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ÉDITION INTERNATIONALE ET AFRIQUE SUBSAHARIENNE HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL INDÉPENDANT • 53 e année • n° 2702 • du 21 au 27 octobre 2012 jeuneafrique.com TUNISIE POURQUOI IL FAUT Y CROIRE MAROC L’ÉTRANGE MONSIEUR CHABAT CÔTE D’IVOIRE PRIVATISATIONS, ACTE II KADDAFI RÉCIT D’UNE EXÉCUTION France 3,50 • Algérie 180 DA • Allemagne 4,50 • Autriche 4,50 • Belgique 3,50 • Canada 5,95 $ CAN • Danemark 35 DKK • DOM 4 Espagne 4 • Éthiopie 65 birrs • Finlande 4,50 • Grèce 4,50 • Italie 4 • Maroc 23 DH • Mauritanie 1100 MRO • Norvège 41 NK • Pays-Bas 4 Portugal cont. 4 • RD Congo 5,50 $ US • Royaume-Uni 3,50 £ • Suisse 5,90 FS • Tunisie 3,30 DT • USA 6,50 $ US • Zone CFA 1700 F CFA • ISSN 1950-1285 HOLLANDE-KABILA En snobant son hôte lors du sommet de Kinshasa, le président français est-il allé trop loin ? L’AFFRONT

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JA 2702 DU 21 AU 27 OCTOBRE 2012, ENQUETE WALLONIE

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Page 1: JA 2702 DU 21 AU 27 OCTOBRE 2012

ÉDITION INTERNATIONALE ET AFRIQUE SUBSAHARIENNE

HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL INDÉPENDANT • 53e année • n° 2702 • du 21 au 27 octobre 2012 jeuneafrique.com

TUNISIE POURQUOI IL FAUT Y CROIRE

MAROCL’ÉTRANGEMONSIEUR CHABAT

CÔTE D’IVOIREPRIVATISATIONS,ACTE II

KADDAFIRÉCIT D’UNEEXÉCUTION

France 3,50 € • Algérie 180 DA • Allemagne 4,50 € • Autriche 4,50 € • Belgique 3,50 € • Canada 5,95 $ CAN • Danemark 35 DKK • DOM 4 €Espagne 4 € • Éthiopie 65 birrs • Finlande 4,50 € • Grèce 4,50 € • Italie 4 € • Maroc 23 DH • Mauritanie 1100 MRO • Norvège 41 NK • Pays-Bas 4 €Portugal cont. 4€ • RDCongo 5,50 $ US • Royaume-Uni 3,50 £ • Suisse 5,90 FS • Tunisie 3,30 DT • USA 6,50 $ US • Zone CFA 1700 F CFA • ISSN 1950-1285

HOLLANDE-KABILA

En snobant son hôte lors du sommet de Kinshasa,le président français est-il allé trop loin?

L’AFFRONT

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Enquête Wallonie 3.0

développement (R&D) des universités de Liège(ULg),deNamur(FUNDP),deLouvain(UCL)etdela facultépolytechniquedeMons (FPMs-UMons).

Ces passerelles entre le public et le privé, sou-tenues par la région et l’Union européenne, ontpermis de développer les échanges avec des par-tenaires académiques et industriels étrangers surtous les continents. EnEurope,évidemment,maisaussi avec les pays du Sud. À travers des projetscommuns, des échangesd’étudiants et de cadres,lesuniversités et entrepriseswallonnes coopèrentavec leurshomologuesdeRDCongo, duRwanda,du Burundi (anciennes colonies belges) et denombreux pays d’Afrique francophone (Maroc,Sénégal, Togo, etc.).

La renommée internationalede ses entrepriseset laboratoires tient aussi à la compétitivité queconfèrent à la Wallonie ses « clusters » – pôlesfédérantdesentreprisesdumêmesecteur,des ins-titutions universitaires, des centres de rechercheet de formation. La région dispose ainsi d’uncluster Technologies wallonnes de l’image, duson et du texte (Twist, lire p. 79) spécialisé dansl’audiovisuel et lesmédias, de l’Infopole ClusterTIC et du Centre d’excellence en technologiesde l’information et de la communication (Cetic,

Si beaucoup retiennent avant toutde la Belgique ce petit côté tradi-tionnelquicolleà lapeaude toutesles monarchies du monde, forceest de reconnaître que c’est aussil’un des pays les plus câblés de

la planète, avec 73 % des foyers disposant d’unaccès au réseau et tous les modes de connexionpossibles (ADSL, SDSL, câble, couverture sansfil, fibre optique…). Dans ce plat pays tout enhautes technologies, laWallonie porte fièrementles couleurs du numérique. Il y a plus de vingtans, cette dernière a misé sur les technologiesde l’information et de la communication (TIC).Aujourd’hui, malgré sa modeste superficie, elleest reconnue dans le monde entier pour sescompétences dans le secteur, avec des activitéscouvrant un large spectre d’applications (lirepp. 79-80).

COMPÉTITIVITÉ. Très tôt, la région a su mettreenœuvreunedynamiquedepartenariats public-privé afin d’introduire les TIC au sein des entre-prises wallonnes des secteurs traditionnels. Denombreux pôles de compétences ont ainsi vu lejour, regroupant les laboratoires de recherche et

LAURENT JACOTEY, envoyé spécial

S’appuyant sur ses compétences dans le secteur destechnologies de l’information et de la communication,la région belge francophone est candidate pour organiser,à Liège, l’exposition internationale de 2017 sur le thème« connecter le monde, relier les gens, mieux vivre ensemble ».

Louvain-la-Neuve

ArlonArlon

NamurMons Liège

Charleroi

BRUXELLES-CAPITALE

FRANCE

PAYS-BAS

LUX.

ALL.

15 km

FLANDRE

WALLONIE

LanumériqueLanumériqueattitudeattitude

EMPREINTE DIGITALE

« Internetbrise lesfrontièreset permetaux gensde réfléchirsur des basescommunes.»

DODJI AMOUZOUIngénieur chezArcelorMittal

Liège R&D

La Belgique, ses trois régionset les principales villes wallonnes

DR

No 2702 • DU 21 AU 27 OCTOBRE 2012 JEUNE AFRIQUE

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INTERVIEWSimon AlexandreDirecteur du Cetic

CONNEXIONSINTERCONTINENTALESDesTIC pour l’Afrique

visibilité et audéveloppement économiquede laWallonie. D’autant qu’une impulsion sera déjàdonnée en 2015, année où Mons sera capitaleeuropéennede la culture, avecun slogan («Mons,où la culture rencontre la technologie ») quimetaussi en avant les TIC.

Lors du forumdes 20 et 21 septembre dernier,Dodji Amouzou, 28 ans, ingénieur doctorantchez ArcelorMittal Liège R&D, d’origine togo-laise, a participé àune rencontre entre 80 jeunesscientifiques issus de 70 pays. « Nous sommestous d’accord pour dire qu’internet, malgré lesinégalités économiques et les disparités d’accès,brise les frontières en permettant à un nombrede plus en plus important de gens de trouverl’information et, donc, de réfléchir sur des basescommunes », explique-t-il. « Liège Expo 2017va permettre de générer un débat internationalautour des TIC, et les pays africains participantspourrontmettre en place des coopérations avecdes universités du monde entier afin de déve-lopper les technologies et de réduire la fracturenumérique », s’enthousiasme l’ingénieur.

Ce sera aussi l’occasion pour les universités etles entreprises wallonnes du secteur d’étendreleurs activités à l’international. ●

lire p. 76), centre de recherche appliquée auservice des entreprises – un modèle du genreen matière de transfert de technologie –, qui,tous, multiplient les synergies avec l’étranger.« L’organisation à Liège, les 20 et 21 septembre,du forum scientifique international Liège forICT, consacré aux TIC et à l’interconnectivité,témoignede cette volontéd’ouverture », expliqueMarie Ledru, responsable de la promotion inter-nationale de l’Agencewallonne à l’exportation etaux investissements étrangers (Awex).

VISIBILITÉ. Cette rencontre s’inscrit dans lecadre de la candidature de Liège à l’expositioninternationale de 2017, dont la métropole wal-lonne s’est naturellement approprié le thème– « Connecter le monde, relier les gens, mieuxvivre ensemble » – avec pour seule rivale la villed’Astana, auKazakhstan. LeBureau internationaldes expositions (BIE, qui compte 161 pays) doitrendre sadécisiondansunmois, le 22novembre.

Dans l’attente du verdict, Liège et la régionentièremultiplient les initiatives pour démontrerque la cité wallonne est toute désignée pouraccueillir ce grand rendez-vous international, quidonnerait un coupdepouce supplémentaire à la

! LE FORUM INTERNATIONAL organisé les 20 et 21 septembre à Liège a accueilli 80 jeunes scientifiques venus de 70 pays.

SOURCE:S

ERVICEPUBLICFÉ

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IONWALL

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09

Le poids desTIC en Wallonie

850entreprises

de la région travaillentdans les TIC (soit 25 %des entreprises dusecteur en Belgique)

représentant

20 000 emplois,dont 16700 salariés(soit 15 % de ceux dusecteur dans le pays)

3milliards d’eurosde chiffre d’affairesannuel réalisé par lesentreprises du secteurdans la région (surun total national de37 milliards d’euros)

COLIN

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JEUNE AFRIQUE No 2702 • DU 21 AU 27 OCTOBRE 2012

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INTERVIEW

«Nous voulons favoriser le transfertd’expertises vers le Sud »

É tabli depuis 2001 surl’Aéropole de Charleroi,leCentred’excellenceentechnologiesdel’informa-

tionetde lacommunication(Cetic)aétécrééà l’initiativedel’universitédeNamur(FUNDP),de l’universitécatholiquedeLouvain(UCL)etdelafacultépolytechniquedel’universitéde Mons (FPMs-UMons). Ses res-sourcesfinancièresproviennentdesPME(50%),degroupes industriels(25%)etd’organisationsàbutnonlucratif ou d’institutions (25%).

JEUNE AFRIQUE: Quel est le rôledu Cetic?SIMON ALEXANDRE: Il joue celuid’un agent de connexion entrela recherche universitaire et lesentreprises. Le centre est le parte-naire actif de ces dernières pour letransfert de technologies en génielogiciel et enélectronique.Grâceàlacollaborationavecleslaboratoires

universitaires, il est au cœur desprogrèsdelarechercheenBelgique,en Europe et dans lemonde.

Quels sont ses domaines de pré-dilection?

Il est particulièrement investidans les secteursdepointe telsquel’e-santé, lecloudcomputing [appli-cations et stockage de données àdistance,NDLR], l’opensource [logi-ciels utilisables etmodifiables partous gratuitement], la sécurité, letransport et la logistique, les tech-nologies sans fil et la sémantique.

Afinderenforcer lacompétitivitéet le leadership de la région wal-lonnedans lesecteur, lescinquantecollaborateurs du Cetic stimulentles activités de R&D [recherche etdéveloppement] via des partena-riats de recherche collaborativeet accompagnent les entreprisesdans leurs innovations, améliora-tions de produits, de procédés ou

SimonAlexandre

COLIN

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Le Centre d’excellence en technologiesde l’information et de la communicationmet son travail de recherche appliquée au servicedes entreprises.

de services. Ils assurent aussi duconseil technologiqueouméthodo-logique, l’élaborationdeprototypes,ouencoredesétudesde faisabilité.

Comment vous positionnez-vousà l’échelle internationale?

Le Cetic est leader dans plu-sieurs projets internationaux,notammentdans le cadredes 6e et7eprogrammes-cadresderechercheet développement (PCRD) de laCommission européenne. Le7e PCRD met l’accent sur le déve-loppement d’opportunités avecl’Afrique, par le financement dela participation d’entreprises oud’universitésafricainesàdesprojetsnationauxoueuropéens. Il s’agitdefavoriser le transfert de technolo-giesetd’expertises sur lecontinent,en particulier dans la santé et lesservicespublics.Nousparticiponsaussi à EuroAfrica-ICT, qui vise àsoutenir les partenariats entrel’Europeet l’Afriquesubsahariennepourcontribueraudéveloppementde larechercheetde lacoopérationscientifique et technique dans lesTIC. Parmi les pays impliqués, onpeutciter leSénégal.● Propos recueillis

à Charleroi par LAURENT JACOTEY

DIRECTEUR DU CETIC

NÉ EN 2006 de lafusion de deux centresspécialisés dansles technologies del’information et de lacommunication, l’InfopoleClusterTIC, établi àNamur, fédère descompétencesacadémiques etindustrielles wallonnes.« Nos objectifs sontd’accroître la visibilité etl’attractivité du secteur, derenforcer sa dynamique

en capitalisant l’expertisedécoulant de la recherche,et d’ouvrir les portes dudéveloppementinternational, expliqueFrédéric Jourdain,directeur du pôle decompétences. Nousdevons aussi endiguer lafuite des compétenceshors deWallonie. »Le cluster compte180 membres, dont plusde 90 % sont desentreprises, auxquelles

s’ajoutent les universités(de Liège, Namur, Monset Louvain), des centresde compétences(Technofutur à Charleroi,Technifutur à Liège,Technocité à Mons) et desadministrations commela ville de Namur.Association sans butlucratif (ASBL), Infopolebénéficie du soutien duministère de la Régionwallonne et de fondseuropéens. ● L.J.

INFOPOLE CLUSTER TIC, PORTE DU FUTUR

! LICENCIÉ

EN HISTOIRE ET

EN INFORMATIQUE,le patrondu pôle decompétencesdirige uneéquipe dequarante-cinqchercheurs.

No 2702 • DU 21 AU 27 OCTOBRE 2012 JEUNE AFRIQUE

Enquête Wallonie 3.076

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Conn

ecter

leMonde, relier les Gens, mieux vivre Ensemble

La Belgique inviteLe monde à liègeSignez pour www.liege-expo2017.com

6 millionsde visiteurs

Après le succès de l’Expo 58,la Belgique est candidatepour accueillir le monde en 2017

un site uniquepour rêvernotre futur

100 paysprésents

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Official Carrier

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L es technologies de l’infor-mationetdelacommunica-tion(TIC)ont révolutionnéetcontinuentderévolution-

ner lequotidien.Leursapplicationsfuturesdoiventpermettredereleverdenouveauxdéfis, sur lesplanstantsocioéconomique que culturel. Àcetégard, les scientifiquesetentre-preneurs wallons, qui organisentleurs travaux de recherche et dedéveloppement industriel autourde cinq domaines clés – audiovi-suel etmédias, santé,éducationetformation, environnement,mobi-lité et transports – imaginent desapplications dont l’impact est loind’être négligeable. Petit aperçu…

AUDIOVISUEL& MÉDIAS

Twistdonne le tempoRéseaud’excellence regroupant

les acteurs wallons de l’audiovi-suel et du multimédia, le pôle de

compétences Technologies wal-lonnes de l’image, du son et dutexte, alias Twist, compte plus de100membres: entreprises, presta-tairesdeservices,centresdeforma-tion ou de recherche, universités,associations professionnelles.

Plusieurs entrepriseswallonnesfont référence à l’échelle mon-diale. Les caméras aériennes deFlying-Cam sont utilisées par lesstudios Pixar et Disney, la tech-niquederalenti extrêmed’I-Movixest employée par les réalisateurs-monteurs et les industriels dumonde entier, tandis qu’EVS, lea-der du marché de l’équipementdes cars de régie et du ralenti télé-visuel, couvre les plus grands évé-nementssportifsdelaplanète(Tourde France, Euro de football, Jeuxolympiques…)grâceà ses serveurspermettantdetraiterdes imagesendirect. Ilyaaussidesspécialistesdesjeuxvidéo,commeFishingCactus,et des groupes de traitement des

données et de l’image tel Iris, quiproduitdesprogrammesderecon-naissance optique.

Quant au studio d’animationgraphique DreamWall, né d’unpartenariat (au sein de MédiaParticipations) entre Dupuis et laRadio-Télévision belge de la com-munauté française (RTBF), il metencouleurs, créedes imagesen2Deten3D, réalisedeseffets spéciauxet des décors virtuels. « Plus éco-nome et très performant, le studio

virtuel a le vent en poupe », confieThibault Baras, directeur généralde DreamWall. Pour développerses activités au Maghreb et auMoyen-Orient, la société a ouvertunbureauàAmman(Jordanie) enjuillet.«NousavonsdéjàdesclientsenTunisie,enJordanieetàBahreïn,reprend Thibault Baras, et nousavonsvendudesdécorsvirtuelspourunprogrammesurleramadanàune

CONNEXIONS INTERCONTINENTALES

DesTICpour l’AfriqueAudiovisuel, santé, formation, mobilité et environnement… Les scientifiqueset industriels wallons s’illustrent dans cinq domaines clés où ilsdéveloppent des applications aussi diverses qu’innovantes.

COLIN

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!TEST DE LUNETTES 3D au foruminternational desTIC, à Liège.

De plus en plus actif au Maghrebet au Moyen-Orient, le studiod’animation DreamWall vientd’ouvrir un bureau en Jordanie.

JEUNE AFRIQUE No 2702 • DU 21 AU 27 OCTOBRE 2012

Enquête 79

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chaîne jordanienne. Même chosepour le Grand Prix de formule 1 àBahreïn. En Jordanie, nous allonsformer cinq ou six graphistes auxtechniques de création virtuelle. »DreamWall vient également d’êtresollicité par des sociétés de pro-ductionauNigeriaetauBotswana.

Comme l’expliquePierreCollin,directeurexécutif deTwist : «Nousavonscrééungroupedetravail spé-cifique à l’Afrique et au Moyen-Orientpour ydétecter desbesoinsdans lesdomainesducinéma,de latélévisionetdesnouveauxmédias,afin d’y faire intervenir nos entre-prises les plus performantes et lesmieuxadaptéesauxbesoinset auxmarchés locaux. Lesmissionsdéjàeffectuées en Tunisie et au Marocouvrentdesperspectivescommer-ciales. Et, début novembre, nousallons au Burundi pour participerau Sefor, le rendez-vous annuelinternationaldesradios-télévisionsd’expression française, dans uneoptique business. »

SANTÉSuivi à l’hôpital

et à domicileParmi les nombreux chantiers

encoursduCentred’excellenceentechnologiesde l’informationetdelacommunication(Cetic), leprojetAmacs, financé par la région wal-lonne,pourrait intéresserbeaucoupd’États africains, dont le Rwanda,commele souligne JimmyNsenga,33ans, ingénieurseniorenR&DauCetic originaire du pays des MilleCollines,où il avécu jusqu’en1999.« Amacs doit permettre le suivimédical à distance des personnesâgéesafinqu’elles vivent chezelleslepluslongtempspossible,expliqueJimmy Nsenga. Je suis en contactavec l’universitéCarnegie-MellonduRwanda,qui souhaitemettreenœuvreunprojetdece typepour lespersonnes âgées dans les villagesisolés. Nous allons partir d’Amacspour créerdespointsd’accèsdansces villages. »

Créée en 2003 avec l’appui deplusieurs universités, la sociétéPolymedis a quant à elle conçuunsystèmededossierpatient infor-matisé complet (dossier infirmier,

dossier médical, prescriptions…)utiliséenBelgique,enFranceetauLuxembourg. « L’entreprise vientd’intégrerxperthis,nouvellesociétéspécialisée dans les TIC pour lasanté, uneétapevers toujoursplusdeperformances»,expliqueOlivierLequenne, fondateurdePolymedis.

FORMATIONL’avant-garde

du savoirComme le rappelle

Bruno Schröder, experten éducat ion auMicrosoft InnovationCenterdeMons,« l’uti-lisation des TIC dansl’apprentissage réduit lafracturenumériqueet rendpossible la diffusion de l’e-learning ». Pourpreuve, le logi-ciel libredeformationetdetravailcollaboratifClaroline, crééparl’université catholique deLouvain (UCL), est diffuségratuitementet estdispo-nibleen36langues.Parmiles membres du consor-tium pilote de Claroline,on compte l’universitéMohammed-Premierd’Oujda, auMaroc.

EnRDCongo,Wallonie-Bruxelles International(WBI) soutient le projetdu Centre de documen-tation de l’enseignementsupérieur,universitaireetderecherchedeKinshasa(Cedesurk), quiparticipeau programme de déve-loppement et de désen-clavement numériques desept universités congolaises(UniversiTIC) et à leur inter-connexion (Eb@le).

L’Agenceuniversitairede la fran-cophonie (AUF) s’yest associéeenouvrant un campus numériquefrancophoneet,desoncôté, leWBIsoutient l’Initiative francophonepour la formation à distance desmaîtres(Ifadem)auxcôtésdel’AUF,qui, via lesTIC,permetdemoder-niser lesméthodespédagogiques.

Enfin, Technocité, le centrede compétences pour les TIC etles médias digitaux basé à Mons,

propose quelque 300 modules deformation, grâce à des « équipe-mentsdepointeetàuneéquipedeplusde80experts », précisePascalKeiser, sondirecteur. Ladémarcheducentreestaxéesur l’anticipationdesmutations technologiqueset lamultiplication des liens entre lesmilieux industriel et académique.Technocité assure également uneveille technologiquesur l’évolutiondes marchés et des interactionsentre le public et le privé.

TRANSPORT ETENVIRONNEMENT

Systèmes modèlesL’apport de la cartographie

haute résolution est considérableen matière de gestion environ-nementale et de développementéconomique. Spécialisée dans lessystèmes d’information géogra-phique (SIG) et la télédétection,la société liégeoise Keyobs aide àanalyser les situations complexes,àgérer etàexplorerunenvironne-mentdonné. Elleaainsi réalisédescartesde lavilledeMbuji-Mayi, enRDCongo,pour ledéveloppementd’un réseau urbain d’eau potable.Keyobsaégalementnumériséunebase de données minières cou-vrant l’ensemble du territoire delaRDCongo, ainsi qu’unebase dedonnéesgéologiques sur la fenêtretectonique de Kayes, auMali.

Parmi les fleuronsduparcscien-tifiquedeLiègeetde l’aérospatialewallonne,Spacebeloffre elle aussides services d’observation de laTerre. Elle ad’ailleursparticipé, auBotswana,à laconférenceIST-Africa2011,axéesur lerôledesTICdansledéveloppementdel’Afrique.«Nousavons contribué au succès deplusde trentemissions spatiales visantàunemeilleurecompréhensiondela Terre et de l’Univers », expliquePhilippe Ledent, responsable del’unité géospatiale de Spacebel.L’entreprise a développé de nom-breux systèmes d’aide à la gestiondes forêts, de l’eau et des risquesindustriels,à l’exploitationdes res-sourcesminièresetnaturelles,ainsiquedessystèmesd’aideà ladécisionafindeprotéger lesécosystèmes.●

LAURENT JACOTEY

« L’objectifd’Amacs estque les plus

âgés puissentrester chez eux,

mêmedansles villages

isolés. »JIMMY NSENGAIngénieur senioren R&D au Cetic

DR

No 2702 • DU 21 AU 27 OCTOBRE 2012 JEUNE AFRIQUE

Enquête Wallonie 3.080

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TIC : LA WALLONIE CONNECTÉE AU MONDE

L’expertise dans le domaine des Technologies de l’Information et de laCommunication (TIC) est au cœur du développement économique de laWallonie. Elle est également le fil conducteur de la candidature de Liège àl’Exposition Internationale de 2017 qui aura pour thème : la connectivité.Cette effervescence autour des TIC en Wallonie et leur rayonnement àl’international est le fruit d’une implication sans faille de trois acteurs-clés :le CETIC, L’INFOPOLE Cluster TIC et le cluster TWIST.

CETIC : LE TRANSFERTDE TECHNOLOGIESLe CETIC est le centre belge derecherche appliquée au servicedes entreprises dans le domainedes Technologies de l’Informationet de la Communication (TIC).La mission du CETIC consiste àaider les entreprises à intégrerles nouvelles technologies dansleurs produits et services en vue

d’accroître leur compétitivité.Grâce aux relations privilégiéesavec les différents laboratoiresuniversitaires, l’équipe de 50 colla-borateurs du CETIC se positionneau coeur des progrès de la re-cherche, en Belgique, en Europeet dans le monde.Le CETIC fait bénéficier les entre-prises de son expertise en matièred’ingénierie logicielle, de technolo-gies orientées services innovanteset de systèmes embarqués, avecnotamment, ces dernières annéesdes réalisations remarquées dansle secteur de l’e-santé.

INFOPOLE : UN CLUSTERD’EXCELLENCEFort de ses 180 membres - dont plus de 90 %sont des entreprises wallonnes du secteur desTIC -, L’INFOPOLE Cluster TIC rassembleles professionnels et acteurs des TIC afin depromouvoir le business et l’innovation par lepartenariat.INFOPOLE a pour objet de fédérer lescompétences industrielles, entrepreneuriales etuniversitaires pour constituer un pôle d’excel-

lence dans les Technologies de l’Information et de la Communication.Via cette mobilisation de compétences et des énergies, INFOPOLEvalorise les expertises régionales et favorise leur diffusion aux éche-lons local, régional, national et international.

TWIST : CINÉMA ET MÉDIASNUMÉRIQUESLe Cluster TWIST est un réseau de107 membres qui regroupe les acteurswallons des secteurs du cinéma, dubroadcast et des nouveaux médias. Entre-prises, centres de formation, centres derecherche, universités, diffuseurs...TWIST fait le pont entre ses membres pourdévelopper les partenariats et l’activité du secteur avec pour moteurl’innovation technologique.Digital Graphics, Dreamwall, EVS, Alterface, Acapela, IRIS... quelquesmembres de renommée internationale !

Cluster TIC

www.cetic.be

www.twist-cluster.com www.infopole.be

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