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Journal de la RØforme Janvier - Mars 2004 43 Si quelquun adore la bŒte et son image... Le bon grain et livraie Le Scellement Lhomme...

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Page 1: Journal de la RØforme - ASJMR

Journal de laRéforme

Janvier - Mars 2004 N° 43

Si quelqu�un adore la bête et son image...

Le bon grain et l�ivraie

Le Scellement

L�homme. . .

Page 2: Journal de la RØforme - ASJMR

2 Journal de la Réforme n° 43

Edité et réalisé par:Eglise Adventiste du 7ème Jour,Mouvement de Réforme,11 rue de Viry -91600 SAVIGNY-SUR-ORGEFRANCE

Conférence Généralehttp://www.sdarmgc.orgAllemagnehttp://www.sta-ref.deBrésilhttp://www/asd-mr.org.brhttp://www.gni.com.br/iasdmr-gbiPhilippineshttp://www.sdarm.net/philippines

Roumaniehttp://www.sdarm.net/romaniaCanadahttp://www.sdarm.cahttp://www.ghh.faithweb.com

Quelques adresses utiles sur le Net :

J O U R N A L D E L A R E F O R M E

Table des matières

3 Editorial

Si quelqu’un adore la bête et son image

5 L’histoire des Adventistes du 7è Jour,

Mouvement de Réforme

1914-1918 - La Grande Crise.

9 Annonces

10 Le bon grain et l’ivraie

13 Lindach

14 Vous pouvez vaincre vos ennemis

18 Le Scellement du peuple de Dieu (7è partie)

«Nouvelle lumière» sur le message du Scellement.

19 Etude : L’homme

23 Le jonc et la toile d’araignée

24 Photos

Siège Mondial:Seventh Day Adventist ReformMovement,P.O. Box 7240ROANOKE, 24019 - USA -

*********

Abonnement annuel: 6,10 •.Eglise Adventiste du 7ème Jour,Mouvement de Réforme – 11 rue de Viry -91600 Savigny-sur-Orge – France -Parution trimestrielleCe journal est destiné à la communicationinterne des adhérents.Correspondance :Eglise Adventiste du 7ème Jour,Mouvement de Réforme, Barennac19120 SIONIAC - FRANCE -Tél. 05 55 91 06 89E mail : [email protected]

USAhttp://www.sdarmseusf.orghttp://communities.msn.com/http://www.treasuresoftruth.comhttp://www.sdarm-wla.comAustraliehttp://www.sdarm.org.auJaponhttp://www.4angels.ne.jp

Italiehttp://www.sdarm.net/italiaHollandehttp://www.zta-ref.nl

ErratumDans le Journal de la Réforme N°42, Semaine de Prières 2003, deux erreursse sont glissées. Veuillez nous en excuser.1 – page 30, seconde colonne, 1er paragraphe : lire « destruction de Jérusa-lem en 70 après J.C. » à la place de « 70 avant J.C. ».2 – page 2, en bas à droite : N° de téléphone : lire 05 55 91 06 89 à la placede 05 55 91 06 59.

Poème et prière

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix !Là où il y a la haine, que je mette l’amour.Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.Là où il y a la discorde, que je mette l’union.Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.Là où il y a le doute, que je mette la foi.Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière.Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.O Maître, que je ne cherche pas tant

à être consolé qu’à consoler;à être compris qu’à comprendre;

à être aimé qu’à aimer.

François d’Assise

Page 3: Journal de la RØforme - ASJMR

3Janvier - Mars 2004

une volonté commune des dix de vou-loir s’unir. Elle trouve donc un accom-plissement plus complet dans la créa-tion de la Communauté EconomiqueEuropéenne (CEE) avec un traité signéle 25 mars 1957.

Il s’agit d’une véritable com-munauté de pays démocratiques, libre-ment associés. Les six nations fonda-trices de la CEE deviennent par la suiteneuf, puis douze, puis quinze et fina-lement vingt-cinq.

Ils sont parvenus à obtenir unemonnaie unique pour presque tous lespays de la communauté, mais le der-nier projet, celui qui mettrait la touchefinale à la construction de la commu-nauté, a été un échec. Ils ne désespè-rent pas pour autant d’y parvenir, puis-que d’autres chemins sont exploréspour trouver si possible un consensusdès cette année.

La Parole de Dieu a fixé les li-mites de la construction européenne,en révélant qu’elle n’évoluera pas versun royaume unifié. Elle demeurera dansl’attente d’un royaume jusqu’au retourdu Christ. Le livre de l’Apocalypse 17 :

E d i t o r i a l

Une nouvelle année s’ouvre de-vant nous, elle nous introduit aussi dans une nouvelle phase

du message du troisième ange. En re-gardant en arrière, nous pouvons nousréjouir de la manière dont Dieu a dirigéjusqu’alors ce message. Esaïe nous dit« O Eternel ! Tu es mon Dieu ; je t’exal-terai, je célébrerai ton nom, car tu asfait des choses merveilleuses ; tes des-seins conçus à l’avance se sont fidèle-ment accomplis.» Esaïe 25 :1

Nous pouvons encore une foisconstater la justesse des révélationsd’Esaïe. En effet les 25 pays de la fu-ture Union Européenne se sont réunisle 13 décembre 2003 à Bruxelles pourréaliser le premier projet commun deson histoire, un projet de constitution.Ce plan vise à transformer l’Europe desnations en royaume. Mais cette nou-velle tentative d’unir l’Europe échoua.Nous connaissons les révélations duSeigneur dans Daniel 2 : 43 à ce sujet :«Tu as vu le fer mêlé avec l’argile,parce qu’ils se mêleront par des allian-ces humaines ; mais ils ne seront pointunis l’un à l’autre, de même que le ferne s’allie point avec l’argile.»

Il y a eu dans le passé de mul-tiples tentatives pour que l’Europed’une manière ou d’une autre s’unisseen un empire comme au temps del’empire romain. Durant 14 siècles, tousles efforts des plus grands génies mili-taires sont venus se heurter contre ledécret divin, à commencer par Charle-magne, Charles-Quint, François 1er,Louis XIV et Napoléon 1er, puis il yeut diverses alliances humaines entreles différentes cours de l’Europe, maissans parvenir à l’unité d’un royaumeou d’un empire. Plus proche de notreépoque, il y a eu la tentative d’Hitler.

Chaque tentative était l’initia-tive d’un des dix peuples qui voulaitdominer sur l’ensemble de la commu-nauté. Mais la prophétie dans la décla-ration de Daniel 2 : 43 laisse entendre

12, 13 nous montre que : « Les dixcornes que tu as vues sont dix rois, quin’ont pas encore reçu de royaume, maisqui reçoivent autorité comme rois pen-dant une heure avec la bête. Ils ont unmême dessein, et ils donnent leur puis-sance et leur autorité pendant une heureavec la bête.»

La prochaine épreuve que de-vra surmonter l’Europe concernera legrand problème posé par le messagedu troisième ange qui a trait aux rela-tions avec la bête. Ce problème ne seposera pas seulement aux dirigeants del’Europe, mais aussi à tous les pays dumonde, à chaque citoyen et à chaquemembre d’église.

Ellen White déclare : « Lemonde devra faire face à un choix ter-rible. Les puissantes nations de la terres’uniront pour faire la guerre contre lescommandements de Dieu et émettrontun décret par lequel tous petits etgrands, riches et pauvres, libres et es-claves (Apocalypse 13 : 16) devront seconformer aux coutumes de l’église enobservant le faux sabbat.» (1)

L’échec de la tentative euro-péenne nous place devant cette pro-chaine étape du troisième message an-gélique. Ainsi nous pouvons voir àquelle heure de l’histoire de ce mondenous sommes parvenus.

Déjà le Pape a tendu dernière-ment la main aux fondamentalistes re-ligieux américains dans le but de fairebarrage à la montée de l’homosexualitédans le monde. Pourtant le mouvementfondamentaliste était très hostile au Va-tican, puisque leurs pères ont dû fuir lecontinent européen afin de pouvoir li-brement obéir à leurs nouvelles con-victions.

Les mouvements protestantsmodernes américains ont signé un ac-cord œcuménique avec les représen-tants catholiques en 1994. Mais les fon-damentalistes restaient distants avec leVatican jusqu’à l’élection d’un des leurs

Si quelqu�un adore la bête

et son image...par Denis Amory

Page 4: Journal de la RØforme - ASJMR

4 Journal de la Réforme n° 43

à la présidence des Etats-Unis en 2001.Le Pape a demandé aux parlementairescatholiques du monde entier de se po-sitionner contre toutes lois visant à ren-forcer le retour aux mœurs de Sodome.De nombreux pays ont répondu néga-tivement en invoquant le principe deséparation de l’église et de l’état, maisles Etats-Unis ont fait exception, euxdont la présidence est sous dominationreligieuse. Le président Bush se dit prêtà un amendement de la Constitutionpour moraliser le mariage ce qui, dansun premier temps, ne pourrait que ré-jouir tout vrai croyant sincère.

Mais le Seigneur déclare de nepas nous fier aux apparences, quand ilinvitait ses disciples à être simplescomme les colombes et prudentscomme les serpents (Matthieu 10 : 16).«L’église romaine se présenteaujourd’hui devant le monde sous unair de candide innocence et couvred’excuses le récit de ses cruautés. Maissous sa livrée chrétienne, elle est in-changée. Tous les principes professésautrefois par la papauté sont encore lessiens. Elle conserve des doctrines in-ventées dans les siècles les plus enté-nébrés. Que personne ne s’y trompe.La papauté à laquelle le monde protes-tant est aujourd’hui si enclin à rendrehommage est encore celle qui dominaitsur le monde aux jours de la réforma-tion, alors que des hommes de Dieudénoncèrent ses iniquités au péril de leurvie.» (2)

Les décisions du Pape actuelprouvent que rien n’est changé par rap-port aux erreurs passées : c’est cemême Pape d’aujourd’hui qui a béati-fié Pie IX juste avant l’an 2000 (voirJournal de la Réforme, N°29 - Juillet-

Septembre 2000- p.12), en raisonmême de sa fidélité à la doctrine del’église, instaurant le dogme de l’infailli-bilité papale, considérant la liberté deconscience comme une erreur pestilen-tielle, condamnant ceux qui dénient àl’Eglise le droit d’utiliser la force ... (3)

Les fondamentalistes religieuxaméricains se reconnaissent avec le Va-tican sur les principes de la morale deleurs ancêtres. Certains principes sontjustes, mais d’autres sont erronés etdangereux ; c’est le grand reproche deDieu aux organisations religieuses chré-tiennes des derniers temps. « Babyloneest appelée la mère des prostituées. Sesfilles doivent symboliser évidemmentles églises qui s’attachent à ses doctri-nes et à ses traditions, et suivent sonexemple et sacrifient la vérité et l’ap-probation de Dieu pour contracter unealliance illicite avec le monde.» (4)

« Un grand nombre d’églisesprotestantes suivent l’exemple de Romedans son commerce impur avec les roisde la terre : les églises traditionnelles ens’alliant avec les gouvernements civils,et les autres dénominations en recher-chant la faveur du monde.» (5)

Et nous pouvons constater lavéracité de ces déclarations, puisque leprésident Bush, surnommé un conser-vateur au grand coeur, dès son arrivéeau pouvoir en 2001 « a annoncé la créa-tion d’un organisme tentaculaire quidépend de lui : le White House Officeof Faith - based and Community Initia-tives (OFBCI), littéralement le bureaude la Maison Blanche pour les initiati-ves basées sur la foi et les communau-tés. Son budget annuel ( 65 milliardsde dollars) est destiné à la mise en œuvred’une centaine de programmes allantde l’éducation au redressement de lamorale à l’aide sociale sous toutes sesformes. L’objectif de Bush est de pri-vatiser les services sociaux en les con-fiant aux églises. Les églises libéralesreçoivent une petite part du gâteau qu’el-les investissent pour nourrir les pau-vres. Les poids lourds conservateurset fondamentalistes engrangent la plusgrosse part de la mise et investissentaussi dans la politique et dans l’exten-sion à l’échelle internationale, constateAlfred Ross, chiffres à l’appui. C’estl’une des initiatives les plus dangereu-

ses pour notre démocratie ; elle revientà annuler la séparation entre l’Etat etles Eglises voulue par nos pères fonda-teurs pour écarter tout risque d’un étatthéocratique.» Citation Le Monde desReligions 2003, p. 46.

La question de la séparation del’église et de l’état agite de plus en plusles grandes capitales occidentales. C’estl’un des points qui fit échouer l’unitéde l’Europe, puisque certaines nationsà forte majorité catholique voulaientinscrire l’héritage chrétien dans la fu-ture constitution européenne à la de-mande du Vatican. Mais certains paysdont la France s’y opposèrent en rai-son de leur statut laïc. Et justement laquestion de la laïcité en France est en-core l’objet d’un sérieux débat. Alorsqu’une loi de séparation entre l’égliseet l’état existe depuis longtemps, uneautre loi vient d’être approuvée pourrenforcer la première. La première loide 1905 n’était-elle pas suffisante ? Onpeut ainsi remarquer l’étonnante con-vergence de certains événements visantla question de la séparation de l’égliseet de l’état, au moment même où lesfondamentalistes religieux américains,actuellement au pouvoir, font tout pourfaire tomber cette barrière.

En ce début d’année 2004, cesquestions avancent subtilement, maissûrement. Ellen White déclare : « Leprotestantisme est maintenant en trainde tendre la main par-dessus l’abîmepour serrer celle de la papauté, et uneassociation est en voie de formationpour fouler aux pieds le sabbat du qua-trième commandement et le faire dis-paraître.» (6)

Le Seigneur nous invite encette nouvelle année à ne pas perdre devue le message qu’il nous a confié. Cesont les meilleurs vœux qu’un Dieucompatissant puisse nous transmettre.

« Mon fils, n’oublie pas mesenseignements, et que ton cœur gardemes préceptes ; car ils prolongeront lesjours et les années de ta vie, et ils aug-menteront ta paix.» Proverbes 3 : 1, 2.Références :1 - Conflit imminent, p. 646.2 - Tragédie des siècles, p. 619.3 - Tragédie des Siècles, p. 6134 - Conflit Imminent, p. 405.5 - Conflit Imminent, p. 406.6 - A.M.C.C. 1892

Page 5: Journal de la RØforme - ASJMR

5Janvier - Mars 2004

En Russie

En Russie également, il y eutune minorité de croyants adventistesqui, en raison de leurs convictions re-ligieuses, refusèrent de prendre partà la guerre. Nous lisons dans un livreadventiste :

« Quelque temps après que laguerre ait éclaté, nos dirigeants enRussie apprirent que le gouvernementavait condamné environ soixante-dixde nos frères ‘à des travaux forcésdans les chaînes, entre deux et seizeans’. Des milliers de jeunes gensd’autres dénominations eurent descondamnations similaires. Mais le re-gard aimant de Dieu suivait ces chré-tiens en détresse. Il voyait leurs mainsenchaînées et entendait leurs cris d’an-goisse. Il leur apporterait la délivrancepar une voie inattendue. L’ancien ré-gime allait tomber et une nouvelle èreallait se lever, ‘et … le nouveau gou-vernement proclama des décrets delibération des objecteurs de cons-cience et leur exemption de l’usagedes armes.’ » - Matilda EriksonAndross, Story of the Advent Message,pp.173-174.

Mais en plus de ces 70, il yeut beaucoup d’autres véritablesadventistes dont la foi et le couragefurent sévèrement éprouvés.

Un nouveau converti, dont lecœur était rempli du premier amour,prouva qu’il était un héros parmid’autres héros de la foi. Après êtresorti de prison, il raconta son histoire :

« J’ai essayé d’expliquer queporter des armes était contre mesprincipes religieux, mais que je pou-

vais servir mon pays le mieux possi-ble dans d’autres domaines. Mais per-sonne n’y porta attention. Finalementnotre compagnie fut rassemblée etnous fûmes mis en ligne devant unerangée d’armes. L’ordre fut donné deprendre les fusils. Il y avait un fusilpour chaque homme. Tous se sontsoumis au commandement. Moi seul,

je restai debout là, priant intensémentpour obtenir une grâce suffisante ences moments décisifs.

« L’officier demanda briève-ment : ‘N’avez-vous pas compris ?’

« Après une réponse affirma-tive de ma part, il demanda à nou-veau : ‘Et alors, ce n’est plus néces-saire d’obéir aux ordres ?’ et en co-lère, ‘Qu’est-ce que c’est que cesnouvelles idées ?’

« A ce moment-là, tous lesyeux étaient fixés sur moi. Je sentaisque je devais répondre, mais, alors queje commençais à parler, l’officierm’ordonna de prendre le fusil, aucuneparole n’étant nécessaire.

L�histoire des Adventistes du 7ème Jour,Mouvement de Réforme

5ème chapitre (2ème partie)

1914-1918 - La Grande Crise

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The History of the

Seventh Day Adventist Reform Movement

A. Balbach

Trente-deux nationsprirent part au con-flit. Vingt-huit d’en-tre elles combattirentdans le camp desAlliés, aux côtés dela Triple-Ententeconstituée par laFrance, le Royaume-Uni et la Russie,auxquels s’allièrentl’Italie (1915) et lesÉtats-Unis (1917),contre la coalitiondes Empires cen-traux, regroupantl’Allemagne, l’Autri-che-Hongrie, rejointspar la Turquie(1914) et la Bulgarie(1915).

Page 6: Journal de la RØforme - ASJMR

6 Journal de la Réforme n° 43

« ‘Je ne peux pas,’ dis-je.« Il tira rapidement son épée,

la brandissant pour me frapper et ditavec colère : ‘Vous connaissez la loi.’

« Alors, se tournant vers unsous-officier, il lui dit : ‘Je le tueraiparce que je dois être obéi.’

« J’attendais vraiment quel’épée me tombe sur la nuque en uncoup fatal, mais même à ce moment-là je n’étais pas du tout effrayé.L’épée brandie ne me faisait pas plusimpression que si cela avait été unbout de papier. Pendant quelques ins-tants, il maintint sa position. Puis,comme s’il avait reçu un ordre de ren-gainer son épée – je ne doute pas qu’ils’agissait d’un véritable ordre de no-tre Père céleste – il baissa son épéeet ordonna à quelques soldats de memettre au bloc.

« C’était en février et il fai-sait très froid. La prison dans laquelleje fus mis était un endroit vieux et toutdélabré. On ne m’avait rien laissé,sauf ma Bible et une vieille couver-ture tout usée qui était totalement in-suffisante pour me couvrir quand jem’enroulais dedans sur le plancherfroid et nu, où soufflaient les brisesde l’hiver à travers de nombreusesfissures. J’ai eu très froid et j’ai com-mencé à cracher du sang … et je fusdélivré sans plus de questions.

« Cinq ou six jours plus tard,tous les soldats dans nos baraque-ments furent réveillés en pleine nuitpar un officier qui apportait une noteindiquant que je devais comparaître aumême endroit pour un procès et êtrejugé. … Je savais que, selon la loi, lasentence serait la mort ou bien unemprisonnement à vie en Sibérie et jesentais que je devais être un témoinpour mon Maître maintenant. Presquechaque soir, les camarades me de-mandaient de leur parler. …

« Un jour, un prêtre vint et, partous les moyens, il essaya de me per-suader de changer d’opinion. Quandil vit que c’était inutile d’argumenterplus longtemps, il se mit très en co-lère et s’adressa aux soldats autourde nous en disant : ‘Mes enfants,n’écoutez pas cet homme. Ne lui par-lez plus. C’est un lépreux.’ Mais cetteremarque ne fit qu’amuser les cama-rades et ils étaient encore plus avidesde me parler. …

« Finalement, on m’emmenapour être jugé. L’accusation contremoi fut lue, à savoir mon refus de por-ter les armes. … La sentence me futlue : ‘Dix-huit ans en Sibérie. Lesdeux premières années, lourdementenchaîné. Les huit années suivantes,un travail dur avec enfermement encellule. Les huit années restantes dans

un emploi du gouvernement.’ Aprèsces dix-huit années, je pourrais retour-ner, mais pas n’importe où, et je de-vrais donner un rapport à la policechaque semaine. …

« Je fus immédiatementmenotté et emmené en prison, en at-tendant d’être envoyé en Sibérie. …Entre-temps, je fus gardé en celluletrès isolée, au régime le plus miséra-ble et le plus démuni que l’on puisseimaginer. …

« Je fus dans cette prison jus-qu’au 29 avril 1917, quand le gouver-nement changea et que le vieux ré-gime despotique du tsar tomba. …Dans les mêmes circonstances, je ren-contrai un frère bien-aimé de la mêmefoi qui avait aussi été emprisonné pourla même raison. Nous avons passé denombreuses heures ensemble à étu-dier la Bible et à prier. Quand notrecas fut décidé, il fut libre de retournerà la maison et à moi, on me demandade continuer mon service dans l’ar-mée mais dans un service non-com-battant. » - W.A. Spicer, Providence ofthe Great War, pp.129-131.

Durant la première guerremondiale, beaucoup d’adventistes du-rent subir également des épreuves etdes persécutions pour des raisons dif-férentes que celles directement liéesà la question militaire. Et le Seigneur

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montra souvent Sa puissante mainpour sauver Ses fidèles qui mettaientleur confiance entièrement en Lui.

Un général russe, par exem-ple, menaça de bannir tous les adven-tistes d’une ville de Lettonie et de tuertous ceux qui décideraient de rester.Mais il arriva que le même jour où ildevait exécuter sa décision, il fut dé-posé et on lui donna l’ordre de faireun rapport au quartier général. Du-rant ce jour, qui était un sabbat, lesfrères avaient jeûné et prié, et le Sei-gneur déjoua les plans de ce méchantgénéral.

Dans un autre endroit en Rus-sie, le juge, avec l’aide du prêtre lo-cal, jura que ‘aucun adventiste nepourrait poser les pieds sur le terri-toire’ dépendant de sa juridiction.Mais la révolution le destitua, et ceméchant juge, qui s’était mal conduitenvers les gens par ses décisions ar-bitraires, fut saisi par la foule et penduà un arbre.

En Grande-Bretagne

Nous ne savons pas combienil y eut d’objecteurs de conscience enGrande-Bretagne quand la premièreguerre mondiale éclata. Mais il y eneut quelques-uns. Un fervent adven-tiste, quand il fut appelé à prendre sonfusil, déclara qu’il ne pourrait pas com-battre.

« Vous ne pouvez pas com-battre ! » dit l’officier. « Qu’est-ceque cela veut dire ? »

Le soldat expliqua sa positionen quelques mots.

« Mais refuser le service enface de l’ennemi signifie la mort ! »dit l’officier commandant.

«Je m’y attends», dit le soldat. « Mais on va vous tirer des-sus, » dit l’officier. « Je ne peux rienfaire d’autre que de donner l’ordre detirer. »

« Oui », dit le jeune homme,« je sais que c’est votre devoir mili-taire. Je m’y attendais quand je suisvenu. Mais puisque je prends Christcomme exemple, je ne peux pas por-

ter des armes. »L’officier hésita un moment

alors que la bataille faisait rage. Alorsil fit des arrangements pour que lejeune frère serve comme non-com-battant, selon sa conscience religieuse.Nous ne pouvons que raconter ce quiest arrivé. Naturellement, tout ne s’estpas passé selon les principes défen-dus par notre Mouvement.

Après une année ou plus, lejeune homme fut envoyé ailleurs pourune mutation. Etant assigné à conduiredes camions de munitions, une fois deplus sa conscience le mit en difficulté,quand il déclara à l’officier comman-dant qu’il ne pouvait pas faire cela.

« Vous ne pouvez pas ame-ner les munitions au front ! Qu’est-ce que ça signifie ? »

Le soldat dut expliquer denouveau ses convictions.

« Mais vous allez finir en courmartiale. »

« Oui, » répliqua-t-il, « mais jene peux faire ce genre de travail. »

Après avoir fait preuve d’uncourage inflexible en maintenant saposition quelqu’en soient les consé-quences, on lui donna une autrecharge. (Résumé du livre Providencesof the Great War.)

Un autre jeune hommeraconta son expérience ainsi :

« J’étais seul parmi 900 hom-mes désespérés sur le port, avec desgardes armés des deux mains. Dansla matinée, le gouverneur fit une vi-site et me lança :

« ‘Vous devez travailler avecce groupe jusqu’à 6 heures de l’après-midi,’ dit-il, ‘sans invoquer les bêtisesde la semaine dernière au sujet duSabbat.’

« ‘Excusez-moi, Monsieur,’dis-je, ‘mais je dois suivre mes con-victions, bien que je n’aie nulle enviede vous ennuyer.’

« Sévèrement, l’officier cria,‘Regardez-moi ça ! Si ces hommesvous voient refuser de travailler aucoucher du soleil et qu’ils se révol-tent, vous serez tenu pour responsa-ble et passible d’être passé par les

armes. … Vous allez leur enseignerde ne pas se révolter aujourd’hui.Retournez au travail.’ »

Au milieu de cette lutte dé-sespérée, alors que ce soldat com-mençait à trembler intérieurement, ilse sentit encouragé à la pensée qu’iln’était pas seul au milieu de ces épreu-ves. Il savait que onze autres frèresadventistes étaient dans la même ga-lère. La prière constante était la seulesource de sa force.

Quand le sombre vendredivint à finir, il dit à un garde supérieur :‘Je suis désolé, mais je ne peux pastravailler plus longtemps aujourd’hui. »Aussitôt plusieurs gardes l’attrapèrentet le tirèrent vers des sacs d’avoine,hors de la vue des autres prisonniers,et le maltraitèrent. Puis ils l’enchaî-nèrent et le jetèrent dans une petitecellule.

« Un officier vint vers moi »,continua-t-il, « et me dit d’un ton con-ciliant :

« ‘Vos compagnons ont tousrepris leur bon sens et sont tranquille-ment en train de travailler maintenant.Je suis désolé que vous soyez si aveu-glé en attirant ce châtiment sur vous.Pourquoi ne pas changer d’avis etoublier cette idée impraticable du Sab-bat comme vos amis l’ont fait ?’

« ‘Je ne peux pas être déloyalà mes convictions, même si les autresl’ont été,’ répliquai-je.

« Alors que les pas du gardes’éloignaient, je réfléchissais dans lesilence de ma solitude : mes compa-gnons n’étaient certainement pas toustombés. Mais j’aurais dû les enten-dre, pensai-je, s’ils avaient été dansune cellule voisine. Après quelquesminutes, je sifflai doucement deux me-sures d’un chant : ‘Le Seigneur estma lumière, ma joie et mon chant.’Pas de réponse. L’obscurité commen-çait à descendre sur moi. Alors je sif-flai à nouveau les mesures, mais unpeu plus fort. Soudain, j’entendis lamesure suivante de la cellule voisine.La voix des anges a pu difficilementêtre plus douce aux bergers que ne lefut ce chant sifflé qui me disait que

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8 Journal de la Réforme n° 43

mes compagnons avaient enduré parla grâce de Dieu le test d’un autreSabbat et se réjouissaient tous encoreen Jésus. » (Résumé du livreSeventh-Day Adventists in Time of War.)

D’autres frères qui ont eu ausside très durs traitements en prison ontraconté également leur expérience.

Parce qu’ils refusèrent de tra-vailler le jour du Sabbat, ils furent trai-tés comme des bêtes sauvages, jetésdans des cellules au milieu des juronset avec des coups de fouet. Là, onleur passa immédiatement les menot-tes et, comme elles étaient trop peti-tes, ces dernières leur déchirèrent leschairs sur le dessus de leurs mains.Puis les sergents se servirent d’euxpour faire du sport et les frapper surtout le corps.

Ces jeunes gens étaient pas-sibles d’un châtiment sévère ou de-vaient être fusillés. Ce châtiment con-sistait à placer des charges très lour-des sur leur dos et sur leur poitrine,avec lesquelles ils devaient courir delieu en lieu pendant une heure.

Un de ces soldats fut déclarémeneur et il fut traité avec une tellecruauté et une telle violence qu’il s’ef-fondra en écumant de la bouche. Iln’était pas mort, comme on pouvait lecraindre, mais il fut bien malade quel-que temps.

Le vendredi matin, ilsétaient tous alignés devant le sergentmajor, qui leur demanda ce qu’ilsavaient décidé concernant le Sabbatqui allait venir. Comme ils répondirentque c’était leur devoir d’obéir à Dieuplutôt qu’aux hommes, en gardant lejour saint du Seigneur, il les renvoya àleurs cellules tranquillement. La puni-tion qu’ils reçurent consista en un iso-lement complet avec seulement dupain et de l’eau, et une heure d’exer-cice journalier ensemble, et cela pen-dant sept jours.

Le Sabbat suivant, commeces soldats adventistes refusaient detransgresser la loi de Dieu, ils reçu-rent le même genre de punitionqu’auparavant, mais étendue à deuxsemaines. Il leur semblait que c’étaitseulement un problème de temps,mais qu’ils devraient tous mourir enprison. Ils priaient le Seigneur conti-nuellement pour qu’Il leur donne laforce de supporter l’épreuve.

Un vendredi, à la fin d’unepériode de 14 jours, un officier de laprison vint leur parler séparément. Illeur dit à chacun que tous les autresavaient abandonné leur idée, « et vouspouvez juste faire aussi bien qu’eux .»Ce fut l’épreuve la plus dure qui leurarriva au moment où ils étaient physi-quement très affaiblis en raison desprivations et de l’épuisement. Mais

Dieu donna assez de courage à cha-cun d’eux pour répondre : « Même sij’étais seul, je continuerais à obéir àDieu plutôt qu’aux hommes. Je gar-derais aussi Son saint Sabbat. » Alorsun ou deux du groupe commencèrentà siffler un chant et bientôt tous semirent à siffler, s’encourageant l’unl’autre avec l’assurance qu’ils avaientété loyaux envers Dieu. En réponse àleurs prières, leurs forces serenouvellèrent de jour en jour.(Résumé et adapté du livre Seventh-Day Adventists in Time of War.)

Aux Etats-Unis

Dans ce pays, l’exemption duservice militaire fut accordéegénéralement aux objecteurs de con-science, mais pas toujours. Quand lesEtats-Unis entrèrent dans la premièreguerre mondiale, un certain nombrede soldats adventistes furent soumisà de sévères épreuves en raison deleur statut d’objecteurs de conscience.Nous citons :« Il y eut des moments où l’existencemême de notre œuvre fut menacéepar ceux qui étaient à la direction desaffaires militaires, en raison demalentendus et de faux rapportsenvoyés au quartier général du gou-vernement. Le département fédéral dela justice a reçu plus d’une dizaine demilliers de plaintes contre nous, con-

Bilan :

La première guerre mondialecommença le 28 juillet 1914 etprit fin le 11 novembre 1918,après plus de quatre années decombats, alors que tous les bel-ligérants avaient imaginé uneguerre courte. Son coût total aété estimé à 2 500 milliards defrancs-or. Le nombre des victi-mes s’éleva à plus de 8 millionsde militaires et plus de 13 mil-lions de civils. Bataille de la Somme, 1er juillet 1916

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tre nos publications et contre notreœuvre, durant les six premiers moisde la guerre.

« Beaucoup de nos jeunesgens ont dû subir des mauvais traite-ments entre les mains d’officiers mi-litaires et de simples soldats à causede leur fidélité aux principes religieux.… Le Sabbat était la plus grandeépreuve de toutes pour nos jeunesgens dans l’armée. Plus d’une cen-taine de nos jeunes ont dû passer encour martiale pour avoir refusé de faireleur travail militaire le jour du Sabbat.Plus de trente furent punis au FortLeavenworth, comme prisonniers mi-litaires ; les sanctions s’échelonnaientde dix à quinze ans d’emprisonnementavec un dur travail.

« Leurs difficultés ne firentque commencer quand ils furent en-voyés à Leavenworth. Les officiersde la prison firent tout leur possiblepour forcer nos jeunes à travailler leSabbat à un travail ordinaire consis-tant à casser des cailloux. Naturelle-ment, ils ne pouvaient pas plus fairece genre de travail en prison qu’ils nele pouvaient en dehors de la prisondans les camps militaires.

Annonces- Du 19 au 22 février 2004, rencontre de jeunesen Bretagne

- Du 9 au 12 avril 2004, rencontre de jeunes àNeukirch en Suisse.

- Du 9 au 11 avril 2004 à Savigny-sur-Orge(France) : réorganisation du Champ franco-belge.

- Du 21 au 23 mai 2004 à Valcoline, Colletd’Allevard, entre Chambéry et Grenoble, Confé-rence Spirituelle du Champ franco-belge.

- Du 25 au 27 juin 2004, à Lindach, en Allema-gne, Conférence Spirituelle de l’Union.

- Semaine du 3 au 12 décembre 2004 : Semainede Prières mondiale pour l’Eglise Adventiste du 7ème

Jour, Mouvement de Réforme.

« Les officiers de la prisonfirent tous leurs efforts pour les con-traindre en leur infligeant toutes sor-tes de punitions sévères. En refusantde travailler le Sabbat, ils furent pri-vés de leur ration journalière ; on neleur donnait que quelques tranches depain et de l’eau ; le tas de pierres qu’ilsdevaient casser augmentait considé-rablement chaque jour ; la nuit, ilsétaient enfermés dans des cachotssouterrains, attachés aux planches deleurs lits et soumis à l’humidité et aufroid. Cette punition durait deux se-maines. S’ils refusaient de travaillerle Sabbat une seconde fois, on leurdonnait alors une plus petite ration, onleur menottait les mains derrière le dosaux barres de leurs cellules de prisonpresque à la hauteur de leurs épaules,et ils étaient obligés de rester neufheures par jour dans cette position in-confortable sans aucune aide.D’autres furent enfermés dans descellules sombres et sales pendant desmois, dans des endroits où ils ne pou-vaient ni se tenir debout, ni s’allongertant ce qui leur servait de chambreétait exigu. » - F.C. Gilbert, DivinePredictions Fulfilled, pp. 397-399.

Des appels furent lancés auSénateur W.G. Harding ; celui-cidevint plus tard le 29ème Présidentdes Etats-Unis et, par son aide, cesprisonniers militaires adventistesfurent libérés de ces punitionsinhumaines et furent exemptés du tra-vail le Sabbat en prison. Et finalementils furent dispensés même de lalibération conditionnelle.

Il est encourageant de savoirque quelques chrétiens pleins de foi,suivant leurs convictions personnelles,décidèrent d’obéir à Dieu plutôtqu’aux hommes et qu’ils furent prêtsà souffrir même le martyre pourl’amour du Christ, s’il le fallait. Nousne voulons entretenir aucune polémi-que avec ces croyants consciencieux,bien que nous ne soyons pas d’accordavec eux sur tous les points. Cepen-dant, selon ce qui a été montré dansce livre, le lecteur verra que la posi-tion officielle prise par l’Eglise adven-tiste en tant qu’Eglise est complète-ment différente de la position indépen-dante prise par ces adventistes sérieuxen tant qu’individus.

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10 Journal de la Réforme n° 43

Première application

Lisons la parabole telle qu’onla lit dans la Bible :

« Il leur proposa une autre pa-rabole, et il dit : le royaume des cieuxest semblable à un homme qui a seméune bonne semence dans son champ.Mais, pendant que les gens dormaient,son ennemi vint, sema de l’ivraie parmile blé, et s’en alla. Lorsque l’herbe eutpoussé et donné du fruit, l’ivraie parutaussi. Les serviteurs du maître de lamaison vinrent lui dire : Seigneur, n’as-tu pas semé une bonne semence danston champ ? D’où vient donc qu’il y ade l’ivraie ? Il leur répondit : c’est unennemi qui a fait cela. Et les serviteurslui dirent : veux-tu que nous allions l’ar-racher ? Non, dit-il, de peur qu’en ar-rachant l’ivraie, vous ne déraciniez enmême temps le blé. Laissez croître en-semble l’un et l’autre jusqu’à la mois-son, et, à l’époque de la moisson, jedirai aux moissonneurs : arrachezd’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pourla brûler, mais amassez le blé dans mongrenier… Alors il renvoya la foule, etentra dans la maison. Ses disciples s’ap-prochèrent de lui, et dirent: Explique-nous la parabole de l’ivraie du champ.Il répondit : celui qui sème la bonne se-mence, c’est le Fils de l’homme ; lechamp, c’est le monde ; la bonne se-

mence, ce sont les fils du royaume ;l’ivraie, ce sont les fils du malin ; l’en-nemi qui l’a semée, c’est le diable ; lamoisson, c’est la fin du monde ; lesmoissonneurs, ce sont les anges. »(Matthieu 13 : 24-30 ; 36-39).

L’explication de Jésus n’estpas difficile à comprendre, n’est-cepas ? Récapitulons :

a) Le bon grain représente : lesenfants de Dieu.

b) Le semeur du bon grain re-présente : Jésus-Christ.

c) Le champ représente : lemonde.

d) L’ivraie représente : le mé-chant (les fils de Satan)

e) Le semeur d’ivraie repré-sente : le diable.

f) La moisson représente : lafin du monde.

g) Les moissonneurs représen-tent : les anges.

Dans la première application dela parabole, les enfants de Dieu (le bongrain) sont dans ce monde, et ne peu-vent pas sortir du champ avant la fin,quand Jésus reviendra. Les anges ras-sembleront alors l’ivraie pour la brûler,et emmèneront le bon grain pour lesgreniers célestes. L’Esprit de Prophé-

tie dit :« Le jour est bientôt arrivé où

les justes seront réunis dans les gre-niers célestes comme de précieusesgerbes, tandis que les impies, sembla-bles à l’ivraie, seront rassemblés, euxaussi, pour être jetés dans le feu au jourdu jugement. Mais le blé et l’ivraie ‘doivent croître ensemble l’un etl’autre jusqu’à la moisson.’ (Matthieu13 : 30). Dans l’accomplissement desdevoirs de la vie, les justes côtoierontles infidèles jusqu’à la fin. Les enfantsde lumière seront dispersés parmi lesenfants des ténèbres afin que le con-traste soit évident pour tous. Ainsi lesenfants de Dieu doivent ‘annoncer lesvertus de celui qui les a appelés des té-nèbres à son admirable lumière.’ (1Pierre 2 : 9). » (1 )

Deuxième application

Nous lisons ceci dans l’Espritde Prophétie :

« ‘Le champ, c’est le monde,’dit le Christ. Mais nous devons com-prendre qu’il s’agit de l’Eglise du Christdans le monde. » (2)

Nous avons ici un autre champ- l’église. Dans ce champ, il y a, à lafois, le bon grain et l’ivraie :

« Tandis que le Seigneur con-

Le bon grain et l�ivraie

Objection : Il est vrai qu’il y a de l’apostasie dansl’église Adventiste du Septième Jour ; mais les apostats consti-tuent l’ivraie qui restera dans l’église jusqu’à la fin du monde,

le temps de la moisson.

Réponse : La parabole du bon grain et de l’ivraie, comme quel-ques autres paraboles et prophéties, est mal comprise, mal interprétée etmal utilisée par des adventistes bien intentionnés. Une parabole est seule-ment une comparaison entre les choses terrestres et divines, et elle peutêtre utilisée à chaque fois qu’il convient. On ne doit pas l’utiliser pour

n’importe quelle situation. La parabole du bon grain et de l’ivraie a différentes applications. Nous allons les étudier une par une.

A. C. SAS

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duit à l’Église ceux qui sont vraimentconvertis, Satan y amène des person-nes qui ne le sont pas. Tandis que Christsème la bonne semence, Satan sèmel’ivraie. Il y a deux influences oppo-sées qui s’exercent continuellement surles membres d’église. Une influence tra-vaille pour la purification de l’Église etl’autre pour la corruption du peuple deDieu. » (3)

« La bonne semence repré-sente ceux qui sont nés de la Parole deDieu, de la vérité. L’ivraie représenteune catégorie de personnes qui sont lefruit, l’incarnation de l’erreur ou de fauxprincipes. ‘L’ennemi qui l’a semée,c’est le diable.’ Ni Dieu, ni les angesn’ont semé l’ivraie. C’est l’œuvre deSatan, l’ennemi de Dieu et de l’homme.…

« Les serviteurs du Christéprouvent de la tristesse en voyant dansl’Eglise un mélange de vrais et fauxcroyants. … Le vrai caractère de cespseudo-chrétiens n’est pas encore ma-nifesté. …

« Le monde n’a aucune raisonde douter des vérités chrétiennes parcequ’il y a des membres indignes dansl’Eglise ; et les chrétiens, à leur tour,ne doivent pas se décourager parcequ’ils coudoient des faux frères. Con-sidérez un instant l’Eglise primitive.Ananias et Saphira s’étaient joints auxdisciples ; Simon le Magicien avait étébaptisé ; Démas, avant d’abandonnerPaul, avait été du nombre des croyants ;Judas Iscariot était un apôtre. … LeRédempteur nous déclare qu’il y aurajusqu’à la fin des faux frères dansl’Eglise. » (4)

« Le Seigneur nous a enseignéclairement que ceux qui s’obstinentdans un péché manifeste doivent êtreretranchés de l’Eglise ; mais il ne nousa pas chargés de juger le caractère etles mobiles des autres. Il connaît tropbien notre nature pour nous confier unetelle mission. Si nous tentions d’enle-ver de l’Eglise tous ceux que nous sup-posons ne pas être d’authentiques chré-tiens, nous commettrions sûrement deserreurs. … L’homme juge d’après l’ap-parence, mais Dieu regarde au cœur.L’ivraie et le blé doivent pousser en-semble jusqu’au jour de la moisson. Or

la moisson, c’est la fin du temps degrâce. » (5)

Dans cette deuxième applica-tion de la parabole, l’image est com-plètement changée. Le bon grain etl’ivraie ne resteront pas dans ce champ,l’Eglise, jusqu’au retour de Jésus.Comment comprendre ce Témoignage?Récapitulons les paragraphes ci-des-sous :

a) Le bon grain représente : lesâmes converties, nées de la Parole deDieu, des vrais croyants.

b) Le semeur de bon grain re-présente Jésus-Christ.

c) Le champ représentel’Eglise.

d) L’ivraie représente les mem-bres inconvertis, prétendus croyants,les faux frères, les membres indignes.

e) Le semeur d’ivraie repré-sente Satan.

f) La moisson représente la findu temps de grâce.

Quand viendra la moisson dansce champ ? Quand l’ivraie sera-t-ellearrachée ? Nous devons comprendreque l’ivraie représente ceux qui ne sontpas sincères, et leur vrai caractère n’apas été encore découvert. Ainsi Jésusdit que nous ne devons pas juger lecaractère et les motivations. Maisquand le fruit est mûr, que faut-il fairede l’ivraie ? Devrait-on laisser la plantediabolique dans l’Eglise ? Certainementpas. Elle doit être arrachée ou suppri-mée. « Il y a beaucoup de choses quenous ne connaîtrons jamais ; mais cha-que fois que quelque chose est révélé,l’Eglise est responsable et fautive si ellene fait pas preuve d’un effort déter-miné pour éradiquer le mal. Purifiez lecamp, parce qu’il y a une chose mau-dite parmi vous. » (6)

Eradiquer ou déraciner signi-fie la même chose. Quand une personneproduit des mauvais fruits (un péchépublic) et que le fruit est mûr, on doits’en occuper promptement. L’ivraiedoit être moissonnée, arrachée. Dansce cas, le temps de la moisson survientdès lors que le fruit est mûr. Nous nepouvons absolument pas le ou la lais-ser dans l’Eglise jusqu’à la venue deJésus. La dernière chance pour la mois-

son, dans l’Eglise, est la fin du tempsde grâce, comme il est dit plus haut(Paraboles p. 54). Il y a une moissondu bon grain et de l’ivraie aujourd’huimême, d’après le Témoignage sui-vant :

« Il me fut montré un trainroulant avec la rapidité de l’éclair.L’ange me dit de bien l’observer. Je fi-xai donc mes yeux sur ce train. Il mesemblait que le monde entier y avait prisplace, qu’il ne restait plus un seulhomme ailleurs. L’ange me dit : ‘Ilssont liés en bottes pour être brûlés.’ …

« Je demandai à l’ange si vrai-ment tout le monde était là. Il me dit deregarder dans la direction opposée. Jevis alors un petit groupe qui suivait unétroit sentier. Tous semblaient être par-faitement unis par la vérité. L’ange medit : ‘Le troisième ange les rassemblepour les greniers célestes.’ » (7)

Ces troupes sont liées ensem-ble en gerbes, certaines pour être brû-lées et le reste pour les greniers céles-tes. Dans la vie courante, la moissonse fait un peu de temps avant d’engran-ger le grain. Le blé est mis en gerbesou en paquets et laissé dans le champquelque temps. De même, dans leroyaume spirituel, quand Jésus revien-dra, le bon grain et l’ivraie seront déjàdistinctement liés dans leurs gerbes res-pectives. Il prendra donc le bon grainpour les greniers célestes, le royaumedu Père, et l’ivraie sera brûlée.

Rappelons-nous que, dansl’Eglise chrétienne primitive, il y avaitde l’ivraie, et que l’Esprit de Prophétienous mentionne quelques noms :Ananias, Saphira, Simon le magicien,Démas, Judas. Il leur a été donné desoccasions pour se repentir et changerde vie, et ils auraient pu devenir du bongrain précieux. Mais parce qu’ilsaimaient leur propre personne et lemonde plus que Dieu, ils ont été sépa-rés de l’Eglise. La Bible et l’Esprit deProphétie ne disent pas que toute l’ivraiesera convertie :

« Le Sauveur ne nous laissepas entendre qu’un temps viendra oùl’ivraie se changera en blé. » (8)

Même dans le monde, tous lespécheurs (l’ivraie) ne seront pas con-

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vertis, mais certains quitteront lesrangs de Satan et deviendront des en-fants du Royaume de Dieu.

Troisième application

A côté du monde et de l’Eglise,il y a un autre champ, selon ce qui suit :

« Si l’on avait persévéré dansla fidélité et la vigilance, si personne nes’était laissé aller au sommeil ou à lanégligence, l’ennemi n’aurait pas eul’occasion de semer l’ivraie parmi le bongrain. Satan ne sommeille jamais. Il estvigilant et il saisit toutes les occasionspour faire semer l’erreur, qui trouve unterrain préparé dans de nombreuxcœurs non sanctifiés. » (9)

« ‘Le semeur sème laParole’(Marc 4 :14) Le Christ est venupour semer la vérité sur la terre. De-puis la chute, Satan n’a cessé de ré-pandre les germes de l’erreur. … De-puis la chute de l’homme, le Christ n’acessé de révéler la vérité à l’humanitéet de lui communiquer l’incorruptiblesemence, ‘la Parole vivante et perma-nente de Dieu’(1 Pierre 1 : 23). » (10)

« La semence tombée le longdu chemin représente la Parole de Dieuqui parvient à des oreilles d’auditeursdistraits. » (11)

Nous avons ici un troisièmechamp - le cœur. Récapitulons lespassages ci-dessus :

a) Le bon grain représente : laParole de Dieu ; la vérité.

b) Le semeur de bon grain re-présente : Jésus-Christ.

c) Le champ représente : lecœur.

d) L’ivraie représente : l’erreur.e) Le semeur d’ivraie repré-

sente : Satan.

Quand viendra la moisson dansce champ ? L’ivraie (l’erreur) restera-t-elle dans ce champ jusqu’au retourde Jésus à la fin du monde ? Certaine-ment pas ! Si l’ivraie (erreur, péché etautres) reste dans le cœur des hom-mes jusqu’à la fin du temps de grâce,ils seront perdus pour toujours. Quandces démons seront-ils arrachés ? Sans

aucun doute, ils devraient être moisson-nés à ce moment précis, avant la fin dela grâce.

« C’est maintenant, pendantque notre Souverain Sacrificateur faitencore propitiation pour nous, que nousdevons nous efforcer de réaliser la per-fection qui est en Jésus-Christ. Satantrouve toujours dans le cœur irrégénéréquelque endroit où il peut se loger. Undésir coupable caressé donne de la puis-sance à ses tentations. Jésus n’y cédajamais, pas même en pensée. Il pouvaitdire : ‘Le prince du monde vient. Il n’arien en moi.’ (Jean 14 :30). Jésus gar-dait les commandements de Son Père ;il n’y avait rien à reprendre en Lui.Telle doit être la condition de ceuxqui sont appelés à subsister au tempsde détresse. » (12)

Un autre point qui devrait êtreconsidéré attentivement dans cette pa-rabole du bon grain et de l’ivraie con-cerne la tolérance que nous devrionsavoir envers ceux que nous suspectonsêtre de l’ivraie. Il est vrai que nous nepouvons pas juger les motivations etconnaître les cœurs. Même si nous som-mes convaincus qu’une personne doitêtre mise en discipline, ne faut-il pasprendre garde à ceux qui sympathisentavec cette personne au lieu de se tenirsur le droit chemin ? L’Esprit de Pro-phétie nous répond :

« Bien qu’il soit aussi néces-saire que certaines personnes soientséparées de l’Eglise qu’il l’était que Sa-tan fût chassé du ciel, elles trouverontnéanmoins des sympathisants. Il y a tou-jours des gens qui se laissent plus in-fluencer par telle ou telle personne quepar l’esprit de Dieu et des principes rai-sonnables. Comme ils manquent deconsécration, ils sont toujours prêts àprendre le parti de ceux qui ont tort etd’accorder leur pitié et leur sympathieà ceux-là même qui le méritent le moins.Ces gens ont une grande influence ; ilsprésentent les choses sous un faux jour,font beaucoup de mal et causent la ruinede nombreuses âmes. » (13)

D’un autre côté, si l’Eglise saitqu’un membre pèche ouvertement et neprend pas des mesures fermes pour

déraciner le mal, l’Eglise elle-mêmedevient coupable devant Dieu:

« Dieu désire faire compren-dre à son peuple que la désobéissanceet le péché sont extrêmement odieux àses yeux et ne doivent pas être consi-dérés à la légère. Il nous montre quelorsqu’un péché est dévoilé au sein deson peuple, il faut prendre immédiate-ment des mesures énergiques afin quela colère divine ne repose pas sur l’as-semblée tout entière. Mais si ceux quioccupent des postes de confiancenégligent de dévoiler les péchés, le Sei-gneur leur fera sentir sa colère et lepeuple de Dieu sera tenu pour respon-sable de ses péchés. Un seul pécheurpeut être la cause que la lumière d’enhaut se retire de l’assemblée tout en-tière.(14)

« Dieu considère son peuplecomme un corps, responsable des pé-chés existant chez les individus qui lecomposent. Si les dirigeants de l’Eglisenégligent de bannir assidûment les pé-chés qui encourent le déplaisir de Dieusur le corps qu’est l’Eglise, ils portentla responsabilité de ces péchés. » (15)

Utiliser la parabole du bongrain et de l’ivraie pour justifier la pré-sence du péché et des pécheurs dansl’église est donc incorrect, faux ettrompeur. Ne nous laissons pas ber-cer et endormir par une mauvaise in-terprétation de cette parabole.

Références

1 – Témoignages II, p. 11. 2 – Paraboles p. 53. 3 – Testimonies to Ministers, p. 46. 4 – Paraboles pp. 53-56. 5 – Paraboles p. 4. 6 – Testimonies to Ministers, p. 428. 7 – Premiers Ecrits p. 88. 8 – Paraboles p. 57. 9 – Témoignages I, p. 353-354.10 – Paraboles, p. 25.11 – Paraboles, p. 30.12 – Tragédie des Siècles pp. 675-676.13 – Témoignages I, p. 355.14 – Témoignages I, pp. 383-384.15 – Testimonies, vol.3, p. 269.

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13Janvier - Mars 2004

LindachDécembre 2003

Du mercredi soir 24 décembre 2003 au dimanche 28 décem- bre 2003 eut lieu à Lindach, àla propriété de l’Union la réunion habi-tuelle de l’hiver. Plus de deux cents per-sonnes participèrent à ce séminaire dontle thème portait sur Elie, l’Elie d’autre-fois bien sûr, Jean-Baptiste, l’Elie quidevait venir, mais aussi l’Elied’aujourd’hui, celui qui prépare la ve-nue du Seigneur en gloire.

Ce thème avait déjà été traité,il y a quelques années. Mais nousvoyons bien que l’œuvre de restaura-tion engagée par Elie n’a pas encoreporté tous les fruits escomptés et c’estaussi pourquoi le Seigneur tarde à ve-nir. D’où la nécessité d’en reparler.

Il nous est facile de pointer dudoigt l’apostasie chez les autres quiignorent une grande partie des véritésque le Seigneur nous a fait connaître etqui sont, volontairement ou non, destransgresseurs de la loi de Dieu. Maisnous devons nous rappeler que l’œuvred’Elie et de Jean-Baptiste touchait enpremier les vrais croyants de leur épo-que. Il en est de même aujourd’hui ; cemessage nous concerne certainementau premier chef.

Jean-Baptiste vit venir à lui tou-tes sortes de gens : plus ou moins ri-ches, des publicains, des soldats (Luc3 : 11 à 14), mais aussi des pharisienset des sadducéens qui étaient descroyants de réputation, mais qui ne« portaient pas des fruits dignes de larepentance ». Ces derniers auraientaimé aussi être baptisés par Jean afind’obtenir les bénédictions du ciel. MaisJean-Baptiste les repoussa en raison deleur prétention à la sainteté, alors queleur cœur était rempli d’orgueil etd’égoïsme, sans désir d’en changer.

Nous ne nous rendons pas tou-jours compte de notre propre état.L’aveuglement spirituel n’est-il pas lacaractéristique même des Laodicéens ?« Sonde-moi, ô Dieu, et connais moncœur ! Eprouve-moi et connais mespensées ! Regarde si je suis sur unemauvaise voie, et conduis-moi sur lavoie de l’éternité ! » Psaume 139 : 23-

24.Le frère Nasui fit le culte du

Sabbat à partir du texte d’Ezéchiel 36 :« Je vous donnerai un cœur nouveau,je mettrai en vous un esprit nouveau ;j’ôterai de votre corps le cœur de pierreet je vous donnerai un cœur de chair. »Il nous raconta plusieurs expériencespour nous faire comprendre commentDieu désire réaliser l’œuvre d’Elie dé-crite par Malachie : « Voici, je vousenverrai Elie, le prophète, avant que lejour de l’Eternel arrive, ce jour grandet redoutable. Il ramènera le cœur despères à leurs enfants, et le cœur desenfants à leurs pères, de peur que je nevienne frapper le pays d’interdit. »

Voici une de ces expériences :une jeune fille, à qui la maison pater-nelle était devenue trop pesante, partde chez elle sans donner d’explicationset sans donner de nouvelles pendanttrois ans. Il est facile d’imaginer l’an-goisse de ses parents durant cette lon-gue période. Un jour, le père reçoit unelettre de sa fille, indiquant qu’elle estenceinte. Le père aussitôt lui renvoieune lettre où il exprime toute sa peinedepuis son départ et lui demande de re-venir à la maison comme elle est. Lafille est surprise de la lettre car, en réa-lité, elle n’avait pas écrit à ses parents ;c’était une de ses copines qui avait faitcette lettre à ses parents pour leur fairedu mal. En lisant la réponse du père, lafille fut bouleversée, car elle n’avait ja-mais compris que son père l’aimaitainsi. …

« Ramener le cœur des pèresà leurs enfants et le cœur des enfants àleurs pères ! » Voilà l’œuvre et l’esprit

d’Elie !Nous voulons souvent la jus-

tice. C’est bien. Mais la justice sansamour n’est que dictature, voire pire !La meilleure façon de gagner les en-fants consiste en la façon dont le pèrerespecte et aime la mère, et récipro-quement. Les enfants entendent, écou-tent parfois, mais surtout ils observentet voient. Les enfants de David, Am-non et Absalom, ont imité le compor-tement de David. Mais l’attitude hum-ble et contrite de David gagna le cœurde Dieu et de ceux qui l’entouraient.

Moïse fut aussi un exempledans la manière dont il traita son beau-père Jethro, à un moment où Moïseétait très occupé avec le peuple qui ve-nait de sortir d’Egypte : « Moïse sortitau-devant de son beau-père, il se pros-terna, et il le baisa. Ils s’informèrentréciproquement de leur santé, et ils en-trèrent dans la tente de Moïse. » (Exode18 : 7). N’est-ce pas là le même espritde considération et d’amour récipro-que dont parle Malachie ?

Dieu peut et veut nous donnerun cœur nouveau. Le voulons-nousvraiment ?

Il y avait aussi beaucoup d’en-fants et de jeunes présents à ces jour-nées. Un programme spécial avait étépréparé pour eux : discussion, musi-que, rencontre dans des maisons deretraite ...

Que le Seigneur touche lecœur de nos jeunes et les conduise danstoute la vérité. Qu’Il nous pardonneaussi pour toutes les erreurs que nousavons pu commettre à leur égard.

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14 Journal de la Réforme n° 43

Vous pouvez vaincre vos ennemis. Nous pou-vons les vaincre, non pas tous, mais au moins quel-ques-uns, si nous utilisons les bonnes méthodes et sinous employons les bonnes armes, je pense aux armesspirituelles. La Bible nous donne un certain nombre derègles pour nous indiquer la voie la plus sûre pour vain-cre nos ennemis. Ces règles sont résumées dans la let-tre aux Romains 12 :18-20 :

« S’il est possible, autant que cela dépend devous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vousvengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agirla colère ; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi larétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim,donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; caren agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tuamasseras sur sa tête. »

1ère règle – Ne vous faites pas d’ennemis

C’est ce que nous déduisons de ces ver-sets de la Bible. Un écrivain anglais a écrit :« C’est la plus grande des sottises que de se fairedes ennemis personnels. » Quand nous pouvonsnous faire des amis, pourquoi nous ferions-nousdes ennemis ? Certaines personnes ont vraimentun talent particulier, non pas de se faire des amis,mais de se faire des ennemis. Ces gens sont stupi-des, car ils travaillent contre eux-mêmes.

Dans l’Esprit de Prophétie, nous avons unavertissement dans une partie d’une lettre queSœur White a envoyée à une sœur qui avait un teltalent. Elle savait fort bien se faire des ennemis,mais jamais d’amis. Cette lettre fut incluse dansl’Esprit de Prophétie afin que nous puissions entirer une leçon et nous appliquer à nous-mêmesces conseils :

« Vous ne cherchez pas à gagner ceuxqui sont différents de vous. Vous êtes prompteà discerner ce qui vous avantage et à en tirerle meilleur parti. Si vous possédiez plus de pa-tience, mélangée à un tendre amour, et si, pourl’amour du Christ, vous étiez prête à passerpar dessus beaucoup de choses au lieu de lesprendre de haut et d’insister, créant ainsi uncertain malaise, votre influence serait bienmeilleure et pourrait sauver. Vous avez besoind’amour, de tendre compassion et d’affection.

« Vous connaissez la vérité, et doncvous indiquez à celui-ci et à celui-là commentil devrait la pratiquer ; et si leurs pratiques dif-fèrent de ce que vous avez indiqué, vous voussentez en devoir de les rediriger. Vous ne pouvezgagner leur sympathie, et votre amour pour euxmeurt dans votre cœur, quand en réalité ils sontaussi près du bon chemin que vous.

Vous pouvez vaincre

vos ennemisD’après un sermon donné à Roanoke (VA),le sabbat 31 août 2002Par A. Balbach

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15Janvier - Mars 2004

damnez pas. Tourner en ridicule ceuxqui sont dans l’erreur ne leur ouvrirapas les yeux et ne les attirera pas à lavérité. »

3ème règle – Ne sous-estimezpas vos ennemis ; apprenez d’eux.

Pourquoi devrions-nous appren-dre de nos ennemis ? Pouvons-nous ap-prendre une leçon d’eux ? Nous pou-vons être en désaccord avec eux, maisne les sous-estimons pas. Si nous pen-sons que nous sommes totalement dansnotre droit et que notre ennemi est to-talement dans l’erreur, nous nous trom-pons bien souvent. C’est une règle, ceuxqui sont dans leur droit ne le sont pas

totalement, et ceux qui sont dans l’er-reur ne le sont pas non plus totalement.Un moraliste français a écrit : « Nosennemis sont plus près de la vérité dansl’opinion qu’ils ont de nous que nousle sommes sur l’opinion que nous avonsde nous-mêmes. »

Proverbes 29 : 1 « Un hommequi mérite d’être repris, et qui raidit lecou, sera brisé subitement et sans re-mède. » Il est préférable d’être reprispar un ennemi que d’être flatté par unfaux ami. Ceux qui ne veulent rien en-tendre, même une critique construc-tive, et ceux qui pensent qu’ils ont tou-jours raison seront détruits soudaine-ment.

4ème règle – Désarmez votreennemi.

Comment y parvenir ? Nous de-vrions nous souvenir que les mots, lesgestes, les attitudes sont aussi puissantsque des balles. Sœur White a écrit quel-que chose dans Premiers Ecrits sur lesaccusateurs qui peuvent lancer beau-coup de boue sur nous, mais sur les-quels nous ne devrions jamais en lan-cer en retour, sinon nous ne pourronsjamais les vaincre. Comment devons-nous les vaincre ? En vivant d’une tellemanière que personne ne les croira.Quand ils nous couvrent de boue par lacritique et les mauvaises paroles, sinous vivons une vie chrétienne authen-

tique et donnons le bon exem-ple, les gens ne les croiront paset ils arrêteront leur critiqueenvers nous et ils fuiront hon-teux et confus.

Examinons quelques ver-sets de la Bible :

Psaume 5 : 9 « Eternel !conduis-moi dans ta justice, àcause de mes ennemis, aplanista voie sous mes pas. » Selonque mes voies seront droites outortueuses, que pourra fairemon ennemi ? Si mes voies sonttortueuses, qu’est-ce que l’en-nemi fera ? Par exemple, il en-registrera ma conduite et il auraune bonne raison de me lancerdes pierres, et les gens l’approu-

veront. Si mes voies sont droites, il ar-rêtera de me lancer des pierres parceque personne ne croira ses accusations.David dit : Aide-moi Seigneur ! Quemes voies soient droites, à cause de mesennemis.

Proverbes 16 : 7 : « Quandl’Eternel approuve les voies d’unhomme, il dispose favorablement à sonégard même ses ennemis. »

Il est important aussi de consi-dérer ceci :

Proverbes 15 : 1 « Une réponsedouce calme la fureur, mais une paroledure excite la colère. »

Vous en faites des ennemis, alors quevous auriez pu en faire des amis. » (1)

La Bible dit dans Proverbes26 : 20 : « Faute de bois, le feus’éteint. » Qu’est-ce que le Sage veutnous dire ici ? « Et quand il n’y a pointde rapporteur, la querelle s’apaise. » Sinous n’ajoutons pas de bois dans le feu,le feu s’éteindra de lui-même.

2ème règle – Ne lancez pas desaccusations injurieuses contre votreennemi. Respectez-le et dites-lui lavérité avec amour.

Je pense à la confrontationentre l’archange Michel et Satan quandils se disputèrent le corps de Moïse.Jésus voulait le ressusciter etSatan voulait l’en empêcher.Comment Christ a-t-il agi à cetteoccasion ? Jude 9 : « Or l’ar-change Michel, lorsqu’il contes-tait avec le diable et lui disputaitle corps de Moïse, n’osa pasporter contre lui un jugement in-jurieux, mais il dit : Que le Sei-gneur te réprime ! »

Qu’est-ce que cela veutdire ? Christ fut impliqué dansune dispute avec Satan. Mêmequand Christ était sur la terre, ilfut mêlé à des disputes, mais iln’a jamais prononcé une accu-sation injurieuse contre Ses op-posants. Qu’est-ce qu’une ac-cusation injurieuse ? Qu’est-cequ’une personne injurieuse ?C’est quelqu’un qui se moque de vous,qui vous réprimande, qui vous injurieen utilisant des paroles insultantes afinde chercher la provocation. Mais Christn’a jamais eu d’accusation injurieusecontre quiconque. Comment Christ a-t-il repris Satan ? Il lui a dit : « Que leSeigneur te réprime. »

L’Esprit de Prophétie, dans leTémoignage, volume A , page 352,nous dit :

« Jamais nous ne devrions por-ter un jugement injurieux contre qui quece soit. » A la page 354 du même livre,il est dit que nous devrions encoremoins nous montrer durs et sévères vis-à-vis de personnes qui désirent toutautant que nous connaître le droit che-min. « Ne les blâmez pas, ne les con-

Si nous pensons que nous

sommes totalement dans

notre droit et que notre

ennemi est totalement

dans l�erreur, nous nous

trompons bien souvent.

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16 Journal de la Réforme n° 43

5ème règle – Soyez prêt à ad-mettre vos offenses, vos fautes, voserreurs et demandez pardon. N’es-sayez pas de vous justifier.

Les êtres humains ont une fâ-cheuse tendance à se justifier, qu’ilsaient raison ou tort. Ces tendances peu-vent se voir dans les excuses d’Adamet Eve en Eden. Quand le Seigneur de-manda à Adam : « Où es-tu ? Qu’as-tu fait ? » Adam répondit : « C’est lafemme que Tu as mise près de moi quim’en a donné ! Pourquoi n’as-Tu pasretenu sa main pour qu’elle ne fassepas ce qu’elle a fait ? » « Pourquoi nel’as-Tu pas empêchée ? » Il ne voulaitpas assumer l’entière responsabilité deses actions, au contraire il blâmait lafemme et Dieu par sa propre jus-tification. Quand Dieu interrogeaEve, elle eut la même réaction :« Pourquoi as-Tu permis au ser-pent de venir ici dans le jardin ?Tu aurais pu l’en empêcher ! »Finalement, le résultat était queDieu était le seul à blâmer danscette affaire. La femme proclamaitqu’elle n’était pas entièrement res-ponsable de ses actions. Les hom-mes trouveront toujours des ex-cuses et auront toujours tendanceà se justifier.

Que dit la Bible ? Jacques5 :16 : « Confessez donc vos pé-chés les uns aux autres, et priezles uns pour les autres. » Nous nedevrions pas hésiter à confesser nosfautes quand nous avons offensé quel-qu’un. Nous ne devrions pas avoirhonte de cela parce que la confessiondes fautes ne diminue en rien l’honneurd’une personne, mais au contraire nefait que l’accroître. Nous avons plusconfiance en des gens qui sont prêts àconfesser leurs fautes qu’en des gensqui ne confessent jamais rien. Ces der-niers ont toujours raison.

6ème règle – Ne soyez pas égo-ïste.

L’égoïsme est une des plus sû-res façons de se faire des ennemis.Pourquoi ? Parce que l’égoïsme con-duit une personne à exalter et à idolâ-

trer ses propres idées et méthodes, aupoint de devenir victime de lui-mêmeet de rendre sa vie misérable. Il négli-gera ou fera du tort à son prochain parindifférence.

« Nous serons beaucoup pluscoupables que celui qui pèche grossiè-rement, si nous permettons à des con-sidérations égoïstes, à de faux raison-nements et à de mauvaises excuses decréer en nous un état d’esprit perversqui nous rendent incapables de discer-ner les voies et la volonté de Dieu. »(2)

Ainsi donc l’égoïsme va avecdes faux raisonnements et des attitu-des dangereuses. A votre avis, quelleétait la conduite du Christ sur ce point ?L’égoïsme conduit une personne à

maintenir sa position coûte que coûte,même si sa conscience lui dit qu’il atort et que ses arguments ne tiennentpas. Que disait le Christ à ce sujet ?Matthieu 7 : 12 :

« Tout ce que vous voulez queles hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » Un tel principedevrait mettre fin à tout égoïsme !

7ème règle – Cherchez la ré-conciliation avec votre ennemi.Changez-le en ami, si c’est possi-ble.

Matthieu 5 : 22-24 : « Mais moije vous dis que quiconque se met encolère contre son frère mérite d’êtrepuni par les juges ; que celui qui dira à

son frère : Raca ! mérite d’être puni parle sanhédrin ; et que celui qui lui dira :Insensé ! mérite d’être puni par le feude la géhenne. (Il s’agit d’un exempled’accusation injurieuse). Si donc tu pré-sentes ton offrande à l’autel, et que làtu te souviennes que ton frère a quel-que chose contre toi, laisse là ton of-frande devant l’autel, et va te réconci-lier avec ton frère ; puis, viens présen-ter ton offrande. »

Un historien anglais chrétien aécrit : « La façon la plus noble et la plusbelle de détruire un ennemi n’est pasde le tuer. Avec amabilité, vous pouvezle changer en ami, et alors il cesserad’être votre ennemi. » En le changeanten ami, l’ennemi est mort. Un poèteallemand, Schiller, disait : « Un ennemi

qui est seulement tombé se relè-vera, mais un ennemi réconciliéest vraiment vaincu. »

J’ai lu ceci au sujet d’unprince : il disait à ses amis de lacour royale que, lorsqu’il accéde-rait au trône, il se débarrasseraitde tous ses ennemis. Et le jour oùil fut intronisé, les gens furentsurpris de la manière dont il traitases adversaires, avec beaucoupd’amour et de respect ; ses cour-tisans lui demandèrent : « VotreMajesté, n’aviez-vous pas dit vou-loir détruire tous vos opposantsquand vous accéderiez autrône ? »

« C’est exact. Ne les ai-jepas détruits ? Je n’ai plus aucun en-nemi, je les ai changés en amis. »

Comment vaincre nos enne-mis ? Nous trouvons un exemple dansla Bible dans 2 Rois 6 : 21-23 : « Le roid’Israël, en les voyant, dit à Elisée :frapperai-je, frapperai-je mon père ? Tune frapperas point, répondit Elisée ; est-ce que tu frappes ceux que tu fais pri-sonniers avec ton épée et ton arc ?Donne-leur du pain et de l’eau, afinqu’ils mangent et boivent ; et qu’ilsaillent ensuite vers leur maître. Le roid’Israël leur fit servir un grand repas,et ils mangèrent et burent ; puis il lesrenvoya, et ils s’en allèrent vers leurmaître. Et les troupes des Syriens nerevinrent plus sur le territoire d’Israël. »

Si Israël avait frappé ses enne-

  « Quand l�Eternel ap-

prouve les voies d�un

homme, il dispose favo-

rablement à son égard

même ses ennemis. »

Proverbes 16 : 7 

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17Janvier - Mars 2004

mis, les Syriens auraient envoyé encoreplus de soldats pour se venger etauraient attaqué de nouveau Israël. Maispuisqu’ils avaient été traité d’une ma-nière chrétienne, ils n’attaquèrent plusIsraël pour un bon moment. Ils ont étévaincus.

Voici l’histoire de deux fer-miers : l’un s’appelle Smith et l’autreBrown. Le fermier Brown se plaignaitde son voisin, le fermier Smith, quiavait posé une clôture 30 centimètrestrop loin sur sa propriété. Smith faisaitun préjudice à Brown et tous les deuxavaient un sérieux désaccord. Les cho-ses allèrent si loin qu’ils allèrent en jus-tice et, avant que le juge ait prononcéson verdict, le fermier Smith vendit sapropriété à un homme de loi chrétien.L’homme de loi alla trouver le fermierBrown et lui demanda :

« Quel est le problème ? »« Il a posé une clôture trop loin

sur ma propriété. »« De combien ? »« 30 centimètres. »« Pas de problème », répondit

l’homme de loi, « on la recule de 60centimètres vers ma propriété ! »

« Mais je n’ai demandé que 30centimètres », dit Brown.

« Non ! Prenons 60 centimè-tres. L’amitié d’un bon voisin est plusimportante pour moi. »

Alors, le fermier Brown lui dit :« C’est bon ! Laissez la clôture là oùelle est. »

Voici comment nous pouvonsrégler certains problèmes.

Comment vaincre un ennemi !J’ai lu une autre histoire : une femmechrétienne avait deux poulets primés.Un jour, les poulets s’échappèrent etallèrent dans la propriété du voisin quiétait un homme au mauvais caractère.Il attrapa les deux poulets, leur tordit lecou et les balança par-dessus la clôturede la dame. Elle était toute chavirée, etnous pouvons facilement imaginer sessentiments, mais elle ne cria pas con-tre lui, comme beaucoup l’aurait fait.A la place, que fit-elle ? Elle prit les deuxpoulets morts, prépara deux crousta-des de volailles et en donna une à sonvoisin, en s’excusant de ne pas avoirpris plus soin de ses poulets. Avec cette

façon d’agir, cette femme donna uneleçon à son voisin ; il se sentit profon-dément honteux et ne sut plus quoi dire.C’est ainsi qu’un chrétien doit se ven-ger.

8ème règle – Eloignez-vous desennemis incorrigibles.

Le sens commun nous dit deriposter, mais fuyez cette voie. En ri-postant, nous ne pouvons que perdre,parce l’ennemi peut toujours lancer despierres sur nous, et nous, les lui retour-ner, ou encore il peut tirer et nous aussi,tirer de nouveau. La Bible nous donneun exemple dans Jean 8 :59 : « Là-des-sus, ils prirent des pierres pour les je-ter contre lui ; mais Jésus se cacha, etil sortit du temple. » Jésus se cacha etils ne le virent même pas. Il aurait puutiliser son pouvoir divin pour les frap-per, mais Il ne le fit pas.

Un autre exemple dans Matthieu10 : 23 : « Quand on vous persécuteradans une ville, fuyez dans une autre. »Devrions-nous agir comme ceux deWaco au Texas ? Prendre des fusils etnous défendre nous-mêmes. Non,« fuyez dans une autre ville. »

Quand Pierre voulut protégerJésus avec une épée, qu’est-ce queJésus lui dit ? Matthieu 26 : 52 : « AlorsJésus lui dit : Remets ton épée à saplace ; car tous ceux qui prendrontl’épée périront par l’épée. »

Tite 3 :10 : « Eloigne de toi,après un premier et un second avertis-sement, celui qui provoque des divi-sions. » Pourquoi gaspillerions-nousplein de temps avec un hérétique quine veut rien entendre ? Un homme quine voit pas des évidences est aveugle,il ne désire pas voir la vérité ; devrions-nous courir après lui ? Le critiquer ?Non. Après un premier et second aver-tissement, laisse-le seul.

9ème règle – Quand c’est pos-sible, divisez vos ennemis afin qu’ilsse tournent les uns contre lesautres.

Nous trouvons un exemple dansActes 23 :6-10 : « Paul, sachant qu’unepartie de l’assemblée était composée desadducéens et l’autre de pharisiens,

s’écria dans le sanhédrin: Hommes frè-res, je suis pharisien, fils de pharisiens;c’est à cause de l’espérance et de larésurrection des morts que je suis misen jugement. Quand il eut dit cela, ils’éleva une discussion entre les phari-siens et les sadducéens, et l’assembléese divisa. Car les sadducéens disentqu’il n’y a point de résurrection, et qu’iln’existe ni ange ni esprit, tandis que lespharisiens affirment les deux choses.Il y eut une grande clameur, et quel-ques scribes du parti des pharisiens,s’étant levés, engagèrent un vif débat,et dirent: Nous ne trouvons aucun malen cet homme; peut-être un esprit ouun ange lui a-t-il parlé. Comme la dis-corde allait croissant, le tribun craignantque Paul ne fût mis en pièces par cesgens, fit descendre les soldats pour l’en-lever du milieu d’eux et le conduire à laforteresse. »

10ème règle – Si vous voulezvaincre votre ennemi, soyez sûr devous vaincre vous-mêmes.

Si quelqu’un me demandait quelest mon ennemi, je lui dirais, c’est A.Balbach, mon ennemi ! Oui ! Moi-même ! Nous sommes aveugles sur nospropres défauts : nous regardons nosfautes à travers des lunettes réductri-ces, mais nous examinons les fautesdes autres avec des lunettes grossis-santes ; une montagne est vue commeune taupinière et une taupinière commeune montagne.

Spurgeon, un évangéliste an-glais, a dit : « Méfie-toi d’aucun hommeplus que toi-même, parce que noustransportons nos pires ennemis ennous, dans notre cœur. » La Bible ditdans le Psaume 19 :13 : «Qui connaîtses égarements ? » Paul dit dans 2 Co-rinthiens 13 :5 : « Examinez-vous vous-mêmes. » Quand nous pointons undoigt sur les autres, combien de doigtssont tournés vers nous ? Trois.

Puisse le Seigneur nous béniret nous aider à comprendre ce sujet.Oui, nous pouvons vaincre notre en-nemi, si nous savons comment faire.

Références :1 – Testimonies, vol.2, p.437.2 – Témoignages vol.A, pp.355-356.

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18 Journal de la Réforme n° 43

Vers l’année 1894, il n’y avaitaucun doute sur l’œuvre duscellement. Le scellement des

144 000 était une doctrine parfaitementbien établie parmi les Adventistes du 7ème

Jour. Ils comprenaient que tous ceux quiseraient scellés sous le message du troi-sième ange seraient comptés parmi les144000, parce que, selon le messaged’Apocalypse 7 : 1-4, seuls ceux quifont partie de ce nombre seront scellés.

A cette époque, un frère pro-clamait avoir reçu une « nouvelle lu-mière » sur cette question. Un des pion-niers, J.N. Loughborough, donna lecommentaire suivant :

« A propos du sujet de ce livre– le Scellement des 144 000 – j’ai étéfortement poussé par l’Esprit de Dieu àécrire et à publier la manière dont lemessage du Scellement avait été obtenu– pas seulement en provenance de la Bi-ble, mais aussi par une instruction di-recte dans les visions de Sœur White ;et aussi sur la manière dont le messagefut reçu et enseigné par les pasteurs jus-qu’en 1894, quand la théorie de « la nou-velle lumière » a trouvé son avocat chezquelqu’un qui a apostasié plus tard etqui est mort sans voir l’accomplisse-ment de son attente, à savoir qu’il vi-vrait à la fin des temps et donc serait undes 144 000. Sa revendication étaitqu’un témoignage tardif de Sœur Whiteaffirmait que les 144 000 seraient com-posés de ceux qui ne mourraient jamais.

« Quand j’ai trouvé que quel-ques-uns enseignaient que ‘tous les 144000 qui seraient scellés sont actuellementvivants’, j’ai pensé que nous vivionsl’époque où quelqu’un, en parlant, mon-trerait que ce n’est pas la manière d’agirdes prophètes de Dieu que de faire à unmoment donné une déclaration positiveet ensuite d’enseigner exactement le

« Nouvelle Lumière »sur le message du

Scellement

contraire. Ce n’était sûrement pas la ma-nière d’agir des prophètes bibliques.Tout le contenu de ‘cette nouvelle lu-mière’ provient de quelques mots quisont sortis de leur contexte et dont ontire des conclusions que ces mots n’ontjamais voulu dire, en en faisant une ap-plication générale. » - Questions on theSealing Message, pp.3-4.

Sœur White fut concernée parcette ‘nouvelle lumière’ et elle donna letémoignage suivant :

« La tâche la plus dure que j’aiedû entreprendre dans ce domaine, ce futlorsqu’il me fallut m’occuper d’unhomme qui, je le savais, désirait suivrele Seigneur. Depuis quelque temps, ilpensait avoir obtenu de nouvelles lumiè-res. Il était gravement malade, et sur lepoint de mourir. Combien j’aurais dé-siré pouvoir éviter de lui dire ce qu’ilétait en train de faire ! Quelques-uns deceux à qui il présentait ses vues l’écou-taient avidement et allaient jusqu’à lecroire inspiré. Il avait confectionné unecarte prophétique et tirait des Ecrituresla preuve que le Seigneur reviendrait àun certain moment de l’année 1894, sauferreur. Aux yeux de certains, son rai-sonnement était sans défaut. On parlaitdes puissantes exhortations entenduesdans cette chambre de malade. Des scè-nes magnifiques se déroulaient devantlui. Mais quelle était la source de soninspiration ? C’était la morphine qui luiétait administrée pour le soulager de sesmaux.

« Au congrès de Lansing, Mi-chigan, peu avant mon départ pourl’Australie, j’ai dû m’expliquer claire-ment au sujet de cette nouvelle lumière.J’ai dit à mes auditeurs que les parolesqu’ils avaient entendues n’étaient pasvraiment inspirées. Cette merveilleuselumière, avec une si grande apparence

de vérité, était l’effet d’une fausse ap-plication de l’Ecriture. L’œuvre du Sei-gneur n’allait pas s’achever en 1894. LeSeigneur m’avait dit : ‘Ceci n’est pasvrai, mais aura pour effet de conduiredans des voies étrangères ; une confu-sion se produira dans l’esprit de quel-ques-uns, et ils abandonneront la foi.’ »

Cette « nouvelle lumière » nefut pas acceptée par les dirigeants del’Eglise adventiste du 7ème Jour. En 1905,l’Ancien H.R. Johnson publia dans laReview and Herald un long article surles 144 000 qui contenait la doctrineoriginelle.

Quelques années plus tard, voicice même enseignement qui fut à nou-veau publié dans l’édition allemande del’école du sabbat du 1er août 1908 :

« A partir de cela, nous pou-vons reconnaître que, à la venue du Sei-gneur, tous les 144 000, qui seront lessaints vivants, seront composés d’unepart de ceux qui ne sont jamais passéspar la mort et d’autre part de ceux quisont morts durant la prédication du der-nier message, mais qui sont ressuscitésavant l’apparition du Seigneur. »

Dans son livre Los Videntes ylo Porvenir, l’Ancien L.R. Conradi af-firme également que les 144 000 serontcomposés de ceux qui ne sont jamaispassés par la mort et de ceux qui se lè-veront avant le retour de Jésus :

« De la même façon, quelques-uns, parmi les justes endormis, ressus-citeront pour compléter le nombre d’Is-raël selon Apocalypse 7. » - page 271.

Cependant, un peu de cette‘nouvelle lumière’ qui proclamait que les144 000 ne mourraient jamais estaujourd’hui acceptée, en particulierparce que le nombre de ceux qui pro-fessent être observateurs du Sabbat secompte par millions.

Le Scellementdu peuple deDieu (7)

par A.C. Sas

Page 19: Journal de la RØforme - ASJMR

19Janvier - Mars 2004

Qu’est-ce que l’homme ?

1 – Quelle est l’une des questions qui a toujourspréoccupé l’homme et à laquelle la Parole deDieu répond avec autorité ?Job 7 :17 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses tant

de cas, pour que tu daignes prendre garde à lui ?Lire aussi Job 15 : 14, Hébreux 2 : 6-7.Psaume 8 : 5-9 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te sou-

viennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tuprennes garde à lui ? Tu l’as fait de peu inférieur àDieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnifi-cence. Tu lui as donné la domination sur les oeuvresde tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds, Lesbrebis comme les boeufs, et les animaux des champs,les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, Tout cequi parcourt les sentiers des mers.

« Quand la terre fut couverte de végétation et peupléed’animaux innombrables, l’homme, le chef-d’oeuvre dela création, l’être pour lequel cette terre enchanteresse ve-nait d’être préparée, fut appelé à l’existence. »Patriarches et Prophètes, p.38.Et cependant :Psaumes 144 : 3-4 Eternel, qu’est-ce que l’homme, pour

que tu le connaisses ? Le fils de l’homme, pour quetu prennes garde à lui ? L’homme est semblable àun souffle, ses jours sont comme l’ombre qui passe.

2 – Quelle est la provenance des éléments qui cons-tituent le corps humain à partir de la première cel-lule ? L’homme, qu’est-ce qu’il est devenu aprèsavoir reçu le souffle de vie ? A-t-il reçu une âme ouest-il devenu une âme vivante ?Genèse 2 : 7 (version Darby) Et l’Eternel Dieu forma l’homme,

poussière du sol, et souffla dans ses narines unerespiration de vie, et l’homme devint une âme vivante.

Ecclésiaste 12 : 9 ... avant que la poussière retourne à laterre, comme elle y était, et que l’esprit retourne àDieu qui l’a donné.

Voir aussi Psaume 10 : 18.

Qu’est-ce que l’âme ?

3 – Dans l’Ancien Testament, le mot « nephesh »apparaît 755 fois ; il est traduit par 44 mots diffé-rents :

a) 428 fois comme « âme » par exemple dansGenèse 2 : 7 ; 12 : 5 (version Darby), dans Nombres 9 :13 (Version Darby), dans Esaïe 1 : 14.

b) 119 fois comme « vie » par exemple dansExode 4 : 19 « Va, retourne en Egypte, car tous ceux qui envoulaient à ta vie sont morts. » Dans 1 Samuel 19 : 5 « Il aexposé sa vie. » Dans Job 2 : 4-6 « ....Il le donne pour sa vie... Epargne sa vie. » Dans Psaumes 31 : 14 et 38 : 13.

c) 29 fois comme « personne » par exempledans Genèse 14 : 21 « Donne-moi les personnes », dansLévitique 11 : 43, Deutéronome 10 : 22, 1 Samuel 22 :22...

d) 15 fois comme « esprit »

e) 15 fois comme « coeur »

f) plusieurs fois comme « sang » par exempledans Genèse 9 : 4-5, dans Lévitique 17 : 14.

4 – Dans le Nouveau Testament, écrit en grec, lemot « psyche » est employé 105 fois et traduit par 6mots différents :

a) 58 fois comme « âme » par exemple dansMatthieu 10 : 28 : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corpset qui ne peuvent tuer l’âme... », dans Actes 4 : 32 : « Lamultitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un coeur et qu’uneâme. »

b) 40 fois comme « vie » par exemple dans Marc10 : 45 : « Car le Fils de l’homme est venu, non pour êtreservi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon deplusieurs. », dans Jean 13 : 37 : « Je donnerai ma vie pourtoi. »

c) 3 fois comme « esprit » par exemple dans Ac-tes 14 : 2 et Philippiens 1 : 27.

d) parfois comme « personne » par exempledans Marc 3 : 4 « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire dubien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de latuer ? » et dans Romains 13 : 1 « Que toute personne soitsoumise aux autorités supérieures. »

N.B. Ces chiffres se trouvent dans le livre « Bible Readingsfor the Home » et correspondent à la Bible anglaise, versionKing James.

5 – De quoi l’âme est-elle capable ?a) Elle peut avoir faim et soif ; pour cette raison,

elle doit manger et boire.Psaumes 107 : 9 Car il a satisfait l’âme altérée, Il a comblé

L�HOMMEd’après une série d’études de A. Balbach

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20 Journal de la Réforme n° 43

l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra.Matthieu 10 : 28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et

qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui quipeut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne.

Psaumes 33 : 19 Afin d’arracher leur âme à la mort et deles faire vivre au milieu de la famine.

Jacques 5 : 20 ...qu’il sache que celui qui ramènera un pé-cheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âmede la mort et couvrira une multitude de péchés.

g) Elle est sujette à la sépulture.Psaumes 89 : 49 Y a-t-il un homme ... qui puisse sauver son

âme du séjour des morts ?

Définition donnée par le dictionnaire :Ame : (1) Principe spirituel qui maintient le corps en vie. (2) Ensemble des facultés morales et intellectuelles.D’après l’idée populaire, l’âme serait un principe immatériel,immortel, qui subsisterait après la mort. On suppose que, lais-sant le corps, l’âme, toujours consciente, va directement auciel, au purgatoire ou en enfer, et qu’elle peut même apparaîtreaux vivants. Cette idée, opposée à la Bible, provient du paga-nisme.

L’homme est-il mortel ou immortel ?

6 – L’homme est un être mortel, périssable.Job 4 : 17 Un mortel sera-t-il plus juste que Dieu, l’homme

sera-t-il plus pur que celui qui l’a fait ?Luc 13 : 3 Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repen-

tez, vous périrez tous également.Romains 2 : 12 Tous ceux qui ont péché sans la loi périront

aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec laloi seront jugés par la loi.

Romains 5 : 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme lepéché est entré dans le monde, et par le péché lamort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous leshommes, parce que tous ont péché,...

Romains 6 : 23 Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais ledon gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.

Relire Psaume 89 : 49 (cf plus haut)Genèse 2 : 17 ... car le jour où tu en mangeras, tu mourras.Genèse 3:19 C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras

du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre,d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retour-neras dans la poussière.

« La sentence divine : ‘Tu es poudre, et tu retourneras enpoudre,’ annonce l’extinction complète de la vie. L’im-mortalité, promise à l’homme sous condition d’obéissance,avait été compromise par la transgression. »- La Grande Controverse, p.541.

7 – Satan promet à l’homme l’immortalité dans ladésobéissance.Genèse 3 : 4 Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez

point.

de biens l’âme affamée.Proverbes 19 : 15 La paresse fait tomber dans l’assoupisse-

ment, et l’âme nonchalante éprouve la faim.Proverbes 25 : 25 (Version Darby) Les bonnes nouvelles

d’un pays éloigné sont de l’eau fraîche pour uneâme altérée.

Voir aussi Proverbes 27 : 27 (Version Darby)Proverbes 13 : 25 (Version Darby) Le juste mange pour le

rassasiement de son âme, mais le ventre des mé-chants aura disette.

Luc 12 : 19 Je dirai à mon âme: Mon âme, tu as beaucoup debiens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi,mange, bois, et réjouis-toi.

b) Elle est sujette à la consomption (à l’amaigris-sement).

Nombres 11 : 6 Maintenant, notre âme est dessé-chée: plus rien! Nos yeux ne voient que de la manne.

Psaumes 106 : 15 (Version Darby) Et il leur donna cequ’ils avaient demandé, mais il envoya la consomption dansleurs âmes.

c) Elle est sujette à l’engraissement.Proverbes 11 : 25 (Version Darby) L’âme qui bénit

sera engraissée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé.

d) Elle est sujette à la réjouissance et à la tris-tesse.Psaumes 35 : 9 Et mon âme aura de la joie en l’Eternel, de

l’allégresse en son salut.Jérémie 13 : 17 Et si vous n’écoutez pas ceci, mon âme

pleurera en secret à cause de votre orgueil, et monoeil pleurera amèrement et se fondra en larmes, car letroupeau de l’Eternel est allé en captivité.

e) Elle peut être déchirée et dévorée.Psaumes 7 : 2 De peur qu’il ne déchire mon âme

comme un lion qui met en pièces, et il n’y apersonne qui délivre.

Ezéchiel 22 : 25 Ses prophètes conspirent dans son sein;comme des lions rugissants qui déchirent leur proie,ils dévorent les âmes, ils s’emparent des richesses etdes choses précieuses, ils multiplient les veuves aumilieu d’elle.

f) Elle est sujette à la mort ; par conséquent, elledoit être sauvée de la mort.Psaumes 22:29 (Version Darby) Tous les gras de la terre

mangeront et se prosterneront, devant lui se courbe-ront tous ceux qui descendent dans la poussière, etcelui qui ne peut faire vivre son âme.

Proverbes 6 : 32 (Version Darby) Celui qui commet adultèreavec une femme manque de sens; celui qui le faitdétruit son âme.

Lire aussi Ezéchiel 13 : 19Ezéchiel 18 : 4 Voici, toutes les âmes sont à moi ; l’âme du

fils comme l’âme du père, l’une et l’autre sont à moi ;

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21Janvier - Mars 2004

« Le premier sermon qui fut jamais prêché sur l’immorta-lité naturelle et inaliénable de l’âme, fut prêché par leserpent à Eve dans le jardin d’Eden, lorsqu’il lui fit cetteinsinuation : ‘Vous ne mourrez nullement.’ Et pourtant cettedéclaration, fondée uniquement sur l’autorité de Satan,retentit du haut des chaires de la chrétienté... »- La Grande Controverse, p. 541.

8 – Il n’y a pas un seul pécheur immortelGenèse 3 : 24 C’est ainsi qu’il chassa Adam ; et il mit à

l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent uneépée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre devie.

1 Timothée 6 : 13-16 ... notre Seigneur Jésus Christ, ... quiseul possède l’immortalité...

9 – Puisque l’homme ne possède pas d’immortaliténaturelle, il doit la chercher.Romains 2 : 7 ... réservant la vie éternelle à ceux qui, par la

persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, lagloire et l’immortalité.

10 – L’immortalité promise est conditionnelle.Jean 8 : 51 En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un

garde ma parole, il ne verra jamais la mort.Jean 10 : 27-28 Mes brebis entendent ma voix ; je les con-

nais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éter-nelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne lesravira de ma main.

Jean 11 : 26 Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.Matthieu 19 : 16-17 Et voici, un homme s’approcha, et dit à

Jésus: Maître, que dois-je faire de bon pour avoir lavie éternelle ? Il lui répondit: pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Un seul est le bon. Si tu veuxentrer dans la vie, observe les commandements.

1 Jean 2 : 17 Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; maiscelui qui fait la volonté de Dieu demeure éternelle-ment.

2 Timothée 1 : 10 ... notre Sauveur Jésus-Christ, qui a dé-truit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalitépar l’Evangile.

11 – Maintenant nous avons l’immortalité (ou vie éter-nelle), non pas effectivement, mais en espérance eten promesse.Tite 3 : 7 ... afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions,

en espérance, héritiers de la vie éternelle.1 Jean 2 : 25 Et la promesse qu’il nous a faite, c’est la vie

éternelle.

12 – Quand pouvons-nous nous attendre à recevoirl’immortalité ?Matthieu 25 : 46 Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais

les justes à la vie éternelle.Luc 20 : 35-36 Mais ceux qui seront trouvés dignes d’avoir

part au siècle à venir et à la résurrection des morts neprendront ni femmes ni maris. Car ils ne pourrontplus mourir, parce qu’ils seront semblables aux an-ges, et qu’ils seront fils de Dieu, étant fils de la résur-rection.

1 Corinthiens 15 : 51,54 Voici, je vous dis un mystère: nousne mourrons pas tous, mais tous nous serons chan-gés ... Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’in-corruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’im-mortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite:La mort a été engloutie dans la victoire.

Qu’est-ce que l’esprit de l’homme ?

13 – Dans l’Ancien Testament le mot hébreu« ruach » et dans le Nouveau Testament, le mot grec« pneuma » sont généralement traduits par le mot« esprit ». Ce mot a plusieurs acceptions :

a) Le souffle de vie uni au principe vital qui estprésent dans l’homme et dans les animaux :Genèse 7 : 15 Ils entrèrent dans l’arche auprès de Noé, deux

à deux, de toute chair ayant souffle de vie.Psaumes 104 : 29-30 Tu caches ta face : ils sont tremblants;

Tu leur retires le souffle : ils expirent, et retournentdans leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sontcréés, et tu renouvelles la face de la terre.

Psaumes 146 : 4 Leur souffle s’en va, ils rentrent dans laterre, et ce même jour leurs desseins périssent.

Esaïe 2 : 22 Cessez de vous confier en l’homme, dans lesnarines duquel il n’y a qu’un souffle : car de quellevaleur est-il ?

Apocalypse 11 : 11 Après les trois jours et demi, un espritde vie, venant de Dieu, entra en eux, et ils se tinrentsur leurs pieds ; et une grande crainte s’empara deceux qui les voyaient.

b) Force, énergie, courage, enthousiasme :Juges 15 : 19 Dieu fendit la cavité du rocher qui est à Léchi,

et il en sortit de l’eau. Samson but, son esprit seranima, et il reprit vie.

1 Samuel 30 : 12 (Version Darby) Il lui donnèrent aussi unmorceau de gâteau de figues sèches et deux gâteauxde raisins secs, et il mangea ; et l’esprit lui revint, caril n’avait pas mangé de pain et n’avait pas bu d’eau,pendant trois jours et trois nuits.

1 Rois 10 : 5 Et les mets de sa table, et la tenue de sesserviteurs, et l’ordre de service des officiers, et leursvêtements, et ses échansons, et la rampe par laquelleil montait dans la maison de l’Eternel, et il n’y eutplus d’esprit en elle.

Psaumes 76 : 12 (Version Darby) Il retranchera l’esprit desprinces, il est terrible aux rois de la terre.

c) Ensemble des facultés intellectuelles, pen-sées, habitudes :Deutéronome 2 : 30 Mais Sihon, roi de Hesbon, ne voulut

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22 Journal de la Réforme n° 43

point nous laisser passer chez lui ; car l’Eternel, tonDieu, rendit son esprit inflexible et endurcit son coeur,afin de le livrer entre tes mains, comme tu le voisaujourd’hui.

Marc 2 : 8 Jésus, ayant aussitôt connu par son esprit cequ’ils pensaient au-dedans d’eux, leur dit: Pourquoiavez-vous de telles pensées dans vos coeurs?

Actes 17 : 16 Comme Paul les attendait à Athènes, il sentaitau-dedans de lui son esprit s’irriter, à la vue de cetteville pleine d’idoles.

1 Corinthiens 5 : 3 Pour moi, absent de corps, mais présentd’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celuiqui a commis un tel acte.

1 Corinthiens 6 : 20 Car vous avez été rachetés à un grandprix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dansvotre esprit, qui appartiennent à Dieu.

Colossiens 2 : 5 Car, si je suis absent de corps, je suis avecvous en esprit, voyant avec joie le bon ordre quirègne parmi vous, et la fermeté de votre foi en Christ.

d) Attitude, mentalité, état d’esprit, prin-cipe de conduite :Proverbes 14 : 29 Celui qui est lent à la colère a une grande

intelligence, mais celui qui est prompt à s’emporterproclame sa folie.

Proverbes 16 : 18 (Version Darby) L’orgueil va devant laruine, et l’esprit hautain devant la chute.

- Disposition morale et intellectuelle, sous l’in-fluence du Saint-Esprit, entièrement orientéevers Dieu :

2 Corinthiens 4 :13 Or, ayant le même esprit de foi, selon cequi est écrit, J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé, nousaussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous par-lons.

2 Corinthiens 12 :18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frèreavec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?

Galates 5 : 16 Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vousn’accomplirez pas les désirs de la chair.

Galates 6 : 1 Frères, si un homme vient à être surpris enquelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-leavec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même,de peur que tu ne sois aussi tenté.

- Disposition morale et intellectuelle, sousl’influence de Satan, orientée vers les chosesde ce monde :

1 Corinthiens 2 : 12 Or nous, nous n’avons pas reçu l’espritdu monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin quenous connaissions les choses que Dieu nous a don-nées par sa grâce.

2 Corinthiens 7:1 Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair

et de l’esprit, en achevant notre sanctification dansla crainte de Dieu.

e) Personnalité, individualité, caractère :Romains 8 : 16 L’Esprit lui-même rend témoignage à notre

esprit que nous sommes enfants de Dieu.Ecclésiaste 12 : 9 ... avant que la poussière retourne à la

terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne àDieu qui l’a donné.

Actes 7 : 59 Et ils lapidaient Etienne, qui priait et disait:Seigneur Jésus, reçois mon esprit !

1 Corinthiens 5 : 5 qu’un tel homme soit livré à Satan pour ladestruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé aujour du Seigneur Jésus.

1 Jean 4 : 2 Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout espritqui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu.

« Notre identité personnelle est préservée dans la ré-surrection, mais non pas les mêmes particules de lasubstance matérielle qui est descendue dans le sé-pulcre. La merveilleuse oeuvre de Dieu est un mys-tère pour l’homme. L’esprit, le caractère de l’homme,retourne à Dieu pour être préservé chez Lui. Dansla résurrection, chaque personne aura son proprecaractère. » SDABC, vol.6, p.1093.

f) Les messagers (anges) de Dieu ou deSatan :Job 4 : 15-16 Un esprit passa près de moi.... Tous mes che-

veux se hérissèrent....Une figure d’un aspect inconnuétait devant mes yeux, ...

Matthieu 12 : 43 Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme,il va par des lieux arides, cherchant du repos, et iln’en trouve point.

Marc 9 : 20 Et aussitôt que l’enfant vit Jésus, l’esprit l’agitaavec violence; il tomba par terre, et se roulait en écu-mant.

Actes 23 : 8-9 Car les sadducéens disent qu’il n’y a point derésurrection, et qu’il n’existe ni ange ni esprit, tandisque les pharisiens affirment les deux choses. Il y eutune grande clameur, et quelques scribes du parti despharisiens, s’étant levés, engagèrent un vif débat, etdirent: Nous ne trouvons aucun mal en cet homme;peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé.

Hébreux 1 : 7 (Version Darby) De plus il dit des anges : Celuiqui fait de ses anges des esprits, et de ses ministresune flamme de feu.

Hébreux 1 : 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit: As-sieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tesennemis ton marchepied ?

Hébreux 1 : 14 Ne sont-ils pas tous des esprits au servicede Dieu, envoyés pour exercer un ministère en fa-veur de ceux qui doivent hériter du salut ?

Page 23: Journal de la RØforme - ASJMR

23Janvier - Mars 2004

Le livre de Job utilise une le-çon tirée de la nature pournous enseigner comment vi-

vre heureux.

Avez-vous déjà fait des planta-tions dans un jardin ? Si c’est le cas,vous avez remarqué plusieurs choses,concernant la beauté et la majesté dela création de Dieu. Vous savez aussicomme c’est important pour vos plan-tes que certains éléments soient pré-sents pour qu’elles vivent. La plupartmeurent si elles n’ont pas assez d’eauou si l’air est trop chaud ou trop froid.Egalement, si elles manquent de so-leil ou si la terre qui entoure les raci-nes n’est pas appropriée à la plante.

Le livre de Job parle des joncsqui poussent dans des endroits maré-cageux ou près des étangs et des ri-vières. Une partie de la plante a be-soin de s’enraciner dans le sol au fondd’une eau peu profonde, tandis que latige, comme un drapeau, s’épanouitau soleil. La Bible demande : « Lejonc croît-il sans marais ? Le ro-seau croît-il sans humidité ? Encorevert, et sans qu’on le coupe, il sè-

che plus vite quetoutes les her-bes.» (Job 8 : 11-12.) Sans un bonenvironnement,cette plante de-vient très vite ma-lade et flétrie,même si elle estjeune. C’est vraiaussi avec notrecorps. Du soleil,une eau pure, desvitamines et desminéraux trouvés dans une bonnenourriture saine aident votre corps àdevenir fort et vous préservent de lamaladie.

Dans le livre de Job, nous avonsjustement la description d’une plantetrès malade. Qu’est-ce que le Sei-gneur nous dit à son sujet ? Commele roseau sans une bonne terre et del’eau devient malade et meurt, « ainsien est-il de tous ceux qui oublientDieu ; et l’espérance de l’impiepérira. Son assurance est brisée,son soutien est comme une toiled’araignée. » (Job 8 : 13-14.) In-

téressant … Lesgens qui oublientDieu sont com-me cette plantequi n’a plus cequ’il lui faut vrai-ment pour vivre.Si ces gens né-gligent de lire laParole de Dieu,s’ils oublient dese souvenir duSabbat de Dieu,ils L’oublierontaussi. Ils perdentl’espoir d’une vieéternelle. L’hy-pocrite qui dit

qu’il croit en Dieu, mais qui refuse devivre en vrai chrétien, a une espérancequi se dessèche et meurt. La Parolede Dieu dit que « son soutien estcomme une toile d’araignée. »Qu’est-ce que cela veut dire ?

Avez-vous remarqué comme ilest facile de détruire une toile d’arai-gnée ? L’araignée travaille très durpour se construire une belle maison.Mais les fils sont si fragiles que mêmeun tout petit enfant peut la faire dis-paraître totalement en moins de deuxsecondes.

Job continue en parlant de celuiqui oublie Dieu : « Il s’appuie sur samaison, et elle n’est pas ferme ; ils’y cramponne, et elle ne résistepas. » (Job 8 : 15.) Sa maison –autrement dit sa vie – sera aussi fra-gile qu’une toile d’araignée. C’estpourquoi la Bible dit : « Renversés, lesméchants ne sont plus ; et la maisondes justes reste debout. » (Proverbes12 : 7.)

Ainsi, cher enfant, si tu veuxvivre, « souviens-toi de ton Créateurpendant les jours de ta jeunesse. »(Ecclésiaste 12 : 3.) Pense à Lui,souviens-toi de Lui, garde Ses voiesdans ton esprit. Alors tu pourras jouirde la force qu’Il veut te donner dèsmaintenant et pour toujours.

Le jonc et la toile d�araignée

Page 24: Journal de la RØforme - ASJMR

Baptême au Congo en 2003 Congo 2003

Séminaired’ouvriers enSholola PA,USA, août2003

Baptême en Espagne, 2003 Baptême au Belize, 2003

Frères et soeurs en Inde Délégués du Champ Sud-Est des USA 2003