L ’expansion de la chrétienté du XIe au XIIIe sièclePar Franck Lhospitalier

Le pape Urbain II appelle à la croisade lors du concile de Clermont

en 1095

Après avoir rappelé que la Terre Sainte est tombée aux mains des Turcs, le pape invite les chrétiens à partir.

A tous ceux qui partiront et qui mourront en route, que ce soit sur Terre ou sur mer, ou qui perdront la vie en combattant les païens, la rémission de leurs péchés sera accordée.

Quelle honte, si un peuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclave des démons, l’emportait sur la nation qui s’adonne au culte de Dieu et qui s’honore du nom de chrétienne!

Qu’ils aillent donc au combat contre les infidèles, ceux-là qui jusqu’ici s’adonnaient à des guerres privées et abusives. Qu’ils soient les chevaliers du Christ.

D’après les propos rapportés par Foucher de Chartres

1. Le pardon

Prise de Jérusalem par les Croisés, le 15 juillet 1099

Malgré de terribles massacres, cet évènement a un retentissement énorme dans la chrétienté. Sept autres expéditions sont organisées à la suite de cette croisade.

Krak des chevaliers, en Syrie

La forteresse occupe l’emplacement d’un ancien château musulman. Fortifiée pour résister aux attaques des combattants musulmans, elle est un modèle de perfection pour l’architecture militaire défensive. Cette forteresse est tenue jusqu’en 1271 par les Hospitaliers, ordre religieux masculin destiné, au départ, à fonder les hôpitaux.

Image de la Reconquista

(Enluminure, manuscrit espagnol du XIIIème siècle, monastère de l’Escorial, Madrid.)

La victoire de Las Navas de Tolosa (1212)

«  Des chrétiens des diverses parties du monde étaient venus à Tolède. Ils voulaient obtenir le pardon des péchés accordés par le Pape à ceux allant en guerre au secours de la chrétienté d’Espagne.

Quelques temps après, la bataille fut engagée. Chaque roi, entouré de ses compagnons, attaquait les sarrasins avec la plus grande bravoure. Dès lors, l’armée des Sarrasins s’enfuit à la suite du roi Miramolin qui avait pris la fuite le premier. La nuit précédente, pressentant qu’il serait vaincu, il avait envoyé devant lui à dos de chameau et de mulets les richesses inestimables qu’il possédait.

Béni soit en toutes choses le seigneur Jésus Christ, qui par sa miséricorde, a donné victoire aux chrétiens catholiques.

Lettre de l’évêque de Narbonne à l’abbé de Cîteaux, XIIIème siècle