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Janvier 2008 LAURENT MARISSALP AINTERMAN : LA PEINTURE EN UN INCERTAIN SENS Numéro 2 Page 1 Sans Niveau ni Mètre JOURNAL DU CABINET DU LIVRE D’ARTISTE Gratuit gratuit SANS NIVEAU NI MÈTRE --- « Sans niveau ni mètre » est le titre donné par Bruno di Rosa au Cabinet du livre d’artiste, qu’il a conçu et réalisé en 2006. RÉDACTEURS --- Laurent Marissal......................................... Leszek Brogowski........................................ Aurélie Noury............................................... Laurent MarissalPainterman, salaire plié en éventail, décembre 2007. Eté 1993, peintre, Laurent Marissal est employé comme agent de surveillance au musée Gustave Moreau. D’avril 1997 à janvier 2002, il fait de son alié- nation la matière de sa pratique. Il utilise à des fins picturales le temps de travail vendu au ministère de la culture. Ce rapt est systématisé. Hiver 1998, Il ouvre une section syndicale CGT, outil administratif, pour concrétiser son projet pictural : modifier réelle- ment les conditions, le temps et l’espace de travail. En décembre 2001, après 70 actions picturales non visibles, non cachées, la réarchitecturation du musée et la réduction à 34h45 du temps de travail des agents, il prend congé du ministère de la culture et quitte la CGT. Printemps 2003, le musée inaugure ses nouveaux espa- ces. En 2006, les Éditions Incertain Sens publient Pinxit Laurent Marissal, récit des actions clandestines…. Depuis le 01.01.01 il est employé au CNA-CEFAG.CFA.com Sortir du bagne n’est pas s’en libérer. D’un château l’au- tre... Les actions picturales se réalisent au CFA.com comme partout ailleurs. La perspective frontale fait place aux perspectives oblique et atmosphérique… (à suivre sur http://painterman.over-blog.com)

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  • Janvier 2008 LAURENTMARISSALPAINTERMAN : LA PEINTURE EN UN INCERTAIN SENS Numro 2

    Page 1

    Sans Niveau ni MtreJOURNAL DU CABINET DU LIVRE DARTISTE

    Gr a t u i t g r a t u i tSANS NIVEAU NI MTRE --- Sans niveau ni mtre est le titre donnpar Bruno di Rosa au Cabinet du livredartiste, quil a conu et ralis en 2006.

    RDACTEURS---Laurent Marissal.........................................Leszek Brogowski........................................Aurlie Noury...............................................

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    2007.

    Et 1993, peintre, Laurent Marissal est employcomme agent de surveillance au muse GustaveMoreau. Davril 1997 janvier 2002, il fait de son ali-nation la matire de sa pratique. Il utilise des finspicturales le temps de travail vendu au ministre dela culture. Ce rapt est systmatis. Hiver 1998, Ilouvre une section syndicale CGT, outil administratif,pour concrtiser son projet pictural : modifier relle-

    ment les conditions, le temps et lespace de travail. En dcembre 2001, aprs 70 actions picturales non

    visibles, non caches, la rarchitecturation du muse etla rduction 34h45 du temps de travail des agents, ilprend cong du ministre de la culture et quitte la CGT. Printemps 2003, le muse inaugure ses nouveaux espa-ces. En 2006, les ditions Incertain Sens publient PinxitLaurent Marissal, rcit des actions clandestines.

    Depuis le 01.01.01 il est employ au CNA-CEFAG.CFA.comSortir du bagne nest pas sen librer. Dun chteau lau-tre... Les actions picturales se ralisent au CFA.comcomme partout ailleurs. La perspective frontale faitplace aux perspectives oblique et atmosphrique

    ( suivre sur http://painterman.over-blog.com)

  • Temps de travail alin

  • Temps de travail recouvert

  • Page 4PARKING ENTRE CDI CABINET DU LIVRE D'ARTISTE

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    Avenue Charles Tillon

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    Depuis avril 2007, le Cabinet du livre dartiste est accueilli au lyce Victor et Hlne Basch dans une salle annexe au CDI.LYCE VICTOR ET HLNE BASCH, 15 AVENUE CHARLES TILLON, RENNES VILLEJEAN. Il est ouvert au public le mercredi aprs-midi hors vacances scolaires et sur rendez-vous (contact Coordinatrice du CLA : Aurlie Noury06 60 48 76 96 ou [email protected]).SANS NIVEAU NI MTRELe Cabinet du livre dartiste est un projet des ditions Incertain Sens. Sans niveau ni mtre. Journal du Cabinet du livre dartiste est publiconjointement par lquipe de recherche Arts : pratiques et potiques de lUniversit Rennes 2, le Fonds Rgional dArt Contemporain deBretagne et lcole des Beaux-Arts de Rennes. (Le Frac Bretagne reoit le soutien du Conseil Rgional de Bretagne, du ministre de laCulture et de la Communication DRAC Bretagne. Le Frac Bretagne est membre du rseau Platform .)RDACTION : DITIONS INCERTAIN SENS, La Bauduinais, 35580 Saint-Senoux

    www.uhb.fr/alc/grac/incertain-sensAchev dimprimer 1000 exemplaires sur les presses des Compagnons du Sagittaire Rennes, compos en Covington et Baskerville Old Fac sur papierCyclus 80 g. Dpt lgal janvier 2008. ISSN 1959-674X. Publication gratuite. Merci Mathieu Tremblin, David Renault et aux Impressions Pied-de-Poule.

    LART COMME PRODUCTION DE LA RALITlpoque de la Rvolution franaise, le philosophe allemandEmmanuel Kant tche de rendre compte de la ralit delart de son temps. Il constate quil lui faut comprendre dunct lexprience que lartiste fait de la cration (concevoiret fabriquer une uvre), et dun autre ct lexprience quele spectateur fait de ses uvres (stonner et smouvoir,prouver un plaisir, spanouir dans une lecture infinie de cel-les-ci). Esthtique de la cration et esthtique de la rception,dirait-on aujourdhui. Autant de la premire Kant donne unesolution relativement classique sappuyant sur la notion degnie (on y reviendra), autant de la seconde il esquisse uneconception entirement originale et moderne : une uvre dartdonne beaucoup penser sans quaucun discours ne puisseen puiser le sens. Si aucun discours ne peut tre conclusifpar rapport une uvre dart, cest parce quelle sollicite etmobilise non seulement lentendement, mais aussi les sens etsurtout limagination, bref ltre de lhomme dans son intgra-lit. Cette excitation de notre tre que suscite luvre dart estvcue comme un plaisir particulier que Kant dsigne commeesthtique. Cest ce plaisir qui permet de juger luvre commebelle : la beaut nest donc pas dans luvre (et ne peut parconsquent jamais tre commande par des normes, quellesquelles soient), car elle repose sur un vcu. Lart est le prin-cipe de cette mobilit particulire de ltre humain, prouvecomme plaisir esthtique : principe qui, dans lesprit, appor-te la vie 1 , prcise Kant. La valeur de lart est donc fondepar le philosophe sur un triple humanisme qui fait que lexp-rience de lart ne concerne que les hommes, tous les hom-mes, tout lhomme. Que les hommes, car ne seraient capablesden faire lexprience ni les anges ni mme dieu puisquilssont censs ne pas avoir de corps et donc de sensualit, ninon plus les btes, puisquelles sont prives de raison ; lex-prience de lart a besoin de lune et de lautre. Tous les hom-mes, car ayant tous la mme constitution (organes des sens,raison, imagination), si une uvre plat lun dentre eux, onpeut raisonnablement attendre quelle plaira aussi dautres,quoi quon ne puisse jamais le leur imposer. Tout lhomme enfin,car lexprience de lart sollicite la plnitude de sa personne,et pas seulement lintelligence, pas seulement les sens, passeulement la sensualit, pas seulement limagination, mais tou-tes ces facults la fois. Les beaux-arts doivent tre desarts libres en deux sens, conclut donc Kant : il ne doit pas sa-gir, comme cest le cas dune activit salarie, dun travail dontlimportance se peut apprcier, imposer ou payer selon un cri-tre de mesure dtermin ; en outre, et tout autant, il faut quelesprit sy sente certes occup, mais pourtant aussi, sansviser une autre fin (indpendamment du salaire), satisfait ettenu en veil 2. Certes, lhomme dont Kant tudie le rapport lart est abstraitdes conditions relles de la vie sociale ; il nen reste pasmoins que par deux fois cette exprience est ici oppose autravail salari. Loin de Kant cependant lide de mpriser letravail ; pendant toute sa vie il na fait que travailler et lor-ganisation de toute sa vie en fonction du travail est lgendai-re. En effet, Kant fut influenc par le pitisme, courant de lareligion chrtienne qui proposait une thique trs austre.Mais il y a travail et travail. Si Kant oppose ici lart au travailsalari, cest pour souligner que cette exprience ne se mon-naye pas, mme si elle peut nous enrichir. Lart permet eneffet un panouissement de soi, une affirmation joyeuse delexistence, une libre autoralisation. Et cest l sa valeur.Cependant, dans une socit o le temps compte commeargent, o tout doit servir quelque chose , o on doit enfin travailler plus pour gagner plus , une telle exprienceapparat comme du temps perdre ou du temps perdu : socit utilitaire, acqureuse, exploiteuse, dans laquelleaucune tendance consistant faire quelque chose pour sapropre fin transcendantale ne peut tre tolre 3 , crit lepeintre amricain Ad Reinhardt encore en 1964 dans un mani-feste intitul The Next Revolution in Art.Dans les Lettres sur lducation esthtique de lhomme, critesen 1794, Friedrich Schiller sappuie sur le principe kantienselon lequel lart est une exprience panouissante dautora-lisation de lindividu. Mais il va un peu plus loin que Kant entchant de le confronter, prcisment, avec les conditions de

    la vie sociale, et il constate que lorganisation du monde capi-taliste ne laisse pas de place lexprience de lart, et ceparce quelle tend occuper non seulement tout le temps maisaussi toute lattention, et finalement toute lexistence de cha-cun. Les Grecs, qui ont invent la philosophie et beaucoupdautres choses mmorables, savaient eux-mmes que celanaurait pas t possible sils navaient pas auparavantconquis le principe du temps libre. Ainsi, dans un texte consa-cr lesthtique, Schiller dcrit le principe de lalinationcapitaliste et dcouvre la fonction dsalinante de lart. Pourquun individu puisse, ne serait-ce quen tant que spectateur, sans prjudice pour sa profession, [se] consacrer sesgots particuliers, il lui faut tre un esprit peu vulgaire 4 ,crit Schiller dans la lettre VI. Il lui faut ouvrir les sens etle cur, et disposer dun esprit frais et entier, toute sa natu-re doit tre runie ; ce qui nest aucunement le cas de ceuxqui sont diviss en eux-mmes par la pense abstraite, quisont limits par des mesquines formules comptables, ou enco-re qui sont fatigus par une attention puisante 5 , ajoute-t-ildans un autre crit. Ne sont donc capables de faire lexprien-ce de lart ni ceux quaccable le travail soutenu et pui-sant , ni ceux qui vivent du plaisir dissolu , si tant est quecest l ltat desprit de la plupart des hommes 6, consta-te-t-il en dcrivant schmatiquement la socit de lpoque...de la Rvolution franaise. Mais quest-ce que lalination ? Selon Umberto Eco, qui luiaussi rflchit sur l'alination dans un texte consacr l'art,lalination se produit lorsque le mcanisme de ce mondelemporte sur lhomme qui devient incapable de le reconnat-re comme son uvre propre, cest--dire lorsque lhomme nerussit plus faire servir ses fins les choses quil a pro-duites, mais que, en un certain sens, il sert lui-mme les finsde ces choses (qui peuvent sidentifier avec les fins dautreshommes) 7. Condamn la professionnalisation et une sp-cialisation que lui impose le march du travail, lindividu naplus loccasion de vivre son tre dans la plnitude de sesdiverses facults : Lhomme, crit Schiller, qui nest plus lipar son activit professionnelle qu un petit fragment isol duTout ne se donne quune formation fragmentaire ; nayant ter-nellement dans loreille que le bruit monotone de la roue quilfait tourner, il ne dveloppe jamais lharmonie de son tre, etau lieu dimprimer sa nature la marque de lhumanit, ilnest plus quun reflet de sa profession [] 8 . Selon Schiller,la fonction dsalinante de lart opre notamment traverslducation esthtique et elle pourrait conduire ltablisse-ment de l tat du got - dune autre civilisation - o,comme il lespre, aucun privilge, aucune dictature ne sonttolrs 9 , et o tout le monde, le manuvre lui-mme quinest quun instrument, est un libre citoyen 10 . En effet, unefaon de pratiquer lart (ou den envisager simplement unepossibilit) implique invitablement une vision de la socitavec une place et une fonction pour lart en son sein.Implicitement, toute rflexion esthtique - et bien sr toutepratique novatrice de lart - entrane une critique sociale et,ventuellement une pratique alternative de la socit.Ses remarques peuvent paratre naves et idalistes au sensbanal du terme, tellement il parat anachronique - voire pro-hib - de parler aujourdhui dun travail panouissant, duntemps libre consacr la ralisation de soi (autre chose queles loisirs achets sur le march du divertissement), ou dutemps qui est dabord lexistence de lhomme et qui, ce titre,est une valeur absolue. Lart est certes source de valeur,reconnat-on dans notre socit dite librale, en tant quuninvestissement qui produit une plus-value intressante sur lemarch de lart. Le colloque The Power of Criticism, quil fau-drait traduire comme La force de la fonction critique delart , organis en dcembre 2004 par la Staedelschule deFrancfort, o intervenaient des critiques dart dune renommeincontestable - Yve-Alain Bois, Benjamin H.D. Buchloh, HelmutDraxler ou Tim Griffin - se proposait prcisment de dfierle verdict largement rpandu sur la fonction critique de lartcomme une pratique plus ou mois obsolte, sans fonction etimpact rels dans un monde de lart hautement commerciali-s et corporatiste . Le combat est donc toujours le mme :reconnatre la valeur de lart non pas comme un produit cul-turel , comme on dit aujourdhui, mais comme une exprien-ce dont lenjeu est simplement lhumanit de lhomme.

    La question nest pas tant de savoir si un produit culturel peut donner lieu une telle exprience, mais plutt de savoirce que culturel veut dire dans produit culturel . Ce quia fascin les philosophes allemands - Kant, Schiller, Fichte -dans la Rvolution franaise, ce fut notamment laudace aveclaquelle la socit a pris en main son destin en cherchant lefonder non pas sur un sens de ralisme , souvent confon-du avec le conformisme, mais sur les principes dhumanit etde justice sociale, sur un vrai projet politique de la socit. lchelle individuelle, lart ressemble une telle expriencedans la mesure o il est une prise en main et une productionde la ralit visant la ralisation des valeurs de lhumanisme.Umberto Eco a intitul son essai sur la forme ouverte : De la manire de donner forme comme engagement et prisesur la ralit . En effet, lalination est corollaire de la pas-sivit. Lindividu fait lexprience de lalination lorsquil napas la possibilit dimprimer sur le monde sa volont, son pro-jet, ses valeurs ; il le subit au lieu de se reconnatre commeson co-auteur. Dans un livre intitul Considrations sur laRvolution franaise destines rectifier les jugements du public,Johann Gottlieb Fichte crit en 1793 : Toute conduite pure-ment passive est justement le contraire de la culture 11. Diverses solutions ont t proposes pour sopposer la cul-ture de la passivit et de lalination, qui peut tre ltat dunesocit autoritaire, dun systme totalitaire, dune socit deconsommation, etc. Celle dUmberto Eco part du constat quelindividu nest jamais entirement alin ou entirement auto-nome. Sa conception de la forme ouverte assigne donc auspectateur de lart un rle actif dans linterprtation de lu-vre, qui lachve en lui confrant son sens ; le cas chant,linterprte devient lui-mme auteur. Le philosophe anarchis-te rpublicain du milieu du XIXe, Pierre-Joseph Proudhon,ainsi que bon nombre dartistes au XXe sicle - Fluxus parexemple ou Joseph Beuys - ont prn labandon de la distinc-tion entre lartiste et le spectateur ; lart, la crativit, dont touttre humain est capable, doivent faire partie de la vie de tousles hommes. Kant na pas pris en compte cette possibilit, caril se limitait - on la vu - rendre compte de la ralit ; Schiller,lui, en faisait un projet mancipateur : une socit fonde surlducation par lart. Dans la mme ligne, Proudhon crit : Dix mille lves qui ont appris dessiner comptent plus pourle progrs de lart que la production dun chef-duvre. [] Dixmille citoyens qui ont appris le dessin forment une puissancede collectivit artistique, une force dides, dnergie, didalbien suprieure celle dun individu, et qui, trouvant un jourson expression, dpassera le chef-duvre 12. Enfin, la posi-tion la plus radicale est celle qui propose une articulationtroite de lart et de la politique : lart ne doit plus se limiter donner une forme la matire pour produire une uvredart, mais donner forme directement la ralit : on parleraainsi dune dsesthtisation de lart. La fonction dsalinantede lart doit entraner la ralit dans un mouvement dman-cipation. Il s'agit de possder effectivement la communautdu dialogue et le jeu avec le temps qui ont t reprsents parl'uvre potico-artistique 13 , crit Guy Debord en 1967.La pratique artistique de Laurent Marissal sinscrit dans cettedernire possibilit. Elle renoue directement avec la fonctiondsalinante de lart et produit la ralit en agissant sur elle travers le sens.1. Critique de la facult de juger, 49, trad. Alain Renaut, Paris, Aubier,coll. Bibliothque philosophique , 1995, p. 300. 2. Ibidem, 51, p. 308, (je souligne).3. In : Art-as-Art. Selected Writings of Ad Reinhardt, edited By BarbaraRose, Berkeley, Los Angeles, University of California Press, 1991, p. 59.4. Lettres sur lducation esthtique de lhomme, trad. Robert Leroux, rev.par Michle Halimi, Paris, Aubier, 1992, p. 125.5. ber naive und sentimentalische Dichtung (1795), in : GesammelteWerke in drei Bnden, Band III, Gtersloh, C. Bertelsmann Verlag, nondat, p. 923.6. Ibidem, p. 922-923.7. De la manire de donner forme comme engagement et prise sur laralit , Revue desthtique n 42, 2002, p. 12.8. Lettres sur lducation esthtique de lhomme, op. cit., p. 123.9. Ibidem, p. 369. 10. Ibidem, p. 371.11. Trad. Jules Barni, Paris, Payot, 1974, p. 116.12. Cit par Andr Reszler, LEsthtique anarchiste, Paris, P.U.F., 1973, p. 20.13. La Socit du Spectacle, 187, Paris, Gallimard, 1992, p. 182.