journal

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Il y a peu - c’était du 18 au 25 janvier - les chrétiens ont tenu à expri- mer le désir d’une unité plus grande entre les confessions qui se partagent les disciples du Seigneur dans notre pays. Bientôt les citoyens fran- çais tenteront de s’accorder pour choisir un(e) Président (e). Aussitôt élu(e) il ou elle affirmera sûrement sa vo- lonté d’unir nos compatrio- tes par une politique écono- mique, culturelle et sociale. Et déjà nous entretenons tous des liens étroits avec un conjoint, des enfants, des parents, des amis, selon nos états de vie, dans une unité d’amour dont la Sainte Fa- mille de Jésus, Marie et Jo- seph reste le modèle et l’i- déal. Mais toutes ces relations qui définissent notre vie en église et en société ne sont que le domaine visible d’une unité première, et souvent mystérieuse, qui rassemble les composantes de toute personne humaine. Chacun et chacune de nous, depuis sa conception et sa naissance est doté(e) d’un corps (Saint Paul en parle souvent), d’une âme (qui nous permet de connaî- tre, de penser et de vouloir) et d’un cœur, siège de l’a- mour. Qui de nous, au cours de sa vie, ne doit fréquenter le médecin lorsque son corps est malade, l’enseignant pour s’arracher à l’ignoran- ce, le psychologue pour re- trouver un équilibre pro- fond, le prêtre pour guérir des désordres de l’âme ! Notre foi nous révèle que Jésus-Christ est l’Homme parfait et le Fils unique du Créateur. Totalement unifié dans l’amour de son Père, il vient nous sauver des at- teintes intérieures et exté- rieures qui détruisent notre fragile unité. Il vient directement par sa grâce, ou indirectement par notre prochain, au secours de notre faiblesse. Dès maintenant par son Église, et plus tard dans son Royau- me, il restaure notre unité de créatures promises à une vie éternelle et à un bon- heur infini. Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected] 2012 février www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr ÉDITO DU PÈRE JEAN-PAUL ANTOINE L’UNITÉ A vec toi, nous prions, Seigneur, pour que tous nous soyons unis, comme tu l'es avec le Père. Avec toi, nous prions, Seigneur, pour ton Église, pour que le désir d'unité jaillisse avec force, pour que l'unité ne soit pas écartée comme inaccessible ou voulue seulement en esprit, sans être mise en pratique. Nous partageons ta joie, Seigneur, toutes les fois que l'unité germe dans ton peuple, toutes les fois que s'estompent les différences confessionnelles, que s'approfondit l'échange mutuel, et que le respect mutuel nous unifie. Nous partageons ta joie, Seigneur, lorsque ton peuple vit dans l'unité, accepte de partager sa maison, sa pa- roisse, son expérience de prière, de fraternité, de témoignage ou de service, et réalise ainsi une unité organique. Avec toi, nous prions, Seigneur, pour que ta prière soit pleinement et définitivement exaucée, lorsque nous, ton peuple, ne serons qu'un avec toi et ton Père. Révérend John Young PRIÈRE POUR L’UNITÉ

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Journal paroissial, saint-sauveur, tours nord

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Il y a peu - c’était du 18 au 25 janvier - les

chrétiens ont tenu à expri-mer le désir d’une unité plus grande entre les confessions qui se partagent les disciples du Seigneur dans notre pays.

Bientôt les citoyens fran-çais tenteront de s’accorder pour choisir un(e) Président

(e). Aussitôt élu(e) il ou elle affirmera sûrement sa vo-lonté d’unir nos compatrio-tes par une politique écono-mique, culturelle et sociale.

Et déjà nous entretenons tous des liens étroits avec un conjoint, des enfants, des parents, des amis, selon nos états de vie, dans une unité d’amour dont la Sainte Fa-mille de Jésus, Marie et Jo-seph reste le modèle et l’i-déal.

Mais toutes ces relations qui définissent notre vie en église et en société ne sont que le domaine visible d’une unité première, et souvent mystérieuse, qui rassemble

les composantes de toute personne humaine.

Chacun et chacune de nous, depuis sa conception et sa naissance est doté(e) d’un corps (Saint Paul en parle souvent), d’une âme (qui nous permet de connaî-tre, de penser et de vouloir) et d’un cœur, siège de l’a-mour.

Qui de nous, au cours de sa vie, ne doit fréquenter le médecin lorsque son corps est malade, l’enseignant pour s’arracher à l’ignoran-ce, le psychologue pour re-trouver un équilibre pro-fond, le prêtre pour guérir des désordres de l’âme !

Notre foi nous révèle que Jésus-Christ est l’Homme parfait et le Fils unique du Créateur. Totalement unifié dans l’amour de son Père, il vient nous sauver des at-teintes intérieures et exté-rieures qui détruisent notre fragile unité.

Il vient directement par sa grâce, ou indirectement par notre prochain, au secours de notre faiblesse. Dès maintenant par son Église, et plus tard dans son Royau-me, il restaure notre unité de créatures promises à une vie éternelle et à un bon-heur infini.

Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected]

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12

février www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr

ÉDITO DU PÈRE JEAN-PAUL ANTOINE

L’UNITÉ

A vec toi, nous prions, Seigneur, pour que tous nous soyons unis,

comme tu l'es avec le Père. Avec toi, nous prions, Seigneur, pour ton Église, pour que le désir d'unité jaillisse avec force, pour que l'unité ne soit pas écartée comme inaccessible ou voulue seulement en esprit, sans être mise en pratique. Nous partageons ta joie, Seigneur, toutes les fois que l'unité germe dans ton peuple, toutes les fois que s'estompent les différences confessionnelles, que s'approfondit l'échange mutuel,

et que le respect mutuel nous unifie. Nous partageons ta joie, Seigneur, lorsque ton peuple vit dans l'unité, accepte de partager sa maison, sa pa-roisse, son expérience de prière, de fraternité, de témoignage ou de service, et réalise ainsi une unité organique. Avec toi, nous prions, Seigneur, pour que ta prière soit pleinement et définitivement exaucée, lorsque nous, ton peuple, ne serons qu'un avec toi et ton Père.

Révérend John Young

PRIÈRE POUR L’UNITÉ

P as plus que dans une famille entre ses mem-

bres, l’unité entre les prê-tres ne va de soi. Pourtant, Jésus la demande : « Père saint, garde mes disciples en ton nom que tu m’as don-nés, pour qu’ils soient un comme nous sommes un » (Jn 17). Le sacrement de l’ordre, la célébration de l’Eucharistie unissent pro-fondément les prêtres. Inutile de dire combien les prêtres d’un même diocèse ont des sensibilités différen-tes, des personnalités et des

charismes diffé-rents. Il y a 50 ans

et plus, les sensibilités litur-giques et pastorales des prê-tres se rejoignaient assez bien parce qu’ils étaient for-més dans un même séminai-re. Aujourd’hui, les parcours avant le séminaire et les lieux de formations sont très divers. C’est une richesse. Mais combien devient plus importante alors l’exigence de dialogue et de vérité : être soi et en même temps ouvert à l’autre, désireux de faire route ensemble. Dans un texte du concile Vatican II sur le ministère et la vie des prêtres, il leur est demandé non seulement de

travailler ensemble mais aussi de veiller les uns sur les autres comme des frè-res : « Les prêtres ne doi-vent pas oublier l’hospitalité (entre eux) (…) ; qu’ils s’oc-cupent en particulier de ceux qui sont malades, dé-couragés, isolés (…). Qu’ils aiment aussi à se retrouver dans la joie pour se déten-dre (…) ». Former une vraie famille sacerdotale exige donc des qualités profon-des : générosité, humilité, franchise, ouverture, dialo-gue… Concrètement : passer du temps ensemble, échan-ger non seulement sur le

ministère mais aussi sur ce qu’il provoque en nous, se porter dans la prière. Le dé-jeuner convivial et fraternel du vendredi par exemple est très important pour nous à Tours-nord. L’unité entre les prêtres existe. Elle vient du sacre-ment reçu. En même temps elle est à incarner, à cons-truire. Elle travaille le cœur des prêtres. Elle met sur le chemin de l’unité divine. C’est ce que je vis depuis 20 ans dans le presbyterium de Touraine.

Bruno Guicheteau

« Que tous soient un » (Jn 17)

«J eunes gens et vieil-lards se réjouiront

ensemble» : une promesse faite dans le livre de Jérémie (31, 13) qui n’est pas tou-jours une réalité dans nos églises. Comment faire l’uni-té entre les générations ? Sur cette question, Yves et Françoise Cottu ont des ré-ponses à partager. Depuis 57 ans, ils sont mariés, habi-tent quai Paul Bert et fré-quentent la paroisse. De sa voix très discrète, Françoise précise «il y a quelques an-nées, on a vu arriver une famille avec de nombreux enfants en bas âge. On a

trouvé là un immense ré-confort et un signe de re-nouveau car il y avait bien 15 ans que nous n’avions pas vu de petites têtes blon-des à la messe.» Et le quar-tier attirant beaucoup de familles, la moyenne d’âge aux messes de 9h45 est

étonnamment basse désor-mais. Les Cottu dénombrent une cinquantaine d’enfants : et ils sont incollables ! En effet, à l’abri dans son mis-sel, Yves garde précieuse-ment un petit bristol noirci

«j’ai recensé 16 familles, mais il y a eu des nouveaux arrivés depuis septembre, je dois me mettre à jour» pré-cise-t-il d’un air rieur et at-tendri. «J’ai aussi les pré-noms de chacun des en-fants, les garçons en vert, les filles en rose.». Et lors-

qu’ils récitent leur chapelet en bord de Loire, le bris-tol n’est pas loin. Françoi-se ajoute, pour le taqui-ner « pendant le sermon, parfois, il révi-se en relisant son pense-bête» et avec

la générosité qui le caracté-rise, Yves s’attarde à la fin de l’eucharistie pour saluer chacun par son prénom. Avec une bienveillance pa-ternelle, ils les regardent grandir «je trouve que Béa-

trice a l’air drôlement heu-reuse depuis qu’elle est à Sainte Ursule» remarque Françoise, et Yves ajou-te «Ambroise a bien changé, il est plus sage à la messe depuis qu’il est enfant de chœur». L’affection est mu-tuelle. Yves se souvient : «le jour de notre anniversaire de mariage, certains jeunes avaient écrit une intention de prière pour nous deux : nous avons été touchés en plein cœur !» En y regardant de plus près, on voit bien que les Cottu ne sont pas seuls à assurer ce trait d’u-nion entre les générations : en effet, quelle jeune famil-le du quartier n’a pas été accueillie par Guy et Hélène, Marie-Françoise, Madeleine, Claude et Nicole… ? Leur recette pour construire l’u-nité malgré les différences d’âge ? Une dose de généro-sité pour aller vers les au-tres, une pincée de mémoi-re pour retenir leurs pré-noms, une pleine louche de prière pour grandir dans l’amour.

Marie Joulie

L’UNITÉ ENTRE LES PRÊTRES

& Articles

TÉM

OIG

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En haut, à gauche, Yves et Françoise Cottu entourés de la jeune génération

L’UNITÉ ENTRE LES GÉNÉRATIONS

L’appel décisif* des catéchumènes, présidé par Mgr Bernard-Nicolas Aubertin aura lieu en l’église St François de Paule à Tours à 11h.

(*choix et admission des catéchumènes à participer à l’initiation sacramentelle au cours des prochaines fêtes pascales)

C ela fait maintenant six ans que j’ai redécouvert

la foi grâce au Parcours Alpha. Le Parcours Alpha et le ser-vice m’ont apporté et donné beaucoup de PAIX... de JOIE... : de la paix pour me reconstruire spirituelle-ment ; la joie de m’accepter tel que je suis ; la joie d’ac-cepter les autres comme ils sont ; la joie de rencontrer les ami(e)s ; j’ai retrouvé de la confiance. Depuis deux ans, je me re-trouve dans une fraternité franciscaine pour « prier...,

partager... » la spiritualité de St François d’Assise qui m’apporte également beau-coup de paix..., d’assuran-ce..., de confiance... Pour moi, me retrouver sans cette fraternité, c’est une continuité d’Alpha. Si je n’avais pas connu Al-pha, je ne ferais certaine-ment pas partie aujourd’hui de cette fraternité qui me donne un autre regard sur les autres, de la paix et de la douceur pour aimer mes frères.

Jean-Louis Bougard ENTRÉE EN CARÊME : 22 FÉVRIER

Messe à 19h15 au Christ-Roi

suivie d’une soirée « pain-pomme » (dîner : pain et pomme à apporter)

au Centre Pastoral avec les Catéchumènes sur le thème « Jésus fait (parfois) des miracles »

SOIRÉES CRÊPES

2 février à partir de 19h à Notre-Dame de l’Europe

3 février à partir de 19h dans les sal-les paroissiales de Notre-Dame d’Oé

T É M O I G N A G E S U R A L P H A

DIMANCHE 26 FÉVRIER : APPEL DÉCISIF DES CATÉCHUMÈNES

Dimanche 19 février à midi au Centre Pastoral

A ttirés par l’esprit de prière qui règne à Tai-

zé, la rencontre et le parta-ge avec des jeunes d’autres nationalités, le désir de s’ar-rêter pour faire silence et prendre un temps de prière personnelle, s’ouvrir à la différence, l’envie de passer la fin de l’année différem-ment, loin du traditionnel réveillon ; mais aussi par la ville de Berlin et sa « proxi-mité » de la France : c’est ainsi que nous nous som-mes retrouvés pour vivre les rencontres européen-nes de Taizé. Le thème du Pèlerinage de confiance étant cette année « vers une nouvelle solidarité ». Sur place, après un long voyage en car, notre groupe de Tours était accueilli dans la même paroisse, où nous avons tous eu la chance d’être reçus par des famil-les. Après avoir franchi la barrière des langues, ce fut l’occasion de communiquer par le chant et la danse lors de la fête des peuples. Avec les 30.000 jeunes ve-nus de toute l’Europe et aussi des autres continents

nous avons prié ensemble pour la paix dans le monde, réfléchi à notre place dans l’Europe, entendu des té-moignages en lien avec l’histoire de Berlin (chute du mur en 1989) ; eu des échanges sur divers thèmes spirituels (frères de Taizé, une femme Rabbin, chants liturgiques avec des Ortho-doxes de Berlin), sociaux (partage des savoirs avec des enfants défavorisés), artistiques, politiques et économiques (avec des

membres du Parlement al-lemand « vers un monde plus juste » ; un expert en relations internationales « construire la paix dans un monde en mouvement »). Aucun être humain, aucune société ne pouvant vivre sans confiance, Frère Aloïs nous a invités à retourner chez nous différents et ac-teurs dans la prise d’enga-gements.

Marie-Laure Ponsard

RENCONTRES EUROPÉENNES DE TAIZÉ

P aroissien à Saint Sau-veur depuis 5-6 ans, et

âgé de 40 ans, je m’apprête à entrer mi-janvier 2012 au postulat du prieuré béné-dictin St François de Sales à Evian, qui accueille des hommes de santé fragile comme moi. Je vous remercie pour le soutien affectif et spirituel reçu durant ces années et ne manquerai pas de prier beaucoup pour la paroisse et ses pasteurs. Jean-François Colcombet

EN CETTE ANNÉE DE L’APPEL, UN FRÈRE PAROISSIEN RÉPOND À L’APPEL

Accueil au Centre Pastoral à 9h45 Messe au Christ-Roi à 15h

DIMANCHE 18 MARS : DIMANCHE COMMUNAUTAIRE

LES SOIRÉES DU LUNDI

(½ heure de louange, ½ heure d’enseignement, ½ heure d’adoration)

6 février : Venez expérimenter la « prière des frères »

20 février : enseignement sur Marie

TABLE OUVERTE

A lors que nous venons de vivre la semaine de

prière pour l’unité des chré-tiens, il nous semble bon d’évoquer la dimension œcuménique du Concile Vatican II. Nous avons déjà dit combien le pape Jean XXIII y attachait beaucoup d’importance. Un texte du Concile est exclusivement réservé à ce thème, le dé-cret Unitatis redintegratio. Nous en donnons ici deux extraits : tout d’abord le début du préambule qui dit l’importance capitale pour les pères du Concile du tra-vail de rapprochement en-tre les confessions chrétien-nes. Ensuite dans la partie Exer-cice de l’œcuménisme, le paragraphe sur la connais-sance réciproque fraternel-le. Promouvoir la restauration de l'unité entre tous les Chrétiens, c'est l'un des buts

principaux du saint Concile œcuménique de Vatican II. Une seule et unique Église a été instituée par le Christ Seigneur. Et pourtant plu-sieurs Communions chré-tiennes se présentent aux hommes comme les vérita-bles héritières de Jésus-Christ. Tous, certes, confes-

sent qu'ils sont les disciples du Seigneur; mais ils ont des attitudes différentes. Ils suivent des chemins divers, comme si le Christ lui-même

était partagé. Il est certain qu'une telle division s'oppo-se ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes: la prédi-cation de l'Évangile à toute créature.

Connaissance réciproque fraternelle Il faut connaître l’état d’es-prit des frères séparés. Pour cela, une étude est néces-

saire, et il faut la mener avec loyauté et bienveillan-ce. Il est nécessaire que des catholiques bien préparés acquièrent une meilleure connaissance de la doctrine et de l’histoire, de la vie spirituelle et cultuelle, de la mentalité religieuse et de la culture propre à leurs frères (séparés). Peuvent y contri-buer beaucoup de réunions mixtes, où, d’égal à égal, on traite en particulier de questions théologiques, pourvu que ceux qui y pren-nent part, sous la vigilance des évêques, soient vrai-ment compétents. De ce genre de dialogue ressort plus clairement aussi la vraie position de l’Église catholique. De cette maniè-re, on connaîtra mieux la pensée des frères séparés, et notre foi leur sera pré-sentée de façon plus conve-nable.

V A T I C A N I I

L ’ Œ C U M É N I S M E

O n ne peut pas nier la division de l’Église. On

ne peut pas balayer d’un revers de manche ce qui sépare l’Orthodoxie du Ca-tholicisme depuis un millé-naire, qu’il s’agisse de la théologie – l’attribut et du Fils qui a été ajouté dans le Credo à la procession du Saint-Esprit en dépit de la tradition de l’Église et sans que cela ait été décidé par

un Concile Œcuménique comme tout le reste du Symbole de foi, causant par là le schisme de 1054 – ou de l’ecclésiologie – alors que l’Église Catholique est centrée autour du pape, l’Église Orthodoxe s’organi-se autour des évêques dans un esprit synodal, les pa-triarches et autres hiérar-ques qui sont à la tête de la quinzaine d’Églises Ortho-doxes n’ayant pas du tout les mêmes prérogatives que le pape. Pourtant, nous portons tous le nom formidable de chrétien, tous nous som-mes les héritiers d’un mê-me message d’amour reçu

au baptême, nous parta-geons tous ensemble la joie de la résurrection qui éclai-re le monde de la lumière sans déclin. C’est dans l’a-mour mutuel que nous avons la tâche et la volonté de retrouver l’union éga-rée. Depuis plusieurs dé-cennies, les chrétiens des diverses confessions ne se regardent plus de travers. Au contraire, ils ont cons-cience de participer ensem-ble à la foi trinitaire et à partager cet amour que Dieu leur a légué. Aujourd-’hui, quand des catholiques se font assassiner au Nigé-ria, quand des Coptes sont pris pour cibles en Égypte,

quand les Orthodoxes doi-vent précipitamment fuir l’Irak sinon ils perdront la vie, c’est le Christ qui est atteint, ce sont tous les chrétiens qui partagent le sang des martyrs. Certes, aux théologiens reviennent les rapprochements fonda-mentaux ; les chrétiens de base que nous sommes doi-vent les porter dans la priè-re, car elle seule peut accé-der au Père afin qu’il envoie son Esprit œuvrer pour cet-te unité. Qu’ils soient un comme nous sommes un (Jean, 17).

Père Jean-Clément JOLLET Recteur de la paroisse

L ’ Œ C U M É N I S M E , U N P O I N T D E V U E O R T H O D O X E