impact d’une formation sur la connaissance des techniques de nébulisation dans un hôpital...

2
18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A63 d’inclusion. Le niveau de contrôle de l’asthme au cours du suivi a été évalué par les critères du Global Initiave for Asthma (GINA). Résultats.— Des 186 patients inclus, 121 (65,1 %) étaient de sexe féminin et leur âge médian (25 e —75 e percentiles) était de 35,5 (20—52,3) ans. Soixante-sept (36 %) patients n’avaient respecté aucun rendez-vous de suivi. La proportion des patients n’ayant pas respecté les rendez-vous de suivi était respectivement de 48,4 %, 68,8 %, 73,5 % et 79,5 % à 1, 3, 6 et 12 mois. Les taux de contrôle inacceptable de l’asthme à 3, 6 et 12 mois de suivi étaient respec- tivement de 17,2 %, 24,4 % et 20,8 % chez les patients venus aux rendez-vous. Le seul facteur prédictif indépendant de non-respect des quatre rendez-vous était un contrôle insuffisant de l’asthme à l’inclusion avec un risque relatif ajusté variant de 2 à 4,67 au cours du suivi. Conclusion.— Une éducation plus ciblée des patients insuffisam- ment contrôlé à l’examen initial devrait permettre la réduction des rendez-vous manqués et probablement améliorer l’observance du traitement de l’asthme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.219 174 Évaluation de la technique d’inhalation des aérosols doseurs chez les patients atteints d’asthme et de BPCO W. Feki , W. Ketata , F. Marouen , N. Bahloul , H. Ayadi , S. Kammoun Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie Introduction.— Les aérosols doseurs restent parmi les dispositifs les plus utilisés par la majorité des patients. Les erreurs de leur utili- sation sont fréquentes. Ce qui représente un des obstacles limitant leur efficacité. But.— Notre but est d’évaluer objectivement la qualité de la tech- nique d’inhalation. Patients et méthodes.— Étude prospective couvrant une période de 6 mois incluant tout patient atteint d’asthme ou de BPCO confirmé et utilisant les sprays depuis au moins 12 mois. Résultats.— Il s’agit de 200 hommes et 150 femmes. L’âge moyen des patients est de 56 ans. Vingt pour cent des patients sont des analphabètes. Les comorbidités associées sont dominées par l’HTA (30 cas). Le tabagisme est présent chez 43 % de nos patients. La pathologie de fond pour laquelle les patients utilisent le traite- ment inhalé est représentée par l’asthme chez 250 patients et la BPCO chez 100 patients. L’aérosol doseur est utilisé depuis 10 ans en moyenne. Aucun patient n’a été informé régulièrement concernant la technique d’utilisation de son dispositif d’inhalation. Concernant l’évaluation subjective, la difficulté la plus signalée est la coordi- nation. La grande majorité des patients signalent que la technique d’utilisation est facile et qu’ils n’ont aucun problème d’utilisation de leur dispositif. En réalité, l’évaluation objective de la technique d’inhalation, n’a été jugée correcte pour toutes ses étapes que chez 23 % seulement des patients. Conclusion.— Notre étude met l’accent sur les difficultés que ren- contrent les patients lors de l’utilisation des dispositifs d’inhalation et l’intérêt de l’éducation thérapeutique dans l’apprentissage des techniques d’inhalation. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.220 175 Patients asthmatiques et systèmes d’inhalation C. Rolland , C. Autheman , D. Vervloet , M. Sapène Association Asthme & Allergies, Boulogne-Billancourt, France La bonne utilisation des systèmes d’inhalation est un élément clé de l’efficacité du traitement de l’asthme. Les patients asthmatiques rencontrent-ils des difficultés dans l’utilisation de leur système d’inhalation ? Leur a-t-on montré comment l’utiliser ? Qui leur a montré ? L’utilisation a-t-elle été vérifiée ? Seraient-ils d’accord pour que le pharmacien échange leur médicament habituel contre un autre, équivalent mais ayant un autre système d’inhalation ? Asthme & Allergies a mené une enquête sur son site Internet entre le 01/05 et le 01/09/2013 et a recueilli 430 réponses. À la première question, 87,6 % des patients estiment que l’utilisation de leur inha- lateur est facile. Quatre-vingt-six pour cent des répondants ont bénéficié d’une démonstration par un professionnel de santé : pneu- mologue, médecin généraliste, pharmacien, allergologue, école de l’asthme. Toutefois, on peut noter que l’utilisation par le malade n’a été vérifiée par un professionnel de santé que dans 59,3 % des cas. 54,8 % des patients ne sont pas d’accord pour que le phar- macien remplace leur médicament habituel contre un médicament ayant les mêmes propriétés mais avec un système d’inhalation dif- férent. Les principales raisons invoquées sont la nécessité de suivre la prescription du médecin, de devoir s’habituer à un nouveau dispo- sitif et la méfiance vis-à-vis de l’efficacité d’un autre médicament. Même si les patients déclarent que l’utilisation de leur inhalateur est facile, la vérification objective doit être améliorée. Par ailleurs, on peut souligner l’attachement des malades à leur propre système d’inhalation rendant difficile le principe de substitution. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.221 176 Impact d’une formation sur la connaissance des techniques de nébulisation dans un hôpital général P.O. Oumaziz a , M.G. Generet b a SBIP, Belgique b AFPHB, CHU-Charleroi, département infirmier et pharmacie, Charleroi, Belgique Introduction.— La bonne connaissance des techniques de nébulisa- tion (TN) améliore l’efficacité des thérapies inhalées [1]. Les TN sont partiellement connues par le personnel infirmier et soignant. L’objectif de l’étude est d’évaluer l’impact d’une formation sur les connaissances de base du personnel ayant suivi celle-ci ou non. Méthode.— Une formation concernant les techniques d’adminis- tration, la prévention des effets indésirables (EI) et l’entretien du matériel a été présentée en 2009. Les connaissances de base ont été évaluées en 2011 par un questionnaire portant sur le choix du système de nébulisation, le débit (air comprimé), la durée, la pré- vention des EI et l’entretien du matériel. L’impact de la formation a été évalué en comparant le taux de réponses correctes entre le personnel ayant participé (GR1) ou non (GR2). Le test statistique utilisé est le Chi carré. Résultats.— Cinq cent quatre-vingt-dix-sept GR1 et 403 GR2 ont rempli le questionnaire. Taux de réponses correctes pour le GR1 versus le GR2 : — choix du système : 16,4 % et 10,8 % ; — débit : 23 % et 17,3 % ; — durée : 57,6 % et 57,1 % ; — prévention des EI : 81,5 % et 68,6 % ; — entretien du matériel : 95,9 % et 81,5 %. Discussion et conclusion.— La formation a eu un impact positif sur les 4 aspects suivants des TN : choix du système de nébulisation, débit, prévention des EI, entretien.

Upload: mg

Post on 28-Dec-2016

212 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A63

d’inclusion. Le niveau de contrôle de l’asthme au cours du suivi aété évalué par les critères du Global Initiave for Asthma (GINA).Résultats.— Des 186 patients inclus, 121 (65,1 %) étaient de sexeféminin et leur âge médian (25e—75e percentiles) était de 35,5(20—52,3) ans. Soixante-sept (36 %) patients n’avaient respectéaucun rendez-vous de suivi. La proportion des patients n’ayant pasrespecté les rendez-vous de suivi était respectivement de 48,4 %,68,8 %, 73,5 % et 79,5 % à 1, 3, 6 et 12 mois. Les taux de contrôleinacceptable de l’asthme à 3, 6 et 12 mois de suivi étaient respec-tivement de 17,2 %, 24,4 % et 20,8 % chez les patients venus auxrendez-vous. Le seul facteur prédictif indépendant de non-respectdes quatre rendez-vous était un contrôle insuffisant de l’asthme àl’inclusion avec un risque relatif ajusté variant de 2 à 4,67 au coursdu suivi.Conclusion.— Une éducation plus ciblée des patients insuffisam-ment contrôlé à l’examen initial devrait permettre la réduction desrendez-vous manqués et probablement améliorer l’observance dutraitement de l’asthme.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.219

174Évaluation de la techniqued’inhalation des aérosols doseurs chezles patients atteints d’asthme et deBPCOW. Feki , W. Ketata , F. Marouen , N. Bahloul , H. Ayadi ,S. KammounService de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie

Introduction.— Les aérosols doseurs restent parmi les dispositifs lesplus utilisés par la majorité des patients. Les erreurs de leur utili-sation sont fréquentes. Ce qui représente un des obstacles limitantleur efficacité.But.— Notre but est d’évaluer objectivement la qualité de la tech-nique d’inhalation.Patients et méthodes.— Étude prospective couvrant une période de6 mois incluant tout patient atteint d’asthme ou de BPCO confirméet utilisant les sprays depuis au moins 12 mois.Résultats.— Il s’agit de 200 hommes et 150 femmes. L’âge moyendes patients est de 56 ans. Vingt pour cent des patients sont desanalphabètes. Les comorbidités associées sont dominées par l’HTA(30 cas). Le tabagisme est présent chez 43 % de nos patients. Lapathologie de fond pour laquelle les patients utilisent le traite-ment inhalé est représentée par l’asthme chez 250 patients et laBPCO chez 100 patients. L’aérosol doseur est utilisé depuis 10 ans enmoyenne. Aucun patient n’a été informé régulièrement concernantla technique d’utilisation de son dispositif d’inhalation. Concernantl’évaluation subjective, la difficulté la plus signalée est la coordi-nation. La grande majorité des patients signalent que la techniqued’utilisation est facile et qu’ils n’ont aucun problème d’utilisationde leur dispositif. En réalité, l’évaluation objective de la techniqued’inhalation, n’a été jugée correcte pour toutes ses étapes que chez23 % seulement des patients.Conclusion.— Notre étude met l’accent sur les difficultés que ren-contrent les patients lors de l’utilisation des dispositifs d’inhalationet l’intérêt de l’éducation thérapeutique dans l’apprentissage destechniques d’inhalation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.220

175Patients asthmatiques et systèmesd’inhalationC. Rolland , C. Autheman , D. Vervloet , M. SapèneAssociation Asthme & Allergies, Boulogne-Billancourt, France

La bonne utilisation des systèmes d’inhalation est un élément clé del’efficacité du traitement de l’asthme. Les patients asthmatiquesrencontrent-ils des difficultés dans l’utilisation de leur systèmed’inhalation ? Leur a-t-on montré comment l’utiliser ? Qui leur amontré ? L’utilisation a-t-elle été vérifiée ? Seraient-ils d’accordpour que le pharmacien échange leur médicament habituel contreun autre, équivalent mais ayant un autre système d’inhalation ?Asthme & Allergies a mené une enquête sur son site Internet entrele 01/05 et le 01/09/2013 et a recueilli 430 réponses. À la premièrequestion, 87,6 % des patients estiment que l’utilisation de leur inha-lateur est facile. Quatre-vingt-six pour cent des répondants ontbénéficié d’une démonstration par un professionnel de santé : pneu-mologue, médecin généraliste, pharmacien, allergologue, école del’asthme. Toutefois, on peut noter que l’utilisation par le maladen’a été vérifiée par un professionnel de santé que dans 59,3 % descas. 54,8 % des patients ne sont pas d’accord pour que le phar-macien remplace leur médicament habituel contre un médicamentayant les mêmes propriétés mais avec un système d’inhalation dif-férent. Les principales raisons invoquées sont la nécessité de suivrela prescription du médecin, de devoir s’habituer à un nouveau dispo-sitif et la méfiance vis-à-vis de l’efficacité d’un autre médicament.Même si les patients déclarent que l’utilisation de leur inhalateurest facile, la vérification objective doit être améliorée. Par ailleurs,on peut souligner l’attachement des malades à leur propre systèmed’inhalation rendant difficile le principe de substitution.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.221

176Impact d’une formation sur laconnaissance des techniques denébulisation dans un hôpital généralP.O. Oumaziz a, M.G. Generet b

a SBIP, Belgiqueb AFPHB, CHU-Charleroi, département infirmier et pharmacie,Charleroi, Belgique

Introduction.— La bonne connaissance des techniques de nébulisa-tion (TN) améliore l’efficacité des thérapies inhalées [1]. Les TNsont partiellement connues par le personnel infirmier et soignant.L’objectif de l’étude est d’évaluer l’impact d’une formation sur lesconnaissances de base du personnel ayant suivi celle-ci ou non.Méthode.— Une formation concernant les techniques d’adminis-tration, la prévention des effets indésirables (EI) et l’entretien dumatériel a été présentée en 2009. Les connaissances de base ontété évaluées en 2011 par un questionnaire portant sur le choix dusystème de nébulisation, le débit (air comprimé), la durée, la pré-vention des EI et l’entretien du matériel. L’impact de la formationa été évalué en comparant le taux de réponses correctes entre lepersonnel ayant participé (GR1) ou non (GR2).Le test statistique utilisé est le Chi carré.Résultats.— Cinq cent quatre-vingt-dix-sept GR1 et 403 GR2 ontrempli le questionnaire.Taux de réponses correctes pour le GR1 versus le GR2 :— choix du système : 16,4 % et 10,8 % ;— débit : 23 % et 17,3 % ;— durée : 57,6 % et 57,1 % ;— prévention des EI : 81,5 % et 68,6 % ;— entretien du matériel : 95,9 % et 81,5 %.Discussion et conclusion.— La formation a eu un impact positif surles 4 aspects suivants des TN : choix du système de nébulisation,débit, prévention des EI, entretien.

A64 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

Les réponses correctes ont été commentées et expliquées après lerecueil des questionnaires.Les résultats mettent en évidence la nécessité de réitérer fréquem-ment cette formation à l’ensemble du personnel afin de renforcerles messages clés.Références[1] Rau JL. Practical problems with aerosol therapy in COPD. Respir

Care 2006;51:158—72.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.222

177Le test de levers de chaise de3 minutes (TLC3′) pour évaluer lebénéfice de l’entraînement enkinésithérapie libéraleM. Jondot a, C. Brosson b, B. Aguilaniu c

a Pneumologie, CHU de Grenoble, Grenoble, Franceb Kinésithérapeute libéral, Grenoble, Francec Faculté de médecine, université Joseph-Fourier, Grenoble,France

Le TLC3 permet de mesurer une capacité de travail au coursd’une consultation médicale ou paramédicale. Une étude anté-rieure a montré chez les patients BPCO GOLD II-III une excellenterépétabilité. Les valeurs finales de SpO2, FC sont interchan-geables avec le TM6 alors que le BORG dyspnée et fatigue sontsupérieures.Nous avons évalué par le TLC3 et la force musculaire du quadri-ceps (FMV) le bénéfice fonctionnel de 20 séances de réadaptationchez un kinésithérapeute libéral à partir d’une population hétéro-gène de patients respiratoires (69 ± 13 ans, 163 ± 6 cm, 66 ± 11 kg,VEMS : 1,76 ± 0,74). Tous les patients ont percu un bénéfice subjec-tif. La FMV et TLC3 étaient significativement améliorées. Aucunecorrélation entre l’amélioration de la FMV et le TLC.

TLC-3′ Dyspnée FC max SpO2 min FMV Q.D FMV Q.GNb. levers/min

Unité Borg bpm % nM nM

Avant 58,9 ± 16,5 4,1 ± 1,5 114 ± 16,5 94,1 ± 5,5 79,5 ± 22,7 80,9 ± 20,4

Post RHB 67,5 ± 15,1 4,06 ± 1,3 113,6 ± 14,9 94,1 ± 3,7 89,1 ± 24,4 87,1 ± 22,5� (Post-pré) 8,9 ± 8,4 0,06 ± 0,00 0,35 ± 6,83 0,06 ± 3,3 9,05 ± 14,1 5,87 ± 10,4T′ Student p < 0,0001 NS NS NS p < 0,0155 p < 0,0338

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.223

178Les dispositifs d’inhalation : largementprescrits mais sont-ils bien utilisés ?I. Khalfallah , H. Bouazra , M. Loukil , R. Kalai , W. Nahali ,H. GhraïriHôpital Med Tahar Maamouri, Nabeul, Tunisie

Introduction.— L’aérosolthérapie constitue la meilleure voied’administration des médicaments dans l’asthme et la BPCO.Cependant, les erreurs d’utilisation des dispositifs d’inhalation (DI)sont fréquentes, ce qui réduit l’efficacité du traitement et majoreses effets indésirables.Buts.— Évaluer la qualité de la technique d’inhalation dans l’asthmeet la BPCO ; mesurer l’impact d’une méthode éducative directeet individuelle centrée sur la technique d’inhalation faite par unpneumologue et un kinésithérapeute, sur l’amélioration de cettetechnique et sur le contrôle de la maladie.Patients et méthodes.— Étude prospective incluant 250 patientsdont 158 ont une BPCO et 92 un asthme.Résultats.— Le DI utilisé est un aérosol doseur (AD) seul dans 65 %des cas, un inhalateur de poudre sèche (IPS) seul dans 20 % des cas etles 2 types de DI associés dans 15 % des cas. Le nombre d’erreurs estde 4,5 dans le cas des AD vs 3,5 dans le cas des IPS. Ces erreurs sont

dominées par le défaut de coordination main-bouche dans le cas desAD et par la difficulté de faire une inspiration rapide et profondedans le cas des IPS. Elles sont corrélées à un âge ≥ 70 ans, un niveaud’instruction bas, des conditions socio-économiques mauvaises, unnombre de systèmes d’inhalation > 2 et à l’absence de démonstra-tion antérieure. La réévaluation des patients à 3 mois montre unediminution significative du nombre d’erreurs (1,19 pour les AD vs0,45 pour les IPS) et un meilleur contrôle de la maladie.Conclusion.— Notre étude démontre l’intérêt de l’éducation thé-rapeutique dans l’asthme et la BPCO. L’utilisation d’un nombreréduit de DI est nécessaire afin de diminuer le nombre d’erreurstechniques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.224

PO07 — Insuffisance respiratoire aiguë,réanimation, urgences

179Médiastinite compliquant une cellulitecervicale : à propos de neuf casM. Terniche a, M. Laribi b, R. Sakhraoui a, F. Hamouni a,H. Maouche a, M. Guerinik a

a Service urgences médicochirurgicales, CHU Mustapha, Alger,Algérieb Service chirurgie thoracique, CHU Mustapha, Alger, Algérie

Introduction.— Les cellulites cervicales sont des infections des par-ties molles développées à partir de foyer dentaire ou pharyngé dontle risque est l′extension vers le médiastin.Patients et méthodes.— Nous rapportons neuf cas de médiastinitecompliquant une cellulite cervical ayant nécessité une chirurgiethoracique et un séjour au service de réanimation de décembre2012 à août 2013. L’évaluation a été faite par étude des donnéesépidémiologiques, des facteurs de risque étiologiques, des facteursliés au terrain des patients, de la chirurgie et de l’anesthésie.Résultats.— L’âge moyen était de 52 avec une prédominancemasculine, le diabète, les pathologies néoplasiques, la prise d’anti-inflammatoire sont des facteurs de risque incriminés. Affectionsévère 40 % à 60 % de mortalité, pouvant succéder à un épi-sode infectieux oto-rhino-laryngologique ou dentaire. Le diagnosticdoit être évoqué rapidement, sur les données cliniques et tomo-densitométriques cervicothoracique. Le traitement repose surl’antibiothérapie, la chirurgie et l’oxygénothérapie hyperbare.Discussion.— L’extension de l’infection est rapide, se propagevers le médiastin dans plus de 20 % des cas. La médiastinite estl’évolution naturelle d’une cellulite nécrosante cervicale. La notiond’équipe médicochirurgicale est importante dans la prise en charge.Le retard de diagnostic, une chirurgie retardée sont les principauxfacteurs expliquant de nombreux échecs.Conclusion.— Les cellulites cervicales sont des affections gravesnécessitant un traitement urgent et une prise en charge médi-cochirurgicale pluridisciplinaire. Les médiastinites, lorsqu’elless’étendent en dessous de l’arc aortique, augmentent la mortalitéet la durée moyenne de séjour.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.225

180Caractéristiques cliniques et prise encharge des patients hospitalisés pourhémoptysie : étude rétrospective de194 patients