Jurado Alban Sous la direction de Master Recherche des Arts M.Solomoset du Spectacle, MusiqueParcours Musique

La Musica Bast@rda (de Barcelona)

Université Paul Valéry (Montpellier III) Département de Musique 2008-2009

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Introduction

De nos jours, il existe une multitude de musiques et de genres musicaux qui ont été travaillés, intégrés dans les sociétés où elles sont nées et partout ailleurs où elles ont été introduites, dont les fonctions sont multiples, étant donné que la musique peut être considérée comme un élément divertissant, un outil propice à la propagation de divers messages ou tout simplement comme de l’art. Cependant, certains genres musicaux se distinguent des autres car bien qu’ils aient les mêmes fonctions, ils n’ont pas la même représentation sociale. Effectivement, certaines musiques sont le reflet, l’identité d’une société, la représentation en musique et l’image d’un univers, d’une ville bien particulière comme c’est le cas pour ce nouveau genre musical qu’est La musica Bastarda que nous allons étudier en profondeur et qui est en quelque sorte aujourd’hui la musique de Barcelone et de ses alentours.

La Musica Bastarda, plus communément appelée : La Bastarda, connaît une forte popularité dans la ville de Barcelone et dans d’autres villes espagnoles.Ce genre musical prend forme dans les vieux quartiers de la capitale économique espagnole tels que le Raval et le Gotico. Ce sont des artistes comme Manu Chao1, Dusminguet2, La Kinky Beat3, ou Muchachito Bombo Inferno4 qui popularisent, depuis l’an 2000, cette musique. La Bastarda n’a pas de forme particulière ni de structure bien précise. En effet, la musica Bastarda est un melting pot regroupant une grande majorité des musiques existantes sur cette planèteC’est dans le port de Barcelone que l’on voit naître les nouvelles orientations de la musica Bastarda car celle-ci évolue et s’enrichit chaque jour avec l’arrivée de nouveaux immigrants et de leur culture.La musica Bastarda s’épanouit dans une mouvance dite alternative, pour la plupart des artistes, c’est une musique de rue, festive et sociale 1 Clandestino :1998 produit chez Virgin2 Vafalungo :1998 produit par Virgin aujourd’hui ce groupe s’est réformé et porte le nom de La Troba Kung Fu et ont sorti un nouveau disque :Clavell Morenet en 2006 produit par K industria3 Made in Barna :2004 produit par Kasba Musique ainsi que One more time sorti en 20064 Vamos que nos Vamos : sorti en 2005 et produit par la fabrica de colores tout comme Visto lo Visto en 2007

pour un public proche ou provenant du milieu de la rue et par conséquent du monde alternatif.La Bastarda est, en quelque sorte, la représentation du métissage et du brassage des cultures mise en musique ; elle exclut donc les frontières et s’ouvre à tous les horizons ce qui entraîne un enrichissement aussi bien musical que social. Bien que ce nouveau genre musical existe depuis la fin des années 1990, nous devons sa démocratisation sur le plan international à la sortie du disque en acoustique de Manu Chao : Clandestino5. Afin de pouvoir cerner correctement ce sujet, il est nécessaire d’établir certaines limites sur plusieurs points, pour offrir à ce travail de recherche une meilleure compréhension du sujet. En effet, dans un premier temps, force est de constater que la musica Bastarda est un mouvement musical naissant inscrit dans une culture et une tradition assez lointaine de par ses origines; c’est pour cette raison que nous traiterons diverses périodes importantes sans pour autant dépasser les années 1970. Cette limitation est nécessaire pour deux raisons bien précises. Etant donné que notre travail porte directement sur la musica Bastarda et compte tenu que ses origines sont aussi éloignées que nombreuses nous sommes tenu de respecter une limitation temporelle afin de ne pas nous éloigner du sujet et de le traiter le mieux possible.Toujours dans le souci d’une meilleure étude du sujet, nous allons traiter uniquement les groupes ou artistes qui ont contribué à la naissance et à l’évolution de cette musique. Nous porterons notre intérêt sur les groupes « fondateurs » de cette musique qui ont participé à son évolution et à sa propagation car bien que la musica Bastarda soit un jeune mouvement musical, il existe aujourd’hui de nombreux artistes et de musiciens qui évoluent à travers cette tendance musicale. En travaillant directement sur les groupes précurseurs de ce mouvement, nous travaillons donc à partir de la source. D’un autre côté, cette limite s’impose car bien qu’il y ait de nombreux groupes qui évoluent dans ce milieu musical, peu d’entre eux se démarquent par leur originalité et par leur audace car les groupes qui ont suivi se fondent généralement dans l’ombre des groupes précurseurs.Le fait de travailler sur cette musique nouvelle est intéressant à plusieurs niveaux. En effet, du à sa jeune existence, peu d’études et de recherches sérieuses ont été faites sur ce sujet là ; cependant, il existe

5 Produit par Virgin et paru en 1998

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de nombreux articles, de nombreux reportages audio-visuels qui abordent cette musique Barcelonaise de différentes manières mais malheureusement pas de façon approfondie, même du point de vue technique. L’intérêt de cette étude et de cette recherche prend en compte deux motivations essentielles, l’une scientifique et l’autre populaire car de cette façon nous pouvons appréhender le sujet dans toute son ampleur.Ce travail de recherche sur la musica Bastarda nous permet de mieux comprendre ce style nouveau car à travers cette recherche, nous approfondirons différents aspects de cette musique tant du point de vue technique que théorique offrant ainsi une analyse complète et globale. Si l’une des motivations premières à été la volonté d’entreprendre une recherche poussée sur cette nouvelle musique de Barcelone afin d’en déchiffrer les moindres caractéristiques, la seconde motivation a, comme objectif, celui d’éveiller et d’attirer la curiosité des lecteurs au travers d’un souci de découverte.

Afin de mieux comprendre ce qu’est la Musica Bastarda, nous allons nous attarder sur ce nouveau genre musical et tout ce qui est en rapport avec cette musique. Pour cela, nous allons diviser le travail en plusieurs parties bien distinctes les unes des autres et à la fois complémentaires entre elles.

I La Musica Bastarda

Dans un premier temps, nous allons travailler sur la musica Bastarda dans tous ses aspects, autant sociaux que techniques.Cette première partie se divisera donc en deux grandes parties où dans un premier temps, nous traiterons seulement la musica Bastarda en tant que musique: nous essayerons de comprendre ce que représente cette musique. Dans la seconde phase de cette grande première partie nous verrons dans quel milieu évoluent la Musica Bastarda et ses différentes positions sociales et politiques.

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1) La musica Bastarda

1.1) Traduction et définition de Musica Bastarda

1.2) Naissance de la Bastarda

1.3) L’identité de la Bastarda

1.4) L’aspect graphique

Nous ne pouvons pas travailler sur la Musica Bastarda sans parler de la rumba catalane et de Gato Perez ainsi que de son travail car il est toujours d’actualité dans le mouvement de la Bastarda étant donné qu’il a été une grande source d’inspiration et que la rumba est utilisée par de nombreux artistes appartenant à ce mouvement.

Dans cette première partie encore, nous traiterons les origines de la musica Bastarda et nous nous attarderons plus particulièrement sur la rumba catalane, ses origines, sa création ainsi qu’aux artistes qui l’ont développée, comme l’a eu fait Gato Perez.Les origines de la rumba Catalane sont puisées dans différentes cultures et par conséquent dans divers genres musicaux.Il est donc nécessaire de connaître les différents éléments qui la constituent afin de mieux comprendre l’évolution de ce style musical.

2) La rumba Catalane et Gato Perez

2.1) Les origines de la Rumba Catalane

El guaguanco, el son, et la rumba flamenca

La rumba catalane : techniques et caractéristiques

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2.2) Gato Perez

Biographie

Le travail de Gato Perez

La troisième phase de cette grande première partie consistera plus précisément à déterminer dans quels milieux la musica bastarda évolue.

3) Liens entre la rumba catalane et la musica Bastarda

4) L’environnement de la Bastarda et son message

4.1) Le message de la Bastarda

4.2) Le milieu @lternatif

Le mouvement alternatif

Les Squats où C.S.O (Centro Social Ocupado.)

5) L’arrivée de l’ E.Z.L.N

L’introduction de L’ E.Z.L.N

Le soutient à L’E.Z.L.N

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II le corpus / Analyses

1) Les artistes de la Musica Bastarda

Manu Chao

Ojos de Brujo

Muchachito Bombo Infierno

La Kinky Beat

Macaco

El Bicho

2) L’introduction de la Bastarda chez différents artistes

2.1) Entretiens

Toujours dans cette grande seconde partie, nous allons essayer d’appréhender le sujet sous un autre angle.

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De ce fait, nous travaillerons directement sur la musique qui est jouée actuellement à Barcelone et chez les nombreux artistes qui s’inspirent de la musica Bastarda.Pour cela, nous allons analyser en priorité les morceaux les plus représentatifs et les styles les plus divers de la musica Bastarda.Grâce à l’étude de ces morceaux, nous verrons par quels moyens, la Bastarda se retrouve dans la musique.

3) Analyses des morceaux

Mambo Escudellers

Hitza Har Dezagun

Maria Maria

La bien pagà

Mambo 13

RockRumberu

4) Le travail de la scène

Conclusion

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Je tiens cependant à remercier tous ceux sans qui ce travail n’aurait pu aboutir et dont les conseils judicieux et les corrections ont été décisifs lors de l’élaboration de cette rédaction. Effectivement c’est grâce au soutien permanent et inconditionnel de ma mère, à l’expérience et aux réflexions avisées de mon directeur de mémoire que ce travail a pu être mené à terme.Je voudrais aussi exprimer ma gratitude à tous les artistes qui ont pris sur leur temps des moments d’échanges et de communication, à travers le site Internet Radio Chango, à tous ceuxqui partagent leur musique « aficionados » et musiciens professionnels et qui permettent et autorisent le téléchargement gratuit de leur musique ; c’est effectivement grâce à tous ces facteurs que s’est précisé l’idée d’aborder ce travail de recherche sur la musica Bastarda.

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Chapitre I

La Musica Bastarda

La musica Bastarda est un nouveau genre musical né à partir de l’an 2000, qui a vu le jour à Barcelone et plus particulièrement dans les vieux quartiers du Barrio Chino,  comme le Gotico et le Raval.La Bastarda est une musique qui évolue généralement dans un milieu alternatif bien que celle-ci, aujourd’hui, commence à s’ouvrir à d’autres entourages, milieux ce qui entraîne de nouveau une nouvelle approche et une nouvelle recherche musicale. C’est une musique qui se joue partout grâce à sa diversité et à son côté entraînant et festif et qui est jouée par de nombreux artistes de Barcelone et d’ailleurs comme Fermin Muguruza dont les origines et son engagement politique et social sont directement liés au pays Basque ou bien la Chango Family qui viennent du Canada. De nombreux artistes qui s’épanouissent dans ce mouvement musical interprètent leur musique sur plusieurs fronts, jonglant ainsi avec les diverses techniques et moyens existants car bien souvent ils n’hésitent pas à jouer dans la rue, dans des ruelles ou sur des places mythiques telle que la place George Orwell plus connue sous le nom de Plaza del Trippi, comme nous pouvons le voir avec des artistes tels que Manu Chao, Che Sudaka, Radio Roots, Dusminguet (qui s’est reformé aujourd’hui et porte le nom de La Troba Kung Fu).Cette volonté de jouer et de s’exprimer dans la rue a fait renaître une vieille tradition musicale, dans le milieu alternatif, qui est naît à Barcelone qui est la Rumba Catalane. Cette dernière est doc utilisé comme moyen d’expression dans les spectacles musicaux de rue mais la technique de cette dernière est souvent simplifiée ce qui engendre une transformation de cette musique, il y a très peu d’artistes qui utilisent la Rumba Catalane en gardant les caractéristiques techniques qui lui sont propres. L’utilisation de la Rumba Catalane n’est pas anodine, en effet, cette dernière est utilisée pour plusieurs raisons. Effectivement,

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celle-ci peut être jouée partout car une guitare acoustique et un cajon sont suffisants; l’autre raison de l’utilisation de la Rumba Catalane est que celle-ci est née à partir de plusieurs genres musicaux comme nous le verrons par la suite et par conséquent nous sommes en rapport direct entre la Musica Mestiza et la Musica Bastarda.

1.1) Traduction et définition de Musica Bastarda.

Avant de commencer notre travail de recherche et d’enquête sur la Musica Bastarda de Barcelone, nous allons essayer dans un tout premier temps essayer d’apporter et de faire une traduction qui reste le plus près du sens premier de ce style musical tout en dégageant les différentes notions qui se dégagent et qui gravitent autour de ce titre. Cette démarche nous permet de mieux cerner le sujet dans son fond et de mieux comprendre ses différentes caractéristiques. La musica Bastarda se traduit littéralement par  : Musique Bâtarde au sens premier du terme. La musica Bastarda dégage la notion de Musique, qui est l’art de combiner les divers sons entre eux de façon harmonieuse. Dans notre cas précis, la musica Bastarda est donc une combinaison de sons qui a comme source deux ou plusieurs genres musicaux ayant chacun une origine différente dont l’intérêt est de parvenir à les assembler entre eux tout en gardant un aspect harmonieux et en respectant le plus possible l’aspect originel des diverses musiques introduites.

1.2) Naissance de la Bastarda.

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La musica Bastarda est une musique qui a pour but de rompre les barrières, d’ouvrir les frontières, elle prône à travers ses divers mélanges le métissage culturel et par conséquent humain; elle refuse le sectarisme à tous les niveaux, nous retrouvons tous ces éléments au sein même de la musique. Effectivement, cette musique naît à partir du mélange des différentes cultures qui l’entourent et parfois même elle va chercher à l’extérieur de nouveaux éléments qui vont l’enrichir afin de pouvoir s’ouvrir d’avantage et de mieux se développer.L’arrivée de cette musique à Barcelone est la cause de plusieurs facteurs. En effet, suite à la forte immigration qu’a connu et que connaît encore aujourd’hui la ville de Barcelone, cette dernière a intégré en partie la diversité culturelle apportée par les immigrants qu’elle a accueilli étant donné que chaque immigré emporte lors de son périple un bagage culturel qui est intégré dans la société d’accueil et par la suite exploité et diffusé car les arts se mélangent et se travaillent plus facilement que les mentalités.Barcelone est depuis fort longtemps une riche capitale économique qui s’est développé grâce à la production industrielle. Cette forte productivité a enclenché un déplacement de la population des zones non industrialisées vers la capitale économique et ses alentours provoquant ainsi une rencontre de diverses cultures. Il en est de même pour les immigrés venus d’Amérique latine, du Maghreb et d’ailleurs. Cette musique regroupe la diversité culturelle venue de l’étranger mais elle est aussi l’héritage et la continuité d’un style bien particulier qui s’est développé dans les années 80 et qui regroupe beaucoup d’éléments fondateurs de cette dernière : La musica mestiza.La musica Mestiza est née dans les petits quartiers de Barcelone et elle est à l’origine du mouvement alter latino6 qui consiste à introduire dans le rock ou dans une toute autre musique, des couleurs latines, comme le firent en Espagne Gato Perez, avec la rumba twist, ou plus récemment en France le groupe Mano Negra avec la Patchanka, ce mélange est possible grâce à l’introduction de la rumba catalane le plus souvent.

6 Mouvement musical qui s’est mis en place dans les années 1980.

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L’arrivée de la musica Mestiza a lieu grâce à la découverte de la rumba catalane par Gato Perez lors de les festes de Gracia en 1977 où la grande partie des gitans de Barcelone se réunissaient pour chanter, danser et faire la fête autour de la rumba Catalane. Grâce à cette musique, jusqu'à alors jouée et réservée à la communauté gitane habitant les quartiers de Gracia dans la ville de Barcelone, le célèbre Gato Perez a fini par trouver la musique adéquate à l’exploitation de ses vers. Rockeur à la base, ce dernier n’a donc pas voulu négliger et oublier cette musique qu’il affectionne tant et pour remédier à ce dilemme, il a réuni les deux styles, le plus souvent dans une même chanson et d’autres fois séparément ; c’est cette utilisation qui a ouvert la voie à la musica Mestiza. Un autre facteur qui a participé à la naissance de la Musica Bastarda, est plutôt un phénomène social que musical ou artistique. En effet, ces dix dernières années le milieu de la musique la musique elle-même sont devenus un commerce lucratifs et nous sommes parvenus à faire de chaque évènement musical un marché économique où l’intérêt premier est de faire des bénéfices records au lieu de créer un esprit de fête et de divertissement. Cela a entraîné par conséquent une forte saturation, sur plusieurs points chez les spectateurs, car l’accès aux concerts est devenu excessivement cher, et nous avons à faire à un appauvrissement musical car la créativité diminue. Lors de concerts ou de festivals les organisateurs proposent généralement un même genre musical où alors, les artistes les plus prisés par les maisons de disques afin d’être sûrs que le publique répondra à l’appel et qu’il viendra massivement, l’intérêt, encore une fois, n’étant pas de divertir mais de réussir à tirer le plus d’argent possible.Pour remédier à cela, la population a cherché à retrouver de vraies sources musicales à travers lesquelles elle peut réellement obtenir satisfaction. En particulier, la musica Bastarda La musica Bastarda offre, lors de ses représentations, une diversité musicale et des musiques avec un groove différent au sein d’une même musique le plus souvent ce qui nous éloigne du formatage musical imposé par les Majors.

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1.3) L’identité de la Bastarda.

La Bastarda de Barcelone se caractérise par sa pluralité musicale et son innovation permanente qui est enrichie de jour en jour grâce aux nouvelles technologies plus précises et à un matériel de pointe plus performant et plus malléable tels que les samplers ou les ordinateurs portables (qui permettent de pré programmer des sessions) apportant un nouveau matériau permettant d’exploiter de nouveaux genres musicaux.D’un autre côté, le brassage culturel et permanent qui existe dans la ville de Barcelone amène une autre ouverture autant musicale que littéraire, picturale et bien d’autres… Cet échange qui au départ se déroulait à un niveau humain, peut aussi se faire et se fait par le biais d’Internet qui permet d’accéder à d’autres cultures et arts tout en restant chez soi. Grâce à tout cela, une musique plus complète et riche a pu voir le jour. Effectivement, ce genre nouveau est un mouvement musical dans lequel s’intègrent divers styles musicaux avec des origines différentes dont on a réussi à trouver le moyen de les assembler entre eux sans qu’ils perdent leur identité.Contrairement à la fusion, dont le travail consiste à mélanger plusieurs styles sans que nous puissions vraiment les identifier, la Bastarda met un point d’honneur à ce que chaque style musical employé garde son identité et soit mis en avant.C’est en grande partie grâce à cette volonté d’authenticité sur les musiques utilisées et introduites dans chaque chanson qui caractérisent la Bastarda. Pour parvenir à ce résultat, la musica bastarda est travaillée et est introduite de différentes façons. Cette caractéristique dans la musique de Barcelone, ne se traduit pas d’une seule et unique façon au travers de la musique ; elle se développe sous divers angles et par divers moyens.

Techniques, caractéristiques

Bien que les moyens de travailler et d’utiliser ce genre musical soient nombreux et renouvelés régulièrement, il est tout de même intéressant de connaître quelques unes des techniques employées pour parvenir à

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ce résultat. Cependant, même si l’on parvient à trouver des techniques de composition, il est bon de faire remarquer que la créativité et la mise en place de la musique se font naturellement et par conséquent les différentes applications qui vont nous permettre de définir les diverses techniques de ce genre nouveau sont le fruit de l’analyse de plusieurs de ces musiques. Comme nous l’avons vu auparavant, une des combinaisons les plus utilisées provenant de la musica mestiza est le mélange de deux genres musicaux différents qui peuvent être joués ensemble. Cet assemblage de divers genres joués en même temps apporte un enrichissement musical et permet de réunir un public plus éclectique et évite le sectarisme. Ce concept s’éloigne donc d’un style bien définit et est très souvent utilisé comme le font notamment la Kinky Beat dans FIRE7 par exemple, en effet, ils introduisent une rythmique drum’n’bass avec un accompagnement reggae fait par la guitare sur les contre temps, cela ajoute un dynamisme à la musique reggae et entraîne une évolution musicale. Une autre utilisation du métissage musical dont l’utilisation est fréquente dans la musica Bastarda est la juxtaposition de deux styles différents qui apportent différentes atmosphères dans une même chanson.

Les transitions

Comme nous venons de voir, une des combinaisons les plus connues et des plus simples mais efficace au niveau scénique, grâce à aux différents genres présents, est le passage d’un genre musical à un autre par le biais de transitions subtiles comme peut le faire Muchachito Bombo Infierno en mélangeant et en passant de la rumba au reggae en se basant sur les rythmes de base qu’ont en commun ces deux styles car ils sont joués sur le contre temps et par conséquent il peut passer d’un genre à l’autre sans trop de difficultés avec une légère mise en place comme on peut l’entendre dans la chanson : Luna8.Nous retrouvons cette même utilisation dans le travail scénique de manu chao qui concilie généralement le reggae et le punk dans une grande partie de son spectacle.

7 Chanson extraite du premier album de la Kinky Beat : Made in Barna8 Chanson provenant du disque de Muchachito Bombo Infierno Vamos que nos Vamos produit par la fabrica de colores et paru en 2005.

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En effet, lors de ses représentations ce dernier n’hésite pas à passer du reggae au punk sans aucune mise en place particulière cela offre une forte dynamique tout le long du spectacle et empêche par conséquent de tomber dans une ambiance monotone ce qui provoquerait un manque d’interaction entre le public et les artistes.Tout comme Muchachito Bombo Infierno le passage du reggae au punk s’effectue par un moyen technique qui consiste à avoir un tempo vif et régulier afin de pouvoir changer de genre sans créer de cassure et provoquer un effet de continuité.

La pluralité musicale

Le travail de la Bastarda ne s’arrête pas au mariage de deux genres musicaux : on y retrouve tout de même certaines subtilités, un travail plus raffiné et par conséquent plusieurs façons d’aborder ce genre musical.En effet, la Bastarda de Barcelone est un genre musical qui se traduit par la pluralité des genres au sein d’une même musique ou chanson. Aujourd’hui cette musique est en train d’évoluer à une vitesse extraordinaire grâce à la diffusion et l’accessibilité aux diverses musiques du monde ainsi qu’au progrès technologique. Le mélange de deux styles différents ou le passage d’un genre à un autre sont les plus utilisés comme nous avons pu le voir auparavant mais l’introduction de la bastarda se fait sous diverses formes. En effet, la Musica Bastrada travaille énormément les transitions autant sur les chansons que sur scène. C’est aussi un travail et un mélange subtil entre rythmes et mélodies, c’est la recherche d’une nouvelle couleur sonore. Cette musique est à la recherche du mélange (à tous les points de vue) le plus insolite, le plus osé, tout en parvenant à le rendre beau et audible. Pour parvenir à obtenir ce mélange et ce raffinement musical, plusieurs artistes appartenant à ce registre, s’entourent de musiciens appartenant à d’autres styles musicaux ou alors à des musiciens venant d’autres pays afin qu’ils puissent introduire leur savoir et leur couleur sonore dans un autre genre et d’arriver à créer un mélange, un métissage innovateur. Nous retrouvons cette attitude et cette recherche chez l’un des groupes phare de cette musique qui sont Ojos de Brujo.

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Ces derniers ont une formation de musiciens complètement éclectique composée d’un Dj, d’une section de cuivres provenant directement de Cuba, de deux guitaristes flamenco, d’un percussionniste Indien…Chacun de ces musiciens jouant et exploitant leur jeu instrumental à la fois cela crée d’entrée une nouvelle sonorité permettant une innovation ou bien alors un enrichissement d’un genre musical en particulier. L’utilisation d’une instrumentation précise à un genre musical peut être développée et offre à la musique un autre caractère plus percutant et plus puissant, comme ont l’habitude de le faire des groupes comme ELBICHO, qui avec une instrumentation flamenca (guitare flamenca, basse, batterie, cajon, flûte traversière, trompette et chant flamenco) ils développent le caractère de la musique et la transforment grâce aux performances instrumentales comme nous pouvons l’entendre dans Parque Triana9 où ils parviennent à créer une atmosphère rock au point climax de la chanson grâce à la batterie et au jeu en accords de la guitare, dont le son peut résulter quelque peu distortionné, ainsi que le jeu agressif de la flûte sur des modes arabisants.Bien qu’un travail élaboré soit développé autour des musiques utilisées afin de pouvoir les mélanger nous retrouvons dans cette musique l’utilisation de machines qui est aussi fréquent et permet d’apporter une autre touche, une autre couleur, une autre caractéristique à la musique, comme l’utilisation de semples. Le travail fait avec les semples est intéressant sur plusieurs points car il développe une nouvelle source sonore et se développe autour d’un éventail musical bien plus large. Dans un premier temps il enrichit la musique et d’un autre côté, son utilisation permet d’avoir une continuité dans la musique lorsqu’ils sont utilisés pour faire des transitions. L’utilisation de semples, de bruits externes sont fréquents dans la majorité des chansons où des musiques de ce registre, ce qui permet de remplir et de créer un dynamisme dans la chanson. L’introduction des semples crée un aspect populaire, car ce dernier est souvent emprunté dans la rue ou dans des endroits populaires. La grande majorité des semples sont des voix de personnes parlant entre elles dans la rue et on entend par conséquent tous les autres bruits tels que les voitures qui passent, les sirènes des voitures de police, les enfants qui crient et bien d’autres bruits, comme le font Manu Chao ou bien la Kinky Beat.

9 Chanson extraite du disque El Bico II

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En plus d’apporter un aspect populaire à la chanson, cela développe une autre dynamique rythmique qui n’est pas donnée par les instruments et aussi un aspect sévère, car très souvent ce sont des plaintes ou des revendications qui sont mises en avant, prises lors de manifestations, etc.…

1.4) L’aspect graphique.

Bien que la musique soit le sujet prioritaire de notre recherche, nous allons nous attarder un court instant sur un autre élément qu’est le graphisme qui se développe et qui est utilisé autour de cette musique incorporant un aspect tout aussi artistique que caractéristique vis-à-vis de ce mouvement musical.Comme nous avons pu le voir la musica Bastarda se caractérise par son mélange musical et culturel avant tout. C’est à travers cette notion de mélange et de métissage qu’un autre art prend toute son ampleur et par conséquent nous ne pouvons pas omettre l’importance du graphisme. Le graphisme est un art qui se développe en parallèle avec ce courant musical et finit par le rejoindre sur plusieurs points techniques. Effectivement, le graphisme qui se développe autour de la musica Bastarda est particulier car il permet en quelque sorte de caractériser et de personnaliser ce genre musical. En effet, l’utilisation d’un graphisme particulier, de sujets traités finissent de nous ancrer dans le monde de la musica Bastarda.Pour parvenir à ce résultat les dessinateurs n’hésitent pas à s’inspirer de ce qui a été fait auparavant en s’inspirant directement chez des artistes réputés et ayant participé à l’évolution artistique de Barcelone tels que Gato Perez10 , nous retrouvons par conséquent sur de nombreuses pochettes de disques de groupes de la Musica Bastarda tels que la Kinky Beat11, Microguagua et bien d’autres des graphismes similaires à ceux des albums de Gato Perez, c’est une sorte de retour à la tradition qui permet daller de l’avant. En effet, ce premier genre graphique a donc été très important au départ mais par la suite une évolution est survenue se rapprochant et apportant une identité graphique à la musica Bastarda.

10 Cf. figure 1.11 Cf. figure 2

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Cette similitude entre le graphisme et la musique sont présents de deux façons bien distinctes l’une de l’autre.Dans un premier temps nous retrouvons un style graphique propre à un groupe fondateur de ce mouvement qui est Muchachito Bombo Infierno et qui se produit sur scène en développant une vieille tradition musicale catalane qu’est la Rumba Catalane. Avec son ami Santo de Veracruz, qui est aussi son graphiste ils développent un univers retraçant la vieille Barcelone et ses quartiers dangereux tels que le Barrio Chino en dessinant des personnages inspirés de ce monde là. Tous les dessins faits par Santo de Veracruz et ayant rapport avec le groupe ont à voir avec cet univers de fêtes clandestines, de filles de joie, de mafieux et toujours dans des ruelles et des quartiers représentant les zones populaires de Barcelone12. Dans un second temps un autre graphisme dont on peut dire qu’il permet d’identifier la musica Bastarda sur le plan visuel est fait à partir d’un système d’assemblage proche de la technique du patchwork tout comme est construite cette musique. De nombreux artistes ont utilisé cette technique pour le graphisme comme Manu Chao qui l’a eu utilisé autant sur ses posters ou affiches que dans ses couvertures de disques ainsi que dans une grande partie de ses clips vidéo13.L’aspect graphique est donc très intéressant car comme nous pouvons le constater il est présent quasiment partout et permet d’inscrire la musica Bastarda dans un style reconnaissable sur deux critères l’un étant musical et l’autre visuel cependant, l’utilisation du graphisme n’est pas seulement un élément permettant d’identifier un genre et un mouvement musical en effet, chaque groupe utilise ce matériau pour créer son propre univers et à travers cela une identité.A travers ce mouvement musical, le public attend généralement un mélange musical quasi improbable, audacieux mais d’un autre côté il cherche à être surpris autant par la création graphique qui accompagne la musique que par la musique. En effet, si le mélange musical peut être insolite, le travail graphique peut lui aussi être surprenant et définir par conséquent un groupe, le graphisme développé autour d’un groupe ou par le groupe lui-même, comme c’est généralement le cas, est par conséquent une sorte de signature. L’aspect visuel peut définir un groupe car il y a autant de travail et de créativité dans les graphismes que dans le travail musical14.12 Cf. figure.313 Cf.figure.4, 514 Cf. figure.6, 7, 8

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Un dernier point important concernant la musica Bastarda et le graphisme est son utilisation sur la scène. De nombreux artistes se contentent lors de représentations d’accrocher une banderole avec un dessin représentant le style du groupe et le nom de leur groupe comme le font les Che Sudaka par exemple, cependant d’autres artistes n’hésitent pas à confondre un spectacle musical ainsi qu’un spectacle visuel en direct comme peuvent le faire Ojos de Brujo qui lors du spectacle projettent leurs différents graphismes de façon à être coordonnés avec la musique. D’autres artistes explorent le monde de la performance comme Muchachito Bombo Infierno qui en même temps que le spectacle musical se déroule son ami et graphiste Santo de Veracruz peint une grande toile en direct15 et quelques fois il partage le micro en faisant de brèves interventions. A ce niveau là, la musique et la peinture finissent par se confondre et ne plus faire qu’un seul et unique spectacle. Finalement la rencontre de ces deux univers est intéressante car elle permet de découvrir d’autres univers et apporte un enrichissement à la musique.

15 Cf. figure.9

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Ex-1Pochette du disque de Ex 2 Pochette du disque Made in Gato Perez. Barna.

Ex-3 pochette de disque de Muchachito Ex -4 Collage du clip de Manu Bombo Infierno Chao

Ex-5Affiche du groupe Radio Bemba.

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Ex-6 Graphisme original Ex-7 Graphisme du groupe el Bicho. aux traits hispanisants

Ex-8 Graphisme caractéristique du groupe Ex -9 Dessin de Santos de Ojos De Brujo. Veracruz.

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Pour mieux comprendre la Musica Bastarda et le travail que font les artistes d’aujourd’hui avec cette musique, il est important de connaître ses origines ainsi que le travail qui a été fait auparavant, car le mouvement de la musica Bastarda bien qu’il soit en évolution permanente, puise son inspiration dans le passé, dans la tradition et ce retour aux sources est généralement mis en avant par les artistes eux mêmes.

2) La rumba Catalane et Gato Perez.

Ce n’est pas un hasard si de nos jours la quasi-totalité des artistes appartenant à la musica Bastarda, tels que Ojos de Brujo, Muchachito Bombo Inferno, Canteca de Macao, el Bicho…, utilisent la rumba Catalane comme musique phare ou secondaire, sur la scène ou dans la rue.La rumba Catalane est un héritage culturel laissé par les précurseurs de la musica mestiza, tels que A. el Pescailla et Peret qui sont le créateur et le propagateur de cette musique.En ce qui concerne Gato Perez , ce dernier ayant vraiment participé à l’évolution de ce genre musical est devenu par la suite le maître et le symbole de la Musica Bastarda.Il a enrichi la rumba catalane en y introduisant des aspects de sa culture latine et par sa poésie.Ce dernier a effectué un travail très important autour de la rumba catalane car grâce à son audace il a ouvert la voix à cette musique qui était alors jouée et utilisée que par la communauté gitane et cela a permis que les gens s’intéressent à cette musique et donc l’acceptation et une meilleure intégration de ces derniers dans la société Espagnole.Il est donc normal de nous intéresser de plus prés à cette musique qu’est la rumba Catalane, car comme nous avons pu le voir brièvement dans l’introduction, la rumba réunit plusieurs mélanges et prend ses origines dans différentes cultures.

2.1) Les origines de la Rumba Catalane.

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La rumba Catalane est une musique festive qui s’est développée dans les quartiers de Gracia à Barcelone et qui a été amenée par Antono Flores plus connu sous le nom de : el Pescailla.Suite à ses nombreuses tournées en Amérique latine et à son intérêt pour les musiques de ces pays qu’il a cherché à adapter à la rumba flamenca et les a exporté en Espagne. Il a donc introduit de nouveaux rythmes et une nouvelle couleur dans la musique ainsi qu’un caractère bien plus festif festif et dansant. Bien que la rumba Catalane ait été développée par les gitans de Barcelone cette dernière prend donc ses origines dans plusieurs cultures latines et prioritairement dans la musique Cubaine, ainsi que dans la musique colombienne et dans la rumba flamenca.La rumba et sa rythmique par conséquent, sont nées à la Havane (Cuba), au début du dix-neuvième siècle, c’est une musique prioritairement chantée dont l’accompagnement est souvent rythmique et accompagné de percussions. C’est une musique qui s’est développée dans les fêtes nocturnes de la Havane par les afro-cubains grâce à son caractère dansant et aussi grâce a ses chants et par conséquent à ses textes qui traitent la quasi-totalité des évènements du quotidien, politique, amour, travail et bien d’autres sujets touchant une grande partie de la population. Bien qu’aujourd’hui la rumba catalane soit un genre à part entière et défini nous pouvons en dégager trois grands genres qui lui donnent tout son caractère et dont l’étude est intéressante.

El guaguanco, el son, et la rumba flamenca.

A travers la rumba catalane il se dégage trois grands genres musicaux provenant tous les trois de Cuba.Les principaux mouvements musicaux où dérivés que l’on retrouve dans la rumba Catalane sont el Son (Cuba), Guaguanco (Cuba) et la Rumba flamenca (Espagne) qui prend ses origines à cuba.El Son est un genre musical très répandu à Cuba qui s’est démocratisé partout dans le monde et c’est une musique dérivée du Changui. Le Son est né en 1882, c’est un rythme qui se base sur une rythmique à quatre temps où le temps fort est marqué en permanence par une

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cloche ou une clave, c’est une musique plutôt dansante et souvent instrumentale.El guaguanco est une musique dérivée de la yuca. C’est une musique très dansante et chantée qui s’est développée dans les fêtes nocturnes afro-cubaines. Le chant du guaguanco est celui qui se rapproche le plus du chant de la rumba par ses mélodies simples mais entrainantes.La Rumba Flamenca est arrivée en Espagne vers le XVIII siècle, cette dernière prend ses origines dans la Guaracha Cubaine. C’est une musique plutôt répétitive, où l’on retrouve une forte influence flamenca tout de même avec ses couleurs arabo- andalouses, où le rythme est plus présent et on s’écarte du Cante Hondo et l’on se rapproche du chant du guaguanco.C’est la pluralité des rythmes et couleurs latinos présents dans cette musique qui donnent à la rumba Catalane son côté dansant et populaire et c’est toujours grâce à cela que la rumba est une musique facile à marier et à adapter avec tous les genres musicaux ayant une forte section rythmique.C’est aussi le mélange de toutes ces musiques qui font que la rumba est à l’origine de la musica bastarda car elle regroupe plusieurs identités et plusieurs rythmes qui se sont regroupés en en elle et qui ont créé par conséquent un nouveau genre bien défini et qui a été développé à son tour.

La rumba catalane : techniques et caractéristiques.

La rumba Catalane est une musique dansée et chantée, c’est une musique qui est utilisée et jouée lors de rassemblements, généralement dans les patios des maisons, pour faire la fête car ses rythmes endiablés et les chants joyeux sont propices à cet esprit festif. C’est une musique qui peut être jouée partout et à tout moment étant donnée que la rumba catalane est une musique qui peut jouir d’une instrumentation simple et complexe selon les endroits où elle est jouée. En effet, une guitare, un cajon, un chanteur (se) ou un ensemble vocal ainsi que des palmas suffisent à créer une atmosphère joyeuse. Ceci étant dit, des orchestrations plus subtiles et plus élaborées ont permis d’élever le niveau social de cette musique en l’emmenant dans de réputées salles de concert et à un public plus averti. Un autre aspect caractéristique de la rumba Catalane est sa rythmique basée en

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permanence sur le contre temps et les palmas qui donnent une dynamique permanente à la chanson.Comme nous avons pu le voir, la rumba Catalane se forge sur diverses techniques et sur le mélange subtil de toutes ces techniques.Chacune de ces techniques est différente mais leur évolution et leur application caractérisent cette musique. El ventilador est le nom donné au rythme fait à la guitare et qui nous permet de différencier la rumba Catalane de toute les autres, cette rythmique a été créée et apportée par Peret, personnage important dans le monde de la rumba. En effet, bien qu’il ne soit pas le créateur de la rumba, c’est ce dernier qui a démocratisé et a élaboré la technique de la rumba catalane.Le rythme du ventilador est basé sur : demi soupir deux doubles croches, pour la rythmique de base. Pour parvenir à ce résultat il faut étouffer les cordes de la guitare et avec un mouvement qui va de bas en haut les cordes sont grattées afin de produire le son et ainsi de suite. Bien entendu, il existe des variantes de cette technique qui décomposent le rythme initial provoquant des roulements sur les cordes, mais quelques soient les variantes elles partent toutes de la même technique de base.Les palmas consistent à faire une percussion naturelle produite par le claquement des deux mains, étant donné que palmas signifie les paumes de la main.Le chant de la rumba catalane est très mélodique et populaire par sa simplicité, car bien qu’il ait des connotations flamencas, il n’utilise aucune de ces techniques qui lui sont si propres, néanmoins certaines fois le chant reprend des techniques proches de la musique cubaine comme les cœurs en répétitions.

Si la rumba Catalane est de par ses origines un symbole de la musica bastarda, le travail fait par Gato Perez avec celle-ci ne fait qu’amplifier la notion de musique métissée.Il est donc important de s’attarder sur le travail de ce dernier qui a été le premier à mélanger la rumba avec d’autres rythmes et couleurs sonores et à exploiter cette musique dans tous ces aspects autant musicaux que littéraires. En effet, il a introduit une poésie jusqu’alors peu présente dans la rumba qui avait des textes simples mais peu travaillés.L’engouement et l’envoûtement de ce dernier vis-à-vis de la rumba catalane ont engendré un intérêt et une passion qui ont permis à la

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rumba catalane de connaître un succès national ainsi que diverses formes d’utilisation.

2.2) Gato Perez.

Gato Perez est un personnage très important dans le milieu de la Musica Bastarda tout comme il l’a été pour la ville de Barcelone grâce à l’intérêt qu’il lui a porté et son implication envers cette ville avec notamment les différents festivals qu’il a organisé pour mettre en avant les artistes de Barcelone et leur travail.C’est en quelque sorte grâce à son travail et à l’exploitation du métissage musical que la musica bastarda a vu le jour.Afin de mieux comprendre le personnage qu’il a été et qu’il représente aujourd’hui nous allons faire une légère rétrospective sur sa vie et sur le travail artistique et musical qu’il a accompli.

Biographie16.

Xavier Patricio Pérez, est né le 11 avril 1951 à Buenos Aires, Argentine.En 1965, Patricio Perez, le père de Gato Perez a une proposition de travail dans la Barcelone et par conséquent il déménage avec toute sa famille afin d’obtenir ce travail.Cette même année, Gato Perez monte une formation appelée : los Baguales où pour la première fois l’idée de mélanger des rythmes entre eux lui vient à l’esprit, ce qui sera sa marque de fabrique musicale qui sera appelé par la suite la musica mestiza.En 1968, après l’obtention de son baccalauréat, Gato Perez fait un voyage à Barcelone où il travaille comme major d’homme mais n’hésite pas à s’imprégner de la musique qui ensorcelle la ville alors.

16 Cette biographie a été construite à partir de plusieurs sources ce qui permet à cette dernière d’être le plus complet possible. Parmi ces sources les deux plus importantes ont été le DVD retraçant sa vie avec les commentaires de ses amis les plus proches et sa famille el gran gato, ainsi qu’une biographie parcourant sa vie de 1981 à 1982 éditée par EMI, sa maison de production, Gato Perez.

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De retour à Barcelone il monte un nouveau groupe country- rock et qui s’appelle Slo-Blo. En 1973, il épouse Helena Montero, avec qui il aura deux filles.Gato Perez découvre la Rumba Catalane, dont il dira d’elle : qu’elle est le rythme de Barcelone, et l’exploite. Il parvint à intégrer le cercle très fermés des fêtes gitanes en s’y introduisant petit à petit, tel un chat qui rentre dans une demeure sans se faire remarquer et dont la présence finit par être agréable. C’est à ce moment que le surnom de Gato lui est attribué (Gato se traduit littéralement par chat.)A cette même époque il quitte son groupe et commence à composer ses premières chansons sous le nom de Gato Perez, et à exploiter la rumba catalane.Dès 1978 son travail discographique sera une évolution permanente et connaîtra un succès national avec la chanson Gitanitos y Morenos, en 1981.Il mourra d’un infarctus le 18 octobre 1990 à Barcelone, suite à ses nombreux excès nocturnes.

Le travail de Gato Perez.

A travers cette brève biographie, nous voyons que les influences musicales de Gato Perez sont nombreuses et différentes les unes des autres.Ce sont ces diverses influences qui l’ont amené à aller au-delà des frontières de la musique, et par conséquent à introduire un nouveau genre musical qui portera le nom de musica Mestiza par la suite, et qui sera exploité dans la ville de Barcelone et par ses artistes en grande partie. La musica mestiza est, comme nous l’avons vu auparavant, l’ancêtre de la musica bastarda de par son utilisation et sa création.Le travail de Gato Perez est représentant d’une époque mais il est aujourd’hui source d’inspiration et un exemple pour la grande majorité des artistes de la Bastarda. Des artistes comme Manu Chao n’hésitent pas à reprendre ou à adapter sa musique à la leur ou tout simplement à lui rendre hommage, car bien que le travail qu’il ait effectué date de plusieurs années en

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arrière, certaines de ses chansons et de ses textes sont encore actuelles comme la chanson El circo caliente. L’œuvre de Gato Perez est quasiment intemporelle et on se rend bien compte qu’elle a été en avance sur son temps.

Le travail de Gato Perez fut une évolution permanente qui a permis l’arrivée de ce nouveau genre musical que connut Barcelone dans les années 80/90.Comme nous l’avons vu dans sa biographie, Gato Perez a souvent éprouvé le besoin d’apporter à chaque musique une caractéristique étrangère à cette dernière afin de l’enrichir tout en créant une musique dans laquelle se retrouveraient tous les autres genres musicaux qu’il apprécie, comme le laissent voir des chansons telles que : Rumba Twist, Se Fuerza la maquina, Todos los gatos son pardos et bien d’autres…Bien qu’il ait l’envie et le besoin de mélanger sa musique, Gato Perez veille à ce que chaque musique utilisée, exploitée garde sa couleur et son jeu d’origine.Le travail de Gato Perez, est important car il a participé à la naissance d’un nouveau genre musical, où il a été le premier à mélanger avec soin des sections rythmiques latines (des rythmes provenant de la salsa, de la cumbia, du mambo…), dans du Rock’n’Roll, de la rumba Catalane.C’est l’introduction des sections rythmiques dans ses chansons qui deviendront la caractéristique de sa musique et l’adaptation de sons et couleurs latines dans des musiques à consonance anglo-saxonne.Son travail n’a pas seulement consisté à introduire des rythmes latins dans ses musiques, Gato Perez a été un des premiers à exploiter et introduire des sons électroniques dans des musiques acoustiques comme nous l’entendons dans le disque : Ke imbenten ellos.Le travail de Gato Perez n’est pas important que sur le plan musical, en effet, il est aussi à l’origine d’un travail et du développement culturel de la ville de Barcelone et ses alentours car il a participé à la démocratisation de la langue Catalane. Pour parvenir à cela il a introduit des textes écrits par lui même en catalan dans plusieurs de ses chansons, de s’exprimer en catalan de fait il a permis à la culture catalane de garder et de défendre en quelque sorte son identité à une époque ou la culture est importée des Etats-Unis d’Amérique et d’Angleterre.

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Le fait de nous intéresser et de comprendre la vision musicale, le travail de Gato Perez et l’envoûtement de ce dernier envers la capitale économique qu’est Barcelone, suite aux nombreux festivals qu’il a créé afin de promouvoir la diffusion des artistes de Barcelone ainsi que sa musique, nous permet de mieux comprendre l’évolution de la musica Bastarda dans cette ville.En effet, la naissance et l’évolution de la musica Bastarda dans la ville de Barcelone n’est pas un hasard, bien que la présence de Manu Chao et son activité artistique au sein de cette ville aient actuellement beaucoup à voir avec le développement de la Bastarda étant donné que sa notoriété et son travail ont démocratisé la Bastarda au plan international, et son exploitation, cette musique est en quelque sorte l’héritage laissé par Gato Perez et ses contemporains. De ce fait, la musica Bastarda ne pouvait pas naître ailleurs que dans la ville de Barcelone.De nos jours, les artistes qui développent cette musique recourent au travail de Gato Perez en reprenant ses chansons afin de lui rendre hommage.Le traitement musical de la musica Bastarda reste proche de la technique utilisée par Gato Perez pour introduire des rythmes latins où d’autres musiques dans ses chansons.C’est à travers son travail, que les musiciens d’aujourd’hui ont pu développer et exploiter la musica Bastarda pour en faire ce que l’on connaît aujourd’hui d’elle.

3) Liens entre la rumba catalane et la musica Bastarda.

L’importance de la rumba catalane dans le travail de la musica Bastarda n’est pas un hasard, mais un point très particulier et voire délibéré.Bien que de nombreux artistes provenant du milieu de la Bastarda travaillent avec des instruments et des musiques électriques et électroniques, comme la Kinky Beat, certains d’entre eux n’hésitent pas à utiliser une instrumentation acoustique afin de pouvoir pratiquer la rumba Catalane car en réalité cette musique est vraiment proche du travail généré par la musica Bastarda. Au fur et à mesure que le temps est passé, on se rend compte que la Bastarda est un genre à part entière à elle toute seule et

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bien que son identité ne soit pas toujours très  évidente à déterminer mais cependant nous pouvons la rapprocher de la rumba catalane pour diverses raisons.Dans un premier temps, on constate que la création de la rumba catalane est née à partir du mélange de diverses musiques provenant chacune de cultures différentes car comme on le sait, la rumba catalane prend ses influences dans la rumba flamenca, el son cubano, le mambo tout comme la musica Bastarda qui se construit à partir d’emprunts faits à des musiques diverses les unes des autres et leur juxtaposition afin d’obtenir une musique plus vivante et nouvelle.Ce premier point est très important car il regroupe en grande partie les traits principaux de la musica Bastarda. Effectivement, c’est la notion de mélange qui a permis à ces deux genres d’exister et de se répandre dans une société et dans une époque où l’innovation se fait rare.Dans un second temps, nous remarquons que de nombreux artistes appartenant à la Bastarda, tels que Ojos de Brujo, Muchachito Bombo Infierno, El Bicho, Canteca de Macao et bien d’autres utilisent la rumba catalane comme principal élément musical.Certains la jouent normalement tout en y introduisant de nouveaux éléments, une instrumentation différente et plus éclectique. Si certains artistes travaillent le timbre sonore, d’autres artistes comme Muchachito Bombo Infierno développent la rumba catalane en lui ajoutant un ingrédient permanent ainsi qu’innovateur et on passera donc de la simple rumba Catalane au Rumboxing, qui est un mélange de rumba avec du swing. Ce style accéléré de la rumba est propre à Muchachito Bombo Infierno qui en est le créateur.Pour obtenir ce mélange une accélération de la rythmique principale est nécessaire ainsi qu’une percussion swinguée.Bien que le souhait, la motivation ou le besoin de se distinguer, d’apporter une touche personnelle soient présents chez chaque artiste nous pouvons leur trouver un point commun qui se traduit par la mise en avant et la revendication de leurs influences. Non seulement ils mettent un point d’honneur à citer les artistes qui les ont influencés tout le long de leur vie comme c’est le cas entre autres de Muchachito Bombo Infierno vis-à-vis de Kiko Veneno, et d’un autre côté ils n’hésitent pas à partager la scène avec leurs idoles comme l’ont fait le groupe Ojos de Brujo avec Martirio, Muchachito Bombo Infierno avec Peret ou le déjà nommé Kiko Veneno.

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Cet état d’esprit et cette volonté, pour aller à la rencontre du passé, de la part des artistes ouvrent la porte et solidifient les liens entre ces deux générations. Dernièrement, la rumba Catalane est un genre musical qui s’est développé dans les rues du Raval avec la musica mestiza et c’est par conséquent une musique qui a toujours été présente dans la ville de Barcelone et ses alentours ce qui entraîne et crée par conséquent un lien assez étroit entre la rumba catalane et la musica Bastarda étant donné que cette dernière est une musique qui est née dans la ville de Barcelone et qui a été exploitée principalement par ses artistes bien que par la suite son utilisation ait été exporté dans d’autres villes et d’autres pays.

4) L’environnement de la Bastarda et son message.

La musica Bastarda est à elle seule un symbole et à la fois une revendication directe ou indirecte d’unité et d’ouverture, elle est le fruit d’un métissage savant qui se traduit par l’utilisation et le mélange de plusieurs musiques appartenant à des cultures différentes ou à des genres opposés.Grâce à une immigration régulière, voire massive, cette musique est en évolution permanente car toute personne provenant de l’étranger emporte et/ou amène, par conséquent, avec elle tout un bagage culturel qui est ensuite introduit et généralement adopté dans sa nouvelle société d’accueil. Avec l’avancée technologique et informatique et plus précisément grâce à l’outil qu’est Internet, de nouvelles portes se sont ouvertes vers l’extérieur et donc une meilleure accessibilité envers les différentes cultures et sociétés existantes et éloignées s’est développé provoquant l’accessibilité à un champ de recherche plus large et plus riche sur le plan artistique.Ce choc artistique et culturel ne représente pas seulement un enrichissement artistique mais il renforce l’idée qu’il faut s’ouvrir

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vers l’extérieur afin que nous puissions avancer et que notre existence se développe le plus sainement possible.Si on parvient à s’épanouir à une petite échelle grâce aux divers mélanges artistiques, cela sous entend que la même chose sur le plan humain est réalisable et peut être appliqué sur une échelle plus grande.

3.1) Le message de la Bastarda.

«Toute culture naît du mélange, de la rencontre, des chocs. A l’inverse, c’est de l’isolement que meurent les civilisations ». Octavio Paz. Comme nous l’avons dit auparavant, à travers la musica Bastarda, il y a une revendication indirecte mise en musique.En effet, à travers les divers mélanges présents dans les musiques de la Bastarda et la cœxistence entre des musiciens provenant de cultures et d’origines différentes une métaphore peut être dégagée en nous apercevant que le seul moyen d’aller de l’avant est d’ouvrir les frontières et laisser une libre circulation entre les pays.A travers son mélange musical nous pouvons nous rappeler que depuis la création du monde l’homme a toujours été curieux de découvrir de nouveaux horizons, qu’il est allé au-delà des frontières, des limites et c’est cette attitude à vouloir aller vers l’inconnu de se surpasser que l’on est arrivé à créer un monde civilisé et développé.Cette civilisation s’est établie grâce à ce besoin de migration, par conséquent le monde a pu évoluer en provoquant et causant un métissage inter- culturel ce qui a introduit une nouvelle richesse culturelle au sein de la société.D’autre part, elle met en évidence le vieillissement et l’isolement de l’Europe qui se cantonne dans ses acquis et finit par s’enfermer sur elle-même dans une attitude d’auto- suffisance.La Bastarda et surtout les personnes qui la représentent évoluent pour la plus part à travers une politique Libertaire ou alternative pour différentes raisons.L’homme est mis au centre et refuse quelque oppression que ce soit, par conséquent , ses représentants mènent un combat quasi permanent contre le capitalisme et l’esclavage humain qui prennent de plus en plus d’importance ces dernières années.

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Tout cela crée un fort sentiment alter- mondialiste et de nombreux artistes mènent un combat selon leurs moyens contre le G8, en manifestant ou en participant aux contre G8 comme a pu le faire Manu Chao à genève.

3.2) Le milieu @lternatif.

Le mouvement alternatif.

Le mouvement alternatif est une réaction à un système mis en place dont le seul but est d’appauvrir la culture et l’esprit critique en contrôlant et en moulant les esprits par divers moyens tels que les médias, la télévision, et tout autre moyen de diffusion.Le mouvement de la Bastarda n’a pas été créée dans le but direct de permettre une révolte sociale comme le Rock ou la musique Punk ainsi que sa philosophie, mais néanmoins elle s’inscrit dans le mouvement alternatif car indirectement et avec le temps elle porte en elle ces revendications et surtout elle ne rentre pas dans un cadre, un formatage commercial ce qui est en quelque sorte l’âme alternative. Effectivement, la quasi-totalité des mouvements alternatifs naissent à partir de la rencontre entre un mouvement contestataire et l’expression de la créativité des individus culturellement marginaux et novateurs. C’est en ces points que le mouvement musical naissant de la musica Bastarda Barcelonaise rejoint donc le mouvement alternatif. D’un autre côté son système d’exploitation peut être considéré versatile car si l’utilisation des médias et de la publicité télévisuelle est exclue, l’utilisation d’Internet et de sa toile est constamment mise à contribution ce qui contredit l’aspect anti-commercial car dans un sens Internet est aujourd’hui le moyen de diffusion le plus grand et le plus accessible. Afin de parvenir à contrer cette attitude commerciale, certains artistes jouent avec l’accessibilité et n’hésitent pas à mettre en téléchargement direct leurs albums comme l’ont eu fait Canteca de Macao avec leurs deux disques qui sont à la vente et en téléchargement gratuit dans leur site officiel :www.Canteca de Macao.com.

La musica Bastarda évolue généralement dans un milieu alternatif, bien qu’aujourd’hui on commence à trouver quelques disques à la vente dans des commerces, où chez des disquaires, cependant un grand travail de diffusion est fait dans la rue ; comme la vente de la Colifata, disque édité et vendu (par les artistes ayant

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participé à cette compilation afin de soutenir les résidents, de l’hospital de borda asile de fous situé en argentine, et leurs projets) dans la rue.Les artistes, les musiciens identifiés à ce mouvement ont une autre approche de la diffusion de leur art. Effectivement, afin de pouvoir subsister ils ont besoin de publicité, de créer une certaine notoriété autour d’eux pour que les gens viennent les voir en concert ou tout simplement acheter leurs produits, cependant leur médiatisation est faite autrement, ils ne recourent pas à la publicité télévisuelle, bien au contraire le bouche à oreille est souvent un des meilleurs moyens de diffusion car le fait de n’appartenir à aucune maison discographique ils sont libres de toutes contraintes et peuvent par conséquent improviser des concerts informels dans la rue, dans des petits bars tels que le London Bar, le Mariaxi, dans des squats lorsque leur agenda le leur permet et lorsque l’envie leur prend. En appliquant cette méthode les artistes créent des liens de proximité avec leur public et brisent les barrières qui existent entre le public et les artistes. C’est aussi un moyen de vendre leurs disques où d’inciter les gens à assister aux lives. Certains artistes n’hésitent pas adapter leur spectacle à la scène et à la rue. En effet, il n’est pas rare de voir des musiciens comme les Che Sudaka évoluer sur une scène avec un spectacle électrique réglé au milimètre près ou les voir et les entendre jouer de la rumba dans la rue avec une formation acoustique.Un autre moyen utilisé afin de faire de la publicité ou de lancer de nouveaux artistes est la création et la vente de compilations faites avec la participation de plusieurs artistes pour le soutient d’une cause comme on a pu le voir avec la compilation de la Colifata, dont la totalité des revenus sont envoyés à l’hôpital psychiatrique afin que le projet de la radio colifata puisse être exploité le mieux possible. La radio colifata (colifata provient du mot argentin colifa qui signifie tout simplement être fou) est une radio qui s’est créé au sein même de l’hôpital de Borda et qui est animée par les fous eux-mêmes.D’autres compilations sont parues et toutes ont un objectif commun qui est le soutien et la diffusion comme les compilations suivantes, Barcelona Zona Bastarda, A per loca, Esperanzarahui : compilation faite pour le soutien du peuple sahraoui avec la participation de plus de vingt artistes.La plus part de ces disques ont été vendus par les artistes ayant participé à ce projet lors de représentations, dans la rue ou alors par le biais d’Internet.

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Nous retrouvons par cette attitude et volonté là une forte position anti- capitaliste, où l’auto- gestion est indispensable pour survivre. Effectivement, grâce à toutes ces méthodes les artistes s’éloignent du commerce habituel et développé par l’industrie du disque dont l’objectif est de faire vendre grâce aux publicités principalement puis par la diffusion permanente effectuée par les radios. Afin de parvenir à se dégager de ce système commercial des grandes industries du disque, beaucoup d’artistes s’autogérent en créant eux-mêmes leur propre entreprise et leur propre système financier. De nos jours il n’est donc pas rare de voir certains groupes qui ont atteint une certaine notoriété s’autogérer grâce à une organisation personnelle.De ce fait de nombreux groupes travaillent avec des petits labels indépendants ou bien alors ils créent leur propre organisation et leur propre label, comme l’ont fait Ojos de Brujo avec leur label La Fabrica de Colores qui est gérée par les artistes eux-mêmes pour la production et l’édition de leurs propres travaux. Grâce à cette décision ils prennent la direction qui leur plaît le plus et qui est bien plus appropriée à leur façon d’être et de vivre. La création d’un label indépendant permet aux artistes de tout contrôler jusque dans les moindres détails car si la production et l’édition sont un point essentiel de leur travail, l’organisation de concerts ou tournées l’est aussi, il en est de même pour le travail graphique qui est très important car il est présent autant sur les pochettes des disques, sur les liens Internet et fréquemment sur la scène comme nous pouvons le voir avec le groupe Muchachito Bombo Infierno qui lors de ces représentations fait intervenir un peintre et tout le long du spectacle il peint sur une grande toile un thème d’une chanson tout en faisant de brèves interventions sur certaines chansons , cela caractérise un groupe et l’univers dans lequel il grandit, par conséquent tout est travaillé par les artistes et rien n’est laissé pour compte. Non seulement ils dirigent leurs pas selon leurs envies mais sur le plan professionnel, ils sont libres de faire le travail qu’ils désirent et ne rentrent pas dans le cadre ou dans le moule des musiciens formatés appartenant à des majors qui travaillent selon la volonté des grosses maisons de disques. Cette volonté d’autogestion qu’ont une grande partie des groupes alternatifs est du notamment à un facteur assez important qu’est le manque de confiance et de soutien des médias envers ce mouvement

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et d’un autre côté les multinationales et l’industrie du disque n’ont pas cherché à adapter leur travail par rapport à ce nouveau genre musical qui était en plein explosion, alors qu’une fois que ces groupes ont pris leur propre envol, en s’auto produisant, et en adaptant le marketing à leur travail, le résultat à été bien différent et ils n’ont pas tardé à connaître le succès.Pour parvenir à aller de l’avant, ce mouvement et à continuer d’exister, ce mouvement de la Bastarda n’hésite pas à marcher sur les traces et à profiter des infrastructures mises en places par le mouvement du Rock. Effectivement, tout le mouvement du rock a su déployer ses forces afin d’avoir sa propre place dans le monde la musique et a ouvert les portes en créant des festivals, ils ont pu débloquer des fonds en négociant avec l’état Espagnol, ils ont leurs propres salles de concert…Sur le plan international la démarche a été la même excepté que les musiciens de la Bastarda sont entrés dans un milieux d’exploitation des musiques traditionnelles comme nous pouvons très bien l’entendre avec le groupe el Bicho, ou Jaleo Real ainsi que dans le monde de la World Musique étant donné que la Bastarda rassemble en son sein diverses musiques de cultures diffèrentes. On remarque donc que la diffusion de cette musique est faite aussi par d’autres moyens déjà mis en place. En effet, le moyen de distribution le plus important de la Bastarda ne s’est pas fait pas directement ou obligatoirement à travers la vente de disques, un des moyens les plus importants ont été les salles de concert alternatives et indépendantes qui ont joué un grand rôle pour permettre à cette musique d’être interprétée et jouée, et qu’elle puisse se répandre.L’influence des salles de concert est importante pour diverses raisons car dans un premier temps beaucoup de ces endroits ont évolués avec la musique de Barcelone et ont permis aux artistes de travailler et de diffuser leur art et de s’épanouir. De cette façon divers publics se sont mélangés en partageant ces lieux et en découvrant un autre univers musical comme il a pu arriver au groupe Ojos de brujo qui a fait ses débuts en attirant un public qui avait été proche ou celui de la Mano Negra comme l’explique Ramon Gimenez, guitariste de Ojos de brujo dans la revue Calarumba. Dès cet instant nous pouvons dire que le mouvement s’est mis en place et le partage ainsi que l’éclectisme dans les affiches des artistes a commencé à se diffuser. Ce qui a fortement accéléré l’évolution et la démocratisation de la Bastarda est la participation et l’engagement des

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programmateurs des salles de concerts qui ont misé et ont donné leur chance aux premiers groupes appartenant à la musica Bastarda. Les salles de concert ont par conséquent un rôle très important car bien qu’elles puissent proposer une programmation particulière et innovatrice elles ont joué sur leur notoriété étant donné qu’elles ont fait leurs preuves auparavant les gens misent sur les coups de cœurs des programmateurs et ont une forte confiance puisque elles ont été présentes tout le long de la mise en place du mouvement alternatif et plus d’une fois elles ont su miser sur les bons artistes. C’est un univers dans lequel les médias et les ventes des maisons de disques importent peu puisque l’important est de satisfaire un public qui veut sortir et se défouler face à des musiciens qui leur en donnent les moyens.Comme nous avons pu le voir auparavant, la scène et le direct sont les plus grands moyens d’expansion de cette musique car il ne faut pas oublier que la musica Bastarda est généralement une musique festive qui est faite avant tout pour être jouée.C’est en partie grâce à cette attitude qui fait que des publics dont les goûts musicaux étaient plus proches de la scène alternative, punk, rock, électro, ont su apprécier cette nouvelle musique qui n’a pas tardé à se développer grâce aux infrastructures mises en places par les mouvements alternatifs.Le fait que la Bastarda soit une musique scénique elle rejoint les caractéristiques des musiques alternatives qui dont le but est de faire de la scène et non pas la vente massive de disques. De ce fait de nombreuses salles de concert et de bars qui ont été construites pour diffuser le rock ou tout autre genre alternatif au tout début, ont su miser sur la musica Bastarda et n’ont pas hésité à leur laisser un créneau créant chez les spectateurs un certain enthousiasme vis-à-vis de cette musique. Si les salles de concert ont joué un rôle important vis-à-vis de l’émancipation de la musica Bastarda, cette dernière s’est aussi diffusée par le biais des squats et de leurs soirées alternatives.

Les Squats où C.S.O (Centro Social Ocupado.)

Nombreux sont les artistes qui ont commencé leur carrière artistique en étant du côté illégal du système social et qui aujourd’hui font partie des têtes d’affiche de la musica Bastarda.

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Pour certains ce mode de vie a été une façon de parcourir le pays librement comme ça a été le cas pour Marina la chanteuse de Ojos de Brujo, et pour d’autres personnes cela a été un moyen de trouver un toit pour pouvoir aller de l’avant comme c’est le cas pour de nombreux immigrants.Avec ce mode de vie, certains artistes peuvent voir le monde et ses besoins différemment car bien qu’ils ne rentrent pas dans un cadre de vie exemplaire ils acquièrent une grande liberté car de cette façon on s’aperçoit que l’on peut très bien vivre sans tout cet encadrement et cela se ressent dans leur travail ainsi que dans leurs points de vue et leur prise de position. Lorsqu’on parle du milieu alternatif, il est un point que nous ne devons pas omettre, c’est l’importance des Squats et de leur activité.La grande majorité des squats ont une activité artistique depuis bien des années, nous pouvons dire que ce sont des lieux de rencontre artistique car ils y développent une activité festive dans les quartiers qu’ils habitent, bien qu’au jour d’aujourd’hui ils subissent une forte répression de la part des gouvernements car énormément de personnes transitent dans ces lieux et il leur est par conséquent impossible de les contrôler.De nombreux squats occupent une fonction sociale d’où la seconde dénomination de centre social occupé car ils proposent une diversité culturelle et artistique à toute personne désirant s’investir ou apporter son soutient à l’occupation du squat, comme la Makabra (qui fut fermé en 2006) qui avait créé des salles de gymnastique et mis en place des ateliers de danse, de musique et permettait aux voisins du quartier, les moins onéreux généralement, d’amener leurs enfants afin qu’ils acquièrent des notions de musique, qu’ils puissent apprendre l’art du cirque, du théâtre de rue et en échange les occupants du squat ont la permission d’organiser des soirées, concerts et autres festivités car ils ont le soutient de habitants du quartier.D’un autre côté l’Espagne est aujourd’hui un pays qui connaît une grande circulation de la drogue et les consommateurs les plus concernés sont les jeunes, le fait de pouvoir accéder à ce genre d’activités leur permet d’être encerclés et ne pas tomber dans le monde de la consommation.C’est à travers les C.S.O, que la Bastarda a pu évoluer, en effet, beaucoup d’immigrants ou tout simplement de voyageurs s’installent dans des squats et ces derniers sont indirectement confrontés à un échange culturel car chaque occupant transporte son propre bagage

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culturel. Ces dans ces lieux que de nombreux échanges se font et se développent car les personnes qui sont concernées par ces échanges doivent s’adapter à la culture locale afin de pouvoir s’intégrer.Il est rare qu’un occupant reste longtemps dans le même endroit, ainsi par voie de conséquence, il emporte avec lui, lors de ses déplacements sa culture musicale enrichie de celle acquise dans le lieu précédent où il a séjourné.Avec le temps, le mélange se fait inconsciemment et se développe apportant une nouvelle jeunesse à l’art. Les squats sont au même titre que la rue et les salles de concerts alternatifs un moyen de diffusion de la musica Bastarda.

3.3) L’arrivée de l’ E.Z.L.N.

L’arrivée du mouvement Zaptiste, plus connu sous le nom de l’EZLN et dirigé par le Subcommandante Marcos, en Espagne est une sorte de conséquence logique si on tient compte des conditions sociales et culturelles. Bien que Manu Chao et son disque Clandestino aient contribués à l’arrivée du mouvement Zapatiste en Europe et plus particulièrement à Barcelone, il n’ont pas étés le seul facteur contribuant. Comme nos le verrons par la suite le mouvement Révolutionnaire Zapatiste a su se mettre en valeur en 1994 et il a donc eu l’appui de nombreuses personnes et personnalités. En effet, si l’E.Z.L.N est aussi fortement ancré dans cette mouvance alternative c’est du à divers facteurs comme la forte présence de latinos Américains qui sont arrivés par le port de Barcelone car de nombreux immigrants qui s’installent à Barcelone sont originaires d’Amérique Latine et du Mexique, ils sont donc pour la plus part d’entre eux directement impliqués et liés par le travail de l’E.Z.LN.De nombreux latinos et plus particulièrement des Mexicains ont diffusé et propulsé le nom de l’EZLN à l’échelle internationale

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C’est en grande partie grâce à eux que l’on a pu connaître les activités et l’idéologie de l’E.Z.L.N, sans que la vérité soit transformée par les médias.D’un autre côté, l’Espagne a longtemps fait des échanges avec le Mexique et cela se ressent aujourd’hui dans beaucoup d’aspects de la vie de tous les jours et surtout dans l’art. Effectivement si nous prenions le temps de faire une rétrospective dans le temps nous remarquons que si les échanges entre l’Allemagne et l’Espagne après la guerre ont permis de relever l’économie et de la stabiliser, les échanges entre le Mexique et l’Espagne ont été bien plus fructueux au niveau culturel et ce jusqu’à nos jours. Les échanges culturels ont eu et ont lieu à plusieurs niveaux et sont aussi importants en Espagne qu’au Mexique. De nombreux artistes peintres, musiciens, cinéastes, écrivains sont partis de leur pays pour exploiter leurs talents ou avoir une nouvelle inspiration cependant parmi tous ces arts le cinéma et la musique sont ceux qui sont le plus sollicités et où l’échange est le plus notoire car ce sont deux branches artistiques les plus proches de la population et qui est à leur portée autant économique que technologique. Beaucoup d’artistes espagnols ont partagé la scène mexicaine et travaillé du répertoire traditionnel mexicain ainsi qu’ils ont pu partager les plateaux de cinéma. Plusieurs co-productions cinématographiques ont eu lieu avec le temps et de nombreux films mexicains ont été diffusés en Espagne. Encore aujourd’hui le cinéma mexicain fait mouche en Espagne et a une grande place dans la population espagnole puisqu’il n’est pas rare de voir fréquemment des « culebrones mexicanos » (des feuilletons mexicains) dans les différentes chaînes de la télévision espagnole. Toutes ces raisons font qu’avec le temps il s’est tressé un lien assez fort entre l’Espagne et le Mexique et que ces deux cultures ont fini par se mélanger et en quelque sorte s’adopter.

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L’introduction de L’ E.Z.L.N.

La musica Bastarda est un mouvement qui évolue dans une mouvance alternative et festive, bien que cette dernière se rapproche d’une politique libertaire elle n’a pas vraiment de leader politique, bien que les journalistes aient donné à Manu Chao par la force des choses le statut d’icône alter- mondialiste, suite à ses concerts, et ses participations aux manifestations anti- G8.La bastarda et plus particulièrement ses artistes vivent et évoluent à travers un idéal d’ouverture vers le monde et non pas selon des préceptes politiques, ceci étant, ce mouvement et le mouvement alternatif ont des maîtres à penser dont le travail et la notoriété les précède comme par exemple Noam Chomsky, grand économiste de ce siècle. En effet, Noam Chomsky est avant tout un linguiste éminent qui enseigne actuellement au Massachusetts Institute of Technology (plus connu sous le nom du MIT) ; il est également philosophe politique, plutôt radical, dont la réputation s’est forgée une dimension internationale au fil du temps grâce à ses ouvrages publiés dans le monde entier.L’engagement et le travail de Noam Chomsky sont intéressants car ils s’inscrivent dans une mouvance anti-globalisation et anti-capitaliste  qui s emploient sans relâche à démontrer les dégâts causés par l’établissement d’une politique impérialiste et n’a de cesse de démonter le système en mettant en évidence les failles de celui-ci ; il a été, notamment, l’un des premiers à annoncer la crise économique que connaît le monde aujourd’hui.A travers les diverses représentations musicales des artistes une forte frénésie se dégage dans l’ambiance festive et en même temps que les spectacles se déroulent, certains artistes tels que Macaco, la Kinky Beat, en profitent pour concilier diversion et dénonciation par le biais de paroles engagées, ou bien des interruptions du spectacle pour faire valoir leur combat.La prise de conscience et les revendications restent généralement personnelles mais les artistes se retrouvent sur quelques points communs qui concernent la ville de Barcelone et les décisions prises par les administrations afin que la ville ne perde pas son âme légendaire et quelle ne tombe pas entre les forces de l’ordre, l’immigration et l’attitude du gouvernement face à cela et bien d’autres points.

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Nous remarquons que ce mouvement garde une indépendance autant économique, que sociale et de pensée quasi-totale.Cependant, un intérêt ainsi qu’un suivi envers le mouvement Zapatiste est né avec le temps pour plusieurs raisons et par divers moyens. L’EZLN, est réellement sorti des sentiers battus en 1994 juste avant les élections présidentielles mexicaines engendrant une tension chez les politiques du pays qui s’est traduit par la diffusion de la supposée identité du Subcommandante Marcos, par la détention de nombreux militants rebelles et de l’introduction de l’armée dans les terre Zapatistes deux mois après la prise de pouvoir de E Zedillo. Suite à ses exactions politico-militaires, un comité de soutien s’est crée autour de l’EZLN qui était devenu un mouvement pacifique. Grâce à Internet les conventions proposées par l’EZLN on fait venir des gens de divers pays dans des rencontres telles que la Convention Nationale et Démocratique ou les rencontres contre le néo libéralisme. Tout un nouveau monde d’artistes comme Manu Chao, d’intellectuels tels que Noam Chomsky, politiques, journalistes et bien d’autres allaient apporter leur soutien et leur notoriété à la cause de l’EZLN.Bien que le soutien des personnalités aient eu un rôle important dans l’introduction du mouvement Zapatiste, d’autres moyens de communication ont été mis en place et ont permis la diffusion de la pensée de l’EZLN en créant par exemple des voyages dans les Caracoles Zapatistes au Chiapas, comme cela a été fait avec le site Radio Chango. Radio Chango est un lien Internet qui offre une diversité culturelle proposant un échange entre l’Europe et l’Amérique Latine. Radio Chango regroupe en son sein diverses activités et plusieurs rubriques. En effet, ce site contient une liste assez importante d’artistes appartenant au milieu de la musica Bastarda barcelonais et d’ailleurs ainsi que des artistes provenant d’autres milieux mais toujours dans un esprit alternatif. Beaucoup d’articles sur l’actualité, sur la ville de Barcelone ainsi que sur la politique locale et étrangère. Un autre phénomène important qui a permis à l’EZLN de rentrer dans les foyers les plus éloignés de ce mouvement est la sortie du disque en acoustique de Manu Chao : Clandestino.Ce dernier en sortant cet album, qui est en grande partie une dénonce sur l’état du monde et son mal être, il n’a donc pas servi qu’à démocratiser la musica Bastarda au niveau international, il a aussi mis en avant une Amérique Latine meurtrie et abandonnée par tous les gouvernements, et il a surtout contribué à diffuser le travail et le

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message de l’E.Z.L.N, à travers les discours du Subcomandante Marcos, qui est l’actuel leader du mouvement Zapatiste.

Le soutient à L’E.Z.L.N.

Les utilisateurs de la Bastarda mettent un point d’honneur à soutenir l’E.Z.L.N, et le discours du Subcomandante Marcos à travers le monde.Nous pouvons le voir lors des concerts de Manu Chao, où ce dernier n’hésite pas à interrompre le spectacle le temps d’un Sound System où le discours du Subcommandante Marcos est prononcé. Ce n’est pas un hasard si le mouvement alternatif et celui de la Bastarda par conséquent soutiennent l’E.Z.L.N car le mouvement Zapatiste revendique, depuis plusieurs années, la reconnaissance des indigènes en tant qu’êtres humains, afin qu’ils puissent avoir un lendemain meilleur, l’égalité pour tous et qu’ils puissent récupérer leurs terres et leurs droits qui leurs ont été enlevées par des politiciens et des gouvernements véreux avec le soutien économique, militaire et politique des Etats-Unis.C’est un combat contre les inégalités et contre l’exploitation capitaliste.Nous retrouvons donc des points communs entre les valeurs revendiqués par les artistes de la Bastarda et le mouvement Zapatiste étant donné qu’à travers cette musique des idées telles que le refus de inégalités, l’égalité pour tous nous est nécessaire pour aller de l’avant car on a tous besoins les uns des autres.Cependant, le fait que de nombreux artistes soutiennent le mouvement Zapatiste est dû à un point bien particulier, et le plus important : en effet, l’E.Z.L.N et ses dirigeants exercent une politique où il n’existe pas les jalousies que l’on connaît aux politiciens occidentaux et le besoin de pouvoir et d’y accéder.Les dirigeants de l’ E.Z.L.N ne se battent pas pour rester au pouvoir, bien au contraire, ils se battent pour que leur peuple ait une existence décente et une fois leur travail accompli, ils pourront s’en aller.

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C’est cette philosophie politique, différente, qui fait que l’E.Z.L.N est soutenu par de nombreux artistes et en particulier par des artistes appartenant à la Bastarda.C’est d’ailleurs le seul mouvement politique qui est ouvertement soutenu par plusieurs de ces artistes.Comme on peut le voir le mouvement Zapatiste a une attitude politique relativement saine dans le sens ou toutes leurs entreprises sont faites et adaptées pour le peuple mexicain et ses indigènes mais ce qui est réellement important et qui permet de dire que l’EZLN s’éloigne et est au dessus de tous les autres mouvements révolutionnaires et des diverses classes politiques est leur aptitude à écouter les besoins de la population et d’agir en conséquence tout en ayant soin de ne pas interpréter les dires de la population et agir au mieux sans ne jamais perdre l’objectif premier qui consiste à agir pour le bien du peuple et non pas pour leurs intérêts.Un autre point qui caractérise l‘EZLN et qui le différencie de la plus part des autres mouvements révolutionnaires est leur volonté à ne pas répondre par les armes et à respecter le cessez le feu qui est en place depuis plusieurs années maintenant.Grâce à ce détachement de la révolution armée le travail du Subcomandante Marcos a une autre dimension et ses agissements ont bien plus d’impact car les médias et les gouvernements ne peuvent plus détourner l’attention sur le côté belliqueux et sont obligés de s’arrêter sur le discours du Subcomandante Marcos et sur tous ses écrits allant de simples poèmes, des comptes pour enfants à des écrits politiques. Tout cela octroie à l’EZLN et à ses dirigeants un nouveau visage se rapprochant de plus en plus du monde de la pensée et philosophique et le Subcomandante Marcos n’est plus vu comme un vulgaire terroriste, ou révolutionnaire mais plutôt comme un maître à penser qui prend le temps d’analyser l’état du monde et essaye de trouver des solutions justes afin de rétablir l’équilibre de la société.

La musica Bastarda est un style musical qui s’allie parfaitement à un esprit festif et jovial dans lequel un engagement social est présent, en effet, bien que le souci principal soit de libérer les gens de leurs problèmes du quotidien et de leur offrir quelques heures de fête frénétique tout en y manifestant un esprit de révolte qui se traduisent par des mobilisation et des questions politiques, une

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philosophie et des revendications qui sont mises en avants de différentes façons comme nous avons pu le voir auparavant.

Chapitre II

Le corpus / Analyses

1.1)Les artistes de la Musica Bastarda

Nous ne pouvons pas traiter la musica Bastarda sans parler des artistes qui ont développé et continuent à perpétuer ce genre musical. Comme nous avons pu le voir dans l’introduction, si les origines de la Bastarda remontent à plusieurs années grâce à des artistes tels que A. El Pescailla, Peret et Gato Perez ; c’est cette nouvelle génération d’artistes dont le vécu et les horizons professionnels sont tout aussi divers et éclectiques qui a ouvert la

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voie vers une musique nouvelle et qui a introduit une attitude sociale voire politique qui se retrouve dans la grande majorité des musiques et plus particulièrement dans ce milieu musical. Aujourd’hui le nombre de musiciens et d’artistes qui évoluent au travers de ce milieu musical est relativement impressionnant car on ne retrouve pas uniquement des artistes Barcelonais mais des musiciens provenant du pays Basque, de Madrid, d’Argentine, du Canada, d’Allemagne et bien d’autres contrées tels que : « 08001 », « Amparanoia », « Alcohol Fino », « Ayvala »,

« Canteca de Macao », « Chango Family », « Wagner Pa », « Familia Rustika », « Go Lem System », « Jaleo Real », « Karamelo Santo », « Kumbia Nabis », « Martires del Compas », « Microguagua », « Patchanka », « Piratas Urbanos », « Selector Matanzas » ce qui provoque à nouveau un choc culturel mais moins important que le premier car ces derniers s’inspirent énormément du travail accompli par ceux de la première vague. Cependant leur travail permet de prolonger l’existence de ce nouveau genre musical et la qualité de leur travail n’en reste pas moindre.C’est pourquoi, dans cette seconde partie, nous allons nous intéresser directement et porter notre regard essentiellement sur des artistes qui ont développé ce genre musical alternatif en le démocratisant et qui ont exploité au maximum les limites de la musica Bastarda ces dernières années; d’un autre côté, il existe aujourd’hui une multitude de groupes qui s’épanouissent à travers cette musique et bien que le talent et le professionnalisme soient présents, notre intérêt envers eux est moindre car nous ne retrouvons plus chez ces derniers un nouvel apport innovateur aussi conséquent. Cependant nous ne pouvons pas omettre leur présence et leur travail c’est pourquoi nous allons faire un bref récapitulatif d’une grande partie de ces groupes qui évoluent dans cette musique.

Afin d’obtenir et de regrouper un maximum d’informations exactes sur les différents groupes dont nous allons retracer le parcours, nous sommes allés puiser nos sources, dans un premier temps, sur le site officiel et respectif de chacun des groupes cités et dans un second temps, nous l’avons complété avec d’autres informations provenant directement du site Internet Radio Chango17.

- Manu Chao18 17 http://www.radiochango.com/castellano/18 http://www.manuchao.net/

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Comme nous le savons, la musica Bastarda a été propulsée et démocratisée sur le plan international grâce à Manu Chao, chanteur, compositeur et leader de groupes tels que : les Carayos, les Joints de Culasse, les Hot Pants, la Mano Negra et actuellement Radio Bemba, groupe avec lequel il a sorti son disque en acoustique : Clandestino en 1998.Bien que ce soient des groupes tels que Ojos de Brujo ou Muchachito Bombo Infierno qui soient les précurseurs et les diffuseurs de la musica Bastarda, il n’en est pas moins qu’actuellement, Manu Chao est le point de référence de cette musique à Barcelone et ailleurs, car il explore cette musique de toutes les façons possibles, tant sur la scène que dans sa discographie ou avec le sound system déjà exploité auparavant avec son ancien groupe la Mano Negra et son travail est lié avec celui de nombreux artistes car il partage la scène avec eux. Cependant, certains d’entre eux n’hésitent pas à reprendre des chansons de Manu Chao ou de la Mano Negra ce qui accroît la notoriété de Manu Chao dans le domaine de la musica Bastarda. Ce n’est pas un hasard si ce dernier en s’installant à Barcelone s’est intéressé à ce mouvement car du temps de la Mano Negra il avait essayé avec ses musiciens de se rapprocher de la musica mestiza à travers le rock latino qui fut exploité par ce groupe tel que la Patchanka qui était travaillée alors par Gato Perez ; ce rapprochement est visible dans toute leur discographie qui est un melting-pot de plusieurs genres musicaux comme le rap, la country, le rock qui sont régulièrement mélangés avec des couleurs latines produites par l’utilisation quasi-permanente des timbales, des cuivres et du clavier, « Nous étions en train d’inventer une espèce de reggae latino19 ».  Bien qu’il ait principalement contribué à l’émancipation de la Bastarda, il a développé un genre scénique propre où le travail des transitions entre les chansons est permanent afin de créer une continuité et garder une dynamique énergique lors du spectacle.Il développe autour de lui un monde graphique particulier, mélangeant la culture latino-américaine et les dessins de son ami Wozniak, dessinateur Polonais qui a travaillé et collaboré avec la presse française après qu’il ait quitté la Pologne et il a fini par travailler pour le Canard enchaîné où il participe à différentes rubriques, qui ont 19 Citation suite à une entrevue de Tom Darnal extraite du livre de RUDEBOY Arno, Nyark Nyark, Paris, ZONE5 avec le soutient du Folklore de la Zone Mondiale, 257 p.

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illustré son livre « Sibérie m’était contée » et les clips de son nouvel album La Radiolina, ainsi qu’un monde musical très simple et à la fois très créatif car il utilise fréquemment les mêmes harmonies pour écrire ses nombreuses chansons où sont mélangés l’engagement social ainsi qu’un monde relativement proche de l’enfance (comme le laisse entendre la simplicité musicale de sa chanson Papito qui est à l’écoute proche du genre de la comptine pour enfants).Le travail accompli par Manu Chao au sein de ce mouvement musical est très important car il est en quelque sorte l’élément central à travers lequel gravitent tous les aspects de la musica Bastarda; cependant, il est important de ne pas oublier que ce mouvement a ses propres artistes qui ont été les déclencheurs de cette nouvelle musique.

- Ojos de Brujo20

Le groupe Ojos de Brujo évoluent aussi dans la musica Bastarda tout en travaillant un registre musical différent de celui de Manu Chao; en effet, leur palette musicale est plus large et l’utilisation de la Bastarda se fait par d’autres moyens.Leurs influences viennent des rythmes et des voix traditionnelles du flamenco : tangos, colombianas, bulerías, tanguillos, bulería, soleá, rumba, etc, ils travestissent Camaron en métisse et mélangent le flamenco du balcon, le rap de la rue et le son des parcs. Los Ojos de Brujo est un groupe qui est né à Barcelone à la fin des années 90 avec la sortie de leur premier album Vengue en 1999. Grâce au succès de cette production et de cette première expérience le groupe va suivre le chemin de l’autogestion.Le groupe barcelonais est composé de membres provenant pour la plupart d’entre eux de régions et pays différents, ils prennent leurs origines aussi bien à Valence, Barcelone qu’à Cuba et bien d’autres régions et cela se ressent dans leur musique et dans son exploitation La formation est à géométrie variable mais les dix musiciens et artistes qui apparaissent dans leur premier disque sont les incontournables.

20 Toutes les informations concernant ce groupe sont disponibles sur leur site officiel : www.ojos de brujo.com et sur http://www.radiochango.com/castellano/artistas/Ojos-de-Brujo.htmlhttp://www.radiochango.com/castellano/artistas/entrevistas/El-arte-est%C3%A1-con-el-pueblo.htm

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"Nous sommes ceux qui rentrons dans un fourgon" Nous retrouvons par conséquent au sein du groupe Ramon: Guitare flamenco, Il a travaillé avec le groupe de rumba Los Xavis, la compagnie de flamenco Carmen Amaya et dans divers spectacles de hip-hop. Il expérimente maintenant la fusion du flamenco avec la musique électronique. Juan Lu à la basse. Né à Barcelone, il a vécu à Los Angeles et au Brésil et a eu un grand nombre de groupes (Magia Animal: FunkReggae, El Fantástico Hombre Bala: funk Rock, Mesmalva: funkpopular brasilero, La Burbuja: jazz-funk, Umanawé: african-american reggae, Otneim Kham: techno-bass percusion, Flamencorro: flamenco-fusión). Ses racines sont funk mais il dit aimer le flamenco, le reggae ainsi que toutes les musiques créatives. Marina: la voix du groupe, hip-hopeuse et flamenco. Elle est originaire de Valence. Elle rencontre Juanlu à Formentera une première fois et le revoit dans une maison occupée de Barcelone où elle s'installe. Elle avait alors un groupe de théâtre composé de femmes uniquement: Agüita Troupe. Elle cherche actuellement la relation entre le flamenco et l'électronique... Monoloco: présent pour la voix et les cris, vibrations sur la scène et dans le public. Il est aussi né à Barcelone. Il est chanteur et chef de file du groupe Macaco. Il a participé à plusieurs disques de ses collègues de Barcelone : Wagner Pa et ses Brazuca Matraca, Amparanoïa enregistré au pays basque avec les potes du moment : Gambit & Manu Chao, Nadine et Monique, Fermin Muguruza, ToninoCarotone, Muneco, etc..: Dusminguet. Muneco: est aux percussions, à la voix, son et guaguancó. Cubain, de Camagüey et depuis huit ans en Espagne. Percussionniste d’Amparanoia dans le second disque et dans l'excellent Postrof des Dusminguet. Il apparaît dans les concerts de ses amis tels que Wagner Pa, Dj Panko : Scratching, samplers, guitare et percussions. Né à Barcelone. Habituellement il est dans le circuit des disc-jockeys de Barcelone et Ibiza avec Panko Funk System style. Il avait également énormément collaboré dans l'ancien club Mestizo. Xavi Turull : Cajón, et percussions. Figure importante de Barcelone, une grande expérience du flamenco, des cubains, et indiens. Fondateur des groupes Amalgama et Fula, il a travaillé entre autre avec Rosario Flores, Ketama y Raimundo Amador. BETO : Percussions. Né en Colombie et ancré à Barcelone depuis 10 ans. Percussionniste de Macaco et longtemps des Dusminguet, guerrillero du sound-system. Il est de toutes les fiestas de Wagner Pa ou Dusminguet quand il faut

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récolter des fonds pour la bonne cause ou tout simplement pour faire la fête. Antonio : Guitare flamenca. Sévillan. Ils s’autogèrent grâce au label qu’ils ont créé : La Fàbrica de colores. La Fábrica de Colores est un collectif très riche qui ne se limite pas seulement à la musique. C'est une association d'artistes qui utilisent l'art pour atteindre un large public et créer une interaction entre différentes expressions artistiques: musique, danse, théâtre, littérature, cinéma, animations, vidéo, photographie, son, dessin, spectacles, etc... Leur particularité et leur diversité musicale est due à plusieurs facteurs : dans un premier temps, leur diversité culturelle comme nous avons pu le voir auparavant; dans un second temps, leur éclectisme instrumental et leur spécialité leur permet de pouvoir traiter des genres musicaux différents et apporter d’autres couleurs sonores à d’autres musiques.Ce groupe prend comme style musical phare le flamenco et tous ses dérivés et n’hésitent pas à introduire du rap, du funk, du reggae, du son cubain, du ragga, du scratch, du scat… Derrière ces mélanges inventifs se cachent les alchimistes d'un groupe prêt à faire tout type d'expériences tant qu'il s'agit de musique. Une rumba, un tango ou autres, son cubain ou une simple chanson improvisée; un petit flamenco ou même un "Break dance", tout est utilisé pour surprendre le public et faire la fêteIls font leurs premiers pas avec la sortie du disque Vengue sorti en 2001. Ils développent autour d’eux tout un univers artistique en particulier graphique qu’ils exploitent dans leurs pochettes, sur scène, sur internet.

- Muchachito Bombo Infierno21. Muchachito Bombo Infierno de son vrai nom Jairo Perera a commencé sa carrière musicale en jouant dans les rues et les bars de Barcelone, il a ensuite fait partie d’un groupe nommé Trimelon avec lequel il a sorti deux disques le premier en 1997 et le second en l’an 2000.

21 Ces informations sont disponibles sur : www.muchachito Bombo Infierno.com ainsi que sur le site radio chango : http://www.radiochango.com/castellano/artistas/Muchachito-Bombo-Infierno.html

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C’est en 2005 qu’il enregistre et publie son premier disque « Vamos que nos Vamos » édité chez las Musicas Nomadas, label de La Fabrica de colores, avec son nouveau groupe qui porte donc le nom de Muchachito Bombo Infierno.En 2006, il sort son deuxième album musical « Visto lo visto », toujours avec le même groupe. La particularité de ce groupe est la façon dont ils réutilisent la rumba catalane; en effet, en apportant une accélération rythmique à cette musique nous obtenons une rumba plus dynamique et bien plus festive et afin de la différentier Jairo Perera nomme ce genre arrangé le Rumboxing. Ce nouveau genre révélé par Muchachito Bombo Infierno est exploité à son maximum et il la mélange avec d’autres musiques comme par exemple le swing, le jazz manouche, le reggae.L’ensemble du groupe est essentiellement composé d’une section cuivrée omniprésente dans la plupart des chansons, d’un clavier, d’un batteur jouant uniquement caisse claire et d’un charleys, d’une contrebasse, de Jairo qui est au chant puis à la guitare rythmique et joue en même temps de la grosse caisse. Le groupe jouit d’un point graphique dont l’acteur essentiel est Santos de Veracruz qui peint une toile au fur tout au long du concert. Nous avons à faire à un ensemble instrumental qui nous rappelle les orchestres qui jouaient dans les clubs. Ce qui nous rapproche de cet aspect des clubs ou des bars ce sont les thèmes traités. Effectivement, les chansons décrivent un monde de voyous, d’alcool, d’ivrognes, d’amour et de fêtes nocturnes.

- La Kinky Beat22

La Kinky Beat est aujourd’hui un groupe phare de la musica Bastarda qui s’est formé en Mai 2003 dans la périphérie de Barcelone.Le groupe en soi est une fusion de plusieurs artistes appartenant à d’autres groupes dont la très connue Radio Bemba et les Jaleo Real, Trimelón, Afrodisian Band y Radar Bcn plusieurs de ces groupes étaient connus ou commençaient à se faire un nom dans la ville de Barcelone.

22 Toutes les informations proviennent de site radio chango: http://www.radiochango.com/castellano/artistas/La-Kinky-Beat.htmlhttp://www.radiochango.com/castellano/artistas/entr

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La Kinky Beat était une fusion de plusieurs projets studios qui, après avoir enregistré plusieurs séances de jamming dans un local de Badalona, décide de lancer sa musique sur scène. La maquette est enregistrée dans un home studio avec la participation d’ Arecio Smith (clavier), David Bourguignon (chœur), Anouk (Chœur), Petete (trombone), Kike Empercutío, Melissa (chœur), Chucky (bonus track).Le résultat obtenu est une symbiose de rythmes chauds, entraînants, métissés, alternatifs et une première maquette de cinq morceaux qui ont déjà fait le tour du monde.Cette même maquette a gagné (même si ce n’est que d’une voix) le premier concours de maquettes Radio France International – RadioChango. Ce disque est synonyme de fête, dès les premières notes du premier morceau, Maria Maria, P sans B (pirate sans bateau) annonce la couleur Kinky, cet aphrodisiaque cocktail de sons et de rythmes oscillant entre le rock’steady, le reggae, le hip hop, le rock & roll, le ragga, le funk, la samba, mais aussi la drum & bass et le jungle. Tabaco y Ron continue de nous emmener doucement vers des terres tropicales avec un air de liberté puis passe à des rythmes plus nostalgiques avec Oyoyo, pour enfin terminer sur une fête jamaïcaine avec la chanson My lover.Leur live est impactant et l’expérience qu’ils ont acquise avec leurs groupes précédents se ressent. A partir de l’automne ils n’ont pas cessé de parcourir les villes de la région catalane et il n’y a pas une salle de la région barcelonaise où la Kinky Beat n’ait pas joué. Le groupe sait se donner et propager son énergie avec un répertoire propre et déjà très ample, tout en introduisant quelques morceaux repris tels que So Lonely de Police et Revolution Rock des Clash.Faits pour la fête et la danse, ils ne cassent à aucun moment le rythme, et ne laissent personne indifférent. Ils ont, en quelques mois, fait le tour de la péninsule ibérique, quelque fois en première partie du maître Fermin Muguruza et tournant en Italie, en France, en Hollande.L’évolution est constante, ils expérimentent, ajoutent aujourd’hui des sons électro et entre deux concerts ils ont enregistré leur premier album Made in Barna.Après cette première formation, certains artistes qui ont participé à la création de ce groupe sont retournés dans leur groupe d’origine pour ne laisser à la tête et aux commandes de la Kinky Beat que: Gerard Casajus : ancien percussionniste de Radio Bemba et actuellement le batteur et le leader de la Kinky Beat.

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Willy Fuego : guitariste et chanteur du groupe. Il partage le chant avec la voix féminine du groupe Miry Matahari. Pour finir de présenter le groupe il ne reste plus que Manel Cabello percussionniste de la Kinky Beat et ancien membre du groupe Trimelon. Et pour terminer, Donato : bassiste de la Kinky Beat.

- Macaco23

En attendant de monter son propre groupe, il a participé généreusement aux aventures de ses amis musiciens en prêtant sa voix et son énergie pour la bonne cause auprès de : Magia Animal, Dr. No, Ojos de Brujo, Amparanoïa, Dusminguet, Los de Abajo.Après qu’il ait fait des représentations dans la plupart des scènes de la ville portuaire, c'est avec son collectif, La Hermandad Chirusa qu'il réalise enfin son premier album, fruit de nombreuses influences. La Hermandad Chirusa comprend : Martin Fucks (Guitarre et voix - Argentine), Carlos Jaramillo (Colombie) et Fran Beltrán (clavier - Espagne) est bientôt rejointe par de nouvelles recrues : espagnoles Salva Suau à la batterie, Sebi Suaréz à la basse et Marc Artis aux claviers, le colombien Beto Bedoya (percus et voix), roi de la cumbia et Sandro Dos Santos, percussionniste brésilien impressionnant. Cette fusion donne naissance à une véritable explosion latine. Le "Mono Loco" a une admiration pour ce que fait Beck et a voulu restituer dans son premier album, son environnement auditif et ses influences musicales. El Mono En El Ojo del Tigre est un véritable métissage de mélodies et de sonorités. Les cris de Mama Macaco, l'accordéon de Joan Garriga de Dusminguet, les percussions de Beto Bedoya, la voix d'Amparo Sanchez, le rap de 7 notas 7 colores ou de Mucho Muchacho, la basse de Robert Trujillo, la note de flamenco de Juanlu et Carlos de Ojos de Brujo, sont autant d'épices rajoutés à cette explosion musicale.La Rumba, le reggae, le rap, et les musiques électroniques se mélangent de manière naturelle aux sons de la rue, aux cris et murmures du Quartier Chinois de Barcelone et à la fraîcheur et spontanéité de ses personnages. Ils ont jouis de la participation David Byrne, qui séduit par l'album, a remasterisé dans sa seconde édition la chanson De la vera vera boom boom.

23 http://www.radiochango.com/francais/artistes/Macaco.html

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Cette fusion musicale restitue l'ambiance des rues du vieux Barcelone et donne l'impression que l'on se promène dans les rues du Raval, de la Plaza Real à la Cathédrale, de la Plaza George Orwell à l'Eglise de la Mercé en s'arrêtant de temps en temps pour écouter les vieilles mélodies qui s'échappent des appartements de la Calle Escudellers. Sur scène, les macaques bougent, crient, hurlent, se révoltent, sautent et invectivent la foule. Il s'agit de communiquer avec le public. Sur le terrain, c'est aussi un engagement du groupe pour les mobilisations sociales importantes.

- El Bicho24

El Bicho est un groupe qui s’est formé dans l’école populaire de musique de Madrid sous la tutelle du grand percussionniste et compositeur Guillermo Mc Gill. Les débuts du groupe se font en 2003 : ce groupe crée une musique nouvelle qui s’éloigne du panorama musical qu’est le nouveau flamenco qui se développe en Espagne depuis plusieurs années maintenant. Le groupe El Bicho a été consacré comme une des principales réussites du métissage flamenco en un peu moins de deux ans. Ils ont fait un nombre incalculable de scènes dans toute l’Espagne mais aussi dans toute l’Europe, en passant par Paris, Stockholm… El Bicho casse les stéréotypes et les schémas pré établis. Il s’agit d’un ensemble atypique et riche avec des musiciens qui mélangent des cultures musicales différentes avec des bases instrumentales électriques et un chant flamenco puissant. Ils suivent la brèche ouverte par le groupe Barcelonais Ojos de Brujo et Mártires del Compás, ils mélangent une poésie urbaine avec un soupçon de nostalgie. Avant de porter leur nom actuel El Bicho, ils se sont présentés sous le nom El Combo Flamenco et par la suite ils ont adopté le nom Los Bichos pour finalement garder leur actuel nom de scène El Bicho. Ils sont produits par Tino Di Geraldo et travaillent avec des artistes mondialement connus dans le monde du jazz, du flamenco de la Pop tels que Carles Benavent, Jorge Pardo, Tomasito, Diego Carrasco, Eva Duran et Javier Alvarez. C’est avec la sortie de leur second disque El Bicho II en 2005, que le groupe s’introduit dans le monde de l’autoproduction et sont accompagnés du maître JL Garrido ; c’est à la suite de cette 24 http://www.elbicho.com/

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union que naissent des chansons mieux travaillées grâce à l’intervention du groupe sur le produit fini. Les textes traduisent une sensibilité à fleur de peau et une poésie très émouvante ; ils sont presque tous entièrement le fruit des compositions de Miguel, leader du groupe et personnalité totale et complète sur scène comme dans la vie. Elche, Alicante et Madrid ont été le refuge temporaire de ces orphelins du conformisme, mais depuis que ces sept mousquetaires du métissage effronté se sont unis, ils ont parcouru les rues de la moitié de l’Espagne. Comme Cañizares qui ose mettre une flûte dans un ensemble flamenco, comme Mártires del Compàs qui rajoute guitare électrique et percussions ou comme Ojos de Brujo qui apporte un incroyable bassiste, trois cajones et un inventif DJ, eux n’ont pas peur de créer un mélange unique et richissime d’instruments tels que trompettes, flûtes, basse, cajon, guitare et batterie. Les images et les souvenirs forment une partie importante de l’univers visuel et musical d’El Bicho, mais ce n’est pas un monde arrêté ou passé mais un monde en constante interaction avec ses origines et ses expériences, enraciné dans un profond respect pour le temps et les traditions

2) L’introduction de la Bastarda chez différents artistes

« Si tu prends un disque dont tu ne connais pas l’artiste et c’est un groupe de Rock, tu n’as pas de surprise; […] mais avec la musique de Barcelone tu ne sais pas ce que tu vas entendre. » Wagner Pa.

Comme nous avons pu le voir, la musica Bastarda est une musique très variée dont les seules caractéristiques identitaires sont: son mélange, son métissage et l’audace musicale qui s’y développe, par conséquent son utilisation et son application sont donc différentes chez les artistes qui sont concernés par ce genre musical ce qui crée et offre à cette musique une plus grande diversité et enrichissement. Chaque artiste développe cette musique à sa façon, selon son caractère et selon le parcours artistique qu’il a eu et dans lequel il a évolué ; c’est en quelque sorte ce qui nous permet de dire que ce

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genre musical est loin d’avoir été exploré dans son intégralité. L’exploitation de la musica Bastarda est un puits sans fond dans lequel chaque élément aussi infime soi-t-il est propice à l’enrichissement musical de ce genre barcelonais.La diversité régnante est aussi grande qu’il existe dans le monde de musiques exploitées et inexploitées, c’est donc cette multitude musicale qui permet à chacun des artistes d’exploiter la musica Bastarda à sa façon et de lui donner une singularité qui est propre à chacun des musiciens.En effet, chez certains artistes, comme Manu Chao, le travail se fait dans la simplicité totale. Cette dernière peut être aussi bien harmonique que technique grâce à une instrumentation simple mais au rendu efficace. Comme nous l’avons déjà vu, cet artiste recrée un univers proche de l’enfance qui se traduit par des mélodies relativement simples, se rapprochant de la comptine pour enfants tout en essayant de transmettre et de dégager, par la même occasion, dans chacune de ses chansons un engagement social. « Mon style de musique est le bric-à-brac boogie, il consiste à mélanger tout avec tout, comme ça vient et… se surprendre25. » Manu ChaoD’un autre côté il nous renvoie dans un univers musical connu de tous, reconstitué à sa façon car il reprend, introduit et assemble des musiques, des paroles qui sont dans l’air et souvent connues de tous, dans ses compositions. Son travail n’est pas uniquement basé sur l’assemblage et la récupération de musiques déjà existantes, il parvient cependant à travailler et à s’approprier des sonorités qui nous ramènent à un autre genre musical proche de celui des narco corridos qui est une musique qui s’est développée au Mexique près de la zone frontalière qu’est Tijuana et qui traite uniquement des barons et du commerce de la drogue ; pour parvenir à ce résultat, il a surtout joué avec l’instrumentation qui est en grande partie acoustique avec une guitare sèche, un accordéon mélangés à des rythmiques reggae, rumba et bien d’autres comme le laisse entendre son disque acoustique Clandestino.Chez d’autres artistes, le travail sur la Bastarda est différent, c’est le cas de Muchachito Bombo Infierno, qui a accéléré la rythmique de la rumba catalane comme nous avons pu le voir auparavant, ce qui ajoute à la rumba un côté plus swingué et plus dynamique. Bien que la caractéristique de Muchachito Bombo Infierno soit le Rumboxing, le métissage musical fait par ce dernier est assez large car

25 Extrait du DVD Babylonia en Guagua.

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la rumba qu’il joue est souvent accompagnée de reggae, de mambo, et de bien d’autres genres. Il enrichit la rumba grâce aux divers mélanges et aussi grâce à sa section de cuivres qui introduit dans la musique une couleur funky et jazzy. C’est une quête permanente d’enrichissement de la musique où le travail des structures musicales est important afin de pouvoir passer d’un genre musical à un autre comme nous pouvons l’entendre dans la chanson Luna26 et d’un autre côté, un travail sur l’utilisation des instruments est fait et l’exploitation est telle qu’avec son ensemble instrumentale, il parvient à recréer une ambiance électronique comme le fait entendre la chanson 115. Cet aspect du travail de la musica Bastarda montre à quel point l’exploitation de la musique est riche et novatrice dans ce milieu qui est majoritairement alternatif.D’autres groupes font ressurgir des musiques du passé et appartenant à la culture jamaïquaine pour les réadapter et les introduire à ce nouveau genre qu’est la Bastarda. C’est donc le cas pour la Kinky Beat qui cherche à mélanger des styles appartenant chacun à une époque différente et plus précisément le mélange du rock steady qui est un style musical développé en Jamaïque bien avant le ska ou le reggae, avec de la jungle et de la drum and basse qui sont de nouveaux genres musicaux développés dans le milieu électronique. Bien que ce groupe n’hésite pas à mélanger plusieurs styles musicaux, ils effectuent un réel travail entre les vieux styles et les genres musicaux nouveaux. Le fait de cibler les musiques Jamaïcaines crée et apporte un aspect et une ambiance festive car le Rock steady, le Ska ou le reggae sont basés sur une rythmique en contretemps ce qui est propice à la danse.L’introduction de la Bastarda dans la musique de la Kinky Beat se fait aussi par les différentes influences apportées par les musiciens qui viennent de genres musicaux et de cultures différentes ce qui apporte une nouvelle vision du jeu musical et de la mélodie comme a pu l’introduire leur premier guitariste du groupe Madjid Fahem dont les origines sont magrébines.Cette façon d’envisager le métissage musical à partir des diverses origines sociales est aussi exploité par un des grands groupes de la musica Bastarda : Ojos de Brujo qui a, en son sein, une section de cuivres provenant directement de Cuba, un joueur de tablas indien, un percussionniste colombien, un guitariste sévillan. C’est l’introduction et l’utilisation de cette diversité sociale et culturelle qui apporte une 26 Chanson extraite du premier album de Muchachito Bombo Infierno Vamos que nos vamos.

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couleur sonore particulière car le métissage est créé directement à partir des diverses techniques de jeu propres à leurs cultures introduites par chacun des musiciens. Ils mélangent aussi divers genres musicaux comme le rap, le reggae, la rumba et bien d’autres genres en y introduisant du scratch, des semples et bien d’autres techniques musicales telles que le scat.Nous retrouvons ce même état d’esprit et cette même technique de travail dans le groupe du Raval 08001 qui développe un son différent grâce à l’arrivée de nouveaux artistes immigrés qui s’installent dans ce quartier de Barcelone. Nos avons donc à faire à un groupe qui mélange plusieurs identités allant du rock à de la soul, du rai, du flamenco, du ragga, du trip hop. Tous ces genres musicaux sont assemblés les uns aux autres et développés dans chacune des chansons.Des groupes comme el Bicho s’inscrivent dans une mouvance traditionnelle espagnole qui est le flamenco et utilisent une instrumentation adaptée et propice à cette musique. Bien qu’ils s’inscrivent dans une mouvance traditionnelle cela ne les empêche pas d’introduire de nouvelles couleurs sonores dans cette musique flamenca qui est maintenue grâce au chant. Effectivement, bien que l’instrumentation introduise du Punk, du Funk, du Ska ou bien d’autres musiques, le chant, lui, reste traditionnel et s’adapte aux genres introduits grâce aux différentes techniques vocales développées et utilisées dans la musique flamenca ce qui crée par conséquent une parfaite harmonie entre le chant et la musique.

2.1) Entretiens

OJOS DE BRUJO :

Comment a surgi l’idée de la fusion avec le flamenco ?Est-ce que certains parmi vous et par le passé, connaissiez déjà le flamenco ?

Ramon :

Il y a beaucoup à dire sur le flamenco et tout d’abord, qu’il est à l’origine de notre groupe. Nous ne faisons pas du flamenco mais le

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groupe s’appuie sur une base de flamenco et à partir de là, on peut faire de tout. L’idée d’OJOS DE BRUJO, c’est de mélanger le flamenco avec les influences dont nous sommes imprégnés chacun : par ex. Marina a une vision du flamenco qui vient de son enfance, de son quartier à Valence ; Moi, j’écoute du flamenco pratiquement depuis que je suis né ; chez nous, le flamenco était quelque chose de familier, qui faisait parti de notre quotidien. Quant aux autres, Panko et Xavi Turrul, ils ressentaient tous deux une forte attraction et admiration pour le flamenco.

Il existe une tendance plus proche de vous que vous n’avez pas encore exploité: le RAI et les musiques arabes.

Marina :

Sûr qu’il en sortira quelque chose vu la proximité…

Ramon :

En fait, nous en avons déjà parlé avec Marina…Mais le temps et les directs nous freinent mais nous y pensons comme un thème à rajouter dans ce disque. La musique algérienne est très proche et c’est sûr que ça se fera.

LA KINKY BEAT

Comment a progressé le groupe au cours de ces 3 dernières années et de ces 3 disques ?Quels changements se sont opérés ? Lesquels avez-vous adopté et lesquels restent à trouver ?

Miry:

C’est moi qui vais répondre à cette question.Comment nous avons progressé ? On le découvre dans l’enregistrement : c’est le dernier travail, il y a une évolution assez importante et puissante, je crois ; nous avons travaillé « plein pot » ; du point de vue musical, la KINKY BEAT nous nous connaissons mieux, on pourrait dire que nous avons trouvé la formule KINKY BEAT ; pour ma part, notre travail actuel, je le trouve plus… (le terme ne finit pas de me convaincre…) mûr ou plus réfléchi.

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Le « Made in Barna » est, voyons, boum, voilà explosif et maintenant dans le «  one more time », nous avons essayé d’introduire un peu plus d’électronique ; le travail de Ramon a été important aussi et c’est pour cela qu’il est ici avec nous. Nous avons fait un peu ce que nous voulions, fusionner davantage les rythmes parmi lesquels nous bougeons, reggae, rock avec la partie la plus électronique de la bande, jungle, break beat, drum’n’bass.Enfin une évolution semblable à toutes les bandes, à force de travail, à force de jouer ; dans ce disque, nous avons baissé les « tempos » et nous avons recherché la puissance ailleurs. Nous sommes réellement contents de l’évolution; je peux lui dire ??Willy:

Evolution « for the world »

Miry:

Auto gestion.

MUCHACHITO:

Qu’est-ce que peut vous apporter de plus la création de votre propre marque discographique « El Orfanato Electrico » ?

Vivre tranquilles, ni plus, ni moins ; vivre tranquilles, pouvoir agir à notre guise.Actuellement, la musique, ce qu’elle est devenue et ce qu’elle va devenir… D’une fois à l’autre, tout est différent et n’a plus rien avoir avec ce qui se faisait juste avant : En ce moment, une maquette de groupe n’apporte plus rien.Les gens du milieu discographique ne les écoutent même pas ; ils se basent sur le bouche à oreille : si le groupe fonctionne alors il trouvera des appuis et s’il ne marche pas, il ne recevra pas beaucoup de propositions. Mais si ça marche, tu n’as plus besoin de propositions vu que tu fonctionnes déjà par toi-même. Pour la musique, l’essentiel est de s’y consacrer corps et âme, avoir l’envie…C’est pas non plus…, c’est pour la tranquillité, pour la philosophie du groupe et son projet, en fait, pour ce qui est d’être tranquille, personnellement, c’est très

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difficile car il y a beaucoup plus d’heures de travail, mais bon, c’est un plaisir.Nous avons nos petits dessins pour les entrées et on y trouve quelques curiosités. Autant que possible, nous essayons de soigner toute notre esthétique comme pour le disque. Par la suite, les gens peuvent le télé charger ou pas, en vérité cela nous est égal. Nous nous allons jouer à mort et que chacun fasse ce que bon lui semble. De notre côté, nous allons travailler ce disque profitant de la présence de Santos, avec 12 pages couleur et du bon papier. En fait, si nous avons tardé à le sortir, c’est à cause d’un détail sur lequel on ne se mettait pas d’accord. Personne ne misait sur un digipack et 12 pages couleur, le format que nous voulions devait être en encre brillante et mate et nous ne voulions pas donner notre bras à tordre. Ce n’est pas seulement qu’une question d’argent, ce sont plusieurs points.Pour le deuxième disque, nous démarrerons à zéro ; nous ne pensons pas être arrivés parce que nous avons fait un premier disque qui a plu au public. Grâce à Dieu et reconnaissants, mais nous partons de zéro et ce disque ne pouvait être d’un niveau inférieur à celui de « Vamos que nos vamos », ce qui ne veut pas dire que nous ayons fait mieux ou non, je ne vais pas le promettre maintenant non plus mais pour le moins et pour nous, l’effort et l’envie ne manquent pas.

CHEB :

Est-ce que tu penses que pour des jeunes groupes, il est très difficile de trouver une maison de disque ?

En Catalogne oui, normalement oui.A Barcelone, il existe de nombreux groupes et peu de maisons de disques indépendantes ; les grandes fonctionnent à fond ou elles attrapent quelqu’un qu’elles ne connaissent pas et elles l’expriment jusqu’à la moelle. Il y a énormément de gens aussi qui gèrent et éditent eux-mêmes leur production. Par ex. les OJOS de BRUJO ; mais bien-sûr, OJOS DE BRUJOS se sont déjà fait un nom. Mais de nombreux groupes de Barcelone que je connais, s’autogèrent, ils bougent. Je pense que l’on devrait davantage stimuler ces actions et que chacun puisse éditer son propre travail ; un moment donné, en tant que musicien on finit par penser : pourquoi les maisons de disque doivent-elles bénéficier d’un tel pourcentage ? Pour l’instant, on doit se plier ; c’est le seul moyen pour s’en sortir ; plus tard, on pourra en

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reparler, dire « c’est ta musique, tes propres chansons », Mais, enfin tu sais comment vont les choses…

EL BICHO

Comment appréhendez-vous le « thème » des maisons de disques ?

Toni :

Le thème des maisons de disques est un sujet scabreux, à ch…, à ch… ; en ce qui nous concerne, c’est nous qui avons voulu être là dedans ; Mais à ch… parce que le fait d’appartenir à quelqu’un d’une certaine façon ne te permet plus de faire tout ce que tu voudrais. Par ex., nous aimerions aller dans certains endroits que pour l’instant nous ne pouvons envisager tout simplement parce que nous n’avons pas atteint un quota de disques vendus en Espagne et ça c’est ch…. ; on est lié pour plusieurs années à elles et obligés de faire ce qu’elles dictent.

Juan Carlos :

Malheureusement, les maisons de disques continuent d’être pratiquement le seul passage obligatoire pour qu’un groupe obtienne sa carte de présentation face au public. C’est de cette façon que la musique peut s’exporter mais bon, rien n’est parfait, c’est comme quant on étudie à l’université : on a des matières obligatoires qui ne nous plaisent pas forcément mais qu’on doit réussir pour obtenir le diplôme. J’espère que bientôt les maisons de disques tomberont et que de nouvelles possibilités les remplaceront, par ex. : les MP3, pour que la musique arrive à toucher tout le monde. Cependant, la méthode importe peu, il y aura toujours quelque chose que les musiciens n’aimeront pas car il existera toujours le côté « industrie » toujours quelque chose qui n’aura rien à voir avec la musique.

OJOS DE BRUJO

Dans votre disque, apparaissent les noms de Satelite K et la Fabrica de Colores ; Comment cela se passe-t-il ? L’une est productrice, l’autre distributeur ou le contraire ?

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Ramon:

Oui, c’est le contraire. La marque, c’est La Fabrica de Colores, mais nous, figure-toi, nous voulions créer une marque complète et en fin de compte c’est rester en une simple productrice. La Fabrica est née par pure nécessité. On essaie de tout improviser mais il arrive un moment où l’on se rend compte qu’on ne peut pas assumer aussi la distribution. De toute façon, avant même de commencer, nous avions une « relation amicale» avec Ana et Enric du Satelite K, ça c’est fait tout seul. Bien que nous ayons tâté par çi par là diverses possibilités, c’est ce qui s’est monté d’une manière naturelle.

Et la Fabrica de Colores, c’est un collectif qui fait de la musique mais encore d’autres choses, n’est-ce pas ?

Ramon :

C’est un collectif d’artistes qui étaient ici et tout comme pour le premier disque, que nous avons pu intégrer dans la formule digipack, au maximum, car il y avait des musiciens et des personnes qui avaient d’autres activités. Quand le deuxième disque est sorti, nous avons essayé de créer la marque avec tous ceux qui y avaient participé mais il y a toujours des choses que l’on ne peut pas faire comme la distribution …

Marina :

La Fabrica de Colores représente pour nous un tremplin artistique. Par ex. : OJOS DE BRUJO a sorti un disque mais pour nous la musique est aussi importante que le graphisme. Nous projetons de sortir plus tard un compact-livre avec des références aux graffiti qui est un art dont nous sommes « fans ».

Combien êtes-vous au total ?

Marina :

Nous sommes 7 ou 8, ici, c’est-à-dire à la base, mais nous nous joignons à tous ceux qui passent sur notre route.

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Comment vous organisez-vous ?

Ramon :

Nous nous sommes répartis le travail entre tous : nous faisons des réunions et chacun développe le sujet qu’il connait le mieux. Pour ma part, ce n’est pas moi le plus doué pour parler de sujets juridiques…

ENGAGEMENT SOCIAL

MACACO :

Il y a toujours une part d’engagement social dans les thèmes. Penses-tu qu’engagement et musique doivent toujours aller de paire ? Les chansons ne se font pas toutes de la même manière. Parfois, elles se font à partir de la musique, parfois à partir d’une image ou à partir des paroles. Au niveau des paroles, j’aime parler des choses de la vie, il ne s’agit pas de faire de la politique parce que nous détestons la politique. Nous donnons des opinions et surtout nous parlons des choses de la vie. J’ai plusieurs facettes à la fois, pas une seule. Avec les chanteurs, c’est toujours pareil : il semble que les chanteurs ne doivent être que chanteurs ou le super héros, le super guerrier social et qu’à ce moment-là, il ne peut plus parler d’amour ou d’images ou de n’importe quoi d’autre. J’essaie d’élargir l’éventail parce que tu peux vomir sur Busch mais en même temps être amoureux et vouloir parler de sensations comme dans Delaveraveraboum qui parle de la rue Escudellers, de sensations. Ensuite, au niveau personnel et au niveau du groupe, nous faisons des actions sociales, nous avons joué dans 2000 festivals et pour des causes engagées, gratuitement, et pour en appuyer certaines qui nous intéressent plus particulièrement. Mais je suis d’abord musicien, Macaco, après il y a l’individu. Je m’implique dans certaines actions et j’aime le faire et dire ce que je pense. Mais ce sont des opinions, ce n’est pas que nous sachions tout ni que nous voulions changer le monde. Contre informations, il s’agit plutôt de ça. Parce que l’information qu’on reçoit est mauvaise… dernièrement, avec tout ce qui se passe en Irak…Nous sommes aussi motivés par les évènements de la Palestine : nous allons participer à un album, OJOS DE BRUJO aussi, pour aider ces causes. J’aime beaucoup dire aux gens que Bush est le terroriste le plus important de la planète. Les

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gens qui connaissent Macaco le savent mais peut-être qu’on arrivera à faire réfléchir les gens de la rue, tout ce qu’on voit à la télévision n’est pas la vérité.

EL BICHO :

Comment pouvez-vous aider à résoudre les problèmes sociaux avec votre musique ?

David :

Je crois que tous les problèmes du monde se résument au manque de bonheur d’une ou plusieurs personnes qui ont créé une culture de l’erreur. Nous par contre, dans la mesure de nos moyens, nous essayons de donner du bonheur au gens par l’exemple, parce que nous sommes nous même heureux. Je dois bien-sûr préciser que je parle de notre monde, de celui que je connais bien ; c’est sûr que pour celui qui ne mange pas à sa faim, il pensera à d’autre priorité qu’au bonheur. Dans ces cas-là, ce qu’il faut faire c’est une révolution, couper des têtes, car si cela fait déjà mal de se faire voler matériellement, imagine un peu se faire voler sa vie et celle de plusieurs générations de la propre famille qui connaîtront ces mêmes conditions de vie.

Quelle est votre vision du monde ?

Carlos :

Chaotique.

Vous n’envisagez aucune perspective positive pour lui ?

Toni :

Certainement, il y a du bon et du mauvais.

Quoi ?

Je crois qu’indépendamment de l’homme ou de l’être humain, la vie continue quoiqu’il arrive mais la vie est plus importante que la façon de vivre.

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OJOS DE BRUJO :

Dans une chanson, Tiempo de solea, vous apparaissez très alarmistes et engagés et cela me fait penser à ce qui est arrivé à GENOVA…

Marina :

C’est une chanson engagée et pour moi c’est surtout un cri face à toutes les dérives et contre lesquelles on ne peut rien faire. Toi, tu l’as vu comme Genova, ça pourrait l’être, mais j’essaie toujours de le décrire subtilement pour que l’on puisse le ressentir comme Genova et que d’autres puissent l’interpréter autrement, la dureté de la ville, les gosses dans la rue….

Le texte de ce disque parait plus social, plus politique que dans le premier disque qui parlait davantage de problèmes quotidiens, n’est-ce pas ?

Marina :

Il n’est pas plus politique, ni plus pamphlétaire, mais plus conscient. Il est plus axé sur l’atmosphère sociale mais d’un point de vue plus intimiste. Ce qui me plait le plus c’est de parler de ce que je vois, ce qui me touche, me met en colère, me fait bouger… Les chansons d’amour, c’est bien, mais il me semble que l’on peut parler d’autres sujets qui nous touchent un peu plus. Dans ce disque, on ne cache rien ; nous parlons de tout. Il me semble que la situation actuelle du monde est telle que nous devons en parler. Si on n’en parle pas c’est que l’on ne voit rien. Tout autour de nous explose. L’art doit être présent pour servir de pont entre nous et la planète.

Ramon:

La musique fait partie de nous et de notre vie. Sans besoin d’être porte-drapeau d’une quelconque mouvance, il est important de ne pas avoir peur et de raconter ce qui t’arrive et ce que tu vois.

Marina :

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Je te comprends tout à fait, mais je ne suis pas d’accord. On ne parle pas du peuple mais de politique : Qui manipule les armées, les multi nationales et qui fait les guerres pour s’enrichir c’est-à-dire pour des raisons économiques. Ceux qui anéantissent un peuple avec enfants, femmes, personnes âgées et tout ce qui se présente.. Ce n’est pas tous les américains, mais une partie des gens de ce pays qui sont aussi un peu « retardés » : ne nous y trompons pas, mais il y a d’autres gens, c’est sûr. En fait, il faut parler du gouvernement américain. En ce qui concerne la Banque Mondiale, il n’y a pas non plus de doute… C’est une sélection de maffieux, de puissants, de multi nationales et de militaires ; ce n’est rien d’autre. D’ailleurs, lorsque l’on analyse la situation, pourquoi l’Argentine est-elle ainsi ? On le savait depuis 7 ans. C’est en lisant et en s’informant que l’on peut apprendre. Rien n’arrive par hasard ni d’un jour à l’autre. Ce qui est arrivé en Argentine a eu lieu aux yeux du monde entier et maintenant chacun est tranquillement installé chez lui. Et cela aura lieu également dans quelques années en Espagne. Je le vois comme ça parce que je le ressens. Bien entendu, si l’on se contente de regarder la télévision et de lire les journaux, on ne comprend rien. Je pense, en tant que parolier, - peut-être est-ce un peu romantique- que l’art a toujours servi le peuple. C’est un pont qui permet d’ajouter un peu d’humour à la réalité. On peut transmettre ce que l’on entend et l’on voit dans la rue. Nous n’avons aucune intention de créer un parti.

INFLUENCES

MUCHACHITO

Lors de vos concerts, vous adaptez des compositions d’autres artistes ou des chansons mythiques ; avez pensé à produire un disque de reprises à votre sauce ? Si ce n’est pas le cas, y aurait-il une possibilité de pouvoir « offrir en cadeau » ces thèmes à travers le WEB ?Nous pensons à pas mal de choses. En fait, le BOMBO INFIERNO se verra un moment donné obligé à faire un revirement. Pour l’instant nous allons conclure une trilogie et puis ensuite, nous changerons de trajectoire, une façon de ne pas nous ennuyer nous-mêmes, et changer d’esprit et tenter d’autres choses sans pour autant arrêter la musique ; ce qui nous permettra de profiter de l’infrastructure que nous sommes en train de créer nous-mêmes. Et les idées ne manquent pas…

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Quel est le chanteur ou le groupe qui a le plus influencé ton style de musique ?

Ce n’est pas un secret, c’est Kiko Veneno. J’ai grandi en écoutant Kiko Veneno ; je ne parle pas d’autres langues et la poésie qui m’a atteint le plus est bien celle de Kiko. Par la suite, j’ai écouté de la musique anglo-saxonne mais la poésie qui m’a vraiment touché au plus profond est celle de Kiko Veneno. Ici aussi, nous avons eu de grands groupes, je ne sais pas… je suis quelqu’un qui a été influencé par pas mal de choses ; j’ai grandi en écoutant Sabina parce que ma mère l’écoutait, puis ensuite j’étais fan de la BOLA DE CRISTAL et ainsi de suite… Je kiffais avec RADIO FUTURA, LOQUILLO et encore plus avec Kiko Veneno ; surtout en le voyant déguisé en Frankenstein affublé de son boléro de toréador et ses épaulettes… et après eux, ça été PATA NEGRA. Et voilà la poésie qui m’a le plus touché. Musicalement peut-être suis-je plus influencé par la musique anglo-saxonne, la musique d’ici ou de l’Est mais la poésie du Sud m’enchante et la philosophie aussi.

KINKY

Miry:

Certaines influences sont très marquées, depuis le reggae jusqu’à….

Willy :

Un peu CLASH, plus ou moins ou de CAMARON, un peu…

Gérard :

Référence aucune car il n’y a aucune référence nette. Et des groupes avec qui on n’aimerait surtout pas être comparé…

LA BASTARDA

MACACO

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Nous essayons des trucs. Le mélange et la fusion existent depuis plus de mille ans, ce n’est pas quelque chose que nous ayons inventé. Pour moi, toutes les musiques viennent de la fusion. La définition la plus claire de MACACO et celle qui me plait le plus est « musique de racines et d’antennes » parce que nous prenons des musiques aux racines très fortes : la musique brésilienne, la musique latino, le flamenco, la rumba catalane… Ce sont les racines, ce sont les musiques qu’on connait. Moi, je suis de Barcelone, Sandro vient d’Amazonie –du Brésil- Welcher est cubain ; alors, on sait jouer ces musiques… Ces musiques, nous les mélangeons avec des éléments de musique moderne, les antennes :Electro, hip hop, des éléments d’autres musiques qui ne sont pas les nôtres mais qui cadrent parfaitement avec ce que l’on fait. Par ex., pour la chanson Pirata de Agua salada de notre dernier album, nous avons mélangé tanguillo et flamenco ; cette sous-division nous l’avons au-dessus et, au dessous, nous avons introduit des bases de hip hop, des effets de rap, des scratchers et le « film » est différent. Ou par ex. dans le même thème, la strophe qui est la première partie de la chanson est en rap espagnol et le refrain est chanté style rumba. Nous essayons d’introduire des apports d’autres cultures que nous adoptons. Vu notre âge, nous écoutions chez nous des musiques traditionnelles mais en même temps, j’écoutais du rock, du punk ; on me passait des cassettes de hip hop. Nous utilisons des idées propres pour donner à notre musique un style personnel et nous piochons dans d’autres musiques ce qui nous plait pour les intégrer.

En ce qui concerne Sandro, le percussionniste brésilien, quel type de musique vous apporte-t-il 

Par exemple, dans morceau « Revuelta », le dernier thème de notre dernier album, il s’agit d’un mélange de maracatù, rythme brésilien traditionnel et de claviers plus funky et nous chantons  Chico, le chanteur de MARTIRES DEL COMPAS et moi : Chico chante du flamenco, donc rien à voir…Mais lorsque l’on écoute la chanson, ça marche et c’est le plus important.

3) Analyses des morceaux

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La musica Bastarda regroupe dans son univers métissé plusieurs groupes et artistes dont les origines musicales et les influences sont pour chacun d’entre eux différentes et les chemins qu’ils ont empruntés pour arriver au sein de ce mouvement sont tout aussi divers.Cette diversité culturelle et le parcours suivi par chacun des groupes fait qu’ils s’inscrivent tous dans un genre musical bien défini et qui est présent la plus part du temps dans leur répertoire, par conséquent, ils développent et travaillent le métissage à partir d’un style défini.Pour que cette analyse soit complète, nous avons pris des morceaux appartenant chacun à des genres différents et interprétés par des artistes tout aussi différents.Comme nous allons le voir, les moyens d’introduire la Bastarda dans la musique sont très nombreux et très diversifiés.Afin de comprendre comment cette dernière est introduite dans la musique, nous allons faire un travail d’analyse sur certains des morceaux les plus représentatifs de la musica Bastarda.

*Mambo Escudellers.

Pour commencer cette analyse nous allons traiter la chanson Mambo Escudellers écrite par Manu Chao et interprétée par ce dernier. Le choix de cette chanson est intéressant car nous avons à faire à une musique qui n’a pas vraiment de genre particulier, elle reste inclassable dans le sens où la musique est proche de deux genres musicaux tels que la rumba et la salsa du à l’énergie qui se dégage et aux sections rythmiques et mélodiques. C’est donc cette recherche et ce trouble musical qui font que nous sommes en présence d’une musique appartenant directement à la musica Bastarda.

HARMONIE, STRUCTURE

Cette chanson est construite à partir d’une suite d’accords qui sont joués en boucle par une guitare électro acoustique et qui tiennent l’harmonie tout le long de la chanson, la suite harmonique est la suivante : ré mineur, si-b majeur et do majeur. Cette suite harmonique est mise en avant par le jeu du trombone qui appuie les premiers et cinquièmes degrés à savoir les degrés forts.

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Cette utilisation du trombone introduit par son timbre dans la chanson une couleur et un caractère proche de la musique circus, contrairement au trombone, la trompette double les fins de phrases de la mélodie chantée et donne une allure désinvolte à la chanson ce qui fini de donner un caractère festif et joyeux.Quant au chant et à sa mélodie, ces derniers sont construits à partir d’une cellule rythmique simple et basée sur le contre temps ce qui entraîne une certaine dynamique, un aspect désinvolte. La mélodie du chant reste simple car elle est construite autour d’une note pôle qui est le La et elle a une rythmique répétitive basée sur une suite de croches ce qui donne une couleur proche de la comptine.Nous pouvons diviser l’ensemble instrumental en deux sections : l’une, qui est plutôt mélodique grâce à la trompette et au trombone et l’autre section qui est rythmique, où l’on retrouve la guitare qui joue les contre- temps et les maracas qui font une cellule rythmique qui est de quatre double croches.La structure de la chanson suit une forme basique qui implique une introduction un couplet, un refrain, de nouveau un couplet suivit du refrain puis d’un pont instrumental et se clôture pare une coda qui reprend le refrain. La forme de la chanson n’a pas vraiment d’intérêt cependant ce qui nous retiendra notre attention c’est le refrain. Effectivement, bien que la chanson elle-même soit représentative de la musica Bastarda, ce qui finit de l’ancrer dans ce genre musical c’est l’introduction d’un air et des paroles appartenant à une toute autre chanson plus connue sous le nom de La Rumba De Barcelona.

INSTRUMENTATION, RYTHMES

L’instrumentation est simple et efficace car malgré cela elle garde et dégage une forte dynamique. Le chant est en espagnol et il est doublé à l’octave inférieure, le texte qui comme nous l’avons dit est en espagnol est une sorte d’ode à la vie nocturne et à ses conséquences qui retrace les zones mythiques de Barcelone.Manu Chao y introduit des semples qui contribuent à la dynamique rythmique de la chanson car bien qu’il y ait peu d’instruments ces derniers finissent par remplir et enrichir le côté sobre qui se dégage au niveau instrumental.Un autre point important qui rend cette chanson festive et dynamique c’est sa rythmique qui s’inscrit dans un contretemps permanent proche d’un rythme SKA simplifié qui est donné par la guitare et ces contretemps sont marqués par les maracas qui ont une rythmique de

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double croches basées sur les temps ainsi que le jeu du trombone qui appuie ces temps et cela relève et met en évidence le côté sautillant qui se dégage de cette chanson.

*Hitza Har Dezagun.

Ce morceau à été écrit par Fermin Muguruza ex leader de groupes Punks tels Negu Goriak et Kortatu dont le renom n’est plus à faire. Cette chanson est intéressante car Fermin Muguruza introduit plusieurs genres musicaux entre eux, comme le Rock, le Reggae, la Salsa, ou le Dub tout en jonglant entre les différents styles et en les amenant naturellement sans trop de subterfuges, par conséquent nous sommes pleinement dans l’univers de la musica Bastarda. D’un autre côté, ce qui ressort le plus dans cette chanson et qui lui donne un aspect singulier c’est la pluralité de genres musicaux qui y sont introduits de façon naturelle.

HARMONIE, STRUCTURE

Ce morceau a comme tonalité principale La majeur, cependant la structure harmonique est changeante selon les divers genres présents dans la chanson, néanmoins les divers accords partent du LaM. L’introduction qui est en rock a comme suite d’accords qui s’appui sur les temps et qui est la suivante : LaM, MiM, ReM, MiM. L’ordre des accords change selon le rythmiques car lorsqu’on est sur une rythmique Ska, qui est en contretemps, la suite harmonique est la suivante : LaM, MiM, LaM, RéM, cette dernière suite sera utilisée sur les transitions DUB ou latines.La structure de cette chanson est un peu plus recherchée que la précédente néanmoins elle est construite comme une chanson standard à la différence que le pont permet d’élargir son panel musical. la structure du morceau est la suivante : refrain (rock) couplet (reggae), le pont salsa est amené grâce aux percussions, retour sur le refrain qui s’arrête sur une valeur longue et qui amène le passage Dub.Cette structure permet d’introduire la notion de musica Bastarda d’une façon simple et efficace car bien que nous ne soyons pas face à l’utilisation de plusieurs genres au même moment la manière d’assembler les divers genres est une recherche assez exemplaire sur l’introduction du métissage et d’un autre côté sa diversité musicale et

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l’introduction de styles opposées les uns aux autres nous introduit dans l’univers de la musica Bastarda.Les mélodies sont introduites par les cuivres qui s’adaptent au jeu de chaque genre et un travail technique sur les divers caractères est mis en avant par ces derniers dont la présence est permanente. Le chant est en basque et il se divise en deux parties, dans un premier temps nous avons la voix lead de Fermin et de l’autre, un chœur de musiciens et de femmes. Le chant est en basque, ce choix linguistique nous ancre un peu plus dans le mélange musical et culturel qui se dégagent à travers la musica Bastarda et son pluriculturalisme. Bien que le chant soit présent sa mélodie est construite, en ce qui concerne le couplet, à partir d’un chant parlé et la mélodie tourne autour d’une suite de notes montantes et leur conclusion. La mélodie du chant est adaptée au style musical mais elle n’est pas intéressante pour notre recherche.

INSTRUMENTATIONS, RYTHMES

L’instrumentation utilisée est assez consistante car on y retrouve une section de cuivres, une batterie et une section de percussion (timbales, claves, congas…), une basse, une guitare électrique et ses effets (distorsion, reverbe, wahwah…), ainsi qu’un clavier orgue.Les divers genres présents dans la chanson sont introduits par le travail des diverses transitions et grâce aux sections rythmiques qui ont un jeu déformé par rapport aux styles introduits. En effet, la batterie introduit un jeu rock grâce à l’ouverture du shirley et en s’appuyant sur le temps mais ce qui donne la touche rock c’est la guitare et son jeu distortionné, le passage au reggae est encore introduit par les autres instruments alors que la batterie utilise une rythmique qui s’appuie sur le temps et introduit l’effet du contretemps grâce à un jeu rythmique fait sur le shirley. Nous sommes encore une fois face à une chanson très dynamique qui se traduit par les divers changements de styles musicaux ainsi que le passage d’une rythmique qui s’appuie sur les temps puis le retour à une rythmique syncopée.

* La bien paga.

Cette chanson est une reprise de la chanteuse Rocio Jurado réadaptée et interprétée par le groupe El Bicho qui en ont fait leur propre

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adaptation. Avec cette chanson nous sommes en plein dans une des applications de la musica Bastarda et c’est son aspect singulier qui fait que cette dernière est réussie. En effet, toute la chanson est construite selon une forme traditionnelle qu’est le flamenco et suit cette influence mais c’est grâce à la batterie et à son introduction dans la chanson que la notion de Bastarda ressort.

HARMONIE, STRUCTURE

Dans un premier temps nous remarquons que la structure de la chanson suit une forme évolutive autant au niveau instrumental qu’au niveau des dynamismes marqués par un break qui permet à la chanson de se développer et qui l’enrichissent musicalement.La structure se distingue en réalité grâce au chant qui introduit les couplets et refrains bien que les refrains soient généralement accompagnés par le tutti instrumental, les instruments évoluent autrement et ne suivent pas vraiment le chant et sa structure. Contrairement au chant l’instrumentation suit et se développe autour de l’harmonie qui elle aussi suit une évolution jusqu’au refrain car l’introduction et l’accompagnement de l’harmonie restent évolutifs et par conséquent la richesse harmonique va de paire avec l’accompagnement. L’harmonie se développe autour du LA M et connaît des interventions mélodiques faites par la flûte, la guitare, qui sont accompagnées par des cloches et des rythmiques jouées au cajon.

INSTRUMENTATION, RYTHMES

L’instrumentation utilisée pour interpréter cette chanson est relativement sobre et adapté à ce style musical qu’est la rumba flamenca. En effet, pour parvenir à ce résultat l’utilisation d’une guitare sèche, d’une basse électrique, d’une flûte, d’une trompette, d’un cajon, et percussion telles que des cloches, des congas permettent d’obtenir cette couleur sonore propice à la rumba flamenca et une batterie. La technique de chant utilisée par le chanteur correspond aussi à ce genre musical qu’est la rumba flamenca et son utilisation des diverses techniques vocales propices au flamenco à partir de dérivés du cante hondo font que le chant appuie l’effet de métissage produit par la batterie car cette dernière utilise dans un premier temps une rythmique rock qui est assez lourd introduite grâce au break instrumental et par la suite nous retrouverons de nouveau la batterie qui exploitera diverses rythmiques punks plutôt agressives à la fin de

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la chanson qui est la partie la plus dynamique et la plus expressive comme le montre le chant qui utilise une sorte d’improvisation vocale et des répétitions textuelles. La transition entre la rythmique rock et punk se fait par l’utilisation des palmas, technique d’accompagnement rythmique produite grâce au claquement des mains et qui est fréquemment utilisée dans le flamenco et dans la rumba catalane.

El Bicho introduit la Bastarda avec l’utilisation de la batterie qui utilise des rythmes autres que ceux dont on se sert dans le flamenco et en adaptant à ces rythmes des techniques vocales et rythmiques traditionnelles dans cette musique.

*Mambo 13.

Mambo 13 est une chanson construite à partir de la rythmique de la rumba catalane qui est produite par la guitare sèche et qui est présente tout au long de la chanson. A travers cette chanson, nous nous rendons compte que l’introduction de la Bastarda peut être faite dans une même chanson ou musique grâce à plusieurs éléments tout aussi différents les uns des autres et que l’apport musical peut être varié et introduit sur plusieurs points.

HARMONIE, STRUCTURE

Cette chanson construit et pose son harmonie à travers sa structure qui reste tout de même standard avec une introduction, un couplet en siM, son refrain écrit sur une suite chromatique descendante partant du ré M, retour au couplet puis à un refrain et nous passons au pont dont l’harmonie et siM, ré M, do dièse M, siM puis retour au couplet et au refrain suivi d’une coda finale.Les divers couplets et refrains sont entrecoupés par des riffs cuivrés très rythmés et mélodiques entraînant un son propre au mambo par leur jeu technique frénétique et la recherche du son cuivré proche de la distortion qui correspond à ce genre musical.Les cuivres jouent des mélodies types dont la couleur nous rappelle divers standards du mambo et cela complète et enrichit la chanson, contrairement au chant qui suit l’harmonie et qui est très syncopé ce

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qui donne entraînant par la même occasion un côté funky enrichissant la pauvreté harmonique.

INSTRUMENTATION, RYTHMES

L’instrumentation utilisée dans la chanson est assez riche et diversifiée ce qui permet d’introduire et d’assembler au sein même de la chanson plusieurs genres très diférents les uns des autres. Dans un premier temps sont présents , une guitare sèche rythmique, une contrebasse, une batterie, un clavier, et une section de cuivres. la façon dont les cuivres et le clavier arrivent à se détacher de la rumba pour introduire des passages et des couleurs du Mambo avec l’intervention des chœurs faits par des voix d’hommes apportent le métissage musical cependant cet aspect n’est pas le seul élément qui crée du métissage. D’un autre côté nous pouvons entendre le clavier qui est en arrière plan qui, lui, garde les arpèges typiques du mambo. L’ajout d’une batterie avec une rythmique relativement Punk, car sa rythmique est assouplie, en permanence offre une diversité musicale à cette chanson et un enrichissement.Le texte de la chanson est en espagnol et ce dernier parle des gens de la nuit et d’un mambo de rue qui rend frénétique et qui dégage de l’authenticité et cela se traduit par un chant très rythmique et dynamique. Ce qui est intéressant dans cette chanson est le figuralisme qu’il y a entre les paroles et le rôle des instruments car bien que cette chanson contienne plusieurs genres musicaux apportés par les divers instruments, les cuivres font en sorte de rester le plus proche possible de l’esprit du mambo.

*RockRumberu.

Cette chanson est écrite par Juan Garriga, ancien chanteur du groupe catalan Dusminguet et actuel leader du groupe La Troba Kung Fu qu’il a fondé et avec qui il tourne actuellement.La chanson peut être divisée en trois étapes qui révèlent dans chacune d’elles une adaptation différente ou sont constamment présents l’esprit du rock et de la rumba.

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HARMONIE, STRUCTURE

Le travail harmonique dans cette chanson est très important car il concilie deux genres musicaux très différents qui se juxtaposent et qui sont joués au même moment. La suite harmonique se construit en quatre étapes, la première est travail de quarte laM, réM cequi donne au rock un caractère expérimental et à la fois son côté dur. La rumba quant à elle se construit avec le rajout d’un solM entre le réM et le laM. Le pont est construit sur deux accords qui sont ré et solM. Encore une fois l’harmonie gravite autour d’une note pôle mais cette dernière évolue selon le style musical qui et utilisé dans la structure et qui forme le morceau et de nouveau la structure reste typique des formes chantées. Effectivement, l’introduction est en rock et chantée, le couplet est joué en rumba et il est chanté tout comme le refrain, un léger interlude fait par l’accordéon nous retrouvons couplet -refrain un interlude le pont qui est en rock et un retour au refrain.RYTHMES, INSTRUMENTATIONS

Pour parvenir à ce mélange l’utilisation d’une instrumentation précise et riche a été nécessaire et pour cela nous retrouvons la présence d’un accordéon, d’une basse, d’une batterie, d’un clavier, d’une guitare et d’un cajon, et le chant en catalan. Bien que l’instrumentation soit principalement acoustique, une adaptation des instruments est faite pour parvenir à trouver un aspect et une couleur Rock. Cette chanson commence sur une couleur rock qui est introduite par la rythmique à la batterie et par un chœur plutôt agressif. Toujours dans cette première partie nous remarquons une utilisation de l’accordéon peu commune car son utilisation remplace la distorsion d’une guitare électrique.Après cette première partie Rock nous passons directement sur deux couplets refrains où un seul style est utilisé et c’est la rumba. L’instrumentation est la même excepté le rajout de la guitare qui joue la rythmique du ventilador ainsi qu’un clavier qui apporte des couleurs latines et qui nous inscrit directement dans la rumba catalane.Dans un troisième temps, nous avons une alternance entre la rumba qui est présente dans les couplets et des passages rock lorsque nous passons sur les refrains. Cependant le refrain est un mélange de ces deux styles car la batterie et l’accordéon introduisent le côté rock alors que le chant et les autres instruments accompagnateurs restent sur une rythmique et une couleur qui appartiennent à la rumba.

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Nous constatons tout de même que quelques soient les mélanges proposés, du reggae, du rock, et d’autres musiques alternatives, il se dégage généralement au sein de cette musique un aspect latino qui est alimenté instrumentalement, soit par les cuivres, soit par les percussions et bien souvent par les deux à la fois.Musicalement parlant, l’introduction de la Bastarda dans la musique apparaît sous différents aspects qui sont constamment travaillée et améliorés afin d’apporter à ce genre une fluidité musicale.La Bastarda est souvent travaillée grâce aux transitions qui permettent aux musiciens de passer d’un genre musical à un autre. C’est aussi un mélange subtil entre les rythmes et les mélodies chantées.La musica Bastarda consiste à trouver le mélange (à tous les points de vue) le plus insolite qui soit et parvenir à le rendre beau et audible tout en gardant l’aspect originel de chaque musique introduite. Bien que la musica Bastarda soit une musique qui s’ouvre à tous les horizons, elle n’est pas aussi démocratisée comme le sont d’autres genres musicaux plus commerciaux tels que la pop music ou le rap, du simple fait qu’elle évolue dans un milieu alternatif et qu’elle est souvent exploitée dans la rue et sur scène.

4) Le travail de la scène Comme nous avons pu le voir tout au long de cette recherche, la musica Bastarda est avant tout une musique faite pour être jouée et écoutée en direct car c’est une musique qui introduit plusieurs atmosphères musicales. De ce fait, il n’est pas rare que les artistes développent leurs morceaux sur scène et les fassent connaître à travers celle-ci au lieu de les faire découvrir suite à des enregistrements, contrairement à ce qui est fait habituellement ou l’artiste se fait un nom sur le nombre de disques vendus.Le travail scénique est donc très important car c’est à travers elle que l’artiste s’épanouit et acquiert une réputation.Bien que l’exploitation et le travail de la scène soient semblables pour tous, il existe tout de même quelques nuances chez certains artistes qu’il est intéressant de citer et de relever.

C’est à travers le spectacle en direct que l’on voit comment l’artiste interagit avec son public et comment ce dernier mène et

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développe son travail. Il y a très peu d’éléments qui différencient un concert d’un autre si ce n’est le genre musical, la décoration ainsi que le ou les artistes qui sont sur scène. Cependant nous retrouvons certaines caractéristiques lors du spectacle dans le monde de la Bastarda qui affirment leur identité en tant que genre indépendant, ceci étant cela n’implique pas que cela soit reproduit par l’intégralité des artistes appartenant à ce mouvement. Dans un premier temps, nous pouvons remarquer chez certains artistes un besoin d’offrir un spectacle avec le moins d’interruptions possibles comme nous pouvons le voir et l’entendre dans les concerts des Che Sudaka, de Manu Chao, Ojos de Brujo par exemple. Pour parvenir à ce résultat de nombreuses techniques et moyens sont mis en œuvre comme l’utilisation de l’harmonie. En effet, en utilisant pour différentes chansons la même harmonie, comme le fait Manu Chao, cela permet d’avoir une continuité dans le spectacle et la transition d’une chanson à une autre se fait naturellement. Pour parvenir à créer une continuité musicale d’autres moyens tels que les transitions rythmiques ou des mises en place sont aussi possibles, comme nous le montrent le groupe Ojos de Brujo avec leur transition qui est faite par des Tablas indiennes, ou Manu Chao qui utilise aussi les rythmes de Batukadas faits par le percussionniste avec les timbales.Un dernier élément utilisé par une grande partie des groupes ou artistes de la Bastarda qui leur permet de créer une transition ce sont les Semples. Ces derniers sont utilisés de différentes façons car ils permettent d’enrichir la musique étant donné qu’il s’agit d’un élément sonore et dans un second temps leur utilisation permet aussi de combler les blancs qu’il y a entre deux chansons et de cette façon la dynamique du spectacle n’est pas altérée. Dans un second temps nous remarquons que certains spectacles sont entrecoupés par des changements radicaux de styles musicaux ou alors par des Sound System avant, pendant et après le concert.Effectivement, le mélange présent dans la musique se retrouve aussi au niveau du spectacle où les changements de styles s’opèrent laissant ainsi entrevoir une diversité musicale comme le montrent les spectacles des Che Sudaka ou après une partie bien électrisée et dynamique un changement de formation se met en place et l’on retrouve une formation rumbera en acoustique. Cette attitude permet de ne pas s’établir dans une uniformité musicale et d’exploiter la diversité.

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Tout comme les changements de formations, les sounds systemes permettent d’élargir le panel musical et comme les semples ils offrent au spectacle une continuité musicale lorsque le spectacle est long et que les artistes se reposen

Conclusion

La Musica bastarda est un mouvement musical alternatif qui est né à la fin des années 1990 dans les quartiers populaires du Barrio Xino.Ce mouvement musical qu’est la musica Bastarda est issu, dans un premier temps, de l’immigration que connaît la capitale économique depuis plusieurs années maintenant et, dans un second temps, elle est le développement d’un genre musical déjà existant depuis les années 1980 qui est travaillé, développé et démocratisé par l’argentin Gato Perez : la musica Mestiza. Bien que la démocratisation de la musica Bastarda ait joui de la présence de Manu Chao dans ce milieu et de la sortie de ses disques qui ont connu un succès mondial, d’un autre côté une partie de son succès est dû aux divers mouvements qui l’ont précédé. Effectivement, ce nouveau mouvement alternatif Barcelonais a pu se construire grâce aux diverses structures qui ont été développées auparavant grâce et par des mouvements tels que celui du Rock, et du Punk. Ces derniers ayant ouvert la voie auparavant en créant des locaux, des scènes, un univers propre à ce milieu là pour diffuser leur musique, les artistes de la Bastarda n’ont eu qu’à réutiliser et adapter toutes ces structures à leur mouvement afin qu’ils puissent être diffusés à leur tour.L’exploitation de ces structures et cette volonté de rester indépendants ou du moins de ne pas rentrer dans un cycle de médiatisation télévisuelle et commerciale offre à ce mouvement musical une position alternative.La musica Bastarda est un genre musical qui regroupe en son sein diverses musiques assemblées les unes aux autres, tout en gardant leur aspect originel pour n’en faire qu’une seule et unique chanson. C’est

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notamment grâce à ce patchwork musical présent dans chaque chanson ou musique que nous pouvons reconnaître cette nouvelle vague qui fait vibrer les quartiers de Barcelone et les salles de concert de toute l’Espagne. Cependant si une volonté d’utiliser et d’introduire les musiques avec leurs techniques et leurs particularités est mise en avant, l’exploitation de cette dernière n’a pas vraiment de règles précises au contraire nous sommes face à une constante recherche du métissage le plus osé, le plus subtil, le plus novateur.Comme nous avons pu le voir, parmi les nombreux artistes qui évoluent dans ce mouvement musical, ils sont plusieurs à exploiter divers genres musicaux à partir d’un style particulier, défini. Effectivement, en évoluant à partir d’un genre précis le mélange, le métissage sont plus efficaces et plus facilement mis en avant ce qui permet au spectateur et à l’auditeur lors de l’écoute d’être face à un constant enrichissement musical.La musica Bastarda est par conséquent une musique qui s’est rapidement développée et dont l’évolution est permanente. Cette nouvelle musique Barcelonaise se met en place tout en gardant un caractère indépendant pour la plupart des artistes qui l’exploitent grâce à l’auto gestion.Cette nouvelle musique âgée d’une dizaine d’années est en parfaite harmonie avec son temps et évolue au travers des différents chemins que prend la société car nous sommes dans une ère où tout se brasse et se mélange. Ce sont donc ces notions que nous retrouvons au sein de cette musique barcelonaise et qui sont par conséquent ses caractéristiques premières.

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MATERIAUX

Lors de la préparation du mémoire, j’ai utilisé diverses sources afin de pouvoir argumenter et illustrer mon projet.Bien sûr, les matériaux que je présente ci-dessous ne sont pas définitifs.Parmi les différents supports utilisés, il y a de la musique, des reportages, différents articles ayant chacun des sujets variés, divers liens internet…

Support musical.

Le support musical ci-dessous est composé de la création de différents artistes et de diverses musiques qui appartiennent au mouvement de la Musica Bastarda.Ces documents nous permettent d’avoir une idée plus précise de ce qu’est la musica Bastarda et nous montre par quels moyens celle-ci s’est introduite dans la musique.

Artiste Album Chanson

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Peret Carambola A todo gas

El Fari Grandes exitos La mandanga

Gato Perez Atalaya Se fuerza la maquina, el circo caliente.

Manu Chao Clandestino,Proxima Estacion Esperanza, Radio Bemba.

La chinita, Mambo escudellers

La Kinky Beat Made in Barna Made in Barna

Dusminguet Vafalungo, Postrof, Go Habibi, sonajeros, Africa, rumbeta Bona, Cumbia bruja, Ritmo Americano.

Muchachito Bombo Inferno

Vamos que nos vamos, Visto lo visto

Luna, 115, La viajera, Azul.

Obrint Pas La revolta de l’anima Som mes, els crits de la erra

Che Sudaka Trippie town, Mirando el mundo al reves, Alerta Biothza.

La Cacerola, sin papeles

Fermin Muguruza Euskaleria jamaika Clash. Kolorebizia, Hitza har dezagun, Yalah yalah ramallah.

Wagner Pa Melic Melic

P18 Urban Cuban La verdolaga, escucha mi conga, light and fire.

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Radio Roots Colores Mundo mestizo, politiqueros.

Kumbia Nabis Protestango Protestango por la yeka.

Compilation de plusieurs artistes de la bastarda.

Barcelona Zona Bastarda Intro funk, et tout l’album

SKA CUBANO Ska Cubano

Support Visuel.

Les différents supports visuels expliquent plusieurs aspects de notre recherche.Certains font un récapitulatif du mouvement alternatif de Barcelone, où les représentants actuels de la musica Bastarda expliquent l’évolution de cette dernière et comment chacun l’envisage tout en restant très vague étant donné que les diverses entrevues ont eu lieu peu de temps après l’arrivée de la Bastarda.D’autres documentaires nous montrent la vie en Espagne après la guerre et son évolution à travers les différentes périodes que nous avons évoquées.

*Arte,

-Tracks : émission du 02/02/2006(Barcelona Zona Bastarda)

Cette émission retrace les différents courants alternatifs de la ville de Barcelone et son histoire. Par la même occasion, elle parle de certains artistes appartenant au mouvement de la Bastarda en expliquant quels sont les artistes principaux et à quoi correspond cette musique.

*DVD,

- Out of time (la Mano Negra)

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Il retrace la vie du groupe et explique le travail qu’ils ont fait. A travers ce dvd, on commence à voir les débuts du métissage musical qu’a apporté ce groupe.

- Babylonia en Guagua (Radio Bemba)

Ce dvd est divisé en deux parties : la première est le live du groupe, c’est intéressant car on voit comment la scène est exploitée, on y trouve aussi des reportages avec des interviews de Manu Chao qui explique brièvement sa façon de travailler.

- Mirando el mundo al revès (Che Sudaka)

Ce dvd est intéressant car plusieurs artistes de la bastarda sont présents et donnent chacun la vision qu’ils ont de cette musique et comment elle évolue.

- Ojos de Brujo (idem)

A travers ce support nous pouvons voir le travail de scène car il inclut un live, mais aussi comment ils travaillent car leurs répétitions sont filmées et qu’elle est leur conception de la Bastarda, comment ils l’introduisent et pour finir comment ils gèrent les affaires car ils ont monté leur propre société à travers leur groupe.

- El Gran Gato (Ventura Pons)

Ce dvd, en hommage à Gato Perez, retrace la vie artistique de ce dernier à travers les souvenirs des artistes qui ont travaillé avec lui ou tout simplement partagé sa vie.L’intérêt de ce document est d’une part, l’exactitude de la biographie et ensuite, l’approche de son travail car de cette façon nous avons une meilleure compréhension de la musica mestiza.

*France 2,

- Envoyé spécial

- Giramundo, reportage sur Manu Chao,

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Reportages sur Manu Chao, suivi en tournée avec des entretiens et où nous pouvons le voir travailler, où il explique sa musique.

Support littéraire.

CASTELLANOS Laura, Corte de Caja. Entrevista al subcomandante Marcos, Grupo Editorial Endira México, 2008, 136 P.

CHOMSKY Noam, Dominer le monde ou sauver la planète ? , traduction Paul Chemla, dirigé par Hugues Jallon, Fait et Cause, 2005, 385 p.

RUDEBOY Arno, Nyark Nyark, Paris, ZONE5 avec le soutient du Folklore de la Zone Mondiale, 257 p.

-Gato Perez, Biographie.

Ces documents sont intéressants car ils nous resituent quelques années auparavant l’arrivée de la Musica Bastarda, et on peut voir les débuts du métissage musical et en quelque sorte leur évolution ainsi que la pensée alternative.

Support internet.

-http://www.linternaute.com/actualité/savoir/06/immigration-europe/espagne.es

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( vu le 15 avril 2008)

-http://lafactoriaweb.com/articulos/royes12.htm(vu le 03 mars 2008)

Ces deux articles sont intéressants car ils montrent l’actualité sur l’immigration et cela nous permet de comprendre pourquoi ce mouvement s’est déroulé en Espagne.

-http://martapujol.com/castellano/videos.es(vu le 12 janvier 2008)

-http://www.radiochango/videos(vu régulièrement)

Ces deux sites sont utiles à notre travail car ces à travers ces deux adresses qu’on peut trouver beaucoup d’information et des interventions de divers artistes appartenant ce mouvement.

-http://www.calarumba.com(vu le 24 février 2009)

Cet article est intéressant sur plusieurs points. Dans un premier temps il met en avant l’évolution et le parcours du mouvement métissé de Barcelone.Dans un second temps un bilan sur des groupes phares de la Bastarda est fait en tenant compte de leur travail et de leurs prises de position.

-WWW.subsociéty.org(vu le 7 mars 2009)

Ce site Internet est un regroupement d’activistes Rennois ayant une tendance politique plutôt Anarchiste.Grâce à ce lien nous avons pu avoir des réponses claires sur le mouvement alternatif et son état actuel.

-http://www.radiochango.com/français/artistes/La-Kinky-Beat.html(vu le 15 mars 2009)

 AUDIO: La Voz del Chango, 10-12-2008

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 Entrevista con La Kinky Beat - 03/2006 ( Castellano )

  AUDIO: Entrevista en Matarò - 01/2004 ( Castellano )

Ces liens Internet sont intéressants car ils regroupent différentes entrevues faites par des journalistes, par des internautes grâce à La Voz del Chango qui est une sorte de forum où les artistes sont invités pour se faire interviewer.C’est en rassemblant divers extraits des entrevues faites au groupe de la Kinky Beat que l’on a pu avoir quelques informations sur la musica Bastarda.

Index des Noms Propres.

Antonio « El Pescailla »:

p26, p49, p53.

Beck : p57.Carayos: p50.Chao Manu:. p 3, p4, p 9, p12, p17, p19, p21, p31, p32, p36, p43, p44,

p45, p46, p50, p51, p52, p53, p59, p60, p74,p75, p83Che Sudaka: p12, p22. p38, p83.Clash: p56, p 72.Darnal Thomas:

p 8, p51.

Dusminguet: p 3, p12, p53, p56, p57, p80.El Fari: p 9.Fahem Madjid:

p61.

Gambeat: p47.Garrido Juan: p64.Juanlu: p52, p57.Jurado Rocio: p77.Kinky Beat: p 3, p 9, p17, p19, p56, p61.p45, p55,p 20, p33.KikoVeneno: p34, p71, p72.Mano Negra: p14, p4 p50, p51.Marina: p41,p62, p63,p67,p67,p70.Martirio: p34.Microguagua: p20,p49.

90

Montero Helena:

p30.

Muchachito Bombo Infierno:

p 17,p18, p21, p22, p34, p39,p50, p54,p60.

Muguruza Fermin:

p12, p53, p56, p76.

Noam Comsky:

p44, p45.

Octavio Paz: p35.Ojos de Brujo:

p18,p22,p25,p39,p40,p41,p58,p50,p52,p56,p57,p61,p67, p83.

Peret: p10, p19, p24, p30,p43.

Perez Antonio:

p25. p 5, p 8, p 9,p11, p17,p19, p25

Raimundo Amador:

p53.

Ramon: p52,p62.

Ramon Jimenez:

p36.

Sancho el Peleon:

p47.

Santo de Veracruz:

p18.

Slo Blo: p34.

Smith Arecio:

p49.

Tio Pedrito: p47.

Troba Kung Fu:

p12, p80.

91

Wagner Pa: p49, p53. p59.

Wozniak : p51.

Index Conceptuel.

Alternatif p 4, 8, p12, p36, p37, p40, p41, p42, p44, p46, p49, p55, p61, p82, p84, p88.

Alterlatino p 14.

Auto gestion p39, p52, p64, p85.

Indépendant p38, p39, p40, p65, p83, p84, p85.

Métissage p4, p14, p17, p18, p20, p29, p35, p36, p57, p58, p59, p60, p61, p74, p76, p78, p80, p84, p88.

Musica mestiza p13, p14, p15, p17, p26, p30, p31, p34, p51, p84.

Rumba Catalane p6, p7, p12, p14, p21, p25, p26, p28, p30, p33, p34, 54, 60, p72, p79, p81.

92

Table des matières

CHAPITRE I..........................................................................................................12

LA MUSICA BASTARDA....................................................................................12

1.1) TRADUCTION ET DÉFINITION DE MUSICA BASTARDA...................................13

1.2) NAISSANCE DE LA BASTARDA.........................................................................13

1.3) L’IDENTITÉ DE LA BASTARDA.......................................................................15

TECHNIQUES, CARACTÉRISTIQUES...........................................................................16

LES TRANSITIONS.....................................................................................................17

LA PLURALITÉ MUSICALE.........................................................................................18

1.4) L’ASPECT GRAPHIQUE.....................................................................................20

2) LA RUMBA CATALANE ET GATO PEREZ...........................................................25

EL GUAGUANCO, EL SON, ET LA RUMBA FLAMENCA...............................................27

LA RUMBA CATALANE : TECHNIQUES ET CARACTÉRISTIQUES.................................28

2.2) GATO PEREZ..............................................................................................29

LE TRAVAIL DE GATO PEREZ...................................................................................31

93

3) LIENS ENTRE LA RUMBA CATALANE ET LA MUSICA BASTARDA.....................33

4) L’ENVIRONNEMENT DE LA BASTARDA ET SON MESSAGE................................35

3.1) LE MESSAGE DE LA BASTARDA......................................................................35

3.2) LE MILIEU @LTERNATIF..................................................................................36

LES SQUATS OÙ C.S.O.............................................................................................41

3.3) L’ARRIVÉE DE L’ E.Z.L.N.................................................................................43

L’INTRODUCTION DE L’ E.Z.L.N.............................................................................44

LE SOUTIENT À L’E.Z.L.N.......................................................................................46

CHAPITRE II........................................................................................................49

LE CORPUS / ANALYSES..................................................................................49

1.1) LES ARTISTES DE LA MUSICA BASTARDA................................................49

- MANU CHAO...............................................................................................50

- OJOS DE BRUJO...........................................................................................52

- MUCHACHITO BOMBO INFIERNO................................................................54

- LA KINKY BEAT..........................................................................................55

- MACACO.....................................................................................................56

- EL BICHO....................................................................................................58

2) L’INTRODUCTION DE LA BASTARDA CHEZ DIFFÉRENTS ARTISTES.................59

94

2.1) ENTRETIENS.....................................................................................................62

3) ANALYSES DES MORCEAUX................................................................................73

4) LE TRAVAIL DE LA SCÈNE..................................................................................82

CONCLUSION ...................................................................................................... 84

La musica Bastarda est un nouveau style musical alternatif barcelonais peu connu encore dans le milieu musical en général et du grand public en particulier. La Bastarda se présente actuellement comme une vérité incontournable englobant ainsi une identité sociale, culturelle et intellectuelle. Mieux faire connaître les différents aspects de cette réalité constitue l’objectif premier de cette étude.C’est à partir d’une exposition panoramique définissant la musica Bastarda : son historique, ses lieux, sa perspective sociopolitique, son analyse et ses acteurs que nous pourrons identifier et cataloguer ce nouveau genre musical de façon érudite et en même temps d’expression populaire.

La musica Bastarda es un estilo musical alternativo barcelonès bastante reciente dentro del mundo musical en general y del gran publico en particular.La Bastarda se define actualmente como una espiral que recoge una realidad actual que no se puede ignorar y que define una identidad social, cultural e intelectual. Conseguir conocer los diferentes elementos de esta realidad constituye el primer objetivo de este trabajo.A traves de una exposicion panoramica se podra definir la musica Bastarda al tratar : la historia, los lugares, su perspectiva socio politica, su analisis y sus actores  pudiendo identificar y catalogar este estilo musical de manera erydita y a la vez de caracter popular.

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