ifdc report, volume 32, no., 1 french

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Volume 32, No. 1 Mars 2007 ISSN 0149-4521 Actualité des travaux et des progrès de l’IFDC—un Centre International pour la Fertilité des Sols et le Développement Agricole Sommaire Le placement profond de l’urée—une technique gagnant-gagnant ..... 1 L’IFDC publie un ouvrage de référence sur les ressources en matières premières des engrais en Afrique ................................. 1 Achetez, téléphonez, vendez ................................................................. 3 L’IFDC en vedette lors des foires commerciales au Togo et au Mali .. 4 Les programmes de formation de l’IFDC ont augmenté en 2006 ........ 6 Borlaug reçoit la médaille d’or du Congrès américain ......................... 7 Annonces ................................................................................................ 7 www.ifdc.org Le placement profond de l’urée — une technique gagnant-gagnant pour les agriculteurs et pour l’environnement En Asie, des millions de riziculteurs dépendent de l’urée pour satisfaire les besoins azotés des nouvelles variétés à haut rendement. La plupart des agriculteurs—y compris ceux du Bangladesh, du Cambodge et du Vietnam—pratiquent l’épandage à la volée dans les eaux de crue. « L’épandage à la volée est une méthode d’application très inefficace parce qu’une grande quantité de l’azote se perd et n’atteint jamais les racines de la jeune plante, » dit Dr Walter Bowen, coordinateur local du projet Adoption des techniques de gestion de la fertilisation - Adapting Nutrient Management Techniques (ANMAT II). Ce projet mis en oeuvre au Bangladesh est financé par le Fonds International de Déve- loppement Agricole (FIDA). « La faible utilisation de l’azote apporté aux plantes entraîne un faible rendement d’investissement pour les riziculteurs, » poursuit Bowen. « De plus, cela est néfaste pour l’environne- ment, car la libération des produits azotées pollue les eaux souterraines et contribue au réchauffement de la planète. » (La suite à la page 2) (La suite à la page 4) La fabrication de briquettes d’urée dans un village au Cambodge. L’IFDC publie un ouvrage de référence sur les ressources en matières premières des engrais en Afrique L’IFDC, par le biais de son géologue principal, Steven J. Van Kauwenbergh, a publié en janvier 2007, un ouvrage de référence de 435 pages intitulé Fertilizer Raw Material Resources of Africa. L’ouvrage est une collection des données recueillies par l’IFDC sur les ressources minéra- les utilisables pour la fabrication d’engrais. Une grande partie des données proviennent des recherches menées par Van Kauwenbergh pendant ses vingt-deux ans de carrière à l’IFDC. « L’ouvrage est le premier du genre à couvrir toutes les ressources en matières premières pour la production d’engrais en Afrique, » dit-il. « L’écriture de ce

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IFDC Report, Volume 32, No., 1 French

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Mars 2007, IFDC Report—1

Volume 32, No. 1Mars 2007

ISSN 0149-4521

Actualité des travauxet des progrès de l’IFDC—un

Centre International pour la Fertilitédes Sols et le Développement Agricole

SommaireLe placement profond de l’urée—une technique gagnant-gagnant ..... 1L’IFDC publie un ouvrage de référence sur les ressources

en matières premières des engrais en Afrique ................................. 1Achetez, téléphonez, vendez ................................................................. 3L’IFDC en vedette lors des foires commerciales au Togo et au Mali .. 4Les programmes de formation de l’IFDC ont augmenté en 2006 ........ 6Borlaug reçoit la médaille d’or du Congrès américain ......................... 7Annonces ................................................................................................ 7

www.ifdc.orgLe placement profond de l’urée —une technique gagnant-gagnantpour les agriculteurs et pourl’environnement

En Asie, des millions de riziculteurs dépendent de l’urée poursatisfaire les besoins azotés des nouvelles variétés à hautrendement. La plupart des agriculteurs—y compris ceux duBangladesh, du Cambodge et du Vietnam—pratiquentl’épandage à la volée dans les eaux de crue.

« L’épandage à la volée est une méthode d’application trèsinefficace parce qu’une grande quantité de l’azote se perd etn’atteint jamais les racines de la jeune plante, » dit Dr WalterBowen, coordinateur local du projet Adoption des techniquesde gestion de la fertilisation - Adapting Nutrient ManagementTechniques (ANMAT II). Ce projet mis en oeuvre auBangladesh est financé par le Fonds International de Déve-loppement Agricole (FIDA).

« La faible utilisation de l’azote apporté aux plantes entraîneun faible rendement d’investissement pour les riziculteurs, »poursuit Bowen. « De plus, cela est néfaste pour l’environne-ment, car la libération des produits azotées pollue les eauxsouterraines et contribue au réchauffement de la planète. »

(La suite à la page 2)

(La suite à la page 4)

La fabrication debriquettes d’urée dansun village au Cambodge.

L’IFDC publie un ouvrage deréférence sur lesressources en matièrespremières des engrais enAfrique

L’IFDC, par le biais de son géologue principal, Steven J.Van Kauwenbergh, a publié en janvier 2007, un ouvrage deréférence de 435 pages intitulé Fertilizer Raw MaterialResources of Africa. L’ouvrage est une collection desdonnées recueillies par l’IFDC sur les ressources minéra-les utilisables pour la fabrication d’engrais.

Une grande partie des données proviennent des recherchesmenées par Van Kauwenbergh pendant ses vingt-deux ansde carrière à l’IFDC. « L’ouvrage est le premier du genre àcouvrir toutes les ressources en matières premières pour laproduction d’engrais en Afrique, » dit-il. « L’écriture de ce

2—IFDC Report, Mars 2007

(Suite de la page 1)

Un détaillant de briquettes au Bangladesh.

Le placement profond del’urée (PPU) est une façonplus efficace de gérer lafertilisation azotée enenfouissant de grossesbriquettes d’urée dans le solaprès le repiquage du riz. LeFIDA vulgarise la techniquede placement profond del’urée auprès des paysans parl’intermédiaire d’organisa-tions partenaires auBangladesh, au Cambodge etau Vietnam.

Le développement de latechnique de PPU impliquela production des briquettesdans les villages à l’aide demachines fabriquéeslocalement. Juste après lerepiquage, les briquettes sontplacées à une profondeur de

7 à 10 cm au milieu d’unebutte de riz sur quatre. Cettetechnique permet d’augmen-ter l’efficacité de l’utilisationde l’azote en maintenant lamajeure partie de l’azoteuréique dans le sol, près desracines de la plante et horsdes eaux de crue.

Au Bangladesh, plus de550 000 riziculteurs em-ploient la technique de PPU,déclare Bowen. Dans descentaines d’essais en pleinchamp, cette technique apermis d’augmenter lesrendements du riz enmoyenne de 22%comparativement à laméthode d’épandage à lavolée. Elle a aussi réduitl’utilisation d’urée de 47%.Les marges bénéficiaires ont

augmenté de 24%. Dixproducteurs du Bangladeshont fabriqué et vendu plus de2 000 machines à briquettes.Ces résultats positifs ontporté le Département de lavulgarisation agricole àproposer l’utilisation desfonds du Gouvernement duBangladesh pour appuyer unprojet spécial visant àfaciliter l’accès desriziculteurs à la technique dePPU.

Actuellement, au Vietnam,plus de 6 700 paysansemploient la technique dePPU. Ce pays disposeactuellement de 4 fabricantsde machines à briquettes,12 producteurs de briquetteset 4 détaillants.

Le PPU a été récemmentintroduit au Cambodge et estdéjà pratiqué par plus de 200paysans.

Le IFDC Report est une publicationtrimestrielle de l’IFDC, Muscle Shoals,Alabama, USA. Téléphone : 256-381-6600, Téléfax : 256-381-7408, E-Mail : [email protected], Web Site :www.ifdc.org. Sauf indicationcontraire, les textes publiés dansIFDC Report tombent dans ledomaine public et peuvent êtrereproduits librement à condition dementionner la source et de nousenvoyer une copie du textereproduit. Les abonnements sontgratuits. Les versions espagnole etfrançaise de l’IFDC Newsletter sontdisponibles à l’IFDC.

L’IFDC est une organisationinternationale publique à but nonlucratif, gouvernée par un conseild’administration internationalcomposé de représentants de paysdéveloppés et de pays endéveloppement. Le centre bénéficiede l’appui de différentes agencesbilatérales et multilatérales, defondations privées et degouvernements. L’IFDC se concentresur la croissance et la durabilité dela productivité alimentaire et agricoledans les pays en développementpar la mise au point et le transfertde technologies efficaces de gestiondes éléments nutritifs et d’expertiseen agro-industrie.

Publication:IFDC–Un Centre Internationalpour la Fertilité des Sols et leDéveloppement Agricole

Editeur:Thomas R. HargroveTraduction:Wisdom Tenge/Ketline Adodo

IFDC Report

Changement d’adresse :Veuillez prévoir six semainespour tout changementd’adresse et envoyer lanouvelle adresse à : IFDCReport, P.O. Box 2040, MuscleShoals, Alabama 35662, U.S.A.

Président – Directeur Général :Amit H. RoyConseil d’administration:M. Peter McPherson (U.S.A.), Président du Conseil d’AdministrationAbdelmajid Slama (Tunisie), Vice-président du Conseil d’AdministrationMargaret Catley-Carlson (Canada)Soumaïla Cisse (Malí)G. J. Doornbos (Pays-Bas)John B. Hardman (U.S.A.)Hiroyoshi Ihara (Japon)Fayez E. Khasawneh (Jordanie)Patrick J. Murphy (U.S.A.)Mortimer Hugh Neufville (U.S.A.)Ruth Oniang’o (Kenya)Edward C.A. Runge (U.S.A.)M. Ann Tutwiler (U.S.A.)

Des paysans du Bangladesh en train de placerdes briquettes. Suivant la technique de PPU, lepaysan place les briquettes à une profondeur de7 à 10 cm au milieu d’une butte de riz sur quatre.Le PPU augmente l’efficacité de l’utilisationd’urée en gardant la majeure partie de l’uréeépandue dans le sol, près des racines de laplante et hors des eaux de crue.

Mars 2007, IFDC Report—3

Achetez, téléphonez, vendez !Les commerçants achètent mieux etvendent plus grâce au partenariat avecTradeNet.TradeNet est un service novateur basé sur l’utilisation duSMS (service d’envoi de messages courts ou la messagerietexte) qui s’appuie sur la croissance fulgurante de l’utilisa-tion de la téléphonie mobile ou cellulaire pour développer lecommerce et les marchés agricoles à l’échelle panafricaine.Avec TradeNet, les paysans et les commerçants africainspeuvent se servir de leurs téléphones mobiles pour placergratuitement des offres d’achat ou de vente de produits oud’intrants agricoles.Dans son édition du 25 janvier 2007, The Economist adécrit TradeNet comme « une sorte de eBay simple pour lesproduits agricoles à travers une douzaine de pays en Afriquede l’Ouest.’’TradeNet a été lancé dans le cadre du partenariat entreBusyLab, une société de génie logiciel basée au Ghana et leprojet de l’IFDC de renforcement des Réseaux régionauxde systèmes d’information sur les marchés agricoles et desorganisations de commerçants en Afrique de l’Ouest(MISTOWA). Par l’intermédiaire de TradeNet, le projetMISTOWA permet aux utilisateurs de comparer rapidementet à un coût abordable les prix des cultures vivrières.TradeNet permet également d’établir des liens entre ache-teurs et vendeurs par le biais de l’affichage des offres devente et d’achat sur le site Web, via le courrier électroniqueou les SMS. Le projet MISTOWA est financé par l’Agenceaméricaine pour le développement international (USAID).« TradeNet permet de s’assurer queles agriculteurs obtiennent des prixraisonnables pour leurs produits etque les produits sont vendus auxconsommateurs à des prix aborda-bles, » dit Dr Kofi Debrah, chef departie du projet MISTOWA.« Habituellement, les produitsagricoles changent de main quatre àcinq fois et des coûts s’ajoutent àchaque transaction avant que cesproduits n’arrivent chez les consom-mateurs, » explique ElizabethAhinful, responsable de l’Associa-tion des commerçants de céréales etde gari (un sous-produit du manioc)au marché d’Agbogbloshie d’Accraau Ghana. « C’est ce qui rendparfois les aliments produitslocalement trop chers par rapportaux produits importés. »Frustré par la difficulté d’accès auxmarchés dans sa zone, Raphael

Ahaligah, le député de Afram Plain South du Ghana déclara« Présentement, l’église du Sauveur détient, à elle seule,plus de 50 000 sacs de maïs en stock, qui attendent desacheteurs éventuels pour être bradés. Si cela continue,l’appel du Gouvernement aux jeunes à se lancer dansl’agriculture restera vain. »« Avec MISTOWA, le marché est plus transparent et plusefficace. Les paysans et les commerçants ont maintenant lapossibilité de choisir le type de culture, la quantité àproduire, à qui vendre, quand et à quel prix, » expliqueDebrah. Le projet n’est qu’à deux ans de ses trois annéesd’exécution, mais déjà les producteurs et les commerçantsont appris à utiliser les nouvelles techniques de l’informa-tion pour diffuser des informations précises et en tempsréel.« Les utilisateurs peuvent comparer les prix ou chercher desacheteurs, des vendeurs, des transporteurs et d’autresacteurs à Techiman au Ghana, à Kano au Nigeria, àSangalkam au Sénégal et même à Amsterdam au Pays-Bas—pratiquement n’importe où, » dit Dr Debrah.Les producteurs et les associations professionnelles àtravers l’Afrique de l’Ouest utilisent plus de 150 Pointsd’information sur le commerce agricole (PICA) avec laplateforme TradeNet pour échanger des informationscommerciales. La page ouest africaine TradeNet, www.wa-agritrade.net reçoit plus de 117 000 visiteurs par an.MISTOWA a organisé des formations, des conférences, desfoires et des voyages d’étude au profit d’environ 10 000personnes en Afrique de l’Ouest du secteur tant public queprivé.

Au marché de Dawanau à Kano au Nigeria : Dr KofiDebrah, chef de partie de MISTOWA (au centretenant la caméra) et Alhaji Yau Nuhu Tumfafi,secrétaire général adjoint de l’Association pour ledéveloppement du marché de Dawanau (à gauche àcôté de Dr Debrah).

4—IFDC Report, Mars 2007

L’IFDC en vedette lorsdes foires commercialesau Togo et au MaliL’importance de l’émergence dupartenariat public-privé en Afrique aété mise en exergue lors de deuxmanifestations internationales organi-sées en 2006 pour permettre deséchanges technologiques, commerciauxet informationnels. Il s’agit du SalonInternational de l’Agriculture (SIAGRI)qui eut lieu du 17-23 novembre au Maliet de la Foire Agri-Culture Internatio-nale (FACI) qui s’est déroulée du24 août-2 septembre au Togo. Les deuxévénements ont été parrainés parl’IFDC.

« Les foires commerciales cadrentparfaitement avec la stratégie dedéveloppement de l’IFDC visant àfournir des incitations aux paysans etaux commerçants en créant un environ-nement commercial porteur, susceptiblede catalyser l’esprit d’entreprise et destimuler l’initiative privée, » dit Dr KofiDebrah, chef de partie du projet derenforcement des Réseaux de systèmes

(Suite de la page 1)

Lors de sa visite au stand IFDC, le Président duMali, Monsieur Amadou Toumani Touré, reçoitun kit d’information présenté par Mme KetlineAdodo, Coordinatrice de l’Unité Information etCommunication pour l’Afrique de l’Ouest.

(La suite à la page 5)

livre m’a donné l’heureuse occasion deprésenter toutes ces informations sousun seul titre. »

Ce livre documente les ressources enazote, en phosphate, en potassium et ensoufre dont dispose l’Afrique. Lesquatre premiers chapitres fournissentdes renseignements de base et consti-tuent un manuel des engrais. La secondemoitié du livre présente la situation parpays—donnant un aperçu général et unedescription géologique de chaque paysafricain doté de matières premières.

« Avec cette publication, l’IFDCparticipe aux efforts visant à atteindreles objectifs du Programme complet dedéveloppement agricole pour l’Afrique(CAADP), et ceux du Sommet africainsur les engrais, » dit Dr Amit Roy,Président - directeur général de l’IFDC.

Le CAADP vise à stimuler la croissanceagricole de l’Afrique et à réduirel’insécurité alimentaire et la pauvreté.

En 2004, les Ministres africains del’Agriculture avaient passé une résolu-tion appelant au développement del’industrie africaine des engrais pourappuyer le CAADP.

Le Sommet africain sur les engrais, tenuen juin 2006 à Abuja au Nigeria, a jetéles jalons de la Révolution verteafricaine à laquelle exhorte Kofi Annan,l’ancien Secrétaire général des NationsUnies. Des mesures sont mises enœuvre pour accroître la disponibilité desengrais en vue d’accélérer cette Révolu-tion verte. Ainsi, la Banque Africainede Développement met en place lemécanisme de financement du dévelop-pement des engrais recommandé par leSommet, afin d’encourager l’approvi-sionnement à l’échelle régionale, defaciliter l’accès au crédit pour lesimportateurs d’engrais et de développerla production locale d’engrais.

Van Kauwenbergh souligne que sixpays africains contrôlent pratiquement41,5% des réserves mondiales dephosphates naturels exploitables et

50,2% de la base des réserves totalesmondiales de phosphates naturelsexploitables dans l’avenir.

« Ironiquement, l’Afrique exported’énormes quantités de phosphatesnaturels et importe des engrais indus-triels à des coûts qui dépassent large-ment le pouvoir d’achat des petitsexploitants, » déclare VanKauwenbergh. « Le développement desressources indigènes en matièrespremières des engrais et des facilitéslocales ou régionales de productiond’engrais offre la possibilité de fournirles intrants qu’il faut aux paysansafricains pour nourrir les populationscroissantes. »

« Nous espérons que ce documentstimulera la croissance de l’industriedes engrais en Afrique. »

Veuillez contacter l’IFDC pour obtenirdes exemplaires du Fertilizer RawMaterial Resources of Africa, qui sontdisponibles sur CD ou en versionpapier.

Mars 2007, IFDC Report—5

d’information sur le marché et d’organisations decommerçants en Afrique de l’Ouest (MISTOWA), unprojet de l’IFDC financé par l’Agence des Etats-Unispour le développement international (USAID).

L’expérience du SIAGRILe SIAGRI dont la première édition s’est tenue àBamako, la capitale du Mali, est une nouvelleinitiative lancée par l’Assemblée Permanente desChambres d’Agriculture du Mali. L’IFDC avaitorganisé un stand pour exposer ses capacités et sesréalisations à travers des projections vidéo, desdémonstrations en ligne, des posters, des livres et desbrochures. L’accent était mis sur l’approche CASE(Systèmes et entreprises agricoles compétitives), quiest actuellement mise en œuvre en Afrique de l’Ouestpar l’Alliance stratégique pour le développement agricole enAfrique (SAADA), un projet de l’IFDC basé au Mali etfinancé par le Ministère de la Coopération et du Développe-ment du Pays-Bas.

Le centre d’attraction pour les visiteurs était le Point d’infor-mation sur le commerce agricole (PICA) un concept mis aupoint par le projet MISTOWA. Le PICA facilite l’accès entemps réel à des informations de qualité, qui sont stratégiquespour le développement des marchés agricoles etl’amélioration de l’efficacité des opérateurs du marché ycompris les agriculteurs qui ont besoin de marchés rentablespour leurs produits.

« Les PICA peuvent être établis au sein de structures tellesque les organisations de producteurs et de commerçants, lesbureaux agricoles et des centres d’information et de com-merce, » explique Debrah. « Le principe de base est que lesfournisseurs, les vendeurs et les utilisateurs d’informationssoient aussi des bénéficiaires. »

Les PICA utilisent la plateforme électronique de commerceagricole (www.tradenet.biz) qui, à l’échelle continentale,fournit les prix des intrants et des produits agricoles en tempsréel et dans des langues différentes via l’Internet, le email, lefax, le SMS et la radio satellitaire. Les visiteurs du stand del’IFDC avaient la possibilité d’expérimenter sur place cettetechnique d’information et de communication.

Les prix quotidiens de quelques produits sélectionnés étaientplacés sur un tableau d’affichage. Ainsi, des offres ont étéplacées pour 800 tonnes de sésame, 600 tonnes de maïs,200 tonnes de niébé blanc, 500 tonnes de niébé rouge et70 tonnes de beurre de karité. Biogen S.A. et un membre duRéseau des Opérateurs Economiques du SecteurAgroalimentaire (ROESAO) sont entrés en négociation pourla vente de 10 000 tonnes d’engrais.

L’IFDC a aussi fait des exposés sur divers thèmes auSIAGRI : La fertilité du sol et la culture du coton présentépar Blaise Fadoegnon, agroéconomiste au sein du projet MIRde l’IFDC ; L’analyse du marché des intrants agricolesprésenté par Yves Duplessis, chef de l’équipe agribusiness au

(Suite de la page 4)

Mali ; et Les nouveaux outils d’information et de communica-tion au service du commerce agricole présenté par PatriceAnnequin, chef de partie adjoint du projet MISTOWA.

Le Premier Ministre du Mali, M. Ousmane Issoufi Maiga aprésidé la cérémonie d’ouverture. Le Président Malien M.Amadou Toumani Touré a aussi honoré le SIAGRI de savisite.

L’expérience de la FACILa Foire Agri-Culture Internationale (FACI) a été lancée àKpalimé au Togo par World Business Enterprise, une entre-prise privée.

Le projet MISTOWA a financé la participation de la Coordi-nation togolaise du ROESAO (CT-ROESAO) représentée par26 exposants dont des organisations paysannes, desagroindustriels et des commerçants. Quatorze des participantsétaient des femmes.

Au cours de cette foire qui a duré dix jours, des ventesdirectes d’un montant total de 1,3 million F CFA (2 560 US$)ont été réalisées portant sur 15 produits agricoles transformésou non transformés dont le maïs, le sorgho, le riz, les fruits,les tubercules, les jus de fruits et les huiles végétales.

D’autres retombées économiques sont attendues. Par exem-ple, un groupe togolais d’éleveurs de bovins a commandé420 bœufs de la région sahélienne pour un montant de84 millions de F CFA (165 000 US$). Un groupe de vendeursde riz parfumé et un membre de la CT-ROESAO sont ennégociation pour une transaction d’un montant de185 000 US$. Une compagnie norvégienne a demandé desoffres pour 1 000 à 2 000 tonnes de beurre de karité tous lesmois et s’est portée sur le marché pour 1 200 tonnes d’huilede palme.

(La suite à la page 6)

L’équipe de l’IFDC accueille le PremierMinistre du Mali, Monsieur OusmaneIssoufi Maiga, visitant le stand de l’IFDCau SIAGRI.

6—IFDC Report, Mars 2007

J.A. Diffily (à gauche) représentantl’USAID visite le stand du ROESAO.

Les programmes de formation de l’IFDC ontaugmenté en 2006« La formation fait partie intégrante des programmes de l’IFDC, » dit DanWaterman, directeur du Département de coordination des formations etdes ateliers de l’IFDC. « Les formations renforcent les capacités de nospartenaires sur le terrain. »L’IFDC a trois façons d’organiser ses formations: au travers de projetsextérieurs, sous forme de programmes et d’ateliers internationaux annon-cés ou sous forme de programmes spécialisés à la carte pour d’autres. organisations.La plupart des formations de l’IFDC sont dispensées dans le cadre deprojets extérieurs. En 2006 l’IFDC a ainsi formé 13 077 personnes soitenviron 6% de plus qu’en 2005.L’IFDC fait un spécial effort pour inclure des femmes dans ses programmes deformation ; environ 25% des participants sont des femmes.Les effectifs des formations reflètent la concentration géographique des projets de l’IFDC—l’Afrique de l’Ouest vient entête avec 50% des formations extérieures ; l’Asie centrale 27% ; l’Asie du Sud et du Sud-est 16% ; l’Europe centrale 4% etles autres zones 3%.Sept programmes de formation et d’ateliers internationaux annoncés ont été coordonnés au siège de l’IFDC atteignant208 participants en 2006.Cinq programmes eurent lieu en Afrique visant à maintenir l’élan impulsé lors du Sommet africain sur les engrais en juin2006, où plus de 1 100 participants ont appelé à une Révolution verte africaine.« L’augmentation du nombre des programmes et des participants en Afrique reflète un changement spectaculaire dansl’objectif des formations proposées par l’IFDC, » dit Waterman. Le nombre de participants africains est passé de 27% en1993-1998 à 42% en 1999-2003 et à plus de 50% aujourd’hui.Depuis quelques années, l’accent est mis sur le développement des marchés d’intrants agricoles, la formation des distribu-teurs, les avancées au niveau de la production d’engrais, les systèmes d’information sur le marché, la gestion intégrée de lafertilité des sols, le renforcement des associations professionnelles et le développement des chaînes de valeur des produitsagricoles.En 2006, l’IFDC a conduit trois programmes spécialisés au profit de 84 participants à la demande du Ministère de l’Agri-culture du Kenya, la Fédération des agriculteurs de l’Afrique de l’Est et d’autres parties intéressées.Depuis sa création en 1974, l’IFDC a organisé 675 ateliers, des programmes de formation et des voyages d’étude spéciali-sés à l’échelle internationale pour 9 000 participants venant de 150 pays.

(Suite de la page 5)

Les participants au programme de renforcement dumarché des intrants agricoles du Ghana (GAIMS)reçoivent des certificats portant l’inscription : Jedistribue des intrants de qualité aux paysans.Doris Delali Doe, exhibe son certificat encadré danssa boutique d’intrants agricoles à Accra.

Une journée portes ouvertes sur l’IFDCa été marquée par des communicationsdu chef de mission de l’Ambassade desEtats-Unis, J. A. Diffily, représentantl’USAID ; de Dr Kofi Debrah, chef departie du projet MISTOWA et deRobert Groot, Directeur de l’IFDCDivision Afrique.

Mars 2007, IFDC Report—7

Borlaug reçoit la médailled’or du Congrès américain—la plus haute distinctioncivile aux Etats-Unis

1986, il fonda le World Food Prize pourrécompenser les réalisations quicontribuent à augmenter la quantité, laqualité ou la disponibilité de produitsalimentaires dans le monde.Aujourd’hui ce prix qui célèbre son20eme anniversaire, est communémentappelé « le Prix Nobel de l’Alimenta-tion et de l’Agriculture. »Borlaug fut membre du Conseil d’admi-nistration de l’IFDC de 1994 à 2003. Ila qualifié les semences améliorées de« catalyseur de la Révolution verte » etles engrais chimiques de « carburant »pour l’accélérer.Borlaug, âgé de 92 ans, est le Présidentde Sasakawa Africa Association. Ilcontinue de travailler et de voyager enAfrique pour Sasakawa et le Centreinternational d’amélioration du maïs etdu blé, basé au Mexique.Le prix Nobel est également chargé decours à l’Academy for Future Interna-tional Leaders à Texas A&M Universityet hôte du Borlaug Fellows Program,que le Ministère de l’Agriculture desEtats-Unis a institué en 2004 en sonhonneur. En septembre 2006, TexasA&M a établi le Norman E. BorlaugInstitute pour l’Agriculture Internatio-nale qui remplace l’ancien Office del’Agriculture Internationale.

Le Président George W. Bush a signé ledécret décernant la médaille d’or duCongrès—la plus haute distinctioncivile aux Etats-Unis à Dr Norman E.Borlaug, le 6 décembre 2006.Borlaug, communément appelé le« Père de la révolution verte, » a reçuen 1970 le prix Nobel de la paix pouravoir développé des variétés amélioréesde blé qui s’étaient rapidement répan-dues à travers l’Asie, l’Amérique latineet le Proche et le Moyen-Orient. En

Dr Norman Borlaug, lauréat du prixNobel et maintenant récipiendaire de lamédaille d’or du Congrès américaindans un champ de blé.

« Je suis honoré et très reconnaissantd’avoir été retenu pour la médaille d’ordu Congrès pour ma contribution à laconstruction de la paix par l’approvi-sionnement en vivres des affamés, » adit Borlaug peu avant de recevoir ladistinction.« J’ai toujours soutenu que l’on ne peutpas construire la paix avec des ventresvide. »Le représentant des Etats-Unis, TomLatham de l’Iowa, l’Etat dont Borlaugest originaire, a déclaré que «Dr Borlaug a sauvé la vie de millions depersonnes dans le monde. Il est extrê-mement important pour nous d’honorerce grand humaniste. Dr Borlaug…acomplètement transformél’agriculture. » La première médaille d’or du Congrèsavait été décernée en 1776 au GénéralGeorge Washington. Les autresrécipiendaires furent Thomas Edison,Pope John Paul II, Martin Luther KingJr., et le Président des Etats-UnisRonald Reagan.L’office de la monnaie des Etats-Unisfabriquera une médaille d’or uniquesymbolisant l’ensemble et des réalisa-tions de Borlaug.

Dr Vas D. Aggarwal est entré en fonction à l’IFDC le 1er février 2007 en tant qu’agronome spécialiste de la distribution desintrants agricoles pour l’ASAP (Accelerating Sustainable Agricultural Program). Il est posté à Kabul, Afghanistan. Aggarwal aobtenu son Ph.D en agronomie/phytotechnie en 1976 à l’Université de Missouri. Il possède plus de 25 ans d’expérience enrecherche, développement et gestion des projets dans les trois principales zones géographiques (Est, Ouest et Sud) de l’Afriquesub-Saharienne et en Asie (Afghanistan, Bangladesh et Inde). Son expérience couvre divers domaines dont les activités économi-ques de remplacement, la gestion des ressources naturelles, la sécurité alimentaire, le développement rural, l’amélioration descultures, l’agronomie, les systèmes de semences et la promotion et la diffusion des techniques et de l’information. Son adresseemail est [email protected].

Dr Sarah Gavian est entrée en fonction à l’IFDC le 4 janvier 2007 en tant que chef de partie du projet WACIP (Projet pour leRenforcement du secteur coton en Afrique de l’Ouest) de la Division Afrique de l’IFDC, en poste à Bamako au Mali. Gavian aobtenu son Ph.D en 1993 à l’université de Stanford. Ses domaines de recherche couvrent les politiques agricoles internationales,l’économie de la consommation et de l’alimentation et l’économie de la production. Durant son parcours professionnel Gavian aété : chercheur universitaire à la Division stratégie et gouvernance en démocratie à l’IFPRI, Washington, DC ; responsable desopérations dans les domaines de l’environnement, du commerce et de l’agriculture, à Abt Associates, Bethesda, Maryland ;directeur adjoint du Famine Early Waring System Project (FEWS/USAID), Associés en développement rural, basé à Rosslyn, enVirginie ; et chercheur associé et chargé d’études en sciences sociales de Rockefeller à ILRI, Addis Ababa, Ethiopie. L’adresseemail de Gavian est [email protected].

M. Christopher B. Holt est entré en fonction à l’IFDC le 8 janvier 2007 en tant que responsable du budget adjoint au Départe-ment des finances et de l’administration. En mai 2006, Holt obtint son diplôme avec mention à l’Ecole de comptabilité deCulverhouse de l’Université d’Alabama, Tuscaloosa, Alabama, avec une licence en commerce et gestion des entreprises. Avantd’entrer à l’IFDC, Holt avait occupé le poste de contrôleur adjoint à Jobcenter Inc., Florence, Alabama. Holt est au bureau No246 et au poste 292. Son email est [email protected].

(La suite à la page 8)

Annonces

8—IFDC Report, Mars 2007

IFDC–un Centre international pour la fertilité des sols et le développement agricoleB.P. 2040Muscle Shoals, Alabama, États-Unis

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Dr Steven P. Kovach a joint l’IFDC en tant que chef du Programme de la dynamique des sols et des éléments nutritifs, Divisiondu développement de marché et de la recherche. Il a travaillé à l’IFDC en tant que consultant pour le projet FARMS à Kabul enAfghanistan ; au Citizen’s Network for Foreign Affairs (CNFA), Washington D.C., en Afghanistan ; au World Food LogisticsOrganization (WFLO), à Alexandria en Virginie ; et en Amérique centrale. Il aussi travaillé avec Sheladia Associates à Rockvilleau Maryland, au Pakistan sur le Projet de la gestion de l’eau au champ de l’USAID. Kovach était chercheur agronome à Dole enHawaï et au Honduras. Il a été aussi chercheur et spécialiste de la vulgarisation des cultures maraîchères à l’université Auburn enFloride. Il a travaillé en Iran comme agent de vulgarisation agricole pour le Corps de la paix. Kovach a obtenu son Ph.D enhorticulture et cultures maraîchères à l’Université Technique de Virginie, Blacksburg, USA. Il travaille au bureau No 151 et estau poste 284. Son email est [email protected]. Geoffrey Livingston est entré en fonction à l’IFDC le 5 février 2007 en tant que chef de partie du projet CATALIST(Catalyzing Acceleration of Agricultural Intensification for Stability and Sustainability). Il est basé à Kigali au Rwanda. Il étaitle Directeur la Division Afrique de Chemonics International ; chef de partie du projet d’assistance au développement del’agribusiness au Rwanda, à Chemonics, Kigali, Rwanda ; Coordinateur de l’Unité du développement du commerce du projet surla Croissance Economique Durable de Fintrac, Inc dans le cadre d’une sous-traitance à Chemonics à Bamako au Mali ;agroéconomiste principal et directeur de la région Afrique australe à Louis Berger International. Il a mené des consultations enEgypte, en Russie et au Sénégal. Livingston a obtenu son diplôme en économie agricole à l’université du Michigan en 1985. Sonadresse email est [email protected] de décès : M. David Rutland, spécialiste principal de la technique des engrais, Division de la recherche et du développe-ment des marchés est décédé le 31 octobre 2006. Il a travaillé à l’IFDC pendant près de 28 ans. Il a conduit des missionstechniques relatives à la production des engrais et à la conception des systèmes de réglementation dans plus de 20 pays. Il futrécemment le chef du programme Food for Progress Program en Afghanistan. Il a conçu et mis en œuvre le programme demonétisation pour la vente de 5 200 tonnes d’huile de soja en Afghanistan.