journal de la fédération du commerce (csn)

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NOUVELLE RENTRÉE NOUVEAUX DÉFIS mené leur 8 e ronde de négociation coordonnée. Les gains sont tangibles pour ces 5 500 travailleuses et tra- vailleurs, comme vous le constaterez aux pages 6 et 7. La rentrée de septembre est arrivée rapidement. Les comités et les groupes de travail sont actuellement mis en place afin de travailler sur les propositions qui ont été adoptées par les délégué-es lors du dernier congrès. Déjà, nous avons à nous affairer aux préparatifs du prochain conseil fédéral de 2013, qui sera pour nous une occa- sion de souligner le 75 e anniversaire de la Fédération du commerce. Au nom du comité exécutif de la Fédération du commerce, je vous souhaite de passer de belles fêtes. Président Avec cette nouvelle édition de l’Info- Commerce, nous désirons revenir sur les moments forts du 49 e Congrès de la Fédération du commerce, qui s’est tenu en mai dernier à Trois-Rivières. Au moment où nous tenions cet important exercice démocratique pour la fédération, les manifestations étudiantes étaient quotidiennes, partout au Québec, pour dénoncer la hausse des droits de scolarité et l’adoption d’une loi spéciale qui bri- mait nos libertés civiles et menaçait notre démocratie. Depuis, les choses ont bien changé. Le Québec a élu, pour la première fois, une femme au poste de Premier ministre. Le gouvernement de Pauline Marois a promis un réel dialogue avec les étudiantes et les étudiants. Son premier geste a été d’abroger la loi spéciale, un acte que nous saluons. La période estivale fut assez chargée pour la fédération. Les syndicats du secteur de l’hôtellerie ont brillamment Le 49 e Congrès de la Fédération du commerce (CSN) fut riche en débats sur les orientations de la fédération et source de festivités pour les 326 délégué-es, personnes salariées et invités-es qui y ont pris part. Le congrès fut également l’occasion d’élire les militantes et les militants qui siégeront aux différentes instances de la fédération. Voici, par sous-secteurs, les membres des comités de liaison pour le prochain mandat. 1A : Pierre Morel et Guylaine Tessier (et un poste vacant) 1B : Carolina Caballero (et un poste vacant) 1C : Pierre Fortin et René Ouellet 1D : Nancy Boucher (et un poste vacant) 2A : Steve Houle, Jean-François Renaud et Daniel Charette 2B : Carole Tétrault, Robert Daneau et Jacques Robert 3A : Chantale Vaillancourt et Carmen Bérubé 3B : Alain Audet et Linda Morissette 4A : Robin St-Pierre, Michel Paré et Johnny Lagacé 4B : (deux postes vacants) 4C : (deux postes vacants) Laurian Campion Yves Gaudreau Steve Roy Serge Fournier (président) David Bergeron-Cyr (vice-président) Diane David (secrétaire générale) Michel Valiquette (trésorier) BULLETIN D’INFORMATION DE LA FÉDÉRATION DU COMMERCE (CSN) VOL. 27 N O 1 - DÉCEMBRE 2012 AU MENU DANS CE NUMÉRO · RETOUR SUR LE CONGRÈS · JOURNÉE SANTÉ-SÉCURITÉ AU TRAVAIL · NÉGOCIATIONS DANS L'HÔTELLERIE · PROJETS PILOTES D'ASSURANCE DENTAIRE · NOUVEAUX SYNDICATS 1 UNE SEMAINE SÉRIEUSE ET FESTIVE ! 49 e CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION DU COMMERCE (CSN) Serge Fournier « Le prochain conseil fédéral de 2013 sera pour nous une occasion de souligner le  75 e anniversaire de la Fédération du commerce. » MOT DU PRÉSIDENT SECTEUR 1 : COMMERCE DE DÉTAIL, DE GROS ET SERVICES DIVERS COMITÉ EXÉCUTIF DE LA FÉDÉRATION SECTEUR 2 : AGROALIMENTAIRE SECTEUR 3 : FINANCES SECTEUR 4 : TOURISME COMITÉ DE SURVEILLANCE DES FINANCES DE LA FÉDÉRATION

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Vol. 27. No 1

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Page 1: Journal de la Fédération du commerce (CSN)

NOUVELLE RENTRÉENOUVEAUX DÉFIS

mené leur 8e ronde de négociation

coordonnée. Les gains sont tangibles

pour ces 5 500 travailleuses et tra-

vailleurs, comme vous le constaterez

aux pages 6 et 7.

La rentrée de septembre est arrivée

rapidement. Les comités et les

groupes de travail sont actuellement

mis en place afin de travailler sur les

propositions qui ont été adoptées par

les délégué-es lors du dernier congrès.

Déjà, nous avons à nous affairer aux

préparatifs du prochain conseil fédéral

de 2013, qui sera pour nous une occa-

sion de souligner le 75e anniversaire

de la Fédération du commerce.

Au nom du comité exécutif de la

Fédération du commerce, je vous

souhaite de passer de belles fêtes.

Président

Avec cette nouvelle édition de l’Info-

Commerce, nous désirons revenir sur

les moments forts du 49e Congrès de

la Fédération du commerce, qui s’est

tenu en mai dernier à Trois-Rivières.

Au moment où nous tenions cet

important exercice démocratique

pour la fédération, les manifestations

étudiantes étaient quotidiennes,

partout au Québec, pour dénoncer

la hausse des droits de scolarité et

l’adoption d’une loi spéciale qui bri-

mait nos libertés civiles et menaçait

notre démocratie.

Depuis, les choses ont bien changé.

Le Québec a élu, pour la première

fois, une femme au poste de Premier

ministre. Le gouvernement de Pauline

Marois a promis un réel dialogue avec

les étudiantes et les étudiants. Son

premier geste a été d’abroger la loi

spéciale, un acte que nous saluons.

La période estivale fut assez chargée

pour la fédération. Les syndicats du

secteur de l’hôtellerie ont brillamment

Le 49e Congrès de la Fédération du commerce (CSN) fut riche en débats sur les

orientations de la fédération et source de festivités pour les 326 délégué-es,

personnes salariées et invités-es qui y ont pris part. Le congrès fut également

l’occasion d’élire les militantes et les militants qui siégeront aux différentes

instances de la fédération. Voici, par sous-secteurs, les membres des comités

de liaison pour le prochain mandat.

1A : Pierre Morel et Guylaine Tessier (et un poste vacant)1B : Carolina Caballero (et un poste vacant)1C : Pierre Fortin et René Ouellet1D : Nancy Boucher (et un poste vacant)

2A : Steve Houle, Jean-François Renaud et Daniel Charette2B : Carole Tétrault, Robert Daneau et Jacques Robert

3A : Chantale Vaillancourt et Carmen Bérubé3B : Alain Audet et Linda Morissette

4A : Robin St-Pierre, Michel Paré et Johnny Lagacé4B : (deux postes vacants)4C : (deux postes vacants)

Laurian CampionYves GaudreauSteve Roy

Serge Fournier (président)David Bergeron-Cyr (vice-président)Diane David (secrétaire générale)Michel Valiquette (trésorier)

BULLETIN D’INFORMATIONDE LA FÉDÉRATION DU COMMERCE (CSN)

VOL. 27 NO 1 - DÉCEMBRE 2012

AU MENU DANS CE NUMÉRO· RETOUR SUR LE CONGRÈS

· JOURNÉE SANTÉ-SÉCURITÉ AU TRAVAIL

· NÉGOCIATIONS DANS L'HÔTELLERIE

· PROJETS PILOTES D'ASSURANCE DENTAIRE

· NOUVEAUX SYNDICATS

1

UNE SEMAINE SÉRIEUSE ET FESTIVE !49e CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION DU COMMERCE (CSN)

Serge Fournier

« Le prochain conseil fédéral de 2013 serapour nous une occasion de souligner le 75e anniversaire de la Fédération du commerce. »

MOT DU PRÉSIDENT

SECTEUR 1 : COMMERCE DE DÉTAIL, DE GROS ET SERVICES DIVERS

COMITÉ EXÉCUTIF DE LA FÉDÉRATION

SECTEUR 2 : AGROALIMENTAIRE

SECTEUR 3 : FINANCES

SECTEUR 4 : TOURISME

COMITÉ DE SURVEILLANCE DES FINANCES DE LA FÉDÉRATION

Page 2: Journal de la Fédération du commerce (CSN)

MERCI AUX MILITANT-ES ET

2

Page 3: Journal de la Fédération du commerce (CSN)

3

Page 4: Journal de la Fédération du commerce (CSN)

Lors du congrès, nous avons reçu trois membres du comité exécutif de la CSN, qui ont partagé avec nous différentes orientations prises par la confédération au cours des dernières années. Jacques Létourneau, alors vice-président de la CSN, nous a d’abord entretenu sur deux résolu-tions adoptées par le 63e Congrès de la CSN en mai 2011. En compagnie de François Lamoureux, adjoint au comité exécutif, il a fait le point sur les disparités de traitement dans nos conventions collectives. Bien que l’État ait légiféré sur les clauses dites orphelines, de nombreux éléments de nos contrats de travail demeurent à l’abri de la loi.

C’est le cas, notamment, des dispa- rités de traitement relatives aux régimes de retraite. De plus en plus d’employeurs forcent les syndicats à créer un régime de retraite à deux vitesses : sécuriser les régimes à prestations déterminées pour les plus vieux en confinant les plus jeunes dans un régime à cotisations déterminées. Syndicalement, nous ne pouvons plus ignorer ces dispari-tés ainsi que le climat antisyndical qui en résulte parmi certains jeunes.

Accompagné de François Bélanger et de Julien Laflamme, conseillers syndicaux au Service des relations du travail, M. Létourneau nous a aussi présenté les travaux entrepris

par la CSN quant à l’avenir du secteur manufacturier et industriel. Le diagnostic est inquiétant. Ce secteur a subi une décroissance de 30 % au cours des dix dernières années seulement. La mondialisa-tion néolibérale a durement touché le secteur industriel et manufactu-

rier québécois : transmission de la production vers les pays du Sud, libre-échange, augmentation de la sous-traitance, absence de politiques publiques pour le dé-veloppement industriel alors que la table est mise pour l’exploita-tion des sables bitumineux dans l’Ouest canadien – les raisons sont nombreuses, les impacts catastro-phiques pour l’emploi au Québec.

La CSN considère néanmoins que le Québec ne peut se passer d’un secteur manufacturier fort. Il nous faut définir certaines industries stratégiques et forcer nos gouver-nements à développer une politique nationale pour appuyer leur déve-loppement. D’autant plus qu’avec toute l'attention portée au projet du Plan Nord, il importe de rappeler que l’économie québécoise ne peut reposer seulement sur l’exploitation de nos richesses naturelles, leur transformation doit également être effectuée au Québec.

Dans le plan de travail des trois prochaines années, une résolution issue du dernier congrès de la CSN a été adoptée : celle portant sur l’en-dettement et le surendettement des personnes. Le trésorier de la CSN, Pierre Patry, nous a donc ren-du visite afin d'aborder les enjeux qui y sont reliés. Il y a effectivement lieu de s’inquiéter de la croissance constante du niveau d’endette-ment des ménages partout dans le monde, y compris au Québec.

Enfin, Denise Boucher, vice-prési-dente de la CSN, nous a présenté le Programme pour l’accès à une re-présentation équitable des femmes (PAREF) adopté au conseil confédé-ral en mars 2010. L’implication de la CSN dans la lutte pour l’égalité des femmes et des hommes est indé-niable. Dès les années 1980, la CSN initiait une enquête dans nos rangs afin de déterminer les obstacles à une représentation équitable des femmes au sein de nos propres ins-tances. Le travail doit néanmoins être poursuivi pour maintenir et améliorer la présence des femmes au sein du mouvement syndical.

Une légère hausse des taux d’intérêtmettrait de nombreuses familles dans une condition délicate. Cette situation entraîne un réel problème de santé publique, notamment en raison des troubles psycholo-giques (stress, dépression, etc.) qui en résultent. L’endettement et le surendettement posent de sérieux enjeux syndicaux, notament sur notre capacité à bâtir notre rapport de force. Lorsque 60 % des gens ne peuvent se passer d’une semaine de paye sans faillir à leurs obligations, on comprend mieux certaines réti-cences par rapport à la grève. Pour la CSN, il faut d’abord documenter la question. La confédération a déjà commencé ses représentations politiques, en particulier lors d’une commission parlementaire étudiant un projet de loi sur l’endettement. Il faudra par la suite travailler avec des organismes régionaux pour ou-tiller nos syndicats afin qu’ils puis-sent être en mesure de sensibiliser les membres sur cette question.

S’APPROPRIER LES ORIENTATIONS CONFÉDÉRALES

Les congressistes de la Fédéra-tion du commerce s’avèrent très généreux. C’est 3 500,02 $ très exactement qui ont été amassés pour voir Michel Guilbault se départir de sa désormais célèbre tignasse. Les fonds ont été remis au Camp Vol d’été Leucan–CSN, qui accueille des enfants atteints du cancer avec leur famille. Merci à Michel, aux nombreux barbiers ainsi qu’à tous les contributeurs pour votre grande générosité. Sur la photo, on peut voir Michel Guilbault entouré de Diane David, Jean Lacharité, parrain de la campagne Leucan–CSN, et David Bergeron-Cyr.

UNE TIGNASSEÀ 3 500 $

4

PLACE AUX FEMMES

Améliorer la présencedes femmes au sein dumouvement syndical.

L’endettement et le surendettement posent de sérieux enjeux syndicaux, notamment sur notre capacité à bâtir notre rapport de force.

CHANT DES SIRÈNES… À CRÉDIT

L’économie québécoise ne peut reposerseulement sur l’exploitation de nos richessesnaturelles, leur transformation doit égalementêtre effectuée au Québec.

Le Québec ne peut sepasser d’un secteurmanufacturier fort.

Page 5: Journal de la Fédération du commerce (CSN)

QUELS SONT LES DÉBATS QUI ONT SUSCITÉ VOTRE INTÉRÊT ?Manon Rodrigue, STT de la Station Mont-Tremblant

Yves Gaudreau, STT Épiciers Unis Métro Richelieu

« Dans mon atelier, nous avons abordé la question de l’implication des jeunes dans nos syndicats. Je suis fier que les jeunes s’impliquent activement dans mon syndicat. On se force pour les informer et, surtout, pour leur laisser la chance de s’exprimer. Certains jeunes pensent qu’un syndicat, c’est là pour leur voler 25 $ par semaine et c’est tout. Il est important de leur rappeler qu’au-delà de nos luttes pour de meilleurs salaires, les syndicats ont contri-bué à bâtir nos services sociaux, notre régime de santé publique, nos CPE, etc. Le mouvement étudiant nous offre une occasion en or d’impliquer nos jeunes dans l’action syndicale. Ils réalisent aujourd’hui que lorsque 200 000 personnes descendent dans la rue, ça peut faire bouger les choses. »

Johanne Duchesne, SSSP des Caisses Desjardins du Saguenay–Lac-Saint-Jean

Lors du 49e Congrès de la fédération, trois propositions touchaient la santé et la sécurité au travail. L’une d’elles a été adoptée afin de tenir deux journées thématiques sur ce sujet.

D’autres produits de fabrication syndicale FC-CSN sont moins comestibles, mais tout aussi appréciés par la population. Nos membres sont les artisans des services financiers des Caisses Desjardins et de la SSQ. Ils sont les fondements de nos hôtels et de nos centres touristiques. Ils sillonnent le Québec pour livrer les marchandises aux différents commerces, où travaillent également bon nombre de nos membres. Afin de favoriser l’emploi de nos membres et l’essor des entreprises où nous oeuvrons, la Fédération du commerce a pris l’initiative de produire un registre des produits fabriqués par des entreprises syndiquées FC-CSN. Ce registre, que vous pourrez consulter, sera décliné sous forme de bottin très prochainement. Ainsi, l’ensemble des membres de la CSN et leurs proches pourront savoir quoi boire, quoi manger, où magasiner et où placer leur argent en appuyant des membres de la Fédération du commerce.

Les délégué-es du 49e Congrès de la Fédération du commerce ont eu le plaisir de pouvoir déguster une panoplie de produits fabriqués par des entreprises syndiquées FC-CSN : ailes de poulet, pains, soupes, bières, charcuteries, fromages et autres. C’est l’ensemble du Québec, et même plus, qui est nourri par le secteur agroalimentaire de la Fédération du commerce.

« Je dois avouer qu’en tant qu’employée des Caisses Desjardins, je suis directement concernée par les enjeux d’endettement et de surendettement. Je vois des jeunes se faire offrir des marges de crédit de 100 000 $, 125 000 $ alors qu’ils sont encore aux études, sans même être endossés ! Ça va leur prendre 20 ans à rembourser, mais ils auront alors d’autres besoins : une maison, une voiture, des voyages… Les institutions financières sont large-ment responsables de la situation actuelle. Oui, nous avons des barèmes à respecter, mais ces barèmes sont beaucoup trop élevés. Il est grand temps que les institutions financières prennent leurs responsabilités et fassent de l’éducation économique auprès de leurs clients. »

L’objectif de cette proposition était de répéter l'événement que nous avions tenu à l'Hôtel Classique à Québec le 26 octobre 2010. Cette journée, qui s’était déroulée sous le thème « Ma santé, ma sécurité, j'y tiens ! », fut fort appréciée par les participantes et participants. Près de 100 militantes et militants provenant de tous les secteurs de la fédération y avaient participé. Le sondage effectué afin d'évaluer l’appréciation de cet événement fut des plus positifs et confirma notre volonté de reproduire ce type de formation. Toutefois, lors du dernier congrès, en plénière, des représentantes et des re-présentants des syndicats affiliés nous ont demandé de ne pas nous conten-ter de traiter de prévention, mais aussi de toucher l’aspect de la santé et de la sécurité au travail. Nous allons également aborder ce thème lors de la prochaine édition. Le 29 novembre dernier, dans le cadre d'une Journée santé-sécurité au travail, dans la région de Québec, nous avons repris le même format que lors de l'événement précédent, c'est-à-dire une plénière en avant-midi et un choix de deux ateliers sur trois en après-midi.

« J’ai été très interpellée par la présentation sur l’endettement et le surendettement des personnes. Il en va de notre avenir ! À la Station de ski Mont-Tremblant, plusieurs d’entre nous sont travailleurs saisonniers. Cette année, on a connu la pire saison de ski depuis des années. Beaucoup de nos membres n’ont même pas réussi à se qualifier pour l’assurance emploi, mais doivent continuer à payer les hypothèques, les prêts et les cartes de crédit. La question de l’endettement prend un sens bien particulier dans un contexte de précarité d’emploi comme c’est le cas à Mont-Tremblant. Voilà pourquoi il est urgent d’agir sur la question. »

FABRICATION SYNDICALE FC-CSN

La santé et la sécurité au travail doivent faire partie des préoccupations majeures de nos syndicats et la fédération se doit d’outiller ces derniers de façon adéquate. Malgré l'important travail de prévention de nos syndicats, nous avons encore beaucoup à faire afin que nos milieux de travail soient sécuritaires et sans danger pour notre vie et notre santé. Tous les jours, des travailleuses et des travailleurs se blessent et parfois même perdent la vie au travail. Nous tenons ici à souligner le terrible accident de travail survenu à l’abattoir d’Olymel à Vallée-Jonction au mois de mars 2012, où un travailleur membre d’un syndicat affilié à la fédération a tragiquement perdu la vie.

LA JOURNÉESANTÉ-SÉCURITÉ AU TRAVAIL

RÉAGISSEZ À CES ART ICLES : ÉCR IVEZ-NOUS À ANNIE [email protected]

5

ENDETTEMENT ET PRÉCARITÉ, UN MÉLANGE DANGEREUX

SUR LE PLANCHER DU CONGRÈS

Cette année, on a connu la pire saison de ski depuis des années. Beaucoup de nos membres n’ont même pas réussi à se qualifier pour  l’assurance emploi.

INFORMER ET ÉCOUTER NOS JEUNES

Nous tenons ici à souligner le terribleaccident de travail survenu à l’abattoird’Olymel à Vallée-Jonction, où un travailleurmembre d’un syndicat affilié à la fédération  a tragiquement perdu la vie.

Ils réalisent aujourd’hui que lorsque  200 000 personnes descendent dans la rue,  ça peut faire bouger les choses.

LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES ONT LEURS RESPONSABILITÉS

Je vois des jeunes se faire offrir des marges de crédit de 100 000 $, 125 000 $ alors qu’ils sont encore aux études, sans même être endossés ! Ailes de poulet, pains, soupes, bières,  

charcuteries, fromages et autres. C’est  l’ensemble du Québec, et même plus, qui  est nourri par le secteur agroalimentaire de la Fédération du commerce.

Page 6: Journal de la Fédération du commerce (CSN)

8e RONDE, UN VÉRITABLE SUCCÈSEn octobre 2011, les représentantes

et les représentants des 35 syndicats

s’étaient rencontrés afin de jeter

les bases d’une plateforme de reven-

dications communes devant être

déposées aux différentes tables de

négociation. Rapidement, la pro-

tection des emplois s’est imposée

comme l’enjeu prioritaire pour les

négociations à venir.

Au cours de l’été, 35 syndicats de l’hôtellerie ont célébré en grand les 25 ans de négociation coordonnée dans ce secteur en effectuant d’importantes percées lors d’une 8e ronde de négociation coordonnée. La solidarité et la détermination des 5 500 travailleuses et travailleurs prenant part à cette négociation sont venues à bout de l’entêtement des employeurs.

Au cours des dernières années, les syndicats de l’hôtellerie avaient constaté que les employeurs multi-pliaient les stratégies afin de couper les heures de travail des salarié-es. Lorsqu’un employé à temps plein prenait sa retraite, on le remplaçait par un salarié… à temps partiel ou occasionnel. Aussi, les cadres contournaient de plus en plus les clauses des conventions collectives pour faire le travail normalement réservé aux syndiqué-es. Mais la réelle menace aux emplois résidait dans les divers programmes mis en place par les employeurs pour réduire le travail des préposé-es aux chambres. Une tendance constatée aux États-Unis qui s’installe tranquil-

lement au Québec. L’idée consiste à offrir aux clients des coupons-rabais au resto-bar de l’hôtel s’ils accep-tent un service réduit d’entretien ménager de leur chambre. Certains hôteliers ont ainsi réduit jusqu’à 50 % les heures travaillées par les préposé-es aux chambres, qui voient leurs semaines de travail sérieu-sement amputées, quand ils ne se retrouvent pas sur les listes de l’as-surance emploi. Le comble, c’est que plusieurs établissements (notam-ment le Centre Sheraton à Montréal) présentent cette politique comme un « Plan vert » afin de profiter de la conscience environnementale de leur clientèle pour réduire leurs coûts d’opération et maximiser leurs profits.

À l’intransigeance patronale auxtables de négociation s’est ajouté un mépris rarement vu dans le sec-teur. La direction du Hyatt Regency a ouvert le bal, jetant à la rue ses 300 salarié-es. Le Hyatt fut rapide-ment imité par d’autres hôtels à Montréal, soit le Holiday Inn Select Sinomonde, l’Hôtel Martime et l’Hôtel Espresso qui ont mis leurs salariés lock-out. À plusieurs reprises, les enquêteurs de la Commission des relations du travail ont constaté l’utilisation de nombreux scabs dans ces hôtels. Au moment d’écrire ces lignes, le conflit de travail au Maritime et à l’Espresso persiste encore. Notons également que les salariés de l’Hôtel des Seigneurs de St-Hyacinthe sont en grève afin d’obtenir une entente satisfaisante à la hauteur de celle de leurs collè-gues des autres hôtels.Bien entendu, les employeurs n’en-

tendaient pas concéder si facile-ment le contrôle de leur entreprise. Les messages étaient clairs aux différentes tables de négociation : pas question de donner au syndicat un droit de veto sur les programmes mis en place par les employeurs. Surtout si ceux-ci viennent réduire leurs marges de profit !

NÉGOCIATIONS DANS L'HÔTELLERIE

6

La solidarité et la détermination des 5 500  travailleuses et travailleurs prenant part à cette négociation sont venues à bout de  l’entêtement des employeurs.

UNE RÉSISTANCE FAROUCHE

À l’intransigeance patronale aux tables denégociation s’est ajouté un mépris rarementvu dans le secteur.

Page 7: Journal de la Fédération du commerce (CSN)

Malgré des ententes de principe

intervenues au mois d’août dernier

au Château-Cartier à Gatineau,

puis à l’Hôtel Quality de Sherbrooke,

aucun hôtelier de la région mon-

tréalaise ou de celle de la Capitale-

Nationale ne semblait prendre au

sérieux les règlements obtenus.

Il a fallu attendre au 4 septembre

pour obtenir un premier règlement

à Montréal : la direction du Mar-

riott Château Champlain fléchissait

enfin, octroyant aux travailleuses

et aux travailleurs de cet hôtel les

conditions de travail demandées.

Par la suite, l’effet boule de neige

recherché s’est encore une fois ma-

térialisé, de nouveaux règlements

tombaient au Delta Centre-ville

et à l’Hôtel Du Fort. À Québec, le

syndicat de l’Hôtel Hilton parvenait

à un premier règlement pour cette

région. Au moment de mettre sous

presse, 23 syndicats avaient obtenu

une entente de principe. Une part

non négligeable des 12 autres syndi-

cats, faisant partie de la deuxième

vague, devraient amorcer leurs

négociations sous peu.

L’ensemble de ces règlements cor-

respond au même schéma. Les nou-

velles conventions collectives, qui

viendront à échéance à l’été 2016,

comportent les mêmes améliora-

tions de conditions de travail. Des

augmentations salariales de 3 % par

année seront accordées au cours

de cette période. Les employeurs

hausseront également leur contri-

bution au régime de retraite de 2 %

du salaire gagné. Des gains impor-

tants ont aussi été obtenus pour

l’ensemble des demandes communes

quant à la protection des emplois.

Les clauses visant à restreindre

le travail des cadres ont ainsi été

renforcées. De plus, les programmes

de service réduit d’entretien ména-

ger des chambres ne pourront avoir

pour effet de diminuer le nombre

d’heures travaillées par les salarié-es.

Enfin, les employeurs auront do-

rénavant l’obligation d’afficher les

postes laissés vacants, et ce, selon

leurs statuts.

Au sujet des trois demandes sur

la protection des emplois, il est

tentant d’affirmer que les syndicats

de l’hôtellerie ont obtenu presque

intégralement… les demandes

contenues dans leur dépôt initial !

Ces remarquables avancées n'au-

raient pu être possibles sans la

contribution de nombreuses mili-

tantes, de nombreux militants et de

salarié-es de la CSN. Tant les per-

sonnes conseillères syndicales de la

Fédération du commerce que celles

des différents services de la confé-

dération (mobilisation, juridique,

communications, syndicalisation,

recherche) ont travaillé d’arrache-

pied, soirs et week-ends, pour faire

de cette 8e ronde de négociation

coordonnée un véritable succès. Les

5 500 membres du secteur furent

au rendez-vous, appuyant leurs

comités de négociation avec toute

la créativité et la combativité dont

ils savent faire preuve lorsque leur

mobilisation devient nécessaire pour

faire entendre raison aux hôteliers.

Néanmoins, la bataille n’est pas

terminée pour plusieurs syndicats,

en particulier pour ceux de l'Hôtel

Maritime et de l'Hôtel des Seigneurs,

toujours en grève. Nous espérons

que l’ensemble des syndicats de la

Fédération du commerce sera au

rendez-vous, au cours des prochaines

semaines, afin de leur apporter tout

le soutien et la solidarité dont nous

sommes capables.

7

Les syndicats de l’hôtellerie ont obtenu  presque intégralement les demandes  contenues dans leur dépôt initial !DES GAINS SUR TOUTE LA LIGNE

Ces remarquables avancées n'auraient pu être pos-sibles sans la contribution de nombreuses militantes, de nombreux militants et de salarié-es de la CSN.

Des augmentations salariales de 3 % par année seront accordées et les employeurs hausserontégalement leur contribution au régime de retraite de 2 % du salaire gagné.

Page 8: Journal de la Fédération du commerce (CSN)

UNE INITIATIVE RÉUSSIE !

remboursement sont raisonnables, et le personnel d’Azur est disponible pour répondre à nos questions. Pour moi, disons que ça allège beaucoup ma charge syndicale, je n’ai plus à m’occuper de toute cette trésore-rie et pour notre syndicat, c’est un stress de moins : on sait qu’on a les reins beaucoup plus solides pour as-sumer une éventuelle augmentation des réclamations que si l’on était encore seuls à gérer notre régime. »

n’a voulu les assurer. « Nous avons alors décidé de créer notre propre régime d’assurance dentaire au-togéré, explique Guylaine Tessier, présidente du syndicat. Il n’était pas question de perdre la cotisation de l’employeur. Il a donc continué à contribuer en versant directement au syndicat les sommes dédiées à l’assurance dentaire de nos membres. Quand ceux-ci avaient un rendez-vous chez le dentiste, ils m’apportaient leur reçu, et je les remboursais à même le compte syn-dical dédié à l’assurance dentaire. » Un peu inspiré par ce projet d’assu-rance autogéré, le comité exécutif de la Fédération du commerce a proposé, lors du dernier congrès, de mettre en place des projets pilotes pour vérifier la faisabilité de dupli-quer l’expérience de Donnacona à l’échelle de la fédération. C’est donc depuis janvier 2010 que le régime d’assurance dentaire des salarié-es du Métro de Donnacona est géré

Lorsqu’ils ont quitté les TUAC pour se joindre à la CSN, les travailleuses et les travailleurs du Marché Métro de Donnacona ont contacté plusieurs compagnies afin de poursuivre le programme d’assurance dentaire qu’ils avaient avec les TUAC. L’em-ployeur cotisait alors 0,14 $ l’heure travaillée, mais aucune compagnie

par la fédération, en collaboration avec la firme Azur qui agit à titre de gestionnaire du programme. Par la suite, les syndicats du Métro de Cabano et de l’Hôtel des Gouver-neurs Place Dupuis ont adhéré au programme. « Nos membres sont très satisfaits du régime, affirme Guylaine Tessier. Les délais de

Une proposition a été adoptée lors du 49e Congrès afin de rendre ac-cessible ce programme d’assurance dentaire à l’ensemble des syndicats de la fédération. Tous les salarié-es, à temps plein ou à temps partiel, peuvent être couverts par ce régime de soins dentaires. La condition d’admissibilité est d’avoir travaillé 1 000 heures avant d’adhérer au programme. La protection familiale (pour les personnes à charge) n’est cependant offerte qu’aux salariés à temps plein. Le coût est de 0,18 $ par heure travaillée. Pour une per-sonne travaillant à temps plein, le coût annuel est d’environ 350 $. Les remboursements peuvent atteindre un maximum de 1 000 $ par année. Les personnes demeurent assurées pendant les congés parentaux (selon les dispositions de la loi), les congés maladie (max. 6 mois), les mises à pied et les congés sans solde (max. 3 mois) et les conflits de travail(60 jours). Pour plus d’informations, veuillez contacter le trésorier de la fédération, Michel Valiquette au 514 598-2194.

NOUVEAUX SYNDICATSDepuis la dernière parution de l’Info Commerce en décembre 2011, la fédé-ration a accueilli plus de 12 syndicats, soit une section pour 718 membres. Nous tenons à souligner le courage de ces travailleuses et travailleurs qui ont décidé de joindre les rangs de la Fédération du commerce, et ce, malgré les embûches que peut susciter la création d’un syndicat CSN.Dynamisez la vie syndicale 

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AGENT-ES DE GRIEFS9, 10 et 11 janvier 2013— Gatineau

6, 7 et 8 février 2013— Saint-Jérôme

20, 21 et 22 février 2013— Montréal et Baie-Comeau

13, 14 et 15 mars 2013— Chicoutimi et Brossard

ACTION SYNDICALEEN PRÉVENTION (ASP)16, 17 et 18 avril 2013— Montréal et Chicoutimi

NÉGOCIATION23, 24 et 25 janvier 2013— Montréal

20, 21 et 22 mars 2013— Québec

25, 26 et 27 mars 2013— Québec

VIOLENCE ET HARCÈLEMENTAU TRAVAIL 31 janvier et 1er février 2013— Québec

6 et 7 février 2013— Chicoutimi

25 et 26 avril 2013— Montréal

ASSURANCES COLLECTIVES 11 et 12 mars 2013— Québec

8 et 9 avril 2013— Québec

EFFICACES est publié par laFédération du commerce (CSN).Tirage : 2 500

Comité de rédaction : Serge FournierAnnie Daneau, Carole Julien

Collaborateurs : David Bergeron-Cyr, Diane David, Michel Valiquette et toutes les militantes, tous les militants et sala-rié-es qui ont fourni l'information de base.

Photographies : Information CSNGraphisme : renzodesign.com/csn

Fédération du commerce (CSN),1601, avenue de LorimierMontréal (Québec) H2K 4M5

Tél. : 514 598-2181Téléc. : 514 598-2304Courriel : [email protected]

FORMATIONSÀ L’AGENDA

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· STT DE MAXI ROUYN-NORANDA – CSN 40 membres· STT LIBRAIRIE CLÉMENT MORIN – CSN 35 membres· STT DE DISTAGRO BOUCHERVILLE – CSN 80 membres· STT DE GLUTINO – CSN 90 membres· SE CAISSE POPULAIRE DE LANAUDIÈRE – CSN · SECTION CAISSE DESJARDINS DE KILDARE 40 membres· STT DE RONA L’ENTREPÔT ANJOU – CSN 250 membres· SE DE MARTIN BROWER – CSN 100 membres· S DU RAFFINAGE DE SUCRE LANTIC – CSN 13 membres· STT DU DÉPARTEMENT QUALITÉ DE SUCRE LANTIC – CSN 15 membres· STT DE LA RÔTISSERIE EXPRESS ST-HUBERT BOISBRIAND – CSN 35 membres· STT DES COUCHE-TARD DES LAURENTIDES – CSN (SECTION BOISBRIAND) 12 membres· STT DES COUCHE-TARD DU COEUR DU QUÉBEC – CSN (SECTION VICTORIAVILLE) 8 membres

« Pour moi, disons que ça allège beaucoup macharge syndicale, je n’ai plus à m’occuper detoute cette trésorerie et pour notre syndicat,c’est un stress de moins. »

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