jeudi 16 décembre 2010

Rencontre avec le collectif« Armons Les Quartiers »L’INVITE DU VENDREDI. Ce collectif a lancé une campagned’inscription sur les listes électorales. Pour voter en 2011,il faut s’inscrire avant le 31 décembre. > Page 5L’édition PDF • N° 4 • Jeudi 16 décembre 2010

Vers la définition d’une politique départementale pour les associations ?

La polémique continue ausujet du marché d’EtampesDepuis le 3 juillet, la Mairie d’Etampes a décidé que le marché du samedi fermerait à13 heures. Cette décision a fait face à un vifmouvement de contestation. > Page 3

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Associations | Essonnea

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Une soirée dédiée à l’angklungMardi soir, les spectateurs du centre culturelRudol Noureev ont eu le privilège d’assister àla représentation venu tout droit de la ville deBandung en Indonésie. > Page 6

Django 100, retour sur unconcert d’exception

Le théâtre de l’Agora a accueilli dans sagrande salle, un public venu nombreux écou-ter le jazz manouche de guitaristes provenantde toute la France. > Page 7

L’Essonne compte 16 000 associations, ce quireprésente des milliers de bénévoles. Samedidernier, à l’occasion de la seconde rencontredépartementale pour la vie associative, leConseil général a présenté ses préconisa-tions, en matière de politique à l’échelle del’Essonne, en soutien à la vie associative.

lls sont quelques 200, à avoir choisi de passerleur samedi après-midi au sein de l’universitéd’Evry. Après une première consultation réalisée il y a 9 mois, les bénévoles étaientinvités par le Conseil général à venir discuter.

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Photo : Julien M

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2 www.essonneinfo.fr | [email protected] | Jeudi 16 décembre 2010

Vers la définition d’une politique départementalepour les associations ?

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Ils sont quelques 200, à avoir choisi de passerleur samedi après-midi au sein de l’universitéd’Evry. Après une première consultation réalisée il y a 9 mois, les bénévoles étaient invités par le Conseil général à venir discuterde la politique départementale menée parl’instance, en vue de soutenir les actions desmembres de ces clubs de sport, structures culturelles ou associations citoyennes, aussi diverses en taille qu’au niveau des actions réalisées.

La richesse et la diversité du monde associatifen Essonne sont reconnues par tous. LeConseil général en finance plusieurs centaines.Il agit également par différents moyens pourfaciliter la vie des bénévoles. Au centre de l’action du département, les multiples formations gratuites, dispensées par des professionnels et à destination des responsables associatifs, concernent des domaines aussi larges que la gestion et la

comptabilité, l’informatique, la communica-tion, etc…

Le Conseil général souhaite maintenant passerun cap, et valoriser l’action de bénévolat, entravaillant sur les questions d’engagement etd’un statut pour les militants associatifs. En cequi concerne les démarches administratives, lavolonté est de parvenir à les simplifier, en agissant notamment pour une dématérialisa-tion des formulaires nécessaires. C’est ainsique seront disponibles en ligne les différentsdossiers, et une base de données actualisée.

Pour arriver à répondre à ses objectifs ambitieux, le Conseil général va développerl’accompagnement des porteurs de projet, surtout les jeunes, en majorité éloignés dufonctionnement des associations. La commu-nication jouera aussi un rôle central, puisqu’estprévue la création d’un annuaire et la mise àcontribution des institutions en tant que relaisdes actions de terrain.

Le département souhaite également avancersur la mutualisation de différents projets associatifs, afin de se faire rencontrer les associations locales et se multiplier les partenariats. L’ensemble des pistes de travailont été discutées, en séance pleinière ainsiqu’en ateliers, avec les prérogatives de l’institution mises en avant par la conseillèregénérale chargée des associations, MoniqueGoguelat.

- Julien Monier -

Plusieurs préconisations pour facilité le travail quotidiendes bénévoles

Politique | Associationsa

Samedi 11 décembre - Université d’Evry-Val-d’Essonne

L’Essonne compte 16 000 associations, ce qui représente des milliers de bénévoles. Samedi dernier, à l’occasion de la seconde rencontre départementale pour la vie associative, le Conseil général a présenté ses préconisations, en matière de politique à l’échellede l’Essonne, en soutien à la vie associative.

Photo : Julien M

onier

3Jeudi 16 décembre 2010 | [email protected] | www.essonneinfo.fr

La polémique continue au sujet dumarché d’Etampes

Cette demande a été rejetée, mais le Maire a finalement décidé d’écouter les Etampois sur cettequestion. Une consultation populaire a donc été lancée officiellement, entre le 20 et le 29 novembre.L’attente des résultats relance la polémique entre lamairie et l’opposition municipale.

Pendant 10 jours, on a voté à Etampes. Des urnesétaient disponibles à divers endroits de la ville, et ilétait possible de voter sur internet. Cependant, à cejour, aucun résultat n’a encore été publié. Dans uncommuniqué, Etampes Solidaire demande, 15 joursaprès la clôture du vote, la publication des résultats,« qui se font attendre » selon l’opposition degauche. Jointe par téléphone, la mairie explique quece laps de temps est d’abord dû à la prolongationdu temps de la consultation, les votes sur internetétant restés possibles « une semaine à dix jours supplémentaires ». Selon la municipalité, le vote « est désormais bien clos, les bulletins de vote récupérés et le dépouillement en cours ». La mairieindique également que « la période des fêtes n’estpas la plus propice à la publication des résultats, lesadministrés ayant l’esprit à d’autres questions ».Ainsi, ne devrait-elle survenir que vers le début del’année 2011, au retour des vacances et dans lacontinuité du lancement de la nouvelle année. « Semoque-t-on des Etampois ? Le maire veut-il nous

endormir ? » se demandent les élus d’opposition.

« Tout est mis en place de façon claire et transparente, il n’y a pas d’objectif dissimulé » répond la mairie. Alors que l’une des élue du ConseilMunicipal du groupe Etampes Solidaire propose departiciper ou d’assister au dépouillement des votes,on lui rétorque « qu’il n’est pas nécessaire de déranger les élus pour un travail de petite main ».

La Mairie s’affirme donc active sur ce sujet, dont ellene minimise pas l’importance, mais dont le but estd’obtenir « une union sacrée derrière un marché quiconvienne à tous ». Concernant l’attente des résultats, la ville parle d’ « une inquiétude qui n’enest pas une » , alors que l’opposition municipale affirme qu’en « janvier tout le monde aura oublié ».Les Etampois devront donc encore être patients, etil faudra laisser passer les fêtes pour connaître le sortqui sera réservé à leur marché.

- Jonathan Chaigneau -

Politique | France

Julien Dray répond àMarine Le Pen

Le Député (PS) de l’Essonne a estimé hier qu’il « n’y a pas assezde lieux de culte musulman enFrance » et qu’il est « pas admissible aujourd’hui que desgens qui pratiquent un cultesoient obligés de la faire dans larue ». Une réponse à Marine LePen, candidate à la présidence duFront National, faisant un rappro-chement entre l’Occupation et lesprières de musulmans dans la rue.

Politique | France

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Le tour de France deNicolas Dupont-Aignan

Politique | Etampesa

Le Député-Maire de Yerres et Président de Debout la Répu-blique entamera bientôt un « tourde France » contre la monnaieunique. Le candidat déclaré àl’élection présidentielle de 2012 aaffirmé hier que l’euro est «condamné » et qu’il est mainte-nant nécessaire d’en sortir.

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« Une inquiétude qui n’en est pas une »pour la mairie

Depuis le 3 juillet, la Mairie d’Etampes a décidé que le marché du samedi, auparavant ouverttoute la journée, fermerait à 13 heures. Cette décision a fait face à un vif mouvement de contestation, en particulier de la part de l’association Etampes Solidaire (opposition municipale),laquelle avait alors lancé une pétition demandant que la question de la réouverture du marchétoute la journée soit étudiée en Conseil Municipal.

Politique | Orsay

Inquiétude sur le financement du SynchotronLe budget 2011 du « SynchrotronSoleil », l’accélérateur de parti-cules » basé à Orsay, sera pré-senté ce soir à son Conseild’administration. Les premiers éléments indiquent, pour la Vice-Présidente de la région Ile-de-France en charge de l’ensei-gnement supérieur, Isabelle ThisSaint-Jean, « une réduction drastique des crédits versés parl’Etat ». Une décision qui risque-rait de voir une « forte réductiondes compétences uniques regrou-pées au sein de Soleil », concluel’élue francilienne.

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Photo : D

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La place du marché à Etampes, en semaine

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L’inscription sur les listes électorales, sur EssonneInfo et Radio PlusCe vendredi soir, Essonne Info reçoit, surl’antenne de Radio Plus, des membres ducollectif Armons Les Quartiers. Créé parplusieurs associations de région parisienne, dont certaines en Essonne, cecollectif a lancé une campagne afin d’inciter à l’inscription sur les listes électorales. Pour pouvoir voter en 2011,lors des élections cantonales, il faut s’inscrire avant le 31 décembre dans saville.

Le décor est planté, sur les différentes affiches

éditées en cette fin d’année 2010 : « Si tu net’occupes pas de la politique, c’est elle quis’occupera de toi… ». le message est simple,et se traduit par trois affiches incitant à l’inscription sur les listes électorales. L’initiativelancée par plusieurs associations agissant dansles quartiers vise à sensibiliser sur le devoir decitoyen à effectuer les 20 et 27 mars prochains. Destinée à un public qui, ces dernières années, boude les urnes, cette campagne est relayée en Essonne dans plusieurs communes, telles que Massy, Ste-Geneviève-des-Bois, Corbeil-Essonnes ou

encore Grigny.

Dans cette commune, où les taux d’abstentionfrôlent les 75% dans certains bureaux de vote,c’est l’association GrignyWood qui prend encharge la dynamique. Vendredi soir, sur RadioPlus (89.20 à Etampes) à 19H30, puis à 20H30sur Essonne Info (www.essonneinfo.fr), la dernière de L’invité du vendredi pour 2010, reviendra sur cette campagne, en compagniede plusieurs acteurs associatifs essonniens impliqués dans la démarche.- Julien Monier -

[ l’invité du vendredi ] | Essonne Info et Radio Plusa

l’invité du vendredi[ ]Rencontre avec collectif Armons Les Quartiers

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Vendredi 17 décembre 201019h30 sur Radio Plus (89.2 sur Etampes ou www.radio-plus.fr)20h30 sur Essonne Info (www.essonneinfo.fr)


Une soirée dédiée à l’angklung

L’angklung est un instrument de musique traditionnel constitué de sections de bambou de différentes tailles fixées à un cadre en bois. C’est enl’agitant vigoureusement que l’on produit un sonboisé à une fréquence assez rapide. Les musicienspeuvent utiliser jusqu’à dix cadres de dimensions différentes dans un va-et-vient frénétique de mains.Précisons que les instruments sont fixés à un supportet que l’angklung se joue debout.

La représentation de mardi soir s’est déroulée enprésence de l’ambassadeur d’Indonésie en France etavec une volonté de mieux faire connaître cet immense pays qui l’est autant par sa géographie quepar sa diversité ethnique et culturelle. Le classement,le 16 novembre 2010 de la pratique de l’angklungau patrimoine culturel et immatériel de l’humanitépar l’Unesco est à ce titre révélateur de cette richesse.

Le spectacle a constitué pour moitié à une participa-tion active et enthousiaste du public au maniementde l’angklung. De petits instruments on été distribués à chaque personne. Les tubes de bambouétaient divisés en plusieurs groupes portant le nomd’îles d’Indonésie correspondant en fait à des notesde musique. Après une première prise en main, lesspectateurs ont rigoureusement suivi les instructionsdu chef d’orchestre indonésien pour se retrouverassez stupéfaits en pleine interprétation de « nonrien de rien… » D’Edith Piaf !

Le spectacle proprement dit a constitué en la reprisede grands classiques de la variété internationale etde chansons de Noël, avec en point d’orgue un « Bohemian Rhapsody » de Queen étourdissant.

La capitale de la province de Java Ouest est aujourd’hui une mégapole asphyxiée de près de septmillions d’habitants et la troisième ville de l’île deJava après Jakarta et Surabaya. Celle que lesIndonésiens appelaient le « Paris de Java » garde encore en son centre-ville quelques demeures desannées 1930 préservées –pour l’instant- de l’urbanisation débridée de la ville.

Mais Bandung est désormais connue comme uncentre de marques de vêtements dégriffés de renommée régionale puisque qu’on fait le chemindepuis la Malaisie ou la Thaïlande pour se fournir enjean’s. La principale artère commerçante est d’ailleurs rebaptisée Jean’Street, avec ses magasinsarborant des énormes effigies de super-héros américains et un kitschissime Rambo de dix mètresde haut !

Mais la ville est aussi le centre culturel de la province,par opposition à la célèbre Jogyakarta, située dansla province de Java Central. Cette dernière, avec sestemples de Borobodur et Prambanan est la gardienne des traditions héritées du métissage entrebouddhisme et indouisme, tant au niveau de lamusique, de la danse et des pratiques culturelles.Bandung se veut quant-à elle le témoin d’un art plustypiquement indonésien, notamment au travers del’angklung. Pour les incollables en histoire, la villes’est rendue célèbre dans le monde entier en 1955lorsqu’y a été organisée la conférence des pays non-alignés anti-colonialistes.

Pour la majorité des touristes aujourd’hui, Bandungest une base de départ vers les nombreux volcans dela région et stations thermales attenantes, les parcsbotaniques de renommée mondiale de Bogor et Cibodas, et le parc national du Gede Pangrango.

- José-Miguel Wormull -

A propos de Bandung

Economie | Saclaya

La CCI s’installe àOrsay

La Chambre de commerce et d’industrie de l’Essonne, ouvriraaujourd’hui un bureau au sein duParc Orsay Université. Une manière pour la chambre consu-laire, d’accompagner les entreprises dans le projet du plateau de Saclay. La CCI s’estimeêtre ainsi un « accélérateur » de projet.

Société | Les Ulisa

La ville des Ulis seprépare à l’arrivée dela neige

La ville des Ulis tient à rassurer sesadministrés. Suite à la dernièrevague de froid qui a paralysétoute l’Ile-de-France, la communea mobilisé depuis la fin du mois denovembre « d’importants moyenshumain et matériels » et estime à4h30 « le temps qu’il faut auxagents municipaux pour traiter lesaxes principaux de la ville » en casde neige.

Fait Divers | Wissousa

Les braquages deNoël inquiètent lescommerçants

Avec l’arrivée de Noël, la peur desbraquages se fait plus grandechez les commerçants du dépar-tement. En début de semaine, unopticien de Wissous a été la victime de deux hommes encagoulés, qui ont dérobés unecentaine de paires de lunettes,pour un montant estimé à environ10 000 euros. Les malfaiteurs,toujours en fuite, s’en sont prisquelques heures plus tard à uneparfumerie de Longjumeau. Lapolice judiciaire d’Evry est encharge du dossier.

Culture | Sainte-Geneviève-des-Boisa

Connaissez-vous l’angklung ? Mardi soir, les spectateurs du centre culturel Rudol Noureev deSainte Geneviève des Bois ont eu le privilège d’assister à la représentation unique d’un orchestred’angklung venu tout droit de la ville de Bandung en Indonésie.

Crédit : Jos

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Django 100, retour sur un concert d’exception

Le théâtre de l’Agora a accueilli dans sagrande salle, un public venu nombreuxécouter le jazz manouche de guitaristesprovenant de toute la France. Ils rendenthommage, en ce mardi 14 décembre 2010,au précurseur Django Reinhardt et fêtentainsi le centenaire de sa naissance avec lacréation de ce concert magistral.

La musique expérimentale de Django fait delui un homme avant-gardiste, doué d’unegrande sensibilité mélodique et d’un sens durythme incroyable ; le public est loin de quitterla salle mécontent d’avoir entendu ce qui apriori serait censé le faire fuir. Comme quoi lamusique expérimentale peut séduire, là encore, tout est affaire de sujectivité etd’époque.

Django a ouvert une brèche que des centainesde musiciens vont agrandir. L’homme est de-venu une légende grâce à son travail, sonenvie et son talent. Habitué à parcourir l’Europe occidentale dès son plusjeune âge, le monde ne lui fait pas peur et lamusique devient son bâton de maréchal. Malgré l’accident qui le privera de deux doigts,il a su développer une technique personnelleet trouver un style unique qui a séduit lemonde entier.

Trois musiciens prodigieux d’une expérience

proche de la sagesse se suffisent à eux-mêmesd’entrée de scène. Les deux frères Boulou etElios Ferré ainsi que Romane ont de l’or aubout des doigts et ils nous le montrent avec assurance et facilité qui n’existent que par eux.Les musiciens arrivent un à un, ils sont alorsquatre, puis cinq… ensuite six… Arrivés enfinà neuf, l’ensemble prend une ampleur sonoreincroyable. La couleur de chaque guitare ainsique l’usage qu’en fait le musicien, donne lieuà un somptueux mélange acoustique.

Trois invités surprises nous honorent de leursprésences, dont l’arrière-arrière petit fils deDjango en personne, Levis Adel Reinhardt etTchavalo Schmitt, connu pour son phrasé auxsonorités hardies. Lorsqu’il y a trop de notes,cela est parfois formidable ! Notre ouïe etnotre être entier sont comblés par ces géniesqui nous encorcellent. Lorsque Louis Winsbergsurgit de nulle part, il nous enchante par sessolos aux influences flamencos et intonationsorientales. Plongé les yeux fermés dans ses mélodies andalouses intériorisées, il démontreque cette musique peut être jouée à merveillesur une guitare électrique.

Un jeu de lumière contrasté, du bleu pour laballade apaisante au jaune ou rouge pour unswing saisissant, met en valeur le jeu des guitaristes. La ballade est une invitation auxrêves doux et légers, le swing surgit par desmontées ou descentes chromatiques étonnantes dans leur vitesse d’exécution, deschangements de tonalités récurrents, tout celaexécuté par des pointes d’accélération

rythmique où la pompe manouche conditionne notre esprit dans une sorte degaité bienveillante. Les hommes se cèdent tourà tour le thème mélodique, l’improvisation estfulgurante, ils ont mille doigts ou bien une guitare avec moins de cordes et de cases ! Lesnotes s’entrechoquent et sautillent avec grâce,les allers-retours effrenés surgissent pourmieux nous envoûter. Avec Mathieu Chatelainet Angelo Debarre, l’ensemble allie perfor-mance technique dans la rapidité d’exécutionavec beauté et perfection sonore. Ce lyrismefolklorique ou cette ballade populaire nousrend d’humeur flâneuse et d’une imaginationfertile, arpentant les ruelles étroites de Montmartre avec innocence, onirisme et simplicité, le bien être s’empare de nous.

En écoutant les Django 100, on a l’impressionque cette musique est faite pour vivre le moment présent, avec parfois quelques brefspassages mélancoliques teintés d’ironie qui rebondissent alors sur le thème initial bienheu-reux. Pierre Manetti est un jeune guitariste prometteur, il apprend avec fougue et ardeur,alors que son aîné Boulou Ferré lui emboîte lepas, avec la quiétude de l’expérience, le chemin sur lequel il doit s’engager. L’auditeurpourrait presque s’arrêter de respirer lorsqueles mains de ces guitaristes parcourent lemanche à la vitesse de la lumière. La touche finale est délicate et n’a rien à envier aux ensembles de musique classique jouant pianissimo.

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Culture | Evrya

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Un concert en apothéose


Agenda | Essonnea

JEUDI 16 DECEMBRE / 19h00Evry : Cyrano de Bergerac (Théâtre del’Agora)Le poète Cyrano prête son éloquence au beauChristian qui grimpe sur le balcon cueillir lebaiser de l’Aimée. À eux deux ils forment unêtre hybride de laideur et de beauté, d’espritet d’absence d’esprit, évoluant dans unefresque où l’action amoureuse le dispute auxexploits de cape et d’épée.

JEUDI 16 DECEMBRE / 20h00Ris-Orangis : Bonobo (Le Plan)Derrière BONOBO se cache Simon Green, DJ,Producteur et bassiste. Ce pionnier du « newdowntempo » aux multiples collaborations(FINK/AMON TOBIN) est rapidement devenu lefer de lance de l’un des labels londoniens pluspointus : NINJA TUNE

VENDREDI 17 DECEMBRE / 19h00Courcouronnes : L’hiver, avec PatrickMioulaneLe 2e rendez-vous des 4 saisons de PatrickMioulane se déroulera vendredi 17 décembre,à la ferme des Mathurines. Cette fois-ci, il ani-mera une soirée passionnante sur les jardins etce que l’on peut y faire en hiver. Les portes dela ferme des Mathurines ouvriront à 19h.

SAMEDI 18 DECEMBRE / 15hCourcouronnes : Noëlleries et animationsd’hiverSamedi 18, à 15h, les petits Courcouronnaisâgés de 5 ans et plus pourront assister à Im-promini, spectacle improvisé et interactif, danslequel 3 comédiens donnent vie à des person-nages et créent des histoires en direct (billetsgratuits disponibles à l’accueil de la mairie etde la mairie annexe).

DIMANCHE 19 DECEMBRE / 8h30Mennecy : Circuit National Fleuret JuniorLe club d’escrime de Mennecy « Parades et Ri-postes » s’est vu confier par la Fédération Fran-çaise d’Escrime l’organisation annuelle de cettecompétition durant la durée de l’olympiade2009-2012. Les équipes de France Junior aufleuret ainsi que de nombreux fleurettistes detrès haut niveau, seront présents. Parmi lesmenneçois, Loïc Le Narvor, junior depuis cetteannée et déjà 8e français, fait figure de favori.

DIMANCHE 19 DECEMBRE / 15h00 Evry : Chanté NwëlTrois chorales antillaises du département, SoleilLevé, Allamanda et Baye lan main proposentune après-midi chantante qui vous emmèneraau-delà de l’Océan. Chants traditionnels deNoël.

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Rédaction : 41 rue Alexandre Soljenitsyne91 000 - EVRY

Tel : 01 74 57 25 64Courriel : [email protected] : http://twitter.com/EssonneInfo

Enfin, le rideau tombe, un orchestre de guitaristes amateurs attendait patiemment sontour pour accompagner les plus grands guitaristes de notre époque. Afin de diriger cetorchestre hors du commun regroupant désormais une trentaine de personnes, JeanMichel Kajdan, également guitariste, a pourrôle essentiel ici de chef d’orchestre. Le derniermouvement se finit en apogée orchestral, unjazz manouche hors norme, un hommage quiaurait certainement touché Django.

Le monde vit avec ses paradoxes. Ceux là sontaffligeants. Que dire de certaines personnesqui se trémoussent avec impatience pourécouter un concert de jazz manouche, rentrent

chez elles le baume au cœur ou bien dînentaux chandelles loin des artistes qui ont su satisfaire un court instant leur plaisirconsommé ? Que dire de ces mêmes personnes qui le lendemain toisent ces artistesdans la rue ou les ignorent par répugnance,pensant impulsivement « Ah ! Encore des manouches ! », alors que la veille ils les applaudissaient avec engouement ? Bien entendu, personne en particulier n’est visélorsqu’est dépeint ce portrait excessif, exposant le visage égoïste et individualisted’un français vivant exclusivement sa vie sansse préoccuper réellement du rapport humain.Alors, cultivons-nous, n’est-ce pas ? Mais laculture s’arrête dès lors que nous n’avons pasles mêmes mœurs. Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes ! Pourtant, il sembleparfois que les torchons soient bien utiles.

Il y a quelques mois, la politique s’en estmêlée. Trions les torchons des serviettes afin

de les jeter ailleurs qu’au linge sale : à la poubelle. Les serviettes se gardent le luxed’être lavées, repassées, pliées et rangées dansun meuble bien ordonné. La plupart d’entrenous vivons pour nous-mêmes dans un mondeparfaitement ordonné, dans la légalité ; alorsdès que nous voyons des « gens » arriver avecleur caravane, nous sommes outrés par leurmode de vie hors norme, hors la loi. N’oublions pas, la loi n’est faite que par deshommes, elle n’est pas forcément juste. La liberté nomade doit-elle être condamnée parle déni et l’injustice ? En attendant, ces citoyens à l’esprit libre, ont repris la Marseil-laise en jazz manouche, composée par DjangoReinhardt et Stéphane Grappelli lors de la Libération en 1945. Soyons libres, la créationnaît de cette liberté. La culture également, ellene serait rien sans cette vie de nomade.

- Fanny Veysset -

Succès du concert tzigane, déni de la société

Culture | Evry | Suite de la page 7a

jeudi 16 décembre 2010

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