issn 1020-9476 unevoc décembre 2005 11 bulletin · 2006. 6. 12. · issn 1020-9476 unevoc centre...

20
ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin UNESCO-UNEVOC Décembre 2005 11 1 Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11 L ors de la récente Conférence générale de l’UNESCO, de nombreux pays ont souligné à quel point il est important de renforcer et d’améliorer l’EFTP et le développement des compé- tences en vue de l’employabilité et de la citoyen- neté, ainsi que de promouvoir les pratiques posi- tives pour consolider les passerelles entre l’univers éducatif et le monde du travail. Les délégués ont rappelé l’importance de l’EFTP dans son rôle d’aspect clé de l’Éducation pour tous (ETP) et de contribu- tion essentielle à la Décennie pour l’éducation en vue du développement durable (DEDD). La 33ème session de la Conférence générale de l’UNESCO (qui s’est tenue à Paris du 3 au 21 octobre) a reconnu la valeur intrinsèque de l’éducation comme droit humain et son rôle fondamental dans l’élimi- nation de la pauvreté. Lors de sa réélection au poste de Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura a rappelé que «l’éducation est LE programme prio- ritaire, ou objectif, de l’Organisation». L’éducation pour tous était le thème central de la Conférence générale. Les délégués de 188 États membres ont reconnu que la mission de l’UNESCO est de créer des oppor- tunités d’apprentissage pour chaque enfant, jeune et adulte, quel que soit son milieu social, où que ce soit dans le monde. Ce sont près de 4.000 personnes que l’UNESCO a accueillies pendant les trois semaines de la Confé- rence générale pour définir les priorités de l’UNESCO pour le prochain biennium (2006-2007), dont huit chefs d’État et de gouvernement, deux vice-prési- dents, sept vice-premiers ministres, 218 ministres, 3.203 délégués, 350 journalistes et 495 observa- teurs. Plusieurs manifestations spéciales ont par ailleurs eu lieu pendant la Conférence générale pour marquer le 60ème anniversaire de l’UNESCO. > Editorial < © UNESCO/Andrew Wheeler L’EFTP au cœur des débats de la Conférence générale 2005 de l’UNESCO Table des matières 1 Éditorial 2 Réseau 4 Bibliothèque internationale de l’EFTP de l’UNEVOC 6 Développement durable 7 Élaboration de curricula et formation des enseignants 9 Participation du secteur privé 11 Afrique 13 Pays arabes 14 Asie et Pacifique 16 Amérique latine et Caraïbes 17 En bref 17 Visiteurs du Centre 18 Publications UNEVOC 20 Calendrier des formations 20 Calendrier des manifestations La Commission II de la Conférence générale, consa- crée à l’éducation (3-10 octobre), a adopté, après en avoir débattu, le Projet de programme et de budget pour les activités de l’UNESCO en matière d’éducation en 2006-2007. Le budget total de l’éducation s’élève à 107,8 millions de $US, et les trois priorités sont la formation des enseignants, l’alphabétisation et l’éducation à la prévention du VIH/SIDA. Parmi les thèmes abordés par la Commission II figu- raient une évaluation de l’Éducation pour tous et de ses perspectives d’avenir ainsi que des contribu- tions à la Décennie internationale pour l’Éducation en vue du développement durable, lancée à New York le 1er mars dernier et dont l’UNESCO est le chef de file. Plus de soixante-seize ministres de l’éducation et autres hauts responsables nationaux de l’éducation et de la scolarité se sont rassemblés lors d’une Table ronde ministérielle (7-8 octobre) réunie à Paris à l’occasion de la Conférence de l’UNESCO pour étudier des moyens pratiques de promouvoir l’Éducation pour tous à partir d’exemples positifs relevés dans différentes parties du monde. L’essence de l’EPT rési- dant au niveau des pays, la Table ronde a étudié les mesures à prendre pour accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de l’EPT d’ici à 2015. Il était grand temps que cette Table ronde se tienne puisque, alors que 2015 approche à grands pas, une évaluation des progrès a révélé que le monde n’est pas en bonne voie pour réaliser les objectifs de l’EPT à moins que d’importants efforts ne soient consentis pour redresser sensiblement les tendances actuelles. Les Commissions nationales pour l’UNESCO de Suède et d’Allemagne ont organisé en coopération avec le Secteur de l’Éducation une Table ronde «Promou- voir la viabilité par le biais de l’éducation: Objectifs, stratégies, et mission de l’UNESCO pour la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable». De nombreux orateurs ont estimé que l’EFTP est un aspect clé du développe- ment durable qu’il importe de prendre en compte pendant la DEDD pour que la Décennie soit à même d’atteindre ses divers objectifs. Pendant les débats menés tout au long de la Confé- rence générale, les pays participants n’ont cessé de souligner l’importance du développement des compé- tences pour l’employabilité et la dimension capi- tale de l’EPT que représente l’EFTP. En outre, avec les progrès accomplis dans la réalisation de l’EPT, nombre de pays considèrent désormais l’enseigne- ment secondaire comme un élément important de l’éducation de base. Dans cette perspective, nom- breux sont ceux qui, soucieux de renforcer le rôle de l’enseignement dans la transmission des compé- tences de base favorisant l’employabilité et la citoyen- neté, mettent davantage l’accent sur la profession- nalisation de l’enseignement secondaire. Pour en savoir plus: Rupert Maclean, Directeur, [email protected]

Upload: others

Post on 12-Sep-2020

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

ISSN 1020-9476

UNEVOCCENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

UNESCO-UNEVOC

Décembre 2005 11

1Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

L ors de la récente Conférence générale del’UNESCO, de nombreux pays ont souligné àquel point il est important de renforcer et

d’améliorer l’EFTP et le développement des compé-tences en vue de l’employabilité et de la citoyen-neté, ainsi que de promouvoir les pratiques posi-tives pour consolider les passerelles entre l’universéducatif et le monde du travail. Les délégués ontrappelé l’importance de l’EFTP dans son rôle d’aspectclé de l’Éducation pour tous (ETP) et de contribu-tion essentielle à la Décennie pour l’éducation envue du développement durable (DEDD).

La 33ème session de la Conférence générale del’UNESCO (qui s’est tenue à Paris du 3 au 21 octobre)a reconnu la valeur intrinsèque de l’éducation commedroit humain et son rôle fondamental dans l’élimi-nation de la pauvreté. Lors de sa réélection au postede Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuuraa rappelé que «l’éducation est LE programme prio-ritaire, ou objectif, de l’Organisation».

L’éducation pour tous était le thème central de laConférence générale.

Les délégués de 188 États membres ont reconnuque la mission de l’UNESCO est de créer des oppor-tunités d’apprentissage pour chaque enfant, jeuneet adulte, quel que soit son milieu social, où que cesoit dans le monde.

Ce sont près de 4.000 personnes que l’UNESCO aaccueillies pendant les trois semaines de la Confé-rence générale pour définir les priorités de l’UNESCOpour le prochain biennium (2006-2007), dont huitchefs d’État et de gouvernement, deux vice-prési-dents, sept vice-premiers ministres, 218 ministres,3.203 délégués, 350 journalistes et 495 observa-teurs.

Plusieurs manifestations spéciales ont par ailleurseu lieu pendant la Conférence générale pour marquerle 60ème anniversaire de l’UNESCO.

> Ed i tor ia l <

© UNESCO/Andrew Wheeler

L’EFTP au cœur des débats de la Conférence générale 2005de l’UNESCO

Table des matières1 Éditorial 2 Réseau 4 Bibliothèque internationale de l’EFTP

de l’UNEVOC 6 Développement durable 7 Élaboration de curricula et formation

des enseignants 9 Participation du secteur privé

11 Afrique 13 Pays arabes 14 Asie et Pacifique 16 Amérique latine et Caraïbes 17 En bref 17 Visiteurs du Centre 18 Publications UNEVOC 20 Calendrier des formations 20 Calendrier des manifestations

La Commission II de la Conférence générale, consa-crée à l’éducation (3-10 octobre), a adopté, aprèsen avoir débattu, le Projet de programme et debudget pour les activités de l’UNESCO en matièred’éducation en 2006-2007.

Le budget total de l’éducation s’élève à 107,8 millionsde $US, et les trois priorités sont la formation desenseignants, l’alphabétisation et l’éducation à laprévention du VIH/SIDA.

Parmi les thèmes abordés par la Commission II figu-raient une évaluation de l’Éducation pour tous etde ses perspectives d’avenir ainsi que des contribu-tions à la Décennie internationale pour l’Éducationen vue du développement durable, lancée à NewYork le 1er mars dernier et dont l’UNESCO est lechef de file.

Plus de soixante-seize ministres de l’éducation etautres hauts responsables nationaux de l’éducationet de la scolarité se sont rassemblés lors d’une Tableronde ministérielle (7-8 octobre) réunie à Paris àl’occasion de la Conférence de l’UNESCO pour étudierdes moyens pratiques de promouvoir l’Éducationpour tous à partir d’exemples positifs relevés dansdifférentes parties du monde. L’essence de l’EPT rési-dant au niveau des pays, la Table ronde a étudié lesmesures à prendre pour accélérer les progrès versla réalisation des objectifs de l’EPT d’ici à 2015.

Il était grand temps que cette Table ronde se tiennepuisque, alors que 2015 approche à grands pas, uneévaluation des progrès a révélé que le monde n’estpas en bonne voie pour réaliser les objectifs de l’EPTà moins que d’importants efforts ne soient consentispour redresser sensiblement les tendances actuelles.

Les Commissions nationales pour l’UNESCO de Suèdeet d’Allemagne ont organisé en coopération avec leSecteur de l’Éducation une Table ronde «Promou-voir la viabilité par le biais de l’éducation: Objectifs,stratégies, et mission de l’UNESCO pour la Décenniedes Nations Unies pour l’éducation au service dudéveloppement durable». De nombreux orateurs ontestimé que l’EFTP est un aspect clé du développe-ment durable qu’il importe de prendre en comptependant la DEDD pour que la Décennie soit à mêmed’atteindre ses divers objectifs.

Pendant les débats menés tout au long de la Confé-rence générale, les pays participants n’ont cessé desouligner l’importance du développement des compé-tences pour l’employabilité et la dimension capi-tale de l’EPT que représente l’EFTP. En outre, avecles progrès accomplis dans la réalisation de l’EPT,nombre de pays considèrent désormais l’enseigne-ment secondaire comme un élément important del’éducation de base. Dans cette perspective, nom-breux sont ceux qui, soucieux de renforcer le rôlede l’enseignement dans la transmission des compé-tences de base favorisant l’employabilité et la citoyen-neté, mettent davantage l’accent sur la profession-nalisation de l’enseignement secondaire.

Pour en savoir plus: Rupert Maclean, Directeur,[email protected]

Page 2: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

>> réparé et construit des maisons, des canots, deséquipements professionnels, des automobiles,des bateaux et moteurs de bateaux et

>> assuré une formation à des activités généra-trices de revenus.

En août 2005, huit mois après le raz-de-marée, lesélèves de l’EFTP de Thaïlande avaient:

>> construit 563 maisons en dur,

>> construit et réparé 160 équipements de pêche,

>> réparé 369 embarcations de pêche et de tourisme et

>> construit 174 embarcations de pêche.

Avec l’aimable autorisation du ministère de l’éducation de Thaïlande

Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 112

L orsque le tsunami a frappé en décembre 2004,les pertes en vies humaines ont été effroya-bles. Mais le tsunami n’a pas seulement tué

un grand nombre de personnes: il a aussi privé leshabitants de leurs moyens d’existence, traumatisédes populations entières et gravement endommagéles habitations. Selon le site web de l’UNESCO:

Les premières estimations relatives à l’ampleur de lacatastrophe et au nécessaire travail de reconstruc-tion confirment qu’il s’agit de l’une des plus grandescatastrophes naturelles de l’histoire récente.

Les tâches de reconstruction dans les régions affec-tées s’annoncent impressionnantes. Les élèves desinstitutions d’EFTP de toute la Thaïlande n’en ontpas moins mis avec courage leur temps et leur savoir-faire au service tant des efforts immédiats de secoursque des activités de reconstruction.

Les élèves des établissements d’EFTP de tout le paysont

>> recueilli et diffusé des informations sur lespersonnes tuées, blessées et/ou sans abri,

>> déblayé, fait la cuisine, construit des abris etassumé d’autres services,

À l’heure actuelle, des groupes d’élèves d’établisse-ments thaïlandais d’EFTP assurent une rotation dansles zones affectées pour construire maisons etbateaux. Leurs remarquables efforts sont fortementappréciés.

Pour en savoir plus: Dr Siripan Choomnoom, Bureau de la Commissionde l’enseignement professionnel, Ministère de l’éducation, Thaïlande, [email protected]

> Réseau <

Les élèves des établissementsd’EFTP thaïlandais jouent unrôle de premier plan dans lareconstruction après le tsunami

>> rechercher des possibilités de financement etrepérer des sponsors.

Cette réunion a donné aux centres UNEVOC l’oc-casion de mettre en commun leurs idées, de s’in-former de leurs différentes perspectives et d’agirensemble. Elle m’a permis de faire, en toute simpli-cité et sous toutes ses facettes, la connaissance duréseau UNESCO-UNEVOC.

(contribution du Dr Margarita Pavlova, UniversitéGriffith, Australie)

Pour en savoir plus: Efison Munjanganja, Responsable des réseauxUNEVOC, [email protected]

Introduction des nouveauxCentres UNEVOC au réseau

L e séminaire du réseau UNEVOCSub-RegionalInduction/Refresher Course and Mapping theUNEVOC Network [Cours sous-régional d’in-

tégration/de mise à niveau et cartographie du réseauUNEVOC] s’est déroulé à Bangkok, en Thaïlande, les8 et 9 août. Le séminaire constituait une introduc-tion au réseau, le groupe cible visé étant celui desnouveaux centres UNEVOC ou nouveaux respon-sables de centres UNEVOC. Le Centre for LearningResearch de l’Université Griffith, Australie, nouveaucentre UNEVOC, a été invité à ce titre à participerà la réunion. Cela a été pour moi une expérienceextrêmement enrichissante pour plusieurs raisons.

BBC NEWS ÉDITION MONDIALEComment vous avez vécu la catastrophe enAsie

«Je suis arrivée deux heures après le déferlementdu raz-de-marée. Notre hôtel était à Kho Hae, eton nous a immédiatement relogés pour assurernotre sécurité. La gentillesse et la bienfaisancedes Thaïlandais ont été phénoménales. Le collègepolytechnique de Phuket, d’où j’écris, a été lethéâtre d’un immense dévouement personnel.Tous les élèves sont revenus à l’école, et les garçons ont commencé à faire des cercueils,les filles ont préparé des colis de vivres et d’ar-ticles de première nécessité. Tout ceci s’est faitentièrement à partir de dons des élèves, des parentset des enseignants. Pour des gens qui n’ont pasgrand-chose, leur générosité m’a profondémenttouchée.»

Ann Kingston,BBC NEWS, Thaïlande / Royaume-UniDécembre 2004

Dr Margarita Pavlova, Université Griffith, Australie

Participants au séminaire du réseau UNEVOC

J’aimerais souligner l’une de ces raisons: la coopé-ration avec une équipe de collègues de différentspays sur un plan d’action visant à mettre en placeun réseau efficace de centres UNEVOC dans la régionAsie-Pacifique.

Au cours d’un débat de deux journées, notre équipea élaboré un certain nombre de stratégies en vued’instituer une collaboration efficace:

>> utiliser les technologies de l’information pourmettre en commun nos réflexions dans lescentres UNEVOC dans toute la région;

>> déterminer ensemble les questions à traiterimmédiatement (en ce qui concerne tant la miseen commun des résultats de la recherche et desexpériences réalisées que les innovations enmatière d’enseignement et d’apprentissage etla mise en œuvre des réformes de la politiquede l’EFTP aux niveaux local, régional et inter-national);

>> solliciter des centres UNEVOC des suggestionsquant aux thèmes prioritaires sur lesquels axerleur contribution;

>> élaborer ensemble un programme intégré pourtraiter certains thèmes choisis dans tous lescentres concernés en vue d’exercer une influencesur les décisions politiques;

Page 3: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

3Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

ratif d’intégrer la préventiondu VIH/SIDA dans lesprogrammes d’EFTP de mêmeque de lutter contre la stig-matisation et la discrimina-tion associées à cettemaladie. L’EFTP se doit detenir compte des change-ments que connaît la tech-nologie, et des partenariatsavec le secteur privédevraient être mis en place.Les pays sortant d’un conflitdoivent bénéficier d’uneassistance par le biais d’ini-tiatives d’EFTP.

Sur le plan régional, il est évident que la coopéra-tion et la mise en commun des informations parmiles praticiens de l’EFTP peuvent être renforcées aumoyen d’associations professionnelles nationaleset régionales d’EFTP. Mandat a été donné au Kenya

de lancer une association professionnelle sous-régionale d’EFTP, une initiative que nous avonsl’honneur d’engager.

Les résultats de ce séminaire ont influé sur montravail et sur le développement de l’EFTP dans marégion. J’ai trouvé matière à réflexion dans le rôleque les instruments normatifs peuvent jouer pourguider les normes et les pratiques dans la défini-tion des politiques.

Pour en savoir plus: Dr John Simiyu, Chargé de cours principal et chefdu Département d’éducation technologique, Université Moi (centre UNEVOC), Eldoret, Kenya,[email protected]

Compétences pour des moyens de subsistance durables – Application des instruments normatifs del’UNESCO sur l’EFTP

E n août 2005, des décideurs et coordina-teurs des centres UNEVOC se sont réunis àNairobi, au Kenya, pour discuter lors d’un

séminaire de quatre jours de leur mission et de leuractivité quant à l’application des instruments norma-tifs de l’UNESCO sur l’EFTP.

Un aspect essentiel a fait l’unanimité des partici-pants à la discussion: les compétences techniqueset professionnelles devraient être intégrées dans lecadre structurel de l’éducation et les systèmes d’EFTPdans les cadres nationaux de qualifications. Cecipermettrait de mieux les articuler, d’améliorer l’as-surance de la qualité et d’harmoniser la certifica-tion et le transfert des crédits capitalisables. Touten restant fidèle aux instruments normatifs, il

importe d’envisager dans l’EFTP une discriminationpositive et la prise en compte dans ses initiativesdes groupes vulnérables et marginalisés, sans consi-dération d’âge ou de statut socio-économique. D’au-tres conclusions de la réunion concernent l’impé-

© ILO/Crozet M.

Instruments normatifs

L’une des missions de l’UNESCO en matière d’éducation est de porter à la connaissance de ses Étatsmembres les normes internationalement reconnues dans certains domaines. L’UNESCO transmet cesinformations par des instruments normatifs qui aident les États membres à rechercher et à maintenirces normes dans leurs systèmes nationaux. Les instruments normatifs sont généralement des docu-ments élaborés à l’issue de consultations techniques approfondies à l’échelon international. Dans l’en-seignement technique et professionnel (ETP), l’UNESCO a élaboré deux documents normatifs: la Recom-mandation révisée concernant l’enseignement technique et professionnel et la Convention surl’enseignement technique et professionnel. Ces deux documents sont accessibles sur le site web del’UNESCO à http://www.unesco.org

Assistance financière aux membres du réseau UNEVOC

Pour soutenir le développement de l’EFTP dans lespays en développement, le Centre internationalUNESCO-UNEVOC peut fournir une assistance finan-cière à certains centres UNEVOC. Cette assistancepeut revêtir trois formes:

>> équipes mobiles de formation permettant à unpetit groupe de professionnels de l’EFTP de semettre au courant d’un aspect particulier del’EFTP dans un autre pays,

>> bourses permettant à un professionnel de l’EFTPd’effectuer un stage dans un autre pays,

>> petites subventions pouvant être utilisées àdiverses fins.

Les centres UNEVOC susceptibles de s’intéresser àces formes d’assistance financière trouveront surle site web UNESCO-UNEVOC tous détails et instruc-tions à partir de la mi-janvier 2006.

par lesquels les centres fédéraux d’enseignementtechnologique peuvent être transformés en univer-sités technologiques. Cette initiative a pour butd’étendre et d’améliorer l’EFTP dans le pays. Laréunion a permis l’apport d’idées et l’élaborationd’idées concrètes pour la formulation et la mise enœuvre de mesures à cet effet. Elle s’est tenue àBrasilia les 24 et 25 octobre 2005, rassemblant desacteurs brésiliens et des experts internationaux quiont présenté les expériences réalisées dans le cadrede processus similaires. La subvention de l’UNEVOCreprésentait une contribution au financement decette réunion. Pour en savoir plus sur les travauxet les résultats de la réunion, prière de contacterMme Marilza Regattieri au Bureau de l’UNESCO àBrasilia ([email protected]).

La deuxième petite subvention a été accordée auCECAP (Centro de Capacitación y Producción), lecentre UNEVOC d’Uruguay. Depuis sa création en1982, le CECAP mène des activités d’enseignementet de formation à l’intention de jeunes et jeunesadultes de quinze à vingt ans sans emploi et sansqualifications ne relevant pas du système éducatifnormal et venant de familles à faibles revenus.Depuis quelques années, le CECAP est aussi devenu

Petites subventions pourl’Amérique latine

L e Centre international UNESCO-UNEVOCoffre de petites subventions aux intéressésdu réseau UNEVOC qui soumettent des propo-

sitions de projets se conformant à un certain nombrede critères de sélection. Le Programme de petitessubventions de l’UNEVOC vise à fournir aux membresde l’équipe des centres UNEVOC la possibilité d’amé-liorer leurs connaissances et leurs compétences,par exemple par des rencontres avec des collèguesde leur propre pays ou d’autres pays en vue de laréalisation d’un objectif spécifique commun. En2005, le Centre international UNESCO-UNEVOC aaccordé deux petites subventions à des centresUNEVOC du Brésil et d’Uruguay.

Les quatre centres UNEVOC du Brésil (les centresfédéraux d’enseignement technologique de MinasGerais, Rio de Janeiro, Paraná et Bahia) ont orga-nisé, en collaboration avec le ministère brésilien del’éducation, une réunion d’examen des processus

Page 4: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

seignement secondaire ense référant notamment àl’Afrique. Si l’ouvrage estsurtout centré sur la situa-tion telle qu’elle seprésente en Afrique, lesenseignements qu’il entire sont d’une grandeutilité pour les chercheurs,les décideurs et les prati-ciens qui travaillent dansd’autres parties du monde.Les études de cas du Botswana, du Ghana, du Kenyaet du Mozambique sont complétées par une étudeempirique menée aux États-Unis, où la profession-nalisation jouit de conditions nettement plus favo-rables que dans les pays africains.

Le second ouvrage de lacollection est intituléMeeting Basic LearningNeeds in the InformalSector [Satisfaire auxbesoins élémentairesd’apprentissage dans lesecteur informel]. Éditépar Madhu Singh, il sepenche sur les tenants etles aboutissants desbesoins élémentaires

d’apprentissage et des compétences des personnesqui travaillent et vivent dans l’économie informelle.Il dépeint les graves problèmes des systèmes d’édu-cation et de formation en ce qui concerne lestravailleurs du secteur informel. L’ouvrage examineles corrélations entre l’EPT et le travail et affirmequ’il est décisif pour surmonter l’oppression et lesconditions de travail indécentes de promouvoir ledroit à une éducation de base (voir interview).

4 Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

un acteur essentiel du Programme national surl’éducation et le travail, qui vise à dispenser auxjeunes déscolarisés des compétences de base permet-tant leur insertion sur le marché du travail. La petitesubvention de l’UNEVOC est affectée à la mise aupoint de matériels d’enseignement et de formationainsi qu’à la réalisation du programme. Plusieurs

groupes de travail se consacrent à l’élaboration desmatériels; outre le personnel du CECAP, ils rassem-blent des enseignants et formateurs, des ONG, desreprésentants du Conseil pour l’enseignement tech-nique et professionnel et d’autres acteurs et expertsintervenant dans ce domaine.

Les matériels devraient pouvoir être diffusés auprintemps 2006.

Pour en savoir plus: Astrid Hollander, Experte associée, Centre international UNESCO-UNEVOC,[email protected]

de la vie. Parallèlement aux recommandations dela cinquième Conférence internationale sur l’édu-cation des adultes (CONFINTEA V) et à la Décenniedes Nations Unies pour l’alphabétisation, noussommes particulièrement attachés à la réalisationdu Cadre d’action de Dakar sur l’Éducation pourtous (EPT), adopté en 2000 au Forum mondial surl’éducation.

L’ouvrage Meeting Basic Learning Needs in theInformal Sector est le résultat d’études conjointesmenées par l’IEU, l’Organisation mondiale du travail(OMT) en Asie du Sud (Népal, Inde et Bangladesh).Au moment de la diffusion de ces études, j’ai décidéd’inclure des études de cas d’autres pays. Ainsi, enfin de compte, le livre ne présente pas seulement

une perspective interrégionale, mais intègre aussides thèmes transversaux.

Question (Q): D’où est venue l’inspiration de celivre?

MS: L’inspiration est venue pour moi du désir desoumettre le secteur informel à l’analyse éduca-tive et de contribuer à renforcer le dialogue menépar les praticiens et les décideurs sur la meilleuremanière de prendre en compte les segments de lapopulation situés hors des systèmes formels d’édu-cation et de travail. On a tendance à considérerl’économie informelle comme une «économie desurvie». Cela a conduit par le passé à négliger lesprocessus éducatifs et les besoins éducatifs des

Satisfaire aux besoins élémentaires d’apprentissagedans le secteur informel

M adhu Singh (MS): L’Institut pour l’édu-cation de l’UNESCO (IEU), à Hambourg,en Allemagne, où je dirige actuelle-

ment le programme sur l’éducation des adultes etl’apprentissage tout au long de la vie, est l’un dessix instituts éducatifs de l’UNESCO. Nous sommesun centre international de recherche, de formation,d’information et documentation et de publicationsur l’alphabétisation, l’éducation non formelle, l’édu-cation des adultes et l’apprentissage tout au long

> Bib l i o thèque in ternat iona le de l ’EFTP de l ’UNEVOC <

Série d’ouvragesDéveloppements en cours dansl’EFTP: enjeux, interrogations et perspectives

Les deux publications peuvent être commandéesdirectement auprès de Springer àhttp://www.springer.com

Les prochains ouvrages de la série Développementsen cours dans l’EFTP: enjeux, interrogations etperspectives couvriront des thèmes tels que:

>> l’éducation des adolescents et des jeunes pourle travail scolaire et professionnel,

>> le financement de l’éducation pour le travail,

>> l’apprentissage tout au long de la vie sur le lieude travail,

>> les femmes et les filles dans l’EFTP,

>> la mise en œuvre efficace des TIC au service del’EFTP,

>> la planification des systèmes éducatifs pourpromouvoir l’éducation pour le monde du travail,

>> la reconnaissance et l’évaluation,

>> l’éducation et la formation des soldats démo-bilisés dans les situations post-conflictuelles,

>> la recherche sur l’EFTP et

>> la transition entre l’école et la vie active.

Pour en savoir plus: Rupert Maclean, Directeur,[email protected]

L a série Développements en cours dans l’EFTP:enjeux, interrogations et perspectives,éditée par Rupert Maclean et David Wilson,

est une initiative du Centre international UNESCO-UNEVOC et est publiée par Springer Science + Busi-ness Media B.V. Elle se livre à une analyse appro-fondie des développements en cours dans diversaspects de l’éducation pour le monde du travail, etnotamment l’EFTP. Elle examine les aspects d’im-portance capitale et de nature novatrice dans cedomaine. Elle présente les bonnes pratiques et lesinnovations, étudie les questions controversées etprend pour exemples des études de cas. Elle s’adresseà un vaste public de décideurs, praticiens, gestion-naires, planificateurs, chercheurs, enseignants, forma-teurs d’enseignants, élèves et collègues d’autresdomaines désireux de mieux connaître l’EFTP, qu’ilsviennent de pays développés ou en développement.Elle s’inscrit dans une large gamme de publicationsparaissant dans la Bibliothèque internationale del’EFTP de l’UNEVOC.

Le premier ouvrage de la série, Vocationalisationof Secondary Education Revisited [Nouveau regardsur la professionnalisation de l’enseignement secon-daire], édité par Jon Lauglo et Rupert Maclean, estune importante contribution au débat mené il y aun certain temps sur les avantages et les inconvé-nients d’un enseignement secondaire ayant pourmission plus directe et plus explicite de préparer lesjeunes au monde du travail. L’ouvrage présente desexemples concrets de professionnalisation de l’en-

Page 5: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

En second lieu, la volonté de réaliser les objectifsde l’EPT, et notamment l’objectif 3 («répondre auxbesoins éducatifs de tous les jeunes et de tous lesadultes en assurant un accès équitable à desprogrammes adéquats ayant pour objet l’acquisi-tion de connaissances ainsi que de compétencesnécessaires dans la vie courante») rend d’autantplus nécessaire que l’on s’intéresse au secteurinformel, où l’instruction de base et l’éducationcontinue sont largement déficientes.

Q: Quel rôle le secteur informel joue-t-il dansnotre société mondialisée?

MS: La mondialisation a renforcé encore la pres-sion sur le secteur informel – elle exige davan-tage de compétitivité, une plus grande produc-tivité et un meilleur souci de qualité. Du fait dela mondialisation, les avantages de la main-d’œuvre bon marché et des ressources naturelleset locales pour les unités de production de petitetaille ne vont pas durer longtemps. La portée desnouvelles technologies telles que les biotechno-logies et la microélectronique dépendra du niveaud’adaptation des compétences. C’est ici que le rôlede la formation continue et de l’apprentissage toutau long de la vie ainsi que des «nouveaux alpha-bétismes» comme l’alphabétisme technologiquedéterminera l’avenir du secteur informel.

Mais parallèlement à cela, il est important d’aiderles gens à gagner décemment leur vie, en se concen-trant sur les jeunes déscolarisés sans accès à l’édu-cation ou à la formation continues, sur les travailleurslicenciés, les enfants travailleurs et les femmes etles handicapés.

Q: Les études mettent-elles en évidence pour lesdifférents pays des besoins d’apprentissage communsdans le secteur informel?

MS: Comme il s’agit d’un secteur très hétérogène,il n’y a fondamentalement pas de besoins d’appren-tissage véritablement communs dans l’ensembledu secteur informel. Les besoins d’apprentissagevarient avec l’âge, le site urbain ou rural, le sexe,l’origine socio-culturelle et le niveau d’éducation.Il est important aussi d’opérer une distinction entre

les besoins d’apprentissage des segments «de tête»de l’économie informelle et ceux qui se trouvent«en fin de peloton».

Malgré tout, il y a des compétences que l’on peutqualifier de fondamentales pour les travailleurs del’économie informelle. L’apprentissage dans l’éco-nomie informelle est considéré d’une part commel’acquisition de compétences et aptitudes tech-niques et d’autre part comme l’acquisition de compé-tences organisationnelles et sociales. Communi-quer avec autrui, négocier, promouvoir des produits,transmettre des connaissances, mettre en place desorganisations d’auto-assistance et fournir desconseils sont autant d’activités décisives dans l’éco-nomie informelle. Le fait que les «besoins élémen-taires d’apprentissage» se réfèrent à la notion de«besoins élémentaires» ne signifie pas qu’ils concer-nent uniquement les besoins relatifs à la survie. Lesbesoins élémentaires d’apprentissage sont unenotion à prendre au sens large et qui inclut desaspects comme la dignité dans la vie et dans letravail, la poursuite de l’apprentissage, l’aptitudeà maîtriser les changements, la participation créa-tive, la prise de décisions à bon escient, la confianceen soi, etc.

Une chose est claire: lorsque l’éducation de baseet l’alphabétisation font défaut, la conséquence enest que ces personnes illettrées ne peuvent profiterde l’éducation et de la formation continues qui sontcapitales pour que chacun puisse pleinement déve-lopper ses capacités.

Q: Quels sont les obstacles communs?

MS: L’éducation n’est qu’un des problèmes du secteurinformel. L’absence de structures institutionnellesde soutien en est un autre. Les institutions spécia-lisées de formation, les voies de financement oules ressources ainsi que les marchés constituentcertains des dispositifs institutionnels fondamen-taux. L’absence de ce dialogue institutionnel avecle secteur informel est un facteur des obstaclesqu’il importe de surmonter. Le secteur privé n’aguère investi dans ce domaine.

Q: Et qu’en est-il des objectifs communs?

MS: Je dirais que l’objectif commun des pays enquestion est de renforcer et d’activer le secteurinformel de telle sorte qu’il puisse jouer le rôle devecteur de création d’emplois et de développementsocial et humain, comme le stipulent tous les objec-tifs internationalement proclamés – les objectifsde l’Éducation pour tous (EPT), les quatre piliers durapport Delors sur l’éducation, le Mémorandum surl’éducation et la formation tout au long de la vie

5Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

Madhu Singh, directrice de rédaction de «Meeting BasicLearning Needs in the Informal Sector: IntegratingEducation and Training for Decent Work, Empowermentand Citizenship», publié par l’UNESCO-UNEVOC, l’IUE etSpringer en 2005

© FAO/Balderi I.

personnes qui vivent et travaillent dans ce secteur.De plus en plus toutefois, on se rend compte aujour-d’hui que cette économie est un phénomène perma-nent, et l’enseignement de base et l’éducation etla formation continus sont considérés comme laclé de l’autonomisation des intéressés et un élémentprimordial des stratégies de réduction de la pauv-reté et de développement économique et socialdurable.

L’autre motif qui m’a inspirée était le désir de démon-trer que le développement de l’éducation pour lesecteur informel ne peut réussir que dans la mesureoù elle reflète l’innovation, les initiatives et lesdémarches qui émanent du secteur informel lui-même. C’est un secteur qui incarne le savoir-faireautonome, la participation à la société civile, l’ap-prentissage transformationnel, sur le tas, autodi-dactique et intergénérationnel, de même que l’ap-prentissage dans des environnements extra-scolaires– comme l’apprentissage par la participation à desmouvements sociaux. Mon objectif était d’identi-fier, de diffuser et d’établir des méthodes et processusd’apprentissage efficaces qui soient utiles pour lesacteurs qui dans la société se consacrent à ce secteur.

Q: Dans l’avant-propos, Rupert Maclean indiqueque ce livre:

…vise à passer de la connotation étroitement méca-nique du développement des compétences et del’emploi à une approche basée sur les droits…

Pourriez-vous préciser cette réflexion?

MS: Le livre considère que l’éducation est un droithumain et que ce droit à l’éducation est capitalpour la réalisation d’autres droits humains fonda-mentaux: sécurité, représentation, dialogue, santé,liberté, bien-être économique, participation auxsystèmes culturels et politiques, et conditions detravail et de vie décentes. L’éducation est la clé dela croissance et du développement. L’alphabétisa-tion est le fondement qui donne aux individus uneperspective de mobilité. À mon avis, le droit à l’édu-cation n’est pas simplement le droit à une éduca-tion de base, mais un droit à une éducation dequalité ouvrant la voie à la mobilité, à des revenusplus élevés et aux avantages de la poursuite del’éducation.

Q: Pourquoi avez-vous choisi de vous concentrersur le secteur informel?

MS: Tout d’abord, on ne peut ignorer le secteurinformel. Il constitue un élément capital de notresociété globale. Dans certains pays, le secteurinformel représente plus de la moitié de la popu-lation active. Si l’on devait comparer les contribu-tions respectives des économies formelle et infor-melle à l’emploi en Inde, par exemple, on constateraitque leur relation s’élève à 20:80. Pour le produitintérieur brut, elle est de 57:43. Si ces chiffres révè-lent d’une part la grande capacité d’absorption parle secteur informel d’individus qui sinon n’auraientpeut-être aucun revenu du tout, ils montrent d’autrepart la faible productivité que le secteur informeldoit au faible niveau d’instruction et de compé-tences et au faible degré technologique qui sontles siens. Dans de nombreuses sociétés, le secteurinformel englobe aussi les métiers traditionnels etles activités culturellement significatives qui assu-rent la préservation d’une société et d’une culture.

Page 6: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 116

ainsi que les Objectifs de développement pour lemillénaire, les objectifs de développement humaindu Programme des Nations Unies pour le dévelop-pement (PNUD) et l’Agenda de l’OIT pour le travaildécent.

Q: Si vous pouviez choisir deux actions à mener enmanière d’EFTP dans le secteur informel dans lemonde entier, de quoi s’agirait-il? Et pourquoi?

À la fin de la réunion internationale d’experts del’UNESCO Apprendre pour le travail, la citoyennetéet la durabilité qui s’est tenue à Bonn en octobre2004, les régions de l’UNESCO ont été invitées à

organiser des réunions pour préciser dans quellemesure l’EFTP peut contribuer à la durabilité écono-mique, sociale et environnementale. Jusqu’à présent,des réunions ont eu lieu à Bangkok, du 10 au 12

août 2005, et à Bahreïn, du 19 au 21 septembre2005.

MS: Les deux actions que je considérerais commeles plus utiles dans le monde entier en matièred’EFTP:

1. coopérer avec les acteurs publics, privés et gouver-nementaux en vue d’élaborer des programmes deformation pour le secteur informel et encouragerle transfert de technologie depuis les institutionsà caractère formel vers les unités de production dusecteur informel;

2. intégrer l’éducation et les conditions de travaildécentes dans les politiques sociales et écono-miques et dans différents domaines: santé, sylvi-culture, bâtiment, agriculture, hygiène, environne-ment, protection sociale.

Pour en savoir plus: Madhu Singh, Spécialiste principale de programme, Institut pour l’éducation de l’UNESCO, Hambourg, Allemagne,[email protected]

> Déve loppement durab le <

La conférence était centrée sur deuxthèmes liés aux questions de déve-loppement durable: réduction de lapauvreté et vitalité économique, etdéveloppement des compétencespour l’employabilité, la citoyenneté

et la préservation de l’environnement.

Des études de cas portant sur des stratégiespropres à réaliser ces développements dans l’EFTPont émané de nombreuses parties de la région:

>> développement des compétences pour lestravailleurs migrants en Chine;

>> éducation et formation aux outils à moteur enInde: une stratégie de promotion du niveau devie des menuisiers, plombiers et électriciens;

>> intégration de concepts de durabilité dans descursus de formation en Australie;

>> formation des travailleurs aux compétences deréflexion critique en Thaïlande;

>> l’EFTP au service de l’alphabétisation, de latransformation rurale et de l’égalité des sexes;

>> développement des compétences en vue de lagénération de revenus par l’éducation nonformelle;

>> développement des matériels pédagogiquesApprendre à faire de l’UNESCO-UNEVOC et duréseau UNESCO de l’Asie et du Pacifique surl’éducation à vocation internationale et l’édu-

cation aux valeurs (APNIEVE) (voir section Publi-cations de l’UNEVOC);

>> éducation interculturelle pour la promotion dudéveloppement durable dans l’EFTP.

Un cédérom reprenant ces présentations de mêmeque les nombreuses autres est en préparation.

Le Centre international UNESCO-UNEVOC tient àexprimer ses remerciements à l’OVEC, en Thaïlande,et au CPSC, à Manille, pour leur remarquable soutienet leur concours à cette importante conférence.

(contribution du Dr John Fien, Université RMIT,Melbourne, Australie)

Pour en savoir plus: Rupert Maclean, Directeur,[email protected]

Intégrer les aspects du développementdurable dans l’EFTP en Asie et dans lePacifique

L e Centre international UNESCO-UNEVOC,l’Office of the Vocational Education Commis-sion (OVEC) de Thaïlande et le Colombo Plan

Staff College for Technician Education (CPSC) ontaccueilli une conférence commune sur le thème:Intégrer les aspects du développement durable dansl’EFTP: réduction de la pauvreté et compétences pourl’employabilité, la citoyenneté et la préservation del’environnement à Bangkok du 10 au 13 août 2005.Les participants à la conférence étaient des déci-deurs, des éducateurs, des chercheurs et des experts.La conférence était vouée à la mise en commun deconnaissances, d’expériences et de bonnes pratiquesen matière d’intégration des aspects du dévelop-pement durable dans l’EFTP.

Plus d’un millier de participants ont assisté à lacérémonie d’ouverture de la conférence, qui coïn-cidait avec une exposition internationale de l’EFTPsur le site de la conférence. Parmi les nombreusesprésentations, une place particulière était occupéepar l’exposé de la quantité de formules novatricesauxquelles les collèges d’EFTP de Thaïlande ontrecouru en réaction au tsunami qui a frappé devastes zones des côtes sud et ouest du pays le 26décembre 2004: depuis une formation d’urgencede travailleurs du bâtiment à la conception debateaux de pêche en fibre de verre absolument dumême style que les embarcations traditionnellesen bois qui avaient été détruites (voir page 2).

© UN Volunteers

Participants à l’atelier régional des États arabes

UNEVOC. La réunion s’est tenue àl’Institut de technologie SheikhKhalifa Bin Salman, à Manama,

Royaume de Bahreïn.

Trois importants documents de référence ont étéprésentés au cours de l’atelier à l’appui des discus-sions:

Le développement durable dans l’EFTP –Atelier régional des États arabes

D ouze pays arabes étaient représentés parmiles participants à l’atelier de Bahreïn surl’EFTP pour le développement durable, orga-

nisé conjointement par le Bureau de l’UNESCO àBeyrouth et le Centre international UNESCO-

Page 7: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

L’enseignement n’est pas une activité homogène quipuisse être pilotée par une panoplie réduite d’ins-truments politiques d’accès facile. L’apprentissages’inscrit dans un contexte et l’enseignement inter-vient à l’école, qui est une institution sociale d’uneextrême complexité. Malgré les puissantes forcesqui impulsent le changement, les écoles des payspartenaires de l’UE semble rester remarquablementpeu touchées. Une raison peut en être que la plupartdu temps, le changement est quelque chose qui aété fait aux enseignants et non pas quelque chosequi s’est fait avec eux. Les enseignants des écoles

© ETF

7Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

pratiques d’enseignement et d’apprentissage sur ledéveloppement durable pouvant être utilisées dansles programmes d’EFTP. Or, c’est là un point diffi-cile du fait que pour l’instant, il n’y a apparemmentguère de ressources disponibles en arabe. C’est ainsique le séminaire a abouti notamment à un appelà la création d’une base de ressources en langearabe en matière d’EFTP pour le développementdurable.

Pour en savoir plus: Sulieman Sulieman, Spécialiste de programmeEnseignement technique et professionnel, Bureau de l’UNESCO à Beyrouth,[email protected]

Mme Karina Veal, Consultante, Centre internationalUNESCO-UNEVOC, présente son exposé sur l’EFTP en vuedu développement durable

L a Fondation européenne pour la formation(ETF) se concentre dans sa publication annuelleYearbook 2005 sur le double rôle des ensei-

gnants et formateurs: ils sont à la fois des profes-sionnels clés de l’éducation et d’importants acteursdes réformes éducatives.

L’aptitude de la formation et de l’enseignementprofessionnels à jouer un rôle essentiel dans lasociété est largement tributaire de la mesure danslaquelle les enseignants sont préparés à intégrer laréforme dans leur travail quotidien. Les éditeurs duYearbook, Peter Grootings et Søren Nielsen, affir-ment qu’il n’y a guère de confirmation empiriqueque, comme on le suppose généralement, on obtien-drait par des instruments politiques les nécessairesréformes dans les écoles.

> É laborat ion de cur r i cu la et fo rmat ion des ense ignants <

Les enseignants, acteurs desréformes éducatives

n’ont généralement pu se l’approprier mentale-ment, et ils n’ont pas vraiment été en mesure ni eula motivation de faire en sorte que les réformesfonctionnent.

Les projets de l’ETF ont démontré à quel point il estimportant d’intégrer le développement des ensei-gnants dans l’amélioration de l’école. Ils confir-ment que l’environnement de travail des ensei-gnants devrait être considéré comme une opportunitéd’apprentissage et être donc organisé en consé-quence: les écoles, les institutions de formation desenseignants et les entreprises doivent contribuer àintégrer l’apprentissage dans le travail quotidiende leur personnel. Le vécu professionnel des ensei-gnants serait alors considéré comme une sourceprécieuse d’innovation et de développement de l’en-seignement et de la formation. Les enseignantsseraient des acteurs au rôle reconnu d’éducateursprofessionnels.

Pour en savoir plus: Fondation européenne pour la formation,http://www.etf.eu.int

ment supérieur. Rechercher des réponses à ces ques-tions, tel était l’objectif du séminaire internationalDes contenus professionnels dans l’enseignementsupérieur de masse? Réponses aux défis du marchéde l’emploi et du poste de travail (Bonn, 8-10septembre 2005), organisé conjointement par leCentre international UNESCO-UNEVOC et le Centreeuropéen pour l’enseignement supérieur de l’UNESCO(UNESCO-CEPES) en coopération avec le Centred’éducation comparative et internationale de l’Uni-versité d’Oxford. Il a rassemblé une quarantained’experts d’institutions et du terrain de pays trèsdivers.

La réunion s’est concentrée sur trois thèmes:

Le premier thème, Des contenus professionnels dansl’enseignement supérieur de masse: Perspectivesinternationales et tendances des politiques, était

consacré aux perspectives de différentes régionsdu monde. Des orateurs d’Europe, du Moyen-Orient,d’Extrême-Orient et d’Australie ont exposé leurspoints de vue.

Le second thème, Réagir à la rapide évolution desmarchés du travail par de nouvelles formes de produc-tion de connaissances: changements organisation-nels et épistémologiques dans l’enseignement supé-rieur, abordait des questions relatives à la naturedes contenus professionnels dans l’enseignementsupérieur de masse et à leurs implications et auxdéfis qui en résultent pour le secteur de l’ensei-gnement supérieur. Des aspects tels que l’organi-sation interne des institutions, leur personnel, lesquestions d’éthique, la nature de l’apprentissage et

Des contenus professionnelsdans l’enseignement supérieurde masse?

L ’expansion de l’enseignement supérieuret les rapides changements des modesd’organisation du travail, associés à une

intégration croissante des nouvelles technologieset des innovations, se sont traduits par un chan-gement sans précédent de la conception desprogrammes dans l’enseignement supérieur. Le pointde vue qui prévaut est que l’enseignement supé-rieur doit produire des diplômés qui puissent contri-buer à l’économie de leur pays et au marché dutravail dans un contexte nouveau où les économiessont basées sur la connaissance. Pour satisfaire unetelle demande, les institutions d’enseignement supé-rieur se trouvent confrontées à la nécessité de réexa-miner la conception de leurs cursus et de leurs curri-cula pour y intégrer des contenus de typeprofessionnel préparant les étudiants au monde dutravail une fois leur diplôme obtenu. Ce sont ainsinombre de questions nouvelles qui se posent auxdécideurs chargés de réaménager l’enseignementsupérieur de même qu’aux institutions d’enseigne-

Séminaire international « Des contenus professionnelsdans l’enseignement supérieur de masse?»

>> par le Professeur Jaber Ali (Iraq), sur les dimen-sions sociales de l’EFTP pour le développementdurable,

>> par le Dr Lamloumi (Tunisie), sur ses dimen-sions économiques, et

>> par le Professeur associé Ambousaidi (Oman)sur ses dimensions environnementales.

Si les participants ont été unanimes à trouver trèsintéressante la discussion sur les approches de l’EFTPpour le développement durable, ils s’intéressaienten premier lieu à la mise en commun de ressources

Page 8: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 118

l’épistémologie, le financement et la «marchéisa-tion» des universités ont été soulevés lors de ladiscussion.

Le troisième thème, Partenariats producteurs de connais-sances et opérations conjointes université/industrie,examinait la nature des nouveaux partenariats qui fontleur apparition et des contenus professionnels dansl’enseignement supérieur de masse. À qui de déciderde la composition du bouquet de compétences? Commentle réaliser? À qui de payer? Autant de thèmes de discus-sion de toute première importance.

M. Peter Smith, nouveau Directeur général adjointpour l’éducation de l’UNESCO, a lors de la sessiond’ouverture prononcé une captivante allocution surle thème Travailleurs qui apprennent / apprenantsqui travaillent: pourquoi il faut à la société de laconnaissance une main-d’œuvre sachant penser etcomment y parvenir.

La réunion de Bonn fait partie d’un ample projetconjoint de l’UNESCO-CEPES et du Centre interna-tional UNESCO-UNEVOC visant à étudier l’ampleurde même que les tendances et les différences des

contenus professionnels qui prolifèrent maintenantdans l’enseignement supérieur. La prochaine étapede cette coopération sera une publication présen-tant exemples et tendances politiques à l’attentiondes décideurs institutionnels et nationaux.

Pour en savoir plus: Astrid Hollander, Experte associée, Centre international UNESCO-UNEVOC, [email protected]

1 «Recommandation révisée concernant l’enseignement technique et professionnel», 2001, et «Convention surl’enseignement technique et professionnel», 1989. Ces deux documents sont accessibles sur le site web de l’UNESCO àwww.unesco.org2 Les États membres de la SADC sont les suivants: Angola, Botswana, République démocratique du Congo, Lesotho,Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe.

(BREDA) et le Centre inter-national UNESCO-UNEVOC ont pris l’initia-tive d’aider les institutionsde pointe d’EFTP de laCommunauté de dévelop-pement en Afriqueaustrale (SADC)2 à

améliorer leurs capacités de forma-tion continue des formateurs de l’EFTPpar le recours aux TIC et à l’appren-tissage ouvert et à distance (AOD). Unatelier de formation de personnels cléset de coordinateurs désignés dans lescentres UNEVOC de la SADC à l’utilisation des TICet à la mise en œuvre du programme socle de forma-tion des enseignants de l’enseignement techniqueet professionnel (Technical and Vocational TeacherTraining Core Curriculum) du Commonwealth ofLearning a été organisé du 18 au 21 avril à l’ÎleMaurice par l’UNESCO/BREDA, le Centre interna-tional UNESCO-UNEVOC et le Commonwealth ofLearning. L’objectif global de cet atelier était ledéveloppement de capacités et de savoir-faire debase pour la formation des formateurs de l’EFTP àl’utilisation des TIC et d’autres ressources clés aumoyen de l’apprentissage ouvert et à distance. Ilvisait à renforcer les centres UNEVOC et à assurerla continuité des activités axées sur le succès et laqualité de l’EFTP.

Les vingt-trois participants à l’atelier sont desacteurs clés de la formation des formateurs. Plusieursexperts d’AOD et spécialistes de la mise en pratiquedes TIC ont également participé à l’atelier. Les parti-cipants représentaient les institutions suivantes:

>> Centres UNEVOC de la SADC (coordinateurs dela formation et formateurs)

>> Industrial and Vocational Training Board (IVTB),ministère de la formation, du développementdes compétences et de la productivité, Maurice

>> Commonwealth of Learning

>> Centre international UNESCO-UNEVOC

>> UNESCO/BREDA

>> Bureau de l’UNESCO à Harare

L’atelier de formation a été très utile et fort appréciéde tous les participants, qui ont recommandé qu’unautre atelier soit organiser pour mener un suivi desprogrès réalisés. Cet atelier devrait être centré surune analyse quantitative et qualitative approfondiedes mesures prises. Par ailleurs, les Seychelles ontaccepté d’assumer la responsabilité de réactiver unforum en ligne de la SADC sur l’EFTP et d’aider àfaciliter le dialogue sous-régional.

Pour en savoir plus: Teeluck Bhuwanee, Spécialiste de programme,UNESCO/BREDA, Dakar, Sénégal,[email protected]

Formation des formateurs de l’EFTP: renforcement de la coopération sous-régionale et partage des connaissances en Afrique australe

L es instruments normatifs de l’UNESCO enmatière d’EFTP1 constituent des ressourcesprécieuses pour renforcer les systèmes d’EFTP

et mieux les articuler sur les exigences en cons-tante évolution du monde du travail. Pour améliorerl’efficacité de la promotion et de la mise en œuvredes instruments normatifs dans les systèmes natio-naux d’EFTP, le Centre international UNESCO-UNEVOC a lancé une série de séminaires régionauxet sous-régionaux de formation. L’une de ces initia-tives, intitulée Apprendre pour la vie, le travail etl’avenir: stimuler les réformes en Afrique australepar la coopération sous-régionale (connue sous sonacronyme anglais LLWF), a été organisée conjoin-tement par le Service de la formation et de l’en-seignement professionnels du ministère de l’édu-cation du Botswana et le Centre internationalUNESCO-UNEVOC (pour en savoir plus sur l’initia-tive LLWF, prière de visiter la section de notre siteweb consacrée à la coopération régionale àhttp://www.unevoc.unesco.org). Les besoins deformation des formateurs de l’EFTP dans la régionde la Communauté de développement en Afriqueaustrale (SADC) ont été déterminés lors de l’atelierStatut et besoins de formation des formateurs del’EFTP dans la sous-région de la SADC, organisé àl’Île Maurice en mars 2003.

C’est dans ce contexte qu’en avril 2005, le Bureaurégional de l’UNESCO pour l’éducation en Afrique

© ILO/Maillard J.

sifié soit dispensé dans les écolestechniques. Une récente étudedu ministère de l’éducation arévélé qu’une formation aux tech-nologies de l’imprimerie et de

l’informatique et à l’entretien des installations s’im-posait de toute urgence.

Le ministère a invité l’UNESCO à apporter sonconcours à l’élaboration de curricula dans ces disci-plines ainsi qu’à la formation technique correspon-dante des enseignants. Bahreïn a mis en place avec

De nouvelles matières dans l’enseignementsecondaire technique à Bahreïn

L es effectifs de l’enseignement secondairetechnique du Royaume de Bahreïn ont prati-quement doublé au cours des cinq dernières

années. En même temps, le marché local du travaildemande qu’un éventail de qualifications plus diver-

l’UNESCO en avril 2005 un fonds en dépôt cons-titué au profit du donateur en vue de financer cesactivités.

Du 4 au 15 juillet 2005, la Section de l’enseigne-ment technique et professionnel au siège de l’UNESCOet la Section de l’enseignement technique du minis-tère de l’éducation de Bahreïn ont tenu pendantdeux semaines un atelier conjoint d’élaboration decurricula à Manama. Une équipe de quatre consul-tants internationaux de l’UNESCO a travaillé avecvingt experts nationaux à l’examen de diverses

Page 9: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

9Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

propositions pour les structures des curricula età la rédaction de contenus détaillés destinés àdes cours complets. Leurs efforts ont abouti à laprésentation de programmes de formation detrois ans répartis en six semestres de quinzesemaines chacun. Les curricula sont basés sur lescompétences et stipulent des objectifs de forma-tion pour les volets tant théoriques que pratiquesdes cours ainsi que des instructions en vue del’évaluation.

Les nouveaux cours sont conformes aux spécifi-cations en vigueur à Bahreïn en matière d’édu-cation de même qu’aux bonnes pratiques interna-tionales. Ils comportent environ 60 % de contenuspratiques et font bonne place aux applications infor-matiques et à l’éducation à l’entrepreneuriat.

Lors de la session finale de l’atelier, les nouveauxcurricula ont été présentés aux proviseurs des écolestechniques et aux responsables de la Section de

La participation du secteur privé constitue un facteurcapital dans l’enseignement et la formation tech-niques et professionnels (EFTP). Les programmesassociant transmission de connaissances théoriqueset formation aux compétences pratiques au postede travail apportent une importante contributionau développement d’une main-d’œuvre qualifiée,responsable et mûre. Les stages en entreprise et les

formules d’apprentissage sont des exemples departenariat social dans l’EFTP. Dans certains pays,c’est de longue date déjà et de manière très pousséeque le secteur privé participe à l’EFTP, tandis qued’autres commencent tout juste à intégrer les entre-prises et l’industrie dans leurs programmes d’EFTP.

> Par t i c ipat ion du secteur p r ivé <

© ILO/Maillard J.

l’enseignement technique du ministère de l’éduca-tion de Bahreïn. Ils ont alors été formellement remisà M. Hassan Saleh Mubarak, Directeur de la Sectionde l’enseignement technique. Un certificat de parti-cipation a été remis à tous les participants pour lesremercier de leurs efforts.

Deux mois seulement après l’atelier, les nouveauxcurricula ont été introduits dans les écoles de Bahreïnau début de la nouvelle année scolaire, en septembre.

Pour en savoir plus: Hashim Abdul-Wahab, Spécialiste principal deprogramme, Section de l’ETP, Siège de l’UNESCO à Paris, [email protected]

Avec l’aimable autorisation des Ets. Adam Opel AG

Depuis 1993, l’école reçoit le soutien d’un projetfinancé par la Direction du développement et de lacoopération (DDC) de la Suisse. Parmi d’autresaspects, ce projet a adapté les programmes deformation de la DVS pour y inclure les élémentssuivants:

>> la troisième année d’études consiste essentiel-lement en un stage de formation en situationde travail dans des entreprises privées;

Initiative d’EFTP en Albanie: participation du secteur privé

D urrës est le principal port maritime d’Al-banie et, après Tirana, la deuxième villedu pays. L’École professionnelle de Durrës

(DVS) dispense traditionnellement une formationformelle de trois ans à trois métiers techniques.

>> l’examen final comporte des tests pratiques,des spécialistes du secteur privé siégeant ausein du jury.

Le projet de la Direction suisse du développementet de la coopération touche maintenant à sa fin,et l’école s’est trouvée confrontée au problèmed’avoir à obtenir auprès d’autres sources des fondspour le stage et pour l’examen final. Le ministère,dont l’école relève, est favorable au système, sanstoutefois le financer. La DVS a donc sollicité unecontribution auprès du secteur privé, c’est-à-dire

En juillet, la Section de l’enseignement techniqueet professionnel au siège de l’UNESCO a lancé unprogramme de révision des curricula et de forma-tion des formateurs pour dix-huit dispositifs deformation professionnelle en Éthiopie. Le programmes’est engagé par des ateliers de formation tenus auCollège de formation des enseignants de l’ensei-gnement technique de Nazareth, à proximité immé-diate d’Addis-Abeba. Soixante-seize concepteurs

de programmes et formateurs d’enseignants desdiverses provinces d’Éthiopie ont participé auxateliers. Les participants ont été formés aux métho-dologies les plus récentes en matière de révisiondes curricula et ont été chargés d’élaborer en quatremois, conformément à un format déterminé, denouveaux curricula pour chaque discipline de leurétablissement. Les nouveaux curricula seront misà l’essai et finalisés lors d’un prochain atelier del’UNESCO qui se déroulera à Nazareth en décembre2005.

L’étape finale de ce programme est l’élaboration demanuels d’enseignement des nouveaux programmesà différents niveaux de spécialisation. Les manuelscorrespondront à des cours d’une, deux ou troisannées. Pour pouvoir être admis à participer auxcours, les élèves devront avoir accompli dix annéesde scolarité. L’UNESCO assurera un suivi de leurprogression en évaluant leur aptitude à faire leurentrée sur le marché éthiopien du travail en tantque techniciens qualifiés.

Pour en savoir plus: Hashim Abdul-Wahab, Spécialiste principal deprogramme, Section de l’ETP, Siège de l’UNESCO à Paris, [email protected]

Un effort commun d’amélioration de la formation professionnelle des jeunes Éthiopiens

L es efforts de développement de l’infrastruc-ture en Éthiopie se trouvent entravés parune pénurie de travailleurs dotés des compé-

tences techniques requises. Pour remédier à ceproblème, le ministère éthiopien de l’éducation amené des consultations avec d’autres acteurs telsque les employeurs et mis en place des normes deformation pour cinquante disciplines. L’UNESCO etla GTZ ont relevé le défi consistant à préparer lesjeunes à satisfaire à ces normes et à bien les préparerainsi en vue d’un futur emploi.

L’effort mené conjointement par l’UNESCO et laGTZ constitue un excellent exemple de coopéra-tion technique coordonnée. Tandis que la GTZ seconcentre sur les compétences relevant de l’indus-trie du bâtiment, l’UNESCO, avec un financementaccordé par le gouvernement japonais, s’occupedes compétences du domaine de l’électricité, del’électronique et de la mécanique.

© ILO/Crozet M.

Page 10: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 1110

des entreprises où le stage se déroule. De manièreinattendue, le secteur privé s’est montré disposé àfinancer la formation, mais uniquement à la condi-tion de la mise en œuvre d’une nouvelle approchede la formation en situation de travail.

Une mission conjointe rassemblant la DVS, le secteurprivé et des représentants des autorités éducativeslocales a mis au point les règles suivantes appe-lées à régir la coopération future:

>> le stage est formalisé par un contrat tripartiteconclu entre l’entreprise, l’école et le stagiaire;

>> le stage s’effectue conformément à des règleset dispositions clairement définies formuléespar la mission conjointe;

>> pendant le stage, le stagiaire relève de la super-vision de l’entreprise et doit observer les règleset dispositions de cette dernière au même titrequ’un salarié normal;

>> pendant le stage, l’apprentissage est régi parle processus de production;

>> le stagiaire est assuré contre les accidents;

>> l’entreprise, au lieu de payer une allocation austagiaire, verse à la DVS une contribution dont

le montant est basé sur le résultat de l’éva-luation de la performance du stagiaire;

>> si l’évaluation par l’entreprise de la perfor-mance d’un stagiaire aboutit à la note «insuf-fisant», elle n’est pas tenue de verser unecontribution à la DVS et le stagiaire n’est pasadmis à l’examen final;

>> la DVS est chargée d’un suivi pendant le stage;si des problèmes surviennent entre le stagiaireet l’entreprise, une médiation est assurée parun représentant de l’école.

L’initiative d’EFTP de Durrës a été signée en publicen mars 2004 par le maire de Durrës, la DVS, lachambre des métiers locale et le projet promo-teur.

L’initiative possède tous les ingrédients suscepti-bles d’en faire une réussite: l’approche procédantdepuis la base vers le sommet lui confère de bonneschances d’être reconnue et absorbée par le système.Tous les acteurs concernés ont participé au processusde développement, et certains intérêts opposés ontpu être conciliés pour parvenir à un résultat commun.Grâce à un ensemble cohérent de contrats simpleset d’autres instruments, le processus relève danssa totalité d’un statut formel. L’initiative d’EFTP de

Durrës peut aboutir à une situation où les troisparties: école, élèves et entreprises, soient gagnantes.

Pour en savoir plus: Matthias Jaeger, KEK-CDC Consultants, Zurich,Suisse, [email protected]

Avec l’aimable autorisation des Ets. Adam Opel AG

Les employeurs tirent eux aussi bénéficedes formules de stage, qui entraînent desaméliorations dans de nombreux domaines,notamment:

>> sélection, choix et recrutement de candi-dats à l’emploi,

>> fidélisation des employés,

>> productivité.

Si ce sont les étudiants et les employeurs qui béné-ficient le plus manifestement des stages, les établis-sements d’enseignement professionnel supérieurtirent eux aussi des avantages académiques etéconomiques des stages en entreprise, qui les aidentà enrichir et à actualiser leur programme d’ensei-gnement.

Or, ce type de combinaison de théorie et de pratiquedemeure encore minime au Ghana. Le programmede stages en entreprise se heurte à de nombreuxobstacles:

>> manque de coopération formalisée entre lesétablissements et les entreprises,

>> absence de dispositions appropriées pour leplacement en entreprise des étudiants,

>> manque de coordination et de supervisionadéquates de la formation au poste de travailpendant le stage,

>> absence de critères prédéfinis pour> la sélection des candidats à un stage,> l’évaluation des éventuels postes de

formation dans les entreprises,

Les stages en entreprise, facteur de consolidation de l’enseignementprofessionnel supérieur au Ghana

B ien adapter l’EFTP aux impératifs du déve-loppement, telle est une préoccupationmajeure du gouvernement du Ghana.

Plusieurs initiatives ont été menées pour associerthéorie et pratique dans les programmes des établis-sements d’enseignement professionnel supérieurafin de permettre aux étudiants d’acquérir descompétences pratiques au poste de travail. Un bonexemple de ces dispositifs est celui des cours deformation menant au Diplôme national supérieur.Pour les étudiants suivants ces cours, les stages enentreprise constituent un élément intégral de leurprogramme de formation.

La participation à des dispositifs de stage en entre-prise profite à toutes les parties concernées: étudiants,entreprises et établissements. Les étudiants mettenten pratique dans une authentique situation detravail ce qu’ils ont appris en classe, faisant preuveà leur retour à l’école de davantage d’assurance,de motivation à apprendre et de maturité.

En travaillant dans un environnement professionnel,les étudiants acquièrent le sens des responsabi-lités. Ils côtoient des personnes de tous âges, fontla rencontre de personnes susceptibles de servir demodèle pour les fonctions qu’ils auront à assumeret peuvent faire le point de leurs performancesgrâce à l’évaluation. Ils nouent un réseau de contactsqui pourra leur être utile lorsqu’ils seront en quêted’un emploi une fois leur diplôme obtenu.

> l’évaluation des instructeurs au poste de travail pour déterminer s’ils sont en mesurede transmettre aux stagiaires connaissan-ces, compétences et attitudes positives.

Pour réduire au minimum ces problèmes, il est impé-ratif que les stages en entreprise soient soigneu-sement planifiés. Le gouvernement du Ghana, lesétablissements d’enseignement professionnel supé-rieur et les entreprises ont mené des concertationssur des mesures novatrices à mener à différentsniveaux pour aménager le programme de stages enentreprise.

Mesures au niveau du gouvernement:Un forum spécifique devrait être mis en place pourfournir à toutes les parties concernées par le dispo-sitif de stages en entreprise une plate-forme leurpermettant de discuter les questions relatives à laformation en entreprise des étudiants préparant leDiplôme national supérieur. Les participants auforum devraient venir de tous les secteurs concernés:pouvoirs publics, entreprises, établissements d’en-seignement.

© ILO/Crozet M.

Page 11: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

11Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

Une loi sur les stages en entreprise devrait être votéepar le parlement. Elle devrait prévoir un fonds pourles stages en entreprise et l’institution d’un conseilde la formation en entreprise, auquel il reviendraitde piloter et de réglementer les stages en entre-prise et d’agir comme conseiller auprès du gouver-nement, des entreprises, du Conseil national del’enseignement supérieur, des établissements d’en-seignement professionnel supérieur. En outre, la loidevrait encourager la définition par le gouverne-ment et les autres parties concernées d’une poli-tique cohérente et explicite en matière de stagesen entreprise.

Mesures au niveau des établissements:On a suggéré que des commissions du programmede stages en entreprise soient constituées dans tousles établissements d’enseignement professionnel

supérieur. Des stratégies efficaces de placementdes étudiants devraient par ailleurs être mises aupoint. Les établissements devraient organiser à l’in-tention de leurs enseignants des séminaires d’orien-tation pour les mettre au courant des objectifs etdes procédures des stages en entreprise.

Mesures conjointes des établissements et desentreprises:Il importe d’élaborer des mécanismes efficaces decoordination et de supervision des stages en entre-prise. Les établissements et les entreprises doiventensemble concevoir et mettre en pratique des critèresd’évaluation des éventuels postes de formation, desinstructeurs au poste de travail, des contenus deformation, des bureaux de liaison des entrepriseset des étudiants participant au programme. Lesbureaux de liaison des entreprises devraient avant

L ors d’un atelier qui s’est déroulé en mai 2005à Kampala, en Ouganda, la Section de l’en-seignement technique et professionnel de

l’UNESCO a présenté les kits pédagogiques modu-laires qu’elle a récemment élaborés pour la forma-tion à l’entrepreneuriat. Des experts de douze paysd’Afrique centrale et orientale se sont réunis pourdiscuter de la praticabilité des kits pédagogique pourl’EFTP au niveau secondaire ainsi que dans les struc-tures non formelles dans le contexte africain. Laplupart des participants étaient des concepteurs deprogrammes pédagogiques, mais des spécialistes del’entrepreneuriat ainsi que des représentants d’ONGtravaillant avec des jeunes déscolarisés assistaientégalement à cet atelier.

Chaque kit pédagogique est composé d’un manuelde l’apprenant et d’un guide de l’animateur – uneconsidérable abondance de textes, qui ont été

> Af r ique <

Formation à l’entrepreneuriatdans l’EFTP en Afrique centraleet orientale

tion de Kampala exprime la nécessité de privilé-gier bien davantage dans les programmes natio-naux de développement l’EFTP axé sur l’entrepre-neuriat.

Les kits pédagogiques modulaires ont été remaniésà la lumière des observations formulées lors del’atelier et seront bientôt disponibles en vue de leurexpérimentation sur le terrain.

Pour en savoir plus: Mohan Perera, Chef de la Section de l’ETP, Siège de l’UNESCO à Paris, [email protected]

© UN Volunteers

examinés avec rigueur et discutés de manièreextensive au cours de séances de travail inter-actives pendant les trois journées de l’atelier.

L’atelier s’est déroulé dans une atmosphèretrès positive. Les participants ont travaillé dur,avec toutefois quelques instants de détente.C’est ainsi qu’à un certain moment, une éduca-trice a médité à voix haute qu’en fournissantun microfinancement aux jeunes entrepre-neurs de sexe masculin, on les encourageraitsimplement à prendre une femme de plus!

La conclusion finale sur l’atelier a été que les kitspédagogiques sont des matériels de formation trèsbien conçus pour les groupes cibles visés. Pour ymettre la dernière main, les participants ont formuléde nombreuses suggestions visant à rendre le texteplus explicite ou plus pertinent. Il a été demandéque le kit pédagogique destiné aux apprenants rele-vant de structures non formelles soit plus élémen-taire.

À la fin de l’atelier, les participants ont adopté unerecommandation d’action à l’adresse des décideurséducatifs d’Afrique. Cette Recommandation d’ac-

lations affectées par la guerre, pour recueillir leurspoints de vue sur les aspects suivants:

>> une estimation de la population affectée parla guerre au Libéria et en Sierra Leone,

>> la construction des capacités en vue de doterles ex-soldats, les anciens membres de milices,les enfants, les jeunes et les femmes de compé-tences professionnelles et de leur donner accèsà des possibilités d’apprentissage tout au longde la vie,

>> la détermination des types de formation les plusnécessaires,

>> la définition de tous les domaines de compé-tences pouvant être pertinents et utiles pourles jeunes en situation de crise (y compris élabo-ration d’une liste comportant des informationssur les perspectives professionnelles de chaquecompétence),

Reconstruire l’EFTP en Sierra Leone et au Libéria

D es ateliers nationaux de repérage des besoinsde formation dans l’EFTP ont eu lieu à Free-town, Sierra Leone, et à Monrovia, Libéria,

en mai 2005. Ces ateliers avaient pour but de déter-miner les priorités nationales en matière d’EFTPpour les anciens membres de milices, ex-soldats,jeunes déscolarisés et autres groupes défavorisés.Lors des deux ateliers, le Bureau régional de l’UNESCOpour l’éducation en Afrique (BREDA) a animé lesdiscussions sur l’évaluation des besoins communsavec des partenaires clés du secteur de l’aide huma-nitaire et de l’aide au développement.

L’UNESCO/BREDA a pu rassembler toute une gammed’agences, ONG et organisations intervenant soitcomme prestataires d’EFTP, soit à l’appui des popu-

>> la réalisation d’un inventaire des matérielsressources existant dans chaque pays et de ceuxqu’il est nécessaire de produire ou de se procurer.

Les objectifs à long terme des ateliers étaient lessuivants:

>> détecter les besoins de formation et de cons-truction des capacités pour les anciens membresde milices, ex-soldats et jeunes déscolarisés,

>> adresser des recommandations explicites auxdonateurs et aux partenaires responsables dela mise en œuvre dans les domaines requérantune intervention immédiate,

>> impulser l’élaboration de matériels ressourcespour l’EFTP,

>> déterminer les priorités nationales en matièred’EFTP pour les groupes en situation de crise.

le début du programme de placement organiser desséminaires d’orientation pour permettre aux étudiantsde trouver le meilleur stage possible.

En conclusion, on peut dire que le gouvernementdu Ghana, les entreprises et les autorités éduca-tives doivent rechercher comment instaurer aubénéfice de toutes les parties concernées une coopé-ration efficace entre les établissements et les entre-prises et mettre l’EFTP au service du développe-ment national.

Pour en savoir plus: Bezaleel Yao Anani Dor, Spécialiste de l’enseignement technique, Capacity Building Africa, Ho, Ghana, [email protected]

Page 12: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 1112

À la fin des ateliers, les participants étaient mieuxau courant des équipements et des matériels d’en-seignement et d’apprentissage et se faisaient unemeilleure idée de la manière de répondre aux besoinsde compétences des personnes en situation de criseou sortant d’une telle situation. Les ateliers ontaussi permis d’identifier les méthodes de forma-tion technique et professionnelle extra-scolaire lesmieux à même d’assurer un emploi. Ils ont donnélieu à un échange d’informations sur la durée de laformation et la pratique requises et sur les typesde formations les plus nécessaires.

été consignées. Il reste à espérer que les donateursvont intervenir et participer à la reconstruction del’éducation et de la formation dans ces pays ravagéspar la guerre.

Pour en savoir plus: Teeluck Bhuwanee, Spécialiste de programme,UNESCO/BREDA, Dakar, Sénégal,[email protected]

La résolution suivante a été adoptée à l’issue des ateliers de Sierra Leone et du Libéria:

>> Reconnaissant que pendant les onze années de la guerre civile, l’infras-tructure, les outils et les équipements des institutions d’enseignementtechnique et professionnel ont été largement dévastés,

>> Conscients que les capacités en ressources humaines de gestion et detransmission de l’EFTP ont été fortement réduites par les déplacementsde personnes,

>> Sachant qu’il y a un grand nombre d’anciens combattants démobilisés etde jeunes déscolarisés qui ont besoin de compétences et d’une formationpour exercer une activité professionnelle,

>> Conscients du rôle important que l’EFTP pourrait jouer dans la recons-truction sociale et économique du pays,

>> Notant que le secteur de l’EFTP est confronté à plusieurs problèmes, parmilesquels l’inadéquation des personnels, des outils et des équipements,l’absence de programmes d’enseignement harmonisés au niveau national,l’absence de services d’orientation professionnelle, la déficience dessystèmes d’accréditation, d’examen et de certification,

Les participants présents aux ateliers d’EFTP de Freetown et Monrovia:

Appellent leurs gouvernements à>> faire preuve d’un engagement soutenu pour le développement du secteur

de l’EFTP en définissant des directives politiques, en accordant la prioritéà l’EFTP dans ses efforts de reconstruction, en positionnant l’EFTP sur un

axe stratégique dans une planification éducative adéquate, en mobili-sant les ressources locales disponibles et en recherchant l’assistanceexterne si nécessaire au moyen d’accords bilatéraux et multilatéraux;

Recommandent aux institutions et professionnels de l’EFTP>> d’appuyer les efforts du gouvernement en dispensant conseils et soutien

à la contribution de l’EFTP aux efforts nationaux de reconstruction,>> de s’impliquer dans les initiatives de développement du personnel et la

rénovation pédagogique conformément aux priorités et aux normes défi-nies au niveau national;

Appellent la communauté des donateurs à>> soutenir les efforts de réaménagement et de promotion de l’EFTP des

gouvernements du Libéria et de Sierra Leone en fournissant une exper-tise technique et des ressources financières;

Demandent aux institutions de l’UNESCO de>> faire usage des connaissances qu’elles ont de l’EFTP d’autres pays confrontés

à des problèmes et à des défis similaires pour guider le Libéria et le SierraLeone,

>> prendre l’initiative d’assister et de faciliter le développement de projetsde formation des enseignants et de rénovation pédagogique,

>> faciliter le développement de projets conjoints pour le Libéria et le SierraLeone, confrontés à une même situation,

>> fournir une assistance pour la définition d’un plan stratégique nationald’EFTP s’articulant dans une vision globale de l’éducation, compte tenudes objectifs de l’EPT et des ODM.

© UN Volunteers

Les ateliers ont permis de définir quelssont les problèmes communs au SierraLeone et au Libéria et qui requièrentune intervention immédiate:

>> pénurie de personnel d’EFTP forméet qualifié,

>> inadéquation des outils et des équi-pements,

>> absence d’harmonisation des filièreset des programmes d’enseignement,

>> inadéquation des systèmes de certification,d’accréditation et d’examen,

>> absence de données facilement accessibles surles institutions et les programmes d’EFTP.

Les deux ateliers ont abouti à d’excellents résul-tats, enrichissant tous les participants et leur donnantune idée claire des mesures à prendre. Des sugges-tions concrètes pour l’aide au développement del’EFTP en Sierra Leone et au Libéria ont maintenant

tissages formels, non formels et infor-mels de même que compétences géné-rales et professionnelles. Dans l’OcéanIndien, où les taux de participationaux filières secondaires sont souventélevés et où existe une demandesociale rapidement croissante d’en-seignement secondaire de meilleure

qualité et d’enseignement post-secondaire de plusgrande ampleur, tous les pays s’efforcent d’amé-liorer l’efficience, la performance et la pertinencede leurs systèmes afin d’atteindre les objectifs del’EPT, et notamment les objectifs 3 et 6 relatifs àl’apprentissage tout au long de la vie et à la qualité3.

Sous-région de l’Océan indien: concilier scolarité formelle et formationprofessionnelle dans le contexte de l’apprentissage tout au long de la vie

U ne mesure capitale pour s’adapter à lamondialisation et progresser vers dessociétés basées sur la connaissance consiste

à remanier l’évaluation et la certification et à lesinscrire dans un cadre global où s’articulent appren-

Pour y parvenir, il faut remanier les systèmes d’éva-luation et les inscrire dans une ample perspective.Les systèmes d’évaluation permettent non seule-

3 Objectif 3 de l’EPT: «Répondre aux besoins éducatifs de tousles jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitableà des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisitionde connaissances ainsi que de compétences nécessaires dansla vie courante» Objectif 6 de l’EPT: « Améliorer sous tous ses aspects la qualitéde l’éducation dans un souci d’excellence de façon à obtenirpour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quan-tifiables - notamment en ce qui concerne la lecture, l’écri-ture et le calcul et les compétences indispensables dans lavie courante»

© UNESCO/Gomwindin S.

Page 13: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

É laborer des réponses communes aux grandsproblèmes liés à la réforme de l’EFTP, telétait le thème d’une réunion d’experts de

l’UNESCO qui s’est tenue début août à Amman, capi-tale du Royaume hachémite de Jordanie. Cetteréunion, organisée par le Bureau de l’UNESCO àBeyrouth et le Centre international UNESCO-UNEVOCet accueillie par le Centre national pour le dévelop-

> Pays arabes <

La réforme de l’EFTP dans les pays arabes – Réunion d’experts régionaux

aux organismes donateurs en vue du financementde leur mise en œuvre. Il s’agit des sept proposi-tions suivantes:

>> développement d’un système régional de quali-fications dans l’EFTP,

>> développement de normes pour les examens etl’évaluation dans l’EFTP,

>> élaboration de curricula d’EFTP pour la forma-tion des enseignants et instructeurs,

>> utilisation des TIC dans l’EFTP,

>> développement des ressources humaines dansle secteur du tourisme,

>> renforcement des liens entre l’industrie et l’EFTP,

>> intégration d’une perspective d’égalité des sexesdans l’industrie et l’EFTP.

Pour en savoir plus: Sulieman Sulieman, Spécialiste de programmeEnseignement technique et professionnel, Bureaude l’UNESCO à Beyrouth, [email protected]

Réunion d’experts régionaux, Jordanie

13Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

ment le contrôle des performances, mais aussi lareconnaissance sociale des résultats sur la base decritères définis et en facilitant l’apprentissage toutau long de la vie. Dans le contexte de l’apprentis-sage tout au long de la vie, les liens entre l’ensei-gnement scolaire formel et la formation et l’ensei-gnement et la formation techniques et professionnels(EFTP) continus constituent un élément importantde ce remaniement de l’évaluation et de la certifi-cation.

Ces questions ont récemment été examinées dansle cadre d’un séminaire initié par le Bureau desministres de l’Association pour le développementde l’Éducation en Afrique (ADEA) et l’Institut inter-national de planification de l’éducation (IIPE), orga-nisé par le ministère de l’éducation et de la recherchescientifique de l’Île Maurice (Maurice, 2-4 mai 2005)et auxquels ont participé les Comores, Madagascar,Maurice, le Mozambique, les Seychelles et la Tanzanie.Cette réunion a donné l’occasion de mettre encommun les expériences régionales et internatio-nales pour soutenir les initiatives en cours et examinerles mesures de suivi.

© ILO/Crozet M.

dans le domaine de l’évaluation et de la reconnais-sance des apprentissages non formels et informels,y compris en ce qui concerne les compétencesprofessionnelles. Centrée sur l’apprenant et non surle système, la reconnaissance des acquis telle qu’elleest actuellement élaborée à l’Île Maurice constitueun effort pour remédier à cette situation et pourrepositionner l’évaluation dans une perspective plusample d’apprentissage tout au long de la vie.

À la lumière des développements conceptuels etdes innovations pédagogiques qui s’accélèrent, lacoopération régionale par la mise en commun desexpériences et des bonnes pratiques d’évaluationet de certification représente une forme importantede construction des capacités. Ce séminaire a cons-titué une étape dans cette direction. Il n’en restepas moins plusieurs questions connexes à examiner,par exemple la définition de normes communes auservice de la mobilité de la main-d’œuvre dans lasous-région. L’UNESCO, par le canal de l’IIPE et duréseau UNEVOC, s’attachera à veiller aux besoinsd’aide des pays en matière de réalisation des réformesainsi que de recherche et de dialogue régional surl’évaluation et la certification dans le contexte del’apprentissage tout au long de la vie.

Pour en savoir plus: David Atchoarena, Spécialiste principal de programme/Chef d’équipe, Enseignement supérieur et formation spécialisée,Institut international de planification de l’éducation (IIPE),[email protected]

De plus en plus, la notion de «compétence clé» setrouve au cœur de nombreuses réformes de l’édu-cation, qu’il s’agisse des filières générales ou profes-sionnelles. L’approche basée sur les compétences,qui se répand rapidement, est fondée sur le postulatque les compétences ne s’acquièrent pas qu’à l’écolepar une éducation formelle, mais tout au long dela vie. Au-delà des compétences fonctionnelles,l’aptitude de chacun à construire son identité person-nelle et sociale doit être considérée comme unedimension primordiale. Cette perspective soulèvefréquemment la question de la langue d’enseigne-ment, tant pour les élèves des filières formelles quepour les apprenants adultes (à Maurice par exemple,où le créole demeure une langue essentielle dansla vie quotidienne). Dans les petits États insulaires(Maurice, Seychelles, Comores), les individus setrouvent confrontés au double problème de préserverleur identité spécifique mais fragile en s’adaptantà la mondialisation.

L’importance des marchés locaux du travail pour lapertinence de l’EFTP se voit accorder une attentionaccrue. Les curricula tendent donc à refléter aussiles contextes locaux, et les compétences liées auxbesoins locaux peuvent parfois faire partie descompétences clés. Le Mozambique et la Tanzaniese sont attachés à doter les programmes d’ensei-gnement d’une certaine flexibilité pour les adapteraux spécificités de certaines localités.

Une culture de l’évaluation fait son apparition dansla région, véhiculée par des enquêtes nationales etinternationales (PASEC, SACMEQ, MLA). Elle contribueà une meilleure compréhension du système éducatiftout comme des niveaux d’éducation. C’est toute-fois d’une bien moindre expérience que l’on dispose

pement des ressources humaines, avait pour prin-cipal objectif l’examen d’un ensemble de proposi-tions initiales de projets sur le développement del’EFTP dans la région arabe. Sept propositions ontété présentées, et les experts ont débattu du carac-tère de priorité des divers aspects et de la manièredont ces propositions s’articulaient dans les plansnationaux et régionaux d’action en faveur du déve-loppement qui existent déjà. Les participants à cetteréunion, en provenance de seize pays arabes, repré-sentaient ces derniers au niveau le plus élevé, puisqu’on comptait trois vice-ministres de l’EFTP etplusieurs directeurs généraux.

Mme Karina Veal, conseillère en EFTP au Centreinternational UNESCO-UNEVOC, qui assistait à laréunion, a commenté dans les termes suivants l’uni-versalité des thèmes examinés: «L’élaboration d’uneapproche régionale de reconnaissance des qualifi-cations soutenant et encourageant la mobilité destravailleurs qualifiés au-delà des frontières natio-nales est un souci prioritaire de pays voisins dansde nombreuses parties du monde. Le contexte de samise en pratique peut différer beaucoup, et le cadreenvisagé peut être variable, mais le thème lui-mêmeest par essence universel.»

Sept propositions ont été formulées, et l’UNESCOprêtera son concours aux États membres dans l’éla-boration de plans plus détaillés pouvant être présentés

Page 14: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 1114

Son Excellence Bassam Al Salem, Ministrede l’emploi, Royaume hachémite de Jordanie,en présence de représentants de pays de lazone BMENA et du G8 ainsi que d’organi-sations régionales et internationales. Le

Centre international UNESCO-UNEVOC et le Bureaude l’UNESCO à Beyrouth étaient également repré-sentés. L’atelier était accueilli conjointement parles gouvernements de Jordanie et du Japon, encollaboration avec l’agence de coopération inter-nationale du Japon (JICA).

L’atelier visait à la mise en commun d’informationssur la situation de l’emploi dans la zone BMENA etsur les problèmes qui en résultent pour le dévelop-pement économique et social, puis à la définitionde stratégies spécifiques sur les meilleurs moyenspour l’EFTP de contribuer au développement. Lesparticipants étaient unanimes à considérer que

Réunion du G8-BMENA sur le rôle de l’EFTP pour le marché du travail

S ous les auspices de l’initiative de partena-riat du G8-BMENA (lancée en 2004 à l’appuide réformes économiques, politiques et

sociales résolues dans la zone BMENA), le gouver-nement du Japon a annoncé qu’il organiserait unatelier, en coopération avec le gouvernement deJordanie, pour examiner de quelle manière l’EFTPpeut répondre au mieux aux besoins en pleine évolu-tion du marché du travail et à la nécessité de fournirdavantage d’emplois à la population jeune quiaugmente dans la zone BMENA. C’est ainsi quel’atelier G8-BMENA s’est tenu à Amman, en Jordanie,les 28 et 29 septembre 2005, sous le patronage de

l’EFTP, quelles que soient les disparités au niveaude sa qualité et de son ampleur, ne saurait êtrerendu responsable de l’absence de croissance écono-mique et de l’emploi dans la région. Mais en mêmetemps, ils étaient unanimes à considérer qu’uneréorientation de l’EFTP s’impose pour parvenir à dessystèmes davantage axés sur le marché et orientéssur la demande, dont les diplômés soient mieux àmême de jouer au plus vite un rôle efficace dansl’économie de leurs pays respectifs. Une stratégiequi mérite de retenir l’attention à l’avenir consisteà encourager les partenariats public/privé presta-taires d’EFTP.

Pour en savoir plus: Sulieman Sulieman, Spécialiste de programmeEnseignement technique et professionnel, Bureau de l’UNESCO à Beyrouth,[email protected]

4

4 BMENA: pays du Moyen-Orient élargi et de l’Afrique duNord

seignement professionnel. Cescollèges sont pour la plupartsitués dans les provinces et enzones rurales. Actuellement, lescollèges thaïlandais d’EFTPdispensent un enseignement etune formation professionnelsau niveau secondaire et post-secondaire et des cours de brèvedurée. En conformité avec lapolitique gouvernementale deréduction de la pauvreté, cescollèges coopèrent avec d’au-tres agences pour identifier lesgroupes cibles et leurs besoinset élaborer des plans de luttecontre la pauvreté dans certaines zones spécifiques.

Un plan intégré de réduction de la pauvreté neconsiste pas à s’efforcer de développer des liensseulement entre les agences concernées, mais aussientre les programmes et projets ainsi qu’entre lesmatières d’enseignement et de formation. C’est ainsique dans le cadre d’une formation aux nouvellesméthodes d’augmentation des récoltes de riz, lesagriculteurs font l’apprentissage de nouvelles tech-niques tout aussi bien que de concepts de gestionau niveau de la comptabilité, du marketing et de ladistribution.

Les activités suivantes jouent un rôle majeur dansle cadre de l’EFTP en vue de la réduction de la pauv-reté:

>> planification et action conjointes avec d’autresagences pour identifier les besoins de forma-tion;

>> fourniture d’informations sur la formation auxcompétences, les possibilités d’emploi et la géné-ration de revenus;

L ’enseignement et la formation techniques etprofessionnels (EFTP), en Thaïlande commedans tout autre pays, visent à produire une

main-d’œuvre qualifiée qui satisfasse aux besoinsdu marché du travail et réponde aux objectifs dedéveloppement du pays tout en développant la capa-cité des individus à être des membres productifs dela société.

En Thaïlande, on considère par ailleurs aussi l’EFTPcomme un instrument capital de réduction de lapauvreté et comme un service social. Les Thaïlan-dais disposant d’un revenu mensuel inférieur à 1.243bahts ou 30 $US sont considérés être en état depauvreté. À l’heure actuelle, quelque 7,5 millions depersonnes (soit 15 % de la population) vivent endessous du seuil de pauvreté. Environ 90 % despauvres vivent en milieu rural, exercent des acti-vités agricoles, et n’ont que rarement la possibilitéde bénéficier d’un enseignement ou d’une forma-tion de qualité.

La réduction de la pauvreté étant un objectif majeurde la Thaïlande au titre du neuvième Plan nationalde développement économique et social (2002-2006), les organismes gouvernementaux, parmilesquels les institutions éducatives, ont coopéré envue d’autonomiser les Thaïlandais des régions ruralesdans le cadre d’une approche globale. Il ne s’agitpas ici simplement d’augmenter les revenus, maisde favoriser l’engagement des communautés locales,d’ouvrir l’accès aux services gouvernementaux, etd’offrir aux pauvres des possibilités de faire un usagedurable des ressources naturelles.

Il y a en Thaïlande 408 collèges d’EFTP placés sousla supervision du Bureau de la Commission de l’en-

> As ie et Pac i f i que <

L’EFTP au service de la réduction de la pauvreté enThaïlande: «réparer et plus»

>> organisation d’unités mobiles de formation pourles zones reculées;

>> établissement de systèmes flexibles d’appren-tissage et de validation de l’expérience pourattirer davantage de clients vers l’EFTP;

>> fourniture de conseils ou d’un accompagne-ment dans différents domaines professionnels;

>> intégration de diverses compétences profes-sionnelles dans des cours de formation;

>> réalisation de recherches pour développer denouvelles approches ou améliorer les techno-logies existantes dans les zones rurales afind’améliorer les performances professionnelles;

>> organisation et diffusion des savoir autoch-tones liés aux professions;

>> transmission des compétences requises pourgagner sa vie dans les zones rurales.

Avec l’aimable autorisation du ministère de l’éducation de Thaïland

Page 15: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

15Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

La récente mise en place d’un projet national inti-tulé «Fix It Centre» (Centre de réparation), en coopé-ration avec de nombreuses agences de zones rurales,est un bon exemple du rôle que l’EFTP peut jouerpour réduire la pauvreté.

Les «Centres de réparation» sont installés dans leszones rurales desservies par les programmes natio-naux d’EFTP. Ils comprennent au moins un ensei-gnant et cinq élèves. Chaque groupe passe unesemaine ou plus dans un village pour réparer outilsprofessionnels, machines et appareils ménagers demême que pour former les habitants à les réparereux-mêmes. Les principaux objectifs sont de réduireles coûts d’entretien et de réparation et de prolongerla longévité des outils, des équipements agricoleset des appareils ménagers. Les habitants appren-nent par ailleurs à entretenir et utiliser correcte-

ment leurs équipements. Du 15 août au 15 octobre2005, le projet «Fix It Centre» a été mené dans 2000villages de l’ensemble de la Thaïlande. Pour que ceprojet atteigne ses objectifs avec le maximum d’ef-ficacité, il fera l’objet d’un suivi permanent et d’uneévaluation dont les résultats serviront à l’améliorer.

Le «Centre de réparation» représente pour les ensei-gnants et les élèves de l’EFTP une bonne occasionde faire l’expérience de situations authentiques etl’acquisition d’attitudes centrées sur les problèmeset sur les résultats. Il est probable que ce projetaboutira à une attitude favorable vis-à-vis de l’EFTP.Les élèves auront quant à eux acquis une expé-rience pratique. Le projet bénéficie du plein soutiendu Premier Ministre de Thaïlande et est réalisé encoopération avec l’Office national de gestion desconnaissances, le Département du développement

communautaire, le Département du développementdes connaissances et l’Office national du dévelop-pement économique et social. Pendant leur parti-cipation au projet, les élèves ont le statut d’em-ployés. On peut espérer que le projet «Centre deréparation» constituera pour les élèves de l’EFTPune expérience pédagogique fructueuse.

Pour en savoir plus: Dr Siripan Choomnoom, Bureau de la Commission de l’enseignement professionnel, Ministère de l’éducation, Thaïlande,[email protected]

tères concernés et les responsables, entre lesautorités locales et régionales, et entre lesecteur éducatif et les entreprises, les ONG etles associations professionnelles.

Le partenariat social entre les ministères, lesecteur privé, les associations et les ONG se

trouvait au centre du séminaire national Dévelop-pement des politiques et des stratégies de FEP parle renforcement de la participation des acteurs enMongolie. Ce séminaire s’est tenu à Oulan Batorles 6 et 7 juillet 2005. Il était organisé conjointe-ment par le centre UNEVOC de Mongolie, le minis-tère de l’éducation, de la culture et des sciences etle ministère des affaires sociales et de l’emploi, avecle concours du Centreinternational UNESCO-UNEVOC.

Quarante-huit participantsde vingt-sept organisa-tions ont pris part auxdiscussions ouvertesmenées lors de la réunion.Ils venaient des ministèresconcernés, d’établisse-ments d’enseignementprofessionnel, d’institu-tions privées de formation,de fédérations patronales,d’associations profession-nelles, d’entreprises natio-nales, de sociétés étran-gères d’investissement, etd’organisations donatriceset internationales. Le séminaire a constitué uneexcellente occasion pour de nombreux acteurs, quinormalement travaillent chacun pour soi, de mettreen commun leurs expériences et leurs problèmeset de débattre des éléments essentiels d’une poli-tique nationale de la FEP. Tous les participants ontfait l’apport de leurs idées et ont manifesté leurvolonté de coopérer pour la consolidation des effortsdans l’EFTP.

L’un des principaux résultats de la réunion a été ladécision de créer un groupe de travail communrassemblant des représentants du ministère de l’édu-cation, de la culture et des sciences et du minis-tère des affaires sociales et de l’emploi. Ce groupede travail guidera le développement de la politique

Mongolie: développer les politiques et stratégies d’EFTP en renforçant la participation des acteurs

L ’économie mongole a subi de nombreusescrises économiques. Naguère fortementinfluencée par le système socialiste, la

Mongolie est actuellement en phase de transitionet réorganise son économie pour passer de l’éco-nomie planifiée à l’économie de marché. De récentesenquêtes pilotes sur le marché du travail montrentque la croissance économique que connaissentdepuis quelques années plusieurs secteurs, parexemple le bâtiment et la construction routière, lesmines et le tourisme, s’est traduite par un accrois-sement de la demande de personnel qualifié. Or, lesystème actuel d’EFTP n’est pas en mesure derépondre aux attentes du monde du travail. Legouvernement mongol reconnaît la nécessité d’éla-borer des politiques et des stratégies nouvelles etnovatrices d’EFTP et apporte un soutien résolu auxinitiatives nationales d’EFTP. La Stratégie du secteuréducatif pour 2000-2005 stipule les grands axessuivants en ce qui concerne le développement del’EFTP:

>> l’EFTP devrait répondre aux exigences dumarché du travail;

>> il importe de mettre en place des normes etun système d’évaluation;

>> la formation initiale et continue des ensei-gnants doit être améliorée;

>> il est nécessaire de moderniser les installa-tions techniques et technologiques.

Les réformes actuellement menées en Mongolievisent à transformer l’EFTP pour, à partir d’une struc-ture éducative hautement spécialisée et cloisonnée,en faire un système plus flexible, par exemple enle décentralisant. Elles n’ont toutefois pas tout lesuccès et l’efficacité qui seraient nécessaires. L’undes principaux obstacles auxquels le développe-ment de l’EFTP se heurte est l’absence de coopéra-tion entre les principaux acteurs: entre les minis-

d’EFTP sur la base des recommandations conjointesqui ont été élaborées lors de la réunion et remisesau gouvernement mongol.

Un autre résultat important de la réunion est l’an-nonce qu’un «Conseil national» composé d’un grandnombre d’organisations du secteur privé va êtrereconstitué pour autoriser la participation des acteursà différents niveaux du développement et de l’ap-plication des politiques et des stratégies.

Le séminaire Développement des politiques et desstratégies de FEP par le renforcement de la partici-pation des acteurs en Mongolie a aussi permis demener une discussion sur la mise en œuvre des

instruments normatifs de l’UNESCO en matièred’EFTP. Cette discussion a été lancée par une présen-tation de la Recommandation révisée concernantl’enseignement technique et professionnel et de laConvention sur l’enseignement technique et profes-sionnel par M. Efison Munjanganja, Chef des réseaux UNEVOC au Centre international UNESCO-UNEVOC.

Pour en savoir plus: Duger Bujinlkham, Chef d’équipe, Observatoirenational de Mongolie – Centre UNEVOC, Ministère de l’éducation, de la technologie et dela culture, Mongolie, [email protected] ou [email protected]

Participants au séminaire national, Mongolie

Page 16: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

pation aux discussions est souvent entravée par leurconnaissance restreinte de l’anglais. C’est pour cetteraison qu’il avait été suggéré de mettre en place unservice analogue en espagnol et portugais.

Le forum par courrier électronique en espagnol etportugais en est encore à ses débuts, mais nousaimerions étendre la liste et invitons donc tous lesexperts de l’EFTP d’expression espagnole ou portu-gaise à s’y inscrire.

Pour en savoir plus: Astrid Hollander, Experte associée, Centre international UNESCO-UNEVOC, [email protected]

Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 1116

Foro de correo electrónico Hispano-Luso

Le forum par courrier électronique en espagnol etportugais est une liste de diffusion de messagesélectronique dressée par le Centre internationalUNESCO-UNEVOC. Il a été institué à la suite de laRéunion régionale des centres UNEVOC d’Amériquelatine qui s’est tenue à Brasilia en 2004. Ce forumest destiné à jouer le rôle de plate-forme de discus-sion et d’échange sur les questions d’EFTP concer-nant l’Amérique latine et les Caraïbes. Il regroupedes éducateurs, des chercheurs et d’autres personnesdésireuses de procéder sur une base non commer-ciale à un échange d’informations.

De nombreux responsables d’équipes UNEVOC d’Amé-rique latine sont abonnés au forum électroniqueUNESCO-UNEVOC. Malheureusement, leur partici-

> Amér ique l a t ine et Cara ïbes <

Forum par courrier électroniqueen espagnol et portugais

Si vous désirez participer aux discussions etéchanges de professionnels de l’EFTP en espa-gnol et en portugais, veuillez envoyer les infor-mations suivantes à Mme Astrid Hollander à[email protected]:

>> vos nom et prénom et votre pays de rési-dence,

>> le nom de votre institution, le cas échéant,>> votre adresse électronique,>> votre intérêt professionnel en matière d’EFTP.

Ils vous sera adressé un message électroniqueconfirmant votre inscription au forum par cour-rier électronique en espagnol et portugais, etvous recevrez ensuite tous les messages envoyésau forum.

L’enseignement technique etprofessionnel au niveau moyendans sept pays d’Amériquelatine

La Educación Técnica y Profesionalde Nivel Medio en Siete Países deAmérica Latina: Aproximaciones a unEstado del Arte

Cette récente publication de l’OREALC est uneétude descriptive et un panorama comparatif del’EFTP au Brésil, à Cuba, au Chili, en Équateur, auMexique, au Paraguay et en Uruguay. Elle fournitun relevé de bonnes pratiques et de tendancesnouvelles et d’innovations dans l’EFTP qui ontfait leur apparition dans la région en réactionaux changements profonds du marché du travail.Elle énonce trois problèmes essentiels communsqui se posent actuellement dans l’EFTP:

>> les diplômés des filières techniques ne sontpas suffisamment préparés et formés à satis-faire aux exigences d’économies mondiali-sées et compétitives;

des jeunes, à l’employabilité des diplômésde l’EFTP et aux bonnes pratiques dansl’EFTP.

Les participants aux réunions du Red deEducación Técnica y Vocacional de América Latinay el Caribe partagent des informations sur les ques-

Réseau sur l’enseignement techniqueet professionnel en Amérique latineet dans les Caraïbes

Red de Educación Técnica y Vocacionalde América Latina y el Caribe

Le Bureau régional de l’UNESCO pour l’éducationen Amérique latine et dans les Caraïbes (OREALC)cherche à renforcer le rôle de l’EFTP en apportantun soutien aux dispositifs régionaux et aux initia-tives nationales d’EFTP. Les activités de l’OREALCen matière d’EFTP visent à permettre la collabora-tion et le dialogue entre différents acteurs de larégion et à faciliter le flux d’informations au seindes pays. Une initiative d’EFTP de l’OREALC est lenouveau Red de Educación Técnica y Vocacional deAmérica Latina y el Caribe (Réseau sur l’enseigne-ment technique et professionnel en Amérique latineet dans les Caraïbes). Ce réseau rassemble des repré-sentants de ministères de l’éducation, d’universitéset d’institutions d’enseignement technique, de mêmeque des représentants syndicaux et patronaux, quitous interviennent dans la conception des poli-tiques et les réformes. Les langues de travail duréseau sont l’espagnol et le portugais.

Le travail de planification et de coordination duréseau s’effectue dans le cadre de séminaires etréunions organisés par ses membres. Jusqu’à présent,le Brésil et le Chili ont accueilli de telles réunions,qui étaient consacrées aux besoins d’apprentissage

tions d’intérêt commun, discutent des possibilitésde coopération régionale et planifient des activitésvisant à

>> élargir l’accès des jeunes à des programmesadéquats d’apprentissage et d’acquisition decompétences nécessaires dans la vie courante;

>> l’EFTP n’est guère attrayante et jouit d’unmoindre prestige que l’enseignement supé-rieur;

>> les frais d’installation et de maintenance àengager pour mener un programme efficaced’EFTP sont élevés par comparaison avec d’au-tres programmes éducatifs.

Cette étude s’adresse aux décideurs et aux concep-teurs politiques. Les informations de ce type dispo-nibles pour la région étant fort limitées, elle devraitconstituer une précieuse source d’information pourl’élaboration de stratégies et de politiques éduca-tives.

L’étude (en espagnol) peut être téléchargée auformat PDF depuis le site web de l’OREALC àwww.unesco.cl

Pour en savoir plus: Beatriz Macedo, Spécialiste régionale en EFTP,OREALC/UNESCO, Santiago de Chile, [email protected]

Page 17: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

17Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

ción Técnica y Vocacional de América Latina y elCaribe. Il désire renforcer la portée du réseau enmettant en place un forum électronique et en modi-fiant son image actuelle de réseau rattaché à uneinstitution, pour encourager ainsi les experts indé-pendants d’EFTP souhaitant mettre en communleurs connaissances avec d’autres spécialistes dela région à se joindre au Red de Educación Técnicay Vocacional de América Latina y el Caribe.

Pour en savoir plus: Beatriz Macedo, Spécialiste régional en EFTP,OREALC/UNESCO, Santiago de Chile,[email protected]

Dr Stephen Billet, Professeur associé d’éducationdes adultes et d’enseignement professionnel, Univer-sité Griffith, Nathan, Australie

Juillet 2005

M. G. Kriushnamurthiy, Directeur, Fondation Sewa-lanka, Boralesgamuwa, Sri Lanka

Dr Barbara Malina, Commission nationale pourl’UNESCO, Bonn, Allemagne

Prof. Zhou Nanzhao, Directeur, Centre interna-tional de formation des enseignants, Universiténormale de Chine orientale, Shanghai, Chine

Quatre éducateurs professionnels principaux decentres UNEVOC de républiques d’Asie centrale:Mme Shaizada Tasbulatova, Institut pour le déve-loppement de la gestion dans l’éducation, Almaty,Kazakhstan, Mme Djamila Adjikhodjaeva, Obser-vatoire national, Bishkek, Kirghizistan, Mme SofiyaEftakova, Ministère de l’emploi, Tadjikistan, et M. Zafar Sattorov, Ministère de l’éducation, Tach-kent, Ouzbékistan, ont visité le Centre internationalUNESCO-UNEVOC à titre préparatoire avant departiciper à un séminaire sur les partenariats sociauxen Allemagne.

Visiteurs du Centre

Avril 2005

Dr Margarita Pavlova, Université Griffith, Bris-bane, Australie

Mme Maureen Wang’ati, Directricegénérale/Spécialiste en évaluation, Measure AfricaEvaluation Consulting, Kenya, Prof. J. S. Rajput,ancien Directeur du NCERT, Inde, et Dr AndreasKönig, Consultant en développement des compé-tences et formation professionnelle, ont visitél’UNEVOC du 25 au 29 avril pour mener une évalua-tion indépendante du Centre international UNESCO-UNEVOC.

M. Florent Loiseau et Mme Atsuko Shintani,Spécialistes assistants en évaluation, Section del’évaluation, UNESCO, Paris

Mai 2005

Dr Adoum Ngaba-waye, Coordinateur, CREFELD,Tchad

Juin 2005

Dr John Fien, Université RMIT, Melbourne, Australie

M. P. M. Leelaratne, Secrétaire au ministère del’environnement et des ressources naturelles, SriLanka

Prof. Dr Man-Gon Park, P-DG, et Prof. MyongHee Kim, Professeur assistant, Colombo Plan StaffCollege for Technician Education, Pasig City, Manille,République des Philippines

M. Stefan Erber, Chef d’équipe GTZ, BOTA, Bots-wana, et M. Eric Odolei, Conseiller GTZ, BOTA,Botswana

M. Peter J. Croll, Directeur, Centre internationalde conversion de Bonn, Allemagne

Dr Javier Rodriguez Cuba, Consultant en éduca-tion et emploi, Universidad de Educación, Lima,Pérou

M. Manuel Cardosa, Spécialiste de programmeassistant, Institut de statistique de l’UNESCO,Montréal, Canada

> Inside UNESCO-UNEVOC International Centre <

© ILO/Maillard J.

>> mettre en commun lesapproches novatriceset les bonnes pratiquesdans la région;

>> venir en aide auxdiplômés de l’EFTP pardes services de place-ment (assurer l’inser-tion professionnelledes diplômés del’EFTP).

En 2006, l’OREALC prévoitd’augmenter le nombre demembres du Red de Educa-

questions fondamentales de la formation profes-sionnelle.

Le BiBB est l’une des principales institutions parte-naires du Centre international UNESCO-UNEVOCet est le centre UNEVOC d’Allemagne.

Au nom de toute l’équipe du Centre internationalUNESCO-UNEVOC, je félicite M. Kremer et luiadresse tous mes vœux de succès à son nouveauposte. Nous nous réjouissons de voir se poursuivrela fructueuse coopération entre nos deux insti-tutions.

Rupert MacleanDirecteur

L e 1er juillet 2005, Manfred Kremer, un spécia-liste renommé et éminent de la formationprofessionnelle, a pris ses fonctions de Prési-

dent de l’Institut allemand de la formation profes-sionnelle (BiBB).

De janvier 2005 à mi-2005, M. Kremer a dirigé laDirection de la formation professionnelle au minis-tère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche.Il avait auparavant occupé pendant de nombreusesannées au ministère la responsabilité du Service des

> En bre f <

Un nouveau Président pour le BiBB

M. Manfred Kremer, Président de l’Institut allemand de laformation professionnelle

Page 18: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 1118

>> Bibliographies annotées de l’UNEVOC sur l’enseignement et laformation techniques et professionnels

Il s’agit d’une série d’analyses documentaires sur des aspects clés de l’EFTP,qui s’adresse aux chercheurs, aux décideurs et aux praticiens de l’EFTP. Destitres ont été publiés déjà sur les thèmes suivants:

1. TVET for Sustainable Development [L’EFTP au service du développementdurable]

2. Women and TVET [Les femmes et l’EFTP]

3. Youth Unemployment – Meeting the Needs of Youth [Chômage des jeunes– répondre aux besoins des jeunes]

4. Exploitative Work – Child Labour [Exploitation par le travail – le travail desenfants]

5. Occupational Health and Safety [Santé et sécurité au travail]

Anglais; téléchargement gratuit depuis: http://www.unevoc.unesco.org/publications ou commande à: [email protected]

BIBLIOTHÈQUE INTERNATIONALE DE L’EFTP DE L’UNEVOC

>> Vocationalisation of Secondary Education Revisited

[Nouveau regard sur la professionna-lisation de l’enseignement secondaire]Jon Lauglo and Rupert Maclean (voiraussi page 4). Cette étude est consa-crée aux rapports entre l’enseignementsecondaire et l’éducation pour le mondedu travail. Elle présente des exemplesconcrets de professionnalisation del’enseignement secondaire en se réfé-rant notamment à la situation tellequ’elle se présente en Afrique, etexamine les contraintes qui existentquant à la professionnalisation de lascolarité secondaire. Publié chezSpringer, Pays-Bas, dans la Série d’ou-vrages de l’UNEVOC sur l’enseignementet la formation techniques et profes-

sionnels: enjeux, interrogations et perspective. Anglais; peut être commandéà www.springer.com

>> Meeting Basic Learning Needs in the Informal SectorIntegrating Education and Training for Decent Work, Empowermentand Citizenship

[Satisfaire aux besoins élémentairesd’apprentissage dans le secteur informelIntégrer l’éducation et la formation pourle travail décent, l’autonomisation etla citoyenneté]Madhu Singh (voir aussi pages 4-6).Cette anthologie expose les tenants etles aboutissants des besoins élémen-taires d’apprentissage et de compé-tences des personnes qui travaillent etvivent dans l’économie informelle. Elleprésente des études de cas de diffé-rents pays examinant des stratégiesd’éducation et de formation destinéesà répondre à ces besoins d’apprentis-sage. Publié chez Springer, Pays-Bas,dans la Série d’ouvrages de l’UNEVOC

sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels: enjeux, inter-rogations et perspectives. Anglais; peut être commandé à www.springer.com

> Pub l i cat ions UNEVOC <

Août 2005

Une délégation d’experts de l’EFTP d’Arabie Saou-dite

Septembre 2005

Dr Margarita Pavlova, Université Griffith, Bris-bane, Australie

Dr Toshio Ohsako, Conseiller UNESCO, Universitéde Tokyo, Japon

Octobre 2005

M. Gregor Verhufen, Spécialiste de l’Asie, Univer-sité de Bonn, Allemagne

Mme Naing Yee Mar, Associée, GloCorp NV, Amélio-ration des stratégies/impacts, Naarden, Pays-Bas

M. Harmen van Paradijs, Springer Science + Busi-ness Media, Directeur des publications, Dordrecht,Pays-Bas

M. Friedrich Stefan et M. Bernhard Sicking,Concours fédéral des langues étrangères, Bonn,Allemagne

M. K.P. Murthy, Consultant en stratégie, MICO-BOSCH, Bangalore, Inde, et M. Sunil Arora, Direc-teur des exportations, Bosch, Leinfelden-Echter-dingen, Allemagne

Novembre 2005

M. Bruno Lefèvre et Mme Anne Keller, Bureaude planification stratégique, siège de l’UNESCO,Paris

Page 19: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

19Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 11

UNESCO-UNEVOC International Centre in 2004 – Highlights[Le Centre international UNESCO-UNEVOC en 2004 – Faits saillants]

Cette brochure contient des informa-tions sur les résultats notables obtenuspar le Centre international UNESCO-UNEVOC dans les domaines de lacoopération en réseau, du partagedes connaissances, de la formationet de la promotion de la collabora-tion interagences en matière d’EFTPen 2004. Anglais; téléchargementgratuit depuis:http://www.unevoc.unesco.org/publications/pdf/UNEVOCHighlights2004.pdfou commande à: [email protected]

Learning To Do: Values for Learning and Working Together in a Globalized WorldUNESCO-APNIEVE Sourcebook No. 3 for Trainers, Teachers andStudents in the Area of Technical and Vocational Education and Training[Apprendre à faire: des valeurs pour apprendre et travailler ensemble dans unmonde globaliséRecueil UNESCO-APNIEVE n° 3 pour formateurs, enseignants et apprenantsdans le domaine de l’enseignement et de la formation techniques et profes-sionnels]

Lourdes R. Quisumbing et Joy de Leo.Cet ouvrage constitue une ressourcedestinée à la transmission et à l’ac-quisition de valeurs pour travaillerensemble dans un monde globalisé.Il met l’accent sur le développementintégré de l’individu tout entier dansle contexte de l’apprentissage toutau long de la vie et de l’EFTP à titrede préparation à la vie et au mondedu travail. Il présente des plansd’unités pédagogiques que les ensei-gnants et formateurs de l’EFTP pour-ront adapter pour les intégrer dansleurs propres cours et leurs propresmatériels. Anglais; téléchargementgratuit depuis: http://www.unevoc.unesco.org/publications/pdf/LearningToDo.pdfou commande à: [email protected]

Rapport final de la réunion internationale d’experts de l’UNESCO«Apprendre pour le travail, la citoyenneté et la durabilité»

Cette réunion s’est tenue du 25 au28 octobre 2004 à Bonn, Allemagne,pour dresser un bilan quinquennaldes progrès réalisés depuis ledeuxième Congrès international surl’enseignement technique et profes-sionnel. Le rapport final comprendles exposés et les discussions de laréunion de même que ses conclu-sions (Déclaration de Bonn) et une

série de suggestions à l’appui du développement par l’UNESCO de l’élémentd’EFTP de son plan d’action pour la Décennie des Nations Unies pour l’éduca-tion en vue du développement durable. Anglais et français; téléchargementgratuit depuis: http://www.unevoc.unesco.org/sustainable ou commande à: [email protected]

Rapport final de la réunion d’experts «Skills Development for Employability and Citizenship: The South East European Experiencewithin a Global Context» [Développement des compétencespour l’employabilité et la citoyen-neté: l’expérience de l’Europe duSud-Est dans un contexte mondial]

Cette réunion, organisée du 21 au24 novembre 2004 à Vienne, Autriche,avait pour principal objet de trouverles meilleurs moyens de satisfaireaux besoins des pays d’Europe duSud-Ouest dans le contexte des objec-tifs de l’EPT et de la démarche stra-tégique de l’UNESCO en matière derenforcement de la coopération dansces pays. Anglais; téléchargementgratuit depuis:www.unevoc.unesco.orgou commande à:[email protected]

Rapport final de la réunion internationale de l’UNESCO «Innovation andExcellence in TVET Teacher/Trainer Education» [Innovation et excellence dans la formation des enseignants/formateurs del’EFTP]

Les participants à cette réunion quis’est tenue du 8 au 10 novembre2004 à Hangzhou, Chine, ontrecherché ensemble commentaméliorer la qualité des profession-nels de l’EFTP par des études supé-rieures. Le rapport présente des propo-sitions relatives à la constitutiond’une nouvelle association interna-tionale de l’EFTP et à un curriculumcadre international pour les étudesde maîtrise en recherche et forma-tion d’enseignants d’EFTP. La réuniona également entériné la Déclarationde Hangzhou. Anglais; télécharge-ment gratuit depuis:www.unevoc.unesco.org ou commande à: [email protected]

Page 20: ISSN 1020-9476 UNEVOC Décembre 2005 11 Bulletin · 2006. 6. 12. · ISSN 1020-9476 UNEVOC CENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels Bulletin

Bulletin UNESCO-UNEVOC | Décembre 2005 / No. 1120

> Ca lendr ie r des fo rmat ions <

Competency-based training of trainersAvril/septembre 2006 (inscription); cours àdistance; langue: anglais

Formación de formadores por competenciasavril/mai/septembre 2006 (inscription); cours àdistance; langue: espagnol

Pour en savoir plus:

Tél.: [+39] (011) 6936-523 (- 577, - 578, -111)Fax: [+39] (011) 6936 469 / 6638 [email protected]

Troisième Congrès international de management de la qualité dans les systèmesd’éducation et de formation, CIMQUSEF’2006

L’efficience des processus de production des compétences entre employabilité et cohésion socioculturelleDate: 24-26 avril 2006. Lieu: Rabat, Maroc. Langues: arabe, anglais, françaisOrganisateurs: Association marocaine pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement (AMAQUEN)et École normale supérieure de l’enseignement technique de Rabat (ENSET)Informations: http://www.amaquen.org/amaquenweb/cimqusef2006/default.htm

Conférence internationale Preparing Teachers for a Changing Context

Date: 3-6 mai 2006. Lieu: Londres, Royaume-Uni. Langue: anglaisOrganisateurs: Institut d’éducation, Université de Londres, et Université normale de BeijingInformations: www.ioe.ac.uk/may2006

eLA - eLearning Africa: 1ère Conférence internationale sur les TIC pour le dévelop-pement, l’enseignement et la formation

Date: 24-26 mai 2006. Lieu: UNCC, Addis-Abeba, Éthiopie. Langues: anglais, françaisOrganisateurs: ICWE GmbH - International Conferences, Workshops and Exhibitions et Hoffmann &Reif ConsultantsInformations: www.elearning-africa.com

> Ca lendr ie r des man i festat ions <

UNEVOCCENTRE INTERNATIONAL pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels

Le bulletin UNESCO-UNEVOC est publié plusieursfois par an en anglais, arabe, espagnol, français etportugais:>> en version imprimée;>> en version numérique Adobe Acrobat

(format PDF);>> sur le site web à

www.unevoc.unesco.org/bulletin.Il peut être téléchargé, réimprimé et distribuégratuitement, sous forme intégrale ou partielle,sous réserve de mention de la source.Éditeur: Centre international pour l’enseignementet la formation techniques et professionnels(Centre International UNESCO-UNEVOC). Rédactrice en chef: Maja ZariniRédactrices: Natalia Matveeva and Jennifer StapperTraduction: Max GuggenheimPour vous abonner à l’une des versions susvisées oupour toute autre correspondance, prière decontacter>> pour les versions anglaise, espagnole

et française:UNESCO-UNEVOC International CentreGörresstr. 15, 53113 Bonn, AllemagneTél.: [+49] (228) 243370, Fax.: [+49] (228) 2433777Courrier électronique: [email protected]

Si vous désirez vous abonner, veuillez spécifier lalangue (anglais, français ou espagnol) et la version(imprimée ou PDF) désirées et indiquer votre nomet votre adresse postale complète (pour lesversions imprimées) ou votre nom et votre adresseélectronique (pour les versions numériques).>> pour la version en arabe:UNESCO Beyruth Office Sulieman SuliemanB.P. 5244, Beirut, LibanTél.: [+961] (1) 850015, Fax.: [+961] (1) 824854Courrier électronique: [email protected] >> Pour la version en portugais:UNESCO Office BrasiliaMarilza Regattieri SAS - Quadra 05 - Bloco H - lote 06Ed. CNPq/IBICT/UNESCO - 9º andar70070-914 Brasilia - DF BrézilTél.: [+55] (61) 2106 3566/65, Fax: [+55] (61) 322 4261Courrier électronique: [email protected]éni de responsabilité: Le choix et la présentationdes données qui figurent dans cette publication, demême que les opinions qui y sont exprimées, nereprésentent pas nécessairement les vues duCentre international UNESCO-UNEVOC etn’engagent pas l’Organisation.Les appellations employées dans cette publicationet la présentation des données qui y figurentn’impliquent de la part de l’UNESCO aucune prisede position quant au statut juridique des pays,territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, niquant au tracé de leurs frontières ou limites.