la caraibéeen d'equiepements n°13 - décembre 2011
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Les principaux chantiers BTP 2000-2015 de MartiniqueTRANSCRIPT
Décembre 2011 - N°1310 € la Caraïbéenne
BTP - Transport - Manutention - Outillage
www.btpantilles.com
d’équipementsCPPAP : 0110T89242 - ISSN: 1962-1364
Les G
rands T
ravaux
Martinique : 2000 - 2015
3 79300 5100 02
1ere Partie
AMIANTE : De nouvelles découvertes et unnouveau Décret applicable dès février 2012.
Les fibres fines (qui n’étaient jusqu’alors pas
prises en compte dans la réglementation protec-
tion amiante) sont cancérigènes ! les fibres
courtes pourraient l’être aussi !
Un surcoût à prévoir pour les Maîtres-d’Ouvrages.
Avant la réoccupation des locaux, le M.O devra
faire procéder à un contrôle du niveau
d’empoussièrement
Les principaux chantiers en cours, passés, et à venir quimarqueront cette décennie…
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d’équipementsla Caraïbéenne
l’Actualité du BTP en Martinique
La Caraïbéenne d’Équipements
Propriété de PIMEDIAS SARL
34 rue Schœlcher
97232 Le Lamentin
RCS Fort de France 483 314 928
Directeur de la Publication :
Philippe PIED
Port.: 0696 73 26 26
Rédacteurs, Collaborateurs,
Journalistes et Pigistes :
Mike Irasque, L.H, P.P
Antilla, M. Maudet, ADV
Maquette et Régie Publicitaire :
PIMEDIAS SARL
Port.: 0696 73 26 26
Tél.: 0596 75 54 31
Fax : 0596 75 58 46
Mail : [email protected]
Impression :
PRIM - Guadeloupe
CPPAP:0110T89242
INPI : 08/3548042 ISSN N° : 1962-1364
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 3 - Décembre 2011
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L’année se termine déjà !
Qui peut en faire vraiment un bilan positif ?
Comment va se passer 2012, avec cette reprise attendue par tous ?
Encore, et encore et encore des interrogations !
Dans ce numéro, nous avons souhaité questionner deux des principaux
donneurs d’ordre de Martinique, le Conseil Général et le Conseil Régional,
respectivement à travers MM. Lanoè et Mongis. Ils nous parlent des
travaux passés, présents et à venir dans les prochaines années.
Le constat est là… Malheureusement. Le volume des prévisions de travaux
et donc de commandes futures pour les chefs d’entreprises du BTP est
faible. Nous sommes loin des années d’ « avant crise ».
Alors où va le BTP ? Doit-on baisser les bras ? Ou alors continuer à se bat-
tre pour faire rester nos entreprises hors de l’eau ?
En tout état de cause, une « guerre » s’annonce où seuls les plus «
costauds » et disposant d’une bonne trésorerie s’en sortiront.
Les entreprises de plus petites tailles devront, quant à elles, faire preuve
de persévérance, d’ingéniosité et devront, pour se tailler une place ou la
garder, miser sur la qualité de leurs services, de leurs prestations et de
leurs produits.
Nous aussi, en tant qu’éditeur, sommes touchés par cette crise, mais nous
continuons, car avons espoir pour vous, clients fidèles, mais aussi pour
nous, d’un meilleur lendemain.
Qualité, Respect de l’Environnement, Sécurité et évidement Sérieux
sont, je pense des éléments essentiels de la réussite, de notre réussite à
TOUS.
L’Équipe de « La Caraïbéenne d’Équipement » se joint à moi afin de vous
souhaiter de Bonnes Fêtes de fin d’Année à vous et à vos proches.
Philippe PIED
Port. : 0696 73 26 26.
2011 : Une année “douce” et amère…
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 5 - Décembre 2011
Démonstration de la 8MCR de MECALAC :
- Interview de J.Dorn directeur de Bamitel
- Interview de H.Pierre, Directeur des Ventes
MECALAC en Europe du Sud
- Avis de R. Arcole et F.Libanus, deux utilisateurs
Lafarge Antilles 40 ans de présence :
- Interview de Stéphane Baldana, Dir. Martinique
Le mois de la Qualité à Batimat au Lamentin
Manucom : 2 nouvelles cartes Valtra et Hyundai
EDF ouvre ses portes au public
Actualité
Numéro N°13 - Décembre 2011
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d’équipementsla Caraïbéenne
l’Actualité du BTP en Martinique
Maîtres-d’Ouvrages, Professionnels du BTP, Particu-
liers, de nouvelles découvertes sont à prendre en
compte.
De plus, à partir de février 2012, de nouvelles obliga-
tions seront appliquées. Le point avec des spécia-
listes…
Amiante : Attention NOUVEAUX DANGER26
En questionnant les deux principaux Donneurs d’Ordres du Département, le Conseil Général et le Conseil Régional de Martinique, ainsi que quelques entreprises privées et publiques,nous faisons le point sur les principaux chantiers réalisés, en cours deréalisation et à venir dans notre Département…Le point en images et textes…
Quelques grands chantiers se démarquent :■ La construction de la Centrale EDF de Bellefontaine,■ Le Chantier de ma Pointe Simon,■ La construction du Parking et du centre Commercial Perrinon,■ Le Port de Grand-Rivière,■ La construction du Lycée Schoelcher,■ Le Projet du Grand Saint-Pierre et l’Embellie des Trois-Îlets,■ Les dernières tranches du TCSP…
DOSSIER
Les Grands TravauxMartinique 2000 - 2015
Les Chantiers du Conseil Général :
- Interview de Christian LANOE
- La reconstruction du Laboratoire Départemental
d’Hygiène et la Construction du SDIS.
Les Chantiers du Conseil Régional :
- Interview de Marc MONGIS
- Le Grand Saint-Pierre et l’Embellie des Trois-Îlets,
l’interview de Patrick CHAMOISEAU
Le Point sur la nouvelle Centrale EDF de
Bellefontaine :
- Interview de André TELASCO
SIMP :
30 ans aux Antilles avec à son actif parmi les plus
importants chantiers.
L’interview de Jean-Yves LEPAVEC, son directeur.
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■ Occasions
Toute la journée, au sein du
large espace occupé pour
l'occasion, la 8MCR a tourné,
reculé, porté, tassé, monté chargée
à bloc des petits mornes de gravier ;
et fait une foultitude d'autres ma-
nœuvres sans présenter un seul ins-
tant le moindre relâchement.
Comme une jolie femme sûre de ses
atouts et ravie de les montrer, elle
s'est aussi changée à de multiples
reprises ; se parant tour à tour de
tous les éléments qui la font être sur
les divers chantiers, depuis sa créa-
tion il y a deux ans et demi, appa-
remment incontournable. Au micro,
explicitant les yeux brillants, métho-
diquement enthousiaste, chacun de
ces mouvements, un homme sem-
blait lui aussi infatigable. Il n'était
autre que le directeur commercial
pour l'Europe du Sud de MECALAC
venu tout spécialement pour l'occa-
sion. Hugo Pierre aime son métier,
ça se voit. Et aussi surtout la petite
machine virevoltante qu'il décrivait si
bien : la 8MCR. Plus tard, au début
de notre discussion, il la qualifiait
d'emblée de révolutionnaire(voir in-
terview). Et nous étions vraiment
tenté de le croire. Déjà, parce que
les magazines spécialisés, dès son
lancement, la décrivait unanimement
comme particulièrement innovante.
Ensuite, parce qu'au sein des forums
sur internet, ceux qui l'avaient utili-
sée s'affichaient très satisfaits.
Après, parce que la démonstration à
laquelle nous venions d'assister sur
le terrain était, même pour les néo-
phytes, plutôt « bluffante».
Enfin, parce que les professionnels
du BTP qui s'étaient déplacés ce jour
là, semblaient effectivement conquis.
Et pour cause, le principal argument
de ceux qui avaient conçu ce produit
novateur : la gestion optimisée du
chantier ne pouvait qu' intéresser les
décideurs du secteur.
Actualité…
■ Démonstration
Quand la 8MCR fait son show...
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 8 - Décembre 2011
Le 21 octobre dernier la société BAMITEL invitait ses clients et prospects à participer àun roadshow au Lamentin. L'objectif : voir et intégrer tout le potentiel d'une sélectiond'engins de la gamme MECALAC. Des personnalités de la marque venues tout spécia-lement d'Europe étaient présentés, et mettaient en lumière les atouts révolutionnaires dela star du jour : la 8MCR.
BAMITEL SAS créée en juin
2002, compte 38 collaborateurs,
représentant des marques
CATERPILLAR, MECALAC
IVECO et SCANIA
Objectifs : Proposer aux acteurs
martiniquais du BTP et du
TRANSPORT les meilleures so-
lutions d'engins et de véhicules
ainsi que les meilleures presta-
tions d'entretien et de répara-
tions.
Poids : 7000 kg - Puissance moteur : 81 CV/60 kW
Chenille Caoutchouc : 450 mm - Effort de traction : 5400 daN
Vitesse de transmission max. : 11 km/h
Force de pénétration en mode pelle : 2800 daN
Force de cavage max.: 4900 daN
Encombrement en m : L 3,08 x l 2,11 x h 2,60
« Tous les clients
sont impressionnés... »
« De par sa polyvalence, la 8MCR se
substitue à une pelle compacte, une char-
geuse compacte, un élévateur, elle joue
aussi pleinement son rôle de porte-outils
multipliant ainsi son travail et son efficacité
sur le chantier. L’investissement initial
porte donc sur un seul engin autonome,
nécessitant un seul conducteur, un seul
transport, une maintenance unique. La ro-
tation de la tourelle, absente des char-
geuses compactes, est disponible à tout
instant et autorise le chargement statique,
réduisant ainsi les déplacements.
La consommation de carburant, l’usure
des chenilles, s’en trouvent considérable-
ment réduits. »
C'est pour rappeler toutes ces qualités que
Jérôme Dorn, Directeur de Bamitel, so-
ciété représentant les marques
CATERPILLAR, MECALAC, IVECO et
SCANIA, avait tenu à organiser un tel évé-
nement. Il expliquait : « En 2008 nous
avions déjà réalisé une démonstration de
machines MECALAC. Cette année, suite
à notre convention MECALAC en Bour-
gogne au mois de mai, nous avons décidé
avec le constructeur de renouveler cette
expérience. Une semaine de visite clients
et conclure avec un road show le vendredi.
Cette manifestation a pour but de réunir
nos clients et prospects autour des ma-
chines en présence du constructeur.
Pour des machines aussi exceptionnelles
et uniques ; une démonstration est sans
appel : tous les clients sont impressionnés
et apprécient les capacités qui font du
MECALAC une machine révolutionnaire. »
La 8MCR est disponible en Martinique de-
puis novembre 2010, depuis, la petite mais
véloce star des chantiers a ses fans.
Comme Rodrigue Arcole, gérant de l'en-
treprise Arloc, spécialisée dans la location
de machines avec opérateurs (voir enca-
dré).
Depuis, d'autres ont rejoint concrètement
le « club » comme nous le confiait Jérôme
Dorn : « Deux 8MCR ont trouvé acquéreur
lors de la manifestation et 4 clients pré-
voient un investissement en 2012. ».
Sans compter tous ceux qui ont été
convaincus, sans, pour l'instant, oser pas-
ser le cap (voir encadré Francius Liba-
nus)...
Annick de Vassoigne
Depuis quand avez-vous débuté votre
partenariat avec MECALAC ?
Nous avons la chance de représenter les
produits MECALAC depuis 2002.
Les machines MECALAC sont un bon
complément de notre gamme
CATERPILLAR. Nous pouvons offrir
avec MECALAC une machine hors-
norme offrant des possibilités de travail
pour toutes les entreprises martiniquaise
de BTP.
CATERPILLAR et MECALAC ont de
nombreux points communs dont la fiabi-
lité et la robustesse.
Quand et pourquoi avez-vous décider
d'organiser un tel événement ?
En 2008, nous avions déjà réalisé une
démonstration de machines MECALAC.
Cette année, suite à notre convention
MECALAC en Bourgogne au mois de
mai nous avons décidé avec le construc-
teur de renouveler cette expérience.
Une semaine de visite clients et conclure
avec un road show le vendredi.
Cette manifestation a pour but de réunir
nos clients et prospects autour des ma-
chines en présence du constructeur.
Pour des machines aussi exception-
nelles et uniques ; une démonstration est
sans appel : tous les clients sont im-
pressionnés et apprécient les capacités
qui font du MECALAC une machine ré-
volutionnaire.
Qu'en attendez-vous comme retom-
bées précises ?
L'objectif est de faire découvrir, aux ac-
teurs du BTP de notre île, les caractéris-
tiques et les qualités du MECALAC.
Chez BAMITEL, nous cherchons en per-
manence à proposer des solutions à nos
clients du BTP.
En discutant avec nos clients et pros-
pects cet objectif est réellement atteint.
Nous sommes toujours surpris et ravis
d'entendre les compliments et de voir
l'accueil que font nos clients du
MECALAC.
Nos clients apprécient deux choses es-
sentielles qui font le succès du
MECALAC :
- Premièrement, la productivité :
MECALAC avec toutes ses possibilités
(creuser, charger, lever, manutentionner,
compacter, fraiser, ...) est une machine
polyvalente qui remplace plusieurs en-
gins sur un chantier.
- Deuxièmement, la sécurité :
Grâce à toutes ses fonctions, le MECA-
LAC, qui est un véritable porte-outils, éli-
mine de nombreuses actions manuelles
des équipes sur place.
La 8MCR, vedette de la manifestation
de vendredi, peut-elle d'après-vous,
malgré la crise, trouver son public
(acheteur) en Martinique?
Quels sont ses arguments principaux
face à ses prédécesseurs de la même
marque, par exemple?
La 8MCR la nouvelle née de chez
MECALAC est vraiment la machine anti-
crise. Avec une seule machine vous pou-
vez remplacer plusieurs engins.
La 8MCR c'est une pelle rétro, un char-
geur, une mini-pelle, un chariot éléva-
teur, etc.
Les capacités de levage, d'arrachement,
de travail en milieu urbain, de porte outils
font de la 8MCR la machine indispensa-
ble pour les entrepreneurs du BTP qui
veulent un travail soigné, rapide et effi-
cace. Faire un maximum de travaux,
dans un minimum de temps et dans la
sécurité : c'est donc bien une machine
indispensable à ces temps de crise.
Avec MECALAC nos clients pensent à
de nombreuses applications de travail
plus facile à réaliser. Une MECALAC est
un réel plus sur un chantier.
Deux 8MCR ont trouvé acquéreur lors de
la manifestation et 4 clients prévoient
un investissement en 2012.
Je suis certain que ces machinesMECALAC dans les mois et les an-
nées qui viennent seront sur tous leschantiers de la Martinique.
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 9 - Décembre 2011
JÉROME DORN, DIRECTEUR DE BAMITEL
« Je suis certain que ces machinesMECALAC, dans les mois et les an-nées qui viennent, seront sur tous leschantiers de la Martinique.»
Tout d'abord quelques mots sur votre so-
ciété pour ceux qui ne la connaissent pas
encore?
MECALAC est une société qui fabrique des
engins de travaux publics dédiés aux travaux
urbains et péri-urbains. C'est une usine basée
à Annecy (Haute-Savoie) qui existe depuis
une trentaine d'années. Elle produit 700 ma-
chines par an, et emploie environ 400 per-
sonnes. Pour un chiffre d'affaire de 200
millions d'euros. Elle produit des pelles à
pneus et des pelles à chaînes. Leur gamme
de produits concerne quatre plate-formes : 7
tonnes, 9 tonnes (2 modèles), 13 tonnes.
Quel est, pour vous, l'intérêt du marché
martiniquais?
C'est un marché très intéressant.
C'est un marché européen. Avec des
contraintes de place importantes car il y a en
Martinique un trafic urbain conséquent.
Les MECALAC ont pour vertu d'être polyva-
lents et compacts. Ce sont les machines les
plus compactes du marché ; que ce soit en ro-
tation, en hauteur, ou au travail, mais aussi les
plus polyvalentes. Donc obligatoirement c'est
un engin qui va pouvoir s'inscrire très bien
dans le marché martiniquais, puisqu'il va évi-
ter de couper les routes systématiquement,
donc ne va pas créer d'embouteillages...
Car il y a quand même beaucoup de trafic en
Martinique ; beaucoup de voitures par rapport
au nombre d'habitants. Donc c'est une ma-
chine qui va remplacer deux, trois engins sur
le chantier, mais en prenant beaucoup moins
de place.
Les 8MCR sont disponibles sur le marché
martiniquais depuis 2010.... Quel est le but
de cette visite actuelle?
Nous sommes déjà venus il y a trois ans afin
de présenter nos machines articulées.
Nous n'avions pas pu venir présenter avant
effectivement la 8MCR, qui est un nouveau
concept de 7 tonnes. Nous l'avons mis sur le
marché il y a deux ans et demi, et avons vendu
600 machines en Europe. C'est une machine
très rapide (11km/heure), en chenille caout-
chouc. Les autres machines à chaînes roulent
normalement à environ 5 km/h... Son moteur
fait 80 chevaux... Elle est très puissante au ni-
veau thermique, car une machine du même
tonnage va seulement faire 50 chevaux.
De plus, c'est une machine qui va lever 3
tonnes, et rouler avec trois tonnes, alors
qu'une machine du même tonnage ne va lever
qu' 1,5 tonne. Elle est très polyvalente : elle
travaille en chargeur, en planche à palette, en
rétro ; dans un espace très réduit et des chan-
tiers urbains et péri urbains. Donc on va pou-
voir voir cette machine dans le bâtiment, dans
les terrassements, dans les collectivités, chez
les paysagistes. Nos autres machines à
pneus roulent entre 25 et 35 km/h suivant les
modèles. Obligatoirement nous avons deux
produits un peu différents. Un qui va pouvoir
se déplacer sur la route (le MECALAC clas-
sique : la 10, la 12, et la 714). L'autre, à
chaînes, qui a beaucoup de mobilité et va pou-
voir se déplacer très aisément sur le chantier,
mais qui n'est pas faite pour rouler sur la route.
Par contre, elle se transporte très facilement
sur un camion parce qu'elle fait 2m10 de large.
Votre section de recherche semble plutôt
performante, car votre réputation est beau-
coup basée sur l'innovation, non?
MECALAC est un constructeur qui se dédie
complètement à la demande des clients et qui
essaie de répondre à la problématique des
chantiers urbains et péri-urbains européens.
C'est son axe de développement : essayer de
créer des produits qui répondent parfaitement
à cette demande. Pour cela nous avons un bu-
reau d'étude important composé de très
jeunes ingénieurs (notre PDG est également
ingénieur) focalisé sur la recherche et le dé-
veloppement, la veille technologique ; de façon
à concevoir des produits adaptés aux chan-
tiers européens. A la différence d'autres
constructeurs qui raisonnent plus dans une
version plus globale, et essaient de faire des
produits qui sont des compromis. Des com-
promis qui sont sensés ensuite fonctionner sur
tous les continents. Mais, en fait, ce n'est pas
vrai. Parce que chaque continent et chaque
pays ont une vraie différenciation au niveau
des chantiers, de l'architecture, de l'aspect ur-
bain, et des cultures...
Vous dites être spécialisé pour répondre à
la demande des marchés urbains et inter-
urbains européens... Mais après tout ce
que vous nous avez dit sur la 8MCR, elle
devrait pouvoir s'adapter à la plupart des
marchés mondiaux...
Absolument. Celle-là oui. Et pour tout vous
avouer, je reçois des mails d'Afrique du Sud,
d'Australie, des États-Unis, de gens qui ne
connaissent pas MECALAC mais qui ont dé-
couvert le produit sur internet, sur You tube et
qui nous font des demandes. Car c'est une
vraie révolution. Imaginez : un produit qui com-
bine plusieurs engins à la fois mais qui est
beaucoup plus performant que les machines
traditionnelles... Il est effectivement très at-
tractif pour tous les pays du monde.
D'ailleurs nous sommes en train de nous im-
planter dans les pays de l'Est. Nous allons
bientôt le faire en Turquie. Puis dans d'autres
pays. Nous essayons de nous développer en
douceur. Nous ne voulons surtout pas vendre
« sauvagement » les machines car nous vou-
lons qu'il y ait sur place un vrai service après-
vente, un vrai suivi. Parce que sinon il n'y aura
pas de pérennité...
Nous sommes depuis un certain temps
déjà dans une période de crise. Ce type de
produits représente quand même pour les
entreprises du secteur un investissement
non négligeable. Quels sont vos argu-
ments face à ce contexte incertain?
A chaque période de crise MECALAC se dé-
veloppe énormément. Beaucoup plus que les
autres constructeurs. Puisque dans une pé-
riode de non-crise les gens achètent de ma-
nière compulsive, sans réfléchir...
Ils demandent un engin type et le fournisseur
va le leur fournir parce qu'ils n'ont pas le temps
et que c'est ça qui est disponible en stock...
En période de crise les gens arrêtent d'inves-
tir et vont plutôt réfléchir en se disant : une ma-
chine plus polyvalente, plus compacte, répond
plus à ma demande... Car, si elle est plus po-
lyvalente, j'aurai moins d'engins à faire venir
sur le chantier, moins de transports, moins de
chauffeurs, moins de gasoil, moins d'entretien
etc. Donc, et encore plus en période de crise,
c'est une solution économique forte.
Quels sont vos objectifs en Martinique
concernant cet engin affiché révolution-
naire, le 8MCR?
Nous avons beaucoup d'ambition en Marti-
nique. Car la Martinique est un pays où les
gens savent travailler, où ils travaillent égale-
ment, on l'a dit, dans des contraintes impor-
tantes de place. Donc, ils ont besoin de
machines compactes, polyvalentes. Il y a ici
une vraie culture du tractopelle. Et cette ma-
chine associe le chargeur, la fourche, le rétro,
comme sur un tractopelle. Elle peut travailler
en milieu rural comme en milieu urbain. Elle a
une capacité de franchissement très impor-
tante au niveau du train de chaîne, idéale pour
les mornes. C'est un produit qui va amener
une vraie valeur ajoutée pour les entrepre-
neurs en Martinique. Tous les Martiniquais que
j'ai rencontré sont super séduits par le produit.
On envisage, en terme d'objectifs, un montant
d'une vingtaine de machines sur l'année pro-
chaine.
HUGO PIERRE, DIRECTEUR DES VENTES DE MECALAC POUR L'EUROPE DU SUD
« Le 8MCR : une solution économique forte.»
Actualité…
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 10 - Décembre 2011
Rodrigue Arcole, gérant d'une société spécialisée dans la location de ma-
chines avec opérateurs* semble déjà depuis longtemps convaincu par
les atouts des engins MECALAC. Et pour cause : il en possède trois!(1) Il
était néanmoins présent et très attentif lors de la journée de démonstra-
tion.
Son ressenti :
« Je retiens de ce show que la 8MCR est une machine très polyvalente,
très habile, qui permet d'avancer rapidement sur les chantiers.
Je suis déjà propriétaire de deux 8MCR en location. Quand cette machine
est arrivée en novembre 2010, nous avons acquis une première. Puis tout
de suite après une deuxième... »
*Arloc, créée en 2008, compte 3 employés
(1) Une 12MTX et deux 8MCR
Actualité…Témoignages
■ Rodrigue Arcole, chef d’entreprise
« Je suis déjà propriétaire de deux 8MCR »
■ Francius Libanus, Chauffeur à son compte depuis plusieurs années :
« Le 8MCR travaille vraiment bien ...»« Le 8MCR est un bon engin. Au niveau fouille, fonctionnement, il travaille vraiment
bien. Je possède un tractopelle Baco. Par rapport à du Baco c'est mieux.
De plus le 8MCR est à chenilles donc il ne bouge pas autant.
Il semble vraiment stable.
Je regarde, mais comme je n'ai pas encore fini de payer l'engin que j'ai, je ne m'en-
gage plus pour l'instant... »
1974
Création de Mecalac : Mécanique du
Lac en France à Annecy-le-Vieux
1979
Lancement des chargeuses frontales
Ahlmann
1984
Lancement de la 11CX, machine multi-
fonctions Mecalac, pelle chargeuse,
élévateur et porte-outils à rotation totale
1989
Lancement de la 11CXi, Mecalac
s’équipe désormais de stabilisateurs
frontaux
1995
Lancement des chargeuses frontales
Ahlmann à 4 roues motrices
1996
Lancement de la nouvelle génération
des Mecalac avec la 12MX et la 14MXT
1999
20 000ème chargeuse Ahlmann
2003
Lancement de la génération des pelles
polyvalentes Mecalac, série 700, pneus
et chenilles
2006
Lancement de la 714 MW version rail-
route
2007
Lancement de la gamme AX Ahlmann,
une nouvelle génération de chargeuses
frontales et 10 000ème Mecalac.
2009
Lancement de la 8MCR, un nouveau
concept innovant Mecalac, pelle che-
nilles rapide. Présentation du prototype
12MTX Hybride.
2010
Ahlmann Boosterline, AF1050, AF 1200
nouvelle génération de chargeuses
frontales, AS 700, AS 900, nouveau
design, AX 700, AX850, AX 1000, char-
geuses articulées Highlift.
2011
Lancement de la 10MCR Mecalac, pelle
chenilles rapide de 8.5 tonnes, en com-
plément de la 8MCR.
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 12 - Décembre 2011
Les grandes dates de l'évolution du groupe MECALAC
Présentez-nous Lafarge Ciments
Antilles…Cimentier majeur du bassin caribéen,Lafarge Antilles produit selon les an-nées entre 450 et 600.000 tonnes surles deux îles. Unique producteur de ci-ment en Guadeloupe et Martinique,elle a depuis l’entrée en production deses usines en 1971, une responsabi-lité essentielle dans le développementéconomique de celles-ci.
1971…2011 : 40 ans donc !
40 ans ! Au service de la Martinique et
de la Guadeloupe ! C’est pour cette rai-
son que nous souhaitions les fêter
même si la situation n’est pas très pro-
pice à la fête. C’est important pour nos
salariés et nos clients chefs d’entre-
prise. On existe toujours, on survit, on
vit. On essaie de se développer. De-
puis 40 ans, nous participons au déve-
loppement de la Martinique et de la
Guadeloupe.
Nous avons une responsabilité forte
dans l’économie locale et voulons
aussi le rappeler à nos clients. 40 ans
ça compte, 40 ans que nous travaillons
ensemble… Nous faisons des produits
de qualité. C’est important de le rap-
peler, surtout dans une période difficile
comme celle que nous vivons au-
jourd’hui.
Quelle est la différence entre les
deux sites de Guadeloupe et de
Martinique ?
Les deux unités possèdent les mêmes
capacités de production réalisées avec
les mêmes systèmes. Ce sont des sta-
tions de broyage identiques. La seule
différence tient au fait que le siège et
l’administratif se trouvent en Guade-
loupe. Les deux entités forment La-
farge Antilles.
D’après la conjoncture économique
actuelle, comment se porte votre
secteur d’activité, au niveau des An-
tilles ?
Je fais aujourd’hui une différence entre
la Martinique et la Guadeloupe. Juste
pour mémoire, en 2007-2008, la Marti-
nique « marchait » très fort, même plus
fort que la Guadeloupe. En 2009, il y a
eu une nette diminution de nos com-
mandes sur les deux îles.
Je pense que la crise que l’on a
connue cette année là a accentué très
fortement cette chute et je crois qu’on
n’en est pas sorti et que la crise mon-
diale va relayer la crise locale.
Nous ne sommes donc pas vrai-
ment sortis de « l’auberge » ?
Je ne pense pas. En Martinique, le
sentiment que l’on a, c’est que la crise
est plus forte et plus durable, avec sur-
tout un manque de projets, ce que l’on
voit moins en Guadeloupe.
Actualité…
■ Anniversaire
Lafarge Antilles : 40 ans de présence aux Antilles…
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 16 - Décembre 2011
Vendredi 18 novembre, était organisé l’anniversaire de Lafarge Ciments Antilles. Dansle splendide cadre de l’Habitation Dillon, étaient conviés les salariés et retraités de cettestructure, mais aussi des chefs d’entreprises et représentants de municipalités. Ce fût unmoment de complicité où toutes les composantes de cette industrie locale, « vieille » de40 ans, ont pu se retrouver autour d’une bonne table�Nous y étions.
« Nous ne sommes pas sortis de cette criselocale de 2009, avec de plus une crise mondiale qui vient la relayer »
Nous avons rencontré Monsieur Marcel Duboué,
Directeur Général des Ciments Antillais,
lors de la manifestation organisée à l’Habitation
Dillon afin de célébrer les 40 ans de présence
aux Antilles de cette industrie locale.
En Martinique depuis deux ans, aprèsavoir déjà passé trois ans en Guade-loupe, Stéphane SALDANA est direc-teur du site de Martinique. Cetteentreprise de production présente de-puis maintenant 40 ans dans notre dé-partement emploie 30 personnes dansle département. Nous l’avons rencon-tré…
Quel est votre ressenti sur la crise ?
Va-t-on vers une amélioration, ne dit-
on pas que quand le BTP va tout va ?
Nous sommes les premiers à en ressen-
tir les effets parce que nous sommes en
amont de toute la filière bâtiment.
Donc on ralentit les premiers. C’est ce qui
est arrivé depuis 2008.
2011 s’annonce comme une année diffi-
cile, plus que 2010 et 2009. Malheureu-
sement, les indicateurs ne sont pas très
positifs puisqu’on est rattrapé par la crise
mondiale…
Mais vous avez quand même la chance
d’avoir en Martinique de gros chantiers
comme celui de la Pointe Simon ou en-
core de la centrale de Bellefontaine…
C’est bien, mais c’est fini. Pour la Marti-
nique, il n’y a pas de vision.
La Pointe Simon, c’est terminé ; la cen-
trale de Bellefontaine…aussi, Que reste-
t-il ?
Le logement social a du mal à prendre le
relais. Il n’y a pas vraiment de perspec-
tives d’évolution.
Nous sommes dans une époque où la
qualité et la sécurité priment, qu’avez-
vous fait ou que faites-vous pour ren-
trer dans le cadre de toutes ces
normes de respect de l’environnement,
de qualité, de certification ?
Chez Ciments Antillais, il y a longtemps
que la qualité est notre fer de lance.
L’usine de Martinique a été primée plu-
sieurs fois au Prix Qualité Martinique.
Le ciment est un produit normatif, donc
nous sommes obligés de suivre des
normes pour avoir des agréments Com-
munauté Européenne (CE) et Normes
Françaises (NF).
Pour la France, c’est la Ville de Paris qui
donne ces agréments et qui fait les audits.
Tous les ans, nous avons un audit qui dé-
termine si nous respectons toujours les
normes CE et NF.
Pouvez-vous nous donner quelques
chiffres clés, un indicateur qui pour-
raient intéresser les gens du BTP ?
Pour vous donner une idée de la crise,
malheureusement on en parle beaucoup,
en 2011, nous sommes à 1% d’augmen-
tation par rapport à 2010, sachant qu’en
2010 on avait fait pareil qu’en 2009 en
ayant un mois de vente en plus, donc on
est vraiment au creux de la vague. Par
rapport à 2008 qui était une bonne année,
nous sommes à moins 25-30%.
Vous participez à la semaine de la qua-
lité ?
Nous allons recevoir une trentaine d’étu-
diants de l’Université Antilles-Guyane
pour justement parler de la qualité au quo-
tidien et leur montrer comment cela se tra-
duit dans les faits et concrètement sur le
terrain. P.PIED
En Guadeloupe, on peut parler de pro-
jets, même s’ils ont tendance à être re-
tardés. Ce n’est pas notre perception
en Martinique, ni celle de nos clients
d’ailleurs, qui n’ont pas de visibilité.
Cela me conduit à vous poser la
question suivante : quelles sont les
perspectives d’évolution de votre
secteur d’activité et du BTP en gé-
néral, avec un climat si morose ?
Je crois que dans le BTP et dans notre
secteur d’activité, comme dans tous les
autres d’ailleurs, l’important, c’est de
tenir jusqu’à des jours meilleurs. Je ne
peux pas vous dire à quel horizon, pour
l’instant.
Les éléments de fond demeurent, on
sait qu’il y a toujours des besoins de lo-
gements importants que ce soit en
Martinique ou en Guadeloupe. Donc il y
a des besoins d’infrastructures, des
améliorations dans d’autres domaines
à réaliser, que ce soit au niveau de l’en-
vironnement ou de l’énergie…etc.
Il y a des choses à faire et qui se feront
un jour.
Les deux moteurs qui font fonctionner
les Antilles sont un peu au point mort :
C’est l’investissement privé et je pense
que la crise de 2009 a été dramatique
pour les investisseurs privés qui ont
perdu confiance. Ça reviendra peut-
être un jour, encore faut-il que la crise
mondiale ne vienne pas perturber tout
cela.
Le deuxième moteur, ce sont les col-
lectivités locales, et là je pense que la
crise de 2009 continue de jouer néga-
tivement sur leurs capacités financières
dans le sens où les importations sont
en baisse, leurs taxes venant de l’oc-
troi de mer…
Il faut donc appartenir à un grand
groupe ayant les reins solides et ca-
pable de suporter un « manque à ga-
gner » sur quelques années pour
pouvoir perdurer ?
Le Groupe Lafarge est aussi en diffi-
culté. Il a une très forte présence en
Europe et aux Etats-Unis, des zones
vraiment en crise… Par contre il est
aussi présent en Afrique, en Asie ou
encore au Brésil, des zones qui pro-
gressent. Il y a donc une partie du
groupe qui avance et qui a tendance à
se développer et l’autre qui contribuait
fortement aux résultats du Groupe,
mais qui est actuellement en grosse dif-
ficulté. Ce qui compte c’est de ne pas
baisser les bras, croire fermement au
développement futur de nos structures
et se préparer pour des jours meilleurs.
« Il n’y a pas de vision en ce qui concernel’avenir du BTP et les futurs grands chantiersen Martinique »
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 17 - Décembre 2011
Les responsables QSE (Qua-lité/Sécurité/Environnement)d'entreprises issues du milieu
du BTP s'étaient donné rendez-vousce mardi 22 novembre afin d'échan-ger leurs expériences de terraindans leur domaine de prédilection.Caraib Moter, GBH, Somatrasavaient notamment répondu à l'ap-pel et participaient activement à laconférence intitulée "D'un systèmede management intégré QSE vers ledéveloppement durable".Le directeur de l'ADEM était bien en-tendu présent et nous confiait toutel'importance qu'avait cet évènement,d'abord pour tous les secteurs d'ac-tivités madininais : "Le mois de laqualité c'est vraiment extrêmement
important. Nous en sommes à laquatrième édition. Son objet vérita-ble est de promouvoir la qualité soustoutes ses formes, dans tous les sec-teurs, en Martinique. Voir dès qu'il ya des organismes de la fonction pu-blique, ou des entreprises de servicede tous les domaines (santé, social,etc) qui s'orientent vers la qualité,c'est essentiel. C'est véritablementce qui va faire évoluer le territoiredans une démarche de qualité glo-bale, qui permettra d'avoir des ser-vices de qualité pour une fidélisationdu client à tous niveaux.".
Ensuite, spécifiquement pour les do-maines de l'Industrie et du Bâtiment:"Il faut savoir que le milieu industrielreprésente 8 à 9 % du PIB sur le ter-ritoire. Ce n'est pas énorme, mais ilest en train de se développer.Et le fait qu'il se développe juste-
ment au travers du recyclage,comme on l'a vu tout-à-l'heure avectoutes les structures tel Batimat Recyclage que nous avons visité ;on voit que c'est extrêmement im-portant que la qualité soit au rendez-vous. Car le recyclage ne fonctionnequ'au travers de la qualité : la qualitédes produits et du service rendu. Si ce n'était pas le cas, très claire-ment, cela ne marcherait pas... On voit véritablement qu'il y a un in-térêt dans le domaine industriel.C'est un investissement à faire, c'estvrai, mais c'est un investissement quia pour définition une rentabilité trèsdirecte : la fidélisation de la clientèle,le développement du chiffre d'affaire,une crédibilité quant au produit quiest fourni... Tout cela est sans pareilpour une entreprise ; car cela lui per-met, derrière, de se développer.”
"Passer beaucoup plus facilement des périodes
difficiles..."
Beaucoup de choses ont déjà étéfaites du point de vue de la qualitéau sein de ces secteurs. Je suis ex-trêmement surpris aussi de voir que
Actualité…
■ Le mois de la Qualité
Batimat Recyclage accueille le mois de la qualitéDu 16 au 27 novembre 2011, le mois de la qualité mis en place par l'ADEM (Agencepour le Développement Economique de la Martinique) s'intêressait spécifiquement aux entreprises de l'Industrie et du Bâtiment. C'est dans ce cadre que, le 22 novembredernier, était organisée sur le site de Batimat au Lamentin, une conférence, ainsi qu'unevisite du site Batimat Recyclage. Précisions.
Des étudiants de BTS destinésaux métiers du génie civil,
en visite…
Francis Paumelle Coordinateur Sécurité Environnement Formationpour notamment BatimatRecyclage et CatherineFortunée Respo
Bruno Brival Directeur de l' ADEME
Isabelle Sutter-Barrot Déléguée QSE de Caraib Moter La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 18 - Décembre 2011
Suite page 20…
l'on est à des niveaux très interes-sants en terme de démarche qualitédans les entreprises de l'Industrie etdu Bâtiment. Je pense que ce sontde bons exemples qu'il faudra sui-vre. Que beaucoup d'entreprises nesont pas encore dans cette dyna-mique là, il faudra qu'elles la sui-vent. C'est une démarche quipermet de passer beaucoup plus fa-cilement des périodes difficiles..."Pour Francis Paumelle Coordina-teur Sécurité/Environnement/For-mation pour plusieurs entreprisestelles Batimat Recyclage, SAPEB,Batimat Béton, France Béton, Bétonplus, l'intérêt d'une manifestationcomme celle-ci était limpide :"Pre-mièrement communiquer sur nosactions. Cette matinée était destinée à toutepersonne intéressée par l'engage-ment sociétal/développement dura-ble que peut avoir une entreprisesur son aspect économique à elle.Sur le développement vers ses sa-lariés. Et sur l'engagement qu'elle
peut avoir vers l'environnement etvers la zone sur laquelle elle est im-plantée. Nous sommes sur plu-sieurs entreprises avec desdirections différentes. Toutesconvergent vers l'amélioration, ledéveloppement des techniquespour mieux préserver l'environne-ment. Certaines activités existentdéjà depuis très longtemps. Il y a donc déjà une certaine expé-rience en la matière et ces sociétéssont déjà sur des phases d'action etsavent quoi faire avec des tech-niques déjà abouties. Il y a également d'autres entreprisesplus récentes où tout est à faire.Avec de nouvelles techniques quin'ont pas de solutions véritablementviables existant déjà... Donc il fautvraiment bricoler, créer des outilspour pouvoir les développer".
" De manière générale, il y a l'implication de tout le monde"
Lors de la visite du site de BatimatBricolage, on nous faisait part del'évolution progressive des entre-prises du secteur qui, après avoirété, un instant, un peu dubitatives,face à l'opportunité de recycler leursdéchets au sein de ce site, évo-luaient peu à peu dans le sens dece type de développement durable.Un peu plus tard, Francis Paumellenous confirmait cette information : "De manière générale cela évolue...L'avantage, c'est qu'avec l'arrivéedes nouvelles générations, c'estd'autant plus facile... pour les entre-prises qui sont déjà plus anciennesavec des salariés relativementâgés, c'est plus difficile d'aller versce changement... Mais, de manièregénérale, il y a l'implication de toutle monde." Avant de conclure :"Les enjeux de demain seront lesmêmes que ceux d'aujourd'hui. ilsseront toujours axés sur l'environ-nement, la protection des salariés etdévelopper la culture QSE de tout lemonde."
ADV
Actualité…
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 20 - Décembre 2011
“Les enjeux de demain seront les mêmes que ceux d'aujourd'hui. ils seront toujours axés sur l'environnement, la protection des salariés et développer la culture QSE de tout le monde."
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Depuis 2009, Caraib Moter intègre pro-gressivement le développement dura-ble dans sa stratégie.Elle s'appuie pour cela sur son sys-tème de management intégré QualitéSécurité Environnement certifié parl'AFAQ depuis 2007.Son système de management intégréqualité sécurité environnement est dé-
cliné dans ses différentes activités :-industrie enrobé-industrie béton-travaux route-travaux génie civil-travaux maritimes-aménagements urbains
Les actions engagées liées à sa certi-
fication QSE l'aident à améliorer laqualité de ses réalisations et à pro-gresser en prévention des risques enmatière de santé, sécurité et environ-nement.Une déléguée QSE nommée à tempsplein anime la mise en place de ces ac-tions de progrès qui mobilisent l'en-semble de ses équipes.
Organisé dans un pôle d'activité spé-cialisé dans le concassage et la pro-duction des matériaux, BatimatRecyclage est la première plateformede gestion et de recyclage des dé-chets de chantier du BTP en Marti-nique. Son objectif : mâitriserl'évolution de l'environnement par la li-mitation des stockages de déchets. Et, par ce fait, contribuer à préserverles ressources naturelles sur le longterme, pour garantir le développementdurable.Cette entreprise intervient, entre au-tres, dans la revalorisation des dé-chets de chantier.
Le process développé permet le trai-tement des déchets pour les transfor-mer, par exemple, en produits deremblais ou de drainage à destinationde couches déformées ou rentrantdans la réalisation de murs de soutè-nement. Pour mener à bien ses activités, Bati-mat Recyclage est propriétaire de plu-sieurs engins lourds (groupe deconcassage criblage mobile, pelleschargeur et pelles rétro, etc.). Tous cesengins étant conduits par des salariésformés au recyclage des déchets duBTP.
Les autres points forts de cette so-ciété sont :- La garantie d'une filière pérenne etautorisée permettant aux entreprisesdu BTP de se décharger de la respon-sabilité de leurs déchets- La traçabilité, avec un suivi écrit desdéchets réceptionnés- Un service de conseil afin d'améliorerla gestion des déchets des entreprisesclientes et ainsi réduire leurs coût derecyclage- Offrir une seconde vie aux déchetsen participant au processus de recy-clage; et en appliquant les directivesdu plan départemental de gestion desdéchets du BTP.
BATIMAT RECYCLAGE
Plus de 10 ans au service des en-
treprises martiniquaises…avec en
plus deux nouvelles cartes : Valtra
pour les engins agricoles et Hyun-
dai pour les matériels de Travaux
Publics.
MANUCOM, entreprise du groupe
FINANCIERE SJH spécialisé dans la
distribution de matériel de manu-
tention et travaux publics depuis
plus de trente ans en Guadeloupe et
Martinique, représente des marques
prestigieuses telles que FENWICK,
CASE, JLG et AMMANN. Depuis ce
mois de décembre ils deviennent
aussi les représentants de la presti-
gieuse marque HYUNDAI, pour les
engins du BTP et VALTRA et MAS-
SEY FERGUSON en matière Agri-
cole. Thierry Dorn, son Directeur
Commercial, nous en dit un peu
plus…
Présent en Martinique depuis plus de
10 ans, MANUCOM s’est fait une spé-
cialité du chariot élévateur et du métier
de la manutention avec FENWICK.
Pour offrir une gamme complète dans
le secteur du matériel industriel, MA-
NUCOM s’est diversifiée et a obtenu la
distribution de nombreuses marques,
JLG (chariots télescopiques et na-
celle), HUBTEX (chariots multidirec-
tionnels), AUSA (chariots tout terrain),
CASE (matériels de TP), AMMANN
(matériels de compactage), GOUPIL et
PROGOLF (tracteurs et véhicules
électriques) et PRAMAC (groupes
électrogéne).
Depuis Décembre 2011, cette entre-
prise a repris les cartes VALTRA et
MASSEY FERGUSON (engins agri-
coles) et HYUNDAI (matériels de TP).
Cédric Deboudt, ayant développé ces
marques depuis de nombreuses an-
nées en Martinique, s’est tout naturel-
lement joint à eux, ainsi que les
techniciens, spécialement formés sur
ces deux gammes de matériels.
C’est donc fort de son expérience et de
sa connaissance du contexte martini-
quais dans ces secteurs d’activités, ap-
puyés par les équipes et
infrastructures de MANUCOM déjà
existantes, que Cédric pourra proposer
le meilleur aux futurs clients.
Les clients Valtra et Hyundai, n’ont pas
à s’inquiéter, bien au contraire !
« Nous comptons non seulement dé-velopper les ventes, mais aussi, offrirà tous les possesseurs d’engins d’unede ces marques, un service de trèsgrande qualité (Entretien, réparation,délai d’intervention, disponibilité despièces, conseils techniques�). », ex-
plique Thierry Dorn, et de poursuivre,
« Nous avons aujourd’hui 17 techni-ciens dont 12 ateliers mobiles capa-bles de « dépanner » tous nosclients très rapidement. Les 5 autressont en permanence sur notre site dela Lézarde au Lamentin. »
Bien que leurs produits soient d’excel-
lente qualité, la direction de Manucom,
aussi bien en Guadeloupe qu’en Mar-
tinique, a toujours investi avant tout sur
l’Homme, sur les techniciens, cela afin
d’offrir aux clients la plus grande pro-
ductivité possible de leurs engins. « Unengin en panne est une perte de chif-fre d’affaire pour tout entrepre-neur�c’est pour cette raison que nousavons un nombre si important de tech-niciens : faire en sorte de répondre àla plupart des objectifs de producti-vité et de rentabilité de nos clients. »
Pour tous renseignementmerci de contacter : Cedric Deboudt au :
0696 350 312
Actualité…
■ MANUCOM reprend les cartes VALTRA ET HYUNDAI
Plus de 10 ans au service des entreprises martiniquaises…avec en plus deux nouvelles cartes :VALTRA pour les engins Agricoles et HYUNDAI pour les matériels de Travaux Publics.
“Répondre aux objectifsde productivité et de ren-tabilité de nos clients.”
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 22 - Décembre 2011
Depuis plus de 30 ans pour vous servir !
Depuis le mois de décembre, MANUCOM est le nouveau concessionnaire HYUNDAI
en Martinique.Avec notre expérience,
nous assumons tout le SAV
Premier fabriquant au mondede nacelles élévatrices de personnes, pouvant
atteindre les 50 m, et les cha-riots élévateurs télescopiques
FENWICK-LINDE, une gamme de chariots
qui couvre tous les besoins des divers secteurs
industriels et commerciaux.
AMMANN est un « full-liner » dans le domaine du compactage et propose une gamme complète d’engins TP.
Une gamme de produits nous
permettant de répondre à la plupart
des objectifs de productivité
et de rentabilités de nos clients.
NOUVEAU
NOUVEAU
Les fibres courtes pourraient
l’être aussi (des analyses sont à
ce jour toujours en cours).
La valeur limite d’exposition pro-
fessionnelle de l’amiante qui était
de 100 fibres par litre doit évoluer
à 10 fibres par litre.
Concrètement, sur
une heure, il y aura
un surcoût pour
les opérations de
désamiantage, no-
tament, car il fau-
dra revoir une
protection opti-
male pour tous les
opérateurs.
Il faut aussi savoir,
qu’à partir du 1er
février 2012, que le Décret du 3
juin 2011 (N° 2011-629), va obli-
ger les Maîtres d’Ouvrages à
faire un contrôle visuel des ma-
tériaux contenant de l’amiante,
après leur retrait (devra être réa-
lisé par une personne certifiée).
Il sera (le M.O.) en outre obligé, et
ceci avant la réoccupation des
locaux (sauf si démolition), de
faire procéder à un contrôle du
niveau d’empoussièrement (ce
qui n’était pas le cas précéde-
ment). Cela conduira encore à un
surcoût pour les Maîtres-d’Ou-
vrages.
A noter également l’évolution ap-
parue en février 2011 dans le
guide INRS ED 815 (nouvelle ver-
sion guide ed 6091), reprise dans
la note DGT Amiante V1102
concernant la classification fria-
ble et non friable. (cf résumé plusbas).
À l’initiative du ministre du travail Xa-vier Darcos, une campagne expéri-mentale de prélèvements et demesures des fibres d’amiante par mi-croscopie électronique à transmissionanalytique (META) en milieu profes-sionnel, a été menée du 15 novembre2009 au 15 octobre 2010.
Cette campagne faisait suite à des avis
de l’Agence Française de Sécurité Sani-
taire de l'Environnement et du Travail
(AFSSET) des 17 février et 15 septem-
bre 2009 relatifs d’une part à la toxicité
des fibres courtes et des fibres fines
d’amiante (FCA-FFA), et d’autre part à la
valeur limite d’exposition professionnelle
(VLEP) de l’amiante.
Les résultats de cette campagne seraient
de nature à apporter des éléments
concrets permettant d'accompagner
l'abaissement de la VLEP par décret cou-
rant 2010 et d'élaborer l'arrêté définissant
les conditions de mise en œuvre d'un tel
contrôle.
La campagne s’est déroulée selon un
protocole expérimental élaboré avec l’ap-
pui de l’Institut national de recherche et
de sécurité pour la prévention des acci-
dents du travail et des maladies profes-
sionnelles (INRS), du laboratoire
d’analyse des particules inhalées (LEPI)
et de la branche accidents du travail et
maladies professionnelles (CNAMTS).
Par ailleurs, les agents de contrôle et in-
génieurs de prévention du système d’ins-
pection du travail, rattachés aux DI-
RECCTE, ont été mobilisés afin
d’accompagner le déploiement de ce pro-
tocole permettant l’expertise des couples
« matériaux/techniques/niveaux d’em-
poussièrement », les plus couramment
Actualité…
■ IMPORTANT
Amiante : du nouvelles découvertes…
■ Campagne expérimentale Amiante
Résultats de la campagne expérimentale de prélèvements et demesures des fibres d’amiante par META
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 26 - Décembre 2011
Selon un avis de l’AFSSET du 17 février 2009 et du 15 septembre 2009, les fibres fines(qui n’étaient jusqu’alors pas prises en compte dans la réglementation protection amiante)sont cancérigènes ! (Voir plus le résultat de la campagne expérimentale de prélèvementset de mesures des fibres d’amaintes par META)
« 80 chantiers ont été suivis dans le cadre de ce protocolepermettant la réalisation de 300 prélèvements »
rencontrés, en situation réelle de traite-
ment, de retrait ou d’intervention de main-
tenance concernant des matériaux
susceptibles de libérer des fibres
d’amiante, peut on lire dans un communi-
qué de presse.
Au total, 80 chantiers ont été suivis dans
le cadre de ce protocole permettant la réa-
lisation de 300 prélèvements.
Le 22 Septembre dernier, l’INRS a restitué
au Ministère du travail, de l’emploi et de la
santé, un rapport final d’analyses et de
préconisations. Ces derniers mettent en
évidence des niveaux d’empoussièrement
d’une ampleur inattendue pour certains
matériaux. Ces constats sont notamment
liés aux techniques utilisées, voire à l’état
de dégradation de ces matériaux.
De plus, l’utilisation de la méthode de me-
sure en META a permis d’identifier et de
comptabiliser les fibres fines d’amiante qui
n’étaient pas visibles précédemment en
microscopie optique à contraste de phase
(MOCP).
Suite à ces résultats, le Gouvernement en-
tend, dans un souci de protection des tra-
vailleurs, modifier la réglementation au 1er
semestre 2012 pour tenir compte de l’évo-
lution de l’avancée des connaissances
scientifiques et techniques permises par
cette campagne. Ainsi, les principales me-
sures de cette réforme interviendront en
plusieurs étapes afin de garantir leur ef-
fectivité et viseront :
• l’abaissement de la valeur limite d’expo-
sition professionnelle (VLEP) qui est ac-
tuellement de 100 fibres par litre à 10 fibres
par litre à une échéance de 3 ans ;
• le contrôle de l’empoussièrement en mi-
lieu professionnel selon la méthode META.
La France sera ainsi le premier pays au
monde à rendre obligatoire, en milieu pro-
fessionnel, cette technique de mesure qui
permet de réellement prendre en compte
toutes les catégories de fibres ;
• la suppression, dans le code du travail,
de la dualité de notions friable/non friable ;
• la généralisation de la certification des
entreprises à l’ensemble des activités de
retrait et d’encapsulage de matériaux
contenant de l’amiante ;
• les conditions d’utilisation, d’entretien et
de vérification des moyens de protection
collective (MPC) et équipements de pro-
tection individuelle (EPI), en particulier les
appareils de protection respiratoire (APR)
adaptés aux niveaux d’empoussièrement
sur les chantiers.
En attendant, les ministres recomman-dent, en particulier aux maîtres d’ou-vrage et maîtres d’œuvre qui ont desopérations en préparation, de se référerà l’instruction mise en ligne sur lessites www.circulaires.gouv.fr etwww.travailler-mieux.gouv.fr, pour éle-ver les niveaux de prévention à mettreen œuvre sur leurs chantiers.
Source : http://www.actualites-news-envi-ronnement.com/
1.2 CLASSIFICATION DU MATÉRIAU
CONTENANT DE L’AMIANTE NON FRIA-
BLE
Questions :
Cadre juridique applicable aux opérations de
retrait et de confinement de matériaux conte-
nant de l’amiante (MCA) non friable (éva-
luation en phase conception de la nature et
de l’état de dégradation, définition du niveau
de certification exigée par le donneur d’or-
dre, évaluation des risques découlant du
mode opératoire et de la technique mis en
œuvre par l’entreprise intervenante) ;
Impact des avis de l’AFSSET des 17 février
et 15 septembre 2009 et évolutions régle-
mentaires en perspective ; Positionnement
intermédiaire du guide ED 815 de l’INRS
«travaux de retrait et d’encapsulage de ma-
tériaux contenant de l’amiante » - version
2011 en tant que socle actualisé de bonnes
pratiques de prévention opposables aux en-
treprises effectuant le retrait et le confine-
ment de MCA.
Réponse :
I. LE CADRE RÉGLEMENTAIRE
1.Une dualité de notions : friable - non friable
La réglementation française est fondée de-
puis 1996 sur une dualité de notions,
amiante friable - amiante non friable, définie
à l’article R. 4412-96 du code du travail :
« On entend par matériau friable contenantde l'amiante tout matériau susceptibled'émettre des fibres sous l'effet de chocs, devibrations ou de mouvements d'air.On entend par matériaux non friables conte-nant de l'amiante les matériaux contenant del'amiante autres que ceux mentionnés aupremier alinéa ».Cette dualité de notions est explicitée par la
circulaire DRT 98/10 du 5 novembre 1998
qui fixe la liste indicative des matériaux clas-
sés respectivement friables et non friables
(site www.circulaires.gouv.fr).
2. Une appréciation du caractère friable ou
non friable opérée à l’état initial du matériau,
avant tout travaux
La production de fibres lors des opérations
de retrait est inhérente à toute technique de
retrait et pour tout matériau quel qu’il soit,
seule l’importance de l’émission est variable.
C’est pourquoi, l’appréciation du carac-
tère friable ou non friable se fait à l’état
initial, avant les travaux et non au regard
de tel ou tel mode opératoire.
3. Classement du matériau, détermination
du niveau de certification et passation du
marché : les prérogatives du donneur d’or-
dre.
La classification du matériau est une obliga-
tion à la charge du donneur d’ordre. Elle
conditionne directement la détermination par
celui-ci du niveau de certification et la pas-
sation du marché de travaux qui relève éga-
lement de ses prérogatives.
En matière de marché public, le niveau de
certification est un élément substantiel du
critère « valeur technique de l’offre », que le
donneur d’ordre doit prendre en compte
dans le règlement de la consultation, et met-
tre en œuvre lors du jugement des offres re-
mises par les entreprises.
Dans certains cas, le donneur d’ordre peut
être amené, au terme de son évaluation des
risques et préalablement à la passation du
marché, à considérer qu’un matériau non
friable par nature (amiante-ciment par exem-
ple), compte tenu de son état de dégrada-
tion, doit être classé en matériau friable,
nécessitant d’être retiré par une entreprise
qualifiée à ce titre. Cette situation vise parti-
culièrement les bâtiments sinistrés, dont les
matériaux ont perdu, de ce fait, leur cohé-
rence et leur cohésion structurelle qui,
conformément à la définition de l’article R.
4412-96, les rendaient initialement insus-
ceptibles « d’émettre des fibres sous l’effetde chocs, de vibrations ou de mouvementsd’air ».
Source : http://www.travailler-mieux.gouv.fr/IMG/pdf/fiches_DGTa-
miante_v1102.pdf
■ Réglementation
Evolution concernant la classification friable et non friable del’amiante
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 27 - Décembre 2011
"Présentation du SYRTA
et de la filière, règles
techniques des entre-
prises de désamiantage, règles
techniques de mesurage des ex-
positions professionnelles, évolu-
tions réglementaires liées à la
formation, obligations des maîtres
d'ouvrage analyse et prévention
des risques liés aux chantiers
Amiante, problématique de l'éva-
cuation des déchets amiantés en
outre-mer...".
Tous ces thèmes étaient abordés
lors de la matinée du 25 novembre
dernier au village de la poterie des
Trois-Ilets. Une rencontre dense face
à une salle comble qui permettait au
syndicat d'atteindre ses deux objec-
tifs affichés : élargir et diversifier son
public, répondre aux questions que
se posent tous les acteurs impliqués
dans le risque amiante sur l'ensem-
ble du territoire national.
Car la problématique de l'amiante
est encore et toujours d'actualité
dans notre département. Comme le
soulignent les responsables de l'or-
ganisation à l'origine de l'évènement
: "Un certain nombre de Martiniquais
qui rentrent en Martinique pour leur
retraite ont été contaminés pendant
leur vie professionnelle en métro-
pole, dans la fonction publique, à la
poste, à l'assistance publique, dans
la police nationale, les prisons ou
l'Éducation Nationale.
"Elles l'écrasent pour enfaire des gravats et pour
paver des allées..."
En Martinique aussi des salariés ont
été exposés à l'amiante ; enfin, il y a
eu une contamination environne-
mentale dans la partie la plus pauvre
de la population. Dans les années
1960-1970 en effet, on a construit
des cases de fortune en utilisant le
fibociment. C'était un matériau très
bon marché et on ne savait pas qu'il
était dangereux. Depuis 1997, beau-
coup de ces cases ont été détruites.
Mais il y a encore des familles qui lo-
gent dans ces habitations dange-
reuses. Ignorantes du danger, elles
coupent, scient, percent ce matériau
cancérogène. Elles l'écrasent pour
en faire des gravats et pour paver
des allées... "
De plus, même si l'amiante a été of-
ficiellement interdit en 1997, elle est
toujours présente au sein des bâti-
ments construits avant cette date.
Des dizaines de milliers de maté-
riaux amiantés sont encore en
place... A cause de ce fait le "risque
amiante" concerne toutes les profes-
sions susceptibles d'intervenir sur
des matériaux contenant cette fibre ;
ou de côtoyer des matériaux amian-
tés suffisamment dégradés pour li-
bérer des fibres. Parmi elles, on peut
citer : les plombiers, les peintres, les
ouvriers en charge de démolitions ou
de réhabilitations, les salariés tra-
vaillant dans le traitement des dé-
chets. Et bien sûr les salariés des
entreprises du secteur du retrait
d'amiante.
Actualité…
■ Amiante
L'amiante encore et toujours d'actualité...
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 28 - Décembre 2011
Le 25 novembre dernier le Syndicat du Retrait et du Traitement de l'Amiante (SYRTA)invitait les acteurs impliqués dans le "risque amiante" dans notre département à unematinée de travail. Avec notamment comme interlocuteurs Gérald Grapinet et IsabelleVio, responsables incontournables du groupement qui avaient, pour l'occasion, fait toutspécialement le déplacement de l'Hexagone.
De gauche a droite Mr Grapinet, Mr Morge et Mme VIO
Un public nombreux et attentif
Interdit en France depuis 1997,l'amiante est toujours présentdans les bâtiments construitsavant cette date. Des dizaines demillions de mètres carrés de ma-tériaux amiantés sont encore enplace.
L'amiante est une fibre minérale na-turelle massivement utilisée pendantplus d’un siècle, dans des milliers deproduits à destination industrielle oudomestique, pour ses performancestechniques remarquables associéesà un faible coût.
Pour ce qui concerne le BTP, denombreux matériaux, comportant del’amiante ont été fabriqués, notam-ment : ■ des plaques ondulées,■ des conduites ou canalisations enamiante-ciment,■ des dalles ou revêtements de solsen matière plastique,■ des faux-plafonds,■ des mortiers, colles, enduits, mas-tics, joints, peintures, bitumes,■ des calorifugeages et flocages àbase d'amiante qui servaient aussi àisoler des gaines, conduits, canali-
sations, plafonds, cloisons.Pour tout travail de rénovation, d’en-tretien, ou de maintenance dans desbâtiments antérieurs à 1997, quevous soyez électricien, plombier,peintre…, vous êtes donc assuré derencontrer de l'amiante.
Des expositions courtes et répé-tées à l’amiante peuvent provo-quer de graves maladiesrespiratoires. Ces maladies se dé-clarent en moyenne 20 à 40 ansaprès le début de l’exposition.
De 400 à 500 fois moins épaissesqu'un cheveu, les fibres d'amianteinvisibles dans les poussières del'atmosphère se déposent au fonddes poumons. Elles peuvent alorsprovoquer des maladies bénignescomme les plaques pleurales ougraves comme les cancers des pou-mons et de la plèvre, les fibroses (ouasbestose)…
Certaines maladies peuvent surve-nir même pour de faibles exposi-tions. La répétition de l’expositionaugmente la probabilité de tombermalade. Les effets sur la santé d’une
exposition à l’amiante ne sont pasimmédiats : ils surviennent plusieursannées après le début de l’exposi-tion.
Professionnels du second œuvredu BTP, de l'entretien ou de lamaintenance, vous risquez, dufait de votre activité profession-nelle, d’être exposés à l’amiante.Vous devez vous en protéger etprotéger vos salariés.
Comment faire ? Avant tout travail, posez-vous lesbonnes questions, sachez repérer etidentifier les risques d’exposition.■ Le bâtiment a-t-il été construitavant 1997 ?Si oui, certains matériaux deconstruction utilisés sont-ils suscep-tibles de contenir de l’amiante ?■ Quelle est la nature de l’interven-tion à réaliser ? sur quels types dematériaux ?■ La (ou les) opérations dégageront-t-elles de la poussière ?Si oui, connaissez-vous les moyensde supprimer ou limiter cette exposi-tion ?
■ Si vous n’avez pas les réponses,qui peut vous renseigner ?
Vous ne pourrez intervenir qu’à par-tir du moment où vous connaissezexactement la nature des risquesauxquels vous ou vos salariés êtesexposés.Cette phase d’évaluation vous aideà sélectionner la méthode la moinsexposante pour l’intervention à réali-ser : supprimer, voire réduire aumaximum, toute exposition auxpoussières d’amiante afin de préser-ver votre santé et celle de vos sala-riés. Des fiches métiers vouspermettront de trouver des exemplesde solutions techniques à mettre enœuvre.
Professionnels du second œuvredu BTP, de l'entretien ou de lamaintenance, vous rencontrerezde l’amiante tout au long de votrevie professionnelle.La prévention que vous mettez enplace aujourd’hui sert à prévenirles maladies de demain liées àl’amiante.
■ Mieux connaître l’amiante, pour mieux s’en protéger…
L'amiante, c'est quoi ?
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 29 - Décembre 2011
Entreprise qualifiée AFNOR Certification
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TSA SOGEDEX
Comment s’est passé ce « week-
end découverte » ?
Pendant ces deux jours, les équipes
EDF Martinique se sont relayées entre
9h00 et 16h00 pour faire découvrir au
grand public nos installations et té-
moigner de notre métier d’électricien
au travers de conférences et de visites
guidées. Le public est venu nombreux
puisque nous avons pu recevoir plus
de 460 personnes venues s’informer
et comprendre ce métier. Ce fut aussi
l’occasion de démontrer la haute tech-
nicité que EDF déploie quotidienne-
ment afin de fournir l’électricité
nécessaire aux Martiniquais.
Côté Sécurité, n’y avait-il pas de
risque à craindre ?
Bien entendu, une centrale de pro-
duction électrique n’est pas un lieu
comme les autres. Des protocoles de
sécurité très stricts s’y appliquent,
d’autant plus que le site de la Pointe
des Carrières était en fonctionnement
lors de la visite. Pour assurer le meil-
leur accueil, nous avons ouvert nos
installations, sans nuire à notre prio-
rité industrielle : la sécurité. Bien évi-
demment le casque était de rigueur et
la visite strictement encadrée pour le
plus grand bien de tous.
Pourquoi une journée « portes ou-
vertes », était-ce la première mani-
festation de ce type ?
En ce qui concerne la future centrale
de Bellefontaine oui ! Par contre pour
le site de la Pointe des Carrières, une
opération de ce type avait déjà eu lieu
il y a 6 ans. Nous avons souhaité ou-
vrir nos portes au grand public et leur
montrer notre métier, car cette année
2011 a été particulièrement compli-
quée, notamment avec les périodes
de « délestages » que nous avons
connues en septembre et octobre der-
nier. Il fallait expliquer et répondre aux
questions et attentes des visiteurs,
pourquoi et comment cela a pu arriver.
Quelle est la différence entre les
deux sites de production ?
D’un côté vous avez la future centrale
de Bellefontaine, qui produira environ
60% de l’électricité de Martinique
(comme c’est déjà le cas pour « l’an-
cienne » toujours en fonctionnement).
Cette nouvelle centrale possèdera 12
moteurs. Leurs particularités est qu’ils
sont neufs (les autres au nombre de
10 datent de plus de 25 ans), qu’ils
consomment 30% de fioul en moins
pour les mêmes résultats, et surtout
qu’ils rejettent bien moins de CO2.
Le coût de cette centrale ?
Environ 450 Millions d’euros, mais
comme je le disais précédemment,
l’essentiel à retenir, au delà de l’in-
vestissement, est de rendre une meil-
leure fourniture en électricité en
Martinique.
Quand sera-t-elle opérationnelle ?
et que ferez-vous de l’ancienne
centrale ?
Nous mettrons en marche progressi-
vement les moteurs à partir de fin
2012, pour arriver à un fonctionne-
ment complet courant 2013.
À partir de ce moment, l’ancienne cen-
trale sera démantelée.
Philippe PIED
Actualité…
■ EDF ouvre ses portes…
EDF, en transparenceAfin de donner la possibilité au plus grand nombre de venir découvrir la multiplicité et la spé-cificité de ses installations, EDF Martinique a organisé, Samedi 26 et Dimanche 27 no-vembre dernier les « Journées portes ouvertes ». Il s’agissait d’une nouvelle étape dans lapolitique de transparence du Groupe.Durant ces deux jours, le grand public a eu, en effet, la possibilité de venir s’informer, échan-ger et visiter leurs centrales de production d’électricité respectivement sur les sites de laPointe des Carrières et de la nouvelle centrale de Bellefontaine. Rencontre avec Philippe Legrand, responsable communication du Groupe en Martinique.
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 30 - Décembre 2011
Actualité…
� Technique nouvelle & savoir faire
STS : Le changement de canalisations sans ouverture de chaussées
Une innovation signée STS en Martinique, la technique de forage dirigé sans tranchée, pour la réhabilitation de réseaux…le point en images avec la réalisation de la réhabilitation d’un réseau d’eaux usées de 30 m de longueur, avec un changement de diamètre, du 160mm à un diamètre de 200 mm sur un réseaud’Odyssi …
Tête Eclateur :
Elle permet d’éclater ou de décou-per la canalisation existante. Il fautsavoir qu’il existe différents typesde têtes permettant d’éclater,d’élargir, de couper toute matièrede tuyau. Les dimensions destêtes varient de 60 à 400 mm.
Des professionnels là,venus voir cette technique.
A noter que le sol sur lequel se trouvent les invités est intact�pourtant c’est endessous que passe la nouvelle canalisation. C’est un des avantages principal decette technique� ne pas détériorer les espaces existants.
Elargisseur :
Il permet d’écarter le
terrain et l’ancienréseau, avant
le passage de la nouvelle
canalisation.
Pénétration du tuyau,
dans le terrain :
Ici tuyau de 200 mm de diamè-tre. Il est possible de faire pas-ser des tuyaux de 10 à 400 mmsur des distances pouvant at-teindre 200 m. Pour cela, lestuyaux sont raccordés par jonc-tion PEHD en polyfusage.
Arrivée de l’éclateur
& Sortie de la tête de tirage avec le tuyau.
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 34 - Décembre 2011
Canalisation sans tranchée
Forage dirigé - Fonçage - Forage
Restructuration d'ouvrages - Renforcement parasismique
Application de résines – Injection - Etanchéité
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Références : ■ Traversée chaussée en fo-rage dirigé pour EDF dans lecadre mise en sécurité de laHTA ;■ Renforcement parasismiqueSéminaire Collège ; ■ Étanchéité des toitures deMorne Cabri en membranesPVC ; ■ Réhabilitation des réservoirsd’eau potable pour le SCCNOSCCNA ; SME ; - Réalisation de micropieuxpour bât. R+3 les embruns auxDiamant ;- Réalisation de parois clouéespour la sécurisation de Trénellepour la SEMAFF...
UN NOUVEAU PROCÉDÉ DE FORAGE : Le forage dirigé
en réhabilitation
de réseaux
JCB a créé un chariot de manuten-
tion original en combinant les qua-
lités d’un châssis de chariot
élévateur tout terrain avec un mât
télescopique. Le Télétruck est donc
capable de réaliser toutes les
tâches d’un chariot à
mât classique, et dis-
pose en outre d’une
portée horizontale de
plus de 2,3 m. On
pourra ainsi charger /
décharger un camion de palettes
depuis un seul côté, ce qui est im-
possible avec un chariot à mât.
Et comme tout chariot télésco-
pique, c’est un véritable porte ou-
tils, qu’on pourra équiper de godets
pour les granulats, de pinces à
balles, voire de balais hydrau-
liques. Et avec l’option 4 roues mo-
trices, il pourra aussi circuler sur
chantier ou sur un dépôt. On le voit
notamment beaucoup dans les en-
treprises de recyclage.
Actualité…
■ M3 Antilles : Concessionnaire JCB en Martinique
NOUVEAU : Le Télétruck de JCB
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 36 - Décembre 2011
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AU SOMMAIRE…
Les G
rands T
ravaux
Martinique 2000 - 2015
1ere Partie
Les principaux chantiers en cours, passés, et à venir quimarqueront cette décennie…
En questionnant les deux principaux Donneurs d’Ordres du Département, le Conseil Général et le Conseil Régional de Martinique, ainsi que quelques entreprises privées et publiques,nous faisons le point sur les principaux chantiers réalisés, en cours deréalisation et à venir dans notre Département…
■ La construction de la CentraleEDF de Bellefontaine,■ Le Chantier de ma Pointe Simon,
■ La construction du Parking et ducentre Commercial Perrinon,■ Le Port de Grand-Rivière,
■ La construction du LycéeSchoelcher,■ Le Projet du Grand Saint-Pierreet l’Embellie des Trois-Îlets,
■ Les dernières tranches duTCSP…
DOSSIER
GRANDS CHANTIERS
Quels sont les grands chan-
tiers auxquels vous vous at-
telez pour ces prochaines
années.
Christian Lanoë : Sous ré-
serve de la planification opéra-
tionnelle qui découlera des
arbitrages budgétaires relevant
des élus, on peut regrouper les
chantiers en préparation sous
trois grandes catégories. Une
première série de chantiers qui
touche à la sécurité. Une
deuxième série qui concerne
les collèges et une troisième re-
groupant les autres bâtiments.
Il faut préciser que le Départe-
ment est propriétaire d’un parc
bâti important qui comprend
250 sites différents (dont les 43
collèges). Tels que des bâti-
ments sociaux, des bâtiments
culturels, des bâtiment sportifs,
des équipements industriels
(l’abattoir par exemple), etc.
Cela représente plus de 400
000m2 de plancher. Peu de
gens connaissent véritablement
ce patrimoine.
En matière de sécurité, il y a
déjà un premier chantier pour le
renforcement parasismique des
collèges. Une première étape
est en cours sur quatre col-
lèges: ceux qui ont été affectés
lors du séisme de 2007 et qu’il
convient de réparer. En effet,
certains bâtiments de ces col-
lèges sont actuellement fermés.
Il s’agit des collèges de Dillon 1,
du Marigot, de Rivière Pilote, et
du Marin. Dans trois de ces col-
lèges, les travaux sont déjà bien
avancés.
Plan d’amélioration
parasismique :
une soixantaine de sites
Pour le collège de Marigot, par
exemple, les travaux de renfor-
cement parasismique sont ter-
minés sur deux bâtiments. Pour
Dillon 1, deux bâtiments sont
déjà terminés et le troisième est
très avancé; les travaux du
� Les Grands Chantiers du Conseil Général.
Des services et solutions adaptés aux entreprises…
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 38 - Décembre 2011
Interview Christian Lanoë Directeur chargé des Bâtimentset Collèges au Conseil Général de Martinique
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quatrième se feront l’année pro-
chaine. En ce qui concerne le col-
lège de Rivière-Pilote, un seul
bâtiment était concerné. Il reste à
réaliser les travaux de remise en
état du second œuvre pour ces
établissements. Les travaux de
structure doivent commencer en
2012 sur les deux bâtiments du
collège du Marin.
Quel est le budget accordé à
ces chantiers à cette première
étape?
Christian Lanoë : 10,3 millions
d’euros HT pour les quatre chan-
tiers, qui font bien évidemment
l’objet de plusieurs marchés.
Tout cela s’inscrit dans un plan
d’amélioration parasismique des
bâtiments départementaux qui a
été voté par les élus; et qui va
durer au moins une quinzaine
d’années.
L‘idée qui sous-tend cette ap-
proche est de dire : on ne peut
pas reconstruire tout le patri-
moine. Ce serait l’idéal, mais cela
n’a pas de sens économique...
d’une part cela prendrait, sur les
plans techniques et procéduraux,
énormément de temps, et d’autre
part, cela demanderait des
moyens financiers considéra-
bles...
Vous avez parlé du parc bâti du
Conseil Général qui est lui
aussi considérable... Il y a aussi
des programmes pour les au-
tres bâtiments?
Christian Lanoë : Oui. Ce plan
d’amélioration parasismique tou-
chera environ une soixantaine de
sites que l’on a appelé sites à en-
jeux forts. Ce sont bien évidem-
ment les collèges anciens, mais
aussi les bâtiments départemen-
taux divers tels que les bâtiments
administratifs. Il s’agit de renforcer
en particulier les bâtiments qui ont
une présence humaine forte pen-
dant une amplitude horaire impor-
tante ou une importance
stratégique particulière.
C’est schématiquement ce que
l’on a appelé les sites à enjeux
forts.
La collectivité va lancer, une
deuxième tranche d’études por-
tant sur d’autres collèges. La liste
de ces collèges est en cours de
validation par la Collectivité.
Toujours dans le chapitre sécurité,
les élus ont décidé de la construc-
tion d’un état major pour le SDIS
(Service Départemental d’Incen-
die et de Secours). Ce n’est pas
une caserne d’intervention
comme celles que l’on trouve
dans les communes; mais un bâ-
timent qui va regrouper tout l’état-
major du SDIS qui comprend les
services stratégiques qui pilotent
les secours et les moyens d’inter-
vention en cas de crise. C’est un
projet très important, estimé à une
quinzaine de millions d’euros...
Il sera situé où?
Christian Lanoë : Il sera situé en
ville sur l’actuel parking des ser-
vices administratifs du Départe-
ment. A côté de l’Atrium, derrière
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 39 - Décembre 2011
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Nous allons lancer, à partir de l'année prochaine, une deuxième tranche d'autres collèges; pour des travauxqui vont s'échelonner entre 2013 et 2014. La liste de cescollèges est en cours de validation par l'assemblée.
Le collège Vincent Placoly tel qu’il est actuellement
l’IEDOM. C’est un projet qui repré-
sente deux mille deux cents mètres
carrés utiles de bureaux, ainsi que
près de 300 places de parkings;
pour le SDIS mais également pour
les services administratifs du dépar-
tement. Sur ce bâtiment nous avons
essentiellement travaillé afin que le
SDIS ait des conditions optimales
pour remplir ses missions avec la
plus grande sécurité possible vis à
vis de toutes les catastrophes natu-
relles qu’il peut y avoir. En matière
de résistance aux séismes : il sera
sur appuis parasismiques.
Par rapport au risque cyclonique,
des équipements au-delà des
normes (230km/h) le protégeront de
vents allant jusqu’à 320km/h. C’est
aussi la sécurisation de tous les
équipements techniques : groupes
électrogènes, onduleurs, systèmes
téléphoniques , etc. …
Tout sera fait pour que ce SDIS reste
opérationnel vingt-quatre heures sur
vingt-quatre 365 jours par an, quels
que soient les problèmes qui pour-
ront se poser. Les consultations des
entreprises sont en cours. Les tra-
vaux démarreront courant 2012,
pour s’achever en 2013.
La collectivité envisage aussi à
terme de construire ou reconstruire
un certain nombre de collèges.
Des réhabilitations lourdes
Il s’agit notamment de la recons-
truction du collège du Morne Rouge.
Le collège du Morne Rouge, dé-
nommé Eda Pierre, est un des plus
anciens du département. Il a beau-
coup souffert lors du séisme de
2007: un bâtiment avait dû être
conforté par des structures en char-
pentes métalliques. La décision du
Conseil Général, c’est de recons-
truire ce collège sur un autre terrain
situé à proximité. Ce sera un éta-
blissement qui pourra accueillir trois
cents élèves et qui sera extensible.
Le coût prévisionnel des seuls tra-
vaux sera d’un montant de neuf mil-
lions et demi d’euros HT.
Le concours se déroule actuelle-
ment, puis il y aura toute la partie
des études d’architecture, les appels
d’offres... Les travaux devraient s’ef-
fectuer donc entre 2013 et 2015.
Pourquoi un concours ? Il faut savoir
qu’en matière de marché public le
choix d’une équipe de concepteurs
doit obligatoirement, pour des pro-
jets de cette importance, se faire
suite à un concours d’architecture.
Donc trois équipes, architectes et
BET, sont sélectionnées sur leurs
compétences, leurs moyens.
Ces équipes proposent une es-
quisse et le jury désigne le projet lau-
réat. Celle qui obtient le marché fera
toutes les études d’architecture les-
quelles déboucheront sur un appel
d’offres pour les travaux.
Suite page 42…
GRANDS CHANTIERS
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 40 - Décembre 2011
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Vue d'architecte du nouveau bâtiment (esquisse)
En terme de réhabilitation des
collèges, avez-vous des cas par-
ticulièrement épineux tels que
celui notamment du lycée
Schoelcher construit en partie
avec du sable de mer ?...
Christian Lanoë : Nous avons en
effet certains collèges qui, proba-
blement, vu leur âge, ont été faits
avec du sable de mer, et nous
constatons effectivement des écla-
tements de béton dans certains éta-
blissements. Dans le cadre de cette
problématique, par exemple, au col-
lège Saint-Just à Trinité, nous
avons effectué, cette année, des ré-
parations de bétons éclatés.
De gros travaux du même type ont
été également faits au collège La-
grosillière à Sainte-Marie.
Ce second établissement est certes
plus récent mais son exposition
face à l’océan et aux embruns ma-
rins fait qu’il subit de plein fouet des
agressions sur son ossature.
Des coûts importants ont été enga-
gés par la collectivité (plus de deux
cent mille euros) afin d’y remédier.
Des études vont également être
lancées à compter de l’année pro-
chaine pour poursuivre des réhabi-
litations lourdes sur de nouveaux
établissements.
Un Service annexe
d’hébergement à la place
de l’ancien cinéma Colisée
Par ailleurs, le Département
poursuit, depuis un certain nombre
années, selon une programmation
financière qui est en train d’être
révisée, la création d’équipements
pour la restauration scolaire consis-
tant soit en l’amélioration, soit en la
construction d’ infrastructures
permettant l’accueil en demi-pen-
sion des élèves (cantine, cuisine
adjacente, etc.). Aujourd’hui il y a
globalement une solution de res-
tauration pour quasiment tous les
élèves des collèges le midi, mais
cette solution de restauration ne se
fait pas toujours dans les locaux du
collège. Autant que faire se peut, le
département, quand le foncier le
permet, privilégie la construction, à
l’intérieur du périmètre du collège,
des infrastructures de demi-pen-
sion. C’est un confort, une sécurité,
un gain de temps pour l’élève.
A titre d’exemple, dans peu de
temps, tout début 2012, vont être
livrés, deux demi-pensions.
Celle du collège des Terres Sainville
(un million d’euros) et celle du col-
lège de Tartenson (un million d’eu-
ros) situées à Fort-de-France, dans
les deux cas, ce sont des disponibi-
lités foncières qui ont permis la
construction de ces nouveaux bâti-
GRANDS CHANTIERS
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 42 - Décembre 2011
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ments. Pour Tartenson, il y avait un
terrain nu dans l’enceinte du collège.
Pour Terres Sainville, le Département
a acquis l’emplacement de l’ancien ci-
néma Colisée qui a été démoli.
En outre, à Rivière-Pilote, un réamé-
nagement de l’existant est prévu pour
un montant de sept cent cinquante
mille euros. Aux Anses d’Arlet, le pro-
jet d’aménagement d’une salle de
restauration coûtera environ trois cent
cinquante mille euros.
Et quel est l’état des lieux des tra-
vaux de bâtiments autres que les
collèges?
Christian Lanoë : Il y a par exemple
la reconstruction du LDA (Laboratoire
Départemental d’Analyses).
La Collectivité est un des départe-
ments à avoir fait le choix historique
d’avoir un LDA pour pratiquer ces ac-
tivités (analyses de l’eau, de santé
animale, vaccination contre la fièvre
jaune, protection des végétaux). Il est
situé actuellement au boulevard Pas-
teur, en dessous de Clarac. Dans le
site de l’ancien institut Pasteur.
Ce sont des bâtiments qui n’ont pas
été conçus à l’origine pour des activi-
tés telles que le LDA les pratique au-
jourd’hui ; avec les contraintes
extrêmement importantes en matière
d’agrément sanitaire auxquelles il doit
faire face. Le Conseil Général va
donc reconstruire le LDA sur un autre
terrain : à la Favorite. C’est un projet
qui requiert une approche extrême-
ment technique avec des obligations
en matière de circuits propres, de cir-
cuits sales et d’hygiène des locaux
extrêmement lourdes. Il représente
de l’ordre de deux mille mètres carré
de surface utile de divers laboratoires,
de bureaux, etc. Et pour un coût im-
portant qui approche les huit millions.
Cette opération est actuellement en
phase de
concours
d’architec-
ture. Le
temps de
faire les
études, les
a p p e l s
d’offres tra-
vaux… et
sous ré-
serve des
décisions
de planifi-
cation habi-
tuelles, les travaux se dérouleront sur
2014 et 2015.
Challenge public et privé
des prochaines années :
Renforcer le bâti existant
par rapport au risque sismique
Deux autres opérations importantes
sont aussi prévues.
L’extension du centre culturel de
Fond Saint-Jacques à Sainte-Marie.
Il y a un projet d’agrandissement de
ce site historique qui va comprendre
d’une part, la création de bâtiments
nouveaux : avec un accueil et des
lieux d’exposition modernes, des ate-
liers et des chambres de résidents
pour les artistes, mais également des
travaux de muséographie à l’intérieur
des bâtiments existants. C’est un pro-
jet culturel important estimé à quatre
millions huit cent milles euros.
Le concours a été réalisé, les études
d’architecture sont en cours.
La reconstruction de l’observatoire du
Morne des Cadets à Fond Saint-
Denis. C’est une construction an-
cienne qui date de 1935 ; et les
normes parasismiques n’existaient
évidemment pas à l’époque...
Le projet consiste à reconstruire cet
observatoire sur un autre site; parce
qu’il n’est pas possible de conforter le
bâtiment existant. L’observatoire,
selon la classification des bâtiments
est de classe D : la plus haute classe,
la plus exigeante en matière de pro-
tection parasismique... Le nouveau
site se situera à environ un kilomètre
de l’endroit initial. C’est un projet im-
portant pour la sécurité car l’observa-
toire est chargé de la surveillance
volcanique mais participe également
à la prévention de tout ce qui est
risque sismique, tsunami (etc) au ni-
veau régional. La seule partie des
bâtiments et des abords de ce projet
est estimée cinq millions quatre cent
milles euros. A cela il s‘ajoutera en-
core environ un million d’euros pour
toute la partie routière. En effet, il y a
les réseaux à amener, la voirie à
améliorer, etc. Le concours est
achevé, les études pourront démarrer
prochainement.
Quelles sont les difficultés aux-
quelles on fait face pour mener à
bien tous ces types de projets?
Christian Lanoë : Il faut tout d’abord
trouver les financements. Ce sont des
projets financièrement lourds, et
quand on les additionne, on arrive à
des enveloppes budgétaires très im-
portantes. Sur le plan technique,
notre ennemi en général c’est le
temps. C’est toujours très difficile
d’arriver à respecter les plannings, les
délais; tant au niveau des études que
des travaux. Et bien sûr les coûts.
Il y a toujours des aléas qui peuvent
arriver à différents stades d’une opé-
ration de construction...
Notre travail c’est, entre autres
choses, de les maîtriser au mieux,
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 43 - Décembre 2011
Vue du Port de Grand-Rivière
Port de Case-Pilote
pour garantir la livraison au prix prévu,
et dans les délais fixés.
Justement en terme de financement,
vous pouvez rappeler comment cela
se passe? Quel est environ le pour-
centage du Département, de l’État,
des Fonds européens pour ce types
de challenge?
Christian Lanoë : Il y a un certain nom-
bre d’opérations que le Département fi-
nance à cent pour cent.
Le Conseil Général, en matière de
construction de collèges, avait l’appui de
l’Europe ; sur le Docup (DOcument
Unique de Programmation) de la pé-
riode 2000-2006.
Le Département a pu construire un cer-
tain nombre de collèges, en bénéficiant
de subventions européennes qui se
montaient à une quarantaine de pour
cent du coût d’opération. Dans les ac-
tuels PO (Programmes Opérationnels),
ce type de projet de collèges n’est pas
éligible en tant que tel. Donc, c’est au
Département de l’assumer à cent pour
cent... A quelques exceptions près.
Par exemple, quand la reconstruction
d’un collège est la seule solution pour
assurer la protection des collégiens face
à un séisme : c’est le cas du collège du
Morne Rouge ou pour les travaux de
confortements des 4 collèges déjà cités.
Pour ces opérations, nous avons dé-
posé des demandes de financement au-
près de l’État dans le cadre du plan
séisme Antilles (fonds Barnier) et de
l’Europe. Nous avons eu des avis de
principe favorables et pensons qu’ils se-
ront retenus sur ces fonds dans la confi-
guration précitée. Nous avons
également des opérations qui pourraient
être en partie financées par l’Europe,
comme l’Observatoire, Fonds Saint
Jacques ou le LDA.
A part le fait de mener à bien tout ce
dont nous venons de parler, quels
sont vos autres challenges? En avez-
vous d’ailleurs?...
Christian Lanoë : Oui bien sur.
Et notamment la poursuite de ce qui est
engagé en terme de protection sismique
des existants. Aujourd’hui, un bâtiment
neuf est( bien fait ? ), réalisé selon des
règles techniques sûres. Les gens peu-
vent avoir confiance dans les ouvrages
neufs, tant en terme de conception que
de réalisation. Le gros challenge auquel,
devront faire face le Département
comme tous les maîtres d’ouvrage pu-
blics, voire même les privés : c’est de
renforcer le bâti existant par rapport au
risque sismique, et dans une démarche,
à mon avis, pragmatique. …Donc, il fau-
dra innover, trouver des solutions à la
fois pertinentes techniquement, d’un
coût supportable; et qui permettront de
traiter un maximum de bâtiments pour
réduire le risque et la vulnérabilité dans
le cadre des deniers dont on dispose.
C’est un des challenges importants au-
quel, il me semble, la Martinique devra
faire face, challenge évidemment utile et
pressant ; et qui, par ailleurs, peut être
un moteur pour le secteur du BTP dans
les prochaines années.
Propos recueillis par ADV
1/ L’ETAT MAJOR DU SDIS UN OUTIL CLE
DE LA GESTION DES RISQUES ET DE LA
SECURITE
Les services d’incendie et de secours gérés
par le SDIS (Service départemental d’incen-
die et de secours) doivent, de par la nature
de leurs activités relatives à la sécurité pu-
blique, être logés dans des bâtiments de
classe D (selon les règles PS 92) ou caté-
gorie IV (selon l’Euro code 8).
Cependant la Martinique souffre d’un retard
structurel historique en matière d’équipe-
ment et d’immobilier, de sorte qu’elle dispose
d’un nombre insuffisant de structures adap-
tées et aux normes techniques pour assurer
la prévention et les secours aux personnes..
Pour aider le SDIS dans ses missions, le
Conseil Général mettait déjà à la disposition
de l’Etat Major, des bâtiments qui aujourd’hui
se révèlent inadaptés.
De même, dans le cadre de la démarche
d’«Agenda 21 Martinique», notamment en
matière de prévention et de sécurité du ter-
ritoire, et dans la continuité d’actions déjà
réalisées - telles que la construction du radar
météo, le SDAC (Schéma Départemental
d’Alertes de Crues), le PISTE
(Plan d’Intervention des Services
Techniques et Economiques), la
construction du Centre de Dé-
couverte des Sciences de la Terre
(C.D.S.T), etc., - le Conseil Gé-
néral a décidé d’aider le SDIS à
combler ce retard structurel, et ce, en dehors
du champ strict de ses compétences.
Ainsi, sur un terrain, propriété du Conseil
Général d’une superficie de 3683m², il a été
décidé par la collectivité, de construire un
ensemble immobilier pour les besoins de
l’Etat Major.
2 / OBJECTIFS
Doter le SDIS de bâtiments parfaitementopérationnels,Au cœur du dispositif assurant la sécurité du
territoire martiniquais, l’Etat Major du Service
Départemental d’Incendie et de Secours
joue un rôle décisif dans l’accomplissement
des missions dévolues au SDIS.
A l’instar du vaisseau amiral commandant
l’ensemble de la flotte, l’Etat Major gère le
coeur de toute l’administration du SDIS, as-
surant la gestion des personnels et du ma-
tériel déployés sur le territoire, assurant ainsi
un rôle indispensable de coordination, de
mise en cohérence et de supervision de l’en-
semble de l’activité.
Le Conseil Général souhaite donc à doter le
SDIS de bâtiments parfaitement opération-
nels , organisés pour la gestion des crises.
Sans risques de défaillance technique (or-ganes d’alerte et de centre opérationnel),L’Etat Major gère le Centre de Traitement
des Appels (CTA plus connu des usagers
sous le nom de « 18 »), l’unité chargée de
répondre en temps réel et 24h sur 24 aux si-
tuations d’urgence signalées par les profes-
sionnels ou les particuliers.
Chaque jour, ce sont ainsi 400 appels qui
sont reçus et traités par le CTA : cette cou-
verture en temps réel de l’ensemble du ter-
ritoire mobilise un effectif de 50 personnes,
GRANDS CHANTIERS
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 44 - Décembre 2011
Un grand chantier incontournable :
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Amélioration des sols
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dont 4 assurant en permanence la gestion des
appels entrants.
Il importe donc de veiller à ce qu’aucune dé-
faillance technique ne vienne perturber la
continuité de ce service.
Adaptés au travail et aux missions de l’EtatMajor.
La mission cruciale de l’Etat Major impose
donc la prise en compte de paramètres ex-
ceptionnels dans la conception et la réalisation
du projet architectural.
Le bâtiment doit être conçu pour résister aux
plus hautes amplitudes des phénomènes de
risques majeurs des zones tropicales : vio-
lentes précipitations, cyclones, activité sis-
mique, etc et comporter les fonctions de
commandement et les activités requises pour
un Etat Major.
3/ LE PARTI ARCHITECTURAL
ET TECHNIQUE
« Le mot de l’Architecte »,
Frédéric PUJOL :
L’implantation du projet sur son terrain d’as-
siette s’est faite dans le respect des reculs et
alignements requis. Cependant, il a semblé
opportun de rythmer le rez-de-chaussée de la
rue Jacques Cazotte relativement étroite afin
d’éviter l’impression d’un bâtiment monoli-
thique pour le piéton.
Ainsi, la paroi de briques qui va des services
administratifs du Conseil Général à l’ATRIUM
ondule légèrement et libère ainsi quelques jar-
dinets en pied du bâtiment. Cette ondulation
s’accentue en arrivant près de l’ATRIUM pour
prendre de l’ampleur et se développer sur
deux niveaux et s’ouvrir sur la place et l’accès
au parking de façon fluide.
Cette élégante courbe de briques s’insère
dans une façade composée, faisant signal de-
puis le carrefour et les rues adjacentes et clai-
rement représentative de la fonction du
bâtiment. Les couleurs, les formes, les maté-
riaux, les rapports d’échelle, participent à
l’identification du caractère public de l’équipe-
ment.
Volontairement sobres, les façades expriment
les fonctions qu’elles abritent et répondent aux
différents niveaux de lecture du bâtiment.
A l’échelle du piéton, s’exprime la dimension
urbaine de l’édifice qui intègre le mouvement
et la pause comme autant d’éléments partici-
pant à la composition générale. Par ses maté-
riaux nobles (bois, béton ciré, briques,...), le
rythme de ses ouvertures, les courbes qui ac-
compagnent les divers cheminements, les
plantations généreuses, le rez-de-chaussée du
bâtiment tisse des liens subtils et conviviaux
avec son environnement immédiat.
A l’échelle de la voiture, le bâtiment se perçoit
par ses lignes pures et dépouillées qui affir-
ment son identité et son intégration aux
constructions avoisinantes de même qu’elles
GRANDS CHANTIERS
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 46 - Décembre 2011
Objectifs de l’opération:
La reconstruction du LDA a été décidée pour
remplacer le site actuel devenu trop exigu et
donc inadapté à un fonctionnement optimal
de ses missions, malgré les divers travaux
d’aménagement réalisés.
De plus, en cas de séisme fort, la structure
des bâtiments actuels n’offrira pas la résis-
tance requise pour un tel équipement straté-
gique. (Sécurité sanitaire de l’eau et des
aliments notamment).
La structure actuelle permettra de mieux ré-
pondre aux contraintes techniques des ac-
créditations (COFRAC).
Programme:
Ce bâtiment est prévu sur appuis parasis-
miques, eu égard à son importance straté-
gique et à son équipement sensible.
La surface utile des bâtiments à construire est
1799 m² répartis comme suit:
- Secteur chimie des eaux : 406 m²
- Microbiologie des eaux et des aliments : 174
m²
- Biologie vétérinaire: 277 m²
- Protection des végétaux : 150 m²
- Vaccination : 59 m²
- Locaux techniques communs : 302 m²
- Locaux administratifs communs : 457m²
Foncier:
Le LDA sera reconstruit sur une partie du site
acquis par le Conseil Général au lieu-dit «La
Favorite», au Lamentin, parcelle cadastrée L
594, d’une superficie de 10,885 ha.
Estimation:
Le projet est estimé à 8 940 000 € HT dont
7,9M€ en travaux:
Planning provisoire:
La durée globale de l’opération est de
44 mois
La phase de sélection des candidatures du
concours d’architecture a été lancée.
- prévision maîtrise d’œuvre : 2012/2013
- prévision travaux : 2014/ 2015
Plan de financement HT envisagé :
Montant Global HT : 8 940 000 €
FEDER : 3 850 000,00€
Conseil Général : 5 090 000,00 €
Un autre grand chantier incontournable :
permettent une lecture cinétique.
L’état major développe ses quatre niveaux de
bureaux de part et d’autre d’une circulation qui
profite des légers décalages d’alignement des
voies pour s’ouvrir en sifflet vers le parvis et
rompant ainsi avec une logique de couloir mo-
notone. A chaque niveau (excepté celui du
CTA-CODIS), cette circulation débouche de
part et d’autre sur de larges baies vitrées fai-
sant pénétrer la lumière naturelle à l’intérieur.
Cet éclairage naturel des locaux est complété
par un patio sur deux niveaux en partie cen-
trale du bâtiment, qui permet d’irriguer celle-ci
de façon uniforme. La morphologie des ou-
vertures, des protections solaires et les se-
conds jours dans les cloisons intérieures
viennent finaliser la stratégie d’éclairage na-
turel des bureaux.
L’architecture de l’état major est marquée par
des éléments singuliers qui émanent d’un pa-
rallélépipède sobre en béton ciré que vient
emballer en se pliant une double peau en
panneaux bois assurant en partie la protec-
tion solaire du bâtiment.. Celle-ci est complé-
tée par des brises soleil fixes au dessus des
baies vitrées filant le long des façades. Des
protections isolées en bois viennent complé-
ter le dispositif. Des vitrages spéciaux sont
prévus pour la protection anticyclonique.
La protection du CTA - CODIS est assurée par
une double peau en vantelles métalliques ma-
nœuvrables.
L’état major du service départemental d’in-
cendie et de secours offre une architecture qui
exprime les fonctions que le bâtiment abrite :
un corps principal en béton armé, solide et
monolithique; un socle en brique qui participe
à l’animation de l’espace public; des éléments
singuliers qui correspondent aux particulari-
tés du programme.
A l’arrière de l’état major, le parking qui ré-
serve le premier niveau pour les véhicules des
pompiers développe ses niveaux accessibles
depuis une double hélice qui lui sert de signal.
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GRANDS CHANTIERS
Comment est organisé la DGA du
Bâtiment et Travaux Publics à la
Région ?
Il y a plusieurs Directions qui en dé-
pendent. (cf graphique)
- La Direction des Routes, dont le di-
recteur est M. Edouard Comlan, ingé-
nieur en chef.
Cette direction s’occupe de la
construction et de la maintenance des
routes nationales, avec un important
volet consacré à la maintenance, cela
représente entre 25 et 30 millions
d’euros par an. C’est le minimum qu’il
faut pour pérenniser l’entretien des
routes nationales en Martinique. L’au-
tre volet comprend les projets de tra-
vaux neufs ou de reconstructions
lourdes d’ouvrages.
- La Direction des Bâtiments, dont la
directrice est Mme Myriam Galva, in-
génieur en chef et qui s’occupe de la
maintenance et de la construction de
bâtiments ou d’établissements neufs.
Ce sont tous les bâtiments qui com-
posent le patrimoine du Conseil régio-
nal, les vingt-cinq lycées, les centres
de formation professionnelle, les
CFPA pour adultes, les CFA (Centres
de Formation pour Apprentis) qui relè-
vent directement du Conseil régional,
les patrimoines administratifs comme
les musées ; la construction du Musée
du Père Pinchon est en cours.
- La Direction de l’Environnement et
des Politiques Territoriales, dont le di-
recteur est Mr Marwane BEJGANE,
s’occupe de tout ce qui est transver-
sal du point de vue Environnement au
Conseil régional.
■ Un volet important sur la partie
Transport et mobilité,
■ un service qui s’occupe de tout ce
qui est droit des sols (Urbanisme,
Usage du sol) ;
■ un service qui s’occupe de l’aide aux
communes et aux autres collectivités
de Martinique (Action Territoriale) ;
■ un service qui s’occupe de l’envi-
ronnement avec plusieurs pôles : pôle
Eau, pôle Biodiversité, pôle Energie,
pôle Déchêts.
■ Nous avons aussi des missions rat-
tachées à la DGA et qui travaillent de
façon transversale aussi bien au sein
de la direction de la DGA BTP Amé-
nagement durable et collectivité terri-
toriale, sur les autres services de
direction de la Région par exemple sur
les risques majeurs. C’est une mission
sur laquelle nous allons bientôt recru-
ter un chargé de mission pour que la
collectivité puisse peser plus lourde-
ment dans cette problématique des
risques majeurs, de prévention et d’or-
ganisation de la gestion.
Qu’est-ce que la mission Eau ?
La mission Eau s’occupe d’avoir à
l’échelle de la Martinique, une vision
sur tout ce qui est eau potable, eau
usée et développement durable, en
gros la gestion de l’eau. Nous tra-
vaillons avec les différents EPCI (Eta-
blissements Publics de Coopération
Intercommunale) qui sont chargés de
ces missions : SICSM, SCCNO,
CACEM. Nous participons, dans cer-
tains cas, à certains au financement
d’actions, surtout si elles ont une ré-
percussion sur l’amélioration globale
de l’environnement en Martinique ; je
pense aux stations d’épuration, aux
actions d’amélioration de la qualité de
l’eau, etc.
Quels ont été les grands travaux ef-
fectués par la Région et quels sont
vos projets ?
Les grands travaux réalisés par le
Conseil Régional, depuis les années
2000, consistent en quelques travaux
de lycées, essentiellement les lycées
de Bellefontaine et de Ducos qui ont
coûté environ 35 millions d’euros cha-
cun, qui permettaient de répondre à la
� Les Grands Chantiers 2011/2015 du Conseil Régional
Des services et solutions adaptés aux entreprises…
Marc MONGIS est Directeur Général Adjoint chargé du Bâtiment et TravauxPublics, de l’Aménagement durable et de la Cohésion territoriale au ConseilRégional de Martinique. Cette direction générale s’occupe de bâtiments, d’in-frastructures, de transports, d’énergie, de développement durable. Le pointavec lui sur les grands travaux entrepris, en cours et à venir�
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 48 - Décembre 2011
Organigramme de la DGA “Bâtiments et Travaux PublicsAménagement Durable et Cohésion Territoriale”
La Caraïbéenne d’Équipements N°13 - Page 50 - Décembre 2011
GRANDS CHANTIERS
vétusté et au manque de places des
lycées en Martinique. Au niveau des
bâtiments, ce sont de grosses réali-
sations. Nous avons également pour
la partie routes, mis à part les amélio-
rations et les élargissements de voies,
des projets comme le TCSP qui a un
gros volet infrastructures débuté sur
l’ancien DOCUP 2000-2007 et qui
s’est poursuivi sur le programme opé-
rationnel 2007-2013. Nous avons dû
justement accélérer, démultiplier notre
action dans ce domaine pour pouvoir
garantir la fin de cette opération avant
2013 et les dernières mises en ser-
vice avant 2015.
Et maintenant et dans le futur,
avez-vous des prévisions en
termes de bâtiments, de routes,
d’environnement, de politique ter-
ritoriale ? Quels sont, selon vous,
les grands travaux qui vont mar-
quer ?
Au niveau des routes, nous travaillons
à une actualisation du schéma global
des routes nationales pour pouvoir
voir les quelques compléments de
routes nationales qui permettraient de
mieux irriguer la Martinique et d’orga-
niser les déplacements et les déve-
loppements.
Nous essayons d’intervenir sur l’en-
semble du territoire, comme la traver-
sée de Fonds Lahaye qui est, en
quelque part, un frein au développe-
ment du Nord Caraïbe. Pour dévelop-
per ces zones, il y a des
aménagements routiers qui devront
se faire.
Vous pensez qu’il y a des possibili-
tés de faire un pont, un viaduc… ?
Des solutions sont à l’étude. Il faut
voir la faisabilité sur les différents tra-
cés et les possibilités techniques. Les
solutions sont apportées en étudiant
par exemple les adaptations des
transports ; la question du transport
par barge, par exemple, est étudiée
au sein de la Direction de l’Environ-
nement de la collectivité territoriale.
Ces questions sont en discussion
avec tous les intervenants du secteur,
puisqu’il est évident que transporter
certains types de matériaux par la
mer décongestionnerait la RN2 et,
probablement, améliorerait les condi-
tions de vie de tous les riverains de
Saint-Pierre et de la Nationale 2 qui
sont très sollicités très tôt le matin.
Les transporteurs ne sont pas très
contents…
Nous mettons en place une concerta-
tion générale rassemblant les parte-
naires de tous bords, notamment les
transporteurs de matériaux pour voir
avec eux, objectivement, ce qui peut
être fait de manière équitable.
Lorsque l’on construit une route ou
un bâtiment, beaucoup de facteurs
sont à prendre en compte, des fac-
teurs sociaux, économiques. Si
vous construisez un viaduc, la pe-
tite boutique de Fond Lahaye, par
exemple, y perdra. Il faudra trouver
une autre route pour entrer à Fond
Lahaye…
C’est vrai que ceux qui habitent Fond
Lahaye ou ceux qui veulent s’arrêter à
Fond Lahaye doivent pouvoir le faire
simplement. Il ne faut pas que ça tue
l’économie de la commune en faisant
un contournement mal conçu, par
exemple.
D’autres prévisions ?
Dans les grands axes, nous amélio-
rons en ce moment la desserte du
Nord-Atlantique, entre Sarrault et Pel-
letier ; des travaux qui permettront,
dans quelques années un accès
beaucoup plus fluide au Nord-Atlan-
tique vers le Robert, Trinité, Sainte-
Marie. Cela a probablement un
impact sur le développement de ces
zones. Pour l’instant c’est un peu en
réaction par rapport aux embouteil-
lages, mais en prospective il faut vrai-
ment qu’on étudie avec assez
d’anticipation, de façon à préparer
une déclaration d’utilité publique, qui
tiendra compte des possibilités de dé-
veloppement des transports en com-
mun. Par exemple la réalisation de
voies supplémentaires permettrait de
faire arriver le TCSP au Robert et
peut-être plus loin. Ce sont là des pro-
jets à long terme.
Mais pour l’instant, nous travaillons
au TCSP version subventionnée par
les fonds européens pour le pro-
gramme opérationnel 2007-2013.
La programmation actuelle va jusqu’à
la fin 2013 pour une réalisation
jusqu’à la fin 2015. Nous arriverons
alors à Carrère et Carrefour Mahault.
Pour le reste, nous avons déjà com-
mencé des projets dans le domaine
de l’environnement, ou encore la ré-
vision du SAR (Schéma d’Aménage-
ment Régional) pour que tout soit
cohérent.
Enfin, nous avons énormément de re-
tard sur le Bâtiment. Nous avons
beaucoup de remises à niveau à faire
dans les bâtiments (lycées, CFA,
CFPA, etc.).
Ce sont des remises aux normes
Isolateur et amortisseur. F.Hubert
sismiques, savoir s’il faut renfor-
cer ou casser pour reconstruire,
etc. ?
Le premier gros volet sera la mise
aux normes sismiques des lycées.
Au sein de la DGA des Bâtiments,
nous avons une mission qui s’en
charge spécifiquement : « Accessi-
bilité et renforcement parasis-
mique ». Une autre mission travaille
à la mise en conformité. En effet la
plupart de nos bâtiments a reçu un
avis défavorable de la Commission
de Sécurité. Notre objectif est qu’à
terme tous nos bâtiments soient
aux normes, mise aux normes élec-
triques, sécurité incendie, vérifica-
tions périodiques etc.
Au niveau réduction de la vulnéra-
bilité des bâtiments, nous avons un
programme pour renforcer, à très
court terme, dans les cinq à dix ans
à venir, un maximum de bâtiments.
Lorsqu’il s’agit de construire des
bâtiments neufs, nous le faisons
avec les dernières et les meilleures
normes (antisismique, anticyclo-
nique, etc.). Dans certains cas, cer-
tains bâtiments sont surclassés, de
façon à avoir des lieux qui pour-
raient servir de centres de secours,
après une catastrophe naturelle.
Cela existait déjà dans le passé,
mais le rythme de construction de
bâtiments neufs est relativement
lent, il faut beaucoup de temps et
beaucoup d’argent aussi.
Quels bâtiments, entre mainte-
nant et 2012, pensez-vous
construire ?
Il y a deux bâtiments : le Musée du
Père Pinchon et les Archives du
Conseil régional qui sont à la
pointe des dernières normes, para-
sismiques, notamment. Nous
avons aussi l’Institut Régional de
Formation aux Métiers du Sport
et de la Jeunesse (IRFMSJ) à
Mangot Vulcin au Lamentin. Les
travaux sont bien avancés, ils de-
vraient s’achever en fin 2012. Ce
sont des opérations lourdes qui né-
cessitent de très gros moyens fi-
nanciers ; de plus, entre le moment
où l’on décide de faire le pro-
gramme, sélectionner les équipes
de maîtrise d’œuvre et celui de réa-
liser les travaux, il s’écoule facile-
ment cinq ans.
Pour ce qui est des lycées exis-
tants, le Conseil Régional fait le
choix de signer avec l’Etat une
convention cadre du plan séismes
Antilles pour que l’on puisse visua-
liser dans les cinq ans à venir le vo-
lume de travaux que nous sommes
susceptibles de faire pour réduire
fortement la vulnérabilité sismique
au niveau des bâtiments. Dans les
cinq ans à venir, dans une première
phase, nous allons renforcer un
maximum de lycées. C’est plus ra-
pide que de démolir et de recons-
truire, c’est également moins
coûteux et surtout cela permet de
mettre en sécurité un maximum de
personnes en un délai que nous es-
sayons de raccourcir au maximum
possible. On peut prévoir un
séisme d’une certaine magnitude,
mais on ne peut pas prédire que ça
va arriver dans quelques secondes
ou dans vingt ans. Statistiquement,
on sait que ce sont des phéno-
mènes imminents. C’est pourquoi
c’est une de nos grandes priorités.
Pour les bâtiments, mis à part les
ouvrages neufs que l’on doit
construire, la sécurité est l’un de
nos plus grands challenges, d’où
ces programmes de mise en
conformité et de renforcement pa-
rasismique des bâtiments existants.
Qu’en est-il justement de l’état
du parc ?
Nous avons une idée très précise
du niveau de vulnérabilité de nos
différents établissements, notam-
ment scolaires. Le programme que
nous lancerons consiste à lancer
les marchés de maîtrises d’œuvre
qui permettent de les renforcer. Ces
marchés se feront en plusieurs
étapes. Dans un premier temps,
nous ferons les diagnostics des bâ-
timents. Nous lancerons des appels
d’offres dès 2012 et nous pourrons
déboucher sur certains travaux.
L’objectif est de monter en puis-
sance, en termes de travaux, dès
2012 et les années suivantes. Ces
diagnostics pourront sur certains
bâtiments préciser s’il faut démolir,
quand ils ne seront pas suffisam-
ment renforçables, ou dans d’au-
tres cas, renforcer pour les réutiliser
(éventuellement à d’autres destina-
tions).
Dans les grosses opérations du bâ-
timent, il y a l’incontournable lycée
Schoelcher : Reconstruction d’un
établissement très vétuste et mise
en sécurité de la communauté sco-
laire, élèves, enseignants, agents
du Conseil régional.
Cette opération se fera en deux
phases puisqu’on s’est rendu
compte qu’il était impossible de tout
réaliser sur le site encore occupé
par les élèves à cause du bruit, de
la poussière, de la nécessité de
préserver la qualité de l’enseigne-
ment. Nous avançons très bien sur
cette opération, avec un lycée de
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 51 - Décembre 2011
“Nous travaillons en ce moment au TCSP version subvention-née programmée par les fonds européens pour le programmeopérationnel 2007-2013, et avons déjà une vision pour le futur”
La Caraïbéenne d’Équipements N°13 - Page 52 - Décembre 2011
GRANDS CHANTIERS
transit qui sera basé dans l’ancien hô-
pital Victor Fouch. C’est un bâtiment
en bon état de conservation. Une
équipe de maîtrise d’œuvre travaille
déjà sur la phase avant-projet définitif.
La rentrée se ferait en septembre
2013.
En ce qui concerne le Lycée Schœl-
cher, la Commission BTP et tous les
intervenants de la construction,
contrôleurs techniques, protection de
la santé, etc. sont en train de formuler
des observations sur cet avant-projet
définitif pour ajuster et en venir à la
solution finale de façon à nous per-
mettre de publier la consultation pour
la construction du lycée Schœlcher
dans l’année 2012.
Si on récapitule, en 2012 les entre-
preneurs du bâtiment auront du
travail ? Les routes, notamment du
Nord-caraïbe et atlantique, la réno-
vation-reconstruction du Lycée
Schœlcher, la mise aux normes et
conformité de l’ancienne maternité,
la construction en cours des ar-
chives du Conseil régional, le
Musée du Père Pinchon, et la conti-
nuité du TCSP. Pour 2012, on peut
dire que ce sont les grands chan-
tiers en cours ?
Oui, principalement. Rien que pour le
TCSP, en 2012, il y aura à peu près
50 millions d’euros de travaux.
Que manque-t-il pour le TCSP,
puisque sur l’autoroute, on voit
que le TCSP est fini.
Sur l’autoroute, les voies de circula-
tion du TCSP sont bien avancées.
Parmi les travaux qui vont bientôt
commencer, il y a le viaduc qui per-
met de passer le franchissement
sud du canal du Lamentin (cf
photo); comme le viaduc nord il est
uniquement réservé au TCSP, et fonc-
tionne dans l’autre sens, au niveau de
la zone des Mangles.
Au niveau de l’échangeur du pont
d’Acajou, dans le sens Lamentin-
Fort-de-France, nous allons améliorer
l’ouvrage en faisant une dénivellation
pour permettre au TCSP de passer et
ne pas croiser la circulation.
Dans le sens Fort-de-France-
Lamentin, nous allons passer en-des-
sous, sous les bretelles de sortie ;
cela s’appelle une tranchée couverte.
Pourquoi ces dénivellations ? Parce
que si on ne dénivelait pas, pour fran-
chir la circulation normale, il aurait
fallu mettre des feux et cela créerait
des immobilisations. Après les études
affinées de l’ouvrage, on s’est rendu
compte que vu le volume du flux ac-
tuel de véhicules cela mettrait encore
plus d’embouteillages et cela ne per-
mettrait pas de conserver les vitesses
commerciales et les fréquences du
TCSP.
Il y a encore l’échangeur de la
Pointe des Sables. Nous sommes en
marché de maîtrise d’œuvre pour
l’instant afin de concevoir comment
franchir ce pont-là.
Il y a aussi toute la section deux qui
va de la place François Mitterrand au
viaduc de Dillon. Les travaux de cette
zone démarreront début 2012. Nous
allons aménager le site propre pour le
TCSP, il faut arriver à la Pointe Simon.
Les travaux sont déjà faits du boule-
vard Alfassa à la Poste.
La zone de la Pointe Simon jusqu’au
boulevard Alfassa reste à aménager.
Le but est que le tramway ou le bus
parte de la Pointe Simon jusqu’à
Carrère ?
A l’heure précise et sans conflit possi-
ble au niveau de la circulation.
C’est un chantier qui commence
début 2012 pour se terminer en 2014.
Propos recueillis par P.PIED
En orange, la future bretelle sud du TCSP
Prochain numéro le 20 janvier 2012
ANNONCEURS, profitez de nos
offres de “bouclage”.
Prochain numéro le 20 janvier 2012
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GRANDS CHANTIERS
ANTILLA : Quel est votre fonction
au Conseil Régional, et depuis
quand ?
Patrick CHAMOISEAU : Je suis
chargé de mission depuis février 2011
en ce qui concerne la mise en œuvre
de deux grands projets structurants, à
l’horizon 2020, et qui sont le GrandSaint-Pierre et l’Embellie Trois Ilets.
Ce sont deux sites qui disposent, cha-
cun à sa manière, d’un potentiel patri-
monial et culturel assez exceptionnel.
L’idée est de les transformer, de véri-
tables moteurs d’épanouissement glo-
bal pour le grand Nord et pour le Sud.
Donc depuis février, je travaille aux
fondations indispensables au bon dé-
ploiement d’une telle ambition. Cela
prend du temps, mais le temps ne res-
pecte jamais ce qui se fait sans lui…
A : C’est un projet touristique ? Ur-
bain ? économique ?
PC : C’est d’abord un projet culturel.
Cela fait des années que je me dés-
ole de voir comment le discours éco-
nomique a complètement avalé le
discours politique, et relégué la culture
au rang de fioriture ornementale. On
voit ce que cela donne à l’échelle du
monde d’aujourd’hui avec les hysté-
ries de la finance et les surprofits in-
sensés. Ici, le Président du Conseil
Régional a souhaité inverser la pyra-
mide classique et mettre le culturel à
la base d’une dynamisation globale
qui va entrainer des restructurations,
urbaines, économiques, sociales, et
bien entendu des retombées touris-
tiques qui ne seront pas dénaturantes.
Difficile de faire plus endogène
comme tentative de « développe-
ment » global.
A : Pourquoi avoir accepté un tel
poste ?
PC : Cela fait longtemps que je me
situe dans une dynamique, sinon de
résistance, mais d’existence par le
projet. C’est dans cet esprit
qu’Edouard Glissant et moi avions
proposé de mettre en œuvre le projet
de « Martinique, premier pays biolo-gique », ou encore celui du « Muséedes arts des Amériques ». Les déci-
deurs politiques n’ont pas marché à
l’époque, mais nous sommes restés
dans la même disposition d’esprit. Je
pense que le rôle de notre génération
est de sortir des conforts du théorique
et d’affronter les complexités du réel.
C’est ce que m’a proposé M. Let-
chimy…Impossible de refuser.
A : En quoi consiste concrètement
votre mission ?
PC : Etablir, en concertation systéma-
tique avec les élus et les populations
concernés, ce que l’on pourrait appe-
ler un scénario culturel global pour
chacune de ces zones. Une sorte de
vision généreuse, inscrite dans les
histoires, les mémoires, les patri-
moines, et l’appréciation des muta-
tions du monde qui existent dans ces
lieux. Il y aura donc une valorisationmassive de toute la base patrimoniale(ruines, vestiges, mémoires an-
ciennes, mémoires nouvelles, etc.) et
une implication importante de tous les
artistes et de toutes les formes d’art.
Chaque espace valorisé deviendra
une scène d’expressions artistiques et
de théâtralisations. Saint-Pierre, par
exemple, devrait disposer dans les an-
nées qui viennent d’une théâtralisation
globale et pérenne qui devrait impli-
quer la population locale, attirer les
Martiniquais vers le Nord, et bien en-
tendu visiteurs et voyageurs de toutes
sortes. Je suis donc chargé de cette
vision globale qui devra alimenter le
travail des experts, ingénieurs, urba-
nistes, paysagistes, architectes, éco-
nomistes… etc. Tous les experts que
j’ai rencontré, ici ou ailleurs, se sont
déclarés ravis que l’on tente de définir
une vision véritable avant de brandir
� Conseil Régional - Le Grand Saint-Pierre - L’embellie des Trois-Ilets
LA FORCE DU GRAND SAINT-PIERRE
La formule est aujourd’hui sur toutes les lèvres et suscite des débatspassionnés. Nous avons voulu savoir ce que cela recouvrait concrè-tement en rencontrant celui qui est chargé de le mettre en œuvre :M. Patrick Chamoiseau.
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 54 - Décembre 2011
VUE GLE DU MOUILLAGE
l’équerre et le compas. Cela les
arrange de savoir très exactement
ce que l’on désire d’eux. C’est la
vision initiale qui exalte leur tech-
nicité, et pas l’inverse.
A : Quels sont les effets atten-
dus à terme ?
PC : C’est un projet multidimen-
sionnel, donc ses effets seront
multidimensionnels. Tout com-
mence par les « ateliers d’imagi-naire » dès le mois de décembre
2011. Une manière d’impliquer
tous les habitants dans la défini-
tion et la prise en main de leur es-
pace, cela dans une autonomie deconception. C’est comme une
mise en responsabilité collective,
ce qui nous manque cruellement
ici ! Dans le même temps, un cer-
tain nombre d’actions d’embellis-
sements et d’événements
culturels immédiats devraient fa-
voriser le changement de notre re-
gard sur ces deux zones, et
surtout nous amener à les fré-
quenter comme des lieux culturels
en devenir. Enfin, ce sont les re-
structurations urbaines (valorisa-
tion de ruines, requalification
d’espaces…) qui devront favoriser
un bien-être et un bien-vivre dans
ces deux villes. Enfin, des implan-
tations d’équipements culturels
polyvalents qui devraient créer
une féconde effervescence avec
l’implication des artistes d’ici et
d’ailleurs. Chaque projet sera gé-
nérateur de chantiers d’insertion,
de chantiers écoles, de formation
dans tous les domaines possibles,
et tout cela débouchera sur la
création de nombreux métiers
d’entretien, de restauration et
d’animation liés au spectacle vi-
vant… à terme, j’espère une aug-
mentation du nombre des
entreprises et de la population de
ces deux zones. De même qu’une
augmentation substantielle de la
fréquentation touristique interne et
externe… Donc : emplois, forma-
tions, créations d’entreprises de
services, créations d’entreprises,
culturelles, implantations de petits
hôtels, de gîtes ruraux, dévelop-
pement de filière agricole biolo-
gique, requalification de la pêche,
dynamisation du BTP par de
grands travaux, augmentation de
la population, épanouissements
humain… c’est très ouvert…
A : Et concrètement dans le
secteur économique ?
PC : De grands travaux :
construction d’un terminal de croi-
sière, d’un village touristique, de
rocades de contournements,
transports maritimes, restaura-
tions multiples, réhabilitations de
patrimoine bâti qui vont mobiliser
tous les métiers de la construction
et créer une dynamique de
base… C’est pourquoi j’ai lancé
un appel aux chefs d’entreprise,
pour leur dire de se pencher sur
ces zones d’attractivité régionale
qui devraient se révéler favorables
aux investissements, aux innova-
tions, aux idées, à l’audace...
Il faut que nos chefs d’entreprise
deviennent ce qu’ils sont à la
base : des porteurs d’idées, des
créateurs et créatifs, et des gens
courageux capables de prendre
des risques…Oublions les gui-chets anciens, imaginons nosnouvelles sourcesd’abondance !� J’ai rencontré
« Contact entreprises » et le
MEDEF, ils sont dans cet état
d’esprit. Et je suis frappé de l’en-
thousiasme du président de la
Chambre de Commerce, M. Ma-
nuel Baudouin, qui tout de suite
s’est mis au service de ces projets
en devenant une force d’actions et
de propositions…
A : Quelle est votre vision de la
Martinique dans 20 ans, côté
développement économique,
touristique, emploi, crise ?
PC : Le monde est aujourd’hui im-
prévisible, pas seulement à cause
des folies du libéralisme, mais
aussi du fait de la fin de l’énergie
bon marché et de l’accélération
des changements climatiques.
Nous ne pouvons que nous pré-parer à un monde qu’il nous estdifficile d’imaginer. D’où l’appel
aux imaginaires, à l’intelligence, à
l’innovation, à l’auto-organisation,
et la reconsidération de tous les
vieux schémas qui jusqu’alors
nous ont rattachés à la France de
manière sous-ordonnée. Tout doitêtre revu dans et par l’efferves-cence de nos projections et denos volontés ! Si nous réussissons
ces deux zones, c’est une autre
Martinique, plus forte, plus auto-
nome, mieux installée dans sa
propre intelligence qui affrontera
l’incertain des mutations du
monde. Nos aïeux ont survécu et
vaincu des situations autrement
plus terribles, il n’y a aucune rai-
son que ces gènes héroïques, ne
soient pas en nous, avec nous,
parmi nous, prêts à se réveiller…
je crois que c’est inévitable : c’est
la grande force de la culture.
Philippe Pied.
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 55 - Décembre 2011
C’est un projet multidimen-sionnel, donc ses effets serontmultidimensionnels…
SAINT PIERRE APRES ERUPTION
GRANDS CHANTIERS
Quelles fonctions occupez-
vous ?
J’occupe la fonction de Directeur de
Projet et suis responsable pour EDF
de la construction de la nouvelle
centrale de Bellefontaine B.
En quoi consiste la fonction de
Directeur de Projet,?
Le chantier de la centrale de Belle-
fontaine B est un chantier clés en
main, c’est-à-dire que nous avons
passé un contrat à un groupement
d’entreprises : MAN, CLEMESY,
EIFFAGE. MAN fournit les moteurs,
CLEMESSY s’occupe de la partie
électrique et EIFFAGE, le génie civil.
Ce groupement a la maîtrise d’œu-
vre du chantier. EDF est le Maître
d’Ouvrage. Notre travail avec mon
équipe de vingt personnes consiste
à contrôler que la construction de la
centrale se fait conformément au
cahier des charges fourni.
C’est une grande responsabi-
lité ?
C’est effectivement une grande res-
ponsabilité. Le chantier occupe 8
hectares de terrain sur lequel, envi-
ron 500 prestataires travaillent ac-
tuellement. Pour l’heure plus de
1500 personnes y ont déjà travaillé
depuis le début du chantier.
Pouvez-vous nous donner
quelques données sur le chan-
tier, son état d’avancement et
qu’en est-il de la main-d’œuvre
locale ?
Le coût du chantier est de 450 mil-
lions d’euros. Compte tenu du mon-
tant, nous avons lancé des appels
d’offres européens. C’est dans ce
cadre-là que les entreprises MAN,
CLEMESSY et EIFFAGE se sont re-
groupées pour nous présenter un
dossier. MAN est une entreprise al-
lemande avec une partie française
(les moteurs ont été fabriqués à
Saint-Nazaire) , CLEMESSY est
une entreprise française et EIF-
FAGE est une entreprise française
d’ampleur internationale. Nous
avons travaillé avec ce groupement
pour que l’on fasse appel au maxi-
mum au tissu économique martini-
quais, notamment pour le génie civil.
Concrètement, tout le terrassement,
la construction de la digue et le mon-
tage des bâtiments ont été réalisés
par des entreprises locales.
Aujourd’hui, nous sommes à la fin
de la partie génie civil et au début
des activités de montage méca-
nique, pour ce qui concerne les
charpentes métalliques, les tuyaute-
ries, les connexions des moteurs...
Nous avons aussi commencé la par-
tie électrique.
Quand a commencé le chantier et
quand se terminera-t-il -?
Nous avons commencé le terrasse-
ment en juillet 2009. Ces premiers
travaux ont duré six mois et nous ont
permis de construire trois plates-
formes, une pour le combustible,
une pour l’usine et une pour le poste
d’évacuation d’énergie. Ce dernier
est d’ailleurs aujourd’hui achevé. Le
premier moteur devrait être mis en
service à la fin de l’année 2012 et
l’ensemble de l’usine courant 2013,
avec les douze moteurs en fonc-
� Centrale EDF de Bellefontaine
La nouvelle centrale de Bellefontaine :Une unité de production plus fiable et écologique
André Telasco, 49 ans, marié, deux garçons, originaire de la Guyane, tra-vaille au sein de EDF depuis une vingtaine d’années. Il a commencé sacarrière en métropole dans la centrale nucléaire du Bugey (près de Lyon)en qualité d’Ingénieur de Maintenance, puis est rentré en Guyane en février1995 où il était responsable de la centrale de Dégrad-Des-Cannes àCayenne. Après être reparti dans le nord de la France, encore en centralenucléaire en tant que responsable du service automatisme, il a l’opportu-nité en 2005 de venir en Martinique, en tant que chef de l’actuelle centraleà Bellefontaine (A) où il est resté trois ans avant de prendre le dossier duprojet de la future centrale de Bellefontaine (B) en 2008. Il nous en parleavec passion�
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 56 - Décembre 2011
Vue générale du “chantier” en juillet 2009
tionnement. C’est un chantier qui
aura duré 4 ans.
Pourquoi avoir construit une
nouvelle centrale ? Que va-t-
elle apporter de plus à la Marti-
nique ?
Les raisons sont assez évidentes
à comprendre. L’actuelle centrale
de Bellefontaine (A) est arrivée en
fin de vie après 25 ans de bons et
loyaux services. Nous devons
donc en construire une nouvelle
pour continuer à fournir une éner-
gie de qualité à la population mar-
tiniquaise.
Pour cela nous profitons des
toutes dernières avancées tech-
nologiques pour mettre en place
des moteurs de nouvelle généra-
tion. Ces derniers sont éprouvés
et ont déjà été installés dans de
nombreux pays dont Cuba, le Por-
tugal ou encore la Turquie. Ils ont
un rendement supérieur de 20 %
par rapport aux moteurs actuelle-
ment utilisés à la centrale de Bel-
lefontaine A.
De plus, ils consomment 20% de
fioul en moins et de ce fait rejet-
tent d’autant moins de fumées.
Nous allons ainsi mettre en place
douze moteurs de 18 MW chacun
ce qui nous permettra de disposer
à peu près 210 MW. Pour mé-
moire, la centrale de Bellefontaine
A compte dix moteurs de 20 MW,
nous voyons bien que c’est un
remplacement puissance pour
puissance.
Est-ce que les Martiniquais vi-
vant en Martinique peuvent es-
pérer avoir une énergie de
meilleure qualité ?
Bien évidemment. La production
est un maillon important du sys-
tème électrique. Lorsque nous al-
lons exploiter cette nouvelle
centrale avec des moteurs neufs
et déjà éprouvés, nous allons
avoir une énergie plus sûre et bien
plus fiable qu’aujourd’hui.
La nouvelle centrale de Belle-
fontaine respectera elle les
normes environnementales ac-
tuellement en vigueur ?
Bien évidemment. EDF est une
société pour laquelle non seule-
ment le respect des la législation
est essentielle mais également le
respect de l’environnement. C’est
pour ces raisons que les 12 mo-
teurs qui seront mis en place dis-
poseront de systèmes permettant
de traiter les fumées avant leur
rejet dans l’environnement. Pour
illustrer mon propos, il s’agit du
même principe que celui d’un pot
catalytique sur une voiture. Tout
cela va dans le bon sens !
Nous sommes également très vi-
gilant à la gestion de
l’eau, qui est comme
vous le savez un élé-
ment essentiel dans
notre process. Ainsi,
dès la conception,
nous avons opté sur le
fait de ne pas puiser de l’eau po-
table dans les réseaux de la ville
mais d’utiliser de l’eau de mer.
Celle ci sera dessalée, grâce à la
chaleur dégagée par les fumées,
avant d’être utiliser dans notre fu-
ture installation. Comme vous
pouvez le voir nous avons essayé
d’être imaginatif.
Nous profitons également de la
proximité avec le littoral, pour uti-
liser cette eau afin de refroidir nos
12 moteurs grâce à des radiateurs
situés sur la toiture des bâtiments.
Cette eau circulera en circuit fer-
mée évitant ainsi d’utiliser inutile-
ment cette ressource précieuse.
Lorsque cette centrale fonc-
tionnera à plein régime, que de-
viendra la centrale de
Bellefontaine A ?
Il est prévue qu’elle soit totale-
ment arrêtée et démantelée au fur
et à mesure du démarrage de la
nouvelle centrale. Néanmoins,
certains éléments de l’ancienne
centrale seront rénovés et exploi-
tés par la nouvelle centrale. Il
s’agit de la Turbine à combustion
et de l’appontement permettant
l’acheminement du combustible
sur le site.
Parlez-nous du personnel ?
Allez-vous garder tout le
monde ? Allez-vous les for-
mer ?
EDF est une entreprise responsa-
ble non seulement d’un point de
vue environnemental mais égale-
ment d’un point de vue social.
Actuellement, 120 agents travail-
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 57 - Décembre 2011
Vue générale du chantierfin novembre 2011
“Nous espérons, aujourd’hui, mettre en service le premier moteurà la fin de l’année 2012, en espérant avoir l’ensemble de l’usine enservice courant 2013, avec les douze moteurs en fonctionnement.”
GRANDS CHANTIERS
lent sur la centrale de Bellefontaine
A. Lorsqu’elle fermera, 90 de ses
agents seront transférés dans la
nouvelle centrale. Ils sont d’ailleurs
déjà nommés et ont suivi plus de la
moitié de la formation qui leur sera
nécessaire pour travailler dans la
nouvelle centrale. Pour l’heure il
s’agit de formations réalisées chez
les constructeurs en métropole.
L’année prochaine, d’autres forma-
tions, cette fois ci réalisées locale-
ment seront initiés. Elles permettront
aux salariés EDF de se familiariser
avec le nouveau matériel qui est ac-
tuellement installé.
Il n’y a pas de licenciements pré-
vus ?
Personne n’est licencié.
Tous les agents qui seront encore
présents sur le site à la mise en ser-
vice de la nouvelle centrale auront
une proposition d’emploi soit
dans la centrale de Pointe des
Carrières, soit dans les autres
services d’EDF.
Pendant la construction du
chantier, avez-vous rencon-
tré des difficultés ?
Ce chantier est un très beau
chantier et actuellement le
plus gros de Martinique.
J’ai la chance, en tant que Di-
recteur de Projet d’avoir pris le
dossier dès le début.
J’ai ainsi pu participer active-
ment à la recherche du ter-
rain, sa négociation, son
achat, sa préparation et la
mise en œuvre de tous les as-
pects administratifs.
C’était assez difficile mais pas-
sionnant.
Une anecdote concernant le
chantier ?
Alors que je pensais la phase
administrative derrière moi, la
Direction Régionale des Af-
faires Culturelles (service de
l’Etat) qui disposait d’indices in-
diquant que les Amérindiens
avaient peut-être vécu dans les
environs a fait réaliser des
fouilles archéologiques. Après
avoir fait des dizaines de tran-
chées, les techniciens ont dé-
couvert les restes d’un vase appelé
Mario, qui avait une signification im-
portante dans la culture Amérin-
dienne…. Les services de l’Etat ont
donc étendu les fouilles.
Fort heureusement, les archéo-
logues ont conclu que l’emplacement
de la centrale n’était pas un lieu de
vie des Amérindiens, ni même un ci-
metière. Ils utilisaient ce terrain pour
leur élevage et faire un peu de ma-
raîcher. Ils vivaient soit plus en bord
de mer, soit en hauteur. Nous avons
donc pu commencer le chantier.
Quelles relations entretenez vous
avec la mairie de Bellefontaine ?
Le chantier de construction de la
centrale de Bellefontaine est actuel-
lement le plus gros chantier de Mar-
tinique. Il contribue clairement à
l’économie locale permettant aux
commerçants et aux hôteliers ou pro-
priétaires locaux de bénéficier de re-
tombées économiques.
EDF travaille bien entendu en étroite
collaboration avec la mairie de Bel-
lefontaine, qui a mis à notre disposi-
tion ses terrains communaux pour
que nous puissions installer nos bu-
reaux provisoires. En échange, nous
nous efforçons autant que possible
d’aider la commune lorsque nous le
pouvons ainsi que faire travailler sur
le chantier quelques bellifontains.
L’électricité coûte moins cher à
Bellefontaine ?
Nous sommes en Martinique, terri-
toire français et nous payons l’élec-
tricité au même prix qu’en Métropole.
Il faut néanmoins avoir en tête que
l’énergie produite dans les DOM, y
compris en Martinique, coûte environ
deux fois plus cher que le prix facturé
aux consommateurs. La péréquation
tarifaire permet ainsi à tous les fran-
çais de payer leur électricité au
même prix.
Pour la centrale de la Pointes des
Carrière à Fort-de-France, vous
avez une capacité d’autonomie de
fonctionnement en fioul d’une se-
maine et ici ?
L’autonomie de fonctionnement de la
nouvelle centrale sera de 80 jours.
La différence fondamentale, est que
la centrale de Pointe des Carrières
est alimentée directement par la
SARA par un pipe-line. Nous, ce
n’est pas le cas à Bellefontaine
puisque nous sommes livrés par voie
maritime. C’est pour cela que nous
avons trois réservoirs de 15.000 m3
de fioul afin d’avoir une autonomie
de 80 jours. Philippe PIED
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 58 - Décembre 2011
Photo de synthèse de la nouvelle centrale
Transfert du 1er moteur en mars 2011
“Il n’y aura pas de licenciements”
Tél.: 0596 75 48 48
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 60 - Décembre 2011
Quels sont les grands chantiers
réalisés, en cours, et futurs, de
votre entreprise en Martinique ?
Le chantier le plus connu du grand pu-
blic est la Galleria. Nous avons en effet
réalisé plus de 80% des 3 tranches de
ce complexe commercial (y compris
aussi la tour, l’espace automobiles et
les parkings). Le Groupe Parfait est un
client historique. Actuellement nous
terminons la construction du parking
sud.
Quelques autres des principaux
chantiers déjà réalisés sont :
■ l’Espace Perrinon, composé de 2
marchés, le parking souterrain de 640
places sur deux niveaux enterrés et la
superstructure comprenant deux ni-
veaux de commerces et deux niveaux
de bureaux pour 1 montant global de
50 millions d’euros dont 21 pour SIMP
et 8 pour Bachy Fondaco (société du
même Groupe)
Pour ce chantier nous avons dû re-
doubler de vigilance et mis en œuvre
une haute technicité à cause de l’em-
placement géographique de celui-ci.
Situé en plein centre-ville, nous avons
dû, par exemple pour des raisons de
transport travailler de nuit pour éva-
cuer les 50 000 m3 de déblais en ap-
provisionner les 30 000 m3 de béton.
Pour construire sous le niveau de la
mer, sur ce terrain de très mauvaise
qualité, il nous a fallu prévoir une paroi
moulée de 62 cm d’épaisseur ancrée à
30 mètres de profondeur. Cette paroi a
constitué une enceinte étanche qu’il
qui nous a permis de tra-
vailler au sec en pom-
pant pour rabattre la
nappe pendant tourte
les durée des travaux.
Une autre difficulté ma-
jeure provenait des avoi-
sinants pour lesquels
nous avons pris des dis-
positions techniques
particulières afin d’éviter
tout dommage.
■ Le Lycée de Bellefon-
taine (23 M€) dont 11 en
Gros-Œuvre.
■ L’immeuble Les Cas-
cades à Fort de France
(15 M€) où sont installées entre autres
EDF et la CACEM.
■ Le Collège du Robert (Conseil Gé-
néral) pour 23 M€ (entièrement réalisé
par nos soins).
� Une entreprise performante
SIMP : Près de 30 ans de construction en Martinique… …parmi les plus importants chantiers.
SIMP, entreprise du Groupe Vinci, premier groupe mondial de conces-sions et de construction, existe en Martinique depuis 1984. Pour être plusprécis, elle est issue de la fusion avec GTM Caraïbes en 2002.Spécialisée dans le domaine du bâtiment et du génie civil, elle réalise unchiffre d'affaires annuel de l'ordre de 25 à 30 millions d'euros et participedepuis sa création au développement de la Martinique : logements, col-lèges, lycées, bâtiments administratifs et privés, stations d'épuration ou detraitement de l'eau potable, centrales thermiques EDF� sont autant de ré-férences.Nous avons rencontré M. Jean-Yves Le Pavec son directeur régional. Ce sont au total, un minimum de 75 personnes qui oeuvrent quotidien-nement pour la réussite de l’entreprise.
Lycée de Bellefontaine
Immeuble “Les Cascades”
GRANDS CHANTIERS
■ Le Palais de Justice de Fort de
France (34 M€).
■ Le Port de la Pointe des Grives (60
M€ dont 10 pour SIMP).
■ Le Gros-Œuvre de l’Hôpital Mangot
Vulcin en groupement avec SOGEA
Martinique et COMABAT (40 M€ sur
un montant global de 135 M€).
En cours de réalisation :
■ La centrale EDF PEI de Bellefon-
taine (cf article dans ce journal)
■ L’extension du Centre Pénitentiaire
de Ducos pour le compte de l’Agence
Publique pour l’Immobilier de la Jus-
tice, en conception –réalisation avec la
collaboration du cabinet d’architecture
AA’E, les Bureaux d’Études Tech-
niques ITC et CSI et le pour un mon-
tant de 28 M€ (voir encadré).
■ L’immeuble La Levée à Fort de
France dont le promoteur est Vinci Im-
mobilier et le client final, Le Crédit Agri-
cole de Martinique.
Ce chantier présente des difficultés su-
périeures à celles rencontrées sur le
parking de Perrinon car nous réalisons
5 niveaux de parkings enterrés avec
des mitoyens. Nous réaliserons en-
suite 6 niveaux de bureaux en super-
structure.
Le montant de cette opération est de
15,5 M€.
Travaux à venir :
■ La conception-réalisation pour la re-
construction sur le site des activités
Médecine et Chirurgie de l’Hôpital
Pierre Zobda-Quitman, en groupe-
ment avec SOGEA Martinique, CO-
MABAT, CEGELEC et les concepteurs
SCAU et SNC LAVALIN, pour un mon-
tant global de 107 M€. Le marché a
été notifié le 6 décembre dernier.
Philippe PIED
Vue générale de lʼEspace Perrinon
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 61 - Décembre 2011
Zone Industrielle Jambette - Immeuble Expo Carrelage - Lamentin
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● Bureaux● Hôpitaux ● Écoles ● Grande Distribution● Industrie ● Services Publics
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Qualité et respect des normes environnementales
CGSS DE MARTINIQUE
Le contrat de prévention pour les
démarches globales de préven-
tion des risques
Il permet aux entreprises du BTP de
moins de 200 salariés d’être aidées
dans le financement de dispositifs in-
novants ou onéreux, et qui permet-
tent de mettre en œuvre un
programme global d’amélioration des
conditions de travail de leur person-
nel. Vous pourrez ainsi maîtriser l’en-
semble de vos risques
professionnels et rendre votre outil
de travail plus performant.
Ces réalisations sont susceptibles de
servir d’exemples pour la profession
et pour d’autres entreprises confron-
tées à des problèmes similaires.
L’aide financière liée au contrat de
prévention varie entre 15 % et 70 %
du montant total de l’investissement
à réaliser. Aujourd’hui, la moyenne du
niveau de participation de la CGSS
est de 30 %. L’aide est versée sous
forme d’avances financières, trans-
formables en subventions, si le pro-
gramme d’investissement est
effectivement réalisé.
L’Aide Financière Simplifiée (AFS)
pour des investissements précis
Par rapport au système de contrats
de prévention existant, les AFS sont
des instruments complémentaires
plus adaptés au fonctionnement et à
la gestion des petites entreprises de
moins de 50 salariés.
Les AFS n’ont pas vocation à couvrir
l’ensemble des problématiques de
risques professionnels, mais à cibler
certains points précis, particulière-
ment importants pour la maîtrise de
risques spécifiques dans des sec-
teurs ciblés, faisant l’objet de pro-
grammes de prévention définis par
les instances paritaires, nationales
ou régionales.
Le secteur BTP est particulièrement
à risque en matière d’accidents du
travail (AT). Ainsi, en 2010, il y a eu
34 AT pour 1000 salariés, pour une
moyenne de 28 pour l’ensemble des
secteurs en Martinique. Cette activité
fait donc l’objet d’une AFS dédiée.
L’AFS BTP, proposée par la DRP de
la CGSS, a pour objectif de fixer un
cadre à la fois précis et simple per-
mettant, quand les conditions sont
réunies, de procéder au versement
de l’aide financière à l’entreprise,
en une seule fois, avec le mini-
mum de formalités administra-
tives.
Les objectifs de moyens visent à
contribuer à :
- Prévenir les risques de chutes de
hauteur
- Prévenir les risques d’ensevelisse-
ment
- Réduire les manutentions ma-
nuelles
- Améliorer l’hygiène sur les chantiers
- Les équipements et formations sub-
ventionnables dans ce cadre répon-
dent donc à ces différents objectifs
(cf.tableaux ci-dessous).
L’entreprise peut sélectionner plu-
sieurs éléments, sachant que l’aide
financière de la DRP de la CGSS est
plafonnée à 25 000 euros et peut
aller jusqu’à 30% du montant total
des investissements réalisés.
POUR PLUS D’INFORMATIONS :Direction des Risques Professionnels
www.cgss-martinique.fr, top 5 «risques professionnels»,
rubrique «aides financières»Aides Financières : 05 96 66 74 37
� Aides pour le secteur du BTP
Des Aides dédiées au secteur du BTP pour s’équiper en sécurité
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 62 - Décembre 2011
Les entreprises peuvent bénéficier d’aides financières pouraméliorer les conditions de travail de leur personnel. Ces aides sont proposées par la Direction desRisques Professionnels (DRP) de la CGSS.
Leur financement provient d’une partie des cotisations patro-nales «Accident du Travail/Maladie Professionnelle (AT/MP)»que versent les entreprises à la Sécurité Sociale.Elles prennent la forme de contrats de prévention ou d'AidesFinancières Simplifiées (AFS).
Aides Financières Simplifiées « BTP »Mesures de Prévention subventionnées :
RISQUE DE CHUTES DE HAUTEUR
Type de Mesure
Description de la Mesure
Echafaudages de pied MDS (Montage et Démontage en Sécurité)
Garde-corps à pinces ou enfichables
Plateformes élévatrices depersonnes (PEMP), tractées ou sur porteurs
Formation des salariés au mon-tage-démontage et à lʼutilisationdʼéchafaudages, selon la Re-commandation R 408, par desOrganismes conventionnés parla CGSS Martinique
Et tout autre dispositif permet-tant de prévenir les chutes dehauteur
Aides Financières Simplifiées « BTP »Mesures de Prévention subventionnées :
AMELIORATION DE LʼHYGIENE
Type de Mesure Description de la Mesure
Bungalow de chantier à usagede vestiaire, réfectoire et sanitaires (mobile ou non)
Aides Financières Simplifiées « BTP »Mesures de Prévention subventionnées :
REDUCTION DES MANUTENTIONS MANUELLES
Type de Mesure
Description de la Mesure
Pinces ou crochets de manutention pour regards,tuyaux et bordures
Pinces ou crochets de manutention pour regards, tuyaux et bordures
Remorque avec rack/conteneurpour échafaudage MDS
Et tout autre dispositif permet-tant de réduire les manutentionsmanuelles
Formation des salariés auPRAP dans les activités du BTPpar des Organismes conven-tionnés par la CGSS Martinique
Aides Financières Simplifiées « BTP »Mesures de Prévention subventionnées :
PREVENTION DES RIQUES DʼENSEVELISSEMENT
Type de Mesure Description de la Mesure
Dispositifs de blindage de fouillesen tranchée, garantissant la sécurité des salariés
La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 64 - Décembre 2011
Immeuble du Port - Avenue Maurice Bishop - Fort de France