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DESSERTS DECADENTS Sortez vos porte-monnaie ! NDACK TOURé LA TIGRESSE DES PODIUMS AFRICAINS Première dame du Sénégal : mme Wade la femme derrière le PerSonnage Public SPECIAL KADER BENJELOUN Le super-dentiste A la pointe de la technologie septembre - octobre 2011 1500 FCFA Le magazine de la nouvelle femme africaine NOUVEAU ! ina1-2.indd 1 16/08/2011 10:33:55

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Magazine féminin généraliste

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DESSERTS DECADENTS

Sortez vos porte-monnaie !

NDACK TOURéLa tigresse des podiums africains

Première dame du Sénégal : mme Wade

la femme derrière le PerSonnage Public

SPECIALKADER BENJELOUNLe super-dentisteA la pointe de la technologie

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2011

1500

FCFA

Le magazine de la nouvelle femme africaine

NOUVEAU !

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6 Andthewinneris...Carmella !

7 Making of de la cover

8 LecombleduraffinementavecLes desserts les plus chers du monde

Luxe report10 Christelle avomo

oulerêvedevenuréalitépourl’artistegabonaise

Fashionista13 Entretienavec

Kader Benjeloun, unvision-nairequivisel’impossible

dossier special15 Entretienaveclapremièredame

duSénégalViviane Wade

Model attitude21 Entretienavec

Ndack Touré latigressedespodiums

mode26 1 pullover, 3 looks

Tendance mode28 Le turban

29 Le DayTime look

30 Le NightTime look

Pour lui31 Compliqué,

le nœud de cravate

Styliste33 Elie Kuame

d’Ivoireetd’or

38 Johanna BrambleDesignertextile

40 Sylvia Bongo OndimbaLapremièreDameposedesactesconcretsauprofitdelaveuvegabonaise

event report42 Finale nationale

Elitemodellook Ga-bon

Coaching48 5 looks de base pour

5 jours au bureau

50 9ème édition du Da-kar Fashion Week

52 On a testé...

53 LamarquedelingerieeuropéenneEtam prend l’Afrique d’assaut

54 Contacts

SommaireSeptembre-Octobre 2011

EN COUVERTUREMANNEQUIN: NDACK TOURE

STYLISME: AGENCE KPHOTOGRAPHE: MATAR NDOUR

21Ndack Touré

la tigresse des podiums

13Kader Benjeloun, un

visionnaire qui vise l’impossible43

Finale nationale Elitemodellook Gabon 2011

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Nous vivons dans une Afrique qui, petit à petit, s’adapte au mouve-ment du ‘’tout est possible’’ qui s’est répandu à travers le monde.

Nos mentalités, tant bien que mal, cessent de devenir des obstacles à notre développement personnel et économique. Nous devons à présent apprendre à en faire des atouts. Les asiatiques l’ont bien compris en créant un modèle de déve-loppement adapté à eux, avec leur histoire et leur culture ; les latino-américains ont commencé à le comprendre. On peut avoir du succès sans pour autant laisser de côté nos racines car c’est là d’où viendra notre force. Les penseurs et les décideurs doivent parvenir à engendrer une motivation géné-rale au sein du peuple et de l’élite. Tout le monde, en mode « retroussons nos manches et changeons l’Afrique. ! », quartier après quartier. Mais peut-on parler de mouvement général si les femmes n’en font pas partie ? Ladies, il faut qu’on se réveille. Chacune à notre humble niveau. Chacune à sa façon. L’objectif étant de viser l’excellence. L’ex-cellence pour chacun d’entre nous et l’excellence pour les communautés dont nous faisons partie. Je fais donc appel à vous, sœurs africaines ! Quelque soit votre occupation, je suis sûre que vous saurez vous hisser parmi les meilleures. Visez l’excellence pour nous toutes, pas seulement pour une satis-faction instantanée rapidement dépensée dans un achat compulsif, mais pour le long terme. Chaque grain de sable compte donc, armons-nous pour devenir des maîtres d’orfèvrerie pour nos commu-nautés, pour nos pays, pour notre continent. « Et la mode dans tout ça ? », me direz-vous. Eh bien, la mode, si on la considère comme un secteur clé de l’économie d’un pays, peut aussi contribuer à ce développement global. Nos ministres de la culture deviendraient les Frédérique Mittérand africains et on aurait nos propres Champs Elysées, nos propres Fifth Avenue. On parle sur le long terme, bien entendu. Mais pourquoi se limiter tant que rêver est encore gratuit !

Lettre de l’éditeur

Renée Konanrédactrice en chef

Disponible dans le showroom de GAREP (société gabonaise de représentation)Adresse : B.P. 4057 - Quartier Oloumi, près du CEDOC

Tél : +241 74 52 47 - Email : [email protected]

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septembre - octobre 20116

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And the winner is...

CarmeLLa !A 18 ans, Carmella Emmanueli Pyssame a déjà l’élégance et

port altier que les plus grands du business de la mode ado-rent. La magnifique gabonaise a remporté dans son pays, le

23 juin dernier, le titre de gagnante du concours de mannequins le plus prestigieux au monde, Elite Model Look. Pour sa deuxième édition au Gabon, la compétition a rassemblé plus d’un millier de candidates caressant le rêve de paillettes. Après une sélection impressionante, une douzaine de filles avaient été retenues pour la finale nationale à l’issue de laquelle Carmella s’est indéniablement faite remarquer par les membres jury de professionnels du siège du concours à Paris. Il est vrai que le choix était difficile car les filles se distinguaient toutes par leur beauté, leur taille fine et leurs jambes interminables.

Pourtant, 2011, c’est l’année de Carmella ! La redoublante (elle faisait déjà partie de la sélection des finalistes gabonaises lors du même concours l’an dernier) a toutes les qualités pour être au top dans le mannequinat. La prochaine étape pour elle : être parmi le top 15 lors de la finale mondiale qui se tiendra, pour la deuxième année consécutive, à Shanghai le 6 décembre prochain.g

BIOSHEETDate de naissance : 18 mai 1993Hauteur : 1m82Tour de poitrine : 76 cmTour de taille : 61 cmTour de hanches : 88 cmPoids : 56 kg

making of de la coverPlanifier une séance

photo avec la célé-brissime sénégalaise

Ndack s’est avérée être plus complexe qu’on ne l’aurait imaginé. Tout d’abord, point important à considérer : nous sommes en mois de Ramadan. Et qui dit Ramadan, dit ‘jeûne’ quotidien, dit ‘démotivation générale’ due à une absence de fluides dans le corps, dit aussi ‘exaspération facile’. En gros, la journée n’avait même pas com-mencé que nous voulions déjà la finir. L’équipe avait beau s’ac-tiver, le temps semblait être au ralenti.

Nous sommes arrivés au parc avec trois heures de retard, ce qui signi-fiait qu’on avait pour devoir de produire des photos magnifiques en beaucoup moins de temps que prévu. Mais ce stress pré-photos-hoot commence à devenir tradition ici à INA.

Ndack, elle pourtant, était prête. Cette fille est dotée d’un professionnalisme que j’ai ra-rement vu dans le métier. Une fois le site de la séance photo repéré, on n’attendait plus que l’autre personnage principal : le boa. Quand l’agent du zoo arriva, muni de son sac de riz duquel sortira plus tard le reptile, nos cœurs commencèrent à battre, battre, battre. L’heure avait donc sonné pour nous de mettre notre peur de côté et de simplement travailler. Nous ne pouvions plus changer d’avis. Une fois notre top model de la téranga sortie de sa frayeur temporaire, le boulot avait vraisembla-blement débuté. Et on était focus. Le serpent est devenu un partenaire de travail conciliant. J’étais tout particulièrement impressionnée par Ndack qui a prouvé que l’art et le besoin de perfection peuvent dépasser les émotions. Une expérience à renouveler, en ce qui nous concerne.g

par Renée Konan

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Luxe report

Rien de tel qu’un desseRt exquis pouR finiR un bon Repas. pouR le commun des moRtels, un simple gâteau à la cRème suffiRait à combleR un besoin de sucRe mais pouR ceux qui peuvent se le peRmettRe, les plus gRands chefs pâtissieRs ne demandent qu’à seRviR leuRs papilles aiguisées avec des desseRts gastRonomiques Raffinés aux pRix gaRgantuesques, voiRe impossibles à concevoiR. ici, pas de taRtes tatin ou de mille-feuilles de la pâtisseRie du coin. découvRez avec nous des desseRts qui ont tous 2 points en commun : ils sont tous plus sophistiqués les uns que les autRes mais aussi, ils sont paRmi les plus cheRs au monde .

par Leïla Bachir.

$500 de plai-sir à croquerCe coffret Terre Originelle a été crée par Dalloyau. Il ren-ferme 650 grammes de bon-bons au chocolat et de mar-rons glacés contenus dans un écrin en véritable peau crocodile. Un plaisir à croquer pour 450 euros.

Le combLe du rAffinement Avec

Les desserts Les pLus Chers du monde

Chocolat chaud glacccé, $25,000Ce sundae est un ingénieux mélange

de 28 cacaos dont la moitié sont les plus chers au monde, infusés avec 5 grammes de 23k d’or. Ce dessert est servi dans un gobelet en verre, entouré d’or comestible. Le tout, surmonté d’un bracelet en or et diamant. Le moelleux chocolat à l’inté-rieur reste glacé alors qu’on lui verse une crème de chocolat chaud qui donne un effet surprenant en bouche. Le tout, servi avec une cuillère en or massif, que l’on peut garder en souvenir !

Truffes blanchesL’un des gâteaux aux truffes les plus onéreux au monde est la truffe blanche ou truffe alba de la région du Piedmont du nord de l’Italie. Cette truffe se vend entre $3.000 et 5.000 le kg. Le gâteau le plus cher fait avec cet ingrédient de marque est fait dans le casino de Stanley Ho, à Macau, qui a l’habitude de payer ce produit de luxe en abondance, soit un morceau entier de plus de $300.000. Imaginez la galore de desserts !

Macarons Haute CouturePierre Hermé est un artiste quand

il en est de créer des sucreries pour les grands et les petits gourmands. L’une des dernières créations de l’ancien chef pâtissier de la maison Fauchon, au-jourd’hui installé entre Paris et Tokyo, est une inspiration des grands défilés de la mode. Déjà connu pour ses pro-fiteroles de meringues, cette sélection est spéciale car elle laisse libre cours à l’imagination des clients qui confèrent, lors d’une dégustation spéciale, leurs désirs les plus fous. Selon leur choix, le prix de ces macarons peut atteindre les $7.000 par kg.

La forteresse du pêcheur, $14,500Ce dessert d’inspiration italienne est proposé dans le restaurant du Fortress, un hôtel de luxe du Sri Lanka. Il se compose de feuilles d’or et de crème irlan-daise. Il est servi avec une compote de mangue et de pomegranate, une crème sabayon au champagne montée par la sculpture d’un pêcheur assis au dessus d’un bijou de 80-carat d’aquamarine.

Golden cake, $1000Ce gâteau doré est proposé aux clients du Palace Ciragan, à Istanbul. Ce dessert est l’une des expériences culinaires les plus

satisfaisantes qu’il vous arrivera de faire. En tout, pour le confection-ner, il faut plus de 72 heures à mariner les figues, l’abricot sec et les poires dans un rhum jamaïcain vieilli de 2 ans. Il contient, en plus de ces ingrédients typiquement orientaux, du caramel, des truffes noires et, vous l’aurez deviné, une feuille d’or.

Gâteau or pla-tine, $130,000

On en est à un autre niveau avec ce dessert hors du commun, créa-tion du chef pâtissier japonais Nobue Ikara. C’est un gâteau à base de crème vanillée, décoré de multiples colliers et des pendentifs en or platine avec des flocons de platine mangeable. L’artiste a dédié ce gâteau à nombre de célébrités japonais. Malgré tout, il demeure sur liste d’attente car chaque gâteau est unique dans la collaboration du chef avec des joailliers nippons.

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septembre-octobre 201110

fashionista

pouR ceux qui ne la connaissent pas, chRistelle avomo est une jeune chanteuse gabonaise vivant à las vegas qui avait eu beaucoup de suc-cès depuis 2009 loRsqu’elle soRt son pRemieR album. ses singles «What you gon do Wit’ it», «excess vibRation», «i’m a tease», «cRush on you» et «vip», on tous eu du succès suR les chaRtes musicales améRicaines.

par Flavie Eyang.

Elle est de nouveau au devant de la scène avec un nouvel album en préparation et une récente carrière d’actrice à Hol-lywood avec la production cinémato-

graphique américaine ‘‘Omaha Street’’ et une émis-sion de télé-réalité appelée ‘‘Dream life’’.

Son enfance était bercée par les variétés françaises et gabonaises, mais c’est la musique amé-ricaine, surtout le hip hop et le R&B, qui la touche véritablement et la pousse à se lancer dans une car-rière de chanteuse. Son rêve a toujours été d’être un jour comme ses idoles : Beyoncé, Ashanti, Brandy et Marie Carey.

Elle déménage aux Etats Unis après son baccalauréat en vue de poursuivre ses études deve-nir dentiste. Mais le destin en aura décidé autrement car, après quelques semestres de cours, la jeune fille change de spécialité et prend des cours de stylisme et de musique. Ce choix lui vaudra d’entrer dans l’univers du divertissement et à vivre un fantasme de Cendrillon.

Sa voix est décrite comme suave et soul ; ce qui coïncide avec sa manière de danser spontané-ment sensuelle captivant, spectacle après spectacle, son public.g

ChristeLLe avomoou Le rêve devenu réALité pour L’Artiste gAbonAise

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Même si je ne parlais pas anglais à l’époque, aucune autre musique ne me

transportait autant que le R&B et ce, mal-gré le fait que je ne comprenais pas ce que

les chansons voulaient dire.

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propos recueillis par Marième et Mame Yacine Sy.

INA : Pouvez-vous vous présenter et présenter votre activité auprès de nos lecteur ?Mr Benjeloun : Bonjour, je m’appelle Abdel Kader Ben-jeloun et je suis chirurgien dentiste et responsable de SOS DENTISTE à Dakar.

INA : Depuis combien de temps exercez-vous votre métier ?Mr Benjeloun : J’ai eu mon doctorat en chirurgie den-taire à l’université de Cheikh Anta Diop en 1995. Je n’ai pas exercé directement mon métier en tant que privé ou dans la fonction publique, j’ai travaillé pour une société dans le domaine pharmaceutique en tant que représentant à la visite médicale pendant 7 ans.

INA : Racontez-nous vos débuts : était-ce facile de créer votre propre entreprise en tant que jeune dentiste, dans votre pays ?Mr Benjeloun : Déjà ce n’est pas du tout facile de s’ins-taller dans le privé. Nous, dans notre métier, nous avons des matériels qui coûtent excessivement chers

et les soins dentaires ne sont pas accessibles à tout le monde. Après la société pharmaceutique, je suis parti aux USA pour un an travailler dans une industrie pharmaceutique encore, c’est suite à ça que j’ai décidé de rentrer au Sénégal pour ouvrir ma propre structure dans mon propre pays. C’était en quelque sorte une révolution en soin dentaire. Comme vous le savez, les soins dentaires affectent généralement les gens la nuit et il n’y a aucune structure d’urgence. Fort de tout cela, j’ai eu l’idée depuis 1997 déjà, de créer SOS DENTISTE pour pouvoir intervenir en urgence et en même temps assister les handicapés par notre service d’intervention à domicile et ainsi prodiguer tous les soins nécessaires.

INA : Qu’est ce qui vous motive au quotidien à exercer votre métier du mieux que vous pouvez ?Mr Benjeloun : Vous savez, nous, on est à un niveau souterrain par rapport aux pays développés. Il existe ce qu’on appelle l’indice CAO qui signifie le nombre de dent cariée absente ou obstruée qui n’est même

entretien Avec

Kader BenjeLoun un visionnAire qui vise L’impossibLe

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KadeR benjeloun est un dentiste hoRs-paiRe, suRtout vu le contexte dans lequel il a dû monteR sos dentiste. en effet, il a fallu au jeune sé-négalais beaucoup de peRsévéRance pouR aRRiveR au bout de ses Rêves et monteR son cabinet dentaiRe sis au quaRtieR sacRé cœuR ii. dans un pays où les infRastRuc-tuRes ne peRmettent que RaRement à l’entRepRe-naRiat de fleuRiR, KadeR a fait pReuve d’ingénio-sité afin de s’établiR comme l’un des meilleuRs de la place, avec du matéRiel qui n’a Rien à envieR à celui utilisé en euRope ou aux etats unis. on le dit peRfectionniste et passionné. c’est vRai qu’il Reste disponible pouR ses patients à toute heuRe de la jouRnée ou de la nuit en cas d’uRgence, et c’est ce dévouement pouR sa vocation qui le dis-tingue d’autRes spécialistes de la même filièRe. jugez paR vous même ! entRetien.

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pas égale à 1 chez les occidentaux contrai-rement en Afrique ou l’indice est large-

ment supérieur. Et en plus, nous sommes 450 chirurgiens dentistes pour environ 12 millions

d’habitants ; ce qui veut dire que nous sommes 32 fois en deçà de ce que l’OMS recommande. Donc vous voyez qu’il y a beaucoup à faire dans ce métier. Surtout que, de nos jours, tout le monde sait que la maladie dentaire est classée quatrième fléau mondial.

INA : Vous devez être un homme très occupé ; com-ment alliez-vous votre métier à vie personnelle ?Mr Benjeloun : C’est un choix qu’on a fait en plus d’avoir prê-té serment. Il faut toujours être disponible à intervenir en cas d’urgence. Cela ne signifie pas pour autant que je sa-crifie ma vie de famille.

INA : On dit que vous êtes quelqu’un de très gé-néreux en temps et en énergie. Est ce que vous confirmez cette affirmation ?Mr Benjeloun : Oui, c’est l’une des raisons pour les-quelles je suis un grand militant des associations cari-tatives. Je fais partie du Rotary International de Dakar où je suis actuellement le président d’un club. Dans mon métier il faut avoir un bon cœur parce que dis-toi que tu ne refuseras jamais de soigner un patient qui n’en a pas les moyens.

INA : Parler-nous de votre passion pour les avi-ons. En pilotant, vivez vous un rêve de petit gar-çon, ou peut on dire que c’est une passion qui vous est tombée dessus à l’âge adulte ? Mr Benjeloun : C’était un rêve d’enfant que je réalise étant adulte. J’ai réussi a faire d’une pierre d’un coup.

Je fais parti de l’AMS (Assistance Médicale du Séné-gal) ; j’ai appris à piloter parce que très souvent nous faisons des évacuations sanitaires à l’intérieur du Sé-négal ou en dehors du pays.

INA : Vous êtes quelqu’un d’ambitieux : où vous voyez-vous et votre cabinet dans une dizaine

d’années ?Mr Benjeloun : C’est une question très pertinente que vous me po-sez. Il ne faut pas toujours pen-ser au présent. Je voudrais faire de SOS DENTISTE une pla-teforme pour mes jeunes collè-gues qui sortent de l’université et qui n’ont pas de travail. Le secteur privé se doit d’épau-ler ces jeunes. Une plateforme pour non seulement exercer le métier mais aussi apprendre. J’ai

un plan d’investissement annuel mais aussi un plan de formation annuelle, c’est-à-dire que chaque année, je pars me former pour une matière dans la chirur-gie dentaire qui n’existe pas encore au Sénégal. Par exemple, en 2009, j’ai fait une formation en implanto-logie à Marseille, présentement je fais une formation au Maroc et je voudrais vraiment en faire bénéficier aux jeunes chirurgiens.

INA : D’après vous, quelle est la clé du succès pour tout entrepreneur ? Est ce que ça relève du miracle/destin, ou pensez vous qu’on peut orien-ter la chance vers un objectif qu’on s’est fixé ?Mr Benjeloun : Tout le monde a une étoile. Chacun à sa chance dans cette vie. Il suffit juste d’être croyant, car on est tous nés égaux. Il faut saisir le balle au rebond, le bon Dieu l’a dit « aide toi et le ciel t’aidera ». Le suc-cès d’une réussite c’est de travailler, toujours travailler, encore travailler et ne jamais arrêter de travailler. Enfin le mot clé quand on est dans des structures pareilles, c’est l’investissement car il faut se mettre au diapason et essayer d’aller le plus loin possible.g

crédit photos : Agence K

il est difficile de savoiR comment est Réellement mme viviane Wade, la pRemièRe dame du sénégal. il est vRai que le peRsonnage public qu’elle

incaRne peut paRaîtRe intimidant. pouRtant, c’est une femme entièRe, dRôle et pRofon-

dément dévouée à son pays, loyale en-veRs son époux et ses pRoches, pleine

d’expéRiences enRichissantes et dotée d’une généRosité qui va au delà de l’obligation, avec qui nous avons eu le plaisiR de conveRseR.

par la rédaction.

Notre entretien avec cette grande dame nous a fait découvrir des facettes plus fascinantes que celle souvent présen-tée par les médias. Peu convention-

nelle, elle se sait parfaitement se fondre aux fonc-tions imposées par son titre, même s’il elle est restée

proche des femmes de son pays avec qui elle main-tient un dialogue constant depuis plus d’une vingtaine

d’années. Mme Wade est aussi la femme forte qui n’hésite pas à

combattre de front les causes qui lui sont chères. C’est un

honneur pour nous de partager avec vous ces

moments privilégiés.Entretien.

entretien Avec LA première dAme du sénégAL

viviane Wade

crédit photos : Agence K

Dossier spécial

SOS DENTISTESICAP, Sacré Cœur II

Tél : +221 33 864 6342

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INA : Vous êtes connue pour être une dame de cœur, de par vos combats

sociaux et humanitaires. Qu’est ce qui motive cet engagement envers l’autre ?

Mme WADE : Je mène beaucoup de combats parce que c’est passionnant. Ces combats là ne sont pas séparés les uns des autres ; je les vois plutôt comme un combat unique avec mille et une de facettes. L’important pour moi, c’est l’avancement de la condition des hommes et des femmes de mon pays. Un combat qui me tient particulièrement à cœur, par exemple, est leVIH/SIDA. De nos jours, ce fléau est particuliè-rement présent dans les familles sénégalaises. Les personnes et enfants porteurs du virus sont souvent stigmatisés. Parti de ce constat, j’ai choisi comme thème de combat, la revalorisation de la famille et le droit de l’enfant-nouveau né à venir au monde non-porteur du SIDA. C’est un combat que je mène main dans la main avec mes partenaires tant bien étrangers que sénégalais. On peut ainsi arriver à une solution si hommes et femmes s’investissent dans ce combat et s’imposent une discipline de vie. La stigmatisation doit, elle aussi, être totalement élimi-née dans notre société.

INA : Entre vos fonctions de Première Dame et votre fondation, il semblerait que vous êtes une femme très occupée. On dit aussi de vous que vous êtes très travailleuse. Quelques mots à ce sujet ?Mme Wade : Il est vrai que ma fondation et mon association sur l’éducation et la santé m’occupent beaucoup. Mais je ne le vois pas comme du travail. Ca coule de source pour moi. Ainsi, je ne compte pas les heures qui passent.

INA : Parlez-nous de votre lecture de la place de la femme sénégalaise dans le foyer familial, mais aussi dans l’arène politique. Peut-on dire que la femme sénégalaise a une voix et qu’elle est écoutée aujourd’hui?Mme Wade : De plus en plus, la voix de la femme sénégalaise est entendue. Il reste, bien entendu, du chemin à faire car son rôle dans la famille la limite encore sous certains aspects.Pourtant, la femme sénégalaise est le socle de sa fa-

mille et elle se doit de transmettre à ses enfants les outils pour assurer leur développement et celui du pays.

INA : Parlez-nous de votre fondation ? Quelles sont les causes que vous soutenez ?Mme Wade : Ma fondation est l’ombrelle de plusieurs combats, allant de la situation des enfants à l’assis-tance aux patients en traitement pour insuffisance rénale. A mes yeux, l’éducation et la santé sont les deux piliers clés de réussite d’un pays. C’est pour-quoi j’ai crée l’Association Education Santé. Déjà en 1992, nous recevions un don pour commencer avec Ninéficha. J’ai travaillé alors avec Père Xavier sur ce projet pour construire des écoles. Au départ, j’aurais voulu en faire treize mais j’en ai fait quatre. C’était des écoles communautaires, élémentaires et rurales. J’insiste beaucoup sur les écoles rurales parce-que je voulais que ces écoles puissent préparer les en-fants à la protection de leur environnement, à l’agri-culture biologique, qu’ils comprennent des notions telles qu’un prix de revient. On a bien réussi là-bas, déjà pour l’hôpital qui est actuellement géré grâce à un protocole avec l’école de santé militaire. Nous y avons un personnel d’élite qui apporte beaucoup aux gens.Une autre de mes inquiétudes concerne la beauté de notre pays. J’aime les villes modernes mais avec des coins qui rappellent le passé. J’ai ainsi créée une fon-dation pour la protection du patrimoine bâti. Quand je tiens à quelque chose, j’y vais jusqu’au bout.

INA : Collaborez-vous avec d’autres entités non-gouvernementales, telles que les Nations Unies et leurs programmes, pour mener cer-taines actions ou sensibiliser le public sur cer-tains problèmes ?Mme Wade : Je travaille avec l’ONUSIDA et l’OM. En ce moment, je mets la pression à l’OMS pour que la drépanocytose soit reconnue comme mala-die de santé publique de façon à ce qu’on puisse avoir les médicaments moins chers. J’ai compris que la drépanocytose est un drame dans notre société, surtout chez les femmes qui sont victimes de stigmatisation et de discrimination. L’UNESCO nous a fait c’était un film magnifique avec de très bons acteurs sur la drépanocytose qui nous a aidé dans notre campagne de sensibilisation nationale.

A chaque fois que je vois le film, je pleure. Un jeune dans la rue m’a dit un jour : « Mme Wade, vous nous avez rendu notre dignité. » De toucher véritablement les gens, c’est la plus belledes récompenses.

INA : L’Art occupe-t-il une place dans votre vie ? Si oui, laquelle?Mme Wade : L’art et le beau occupent une place es-sentielle dans mon quotidien. Au tout début, quand nous nous installions ici au palais, je me suis lancée dans la rénovation des vieux meubles laissés dans le palais. Je voulais les assortir à la superbe tapisserie de Thiès.J’ai refait, entre autres, des meubles du temps de Senghor que j’avais déniché. Lorsque Bruno Diatta, qui avait travaillé pour les trois présidents, est venu au palais, il ne reconnaissait plus les meubles. Par ailleurs, j’essaie aussi de soutenir les artistes locaux. Comme vous le voyez, j’ai, dans mon bureau, le très beau tableau d’un jeune peintre de St Louis.

INA : Etre une femme sénégalaise d’ethnie toubab a-t-il été, dans votre parcours, un atout dans votre compréhension de votre pays ou plu-tôt un obstacle ?Mme Wade : C’est une anecdote que je raconte très peu. L’appelation « ethnie toubab » m’est venue il y a bien des années, alors que j’étais en route pour la prestation de serment de mon époux. Je m’empres-sais pour ne pas être en retard lorsqu’un journaliste m’a interpellé et me dit brusquement : « Qu’est ce que ça fait à une blanche d’être Première Dame du Sénégal ? »Je lui ai simplement répondu comme j’avais déjà dit à d’autres personnes avant lui que j’étais citoyenne sénégalaise, d’ethnie toubab. Je suis sénégalaise et j’ai toujours été proche des gens de mon pays et ce, avant même de devenir épouse de chef d’Etat.

INA : Comment vos enfants vous décriraient-ils ?Mme Wade : Ils ne m’ont jamais décrite directement. Je l’ai su plus tard, par des amis. Ils me voient sûrement comme une femme peu

conventionnelle, capable d’avoir de l’estime pour des gens très simples. Concernant ma relation avec le président, c’est parti d’une simple amitié, une sympathie. On était dans le même bâtiment à l’uni-versité. Nous nous retrouvions toujours dans les réunions de problèmes de l’époque ; j’étais contre la guerre d’Indochine et contre l’arrestation d’un sol-dat objecteur de conscience. Nous avions un pro-fond respect l’un pour l’autre. Notre amour a évolué et demeure encore, à ce jour.

INA : Un dernier mot, Mme la Présidente ?Mme Wade : Juste un petit message aux femmes séné-galaises et surtout à l’attention des mères de famille. D’abord je suis très heureuse qu’elles aient accès à la parité. Mais pour prouver leur parité, je dois leur dire qu’elles doivent toujours être meilleures que les hommes.Aussi, concernant les femmes rurales, j’aimerais qu’elles aient toutes accès à l’alphabétisation pour qu’elles soient plus compétentes dans n’importe quel domaine. Et à toutes femmes, la réussite est au bout de l’effort ! Il faut qu’elles continuent à faire preuve d’ingéniosité dans leurs activités.g

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AssociAtion edu-cAtion sAnté

L’Association Education Santé (AES) a été fon-dée en juin 2000 à Dakar. L’association a pour objectif d’assurer à la population sénégalaise

un développement durable en investissant dans les sec-teurs de la santé et de l’éducation. L’association s’est don-née comme première priorité d’intervenir à Ninefecha et à Kedougou, l’un des départements les plus pauvres du Sénégal. Depuis 2005, l’AES organise chaque année la « Fête de l’excellence » pour récompenser les 55 meilleurs élèves du Sénégal, et susciter une épargne pour leurs études futures en ouvrant un compte pour chaque lau-réat. L’AES aussi met à la disposition des élèves primés un suivi pédagogique de proximité.

fondAtion AssociAtion educAtion sAnté

Créée en mars 2006, la fondation lutte contre la pauvreté des populations locales à travers l’éducation, la santé, le renforcement des capa-

cités et le développement agricole. Pour son pro-gramme, elle cible l’édu-cation à travers la création d’écoles communautaires, élémentaires rurales. L’autre aspect des efforts de la fondation est dans le développement agricole par le biais de la Ferme école, de l’Agriculture Biologique et la lutte contre la trypanoso-miase et enfin la santé par la construction d’hôpitaux de brousse, la lutte contre la malnutrition, le paludisme, le VIH /SIDA, la mortalité maternelle et infantile.

Dans les actions menées, il faut compter : la construction d’une unité de production d’un bio-pesti-cide, le Green Muscle, contre les invasions de criquets et de sautereaux qui dévastent les productions agricoles ru-rales ; la fabrication de pesticides ; la construction d’une unité de production de spiruline qui est une petite algue d’eau douce exceptionnellement riche en protéine d’où son efficacité contre la malnutrition et enfin l’appui or-ganisationnel aux femmes dans les villages de Mbissao, Ninefesha et dans le Nioro du Rip, il s’agit ici d’organi-ser les femmes du monde rural en groupements, de les conseiller techniquement et de faciliter l’accès aux mar-ché par les paysans.

L’AssociAtion séné-gALAise des hémodiA-Lysés et insuffisAnts rénAux (A.s.h.i.r)

L’Association Sénégalaise des Hémodialysés et Insuffisants Rénaux (A.S.H.I.R) a pour ob-jectif général d’assurer l’accessibilité finan-

cière et géographique des traitements de suppléance des fonctions rénales. A tra-vers cette association, la première dame du Séné-gal espère, dans un futur proche, permettre aux pa-tients insuffisants rénaux de recevoir des séances d’hémodialyse, des poches de dialyse péritonéale et la

pose de cathéter de dialyse péritonéale. Mais aussi d’une subvention de la transplantation rénale, des médicaments relatifs à l’insuffisance rénale et des analyses biologiques y afférent.

Pour le cas où le patient aurait besoin de trans-plantation rénale, l’association permet aux patients d’avoir une subvention financière.

L’an dernier, les efforts de la première dame ont mené à une réduction substantielle du coût d’une dialyse de 60 000 FCFA à 10 0000FCFA, sachant qu’un patient qui souffre d’insuffisance rénale devrait se faire dialyser en moyenne 3 fois par semaine.g

L’an dernier, les efforts de la première dame ont mené à une réduction substantielle du coût

d’une dialyse de 60 000 FCFA à 10 0000FCFA

cérémonie de remise de chèques

Mme Wade, dans le cadre des actions de sa fondation, a organisé durant le mois de juillet, une série d’événe-ments mettant en avant le problème de l’insuffisance rénale au Sénégal et l’absence de soutien aux patients souffrant de ce mal. Lors d’une cérémonie de remise de chèques, le secteur privé sénégalais a répondu pré-

sent à l’appel de la Première Dame. Ces entreprises de divers secteurs d’activités ont activement montré leur soutien à cette cause en apportant leur contribution. L’objectif pour la fondation : l’achat d’appareils de dialyse pour répondre à la demande massive actuelle dans le pays. Sur le long terme, créer de réelles infrastructures pour suivre les patients mais aussi, davantage de campagnes de sensibilisation pour éduquer la société civile sur la prévention du diabète.

Liste des entreprises qui ont apporté leur soutien lors de cette cérémonie (cette liste n’est pas la définitive, sachant que d’autres contributions

continuent d’être apportées à l’association) :

bara sadi (1.000.000 fcfA)dp world: (10.000.000 fcfA)its (1.500.000 fcfA)mLt (2.000.000 fcfA)boLLore (2.000.000 fcfA)

bArA secK (port) (10.000.000 fcfA)sntt (1.000.000 fcfA)grimALdi (3.000.000 fcfA)msc (2.500.000 fcfA)don personnel de la famille sALiou fALL (100.000 fcfA)

Sincères remerciements à la Première Dame et à l’équipe de son cabinet pour l’accueil chaleureux qu’ils ont réservé à notre équipe de rédaction.

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entretien Avec

ndaCK touré LA tigresse des podiums

on la suRnomme la ‘’tigResse des podiums’’ ! avec sa coiffuRe aux couleuRs feu, coupée à Ras avec, tantôt avec une cRête, tantôt sans, le mannequin sénégalais de 23 ans est une véRi-table icône dans son pays natal. elle a commencé il y a pRès de quatRe ans, aloRs que ses amies d’école entamaient leuRs études supéRieuRes. elle, a choisi les podiums ; ou devRions-nous plutôt diRe que ce sont les podiums qui lui ont fait la couR. d’un natuRel bavaRd, voiRe tuRbulent dès son plus jeune âge, elle tombe dans le mannequinat paR hasaRd et se fait connaîtRe gRâce à des événements de mode tels que le fima, oRganisé paR alphadi, ou le siRa vision, oRganisé paR la styliste sénégalaise colé aRdo soW. loRs de notRe entRetien, elle s’est tRès vite ouveRte à nous et a Répondu avec sponta-néité et sincéRité à nos questions. ce que nous avons tiRé de ce moment est une leçon d’humilité caR nous étions face à une femme foRte et pleine d’assuRance, mais qui n’en demeuRe pas moins appRochable et simple ; dotée d’un sens de l’humouR et d’un chaRme à en fRagiliseR les plus coRiaces. entRetien.

INA : Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices in-ternationales ?Mme Touré : Je m’appelle Ndack Touré. Je suis mannequin top model et présentatrice télé en même temps.

INA : Vous êtes reconnue comme étant une des beautés de votre pays. Etre belle vous a-t-il ouvert des portes, ou au contraire, cela a été un obstacle dans certains aspects de votre vie ?

Mme Touré : Pour moi la beauté est éphémère. Je veux qu’on me reconnaisse pour mon travail. Etre profession-nel, c’est ce qui est le plus important pour moi je pense que je le suis, et que je n’ai plus rien à prouver dans le milieu de la mode. J’ai fait pratiquement tous les podiums d’Afrique. Il y a quelques semaines encore, j’étais au Congo. Il ne me reste plus qu’à faire mes preuves dans le milieu audiovisuel.

Model attitude

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INA : Parlez-nous du métier de manne-quin dans votre pays. Est-il facile d’être

mannequin dans un pays encore en voie de développement tant économique qu’en termes

de préjugés ?Mme Touré : Je pense que même dans les pays développés, c’est difficile, parce qu’il y a de plus en plus de filles qui veulent actuellement être mannequin. Pour y arriver, il faut éventuellement de la chance, de la persévérance et du sérieux. Il faut aussi du punch, le mannequinat n’est pas une élection de miss. Le mannequin, c’est de l’allure, de la présence scénique et de l’aisance pour pouvoir vendre les tenues qu’on porte.

INA : Comment votre famille a-t-elle pris votre choix de devenir mannequin ?Mme Touré : Déjà, ce n’était pas prévu que je devienne mannequin. Au début, je ne peux pas dire que c’était difficile parce que mon père est assez free dans sa tête. Il voulait juste que je réussisse, que je sache qui je suis. Je crois qu’actuellement, il doit être très fier de sa fille. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup encouragé, mis à l’avant, il m’a beaucoup boosté. Donc je peux dire que c’est une grande chance d’avoir des parents souples et compréhensibles.

INA : Pratiquez-vous une religion ? Si oui, laquelle ? Comment arrivez-vous à allier une religion qui vante la pudeur de la femme et un métier où vous devez sans être sous le feu des projecteurs ?Mme Touré : Oui, je pratique la religion musulmane. Même si je ne mets pas de voile, je respecte beaucoup ma religion. Le mannequinat est un métier qui m’a ou-vert beaucoup de portes. Dieu veut qu’on travaille pour subvenir à nos besoins. J’ai appris le coran et je le lis aussi. Disons ce n’est pas un crime d’être mannequin. Je suis à cheval entre le travail et la religion.

INA : Vous êtes toujours mannequin ? Travaillez-vous actuellement sur de nouveaux projets ?Mme Touré : Oui, mais pas à temps plein. Comme on dit « khar déy wésou mbotté » (toute personne souhaite un jour évoluer dans la vie). C’est une passion pour moi et je peux dire que je l’ai vraiment prouvé dans ce milieu, ici comme ailleurs. Mais j’ai aussi d’autres projets, entre autres, aider les jeunes qui sont là, par rapport à mon ex-périence. J’ai pas mal voyagé, alors je peux apporter beau-coup dans ce milieu là. Mais mon temps se divise entre le mannequinat et la télévision ; et je devrais dire même beaucoup plus à la télévision ces derniers temps.

INA : Vous n’êtes plus à présenter au Sénégal où vous avez eu une carrière florissante dans le manne-

quinat. Quel est votre bilan de cette ère de votre vie et quel sentiment en gardez-vous ?Mme Touré : Je peux dire que je n’ai plus rien à prouver dans ce milieu. J’ai travaillé dur pour arriver à ce stade de ma vie. Y a pas eu de failles, c’est très difficile parce que qu’on est très exposé. Je suis ravie d’avoir eu l’opportuni-

té d’exercer ce boulot qui m’a ouvert beaucoup de portes et qui m’a permis à être ce que je suis actuellement. Alors je peux dire que je suis très satisfaite de mon travail et si c’était à refaire, je replongerais sans problème.

INA : Comment arrivez-vous à allier votre métier et votre vie professionnelle – en tant que femme, avez-vous eu à faire de gros sacrifices ?Mme Touré : Dans la vie, il faut savoir faire la part des choses. La famille reste la famille et le travail demeure le travail. La Ndack qui est chez elle est autre que la Ndack qui est au boulot. Moi, je sais faire la part des choses. J’ai eu un enfant à un moment de ma vie, j’avais arrêté de tra-

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vailler pour un moment. Je n’ai jamais eu de contraintes, c’est un boulot qui me passionne mais je respecte beau-coup ma famille. Quand je suis chez moi, je suis comme toutes les autres femmes, sensible, travailleuse. En somme je dirai une vraie femme au foyer.

INA : La plupart des mannequins africains rêvent, à un moment donné, d’étendre leurs horizons à l’in-ternational et d’avoir une carrière digne des plus grands top models ou des actrices connues. Est ce votre cas – c’est à dire : aspirez-vous à une carrière internationale ?Mme Touré : Moi déjà, j’ai défilé pour les plus grands noms de la mode africaine, j’ai fais tous les grands podiums d’Afrique comme je vous l’ai dit précédemment. Alors c’est un choix, je me dis, entre aller faire une carrière en Europe ou rester au Sénégal et vraiment travailler et vrai-ment être reconnue. Moi, j’ai fait le choix de rester dans mon pays. Par rapport au mannequin international, à part qu’elle défile à l’étranger, elles n’ont rien de plus que moi. Sur le plan du professionnalisme, c’est la même chose ; c’est juste qu’elles ont décidé de quitter le territoire pour aller ailleurs. A chacune sa chance, ma chance est au Séné-gal, en Afrique. J’aurais pu travailler à Chicago ou à New York où j’avais des propositions, mais j’avais un enfant. Alors il a fallu faire un choix. Je m’étais mariée très tôt. Je ne dirai jamais que c’était de la malchance mais plutôt un chemin que je devais suivre. Aujourd’hui l’une de mes plus grandes réussites : c’est mon enfant, ma famille. Je ne regrette absolument rien du tout car je suis épanouie.

INA : Pouvez-vous nous parler de vos rapports avec les autres mannequins ?Mme Touré : Il y a des hauts et des bas. On ne peut pas être amis avec tout le monde, mais je rends grâce à Dieu. Je gère des relations amicales avec toutes les filles et les garçons aussi. Ça se passe bien dans l’ensemble.

INA : Parlez-nous de votre métier d’animatrice de télé-vision ?Mme Touré : Alors la télévision, c’est une grande chance pour moi. Ndiagua Ndour m’a fait confiance et m’a ouvert les portes des télévisions futures médias (TFM) pour que je fasse mes preuves. C’est quelqu’un qui m’a vraiment soutenu. J’ai fait de la télévision par hasard. Par contre, je compte reprendre mes cours pour pouvoir me professionnaliser encore plus dans les métiers de la com-munication. Moi, je n’ai pas de limites, je suis une artiste, bonne dans tout ce que je fais et j’aime tout ce dans quoi je m’implique. Je prépare d’ailleurs une émission de mode qui passera très bientôt sur nos antennes et j’espère de tout cœur que ça va plaire à nos téléspectateurs.

INA : Un dernier mot ?Mme Touré : Je veux qu’on respecte le métier de manne-quinat qui a ouvert et qui continuer d’ouvrir beaucoup de perspectives, comme cela a été pour mon cas. Mais quand même, je voudrais lancer un petit conseil à toutes ces filles qui commencent à peine de ne pas lâcher les cours, d’essayer d’allier les deux. C’est très important d’être un mannequin qui a une tête pleine.Je tiens aussi à dire un grand merci à toute ma famille et à tous mes fans où qu’ils soient dans le monde. Je les remercie pour le soutien qu’ils m’apportent et les conseils qu’ils me donnent fréquemment. Je leur dis que je conti-nuerai à persévérer et jamais je ne les décevrai.g

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pullover looks1 3c

e concept nous est venu tout natuRellement. quoi de plus noR-mal pouR une femme que de vouloiR avoiR toutes les combinaisons possibles pouR adapteR un aRticle dans sa pendeRie à diveRses

occasions ? avec la RentRée, le pulloveR peut s’avéReR un choix d’ha-bit plus nécessaiRe que stylé, suRtout dans les Régions pluvieuses. pouRtant, cet indispensable n’est pas obligatoiRement baRbant. nous l’avons donc adapté à plusieuRs looKs pouR plusieuRs occasions. jugez paR vous mêmes !

Glam ethnic Le pullover de couleur vert

plutôt tristounet se ra-vive grâce à l’assortiment

‘’made in Africa’’ avec un collier pendant masaï et des boucles

d’oreilles faites à la main du Mali. On adore ce look décontracté qui peut se porter de jour comme de

nuit.

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Mode

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Longiligne Vous êtes d’humeur à aller danser… pour-quoi pas opter pour un ensemble sexy avec un collant noir façon bathik et des talons hauts ? Le tout, orné

par une ceinture fine à la couleur sable.

En modesortieAvec la mini-jupe d’inspira-tion militaire, les chaus-sures à semelles compensées et le petit sac à main, juste assez grand pour y mettre ses clés, son por-table et de l’argent, les jambes parais-sent interminables, comme le sera cer-tainement la soirée !

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le turban fait son come back. depuis quelques sai-sons, on le voit dans les dé-filés de paris et new york.

solange Knowles, nicole Richie, Kourtney Kardashian, les jumelles olsen, salma hayek : toutes les stars du moment ont aussi adopté ce look made in ‘les mille et une nuits’. c’est l’option pratique et chic lorsqu’on est en retard d’une mise en plie mais qu’on doit se montrer en public. le turban, com-munément appelé « le foulard » chez nous, n’est plus réservé aux vêtements traditionnels portés par nos mamans. c’est l’accessoire in que toutes les fashionistas en herbes se doivent d’avoir dans leur garde-robe.

LE TURBANTendance Mode

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model : diarra / maquillage : Khadi niang / photographe : matar ndour / stylisme : renée Konan

Tendance Mode

Cardigan,Grand commerce

Clutch, REECE HUDSON

Sandales à talons à lacets,CHRISTIAN LOUBOUTIN Robe à bretelles,

BCBG

Lunettes, DIANE VON FURSTENBERG

EYEWEAR

Collier perlé, CHRISTIAN DIOR

Menshoes, CHARLOTTE OLYMPIA

Ceinture cuir doré, MANGO

LE DAYTIME

LOOKDes couleurs fraîches et douces à la fois pour celles qui n’ont pas

encore envie de tourner la page sur l’été. Dans des tons unis et épurés,

on ose tout de même des acces-soires qui ne passeront pas inaper-çus. Pour l’automne, les créateurs

nous proposent une mode sobre et chic avec des détails passe-

partout mais néanmoins, la touche indispensable de

singularité.

Bracelet, MIKKAT MARKET

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Tendance ModeLa petite robe noire,

YSL

Alexander McQueen Four finger,A. McQUEEN

Fourre-tout,DRIES VAN NOTEN

Talons en velours bi-color, MIU MIU

Baguette zébrée, DIANE VON FURSTENBERG

Collier, LANVIN JEWELRY

Talons compensés,CHRISTIAN LOUBOUTIN

LE NIGHTTIME

LOOKDu bureau à un cocktail, sans

transition. On aime ne pas avoir àse prendre la tête avec quelques

pièces classiques. Comme AudreyHepburn, notre Breakfast at

Tiffany’s commence la veille avecune little black dress qui révèlera

notre personnalité lorsque mariée à

des pièces qui ont du chien.

compLiqué,

Le nœud de Cravate

QUELLE CRAVATE PORTER AU BUREAU ?

La tenue typique de travail pour les métiers clas-siques (banquiers, agents d’assurances, avocats) contient toujours une cravate, idéalement en soie.

L’élément le plus important est sa couleur. Les princi-pales couleurs de cravate dans le cadre professionnel sont les nuances rouge et bleue. Le rouge pour la notion de pouvoir ; le bleu pour la notion de confiance.

Il faut tout de même faire attention aux nuances. Par exemple, un rouge vif avec une chemise blanche pourrait paraître trop agressive et une cravate bleue claire avec une chemise bleu claire, ennuyeuse. Les motifs sont permis mais seulement lorsqu’ils sont très discrets. Préférez les motifs d’animaux tels que les chevaux, ou de blasons qui font plus sérieux que les motifs rigolos comme les héros de BD. Mais le look le plus tradition-nel reste celui des cravates à rayures ou à petits dessins géométriques. Evitez les extrêmes ! Pour un look plus décontracté, les couleurs inattendues comme le jaune ca-nari et le vert pastel, portés sur un costume décontracté bleu marine, sont des partenaires idéaux pour les dîners entre amis.

Les jeunes hommes tendent à préférer les cravates unico-lores et étroites, de 7 à 8 cm, qui leur confèrent un aspect plus moderne et se marient bien à leur choix de costumes bien taillés et près du corps.

iL existe pLus d’une centAine de nœuds. nous Avons répertorié

LES PLUS POPULAIRES, Qui SonT LeS pLuS uTiLeS à AdApTeR à TouT STyLe eT TouT Mode de vie.

LE NœUD QUATRE-EN-MAIN

Le plus courant, aussi appelé noeud régate. Il est souhaitable, qu’il soit légèrement asymétrique. Une fois fait, on peut lui imprimer un petit creux (dit cuillère) avec le doigt. Une erreur courante chez les hommes se situe à la base du triangle de la pointe de la cravate. Celle-ci doit arriver au niveau du bord supérieur de la ceinture sans la couvrir. Si ce n’est pas le cas, le nœud est à refaire. Le noeud doit aussi parfaitement s’inscrire dans l’angle du col de chemise.Quand le porter ? Tout le temps ! Ce noeud est le plus standard et le mieux adap-

la majeuRe paRtie de la gente masculine a appRis à noueR une cRavate. mais, aussi pouR la plupaRt, ils ne connaissent qu’une seule façon et ils nouent toujouRs le même nœud ; qu’impoRte les occasions pouR lesquelles ils s’habillent, les textuRes de cRavates qu’ils mettent ou les foRmes de cols de leuR chemise. il existe néanmoins de multiples noeuds de cRavate à utiliseR selon les situations.

«Ce n’est ni par étude ni par travail qu’on arrive à bien ; c’est spontanément, c’est d’ins-tinct, d’inspiration que l’on met sa cravate. Une cravate bien mise, c’est un de ces traits de génie qui se sentent, qui s’admirent, mais ne s’analysent ni ne s’enseignent. Aussi, j’ose le dire avec toute la force de la conviction, la cravate est romantique par essence ; du jour où elle subira des règles générales, des principes fixes, elle aura cessé d’exister.»

Balzac, Physiologie de la toilette

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2table à diverses situations. A partir du moment qu’un noeud

spécifique n’est pas préalablement imposé, choisir ce noeud n’est aucu-

nement une faute de goût.

LE NœUD KENTLe noeud Kent est le plus simple qui soit, mais

il est loin d’être répandu. C’est le nœud de cravate qui contient le moins de boucles, raison pour laquelle on l’appelle aussi le ‘petit nœud’. Il va bien avec des petits cols et avec des échancrures effilées.Quand le porter ? Ce noeud peu volumineux est très utile avec une cravate épaisse ou une cravate en tricot de soie. Par contre, évi-ter pour une cravate fine qui rendrait le noeud ridiculement petit.

LE NœUD PRINCE ALBERTIci, on ne parle

pas du Prince Albert de Monaco, mais d’Albert, époux de la reine Vic-toria du Royaume Uni dans le XIXème siècle. L’objectif de ce noeud est de montrer deux pans de noeud l’un sur l’autre comme s’il était dédou-blé. Ce noeud ne comporte que des avantages : il est très simple et rapide à faire, facile à rattraper en cas de mauvaise manœuvre et on peut toujours ajuster sur le pan du dessous pour le distinguer de celui du dessus.Quand le porter ? Le Prince Albert est idéal si l’on veut se singulariser tout en restant sobre. Il est élégant avec tous types de cravates, particuliè-rement les cravates à rayures ou à côtes. Il donne du corps aux cra-vates fines.

LE NœUD PAPILLONCe nœud est devenu quelque peu inutile à ap-

prendre vu qu’il est souvent vendu préalablement noué dans le commerce. Néanmoins pour les puristes, il est important de noter qu’à la fin de l’opération, la largeur du nœud doit être à peu près équivalente à la distance entre vos yeux. Pour ce qui est de la hauteur, c’est une question de goût. Éviter les contraires : un nœud court trop gros ou un nœud long trop fin.Quand le porter ? Le noeud papillon noir ou blanc est obligatoire avec un smoking. Il se porte aussi très bien en intérieur: on peut le porter chez soi, ou à la campagne avec un veston en tweed ou en velours. En tenue de ville, porter le papillon est une marque d’indépendance d’esprit et de fantaisie. Ce noeud est l’apanage des enseignants et professions libres et artistiques.g

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crédit photos : http://www.cravates.mobi/

Stylistele styliste d’oRigine ivoiRienne et liba-naise aux cRéations aussi délicates que sophistiquées n’est plus à pRésenteR. en effet, la passion d’elie Kuame pouR les belles toilettes voit tRès tôt le jouR aloRs qu’il gRandit entouRé paR sa mèRe et ses tantes, véRitables connaisseuses en matièRe de mode. aujouRd’hui, on peut considéReR que le styliste a fait ses pReuves dans le milieu et a entamé son chemin veRs le succès et le Respect qu’il méRite.

par Amnsatou Koné.

Bien qu’il ait grandi en Côte d’Ivoire, il quitte son pays natal en l’an 2000 pour s’installer en France où il est censé poursuivre

des études de sciences économiques et sociales. Le destin en décidera autre-ment. Il entre dans le milieu de la mode presqu’immédiatement et parvient à se créer un passage parmi les plus grands. Il intègre d’abord une maison de cou-ture connue pour ses robes de mariées en tant que premier assistant ; ensuite se succèdent plusieurs concours de jeunes créateurs à travers lesquels sa marque se fait remarquer pour son originalité et pour la rigueur du créateur.

La date la plus marquante dans la vie d’Elie est le 23 Mars 2006 lorsqu’il devient lauréat d’un concours de jeunes créateurs et se voit récompensé et spon-sorisé par la maison Hermès, la Drim

eLie Kuamed’ivoire et d’or

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(Diversité Républicaine et Initiative en Mouve-ment) et la CCI de Paris (Chambre de Commerce et d’Industrie). Il présente ainsi une première col-lection intitulée « Femmes de Pouvoir » aux lignes simples, épurées et sophistiquées, alliées à des dé-tails de broderies faites à la main.

Le jeune styliste est désormais connu à travers le monde : en France, en Arabie Saoudite, au Liban, en Chine et en Afrique. Ses œuvres

sont une mosaïque culturelle de ses origines et des endroits qu’il a visités ; le tout, en un ingénieux as-semblage de matériaux complètement différents les uns des autres comme les soies avec les cuirs, les den-telles avec les fourrures et les écorces d’arbre et les cailloux précieux. L’artiste se voue aussi une passion pour l’écriture et l’orfèvrerie et collectionne les bi-joux qu’il dessine et fait réaliser pour son plaisir.g

2000 : elie s’installe à paris pour continuer ses études.

2006 : création de la ligne elie KuAme couture collection « femmes de pouvoir »2008 : création de la ligne de robe de mariées

2009 : collaborations multiples avec des personnalités artistiques pour divers évè-nements (canal+, trophées de la musique Afro caribéenne, trace tv, france2, festival de cannes, etc.).

2010 : A new york : collection printemps-eté «Africa, danse avec elle»

2011 : première ligne de maroquinerie de luxe et première ligne de prêt-à-couture, un juste mélange entre le prêt-à-porter et la couture.

www.eliekuame.com

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INA : Pouvez-vous vous pré-sentez auprès de nos lec-teurs ?Johanna Bramble : Bonjour, je m’appelle Johanna Bramble. Je suis designer textile. Je dé-veloppe des lignes de textiles pour l’habillement haut de gamme. Tout est fait en pagne tissé. Je tisse moi-même et j’ai aussi une équipe de tisserands Manjaques avec qui je travaille.

INA : Depuis combien de temps vous-faites ce métier ?JB : La création textile, je l’ai apprise à Paris dans une école d’art appliqué. Par la suite, je me suis spécialisée dans le de-sign industriel. Puis j’ai fait des stages et j’ai commencé à travailler en tant que designer

freelance. Petit à petit, j’ai eu envie de faire ma propre créa-tion. Ça fait maintenant 2 ans que je gère ma propre structure à Dakar.

INA : Combien de personnes employez-vous dans votre entreprise ?JB : J’ai des personnes qui m’ac-compagnent depuis le début. Je signale que je suis quelqu’un de très exigeante et j’aime le travail de très bonne qualité. Entre mes employés et moi, c’est une sorte d’échange à travers nos différentes cultures et par mon approche personnelle par rap-port à l’industrie du textile. Ils sont à la base quatre employés mais cela peut varier en fonc-tion des commandes.

le style ne se limite pas à mode et à ses cRéateuRs. la mode, d’ailleuRs, ne seRait pas possible sans les nombReux aRtisans qui tRavaillent ‘en coulisse’ pouR cRéeR les multitudes de tis-sus utilisés paR les stylistes. bien que ce savoiR-faiRe soit, de nos jouRs, généRalement contRôlé paR de gRandes usines in-dustRielles, ceRtains tisseRands font le choix de mainteniR la tRadition et de tisseR leuRs pagnes de la façon la plus aR-tisanale possible. c’est en effet le challenge que johanna bRamble, jeune designeR textile basée à daKaR, s’est fixé. ce qui la motive : une passion intaRissable pouR son métieR et les collaboRations enRichissantes liées aux pRojets qu’elle a en-tRepRis. RencontRe.

propos recueillis par Mareme monteiro et mame yacine sy

johanna BramBLedesigner textiLe

Styliste INA : Racontez-nous vos débuts. Etait-ce facile de vous lancer dans un métier d’art ?JB : A partir du moment où l’on choisit de faire un métier d’art, je pense qu’il faut tout d’abord être passionné, ce qui est mon cas. Le textile est un langage universel ; vous remarquerez sans doute que tout le monde ici porte des vêtements (rires) et donc chaque peuple a une approche particulière du textile. Je suis métissée et ma famille est très mélangée donc c’est peut-être ça qui m’a guidé. Mais c’est vraiment la passion qui fait qu’on ait envie de déve-lopper de nouvelles choses, de faire découvrir aux gens de nouveaux motifs.

INA : Y a-t-il un aspect écologique ou une approche bio dans ce que vous faites ?JB : Pour l’instant on ne l’a pas, mais, j’aimerais bien tra-vailler sur ce projet. En plus le bio est très actuel de nos jours. Avoir une traçabilité des fils de A à Z en bio est très difficile. Mais j’aimerais bien travailler dessus. C’est un projet qui peut aboutir.

INA : Qu’est ce qui vous motive au quoti-dien ?JB : Toujours la passion, on y revient encore. On a choisit un métier dans lequel on fait passer une certaine sensibilité. De plus, il y a l’entourage, c’est-à-dire la famille, les amis qui ne cessent de nous pousser vers l’avant. C’est très moti-vant aussi quand les gens apprécient votre travail et vous le disent.

INA : Quels sont vos challenges de vivre votre art en Afrique ?JB : C’est l’exigence car on a tendance à galvauder un peu tout ce qui vient d’Afrique. Je veux montrer qu’on

a des produits qui sont bien faits et ex-

portables dans tous les pays du monde.

INA : Quelles sont les raisons qui vous réconfortent dans votre choix de carrière ?JB : C’est vrai que j’aurais pu continuer à travailler dans l’industrie du textile pour d’autres entreprises, mais j’ai voulu apporter un autre regard, un œil personnel sur le pagne tissé en me basant sur les motifs traditionnels et d’autres qui sont très variés. Ce qui est intéressant, c’est de pouvoir collaborer avec des particuliers. J’adore quand

j’arrive à faire une pièce unique en collaboration soit avec un particulier, soit avec un architecte ou un décorateur.

INA : Quels sont vos projets de carrière et comment vous voyez-

vous dans 10 ans ?JB : J’ai plutôt envie de continuer à travailler dans le tis-sage manuel. Ce qu’on trouve de moins en moins de nos jours dans la mesure où il faut produire en quantité industrielle pour pouvoir satisfaire la demande. Moi, ce n’est pas mon but, je veux arriver à faire des produits de qualités, per-sonnalisés mais pas dans la production en série. C’est ça que j’ai envie de proposer aux clients. Je préfère m’organiser avec les tisse-rands pour gérer les commandes plutôt que de m’engager dans la production industrielle. Dans 10 ans, je serai tou-jours dans le textile qui est quelque chose d’universelle. J’aimerais organiser des rencontres entre les tisserands de diverses origines afin d’échanger nos connais-sances. C’est toujours très enrichissant de voir ce qui ce passe ailleurs.g

«J’adore quand j’arrive à faire une pièce unique en collaboration soit avec un particulier, soit avec un

architecte ou un décorateur.»

Johanna Bramble Cré[email protected]

+221 77 271 8760

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syLvia Bongo ondimBaLA première dAme pose des Actes concrets Au profit de LA veuve gAbonAise

JOURNEE INTERNATIONALE DE LA VEUVE

23 Juin: « Journée internationale de la veuve » par les Nations Unies. En cette pre-mière célébration de la veuve dans le monde, la Première Dame du Gabon Sylvia Bongo

Ondimba organisait, à Libreville, une série de manifestations de soutien aux millions de veuves et d’orphelins. Sylvia Bongo Ondimba a inau-guré, via sa fondation, le Centre Mbandja. Pour de cette journée historique, Mme Cherry Blair, épouse de l’ancien Premier Ministre britannique Tony Blair, avait fait le déplacement jusqu’à Libreville pour ouvrir le centre au public. Cette cérémonie était suivie d’une marche symbo-lique débutant à l’hôtel de ville pour finir à Gabon Expo. Les associations de femmes veuves du Gabon étaient présentes pour soutenir les efforts de leur Première Dame.

Event ReportCONCERT A L’OCCASION DE LA JOURNEE

INTERNATIONALE DE LA VEUVE pouR clôtuReR cette jouRnée de joie en beauté, la fondation sylvia

bongo ondimba a offeRt aux jeunes gabonais un conceRt RegRoupant

toutes les staRs montantes du hip hop gabonais du moment. la soiRée

était un fRanc succès !

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Au BEAcH cluB dE lIBrEvIllE

Pour sa 2ème édition, le concours de mannequins le plus célèbre au monde a pris place dans la capitale gabonaise. Au terme de cet événement ultra-glamour organisé par l’Agence K (agence détentrice de la licence du concours pour le Gabon et la Guinée

Equatoriale), une jeune gabonaise de 17 ans s’est un peu plus rapprochée de son rêve d’ac-céder aux plus grands podiums internationaux de la mode. Cette jeune fille, Carmella Pys-same, participera à la finale mondiale qui se tiendra encore une fois à Shanghai, Chine, au même titre que 72 autres filles représentant toutes les régions du monde.

2011FinaLe nationaLe

eLitemodeLLooK gaBon

1 : Marie Akendengué, GRoupe KABi, et des amies - 2 : Représentant BiCiG/WeSTeRn union et la gagnante eMLGA 2010 Cynthia ondias oyini - 3 : L’équipe AG pARTneRS/WeSTeRn union GABon - 4 : Julie Rameau, AG pARTneRS/WeSTeRn union GABon - 5 : Chanteuse gabonaise ARieLLe T - 6 : Benoît verdier, SoBRAGA – repré-sentant oRAnGinA/BeAuFoRT LiGHT et Mme Scheena dupont - 7 : invités : Mlle. oGAndAdA (peTRoGABon), Mme Taïka , Mr. diop (BHG) et une amie - 8 : L’équipe des responsables SoBRAGA - 9 : Mr. Junior Bongo ondimba et des amis - 10 : Michaël porteret, Lionel Légault et une amie - 11 : directrice du prêt-à-porter oXyGen, Cynthia ondias oyini et des amies - 12 : Représentants banque uBA - 13 : Mme nguema et famille (inSTiTuT By SAndRine) - 14 : Mr. Schouen (représentant Afrique de Moët & Chandon) avec la gagnante eMLGA 2011 Carmella pyssame et la gérante du prêt-à-porter GueSS (Gabon) - 15 : Mme Roudault, sa fille et Mme Konan, directrice Agence K/eLMGA - 16 : invitées : Mlles Cassandra-Leïla Bongo et edna-Gustavie Bongo - 17 : Mme dupont, responsable communication/Rp eMLGA et Marina dibasso BiCiG / Western union - 18 : Cynthia ondias oyini annonce la gagnante 2011 - 19 : passage Haute couture par Chouchou Lazare ; candidate : yeleen - 20 : Bar du partenaire ConTReX - 21 : présentation collection Chouchou Lazare

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Au cours de cette soirée, les invités ont pu témoigner des qualités de 12 candidates en

herbe. Les jeunes demoiselles ont ainsi défiler pour les prêt-à-porters partenaires : Oxygen, Espace Coco, Zara (de la boutique Numéro Uno de Dakar, Sénégal), et de magnifiques œuvres d’art crées par le styliste gabonais Chouchou Lazare.g

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22 : Hôtesses du partenaire WeSTeRn union - 23 : passage ZARA ; candidate : Céleste - 24 : passage ZARA, candidate : yeleen - 25 : Gagnante eMLGA 2011 Carmella pyssame - 26 : BiCiG/Western union - 27 : dJ Boris et son équipe de danseurs aux platines ! - 28 : passage oXyGen ; candidate : Michelle - 29 : passage oXyGen ; candidate : Samira - 30 : passage oXyGen ; candidate : Léa yasmine - 31 : passage eSpACe CoCo ; can-didate : Grâce de Jade - 32 : passage eSpACe CoCo ; candidate : eden - 33 : invités d’honneur : Styliste Chouchou Lazare et sa muse/amie l’ancien mannequin gabonais vanessa yonkeu - 34 : passage en maillots de bain d’eSpACe CoCo; candidate Mer-

lène - 35 : passage elite – Trousses de toilettes roses offertes par ConTReX - 36 : passage des candidates Céleste et yasmine pour oXyGen - 37 : espace vip MoeT & CHAndon - 38 : Mr Schouen et Mr. Barbera (GARep – repré-sentant Moët & Chandon, Mouton Cadet, Contrex, nivéa et les parfums Miss elite) - 39 : une invitée dans l’espace lounge MoeT & CHAndon - 40 : Bar vip MoeT & CHAndon - 41 : Félicitations à la gagnante par l’équipe MoeT & CHAndon - 42 : invitées : Les sœurs olivia et Laetitia Akogbetho - 43 : Bar MoeT & CHAndon plein à craquer ! - 44 : un moment de joie pour Cynthia, Carmella, la maquilleuse officielle du concours eMLGA Fabiola Akérémanga et un employé du Beach Club

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ESPAcE vIP MOET & cHANdON

Comme il est maintenant de tradition pour la finale Elite Model Look Gabon, la marque de champagnes MOET & CHANDON a proposé un espace privilégié pour les invités de

marque de la soirée. Pour sa première édition, le cocktail MOET & CHANDON avait été of-fert avant le spectacle. Cette année, la formule était un after party. L’espace était constitué d’un lounge confortable, d’un espace photo et d’interview presse avec la gagnante 2011. Il y avait aussi un bar interminable où s’agglutinaient les VIP assoiffés après les émotions de la soirée. Sincères remerciements encore à GAREP, représentant au Gabon de la marque MOET & CHANDON.g

FELICITATIONS A LA GAGNANTEDU CONCOURS ELITE MODEL LOOK GABON 2011

CARMELLA PYSSAME, 18 ans.

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A L’Annee pRoCHAine, pouR une pRoCHAine AvenTuRe !

Remerciements aux partenaires du concours

eLiTe ModeL LooK GABon 2011

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COACHING LooKs de Base pour

jours au Bureau55c

onsultante en image nigéRiane deBBie iBioLa s’est faite un nom en afRique sub-sahaRienne anglophone gRâce à ses nombReux Re-looKings à succès, effectués suR les femmes cheRchant à démontReR

leuR pRofessionalisme via leuRs choix vestimentaiRes au tRavail. une femme qui en montRe tRop attiRe tRop l’attention de la gente masculine ; une, au contRaiRe, qui se fond au décoR, a tendance à ne pas se faiRe RespecteR, considéRée comme tRop passive et incapable de pRendRe des décisions. il est impoRtant de tRouveR le juste milieu entRe sa cultuRe, sa peRsonnalité et l’image que l’on veut RefléteR dans le quotidien.

.par la rédaction.

ILLUSION OPTIQUE DE POUVOIR:On commence la semaine de travail sur une note forte en noir et blanc, lignes droites, corset sous veste : rien ne donne plus l’impression de contrô-ler la situation. A porter sur un pantalon de smoking ou une jupe droite en dessous du genou pour rester sobre et féminine. Pensez à Wilhémina Slater dans Ugly Betty ! Ne pas en faire trop mais montrer juste assez de décolletté ou de jolies hanches pour rester élégante.

Lundi

MardiTOUT EN COULEUR :

Monter le volume avec une robe droite, pleine de fantaisie tout de même au niveau des épaules ou avec des poches extérieures visibles. Avec ce look, on

est sûre de ne pas passer inaperçue lorsqu’on entre dans une salle de réunion. Mais on reste timide avec le décolletté ou la longueur de la robe car la cou-leur parle d’elle même. Accessoiriser avec, comme ici, un collier de perle, pour donner une touche de douceur. Un look qu’on porte du bureau à un

cocktail entre collègues pour le happy hour.

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MercrediMOTIFS ETHNIQUES

POUR VALORISER NOTRE CULTURE :

Il est vrai que les vêtements traditionnels sont en général plus appropriés aux ma-

riages coutumiers qu’au bureau ; mais ici, l’idée est d’allier une coupe occidentale aux motifs et tissus en pagnes de wax tradition-nels. Plus de jupes en forme sirène, on opte pour cette jupe évasée portée avec un che-misier blanc qui rend ce look plus portable

pour la routine du bureau.

JeudiELEGANCE GIRLY :C’est presque la fin de la semaine, et même si le cadre ne s’y prête pas, on est d’humeur fleur bleue. Alors, une petite robe tout simple, de couleur unie, est le choix idéal lorsqu’on veut naviguer entre les salles de conférence et les séminaires, sans pour autant passer pour l’immature de service. Ici, Debbie choisit des accessoires aux cou-leurs douces et une coiffure ondulée qui adoucit le tout.

C’EST PRESQUE LE WEEK-END: On adore cette robe jaune qui égaiera tout le service.

Sa forme trapèze et son col mao la rendent facile à porter, peu importe notre silhouette. On s’y sent à l’aise tout au long de la journée avant d’entamer un week-end confort avec le sourire.

On garde les accessoires et le make-up au minimum, sinon, ça fait dispersé.

Vendredi

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9ème édition du

daKar Fashion WeeKprend d’AssAut LA cApitALe ouest-AfricAine.

La Dakar Fashion Week 2011, ou semaine de la mode de la capitale séné-galaise, a encore une fois, présenté une fourchette de talentueux créateurs de mode lors de sa 9ème édition qui a eu lieu pendant près d’une semaine

débutant le 6 Juillet de cette année. L’événement d’Adama Paris, styliste sénéga-laise, est devenu en quelques années le rendez-vous à ne pas manquer en matière de mode dans la sous-région du continent. Cette année ne fait pas exception : plus d’une douzaine de stylistes sont venus d’un peu partout pour présenter leurs collections: de la Côte d’Ivoire, au Ghana, en passant par le Maroc et l’Espagne. Dans un contient qui a souvent été testé depuis le début de l’année, cette rencontre vient à point nommé pour nous redonner la pêche et voir le continent sous l’angle du glamour et des paillettes. Certains des lieux les plus huppés de Dakar tels que l’Ozio, Alkemia, le Red Bowl et, pour finir, le so chic hôtel Radisson Blu, ont ouvert leurs portes pour les présentations des collections. Des people tels que le footballeur El Hadj Diouf, les chanteurs du groupe de rap HA2N ou la chanteuse Viviane Ndour ont été aperçus parmi les invités.

1 : Stylistes avec la styliste et organisatrice Adama paris - 2 : Mannequin Cynthia ondias en mariée pour patrick Asso - 3 : Création Alain niava - 4 : Kaftan moderne par Meriem Boussikouk

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5 : Alfredo Monsuy- 6 - 7 : Mathilde Badji - 8 : Mariam diop - 9 : Mannequin Cynthia ondias porte Mariam diop - 10 : Mariam diop - 11 : Fallou Style- 12 - 13 - 14: Juan Roga - 15 : Mannequin dji dieng, visage de dFW2011 - 16 : el Hadj diouf, ballon d’or sénégalais - 17 : Adama paris - 18 : Beatrice Bee Arthur - 19 : Mariah Bocoum Keita - 20 : Beatrice Bee Arthur

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On a testé...PARFUM «Lady million»

La version pour femmes de la fragrance «One Million» pour homme de Paco Rabanne est désormais disponible. Nommée «Lady Million», cette eau de parfum aux accents fruités représente une femme qui sait être chic et féminine, audacieuse et séductrice. Pour fière-ment rivaliser avec son homologue masculin en forme de lingot d’or, l’option «femme» se présente, elle, sous forme de diamant. Le design du flacon est ultra-féminin est en verre dépoli avec un capot en métal doré. Cette fragrance est pour toutes les femmes, tant qu’elle se voit et se veut quelque peu «femme fatale» sans paraître trop allumeuse. Disponible en vaporisateur de 30ml, 50ml et 80ml.En vente dans la boutique de pro-duits de beauté GLAMOUR, sis au carrefour Nkembo à Libreville.

RESTAURANTPALOMALes fins palais dakarois ont désormais un nouveau site où ils peuvent se délecter d’une cuisine exotique à la plancha, dans une ambiance feutrée et intimiste. Le PALOMA, situé à Liberté 1, allie la finesse de la cuisine au raffine-ment d’une décoration tendance, sobre et chaleureuse. C’est un univers où les plaisirs se partagent divinement entre l’assiette et les yeux dans un espace de détente inédit.Contact :Tél : +221 77 449 5708 Email : [email protected]

HUILE SCINTILLANTE BLACK UP

La médaille d’or, ce sera vous !

Black Up a encore une fois marqué le coup avec cette huile sèche qui illumine subtilement la peau tout en la parfumant délicieusement. Riche en vitamine E, en huile de jojoba et en extrait de camomille, elle est pleine de bienfaits sans la sensation de gras sur le corps. Par contre, selon le type de peau, elle aura un effet plus ou moins hydratant, mais il vaut mieux la consi-dérer comme un maquillage, rehaus-seur de beauté naturelle de la peau plutôt que comme une huile hydra-tante. Alors, gommage et hydratation de la peau avant d’appliquerl’élixir doré. On peut le mettre sur le décolleté, sur les jambes et même sur les cheveux propres. En plus, point trop n’en faut. Cette huile est riche en pigments et quelques gouttes suffisent à donner l’effet désiré qui dure des heures.

Le développement économique de notre continent a pris son temps mais l’Afrique s’ouvre à présent au monde. Avec le

pouvoir d’achat des africains devenu non négligeable, les conglomérats internationaux de la mode voient un réel potentiel dans une région du monde

plus connue, dans les médias, pour ses tra-gédies humaines et ses guerres. Ainsi, les licences de ces boutiques de marques dont les noms nous sont déjà familiers se multiplient dans la zone subsaha-rienne. D’un pays à l’autre, on reconnaît

les mêmes : Soleil Sucré, City Sport, Guess, etc. Parmi ces enseignes, il y a aussi

Etam, plus connu en Europe pour sa lingerie coquine et bon marché.

Etam a ouvert il y a deux ans au Sé-négal, dans le centre commercial au de-

sign à l’américaine stratégiquement situé sur la corniche dakaroise, le Sea Plaza. Avec un voisinage enviable (les boutiques L’Occitane, Lavazzo, Aldo, Hugo Boss…), la marque y connaît un succès phénoménal dans le public sénégalais, friand de shopping. S’ajoute à la liste de ces implantations le Nigéria où Etam a ouvert une boutique au Palms Mall à Lagos, il y a quelques mois. La marque de lingerie allemande a connu une ascension dis-crète depuis sa création en 1916. Sa cible de base est restée pendant longtemps les jeunes filles de classe moyenne. Mais cette année, elle crée le buzz en présentant, pour la toute première fois, une col-lection de dessous haut-de-gamme lors de la Semaine de la Mode à Paris en Janvier dernier. Rivalisant maintenant avec un pionnier dans le secteur comme Victoria’s Secret, la direction marketing de la marque a choisi comme égérie Natalia Voldaniova, qu’on a aussi vu dans les campagnes Calvin Klein, et monte en grade.g

LA mArque de Lingerie européenne

etam prend L’aFrique d’assaut

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Matar Ndour, photographe sénégalais. Pour lui, la photographie est avant tout l’art de transmettre une émotion, une rencontre, l’envie de capter plus qu’une image, un moment de vie. Il a réussi à faire de ce qui n’était à l’origine qu’une passion, son mode de vie. Il a plusieurs expositions à son actif et est toujours en quête de nouveaux pro-jets ; d’où cette nouvelle aventure avec INA. Il bénéficie aujourd’hui d’une connaissance internationale et une exposition est a même été consacrée à son œuvre l’an dernier dans le cadre de l’Année de l’Afrique à la Factory d’Agen.Pour en savoir plus sur son travail, visitez www.flickr.com/photos/matarndourContact : [email protected] Tél : +221 77 632 87 66

Rédactrice en chef /Directrice de la publication:RL KONANCe numéro n°1 a été réalisé par RL KONANAvec la collaboration de : Olivier MartinCommunication Libreville: Ayichatou SoufianoCommunication Dakar: Mme SaneContact : [email protected]

Contacts

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