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Le jeudi 30 avril 2009 à l’ENAP à Montréal et en retransmission simultanée à l’ENAP à Québec

Table ronde

Impact de l’immigration sur le système de santé au Québec


Table ronde organisée par le Laboratoire d’étude sur les politiques publiques et la mondialisation

(LEPPM)

En collaboration avec :

le 30 avril 2009


230 avril 2009

Programme

8 h 30 - 9 h Accueil et inscription

9 h - 9 h 10 Allocution de bienvenue et animation

Paul-André Comeau, professeur invité et directeur du Laboratoire d’étude sur les politiques publiques et la mondialisation, ENAP

9 h 10 à 10 h 35 Impacts de l’immigration sur le réseau de la santé et des services sociaux; quelques enjeux organisationnels

Alex Battaglini, adjoint à la direction de la qualité et de la mission universitaire, CSSS de Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent

Les limites de l’interprétariatJacques Lefebvre, conseiller à la direction générale,

Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec

Besoins de santé et trajectoires d’utilisation des services de santé de travailleurs agricoles migrants de l’Île d’Orléans Maxime Amar,M.D., M.Sc., praticien chercheur, médecin d’urgence et professeur

clinique, équipe de recherche PRISM, CSSS de la Vieille-Capitale-CAU

Le secteur communautaire et la santé des immigrants Mercedes Orellana, directrice générale, Service d’aide aux Néo-Canadiens et vice-présidente, Comité provincial pour la prestation des services de santé et des services sociaux aux personnes issues des communautés ethnoculturelles

10 h 35 à 10 h 50 Pause

10 h 50 à 11 h 40 Débat et échanges

11 h 40 à 12 h Exposé de synthèse Josiane Le Gall, Ph.D., chercheure, CSSS de la Montagne-CAU et professeure

associée, Université du Québec à Montréal (UQAM)


330 avril 2009


La mondialisation accentue et modifie les mouvements migratoires. Cette croissance de l’immigration soulève des enjeux particuliers pour les États et gouvernements, entre autres, au regard de la planification et de la gestion des services de santé. Au Québec, les politiques d’immigration et autres politiques relatives à la santé témoignent déjà du souci d’offrir des services appropriés aux personnes immigrantes. La part croissante de clientèles issues de l’immigration, à Montréal mais aussi en région, pose des défis qui vont bien au-delà du simple accès aux soins et services.

Cette table ronde vise trois objectifs :

• Examiner les répercussions de l’immigration sur le système de santé;

• Mettre en lumière certaines initiatives mises de l’avant par le gouvernement ou les organismes à l’œuvre dans le secteur;

• Faire avancer la réflexion sur la manière dont les politiques publiques peuvent aider à relever les défis posés par l’immigration au système de santé québécois.

Quel est l’impact du nombre croissant de clientèles immigrantes sur la planification et les coûts des services de santé? Comment concilier la prestation de services pour répondre aux défis que pose la multiplicité des cultures? Quels outils et quelles approches le personnel soignant et les intervenants sociaux ont-ils à leur disposition pour intervenir efficacement dans un contexte multiculturel? Les stratégies adoptées dans les agglomérations qui reçoivent un fort contingent d’immigrants peuvent-elles être implantées dans les plus petites villes et à quel prix?

Ce sont quelques-unes des questions auxquelles on tentera de répondre lors de cette table ronde.


530 avril 2009

PAUL-ANDRÉ COMEAU DIRECtEUR DU LEPPM

Paul-André Comeau est directeur du Laboratoire d’études sur les politiques publiques et la mondialisation (LEPPM). Il est professeur invité à l’ENAP depuis juillet 2000. Il renoue ainsi avec l’enseignement universitaire pratiqué à la fin des années 60 à l’Université d’Ottawa.

Sa carrière s’est principalement ordonnée autour de deux axes : le journalisme et l’administration publique. C’est ainsi qu’il a été correspondant de Radio-Canada à Londres et à Bruxelles (1970-1985) et rédacteur en chef du quotidien Le Devoir (1985-1990). Il a également été président de la Commission d’accès à l’information du Québec (1990-2000). Depuis décembre 2006, il est membre du Conseil d’administration de l’École de la fonction publique du Canada.

Il a fait ses études en science politique à l’Université de Montréal (M.A) et à la fondation nationale des Sciences politiques, à Paris (DES).

Il est l’auteur de Le Bloc populaire (1942-1948), publié en 1982 et repris en 1998 dans la collection Boréal Compact. Il a également publié, avec Jean-Pierre Fournier, Le lobby du Québec à Paris (Montréal, Québec Amérique, 2002).

Monsieur Comeau sera responsable de l’animation de la table ronde.


630 avril 2009

ALEx BAttAGLINI ADJOINt à LA DIRECtION DE LA QUALItÉ

Et DE LA MIssION UNIvERsItAIRE, Csss DE BORDEAUx-CARtIERvILLE-sAINt-LAURENt

Alex Battaglini, anthropoloque, est actuellement adjoint à la direction de la qualité et de la mission universitaire du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent.

Alex Battaglini a été responsable de l’équipe Cultures et migration à la Direction de santé publique de Montréal où il a participé à de nombreuses recherches portant sur la migration, la santé et les services de première ligne. Il a également œuvré au sein du Secrétariat à l’accès aux services en langue anglaise et aux communautés culturelles au ministère de la santé et des services sociaux.


730 avril 2009

RÉsUMÉ DE LA PRÉsENtAtION D’ALEx BAttAGLINI

«Impacts de l’immigration sur le réseau de la santé et des services sociaux; quelques enjeux organisationnels »

La contribution croissante de l’immigration à la diversité linguistique et culturelle de la société québécoise et canadienne a eu, au cours des dernières années, de nombreux impacts sur l’organisation et la prestation des services sociaux et de santé. Quelles sont les réactions du réseau dans ce contexte de diversification culturelle; les défis et les difficultés rencontrés par ses établissements afin de maintenir la qualité des services et d’assurer leur accessibilité? Nous savons que les caractéristiques sociales, linguistiques et culturelles des personnes immigrantes modulent leur pouvoir d’utilisation des services sociaux et de santé. Mais qu’en est-il de la capacité et des besoins des services de première ligne pour s’ajuster et pour maintenir des services de qualité et ainsi éviter l’aggravation de problèmes de santé pour cette fraction de la population qui, rappelons-le, représente 80 % de la croissance démographique sur l’île de Montréal ?


830 avril 2009

JACQUEs LEfEBvRE CONsEILLER à LA DIRECtION GÉNÉRALE,

AGENCE DE LA sANtÉ Et DEs sERvICEs sOCIAUx DE LA MAURICIE Et DU CENtRE-DU-QUÉBEC

Jacques Lefebvre possède une formation en pédagogie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l’Université de Montréal, en administration des Hautes études commerciales (HEC), et en économie et gestion de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Jacques Lefebvre cumule 35 ans d’expérience dans le réseau de la santé et des services sociaux en tant que professionnel, de cadre clinique (domaine de la santé et domaine des services sociaux) et de gestionnaire. Il a, notamment, œuvré pendant deux ans au Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) à titre de conseiller à l’accès aux services en langue anglaise et aux services aux communautés issues de l’immigration.

Il est actuellement conseiller à la direction générale de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec, responsable de l’accessibilité linguistique aux services et du dossier des réfugiés.


930 avril 2009

RÉsUMÉ DE LA PRÉsENtAtION DE JACQUEs LEfEBvRE

« Les limites de l’interprétariat »

L’impact majeur de l’installation des réfugiés est d’ordre linguistique. L’enjeu pour le réseau est d’ordre clinique. La réussite de nos interventions est en cause. Comment surmonter cette barrière linguistique? L’interprétariat est moins un droit pour l’individu qu’une responsabilité pour le réseau.

Depuis une quinzaine d’années, divers concepts de « banques d’interprètes » ont vu le jour dans quelques régions. Une étude comparative publiée en février 2008 identifie certaines de leurs limites, dégage quelques pistes de réflexion et propose quelques orientations.

Comme principaux constats, mentionnons la précarité financière, les limites de l’accessibilité et de la capacité de réponse, le fardeau administratif et surtout la confusion entre le mandat d’interprétariat, financé par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), et celui d’accompagnement financé par le ministère de l’immigration et des Communautés culturelles (MICC).

Le modèle actuel ne semble pas avoir d’avenir puisqu’il exigerait un rehaussement important du financement actuel et son élargissement à l’ensemble des nouvelles régions d’accueil des réfugiés.

Alors quel modèle adopter?

Préalablement, d’autres limites de l’interprétariat doivent être reconnues : limite à l’accessibilité de certains services et limite à la qualité globale des services reçus. L’interprétariat n’est qu’un palliatif, un succédané à la francisation.

C’est collectivement que nous convenons d’accueillir des réfugiés, c’est collectivement que nous devrons nous doter des ressources nécessaires à leur intégration, dont l’interprétariat. À cet égard, la contribution financière du réseau à la pérennité d’une telle ressource ne peut se fonder que sur le principe de l’utilisateur-payeur.

Pour répondre aux besoins des régions d’accueil, les limites du potentiel de recrutement en interprètes d’un territoire donné doivent être compensées par l’accès à un réseautage régional et interrégional des ressources, ainsi que par l’accès à une ressource nationale spécialisée.


1030 avril 2009

MAxIME AMAR PRAtICIEN ChERChEUR, MÉDECIN D’URGENCE Et PROfEssEUR CLINIQUE,

ÉQUIPE DE REChERChE PRIsM,Csss DE LA vIEILLE-CAPItALE-CAU

Maxime Amar, médecin d’urgence, praticien chercheur et professeur clinique, est présentement médecin à l’urgence de l’Hôpital St-Sacrement au Centre hospitalier affilié universitaire (CHA) de Québec. Il travaille, de plus, à titre de praticien chercheur, depuis 2 ans, au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la vieille-Capitale au sein d’une équipe de recherche et d’évaluation au support et développement de l’offre de services en santé dans la communauté en milieu de pauvreté, équipe de recherche PRISM (Proximité et Recherche sur les Interventions, les Services et leurs Modalités). Il est, en outre, coresponsable avec Maria de Koninck du cours « Médecin, médecine et société 3 : les dimensions sociales de la santé, de la maladie et des soins » à la Faculté de médecine de l’Université Laval.

Maxime Amar a complété un doctorat de médecine en 1991 à l’Université Laval et une maîtrise en Santé communautaire de cette même université en 2007. Son travail de recherche a alors porté sur les inégalités en santé vécues par les Maoris en Nouvelle Zélande, où il a résidé et travaillé pendant un an comme médecin d’urgence dans un hôpital du Coromandel. Il a ultérieurement travaillé comme omnipraticien dans le Bas St-Laurent et comme médecin « dépanneur » dans la Baie d’Hudson (Grand Nord) et dans moult localités du Québec en médecine d’urgence.


1130 avril 2009

RÉsUMÉ DE LA PRÉsENtAtION DE MAxIME AMAR

« Recherche-évaluation : portrait des besoins de santé et des trajectoiresd’utilisation des services de santé des travailleurs agricoles migrants

mexicains et guatémaltèques de l’Île d’Orléans »

Au cours des dix dernières années, l’Île d’Orléans, située dans la région de Québec, a accueilli un nombre grandissant de travailleurs agricoles étrangers en provenance du Mexique et du Guatemala. La réalité migratoire de cette île est intimement liée à la circulation de ces travailleurs agricoles étrangers qui sont devenus essentiels aux activités d’exploitation agricole dans plusieurs régions du Québec. Lors d’une première collecte de données auprès de cette population, au cours de l’été 2007, nous avons constaté la problématique de l’accessibilité aux soins de santé culturellement adaptés à cette population. Nous avons donc entrepris une recherche-évaluation à l’automne 2008 dans le cadre des activités de l’équipe de recherche du CSSS de la Vieille-Capitale et avec le soutien de la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale. Les objectifs de cette recherche-évaluation sont de dresser un portrait de la situation et des besoins en santé de cette population ainsi que de décrire les trajectoires de soins qu’elle utilise. Travailleurs étrangers, accompagnatrices, producteurs maraîchers et professionnels de la santé ont participé à la recherche. Nous présenterons les résultats de cette première phase de recherche. À partir des pistes de réflexion qui en émanent, nous discuterons d’une deuxième phase de recherche éventuelle qui pourrait prendre la forme d’un projet pilote visant à offrir des soins plus adaptés à la réalité culturelle et professionnelle des migrants.


1230 avril 2009

MERCEDEs ORELLANA DIRECtRICE GÉNÉRALE,sERvICE D’AIDE AUx NÉO-CANADIENs Et

vICE-PRÉsIDENtE, COMItÉ PROvINCIAL POUR LA PREstAtION DEs sERvICEs DE sANtÉ Et DEs sERvICEs sOCIAUx AUx PERsONNEs IssUEs

DEs COMMUNAUtÉs EthNOCULtURELLEs

Mercedes Orellana obtient de l’Université de Sherbrooke, un baccalauréat en administration des affaires - Option Gestion des ressources humaines, en 1990, et une maîtrise, en gestion de la productivité humaine, en 1991. Elle est, actuellement, Directrice générale du Service d’aide aux Néo-Canadiens – SANC, Organisme à but non lucratif œuvrant à l’accueil, l’accompagnement et l’aide à l’intégration socio-économique et culturelle des immigrants venant s’établir à Sherbrooke. Elle a, depuis 1993, été successivement coordonnatrice de la banque d’interprètes gérée par le SANC, coordonnatrice du programme d’insertion en emploi des immigrants de cette même organisation, et directrice adjointe du SANC d’octobre 1994 à décembre 1999.

Mercedes Orellana s’implique depuis plusieurs années au sein de divers comités liés à l’immigration. Elle est membre du Conseil des relations interculturelles, du Comité provincial pour la prestation des services de santé et sociaux aux membres des communautés culturelles, depuis 2006, du comité consultatif national conjoint du Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) et de la Table de concertation des organismes œuvrant auprès des réfugiés et des immigrants (TCRI). Enfin, elle fait partie du comité de rapprochement interculturel et de la diversité de la Ville de Sherbrooke depuis sa création.


1330 avril 2009

RÉsUMÉ DE LA PRÉsENtAtION DE MERCEDEs ORELLANA

« Le secteur communautaire et la santé des immigrants »

La majorité des immigrants (adultes et enfants) sont en bonne santé à leur arrivée au Québec et beaucoup ont passé un examen médical avant d’immigrer. Cependant, certains souffrent d’une maladie physique ou mentale, quelques uns peuvent avoir des maladies infectieuses et d’autres deviennent malades une fois installés au Québec.

Le secteur communautaire joue un rôle de premier plan dans la dispensation des services de santé et sociaux. Les organismes œuvrant dans l’accueil aux nouveaux arrivants offrent des services d’information, d’accompagnement et d’orientation vers les établissements du réseau de la santé et les organismes communautaires du secteur de la santé et des services sociaux. Ils aident les immigrants à résoudre des difficultés reliées à leur état de santé physique ou mentale. Il peut s’agir de la vaccination, du traitement des maladies présentes avant d’immigrer, de leur santé dentaire, du suivi de grossesse, de la dépression, des problèmes liés au choc post-traumatique, de la perte de l’estime de soi ou encore de la consommation d’alcool ou de drogues.

Malgré les bonnes intentions du secteur communautaire, certains facteurs peuvent faciliter ou entraver l’accès aux soins de santé (inteprétariat, traduction, information, formation à l’interculturel).

Enfin, les solutions aux problèmes de santé des immigrants passent souvent par la concertation, le réseautage, l’accessibilité aux services et le partage de l’information ou de la formation en interculturel.


1430 avril 2009

JOsIANE LE GALL ChERChEURE, Csss DE LA MONtAGNE-CAU Et

PROfEssEURE AssOCIÉE, UNIvERsItÉ DU QUÉBEC à MONtRÉAL (UQAM)

Josiane Le Gall, anthropologue, est chercheure au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Montagne et professeure associée au Département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal.

Elle s’intéresse aux liens familiaux (locaux et transnationaux) en contexte migratoire et aux enjeux reliés à l’interface entre les familles immigrantes et le réseau de la santé. Elle poursuit également des recherches sur la diversité religieuse et sur les populations musulmanes au Québec.

Elle est membre du Groupe de recherche Diversité urbaine de l’Université de Montréal (GRDU) et de l’équipe METISS (Migration et ethnicité dans les interventions de santé et de service social).

Madame Le Gall fera l’exposé de synthèse de la table ronde


1530 avril 2009

COLLABORAtION sPÉCIALE :

Nous remercions les conférenciers et leur organisation ainsi que les personnes qui ont participé à la réalisation de cette table ronde.


1630 avril 2009

NOtEs :

Le Laboratoire d’étude sur les politiques publiques et la mondialisation a été créé en 2004 par une entente de partenariat entre le Ministère des Relations internationales et l’ENAP. Le Laboratoire est un lien de veille et d’analyse consacré à l’étude des effets de la mondialisation sur le rôle de l’État, et sur les politiques publiques au Québec, et ce sur les enjeux d’ordre culturel, économique, environnemental, de santé, d’éducation et de sécurité.

Directeur : Paul-André ComeauPour plus d’information ou si vous avez des renseignements à nous transmettre, vous pouvez contacter :Claudia Gaudreau, technicienne au Laboratoire Téléphone : (418) 641-3000 poste 6468 [email protected] ou [email protected]

Les publications du Laboratoire peuvent être consultées sur le site Internet :

www.leppm.enap.ca

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