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DOSSIER PAYS: PAYS: LE MAUVAIS LE MAUVAIS CHOIX CHOIX. FÉV. 2002 N°3 IRRÉGULOMADAIRE ISSU DE LA RÉSISTANCE À L’APATHIE 2.VIE DE LA CITÉ - Panneaux de la déviation ( P.3 ) - École de musique et de danse ( P.6 ) - 1851 ( P.14 ) DOSSIER Les pays ( P.7 à 9 ) URBANISME - Bethléem ( P.3 ) - Les arcades ( P.2 ) - La ballade des ronds points ( P.6 ) ENVIRONNEMENT ( P.12 ) - L’Yonne en péril - Les acacias - Les pigeons ( P.13 ) DANS LES ENVIRONS - Village vacances à Chevroches ( P.4 et 5 ) - Les promenades de Varzy ( P.10 ) A près le tourbillon qui avait emporté en quelques jours les deux cent cinquante exemplaires de notre numéro un (et les multiples photocopies réalisées ici ou là), nous avions décidé d’augmenter sensiblement le tirage pour le deuxième numéro. Fin décembre, nous avons dépassé le millier d’exemplaires vendus. Incontestablement, cela prouve qu’il y avait un vide à combler dans le domaine de la communication, une attente de quelque chose d’un peu tonique qui s’attaquerait à la morosité ambiante. A nous de savoir répondre à cette attente. Quelques voix, ici ou là, nous ont fait savoir qu’elles trouvaient ce deuxième numéro moins corrosif que le premier. Si tel est le cas, il n’y a eu aucune volonté de notre part de mettre la moindre goutte d’eau dans notre vin. Peut être cette impression est-elle due à l’éloignement de cette période électorale si animée et si révélatrice. Peut être aussi à la disparition de l’effet de surprise. Dans tous les cas, nous ne cèderons pas à la facilité qui consisterait à tirer en permanence à bou- lets rouges sur quelques têtes de Turcs judicieusement choisies. Notre raison d’être, c’est de dénoncer certains choix des Conseils Municipaux, parce que nous les trouvons mauvais ou d’un coût exorbitant, voire les deux à la fois. C’est aussi de faire des suggestions ou des propositions. Pourtant, si on parle beaucoup du “Picot” à Clamecy et dans les villages proches, du côté des édiles, c’est plutôt le mur du silence. Pas la moindre réponse, pas le plus petit démenti. Il nous revient bien quelques réflexions acerbes prononcées en petit comité. Rien de plus. Pas facile d’ali- menter un débat dans ces conditions. Est-ce le mutisme condescendant de ceux et celles qui sont persuadés de fouler la voie de la vérité et de la raison sans jamais être traversés par le doute ? Est-ce le mépris de ceux et de celles qui savent, face aux ignorants qui ont l’outrecuidance de contester leur science et leur sagesse ? Peu importe, nous continuerons à mettre le doigt sur tout ce qui fait bondir les citoyens de base que nous sommes, en espérant qu’un jour notre petite voix atteindra les sommets où semblent vouloir se retrancher les gens qui nous gouvernent. Claude Cogan. E D I T O Notre Dame de Bethléem Comment remplacer la protection divine par les finances des collectivités. Alléluia! Nous voilà, en tant que citoyens de Clamecy, proprié- taires d’une église. Nos élus ont flairé la bonne affaire et ils ont enlevé le morceau pour un franc (ou un euro) symbolique. Diable (si j’ose m’exprimer ainsi), qu’avons nous fait pour mériter ce genre de cadeau ? Dieu aurait-il jeté un regard miséri- cordieux sur notre pauvre ville et décidé de prouver son existence aux païens, mécréants et athées de toutes sortes qui prolifèrent ici ? Suite p3

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Page 1: IRRÉGULOMADAIRE ISSU DE LA RÉSISTANCE À L’APATHIE - Le … · 2014-03-22 · Le Picot.3 PALESTINE. C’est à partir de ce qui s’est passé à Clamecy le 1er décembre que

DD OO SS SS II EE RRPAYS: PAYS:

LE MAUVAISLE MAUVAISCHOIXCHOIX.

FÉV. 2002

N°3

I R R É G U L O M A D A I R E I S S U D E L A R É S I S T A N C E À L ’ A P A T H I E

2.€

VIE DE LA CITÉ- Panneaux de la déviation ( P.3 )

- École de musique et dedanse ( P.6 )

- 1851 ( P.14 )

DOSSIERLes pays ( P.7 à 9 )

URBANISME- Bethléem ( P.3 )

- Les arcades ( P.2 )

- La ballade des rondspoints ( P.6 )

ENVIRONNEMENT( P.12 )

- L’Yonne en péril

- Les acacias

- Les pigeons ( P.13 )

DANS LES ENVIRONS- Village vacances àChevroches ( P.4 et 5 )

- Les promenades de Varzy ( P.10 )

Après le tourbillon qui avait emporté en quelques jours les deux cent cinquante exemplairesde notre numéro un (et les multiples photocopies réalisées ici ou là), nous avions décidéd’augmenter sensiblement le tirage pour le deuxième numéro. Fin décembre, nous avons

dépassé le millier d’exemplaires vendus. Incontestablement, cela prouve qu’il y avait un vide àcombler dans le domaine de la communication, une attente de quelque chose d’un peu toniquequi s’attaquerait à la morosité ambiante. A nous de savoir répondre à cette attente. Quelquesvoix, ici ou là, nous ont fait savoir qu’elles trouvaient ce deuxième numéro moins corrosif quele premier. Si tel est le cas, il n’y a eu aucune volonté de notre part de mettre la moindre goutted’eau dans notre vin. Peut être cette impression est-elle due à l’éloignement de cette périodeélectorale si animée et si révélatrice. Peut être aussi à la disparition de l’effet de surprise.Dans tous les cas, nous ne cèderons pas à la facilité qui consisterait à tirer en permanence à bou-lets rouges sur quelques têtes de Turcs judicieusement choisies.Notre raison d’être, c’est de dénoncer certains choix des Conseils Municipaux, parce que nousles trouvons mauvais ou d’un coût exorbitant, voire les deux à la fois. C’est aussi de faire dessuggestions ou des propositions.Pourtant, si on parle beaucoup du “Picot” à Clamecy et dans les villages proches, du côté desédiles, c’est plutôt le mur du silence. Pas la moindre réponse, pas le plus petit démenti. Il nousrevient bien quelques réflexions acerbes prononcées en petit comité. Rien de plus. Pas facile d’ali-menter un débat dans ces conditions. Est-ce le mutisme condescendant de ceux et celles qui sontpersuadés de fouler la voie de la vérité et de la raison sans jamais être traversés par le doute ?Est-ce le mépris de ceux et de celles qui savent, face aux ignorants qui ont l’outrecuidance decontester leur science et leur sagesse ?Peu importe, nous continuerons à mettre le doigt sur tout ce qui fait bondir les citoyens de baseque nous sommes, en espérant qu’un jour notre petite voix atteindra les sommets où semblentvouloir se retrancher les gens qui nous gouvernent.

Claude Cogan.

E D I T O

Notre Dame de BethléemComment remplacer laprotection divine parles finances des collectivités.Alléluia! Nous voilà, en tant

que citoyens de Clamecy, proprié-taires d’une église. Nos élus ont flairéla bonne affaire et ils ont enlevé lemorceau pour un franc (ou un euro)symbolique.Diable (si j’ose m’exprimer ainsi),qu’avons nous fait pour mériter cegenre de cadeau ?Dieu aurait-il jeté un regard miséri-cordieux sur notre pauvre ville etdécidé de prouver son existence auxpaïens, mécréants et athées de toutessortes qui prolifèrent ici ?

Suite p3

Page 2: IRRÉGULOMADAIRE ISSU DE LA RÉSISTANCE À L’APATHIE - Le … · 2014-03-22 · Le Picot.3 PALESTINE. C’est à partir de ce qui s’est passé à Clamecy le 1er décembre que

2. Le Picot

LE PICOT

journal de l’association ‘’ Réagir en Vaux

d’Yonne ‘’ISSN 1628-9196

Dépôt légal février 2002

Tirage : 1500 exemplaires

Directeur de publication :Claude Cogan

Ont participé :Charles BonnotteDominique GiraultStéphane CassetRené JansenYves PupulinAnne DourneauPhilippe CabaratB. MarécauxJean PetitBruno ComparetJ.L LebeauOdile Lacoste

Dessins et maquette :Serge Cogan

Imprimerie : Saviard, Nevers 58

Maîtrise d’œuvre/Edition : Dialogue & stratégie5, place St-Laurent58000 NeversRCS Nevers 339 518 748 000 43

Quand ce numéro troisparaîtra, les travaux desti-nés à transformer le maga-

sin Roland en résidence desArcades auront probablementdébuté. Déjà les arcades ont étécomplètement démontées pourêtre restaurées.Si nous revenons sur le sujet c’estparce qu’il nous semble parfaite-ment illustrer le mépris danslequel on tient l’électeur en dehorsdes courtes périodes électorales(quelques semaines tous les sixans).Une pétition probablement mise àla corbeille sans même que la plu-part des élus ait eu connaissance

de son existence. Des justifica-tions plus que laconiques se résu-mant à la formule magique dusecteur sauvegardé.On aurait pu croire qu’après desélections aussi triomphales, nosélus auraient à cœur de prouverleur bonne foi à la population.Que nenni – C’est plutôt la version“ Les chiens aboient, la caravanepasse. ”Pourtant la facture est salée pourla ville de Clamecy. Si nous encroyons les chiffres publiés, il encoûterait 1391000 francs auxcontribuables clamecycois avec,en prime, une exonération de taxefoncière de 20 ans au lieu de 15. Il

y a bien l’espoir d’une éventuellesubvention de la DRAC concer-nant la restauration des arcadesmais même dans cette hypothèseoptimiste on restera toujours au-dessus du million de francs.Et pour faire quoi ? Renvoyer lepetit Marché à son isolement, deslogements qui auraient pu êtreinstallés ailleurs et des locauxcommerciaux qui ne semblent pasintéresser grand monde. Et tou-jours plus d’automobiles dans unsecteur déjà engorgé (le parkingdes Promenades est souvent satu-ré). Peut être faudrait-il conseilleraux riverains d’aller se garer prèsde la piscine. Un peu de marche nepeut nuire.En parodiant Michaux, j’ai enviede dire : “ Quand la bêtise tire sonfil comme elle découd, comme elledécoud… ”Des copains pensent que l’on peut

encore arrêter la construction decette merde architecturale enoccupant et en bloquant le chan-tier. Je crois, personnellement que,sur ce coup là, nous nous sommesréveillés trop tard. C’est lorsque laville a acheté la ruine, en 1999,qu’il aurait fallu agir. Au point oùen sont les choses il faudrait vrai-ment que toute la population semobilise contre le projet pour fairereculer les empileurs de par-paings. Et encore !Par contre je propose que, sur lebâtiment terminé, on appose uneplaque qui porterait l’inscriptionsuivante :

“ A nos élus qui nous ont courageusement

fait ce superbe bras d’honneur, la population

reconnaissante. ”C.C.

Résidence des Arcades

Pour contacter “Le Picot”écrire à :

“Le Picot”15 rue du Crot Pinçon

58500 CLAMECY

Quand une ancienne fête celterefait surface en Europe aprèsêtre passée par les Etats-Unisd’Amérique, ça donneHalloween. Que les gosses setrimbalent avec des accoutre-ments hideux, on peut seconsoler en se disant que çafait marcher le commerce. Quedes jeunes filles ou des jeunesfemmes se retrouvent avec dessortes de grands entonnoirs surla tête, c’est déjà plus inquié-tant. Mais que l’on profitelâchement de cette stupiditépour martyriser d’innocentescoloquintes en les enfermantdans des sortes de cages grilla-gées exposées à la vue de tous,c’en est trop.

Depuis la suppression du Stopen haut du Grand Marché et ladisparition du marquage ausol, l’automobiliste qui montela Mirandole peut retrouver,avec le plaisir que l’on devine,quelque confrère à lui débou-chant au ras du mur desPromenades. De quoi redonnerà la circulation automobile,dans cette partie de la ville, unpetit parfum d’aventure qui nepeut que nous ravir.

On s’amuse aussi beaucoup aucarrefour entre l’avenue duGénéral Leclerc et la rue JeanJaurès. Les automobilistes quise retrouvent coincés et nousoffrent un visage renfrognéderrière leur pare-brise peu-vent être considérés commedes mauvais joueurs.

Bref...

“ Le PICOT ” est un magazine quelque peu frondeur, quelque peu moqueur,quelque peu contestataire. Ceci dit, faire sourire ou rire les lecteurs en leurparlant de politique ou de gestion municipale, n’enlève rien au sérieux de ladémarche. Nous pensons, avec nos deux premiers numéros, être bien dans laligne que nous nous étions fixée : résistance à l’apathie. Montrer que la rési-gnation n’est pas obligatoirement à l’ordre du jour, que si nos élus se paienttrop souvent notre tête, on peut aussi se payer la leur. Quelles que soient lesmotivations qui les ont conduits à postuler à des fonctions de responsabili-tés, il est quand même utile de leur rappeler qu’ils sont, avant tout, nos repré-sentants et qu’il ne serait pas incongru de se préoccuper de ce que nous pen-sons. Cela ne doit pas faire de l’élu l’ennemi n°1. Ce n’est pas si simple queça d’être maire ou maire-adjoint et il est très rare de faire l’unanimité, mêmedans les plus petits villages. Tout ce que nous trouvons mauvais ne sort pasforcément d’une mairie et tout ce qui sort d’une mairie n’est pas forcément

mauvais. Maintenant nous souhaiterions nous faire les porte-paroles, non pas desrâleurs systématiques, mais de ceux qui ont quelque chose à contester ou des idéesà proposer et qui n’ont aucun moyen d’expression à leur disposition.Souvent, les gens nous disent qu’ils ont peur de ne pas savoir s’exprimer d’unemanière suffisamment claire. Qu’ils nous contactent pour nous exposer leurs pro-blèmes et, si nous jugeons que cela peut entrer dans le cadre du “ Picot ”, nousnous chargerons de la rédaction.Ceci est donc un appel aux “ Jeunes ” et aux “ Vieux ”, aux lycéens et auxlycéennes, à ceux qui bossent ou à ceux qui n’ont pas de boulot, à ceux qui habi-tent la ville ou dans un village, à ceux qui savent tricoter aussi bien qu’à ceux quine savent pas… A tout le monde quoi.

AP

PE

L

Ils persistent et signent !

Page 3: IRRÉGULOMADAIRE ISSU DE LA RÉSISTANCE À L’APATHIE - Le … · 2014-03-22 · Le Picot.3 PALESTINE. C’est à partir de ce qui s’est passé à Clamecy le 1er décembre que

Le Picot .3

PALESTINE.C’est à partir de ce qui s’est passé àClamecy le 1er décembre que l’asso-ciation DEFI s’est vu proposer troisplaces dans la délégation qui doit serendre en Israël et dans les terri-toires “ autonomes ” du 6 au 12février. Trois personnes de la régionvont donc aller là bas pour témoi-gner ensuite. Cette délégation estprise en charge, pour tout le séjourpar des militants israéliens et pales-tiniens qui militent, avec un courageextraordinaire, pour qu’Israéliens etPalestiniens puissent enfin cohabiterpacifiquement. Nous ne manque-rons pas de nous en faire l’échodans notre prochain numéro puis-qu’un Clamecycois sera du voyage.

DU HAUT DE LA TOUR.

Notre Dame de Bethléem...(suite )La lecture attentive de la presse nous montre qu’iln’y a pas plus de divin là dedans que dans n’impor-te quelle transaction immobilière. Me voilà rassuréde ce côté là.Par contre, si mon niveau de lecture reste suffisantaprès déjà de longues années hors de l’école, j’aicomme l’impression que la patte de l’évêché n’estpas que de candeur et d’innocence.L’astuce est de refiler à la collectivité un bâtiment ensi mauvais état que, même avec la protection divine,il n’était plus possible d’ouvrir au public. C’est doncla collectivité qui va hériter des travaux et des tra-vaux et des travaux nécessaires à la restauration dela chose.

Plus malin que le Malin !Comme ça, c’est déjà finement joué, mais il y a enco-re plus malin (je m’excuse de faire intervenir leMalin là dedans) : l’Eglise se réserve la crypte pour

les diverses cérémonies liées au culte. Autrement dit :tu te charges du patrimoine, tu me bouches lesfuites, tu me refais la façade, tu me consolides lastructure mais je me garde un coin pour y ramenermon troupeau de fidèles. Tu fais ce que tu veux dureste (que ça garde quand même une certaine digni-té : pas de musique de sauvages par exemple).C’était déjà bien beau d’obtenir la sauvegarde dubâtiment, c’est un peu “ gonflé ” de vouloir garderl’usage d’une partie, surtout dans une ville oùl’Eglise dispose déjà d’une superbe et spacieuseCollégiale.Je ne pense pas que les prières des fidèles pourrontquelque chose pour le classement comme monumenthistorique.Pour les finances de la ville, il vaut mieux comptersur le montage d’un solide dossier (béton, bien sûr).

C.C.

Déviation, ou comment tomber dans le panneau.

La nouvelle en a fait bondir plus d’un. Apprendre qu’il fallait enle-ver les douze panneaux placés sur la déviation pour vanter l’inté-rêt de la ville, c’était aussi apprendre qu’ils avaient été installés en

toute illégalité. Officiellement du moins. La réalité est un peu plus com-plexe. Il faut d’abord rappeler que l’intention, au départ, était de rassu-rer les commerçants qui craignaient que la déviation ne leur enlève unegrande partie de clientèle potentielle. On ne peut quand même pasreprocher à des élus d’essayer d’apporter leur soutien à ce qui est unepartie de la vie économique de leur ville. De plus, contrairement aucontestable et misérable écorché de maison moyenâgeuse, ces pan-neaux étaient “beaux” et ne dégradaient en rien le paysage.Leur seul défaut était leur prix. A un peu moins de 70000 francs l’uni-té, ça nous met la douzaine à 815000. Ce n’est pas rien. A l’époque,Bernard Bardin n’était pas seulement maire de Clamecy, il était aussiprésident du Conseil Général. C’est peut être ce qui explique qu’il avaitobtenu, de la Direction Départementale de l’Equipement un accorddérogatoire à la réglementation régissant l’affichage sur les Nationales.Etait-il judicieux de lancer un programme aussi coûteux sur des basesaussi fragiles ? La preuve que non puisqu’il a suffi du passage fortuit

d’un inspecteur général de laDDE pour obliger la communeà faire enlever tous les pan-neaux. Il est possible qu’à uncertain niveau administratifon prenne moins de gantsavec Bernard Bardin qui n’estplus que le maire d’une toutepetite ville. Apparemment, lamunicipalité renégocie unaccord amiable avec l’admi-nistration concernée pourobtenir l’autorisation d’enfaire réinstaller six. Il seraitpeut être prudent de trouverun moyen d’interdire l’accès

de la déviation aux inspecteurs généraux de la DDE. En attendant,pose, dépose, repose, sont autant d’opérations qui alourdissent unefacture déjà copieusement salée.Aux dernières nouvelles on va nous rajouter, à partir du rond-pointNord, un jalonnement éclairé qui devrait inciter les automobilistes àentrer dans Clamecy. Espérons que les commerçants de la cité ferontl’effort d’ouvrir la nuit.

C.C.

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Vacances à Chevroches ?

4. Le Picot

❐ À PROPOS DU “ Domaine de Noé ” à Chevroches.Comment ne pas être favorable auprojet d’implantation, à Chevroches,d’un village de vacances, qu’onnous apporte comme un superbepaquet cadeau ?Seulement, on ne croit plus au Père Noël, celanous paraît trop beau, trop grand, trop cher,trop….(ça doit cacher quelque chose !)Que les élus de Chevroches veuillent dévelop-per, revitaliser, embellir la commune, voilà quiest louable. Et s’ils veulent se lancer dans unprojet immobilier pourquoi pas. Mais il fau-drait rester dans une juste mesure et faire ceque l’on sait faire, à l’échelle d’une communede 150 habitants.Un lotissement, par exemple. La communedégagerait quelques hectares d’un terrainconstructible et offrirait ce terrain aux ache-teurs, aux mêmes conditions que cellesconsenties au promoteur du Domaine de Noé,à savoir, le franc symbolique, terrain gratuit.Le dossier serait plus simple, pas d’interven-tions d’administrations tatillonnes à solliciter,pas d’appel aux finances publiques et pasd’histoires avec “ nos ancêtres les Gaulois ”Avec pour conséquences directes :

■ Une augmentation de la population.

■ Du travail pour les entreprises locales.

■ Des habitants sédentaires qui vivraient,travailleraient, consommeraient, voteraient etparticiperaient toute l’année à la vie du village.

Evidemment ce serait plus banal, mais sansdoute plus utile. Ce projet répondrait mieuxaux préoccupations des habitants modestes,aux situations modestes, qu’un village devacances 4 étoiles.Ce serait plus social, en quelque sorte.

M.Tardy

❐ APRÈS NOUS LE DÉLUGE “ Le Domaine de Noé ” à Chevroches ?Chevroches a bien de la chance : ce paisiblevillage d'une centaine d'habitants, fier jus-qu'ici de ses carrières de pierre et de sonméandre classé, accueillerait un “ projetunique en Europe ” de résidence de tourisme “quatre étoiles ”, le Domaine de Noé - leDomaine des Dieux étant réservé semble-t-ilau village d'Astérix - constitué de 60, et mêmeinitialement 80 “ cottages ” ou “ chalets ” desapin rouge (!) montés sur place à partir de“modules ” tout-équipés fabriqués enFinlande. A quoi s'ajouteraient, pour fairebonne mesure, des piscines, une chauffée etune “ ludique ”, un “ centre de fitness ”, unterrain de tennis, et un autre polyvalent vol-ley-basket, un “ centre équestre ” avec desponeys, et, pour contempler Armes et les alen-tours, un “ belvédère ”. Le tout sur douze hec-tares, soit l'intérieur de la boucle formée par lecanal entre Chevroches et Clamecy, vis-à-visd'Armes, et avec en prime un port de plaisan-ce d'une contenance de vingt bateaux sur lecanal du Nivernais.Ce mirifique projet de la société Bocages anaturellement suscité des réserves lorsqu'il aété examiné en commission des sites, perspec-tives et paysages à Nevers le 19 novembre2001, au point qu'il a fallu voter par bulletinssecrets, à la demande de trois membres de lacommission. L'Architecte des bâtiments deFrance, soucieux de protéger le “ site de quali-té ” de Chevroches, a souhaité que soit “ maî-trisé l'impact des aménagements envisagés

dans ce site sensible ” et quesoient conservées “ au maximumles franges boisées fermant la clai-rière en limite ouest ”. Bref, le siteest remarquable, c'est pour celaqu'on y installe des “ chalets ” ensapin rouge, qu'on doit ensuites'efforcer “ au maximum ” decacher ! Toujours la façade.On parle de retombées écono-miques. Mais ce n'est pas le pre-mier projet de la société Bocages. Ilexiste déjà une “ résidence de tou-risme ” de ce type, installée depuisplus de deux ans à Gimouille, prèsde Nevers. Comme un autre projetavait menacé un village de laSomme - Gouy l'Hôpital (40 habi-tants), commune de Homoy-le-

Bourg - des élus et des représentants de lapopulation avaient eu la curiosité de faire levoyage à Gimouille en janvier 2001 : et pour yconstater quoi ? : “ Aucun emploi créé, desjeunes ont travaillé sans salaire, certaines ins-tallations sont insalubres, aucune rentrée d'ar-gent au niveau des taxes, le soir musique àfond autour de la piscine, courses de quadsdans les rues de la commune, containers d'or-dures installés dans le village, plus de client,on accepte n'importe qui, en particulier le bizu-tage des grandes écoles ” (voir site Internetwww.gouy-lhopital.com). La résidence deGimouille végète en dehors du Grand Prix deMagny-Cours.On peut donc s'interroger sur le projet deChevroches. Malgré ses faibles moyens, lacommune vendrait pour le franc symboliqueles terrains qu'elle a déjà achetés ou échangésdans la boucle du canal ; la communauté decommunes des Vaux d'Yonne aurait l'obligean-ce d'assurer la viabilité de la résidence (eau,électricité, voirie, mais silence sur l'assainisse-ment !) et, bon prince, a payé l'étude d'impact.Quant au Syndicat mixte du canal duNivernais, il y irait de sa poche pour le nou-veau port, à hauteur de 10 millions de francs.Ces libéralités font honneur à ceux qui les ontconsenties. A-t-on poussé la générosité jus-qu'à garantir des emprunts ?Mais que se passera-t-il au bout de neuf ans?La commune de Chevroches va-t-elle récupé-rer la “ gestion du parc immobilier ”, si toutse passe bien? Et qu’en fera-t-elle? Va-t-elleelle-même se lancer dans l’hôtellerie? Et siles choses tournent mal?Ne faut-il pas avoirla foi chevillée au corps pour croire qu’une

Par rapport au projet de Village-Vacances de Chevroches nous sommes très perplexes. Ce qui est tout blanc pour les uns appa-raît tout noir pour les autres. Nous avons proposé une place dans notre journal à Odile Lacoste qui combat très vigoureusement

le projet et à Jean-Louis Lebeau, maire de Chevroches qui soutient non moins vigoureusement, le même projet. Nous avons égale-ment reçu une lettre de monsieur Tardy. Nous livrons toutes ces contributions à nos lecteurs tout en sachant qu’il n’y a là rien d’ir-réfutable susceptible de déboucher sur une adhésion ou une opposition définitives.

12 hectar12 hectares de ce site vontes de ce site vontêtrêtre tre transformés en villageansformés en villagevacances par un prvacances par un promoteuromoteur..

Cen’estpascelui-làmaisc’est legenre...

Une partie du site vue de la Paysannerie.

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Le Picot .5

❐ POUR UNE RESIDENCE de tourisme à Chevroches.C’est en novembre 1998 que nous avons eu unpremier contact avec monsieur Blanco. Celui-ciavait déjà créé une première résidence de tou-risme à Gimouille (Sud de la Nièvre) et recher-chait des terrains sur le Haut Nivernais afin deréaliser une deuxième résidence (classée 4étoiles) en liaison avec le tourisme fluvial.L’emplacement devait donc se trouver le longdu Canal du Nivernais, en zone non inon-dable, proche d’un centre bourg et de com-merces d’un accès facile, et posséder desatouts environnementaux.Des propositions lui furent faites et acceptées.Ainsi débuta le projet de construction d’unerésidence de tourisme à Chevroches. Celle-cidoit être constituée de 60 pavillons, dequelques équipements de loisirs (tennis, pisci-ne,…), d’un port et d’une capitainerie avecrestaurant. Ces derniers (port, capitainerie etrestaurant) seront accessibles au public.Cette réalisation permettra d’une part de dyna-miser l’activité économique du secteur endéveloppant une offre touristique non présen-te dans la région sous cette forme, et d’autrepart d’accroître l’utilisation de plaisance duCanal du Nivernais.Des retombées économiques importantes enterme de chiffre d’affaires sur la région maisaussi d’emplois sont attendues.Ainsi, l’étude d’impact évalue une création de30 à 40 emplois (directs et indirects) la pre-mière année avec une progression substantiel-le au bout de 10 ans.En chiffre d’affaires : il est prévu une dépen-se d’environ 1,7 millions d’euros (11 millionsde francs) dans la résidence et dans la zonetouristique la première année, jusqu’àatteindre près de 3,353 millions d’euros (22millions de francs) au bout de 10 ans.Le souhait de monsieur Blanco est de conce-

voir une résidence à la campagne laplus intégrée possible dans sonenvironnement naturel. Les précau-tions prises pour minimiser les per-turbations du projet sur l’environ-nement en font une opération dedéveloppement pour l’ensemble dela région dans le respect de sesrichesses, de ses atouts patrimo-niaux. De nombreuses concertationsont été engagées avec les adminis-trations en charge du patrimoine(DIREN, DRAC, ABF…). Celles-ciont permis d’apporter des modifica-tions afin de respecter au mieux laspécificité du site. Ainsi suite auxdécouvertes réalisées lors desfouilles de la villa gallo-romaine, il aété décidé de mettre celles-ci envaleur au sein de la résidence afinde faire découvrir aux futurs tou-ristes l’histoire de ce lieu. Il est ànoter que le conseil municipal a étérégulièrement informé de la pro-gression du projet, que troisréunions publiques ont déjà eu lieu,

“clientèle internationale” de Hollandais et deBelges va venir à Chevroches par fournée de400 à 800 personnes par semaine de mai àoctobre, et pour y faire quoi? Pour aller àVézelay fêter la Sainte Madeleine ou l’an-douillette à Clamecy? Le développement ruralet le tourisme vert sont des impératifs évidentsauxquels chacun souscrit. Mais pouquoi tantde gens se mobilisent-ils – y compris auniveau de l’État dans le département – pour unprojet aussi incertain et irréaliste qui, aprèsavoir massacré le site boisé et classé deChevroches, risque de plomber pour long-temps les finances de la commune?Pour en savoir plus, orientez vos recherchesvers :

!L’étude du dossier en mairie deChevroches ou à la Préfecture de la Nièvre

!La mairie de Gimouille et la communautéde communes

!La mairie de Hornoy et le conseil généralde la Somme

!Le greffe du tribunal de commerce deNevers

!Le Crédit Agricole

!Les renseignements généraux à Nevers

!Les services de la perception et du centredes impôts de Nevers

!Et Internet en surfant sur Gimouille

!http://www.gouy-lhopital.com/blancofax.html

!http://www.gouy-lhopital.com/04-12Cdte.html

Odile Lacoste.

que des contacts ont été pris avec les acteurstouristiques de notre canton. Ce projet a étéévoqué à plusieurs reprises au sein du conseilcommunautaire (la première fois en septembre1999) et dans la presse locale.On peut d’ailleurs s’étonner que, malgrétoutes ces démarches, (alors que ce projetdégage un consensus général, que dessommes importantes ont été déjà engagées),quelques voix s’élèvent pour remettre encause un projet créateur d’activités et d’em-plois dans une région où la désertificationrurale continue de progresser.Pour ma part, je me félicite qu’un projet decette envergure existe sur notre canton. Il per-mettra, j’en suis sûr, d’engager d’autresactions liées à cette résidence telle que la créa-tion d’un centre équestre, la pérennisationd’activités comme les descentes en canoë surla rivière de l’Yonne, la restauration de ce for-midable patrimoine qu’est le Perthuisd’Armes, le développement de certains com-merces liés au tourisme…Notre terre nivernaise doit rester une terred’accueil pour les porteurs de projets, qu’ilssoient Nivernais ou non, dans le respect de sesrichesses, mais avec l’obligation de permettreà ses habitants de pouvoir y vivre.En ce sens, le projet de résidence de tourismede Chevroches contribuera à ce développementdurable et nous ne pouvons que nous enréjouir.

Jean-Louis Lebeau.Maire de Chevroches

Conseiller Général du Canton de Clamecy

D’un côté on va fustiger la construc-tion en bois qui n’est pas une tradi-

tion dans notre région en oubliant que nile parpaing de ciment, ni la tôle ne fai-saient partie des matériaux de construc-tion avant le 20ème siècle. Quand on avu fleurir dans la campagne environnanteles hangars métalliques et les stabula-tions, les meules ou les silos recouverts devieux pneus, les épaves d’automobiles…j’ai du mal à penser que des maisons enbois puissent dégrader plus le paysage.On peut regretter que la filière bois, enFrance, en soit à l’étape du balbutiement.Il me semble pourtant moins scandaleuxd’aller chercher des chalets en Finlandeque d’utiliser pour les menuiseries desbois exotiques qui sont littéralementpillés dans des pays où l’on détruit allè-grement les forêts primitives.

C.C.

Le début des fouilles.

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6. Le Picot

La ballade des ronds-points.Enfin le modernisme frappe à notre porte.Après des siècles d’obscurantisme, nous voici parve-nus à l’ère du rond-point. L’un est à peine terminéqu’on attaque le suivant. Après celui très célèbre dubas de la Mirandole et le petit dernier à Beaugy, onnous en annonce deux autres : à la sortie d’Auchanet au carrefour de Bethléem.Si on ajoute ceux qui ont été implantés aux diffé-rentes entrées de Clamecy, la traversée de la ville vadonner le tournis. On va être envournés, comme ondit dans nos campagnes.J’imagine bien les techniciens de la DDE, le compas àla main, jaugeant tous les carrefours susceptiblesd’accueillir une de ces petites merveilles.De mauvais esprits suggèrent qu’il pourrait bien yavoir une prime accordée pour chaque rond-pointréalisé. Calomnie, bien sûr. Pourquoi pas une primeà la priorité à droite pendant qu’on y est ?D’autres mauvais esprits vont voir en nous desrâleurs systématiques. Ce n’est pourtant pas de çaqu’il s’agit. Comme le téléphone portable, le rond-point a sonutilité incontestable. De là à en mettre partout…Cette petite chose nécessite un tel investissementqu’on se dit qu’il serait peut être bon de réfléchir unpeu avant. Il y a bien des endroits dans Clamecy où

on ne peut compter que sur la vigilance de chacunpour éviter les rencontres non désirées. Citons ladescente du Lycée Romain Rolland pour aller vers laville et la sortie de Leclerc où l’automobiliste est obli-gé de se livrer à des contorsions incompatibles avecl’arthrose pour voir si la voie est libre. Citons égale-ment le carrefour en haut de la Mirandole et del’Abreuvoir où, très souvent, quatre automobilistesse retrouvent nez à nez sans plus savoir qui doit pas-ser le premier.Il y aurait peut être des solutions pour chaque cas –en dehors du rond-point – mais on frémit un peu àl’idée de ce que les esprits joueurs de la DDE pour-raient nous concocter.

C.C.

École de musiqueet de danse.L’avenir de l’EcoleIntercantonale de Musiqueet de Danse du HautNivernais ne peut nous lais-ser indifférents.Compte tenu des rumeurs quiont pu circuler depuis que l’Ecolea été obligée de revoir toute sapolitique nous avons demandé àPatrick Bellenoue de répondre àun certain nombre de questions.Il semble donc que la situationfinancière de l’Ecole du HautNivernais était identique à celledu Sud Nivernais. La différencevient de ce que, pour des ques-tions de trésorerie, ils ont été, làbas, obligés de réagir plus tôt.D’après Patrick Bellenoue, lescoûts estimés des différentes for-mations sont pratiquement iden-tiques dans les deux Écoles.La nouvelle tarification mise enplace cette année (prix coûtantpour les élèves des communesrefusant leur participation) aentraîné, sur les 380 élèves encursus, une perte de 100, soitprès de 25%.Cette diminution d’effectif aentraîné une réduction deshoraires des professeurs et mêmedu personnel administratif. Sur27 salariés, il y a donc eu 4

départs volontaires et 5 licencie-ments (3 pour les profs, 2 pourl’administration).Il est évident que, dans un telcontexte, l’ambiance n’est pas aubeau fixe à l’École de musique. Ilfaut en effet bien comprendreque la plupart des professeursexerçant à temps partiel et étantobligés de se trouver des complé-ments d’horaires dans d’autresstructures, n’ont pas été particu-lièrement ravis de voir leuremploi du temps rétrécir commepeau de chagrin.Certains mettent en cause PatrickBellenoue dans sa fonction deDirecteur, d’autant plus facile-ment qu’avec son épouse (pro-fesseur de danse) ils semblentmoins touchés que les autres parla cure d’amaigrissement écono-mique. Nous avons demandé auprincipal intéressé de nous expli-quer comment tout cela fonc-tionnait sur le terrain.L’École a le statut d’associationloi 1901. Le Conseild’Administration est composé de23 membres et le bureau, dont laprésidente est madame Crennede Corbigny, en compte 9.Théoriquement, au niveau de lagestion, le Directeur ne devraitpas pouvoir prendre des déci-sions sans qu’elles soient entéri-nées par le Bureau puis le C.A.Patrick Bellenoue qui avait étérecruté comme directeur de

l’École de Musique de Clamecy est maintenant mis à dispositionde l’École Intercantonale, aumême titre que le professeur declarinette et celui de trompette.L’École rembourse à la mairie deClamecy les salaires versés.Il s’agit là d’emplois du domainepublic relevant de catégories pré-cises auxquelles correspondentdes grilles indiciaires qu’on nepeut triturer à volonté. En plusde ce salaire, Patrick Bellenouetouche une prime pour assurer laDirection de l’École. Il affirme,par solidarité, avoir accepté unediminution de celle-ci.Quant à son épouse, elle a réduitson horaire d’une heure bienque les effectifs de la dansesoient restés stables.Nous avons conscience de livrer ànos lecteurs une version deschoses que l’on pourrait qualifier“ d’officielle ” mais cela peutservir de point de départ à undébat où d’autres points de vuepourraient être exprimés.

C.C.

D’AUTRES RESISTANCES

1er janvier 1994, le jour mêmeoù l’Accord de Libre EchangeNord Américain (ALENA) fait

croire au Mexique qu’il est l’égaldes Etats-Unis et du Canada,l’Armée Zapatiste de LibérationNationale (AZLN) occupe quatrevilles importantes du Chiapas,l’état le plus riche de ressources etle moins développé du Mexique.Un seul cri, une seule demande :Démocratie, Liberté, Justice.1er janvier 2002, où en sommesnous ? Le parti RévolutionnaireInstitutionnel (PRI) ! au pouvoirdepuis des décennies par le jeud’élections truquées (panne d’ordi-nateur en 1988, panne d’électricitéen 1994, lors des dépouillementsdes élections présidentielles) a étécontraint d’admettre sa défaite en2000 (juillet : élections présiden-tielles, août :élection du gouver-neur du Chiapas, remportées pardes opposants).Mais le nouveau pouvoir n’a passu (ou pas pu ? pressions de l’ar-mée, des grands propriétaires ter-riens…) répondre aux aspirationsde l’EZLN et le sous-commandantMarcos et les centaines d’indi-gènes montés à Mexico ont dûrentrer chez eux quelques joursseulement après le début des dis-cussions avec le nouveau chef del’État. Le Chiapas (extrême sud duMexique) continue d’être investipar l’armée, au prétexte d’unelutte contre le trafic de drogues.Les premiers accords signés en1996 ne sont toujours pas appli-qués, la plupart des détenus poli-tiques n’ont pas été libérés. Lesindigènes n’ont toujours pas obte-nu la reconnaissance de leur exis-tence hors de tout folklore ni lapossibilité de vivre du travail de laterre, comme leurs ancêtres mayas.La logique de globalisation, de“progrès” et de mondialisationcontinue d’être opposée à leurdésir de survie, dans la dignité. Etpendant ce temps, l’agricultureindustrielle capitaliste du CentreMexicain s’effondre totalement,phagocytée et étouffée par cer-taines clauses de l’ALENA quiimposent au Mexique d’acheteraux Etats-Unis certaines produc-tions dont ils étaient exportateursil y a peu (sucre, maïs….).

Dominique Girault.

DU HAUT DE LA TOUR.

5,place St-Laurent - 58000 NeversTél.03 86 93 00 06 - fax 03 86 93 00 07

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Dernière minute : Il semblerait que des taupes géantes ravagent notrepatrimoine de ronds-points et on ignore leur provenance.

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Le choix du Pays auquel les Vaux d’Yonne vont se rattacher a suscité de nombreuses réactions.Nous avons donné la parole à ceux qui, comme nous, ne comprennent pas dans quelle logique

peut s’inscrire le choix qui a été fait.

Le Picot .7

DOSSIER

Le pays nous manquait. Qu'écris-je ? Il man-quait au pays. Comment avons-nous pu silongtemps vivre sans lui ? Sans que soit

comblé cet espace désespérément vide, ce trounoir, sidéral, comme une honte sur la carte denotre bonne France, entre communes, commu-nautés de communes, cantons, syndicats inter-communaux à vocation(s) multiples(s), chefs-lieux de ci ou de çà, départements, arrondisse-ments, régions... Fort heureusement, dans unsublime effort d'aménagement du territoire et depolitique politicienne bien comprise, voici qu'en-fin émerge le pays. Il était temps !Bien sûr, tout ça vous a un peu l'air d'un empile-ment compulsif et obsessionnel dans lequel iln'est pas toujours facile de voir clair. Alors,essayons de dégager le paysage et, comme sou-vent, avant de nous répandre, passons par lacase Histoire.Rendons de suite au temps ce qui lui appartient :le pays n'est rien d'autre que la traduction du“pagus”, entité plus ou moins restreinte, à la foisgéographique, économique ethumaine, qui fit les beaux joursde nos ancêtres les Gaulois,même une fois digérée la râcléed'Alésia. Puis la notion de paysconnaît des fortunes diverses,des géométries variables etmême des droits et coutumespropres, au long des époques,avant de sombrer corps etbiens dans le tumulte révolu-tionnaire de 1789. On le retrouve toutefois il y apeu, ici ou là, en traduction folklorique et attrac-tive dans nos guides touristiques contemporains,avant la somptueuse réhabilitation qu’on luiconnaît maintenant. Constatons d'ailleurs, enpassant, que le hamburger administratif, territo-rial et électif actuel n'a rien à envier au sandwi-ch-club de l'Ancien Régime où se juxtaposaient,se superposaient parfois, s’imbriquaient, semélangeaient et se contestaient souvent,Provinces et Elections, Domaines royaux etDuchés, Comtés et Baronnies, sans oublier lesstatuts particuliers des immenses biens del'Eglise. Au bout du compte, le bon peuple payaitl'addition.Puis vint la Révolution et le pouvoir fut rendu aupeuple, qui continua cependant de régler les fraisdu nouveau menu, grosso modo celui que nousconnaissons et auquel vient de s'ajouter, commeun dessert en supplément, mais obligatoire, lepays. Mais avant d'en arriver là, il a fallu décou-per départements, cantons et communes. Déjà

pointait la politique moderne del'artisan charcutier électoral. Il afallu trancher et tenir compte de ceque l'on appelait pas encore le pro-fil socioprofessionnel du citoyenélecteur. Equilibrer, au mieux desintérêts du pouvoir, les zones "hos-tiles" et les zones "amies". Noyer lamasse d’une populace trublionneet ses sauvageons dans desensembles où prédominait un soli-de conservatisme terrien (le Sénaten est aujourd’hui la survivancecaricaturale par la sur-représenta-tion de zones rurales désertées audétriment de zones urbaines surpeuplées). Etaussi, la mort dans l’âme, perdus pour perdus,que le pouvoir dominant abandonne car impos-sibles à contenir, quelques bastions aux couchespopulaires, par nature sources d’immoralité etbien sûr de désordre. Il suffisait alors d'y multi-plier les casernes, au cas où... Ajoutons au

tableau l'obsession de l'État àtout contrôler d'en haut et l'onobtient, du 18° au 20° siècles,un patchwork hypercentralisé,où l'élu ne peut guère bouger lepetit doigt sans demander l'au-torisation au préfet qui luimême rend compte au pouvoircentral qui décide. Ne restealors à l’élu que l’influence, quine s’est jamais, à ce jour et à

son profit, démentie.Et tout alla ainsi, de redécoupages circonstan-ciels en charcutages salvateurs (pour la poli-tique) sous la houlette de la préfectorale (pourl'État). On vit au fil du temps surgir des régionsaux contours insolites, de nouveaux départe-ments et cantons, des villes nouvelles et lesdécoupages électoraux fluctuèrent au gré desintérêts des majorités successives, surtoutlorsque le danger d’une alternance se profilait.Puis vinrent les années 80 du siècle précédent(1981 pour être clair !)Et là, patatras ! On ne parle plus seulement del'Europe, on commence à la faire. Et apparaît,dans une communauté largement gagnée à unfédéralisme économe des structures territorialeset électives (Allemagne, Belgique, Espagne,Italie, Angleterre sont très largement des monar-chies ou des républiques fédérales), une Franced'autant plus parcellisée que le pouvoir centralcontrôle tout : 36.000 communes, plus de 90départements, des cantons à n'en plus finir, plus

de 20 régions. Comme si régner revenait essen-tiellement à diviser.Il fallait agir ! D’autant plus que le nouveaupouvoir issu de la “ marée rose ” de 1981s’était engagé à donner aux élus locaux des pou-voirs qu’ils n’avaient pas !La première réforme est donc partie d'un bonsentiment puisqu'il s'agissait de décentraliser etde donner aux élus, au nom d’une démocratierevivifiée, un pouvoir détenu jusqu’alors d’enhaut et sans grand partage par une caste politi-co-administrative dirigeante (préfets, sous-pré-fets, administrations diverses et au-dessus,ministères, gouvernement et présidence, cesdeux derniers assurant une visibilité démocra-tique car directement liés au suffrage universel).Ce système, bien résumé dans la Constitution denotre 5° République, procurait une grande stabi-lité institutionnelle. Mais certains citoyens, etnon des moindres et non sans raisons (Cf. “ Lecoup d" État permanent ” de M. FrançoisMitterrand) ont pu, en leur temps, le dénoncercomme l’exercice d’une “ monarchie républicai-ne ”... avant de s’en servir. La seconde réforme n'a pas eu lieu. Elle a étéenvisagée au milieu des années 1980 par unpetit groupe de technocrates encouragé par sonMinistre de l’Intérieur, (par ailleurs plutôt jacobinet donc centralisateur mais bien conscient, enbon serviteur de l’État, de la nécessaire évolutionde nos institutions dans le cadre européen). Cetteréforme visait à rationaliser le maillage du terri-toire, à regrouper les communes (exit les can-tons), à créer des pays (exit les départements), letout sous la houlette des régions dont il n'étaitpas exclu de les dimensionner en réunifiant cer-taines d'entre elles.Mais l'aménageur, technocrate sûr de lui ou poli-ticien par trop suffisant, peut demeurer rêveur. Il oublie alors, dans ses savantes projections, un

LE MALLE MAL DUDU PAYS ? PAYS ?

Les quatre pays futurs

“ T’as bien l’bonjour du pays ! ”

36000 communes,plus de 90

départements, descantons à n’en plus

finir, plus de 20régions, et

maintenant les pays.

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8. Le Picot

DOSSIERLE MALLE MAL DUDU PAYS ? PAYS ?

Ô mon pays perdu…Titre évocateur quant à l’incapacité deClamecy de faire émerger un paysautour de sa cité, car à coup sûr ladécision d’adhérer au périmètre duPays de Cosne marquera un tournantdans l’avenir de notre canton.

Un rappel : un pays est, avant d’être un terri-toire, un espace de projet. C’est un ensemblegéographique dans lequel les hommes et lesfemmes travaillent pour un projet communqu’ils bâtissent ensemble.Pour permettre cette dynamique du pays, il estfait appel à la “démocratie participative” puis-qu’à côté du collège des élus siège un conseil dedéveloppement où se côtoient les membres dela société civile. Enfin le pays doit se développerselon les principes du “développementdurable”. Afin de limiter les effets délétères dupoids des “baronnies” locales, la Loi Voynet pré-voyait que, si l’initiative des pays était locale, laconception devait en être régionale afin de limi-ter les barrières départementales. Que s’est-ilpassé dans la Nièvre et à Clamecy ? La décisionne sera jamais locale mais départementale et ona l’impression que ce sont des ententes entreConseillers Généraux qui ont présidé à l’avenirdes pays plutôt qu’une quelconque “démocratielocale”, un partage des territoires selon desbaronnies…dont Clamecy a été exclue du jeu.Plusieurs facteurs ont présidé à cet absence deClamecy : une absence de projet porteur desélus locaux, une “fracture” politique entreClamecy et les cantons qui l’entourent et des ini-mitiés entre certains élus socialistes.Quelle situation a t’on aujourd’hui : une carica-ture de pays, dans lequel il sera difficile d’avoirune cohérence, à tel point que l’on désigne déjàdes “cœurs de territoire” (invention de laCoalition de la droite et des crypto fascistes à latête du Conseil Régional pour lutter…contre lespays) pour essayer de trouver un semblant decohérence. La “démocratie participative” initiée,je vous en laisserai seul juge, certaines com-munes ont effectivement débattu, d’autres non.Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas eu demajorité au sein des communes pour aller vers leVal de Loire. Quant au débat public demandé, ila satisfait…les élus.Le risque est pourtant grand de voir un certainnombre de services publics s’affaiblir : ainsi leDépartement prévoit de redéployer ses services,en particulier les circonscriptions d’action socia-le et les services aux personnes âgées, créantainsi un risque d’affaiblissement du CentreHospitalier de Clamecy qui se voit amputerd’une partie de sa zone d’attraction : Brinon,Lormes et Corbigny sans parler de Coulanges.Combien de temps tiendra la Sous Préfecture ?Je prends un pari : cinq ans. Et le plus grave estl’absence de projet sur le secteur, ou plutôt par-don, certains ont proposé deux axes de dévelop-pement qui laissent entrevoir un avenir inquié-tant : l’autoroute A 77 (qui passe à 45 kms dechez nous) et les chemins de Saint Jacques deCompostelle. Le thème de l’Autoroute est lethème idéal pour ceux qui n’ont pas de projets à

Réflexion sur les pays.Clamecy-sur-Yonne ou Clamecy-sur-Loire !!!Quels seraient les avantages, les atouts d’un pays sud-Yonne /nord Nivernais ?Géographiques : Voie naturelle sud-nord du Bassin de la Seine avecle même climat. Historiques : Sites occupés par les mêmes peu-plades Gallo-Romaines.Varzy, résidence des évêques d’Auxerre, Vézelay, Druyes étaientNivernais sous l’Ancien Régime, épopée commune du Flottage, etc…Economiques : Zone idéalement située sur un courant naturel à 2heures d’une mégapole de 6 millions d’habitants et dont on commen-ce à percevoir le côté positif. Afin d’accélérer ce mouvement, il esturgent d’améliorer les relations routières et ferroviaires. Santé : Leschéma régional d’organisation sanitaire situe l’Hôpital de Clamecydans le périmètre Auxerre-Tonnerre. Administratif : Ce “ Pays ”constitué permettra aux responsables et acteurs locaux d’œuvrer dansle même sens avec les différents partenaires (Département-Région-État-Europe) sur un bassin de vie viable à long terme. Touristiques :Après l’essai avorté du “ Carré d’Or ”, il faut néanmoins admettrequ’il y a une vraie complémentarité entre plusieurs pôles : Vézelay-Avallon-Clamecy-Bazoches-Canal du Nivernais et toute la vallée del’Yonne qui sont autant de traits d’union. Demain le village touristiquede Chevroches “ Domaine de Noé ” s’intercalera dans ce contexte.Pour info, le S.I. de Vézelay reçoit 50000 visiteurs par an, Clamecy8000. Ceci pour faire la comparaison. Commerciaux : L’agence BNPde Clamecy est rattachée à celle d’Avallon. L’hypermarché de Clamecyest ravitaillé par un entrepôt basé à Avallon. Médias : Notre secteurest le seul du département à être arrosé par un quotidien de l’Yonnequi a d’ailleurs installé une agence à Clamecy. La zone de Clamecy, àla télé régionale, est couverte par FR3 Auxerre. Ceci n’est qu’un rapidesurvol, mais n’est-il pas préférable de se tourner vers un “ PAYS ” del’Yonne, région en expansion démographique, puisque ce départementfrôlera les 400000 habitants alors que la Nièvre tombera sous la barredes 200000 ?(selon prévisions d’ici 2030). Les choix, les enjeux sonttrop importants, trop graves et il aurait fallu procéder en son temps àune consultation de la population. C’est l’avenir des Vaux d’Yonne quise joue et les responsabilités auraient dues être partagées.Malheureusement, au point où nous en sommes, il apparaît que letemps manque à présent pour nous poser la question. On ne peut pasdire en cette affaire que nos élus aient fait preuve d’une volonté bienarrêtée et d’avoir su saisir l’opportunité ainsi offerte ! Ceci, malgré leconstat évoqué dans les colonnes du Journal du Centre du 31décembre 1999. Je cite :“ Les élus du Haut Nivernais n’ont pasabordé le sujet des “ Pays ” avec le même engouement.Sous l’impulsion du député-maire de Lormes, l’idée d’ungrand “ Pays Nivernais-Morvan ” a rapidement fédéré l’ad-hésion des forces vives locales. Un engouement qui n’aapparemment pas été partagé par les élus des Vaux d’Yonneet le Président du Conseil Général de l’époque avouait avoirété un peu dépassé par les évènements ”…Mais puisqu’il semble que nous nous orientons désormais vers laconstitution d’un “ Pays Val de Loire-Nivernais ” incluant le canton deClamecy, il devient indispensable de préserver et respecter les besoinsspécifiques des différents bassins de vie qui le composent.Il est primordial en conséquence d’établir pour le nôtre un projet struc-turant dans tous les domaines afin de répondre aux besoins de lapopulation en termes économique, sanitaire, social, touristique, com-mercial, administratif, etc… Afin de compléter harmonieusement lesrelations traditionnelles que nous entretenons avec nos voisins icau-nais.Car, tout n’est peut-être pas perdu. Ces options, ces découpages sontà l’essai jusqu’en 2006 pour ne devenir définitifs qu’à partir de cettedate. Une remise en question pourrait donc intervenir en 2005 à la vigi-lance des élus…

Jean-Charles Boulanger.

élément essentiel : l'élu, en fonction oupotentiel. Comme le disait FrançoisMitterrand, qui savait mieux que personnede quoi il parlait : "36.000 communes font36.000 maires et autant de candidats quiveulent l'être. C'est excellent pour la viepolitique". La phrase suffît à défaire laréforme. Si l'on ajoute que ces élus, Loi dedécentralisation oblige, ont aujourd'hui unvrai pouvoir, on imagine bien qu'il leur estdifficile d'envisager de le perdre par resser-rement des entités territoriales et doncdiminution des mandats.D'où le spectacle qui s'offre à nos yeuxébaubis : des groupements de communesde la taille d'un canton mais où demeurentet les communes et les cantons, des dépar-tements qui se méfient du pouvoir desrégions, des régions qui lorgnent sur lesdépartements et, dernière création en date,des pays qui ne se substituent pas auxdépartements eux-mêmes mariés commecarpe et lapin à des régions qui demeurenten l'état. Avec, douloureux corollaire pour le contri-buable, des indemnités d’élus et descharges de structures toujours plus nom-breuses qu'il faut bien rémunérer par l’im-pôt, faute d'avoir le courage politique de lesréduire. C'est donc avec hardiesse que, aucontraire, on les multiplie.On pourrait ajouter que, la Loi sur le cumuldes mandats limitant les charges électivesen général et en particulier nationales et/oueuropéennes, il est assez logique, par inté-rêt, que nos élus se rattrapent sur le local.Il est même pratique pour eux d’émarger àdes postes qui ne sont pas issus du suffra-ge universel, comme Président d’une com-munauté de communes ou, à venir sansdoute, d’un Conseil de pays, sans encourirles foudres d’un condamnable cumul.Quand au choix du découpage des pays, ilsuffit de revenir au paragraphe relatif à l'ar-tisanat charcutier en environnement poli-tique. Ce choix qui voit ainsi les Vauxd'Yonne se jeter dans le Val de Loire méritetoutefois de figurer en bonne place sur lesétals.On n’a pas fini d'agrandir le parquet pour lebal des faux-culs.

Charles Bonnotte.

Double P.S : 1) Un ami, sans doute malintentionné, m’a faitla remarque suivante : “ si se multiplient lesstrates de pouvoir local, c’est pour mieux per-mettre la corruption ”. C’est vous dire que cetami a vraiment mauvais esprit car je n’aurais (etje n’ai) jamais écrit ça.

2) Enfin, à destination des élus locaux que letrop-plein actuel laisserait quand même insatis-faits, “ le Picot ” propose la création de “ ter-roirs ”. Notre bal des faux culs ne saurait eneffet supporter le moindre oubli pour ceux quin’auraient pas encore été servis.

C.B.

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Le Picot .9

LE MALLE MAL DUDU PAYS ? PAYS ? DOSSIER

Ils ont voté et puis après…L

éo Ferré a écrit ça en 68 mais on a envie de le chanter ànos élus de la Communauté de Communes après leuradhésion au fameux pays Val de Loire – Nivernais

Central. Comme nous l’écrivions dans le numéro 2 du Picot,on a tergiversé jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’autre choix.Déjà nous avions eu la surprise d’apprendre que trois respon-sables d’“Agir en Vaux d’Yonne” avaient opté, à titre indivi-duel (??) pour le ralliement à cette solution. Comme pour lesmigrateurs, il s’agissait d’un premier vol annonciateur.Maintenant c’est fait, ils sont tous passés. Pour ceux quidisent l’avoir fait à reculons, signalons que cette manièred’avancer n’est pas la plus sûre mais la plus “ casse-gueule ”.Les propos de certains élus, tels qu’ils sont rapportés dans lesquotidiens, me font littéralement bondir. La palme à BernardBardin qui nous explique qu’il vaut mieux aller dans la Nièvreque dans l’Yonne (va savoir pourquoi) qu’il faut une conti-nuité géographique (entre la vallée de la Loire et celle del’Yonne, c’est une évidence) et qui va jusqu’à rameuter lespèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Ce serait peut êtreun crime de n’appartenir à aucun pays mais comment quali-fier les agissements des élus se voulant responsables quinous ont conduits tout droit à une telle stupidité. Pas seule-ment les élus de notre canton. Quand on nous dit que Varzy,Tannay, Coulanges ont fait des choix, il ne s’agit pas de lapopulation de ces cantons mais des élus. Et nos députés, quelrôle ont-ils joué dans tout ça ? Comment expliquer que lesVaux d’Yonne se soient retrouvés écartés du pays Nivernais –Morvan ? C’est qu’aux clivages traditionnels entre droite etgauche, il faut ajouter les rivalités à l’intérieur des formationspolitiques puis l’activisme de certains, l’inertie d’autres. Il nefaut pas chercher ailleurs les véritables causes de la situationactuelle. Appelons ça les dessous pas très nets de la démocra-tie. Et on nous demande, bien sûr, d’oublier tout ça, de nepas regarder en arrière mais de nous tourner résolument versl’avant. “ Que la volonté populaire s’exprime ” dit un élu.Ça ne serait pas un peu tard, non ? Elle va s’exprimer surquoi la volonté populaire ? Dans un pays qui n’en serajamais un on va retrouver une confrontation Est – Ouest pourle partage des subventions. Nous, citoyens de l’Est, nousn’allons pas peser très lourd face à l’axe Cosne – La Charité.En guise de conclusion, je reprendrai les propos du maire deBilly sur Oisy: “ Ce ne sont pas les élus qui devaientprendre les décisions…Nos administrés ont été floués. ”

Le Picot.

Des argumentscontestables.

Lorsque les dirigeants se sont réunis pour choi-sir le “pays” auquel la Communauté deCommunes des Vaux d’Yonne allait adhérer, cer-tains participants ont été indisposés par la sen-sation de téléguidage des votes. Cette impres-sion a été amplifiée par l’intervention deBernard Bardin qui n’a pas dérogé à la coutume.D’abord silencieux durant les premiers momentsde la réunion, la statue s’est ensuite animée, telle Commandeur dans “ Don Juan ”, pour unlong discours définitif et sans réplique. Si l’atti-tude a rappelé les meilleurs (!) jours desConseils Municipaux Clamecycois, certains desarguments présentés sont passablement éton-nants. Ainsi, pousser à entrer dans le pays Val deLoire-Nivernais car sa charte n’a pas été rédi-gée, contrairement aux autres “ pays ”, sansavoir tenté de travailler avec lui, ni de rédiger unprojet spécifique aux Vaux d’Yonne (avec ousans Cosne), révèle une bonne dose de méprispour les représentants de la CCVY et leurs admi-nistrés et, pour le moins, une négligence demauvais augure. De même, l’allusion à l’effetdynamique de l’Autoroute A77 pour le secteurde Clamecy prête à sourire – ne soyons pascruels ! – En Europe, le but principal des auto-

routes Nord-Sud est de permettre aux Nordiques assoiffés de soleil de parvenir le plus vite possibleaux plages méditerranéennes puis aux mêmes Nordiques recuits de rejoindre leur lieu de travail à laveille de la reprise. En dehors des périodes de vacances, c’est le domaine des poids-lourds et desreprésentants de commerce qui, à tombeau ouvert, relient les provinces à Paris. Les autoroutes lesmènent de ville importante en ville importante et quitte à emprunter les riants zigzags des petitesroutes rurales, il me semble que c’est plus court à partir d’Avallon ou d’Auxerre qu’à partir de Cosne.Bernard Bardin ressort de l’écurie un de ses vieux chevaux de bataille : autoroute = développement,mais le destrier est devenu cagneux. J’ai gardé pour la bonne bouche les pèlerinages à Saint-Jacquesde Compostelle dont le passage sauverait la région de l’abandon. L’argument est indigne d’un profde maths : deux points sont toujours alignés, non ? Alors, comme on partait de toute l’Europe pouraller à Saint-Jacques, des chemins, il y en a partout, même si un des quatre axes importants quittaitVézelay pour aller à Nevers (pas spécialement à La Charité, comme annoncé dans cette mêmeréunion). Et puis le miracle n’a pas eu lieu : si l’on en juge au nombre de nuits passées, les pélerinsactuels oublient de s’arrêter à Clamecy et à La Charité. Seul Nevers, qui a su garder une vedette inter-nationale, sait conjuguer tourisme religieux et municipalité de gauche…

Dominique Girault.

Quel est ton pays?Quel est ton pays?Notre enquêteur s’est rendu dans un coin de campagne pour recueillir l’avis de quelques autochtones sur l’adhésion à un “ pays ”.- Dis-moi, pierre du chemin, quel est ton pays ?- Ben, je n’roule pour personne, moi. J’appartiens aux grands dépôts sédimentaires du secondaire (ça fait quelques centaines de millions d’années, mon gars !). Des cousins, j’en aipartout d’Auxerre à Cosne, et bien plus loin encore, alors, tu sais, moi, ces regroupements à la petite semaine pour toucher deux sous de Bruxelles, ça ne m’intéresse guère !- Et toi, plantule du coûtat ?- Eh là, point de familiarité, manant ! J’ai double nom latin, moi, et ne me laisse pas piétiner comme le premier gravier venu ! Pour répondre à ton interrogation, sache que j’ap-partiens au secteur Xb de la Flore de Bourgogne de BUGNON et alii : district du Sud Auxerrois et du Clamecycois qui comporte “un fort cortège thermophile de type méridional”…- … ? ?- Eh bien, de nombreuses espèces qui aiment la chaleur et qu’on trouve en abondance plus au sud ! Ignare ! …Comme un certain nombre d’orchidées, de légumineuses ou decomposées qu’on ne trouve, dans la Nièvre, que dans les Vaux d’Yonne (de Billy à Dornecy) mais qui sont répandues aussi entre Clamecy Auxerre et Vézelay, puis dans les côtes dijon-naise, chalonnaise et mâconnaise.Elles sont accompagnées d’ailleurs de papillons, de criquets, de cigales, (j’ai bien dit de cigales) mais aussi de reptiles plus abondants là qu’ailleurs et quelquefois strictement liés àces milieux de friches et de landes sèches…- Et vous, volatiles emplumés et mammifères poilus, quel est donc votre pays ?- Oh, tu sais, nous, on se déplace… Alors vos frontières historico-politico-ethno-sociologiques, ça ne nous arrête guère. Débrouillez-vous sans nous et tâchez un peu de nous oublier.Ne nous empoisonnez pas, laissez un peu vos fusils à la maison, respectez les haies, plantez des arbres, et roulez moins vite : ça fera du bien à tout le monde !

Dominique Girault.

proposer : l’autoroute amènera le dévelop-pement, les touristes et surtout les idées…Enfait, cette conception du début du siècle four-mille de contre-exemples, la Région Nord estcelle qui a le réseau autoroutier le plus dévelop-pé, c’est celle qui a un des taux de chômage leplus élevé. Une autoroute qui ne mène à rien nesera empruntée par personne. De plus, dans unerégion fragilisée comme Clamecy, c’est la ferme-ture de l’hôpital assurée, par la réduction destemps de trajet.Les chemins de Compostelle, à mettre en valeur,ont l’avantage d’être une valeur sûre, bienconnue, malheureusement assez universelle,beaucoup de communes ont “leur” chemin deCompostelle avec une affluence incertaine.Pour demain, il faut que les élus du canton deClamecy se mobilisent pour proposer des projetsnovateurs, porteurs d’emploi, porteurs de déve-loppement économique et touristique pour per-mettre au “pays des flotteurs” de retrouver savraie place de catalyseur départemental, commeen 1851. Heureusement, les autres secteurs dupays n’ont pour l’instant pas plus de projets quenous.Faute de quoi, ceux qui ont voté pour ce pays de“Cosnes” n’auront d’autre solution que deprendre leur sac à dos et parcourir à pied le che-min de Saint Jacques de Compostelle (rénové)pour obtenir leur pardon.

S.Casset.

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10. Le Picot

DANS LES ENVIRONS

Des Promenades, l’ancienne cité des évêques d’Auxerre en a deux,situées sur le tracé des fossés qui l’entouraient du Moyen Age àla Révolution française. Les petites promenades en haut du vil-

lage sont plantées de tilleuls. Les grandes promenades, jouxtant le châ-teau dans le bas de Varzy, sont plantées de marronniers.Toutes les deux figuraient déjà sur le plan d’alignement de Varzy datantde 1831 dont s’est inspiré Amédée Jullien pour dessiner le très beau

plan de la ville “ à travers lepassé ”. Les Varzycois vi-vaient depuis toujours sousleur ombrage. Elles étaientun des arguments touris-tiques du village, le lieu obli-gé où se croisaient à pied, àvélo, en voiture les autoch-tones, les touristes et lesclients de l’hôtel de la Poste,l’espace où ils venaient dan-ser le 14 Juillet et où setenait sous les grands arbresla célèbre fête foraine de laPentecôte qui vaut auxenfants des écoles un jour decongé supplémentaire. LesVarzycois dormaient doncsur leurs deux oreilles quandles tronçonneuses sont arri-vées. Trois jours, trois joursont suffi pour coucher au

sol, en ligne, débiter et emporter 65 à 70 marronniers sous leurs yeuxincrédules. Le 11 septembre, tout était consommé. Cataclysme ? Oui.Attentat ? Plus simplement, la municipalité a choisi de faire table raseet d’aménager sur les lieux un terre-plein central arboré qui sera essen-tiellement réservé aux voitures. Rebords de béton, marronniers sansmarrons qui seront trop rapprochés pour devenir de grands arbres : ensomme, c’est un parking de type banlieue de ville nouvelle qu’on nousprépare.On ne pouvait que louer la sobriété de l’aménagement antérieur : deuxfois deux rangées d’arbres avec une large trouée centrale pour la circu-lation transversale (voitures, piétons, forains, sportifs, etc.), des déga-gements latéraux multiples, de jolies bornes de pierre taillée surmontéesd’une boule de métal). C’était une perspective harmonieuse, un lieu oùcirculer, ouvert de tous côtés, un lieu où respirer.En faisant de l’espace central un rond-point monumental, le nouveauprojet prend le contre-pied de ce qu’était ce bel ensemble. On avait unespace ouvert appartenant à tous. On aura bientôt quelque chose quiressemble à un mini-circuit automobile. Un petit Magny-Cours ? Le projet a été bouclé très vite pour ne pas manquer la subvention euro-péenne. Après dépôt d’un avant-projet sommaire conçu par la DDE sub-division de Clamecy, une aide de 1,250 million de francs H.T. est accor-dée (le montant total des travaux s’élevant à 2,8 millions de francs H.T.).Comment Bruxelles peut-elle financer un projet qui est en infractionavec la législation française sur le patrimoine ? Voilà ce qu’on ne nousdit pas. Et d’abord, qui savait à Varzy que le grand mail avait été ins-crit le 19 janvier 1943 à l’Inventaire des Sites ? Et qu’il était, à ce titre,sous la double protection de la loi du 2 mai 1930 sur les sites, et de laloi du 13 décembre 1913 sur les monuments historiques (puisqu’il estsitué “ en abord ” de l’ancien évêché). On pouvait réhabiliter le site, en

aucun cas le modifier. La “ promenade plantée ” ou mail est, en horti-culture, un type codifié. Le mail était un jeu en vogue au XVIIè sièclequi se jouait dans des espaces spécialement plantés d’arbres, sans haieni palissade (ni rebords de béton !). Par extension, le jeu a donné sonnom aux premières promenades publiques, qui sont un trait typique desvilles française depuis le XVIIè siècle, que bien des étrangers nousenvient. Varzy devait son mail à Nicolas Colbert, évêque d’Auxerre de1672 à 1676, qui lui avait fait don du terrain.La Nièvre possède relativement peu de sites protégés. Notre village ena huit. La perte du mail représente pour Varzy un préjudice esthétiqueet historique inestimable. Comment le rond-point monumental va-t-ils’intégrer dans l’équilibre urbain particulier de l’ex-cité moyenâgeuse ?Une promenade classique, d’un côté, de l’autre, un parking futuriste quiserait plus adapté à une grande ville qu’à une bourgade rurale où trac-teurs et véhicules agricoles hors norme feront désordre. J’ai demandé à Mme le maire pourquoi l’abattage des arbres ne figuraitpas sur l’appel d’offre. Je lui ai également demandé ce qu’étaient deve-nus les marronniers. “ Oh l’entreprise Merlot les a emportés pour enfaire du bois à vendre.” Un cadeau, en somme. Débarrassez nous doncde ces vieilleries ! Varzycois, vous aviez la présomption de croire quevos arbres étaient porteurs de trois siècles d’histoire ? Voyons, ce n’étaitjamais que du bois mort. Du beau bois mort alors !

Anne Dourneau.

La France possède une législation protégeant le patrimoi-ne. Les habitants de Varzy pouvaient donc dormir sur leursdeux oreilles. “ Varzy, son église, son musée, ses prome-nades ”, annonce le panneau touristique à l’entrée du vil-lage.

Varzy, son église, son musée, ses promenades

Les promenades “avant”...

Les promenades “après”le passage des tronçonneuses.

Bojko : Un couac pour le C.O.A.CÀ Clamecy, nous sommes quelques-uns à bien connaître JeanBojko. Il a fait partie de l’atelier théâtrede l’ ACL avec lequel il a participé aux représentations du “Grand Flot “.Depuis, il a quitté l’enseignement pour s’investir complètementdans l’action culturelle sur Nevers et le département de la Nièvre.Dans ce cadre il a été à l’origine de manifestations qui ont eu unretentissement national.En remerciement, sans doute, la ville de Nevers lui retire le lieude travail qu’elle avait mis à sa disposition, en invoquant des rai-sons de sécurité, mais, sans la moindre concertation. Le “ Picot “tient à exprimer sa solidarité à Jean Bojko et souhaite qu’unesolution soit trouvée pour lui permettre de continuer son action.

Le Picot.

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Le bruit court que laMunicipalité de Clamecy, tou-jours soucieuse d’amuser sesconcitoyens organiserait en2002 un grand concours. Ils’agirait de deviner combiende ces charmantes petitesquilles métalliques si judicieu-sement placées vont être tor-dues ou arrachées par desautomobilistes distraits oumaladroits et ce, du 1er janvierau 31 décembre. Le règlementcomplet du concours sera sûre-ment trouvable en Mairie. Legagnant pourrait se voirremettre une invitation gratui-te à un certain nombre deséances de la Commissiond’Urbanisme.

Le Picot .11

Fête et défaîte des mairesJ’avais fait allusion, dans le numéro précédent, au livre de Roselyne Bachelot-Narquin: “ Les maires :fête ou défaite. ”. Je ne résiste pas au plaisir d’en citer ici deux courts passages.Sur l’intercommunalité : “ …les structures intercommunales se mettent en place sans que la fiscali-té communale baisse pour autant, et l’on peut prédire que l’on verra aussi s’élever quelques palaisde l’intercommunalité au nez et à la barbe du contribuable. ”.Sur la fonction de conseiller municipal : “ Redonner aux conseillers municipaux une réelle utilité estdonc un autre des enjeux de la démocratie participative…On constate que les élus de terrain trou-vent naturellement leur place quand se développent les structures de participation : commissionsextra-municipales, conseils de quartiers, forums associatifs…Cette exigeante méthodologie nécessi-te des acteurs nombreux…et les conseillers de la majorité sont légitimes pour accomplir une tâchequi les sortira enfin de la posture de potiche. ”Il y aurait bien d’autres citations concernant les dérives du pouvoir municipal qui auraient leur placedans notre “ Picot ” parce qu’elles montrent bien que, ce que nous dénonçons localement, se pro-duit un peu partout dans l’hexagone, mairies de droite et mairies de gauche confondues.Plus que les personnes qui utilisent le système, c’est le système qu’il convient de combattre.

Dissolution du tour de gardedes médecins de Clamecy

Majoritairement, les MG de Clamecy ontdécidé de dissoudre le tour de garde deClamecy tel qu’il se pratiquait : ils ontété immédiatement réquisitionnés.

Le but de cette intervention estde poser NOS conditions pourun service libéral en milieu

rural avec un constat : nosconfrères de ville dans leur majoriténe prennent plus de garde et alorsque pointe une diminution dunombre des médecins exerçant dansnotre département, il est légitime dese demander si un effort financiersubstantiel ne doit pas être menéquant à la permanence de soins surnotre secteur avec une réorganisa-tion calquée sur les MaisonsMédicales de Garde qui s’engageraitsur plusieurs cantons. De plus laLFSS 2002 crée possibilité d’imagi-ner de nouveau modes de rémuné-ration sous type de forfait conven-tionnel : forfait d'astreinte, forfaitde récupération en repos compensa-teur, etc.Il est évident que les 35 heures sontune des raisons du malaise desmédecins qui alignent en moyenne56 heures par semaine, hors gardeLe principe d’une MMG est de fairedéplacer le patient afin que si lepatient fait 50 km, le médecin n’enfasse pas 500. Le service minimum de la gardeavec optimisation des conditions detravail et de l’utilisation du médecinde garde sont les objectifs de cetteaction : car une fois ce mouvementen route, nous ne souhaitons plusrevenir aux conditions actuellesd’exercice de la garde, qui détour-nent de plus en plus de praticiens etde la médecins générale et de lagarde, métier et activité parmi lesplus difficiles de la médecine.

35 heures à l’hôpital.L’application des 35 heures à l’hôpi-tal se traduira par : encore moinsde personnel, les postes étant attri-bués selon des critères très standar-disés et Clamecy de par sa situationparticulière échappant à ces critères,le nombre de postes créés sera leplus petit nombre de postes créés enBourgogne.Finalement, Avallon a sauvé samaternité et a reçu 5 MF…bien plusque Clamecy.

S.Casset.

Bref...

Vu en ville

Les biefs des anciens moulins sont en piteux états. Parfois, desriverains font un gros effort pour masquer la misère.Les encourage-t-on vraiment ?

MERDE, alors.Bien sûr, dit comme cela,

ça fait grossier.Pourtant, quand on

marche dedans, on n’a pasenvie de parler d’excrémentsou de déjections, voiremême de crottes. Les trot-toirs et les rues piétonnesreçoivent chaque jour lesoffrandes de nos amis àquatre pattes. Certains pro-priétaires de chiens font l’ef-fort d’emmener leurs bêtessatisfaire ces besoins naturelshors de la ville. Du coup, cesont les malheureux prome-neurs qui sont obligés d’ap-prendre les rudiments du sla-lom. Essayez donc d’aller jus-qu’au Pont Picot en gardantvos semelles de chaussuresintactes.On devrait quand mêmepouvoir aimer les chiens sans“ emmerder ” son prochain.

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LE COUP DE GUEULE DU PERE JEAN

L’Yonne en péril.Il y a une trentaine d’années, une revue de Pêche

considérait l’Yonne comme l’une des plus bellesrivières de France, tant par sa richesse halieu-

tique que par la beauté sauvage de son parcoursdans la Nièvre et dans l’Yonne.Aujourd’hui cette rivière, qui aurait dû être fleuve àla place de la Seine, se trouve dans un état lamen-table.Au fil des ans, la qualité de ses eaux n’a cesséde se dégrader à cause de la pollution aux originesdiverses : agriculture intensive, rejets de déchets pardes usines riveraines, eaux usées non traitées ouincomplètement traitées par des stations d’épura-tion qui ne sont plus aux normes. Non seulement lavaleur piscicole de l’Yonne n’a cessé de décroître,entraînant une régression du nombre de pêcheurs,mais en de nombreux endroits, l’été, la baignade estdéconseillée, voire interdite.Mais l’Yonne souffre d’un autre mal, le manquetotal d’entretien de ses rives qui, sur des kilomètres,deviennent totalement inaccessibles. Le lit de larivière est encombré d’arbres morts et de bran-chages, abattus par les dernières tempêtes ou dépla-cés par les crues. Les pâturages qui bordaient leseaux ont, peu à peu, été remplacés par des cultures: colza, maïs, tournesol, qui non seulement causentde nombreuses pollutions par l’emploi excessif d’en-grais et de pesticides, mais aussi ont entraîné la dis-parition de la zone de passage de trois mètres obli-gatoire sur les rivières de 2ème catégorie du domai-ne public. Une végétation totalement impénétrables’y est développée (orties, ronces, églantiers, aubé-pines…) rendant impossible toute activité de pêcheou de promenade, posant même des problèmesd’accès aux canoéistes descendant le cours de larivière.Au moment où, à juste titre, de gros efforts finan-ciers sont faits pour le développement du tourismefluvial sur le Canal du Nivernais, il serait grandtemps que toutes les instances concernées – ConseilGénéral et Préfecture de la Nièvre et de l’Yonne,Communes et Communautés de Communes rive-raines, Sociétés de Pêche, Voies Navigables deFrance – s’associent pour élaborer un véritable plande sauvetage de l’Yonne avant qu’il ne soit troptard !

Jean Petit.

Ce bosquet, très ancien avait étédévasté par un ouragan dans lesannées cinquante (56 peut être ?).

Chaque hiver, des “ gens du voyage ” ycampaient. Ils se présentaient chez nosparents pour vendre ou troquer des den-telles ou des paniers. Voisins pourquelques jours, les enfants jouaientensemble, puis les voyageurs repartaientpour revenir l’année suivante. Etait-cetoujours les mêmes ? Peu importe.Dans les années 70, la nouvelle munici-palité a entrepris le débroussaillage dulieu et fait installer des tables. Jusqu’àune période récente, il était trèsagréable de s’y promener ou d’y pique-niquer.En 1999, la grande tempête y fitquelques ravages. Les arbres déracinésfurent coupés et brûlés.A l’occasion de leur vide grenier dejuillet 2000, les responsables de la

Gigouillette attirèrent l’attention des élussur le danger représenté par les branchesmortes de certains arbres. Rien de plusnormal.C’est à partir de là que les choses segâtent.Les acacias à abattre furent marqués enrouge et les tronçonneuses sont entréesen action.J’ai beau être profane en la matière, il mesemble pourtant que l’on a coupé lesplus beaux arbres et laissé en place lestordus ou les malades. Les branchesmortes sont restées en place.Les personnes qui emportaient ces aca-cias coupés à la longueur de pieux declôture m’ont expliqué qu’ils étaient

dans leur bon droit puisqu’ils les avaientachetés.Nous étions à la veille des électionsmunicipales. Je me suis rendu à laréunion qui se tenait à la mairie pourexpliquer le problème et demander quel’on arrête la coupe. On m’a promis d’in-tervenir.Le lundi, à nouveau les tronçonneuses.Retour à la mairie où j’ai rencontré uneélue fraîche de quelques heures.Nouvelle promesse d’intervention immé-diate.Le samedi suivant, tous les arbres mar-qués avaient été coupés ce qui sembledémontrer que les élus, fussent-ilsadjoints, n’ont pas beaucoup de prise surle déroulement de travaux programméson ne sait trop par qui. On sait, depuistrès longtemps que l’acacia est le seulbois imputrescible d’Europe ce qui enfait un matériau idéal pour des pieux de

clôture que l’on enfoncedans le sol.Il semble donc que lesarbres coupés ont étévendus pour un tel usage.Il n’y aurait rien à dire sil’on s’était contenté desarbres cassés ou présen-tant un danger. Ce n’estpas le cas. On a massacréun jardin public pour unprofit qui doit être bienminime. Aurait-on l’idéede raser les forêts parceque de nombreux chênesont été déracinés par latempête ?Dernier détail : les arbresen bordure ont été coupésà environ 50 centimètresdu sol, formant ainsi avec

quelques pieux supplémentaires unevéritable clôture.Une manière d’empêcher les gens duvoyage d’accéder au terrain.Le droit coutumier vaut bien pour cesgens dont je puis témoigner de la pré-sence pacifique et respectueuse depuisma plus tendre enfance. Il vaut bienautant que les requêtes de voisins établisdans une période récente. Leur présenceest limitée partout où le racisme et l’ex-clusion font loi. On sait l’issue générale-ment malheureuse de ce type de compor-tement.

Yves Pupulin.

12. Le Picot

Acacias des ChaumesTous les Clamecycois connaissent le bois d’acacias des Chaumes.C’était le lieu traditionnel de la fête de la Butte organisée par laGigouillette.

ENVIRONNEMENT

Vu dans lapresserégionale

Suite à la maladie de la vache folle,nos éleveurs se reconvertissent !

Les acacias : ce qu’ il en reste.

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Le Picot .13

Les pigeonsPeut-on aimer les oiseaux et

détester les pigeons ?

Attention, quand je parle de pigeons, je nepense pas au ramier (au nom si doux)victime innocente de faux traditiona-

listes, ni au colombin qui cherche de plus enplus désespérément des trous d’arbres pours’installer avec sa colombine, ni aux tourte-relles guère gênantes, dont l’une continued’être mitraillée au printemps, juste avant depondre par des fusillots hors la loi dansl’ouest, ni au gris biset des rochers sauvages.Non, je parle du cousin d’icelui, gros pigeondes villes, bariolé à l’excès, grégaire à l’ex-trême, familier à l’envi et un peu parasitesur les bords.Alors peut-on ne pas aimer tous lesoiseaux ? Un examen de consciences’impose et la réponse entraîne vers dessujets plus métaphysiques qu’il n’yparaît. La propension inaltérable dupigeon des villes à se déplacer toute lajournée en troupes compactes lui attireun peu de mépris du libertaire endurci. Lapauvreté de son vocabulaire lasse le pluspatient des ornithomélomanes. D’autrepart, un oiseau qui fait si bien la nique auxvaillants nemrods qui arpentent lieuxpublics et privés du même pas martial ne sau-rait être totalement désagréable. Mais l’animalabuse : toute ouverture en ville est mise à pro-fit pour nicher, et, bien au chaud dans l’am-biance urbaine, le bougre se met à pondre

presque toute l’année. Ce ne sont plus alorsquelques bisets urbains qui nous distraientmais des centaines de volatiles qui crottent àtour de bras, s’épouillent du soir au matin,laissant au pied de quelques uns desimmeubles locaux des jonchées de fientes cor-rosives et pestilentielles et des nuages de

plumes et de duvets usagés… Pas moyen denourrir les colverts sans voir débarquer la gri-saille roucoulante !Heureusement, les pseudo-palombes sont peuau fait des procédés modernes de culture ets’empiffrent sans prudence de maïs dans lescampagnes voisines et de blé traité de mêmeau pied des grands silos : gare aux crises defoie ou pire… Ce processus de régulation estcependant un peu lent et il semble nécessairede passer à la vitesse supérieure, comme cela aété fait il y a quelques années dans le grenier

de l’école de musique : capture très sélecti-ve des pigeons des villes, éliminationpropre de ceux-ci, condamnation progres-sive des cavités de ponte tout en pensantaux oiseaux moins gênants et auxchauves-souris à qui il faut laisser unpetit passage, modification des mœursde quelques amis des oiseaux quinourrissent indistinctement toute lagent ailée (et rongeuse éventuelle-ment : les rats du plan d’eau de lapiscine sont devenus bien familiers),protection ou pourquoi pas création delieux de reproduction pour les préda-teurs des pigeons (faucon pèlerin,autour, épervier…)

Ainsi la verrue que constitue le silo duFoulon pourrait devenir une extraordinai-

re falaise à faucons, et là au moins sansconflit avec les varappeurs !

Dominique Girault.

Vu en ville

Serait-ce de l’art contemporain dans levieux Clamecy ? L’exposition dure depuisdéjà plusieurs mois.

LA TRICHEOn m’ a annoncé de tous côtés la présence de Jean-Louis Lebeau dans le bureau du Pays Val de Loire-NivernaisCentral. J’ai pu apprendre et vérifier que la nouvelle était imprimée noir sur blanc dans le “ Régional de Cosne ”,“ l’Echo Charitois ” et même dans le “ Journal du Centre ” (mais dans la page Cosne-sur-Loire). Par rapportaux prises de position catégoriques des Verts qui soutenaient J.L. Lebeau et aux siennes, peut être moins tran-chées, mais tout de même réticentes, la nouvelle m’a semblé quelque peu stupéfiante.J’ai sauté immédiatement sur mon crayon (je n’ai pas encore apprivoisé de mulot) pour alimenter notre rubriquespéciale faux-culs.Et voilà qu’en lisant “ l’Yonne Républicaine ” du samedi 20 octobre (jour de sortie du “ Picot ”) j’apprends queJean-Louis Lebeau avait été mis d’office dans ce bureau en sa qualité de Conseiller Général du Canton deClamecy. Ça change tout. Les invitations au bal des faux-culs ne peuvent être attribuées qu’aux personnes ayantfait volontairement la preuve de leurs capacités dans ce domaine. Il est évident qu’une désignation d’officen’entre pas dans ce cas de figure et, de ce fait, la candidature de J.L. Lebeau pour cette grande manifestation nepeut être retenue.Je m’étonne quand même que, sachant l’effet que la nouvelle pouvait avoir sur ses électeurs, il n’ait pas eul’idée d’éclaircir la situation par voie de presse.Je m’étonne aussi (mais beaucoup moins) que mes informateurs zélés ne m’aient pas téléphoné pour m’apportercette précision. Il va nous falloir redoubler de vigilance par rapport à nos services de renseignements.Aux dernières nouvelles, J.L. Lebeau vient de se rallier (la mort dans l’âme sans doute) au Val de Loire –Nivernais central. Il serait prématuré de revenir sur notre décision mais quelque chose nous dit que Jean-Louisest sur la bonne voie.Vifs encouragements.

C.C.

LE BAL des FAUX CULS

À propos des présidentiellesOn parle beaucoup des 500 parrainages de maires indispensables pour pouvoir se présenter àl’élection. Il va de soi que chaque maire est libre de parrainer le candidat de son choix ou dene parrainer personne. Par contre, démocratiquement parlant, pourquoi ne ferait-il pasconnaître à ses administrés quelle option il a choisi ?

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14. Le Picot

TIENS, UNE BONNE IDEE.La Municipalité a décidé d’aider financièrement lespropriétaires d’immeubles situés dans un certainnombre de quartiers à rénover façades et toitures.Nous avions relevé le contraste entre des façadeslépreuses et une voirie luxueusement refaite et nousne pouvions qu’espérer qu’une telle incitation puisseavoir des effets heureux.

Bref...

La résistance républicaine au coup d’État de Louis NapoléonBonaparte a été largement commémorée les 1er et 2 décembre àClamecy.

L’originalité de la manifestation a consisté à réunir la résistance de 1851 et lesrésistances de 2001 en investissant le plus largement possible la ville. C’estainsi que les rencontres-débats n’ont pas eu lieu dans des salles habituellement

réservées à ce type d’interventions mais dans différents cafés.Au Beauséjour on a discuté de la démocratie participative avec J.P. Collin de l’asso-ciation icaunaise DEFI. Les Clamecycois présents ont posé de nombreuses questions.De là, on s’est rendu au Commerce où P. Nerot (de la Confédération Paysanne de laNièvre) proposait de débattre sur la malbouffe. Avec une cinquantaine de partici-pants, le débat a été très animé.C’est au Bar des PTT que J.B. Eyraud (président de Droit Au Logement) était venuparler des nouvelles exclusions et des nouvelles militances. Le café était bondé et lesproblèmes évoqués ne laissaient pas indifférents les jeunes présents.Enfin, au Breakfast “ chez Georgette ” J.C. Amara (porte parole de Droit devant)enchaînait sur la mondialisation citoyenne des résistances. Débat passionnant maistout le monde n’a pu trouver place dans l’établissement. Beaucoup sont restésdehors.Un public nombreux (de plus en plus nombreux au fil des heures), attentif, posantdes questions pertinentes, a participé à ces débats. Les intervenants ont été surprispar la qualité du dialogue qui s’était instauré.L’horaire prévu a été largement dépassé. C’est à regret qu’il a fallu arrêter.A côté de ces forums, on ne peut plus sérieux, il fallait faire une place à la musique,au chant, voire à la danse.N’oublions pas qu’il y a toujours un côté festif au cœur de toutes les luttes.C’est dans cet esprit que des apéritifs-concerts ont été organisés au Café du Parc(avec Pierre et François), à la Taverne (avec Thy), à l’Ile Margot (avec Almarita), àla Tour (avec Hug) et chez Mon Oncle Benjamin (avec Fabio).Dans certains lieux, on a largement dépassé l’heure de l’apéritif.Il semble que tous les commerçants qui ont accepté de jouer le jeu n’ont eu qu’à seféliciter de l’animation qui a régné dans la ville.Enfin la journée du samedi s’est terminée par un grand concert gratuit sous chapi-teau. L’idée était de faire participer les plus jeunes à un événement qui aurait pu leslaisser indifférents. Plus de 600 personnes sont venues applaudir Hug, La RueKétanou et Beautés Vulgaires.Cette journée a pris une dimension surprenante avec des gens venus de tous hori-zons qui, manifestement, avaient l’espoir de pouvoir discuter, penser, agir.

NUMA MILLELOT dit par Jean BojkoNuma Millelot était l’une des figures les plus importantes de l’insurrectionClamecycoise contre le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte. Il a été arrêté etdéporté à Cayenne. A son retour, il a rempli huit cahiers dans lesquels il raconteson existence. Ces manuscrits sont aujourd’hui déposés à la Société Scientifiquede Clamecy. L’une des idées de l’association “ En quête de possibles ” était deles faire connaître par un plus large public en leur donnant une dimension scé-nique.Il a fallu, dans un premier temps, qu’une équipe se mette à l’œuvre pour “ tra-duire ” ce texte dont l’écriture est très difficile à lire de nos jours.Ce lourd travail effectué, il fallait trouver quelqu’un susceptible d’en extraire leplus intéressant pour la création d’un spectacle. Jean Bojko a accepté de releverle défi et il en a tiré quelque chose de très fort et de très surprenant.Délaissant complètement le côté reconstitution historique, il a fait une lectureparticulièrement émouvante du texte avec pour partenaires : un batteur percus-sionniste, un DJ et ses platines et un technicien image et son. Une manière exem-plaire de mêler passé et présent.Le public ne s’y est pas trompé qui, après une écoute particulièrement attentive,a salué la performance par des applaudissements nourris et prolongés.On peut regretter que la salle de la MLAC ait été trop petite pour accueillir tousceux qui souhaitaient assister au spectacle.

Résistances d’aujourd’hui

Vu en ville

Un peu triste, la façade du château de Vauvert quiaccueille le Centre de Loisirs

J.C. Amara ( porte-parole de Droit Devant ) chez “Georgette”

Page 15: IRRÉGULOMADAIRE ISSU DE LA RÉSISTANCE À L’APATHIE - Le … · 2014-03-22 · Le Picot.3 PALESTINE. C’est à partir de ce qui s’est passé à Clamecy le 1er décembre que

Le Picot .15

T R A N C H E D E V I EStation-service. Je pompais. L’autre pompait à côté de moi. Sa moitié, (sa protubérance), genre très sûrd’elle, le gonflait apparemment fort en lui expliquant comment se comporter quand on est pompisteoccasionnel.Je remonte dans ma voiture et je me dirige vers la caisse dans laquelle officie une charmante fleur sau-vage qui me donnerait bien une douce envie de butiner.On peut bien rêver un peu non ? Mais là, le rêve à peine commencé, voilà l’autre, la fameuse moitié,qui se précipite à pied pour payer avant moi.Attention, je réfute d’avance le délit de sale fleur. Il y a de très jolies fleurs qui ne sentent rien ou quipuent. Alors…Mais celle là, qu’est-ce qu’elle fout dans ma case ? Elle est après ma pomme.Un coup de première et je la colle entre la cabane de la fleur sauvage et l’aile de ma bagnole. Pas deréaction. J’avance encore un peu et je lui mets le rétro dans les pétales.-Vous êtes gonflée quand même que je lui dis.-Ben je paye ! que me répond le chou-fleur.-Et de mauvaise foi en plus.Ce n’est pas parce qu’elle payait qu’elle me gonflait.En bref, ce furent, pour elle, mes derniers mots.La fleur sauvage me regardait, me souriait.-C’est 50 ? C’est ça ? me dit-elle.-C’est ça, c’est 50. Merci.Et je partis, rêveur…Aujourd’hui, l’autre n’a pas dû pomper mais son chou-fleur lui a sûrement embaumé la vie.La fleur sauvage, elle, pense peut être à quelqu’un d’autre qu’à moi qui suis là, devant la cheminée.Mais, va savoir. Avec toutes ces histoires, on ne sait jamais ce qui peut arriver. On ne va peut être man-quer de rien…un jour.

Bruno Comparet.

Le colonialisme expliqué aux enfants.Les vieux livres d’histoire ont aussi leur charme.On y apprenait comment, prenant prétexte d’undifférend financier et d’un coup d’éventail (armeredoutable s’il en est), on pouvait s’emparer parla force de tout un pays et le transformer encolonie.

“ La conquête de l’Algérie.Presque de tout temps, la France a entretenu desrelations commerciales et politiques avec le gou-vernement d’Alger. Dès 1581, nos rapports avecAlger sont assez développés pour que la France yentretienne un consul. Nos compatriotes, ayantfondé quelques établissements sur la côte algé-rienne, le dey se fait payer une redevanceannuelle de 90000 francs. Soudain, en 1820, ilexige que cette redevance soit portée à 380000francs. Louis XVIII ne consent qu’à 220000 francs.Sur cette question d’indemnité, une autre, trèsirritante, se greffe. L’Algérie, qui a fourni, sous leDirectoire, des quantités énormes de blé à l’ar-mée d’Egypte, a été payée moitié en or, moitiéen assignats. On sait ce que devinrent les assi-gnats.Pour cette fourniture de blé, où se trouve inté-ressé le dey d’Alger, Hussein-Pacha, on réclame 7millions à la France, qui ne verse que quatre mil-lions et demi, une partie du blé livré ayant étéavarié. Cette question est portée devant les tri-bunaux ; elle traîne en longueur. L’exaspérationdu dey croît chaque jour, jusqu’au moment où,dans un entretien avec le consul français, le dey,incapable de contenir la colère qui le suffoque,frappe de son éventail notre consul. Cette insul-te, faite à la France, en la personne de son repré-sentant, va nous donner la plus belle de noscolonies.Une expédition militaire contre Alger est déci-dée.Le 25 mars 1830, la flotte française quitteToulon; le 13 juin, l’expédition débarque à Sidi-Ferruch sans rencontrer d’opposition ; le 29, elles’empare des hauteurs de Bouzareah ; le 5juillet, Alger capitule et notre drapeau flotte surles remparts, tandis que le dey Hussein, vaincu,se livre avec son trésor de 48 millions de francs.Les Français, maîtres d’Alger, occupent successi-vement Oran, Bône, Médéah (1830 à 1833). ”Mais, comme le dit l’auteur, prendre Alger, cen’était pas conquérir toute l’Algérie.“ La gloire du gouvernement de Louis-Philippefut d’avoir voulu obstinément, hardiment,étendre la domination de la France sur l’Algérieentière et d’y avoir réussi. ”

Ainsi enseigne-t-on à plusieurs générations depetits Français que leur pays remplissait unegrande mission civilisatrice, complètement désin-téressée. Tout ça pour ne rencontrer, chez la plu-part des autochtones, que mauvais esprit etingratitude.C’est à désespérer d’être bon.

DANS LES VIEUX BOUQUINSComme nos moyens financiers sont très réduits mais que nousne voulons pas priver nos lectrices et lecteurs de la partie“horoscope”, nous ne mentionnerons qu’un signe à chaqueparution. Pour compenser, nos prévisions seront valables toutun trimestre au lieu d’une semaine dans les hebdomadaires àgrand tirage.AMOURAMOURSi vous aimez, et que vous êtes aimé, vous avez autre chose àfaire que de vous occuper du ballet des planètes. Si vous n’ai-mez pas, c’est bien triste pour vous. Si vous aimez et que vousn’êtes pas aimé, les astres sont formels : cherchez ailleurs.TRATRAVVAILAILDésolé, ce n’est pas encore ce coup là que vous trouverez le boulot plus agréable que les loisirs.SANTESANTESi vous êtes actuellement en bonne santé, méfiez-vous. C’est un état qui précède toujours la maladie.ARGENTARGENTS’il n’y a pas de restructuration ou de compression de personnel dans votre boîte, vous pouvez espérerque votre salaire restera relativement stable dans la période à venir. Si vous êtes chômeur, rien, dans leciel, ne donne la moindre indication sur l’évolution de vos indemnités. Consultez plutôt les ASSEDIC.

H O R O S C O P E L e p o i s s o n

Vu ce qui vous attend, on ne peutpas vous souhaiter une bonne

année, seulement bonne chance.

Vu ce qui vous attend, on ne peut pasvous souhaiter une bonne année,seulement beaucoup de courage

Voyance

Prédiction nationale. Prédiction locale.

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De bustes en but.“ Eh bien dit l'oncle Benjamin,celui que nousdéposons sous ce feuillage laissed'unanimes regrets...C'est un mensonge dit Mr.Minxit.Nul homme nelaisse d'unanimes regrets.” Cet extrait de “Mononcle Benjamin ”est cité dans le discours pro-noncé par Jules Renard à l'inauguration dubuste de Claude Tillier le 17 septembre 1905.“ L'ironiste ” nivernais avait la même luciditéque notre pamphlétaire clamecycois, lui quiécrivait: “ Je vois très bien mon buste avec cetteinscription “ À Jules Renard, ses compatriotesindifférents ”.L'année 2001 fut l'occasion de plusieurs mani-festations,pour célébrer le bicentenaire de lanaissance de Claude Tillier,et c'est heureux.Maiss'il est vrai, comme on le dit souvent que celui-ci est plus connu à l'étranger qu'en France, sou-haitons dans ce cas aux touristes européens dene pas trop errer près du monument élevé ànotre concitoyen.Son nom depuis des années amputé,leur feracroire à une nouvelle facétie d'usurpation de patronyme par Till l'espiègle; la stèle noir-cie,recouverte de coulures verdâtres, le petit satyre jouant du pipeau au-dessus d'unefontaine transformée en poubelle. Encore quelques années,et la pierre paraîtracontemporaine de la statue de Bât le Duc.Heureusement , le buste de Romain Rolland, prix Nobel de littérature, a été éloigné desregards et peut donc verdir dans des lieux plus secrets.Mais il faut vivre dans son époque et la marque du souvenir d'Alain Colas, dont plu-sieurs projets ont été exposés il y a quelques années au musée de Clamecy, va certaine-ment être concrétisée prochainement.En attendant ce jour, il serait peut-être envisageable de créer une sorte de jeu de piste,avec pour thème " Cherchez nos célébrités locales ".En suivant un " sentier lumineux " constitué d'adorables plots électriques, aux couleursarc-en-ciel et aux intensités variables, habilement intégrés dans la chaussée, un publicassoiffé de savoir serait conduit à travers notre petite cité et irrésistiblement attiré versson but...l'Hôtel de Ville

Ph.CABARAT.

Horizontalement :I – Lecteur potentiel. II – Port méditerranéen. III – Transpyrénéen – Ville Wallonne. IV – Pour piéton principalement – Persans. V -… Et pis, c’est tout ! – Cousins nordiques de nos cani-dés. VI – Etait-ce le oui de nos ancêtres de Bourgogne ?– Montargis pour nous – Désormais dans nos porte-mon-naie. VII – Siègent – Unité de mesure. VIII – L’un desdouze pour le VI – Grecque de peu de choses. IX –Donner une autre chance à Lazare.

Verticalement :1 – Attirer l’attention… 2 – Apte à promouvoir le volu-me. 3 – Unité marchande de Faust – Adverbe. 4 –Entame pour Davy – Enregistrés à l’État Civil. 5 –Alcaloïde. 6 – Pour le césium – Beauté qui végète, pourles Phéniciens. 7 – L’eau des lecteurs potentiels – Vraiimitation. 8 – Limpide – Au cœur des cantines. 9 –Stérât, par exemple. 10 – Poste frontière pour le III – Ilede France, enfin presque… 11 – Balisés par nos pan-dores ? – En voilà un contraint d’y aller mollah !

LES PROPOS D’UN HOMME AVERTILundi 17 décembre, dans la matinée, vers9 heures 45.Je reviens d’Etais par Charmois et Oisy.Arrivé aux Chaumes de Fréteau - plusconnues sous le nom de Feurtiaux – jedécide de m’arrêter pour lire les journauxau soleil.A peine arrivé à la page 3 du premier quo-tidien qu’une voiture débouche des fourréset s’arrête à ma hauteur. Le passager avantme demande, de portière à portière :Que faites-vous là ?Je lis le journal.Un drôle d’endroit pour lire le journal !Vous savez qu’il est interdit de déposerdes ordures ici ?Je le sais.Qu’avez-vous dans votre sac ?Du tournesol pour les oiseaux.La voiture redémarre et mon interlocuteurajoute avant de s’éloigner :C’est un avertissement !Heureux dans un sens : un averti en vautdeux !Vexé, quand même, moi qui mets un pointd’honneur à trier mes déchets, à porter auCentre de Valorisation mes piles usagées…Sur la voiture de mon interpellateur cettemention : “ Gendarmerie ”.Pas très certain d’avoir été considéré “présumé innocent ”,Déçu de n’avoir pas eu à répondre auxformules de politesse d’usage,Je me retourne vers les adages :L’habit ne fait pas le moine,L’hirondelle ne fait pas le printemps,L’uniforme crée l’ennui !

Julien Angerand,sous-officier de réserve à l’ancienneté (27 mois

27 jours), titulaire de la carte du Combattant, “accessoirement ” ancien maître d’école (dans le

civil).

IL N’Y A PLUS D’APRESNoyer le buste de Claude Tillier est unhaut fait de résistance Clamecycoise, maisil faudrait autant de sollicitude envers le “ flotteur ” et les différents monumentsaux morts, y compris le cimetière de 14-18 où les croix s’affaissent. La pyramidedes médaillés est très sale.Mais, surtout, au milieu des fleurs dont lamunicipalité est très fière, la monumentau maréchal des logis chef Malhape, morten défendant le pont de Béthléem, en juin40, contre les Allemands envahisseurs. Cemonument, donc, est d’une saleté fortrepoussante. Nous l’avons plusieurs foisnettoyé, Claude Moreau et moi, mais ilserait digne que les associations s’en pré-occupent, et pas seulement du vent quipasse dans les discours officiels...

Marcel Prudhomme.Claude Moreau.

Mots croisés ( B. Marécaux. )

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

Courrier des lecteurs

Faute de place nous avons reporté la publi-cation d’un certain nombre

d’articles au numéro 4.C’est que nos élus nous

fournissent de la matière.

! Comme vous avez pule remarquer, 2 €, c’estsupérieur à 10 F. N’allezpas croire pour autant qu’ils’agit d’une hausse dégui-sée. Pour un meilleur équi-libre financier nous avionsenvisagé de passer à 15 F.À 2 € , vous y gagnez.Veinards !

Régis Bertrand nous écrit :“personne n’a le monopole dufaux-cultisme, pas même le‘Picot’”. Entièrement d’accord,Régis mais tu nous reconnaî-tras quand même le droit dechoisir les invités au bal quenous organisons.

Bref...