-ILS INVENTE LE ROCK N’ ROLL ?

26

EXPLORATION• ADOLPHE COMBANAIRE ET

LA QUETE DE LA GUTTA-PERCHA A BORNEO

• AU PAYS DES COUPEURS DE TETES, A TRAVERS BORNEO

28-29

BALADES BALURAN, UNE SAVANE AFRICAINE JUSTE EN FACE DE BALI

34

SPORTSAGUNG, LE BALINAIS QUI FAIT DANSER TOUT UBUD

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N°141 : février 2017 4

Gamal Albinsaid est un jeune médecin indonésien de 27 ans

qui a inventé un système de couverture santé à destination

des plus pauvres. Le principe est très simple : les gens payent

avec des ordures. Baptisée Garbage Clinical Micro-Insurance

(GCI), cette idée a déjà reçu de nombreuses récompenses

dans le monde en raison de son ingéniosité et est déjà une réalité à Malang, ville d’origine

de ce jeune médecin inventif que de nombreuses personnalités

internationales soutiennent activement. Récapitulatif d’une solution simple et efficace pour venir en aide à ceux qui en ont

besoin…

DES ORDURES POUR LA SECU, LE PROGRAMME FUTE

DU DOCTEUR ALBINSAID

A y regarder de près, cette idée semble résoudre deux problèmes insolubles pour une part importante de la population indonésienne mais aussi mondiale. Celui des déchets et celui de la couverture médicale. A l’origine de cette initiative, Indonesia Medika, le pool de jeunes chercheurs indonésiens menés par Gamal Albinsaid. Le constat part du fait que 18% des Indonésiens gagnent moins d’un dollar par jour (et près de la moitié seulement deux dollars par jour) et que la plupart des villes n’ont pas de système de gestion des ordures en rapport avec la croissance de la consommation dans le pays. Sur les milliers de tonnes de déchets produits quotidiennement dans une grande ville indonésienne, au mieux 60% se retrouvent collectés et traités. Et à condition que les foyers acceptent de payer par mois un abonnement aux services de la municipalité ou à des sociétés privées, souvent trop chers pour les plus démunis. Le reste est dispersé dans l’environnement. 90% des ordures produites dans le pays ne sont pas recyclées. GCI propose donc son propre service de traitement des ordures, optimisé afin d’en extraire une plus-value, en échange de quoi, les adhérents obtiennent un accès aux soins dans les cliniques construites par GCI ou celles partenaires du programme.

Malgré le programme de couverture sociale mis en place par le gouvernement ces dernières années (BPJS), 60%

des Indonésiens n’ont pas encore de sécurité sociale. Les foyers indonésiens ne dépensent en moyenne que 2,1% de leurs revenus pour leur santé. Cela est très bas par rapport aux autres pays de la région. GCI propose alors son propre système de récupération des ordures pour un montant de 10 000 roupies par mois. Avec cet argent et celui obtenu par le recyclage des déchets, GCI est alors en mesure de proposer des soins gratuits à ses membres. La principale source de revenus de GCI vient du retraitement des déchets. Ils se répartissent en trois secteurs  : les fertilisants fabriqués d’après les déchets biodégradables, les différents produits fabriqués par recyclage et les déchets réutilisables. Les membres apportent les ordures à la clinique sur une base régulière, normalement une fois par semaine.

GCI estime que seulement 15 à 20% de ses membres auront besoin de soins médicaux. Le coût de ces

soins est estimé à 2,5 dollars par membre. Selon ce schéma, plus de 50% des sommes collectées auprès des adhérents peuvent dès lors être utilisées pour améliorer l’hygiène sanitaire et prévenir les maladies, des bénéfices concrets pour ceux qui ne tombent pas malades et qui seraient tentés d’arrêter. Ces services de santé pour les communautés se déclinent sous plusieurs formes  : consultations gratuites par téléphone, service d’ambulance, tests de cholestérol et diabète, programme de santé familiale, conseils nutritionnels, croissance des enfants, suivi des maladies chroniques, convalescence après hospitalisation. Selon le fondateur, ce système a le bénéfice de responsabiliser les personnes qui souscrivent à cette assurance-santé aussi sur les questions d’environnement et de gestion des déchets. Les détritus acquièrent soudainement de la valeur puisqu’ils peuvent être « troqués » contre des soins médicaux et une meilleure qualité de vie.

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Changer la perception des gens sur les orduresGamal Albinsaid explique que le principe fondateur de GCI réside dans la possibilité enfin donnée aux communautés de créer un financement durable basé sur leurs propres ressources pour l’acquisition d’une meilleure hygiène de vie. Sous un angle différent, cela devient aussi un moyen de stimuler la gestion des déchets au niveau des foyers. Cela contribue par conséquent à l’amélioration des conditions sanitaires dans un lieu donné. « Avec cette assurance-santé, nous changeons la perception que les gens ont des ordures, aime à dire le jeune docteur. Nous faisons la promotion d’investissements pour la santé avec des ordures. » Il y a beaucoup d’adhérents parmi les pemulung (chiffonniers), mais aussi au sein des mères de famille. Mais n’importe quel citoyen peut rejoindre GCI car c’est l’enthousiasme des adhérents qui garantit le succès de ce système auprès d’une plus large communauté.

Les cliniques GCI ont déjà ouvert dans cinq endroits

différents. Chaque établissement regroupe environ 500 adhérents en moyenne avec un système de carte de membre et il est prévu que GCI se développe dans d’autres villes d’Indonésie à l’avenir. Les médecins de GCI consultent tous les jours de la semaine entre 7h du matin et 9h du soir. Afin d’améliorer son efficacité, les ressources humaines de GCI viennent de toutes sortes d’horizons m é d i c a u x , d e s médecins, des sages-femmes, des infirmières, d e s p h a r m a c i e n s , des dentistes et des secouristes. GCI a recruté jusqu’à maintenant 88 volontaires, 15 docteurs et 12 infirmières. Tous les services sont payés par l’argent des déchets fournis par les adhérents, ce qui donne en outre à GCI une totale durabilité sur le long terme. GIC mène également d e s p r o g r a m m e s d’éducation sur la santé et fait la promotion de certains comportements qui doivent bénéficier à la communauté. Cela concerne le bien-être des séniors, des femmes enceintes, des conseils pour l’accouchement, l’importance du lait maternelle, des cours de santé reproductive pour les adolescents, des conseils de vie saine pour les petits. GIC produit et distribue également un manuel avec tous ces conseils santé expliqués de manière s imple et illustrée.

Un jeune docteur jamais à court d’idées !L’ingéniosité de ce système doit beaucoup à ce jeune docteur très actif qui n’a de cesse de trouver des solutions futées pour améliorer la vie de ses concitoyens. Gamal Albinsaid est aussi à l’origine de nombreuses autres initiatives comme un centre de soutien aux femmes pendant leur grossesse, une

méthode de développement pour les mères et leurs nouveau-nés, une méthode de compilation de données médicales pour les hôpitaux, une méthode d’hygiène sanitaire pour les villages et bien d’autres encore comme cette sorte de ceinture musicale pour les femmes enceintes afin d’améliorer le développement du fœtus par la musique ! On le voit, le docteur Albinsaid n’a pas peur de se disperser ou n’est jamais à court d’une idée positive !

Toutes ces innovations à caractère social et altruiste ont valu au médecin originaire de Malang de remporter le prix du Jeune entrepreneur en développement durable Unilever, qu’il a reçu des mains du prince Charles à Londres en janvier 2014. Il était en lice avec 511 entrepreneurs sociaux de moins de 30 ans issus de 90 pays. Mais c’est à un total de 35 récompenses

nationales et internationales dont fait aujourd’hui état sa biographie officielle, allant de l’Université de Californie à celle de Cambridge et à la Banque de Développement asiatique. Une popularité mondiale qui lui a permis de rencontrer des gens importants, comme l’ancien secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui ont pesé de tout leur poids dans les projets du jeune docteur

indonésien. Il a également rencontré le président Jokowi et il est question d’intégrer la méthode GCI à la toute nouvelle sécurité sociale indonésienne (BPJS) dont la cotisation mensuelle, bien que minime, reste hors de portée pour les plus pauvres. Du grain à moudre à n’en pas douter pour les décideurs de tout poil et un exemple à suivre pour les services sociaux du pays.

Eric Buvelot

Indonesia Medika, Jl. Kedawung n°17, Malang. Tél. 085 692 625 588, 082 139 868 925, 081 234 571 803

PROTECTION SOCIALE 5

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N°141 : février 2017 MEMO6

PAPA WAS A ROLLING STONEPaqueté comme un œuf, fait comme une daurade, bourré comme un cartable, plein comme un boudin et rond comme un boulon… Pour le Pak Captain du vol Surabaya – Jakarta, la météo semblait déjà bien agitée en arrivant au portique de sécurité. Après une lutte épique avec la porte vitrée de la zone d’embarquement qui a bien failli lui coûter sa casquette, c’est avec une certaine assurance qu’il se présente devant les 3 agents de sécurité. La démarche est chaloupée, il penche d’un côté puis de l’autre, mais à sa manière de toujours retrouver l’équilibre, on devine l’aviateur chevronné. Bien sûr, il fait tomber tour à tour ses lunettes de soleil, son téléphone, son sac et finalement tout ce qu’il y a dedans, mais si on considère la murge qu’il a dû prendre, on peut dire que sa résilience force le respect. D’ailleurs un agent compatissant l’aide à reprendre sa route après lui avoir ramassé ses affaires.

Il faut préciser que malheureusement, un pilote en état d’ébriété sur son lieu de travail n’est pas un fait exceptionnel ou une étrangeté indonésienne. Bien au contraire. On trouve aux 4 coins du monde et dans les plus grandes compagnies de nombreuses affaires de pilotes tombés en disgrâce pour des taux d’alcoolémies largement au-dessus de la limite zéro. Dans certains cas, c’est même pendant le vol que pour tromper l’ennui, des équipages se permettent de descendre quelques mignonettes dans le cockpit.

Ce que l’histoire de Surabaya a de vraiment remarquable, c’est que plusieurs personnes participant à l’organisation du vol tel que les agents de sécurité, le co-pilote et sans doute la chef de cabine n’ont pu que constater l’incapacité manifeste du commandant de bord. Et que malgré cela, aucun d’entre eux n’a pris l’initiative d’intervenir de manière décisive pour l’empêcher de prendre les commandes d’un avion commercial rempli de passagers.

Pour l’expliquer, des mots comme optimisme, fatalisme, nihilisme ou je-m’en-foutisme viennent à l’esprit. Mais il parait plus vraisemblable qu’il s’agisse de Bapakisme. Véritable mot de la langue indonésienne à l’étymologie plutôt évidente, il désigne un concept d’organisation hiérarchique très vertical reposant sur les principes d’une cellule familiale patriarcal où des subordonnés obséquieux témoignent respect et obéissance à des supérieurs se plaçant comme des figures paternelles. Largement répandu dans le monde du travail, ce mode de pensée rend très difficile toute critique, contestation ou contradiction, en particulier en public.

Dès lors, dans le cas qui nous intéresse, les plus à même de stopper ce commandant à la dérive et seul maître à bord étaient les passagers. Ce qu’ils ont fait immédiatement après l’avoir entendu baragouiner 30 secondes dans le micro seulement quelques minutes avant le décollage. Suite à cette histoire, il a sur le champ été renvoyé de sa compagnie et sa licence de vol a été annulée. Et pourtant, toutes ses analyses de sang pour chercher la présence de drogues et d’alcool se sont avérées négatives…

le billet de Romain Forsans

GRAND CHAMBOULEMENT DANS LE SENS DU TRAFIC A KUTALa police de la route nous a réservé un certain nombre de changements pour le moins drastiques dans les sens uniques de la zone de Kuta à partir du 1er février. En voici les grandes lignes :-La Jl. Patih Jelantik devient un sens unique du croisement Jalan Sriwijaya-Jalan Patih Jelantik jusqu’au feu sur la Patih Jelantik. Et dans l’autre sens, entre le croisement avec la Jl. Sriwijaya jusqu’à celui de Si Doi.-Attention  ! La raya Legian à partir de Bemo Corner jusqu’au carrefour avec la Melasti devient un sens unique sud-nord.-Autre sens unique, cette fois

du feu de la raya Kuta au croisement avec la Patih Jelantik, en direction de l’intersection Temacun (nord-sud). -La Majapahit à partir de l’intersection Temacun vers la Patih Jelantik devient un sens unique sud-nord.-La Dewi Santika (Jalan Kartika Plaza) devient une rue à sens unique dans la direction sud-nord. Le trafic vers l’aéroport se fera désormais par la Jalan Singosari, l’intersection Kalinaget, celle du Pura Puseh, puis celle de Temacun avant d’atteindre la raya Tuban en direction de l’aéroport.La maréchaussée sera là pour aider les usagers à s’y retrouver dans un premier temps mais à partir de mars, attention aux amendes !

SAUVEZ LES ETOURNEAUX AVEC LA FONDATION BEWAGAN !Starling Night : la nuit de l’étourneau. L’espèce endémique de Bali, mascotte officielle de Bali depuis 1991, menacée de disparition, a derrière elle une équipe de protecteurs motivés. Créée en en 1999 par Bradley and Debbie Gardner, le projet de protection des étourneaux de Bali était la première mission de la fondation Begawan. En plus de l’équipe de vétérinaires et de protecteurs d’oiseaux formée pour s’occuper des étourneaux, la fondation dispense des cours. Ces classes encouragent les jeunes à apporter leurs propres idées sur la préservation des oiseaux. Inspirés par la beauté de l’étourneau, les étudiants ont créé des œuvres d’art qui seront vendus le 10 février lors d’un d’une enchère silencieuse. Entrée gratuite mais il est nécessaire de réserver sa place en contactant Amy Dunstone au 081 212 324 627 ou Rima Agustina au 081 278 274 214. « A Starling Night », exposition d’art et enchère silencieuse le 10 février de 17h30 à 19h30 à la Big Tree Farm Bamboo Chocolate Factory, Banjar Piakan, Sibangkaja, Abiansemal, Badung, Bali.

TUMPEK LANDEP : QUAND LES OUTILS SE FONT DIVINITESLe 4 février, les Balinais rendront hommage à des objets précieux comme ils le font tous les 210 jours. Ce mois-ci, ce sont les objets métalliques qui sont à l’honneur : les esprits qui les habitent sont honorés et on leur accorde des offrandes spéciales. « Landep » signifie « affuté ». Cela fait références aux outils mais aussi à l’esprit de ceux qui les vénèrent : cette cérémonie est le miroir de la volonté hindoue de conserver un contrôle sur nos désirs afin de combattre la stupidité, le mal et la misère. La cérémonie démarre dès le matin dans le temple le plus proche. Traditionnellement, le reste de la journée est consacrée à de petites cérémonies à l’intérieur des maisons balinaises, mais de nos jours des scènes insolites font leur apparition : les voitures, les scooters, les télévisions, ou

encore les ustensiles de cuisine, reçoivent des offrandes. De nombreux Balinais sont convaincus que ces cérémonies les protégeront des dangers du trafic. Malheureusement, les jours de Tumpek Landep sont régulièrement ceux où les hôpitaux balinais recensent le plus grand nombre d’accidents de scooter.

FESTIVAL DE LA MER A LOMBOK LES 16 ET 17 FEVRIERLe festival Bau Nyale de Lombok tire son nom d’un petit poisson vermiforme qui fait son apparition entre février et mars. Ce festival s’appuie sur la légende de la princesse Putri Mandalika, fille du roi Tonjang Beru et de Dewi Seranting, qui a pris la forme de ce petit poisson en forme d’anguille. Tout le bon peuple Sasak se donne rendez-vous sur une plage du sud de l’île pour célébrer la princesse… en pêchant ce petit poisson qu’on consomme rôti dans une feuille de banane, il semble que ce soit un vrai régal vu l’affluence sur la plage ! A cette occasion, plusieurs hôtels et villas proposent des packages aux touristes pour participer à ces festivités. On a retenu celui du Novotel Lombok qui offre pour deux personnes un transfert privé vers l’aéroport, buffet de petit-déjeuner, une séance de yoga sur la plage et même une séance de hair spa de 75mn.Wonderful Festival Bau Nyale 2017, www.novotellombok.com

C’EST LE DERNIER MOIS POUR PROFITER DE L’ASSURANCE SANTE SANS PAYER DE DROITS RETROACTIFS !Afin de permettre à plus de Français déjà expatriés d’acquérir la couverture santé-maternité de la CFE, la Caisse des Français à l’Etranger a décidé de suspendre de façon exceptionnelle la rétroactivité pour toute adhésion pendant trois mois et jusqu’au 28 février 2017 inclus. Ces frais de rétroactivité s’élevaient jusqu’à deux ans de cotisation et étaient perçus en cas d’inscription à la CFE après plus de deux ans de résidence à l’étranger. Cette ouverture de droits sans rétroactivité n’a eu lieu qu’une seule fois ces dix dernières années, profitez de cette nouvelle opportunité si vous n’avez pas encore d’assurance santé.www.cfe.fr

Cassandre Bachellier et Socrate Georgiades

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N°141 : février 2017

GOURMET SATE HOUSE, DES BROCHETTES TOUJOURS AU MEILLEUR NIVEAUNotre contributrice culinaire Puspa avait écrit un bel article sur ce warung lors de son ouverture en 2014 (cf. La Gazette de Bali n° 113 – octobre 2014). L’idée de ce joli couple mixte amateur de brochettes sous toutes ses formes, Klaus

l’Autrichien, et Santi, la souriante javanaise, c’était de proposer un bel éventail de sate et de cuisine indonésienne avec une qualité digne d’un restaurant mais à un prix de warung. Près de 4 ans après, c’est toujours un plaisir renouvelé que de trouver une place à dîner dans ce restaurant bondé, au cœur de cette « strip for roadside dining », cette rue de la faim aux allures singapouriennes qui compte plus de 40 restaurants (cf. La Gazette de Bali n°131 – avril 2016). Klaus a une longue expérience dans la cuisine indonésienne, il a même travaillé main dans la main avec Heinz Von Holzen (cf. La Gazette de Bali n°53 – octobre 2009), c’est d’ailleurs lui qui officie tous les soirs dans la partie grill du restaurant pour mettre une dernière touche aux plats servis. On se rend avant tout dans ce warung pour les sate, et en particulier les sate lilit, qu’on ne trouve qu’à Bali, un mélange de poisson et

de coco enfilé sur une tige de citronnelle. Si vous vous étonnez comme nous de la qualité et du goût de la sauce aux cacahuètes, n’espérez pas en soutirer tous les secrets au chef : « Ce que je peux vous dire, c’est que nous la faisons nous-mêmes tous les matins, contrairement

à beaucoup de warung qui l’achètent au marché et la diluent avec un peu de lait de coco, et que nous ne l’entreposons jamais au frigo, voilà c’est tout », nous déclare en conclusion ce chef humble et souriant.Gourmet Sate House, Jl. Dewi Sri n°101, Legian Tél. 081 936 102 024

Socrate Georgiades

CUISINE8HUGO COUDURIER :

C’EST JUSTE EXCEPTIONNEL DE SIMPLICITELe chef franco-québécois Hugo Coudurier a ouvert fin

décembre avec ses associés de Jakarta simultanément deux cafés à Canggu baptisés MyWarung Canggu et MyWarung Echo Beach. Un tournant dans l’expérience professionnelle

de ce jeune homme de 36 ans galonné qui rompt radicalement avec son parcours précédent. Explications…

La Gazette de Bali : Vous n’aimez pas communiquer sur le fait que vous avez accumulé de grandes expériences en cuisine, entre autres chef chez Guy Savoy à Las Vegas, c’est par timidité ?Hugo Coudurier : Non, pas du tout par timidité. J’ai pris un nouveau tournant dans ma vie et je ne voudrais pas que mes clients aient trop d’attente en matière de grande cuisine comme je l’ai pratiqué jusqu’alors. Nous avons ouvert des cafés à Bali qui proposent une cuisine très simple avec des prix abordables, c’est juste exceptionnel… de simplicité.

LGdB : Vous vous êtes reconverti dans la simplicité ?H C : Disons que la simplicité était déjà un mot d’ordre chez Guy Savoy mais c’était un trois étoiles (ndlr- Hugo a travaillé au préalable dans le trois étoiles Michelin de Paris avant de prendre les commandes du restaurant de Las Vegas dans le Caesars Palace). Un trois étoiles, même quand il promeut la simplicité, c’est quand même très élégant et compliqué à mettre en œuvre. Ici, c’est tout le contraire.

LGdB : Pourquoi avoir rompu avec votre carrière ?H C  : J’ai fait mes études de cuisine à Dijon, j’ai ensuite enchainé des expériences tous les deux ans comme tous les cuistots qui ont envie de progresser et d’élargir leur palette de techniques, de culture et de saveurs. J’ai rêvé comme tous les passionnés de cuisine de travailler dans un trois étoiles et j’y suis arrivé, chez un des meilleurs. J’ai ensuite travaillé près de trois ans à Las Vegas, dans des conditions idéales, un boulot de rêve mais j’avais besoin de voir un peu plus de verdure et d’eau, ça manque au milieu du désert. Et puis le hasard des rencontres et d’une amitié avec un Indonésien m’a conduit ici à Bali, précisément à Canggu.

LGdB : justement, pourquoi Canggu ?H C : A Canggu, il y a tout ce que j’aime, la nature, le surf et ça bouge. J’ai plus de mal avec Seminyak que je trouve trop urbain et avec Ubud trop loin de la mer.

LGdB  : C’est quoi l’identité culinaire de Canggu ?H C : Un cocktail assez branché, très Instagram avec des beautiful people jeunes et bronzés, très surfeurs, et beaucoup de salades, de graines, de trucs bons pour la santé comme à Milk and Madu, Shady Shack, Peloton, Betelnut qui tiennent le haut du pavé en matière de fréquentation. C’est la ligne qu’on suit dans notre petit warung de Batu Mejan. Dans celui où je travaille sur Subak Sari, on est plutôt en train de se démarquer et de proposer quelque chose qu’on trouve difficilement à Canggu : de la bonne viande servie sur planche, de la charcuterie, des planches de fromage avec du vin au verre à un prix abordable. L’entrecôte de 250g est servie avec une béarnaise et des frites maison, c’est un goût très français. Je fais aussi des côtes d’agneau et du faux-filet. On développe aussi l’idée d’une grande planche de 800g viande à partager à plusieurs, c’est sympa en famille ou avec les copains.

LGdB : Un dernier mot à dire sur votre expérience de restaurateur à Bali ?H C : franchement, un immense plaisir à travailler avec les Balinais, ils sont souples, curieux, vraiment sympas. Je mesure l’immense différence avec une expérience précédente en Thaïlande. En revanche, j’ai du mal avec les fournisseurs ici, il n’y a pas de suivi, ça demande beaucoup d’énergie. Mais c’est loin de gâcher mon plaisir de travailler à Bali, je ne regrette rien à mon choix !

MyWarung Canggu, Jl. subak Sari n°80, CangguMyWarung Echo Beach, Jl. Batu Mejan n°78, Echo Beach, Canggu

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Page 10: La Gazette en PDF

N°141 : février 2017 10 AGENDA CULTUREL<Du 13 janvier au 26 mars à Sydney>Sukumaran : le condamné devenu artisteMyuran Sukumaran, l’Anglo-australien, membre des Bali Nine, condamné en 2005 pour trafic de drogue en Indonésie et exécuté en 2015, aura finalement donné le jour à une grande exposition : « Another Day in Paradise ». Les peintures que le condamné a réalisées durant son incarcération dans la prison de Kerobokan à Bali, puis celle de l’île de Nusa Kambangan, seront exposées pour la première fois au public au Campbelltown Arts Centre en janvier. Ben Quilty, co-organisateur de l’exposition et ami proche de Sukumaran, explique que « la pratique artistique était sacrée pour Myuran : bien que confronté à l’acte d’exécution le plus barbare qui soit, il a maintenu la plus extraordinaire des dignités. Pour Myuran, la peinture était sa religion. » La mère du défunt espère que le travail de son fils pourra devenir un puissant message contre la peine capitale à travers le monde. L’exposition de Myuran Sukumaran, « Another Day in Paradise », sera ouverte du 13 janvier au 26 mars au Sydney’s Campbelltown Arts Centre.

Les hipsters balinais tournés au ridicule avec Natasha DarrellInspirez... Expirez...

Vous êtes à Ubud la capitale du zen, les gens y sont humbles, ils vivent une vie simple tournée vers l’énergie extérieure et sont reconnaissants pour chaque instant. Stop.

Rembobinez… Humbles ? Pas selon une jeune chanteuse indonésienne, Natasha Darrell, qui dénonce les excès ridicules de certains expatriés à travers deux chansons

hilarantes en anglais : « Canggu Hipsters » et « Hungry in Ubud ». De la première on peut extraire ce passage particulièrement moqueur sur les hipsters de Canggu :

« Juste parce tes cheveux sont assez longs pour en faire un chignon ne fait pas de toi l’élu / Hipster de Canggu rentre chez toi / Range ton surf et laisse nous tranquille. » Et

de la seconde, on isolera nos citations favorites sur les habitudes des ubudéens : « Je ne mange que du sans-gluten, sans-OGM, sans-sucre, sans-gras, sans-goût / Afin que je puisse être sans attache/ Mais j’ai tellement faim. »

Natasha, ou plutôt Tash comme elle nous propose de l’appeler, est une indonésienne qui a grandi en Australie et qui vit à Bali depuis plus de dix ans. Elle nous explique qu’elle a écrit ces chansons parce qu’elle commençait à devenir de plus en

plus frustrée par la façon dont certaines choses se développaient autour d’elle et sur lesquelles elle n’avait aucun contrôle. « Certains je les trouvais amusants, d’autres non. Je n’avais aucun moyen d’évacuer ma frustration. J’ai donc décidé de la

concentrer dans ma musique plutôt que de m’exaspérer ». Mais bien qu’elle se moque des hipsters et hippies ayant envahi l’ile, cela reste plutôt affectueux. « Je suis consciente que Bali est devenu le foyer de nombreuses tendances et d’une variété

de personnalités intéressantes. Nos hispters en sont juste une de plus. » D’après Natasha, « tant que les gens, hipsters ou non, sont respectueux de leur entourage et de l’environnement, ils ne sont pas un problème pour les Balinais. »  Selon elle, la

population qui pourrait devenir problématique est plutôt celle dont elle parle dans « Blessed », une autre de ces chansons. Je vous laisse découvrir par vous-même !

Ses compositions s’appellent « Canggu Hipsters » et « Hungry in Ubud »  et se trouvent sur YouTube. Autrement, rendez-vous directement sur

la chaine de la chanteuse : https://www.youtube.com/channel/UC9rBX3mMjouFRLmusBDdOfA

<Le 24 février à Kuta>La dernière tournée de The Moffatts passe par BaliLe boys band canadien The Moffatts, qui a marqué le passage au nouveau millénaire en s’installant au sommet des classements musicaux avec « Bang Bang Boom », a décidé de se réunir pour une dernière tournée en Asie. Et évidemment il passe par Bali ! Pour les nostalgiques de la pop rock des années 2000, rendez-vous au Hard Rock Café Bali à Kuta le 24 février. The Moffatts Farewell Tour Bali, vendredi 24 février, 20h au Hard Rock Café Bali, Jl. Pantai Kuta. Tickets disponibles sur www.rajakarcis.com. 300 000rp

<Novembre 2017, Jakarta>Un grand musée d’art contemporain ouvre ses portes à Jakarta 

Le premier grand musée d’art contemporain d’Indonésie sera inauguré en novembre 2017 à Jakarta, coïncidant ainsi avec la biennale de Djakarta et la biennale Jogja. Le Museum of Modern and Contemporary Art in Nusantara (MACAN),

fondé par Haryanto Adikoesoemo sera dirigé par Aaron Seto. Il présentera une large collection d’art moderne et contemporain émanant d’Indonésie et du monde entier. Conçu par la firme MET Studio, le bâtiment accueillera les

visiteurs dans plus de 2000 m² de galeries. En attendant d’ouvrir ses portes, le musée réserve de nombreuses surprises à la capitale : en mars le projet « MACAN First Sight » sera lancé. Il regroupera de nombreux artistes contemporains

indonésiens et internationaux, autours de performances éphémères et de conférences.Il est possible de suivre l’actualité du musée en se rendant

sur Facebook/MuseumMACAN.

<Du 1er au 28 février à Ubud >Ade Satria expose au ParadisoLa peinture balinaise est riche de talents, ce mois de février, Paradiso Ubud présente Ade Satria, plus connu sous le nom d’Ades. Originaire de Bandung, Ades commence à peindre dès l’âge de six ans et expose pour la première fois à Jakarta à quinze ans. Il est également un restaurateur de peintures anciennes et conservateur pour de nombreux musées indonésiens. Il s’est par exemple occupé de la restauration des tableaux du palais présidentiel de Jakarta. Image même de l’artiste complet, il est aussi un musicien inspiré : il joue de nombreux instruments, dont l’harmonica. Aujourd’hui, le travail d’Ades reflète toutes les traditions du peuple balinais. S’attachant à montrer les différentes facettes des coutumes de son île avec une grande force picturale, il nous invite à un voyage balinais dans le temps et l’espace où nous retrouvons des ambiances familières évoquant l’œuvre de Gauguin.Paradiso Ubud, Jl. Gootama Selatan, Ubud. Tél. 085 737 614 050

<Tous les mercredis et jeudi à Ubud>En février, le peuple reprend le pouvoir à BlackBeach !

Le mois de février flambera d’une énergie révolutionnaire tous les mercredis soir au restaurant cinéma BlackBeach. Le mercredi 1er février sera consacré au brillant « Captain Fantastic » (2016) de Matt Ross, l’histoire touchante d’un père qui,

après avoir dévoué sa vie à éduquer ses six enfants en marge du monde, est brutalement forcé de réintégrer la société. Une semaine plus tard, il sera suivi par « Snowden » (2016), la biographie du lanceur d’alerte américain Edward Snowden réalisée par Oliver Stone. Le 15

février, c’est la révolte de Newton Knight contre les confédérés pendant la Guerre civile américaine qui réveillera votre âme révolutionnaire avec « Free State of Jones » (2016) par Gary Ross. Enfin, le mercredi 22 sera consacré à « Pride » (2014) où Matthew Warchus relate le

combat de deux communautés que tout oppose qui s’unissent pour défendre la même cause.Comme toujours, les jeudis seront dédiés aux films en français. Vous pourrez donc vous replonger dans des classiques tels que « Les amants du pont neuf » (1991) de Leos Carax, diffusé le 2 février, « Three Colors : Blue » (1993) de Krzysztof Kieslowski le 9 février et « Le Hussard sur

le toit » (1995) de Jean-Paul Rappeneau le jeudi 16, mais aussi découvrir des films plus récents comme « A Thousand Times Good Night » (2014), un drame dirigé par Erik Pope.

BlackBeach, Jl. Hanoman n°5N, Ubud, Tél. (0361) 97 13 53. A partir de 20h tous les mercredis (VO sous-titrés en anglais) et jeudis (films francophones sous-titrés en anglais). Pour voir toute la programmation : rendez-vous sur www.blackbeach.asia/events. Entrée gratuite

Cassandre Bachellier

Page 11: La Gazette en PDF

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L’ARBRE ET LA PIROGUEPar une belle soirée du mois de février, alors que je me promenais le long d’un cours d’eau dans les rizières d’Ubud, je fus surprise par une averse et courus me réfugier sous les branches d’un frangipanier. Alors que la pluie faisait frémir ses feuilles et que ses fleurs blanches se répandaient sur le sol ruisselant, j’entendis l’arbre murmurer : « Quelle belle saison ! » Surprise, je me contentai d’acquiescer. Ce soir-là, j’appris qu’à Bali, certains frangipaniers aiment discuter une fois la nuit tombée, et qu’il convient en premier de parler du temps qu’il fait. La pluie se changea en orage, du ciel retentit le fracas d’un tambour, et alors que je songeai à rentrer à la nage, l’arbre enthousiaste se mit à me parler d’amour.

« Aimer, c’est s’enraciner ! Rien n’est plus agréable que de vivre dans la stabilité : je n’ai peur de rien, ni du vent, ni de la tempête, car dans le sol je suis bien ancré et mène une vie honnête. Une relation amoureuse doit être à l’image d’un arbre, à la fois solide et équilibrée. » Je méditai ces paroles pleines de bon sens lorsque j’entendis une voix cristalline provenant du cours d’eau : « Quelle idée ! s’exclama une pirogue qui se laissait dériver. Je ne souhaite pour rien au monde mener une existence aussi ennuyeuse ! Moi, j’estime que la vie doit être audacieuse, et il n’est pas de plus beau chemin que celui guidé par la passion. Aimer, c’est se laisser porter par des rêves et des voies mystérieuses, apprendre à s’adapter à l’onde et ses imprévisibles variations. » Une grande discussion eut alors lieu entre l’arbre et la pirogue, chacun défendant sa vision du monde. La pluie se joint à la conversation, présentant sa propre opinion : « Être en mouvement ou immobile, là n’est pas la question, car quand on aime ce qui compte avant tout c’est de chérir l’être aimé. Le nourrir et le réconforter, devancer tous ses doutes, lui permettre de s’épanouir en toute tranquillité. »

Alors que la pluie s’était arrêtée, j’en profitais pour reprendre ma route, quand soudain une voix rugueuse émana de sous mes pieds : « Moi, dit le chemin, je suis bien de l’avis de la pirogue. L’amour mène à la liberté, car c’est une voie à travers laquelle on découvre son identité. En choisissant une route, je définis qui je suis et je comprends de quel bois je suis fait. » Une araignée sortit alors d’une toile perlée qu’elle était en train de raccommoder  : «  Justement, la pirogue n’est-elle pas de bois constituée ? Il est bien beau de voguer vers des rives lointaines, mais sans cette solidité, l’issue me paraît incertaine ! » Le vent fit trembler les gouttes de rosée, et se permit d’ajouter : « Mais puisque l’arbre

a été de son bois privé, n’est-ce pas le devoir de toute pirogue de voguer, et non de rester amarrée ? »

Je continuais mon chemin sans plus m’arrêter, car toutes ces opinions commencèrent à me lasser. Enfin, j’arrivai chez moi ! Pendant que mes vêtements séchaient, je dégustai une bonne tasse de thé en déroulant le fil de mes pensées. Je me mis à réfléchir à ces deux conditions : celle de l’arbre, qui nous pousse à l’enracinement, et celle de la pirogue, portée par notre désir de liberté. L’amour ne peut-il s’épanouir que dans la stabilité ? Ne dépérit-il pas dans l’immobilité ? Alors que je me demandais à quel groupe j’appartenais, j’entendis la voix chaleureuse de ma maison : « À quoi bon prêter l’oreille à toutes ces opinions quand chaque relation est un mystère qui relève des sens ? Il est aisé d’avoir un avis bien tranché sur la question, mais l’amour demeure avant tout un lien qui se crée dans le silence. »

Chaque couple est une énigme, et il convient de l’habiter pour pouvoir l’apprécier. Telle une maison, l’amour est une construction faite d’éléments immatériels et seulement visibles par le cœur: des souvenirs, des rêves, des peurs. Il faut l’entretenir et sans cesse l’aménager car malgré sa stabilité, elle est à la merci des éléments et peut s’écrouler si elle est négligée. Votre maison n’a pas à être immobile, ses fenêtres ne sont pas toutes en verre et cachent bien des mystères, ses armoires ne sont pas toujours bien rangées, mais on y trouve toujours ce qu’il nous plaît. Les portes sont grandes ouvertes, pourtant les murs résistent aux averses comme aux orages de la vie. C’est ici que vous vous plaisez le plus, que vous souhaitez rentrer après une dure journée. En règle générale, il faut d’abord s’habiter soi-même pour trouver la personne, le lieu et la vie que l’on aime ! Oui, l’amour à l’image de la maison se construit pièce par pièce, une pour soi en premier, puis pour tous ceux qui partagent votre vie à un moment donné. Rien n’y est figé, on peut chacun y circuler en toute liberté, car quoi de pire qu’une maison encombrée par trop d’objets ou d’idées. Ainsi peu importe les mouvements de la vie, tant que vous savez où rentrer, vous apprécierez d’autant plus votre liberté.

Texte et illustration de Kukukita

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BLOC-NOTES

MON BALI par Dorian

13N°141 : février 2017

Pourquoi Bali ? Bali, c’était un rêve de toujours, et j’ai sauté sur l’occasion quand j’ai eu l’opportunité d’y passer quelques semaines en vacances. Mais même si le côté paradisiaque de l’île m’a tout de suite plu, c’est deux coups de foudre qui m’ont poussé à emménager : Agung et la danse. On s’est rencontrés à la terrasse d’un Circle K (pas le plus romantique je te l’accorde !). Après ça, on ne s’est plus lâché. En une semaine, j’ai découvert tout son univers : la danse, Ubud, sa famille. Je n’ai pas hésité à revenir trois mois plus tard pour m’installer définitivement avec lui.

Qu’est-ce que tu y fais ? Je danse ! Tous les jours et tous les soirs ! J’assiste à tous les cours d’Ubud Studio et d’Ubud Salsa Community et je sors tous les soirs. Je profite d’Agung et de la communauté qui est un peu devenue ma deuxième famille. Quand j’ai du temps libre, je vais marcher dans les rizières. En arrivant, j’avais pour projet d’ouvrir une boutique de fleuriste à Ubud. Mais j’ai vite réalisé que le parcours administratif pour développer un aussi petit business était insurmontable. Pour l’instant, je vis sur les économies que j’ai accumulées en travaillant en Australie.

Tu la vis comment ton homosexualité à Bali ? Evidemment, je savais que tout ne serait pas simple pour vivre notre relation. Le concept de vie privée allait rapidement être assez complexe. En emménageant chez Agung [ndlr- qui habite dans le lotissement familial] j’ai découvert les maisons balinaises  : les murs pourraient être en papier tellement aucune insonorisation n’existe et le salon, c’est le jardin  ! Aucun moyen d’avoir une vie privée ici. D’autant plus qu’Agung ne peut pas parler à sa famille de son homosexualité… Donc, officiellement nous dormons ensemble en tant… qu’amis ! Ce qui n’a pas l’air d’être quelque chose d’étonnant en Indonésie. Il faut quand même se cacher. Mais pas plus qu’en France finalement. Bali reste un lieu très secured par rapport au reste de l’Indonésie. Surtout en ce moment où on sent que le pays ne nous soutient pas vraiment ! Je n’irais pas m’exposer dans les rues mais il y a des endroits où je peux être moi-même avec mes amis. Je peux danser librement avec Agung, toute la communauté est au courant. Et à Seminyak, il y a de nombreuses boites gays pour sortir !

Tu te sens intégré dans la culture balinaise ? Hum... Je commence à parler indonésien (je vais m’y remettre, c’est prévu !), je mange indonésien 80% du temps, je participe à toutes les grandes cérémonies et je vis dans une famille balinaise. Mais il y a encore des choses qui bloquent : moi, j’ai besoin de tout comprendre et je me retrouve souvent confronté à des « parce que c’est comme ça qu’on a toujours fait ». Donc j’ai du mal à comprendre complètement la culture hindouiste. Au début, j’avais même adopté le rythme alimentaire local : on mange quand on a faim à n’importe quelle heure et n’importe quelle proportion. J’ai vite arrêté ça pour revenir à mes trois repas par jours ! La France me manque parfois : surtout les longs repas en famille, l’apéro ! Je sais qu’entre Agung et moi, il y aura toujours de grandes différences culturelles, il faut constamment faire des concessions et on sait tous les deux que tout peut s’arrêter soudainement.

Bon, maintenant, tu es supposé me passer tes bonnes adresses pour que tout le monde te les pique…Aha, je me croirais dans Closer ! Alors le plus important : où aller danser. Moi, j’adore les lieux qui ne se prennent pas au sérieux. The Onion Collective et Warung Fussy Bird ont tous les deux une ambiance très relaxe : il y a beaucoup de danseurs débutants et rarement des pros… Ça permet de se lâcher plus, d’être plus détendu quand on n’est pas encore expert ! Pour un bon repas, j’adore Sari organik. Ce petit resto est tenu par Nila, un membre de la communauté, tout est bio et vient de son jardin ! Sinon quand les vrais repas français me manquent, je vais chez Mr. Spoon et j’ai l’impression de retrouver la cuisine de mes parents. Pour faire du shopping… Je n’ai qu’une adresse vraiment  : Gingersnap. C’est cher mais j’aime beaucoup son style. En plus j’ai entendu dire que le designer était français. Le weekend j’adore aller à la plage. Ubud, c’est formidable, mais on est loin de la mer ! Mes préférées sont la Virgin Beach et la White Sand Beach. Sinon, j’adore aller à Amed pour l’ambiance du village et à Trawagan pour retrouver l’ambiance de vacances qu’il y avait lors de mes premiers voyages à Bali.

Alors Bali, c’est le Paradis ? Bali, c’est le paradis quand tu arrives. Après, ça devient ta maison. Ça fait deux ans que je suis là maintenant. Au début, on est attiré par les sourires, la facilité, le climat… Quand le côté féérique s’arrête, ça devient chez soi. Je m’imagine bien faire une bonne partie de ma vie ici. J’apprends tous les jours énormément, surtout au niveau de la patience (rires). Il ne faut pas être pressé avec les Balinais !

Propos recueillis par Cassandre Bachellier

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14 N°141 : février 2017

Vos bonnes adresses en un clin d’oeil

Restaurants et warungIndonésien :

Bambu Restaurant (Jalan Petitenget - Seminyak)Merah Putih (Jalan Petitenget - Kerobokan)Sarong (Jalan Petitenget - Kerobokan)Made’s Warung (Jalan Raya Seminyak - Seminyak)Sunda Kelapa (Jalan Teuku Umar - Denpasar)Gourmet Sate House (Jalan Dewi Sri - Kuta)Warung Sulawesi (Jalan Raya Seminyak - Kuta) Warung Kolega (Jalan Petitenget - Kerobokan)

Balinais : Bumbu Bali (Jalan Pratama - Tanjungbenoa)Warung Ibu Oka (Jalan Suweta/Tegal Sari - Ubud)Warung Mak Beng (Jalan Hang Tuah - Sanur)Warung Lesehan Mertha Sari (Jalan Pesinggahan - Klungkung)

Japonais : Take I (Jalan Patih Jelantik - Legian)Dahana (Jalan Petitenget - Seminyak)Shiro Sushi/Sake (Jalan Pangkung Sari - Seminyak)

Français :L’Assiette (Jalan Merthanadi - Kerobokan)Pearl French Restaurant (Jalan Arjuna – Double Six - Legian)Sip Wine Bar (Jalan Raya Seminyak - Kuta)

Italien : La Rustica Cucina Italiana (Jalan Batu Belig - Kerobokan)La Lucciola (Jalan Kayu Aya - Seminyak)Warung Pizzeria Roma (Jalan Sunset Road, Gang Meduri - Kerobokan)

Belge :The Junction (Jalan Kayu Aya - Seminyak)Mannekepis (Jalan Raya Seminyak - Seminyak)The Bistrot (Jalan Kayu Aya - Seminyak)

Mexicain : Lacalaca (Jalan Drupadi - Seminyak) Motel Mexicola (Jalan Kayujati - Seminyak)

Les institutionsHog Wild (Jalan Batu Belig - Kerobokan)Café Bali (Jalan Oberoi - Seminyak)Ku De Ta (Jalan Kayu Aya - Kuta)Old Man’s (Jalan Batu Bolong Beach - Canggu)Made’s Warung (Jalan Raya Seminyak – Seminyak)Rendezvousdoux (Jalan Jembawan - Ubud)Cafe Lotus (Jalan Raya Ubud - Ubud)

Tables de qualitéMétis Bali Restaurant (Jalan Petitenget - Kerobokan)Sardine (Jalan Petitenget - Kerobokan) Teatro Gastroteque (Jalan Kayu Aya - Seminyak)Mama San (Jalan Raya Kerobokan - Kerobokan)Mozaic (Jalan Raya Sanggingan - Ubud)

Tables en bord de plageLa Lucciola (Jalan Kayu Area - Seminyak)Zanzibar (Jalan Double Six - Legian)Warung Pantai (Jalan Batu Belig - Seminyak)Menega Cafe (Muaya Beach/ Jimbaran Beach - Jimbaran)The Mulia Bali (Jalan Raya Nusa Dua Selatan – Kawasan Sawangan, Badung)La Plancha (Jalan Pantai Gado Gado - Seminyak)La Laguna (Jalan Pantai Kayu Putih - Canggu)

Restaurants conceptuelsFrankenstein’s Laboratory (Jalan Dhyana Pura - Seminyak)Deus ex Machina (Jalan Batu Mejan - Canggu)The Pirates Bay (Jalan Nusa Dua Nusa Dua)

Restaurants vegan et rawDown to Earth (Jalan Kayu Aya - Seminyak)Zula (Jalan Dhyana Pura - Seminyak)Alchemy (Jalan Penestanan Kelod - Ubud)Warung Jepang (jl Merta Agung - Kerobokan)Sari Organik (Jalan Subak Sok Wayah Tjampuhan - Ubud)kafe (Jalan Hanoman - Ubud)Melting Wok (Jalan Gootama - Ubud)

Petit-déjeunerSisterfields Cafe (Jalan Kayu Cendana - Seminyak)Café Bali (Jalan Oberoi – Seminyak)The Bistrot (Jalan Kayu Aya - Seminyak)Betelnut Cafe (Jalan Batu Bolong - Canggu)Hungry Bird (Jalan Raya Semat - Canggu)Café Moka (Jalan Raya Basangkasa – Seminyak)Monsieur Spoon (Jalan Pantai Batu Bolong – Canggu)The Porch Cafe (Jalan Danau Tamblingan - Sanur)Bread Basket (Jalan Danau Tamblingan - Sanur)Seniman Coffee Studio (Jalan Sriwedari - Ubud)Alchemy (Jalan Penestanan Klod - Ubud)Luhtu’s Coffee Shop (Jalan Pantai Sindu - Sanur)Grocer and Grind (Jalan Kayu Jati – Kerobokan)Revolver Espresso (Jalan Kayu Aya - Seminyak)Fat Turtle (Jalan Petitenget - Seminyak)Petitenget (Jalan Petitenget - Seminyak)Milk & Madu (Jalan Raya Pantai Berawa - Canggu)Lost & Food (Jalan Subak Sari - Canggu)Ruko Café (Jalan Pantai Berawa - Canggu)

Desserts et salon de théGelato Secrets (Jalan Raya Petitenget - Seminyak)Warung Goûthé (Jalan Pantai Brawa Canggu)Gusto Gelato Caffe (Jalan Mertanadi - Kerobokan)Café Moka (Jalan Raya Basangkasa – Seminyak)Room 4 Dessert (Jalan Sanggingan - Ubud)

Angelita Tea Salon and Patisserie (Jalan Raya Kerobokan - Kerobokan)Biku (Jalan Petitenget - Seminyak) Poule de Luxe (Jalan Batu Belig - Seminyak)

Sunset et cocktailsPotato Head Beach Club (Jalan Petitenget - Seminyak)La Plancha (Jalan Mesari Beach - Seminyak)WooBar (Jalan Petitenget – Kerobokan)Double Six Rooftop (Jalan Pantai Double Six - Seminyak)Ku De Ta (Jalan Kayu Aya - Kuta)Karma Kandara Beach (Jalan Karma Kandara - Kuta)Old Man’s (Jalan Batu Bolong Beach – Canggu)Echo Beach Club (Jalan Pura Batu Mejan - Canggu)Rock Bar (Jalan Karang Mas Sejahtera - Jimbaran) Single Fin Bar (Jalan Mamo - Uluwatu)El Kabron (Jalan Pantai Cemongkak - Pecatu)Komune Resort & Beach Club (Jalan Pantai Keramas - Gianyar)

Où sortir le soir ?La folie :

Sky Garden (Jalan Legian - Kuta)M Bar Go (Jalan Legian - Kuta)Eikon (Jalan Legian - Kuta)Pyramid Club (Jalan Dewi Sri - Kuta)Bounty Discotheque (Jalan Legian - Kuta)

La frénésie : La Favela (Jalan Kayu Aya - Seminyak)Hu’u Bar (Jalan Petitenget - Seminyak)Mint Bali (Jalan Petitenget - Seminyak) Mirror Lounge & Club (Jalan Petitenget - Seminyak)Koh (Jalan Camplung Tanduk - Legian)

Deus ex Machina (Jalan Batu Mejan - Canggu)Single Fin Bar (Jalan Mamo - Uluwatu)

Le charme : Rock Bar (Jalan Karang Mas Sejahtera - Jimbaran)The Akmani Legian (Jalan Legian Raya - Kuta)Unique Rooftop Bar (Alamat Rimba Resort - Jimbaran)Le Meridien Jimbaran (Jalan Bukit Permai - Jimbaran)Café Havana (Jalan Dewisita - Ubud)Napi Orti (Jalan Monkey Forest - Ubud)

L’élégance : Jenja (Jalan Nakula - Seminyak)Luna Rooftop Bar (Jalan Raya Seminyak - Kuta) Ku De Ta (Jalan Kayu Aya – Seminyak)

Spas et massagesEspace Spa (Jalan Raya Seminyak - Seminyak)Cool Spa (Jalan Kayu Aya - Seminyak)Bodyworks (Jalan Kayu Jati – Kuta)Devira Massage (Jalan Batu Belig - Kerobokan)Cocoon Medical Spa (Jalan Sunset Road - Legian)Jari Menari (Jalan Raya Basangkasa Seminyak

Coiffure et esthétiqueChristophe C (Jalan Nakula - Seminyak) Rob Peetom Hair Spa (Jalan Petitenget - Kerobokan)Spoiled Hairdressers (Jalan Umalas - Kerobokan)

Pédicure et manucureThink Pink Nails (Jalan Batu Belig - Denpasar)Amo Spa (Jalan Petitenget - Seminyak)The Shampoo Lounge (Jalan Raya Basangkasa - Kuta)Esthetic Day Spa (Jalan Taman Wisata – Canggu)La Beauté (Jalan Pengubengan Kauh - Kerobokan)

YogaBali Spirit Yoga Studio (Jalan Hanoman - Ubud)Desa Seni (Jalan Subak Sari - Canggu)Samadi (Jalan Padang Linjong - Canggu)

Prana Spa (Jalan Kunti - Seminyak)Olop Arpipi (Jalan Drupadi - Seminyak)

Salles de sportHammerHead Fitness (Jalan Nakula - Seminyak)Bali Pilates Studio (Jalan Drupai - Seminyak)Canggu Club (Jalan Pantai Berawa - Canggu)Ubud Fitness Center (Jalan Jero Gadung - Ubud

Les spots de surfKuta Beach Echo Beach Uluwatu Padang Padang Dreamland Nusa Lembongan

Desert Point Les repaires secretsLes bassins sacrés de BanjarLes chutes d’eau de Sekumpul La cascade de GigitLes rizières Jati Luwih ou de SidemenLe lac BeratanGunung kawiTirta EmpulLa grotte de Giri Putri à Nusa Penida

ShoppingBeachwalk Center (Jalan Pantai Kuta - Kuta)Matahari Department Store (Jalan Dewi Sartika - Denpasar)Jalan Laksmana (Seminyak)Jalan Legian (Legian)Jalan Pantai (Kuta)

Activités sportivesAdventure and Spirit – descente de canyons (Jalan Raya Mas - Ubud)Archipelago Adventure – randonnées familiales ou sportives, VTT (Jalan Tangkuban Perahu – Kerobokan)Atlantis International Adventures – plongée, randonnée, trekking (Jalan Ngurah Rai By Pass – Sanur)Dewi Ocean – club de pêche (Jimbaran) 7 Seas Dive Gili – centre de plongée française (Gili Air)

Marchés locauxLe Marché d’UbudLe Marché d’art de LegianLe Marché de SukawatiLe Pasar BurungLe Pasar Kumbasari

Bel artisanatJenggala Keramik – atelier de céramique, services de vaisselles et pièces d’intérieurs (Jalan Uluwatu 2 – Jimbaran)Metis Gallery and Boutiques – antiquités, bouddhas, meubles, art (Jalan Petitenget – Kerobokan Kelod)Haveli Interior – décoration d’intérieur, art de la table, art de vivre (Jalan Basangkasa - Seminyak)Balquisse Living – lampes, tapis, cousins et meubles en bois/rotin (Jalan Sunset Road - Seminyak)Indah Antiques – fabriquant de meubles chinois sur mesure (Jalan Mertanadi - Kerobokan)Teckococo – import/export meubles d’ébénistes français en teck, coco… (Jalan Petitenget - Kerobokan)

BijouxReva – magasin de bijoux et de bagues en or et argent (Jalan Raya Seminyak - Seminyak)Shan-Shan – bijoux de fantaisie (Jalan Basangkasa - Seminyak)Metis Gallery and Boutiques – bijoux et accessoires (Jalan Petitenget - Kerobokan)

TatouageTarita Aurora (Jalan Raya Seminyak - Seminyak)Sanur Bigrock Tattoo (Jalan Danau Tamblingan - Sanur)Black Nadelm Balitattoo (Jalan Pratam a - Nusa Dua)

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CONSEILS PRATIQUES 15

QUE VOIR A BALI ?Si vous restez à Bali moins de 2 semaines, ne ratez pas les étapes suivantes : Ubud, ses peintres, son ambiance new age, ses rizières et sa jungle ; un tour au mont Batur pour photographier sa caldeira ; une promenade dans la forêt du lac Beratan et une visite à ses pêcheurs ; le temple de Tanah Lot très tôt le matin ; un stop à Tenganan (le village le plus ancien de Bali) ; une rando dans les rizières de Jati Luwih ou de Sidemen ou bien une balade en VTT entre Bedugul et Jati Luwih ; voir les falaises d’Uluwatu et assister au spectacle de danse kecak ; un peu de shopping à Seminyak ; snorkelling sur le tombant de l’île de Menjangan ; la plage de Pura Geger avec ses cultivateurs d’algues ; les touristes australiens sur la plage de Kuta ; la fête la nuit à Petitenget ou à Kuta…

 QUE FAIRE AVEC LES ENFANTS ?

Du canyoning pour les plus de 8 ans, une descente de moins de 2 h spécialement customisée pour les enfants avec l’équipe francophone d’Adventure and Spirit. Le Parc des papillons (Taman Kupu Kupu, ne pas confondre avec le parc des reptiles) au nord de Tabanan (1 heure au nord ouest de Kuta), les enfants adorent l’écloserie et les énormes insectes, à coupler avec une balade en tricycle ou en quad concoctée par Bali by Quad. Le Bali Tree Top Adventure, dans le jardin botanique de Bedugul, un circuit type « accrobranche » qui dure environ 2 heures, grand succès. L’atelier peinture sur céramique du Jenggala Keramik à Jimbaran.

 DECOUVRIR BALI EN AMOUREUX

Les spots les plus romantiques pour dormir : Mû ou Mick ou Flower Bud sur le Bukit, Gajah Mina à Balian-Suraberata, Prana Dewi sur le mont Batukaru, Natura Resort à Ubud… Pour un dîner aux chandelles, les pieds dans le sable, la plage de Jimbaran ou bien pourquoi pas un dîner romantique à l’Amandari sous un gazebo de la vallée Ayung à Ubud. Pour une vue fabuleuse pendant le déjeuner : le Café Jatiluwih qui donne sur les rizières de Jatiluwih, parmi les plus belles de Bali. La plus belle plage déserte où conter fleurette : Suraberata à l’ouest de Bali (plus de 15 km). Une promenade en barque sur le lac Beratan.

 MOYENS DE LOCOMOTION

La route est dangereuse à Bali, alors attention ! Si vous vous déplacez en taxi, assurez-vous que le chauffeur enclenche son compteur

DES BONS USAGES A BALIsinon sortez du véhicule. Si vous conduisez un deux-roues, que vous êtes en possession de votre permis international et des papiers du véhicule et que vous avez un casque, un policier n’a a priori aucune raison de vous soutirer une amende. Si vous en avez les moyens, louez-vous une voiture avec chauffeur, c’est le plus sûr. En cas d’accident, ne vous énervez surtout pas et sachez que vous serez toujours dans votre tort. Nul n’est assuré à Bali, vous ne pouvez compter que sur vous-même. Souriez et négociez.

 AUTRES DANGERS

On ne le répètera jamais assez mais il n’y a aucune tolérance de la part des autorités en matière de drogue. Moins d’un gramme de shit vous enverra en prison pour un an. Tous les dealers sont des balances sans exception. L’autre danger, c’est la baignade dans certaines zones de fort courant, soyez attentif à la signalétique sur les plages. Baignez-vous entre les drapeaux rouges et jaunes. Les femmes seules à deux roues doivent se méfier le soir et la nuit.

MUSEESLe dernier ayant vu le jour est le Musée Pasifika à Nusa Dua. Il propose une collection magnifique de plus de 600 œuvres sur Bali, l’Indonésie et toute la zone Asie Pacifique. A ne pas manquer !Nous apprécions aussi le Neka Art Museum à Ubud. Il abrite la collection la plus étendue d’art balinais et indonésien, y compris les œuvres d’artistes étrangers qui ont résidé à Bali tels Walter Spies. Le musée est constitué de sept pavillons, parmi lesquels un abrite les dessins à l’encre de Gusti Nyoman Lempad et un autre une riche collection de photos du début du 20ème siècle. Pour ceux qui sont davantage intéressés par l’agriculture, ne ratez pas le musée du Subak à Tabanan (Senggulan).

 US ET COUTUMES

Ne posez jamais la main sur la tête d’un enfant. Respectez les cérémonies en ne vous tenant pas au-dessus d’un prêtre en train d’officier. Déchaussez-vous avant d’entrer dans une maison. Attendez qu’on vous y invite avant de manger ou de boire. Ne vous servez jamais de la main gauche, ni pour toucher quelqu’un, ni pour montrer quelque chose et encore moins pour manger. Tachez d’apprendre trois mots d’indonésien qui, accompagnés d’un sourire, vous ouvriront toutes les portes, c’est facile.

Vos bonnes adresses en un clin d’oeil

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18 N°141 : février 2017

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WML PHOTOGRAPHYMode, portrait, architecture, mariage événements, fêtes.Tél : +62 81237052317 ou +62 81337756210 •[email protected]

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Restaurants - Bars

AL DIWANCuisine libanaise authentique servie dans un cadre chaleureux. Jl Petitenget no 99x • 0819 9993 [email protected]

BALIQUERestaurant au cadre shabby cosy, vintage et chic situé dans le village côtier de Jimbaran.Jl Uluwatu 39, Jimbaran • T : +62 (361) 704 945 www.balique-restaurant.com • FB : Bali Restaurant-Café

BLACKBEACHRestaurant italien avec terrasse, vue magnifique sur Ubud. Projection de films français, tous les jeudis. Jl Hanoman 5, Ubud • Tel: (0361) 971 353www.blackbeach.asia • [email protected]

CAFE BALIYour home for all day dining. Ouvert 7/7. Jl Laksmana, Oberoi. Tél. (0361) 736 484 •[email protected]

CAFé MOKALe rendez-vous des gourmands : café, restaurant, boulangerie, pâtisserie. Ubud : 972 881 • Canggu : 844 59 33 • Seminyak : 731 424 • Uluwatu : 789 59 38

GOURMET CAFEMenu spécial pour le dîner à partir de 18h, Terrine de saumon à l’aneth, médaillons d’agneau…Jl Dewi Sri n°888 Kuta • Tél. +62 361 89 47 41 4/5 •Jl Petitenget n°77A, Seminyak • Tél. +62 361 8095188

KAFE LITTLE KITCHENBuffet brunch tous les samedi et dimanche 65 000 rp. Cuisine asiatique et internationale de 25 à 55 000 rp. Un endroit pour tous les moments de la journée.Jl Raya Anyar 333B Kerobokan Kaja.Tel. 0316 900 26 93

MYWARUNGRestaurant crée par l’ancien chef de restaurant parisien étoilé Guy Savoy MyWarung Canggu : Jalan Subak Sari 80 Tel : +62 82 339 120 880 MyWarung Echo Beach : Jalan Batu Mejan 78 Tel : +62 82 266 029 978

NOOSA RESTAURANTLe chef japonais Meno Hiroyuki vous fait profiter de son expérience de 19 ans dans des restaurants français pour une carte avec des saveurs uniques. Foie gras, magret, homard, soupe à l’oignon...Jl Toyaning n°22, Kedonganan, Jimbaran • Tél. +62 361 70 32 88 •

SATE HOUSELa référence sur Dewi Sri avec son choix de satés et de plats indonésiens succulents. Jl Dewi Sri 101 Kuta • 0819 3610 [email protected]

THE BISTROTvintage Café – Lounge Restaurant Disponibles pour soirées privéesJl.Kayu Aya 117, Seminyak • [email protected] •T: +62 361 738 308 • www.bistrot-bali.com

THE JUNCTIONOuvert pour le déjeuner et le dîner. Nouvelle carte gourmet pour le soir. Air conditionné et Wifi. Jl Laksmana Oberoi • (à l’angle de Jl Laksmana et de Jl Cendana) • Tél. 0361 735 610

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FORUM22 N°141 : février 2017

WAWAN – UNE HISTOIRE COMME JE LES AIME…

…et que je me dépêche de caser pour donner un second souffle à nos résolutions de début d’année !Mon chéri, Yoyok, a un copain de jeunesse, Wawan, à qui il rend souvent visite à Bandung. Dans le bon vieux temps, ils ont pété cordes de guitare et tympans ensemble sur scène. Actuellement, comme lui et ses potes musiciens sont tous fauchés comme les blés, c’est nous qui payons la location du studio mais on s’éclate bien à chaque fois. Bon, Wawan a pris un sacré coup de vieux comme on dit, mais quand ils jouent ensemble ça déchire toujours !

Wawan est talentueux même s’il fait un peu une fixette sur les vieux tubes des Rolling Stones. Il faut voir son regard s’illuminer à chaque chanson comme au premier jour ! Et puis, il a une chouette présence et il imite Mick Jagger si bien qu’il a été surnommé Wawan Stone.

Ca tracassait Yoyok de voir son copain galérer dans la vie – même s’il n’est pas le seul dans ce cas. On a songé à le faire venir à Bali, on l’a un peu dépanné. On lui a aussi suggéré qu’il n’y avait pas que les Rolling Stones sur terre – mais non, je blague…

A Noël dernier, Yoyok est allé à Bandung et a cherché Wawan mais le téléphone de celui-ci sonnait dans le vide. Renseignement pris, il est maintenant à Jakarta où il a passé un contrat avec la télévision indonésienne ! Il est monté avec quelques potes à la capitale pour participer à l’émission «  Rising Star Indonesia » avec une nouvelle formation nommée « Smirnoff ». Et sa performance avec un autre chanteur décati, édenté mais pêchu (décrit comme «  le papy à la voix pas possible ») leur a valu d’être sélectionnés.

Dans les pays anglo-saxons, il est courant que des septuagénaires osent encore se produire sur scène (à commencer par Mick Jagger !) alors les fous-rire du public et de certains membres du jury indonésien m’ont un peu surprise mais ça doit être le coup des dents qui fait ça. En attendant ils passent à la TV tous les lundis ou mardis et ont déjà gagné un petit pactole ! Sur leur vidéo, postée sur Youtube, on voit des spectatrices voilées se trémousser au son du rock n’ roll : car l’Indonésie c’est aussi ça  ! Tout ceci ne sera peut-être qu’un feu de paille et il se peut que la bonne fortune de Smirnoff s’évente plus vite que la vodka mais la leçon demeure que ça paye parfois d’être soi-même dans toute sa splendeur ! Dis-je à Yoyok qui, bien sûr, est légèrement vert et à qui je souhaite de rencontrer, lui aussi, le succès avant que toutes ses dents ne soient tombées !

Nancy Causse

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le billet de Papaya

Comme il arrive régulièrement depuis la création de la Gazette, un lecteur s’étonne de notre liberté de ton. C’est oublier que l’Indonésie est une démocratie depuis presque vingt ans maintenant, avec une liberté d’expression garantie, ce qui est tout à l’honneur du pays…

Bonjour à toute l’équipe du journal. Je viens de découvrir la Gazette et je suis ravi de pouvoir lire des articles en Français sur les événements de la vie à Bali, ainsi que ceux du pays en général. Je dois vous avouer qu’en tant que résident retraité, ma surprise fut grande de découvrir tout ce qui se passe en actualités, (politique, justice, etc...). Mon rêve est brisé... Je me suis même posé la question de savoir s’il n’était pas dangereux pour les journalistes et la Gazette de publier ces articles documentés, sans problème, sans censure. Je suis en admiration que ça marche. Merci pour votre excellent travail journalistique. Cordialement.

Wayan JC (Jawa)

La réponse de la rédaction…

Bonjour et merci pour votre courrier et vos félicitations. Parce que nous sommes étrangers et souvent isolés dans notre bulle linguistique et culturelle, nous sommes quelquefois un peu coupés du pays dans lequel nous avons élu domicile. C’est donc notre travail que de vous informer de l’actualité très riche de ce pays. Comme dans la plupart des pays du monde, l’actualité est souvent noire, voilà pourquoi par exemple nous avons décidé de passer les infos les plus anxiogènes uniquement sur notre fil d’actualité Twitter, nous les avons presque toutes supprimées de notre compte Facebook et du journal papier.

Relayer l’info est un métier difficile, il faut choisir et hiérarchiser. Ne pas être béni oui-oui en ne passant que des infos positives, ne pas jouer les jeux du cirque et attiser le goût du sang en ne passant que des infos anxiogènes et sanguinolentes. Pour nous qui vivons à Bali, dans la première destination touristique du pays, c’est un souci quotidien que de jouer avec cet équilibre subtil pour donner l’image la plus vraie et juste du pays sans angoisser nos visiteurs et les résidents qui ont décidé de s’y fixer. C’est une vraie responsabilité parce que les acteurs du tourisme (hôteliers, voyagistes...) et les gens de l’office du tourisme de l’Indonésie souhaiteraient bien évidemment nous voir plutôt faire rêver les touristes et relayer une image de magazine papier glacé du pays. On nous lit, on nous scrute, on nous observe en haut lieu, à Denpasar, Jakarta et Paris mais nous n’avons jamais eu de pression ni de censure ni de procès en presque 12 ans d’existence. Mais il est vrai que nous prenons les devants, nous nous auto-censurons sur quelques sujets très sensibles et nous documentons toujours nos articles en citant des sources journalistiques indonésiennes. Il est vrai aussi que notre sensibilité occidentale nous fait voir les choses d’une manière différente qui ne peut pas être exprimée publiquement ici au risque de froisser la sensibilité et la fierté nationales, nous en avons conscience et respectons les Indonésiens qui nous accueillent dans leur pays.

Les autorités ont sans doute conscience de la justesse de notre démarche et du fait que nous ne franchissons jamais les limites (disons plutôt, presque jamais). Notre action journalistique et culturelle, notre quête d’une image la plus exacte de ce pays, contribuent certainement à promouvoir et valoriser Bali et l’Indonésie plutôt qu’à noircir sa réputation... car nous sommes avant tout de vrais amoureux de l’Archipel ! Bien cordialement et bonne lecture.

Socrate Georgiades

IN MEMORIAM

Eugène Baikoff nous a quittés le 22 janvier dernier dans sa 92ème année. Un cancer en phase terminale s’était déclaré au mois d’août et a mis un terme à ses 60 ans de carrière en tant qu’ingénieur structure. Il a refusé tout traitement et chimiothérapie et a pris en main le traitement de sa maladie avec une remarquable clarté d’esprit, pragmatisme et honnêteté. Sa dernière volonté était une crémation sans aucune cérémonie religieuse, elle a été respectée.

Bons vents Eugène!

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Date 6h 7h 8h 9h 10h 11h 12h 13h 14h 15h 16h 17h 18h16 jeudi 0.6 0.4 0.4 0.7 1.1 1.5 2.0 2.2 2.3 2.1 1.8 1.4 0.917 vendredi 0.8 0.5 0.5 0.7 1.0 1.4 1.8 2.1 2.2 2.2 1.9 1.6 1.218 samedi 1.1 0.8 0.6 0.7 0.9 1.3 1.6 1.9 2.1 2.1 2.0 1.7 1.419 dimanche 1.2 1.0 0.8 0.8 0.9 1.2 1.4 1.7 1.9 2.0 2.0 1.8 1.620 lundi 1.2 1.1 1.0 0.9 1.0 1.1 1.3 1.5 1.7 1.9 1.9 1.8 1.7

21 mardi 1.2 1.2 1.2 1.1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.822 mercredi 1.2 1.2 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.4 1.5 1.7 1.823 jeudi 1.1 0.2 1.4 1.5 1.5 1.4 1.4 1.3 1.2 1.2 1.3 1.5 1.724 vendredi 0.9 1.2 1.4 1.6 1.7 1.6 1.5 1.3 1.1 1.0 1.1 1.2 1.525 samedi 0.7 1.0 1.4 1.7 1.9 1.9 1.7 1.5 1.2 0.9 0.8 0.9 1.2

26 dimanche 0.5 0.8 1.2 1.6 1.9 2.1 2.0 1.7 1.3 0.9 0.7 0.7 0.927 lundi 0.3 0.6 1.1 1.5 1.9 2.2 2.2 1.9 1.6 1.1 0.7 0.5 0.628 mardi 0.2 0.4 0.7 1.4 1.9 2.2 2.3 2.2 1.8 1.3 0.8 0.4 0.4

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L’annuaire des marées de février 2017Date 6h 7h 8h 9h 10h 11h 12h 13h 14h 15h 16h 17h 18h

1 mercredi 0.3 0.2 0.4 0.7 1.2 1.7 2.0 2.2 2.2 1.9 1.5 1.1 0.72 jeudi 0.6 0.3 0.3 0.6 1.0 1.5 1.9 2.2 2.3 2.1 1.8 1.4 1.03 vendredi 0.9 0.5 0.4 0.5 0.9 1.3 1.7 2.0 2.2 2.2 2.0 1.7 1.34 samedi 1.1 0.8 0.6 0.6 0.8 1.1 1.5 1.8 2.1 2.2 2.1 1.9 1.65 dimanche 1.3 1.0 0.8 0.7 0.8 1.0 1.3 1.6 1.8 2.0 2.1 2.1 1.9

6 lundi 1.3 1.2 1.1 1.0 0.9 1.0 1.1 1.3 1.5 1.8 2.0 2.1 2.07 mardi 1.3 1.3 1.3 1.2 1.1 1.1 1.1 1.2 1.3 1.5 1.7 1.9 2.08 mercredi 1.1 1.3 1.4 1.5 1.4 1.3 1.2 1.1 1.1 1.2 1.3 1.6 1.89 jeudi 0.8 1.1 1.4 1.6 1.7 1.6 1.4 1.2 1.0 0.9 1.0 1.2 1.510 vendredi 0.6 0.9 1.3 1.6 1.9 1.9 1.7 1.4 1.1 0.8 0.8 0.9 1.2

11 samedi 0.3 0.7 1.1 1.5 1.9 2.1 2.0 1.7 1.4 0.9 0.7 0.6 0.812 dimanche 0.1 0.4 0.9 1.3 1.8 2.2 2.2 2.0 1.7 1.2 0.7 0.5 0.613 lundi 0.1 0.2 0.6 1.1 1.6 2.1 2.3 2.2 1.9 1.5 1.0 0.6 0.414 mardi 0.1 0.2 0.5 0.9 1.4 1.9 2.3 2.4 2.2 1.8 1.3 0.8 0.515 mercredi 0.3 0.2 0.4 0.8 1.3 1.7 2.1 2.4 2.3 2.0 1.6 1.1 0.7

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N°141 : février 2017 NATIONAL

LE DESK INFOavec Eric Buvelot

25A QUOI JOUENT L’ARMEE

INDONESIENNE ET SON CHEF ?Début janvier, les médias indonésiens et australiens se sont fait l’écho de la fin de la coopération militaire entre les deux pays. Une décision prise unilatéralement par le chef de l’armée indonésienne. Celui-ci s’est aussi ouvert à plusieurs reprises dernièrement sur des menaces extérieures. Avec quelles arrière-pensées ?

L’annonce a surpris tout le monde, le président Jokowi compris. Début janvier, l’ultra nationaliste chef de l’armée indonésienne Gatot Nurmantyo annonçait la suspension de la coopération militaire entre les deux pays. En cause : la découverte dans un camp militaire de Perth où les forces spéciales indonésiennes (Kopassus) s’entrainent avec l’armée australienne de matériel d’enseignement jugé insultant à l’égard de l’Archipel. Les éléments trouvés incluent un rapport sur l ’ indépendance de la Papua indonésienne, un sujet tabou en Indonésie, et un poster sur lequel était inscrit la mention « Pancagila ». Ce dernier fut considéré comme l’offense principale. Il ridiculise l’idéologie étatique de « Pancasila », suggérant que ses cinq principes de croyance en un seul dieu, d’une humanité juste et civilisée, de l’unité de l’Indonésie, de démocratie et de justice sociale sont « fous ».

Pendant deux jours, personne n’a démenti la suspension totale de la coopération militaire entre l’Australie et l’Indonésie. Jusqu’à ce que le ministre de la Sécurité Wiranto explique que celle-ci n’affecte en réalité qu’un programme de formation linguistique. Il semblerait d ’a i l leurs que jamais Gatot Nurmantyo n’ait véritablement envisagé une fin totale de cette coopération. Difficile dès lors de comprendre pourquoi l’armée indonésienne n’a pas démenti cette information quand elle est apparue dès le départ dans les médias indonésiens.

Le président Jokowi lui-même aurait appris cette décision unilatérale par les médias, un acte surprenant considérant l’importance et la sensibilité des liens unissant les deux géants voisins. Il a ainsi, sans le sanctionner, rencontré le chef de l’armée pour quelques explications. Le dossier est délicat pour Jokowi. Premier président non issu des rangs de l’armée ou de l’élite politique indonésienne, celui-ci a toujours cherché à avoir les faveurs de l’armée afin de consolider son pouvoir. Il se devait néanmoins de réagir promptement à cette polémique afin de conserver son autorité de Commandant en chef et de ne pas laisser la situation créée par Gatot Nurmantyo hors de contrôle. Il a

d’ailleurs confirmé vouloir se rendre en Australie au cours du premier trimestre de cette année.

Discours ultra nationaliste et culture du complotCe n’est pas la première fois que le chef de l’armée indonésienne utilise des sorties médiatiques surprenantes ces dern ie r s mois. A plusieurs reprises, il a récemment mis en garde contre des guerres par procuration qui menaceraient l ’Archipel. Ces guerres impliqueraient des états étrangers cherchant à ébranler le pays en manipulant des acteurs non étatiques. Dans l’une d’entre elles, il accusait déjà l’armée australienne d’essayer de recruter des soldats indonésiens, envoyés en formation, en tant qu’espions ou agents d’influence. L’armée australienne a démenti. Dans une autre, il questionnait la rotation de soldats américains à Darwin, soulignant la proximité de la ville australienne avec la Papua et le grand gisement indonésien de gaz de Masela.

Dans un autre discours, Gatot Nurmantyo a prédit qu’une pénurie alimentaire en Chine pourrait provoquer une arrivée massive de réfugiés, expliquant même qu’il allait tuer dix vaches et les jeter à la mer afin d’attirer les requins qui ainsi mangeraient les éventuels refugiés chinois…

Dans un petit ouvrage publié en 2015, il insinuait que des pouvoirs étrangers essayaient d’infiltrer les médias indonésiens, son système éducatif, ses organisations islamiques, ses entreprises et ses partis politiques afin d’affaiblir la nation et de prendre le contrôle de son appareil sécuritaire et de ses industries stratégiques. D’après lui, les pouvoirs étrangers tentent également d’affaiblir la jeunesse indonésienne en trafiquant de la drogue et en favorisant une culture permissive.

Ce discours et cette culture du complot correspondent à la position ultra nationaliste du chef de l’armée et a toujours l’oreille attentive des non moins nationalistes Indonésiens. Il est toujours facile, efficace et vendeur en Indonésie de blâmer les étrangers pour les maux

affectant le pays.

Consolider le rôle de l’armée dans les affaires intérieuresMais de nombreux observateurs et médias, notamment étrangers, pensent que ces différentes sorties et décisions radicales recouvrent en réalité des considérations toutes intérieures à l’Archipel. Gatot Nurmantyo aurait des ambitions politiques personnelles qui justifieraient ses récentes percées médiatiques flattant les cordes sensibles de l’électorat, nationaliste par définition. En Indonésie, cet agenda a évidemment été démenti.

Une autre raison pour ces récents agissements serait la volonté de trouver un soutien politique plus large pour pourvoir consolider un rôle accru de l’armée dans les affaires intérieures. Face à ces menaces extérieures, à cette guerre par procuration qui serait la cause des fléaux affectant l’Archipel tels que le terrorisme, la drogue et même l’homosexualité, la solution implicite est que seule l’armée pourrait résoudre ces problèmes.

L’armée indonésienne a une longue histoire d’intervention dans les affaires civiles depuis l’indépendance du pays en 1945. Cette implication profonde fut mise en sourdine après la chute de Suharto en 1998. Mais ces dernières années, notamment depuis l’arrivée de Jokowi aux commandes, les soldats sont de nouveau mis à contribution pour des objectifs non militaires. Dans le secteur de l’agriculture, ou 40% de la population active est concentrée, l’armée est désormais responsable de la distribution des engrais et de la vérification des objectifs de production. Les soldats aident également pour les récoltes et pour la construction d’infrastructures rurales.

S’il est difficile de savoir si les relations bilatérales entre l ’ Indonésie et l’Australie souffriront des prises de position récentes de Gatot Nurmantyo, il semble en revanche probable que le rôle de l’armée dans les affaires intérieures indonésiennes s’accentue dans les deux dernières années du mandat présidentiel actuel. En ayant, depuis son intronisation, cherché son nécessaire soutien, le président Jokowi n’a certainement d’autre choix aujourd’hui que de contenter son armée en retour.

Jean-Baptiste Chauvin

Le ministre de la Justice et des Droits Humains Yasonna Laoly a promis une surveillance accrue des étrangers présents en Indonésie afin de prévenir la possibilité qu’ils travaillent illégalement dans le pays. The Jakarta Post.

«  La politique du sans-visa n’a aucune connexion avec la question des travailleurs illégaux. Le visa touristique et le permis de travail sont deux choses complètement séparés », a dit le responsable de l’Indonesia Tourism Industry Association (GIPI), Didien Junaedy, dans le Bali Post.

Les professionnels du tourisme regroupés dans l’Indonesian Association of Tour and Travel Agents (ASITA) ont exprimé leur inquiétude devant la soudaine baisse de la durée moyenne du séjour des touristes étrangers à Bali, passant de 3,9 jours à 3,1 jours entre 2015 et 2016. Metro Bali.

Bali a perdu en janvier dernier une grande figure de Bali en la personne de Linda Garland, 70 ans, décédée d’un cancer. Cette Irlandaise installée sur l’île depuis 1974 a été l’initiatrice d’un mouvement de design connu internationalement sous le nom de « Bali Style » et a été la pionnière d’une utilisation réinventée du bambou dans la construction. Balidiscovery.com.

Kathleen Mathilde Nancy Valet, une touriste française de 31 ans originaire de Paris a été arrêtée et placée en garde à vue après avoir volé une bague dans le duty free de l’aéroport Ngurah Rai. Elle a été prise sur le fait grâce à l’alarme qui s’est déclenchée après qu’elle eut dissimulé dans sa poche une bague valant 635 000rp à Inti Dufree Promosindo. Nusa Bali.

Un événement culinaire baptisé «  Pork Festival  » dans le supermarché Sri Ratu de Semarang prévu entre le 23 et le 29 janvier en raison du nouvel an chinois a dû être renommé « Imlek Culinary Festival » à cause des protestations organisées par les musulmans. Du porc cuisiné a bien été présenté mais sur des stands fermés, à l’écart des regards du public. Jakarta Post.

Après le violent passage à tabac d’un client russe à La Favela par le personnel de l’établissement, la police a lancé un appel enjoignant les entreprises à éviter d’employer des membres d’organisations de masse pour leur sécurité mais plutôt des satpam agrémentés car ceux-ci sont formés par la police. Balidiscovery.com.

Selon Sugeng Priyanto, l’ancien chef de la police de Bali qui vient d’être remplacé, le nombre de crimes à Bali a baissé entre 2015 et 2016, passant de 3740 à 3347 cas. Nusa Bali.

L’homme d’affaires indonésien Hary Tanoesoedibjo, partenaire de Donald Trump dans ses projets immobiliers en Indonésie, dont un resort de 100 hectares près de Tanah Lot, se prépare à un nouvel essor de son partenariat avec la marque Trump, notamment avec la construction d’un parc à thème et d’un circuit de MotoGP en Indonésie. Bloomberg.

Prabowo Subianto, président du parti Gerindra et candidat malheureux à la présidentielle de 2014, a affirmé que les élections pour le gouvernorat de Jakarta seraient le tremplin de la prochaine présidentielle en 2019. Anies Baswedan, ancien ministre de l’Education, est le candidat Gerindra à cette élection qui a lieu ce mois-ci. Antara.

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N°141 : février 2017 MEDIA26

LES INDONESIENS ONT-ILS INVENTE LE ROCK N’ ROLL ?

Savez-vous qu’il n’est pas rare ici d’entendre dire que ce sont les Indonésiens qui ont inventé le rock n’ roll. Et de confirmer d’un air entendu en glissant d’un même souffle  : «  Bien avant les Beatles, les Rolling Stones ou même Jimi Hendrix…  » Allons bon  ! Il ne manquait plus que cela  ! Alors, penchons-nous ce mois-ci sur les Tielman Brothers, un extraordinaire groupe de rockabilly indonésien qui a fait carrière en Hollande dès la fin des années 50, et démêlons le vrai du faux dans cette fameuse légende des musiciens indonésiens précurseurs du rock depuis… 1945.

Il était une fois l’histoire de la famille Tielman à Kupang, Timor occidental, dont les enfants ont monté un groupe de rock au milieu des fifties dans cette île plus connue pour le commerce du santal que pour sa scène rock. Emmenés par le guitariste et leader du groupe Andy, on comptera également comme membres de la formation d’origine Reggy, Ponthon, Loulou et aussi la petite sœur Jane. Andy est décédé en 2011 et le dernier membre d’origine, Reggy, est mort en 2014. Il faut savoir qu’au fil des ans, plus d’une vingtaine de musiciens se succéderont au sein de la formation et que votre serviteur à l’honneur d’un connaître un, eh oui, Pak Toni, qui a fait un remplacement à la contrebasse lors d’une tournée en Allemagne à la fin des sixties.

Leur carrière débute en fait à Surabaya vers 1956 où toute la famille vit. Puis, tout le monde s’envole pour la Hollande en 1957 et les Tielman Brothers passent dès l’année suivante à la Foire internationale de Bruxelles, dans le pavillon hollandais, où leur prestation spectaculaire fait un tabac et les propulse vers un début de célébrité. Il est vrai qu’il faut voir aujourd’hui sur Youtube les vidéos du groupe pour comprendre que le mot « spectaculaire » n’est pas vain. Et imaginer ce que cet orchestre pour le moins acrobatique a pu avoir comme impact sur un public européen, encore peu habitué au rock malgré le succès des pionniers aux USA. Ils sautent, virevoltent, échangent leurs instruments pendant le morceau, montent dessus, se roulent par terre, jouent avec leurs dents, bref du grand spectacle, voire du cirque, le tout sur des compositions originales. Le plus souvent sans chant.

Inconnus en Indonésie pendant leurs années de gloireDe retour au pays des tulipes, le public batave est conquis et les Tielman Brothers partent en tournée, font des télés et on leur invente même un genre musical rien que pour eux : l’Indorock. Bref, ils sont

devenus une vraie sensation au tournant des sixties. Dans leur pays d’origine, tout drapé dans sa f ierté nationaliste et plein de rancœur envers l’ancien colonisateur, on ne sait évidemment rien des frères Tielman et de leur rock explosif. Il est dit dans certains articles biographiques qu’ils auraient joué au palais présidentiel devant le président Sukarno en 1957, rien n’est moins sûr… Rappelons la position du Proclamateur Sukarno sur la musique occidentale : une musique décadente qu’il finira même par interdire officiellement dans l’Archipel en 1961. Et il favorisera dans la foulée la création d’une musique 100% indonésienne : le Jaipong, afin de contrer l’influence de la musique occidentale dans son pays.

Pendant ce temps, les Tielman Brothers deviennent des stars dans plusieurs pays d’Europe et jouent même jusqu’en… Israël devant 45 000 personnes ! Notons que la France y restera plutôt hermétique. Néanmoins, ils enchainent les tournées, enregistrent des disques sans arrêt, passent à la télé. Mais l’usure sera inéluctable avec le temps, d’où les nombreux changements de personnel, puis finalement l’oubli dans une époque qui a changé de style et qui considérera le rock des origines comme démodé dès le milieu des années soixante. Dans les années 2000, avec l’ouverture de la reformasi, les survivants reviendront au pays et feront découvrir à des Indonésiens médusés ce qu’est le rock à la Tielman. Un concert a lieu à Jakarta en 2008 à la Jakarta Rock Parade devant un public conquis d’avance et… fier de découvrir ce joyau de la musique rock créé par des compatriotes. Et qu’on

leur avait caché depuis tout ce temps ! Andy Tielman, vieux rocker très ému, alors âgé de 72 ans, a dit avec émotion pendant le show : « Je me sens à la maison ».

Toujours nationalistes à outrance, il n’en fallait pas plus aux Indonésiens pour s’imaginer avoir inventé le rock n’ roll et une Tielman-mania s’est alors emparée du pays. Qu’a-t-on pu alors lire et entendre ! Leur bio Wikipedia en indonésien décrit encore aujourd’hui avec beaucoup d’optimisme leur période d’activité entre… 1945 et 1976. Les deux dates sont fausses. C’est vrai qu’enfant, dans cette famille de musiciens, tout le monde jouait et participait à des spectacles, quelquefois à un âge très précoce mais de là à dater les débuts des Tielman Brothers à la fin de la 2ème Guerre mondiale… Il n’en fallait pas plus pour que l’Indonésie ait soudainement inventé le rock  ! Des articles très sérieux iront plus dans le détail et expliqueront que Jimi Hendrix a eu l’idée de jouer avec ses dents ou avec sa guitare derrière la nuque en regardant les Tielman Brothers.

Paul McCartney était fanD’autres expliqueront qu’ils sont les vrais pionniers du rock puisqu’ils précédent les Rolling Stones et les Beatles. Faut-il rappeler à tous ces Indonésiens plus cocardiers que musicologues le rock américain des origines, celui des fifties et de Bill Haley, Elvis Presley, Buddy Holly, Chuck Berry, Little Richard, Jerry

Lee Lewis, Eddie Cochran , Gene V i n c e n t … O u encore les rockers anglais  : Tommy Steele, Vince Taylor, Cliff Richard, Billy Fury, The Shadows, J o e B r o w n … Bon, c’est vrai, il se dit que Paul McCartney était un authent ique admirateur des Tielman Brothers

et cela semble confirmé par certaines sources. Mais des enthousiastes n’hésitent pas à dire que le célèbre Beatles aurait également adopté la fameuse basse-violon Hofner après avoir vu les Tielman Brothers l’utiliser sur scène. Modeste, Andy Tielman, lorsque les journal istes indonésiens lui ont posé toutes ces questions sur leur influence supposée sur les

Beatles, a sobrement répondu  : «  J’ai connu John Lennon quand il collaborait avec le Tony Sheridan Band, il nous a vu jouer, comme beaucoup d’autres Anglais. Mais je ne dirais jamais que nous les avons influencés. »

Pour les Indonésiens les plus jeunes, ceux qui ne connaissent rien de cette époque, les Tielman Brothers ont inspiré le batteur de Metallica à jouer debout, ou le bassiste de Korn à se rouler par terre. Quand ils n’ont pas influencé les attitudes scéniques heavy metal ou même punk ! Bref, quelques années après leur come-back et puis leur 2ème et définitive disparition, les Tielman Brothers vont à nouveau retourner dans l’oubli du monde, probablement de l’Indonésie aussi, mais pas complètement de l’histoire, grâce aux nombreuses vidéos que l’on peut voir sur Youtube et que nous vous conseillons fortement. Un groupe extraordinaire, à n’en pas douter, et qui a, toute proportion gardée, inscrit indubitablement l’Indonésie au panthéon du rock. Au moins comme une curiosité. Et peut-être même mieux que la France car, comme disait John Lennon lorsqu’on lui demandait ce qu’il pensait du rock français : « Le rock français, c’est comme le vin anglais… » Mais ceci est une autre histoire…

Eric Buvelot

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N°141 : février 2017 28

ADOLPHE COMBANAIRE ET LA QUETE DE LA GUTTA-PERCHA

A BORNEOC’est l’histoire d’un livre réédité par une bande de copains qui ont en commun une même

passion : Bornéo. Nous sommes en 1992 et Bernard Sellato (géologue, anthropologue), Manfred Giehmann (cartographe), Jean-Claude Le Cardinal (éditeur), François Le Gall

(recherche pétrolière) et Olivier Girard (économiste) décident de sortir de l’oubli un livre publié en 1910 : « Au pays des coupeurs de têtes – A travers Bornéo », d’Adolphe

Combanaire. Il s’agit d’une histoire vraie, entre aventure et espionnage, pour le contrôle d’une plante, la gutta-percha, qui sert alors à isoler les câbles sous-marins. Manfred

Giehmann et Jean-Claude Le Cardinal se remémorent la genèse de cette réédition, dont la Gazette de Bali va régulièrement publier des extraits à partir de ce mois-ci…

La Gazette de Bali : Alors, qui a eu l’idée de rééditer cet ouvrage ?Jean-Claude Le Cardinal : Si je me souviens bien, à l’époque, j’avais travaillé avec Bernard Sellato à la conception d’un beau livre parrainé par Elf Aquitaine : « Hornbill and Dragon: Arts and Culture of Borneo » et c’est lui qui m’avait suggéré de ressortir ce livre.Manfred Giehmann : Oui, Bernard connaissait ce livre depuis un moment. Nous avons vérifié s’il était libre de droit et nous nous sommes lancés dans cette aventure, tous à cause de notre passion commune pour Bornéo. C’était en 1992.

LGdB : Cette réédition a-t-elle quelque chose de particulier ?M G : Non, c’est exactement le livre d’origine, au même format et avec les mêmes illustrations. A l’exception de la préface écrite par Bernard.

LGdB : Qui était l’auteur, Adolphe Combanaire ?J-C L  : C’était un explorateur et un ingénieur français qui a parcouru le Sud-Est asiatique à la fin du 19ème siècle.M G : Ce n’est pas très courant pour son époque mais ses parents, aubergistes à Châteauroux, l’avaient envoyé faire ses études en Angleterre. Et il ira de lui-même à New-York peu après où il passera un brevet d’ingénieur électricien. Il est plus connu pour ses écrits sur l’Indochine que sur le monde malais.

LGdB : Et que raconte son livre ?M G : Sa quête de la gutta-percha, une variété de l’arbre à caoutchouc dont la meilleure qualité, selon lui, poussait sur l’île de Bornéo. Dès le début des années 1890, il avait remarqué que l’hévéa poussait plus vite à Sumatra qu’au Brésil. Il l’a également étudiée en Malaisie et, finalement, il découvrira sur les marchés de Singapour une autre variété de cette résine en provenance de Bornéo. Ce qui l’aurait décidé à se rendre sur cette île encore peu explorée pour y rechercher les meilleurs plants.

LGdB : Et quel est l’intérêt de cette gutta-percha ?J-C L : La résine qu’on en extrait était à l’époque utilisée pour l’isolation des câbles sous-marins. Dès 1872, Singapour est relié au réseau sous-marin de l’Eastern Telegraph Company et devient le centre de télécommunication de l’Asie du Sud-Est.M G : Combanaire mettra lui-même au point une technique d’extraction du précieux composant.

LGdB : Adolphe Combanaire était donc un aventurier doublé d’un scientifique ?M G : Oui, il avait fait des recherches et il avait réussi à la stabiliser. Sa méthode était la meilleure. Ce n’est finalement qu’en 1930 que l’utilisation de la gutta-percha pour les câbles installés au fond de l’océan sera dépassée par une autre technologie. Elle est cependant toujours utilisée en soins dentaires.

LGdB : Quel était son but ?M G  : Il voulait s’enfoncer à l’intérieur des terres à Bornéo afin de découvrir ces plants sauvages de gutta-percha et en ramener des graines et des pousses. Le livre raconte cette aventure qui s’apparente en fait à de l’espionnage commercial.

LGdB : Pourquoi de l’espionnage ?M G : Tout simplement parce que Bornéo appartenait d’un côté à l’Angleterre et de l’autre à la Hollande. Il ne pouvait donc pas compter obtenir une autorisation pour un tel projet. Combanaire étant un grand patriote, il a donc conduit cette mission, dont il était l’initiateur, pour le compte de la France, mais il s’agissait d’une mission secrète. Cela est dit entre les lignes dans le livre. Sur place, il changeait constamment d’identité, au gré des besoins et des fonctionnaires à tromper sur ses véritables intentions au cœur de Bornéo.

LGdB : Ses pérégrinations vont l’amener à rencontrer toute une ribambelle de personnages, de tribus. Il va vivre tout un tas d’aventures. Est-ce là l’intérêt principal de ce livre aujourd’hui ?M G : C’est indéniable. Pour tout amateur d’aventures à Bornéo, ce livre est une petite merveille. Cette expédition s’inscrit parfaitement dans la lignée des grandes aventures du tournant du 20ème siècle à la conquête du cœur encore inexploré de l’île.

LGdB  : Etant donné qu’il s’agissait une mission secrète, quels étaient ses moyens ?M G  : Restreints… Il s’agissait d’une expédition à petit budget, une douzaine de porteurs seulement. Mais étant bon vivant, il n’avait pas oublié le vin, les cigares et sa réserve d’absinthe et préparait ses repas lui-même au grand désarroi du cuisinier chinois qui l’accompagnait.

LGdB : Une telle traversée à l’époque devait revêtir bien des dangers, non ?M G : Oui, Combanaire a traversé des terres déchirées par les guerres entre coupeurs de têtes, comme au Sarawak où il se fait passer pour un fonctionnaire hollandais. Plus à l’intérieur, il se trouve mêlé à la révolte des Dayaks de Songkong contre les princes malais de Sambas. Fait prisonnier, il fait croire qu’il est un envoyé du Rajah de Sarawak. Il se fera passer ensuite pour un médecin, une fois anglais, une fois hollandais, au gré de ses recherches de la gutta-percha et des mauvaises rencontres qu’il effectue.

LGdB : Que dire du style littéraire d’Adophe Combanaire ?M G : Il a une grande écriture descriptive, ce qui est passionnant pour tout amateur de Bornéo. Pour les anthropologues aussi, il me vient à l’esprit cette description d’une chasse à l’orang-outan qui n’était pas quelque chose de courant chez les Dayaks par exemple.

LGdB : A combien d’exemplaires avez-vous tiré ce livre ?JC L : Seulement 1000. C’est un livre qu’on a beaucoup offert (rires). C’est avant tout une aventure entre copains qui partagent la même vision, la même passion. A Bali, on peut le trouver à Ubud.

Entretien par Eric Buvelot

« Au pays des coupeurs de têtes – A travers Bornéo », Adolphe Combanaire, éd. Pagodes, 318 pages. 220 000rp. Disponible à la Galerie Nusantara, Jl. Raya Pengosekan, Ubud Tél. 081 797 978 04, (0361) 971 798

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29EXPLORATION

AU PAYS DES COUPEURS DE TETES A TRAVERS BORNEOA la fin du 19ème siècle, le Français Adolphe Combanaire (1859-1939), un ingénieur électricien originaire de Châteauroux, débarque sur l’île de Bornéo à la recherche de la gutta-percha. Patriote invétéré, anglophone après des études à Londres et New-York, il a mis au point un système d’extraction de la gutta-percha des feuilles de l’Isonandra Gutta, un arbre à caoutchouc qui selon lui, ne se trouve qu’à l’intérieur de l’île. Pourquoi ? La gutta-percha est une gomme tropicale servant à isoler les câbles sous-marins. Entre exploration et espionnage commercial, il se jouera des autorités anglaises et hollandaises pour chercher cet arbre qui devait assurer la pérennité des communications internationales et donner à la France une position clé dans ce domaine alors naissant…

Avant-proposVers le commencement de l’année 1895 je m’en fus à Londres soumettre aux maisons anglaises qui détiennent le monopole de la fabrication des câbles sous-marins des échantillons de gutta-percha extraite des feuilles de l’arbre fabriquée par l’usine de Chécy (Loiret), qui produisait déjà en grande masse ce qui n’avait été jusqu’alors qu’une curiosité de laboratoire. J’eus le malheur d’ajouter que, vu la destruction presque complète des arbres producteurs de la gutta-percha indispensable à la construction des câbles sous-marins, cette matière chimiquement analogue à celle tirée du tronc de l’arbre pouvait seule empêcher la disparition de moyens de communication désormais aussi indispensables à la civilisation que le sont les bateaux à vapeur et les chemins de fer. J’y fus accueilli par un doux scepticisme.

Des années employées à faire connaitre ce produit au monde entier se passent. En février 1899, je partis pour Singapour afin d’élucider quelques points restés obscurs, malgré une première exploration faite cinq ans auparavant dans les forêts de la péninsule malaise et de

Sumatra. Dès mon arrivée dans cette ville j’eus la joie de constater que mes efforts n’avaient pas été inutiles et que la gutta-percha des feuilles avait désormais conquis la place qui lui est légitimement due. Les mêmes Anglais qui souriaient de pitié quand je leur exposais la nécessité d’employer cette matière avaient réfléchi car plusieurs centaines de mille arbres, plantés dans le sud de la presqu’île, me confirmaient que s’ils n’avaient pas été à la peine ils ne dédaignaient pas être au profit.

Décidemment, la semence que j’avais jetée à larges mains poussait drue et ferme ! Anglais, Hollandais, Allemands, Chinois même, tous s’en mêlent et me prouvent que s’il est vrai que l’idée d’utiliser la gutta-percha des feuilles où elle s’emmagasine est d’un autre Français ce sont bien mes procédés d’extraction, mis au point dès le mois de décembre 1894, qui ont seuls prévalu et que le produit de l’usine, dont je fus tout à la fois le fondateur, le chimiste et le directeur technique, a enfin convaincu les plus incrédules et fait taire les détracteurs les plus acharnés.

Jusqu’alors les feuilles nécessaires à cette fabrication provenaient des colonies anglaises ou hollandaises : il était dans mes

intentions de parfaire la besogne en donnant à l’Indo-Chine et à l’Annam la possibilité de fournir la matière première qui nous était indispensable. Les gouvernements français, anglais et hollandais essayaient depuis longtemps déjà d’acclimater en dehors de son habitat naturel le seul arbre producteur bien défini  : l’Isonandra Gutta. Une étude approfondie m’avait permis de constater que c’était une grave erreur : sorti d’un périmètre restreint, cet arbre, trop sensible aux variations atmosphériques ne produit qu’une matière de mauvaise qualité.

L’examen des différentes sortes de gutta-percha vendues sur le marché de Singapour me donna la certitude qu’une qualité de tout premier ordre, produite vraisemblablement par un arbre qui n’était pas l’Isonandra, provenait de Bornéo. J’eus alors l’idée précise que c’était dans cette île, deux fois grandes comme la France, et dont l’intérieur était à peu près inconnu, que devait exister l’arbre qui conviendrait à merveille au climat de nos colonies et c’est pourquoi, au mois de mai 1899,

je m’embarquais pour le Sarawak. Arrivé là, je ne pus obtenir aucune indication formelle : c’est au centre de l’île qu’il faut aller arracher un secret jalousement gardé.

J’hésite un peu car je n’ai rien préparé pour une exploration de longue haleine et nul ne me cache que les risques à courir sont énormes. Une considération fait disparaitre toutes mes dernières hésitations. Bornéo est le seul endroit qui ait jusqu’à présent échappé en partie à la hache des chercheurs de la précieuse matière. Combien de temps encore cette dernière réserve peut-elle fournir au marché de Singapour les bonnes qualités de gutta-percha qui commencent à devenir introuvables ? Et à quelle brève échéance sera-t-il impossible de construire des câbles sous-marins, par suite de la disparition de la matière première indispensable à leur fabrication ?

Emotionnant problème qui ne peut être résolu qu’en dédaignant les routes habituelles des rivières de pénétration et en s’enfonçant hardiment dans les forêts de l’intérieur. Une seule considération aurait pu influer sur une décision déjà inébranlable : les intérêts qui m’étaient confiés à Singapour, mais je savais que si l’aventure tournait mal ils seraient défendues, au même titre que pour nos autres nationaux, par l’un des hommes qui sont l’honneur de notre corps consulaire, parfois si injustement décrié. Alors ! Tout bien pesé ! Qu’est-ce que je risque ? Ma peau… Ça ne compte pas ! En route !

Adolphe Combanaire (extrait d’Au pays des coupeurs de têtes – A travers Bornéo)

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32 N°141 : février 2017

le billet de Didier Chekroun

DE LA CONFITURE POUR LES COCHONS

Qu’on se le dise, ce début d’année est un bon millésime ! En matière de friandises, il y a abondance. Un programme à tomber dans les pommes, j’en ai déjà la banane ! Jugez plutôt : Sasha, Yousef, Fur Coat, Hernan Cattaneo, Carl Craig, Tiefschwarz, Tiga, Kollektiv Turmstrasse, La Fleur, Matthias Meyer et Darren Emerson à Jenja. Guy Gerber à Da Maria. Monkey Safari, Darius Syrossian, Riva Starr, Doorly, Hot Since 82, &ME, Eli & Fur ou Claptone à Woobar. Bushwacka et Matthias Tanzmann à Koh. Enfin Mark Knight chez le petit dernier OPIVM, pour ne citer qu’eux. Un menu copieux à se lécher les babines. Une bonne vieille recette de grand-mère pour mettre du beurre dans les épinards, attirer le nectar du nectar, la crème de la crème. Certes, l’addition est parfois un peu salée, mais si vous avez pris de la brioche pendant les fêtes, c’est l’occasion de l’éliminer sur les dancefloors.

Pourtant, si ces sommités de la techno underground débarquent à Bali pour notre plus grand plaisir, il faut bien avouer que c’est dans la quasi-indifférence générale. Car même si la musique de qualité empiète de plus en plus sur la soupe commerciale, on annoncerait les « Flying Muesli » ou les « Baked Beans », le public viendrait tout aussi nombreux tant qu’on lui fait gober que ce sont des selebriti, bonne pâte local, il ne fait pas la fine bouche. Mais attention, je vous vois venir avec vos grosses tongs. Si vous pensiez que je ne blâmerais que le public indonésien, alors je vous invite à manger quelques pruneaux et à vous détendre.

Pour la famille Groseille fraîchement arrivée de Cassis, sortir c’est boire du pastis, la musique, ils ne l’entendent même pas. Le hipster à rhubarbe de Canggu lui, n’appréciera que si l’entrée est gratuite. Quant à la bonne poire de bogan qui mériterait son pain quotidien, il prendrait Francis Bacon pour un charcutier, alors la musique électronique... La bonne maman mûre mais bien conservée se prend pour une crêpe Suzette : aller en club ne rime qu’avec s’envoyer en l’air. Pour ne pas rentrer seule, même la danse des canards lui va. On dira alors que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures ! Pour les jeunes blés de Kuta, s’il ne s’agit pas d’EDM, ou pour simplifier, si un morceau ne passe pas sur MTV, alors il n’existe pas. L’Indien qui sent bon le chutney ne sort que pour le business et complote entre deux gins-compote pour vendre ses tapis. La Marie-Madeleine versaillaise à la tronche de cake n’aime que le ragamuffin, la deep house berlinoise n’est pas sa tasse de thé, elle préfère les viennoiseries. Le touriste russe un peu soupe-au-lait et à l’œil agar agar n’aime rien, il ne va qu’à la Favela pour les œufs brouillés. Malheureusement, hormis des yeux broyés par les idiots de vigiles, rien à se mettre sous la dent. Enfin, l’expat italien, ancien hippie mais nouvellement incontinent et qui aimait les pissenlits est en colère. Lui qui sait tout, connait tout, fait tout mieux que les autres, s’est pris une prune à moto. Alors ce soir, la musique est forcément nulle. De toutes manières, à part parler, il ne sert pas à grand-chose. Pas besoin d’en écrire des tartines. Pour lui comme pour les autres, la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale.

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LES NYCTALOPES

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N°141 : février 2017

BALURAN, UNE SAVANE AFRICAINE JUSTE EN FACE DE BALISi vous avez envie de vous échapper de Bali juste le temps d’un week-end pour observer des animaux, prenez votre voiture ou votre scooter et direction plein ouest, vers Java. Une fois passé le détroit, prenez la direction du nord vers Situbondo. En à peine une demi-heure après Banyuwangi, vous atteindrez un endroit à nul autre pareil en Indonésie, le parc national de Baluran dominé par le volcan du même nom.

Cette zone de 250km² est protégée depuis 1928, à l’initiative d’un chasseur hollandais puis a été déclarée parc national en 1980. Le parc a la particularité d’abriter une immense savane désertique qui rappelle beaucoup l’Afrique et bien sûr, les nombreuses espèces qui se sont acclimatées à cette terre aride. En pénétrant dans Baluran, on prend d’abord un coup de sang en passant par la guérite d’entrée quand on découvre que les étrangers doivent payer presque 13 fois plus que les locaux, 225 000rp au lieu de 17 500rp !!!

Une fois passée la route très cahoteuse qui mène à la savane, on oublie cette arnaque parce que le spectacle vaut vraiment le déplacement, c’est même exceptionnel. Le parc est connu surtout pour abriter le bœuf sauvage de Java qu’on appelle banteng, la population a terriblement décru en passant de 338 têtes en 1996 à 26 en 2012, le bœuf est malheureusement victime de braconnage. On y croise aussi beaucoup de cerfs et de singes. Il semble aussi qu’on y trouve encore 155 espèces d’oiseaux menacées et là-bas au loin, sur les contreforts du volcan, la panthère de Java.

En poussant jusqu’au bout de la savane, on atteint la mangrove où on peut se baigner après avoir été cuit à force d’observer les animaux.

Ce parc de Baluran forme avec ceux d’Alas Purwo et de Meru, ainsi que la réserve naturelle de Kawah Ijen, la réserve de biosphère de Balambangan qui vient juste d’être reconnue par l’Unesco en 2016.

Socrate Georgiades

Parc National de Baluran, région de Situbondo, Java-Est.

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N°141 : février 2017 SPORTS 35

Perché au 3ème étage d’une salle de sport et offrant une vue époustouflante sur la ville, Ubud Studio est le lieu parfait pour danser au frais. Un léger courant d’air agite doucement les jupes des danseuses au rythme des « one two three four five six seven eight ». Anak Agung Gede Wita Hendrawan, le fondateur d’Ubud Salsa Community et d’Ubud Studio, guide patiemment un petit groupe d’élèves, des plus avancés à ceux qui font leurs premiers pas sur le parquet d’un studio, et ce dans une ambiance détendue et toujours pleine d’humour. Il a accepté de nous raconter l’origine de son studio mais surtout de la communauté de danse qu’il a créée il y a maintenant trois ans.

La Gazette de Bali : Comment es-tu devenu professeur de danse à Ubud ? Tu peux nous raconter rapidement ton parcours ? Agung  : J’ai atterri totalement par hasard dans le milieu de la danse. J’ai commencé par des études de Sciences politiques et un jour, une opportunité de danser s’est présentée. On m’a dit que j’avais du talent et moi j’adorais ça. Après avoir remporté des compétitions nationales et internationales, j’ai commencé à enseigner la salsa et la bachata pour un studio dans le sud de Bali. Je suis revenu à Ubud pour rejoindre ma famille et ici j’ai commencé à poser mes racines. Danser est toute ma vie, j’adore ça. J’adore enseigner… Il n’y a rien de mieux que de voir mes élèves sur la piste capables de faire ce que je fais.

LGdB : D’où est venue cette idée de communauté ? Tu sentais qu’il y avait un besoin ? A : En arrivant à Ubud je travaillais comme « taxi dancer » ou  « host » pour les bars. J’ai vite rejoint le réseau des danseurs d’Ubud et de nombreux clients ont commencé à me demander des cours privés. Je sentais qu’il manquait quelque chose : la communauté de danseurs ne pouvait pas se réunir assez souvent et les débutants n’avaient pas de moyen d’apprendre ou de progresser. Mais je n’ai pas créé la communauté, elle s’est créée toute seule. Un élève : Agung a un vrai don pour rassembler les gens. La communauté s’est organisée autour de lui : expatriés, touristes de passage, locaux…A : Je pense que la communauté a débuté quand on a organisé la première compétition : « Ubud Salsa Compétition », il y a trois ans. Ensuite naturellement on a commencé à se réunir régulièrement dans des bars ou restaurants.

LGdB : A quoi ça ressemble Ubud Salsa Community aujourd’hui ?A : A Ubud on peut danser la salsa, la bachata et la kizomba tous les soirs maintenant !

L’Indus restaurant, The Onion Collective et Warrung Fussy Bird accueillent régulièrement la communauté. Ubud Studio est aussi devenu un lieu central : des soirées y sont organisées et surtout, tous les dimanches, l’après-midi est réservé à la communauté. Aujourd’hui, la communauté a même une carte de membre qui permet des réductions dans les bars partenaires. Elle s’agrandit de jour en jour. Le groupe facebook a dépassé les 600 membres !Un autre élève : Pour moi c’est plus que juste des danseurs. On est devenu une vraie famille. On organise même des weekends ensemble.

LGdB : Qu’est que la communauté a apporté à Ubud pour vous ?

A  : En développant la communauté et le studio, j’avais deux objectifs  : apporter de nouvelles têtes sur la piste et faire profiter les locaux de cours accessibles. Tous les mardis soir, les

Salsa Community Night Out assurent une ambiance détendue qui permet aux débutants de faire leurs premières passes sans pression. C’est un lieu où ils peuvent être à l’aise, ils n’ont pas à être intimidés. Nous avons mis en place un cours gratuit les mercredis, la Kids Salsa Class, pour rendre l’apprentissage de la Salsa accessible aux enfants indonésiens. Le studio propose un mélange assez éclectique de cours : le trio Salsa –Bachata – Kizomba, mais aussi des danses en ligne, du tango, de la danse du ventre et même de la danse traditionnelle balinaise ! De plus la communauté est un moyen efficace de rencontrer des gens. Beaucoup reviennent à Ubud pour apprendre à danser car l’ambiance y est plus détendue. On ne se juge pas, tout le monde est là pour s’amuser.

Alors rendez vous sur la piste ! Vous reconnaitrez facilement les membres d’Ubud Salsa Community à leurs T-Shirt « Eat Play Salsa » dont la vente sert à financer les projets de la communauté.

Cassandre Bachellier

Ubud Salsa Community se retrouve presque tous les soirs dans des bars. Entrée libre. Retrouvez leur calendrier sur le site d’Ubud Studio. Tarifs des cours à Ubud Studio : Drop-in : 100 000rp (Réduction de 50% pour les Indonesiens et les Kitas). Situé au dernier étage de Massa’s Gym Center, Jl. Made Lebah n°2, Br. Kalah, Peliatan, Ubud Tél. 089 835 348 66. www.ubudstudio.com

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