insuffisance respiratoire aigue (qi...
TRANSCRIPT
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
-
INSUFFISANCE RESPIRATOIRE AIGUE (QI n°7)Professeur P. SAUDER
Objectifs assignés aux étudiants :
1. Savoir reconnaître une insuffisance respiratoire aiguë
a) signes cliniques :
la dyspnée (FR++)
cyanose
signes cardiaques
signes neurologiques
b) signes paracliniques : gaz du sang
2. Signes de gravité de l'insuffisance respiratoire aiguë
a) liés au terrain
b) liés à la durée de la détresse respiratoire : dette en oxygène
c) liés à la symptomatologie
d) liés à l'évolution
3. Connaître les deux grands syndromes physiopathologiques
- l'hypoventilation alvéolaire aiguë
- l'hyperventilation alvéolaire hypoxique
4. Connaître les principales étiologies de l'Insuffisance Respiratoire Aiguë
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
L’INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
I. DEFINITION
L’insuffisance respiratoire correspond à la perte de l’homéostasie respiratoire par altération
de structures participant de près ou de loin aux échanges gazeux, associée ou non à une
défaillance des mécanismes de régulation.
L’insuffisance respiratoire se traduit biologiquement par une hypoxémie associée ou non à
une hypercapnie (la PaO2 à l’air atmosphérique, au niveau de la mer est de 100 mmHg, la
SaO2 de 95 à
98 %, la PaCO2 de 40 mmHg). Il y a hypoxémie lorsque le PaO2 < 80 mmHg et la SaO2 < 95
%.
L’Insuffisance Respiratoire Aiguë (IRA) correspond à une hypoxémie d’installation rapide
sans préjuger de sa gravité ni de sa cause.
La détresse respiratoire est une IRA susceptible de mettre en jeu le pronostic vital.
L’Insuffisance Respiratoire Chronique (IRC) correspond à une hypoxémie d’installation
lentement progressive (échelonnée sur de nombreux mois voire années), longtemps bien
tolérée en raison de mécanismes d’adaptation (cœur, reins…).
L’Insuffisance Respiratoire Chronique Décompensée (IRCD) correspond à une poussée de
décompensation sur une IRC. Ceci correspond à une IRA chez un patient présentant une IRC.
IRC + IRA = IRCD
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
Le syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA ou ARDS Acute Respiratory Distress
Syndrome) est une détresse respiratoire liée à un œdème lésionnel. La PaO2 à l’air ambiant
< 50 mmHg et le rapport PaO2 / FiO2 ⊆ 200.
L’œdème lésionnel moins sévère (ALI : Acute Lung Injury). Il se définit par une PaO2 / FiO2
< 300 et > 200
L’insuffisance respiratoire globale est l’association, d’une hypoxémie et d’une hypercapnie.
L’insuffisance respiratoire partielle est une hypoxémie isolée sans hypercapnie
L’insuffisance respiratoire d’effort ou handicap respiratoire est la survenue d’une
hypoxémie uniquement à l’effort.
L’incapacité ventilatoire est la diminution des volumes pulmonaires mobilisables qui ne
comporte pas nécessairement une hypoxémie
Hypoxie d’altitude :
Altitude SaO2
%
PAO2
mmHg
PaO2
mmHg
P. barométrique
mmHg
0 mètre 97 103 100 760
1 500 mètres 95 80 77 634
3 000 mètres 87 61 58 526
4 546 mètres 82 46 48 433
5 500 mètres 75 38 40 379
6 000 mètres 66 37 34 354
7 000 mètres 60 30 31 308
II. PHYSIOPATHOLOGIE
A. RAPPEL ANATOMIQUE
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
Commande
Effecteur
Soufflet
Débit phasique
Echangeur O2/CO2
Débit continu
Pompe
Centres respiratoires
Nerfs-Muscles respiratoires
Cage thoracique
Voies aériennes
Mb alvéolo-capillaire
Circulation pulmonaire
Ventricule droit
B. Rappel physiologique : les échanges alvéolo-capillaires
O 2 C O2
100 mmHg 4 0 mmHg
98 44PVO 2 40
PVC O 2 44PCO2 98PCO 2 4 0
ALVEO LE
C APILLAIRE
P iO 2 150P iC O 2 0
AIR IN SPIRE
La Cascade des Gaz du Sang
150
100
50
AIR
ALVEOLE
CAPIL.ARTERE
TISSU
PO2mmHg
0
VEINE60
mmHg60
mmHg
C. RELATIONS PO2 - SAO2 : LA COURBE DE BARCROFT
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
Courbe de Barcroft
1 00
SaO2 %
8 0
6 0
4 0
2 0
9 0
PaO2mm Hg
20 40 60 8 0 1 0055
T°, PCO2pH
( Capillair em usculair e)
T °, PCO2pH
(Capillair epulmonair e)
PaO2 = ne représente qu'une partie (1/60e) de l'oxygène transporté par le sang.Contenu total en oxygène :O2 dissout + oxygène combiné(0,3 ml %) (20 ml %)
D. LES DEUX GRANDS SYNDROMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
1. Le syndrome d'hypoventilation alvéolaire aigu(= syndrome asphyxique)Par diminution de la ventilation externe (dépression des centres respiratoires : coma,
overdose, attente de l'effecteur (polyradiculonévrites, myasthénie, myopathie etc...))
Hypoventilation alvéolaire
7 ,40 pH
BICmmol/ l
2 62 4
PaCO2
60 40 mm Hg
20
hypoxie
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
hypercapnieacidose respiratoirelégère élévation des bicarbonates
2. Le syndrome d'hyperventilation alvéolaire hypoxique
* Modifications du rapport ventilation/perfusion (VA/Q)- par baisse VA/Q : effet shunt- par élévation VA/Q : effet espace mort- par trouble de la diffusion alvéolo-capillaire
Hyperventilation alvéolaire hypoxémique
7 ,4 0 pH
BI C
mm ol/ l
2 0
2 4
Pa CO2
6 0 4 0 m m H g
2 0
* Caractéristiques du syndrome d'hyperventilation alvéolaire :
hypoxiehypocapniealcalose ventilatoirelégère baisse des bicarbonates
Dans les trois cas l'hyperventilation secondaire à l'hypoxie n'arrive pas à corriger l'hypoxie
alors que le CO2, plus diffusible est éliminé de manière intensive : ---> hypoxie et hypocapnie
III. SAVOIR RECONNAITRE UNE INSUFFISANCE RESPIRATOIRE AIGUE
A. Le maître symptôme = dyspnée
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
1) XXXX Mesure de la FR : paramètre essentiel au diagnostic et à la surveillance d'une
insuffisance respiratoire aiguè
FR > 20/min tachypnée
FR < 15/min bradypnée
2) Signes de lutte : tirage
Intercostal : mise en tension des intercostaux
Sus sternal : mise en jeu des m. accessoires
battement des ailes du nez (enfant)
3) Signes d'orientation : rechercher
a) la prédominance inspiratoire de la dyspnée
---> cause laryngée ou trachéale
b) la prédominance expiratoire de la dyspnée
---> cause bronchique (asthme - bronchospasme)
c) une ventilation paradoxale
abdominale : ---> paralysie diaphragmatique
thoracique : ---> volet thoracique
B. La cyanose
Apparaît pour une concentration d'hb réduite > 5 g %
Apparaît plus vite chez un malade polyglobulique
C. Signes circulatoires
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
Hypoxie : tachycardie, troubles du rythme, bradycardie (agonique) et arrêt
circulatoire
Hypercapnie : tachycardie + HTA
(les trois signes cardinaux de l'hypercapnie : HTA, sueurs, encombrement)
D. Signes neuropsychiques
Mouvements anormaux (astérixis), troubles psychiques (agitation) et troubles de la
conscience, irritation pyramidale
Dus à l'hypoxie et à l'hypercapnie (encéphalopathie respiratoire)
IV. CONFIRMATION DU DIAGNOSTIC : LES GAZ DU SANG ARTERIEL
1. Les valeurs normales (air libre)
pH 7,40
PaO2 * 95-98 mmHg /7,5 = 13,6 kPa)
PaCO2 40 mmHg /7,5 = 5,3 kPa
Bicarb.(RA) 24 mmol/l
CO2 T 25 mmol/l
BE 0 mmol/l
SaO2 98 %
* PaO2 (mmHg) = 103,5 - (0,42 x âge)
2. Savoir reconnaître
a) une acidose respiratoire
pH < 7,35
paO2 > 42 mmHg
Bic. légèrement supérieur à 24 mmol/l
BE = 0
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
(et PaO2 basse et SaO2 basse)
b) une acidose mixte
pH < 7,35
paCO2 > 42 mmHg (part respiratoire de l'acidose)
Bic. < 24 mmol/l
BE négatif (part métabolique de l'acidose) (et PaO2 basse et SaO2 basse)
V. AUTRES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1. Radiographie
Etat des parois :côtes et diaphragme
Plèvre :PNOÉpanchement
Parenchyme pulmonaire :oedèmepneumopathie systématiséepneumopathie non sys tématiséeatélectasiefibroseemphysème
2. Electrocardiogramme
Fréquence cardiaqueSignes de coeur pulmonaire aigu :
Axe QRS droitS1 Q3BBDDéviation zone de transition ---> Gauche
Troubles du rythmeSouffrance coronarienne : ischémie-lésion
3. Exploration hémodynamique : sonde de Swan Ganz
Indications :
Oedème aigu pulmonaire hémodynamique
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
Oedème aigu pulmonaire lésionnel
Intérêt :
mesure de la PCP
appréciation du retentissement VD : PAP moyenne
mesure du shunt intra-pulmonaire
VI. SIGNES DE GRAVITE
A. Liés au terrain
Cardiopathie sous jacente , antécédents d'AVC
B. Liés à la durée de la détresse respiratoire (et au retard du traitement)
---> dette en oxygène
---> risque de coma post-anoxique après un arrêt circulatoire même de brève durée
C. Liés à la symptomatologie
Fréquence respiratoire > 30 ou < 10
Intensité de la cyanose (+/- subjectif)
Signes d'intolérance :
* circulatoire :
tachycardie > 120/min
bradycardie < 60/min
troubles du rythme
état de choc
arrêt circulatoire
* neuropsychique
troubles de la conscience
signes pyramidaux
* musculaires
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
épuisement musculaire
* gazométriques :
PO2 < 50 mmHg
PCO2 > 60 mmHg
acidose mixte
D. Liés à l'évolution (sous traitement bien conduit)
Absence d'amélioration
Aggravation
VII. CAUSES DE L'INSUFFISANCE RESPIRATOIRE AIGUË
A. Troubles de la perméabilité des voies aériennes
1. Obstacle
- chute de la langue (coma)
- corps étranger (aliments-dentier)
- oedème de la glotte (allergie - piqûre d'insecte)
- spasme de la glotte (spasmophilie - tétanos)
- paralysie des cordes vocales
- bronchospasme
- sténose trachéale (Wheezing)
2. Encombrement
a) Hypersécrétion bronchique
Infection
liée à une inhibition de la toux :
coma, morphiniques
b) Inondation bronchique
OAP
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
noyade
c) Fausses routes (coma - troubles de la déglutition)
B. Atteinte de la paroi thoracique
1. Ostéo-articulaire : volet thoracique
2. Diaphragme : paralysie
- corne antérieure de la moèlle : poliomyélite
- racine du phrénique (C4) : polyradiculonévrite
- plaque motrice : myasthénie, curare, dyskaliémie
- muscle : myopathie, fatigue
C. Causes parenchymateuses
Pneumonies - bronchopneumonies - fibroses pulmonaires
D. Causes pleurales
PNO - pleurésie
E. Causes vasculaires
Embolie pulmonaire
Hypertension artérielle pulmonaire primitive
F. Causes centrales : dépression des centres respiratoires
- alcalose
- O2 (insuffisant respiratoire chronique)
- coma
- morphiniques
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
Pour en savoir plus :
Insuffisances respiratoires aiguës - In : "Les urgences" - Maloine Ed., p. 87-138
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
Traitement de l'Insuffisance Respiratoire Aiguë. (QI n°7)
Ojectifs assignés aux étudiants :
Connaître les principaux gestes de secourisme assurant la liberté de voies aériennes :- position latérale de sécurité- mise en place d'une canule de Mayo (Guedel)- mise en hyperextension de la tête- manoeuvre de Heimlich
Connaître les indications et les complications principales de l'intubation et de la trachéotomie
Connaître les principes de la ventilation artificielle, ses indications, ses conséquencesphysiopathologiques
Connaître les modalités d'administration en urgence de l'oxygène
I. ASSURER LA LIBERTE DES VOIES AERIENNES
A. Corps étranger - obstacle
1. Chute de la langue en arrière (coma)
transport : PLS
prévention :
canule (Mayo-Guedel)
subluxation du maxillaire
ventilation : hyperextension de la nuque (BAB - masque)
2. Corps étrangers
Adulte : obstruction glottique ---> HEIMLICH
Enfant : obstruction bronchique + fréquente
---> fibroscopie
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
B. Oedème de la glotte
Oedème inflammatoire ou allergique (QUINCKE)
---> corticoïdes par voie générale et locale
---> voire adrénaline
C. Causes infectieuses
Epiglottite (adulte)
Laryngite striduleuse (enfant)
- humidification + antibiothérapie + corticoïdes (hospitalisation)
D. Paralysie des cordes vocales
Intubation
E. Encombrement bronchique
1. rééducation de la toux
2. Mobilisation des sécrétions
bouteille
clapping
vibromassage
drainage de posture
3. Aspiration trachéale
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
sonde nasale à usage unique + aspirateur
tête en hyperextension
risque traumatique si répété (hémorragie - oedème)
si encombrement persistant : INTUBATION
4. Intubation trachéale
Indications :
encombrement ++
fausses routes ou risque de fausses routes
indication de ventilation artificielle (VA)
(et non indication de ventilation non invasive (VNI) par masque)
les sondes : ballonnet basse pression
Type d'intubation :
orotrachéale : urgence (durée courte)
nasotrachéale : réglée (durée longue)
Complications de l'intubation
1. arrêt circulatoire (hypoxie - réflexe vagal)
2. intubation sélective
3. obstruction de sonde (sécrétions - hernie du ballonnet)
4. infection (sinusites, bronchites, pneumopathies)
5. sténose trachéale
5. Trachéotomie
Indications :
Habituelle :
nécessité de recourir à une intubation et/ou ventilation artificielle prolongée
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
En urgence :
obstacle glottique infranchissable (tumeur, compression par hématome)
Canules : à ballonnet (urgence) basse pressionComplications :Sténose trachéaleHémorragieFistule oeso-trachéaleInfection
II. VENTILATION ARTIFICIELLE
But : rétablir une ventilation alvéolaire suffisante
A. Indications
1. Tout syndrome d'hypoventilation alvéolaire
exception : overdose morphinique ---> NarcanR
intoxication benzodiazépines ---> AnexateR
2. Syndrome d'hyperventilation alvéolaire
---> signes de gravité liés :au terrainà la durée de la détresseà la symptomatologie +++à l'évolution
Ex. OAP ne réagissant pas au traitement
B. Méthodes
1. VA en pression positive
Insufflation d'air ou de gaz dans les voies aériennes
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
a) Conséquences physiopathologiques : élévation de la pression inspiratoire intrathoracique
Pression
I E I E
VS VA
* hémodynamique : baisse de la TA (baisse du retour veineux, baisse Qc)
* pulmonaire : risque de PNO, séquelles fonctionnelles liées au barotraumatisme
b) Différents modes de ventilation en urgence
* bouche à bouche - bouche à nez
Efficacité ++ (extension de la tête)
Risque de vomissements - FiO2 non ajustable
* AMBU + masque
Efficacité ++ si personne entraînée (fuites)
Possibilité d'augmenter la FiO2
Risque de vomissements
* Ventilation artificielle sur intubation ou trachéotomie
Respirateur volumétrique : réglage VT et FR
FiO2 réglable
Alarmes de pression maximale
Alarmes de ventilation minimale (débranchement)
Niveau de pression expiratoire (PEP) variable
Rapport I/E réglable
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
* Ventilation artificielle sur masque nasal
- raccordement au respirateur
Sur masque en silicone (plusieurs tailles)
ou sur masque moulé sur mesure
- Nécessité d'un ajustement correct :
Pour éviter les fuites
Nécessité d'une bonne coopération du malade (bouche fermée)
Avantages :
Méthode moins invasive que l'intubation ou la trachéotomie
Ne court-circuite pas les voies aériennes supérieures (risque infectieux théoriquement
moindre)
Inconvénients :
Risque de fuites par la bouche (sommeil)
Risque de non reprise d'une ventilation spontanée en cas de fuite (= capture des
centres respiratoires)
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
Nécessité d'une surveillance plus stricte : milieu de réanimation obligatoirement sous
monitoring de la Fc, de la FR, de la SaO2
* Ventilation artificielle sur masque facial
2. VA en pression négative
Dépression périthoracique réalisée par :
- enceinte rigide (poumon d'acier)
- cuirasse
Inspiration : dépression dans l'enceinte : augmentation du volume thoracique
Expiration : retour à la pression athmosphérique : baisse du volume thoracique
Avantages : plus physiologique (D P)
Inconvénients : ne permet pas de drainer les sécrétions)
---> non utilisé dans insuffisance respiratoire aiguè mais plutôt dans certaines insuffisances
respiratoires chroniques (neuromusculaires : myopathies)
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
3. VA par compression abdominale : ceinture pneumatique
Expiration : gonflage : ascension de la coupole : élévation de la pression intra-
thoracique
Inspiration : dégonflage : descente de la coupole : baisse de la pression
---> I. Respiratoire chronique (neuromusculaires)
C) Réalisation pratique de la VA en urgence
Buts : assurer une oxygénation suffisante et/ou une ventilation alvéolaire
1. réglage des paramètres
FR : 16/min
VT : 8 à 12 ml/kg 500 à 750 ml
FiO2 : en fonction de l'hypoxie et du risque de toxicité
I/E 1/2 à 1/3
P. insufflation : < 45 - 50 cm d'HO2
2. Surveillance
Spirométrique (VT)
Clinique :
ventilation bilatérale
coloration cutanée
tolérance hémodynamique
Radiologique :
sonde d'intubation
absence de PNO
Gazométrique
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
3. Différents modes ventilatoires
a) Ventilation contrôlée (VC) :
Pression
IMPOSE
Ventilation imposée : le patient se laisse ventiler par le respirateur
b) Ventilation assistée contrôlée (VAC) :
Pression
I MP OSE IMPOS EDECLENCHE
DEPRESSION (Insp iration sp ontanée)
Le patient a la possibilité de déclencher un cycle supplémentaire
c) Ventilation assistée contrôlée intermittente (VACI) :
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
Pression
IMPOSE
SPONTANE
IMPOSE
On impose une fréquence minimale au respirateur (par exemple 8 cycles/min),
le patient assurant en ventilation spontanée le reste (par exemple 10 cycles/min). Cette
méthode est utilisée pour habituer le patient à reprendre progressivement une activité
ventilatoire au vue du sevrage. La fréquence imposée sera rechercher progressivement
jusqu'au sevrage total.
D. Ventilation spontanée en aide inspiratoire
Pression
Inspiration Inspiration
Pressiond'aide
AIDE INSPIRATOIRE
0
Il s'agit d'une technique de ventilation spontanée à travers le circuit du
respirateur avec mise à disposition au patient d'une réserve de gaz (air + oxygène)
"sous pression". Cette pression positive (P. d'aide) crée un gradient entre le respiteur
(extérieur du thorax) et l'intérieur du thorax qui permet un volume courant malgré un
effort inspiratoire faible. Cette technique utilisée en ventilation non invasive ou pour le
sevrage de la VA (le niveau d'aide était progressivement diminué).
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
E. Cas particulier de la PEP (pression positive expiratoire)
Principe :
augmentation de la pression expiratoire (> 0 cm H2O)
augmentation du volume pulmonaire expiratoire (distension)
Fig : Courbe de compliance thoraco-pulmonaire (DV/DP) au cours d'un OAP
P
DV
DP
Collapsusalv éolair e
Recr ut ementalvéolair e
Dist ensionalvéolair e
PEP minimale
Indications :
Effets shunt (OAP hémodynamique et lésionnel, pneumopathies)
La PEP empêche le collapsus alvéolaire : les alvéoles restent ventilées, l'effet shunt diminue
Conséquences de la PEP :
Amélioration de la PaO2
augmentation des pressions intra-thoraciques :
PNO (risque)
baisse de la TA
III. TRAITEMENT MEDICAMENTEUX
A. Oxygénothérapie
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
1. Quand ? Toujours dans l'Insuffisance Respiratoire Aiguë
2. A quel débit ?
a) Insuffisance respiratoire aiguë par syndrome d'hyperventilation alvéolaire hypoxique
- fort débit 10 à 15 l/min
- associé à un traitement spécifique (par ex. OAP)
b) Insuffisance respiratoire aiguè sur hypercapnie chronique (IRCD)
- Faible débit < 3 l/min
c) Insuffisance respiratoire aiguë avec hypercapnie aiguë
- fort débit
EMA et asthme grave : pas d'effet secondaire
syndrome asphyxique : en attendant la VA (seul traitement efficace)
3. Comment ?
sonde nasale ++
masque
lunettes
B. Analeptiques respiratoires
VectarionR : IRCD
C. Bronchodilatateurs
Théophylline
B Mimétiques cf. Asthme grave
Corticoïdes
FACULTE de MEDECINE - UNIVERSITE LOUIS PASTEUR - STRASBOURGService de Réanimation Médicale
1999-2000Professeur P. SAUDER
D. Antidotes
des morphiniques
réveil et reprise d'une ventilation
des benzodiazépines
Inconvénients :
T 1/2 Narcan < T 1/2 des morphiniques risque
E. Vasodilatateurs
Dérivés nitrés : cf OAP
F. Diurétiques