inventer une politique de «civilitÉ» · 2015-11-05 · Édito inventer une politique de...

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INVENTER UNE POLITIQUE DE «CIVILITÉ» AVEC ETIENNE BALIBAR À ISTANBUL © REUTERS/Osman Orsal

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Page 1: INVENTER UNE POLITIQUE DE «CIVILITÉ» · 2015-11-05 · ÉDITO INVENTER UNE POLITIQUE DE «CIVILITÉ» AVEC ETIENNE BALIBAR À ISTANBUL Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP, Graziella DE

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Edition des Actes d’Istanbul (mai 2014). Un Livre et trois Revues en ligne

Présentation des sommaires respectifs.

I. Actes 1. Livre avec des textes introductifs à l’ensemble de la démarche : Coordination Marie-Claire Caloz-Tschopp (Genève), édition La Dispute, 2015 (Paris) 2. Revue en ligne Repenser l’exil no. 5 (Genève), Inventer une politique de la civilité avec Etienne Balibar à Istanbul Coordination Marie-Claire Caloz-Tschopp (Genève), Graziella de Coulon (Lausanne), Pauline Milani (Berne), Teresa Veloso Bermedo (Chili) 3. Revue en ligne Jura gentium, no.spécial (Florence) Violenza e civilité. Riflessioni a partire da Étienne Balibar Coordination Ilaria Possenti (Italie, Vérone) Federico Oliveri (Italie, Pise), Marie-Claire Caloz-Tschopp (Genève). 4. Revue en ligne, Rue Descartes (Paris) Coordination Marie-Claire Caloz-Tschopp (Genève), Ahmet Insel (Istanbul). I I. Information sur les activités de diffusion des Actes. Genève 5 novembre 2015. 1. Un article de presse du Courrier de Genève, 22 octobre 2015 2. L’invitation aux activités du 5 novembre 2015, Maison des Associations Genève. 3. Affiche générale activités en 2014 en lien avec Istanbul. Genève, Istanbul, Florence, ler novembre 2015.

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Violence, civilité, révolution. Autour d’Étienne Balibar

Étienne Balibar, André Tosel, Marie-Claire Caloz-Tschopp, Ahmet Insel

Violence, civilité, révolution questionne le rapport de ces trois questions politiques et philosophiques au cœur des derniers travaux d’Étienne Balibar. La violence, y compris quand elle se veut révolutionnaire, n’est pas un simple instrument au service de la politique, susceptible de produire des effets positifs ou négatifs selon les circonstances. Quand elle se transforme, comme dans le capitalisme, en violence extrême, elle met en péril toute possibilité de résistance et devient le problème que la politique doit résoudre.

Que devient la révolution au prisme de la critique de la violence extrême ? À quelles conditions philosophiques et politiques pouvons-nous alors la penser ? À quels projets révolutionnaires pour le présent et l’avenir est-il encore possible de rêver, d’œuvrer quand on prend en charge les questions de la violence et de la civilité ?

Ce livre collectif, issu d’un colloque international tenu en 2014 à Istanbul, discute les thèses d’Étienne Balibar, publiées dans Violence et civilité. Il constitue à la fois une introduction à la pensée actuelle d’un philosophe majeur, et une contribution originale à la réflexion sur les formes contemporaines de la violence et de la politique.

Table des matières

Avant-propos

Chapitre premier. Violence, politique, civilité,

par Étienne Balibar

Des fins et des moyens

Violence et extrême violence

Retour sur la violence « ultra-objective »

État, violence et révolution

Le problème politique de la civilité

Chapitre 2. Étienne Balibar : parcours, révolutions,

questions, par André Tosel

La première élaboration théorique d’Étienne

Balibar au sein de l’althussérisme (1965-1979)

Le tournant (1979-1992)

L’époque de la violence mondiale : de la

citoyenneté à la civilité dans la révolution (1993-

2015)

Aujourd’hui, quelles stratégies de la civilité ?

De la violence : quelques questions

Chapitre 3. Révolutionner la révolution et la philosophie

avec Étienne Balibar, par Marie-Claire Caloz-Tschopp

Un contexte planétaire bouleversé

Ma lecture d’Étienne Balibar

Pour imaginer : relire des mythes

Un cheminement complexe

L’aporie de la violence dans l’histoire

Une forme de courage tragique

Le courage de civiliser la révolution et civiliser la

philosophie

Révolutionner quelle révolution ?

Questions pour continuer la recherche

Conclusion : le passage du fini/infini au

possible/impossible

Chapitre 4. Quand l’identité victimaire renforce la

violence et menace la civilité, par Ahmet Insel

L’insurrection pour la dignité

Trois cas de sacralisation de l’identité victimaire

Violence et paradigme victimaire

Conclusion

Violence, civilité, révolution. Autour d’Étienne Balibar

Étienne Balibar, André Tosel, Marie-Claire Caloz-Tschopp, Ahmet Insel

186 p., 16 €. En librairie le 25 juin 2015. Code Sodis : 710982.7 – ISBN : 978-2-84303-260-8

Code Sodis : 710976.8 - ISBN : 978-2-84303-255-4

Distribution/diffusion France : CDE/Sodis – Export : Gallimard

La Dispute, 73 rue Pixérécourt 75020 Paris

09 52 69 20 16 – [email protected]

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POUR CITER UN ARTICLE

Les articles (contenu, forme) sont la responsabilité de leurs auteurs. Les articles publiés dans la revue sont en diffusion libre.

Nous demandons cependant d’en citer les références complètes ainsi que le site de provenance comme ceci:

Nom, Prénom de l’auteur, « titre complet de l’article » REVUE REPENSER L’EXIL NO…. Genève-Paris, date, page Internet

GROUPE DE (RE)LECTURE ET D’APPUI LOGISTIQUE

Jose Lillo, Ilaria Possenti, Federico Oliveri, Ahmet Insel, Seçkin Sertdemir Özdemir, Teresa Veloso, Brigitte Fichet, Omar

Odermatt, Marianne Ebel, Mariana Nanzer, Violeta Araujo, Maria-Pia Tschopp, Christine Wyss, Pauline Milani, Graziella de

Coulon. Sabine Caloz, Olivier Deville-Larderat, Eric Guichard, Christiane Escher, Patricia Grim.

SOMMAIRE

MUSIQUE

ULAŞ ÖZDEMIR

POÈME

LE MORT SUR LA PLACE

Nazim HIKMET

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ÉDITO

INVENTER UNE POLITIQUE DE «CIVILITÉ» AVEC ETIENNE BALIBAR À ISTANBUL

Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP, Graziella DE COULON, Pauline MILANI, Teresa VELOSO-

BERMEDO

PARTIE I

BALIBAR ET NOUS À ISTANBUL

AVERTISSEMENT

Il est possible de lire seul.e ou a plusieurs le livre Violence et Civilité, tout ou partie du livre de 500 pages (traduit en turc par les éd.

Iletisim, Istanbul). Les membres des groupes de lecture en ont fait l’expérience. Il est aussi possible, utile, de lire ces deux textes de

Balibar (thèse et entretien) et aussi de découvrir les deux autres revues en ligne (Paris, Italie) qui ont publié d’autres textes, ainsi que

le livre, Etienne Balibar (texte de la conférence publique à Istanbul en mai 2014 dont l’enregistrement, grâce à Savoir Libre se trouve

sur le site : exil-ciph.com), Marie-Claire Caloz-Tschopp, Ahmet Insel, André Tosel, Violence, civilité, révolution, Paris, La Dispute (en

librairie et dans des bibliothèques publiques en Suisse, France, Turquie).

1. POUR LIRE BALIBAR

«[…] sur la limite où ce qui est en jeu n’est pas la continuation de la politique dans le cadre ou au

moyen des institutions existantes (y compris ces institutions contestataires ou révolutionnaires que

sont les «mouvements» ou les «partis» de masses), mais bien l’espacement ou la délimitation de la

violence, la répartition de la violence et de la contre-violence entre différents agents et instances, les

formes et les lieux d’émergence d’une civilité qui écarte les unes des autres les diverses modalités de la

violence et repousse leur «extrémité». Ce que ne peut accomplir aucune institution existante» [1].

LA DOUBLE THÈSE (extrait)

Etienne BALIBAR

POUR UNE PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA CRUAUTÉ

Entretien avec Etienne Balibar, de Cécile LAVERGNE et Pierre SAUVÊTRE

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VOIR AUSSI:

Étienne BALIBAR, Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP, Ahmet INSEL, André TOSEL:

VIOLENCE, CIVILITÉ, RÉVOLUTION, AUTOUR D’ETIENNE BALIBAR

(textes introductifs à l’ensemble des actes dans un livre de 178 pages), Paris, éd. La Dispute, mai 2015

2. L’EXPÉRIENCE D’ISTANBUL RÉFLÉCHIR SUR UN

LIVRE, VIOLENCE ET CIVILITÉ (BALIBAR):

L’AVENTURE DU RÉSEAU DE LECTURE

«Pour les que les intellectuels aient prise sur la violence et sur les violences, il faut peut-être qu’ils

cessent de l’observer, et pour cela qu’ils découvrent qu’ils sont toujours impliqués dans son économie –

non seulement de manière générique (par exemple au sens d’une violence propre du logos : raison,

discours), mais sous des formes spécifiques. Il leur faut découvrir qu’ils exercent des formes spécifiques

de violence, sur eux-mêmes et sur d’autres» [2].

LIRE BALIBAR DEPUIS LES LUTTES SOCIALES

EXPÉRIMENTATION DU RÉSEAU DE LECTURE

Marianne EBEL (Suisse)

LEER A ETIENNE BALIBAR

DESPUÈS DE HABER VIVIDO LA «EXTREMA VIOLENCIA»

(Lire Etienne Balibar après avoir vécu l’«extrême violence»)

Teresa VELOSO BERMEDO (Chili)

LES RÉFUGIÉS ÉRYTHRÉENS REVENDIQUENT LA DIGNITÉ

Graziella DE COULON (Suisse)

CONTRE VIOLENCE PRÉVENTIVE» ET DROIT DE RÉSISTANCE:

COMMENT RÉSISTER CONTRE LE MONOPOLE ÉTATIQUE DE LA VIOLENCE

Matsuba SHOICHI (Japon)

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LA VIOLENCE URBAINE EN ALGÉRIE: ESPACE DE TENSION

Zahia MOUSSA (Algérie)

VIOLENCIA, PODER Y POLITICA EN EL MUNDO ACTUAL

A PARTIR DEL PENSAMIENTO DE ETIENNE BALIBAR

(Violence, pouvoir et politique dans le monde actuel à partir la pensée d’Etienne Balibar)

Guillermo de Eugenio PEREZ, Victor GRANADO ALMENA (Espagne)

EXILIO Y DES-EXILIO ENTRE SUIZA Y COLOMBIA

(Exil et desexil entre la Suisse et la Colombie)

Andrés PÉREZ BERRIO (Colombie, Suisse)

3. VIOLENCE ET CIVILITÉ:

DÉMARCHE INTERDISCIPLINAIRE

TRANSFORMATION DE L’ETAT:

VIOLENCE ÉTATIQUE DANS LE DROIT D’ASILE ET D’IMMIGRATION EN SUISSE

Christophe TAFELMACHER (Suisse)

LES MANIFESTATIONS PUBLIQUES,

UNE AUTRE FAÇON DE FAIRE DE LA POLITIQUE

Marion BREPOHL (Brésil)

POLITIQUE D’ASILE EN EUROPE,

VIOLENCE EXTRÊME ET CIVILITÉ (OU RÉSISTANCE)?

Luc LEGOUX (France)

LA VIOLENCE DANS LA RELATION PÈRE-FILS ET LE RÔLE DE LA RELIGION

Talat PARMAN (Turquie)

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ALÉVI, UN ÉTRANGER ETERNEL

EZEL İ B İR YABACI, ALEV İ

Sema KAYGUSUZ (Turquie)

4. VIOLENCE ET CIVILITÉ:

APPROCHES PHILOSOPHIQUES

ETIENNE BALIBAR’IN ŞİDDET VE MEDEN İL İK’ İNE FEMINIST B İR YANIT

UNE RÉPONSE FÉMINISTE À «VIOLENCE ET CIVILITÉ» (BALIBAR)

Zeynep DIREK (Turquie)

RÉVOLUTION, VIOLENCE ET CIVILITÉ EN TUNISIE

تتووننسس ففيي ووااللتتممددنن ووااللععننفف االلثثووررةة

2011 ييننااييرر/ججااننففيي ممنن ععششرر للللررااببعع االلثثوورريي االلممسساارر ففيي االلففححصص

Zeineb BEN SAÏD CHERNI (Tunisie)

HABITER EN POÈTE OU EN ASSASSIN

Camille LOUIS (France)

CRUAUTÉ, BANALISATION ET POLITIQUE

BALIBAR ET ARENDT À PROPOS DES RAPPORTS ENTRE POLITIQUE ET VIOLENCE

Guillermo de Eugenio PÉREZ, Víctor Granado ALMENA (Espagne)

LA GUERRE CIVILE DANS LE FILIGRANE DU DÉMONIAQUE

Roberto NIGRO (Suisse)

MOUVEMENT SUR LA PLACE GEZI À ISTANBUL:

UNE NON-VIOLENCE DESTRUCTRICE

Ertan KARDES (Turquie)

CIVILITÉ, L’INTRADUISIBLE

Ilaria POSSENTI (Italie)

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«EXTRÊME VIOLENCE» ET «CITOYENNETÉ/CIVILITÉ»(BALIBAR)

LE PARI TRAGIQUE DE LA CONVERTIBILITÉ/INCONVERTIBILITÉ

Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP (Suise)

5. MÉMOIRE HISTORIQUE:

LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN

LAMPE VACILLANTE

Daniel VAROUGAN (Poète arménien)

SIRADAN KÜRTLER İN ERMENI SOYKIRIMINA İŞT İRAK İ MESELES İ

(La question de la participation des Kurdes ordinaires au génocide des Arméniens)

Firat AYDINKAYA, (Turquie)

S’AFFRONTER AU GÉNOCIDE: UN IMPÉRATIF DE CIVILITÉ

Ahmet INSEL (Turquie)

SOYKIRIMDAN SONRA TÜRK İYE’DE NE KALDI (K İ?)

(Qu’est-ce qui peut rester en Turquie après le génocide?)

Aris NALCI (Turquie)

POÈME SANS TITRE, IN QUE CET HIVER EST RUDE

Violette KRIKORIAN (Poétesse arménienne)

6. ACTUALITÉ:

LA GRÈCE ET L’EUROPE, LA SUISSE; ÉTÉ 2015

UN REFUGE POUR DÉNONCER LES ACCORS DUBLIN

Collectif R (Refuge de Lausanne)

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CAS DUBLIN

Michaël RODRIGUEZ, journaliste, membre du collectif R

DES ASSOCIATIONS DEMANDENT QUE LA SUISSE SUSPENDE LES RENVOIS DUBLIN

(Communiqué de la Radio Suisse Romande, 28.10.2015)

APPEL – PETITION – SITUATION IN TURKEY

(BOMB 10 OCTOBER 2015)

AMNESTY INTERNATIONAL:

ANGELA MERKEL DOIT VEILLER À CE QUE LES DROITS DES RÉFUGIÉS

FIGURENT EN BONNE PLACE DANS L’ACCORD UE–TURQUIE

CGAS: ATTENTAT À ANKARA

GENÈVE: GRÈVE GÉNÉRALE DES MAÇONS

DUBLIN, OU LA PHILOSOPHIE AMBIGÜE DE LA PATATE CHAUDE

RÉSISTER POUR PROTÉGER ET CONSTRUIRE L’AUTRE EUROPE

Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP (Suisse)

LE DIKTAT DE BRUXELLES ET LE DILEMNE DE SYRISA

THE BRUSSELS DIKTAT: AND WHAT FOLLOWED

Balibar Etienne BALIBAR (France), Sandro MEZZADRA (Italie), Frieder Otto WOLF (Allemagne)

PARTIE II : EXIL-DESEXIL

SE RETROUVER (EXTRAIT)

Yiğit BENER (Turquie)

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A PROPOSITO DEL EXPECTRO DE MARX EN COLOMBIA

(A propos du spectre de Marx en Colombie)

Manuel HERNANDEZ (Colombie)

MARCHER POUR LES RÉFUGIÉS, SORTIR DE LA TURBULENCE

Luc ALAVOINE (France)

PENSER L’IMPUISSANCE ET LA PUISSANCE D’AGIR

À LA LUMIÈRE DU RAPPORT ENTRE L’INDIFFÉRENCE ET L’AMBIGUÏTÉ

Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP (Suisse)

HOMMAGES

EXILIO ENTREVISTA A HELENA ARAÚJO

Ecrivain féministe, décédée en exil à Lausanne (Suisse)

María Clemencia SANCHEZ (USA)

QUELQUES APPORTS DE JACK GOODY

Anthropologue, décédé le 16 juillet 2015

Eric GUICHARD (France)

Ce texte d’hommage a été rédigé et envoyé par Eric Guichard, directeur de Programme au CIPH, qui travaille sur les liens entre Savoirs & Techniques en organisant des ateliers Internet. Sa revue donne un aperçu de ses travaux

et recherches. Je remercie Eric pour sa contribution. MCCT

INFORMATIONS SUR LA REVUE

CONTRIBUTEURS

COLLOQUE ISTANBUL 2014:

VIOLENCE, POLITIQUE, EXIL/DES-EXIL

DANS LE MONDE D’AUJOURD’HUI

LIENS/APPUIS DU PROGRAMME

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LIVRES

VIOLENCE, CIVILITÉ, RÉVOLUTION. AUTOUR D’ETIENNE BALIBAR

Étienne Balibar, André Tosel, Marie-Claire Caloz-Tschopp, Ahmet Insel

AMBIGUITE, VIOLENCE et CIVILITÉ

(re)l ire aujourd’hui José BLEGER(1923-1972) à Genève

Jose Bleger, Silvia Amati-Sas, Ricardo Bernardi, Valeria Wagner,

Stéphanie Pache, Marie-Claire Caloz-Tschopp, Etienne Balibar

ÉDITIONS LA DISPUTE

AUTRES REVUES EN LIGNE

RUE DESCARTES

JURA GENTIUM

NOTES

[1] Étienne Balibar, Violence et Civilité, Wellek Library Lectures et autres essais de philosophie politique, Galilée, Paris, 2010, p. 155-156.

[2] Etienne Balibar, « La violence des intellectuels », Ligne no. 25 (Violence et Politique), 1995, 9.

Programme du Collège International de Philosophie (CIPh), Paris

© 2010-2016

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Jura gentium, Numero special/Special Issue, novembre 2015

Violenza e civil ité.

Riflessioni a partire da Étienne Balibar a cura di Ilaria Possenti, Federico Oliveri, Marie-Claire Caloz-Tschopp

Introduzione Ilaria Possenti, Federico Oliveri, Marie-Claire Caloz-Tschopp, Violenza, politica e civil ité Étienne Balibar Sulla fenomenologia della crudeltà. Una conversazione Étienne Balibar, Cécile Lavergne, Pierre Sauvêtre Violenza estrema e cittadinanza/civil ité. Possibil ità e impossibil ità della politica Marie-Claire Caloz-Tschopp L’endettement comme forme d’extrême violence Pınar Bedirhanoğlu Régime d’accumulation, exclusion et violence. Colombie, 1950-2010 Gabriel Misas Arango Violence, community and civil ity. Reflections on Mapuche resistance to chilean development policies Jeanne Simon, Claudio González-Parra La società civile turca di fronte ai tabù della storia Ahmet Insel La temporisation transgénérationnelle. Un cas de civil ité selon Étienne Balibar Janine Altounian Torture, terreur politique et transmission générationnelle Marcelo Viñar Reinventare la politica di fronte alla violenza estrema. L’azione collettiva in Turchia Pınar Selek Una risposta femminista a Violence et civil ité Zeynep Direk Lista degli autori e dei curatori

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http://www.juragentium.org/Centro_Jura_Gentium/la_Rivista_files/JG_2015_Balibar_speci

al_issue.pdf

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Revue en ligne, Rue DESCARTES N° 85/86,

Paris CIPh

LIRE ÉTIENNE BALIBAR À ISTANBUL : VIOLENCE ET CIVILITÉ

• HORIZONS p.1 [ M.-C. CALOZ-TSCHOPP, A. INSEL & I. POSSENTI p. 1 ] • CORPUS p.11 [ É. BALIBAR - L’hypothèse formulée dans Violence et civilité. p. 11 | 1: Turquie, Méditerranée, Europe p. 13 | Y. BENER - Du chapitre intitulé Blesser. p. 14 |H. BOZARSLAN - Quand la violence domine tout mais ne tranche rien. Réflexions sur la violence, la cruauté et la Cité. p. 19 | C. SPECTOR. - Civiliser la violence ? L’Europe çomme « médiation, évanouissante ». p. 36 | Z. BEN SAID - Révolution, violence et civilité. p. 49 | 2 : Politique et philosophie, violence extrême p. 59 | N. SIGALAS - Par delà l’antagonisme et l’accord. Essai de théorie de la violence extrême. p. 60| Z. DIREK - Une réponse féministe à Violence et Civilité d’Étienne Balibar. p. 88 | M. BASARAN - Une violence sans revers, sur une bande de Moebius. p. 104 | M.-C. CALOZ-TSCHOPP - « Extrême violence » et «

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citoyenneté/civilité » (Balibar). Le pari tragique de la convertibilité/inconvertibilité. p. 114| 3 : Politique et philosophie, civil ité et anti-violence p. 148 | É. Balibar - Les intellectuels et la violence. p. 149 | P. SELEK - Les possibilités d’inventer la politique malgré la « violence extrême » (Balibar). p. 150 | C. LAVERGNE - Les stratégies de civilité : une politique des identités ? p. 164| G. CANKAYA EKSEN - Problème d’expression de l’unité de la société politique: Balibar et Spinoza. p. 177 | S. SERTDEMIR OZDEMIR - La temporalité et la civilité chez Balibar. p. 191 | Z. GAMBETTI- Au-delà de la violence institutionnelle et insurrectionnelle : Balibar, Arendt et l’agon. p. 203 | I. POSSENTI - Violence sociale et crise du sujet. : flexibilité, précarité, politique. p. 211] • PAROLE p. 231 [ Entretien avec É. BALIBAR, A. INSEL & M.-C. CALOZ-TSCHOPP - Philosophie et Politique : la Turquie, l’Europe en devenir p. 231 ] • TRAVERSES p. 267 [ A.-Y. SAMIANTO - La danse. p. 267 | A. INSEL - Le tabou du génocide arménien.  p. 270 | N. HIKMET - « Promenade du soir » p. 274] •

À paraître le 7 novembre 2015 : http://www.ruedescartes.org/

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On peut s’asseoir sur les bancs d’écoleou d’université, pratiquer l’éducationà distance. On peut surfer sur Internet.On peut aussi rêver d’une Université

sans conditions1, d’une Université libre,d’espaces de création. Ici. Ailleurs.Avec nos propres mains. En autodidac-te. Comme ces ouvriers du capitalismeindustriel qui lisaient Spinoza, Marx,Bakounine. Comme ces femmes subis-sant la violence allant jusqu’au fémini-cide en Amérique latine (Chili2, Guate-mala, Mexique), qui forment desGroupes de lecture pour résister.

Il est possible de faire de la forma-tion et de la recherche autrement. Uneformation continue et un débat public,le 5 novembre à Genève, sont l’occa-sion d’inventer une politique de «civi-lité» ancrée dans le présent, notre viequotidienne, professionnelle, militante.

A quelques-uns, en mai 20143,nous sommes allés à Istanbul, une vil-le cosmopolite, ouverte sur trois conti-nents où se mêlaient cultures,langues, musiques dans des ruesgrouillantes de monde. Nous avons ré-fléchi à la violence et à la civilité avec lephilosophe Etienne Balibar, aprèsavoir tenté de lire, de comprendre unlivre difficile mais passionnant4. Re-tour en Suisse. Nous désirons raconterl’expérience. Partager la richesse desrencontres, des débats, la beauté, lasolidarité. Un an plus tard, l’actualitéen Turquie, en Europe, en Suisse ferapartie du travail.

En Turquie, après l’engagement duprocessus de paix, les manifestationsdu parc Gezi en 2013, les provoca-tions5, les coups de force se succèdent.Le processus de paix est suspendu. Laviolence exterminatrice dans la guerrecivile avec le peuple kurde et d’autrespeuples et minorités continue. Le10 octobre, deux kamikazes se sont faitexploser au milieu d’une manifesta-tion en faveur de la paix. L’attentat meten lumière les jeux dangereux du pou-voir turc. A deux semaines des élec-tions où s’exprime une forte volonté dechangement portée par les Kurdes et lagauche, la Turquie s’enfonce dans laviolence. L’«Etat profond» (allianceentre la police, la pègre, les services se-crets) revient et prend en otage lepeuple qui a besoin de solidarité.

En Europe, on retrouve aussi la«guerre» avec des réfugiés qui tententd’arriver et sont bloqués aux frontières.Il y a près de 2 millions de réfugiés enTurquie, combien en Suisse, en Euro-pe? L’Union européenne a négocié avecla Turquie un meilleur contrôle de sesfrontières en échange de 3 milliardsd’euros et de visas pour les Turcs en Eu-rope. Les réfugiés constituent unemonnaie d’échange pour les signa-taires de l’accord. La vieille Europe seferme, négocie, tergiverse6. Elle évoquela solidarité avec l’utilitarisme migra-toire7. Elle dénie le fait que la responsa-bilité8 se conjugue avec la justice, l’hos-pitalité, le respect des droits. Sespolitiques, ses fonctionnaires sont pri-sonniers de pressions xénophobes etracistes, du cynisme du capitalisme fi-nancier et font des calculs dérisoires,(300 millions d’Européens et 1 millionde réfugiés...). Ils expérimentent desoutils absurdes de gestion policière(Dublin) inventés avec Schengen. Et çane marche pas. En Europe, en Suisse, ily a des actes de solidarité de la popula-tion avec les réfugiés.

Dans nos vies quotidiennes, pro-fessionnelles, militantes, nous vivonsla violence, les peurs, nous expéri-mentons l’ambiguïté9, la résistance, lasolidarité. En Suisse, des partis mani-

pulent les «passions tristes» (Spinoza)avec une propagande électorale gros-sière, remplie de mensonges. Pour-quoi ça marche? Pourquoi, commentrésiste-t-on à la violence? en inventantquelles pratiques? Comment prendrede la distance pour penser à tout cela?

Dans le cadre d’un atelier et d’undébat public, nous proposons un actede formation réappropriée dans unepratique philosophique qui appartientà toutes et à tous10. Par les relations, lescontacts, le débat en ateliers et en pu-blic, on apprend vite, beaucoup. Onvoit les passions avec d’autres yeux.Quand la pensée peut devenir active,qu’on réfléchit à partir de questions,pratiques, avec une distance critique,voire ironique. On évalue autrementles manipulations, le mensonge poli-tique, l’obéissance, l’impuissance, lepessimisme. L’horizon se dégage. Leplaisir prend sa place dans la vie.

Des gens d’ailleurs, de Turquie, enexil, seront là avec leur expérience, leurslivres. Ahmet Insel, Pinar Selek et les

voyageurs à Istanbul du groupe delecture ici en Suisse, ailleurs. Ils ap-porteront les informations, le dé-placement critique et inventif dontnous avons besoin.

Dans l’atelier l’après-midi, oncommencera par un inventaire d’expé-riences dans un contexte de violence(travail, vie quotidienne); commentrepérer, partager les constats, di-lemmes, questions? On poursuivra parun apport de méthodes, outils,concepts (apartheid, violence, «violen-ce extrême», «civilité») afin de dévelop-per une approche critique du langagequotidien, des discours (médias, admi-nistration), élaborer la violence, inté-grer les apports des expériences précé-dentes (Chili, Istanbul).

Notre objectif est de penser autre-ment à la Suisse, à l’Europe, à partir denous. Nous refusons une «démocratie»autoritaire, sécuritaire en Suisse. Nousne voulons plus d’une Europe techno-cratique et bureaucratique. Nous vou-lons une Europe construite par celles etceux qui la vivent au quotidien. Il nousfaut prendre acte, tout d’abord que laSuisse n’est pas une exception boucléedans des frontières (ignorées par lesagents du capitalisme financier et desmultinationales).

Et comme le dit l’historien came-rounais Achille Mmembe, l’Europen’est plus le centre du monde. A partirde là, il devient possible de dessinerune Europe «polycentrique», une Eu-rope avec plusieurs centres, ce quipermet, en se déplaçant, d’élargir le

regard au nord, au sud, à l’est, àl’ouest. Alors d’autres horizons se dé-gagent. Suivant le centre où l’on seplace, par exemple à Istanbul, commenous l’avons fait en mai 2014, on in-vente alors une Europe entourée àl’est et au nord par la Russie qui repré-sente une partie de l’histoire eu-ropéenne déniée. La question del’adhésion de la Turquie à l’UE se dé-place. On parle plutôt de «déprovin-cialisation», de «dénationalisation» dela France, de la Suisse, de l’Europe. Laville d’Istanbul est un bon lieu pournous intéresser à une pensée des rela-tions, des échanges, des débats, dumouvement.

Nous pouvons apprendre des blo-cages, des conflits, de la haine en Suis-se, en Europe, en Turquie. Tout est lié.La Turquie construite historiquementau début du XXe siècle, après la fin del’Empire ottoman, dans le cadre d’unmodèle d’Etat-nation en excluant despeuples par la terreur (Kurdes, juifs,chrétiens, etc.), voire en les extermi-nant (génocide arménien, guerrecontre les Kurdes, nettoyage ethniquedes Grecs orthodoxes et des Assyro-chaldéens), posait ouvertement laquestion de la violence politique liée àune forme de «guerre civile», la violen-ce exterminatrice dans un modèled’Etat-nation en crise. Violence qui se

mêle aujourd’hui à d’autres formes deviolence et de cruauté que Balibar ap-pelle l’«extrême violence».

Après le XXe siècle où ont culminédes couches de violence accumulées,après 2001, la violence actuelle prenddes formes multiples à cette étape de laglobalisation économique, technique,culturelle, politique, géopolitique. Onassiste, par exemple, à un processus entension entre ce qu’Ahmet Insel appel-le une «démocratie sécuritaire» et l’in-vention d’un nouveau modèle poli-tique qui se cherche en Turquie, enSuisse, en Europe. Le contexte de guer-re au Moyen-Orient, en Irak, en Syrie,en Palestine, a rendu les choses plus

complexes. L’autoritarisme n’estpas seulement le fait de la Turquie.Pensons à la Russie de Poutine, àla Hongrie, à la Colombie avec ses

paramilitaires, son processus de paix,etc. Pensons à l’Afrique du Nord (sur-tout la Tunisie, prix Nobel de la paix)qui fait rêver à la révolution, où lesfemmes sont très actives. Pensons à lapolitique du droit d’asile, du chômage,du droit du travail, du droit au loge-ment, du droit à la santé en Suisse.

Par notre démarche de formationcontinue, ouverte à toutes et tous,nous voulons réinterroger ce que lephilosophe Etienne Balibar entendpar «violence», «extrême violence» et«civilité», après son analyse duXXe siècle et de la globalisation d’au-jourd’hui. Face à la violence, «ultra-objective» et «ultra-subjective», qui

nous entoure, que faire quand on nepeut pas s’en sortir? Comment agir?

L’enjeu est de sauvegarder la possi-bilité de la politique et de la philoso-phie. Penser et résister. Le travail de lacivilité ne se réduit pas pour Balibar àune non-violence, à une contre-vio-lence, mais à ce qu’il appelle une«anti-violence» ou civilité basée surl’«égaliberté»11.

Le défi est de ne pas participer à ladiffusion de la violence, mais deprendre en compte dans la philosophieet la politique «l’inhumain au cœur del’humain». Chacune, chacun peutcomprendre, s’approprier cette ré-flexion. La pratique d’une philosophiecritique apprend à cheminer avec lesquestions, sans avoir de réponse toutefaite. Postulons que c’est un plaisir. I

MARIE-CLAIRE CALOZ-TSCHOPP, Collège Inter-national de Philosophie, direction du colloque etdes Actes d’Istanbul (mai 2014); ALEXANDREBALMER, professeur HES-SO Genève; GRAZIEL-LA DE COULON, Collectif «Droit de rester», Lau-sanne; MARIANNE EBEL, philosophe, membre deSolidarités, Neuchâtel; JOSÉ LILLO, metteur enscène, Genève; PAULINE MILANI, co-présidentede Solidarité sans Frontières, Berne; ILARIA POS-SENTI, philosophe, Vérone; CHRISTOPHE TAFEL-MACHER, avocat, Lausanne, activités d’Istanbul.1 Jacques Derrida, L’université sans conditions,Paris, éd. Galilée, 2001.2 Cf. publication (espagnol) du Programme exil-desexil: Caloz-Tschopp Marie-Claire, Veloso Ber-medo, Tres feministas materialistes, ColetteGuillaumin, Nicole-Claude Mathieu, Paola Tabet,vol. I et II, Concepcion, éd. Escarapate, 2012, surwww.editions-harmattan.fr3 Des activités en lien avec la Suisse et l’Europeont eu lieu à Istanbul en mai 2014. Voirprogrammes: exil-ciph.com4 E. Balibar, Violence et civilité, Paris, Galilée,2010, et traduit en turc: Siddet ve Medenilik(trad. Sevgi Tangüç).5 Cf. l’article de Ahmet Insel à propos de l’anni-versaire du génocide arménien en 1915 dans troisrevues en ligne (accessibles dès le 3 novembre):Rue Descartes, Paris, www.ruedescartes.org,Repenser l’exil n° 5, Genève, http://exil-ciph.com/revue-en-ligne/ Jura Gentium Specialissue, Université de Florence,www.juragentium.org/Centro_Jura_Gentium/la_Rivista_files/JG_2015_Balibar_special_issue.pdf6 Des engagements d’accueil sont avancés(160 000 réfugiés pour l’UE), mais la concrétisa-tion de l’accueil est très faible. La Suisse ne faitpas exception dans l’écart entre les promesses etla prise en charge réelle des réfugiés syriens.7 Le discours d’Angela Merkel, mêlant utilitarismeet solidarité, mérite une analyse critique de l’é-thique politique qu’il sous-tend.8 Lire Caloz-Tschopp Marie-Claire, «La philoso-phie de la patate chaude», in Repenser l’exil n° 5.9 Nous avons travaillé sur l’ambiguïté en lisant unlivre de José Bleger à Genève en mai 2015. Lesactes du colloque sont en préparation.10 Le CIPh la veut «gratuite» et largement ouverteà tous.11 La «civilité» et l’«égaliberté» renouvelle leconcept de «citoyenneté». Ce livre de Balibar estaccompagné d’un essai sur l’«égaliberté», quenous nous proposons d’étudier au printemps2016. Infos: site exil-ciph.com

Commémorationà Istanbul desvictimes dudouble attentatd’Ankara, 17octobre 2015.Sur les ban-nières, on lit«Nous savonsqui est l’assas-sin». KEYSTONE

INVENTER UNE POLITIQUE DE «CIVILITÉ»DÉBAT PUBLIC • Un colloque international sur la politique, la violence et la civilité contemporaines

réunissait des chercheurs à Istanbul, en mai 2014, autour des travaux du philosophe Etienne Balibar.Cette expérience se prolonge à Genève le 5 novembre prochain par une journée de formation continue

gratuite (atelier et débat public) organisée par le Collège international de philosophie.

La vieille Europe et l’Autre Europe

Violence et civilité

LE COURRIERJEUDI 22 OCTOBRE 2015

10 CONTRECHAMPINVITÉS

L’atelier et le débat public organisés par le Collège interna-tional de philosophie (programme Desexil-Exil) auront lieujeudi 5 novembre, de 13 h à 21 h 30, à la Maison des Asso-ciations, à Genève. L’entrée est gratuite et ouverte à tou-te-s. La participation donne lieu, sur demande, à un certificatde formation continue pour les employeurs.Au programme:• de13 h 30 à 18 h.• «La Turquie, le Moyen-Orient, l’Europe ici etmaintenant, le rôle des mouvements sociaux» de 18 h 30 à21 h 30. Lecture de textes de Balibar par José Lillo.Participants au débat: Pr Ahmet Insel, Istanbul; Pinar Selek,Dr en sciences politiques, féministe exilée; Seçkin Sertde-mir Özdemir, enseignante de philosophie, Université deGalatasaray, Istanbul; Marie-Claire Caloz-Tschopp, Collègeinternational de philosophie; Pauline Milani, historienne,coprésidente de Solidarité sans frontières, Berne; UmbertoBandiera, responsable de la politique internationale duCGAS (plusieurs projets de solidarité en Turquie), ainsi qued’autres participant-e-s au colloque d’Istanbul en mai 2014.

• Selek Pinar, Parce qu’ils sont arméniens,Paris, Liana Levi, 2015, 90 pages; Insel Ahmet, La nouvelleTurquie d’Erdogan. Du rêve démocratique à la dérive auto-ritaire, Paris, La Découverte, 2015; Balibar Etienne, Caloz-Tschopp Marie-Claire, Insel Ahmet, Tosel André, Violence,civilité, révolution, Paris, La Dispute, 2015; Revues en ligne(dès le 3 novembre) Rue Descartes, www.ruedescartes.org;Repenser l’exil n° 5, http://exil-ciph.com/revue-en-ligne/;Jura Gentium Special issue,www.juragentium.org/about/index.html; Enregistrementsdu colloque d’Istanbul en mai 2014, avec l’exposé introduc-tif d’Etienne Balibar. Travail de l’association Savoir Libre,Lausanne. Voir: exil-ciph.com (dès le 15 novembre)Avec le soutien de: Collège international de philosophie, Villede Genève, Commission fédérale sur les questions de migra-tion (CFM), Solidarité sans Frontières.• [email protected] et sur place.

Maison des Associations, rue des Savoises 15. Programme détaillé:http://exil-ciph.com

GENÈVE

Le programme du 5 novembre

Page 18: INVENTER UNE POLITIQUE DE «CIVILITÉ» · 2015-11-05 · ÉDITO INVENTER UNE POLITIQUE DE «CIVILITÉ» AVEC ETIENNE BALIBAR À ISTANBUL Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP, Graziella DE
Page 19: INVENTER UNE POLITIQUE DE «CIVILITÉ» · 2015-11-05 · ÉDITO INVENTER UNE POLITIQUE DE «CIVILITÉ» AVEC ETIENNE BALIBAR À ISTANBUL Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP, Graziella DE

ACTIVITÉS AUTOUR DE VIOLENCE ET CIVILITÉDANS LE MONDE D’AUJOURD’HUIMAI 2014 ISTANBUL – EUROPE

COLLOQUE INTERNATIONALEN PRÉSENCE D’ÉTIENNE BALIBAR7 – 10 MAI 2014INSTITUT FRANÇAIS À ISTANBUL ET UNIVERSITÉ GALATASARAY, ISTANBUL

DÉBAT PUBLIC AVEC LA SOCIÉTÉ CIVILEEN PRÉSENCE D’ÉTIENNE BALIBAR11 MAI 2014 : 10h –14hCAFÉ CESAYIR, ISTANBUL

APRÈS ISTANBULEN PRÉSENCE DE PINAR SELEK15 MAI 2014 : 18h30 MAISON DES ASSOCIATIONS, GENÈVE17 MAI 2014 : 13h – 17hFRATERNITÉ, LAUSANNE

GÜNÜMÜZ DÜNYASINDAŞİDDET VE MEDENİLİKLE İLGİLİ ETKİNLİKLERMAYIS 2014 İSTANBUL – AVRUPA

ULUSLARARASI SEMPOZYUMÉTIENNE BALIBAR’IN KATILIMIYLA7-10 MAYISİSTANBUL FRANSIZ KÜLTÜR MERKEZI VE GALATASARAY ÜNİVERSİTESİ, İSTANBUL

SİVİL TOPLUMLA KAMUSAL TARTIŞMAÉTIENNE BALIBAR’IN KATILIMIYLA11 MAYIS – 10.00-14.00CEZAYIR RESTAURANT, İSTANBUL

İSTANBUL’DAN SONRA AVRUPA’DAPINAR SELEK’IN KATILIMIYLA15 MAYIS – 18.30MAISON DES ASSOCIATIONS, CENEVRE17 MAYIS 13.00-17.00FRATERNITÉ, LOZAN