ifdc report volume 37 no. 3

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IFDC report Volume 37, No. 3 Les Projets CATALIST-2 et CATALIST-Ouganda Commencent Cassava + Appuie les Petits Exploitants Agricoles au Mozambique AfricaFertilizer.org Améliore les Statistiques des Engrais Amélioration de l’Egalité Genre pour les Agricultrices du Bangladesh VFRC Avance du Concept à l’Action des Engrais de l’USAID Afrique de l’Ouest Programme Actualité des travaux et progrès de l’IFDC en

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IFDC Report est une publication trimestrielle de l’IFDC. Sauf indication contraire,les articles parus dans IFDC Report tombent dans le domaine public et peuventêtre librement reproduits. Il suffit d’en indiquer la source et d’envoyer une copiede tout article reproduit. L’abonnement est gratuit et une version électroniqueest également disponible sur le site www.ifdc.org.

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IFDCreportVolume 37, No. 3

Les Projets CATALIST-2 et CATALIST-Ouganda CommencentCassava+ Appuie les Petits Exploitants

Agricoles au MozambiqueAfricaFertilizer.org Améliore les Statistiques des Engrais

Amélioration de l’Egalité Genre pour les Agricultrices du Bangladesh

VFRC Avance du Concept à l’Action

des Engraisde l’USAID

Afrique de l’Ouest

Programme

Actualité des travaux et progrès de l’IFDC

en

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IFDC Report est une publication trimestrielle de l’IFDC. Sauf indication contraire, les articles parus dans IFDC Report tombent dans le domaine public et peuvent être librement reproduits. Il suffit d’en indiquer la source et d’envoyer une copie de tout article reproduit. L’abonnement est gratuit et une version électronique est également disponible sur le site www.ifdc.org. L’IFDC est une organisation internationale publique, régie par un Conseil d’administration composé de représentants de pays industrialisés et de pays en voie de développement. Le Centre à but non lucratif est soutenu par divers organismes d’aide bilatérale et multilatérale, des fondations privées et les gouvernements nationaux. L’IFDC se concentre sur l’accroissement durable de la sécurité alimentaire et de la productivité agricole dans les pays en voie de développement par le développement et le transfert de technologies de fertilisation des cultures efficaces et respectueuses de l’environnement et de l’expertise en agro-industrie.

IFDCreport

DIRECTEUR DE LA RÉDACTIONScott Mall

RÉDACTRICE EN CHEFLisa Thigpen

CONCEPTIONVictoria L. Antoine

COORDINATION DE LA PRODUCTIONDonna Venable

DISTRIBUTIONJane Goss and David Wright

CONTRIBUTEURSKetline Adodo, Clyde Beaver, Francis Dabire, Jack Giovo, Courtney Greene, Ishrat Jahan, Asel Karagazieva, Timothy Karera, Alex Lindley, Scott Mall, Jyldyz Niyazalieva, Kelly O’Connell, Francis Shivonje, Kelly Stenhoff and Lisa Thigpen

PHOTOGRAPHESClyde Beaver, Maysara Boboeva, Guljamal Chokmorova, Francis Dabire, André de Jager, Asel Karagazieva, Alisher Kasymov, Malick Lompo, Scott Mall, Ariel Manka, Nora Morgan, Nazarbek Nazarbekov, Francis Shivonje and Musa Taylor

5Après avoir achevé avec succès une formation sur la productivité agricole, des producteurs du Nord du Ghana reçoivent des engrais par le biais d’un programme de subventions.

Acronymes Fréquemment Utilisés:AFAP – Le partenariat pour les engrais et l’agrobusiness en Afrique • AFO – AfricaFertilizer.org • AGRA – Alliance pour une Révolution Verte en Afrique • ASS – Afrique Subsaharienne • CASE – Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs • CEDEAO – Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest • CER – Communautés Économiques Régionales • DGIS – Directorat Général pour la Coopération Internationale des Pays-Bas • FAO – Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture • FtF – Alimenter l’Avenir • GIFS – Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols • ha – hectare • kg – kilogramme • NUE – Efficience de l’Utilisation des Eléments Nutritifs • ONG – Organisation Non-Gouvernementale • OP – Organisations des Producteurs • PDDAA – Le Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture en Afrique • PPE – Placement Profond de l’Engrais • PPP – Partenariats Public-Privé • S&E – Suivi et Évaluation • SIM – Système d’Information des Marchés • USAID – Agence des Etats-Unis pour le Développement International

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’IFDC M. Peter McPherson (Etats-Unis), président du Conseil d’administration Gerard J. Doornbos (Pays-Bas), vice-président Mohamed Badraoui (Maroc) Margaret Catley-Carlson (Canada) Josué Dioné (Mali) John B. Hardman (États-Unis)Osamu Ito (Japon) Agnes M. Kalibata (Rwanda) Patrick J. Murphy (Etats-Unis) Mortimer Hugh Neufville (États-Unis) Rhoda Peace Tumusiime (Ouganda) Vo-Tong Xuan (Vietnam)

PRÉSIDENT- DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’IFDC Amit H. Roy - Membre de droit

SECRÉTAIRE DU CONSEIL / CONSEILLER JURIDIQUE DE L’IFDC Vincent McAlister – Membre de droit Divisions de l’IFDC: Eurasie (EAD) Afrique de l’Est et Afrique Australe (ESAFD) Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest (NWAFD) Recherche et Développement (RDD)

© 2012, IFDC. Tous droits réservés.

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e programme aura un impact majeur au sein de la région de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de

l’Ouest (CEDEAO). Les interventions spécifiques aux pays viseront cependant les pays cibles du programme Feed the Future (FtF) de l’USAID, à savoir le Ghana, le Libéria, le Mali et le Sénégal. Le programme augmentera la disponibilité des engrais appropriés à un prix abordable, et ce à travers l’augmentation de l’offre et de la distribution des engrais par le secteur privé, l’augmentation de l’utilisation de engrais améliorés, l’augmentation de l’efficacité des transactions au niveau des marchés régionaux, et un environnement propice à la politique des engrais et au développement d’un cadre réglementaire.

Pour atteindre les objectifs du programme, l’IFDC travaillera en étroite collaboration avec un sous-bénéficiaire, le Partenariat pour les Engrais et l’Agrobusiness en Afrique (AFAP). AFAP visera à alléger les contraintes liées à l’offre et à assurer un approvisionnement fiable et abordable d’engrais en Afrique de l’Ouest. Des contrats de partenariat dans l’agro-industrie (APC) constitueront le principal mécanisme de commande pour l’appui d’AFAP. A travers ces contrats APC, les agro-industries admissibles sur le plan international, régional ou local s’engageront à effectuer d’importantes activités de développement des marchés avec les agriculteurs locaux et les entreprises agroalimentaires en échange de l’assistance de AFAP. Cette assistance peut inclure des conseils techniques et de gestion, des garanties de crédit, des subventions de contrepartie (pour les démonstrations et autres activités de création de la demande) et des investissements en nature.

Une collaboration supplémentaire sous forme de petites subventions sera développée par les partenaires du secteur

L

des Engraisde l’USAID

Afrique de l’Ouest

Programmeen

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privé local, les Organisations non Gouvernementales (ONG) et les institutions de recherche afin d’assurer l’exécution à part entière de toutes les activités proposées et la continuité durable. La protection de l’environnement et la promotion de l’égalité genre constitueront des questions transversales sur lesquelles le staff se focalisera tout au long de l’implémentation du programme.

Amélioration du Secteur Agricole de l’Afrique de l’OuestL’agriculture est le moteur essentiel de la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest et constitue le principal moyen de subsistance pour environ 65 pour cent de la population. Le secteur agricole contribue à 30-40 pour cent du produit national brut (PNB) de la région et à plus de 15 pour cent des revenus régionaux d’exportation. Il est par conséquent le secteur le mieux placé pour contribuer à la réduction de la pauvreté en Afrique, de façon rapide et durable.

Toutefois, la croissance du secteur nécessite une augmentation substantielle de la productivité agricole, ainsi que l’intégration élargie et soutenue des petits agriculteurs dans les marchés pré-et post-récolte. Le programme WAFP de l’USAID aidera à faire avancer les petits exploitants agricoles, de l’agriculture de subsistance à une agriculture commerciale – l’agriculture en tant que business. Cela nécessitera un approvisionnement adéquat en engrais et en semences, à un prix abordable pour les agriculteurs, ainsi que l’accès au crédit, à des unités de stockage et à des conseils techniques. En outre, les agriculteurs auront besoin de connexions adéquates à des marchés de produits agricoles fonctionnels.

L’augmentation de l’utilisation des engrais est un élément essentiel à l’accroissement de la production et productivité agricole et pour réaliser le potentiel des possibilités d’agro-business. L’Afrique de l’Ouest a le plus faible taux de consommation d’engrais dans le monde et la chaîne de distribution des engrais est entravée par un large éventail de contraintes.

Augmentation de l’Offre et de la Demande des EngraisDes interventions spécifiques au différentes chaînes de valeur seront mises en application dans les quatre pays cibles, à savoir l’amélioration des recommandations spécifiques à des sites et à des cultures donnés; l’analyse et la cartographie des sols; la conduite de démonstrations des tests d’engrais au niveau régional; et le renforcement des capacités des détaillants d’intrants. Les activités du programme seront coordonnées et exécutées par une équipe servant de noyau central, en collaboration avec les partenaires locaux qui seront liés au programme soit par contrat, soit à travers des petites subventions.

Le programme visera 1.600 détaillants d’intrants agricoles, et à travers eux, il est estimé que 25.000 ménages de producteurs s’engageront dans l’application de nouvelles technologies agricoles et pratiques de gestion sur 360 champs de démonstrations. En étroite collaboration avec les partenaires et autres projets de l’USAID dans les pays cibles, il est estimé que les technologies auront été disséminées sur environ 37.500 hectares (ha) à la fin du projet. Le personnel du projet visera une augmentation d’au moins 65 pour cent des rendements du maïs et du riz dans les champs des producteurs qui participeront au projet, à travers l’utilisation des technologies de la Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (GIFS) et du Placement Profond de l’Engrais(PPE).

Des incitatifs de l’offre et de la demande et des processus de développement dirigés au niveau des pays et de la région seront incorporés. L’engrais est un produit commercial, et la demande d’engrais est déterminée par la production d’une culture de rente (même à petite échelle). Le meilleur moyen d’alléger les contraintes du côté de la demande est l’accroissement de la demande des engrais et la structuration des marchés.

Le volume des engrais vendus devrait augmenter de 10 pour cent chaque année dans les pays cibles, et ce grâce aux activités de ce programme. A travers un système d’information des marchés (SIM) effectif, au moins 2.200 participants à la chaîne de distribution des engrais (détaillants, importateurs, mélangeurs et grossistes) recevront fréquemment une mise à jour sur la situation au marché pour des décisions mieux informées concernant leur business.

Les Partenariats Public-PrivéBénéficient au Secteur AgricoleUn des objectifs clés du programme est la mise sur pied d’un Forum des Intervenants du Marché des Engrais des Secteurs Public et Privé en Afrique de l’Ouest; et la possibilité de créer, sous l’initiative du secteur privé, une Association du Commerce des Engrais en Afrique de l’Ouest. Le Forum servira de lien entre les parties impliquées dans le secteur des engrais du public et du privé, tout en veillant à ce que des liens effectifs avec des partenaires d’autres secteurs d’intrants qui jouent un rôle important dans l’augmentation de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest sont créés.

Un autre objectif du programme est la mise en place et le suivi des normes de qualité, afin de réduire le volume des engrais falsifiés sur le marché. Pour aider à prévenir la falsification, le programme s’emploiera également à améliorer l’emballage et l’étiquetage des engrais afin que les agriculteurs aient à leur disposition un choix de formulations d’engrais, des formats d’emballage et des étiquettes pouvant être retracés jusqu’à leur point d’origine.

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Les nouveaux importateurs d’engrais recevront des formations en gestion d’entreprises et en différentes techniques pour une projection plus précise des demandes du marché et de meilleures connexions aux marchés internationaux des engrais, à travers les multinationales de distributeurs et transformateurs. Ceci se traduira par un SIM amélioré pour suivre les évolutions de l’offre et de la demande. Le programme travaillera également à faciliter la mise en place d’unités de mélange d’azote, de phosphore et de potassium (NPK) ainsi que des entrepôts de stockage d’engrais. En outre, le projet fournira des garanties de crédit pour certains investissements du secteur privé augmentant les approvisionnements en engrais par le biais de Development Credit Authority (DCA), un programme financé par l’USAID crédits. La DCA aidera à mobiliser des investissements tout le long de la chaîne d’approvisionnement en engrais, vue que les liquidités

constituent une nécessité au niveau de la ferme, ainsi que pour les détaillants, distributeurs, fabricants et importateurs d’intrants. Les distributeurs et détaillants d’intrants recevront une formation en gestion des entreprises et autres techniques afin d’améliorer leur compréhension des besoins du sol et des engrais de cultures et de les rendre plus compétents à informer les agriculteurs en ce qui concerne les types, quantités et périodes d’application des engrais. Des champs de démonstrations seront installés afin de créer des liens plus directs entre les détaillants et les agriculteurs et illustrer les possibilités d’augmentation des rendements et d’une meilleure rentabilité financière. Il est important pour les agriculteurs d’améliorer l’accès et le prix des engrais, aussi bien que leur pouvoir de négociation en leur donnant accès à l’information sur les conditions et prix

5Des producteurs utilisent des bons d’achat pour se procurer des engrais en Afrique de l’Ouest.

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actuels au marché. La cartographie et des tests des sols seront par ailleurs conduits afin d’assurer que les niveaux de fertilité des sols sont incorporés dans les recommandations des doses d’engrais.

Collaboration avec les CERL’IFDC entreprendra immédiatement des actions vers l’augmentation de la demande des engrais au sein de chaînes de valeur cibles qui peuvent influencer considérablement la sécurité alimentaire. Avec l’appui de la méthodologie CASE (Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs) de l’IFDC, ce travail d’envergure se fera en collaboration avec les projets en cours dans la région et sera rendu plus efficace lorsque les règlements régionaux sur les engrais actuellement en cours d’élaboration par la CEDEAO seront effectifs.

L’IFDC continuera à appuyer la CEDEAO dans cet effort, tout en collaborant avec d’autres communautés économiques régionales (CER) pour la mise en œuvre de réglementations régionales et nationales des engrais. Créer les conditions politiques dans lesquelles un secteur privé des engrais compétitif et connaisseur est renforcé va stimuler la demande et l’offre d’engrais, augmentant ainsi les approvisionnements alimentaires et les revenus ruraux, tout en réduisant la pauvreté.

Enfin, des études seront menées en étroite collaboration avec l’USAID et des institutions africaines afin de déterminer l’impact des subventions en Afrique de l’Ouest et pour faciliter le dialogue entre les intervenants clés du Forum des Engrais afin de parvenir à un consensus sur les recommandations et plans d’action pour la révision de programmes de subventions en cours.

5Des travailleurs déchargent des engrais, dans le cadre d’un programme de subvention au Nord du Ghana.

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NWAFDNWAFD

Programme des Engrais de l’Afrique de l’Ouest

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MIR Plus et la CEDEAO Utilisentles Outils du SIM pour Améliorer l’Accès à l’Information en Afrique de l’Ouest

Le projet Commercialisation des Intrants au Niveau Régional Plus (MIR Plus) renforce des SIM déjà existants et de nouveaux SIM en vue de l’amélioration de l’accès aux intrants agricoles par l’agriculteur ouest-africain. Exécuté par l’IFDC, MIR Plus est un effort conjoint de la CEDEAO – une CER de 15 pays de l’Afrique de l’Ouest – et de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Un des objectifs stratégiques du projet est d’améliorer la disponibilité de l’information technique et des marchés pour les producteurs et détaillants d’intrants agricoles.

« L’accès rapide à l’information du marché est essentielle pour permettre aux agriculteurs de prendre des décisions éclairées sur les intrants agricoles à acheter et où les acheter », a déclaré le Dr Georges Dimithè, coordinateur du projet MIR Plus. « Des informations techniques sur les

intrants agricoles aident également les détaillants d’intrants à fournir de précieux conseils à leurs clients agriculteurs. »

Depuis ses débuts en 2009, MIR Plus a appuyé le développement d’ECOAGRIS, le Système d’Information Agricole de la CEDEAO, dans la mise en place de politiques régionales agricoles. La CEDEAO a choisi le Réseau des Systèmes d’Information des Marchés en Afrique de l’Ouest (RESIMAO) pour servir de plateforme des prix des intrants agricoles de ECOAGRIS. RESIMAO est un réseau régional de systèmes nationaux d’information des marchés qui fournit l’information sur les prix de plus de 400 filières agricoles dans 10 pays.

MIR Plus appuie actuellement le RESIMAO dans le développement d’une nouvelle plate-forme électronique (www.resimao.net) qui contient les prix des intrants agricoles. La nouvelle version du RESIMAO, qui sera lancée d’ici la fin de 2012, permettra aux utilisateurs d’effectuer des analyses de base, de produire leurs propres graphiques et de recevoir des prix sur leurs téléphones mobiles. Un plan stratégique pour assurer le

5Des collecteurs de données en train de tester la plateforme du téléphone mobile MIPAD dans une boutique d’intrants agricoles au Nigeria.

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fonctionnement durable de la nouvelle plateforme est également en cours de développement.

Selon Salifou Diarra, président du RESIMAO, « La nouvelle plateforme RESIMAO constituera une évolution importante », faisant écho aux points de vue des membres du RESIMAO. « Le réseau viendra combler une lacune importante en fournissant les prix des intrants aux agriculteurs, aux détaillants d’intrants et autres intervenants. Il sera bientôt étendu à tous les 15 pays de la CEDEAO. »

Pour faciliter le développement de cette composante clé de ECOAGRIS, MIR Plus a appuyé les partenaires nationaux pendant l’établissement d’un réseau de points de collecte des prix des intrants agricoles au sein de 10 pays membres de la CEDEAO, en collaboration avec les associations des détaillants d’intrants agricoles et les membres du RESIMAO. MIR Plus et les acteurs nationaux ont dressé une liste des produits à suivre de près, des catégories de prix d’intrants agricoles réunis et des endroits où ils seraient recueillis. Des agents recenseurs ont été formés à la collecte et distribution des données. MIR Plus apporte un soutien technique aux détaillants et collecteurs de données pour suivre de près la qualité de l’information recueillie et veiller à ce qu’au moins 90 pour cent des détaillants et agents recenseurs envoient des données chaque mois.

La Plateforme MIPAD, Un Autre OutilAujourd’hui, les données sur les prix des intrants agricoles sont collectées mensuellement et distribuées par e-mail à l’aide d’un tableur. Cependant, ce processus s’avère fastidieux et difficile en raison de l’absence de connexion Internet fiable et un accès limité aux ordinateurs. Pour répondre à ces défis, MIR Plus a collaboré avec le projet Ghana Agro-Dealer Development (GADD) de l’IFDC pour développer Market Information Platform for Agro-Dealers (MIPAD), une plateforme d’information du marché à l’intention des détaillants d’intrants. MIPAD est une plateforme basée sur le Web qui permet aux distributeurs d’intrants et agents recenseurs de recueillir et distribuer des données sur les intrants agricoles en utilisant leurs téléphones mobiles. Les données peuvent être validées et traitées sur la plateforme, puis diffusées aux intervenants inscrits sur leurs téléphones mobiles en utilisant des

messages textes (communément appelés SMS «service de messages courts»). MIPAD est également utilisé pour établir le profil des détaillants d’intrants en recueillant leurs localisations GPS, les photos de leurs boutiques et d’autres informations pertinentes.

« Les Africains de l’Ouest ont plus facilement accès à des téléphones mobiles qu’à des ordinateurs ou à l’Internet », a déclaré Malick Lompo, spécialiste des systèmes d’information sur le marché à MIR Plus. « L’application de téléphone mobile MIPAD permet aux enquêteurs de recueillir et de transmettre des données sur le terrain en temps réel, à tout moment et à partir de n’importe où.»

MIPAD a été testé avec succès et entièrement déployé au Ghana et au Nigéria en 2011 et est actuellement en train d’être étendu à huit autres pays de la CEDEAO (le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, la République de Guinée, le Sénégal et le Togo).

5MIR Plus a développé une application de téléphone mobile pour aider les détaillants à rester en contact avec les autres acteurs de la chaîne de valeur de façon effective, afin d’améliorer les flux d’informations.

La nouvelle plateforme du RESIMAO va...combler un vide important en fournissant les prix des intrants aux agriculteurs, détaillants et autres intervenants. – Points de vue des membres du RESIMAO

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Un Atelier Régional Contribue à Réguler le Secteur des Engrais en Afrique de l’Ouest

Un atelier régional a été organisé par la CEDEAO et l’UEMOA du 29 Mai au 1er Juin à Lomé au Togo pour discuter et valider deux manuels qui viendront compléter le cadre juridique du contrôle de la qualité des engrais en Afrique de l’Ouest. Le projet MIR Plus, une initiative conjointe de la CEDEAO et de l’UEMOA mis en œuvre par l’IFDC, a procuré un appui technique à l’atelier.

Le premier manuel décrit les processus et procédures d’inspection et d’échantillonnage des engrais tout le long de la chaîne de distribution. Le deuxième manuel donne une description détaillée des protocoles et des procédures d’analyse des propriétés physiques (par exemple, la détermination de la teneur en eau, la granulométrie, etc.) et le contenu en éléments nutritifs des engrais.

Les deux manuels viennent compléter un ensemble de cinq outils juridiques de contrôle de la qualité des

5Participant à l’atelier régional de la CEDEAO et de l’UEMOA tenu du 29 Mai au 1er Juin (de la gauche vers la droite), Dr Marc Atouga, Commissaire chargé de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources d’Eau à la CEDEAO ; Kossi M. Ewovor, Ministre Togolais de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche et Dr. Georges Dimithè, Coordinateur du projet MIR Plus de l’IFDC.

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Pour nourrir leur famille et leur pays, les agriculteurs doivent être en mesure de passer d’une agriculture à faible rendement à des pratiques agricoles intensives à haut rendement ; grâce à l’augmentation de l’utilisation des semences améliorées, des engrais et de l’irrigation. – Kossi M. Ewovor, Ministre Togolais de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

engrais en Afrique de l’Ouest (trois autres manuels ont été validés en 2010). Les participants ont recommandé: 1) d’accélérer l’adoption de tous les outils validés relatifs au contrôle de la qualité des engrais; 2) d’élaborer un plan d’action pour la mise en œuvre effective de ces outils dans tous les États membres, et 3) de favoriser la diffusion de ces manuels pour que toutes les parties prenantes en facilitent la mise en œuvre. Les participants ont également examiné le rapport préliminaire d’une étude sur la qualité des intrants menée par MIR Plus au sein de cinq pays (la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Sénégal et le Togo).

Dans son allocution d’ouverture, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche du Togo, Kossi M. Ewovor, a déclaré: « Pour nourrir leur famille et leur pays, les agriculteurs doivent être en mesure de passer d’une agriculture à faible rendement à des pratiques agricoles intensives à haut rendement ; grâce à l’augmentation de l’utilisation des semences améliorées, des engrais et de l’irrigation. » Le Ministre Ewovor a exhorté les membres du secteur privé impliqués dans la production et la distribution des engrais et de s’auto-organiser et s’auto-réglementer afin d’aider les autorités à minimiser l’ampleur des problèmes liés au contrôle de la qualité. Il a également encouragé les Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA à accélérer le processus d’harmonisation.

Amélioration du Marché des EngraisUne étude sur la qualité des engrais commercialisés en Afrique de l’Ouest menée par l’IFDC en 1995 a montré que 43 pour cent des produits sont déficients en éléments nutritifs, 58 pour cent étaient déficients

en poids et des produits de contrefaçon étaient fréquemment trouvés sur le marché. Une autre étude cette fois-ci menée en 2010 par la CEDEAO et l’UEMOA, à travers le projet MIR Plus, a indiqué que ces problèmes persistent sur les marchés ouest-africains.

Felicia Ansah-Amprofi, directeur adjoint à la Division de Réglementation des Pesticides et des Engrais du Ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture au Ghana (MoFA), a déclaré que les manuels constituent des outils de travail qui serviront à niveler le terrain et à améliorer la collaboration entre les différents intervenants du secteur des engrais. « Les manuels sont utiles aux inspecteurs d’engrais qui apprendront à accomplir leurs tâches plus efficacement. Ils sont utiles aux détaillants d’engrais qui pourront mieux comprendre ce que l’on attend d’eux lorsque les inspecteurs prélèvent des échantillons d’analyse. Le point crucial est que les agriculteurs peuvent être sûrs qu’ils obtiennent ce pourquoi ils paient et qu’ils bénéficient du meilleur rapport qualité-prix », a expliqué Ansah-Amprofi.

Anta Diouf, Directeur du Fabrication à la société d’engrais Industries Chimiques du Sénégal (ICS), encourage de tels outils dans la région. « Nous, à ICS, utilisons les normes et réglementations internationales d’inspection et d’analyse des engrais. Il est très utile de disposer d’outils régionaux qui répondent à nos problèmes et réalités. De tels outils sont déjà disponibles pour les semences et les pesticides. Les nouveaux manuels combleront le vide. »

L’atelier a réuni 52 représentants des services nationaux d’inspection et d’analyse des engrais, des organisations de producteurs, des sociétés d’engrais privées, des associations nationales de détaillants d’intrants, des laboratoires privés et des organisations régionales et internationales.

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Pour de nombreux pays de l’Afrique Occidentale et Centrale, le coton est une importante culture d’exportation. Le coton peut générer des revenus d’une valeur de cinq à 10 pour cent du PIB d’une nation et prend en charge des millions de petits exploitants agricoles. En tant que membre de la coalition Coton-quatre (C-4), la nation Béninoise est bien connue pour sa production cotonnière. Les pays C-4 (le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad) représentent collectivement environ 15 pour cent de la production cotonnière mondiale.

Cependant, avec autant d’attention accordée à cette précieuse culture commerciale, les producteurs d’autres cultures de grande valeur n’ont pas bénéficié d’une assistance adéquate dans leurs efforts d’intensifier la production agricole. Dans le but de remédier à ce problème, le projet Improving the Access of Non-Cotton Agricultural Producers in Benin ou projet Bénin Non-Coton de l’IFDC a débuté en 2009. Le projet Bénin Non-Coton devrait accroître la productivité des cultures à haute valeur de 40 pour cent d’ici la fin du projet, avec une augmentation de 20 pour cent des revenus pour 30.000 petits exploitants agricoles. Le projet met l’accent sur l’accroissement des capacités des agriculteurs à produire le maïs, l’ananas et le riz à travers un meilleur accès aux

Le Secteur Non-Cotonnier du Bénin Montre Comment les Acteurs des Chaînes de Valeur Peuvent Collaborer en Vue du Succès

5Des membres d’une OP devant une unité de stockage de warrantage.

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intrants agricoles de qualité, à la formation et à des liens aux marchés améliorés. L’accès au crédit est également un point focal du projet et le système du warrantage (littéralement crédit sur inventaire) a été utilisé efficacement par le projet à l’avantage des agriculteurs participants.

Avant la mise en œuvre du projet, les producteurs de cultures autres que le coton étaient obligés de dépendre des chaînes d’approvisionnement en intrants agricoles du coton en raison de l’absence de crédit et du désintérêt des acheteurs privés à investir en intrants agricoles de cultures non cotonnières. Les producteurs de cultures autres que le coton étaient simplement incapables d’accéder aux types et quantités spécifiques optimales d’engrais nécessaires à l’accroissement de leur productivité.

Le WarrantageL’établissement du système du warrantage au Bénin a fourni assez de garanties et d’incitations pour que le secteur privé s’implique dans la distribution des intrants pour les cultures autres que le coton. Les agriculteurs peuvent utiliser une partie de la récolte qu’ils ont l’intention de vendre à titre de garantie physique contre les prêts qu’ils veulent obtenir pour s’acheter des intrants et autres équipements agricoles. Ces cultures sont entreposées dans des installations contrôlées conjointement par les organisations paysannes (OP) et les établissements de crédit. En outre, en dehors des périodes de culture, dans l’attente de la disponibilité de crédits inventoriés, ils peuvent accéder à des prêts supplémentaires, couramment utilisés par les agriculteurs pour couvrir des besoins familiaux.

Le nombre de producteurs participants au système a augmenté de 677 en 2011 à plus de 4.000 en 2012. La Fédération des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel (FECECAM) a fourni des crédits d’un montant de 65.429.870 Fcfa (122.681$).

Bien que le warrantage comporte de nombreux avantages, il connaît encore certains obstacles à son succès global. L’un des défis est la tendance qu’ont certains agriculteurs à s’endetter de manière excessive. Pour résoudre ce problème, le projet a mis au point une base de données qui aide les OP et institutions financières à établir des estimatifs de demande de crédit réalistes, sur base des objectifs de production et des capacités de chaque agriculteur.

Une base de données a été créée au siège de chaque OP. Elle est utilisée pour enregistrer les informations pertinentes sur l’évolution des demandes de crédit et sur l’utilisation des intrants par les agriculteurs ; le crédit précédemment obtenu et les superficies cultivées par les agriculteurs et leurs organisations collectivement au cours des trois années précédentes. A long terme, cette base de données devrait constituer un mécanisme durable de défense contre les demandes de crédit imprudentes.

Amélioration de l’Accès aux Intrants AgricolesA ce jour, des milliers de petits agriculteurs supplémentaires ont un accès meilleur et plus fiable aux engrais, aux semences améliorées et aux produits phytosanitaires en raison de l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement et de partenariats plus libéraux en facilités de crédit. Grâce à ce projet, le nombre de prêts en vue d’acheter des intrants agricoles accordés aux petits exploitants agricoles ont augmenté de 30 pour cent en 2011, et 96 pour cent des demandes de prêts ont été accordés. En conséquence, les prévisions des terres qui seront couvertes de cultures non cotonnières lors de la saison 2012-13 a augmenté de façon spectaculaire, passant de 40 pour cent pour atteindre 200 pour cent dans certaines régions.

Développement des Marchés Non-CotonEn 2011, environ 615 tonnes d’équivalents de céréales (niébé, maïs et riz) ont été commercialisées à travers le warrantage, générant environ 50 millions de FCFA (93.734 $). Les représentants de l’Initiative pour la

6Des membres de l’Initiative pour la Renaissance de la Filière Ananas déchargent des cartons de jus d’ananas lors de la foire internationale de l’agro-alimentaire.

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Renaissance de la Filière Ananas (IRA) et de l’Union des Riziculteurs du Centre (UNIRIZ-C) participent chaque année à des foires agro-alimentaires internationales à Bamako et à Ouagadougou et assistent à une foire de deux semaines à Cotonou. En 2011, l’IRA a vendu 30 tonnes de jus d’ananas pour environ 30 millions de FCFA (56.239 $), et UNIRIZ-C a vendu 10 tonnes de riz étuvé et du riz blanc pour à peu près 5 millions de FCFA (9.374 $).

En outre, l’Union Communale des Producteurs de Maïs (UCPM) a signé un contrat avec la Société des Industries Alimentaires (SOCIA), une grande industrie de maïs de la ville de Bohicon. Le contrat prévoyait 839 tonnes de maïs à livrer en 2011 pour 120 millions de FCFA (224 993 $), des prévisions ont également été faites pour l’achat de 3.000 tonnes de maïs en 2012 pour environ 400 millions de FCFA (750.010 $).

La Formation pour Renforcer les CapacitésAfin de renforcer les liens le long de la chaîne d’approvisionnement en intrants, des programmes de formation de l’IFDC sont conçus de manière à répondre aux besoins des différents partenaires, tout en adressant diverses questions telles que: la gestion organisationnelle, financière et institutionnelle; l’évaluation des besoins en intrants; l’élaboration d’un plan d’affaires ; les pratiques de stockage modernes ; les perspectives de développement du marché ; et l’achat en groupe et la vente collective.

L’approche de formation ciblée par le projet est l’amélioration de la qualité des cultures et l’augmentation des revenus des agriculteurs. Par exemple, 150 femmes étuveuses membres d’UNIRIZ-C ont été formées pour répondre plus efficacement aux demandes du marché. Les membres du groupe ont été instruites sur la qualité organoleptique (l’absence de maladie ou de contamination) du riz transformé et diverses techniques d’étuvage du riz qui garantissent des rendements élevés au moment du décorticage. Elles ont également appris à utiliser des bacs d’étuvage à haute capacité pour assurer la consistance de la qualité. Six artisans ont reçu le soutien technique de l’IFDC pour produire des prototypes de bacs d’étuvage de grande taille (80 kg, 100 kg et 300

kg). En outre, six meunières ont été formées à l’utilisation d’une décortiqueuse qui réduit le taux de brisure de riz.

Au cours de la troisième année du projet Non-Coton au Bénin, de nouveaux systèmes de production et de marketing ont été introduits dans le secteur non-cotonnier. Le warrantage, les programmes de formation et les activités y relatives ont été favorablement accueillis par les agriculteurs, vendeurs et institutions de crédits.

Un autre défi auquel fait face le projet est le manque d’unités de stockage. Pour adresser cette question et protéger leurs investissements, de nombreuses OP ont inclus la construction de nouvelles unités de stockage dans leurs calendriers d’investissements et plans d’affaires.

Le projet de quatre ans fondé par l’Ambassade du Royaume des Pays Bas au Bénin continuera à mettre en œuvre des solutions pratiques et durables à travers des partenariats mutuellement bénéfiques aux producteurs, leurs OP, les commerçants et les institutions financières.

5Une membre de l’OP UNIRIZ-C en train d’inspecter les stocks de riz étuvé du groupe lors d’une des nombreuses foires de l’alimentation.

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Succès du Ghana dans les OMD ; l’Accent sur l’Agriculture Doit Continuer

Les Objectifs du Millénium pour le Développement (OMD) ont été établis par l’ONU en 2000. Les progrès vers la réalisation de ces objectifs – particulièrement de l’OMD 1(réduire l’extrême pauvreté et la faim) – ont été décevants dans la plupart des pays en voie de développement, et en Afrique en particulier. En revanche, le Ghana a accompli des progrès impressionnants vers cet objectif.

En 2006, le Ghana était le premier pays africain à avoir presque réduit de moitié le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté, selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le Ghana doit également être « diplômé » en tant que pays à revenu intermédiaire et a grimpé de cinq places dans le classement du PNUD d’Indice de Développement Humain, qui mesure le développement en évaluant l’espérance de vie, le niveau moyen d’éducation et le revenu. Selon le PNUD, ces progrès dépassent de loin ceux des autres pays en voie de développement.

Le bilan de 2010 du rapport HungerFREE scorecard de Action Aid – qui évalue 28 pays en voie de développement sur leur reconnaissance de l’alimentation en tant que droit de l’homme, leurs investissements en agriculture, protection sociale et leurs pas vers l’égalité genre – a reconnu les progrès du Ghana. Selon le rapport, « Entre 1990 et 2004, le Ghana a réduit la faim de 75 pour cent. »

Action Aid a classé le Ghana au premier rang dans les efforts en vue d’atteindre l’OMD1. La nation ouest-africaine a obtenu le 5ième rang au niveau mondial. Et malgré que le rapport évalue les nations à la fois au niveau social et agricole, il soutient que les investissements dans l’agriculture et l’intensification constituent les voies les plus importantes vers la réduction de la faim et de la pauvreté.

3Les acheteurs au marché de Makola à Accra ont le choix entre une vaste gamme d’aliments.

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« L’agriculture est estimée avoir contribué à la réduction de la pauvreté quatre fois plus que les progrès dans les secteurs industriels et de services », affirme le rapport de Action Aid. « Le plus grand impact à la réduction de la faim et de la pauvreté est accompli lorsque les gouvernements mettent l’accent sur l’appui des petits exploitants agricoles qui cultivent la majorité des aliments de base consommés localement. »

L’Engrais, une Composante CléLe Ghana a augmenté ses importations d’engrais, une clé à l’intensification de la production agricole. L’engagement a commencé dans les années 1990 avec la libéralisation du secteur des engrais, lorsque le monopole du gouvernement sur les importations et la distribution des intrants agricoles a pris fin. Depuis lors, 10 grands importateurs, entre 35 et 50 distributeurs majeurs et pas moins de 4.000 distributeurs d’engrais ont fait leur entrée sur le marché des engrais, relativement avec une facilité, selon le rapport de la Banque Mondiale d’Avril 2012 sur les indicateurs de l’agrobusiness au Ghana.

L’augmentation des importations et de la consommation des engrais furent des résultats directs de la libéralisation du marché. Toujours selon la Banque Mondiale, les plans de subvention des engrais par le Gouvernement, dont le premier a été introduit en 2008, ont également

largement contribué à l’augmentation de l’utilisation des engrais au Ghana. Le programme de subvention de 2008 était basé sur un système de bons, et malgré qu’il a contribué avec succès à l’augmentation de l’utilisation des engrais, il a connu plusieurs problèmes liés à sa mise en œuvre et à son adoption.

Lors de la saison 2009-2010, le Gouvernement du Ghana (GoG) a introduit un système de subvention des engrais révisé appelé waybill receipt system. Le système élimine les bons d’achat et élargit l’accès aux subventions à tous les agriculteurs, quelle que soit

la taille de leurs exploitations ou les cultures qu’ils produisent. En raison de sa récente mise en œuvre, l’efficacité du programme n’a pas encore été déterminée, une étude de 2012 sur le marché des engrais du Ghana affirme que le programme de subventions de 2010 est une amélioration significative par rapport au programme de 2008, mais qu’un affinement de plus est nécessaire pour des effets optimums.

36 Ans d’Appui au Ghana par l’IFDCL’IFDC et le Ghana entretiennent une relation de développement de longue date. Lors de la réunion du Comité Afrique de l’IFDC (qui s’est tenue à Accra, au Ghana, en Juin cette année), le Dr Emmanuel Krobea Asante, Directeur des Services Agricoles Nationales du MoFA du Ghana, a souligné que l’IFDC a 36 ans d’engagement au progrès agricole et économique du Ghana. « Le travail d’appui au Ghana Fertilizer Company par l’IFDC en 1976 a aidé à se préparer à recevoir la première livraison d’engrais en vrac au port de Tema », a déclaré Asante. « L’étude menée par l’IFDC a démontré le potentiel technique et économique de l’expédition en vrac à travers le port, un potentiel encore exploité aujourd’hui. »

Lors de son allocution, Asante a salué les efforts continus d’IFDC pour aider à apporter la sécurité alimentaire au Ghana, et a souligné les projets de

développement agricole qu’il considère comme particulièrement efficaces. « Je remercie l’IFDC pour les [plus de 50] projets qui sont ou ont été mis en œuvre au Ghana, en particulier le Africa Fertilizer Efficiency Program, le projet Ghana Agro-Dealer Development, les projets MIR et MIR Plus et le projet Linking Farmers to Markets, ainsi que les nombreux programmes de formation internationaux organisés au Ghana », a déclaré Asante. « Dans un passé récent, l’IFDC a également aidé le Ghana à développer une Loi sur les Usines et les Engrais (La Loi 803) à travers le projet MIR Plus, ainsi qu’un plan d’action pour améliorer la fertilité du sol », a-t-il ajouté.

Le plus grand impact à la réduction de la faim et de la pauvreté est accompli lorsque les gouvernements mettent l’accent sur le soutien des petits exploitants agricoles qui cultivent la majorité des aliments de base consommés localement. –Rapport HungerFREE Scorecard de 2010 par Action Aid

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Adoptée par le Parlement Ghanéen en 2010, la Loi 803 a marqué un pas particulièrement important pour le GoG dans le processus de formalisation de sa politique des engrais. La Partie III de la Loi 803 a fixé les règles en matière d’enregistrement, de transformation, de distribution et de contrôle de la qualité des engrais, avec des exigences en matière d’emballage et d’étiquetage tout aussi exigeants. La Loi 803 a également fait appel à la mise en place d’un Conseil National des Engrais et d’un Conseil Consultatif sur les Engrais au Ghana, aussi bien que d’une Division de Réglementation des Pesticides et des Engrais au sein du MoFA.

Asante a insisté sur le rôle central que joue l’agriculture dans l’amélioration des moyens de subsistance de la population du Ghana et l’importance de maintenir la stratégie du pays en matière d’agriculture et des engrais. Le programme national de subventions des engrais est un élément clé de cette stratégie. « En raison des taux élevés de l’appauvrissement des sols et de la dégradation des terres qui s’en suit, le Ghana a subventionné les engrais à raison de 49 pour cent au cours des quatre dernières années. Pour la première fois, en 2013, le gouvernement inclura des semences améliorées dans le programme de subventions », a annoncé Asante.

En outre, Asante a réitéré la promesse du Gouvernement Ghanéen d’encourager et soutenir l’engagement du secteur privé dans la chaîne de valeur engrais du pays. « Le Gouvernement travaille vers la création d’un environnement politique visant à attirer les investissements du secteur privé dans le secteur des engrais du pays, en particulier dans la production d’engrais locaux, en utilisant les ressources nationales de pétrole et de gaz », a déclaré Asante. « Les efforts actuels du pays ... sont orientés vers l’augmentation des taux moyens d’application d’engrais de 10 kg par hectare à 20 kg par hectare. »

Mais ce nombre devra plus que doubler à nouveau pour se rapprocher de l’objectif de 2015 de 50 kilo par hectare fixé par la Déclaration d’Abuja en 2006. Pour atteindre cet objectif, Asante a réaffirmé l’engagement du Gouvernement du Ghana à bâtir la chaîne d’approvisionnement en engrais et a demandé à l’IFDC de travailler en collaboration avec les services nationaux de recherche agricole et l’institut national de

recherche du sol pour re-cartographier et reclasser les sols ghanéens par zones, en fonction de leur fertilité et de leurs besoins en engrais.

Des Défis de Développement Restent à ReleverUn défi à l’expansion du marché des engrais est une compréhension réaliste de la situation du marché, sans des objectifs d’importation, de distribution et d’utilisation des engrais irréalistes. Cela constitue un problème répandu dans la croissance de la chaîne de distribution des engrais au Ghana. Comme indiqué précédemment, une évaluation de la situation des engrais dans le pays a été récemment menée par l’IFDC

5Un stand de fruits et de légumes bien garni offrant des aliments nutritifs au Ghana.

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pour servir en tant qu’outil d’amélioration continue de la politique du GoG (voir pages 46-47 de ‘Doubling of Fertilizer Use to Reach CAADP Goals’).

Commandée par l’USAID à travers son initiative FtF, l’Evaluation de la Situation des Engrais au Ghana menée par l’IFDC en 2012 est une des quelques 12 études par pays appuyant les stratégies AFAP. L’étude a fait l’objet de recherches détaillées sur l’histoire de l’utilisation des engrais au Ghana. L’étude a également mesuré l’offre et la demande actuelles des engrais et l’augmentation requise dans le pays, pour satisfaire aux objectifs de production agricole de 2015, sous le Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA).

Dans le cadre du processus du PDDAA, le MoFA du Ghana a énoncé sa politique agricole à long terme dans un document intitulé Food and Agriculture Sector Development Policy. Ses programmes à moyen terme (2011-2015) sont accompagnés par un Plan d’Investissement du Secteur Agricole à Moyen Terme (METASIP) dans leur mise en œuvre. Ce plan vise un taux annuel de croissance agricole de six pour cent, ainsi que la réduction de la pauvreté de moitié, d’ici 2015, grâce à une allocation d’au moins 10 pour cent du budget national à l’agriculture. « Pour réaliser ces objectifs », écrivent les auteurs, « il faudra une approche ciblée et des investissements des secteurs public et privé. »

Le but de l’étude menée par l’IFDC était d’estimer les quantités d’engrais nécessaires pour atteindre les objectifs du plan national d’investissement dans la production agricole et d’identifier les contraintes majeures dans la chaîne d’approvisionnement qui pourraient freiner la circulation des engrais. L’étude adressait deux défis majeurs, à savoir, estimer les quantités supplémentaires d’engrais nécessaires pour atteindre les objectifs du Ghana en matière de production agricole; et synthétiser les changements liés à l’investissement et à la politique qui sont nécessaires pour assurer la circulation de telles quantités à travers la chaîne d’approvisionnement des petits exploitants agricoles.

Des estimations relatives aux cultures prioritaires/cibles de METASIP (le manioc, le niébé, le maïs, le riz et l’igname) ont été faites pour déterminer les exigences d’engrais supplémentaires, et sur toutes les cultures essentielles (y compris le cacao, une culture lucrative du pays), à l’aide de modèles agricoles disponibles et d’une analyse de consommation d’éléments nutritifs. Les résultats indiquent que le Ghana devra augmenter sa consommation annuelle d’engrais d’une moyenne de 200.000 tonnes à à peu près 400.000 tonnes pour atteindre les objectifs concernant les cultures prioritaires. Pour financer de fortes augmentations de production d’autres cultures en général, les exigences totales d’utilisation des engrais dans les années à venir s’élèvent à environ 520.000 tonnes par an, soit plus du double des engrais utilisés aujourd’hui.

5Des travailleurs chargeant du soja pour être transporté au marché, dans le cadre du projet FtM de l’IFDC. 4(En face): Une vendeuse pesant de la farine au marché de Hohoe, un village de la région de la Volta.

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« Ces estimations ont des implications importantes pour le développement de chaque nœud de la chaîne de valeur engrais », note le rapport. « La logistique impliquée dans le transport des engrais à partir des ports encombrés du Ghana jusqu’aux entrepôts locaux, et le transport terrestre jusqu’aux hangars de stockage locaux, exigera des investissements majeurs dans l’infrastructure. Bien qu’il y ait de plus en plus d’efficience dans les opérations déjà existantes, des investissements dans le transport, le stockage et le renforcement des capacités seront d’une importance cruciale ».

Consolider l’aspect de la demande de la chaîne pour atteindre ces objectifs sera également un défi. « Pour pouvoir utiliser les engrais et autres intrants appropriés, les agriculteurs doivent avoir accès à des marchés durables pour leur surplus de production », indique le rapport. «Le développement de ces marchés nécessite une attention similaire, car ils fournissent assez de demandes pour rendre possible l’adoption de meilleures technologies au niveau de la ferme. L’adoption de meilleures intrants agricoles et technologies, y compris les engrais organiques et les techniques de gestion appropriées, dans le cadre de la GIFS, est cruciale pour la croissance agricole dans son ensemble ... »

Le rapport considère qu’étant donnés les coûts et autres contraintes associées au système actuel d’approvisionnement et de distribution des engrais au Ghana, des efforts d’identification de moyens par lesquels le secteur public pourrait stimuler des investissements du secteur privé sont nécessaires. Les officiels ghanéens ont fait écho à ce sentiment, et ont exprimé l’engagement d’augmenter le rôle du secteur privé dans la chaîne de distribution des fertilisants subventionnés et ceux non subventionnés.

L’évaluation des engrais menée par l’IFDC a dûment fait mention des progrès considérables atteints au cours des deux dernières décennies au niveau de la chaîne de distribution des engrais et dans le secteur agricole en général. L’augmentation de l’utilisation des engrais et l’augmentation de la production agricole qui s’en suit sont évidentes dans l’étude, malgré les défis non encore surmontés. Toutefois, avertit le rapport, « La structure du système de distribution des engrais actuellement en cours au Ghana comprend une certaine rigidité dans la détermination des prix qui n’augure rien de bon pour les investissements du secteur privé ; et en particulier quand il s’agit d’atteindre les endroits reculés où les commerçants n’ont pas la souplesse nécessaire pour ajuster les prix afin de couvrir les coûts encourus. »

Le Progrès Placé dans son ContexteLa réalité du progrès est telle que, quel que soit le contexte, les efforts ne peuvent jamais vraiment être complets dans la poursuite d’un objectif spécifique. Avec le décès du Président du Ghana John Atta Mills en Juillet, la question de la volonté politique à soutenir un progrès économique rapide a été soulevée. D’importants investissements chinois ont amené beaucoup d’experts à questionner à quel point la majorité de la production agricole continuera de faire partie des approvisionnements locaux. En outre, la découverte du pétrole au large des côtes apporte une nouvelle dynamique à l’économie du pays.

Certains experts ont également soulevé la question de parité à la lumière du progrès économique. Bien que le taux

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de pauvreté national soit aujourd’hui de 28,5 pour cent, plus de sept million d’habitants vivent encore de moins de 2$ par jour. Selon le Fond International de Développement Agricole (FIDA), les taux de pauvreté dans certaines zones rurales s’élèvent encore à 40 pour cent.

C’est sa seule force de volonté à sortir la majorité de son peuple de la pauvreté au cours des vingt dernières années qui fait du Ghana l’un des exemples les mieux cités dans le contexte de l’OMD1. Mais ce genre de progrès est fragile. Le progrès pourrait facilement être ralenti par un déclin des engagements – et le sort de chaque Ghanéen doit être pris en considération, et spécialement les petits agriculteurs ruraux qui sont plus susceptibles de ressentir les effets du progrès beaucoup plus tard que les citoyens les plus fortunés.

5Un agriculteur posant dans un marché de bétail à Accra.

Agricultural Value Chain Mentorship Project (AVCMP), 2011-2014Le Projet de Mentorat de la Chaîne de Valeur Agricole (AVCMP) a pour but de renforcer les capacités des détaillants d’intrants agricoles, des petites et moyennes entreprises (PME) et des OP au Nord du Ghana; 34.000 producteurs et 680 OP sont ciblés. Le rôle de l’IFDC consiste à améliorer l’accès par les producteurs du maïs, du riz et du soja aux marchés des produits agricoles en renforçant les capacités entrepreneuriales et techniques des PME.

Partenaires: Le centre Ghana Agricultural Associations Business and Information Center (GAABIC) et l’institut Savanna Agricultural Research Institute (SARI)

Bailleurs: L’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA) et l’Agence Danoise Internationale de Développement (DANIDA)

Ghana Agro-Dealer Development Project(GADD), 2008-2012Le Projet de Développement des Détaillants d’Intrants Agricoles au Ghana (GADD) qui a pris fin en Mars 2012 a renforcé l’accès aux technologies et pratiques agricoles améliorées, en particulier l’accès aux intrants modernes. Les activités clés du projet incluaient le renforcement des capacités des détaillants d’intrants, le renforcement des institutions, le transfert des technologies et la facilitation de l’accès au crédit. Près de 2.400 détaillants ont été formés et certifiés, et plus de 30.000 producteurs ont été exposés à des technologies améliorées au moyen de 273 champs de démonstration de transfert de technologies et 620 journées écoles-champs et expositions.

Partenaire: GAABIC

Bailleur: AGRA

Linking Farmers to Markets (FtM), 2010-2013Le projet Relier les Agriculteurs aux Marchés (FtM) aide les producteurs d’aliments de base à vendre leurs produits (le maïs, le riz, le sorgho et le soja) à de larges industries, pour éventuellement augmenter les revenus de 50.000 producteurs de 15 à 20 pour cent.

Partenaire: Savanna Farmers Marketing Company Ltd.

Bailleur: AGRA

Mainstreaming Pro-Poor Fertilizer Access andInnovative Practices in West Africa, 2010-2013

Ce projet d’Intégration de l’Accès aux Engrais et de Pratiques Novatrices en Faveur des Défavorisés en Afrique de l’Ouest vise à améliorer les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles au Burkina Faso, au Ghana, au Togo à travers l’exploitation des terres et un meilleur accès aux engrais ainsi qu’une utilisation plus efficace de ces derniers. Ceci inclut le développement et la vulgarisation des options GIFS spécifiquement appropriées à un site donné et les recommandations des engrais appropriées.

Partenaires: National Agricultural Research and Extension Systems (NARES), des ONG et le FIDA

Bailleur: FIDA

Projets d’Augmentation de la Sécurité Alimentaire Récents/en Cours au Ghana

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Pour pouvoir utiliser les engrais et autres intrants appropriés, les agriculteurs doivent avoir accès à des marchés durables pour leur surplus de production. – Rapport HungerFREE Scorecard de 2010 par Action Aid

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Marketing Inputs Regionally (MIR Plus),2009-2013Le projet Commercialiser les Intrants au Niveau Régional Plus ou MIR Plus facilite le développement des marchés d’intrants agricoles régionaux et des politiques agricoles régionales communes à l’Afrique de l’Ouest. Le projet connecte 2,23 million de détaillants d’intrants agricoles qui aideront à former les producteurs et à leur distribuer des intrants agricoles.

Partenaires: La CEDEAO et l’UEMOA

Bailleurs: La CEDEAO, l’UEMOA et la Direction Générale de la Coopération Internationale (DGIS-Pays Bas)

Millennium Development Authority (MiDA)Commercial Development of Farmer-BasedOrganizations (CDFO), 2008-2011Le programme de Développement Commercial des Organisations Paysannes (CDFO) a formé plus de 450 OP impliquant près de 22.000 producteurs dans de nouvelles techniques et méthodes agricoles au Nord du Ghana. Le projet était une composante du Projet Agricole du Millennium Challenge Corporation (MCC) dirigé par le Millenium Development Authority (MiDA).

Partenaires: L’Agence Adventiste de Développement et d’Aide Humanitaire ou ADRA et ACDI/VOCA (Agricultural Cooperative Development International/Volunteers in Overseas Cooperative Assistance)

Bailleur: MCC

L’Etude de Subventions des Engrais de NEPAD-FAO, 2011-2012L’Agence de Planification et de Coordination (NPCA) du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) a commissionné une étude sur les programmes de subventions des engrais au sein de huit pays africains, avec l’appui technique et financier de la FAO, de AGRA et de l’IFDC. L’étude est un aperçu des différents modèles de subventions, et offre des options aux pays envisageant des subventions ou voulant modifier leurs programmes de subvention actuels.

Partenaire: NPCA

Bailleurs: FAO et AGRA

Toward Sustainable Clusters in Agribusiness through Learning in Entrepreneurship (2SCALE), 2012-2016Les objectifs du projet « Vers des pôles d’entreprises durables par l’apprentissage entrepreneurial (2SCALE) » sont d’améliorer les moyens de subsistance, la nutrition et la sécurité alimentaire au Bénin, en Ethiopie, au Ghana, au Kenya,, au Mali, au Mozambique, au Nigéria, au Sud Soudan et en Ouganda, avec 1,15 million de familles de petits exploitants agricoles dans ces pays qui augmenteront leur productivité de 100 pour cent et leurs revenus nets de 30 pour cent . Une composante clé du projet est le développement d’un portefeuille de 500 pôles d’entreprises agricoles (PEA) robustes et viables et de chaînes de valeurs, fournissant des produits vivriers aux marchés régionaux, nationaux et locaux et aux moins fortunés, désignés comme les consommateurs du bas-de-la-pyramide (BoP).

Partenaires: Le Centre International pour la Recherche Agricole orientée vers le développement (ICRA), le Centre d’Innovation BoP (Base of the Pyramid Innovation Center) et des entreprises internationales de l’agro-alimentaire

Bailleur: DGIS

USAID West Africa Fertilizer Program (USAIDWAFP), 2012-2016Le programme des Engrais en Afrique de l’Ouest de l’USAID (USAID WAFP) vise l’accroissement de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté et de la faim en Afrique de l’Ouest par la réduction des prix des engrais et l’augmentation de leur utilisation, la réduction de la distance entre les champs et les boutiques d’intrants, et l’augmentation de l’efficacité de l’utilisation des engrais à travers des recommandations appropriées. Bien que le programme mettra l’accent sur des activités à caractère régional, des interventions spécifiques à certains pays seront mises en œuvre au Ghana, au Libéria, au Mali et au Sénégal. Les activités cibleront 1.600 détaillants d’intrants agricoles grâce à qui environ 30.000 producteurs auront accès à de nouvelles technologies agricoles.

Partenaire: AFAP

Bailleur: USAID/Afrique de l’Ouest

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Le Ghana en Un Clin d’Œil

• Situation géographique: Afrique de l’Ouest, entre la Côte d’Ivoire et le Togo

• Superficie totale: 238,533 km²

• Régions comparables: Superficie similaire à la taille de l’Etat de l’Oregon aux Etats Unis et/ou à la Roumanie

• Superficies des terres cultivées: 17,54 pour cent

• Climat: Chaud/sec le long de la côte; chaud/humide dans le Sud-Ouest; chaud/sec au Nord

• Utilisation d’eaux douces: 66 pour cent sont utilisées dans l’agriculture

• Produits agricoles par volume: Cacao, riz, manioc, arachides, maïs, noix de karité, bananes

• Population totale: 25.241.998

• Revenu par habitant : 1.230 $

• Pourcentage de la main d’œuvre agricole par rapport à la population active totale : 56 pour cent

• Population vivant en dessous du seuil de pauvreté : 28,5 pour cent

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Un outil pour Aider à Alimenter la Révolution Verte en Afrique

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AfricaFertilizer.org et ses Partenaires Améliorent les Statistiques des Engrais en Afrique AfricaFertilizer.org (AFO) contribue à l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des statistiques des engrais en Afrique, à travers un partenariat avec CountrySTAT, une initiative de la FAO. CountrySTAT est un système d’information basé sur le Web qui fait le suivi des statistiques agricoles et alimentaires dans 21 pays de l’Afrique subsaharienne. D’autres partenaires de l’AFO incluent l’Association Internationale de l’Industrie des Engrais (IFA), la Commission de l’Union Africaine, AGRA, le NEPAD et AFAP.

Une initiative de l’IFDC, l’AFO est un portail web qui permet de disséminer et d’échanger sur les données des engrais et sur les questions de la fertilité des sols en Afrique. L’objectif principal de cette initiative est de rendre disponibles les statistiques essentielles sur les engrais, comme par exemple la production, la commercialisation, la consommation, le prix et l’utilisation des engrais par culture.

« Les statistiques des engrais sont souvent inexactes, périmées, ou tout simplement pas disponibles dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne », a indiqué Patrice Annequin, Spécialiste de l’Information des Marchés à IFDC. « Jusqu’au lancement de l’AFO, il n’y avait pas de mécanisme systématique de collecte, de compilation et de présentation de ces données. De 2012 à 2015, AfricaFertilizer.org et ses partenaires vont diriger leurs efforts de l’agrégation et dissémination de

l’information sur les engrais déjà existante à l’appui aux partenaires, programmes et activités qui augmentent la disponibilité et la qualité de ce genre d’informations. »

AFO Assiste CountrySTAT AFO assiste le programme CountrySTAT dans l’amélioration de la collecte des statistiques des engrais. Tôt cette année, AFO a développé le « Guide de Formation sur les Statistiques des Engrais en Afrique » qui sera utilisé par les formateurs de CountrySTAT et AFO. Le guide comprend une vue d’ensemble sur le marché des engrais en Afrique, des informations de base sur les engrais, des descriptions de données quantitatives (comme par exemple les statistiques de production et de consommation des engrais) et des descriptions des données qualitatives (telles que des informations sur la politique et le marketing des engrais).

En Mars 2012, AFO a organisé un programme de formation des formateurs sur les statistiques des engrais à Nairobi, au Kenya. Les membres du Secrétariat de CountrySTAT ont été formés pour devenir des formateurs des Groupes Techniques de Travail sur les Engrais nouvellement créés. « Les Groupes Techniques de Travail sur les Engrais sont essentiels à l’amélioration des statistiques des engrais », a dit Annequin. « Les groupes nationaux se réunissent quatre fois l’an pour réviser et analyser les données brutes pour ensuite les soumettre au Groupe de Travail sur les Engrais en Afrique pour validation. » Le Groupe de Travail sur les Engrais en Afrique est fait de représentants de la FAO, de l’IFA et de l’IFDC.

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Un outil pour Aider à Alimenter la Révolution Verte en Afrique

AFRICA

En Avril, des participants d’une session de formation sur les statistiques des engrais au Ghana ont formé l’équipe de base du premier Sous-Groupe Technique de Travail sur les Engrais, une branche du groupe de travail de CountrySTAT déjà existant au Ghana. Avec des membres issus du secteur privé, des agences douanières et de l’IFDC, le groupe est très actif et partage déjà des données et des statistiques, y compris la soumission d’une enquête entièrement documentée au NEPAD sur la mise en œuvre de la Déclaration d’Abuja sur les Engrais pour une Révolution Verte en Afrique par le Ghana.

D’autres sessions de formation ont été organisées par AFO en Juin et en Juillet, avec 90 participants représentants le Burkina Faso, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Mali, la Mozambique, le Niger, le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda.

Lancé par l’IFDC en 2010, la création de l’AFO constituait une réponse à l’Article 10 de la Déclaration d’Abuja, qui préconisait l’accès amélioré des intrants et pratiques complémentaires à l’augmentation de l’utilisation des engrais (information des marchés, semences de qualité, facilités d’irrigation et services de vulgarisation) par les agriculteurs. AFO se ressource, agrège, filtre et partage l’information sur les engrais à travers un centre de données basé sur le Web. En plus des statistiques des engrais, de l’actualité, des publications et des répertoires sur le marché, AFO inclut comme nouvelles fonctions des pages par pays et une sélection d’enquêtes nationales sur les progrès parcourus dans la mise en œuvre de la Déclaration d’Abuja telles que soumises au NEPAD. Le portail est disponible sur www.africafertilizer.org.

Jusqu’au lancement d’AFO, il n’y avait pas de mécanisme systématique de collecte, de compilation et de présentation de statistiques des engrais. – Patrice Annequin, Spécialiste d’Information des Marchés à IFDC

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CATALIST-Ouganda

Profit lesSuccès

CATALIST-2 et

5Un cultivateur Burundais en train d’utiliser un motoculteur dans la Plaine de la Ruzizi. 4(En face): Carte des pays cibles de CATALIST-2 et de CATALIST-Ouganda.

du

Mettant à

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Deux nouveaux projets de l’IFDC se basent sur les succès du projet Catalyser l’Intensification Agricole Accélérée

pour la Stabilité Sociale et Environnementale (CATALIST) qui a récemment pris fin. CATALIST est un projet qui a duré cinq ans et demi et qui visait l’intensification agricole au Burundi, dans les Provinces du Nord et du Sud Kivu en République Démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda. CATALIST-2 mettra à profit les succès de CATALIST dans ces mêmes pays, tandis que CATALIST-Ouganda adaptera les concepts de CATALIST au contexte Ougandais. Les deux projets sont financés par DGIS à travers les Ambassade du Royaume des Pays-Bas, respectivement dans les pays de ces projets, et ont commencé le 1ier Juillet.

CATALIST s’est d’abord concentré sur l’introduction de la GIFS, un ensemble de pratiques culturales adaptées aux conditions locales ayant pour but de maximiser l’efficacité de l’utilisation des éléments nutritifs du sol et d’améliorer la productivité agricole. La GIFS comprend

l’utilisation des engrais minéraux, des amendements du sol (tels que la chaux et le phosphate), de la matière organique localement disponible (les résidus des récoltes, le compost et le fumier de ferme et de bétail), germoplasmes améliorés, l’agroforesterie, et l’utilisation de la rotation des cultures et/ou de l’association des cultures avec les légumineuses afin de reconstituer les éléments nutritifs du sol perdus. L’introduction de la GIFS par l’IFDC dans la région des Grands Lacs de l’Afrique Centrale a conduit à une production agricole deux à quatre fois plus importantes, à des réductions des coûts de production et à l’accroissement spectaculaire des surplus commercialisables et des revenus agricoles pour 250.000 familles d’agriculteurs.

En 2009, le staff du projet CATALIST a introduit l’approche CASE dans la région. CASE est basé sur la formation de pôles d’entreprises agricoles et sur le renforcement des capacités des institutions publiques et privées afin de favoriser l’agrobusiness et le commerce. Le processus de formation de pôles d’entreprises agricoles assemble différents acteurs au niveau local, dont les petits

exploitants agricoles, les détaillants d’intrants agricoles, les entrepreneurs locaux, les commerçants, les institutions financières, les services de recherche et de vulgarisation et le SIM. CASE renforce les capacités des producteurs à tous les niveaux, en leur donnant

les outils et connaissances dont ils ont besoin pour augmenter la quantité et la qualité de leurs récoltes et les lie à des marchés rentables pour qu’ils puissent vendre leurs récoltes tout en réalisant des bénéfices.

CATALIST-2 sera une continuation et une extension de CATALIST dans la région des Grands Lacs. Le projet est exécuté par l’IFDC, avec l’assistance du Centre de Recherche pour le Développement et l’Innovation de l’Université de Wageningen (WUR-CDI). WUR-CDI établira des systèmes pour accroître la disponibilité de germoplasmes améliorés ce qui est d’une importance capitale à l’amélioration des rendements et de la qualité de la production.

Les objectifs du projet sont d’améliorer les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles et autres acteurs de la chaîne de valeur agricole et de promouvoir le commerce inter-régional et les liens d’affaires, ce qui contribuera à la paix et à la stabilité dans la Région des Grands Lacs. A la fin du projet, 700.000 petits exploitants agricoles auront vu une augmentation de 50

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Profit lesProjet

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CATALIST

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5Des petits garçons jouant sur une plateforme construite à côté d’un champ de maïs planté sous l’assistance de CATALIST. Grâce à l’utilisation des engrais et autres techniques agricoles, le maïs est en meilleure santé et plus abondant que le maïs cultivé lors des saisons précédentes.

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pour cent de leurs revenus. Ensemble, ils auront produit un supplément d’un million de tonnes d’équivalents-céréaliers commercialisables, et contribué à la sécurité alimentaire dans la région.

En mettant l’accent sur ‘l’extension et l’augmentation’ à grande échelle – le projet pourra multiplier le nombre et la dimension des pôles d’entreprises agricoles. A l’aide du ‘marché’ comme moteur clé de l’intensification agricole, CATALIST-2 utilisera le modèle de partenariat public-privé (PPP), et entrera en partenariat – autant

que possible – avec des entreprises nationales et multinationales dans des domaines tels que la fourniture des intrants agricoles, la prestation de services professionnels et la commercialisation de la production. Le projet collaborera également avec des centres de connaissance néerlandais et avec d’autres projets de développement agricole et mettra l’accent sur l’efficacité et l’efficience, pour ainsi accroître l’impact du projet et le retour sur investissement.

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5Le sésame est une culture fortement rentable et tolérante à la sécheresse qui peut procurer des revenus aux agriculteurs lors des saisons de précipitations inférieures à la moyenne. Bien que le sésame ne soit pas une culture prioritaire de l’IFDC en Ouganda, il sera cultivé en tant que culture de rotation très effective.

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CATALIST-OugandaLe rôle de CATALIST-Ouganda est de commercialiser de façon durable l’agriculture des petits exploitants, à travers l’amélioration de la productivité et le développement du marché, qui ont comme résultat des surplus commercialisables qui permettent d’augmenter les revenus en Ouganda et d’accroître la sécurité alimentaire en Afrique de l’Est et dans la région des Grands Lacs.

En se basant sur la ‘force d’attraction’ du marché, CATALIST-Ouganda utilisera une approche systémique pour développer des systèmes intégrés de culture autour des filières prioritaires que sont – les pommes de terre,

le manioc et le riz - combinée avec une approche de développement de pôles d’entreprises agricoles accélérée appropriée pour l’Ouganda. En plus de l’intensification agricole, une attention particulière sera accordée au développement du marché des intrants agricoles (semences et engrais), la commercialisation des produits, les liens à des entreprises agricoles et l’amélioration de l’environnement politique.

A la fin de CATALIST-Ouganda, 100.000 petits exploitants agricoles auront doublé leurs rendements, atteint une augmentation de 50 pour cent de leurs revenus et produit un surplus commercialisable annuel de 200.000 tonnes d’équivalents-céréales.

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Des Semences pour le Développement – Champs de Démonstration au Sud-Soudan

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Sous le financement de l’USAID et de la Fondation Howard G. Buffet, le projet Seeds for Development a commencé en Octobre 2011 et aura une durée de 18 mois. Le projet appuie le Sud-Soudan pour introduire avec succès les intrants agricoles (en particulier les semences hybrides et les engrais) et promouvoir leur utilisation appropriée de manière à augmenter la production et la productivité agricole. Ces étapes conduiront à l’accroissement de la sécurité alimentaire et à générer des revenus.

Le projet est mis en œuvre conjointement par l’IFDC et AGRA. AGRA a la responsabilité de renforcer les capacités des cultures et d’élevage de la nation, tandis que l’IFDC fait la promotion de l’accès, de la sensibilisation et du bon usage de variétés supérieures d’engrais et de semences de qualité, fournis au moyen d’un réseau de détaillants.

En collaboration avec le programme de l’USAID Food, Agribusiness and Rural Markets (FARMS), l’IFDC et AGRA ont établi près de 6.000 champs de démonstration de transfert de technologies dans trois Etats de l’Equateur, pour former les agriculteurs en bonnes pratiques culturales et bon usage des intrants à travers des démonstrations pratiques. L’Agricultural Market Development Trust (AGMARK) a été sous-contracté pour identifier et former des détaillants d’intrants agricoles. Cette activité est menée en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et des Forêts du Sud-Soudan.

IFDC est également responsable du programme de subvention de bons d’achat des intrants agricoles, pour permettre l’accès à moindre coût aux semences et engrais par les exploitants agricoles à petite échelle. Parallèlement, le Centre forme les détaillants et agriculteurs sur la manière de racheter les bons.

5En partenariat avec le programme FARM de l’USAID, l’IFDC a établi 22 champs de démonstration pour le transfert de technologies au sein de trois Etats de l’Equateur. Ces champs de démonstrations assistent dans la formation des détaillants d’intrants et des agriculteurs et offrent aux détaillants l’opportunité de prouver leur valeur aux agriculteurs en leur fournissant des informations sur la bonne utilisation des intrants agricoles.

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51) Les champs de démonstration servent à convaincre avec succès les agriculteurs d’utiliser les intrants agricoles de façon appropriée. 2) Les champs de démonstration sont établis en collaboration avec les détaillants d’intrants, les centres de formation agricoles et les OP. Les agriculteurs reçoivent une formation dans l’utilisation appropriée des intrants. 3) Les performances des cultures sont impressionnantes. La différence entre les champs non fertilisés (à gauche) et les champs fertilisés de façon appropriée est remarquable. 4) Seeds for Development est conçu de façon à aider le Sud- Soudan à augmenter la production agricole à travers l’utilisation appropriée des intrants agricoles et pour encourager la mise en place de boutiques d’intrants.

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« Nous aidons également les détaillants d’intrants agricoles à augmenter leurs stocks à travers la création de liens avec les fabricants et les fournisseurs, ainsi qu’avec les institutions de crédit. »– Rob Groot, Directeur de la Division Afrique Orientale et Australe (ESAFD)

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L’IFDC entre en Partenariat avec ACDI/VOCA dans un Projet de Sécurité Alimentaire en Zambie

L’USAID a récemment financé le projet Production, Finance and Improved Technology Plus (PROFIT+) à ACDI/VOCA. L’IFDC est un des partenaires qui assistera ACDI/VOCA dans l’exécution de PROFIT+. Le projet fait partie de l’initiative mondiale contre la faim et pour la sécurité alimentaire du Gouvernement américain (FtF). Le projet aidera les petits exploitants agricoles à augmenter la productivité et à avoir meilleur accès aux marchés.

La Zambie est située en Afrique Australe, à l’Est de l’Angola. La superficie totale du pays est de 752.618 kilomètres carrés. C’est un pays légèrement plus petit que le Texas aux Etats Unis, d’environ la taille du Venezuela. Seuls sept pour cent des terres sont utilisées dans l’agriculture. La population zambienne est d’à peu près 12

million, avec 86 pour cent vivant dans la pauvreté. L’agriculture constitue le moyen de subsistance pour environ 85 pour cent de la population. L’économie du pays a cependant toujours été fondée sur l’industrie minière du cuivre qui a connu de nombreux cycles d’expansion et de récession, et bien que cette industrie se porte bien en ce moment, le Gouvernement poursuit un programme de diversification économique avec un accent particulier sur l’agriculture. La Zambie a une industrie sucrière de grande envergure et la canne à sucre est cultivée de façon pérenne. Les autres produits agricoles

cultivés en Zambie sont le maïs, le sorgho, le riz, les arachides, les graines de tournesol, les légumes, le tabac, le coton, le manioc, le café ainsi que la pratique de l’élevage.

IFDC Contribue à Améliorer la Productivité des Cultures par l’Introduction de la GIFSLe rôle de l’IFDC dans PROFIT+ est d’aider à améliorer la productivité des cultures sélectionnées et de développer les marchés d’intrants agricoles. Associates for International Resources and Development, Catholic Relief Services, Crown Agents USA, Danya International et Kimetrica sont parmi les autres partenaires de collaboration dans la mise en œuvre du projet.

Au cours des étapes préliminaires du projet, l’IFDC assistera dans le développement d’activités spécifiques

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5IFDC introduira la GIFS auprès des petits exploitants agricoles de la Province de l’Est en Zambie, et aux alentours de la Capitale Lusaka, dans le contexte du projet PROFIT+ de l’USAID.

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et pratiques en vue d’introduire la GIFS aux petits exploitants agricoles qui participent dans des systèmes de culture du maïs dans la Province de l’Est et dans la chaîne de valeur de l’horticulture aux alentours de Lusaka, la capitale du pays. Ceci inclura la démonstration d’une gamme de technologies agricoles améliorées et le soutien du développement de systèmes durables d’approvisionnement en intrants pour satisfaire la demande de plus en plus croissante qui est stimulée par les démonstrations innovatrices.

La GIFS est effective dans l’amélioration de l’efficacité des engrais et de la performance des autres intrants agricoles, dont les variétés supérieures de semences de qualité. De plus, la GIFS favorise l’amélioration des pratiques culturales de gestion, des mesures de contrôle de l’érosion et du lessivage et des techniques d’amélioration de l’entretien de la matière organique du sol.

Selon les propos de Richard Jones, Leader du Programme d’Agrobusiness de l’IFDC, « La Province de l’Est de la Zambie est une zone à haute potentialité où l’utilisation avisée des intrants peut plus que doubler la productivité

des cultures. Toutefois, nous nous concentrerons à aider les agriculteurs à utiliser les intrants agricoles sur des cultures profitables. La diversification du système à base de maïs, avec des légumineuses tels que les arachides, les pois cajan, le soja offre des opportunités parce que la demande locale, régionale et internationale pour ces cultures est bien établie. »

Focus sur les Semences et EngraisL’IFDC mènera une étude approfondie des secteurs des semences et fertilisants pour chaque anneau de la chaîne de valeur. Les activités spécifiques incluront :

• L’évaluation des producteurs de semences et engrais, des distributeurs d’intrants, des détaillants et des coopératives.

• L’identification des goulots d’étranglement dans la production, l’importation et la distribution des semences et engrais.

• Evaluation et identification des problèmes de fertilité des sols à travers des évaluations participatives sur le terrain et des tests du sol en présence des agriculteurs et agents de vulgarisation.

• Identification des stratégies établies/prouvées pour arrêter les pertes du sol et inverser le processus de ces dernières.

• Concevoir un programme de formation et d’accréditation des détaillants d’intrants afin de professionnaliser leur secteur, avec un accent particulier sur le développement des femmes détaillantes d’intrants.

Améliorations des Chaînes de ValeurUne chaîne de valeur relie les différentes étapes qu’entreprend un produit, du producteur au consommateur. Elle inclut la recherche et le développement, les distributeurs d’intrants agricoles et l’accès amélioré au crédit. Le producteur combine ces différentes ressources à la terre, à la main d’œuvre et au capital pour parvenir à la production agricole.

PROFIT+ compte atteindre une augmentation de la productivité et des revenus de 30 pour cent au sein de

chaînes de valeur sélectionnées, pour bénéficier 200.000 petits exploitants agricoles et augmenter la valeur des ventes agricoles de 125 million de dollars américains, particulièrement dans la transformation à valeur-ajoutée. Le projet renforcera les capacités locales pour des résultats durables ; et l’on s’attend à ce que les nationaux Zambiens s’approprient complètement le projet au bout de la troisième de ce dernier.

ACDI/VOCA est une organisation sans but lucratif privée qui favorise la promotion du développement économique à travers la promotion de la croissance économique diversifiée et à grande échelle, de niveaux de vie plus élevés et de communautés dynamiques dans les pays à faible revenu et dans les démocraties émergentes. Basé à Washington, D.C., ACDI/VOCA a travaillé au sein de 145 pays depuis 1963. Ses domaines d’expertise sont l’agrobusiness, la sécurité alimentaire, le développement entrepreneurial, les services financiers et le développement communautaire.

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Diversifier le système à base de maïs avec des légumineuses…offre de vraies opportunités… – Richard Jones, Chef/Leader du Programme d’Agrobusiness à IFDC

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En Juin, l’IFDC a publié un résumé des conclusions tirées d’une étude préliminaire de 2011 portant sur le marché du manioc dans certains districts de la Province de Nampula au Mozambique . L’étude a été entreprise dans le cadre de l’appui au projet Cassava Plus (Cassava+), un partenariat public-privé entre l’IFDC et la compagnie néerlandaise DATCO (Dutch Agricultural Development & Trading Company) visant la commercialisation de la production de manioc du pays et l’augmentation de 22 pour cent des revenus des producteurs participants au programme Cassava+ a commencé en 2011 au Mozambique et est financé par DGIS/Schokland Fund.

Le Manioc, une Culture de Rente CléLe rapport fournit des informations sur les circonstances collectives et la mentalité des agriculteurs

aux yeux de qui la culture du manioc constitue un moyen de subsistance pour leurs familles. Le résumé souligne que parmi les 519 ménages interviewés, les producteurs non seulement perçoivent le manioc comme une importante culture de subsistance, mais aussi en tant que culture de rente d’une importance capitale. Le rapport s’est concentré sur la Province de Nampula au Nord-Est et a ciblé les districts de Ribaue, Murupula, Mecuburi et Namialo. Aux yeux de la majorité des agriculteurs ressortissants de ces districts, le manioc est une culture de rente plus importante que le maïs et d’autres cultures traditionnellement perçues comme des cultures à grande valeur.

« Le manioc n’est certainement pas la culture de l’homme pauvre au Mozambique; il a une connotation très positive », affirment les auteurs du rapport dans leur résumé. Cependant, la majorité des petits exploitants agricoles dans ces zones sont pauvres. Tous les ménages interviewés ont indiqué que le sarclage et la préparation du sol se font manuellement. En moyenne, les ménages ne sont propriétaires que de 90$ d’actifs agricoles, et nombreux sont ceux qui ne possèdent que des houes et des machettes. Ces agriculteurs sont confrontés à des problèmes liés au marché qui font entrave à la production et à la vente de leurs récoltes, tels que le manque d’accès rapide à des intrants abordables, de variétés de manioc améliorées et de marchés des produits, ainsi que le manque de services de vulgarisation et de transport.

Selon les estimations des agriculteurs, la taille moyenne des exploitations est de 2 ha. Et seuls les agriculteurs de Namialo cultivent sur plus d’hectares par ménage. Le rendement annuel de racines de manioc dans la Province de Nampula est estimé à environ 2,4 million de tonnes. Cette production totale annuelle est particulièrement importante étant donné que la population de cette province est estimée à 3,5 million. « Cela signifie qu’à peu près 600 kg de racines de manioc sont disponibles par personne et par an, ce qui revient à environ 1,7 kg de racines de manioc par jour. Sur base de ce calcul, il est clair que les agriculteurs de Nampula produisent bien au-delà de manioc que nécessaire à la consommation de la population de cette province – et par conséquent, qu’ils vendent ou échangent leur surplus de production. La raison qui pousse la plupart des producteurs à continuer la culture du manioc est qu’elle est une culture sécuritaire. Ils ont l’assurance qu’elle pourvoira presque toujours un rendement. L’aversion au risque reste encore une importante stratégie pour les agriculteurs », selon le rapport.

La Production de Manioc Commercialisé au Mozambique Aide les Agriculteurs

5Des travailleurs remplissent des sacs de gâteaux de manioc après le traitement du manioc frais par un AMPU.

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Mais même avec la pratique répandue de cette culture, aucun des agriculteurs interrogés n’utilisent des variétés de manioc améliorées, qui augmenteraient leurs rendements (surtout si les agriculteurs utilisaient simultanément d’autres techniques agricoles modernes). « Pour cette raison, le rendement moyen à l’hectare est très faible (entre 5 et 7 tonnes/ha) », affirme le rapport. « Il est possible de doubler le rendement moyen (lors des saisons culturales futures), à condition que la distribution de variétés améliorées et résistantes aux maladies soit organisée de façon effective et acceptable aux yeux des agriculteurs. »

Commercialisation du ManiocLa majorité des agriculteurs cultivent actuellement des variétés de manioc doux, en rotation avec les haricots, le maïs, les arachides, le mil et le sorgho. Toutefois, dans le district de Murupula, près de la moitié des producteurs interviewés cultivent des variétés de manioc amer. Pour des fins de transformation pour la commercialisation, ces dernières présentent plus d’avantages que les variétés de manioc doux, parce qu’elles produisent des tubercules plus larges. Le rapport souligne que les variétés amères ont également plus de rendements et sont plus résistantes aux maladies – une forte combinaison d’avantages qui permettra de satisfaire aux besoins de DADTCO (et d’autres partenaires du secteur privé) dans leur objectif de transformation de plus larges quantités de manioc.

L’intervention de l’IFDC et de DADTCO dans le cadre du projet Cassava+ est particulièrement critique dans la commercialisation du manioc au Mozambique, dû au fait que la plupart des agriculteurs engagés dans cette culture sont très éloignés de l’appui du marché dont ils ont tant besoin. Un exemple particulièrement révélateur noté dans le rapport est que les cultivateurs de manioc de Nampula vivent dans un lieu relativement isolé d’un marché mozambicain de manioc plus large. La plupart des

ménages ont indiqué qu’il leur faut plus d’une heure de marche pour parvenir à certains services. Et les champs de plus d’un tiers des producteurs interviewés sont dans des endroits encore plus éloignés. Ce qui aggrave davantage et met les agriculteurs dans l’incapacité d’être facilement liés aux marchés est le fait qu’aucun d’entre eux ne possède un camion ou une voiture, seuls la moitié d’entre eux possèdent un vélo et rien que 15 pour cent sont en possession d’un téléphone cellulaire.

Les Droits Fonciers Demeurent une PréoccupationSelon la Constitution du Mozambique de 2004, il est stipulé que toute terre est une propriété de l’Etat et que tout Mozambicain a le droit d’utiliser et de profiter de la terre pour s’enrichir et pour son bien-être social. La Constitution prévoit en outre que l’Etat reconnaisse et protège les droits fonciers acquis par héritage ou par profession, à moins qu’il n’y ait une réserve légale ou que la terre n’ait été légalement accordée à une autre personne ou entité.

Le double objectif de la loi foncière du Mozambique que sont le soutien aux droits fonciers des communautés rurales et l’encouragement des investissements privés - sont certainement progressistes, mais ont été inégalement appliqués selon le rapport. Le langage de la loi a eu comme conséquence de créer, avec le temps, deux classes distinctes de propriétaires terriens - les grandes entreprises commerciales et les agriculteurs de subsistance. Ceci offre aux communautés un certain degré de sécurité foncière sur leurs terres, mais la majorité des habitants des zones rurales ne sont pas conscients de leurs droits fonciers, ni des possibilités d’utilisation des terres.

La politique du régime et des droits fonciers est considérée comme un obstacle majeur à l’intensification agricole, en particulier dans le cas du manioc (dont le cycle cultural peut prendre un an ou plus), et doit être réévaluée pour son efficacité et la parité entre les petits et grands exploitants agricoles. De plus, un environnement propice doit être créé pour permettre aux exploitants agricoles moyens de pénétrer le marché.

Combler le Fossé entre les Agriculteurs et leurs MarchésL’étude fait par ailleurs état de la chaîne de valeur du manioc dans la province de Nampula. « La majorité des commerçants à Murupula et Mecuburi sont de Nampula, la capitale provinciale. Cela donne à penser que les prix du manioc à Murupula et Mecuburi sont plus élevés que ceux des deux autres districts. »Le rapport indique également qu’ « Il existe à Ribaue

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une présence relativement importante de commerçants en provenance des provinces de l’Ouest. Il se pourrait que l’exploitation minière à l’Ouest du Mozambique influe également sur le nombre de points de vente des racines de manioc à Ribaue. La plupart du manioc de Namialo est vendu aux commerçants en provenance d’autres districts. »

Comme l’indique le rapport, le marché actuel du manioc est inégalement représenté dans la région. Avec de larges fluctuations des prix au sein de la province et des intermédiaires sans scrupules qui profitent de l’incapacité des agriculteurs à transporter leurs produits à des marchés plus rentables, ceux qui ont le plus besoin de tirer profit de la récolte sont souvent incapables de le faire.

Le Manioc Commercialisé pour Améliorer les Moyens de Subsistance Le rapport a également étudié les indicateurs socio-économiques qui prévalent dans la province, qui reflètent la qualité de vie actuelle pour la plupart des agriculteurs. Il souligne que seuls quelques agriculteurs de la province de Nampula sont propriétaires de bétail. Dans les zones étudiées, aucun des agriculteurs ne possèdent des bovins et seul un quart d’entre eux possèdent des chèvres. Leurs outils de travail sont simples et ont peu de valeur. Les maisons sont pour la plupart construites en briques d’adobe aux toits de feuillage, d’herbe ou de paille. Tous les ménages sujets de l’enquête cuisinent uniquement avec du

bois de chauffage, et l’assainissement du village est une préoccupation constante en raison de l’absence d’installations modernes. Lorsqu’on leur a demandé ce qu’ils feraient avec un revenu agricole supplémentaire, les répondants ont indiqué que les premières recettes seraient utilisées pour acheter de la nourriture pour leurs familles. Ils penseraient ensuite à améliorer leurs champs et leurs maisons.

IFDC et DADTCO collaborent avec les agriculteurs pour les aider à améliorer l’ensemble de ces indicateurs dans un proche avenir. Ces dernières années, le manioc a commencé à être reconnu comme un substitut, à faible coût, des matières premières à base de grains plus chères. Les produits dérivés du traitement des racines de manioc (tels que des gâteaux de manioc, farine de manioc de haute qualité, de l’amidon et du glucose) sont

5A cassava demonstration field illustrates the benefits of using modern agricultural technologies.

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une alternative idéale pour les fabricants de produits de consommation et industriels, vu que les prix mondiaux des céréales continuent d’augmenter.

A travers des PPP élargis qui ont d’abord commencé au Nigeria, Cassava+ est en train de promouvoir la production du manioc commercial au Mozambique et aide à répondre aux besoins des petits exploitants agricoles de manioc à Nampula.

Création d’une Chaîne de Valeur ManiocLe personnel du projet travaille avec les producteurs pour atteindre une augmentation de la production 20 à 30 tonnes/ha, en leur fournissant des variétés de manioc améliorées, des sessions de formation en GIFS pour stimuler la fertilité du sol et en organisant des démonstrations. Les unités de traitement mobile automatisé ou automated mobile processing units (AMPU) de DADTCO sont d’une importance capitale au succès du projet. Ces unités font le traitement du manioc frais dans les champs ou leurs environs, diminuant ainsi les risques de détérioration (qui a généralement lieu entre 24 et 48 heures après la récolte) si les racines récoltées étaient transportées à des unités de transformation éloignées.

Peut-être que l’étape initiale la plus importante entreprise par l’IFDC a été de travailler avec l’Institut National de la Recherche Agronomique du Mozambique, (IIAM) pour introduire un matériel de plantation de variétés de manioc de qualité supérieure indemnes aux maladies, à l’aide de détaillants et agriculteurs servant de comptoirs de distribution pour d’autres agriculteurs. Grâce à ces efforts conjugués, Cassava+ améliore non seulement la sécurité alimentaire locale, mais crée également une chaîne de valeur qui permet aux agriculteurs participant de vendre leur surplus de production à DADTCO, qui offre une garantie d’achat. DADTCO produit à son tour des gâteaux, de la pâte et de la farine de manioc, ainsi que d’autres produits à usage industriel et commercial, comme l’Impala, une bière de manioc brassée par la filiale SABMiller au Mozambique, Cervejas de Moçambique.

Les bénéficiaires de la première phase de Cassava+ sont 1.500 ménages (6.000 personnes) dans ces quatre districts de la Province de Nampula. Au fur et à mesure que les revenus des ménages augmentent en raison de la commercialisation du manioc et que les indicateurs socio-économiques grimpent, de l’argent sera injecté dans l’économie nationale sous forme d’achats de matériel et de fournitures agricoles, d’amélioration de l’habitat, de fournitures scolaires et autres nécessités. De nouveaux investissements, tant publics que privés, dans les infrastructures sont également attendus, dans le but de soutenir la chaîne de valeur revitalisée.

Le rapport préliminaire de l’IFDC a permis de situer le projet Cassava+ dans son contexte, lors de ses débuts au Mozambique. Le rapport adresse des aspects du marché où il y a manifestement nécessité d’amélioration dans toute la région, mais relève également les progrès accomplis à ce jour, aussi bien par les agriculteurs que par le Gouvernement de la République de Mozambique, dans la promotion de la production de cette valeureuse culture. Avec l’aide et l’expertise d’IFDC, de DADTCO et du gouvernement néerlandais, il y a espoir que le Mozambique, ses cultivateurs de manioc et le secteur privé verront bientôt des avantages durables à ce partenariat.

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5Un champ de démonstration de manioc illustrant les avantages d’utilisation de techniques culturales modernes. 3Des travailleurs mettant du manioc sur le tapis roulant d’un AMPU. L’AMPU sert à transformer le manioc en gâteau de manioc. 3(En dessous, en face): Un employé de Corridor Agro Ltd., une société agricole de sous-traitance qui travaille avec DADTCO et IFDC, en train de découper des mini-tiges (semences) pour les distribuer à Nampula.

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IFDC Apporte son Appui au Consortium Africain de la Santé« Appui du partage des connaissances sur la GIFS pour la productivité accrue »

La faiblesse de la fertilité des sols constitue une contrainte majeure à l’amélioration de la productivité agricole et des moyens de subsistance en ASS. Au bout de plusieurs décennies où les approches biologiques de l’amélioration de la fertilité des sols ont été accentuées (en partie parce que la disponibilité des engrais minéraux constituait elle-même une contrainte majeure), l’on reconnaît aujourd’hui le besoin d’intégrer davantage l’utilisation des engrais minéraux aux autres aspects de gestion de la fertilité des sols. C’est ainsi que des efforts d’étendre l’utilisation de la GIFS sont en cours.

Les autres Instituts de Recherches Avancées collaborant avec ASHC sont : AGRA (en particulier son Programme de Santé des Sols), le Service d’Information des Sols en Afrique (AfSIS), le CAB International (CABI), le programme de Technologie d’Information et de Communication et de Gestion des Connaissances (ICTKM), l’Institut International de la Nutrition des Plantes (IPNI), les Systèmes Nationaux de Recherche et de Vulgarisation Agricole (NARES), les agriculteurs, éducateurs et prestataires de services médiatiques.

Deux des membres du personnel de l’IFDC font également partie du Conseil Technique de ASHC et fournissent des services de Suivi et Evaluation (S&E) au Consortium. IFDC a la responsabilité d’évaluer l’évolution des travaux du projet, de recueillir l’opinion des intervenants de manière structurée et de procéder à des évaluations formelles pour mesurer la valeur des produits de communication et leur contribution aux résultats.

‘Ateliers d’Ecriture’ Organisés au GhanaEn Juillet, Août et Septembre, ASHC, AGRA et le MoFA ont organisé trois ‘ateliers d’écriture’ intensifs au Ghana, qui réunissaient des groupes multidisciplinaires de bénéficiaires, d’artistes graphistes locaux, de producteurs radio et télévision, de représentants d’organisations de vulgarisation. Le but des ateliers était de concevoir, tester sur le terrain, réviser et adapter du matériel de vulgarisation sur la GIFS. Les ateliers

mettaient l’accent sur la structuration des informations de manière à rendre les technologies associées plus faciles à comprendre et à implémenter. Cette approche permettra d’augmenter l’utilisation des techniques d’amélioration de la santé du sol par les agriculteurs ghanéens. Les premiers ateliers se sont tenus dans les régions du Nord, d’Ashanti et de la Volta.

« L’intervention a le double objectif de concevoir du matériel de vulgarisation approprié à son audience et, en même temps, de transmettre aux partenaires un processus de développement de matériels unique, qui requiert le savoir-faire d’équipes multidisciplinaires, afin qu’ils soient équipés pour entreprendre des activités similaires de leur propre chef, au-delà de la période de l’existence du projet ASHC », a spécifié Kelly Stenhoff, Spécialiste de S&E à IFDC.

Les Technologies de la GIFSLes partenaires ont identifié des technologies prioritaires de la GIFS qui sont prêtes à être disséminées ou qui sont déjà en train d’être répandues et doivent prendre plus d’ampleur dans les trois systèmes de culture du Ghana – riz/maïs/soja (Région du Nord), manioc/maïs/soja (Région d’Ashanti) et riz/maïs/niébé (Région de la Volta).

Le MoFA utilise actuellement les approches de vulgarisation, aussi bien que la radio et la télévision, pour propager l’information aux agriculteurs. Le Ministère utilise des programmes radio liés à l’Agriculture pour faire la publicité d’initiatives agricoles et cette chaîne pourrait constituer une voie de dissémination des technologies de la GIFS. Les messages radio sont effectifs pour atteindre les agriculteurs qui ne peuvent pas lire. Cependant, le message peut parfois être difficile à reproduire dans toutes les langues et à l’intention de tous les partenaires concernés.

Shamba Shape-UpLa télévision constitue une des manières effectives de disséminer l’information sur la GIFS. Shamba Shape-Up est une série télévisée de ‘reconstitution ou amélioration’ dans laquelle des familles agricoles de l’Afrique de l’Est adressent des défis spécifiques en vue d’améliorer leurs champs (shambas). Le programme

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inclut des experts agricoles qui démontrent des méthodes et techniques pratiques pouvant transformer la productivité d’un champ. La devise de la série est « Produire plus de nourriture, gagner plus d’argent, bâtir une vie meilleure. »

Philip Karuri, Représentant National de l’IFDC au Kenya, figure dans le premier épisode en tant qu’expert en fertilité agricole. Karuri explique l’importance de l’utilisation des engrais pour augmenter les rendements et les bénéfices de tester le sol pour déterminer le type et la qualité des engrais à y appliquer. La GIFS est une des nombreuses technologies expliquées au cours du programme.

La série est produite par Mediae et financée tant par des institutions publiques que par des sociétés commerciales. A travers un appui financier et technique à Shamba Shape-Up, IFDC et ASHC font la promotion des approches d’amélioration de la santé des cultures à travers la GIFS. Quant à AGRA, elle fait la promotion des technologies de semences améliorées.

George Odour, Chef du Projet ASHC, a dit, « Nous étions très désireux d’explorer Shamba Shape-Up comme moteur d’information sur la gestion du sol. Les premiers programmes ont été filmés au Kenya, là où est basée la compagnie de production, mais des discussions pour aller filmer au Nord de la Tanzanie et même en Ouganda sont en cours, car nous y avons d’importantes activités pilotes. »

Odour a expliqué que l’équipe de production évalue également l’impact des messages incorporés dans les programmes télévisés. Des études détaillées sont menées avant et après les diffusions, pour évaluer les changements en connaissance, attitude et pratiques liées aux techniques de fertilisation des sols. Pour plus d’information sur Shamba Shape-Up, visiter www.shambashapeup.com.

Conférence d’Octobre au KenyaASHC et AGRA organisent une conférence intitulée « La GIFS en Afrique : Des Microbes aux Marchés »,

qui aura lieu du 22 au 27 Octobre, à Nairobi, au Kenya. La conférence portera sur la comparaison et l’expansion de technologies de pointe et sur le S&E des impacts dans les milieux ruraux et au sein des chaînes de valeur agricoles. Il permettra également d’explorer des stratégies pour accroître les capacités humaines et institutionnelles dans la GIFS.

Le projet ASHC a commencé en Janvier 2011 et prendra fin en Juin 2014. Il est coordonné par CABI, une organisation internationale de science et d’agriculture, à travers ses équipes en Afrique. Pour plus d’informations sur le Consortium, visiter www.cabi.org/ashc.

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Le projet Privatisation des Systèmes d’Importation et de Distribution des Engrais au Rwanda (Privatization of Rwanda’s Fertilizer Import and Distribution System – PReFER) a franchi plusieurs étapes importantes au cours du deuxième trimestre de son implémentation. Financé par l’USAID et mis en œuvre par l’IFDC, le projet a mis un accent particulier sur le lancement officiel d’une stratégie détaillée de privatisation du secteur des engrais

Le plan d’action définissant les tâches et le calendrier de PreFER a reçu l’approbation du Ministère Rwandais de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI). Le plan était basé sur un programme général établi lors du semestre précédent, à l’aide des contributions du Sous-Groupe de Travail sur les Engrais du MINAGRI. L’approbation de ce plan permet aux activités de commencer, et rapproche ainsi le MINAGRI et PReFER des objectifs fixés dans la stratégie de privatisation.

En outre, PReFER a continué de travailler avec ENAS, un distributeur d’engrais de la Province de l’Est au Rwanda. PReFER a signé un Protocole d’Accord avec ENAS, lors de la saison 2012A. Le personnel de PReFER a fait le suivi du système de distribution des engrais de ENAS dans la province, du travail du MINAGRI jusqu’aux ventes aux producteurs. Le Protocole d’Accord couvre six districts, 84 secteurs, 86 détaillants d’intrants et 81.418 agriculteurs. ENAS a livré 5.546 tonnes d’engrais lors de la saison 2012A

(plus de 18 pour cent de la consommation annuelle d’engrais au Rwanda) et a réalisé des ventes de 5,2 millions de dollars. Plus de 95 pour cent des engrais ont été distribués à crédit et 21.959 agriculteurs (environ 27 pour cent) ont utilisé des bons d’achat.

La Promotion des Prêts et leur Remboursement Les membres du personnel de PReFER sont également en train d’appuyer et de former les équipes de ENAS pour percevoir les paiements des engrais achetés à crédit par l’intermédiaire du système de bons. Le montant des prêts en cours s’élève à environ 2,56 million de dollars. Le taux de recouvrement des prêts a augmenté et s’élève à plus de 36 pour cent, une amélioration par rapport à l’année précédente où le taux n’était que de 15 pour cent.

Afin d’augmenter le taux de remboursement des prêts, l’équipe de PReFER a organisé des réunions de districts et secteurs. Des distributeurs, détaillants, prestataires de services, autorités locales, agronomes de district et de secteur et agriculteurs étaient présents aux réunions. L’implication de tous les acteurs concernés est une méthode efficace pour obtenir de meilleurs résultats. En outre, ce fût une opportunité de souligner que les engrais ne sont pas gratuits et qu’une méthode de remboursement avait été mise en place.

« La hausse du taux de remboursement des prêts doit provenir d’un changement d’attitude et de comportement. Les agriculteurs et les détaillants doivent reconnaître

Lancement de la Stratégie de Privatisation du Secteur des Engrais de PreFER au Rwanda

5 Des agricultrices en train de fertiliser de jeunes plants de pommes de terre au Rwanda.

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que l’engrais n’est pas un cadeau du gouvernement », a souligné Martin Drevon, Chef du Projet PReFER. En outre, les autorités des districts, secteurs, cellules, villages et de la société civile doivent unir leurs efforts pour sensibiliser le public et responsabiliser les acteurs pour rembourser les crédits. L’objectif est d’aider ENAS à atteindre un taux de remboursement de 60 pour cent.

PReFER s’emploie également à améliorer l’accès et la gestion du crédit commercial. Dans le cadre de cet objectif, le personnel de PReFER a aidé ENAS à rendre les services bancaires et le crédit plus accessible aux détaillants d’engrais et aux agriculteurs. En conséquence, 80 comptes bancaires ont été ouverts dans la province de l’Est, ce qui permet aux détaillants et agriculteurs d’élargir les possibilités de paiement de l’engrais.

Les comptes bancaires sont considérés comme essentiels pour accroître le taux de paiement des engrais. Cette stratégie permet aux détaillants, collectivités locales, prestataires de services et agriculteurs d’envoyer de l’argent directement sur le compte ENAS. Cela garantit le paiement et permet à ENAS de maintenir un suivi rigoureux.

Des Défis à l’Expansion des EngraisMalgré que des progrès importants aient été accomplis au cours des cinq dernières années, de nombreux défis doivent être relevés pour propager l’utilisation des engrais. Par exemple, dans la Province de l’Est :

• Malgré l’augmentation du taux d’utilisation des engrais, ce taux est encore trop bas. Le taux d’application du phosphate de diammonium (DAP) était de 52,2 pour cent lors de la saison de maïs 2012A, et le taux d’application de l’urée était de 48,6 pour cent dans le District de Rwamagana. PReFER recommande des services de vulgarisation à plus grande échelle et des voyages d’étude à l’intention des leaders des OP pour qu’ils soient plus exposés à des techniques d’application des engrais avancées.

• Il arrive que des événements climatiques inattendus, tels que les sécheresses et inondations, et/ou des dommages causés par les animaux sauvages, aient lieu. Pour contrecarrer ces actes de la nature, PReFER recommande de développer des programmes d’irrigation et de drainage, et d’établir un fonds de garantie agricole qui procurerait une indemnisation en cas de catastrophe naturelle.

• Bien qu’ils soient mieux organisés qu’ils ne l’étaient il y a quelques années, les producteurs ne sont pas encore entièrement bien organisés ou intégrés – beaucoup ne sont pas encore membres d’OP ni de coopératives. Par conséquent, PReFER recommande que les OP et coopératives agissent davantage afin de motiver les producteurs à se joindre à eux.

• Nombreux sont les agriculteurs qui restent endettés. Certains détaillants continuent de fournir des engrais aux agriculteurs à terme échu, renforçant ainsi l’impression que les engrais n’ont pas besoin d’être payés ou que les engrais sont un cadeau du Gouvernement. La recommandation de PReFER est de continuer/augmenter les campagnes et réunions de sensibilisation sur les bénéfices des engrais – aussi bien que la nécessité de rembourser toutes sortes de crédits agricoles. En outre, les noms des producteurs n’ayant pas payé leurs dettes à temps devraient être affichés publiquement.

L’un des principaux objectifs du projet est d’initier et de développer la connaissance des marchés internationaux des engrais et la gestion de la chaîne de distribution.

Dans le cadre de cet objectif, les membres du personnel de PReFER ont également assisté à des réunions et ont pris part à des réunions qui ont permis de partager l’information sur le programme de privatisation avec les distributeurs internationaux d’engrais.

Le personnel de PReFER en a conclu que ces sociétés sont intéressées à pénétrer le marché Rwandais, mais qu’elles s’inquiètent du rôle central du MINAGRI dans le secteur des engrais, et de la dette remarquable se trouvant tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Ils en ont conclu que le marché Rwandais n’est peut-être pas encore assez mûr pour attirer des investissements majeurs et durables. D’autres réunions sont cependant prévues au Rwanda, dans l’espoir de créer des opportunités techniques et de développement.

Le personnel de PReFER s’est également rendu en Ouganda, pour rencontrer des investisseurs privés impliqués dans différents secteurs agricoles, tels que les engrais, les produits et les dépôts de contrôle. PReFER et les investisseurs ont discuté du potentiel à long terme du marché des engrais au Rwanda.

Les agriculteurs et les détaillants doivent reconnaître que l’engrais n’est pas un cadeau du gouvernement – Martin Drevon, Chef du Projet PReFER

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AgricultricesBangladeshdu

des versAccomplissent

Progrès5Des cultivatrices de riz procédant à ‘couper’ la récolte dans un champ de démonstration de PPU établie par des femmes Bangladaises en collaboration avec le projet AAPI. 4(En face): Des agricultrices en train de vanner le paddy à Rajoir upazila.

Les

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e projet Accelerating Agriculture Productivity Improvement in Bangladesh (AAPI) de l’IFDC est en train de créer

un impact immédiat sur les rendements des cultures et d’augmenter les revenus des agriculteurs à travers l’amélioration de l’utilisation efficiente des ressources. Le projet favorise la diffusion de technologies modernes, telles que le PPE et le mouillage et séchage alternés, et le développement de systèmes d’appui pour atteindre la durabilité. Ce projet financé par l’USAID a également pour mission l’autonomisation et l’inclusion des femmes dans le système agricole du Bangladesh.

AAPI est en cours d’atteindre un taux de participation des femmes de 20 pour cent au sein de ses principales activités rizicoles ; et ce nombre devrait atteindre 50 pour cent dans la production des légumes et 100 pour cent dans les jardins potagers. La stratégie d’égalité genre de AAPI consiste à susciter plus d’acceptation de la participation de la femme dans les activités agricoles par la famille et la société. AAPI favorise la formation des agricultrices en technologies agricoles modernes et assure que les femmes ont l’accès égal à ces outils ainsi qu’à leurs avantages financiers. Le projet vise à accroître le rôle de la femme dans la production rizicole, assurer la sécurité alimentaire au niveau des ménages et assister les femmes dans le processus d’établissement de projets d’entrepreneuriat.

De récentes études montrent que ce genre d’avancement vers l’égalité genre est faisable. Un rapport de 2011 par des chercheurs Bangladais indique qu’entre 1999 et 2006, la participation des hommes dans la main d’œuvre agricole a diminué de sept pour cent, tandis que les femmes agricultrices ont augmenté de 103 pour cent et ont atteint 7,7 million. Le rapport souligne que les hommes quittent l’agriculture pour se consacrer à des activités liées à l’industrie et à d’autres secteurs

non agricoles, tandis que les femmes sont de plus en plus acceptées en tant que gestionnaires rémunérées de fermes et d’autres services de transformation post-récolte. Toutefois, malgré leur participation de plus en plus active au marché du travail, les femmes continuent d’être moins bien payées que les hommes.

Les membres du personnel d’AAPI confirment les conclusions du rapport. « Les femmes du Bangladesh sont très impliquées dans les activités agricoles », a déclaré Ishrat Jahan, représentant national de l’IFDC au Bangladesh. « Ce ne sont généralement pas les femmes qui font le labour, la préparation des lits de semences, la transplantation, le sarclage, l’application des engrais, ou l’irrigation. Mais lorsque la récolte est prête, les agricultrices s’impliquent certainement », a ajouté Jahan. Elle a noté que les femmes du Bangladesh gèrent environ 80 pour cent des activités post-récolte – et a ajouté que les jardins potagers, qui sont de plus en plus populaires, sont gérés presque exclusivement par les femmes.

AAPI travaille à améliorer la compréhension par les femmes de technologies agricoles modernes, y compris les avantages de semences améliorées, la gestion et la conservation de l’eau, les doses d’engrais équilibrées et les techniques du PPE. Les leaders d’AAPI affirment que si les hommes et les femmes ont accès à ces connaissances de façon égale, prennent ensemble les décisions concernant leurs activités agricoles et travaillent ensemble, la sécurité alimentaire augmentera de façon spectaculaire

Le rapport de 2011 reconnaît que, compte tenu du contexte socio-culturel de la nation, les femmes ne peuvent jamais être pleinement engagées dans toutes les activités de terrain. Cependant, le staff d’AAPI estime que le rôle important que les femmes ont

toujours joué dans l’agriculture devrait être souligné et développé. A titre d’exemple, le rôle des femmes dans la production et la conservation de semences et dans les technologies post-récolte sont des tâches cruciales dans la production du riz. Traditionnellement, les hommes sélectionnent les variétés et produisent les semences.

Genre

AgricultricesBangladesh

versAccomplissent

Progrès l’Egalité

L

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Mais si la semence est de mauvaise qualité, ou si le paddy (riz) transformé par les femmes n’est pas séché, nettoyé et stocké correctement, alors les pertes seront élevées et la sécurité alimentaire sera compromise. « Si les femmes avaient accès à une meilleure technologie, elles pourraient grandement contribuer à accroître la productivité en assurant la préservation de variétés de semences à haut rendement et le séchage et l’entreposage des grains », a déclaré Jahan.

Beaucoup d’autres exemples de l’importance du rôle de la femme dans l’agriculture du Bangladesh peuvent être cités, y compris des exemples de femmes entrepreneuses. Les femmes deviennent de plus en plus effectives en tant que gestionnaires ou propriétaires de boutiques d’intrants agricoles et d’unités de fabrication de briquettes, dans le cadre du projet AAPI et des projets antérieurs de l’IFDC. AAPI continuera dans ces efforts d’améliorer le rôle de la femme dans le secteur agricole du Bangladesh, et mettra l’accent sur le soutien à leur promotion à travers le transfert de technologies et l’accès aux outils nécessaires à leur réussite.

1 « Women’s Participation in Agriculture in Bangladesh 1988-2008: Changes and Determinants », rédigé par WMH Jaim, professeur, Département d’économie agricole, Université du Bangladesh, et Mahabub Hossain, directeur exécutif, BRAC, a été présenté à la 7ième Conférence Internationale des Agro-Economistes de la Société Asiatique, à Hanoi, au Vietnam, en Octobre 2011.

5Des femmes travaillant avec des hommes pour sécher le paddy à Jamalpur.

5Dipalee et Tusher Kithnia se concertent pour prendre des décisions concernant leur champ de tomates.

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AAPI forme des couples de cultivateurs sur l’utilisation du PPE dans la culture des légumes. L’IFDC est convaincu que le renforcement des capacités et la compréhension de cette technologie par les membres de familles dans leur propre contexte est cruciale.

Dipalee et Tusher Kithnia, de Ragunathpur à Gopalganj, ont reçu une formation conjointe de la part du personnel d’AAPI et ont trouvé l’expérience enrichissante. Ils ont établi une parcelle de démonstration de tomates sur 10 décimales de terre (1,0 ‘décimale’ est égale à 0,01 ares ou 0,004047 hectare). Ils ont utilisé la technologie du PPE sur 5,0 décimales et appliqué des granules d’urée sur les 5,0 autres décimales. Ils ont planté la variété Delta Hybride de tomates, et récolté 54,67 tonnes/ha de tomates de la parcelle PPE et 46,70 tonnes/ha de la parcelle de granules d’urée (une différence de 7,95 tonnes/ha). Le couple a obtenu 40.540 Tk (497$) sur 10 décimales de terre et va récolter deux à trois fois plus. Leurs conclusions sont les suivantes:

• La parcelle sur laquelle ils ont utilisé le PPE a généré un rendement plus élevé et de bonne qualité.

• La formation commune les a amenés à décider ensemble de continuer à utiliser la technologie du PPE.

• Lebénéficedeplantationsséquentielleslesaaidés à résoudre les besoins immédiats de leur famille.

AAPI Encourage l’Egalité Genre en Formant les Couples à Travailler Ensemble

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5 « Le projet KAED de l’IFDC m’a aidé à obtenir un rendement élevé et à faire de bons profits cette année. » – Asan Orunbaev, agriculteur de Kara-Suu rayon (village), Osh oblast (ville). Orunbaev, qui loue 3,0 ha de terres réhabilitées dans l’administration rurale d’Ak-Tash, à Kara-Suu rayon, a planté des tournesols qui ont généré un rendement de 2,5 tonnes/ha. « Les revenus provenant de la vente de la récolte de tournesol étaient de 175.000 kirghize soms [3.736$] cette année. Jamais, je n’aurais imaginé qu’il était possible de gagner une telle somme d’une parcelle réhabilitée », a déclaré Orunbaev.

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KAED Finance des Journées Ecole-Champ et un Voyage d’Etudes en Russie

Journée Ecole sur les Produits Laitiers

Le projet Kyrgyzstan Agro-Input Enterprise Development (KAED) a organisé et parrainé une journée champ-école dans la partie nord du pays et deux journées similaires dans le sud. Parmi les sujets abordés lors de ces journées, il y avait la bonne gestion des vaches laitières, les races génétiques améliorées, les rations alimentaires améliorées et les soins vétérinaires.

« J’étais impressionné par la qualité supérieure du fourrage de cette ferme », a dit Amankulov Abdyrazakov, un producteur laitier ressortissant de Sokuluk rayon qui était un des 68 participants. « La paille de luzerne qu’ils utilisent est de la meilleure qualité. Regardez ces vaches, elles sont parfaites! »

L’appui offert par le projet à cette ferme de démonstration incluait un équipement moderne de fourrage et d’eau, la construction d’une étable de vêlage et l’achat de vaches de race croisée. La production du lait a augmenté de 50 pour cent à la ferme, un résultat direct des rations améliorées et des conseils sur la modernisation des conditions d’élevage et sanitaires. Nombreux parmi les éleveurs utilisent des méthodes détaillées et pratiques pour augmenter la productivité laitière. Les participants à la journée école ont été encouragés à appliquer les pratiques améliorées au sein de leurs fermes.

Anara Sultankulova, une fermière du Chui oblast a dit, « Je n’ai jamais pensé qu’une ferme d’aussi petite taille pouvait être si bien équipée. Aujourd’hui, j’ai vu l’exemple d’une ferme bien gérée. Je suis inspirée à appliquer les mêmes principes dans ma ferme. »

5Le vétérinaire Kalmurat Djaparov explique à des éleveurs laitiers l’importance des soins vétérinaires appropriés, lors d’une journée école organisée par KAED.

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Voyage d’Etude en RussieUn voyage d’étude en Russie a été organisé par KAED, à l’intention des participants à la Phase II du programme du Fond de Développement Economique (EDF) en Mai et Juin. Les Directeurs de huit fermes de semences ont visité des centres d’élevage et des

compagnies de machinerie agricole à Rostov, Stavropol, Svetlograd et Zernograd.

Dans la ville de Rostov-on-Don, le groupe a visité la Société Rostselmash, où de nouvelles machineries agricoles ont été démontrées. Les participants ont visité des instituts de recherche à Zernograd et Stavrpol et ont été instruits sur les nouvelles variétés et hybrides de plusieurs cultures. Le groupe d’étude a également visité des entreprises à Svetlograd, qui produisent des équipements de terrain ainsi que la Société de Semences Luch Seed Company, qui est engagée dans la culture primaire de semences de variétés en provenance de centres d’élevage de Krasnodar, Odessa, Stavropol et Zernograd.

Selon Abdigapar Jalalov, directeur de la ferme de semences Kara-Dobo, “C’était un voyage d’étude très productif. J’ai appris tant de choses sur l’agriculture semencière en Russie. Je suis convaincu que la connaissance acquise nous aidera à développer davantage nos fermes de semences au Kirghizistan.

Journée Champ-Ecole sur la Production de SemencesEn collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et de l’Aménagement des Terres de la République Kirghize, KAED a organisé une journée champ-école le 12 Juillet, à Aksuu rayon, Issyk-Kul oblast. Un total de 82 personnes, dont 15 femmes, ont participé à la journée, pour apprendre comment développer la production de semences au Kirghizistan et l’utilisation correcte des produits phytosanitaires. Des représentants du Comité de Testage de Variétés de Semences, de l’Inspectorat Républicain des Semences et de l’Association des Producteurs de Semences au Kirghizistan ont activement participé à la journée champ-école.

La journée sur le terrain s’est déroulée en deux étapes. Pendant la première phase, de nouvelles variétés améliorées de céréales et de plantes oléagineuses ont été démontrées aux agriculteurs et autres participants, l’utilisation sécuritaire des produits phytosanitaires a été soulignée. Au cours de la deuxième étape, les participants ont visité un champ de ferme Zarya semée avec une variété de pommes de terre à haut rendement et ont reçu une formation sur la culture de pommes de terre et les techniques de récolte. La journée sur le terrain a permis aux agriculteurs de cette région éloignée de prendre conscience de l’importance des semences améliorées.

5Des producteurs de semences participants à un voyage d’étude organisé par KAED au sein de la Société Rostselmash pour voir un équipement agricole de dernier cri.

5Des participants Kirghizes assistant à une journée champ-école sur la production de semences.

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Le Projet KAED Fait la Promotion de la Culture du Soja au Kirghizistan

Grâce au projet KAED, mon rendement a augmenté de 30 pour cent cette année, a déclaré Estebes Beisheev, un agriculteur ayant cultivé du soja avec succès. Estebes possède un champ de 30 ha dans les rayons de Issyk-Ata et Kemin, près de Chui oblast au Kirghizistan. En 2010, il a commencé à prendre partàunprojetdel’IFDCfinancéparl’USAID,quifaisait la promotion de la production du soja.

KAED favorise la production domestique de fourrage de qualité supérieure pour le bétail et les volailles. Le soja est une culture à forte teneur en protéines, et le fourrage enrichi en protéines est le moyen le plus facile et effectif d’augmenter les rendements des vaches laitières et des poules pondeuses. Dans le passé, la plupart des aliments à base de soja et autres fourrages à base de protéines ont été importés du Kazakhstan à des coûts élevés pour les agriculteurs Kirghizes.

En 2010, KAED a établi des centres de transfert technologique, des fermes de démonstration etaliésdespartenariatspublic-privéavecTES-Center (une ONG kirghize spécialisée dans les services consultatifs ruraux), des transformateurs de soja et des producteurs de volaille pour faciliter les connexions entre les producteurs et les transformateurs de soja. Les producteurs ont obtenu des semences de soja, des inoculants, des herbicides et 100 litres de diesel par hectare, à crédit, jusqu’à la récolte. Le projet a organisé de nombreuses sessions de formation à l’intention des producteurs sur l’usage de nouvelles variétés de

soja, des intrants agricoles de qualité supérieure et des techniques de culture et de récolte améliorées.

Au cours des deux dernières années, le projet KAED a prouvé que le soja peut être cultivé avec succès dans tout le Kirghizistan. Vu la demande grandissante de soja de qualité supérieure, les transformateurs encouragent les producteurs d’en planter plus. En 2011, du soja de haute qualité, produit sur place, était disponible localement pour lapremièreauKirghizistan.Untotalde111.157kgdesoja–63.800kgenprovenanceduSud,et47.357 du Nord – ont été produits. Aujourd’hui, 8.0 tonnes de fourrage à base de protéines de qualité supérieure sont produites mensuellement et vendues aux producteurs de volaille. Il est prévu que les producteurs vont planter un supplément de 500 ha de soja dans tout le pays, pour la récolte de 2013.

« J’apprécie l’initiative de KAED de promouvoir la culture du soja. L’an dernier, j’ai récolté 1,7 tonnes par hectare de soja. J’ai beaucoup d’espoir d’augmenter la production de 2.0 tonnes par hectare lors de la prochaine récolte. J’ai appris de nouvelles techniques culturales et je veux partager la connaissance acquise avec mes voisins et d’autres producteurs », a dit Estebes. En 2013, il a l’intentiond’augmenterlasuperficiedesonchampde soja. « Je suis convaincu que la production du sojaapporteradesbénéficesspectaculairesàbeaucoup de producteurs Kirghizes et les aidera à améliorerleursituationfinancière.»

5Estebes Beisheev, un producteur Kirghize, dans son champ de soja sain.

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Kholiqova Zaynabkhon, une productrice du district deIsfara,delarégiondeSughdauTadjikistan,estpropriétaire d’un champ de 1.0 ha d’abricotiers. Les revenus de sa famille de 14 membres dépendent largement de la vente d’abricots séchés de leur champ. Avant qu’elle ne participe au Programme deTraitementPost-Récolted’Abricotsdel’USAID,Zaynabkhon utilisait des morceaux de bois pour cueillir les abricots, les séchait au cellophane ou au sol, et utilisait des méthodes traditionnelles de fumage au soufre pour préserver le fruit. Ces pratiques menaient à d’importantes pertes post-récolte et à une sévère diminution de la qualité du fruit due à l’exposition aux intempéries et au surchauffage.SelonZaynabkhon,elleperdaitenviron 70 pour cent de sa récolte d’abricots chaque année et le prix au marché de ses abricots devait être réduit en raison des dommages subis lors du processus de traitement post-récolte (TPR).

L’IFDC met en oeuvre la composante d’Intensificationde la Productivité des Champs ou Intensify Farm Productivity (IFP) du projet, qui inclut le programme de traitement post-récolte des abricots.

Zaynabkhon a rejoint le programme en 2011. Ce dernier comprenait une composante éducative et l’opportunité de mettre en pratique les connaissances acquises, par le biais d’un programme de bons. Zaynabkhon a activement participé à une session de formation de deux jours sur les méthodes modernes, qui comprenait notamment des méthodes de séchage des abricotssurdespalettes,afindepermettre la bonne circulation de l’air, et des méthodes de fumage au soufre utilisant des ‘maisons’ de soufre spécialement conçues pour prévenir les maladies et préserver la qualité des fruits. Zaynabkhon et 200 autres

producteurs d’abricots se sont procuré 20 palettes de séchage dans le cadre du programme de bons. Ils ont également acheté 50 boîtes chez des fournisseurs locaux, à une réduction de 40 pour cent.

Après avoir utilisé son nouveau matériel de TPR et les connaissances acquises lors de la formation, Zaynabkhon a rapporté que les pertes post-récolte ont été réduites de 70 pour cent à seulement 10 pour cent. Elle a également observé une hausse de prix de ses abricots au marché; les abricots ont rapporté entre 14 et 16 SomoniTadjik(TJS)aukilo[1TJSéquivautà0,21$.],leprixdel’andernierétaitde6à8TJSaukilo.Zaynabkhonaditaustaffdu projet Productive Agriculture del’USAIDqu’ellea l’intention de continuer à améliorer la qualité de ses abricots séchés, en adoptant d’autres techniques de TPR tel que le séchage au tunnel, qui a également été démontré par le projet.

Programme de Traitement Post-Récolte des Abricots au TadjikistanDes Producteurs Tadjiks Augmentent leurs Revenus à travers la Réduction des Pertes et l’Augmentation des Prix

5« Comme résultat de l’appui du projet Productive Agriculture de l’USAID, j’ai augmenté mes revenus, ce qui m’a permis de contribuer davantage à l’éducation de mes petits- enfants. Ils peuvent à présent aller à l’école bien habillés et avec un meilleur matériel scolaire. Avec le surplus d’argent que j’obtiens, je compte acheter un tunnel de séchage pour améliorer davantage le processus de TPR. Je suis profondément reconnaissante au projet de l’USAID Productive Agriculture Project pour cette opportunité. » – Kholiqova Zaynabkhon.

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desDoubler

Engrais pourAtteindre les

l’Utilisation

5(En haut et en face): Déchargement de sacs d’engrais au Port de Mombasa, au Kenya.

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e Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) adresse les questions de politique et

de capacité dans l’ensemble du secteur agricole de l’Afrique et représente la vision collective des dirigeants africains pour l’agriculture. Le PDDAA est devenu une plateforme collaborative permettant aux nations de définir clairement leurs objectifs d’intensification agricole. Grâce à différents plans nationaux d’investissement (PNI), 34 pays se sont engagés à la réforme agraire, avec un objectif de 10 pour cent des budgets nationaux consacrés à l’agriculture et une augmentation de la productivité d’au moins six pour cent par an, d’ici 2015.

Dans le but de prolonger cet effort, l’AFAP a récemment été créé pour renforcer le Pilier 2 du PDDAA, qui met l’accent sur l’accès grandissant aux marchés agricoles au niveau des pays. AFAP facilite le développement des marchés des engrais durables, compétitifs qui offrent aux petits exploitants l’incitation et la capacité de se procurer et d’utiliser les engrais pour améliorer la production agricole et la sécurité alimentaire. AFAP favorise également la participation du secteur privé et l’investissement dans les chaînes de valeur nationales et régionales des engrais.

Pour élaborer des politiques qui régiront le développement du secteur privé, l’USAID finance des études d’évaluation des engrais par pays, menées par IFDC. Le but de ces études est d’estimer les besoins en engrais nécessaires pour atteindre les objectifs du PNI, et offrent des options de politique pour assurer que les niveaux d’approvisionnement en engrais recommandés sont effectivement atteints.

En s’appuyant sur son expertise et son réseau africain, IFDC est en train de donner une image plus claire de la situation des marchés des engrais au sein de 12 pays du PDDAA, qui sont également des pays de FtF. La recherche quantifie l’utilisation actuelle des engrais, ainsi que ses exigences futures pour ces pays, sur base de leurs PNI respectifs, tout en identifiant les contraintes et les opportunités. Les analyses identifient les changements des politiques qui permettront de réduire les coûts des engrais, améliorer la productivité des champs à travers les améliorations des technologies et faciliter la réforme politique.

Les évaluations sur les engrais ont déjà été complétées pour le Ghana, le Kenya et la Tanzanie. Les évaluations futures incluront l’Ethiopie, le Libéria, le Malawi, le Mali, le Mozambique, le Rwanda, le Sénégal, l’Ouganda et la Zambie. « Jusqu’à présent, ceci a constitué un travail d’envergure », a dit Dr

Peter Heffernan, Directeur de la Division Recherche et Développement de l’IFDC, et co-auteur de ces évaluations. « Lorsque nous aurons complété les évaluations de neuf autres pays, ceci constituera l’effort le plus large d’évaluer la situation actuelle des engrais en ASS par rapport aux augmentations nécessaires pour atteindre les objectifs et ambitions nationaux. »

Les rapports auront également des implications majeures sur la tentative de AFAP d’harmoniser les efforts de développement. Le Ghana, le Kenya et la Tanzanie connaissent des similitudes dans leurs problèmes de développement de la chaîne d’approvisionnement. Selon les évaluations de l’IFDC, pour que ces pays atteignent les objectifs de leurs PNI, ils doivent presque doubler leurs importations et leur utilisation des engrais au cours de trois prochaines années.

Cette seule recommandation implique des défis de taille. Les politiques nationales doivent immédiatement intégrer le secteur privé dans la chaîne d’approvisionnement, tandis que chaque gouvernement procède à des améliorations majeures de leurs infrastructures (ports, routes, stockage, etc.) afin de faire face à l’approvisionnement accru des engrais. Il est espéré que les nations alertées par les évaluations chercheront à établir des partenariats avec AFAP et sa coalition d’experts en développement.

Objectifs

L

PDDAAdu

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Conférence Mondial de Global TraPs

La première conférence mondiale de Global TraPs se tiendra à Beijing, en Chine, en Mai 2013. La conférence sera co-organisée par l’Université Agricole de la Chine, le Ministère de l’Education, l’Association des Industries des Engrais Phosphates en Chine, et la Fondation Nationale de Sciences Naturelles en Chine.

A l’exception de la séance plénière de Global TraPs, la conférence est ouverte à tous les praticiens et scientifiques intéressés. Le thème de la conférence sers « Apprendre de Cas Précis – Examiner les Options Politiques ». Un des principaux objectifs de la conférence est l’intégration des experts en phosphate des différents ministères dans le dialogue du projet Global TraPs.

La conférence coïncidera avec le 5ième Symposium International de Gestion des Eléments Nutritifs. Le programme provisoire comprend des sessions jointes aussi bien que des sessions séparées, ce qui permettra aux organisateurs et participants de tirer parti des synergies, tout en laissant place aux discussions et échanges spécifiques aux projets.

Le premier jour prendra la forme d’une conférence scientifique. Il y aura des sessions parallèles sur les idées/résultats obtenus des études de cas en cours et planifiées, aussi bien que des projets de recherche portant sur des sujets clés (par exemple l’exploration, l’utilisation, etc.) et les questions transversales (par exemple le commerce et les finances). Outre les études de cas transdisciplinaires (Td), les contributions relatives à la conférence de la part de projets sociaux et scientifiques sont les bienvenues.

Des Sessions de Dialogue et d’Apprentissage Mutuel feront l’essentiel de la deuxième journée. Ce volet de la conférence suit le format de la Conférence Transdisciplinaire de Zurich de l’an 2000. Une journée entière sera consacrée aux Sessions de Dialogue et d’Apprentissage Mutuel pour permettre de profonds débats en petits groupes sélectionnés de 20 à 25 participants.

Les Sessions de Dialogue comprendront des tables rondes sur des résumés, documents de points de vue et discussions en petits groupes. Les Sessions d’Apprentissage Mutuel se focaliseront sur des études de cas Td ou visites sur le terrain à des fermes voisines mettant en œuvre diverses stratégies de gestion du phosphate. En outre, certaines sessions parallèles de cours/instruction/apprentissage sur des thèmes choisis pourraient être tenues à la conférence.

TraPsTRANSDISCIPLINARY PROCESSES FOR SUSTAINABLE PHOSPHORUS MANAGEMENT

GLOBAL

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La dernière journée comprendra des panneaux et présentations marquant la fin de la conférence par les représentants de groupes d’intervenants clés.

Des informations supplémentaires sur la conférence seront communiquées dès confirmation des dates.

El-Jadida: un Débat Transdisciplinaire sur Plusieurs NiveauxLe 4ième Atelier de Global TraPs tenu à El-Jadida, au Maroc (du 16 au 18 Mars 2012) était un événement clé du projet Global TraPs. Son importance était initialement reflétée dans la mission de la réunion, qui portrait sur « Définir les Etudes de Cas, Décider des Priorités ». C’est sur ces buts qu’étaient centrées les deux journées de présentations et de discussions. Tout d’abord, une considération particulière a été accordée au genre d’études de cas nécessaires pour éclairer et apporter des réponses aux questions essentielles (ou lacunes), élaborées lors des ateliers précédents. Ensuite, les débats étaient centrés sur les domaines de priorité nécessaires pour des transitions durables, tant du point de vue du flux du ‘matériel’ environnemental que par rapport aux perspectives sociales et politiques.

Un certain nombre de présentations donnant matière à réflexion, par les représentants des différents

groupes d’intervenants (par exemple les industries, les institutions de recherche, les universités, les agences environnementalistes, les ONG et les OP), ont conduit à des échanges ouverts et à discussions robustes. La contribution des représentants des OP (dont c’était la première participation) furent les points culminants de l’atelier. Des producteurs de l’Inde, du Kenya et de la Zambie ont donné leur perspective sur l’importance d’utiliser le phosphate de manière durable.

Le 4ième Atelier de Global TraPs était organisé par l’Office Chrétiens des Phosphates (OCP) – une grande compagnie mondiale de production de phosphate. Le Vice-Président, Dr Mohamed Ibnabdeljalil, a donné le discours clé, une analyse à plusieurs niveaux et détaillée, sur les défis et barrières à la gestion durable du phosphate. Le programme de l’atelier comprenait une visite au centre minier de Khouribga.

(Pour un rapport plus détaillé, voir l’Edition Spéciale du Bulletin No. 8 de Global TraPs, www.bit.ly/GTnewsletter8).

6Environ 100 participants ont pris part au 4ième Atelier de Global TraPs.

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Le Centre Virtuel de la Recherche sur les Engrais

Le VFRC Passe du Concept à l’Action

Le Centre Virtuel de la Recherche sur les Engrais (VFRC) vient de transiter du concept à l’action, par l’établissement de son siège à Washington, D.C., et l’obtention de l’approbation par son Conseil Consultatif de sa première série de subventions de recherche lors de leur réunion de Juillet. D’autres activités sont en cours pour réaliser la vision du VFRC d’assurer la fertilité du sol abordable et écologiquement durable aux petits exploitants agricoles dans les régions en voie de développement, à une époque d’incertitude croissante des ressources naturelles vitales.

Mission et VisionLe VFRC a été créé en raison des exigences de rendement difficiles pour les petits exploitants agricoles des régions en voie développement et la nécessité de mettre à jour les engrais et les technologies de leur production qui ne répondent manifestement pas aux besoins de ces agriculteurs. La solution à la sécurité alimentaire dans les régions en développement réside parmi les petits exploitants agricoles eux-mêmes, malgré que leurs problèmes diffèrent d’un domaine à l’autre.

Pour permettre aux petits exploitants agricoles d’intensifier leur production, une nouvelle génération d’ « engrais smart » est nécessaire, ainsi que des techniques de fertilisation de précision, et à priorité régionale.

« Dans le passé, la sécurité alimentaire signifiait que les gens avaient assez à manger », dit Sanjib Choudhuri, Directeur Exécutif du VFRC. « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous permettre le luxe d’une notion aussi simple. Atteindre la sécurité alimentaire mondiale doit aller au-delà du simple approvisionnement en nourriture. Il doit inclure l’accès par les petits exploitants agricoles aux marchés des intrants et des produits, l’approvisionnement de la population en nourriture, la production d’aliments de qualité tout en restant responsables de l’environnement et en réalisant une économie agricole viable et durable. »

Pour parvenir à la sécurité alimentaire, il est nécessaire d’améliorer l’utilisation des engrais dans les zones tropicales et sous-tropicales avec une plus grande efficacité de l’utilisation des nutriments, et d’inclure des micronutriments ajoutés qui sont nécessaires à la croissance de la plante et à la nutrition humaine. Les techniques et équipements de production des engrais doivent également être améliorés. Pour assurer la viabilité des technologies agricoles, les progrès doivent provenir des sciences végétales et des sols, de sciences physiques et matérielles, aussi bien que de l’analyse et de la cartographie.

5Parmi les participants à la récente réunion du Conseil Consultatif du VFRC (de la gauche vers la droite): Sanjib Choudhuri, Directeur Exécutif du VFRC; Dr Julie Howard, Chef du Département des Sciences à l’USAID; Dr. Jimmy Cheek, Président du Conseil Consultatif du VFRC; et Dr Amit Roy, Président Directeur Général de l’IFDC.

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L’OrganisationDepuis la nomination de Choudhuri au poste de Directeur Exécutif lors de la réunion du Conseil Consultatif en Octobre 2012, le VFRC a à présent un bureau fonctionnel à Washington, D.C. Dr Upendra Singh assure l’intérim au poste d’Agent Scientifique, Antyama Massada est Coordinatrice de l’Administration, et Jack Giovo est à la tête des activités de communication du VFRC.

La ConscientisationLe Conseil Consultatif a discuté de la conscientisation continue des communautés académiques, de recherche et d’agrobusiness. Cette conscientisation a commencé avec la publication du « Concept de la Sécurité Alimentaire Mondiale » du VFRC, ainsi que l’établissement du site Internet www.vfrc.org pour la promotion des objectifs de l’organisation et pour établir le contact avec les partenaires de recherche et de commerce potentiels. Choudhuri a également assisté à des réunions et des conférences au Canada, en Chine, en Inde, en Israël et aux Etats Unis pour susciter l’intérêt des domaines de recherche cibles. Le

VFRC continuera de porter le message aux organisations partenaires et aux chercheurs des universités et privés dans le monde entier, d’approfondir la recherche de nouvelles technologies menant à la fertilité des sols et à la nutrition des plantes améliorées.

Les Subventions de la RechercheLe VFRC a établi un nouveau mécanisme de recherche et commercialisation de nouvelles technologies, pour combler les lacunes en matière de solutions disponibles pour les petits exploitants agricoles. Ce processus permettra d’améliorer et de maintenir la fertilité des sols appropriée. Pour réaliser sa mission, le VFRC mobilise la collaboration public-privé pour développer et introduire des solutions technologiques innovatrices, respectant l’environnement ; pour bâtir et maintenir la fertilité et la santé essentielle du sol ; pour une agriculture commercialement viable des petits exploitants agricoles dans les régions en développement.

Afin de lancer ses travaux de recherche, le VFRC a identifié les premières réalisations technologiques à long terme, tels que la réalisation de plus d’efficacité de l’utilisation des nutriments, un meilleur apport de micronutriments, l’application exacte d’éléments nutritifs, l’augmentation de l’approvisionnement local

d’engrais et l’amélioration ou remplacement des sources d’approvisionnement en engrais.

Des priorités spécifiques à court terme ont été établies et des demandes de propositions ont été publiées en Mars 2012, à l’intention des communautés mondiales scientifiques, de recherche et d’agrobusiness. Les demandes de propositions et les subventions y relatives visent l’efficience accrue de l’utilisation de l’azote et des techniques de fertilisation améliorées, un apport des engrais imprégnés de zinc amélioré, la détection rapide et sur terrain de la qualité des engrais et l’approvisionnement local en engrais d’azote et de phosphore plus efficace.

Dans l’attente de la deuxième vague des appels à propositions, les concepts étudiés dans les premières subventions seront évaluées et examinées pour une éventuelle commercialisation, tandis que de nouvelles propositions seront examinées en vue d’autres projets. Les appels à propositions cibleront la recherche répondant aux besoins spécifiques de l’Afrique et de l’Asie, l’efficacité de l’utilisation des nutriments du phosphore et les découvertes

dans les méthodes d’apport d’engrais. Le VFRC prévoit d’élargir son champ d’action pour inclure autant de chercheurs, entrepreneurs et entreprises privées que possible.

La Stratégie Comme c’est souvent le cas dans la recherche, le développement et l’innovation, les découvertes exigent des ajustements. C’est le cas actuel du VFRC, suite au financement de sa première demande de propositions et à la récente réunion de son Conseil Consultatif.

Le Conseil Consultatif a discuté de l’aiguisement de la stratégie technologique du VFRC lors de sa réunion de Juillet et a convenu d’identifier plus clairement les priorités essentielles pour la réalisation de la sécurité alimentaire mondiale dans le contexte d’un avenir plus complexe et pour les besoins uniques des différentes régions. Ces priorités aideront à déterminer l’urgence et l’importance de l’évolution des nouvelles technologies qui peuvent contribuer à adresser la pénurie d’eau future, l’incertitude climatique et les besoins en nutrition humaine et aider à développer les rôles potentiels des génomes de semences et de plantes, du recyclage des déchets organiques, des engrais organiques et de l’agriculture péri-urbaine.

La solution à la sécurité alimentaire dans les régions en développement réside parmi les petits exploitants agricoles eux-mêmes, malgré que leurs problèmes diffèrent d’un domaine à l’autre.

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Le VFRC Accorde des Subventions dans la Recherche

Le VFRC fait un pas en avant en accordant ses premières subventions en développement de technologies des engrais, suite à la récente approbation par son Conseil Consultatif. Sept projets recevront des financements sur une période de trois ans, et aideront les petits exploitants agricoles à améliorer les rendements de manière plus efficace et durable.

L’un des principaux objectifs de la récente réunion du Conseil Consultatif (qui s’est tenu à Washington, D.C.) était la révision et l’approbation des projets sélectionnés lors de sa première série d’appels à propositions.

Lors de la présentation de l’agenda de la réunion par Dr. Jimmy Cheek, Président du Conseil Consultatif, il a rappelé au conseil les éléments clés de l’approche d’approvisionnement en technologies du VFRC. La première priorité sera de mobiliser la collaboration mondiale public-privé, pour développer et introduire des solutions innovatrices, respectueuses de l’environnement qui bâtissent et maintiennent la fertilité des sols et l’essentiel de la santé ; pour une agriculture des petits exploitants viable dans les pays en voie de développement. La deuxième priorité est que les Comités Science et Commercialisation du VFRC superviseront la définition et sélection des étapes des appels à propositions. Troisièmement, des critères d’évaluation des propositions spécifiquement acceptées par le conseil incluent le rôle innovateur de la technologie proposée, la probabilité de son succès commercial, les compétences des partenaires, l’appui financier demandé, la qualité du plan d’action et le S&E.

Appels à Proposition Initiaux « Avec les premiers appels à propositions, notre but était de trouver des chercheurs travaillant sur les questions de fertilité du sol dont les petits exploitants agricoles pouvaient bénéficier immédiatement », a déclaré Dr Rudy Rabbinge, Président du Commité Scientifique. « A long terme, le VFRC poursuivra des solutions technologiques qui nécessitent plus de travail de pointe pour résoudre les problèmes. » Rabbinge apporte une richesse de connaissances au VFRC en tant qu’ancien président du conseil des sciences et partenariats du Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (GCRAI). Il a récemment pris sa retraite de l’Université de Wageningen aux Pays-Bas, où il était professeur de développement durable et sécurité alimentaire.

Les appels à propositions se sont initialement concentrés sur quatre avantages majeurs à tirer des nouvelles technologies: l’amélioration de la sécurité alimentaire et prospérité rurale à travers l’augmentation des rendements agricoles, la réduction des pertes économiques et la création des emplois non agricoles ; la prévention des impacts environnementaux indésirables par la réduction des pertes d’éléments nutritifs du sol appliqués ; l’amélioration de la santé des plantes et de la nutrition humaine avec une provision plus efficace des micronutriments essentiels ; et l’utilisation de nouvelles voies pour l’extraction de la valeur nutritive des flux de déchets facilement disponibles.

Des buts technologiques spécifiques ont alors été établis pour quatre appels à proposition : atteindre une utilisation de l’azote plus efficace, améliorer l’apport en zinc, la détection rapide de la qualité des engrais sur le site, et un approvisionnement local efficace des engrais d’azote et de phosphore.

5Les membres du Comité Scientifique du VFRC (de gauche à droite) Dr Renfang Shen, Dr Rudy Rabbinge, Ajay Vashee et Dr Marco Ferroni ont dirigé l’évaluation des propositions reçues par le VFRC. Le VFRC accorde des subventions de recherche d’une valeur de près de 900.000 $ pour améliorer l’efficacité de l’agriculture des petits producteurs dans les régions en voie de développement.

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Les appels à proposition ont été largement distribués parmi les organisations publiques et privées de par le monde, pour assurer que toute une gamme de communautés technologiques et scientifiques était au courant de cette opportunité. Une combinaison de courriers directs (au considérable réseau de contacts d’IFDC et du conseil) et le site Web VFRC ont été utilisés pour informer le plus grand nombre possible.

Projets Appuyés par le VFRCEn réponse à l’appel à propositions, 15 propositions ont été reçues de la part d’institutions académiques et de recherche, d’entrepreneurs et industries du Bangladesh, du Canada, de l’Inde et des Etats Unis. Sept propositions ont été retenues par le Comité Scientifique pour une révision finale et le développement complet de trois d’entre eux a été approuvé et quatre d’entre eux en tant que projets de validation de concept ou proof-of-concept projects. Les projets devraient être prêts pour la commercialisation sur une période de 12 à 48 mois, et auront un financement de près d’un million de dollars américains. Les partenaires du projet y ajouteront jusqu’à 600.000 dollars de contributions en nature.

Deux projets sont axés sur l’augmentation de l’absorption par les plantes de l’azote libéré par l’urée. Le premier projet permettra de développer une forme de libération d’urée contrôlée et moins coûteuse, plus adaptée aux grandes cultures et aux cultures de rente. Cette méthode se fera au moyen de formulations spécialisées et de revêtements améliorés. La seconde mettra au point un applicateur motorisé pour accélérer le PPE, qui peut être fabriqué dans les pays en voie de développement et mis à la disposition des agriculteurs par voie de location ou service contractuel.

Deux autres projets explorent des méthodes plus précises, pratiques et rentables de libération du zinc aux sols appauvris. L’un d’entre eux évaluera une formulation à hauts rendements et à efficacité élevée qui peut être directement appliquée ou en tant que revêtement sur les macronutriments. L’autre se concentrera sur une extension du processus de fabrication pouvant inclure du zinc (ou d’autres micronutriments) dans des granules

macronutriments en quantités réglables pour répondre aux besoins d’une plante donnée.

L’extraction de la valeur nutritive des flux de déchets de volaille sera l’objet des deux projets. Le premier confirmera la possibilité commerciale d’un procédé biologique pour convertir efficacement le fumier de volaille (en petites quantités ou à grande échelle) en engrais facilement transportable avec une valeur nutritive complète et des propriétés anti-fongicides. La seconde permettra d’évaluer de nouveaux engrais caractérisés par la libération lente, produits en enrichissant les engrais commerciaux avec des nutriments extraits des déchets d’abattoirs.

Pour lutter contre la contrefaçon et/ou la falsification des engrais (ce qui peut entraîner des pertes financières, de faibles rendements et des dommages à la santé humaine et à l’environnement), le projet final visera à développer une méthode rapide et abordable pour vérifier la qualité des engrais et la composition au point de vente ou de livraison. Il consiste à utiliser la technologie d’imagerie numérique et de chromatographie dans une trousse portative pour identifier et calibrer les niveaux de nutriments dans les solutions fertilisantes contre une base de données établie.

Au cours de discussions par le Conseil, suite à l’examen et à l’approbation du financement de ces projets, Cheek a déclaré: « Nous allons de l’avant avec ces projets initiaux et nous espérons voir des impacts sur le marché relativement rapides. En même temps, nous commençons le processus d’élaboration d’une deuxième vague d’appels à propositions pour élargir notre portée. Les appels à propositions seront annoncés dans les prochains mois. »

(A gauche): Dr Jimmy Cheek, Président du VFRC, en pleine discussion sur les subventions de recherche du VFRC avec le membre du Conseil Dr Marco Ferroni.5(A droite): Les dirigeants africains et les membres du conseil consultatif Ruth Oniang’o, Ajay Vashee et Assétou Kanouté.

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TRAINING

Des Ressortissants de 11 Pays Participent à la Formation sur les Stratégies de Marketing des Intrants Agricoles de l’IFDC

La deuxième formation international et le voyage d’étude sur « La Conception et la Mise en Œuvre de Stratégies d’Intrants Agricoles » a vu la participation de 23 professionnels en provenance de 11 pays. Organisé pour la première fois en 2010, le programme de cette année s’est déroulé aux Etats Unis du 23 Juillet au 03 Août. Le programme de dix jours portait sur les défis auxquels les pays en voie de développement et les économies transitoires font face dans l’approvisionnement et la commercialisation d’intrants agricoles au sein de marchés libéralisés, ouverts et compétitifs et sur le développement de techniques et compétences pratiques nécessaires pour une commercialisation orientée vers le client.

Le groupe des participants comprenait des représentants de sociétés privées d’agrobusiness, de ministères de l’agriculture et d’organismes de recherche et de financement. Un bénéfice clé du programme était l’opportunité pour les participants d’établir un réseau et d’apprendre des situations des marchés agricoles au sein de pays en voie de développement aussi bien que dans les pays développés.

La formation consistait de sessions en classe et d’excursions sur terrain pour observer les activités de l’offre et du marketing aux Etats Unis. Les participants ont visité le siège de l’IFDC à Muscle Shoals, Alabama; des fournisseurs et détaillants d’intrants agricoles, des fermes, des entreprises de gestion des opérations logistiques à Alabama et dans le Midwest aux Etats Unis, et des associations de décideurs et nationales à Washington, D.C.

C’était un atelier à caractère très informative pour les participants. L’IFDC a non seulement créé la conscientisation sur ses activités liées à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les pays en voie de

5Des stagiaires et instructeurs visitent l’usine de mélange Jimmy Sanders, Inc. à Town Creek, Alabama, aux Etats Unis.

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TRAINING

développement, mais aussi sur ses efforts à assister les membres de chaînes de valeur dans la compréhension de l’environnement global dans lequel ils opèrent. » a déclaré Dr Joshua Ariga, Economiste Scientifique à IFDC, et instructeur technique au programme.

Durant leur séjour à Alabama, les participants ont visité Jimmy Sanders, Inc., une des plus grandes entreprises d’approvisionnement et de distribution des intrants agricoles dans la région Centre-Sud. Avec 75 sites dans huit pays, les opérations Sanders comprennent la production et vente de semences, la distribution de produits chimiques agricoles, la manutention en vrac des engrais, des technologies à taux variables et d’autres services agricoles de précision. D’autres excursions qu’ils ont effectuées incluaient: Les fermes Isbell à Cherokee, Alabama ; les services de production végétale à Owensboro, dans le Kentucky, La Société Monsanto à St. Louis, dans le Missouri, et l’Institut des Engrais à Washington, D.C. Les participants ont eu l’occasion d’établir des contacts avec 19 organisations impliquées dans les intrants agricoles aux Etats-Unis.

« Faire partie d’un groupe aussi diversifié, avec des gens en provenance de tant de pays différents ... m’ouvre l’esprit à un grand nombre de possibilités et me donne une nouvelle perspective sur l’avenir des entreprises agricoles et des intrants en général », a déclaré Caleb Usoh, directeur de développement commercial à Notore Chemical Industries Ltd. au Nigeria.

Carly Lee Nzanzu Kasivita, Ministre de l’Agriculture de la Province du Nord Kivu en RDC, compte utiliser les connaissances acquises grâce au programme pour informer les autres dans son pays à propos de ce qu’il a appris, au moment où le Gouvernement central se développe et améliore le secteur des engrais du pays. Après 20 ans de guerre, la RDC a fait de la reconstruction de son secteur agricole une priorité. Selon Kasivita, la RDC permet maintenant aux détaillants d’intrants agricoles d’importer des engrais sans avoir à payer des taxes, afin de renforcer les marchés des engrais et de promouvoir la croissance du secteur privé.

« Le programme de formation était très intéressant dans le sens où je comprends mieux comment le marché international des engrais fonctionne », a déclaré Muntanga Simalumba, principal économiste agricole et coordonnateur national du Programme d’Appui des Intrants des Producteurs du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage de la Zambie. «Depuis cinq ou six ans que je fais partie du programme que je coordonne actuellement, je ne savais pas ce qui se passe sur le marché international. Mais avec les connaissances que j’ai reçues ici, j’ai déjà une certaine idée de ce qui détermine le prix des engrais. »

IFDC organise à nouveau une tournée de formation et d’étude en 2014 aux Etats Unis. Pour de plus amples renseignements sur les programmes de formation de l’IFDC, veuillez visiter www.ifdc.org/Training et/ou la page des formations de l’IFDC sur Facebook au lien www.facebook.com/IfdcTraining. Un calendrier des autres programmes internationaux de formation de 2012 est disponible sur la page arrière de couverture de la présente publication.

5Robert Bosheers (à gauche, en train de pointer du doigt), coordinateur des services de serres et de l’usine pilote de l’IFDC, donne aux participants à la formation un aperçu de l’usine pilote de l’IFDC.

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TRAINING

Programme de Formation sur Comment Relier les Agriculteurs aux Marchés

Surbasedusuccèsdelaformationenlangueanglaise‘Linking Farmers to Markets’ de Novembre 2011 au Ghana, IFDC a organisé un programme similaire à l’intention de participants de langue française à Ouagadougou, au Burkina Faso, du 14 au 18 Mai. Le programme comptait 53 participants en provenance de 13 pays (l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la RDC, le Gabon, le Madagascar,leMali,leNiger,leRwandaetleSénégal).

Les objectifs de la formation étaient d’améliorer les capacités des participants à analyser les liens entre les agriculteurs et le marché, dans le contexte d’un environnementagricolespécifiqueetdesesmarchésdes intrants et produits agricoles ; et de développer des projets ou des approches de projet pouvant créer des liensefficacesentrelesagriculteursetlesmarchés.

Pour atteindre ces objectifs, la formation repose surlessuccèsdel’approcheCASEquel’IFDCetlesorganisations partenaires ont développé, pour rassembler et autonomiser les agriculteurs et les lier de manière efficaceàlafoisauxmarchésdesintrantsetdesproduitsagricoles.LasolutionCASEdel’IFDCconsisterà développer des Pôles d’Entreprises Agricoles (PEA) dans lesquels les groupes de producteurs deviennent unepartieintégrantedelachaînedevaleurdesfilièresagricoles. Grâce au soutien de services de développement de l’entreprenariat, des liens entre les différents acteurs delafilière(distributeursd’intrants,producteurs,

prestataires de facilités stockage, transformateurs, établissementsdecrédit,acheteurs,etc)sontétablisafinderelierefficacementlesagriculteursauxmarchés.

« La rentabilité et la durabilité sont des éléments clés de notre approche, le concept sous-jacent que « tous les acteurs d’un PEA sont en mesure de générer des revenus supplémentaires » constitue une base de viabilité, à la fois en termes économiques et environnementaux », a déclaré TimothyKarera,Directeurdel’UnitédeCoordinationdesFormations et des Ateliers à l’IFDC. « L’approche d’IFDC est centrée sur l’agriculteur et aide les agriculteurs et les OPdansl’identificationetl’accèsdesmarchésrentablesdes intrants et produits et permet également un accent supplémentaire sur la gestion de l’information. »

Les participants ont évalué la formation de « très bonne à excellente.» Frank Mayundo Muyumba de la RDC a déclaré: « J’espère que l’IFDC établira un réseau de formateurs à travers l’Afrique, spécialisés dans ce domaine clé. L’impact et la durabilité dont on a désespérément besoin augmenteraitdemanièresignificative.»

Les participants au programme de Ouagadougou ont fait preuved’intérêtdansl’approcheCASEetpourl’IFDC.La plupart ont demandé qu’IFDC fournisse un suivi deceprogrammequiconstitueuneréussite,afindecapitaliser sur les leçons apprises.

5Les participants et les instructeurs du programme de formation Relier les Agriculteurs aux Marchés, au Burkina Faso.

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Programmes de Formation de l’IFDC en Afrique

La formation a été un mandat clé de l’IFDC à travers l’histoire du centre. Depuis 1974, IFDC a organisé près de 700 ateliers formels, voyages d’étude et programmes de formation pour près de 10.000 participants en provenance de 150 pays.

L’IFDC aide à renforcer les capacités humaines parce que les connaissances et compétences sont primordiales aux efforts des pays en voie de développement et à économie transitoire, pour atteindre les défis de privatisation, de globalisation et de développement des marchés. La formation est essentielle à l’amélioration des capacités de ces pays à être compétitifs sur les marchés mondiaux des biens et services, et à promouvoir l’emploi véritable en agriculture et dans l’agrobusiness.

L’IFDC a également formé des millions d’agriculteurs sur quatre continents, au moyen des activités de formation des projets sur le terrain.

Le présent article met l’accent sur certaines des formations formelles conduites lors des deux premières décennies de l’IFDC, qui ont été tenues en Afrique, ou dont l’Afrique constituait le centre d’intérêt.

Utilisation des Engrais dans les TropiquesLa première formation formelle d’IFDC en Afrique a eu lieu du 20 Novembre au 8 Décembre, 1978, et était un effort conjoint de l’Institut International de l’Agriculture Tropicale (IITA) et IFDC. Le cours de trois semaines s’est tenu au campus de l’IITA à Ibadan, au Nigéria. La formation ciblait les « travailleurs engagés dans la recherche et la vulgarisation des engrais sur les cultures vivrières tropicales en Afrique, en Asie et en Amérique Latine ». Des participants en provenance de 13 pays étaient présents.

Le cours couvrait les aspects théoriques et pratiques de l’utilisation des engrais, et était conçu pour aider les participants à développer des compétences améliorées

IFDC

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d’engrais aux stations d’expérimentation et dans les champs des agriculteurs. Le cours incluait des instructions sur les techniques sur les techniques de terrain, les méthodes d’analyse, l’analyse statistique, la chimie et la fertilité des sols et les engrais expérimentales. La formation était divisée entre l’enseignement en classe et les pratiques en laboratoire, en serre et sur le terrain.

Les Programmes FERITTL’IFDC et IITA ont organisé le deuxième programme de formation de l’IFDC en Afrique et le premier programme FERITT (Fertilizer Efficiency Research in the Tropics Training), une Formation sur la Recherche portant sur l’Efficacité des Engrais dans les Tropiques. Le cours s’est tenu du 24 Novembre au 11 Décembre 1980, au Collège de l’Agriculture de l’Université de Nairobi.

Ce cours était à l’intention des travailleurs agricoles engagés dans la recherche sur l’efficacité des engrais. Ses objectifs étaient de développer et améliorer leurs compétences dans la réalisation d’essais d’engrais au sein des stations d’expérimentation et dans les champs des agriculteurs; transmettre les techniques de traitement, d’analyse et d’interprétation des données générées lors des essais et améliorer les capacités à tester de nouveaux engrais et les engrais existants, en utilisant les dernières procédures dans les situations de recherche sur le terrain.

Le contenu du cours abordait les aspects théoriques et pratiques de recherche sur l’efficacité des engrais. Les procédures permettant d’effectuer des essais à l’aide de matériels fertilisants et techniques d’application nouveaux ou améliorés ; et l’analyse agronomique, économique et statistique des résultats ont été soulignées. Le cours consistait d’enseignements en classe et de situations concrètes sur le terrain, un modèle encore utilisé par l’IFDC dans ses programmes de formation actuels.

Des scientifiques de l’IFDC, de l’IITA et de l’Université de Nairobi constituaient l’essentiel de la faculté, en plus d’experts de la FAO, de l’USAID et d’instituts de cultures Kenyans.

FERITT dans la Région de Forêt Tropicale Des collines parsemées de palmiers étaient visibles à travers un brouillard brumeux, dans une région où la forêt tropicale se confond avec la savane. C’est dans ce contexte, sur le campus de l’IITA à Ibadan, au Nigeria, que la deuxième session FERITT a eu lieu du 02 au 20 Novembre, 1981.

Les scientifiques d’IFDC et IITA ont servi de faculté. Dr Ray Diamond, Coordinateur des Evaluations des Engrais à IFDC, cordonnait le programme. Les autres représentants d’IFDC au sein de la faculté étaient Lewis

Williams, Coordinateur Régional de l’Afrique ; Dr H.R. Tejeda, Agronome-Statisticien ; Pierre Rosseau, Agronome Tropical ; et deux anciens sabbatiques d’IFDC – Dr J.A. Ekpere, Enseignant à l’Université d’Ibadan ; et Dr Olu Osiname, Pédologue à l’Université d’Ife. Dr B.T. Kang coordonnait la contribution technique d’IITA, tandis que Dr W.H. Reeves coordonnait l’appui de la formation.

Vingt-sept participants en provenance de 13 pays Africains et un participant ressortissant de la Malaisie y ont pris part et présenté des informations concernant les programmes de recherche agricole de leurs organisations. « Ils ont insisté sur les effets de la recherche sur la production agricole et l’industrie des engrais », a expliqué Williams. « Ils ont par la même occasion analysé les programmes et décidé des améliorations à y apporter. »

De même que lors du précédent programme FERITT, les tests d’engrais avaient été plantés auparavant, pour permettre aux étudiants de récolter et d’analyser les données résultantes.

Formation sur la Commercialisation des EngraisL’IFDC a mené sa première formation sur la commercialisation des engrais en ‘Afrique à l’Université d’Ibadan (au Nigeria) en Août 1982. Coparrainé par l’Université, le programme a accueilli 16 participants en provenance du Nigeria, de la Sierra Léone, du Soudan, de Swaziland et de la Haute-Volta (Burkina Faso actuel).

Williams, Directeur du Programme, était assisté par le Dr K.J. Byrnes, Sociologue, et le Dr Y.H. Chuang, Economiste en Développement des Marchés. Des présentations ont été faites par d’anciens membres du personnel de l’IFDC: Dr A.O. Falusi et Ekpere de l’Université d’Ibadan et Osiname de l’Université d’Ife. Falusi a enseigné sur « La Commercialisation des Engrais au Nigeria » et « La Législation sur les Engrais pour les Pays en Développement ». Ekpere a quant à lui donné cours sur « Les Méthodes de Vulgarisation pour le Marketing » et « Des Programmes Efficaces de Crédit des Engrais ». Osiname a fait une présentation sur « Les Eléments Essentiels et leur Rôle dans la Croissance des Plantes » et « Les Besoins Nutritionnels du Maïs, du Sorgho et du Millet ».

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Des cours ont également été donnés par des membres du personnel d’IITA. Dr B.N. Okigbo, Directeur adjoint d’IITA, a parlé de systèmes de cultures de l’agriculture tropicale. Kang a discuté de la fertilité des sols et des problèmes nutritionnels inhérents à la production des cultures dans les tropiques.

Deux visites de terrain ont ajouté un aspect pratique au programme. La première était à IITA où Dr Paul Vlek, Pédologue d’IFDC en visite, a discuté du programme d’azote de l’IFDC en Afrique de l’Ouest ; et les participants ont obtenu un aperçu des programmes de recherche d’IITA.

Ce programme de formation avait pour thème ‘Attaque du Premier Facteur Limitatif d’un Système de Marketing. « A la fin du programme, les participants ont pris conscience de toutes les composantes d’un système de commercialisation, et compris les interactions liant ces éléments. », a déclaré Williams.

« Les participants ont appris que si l’un de ces éléments est inadéquat, il constitue un facteur limitatif au système de commercialisation. La chaîne de commercialisation est aussi forte que son maillon le plus faible », a ajouté Chuang.

Des études de cas ont été utilisées pour appliquer les concepts appris tout le long du programme. « Les études de cas ont généré des discussions considérables sur la meilleure solution aux problèmes posés dans les situations données », selon Byrnes.

Le succès du cours a été confirmé par le fait que deux pays Africains ont contacté l’IFDC pour demander des programmes spécifiques à leurs pays.

Un Exécutif de la Banque Mondiale s’adresse à un Groupe de Formation en MarketingUn programme de formation en marketing au siège de l’IFDC à la fin de 1982 soulignait que certains pays en voie de développement faisaient des progrès en matière d’élimination du contrôle de la commercialisation des engrais par leurs Gouvernements. Selon Amar Jit S. Sodhi, Agroéconomiste de la Section des Projets Africains à la Banque Mondiale, la tendance encourageait le développement de systèmes de commercialisation plus modernes et effectifs dans les pays en développement.

En utilisant l’expérience de l’Inde, son pays d’origine, et du Nigeria à titre d’exemples, Sodhi a montré comment la réduction du rôle du gouvernement peut encourager la mise en place d’un système commercial des engrais et, par conséquent, l’utilisation plus efficace des engrais.

Sodhi a examiné deux aspects importants des systèmes de commercialisation de ces deux pays – la méthode d’évaluation des besoins en engrais et les systèmes de vente au détail d’engrais. « Comme beaucoup de pays en développement, l’objectif de la politique agricole en Inde et au Nigeria est ‘l’autosuffisance’ dans la production de

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céréales et d’autres cultures, avec la participation la plus large possible des petits exploitants agricoles », a expliqué Sodhi. « Tous deux reconnaissent que d’importantes augmentations de la production agricole doivent principalement provenir de l’augmentation des rendements à l’hectare, ¨puisque la superficie nette ensemencée ne devrait augmenter que de façon marginale. La mission des stratégies alimentaires du Nigeria visionnait un supplément de 60 pour cent de la production comme résultat de l’utilisation d’engrais supplémentaires. L’International Food Policy Research Institute (IFPRI) estime qu’entre 1970 et 1974, environ 50 pour cent de la production alimentaire supplémentaire en Inde résultait de l’utilisation des engrais. »

Toujours selon Sodhi, à la fois en Inde et au Nigeria (comme dans beaucoup d’autres pays en développement), l’évolution du système de commercialisation des engrais n’était pas alimentée par le libre jeu des forces du marché, une série d’interventions gouvernementales façonnait en fait ces systèmes.

En Inde, le Gouvernement a pris la responsabilité en 1944 en établissant un Groupe Central d’Engrais pour assurer une répartition équitable des engrais disponibles à des prix équitables. Toutefois, pour encourager l’investissement privé, le Gouvernement a annoncé une nouvelle politique en 1966, en vertu de laquelle les fabricants d’engrais locaux étaient autorisés à commercialiser leurs propres produits. « Ce fut un tournant dans l’histoire de l’engrais », a déclaré Sodhi. « Cette décision a encouragé un nombre croissant de fabricants d’engrais à développer des systèmes de commercialisation modernes et sophistiqués. »

Au Nigeria, la commercialisation des engrais était gérée exclusivement par le Gouvernement. Avant 1976, l’importation et la commercialisation des engrais étaient la responsabilité de chaque State Government, mais ces activités étaient centralisées sous le Ministère Fédéral de l’Agriculture (MoA). A cause des contraintes systématiques, le Gouvernement a commencé à commercialiser le marketing de ses engrais.

Avec une vaste expérience dans le secteur agricole et l’économie, Sodhi a contribué à élargir les perspectives des participants aux formations en marketing de gestion. Il a commencé à travailler pour le Gouvernement de l’Inde en 1958, et a occupé divers postes avant d’être choisi pour diriger l’organisation de vulgarisation de l’Inde en 1968. Sodhi a davantage servi son pays en tant que Directeur Général de la Société Nationale des Semences, la plus grande entreprise de production de semences en Inde, et aussi en tant que Directeur de Crédit pour le MoA. Pendant quatre ans avant sa nomination à la Banque Mondiale, il a servi en tant que Co-Secrétaire du MoA.

Les Priorités de la Recherche en Matière des Politiques des Engrais en Afrique TropicaleDes priorités en matière de la recherche relative aux questions de l’offre et de la demande des engrais ont été établies lors de l’Atelier sur la Politique des Engrais en Afrique Tropicale organisé à Lomé, au Togo, en Avril 1988.

L’atelier était coparrainé par IFDC et IFPRI et a vu la participation de 34 délégués de 12 pays et sept organisations. Les délégués venaient du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Kenya, de Malawi, du Nigeria, du Sénégal, du Togo, du Zaïre (la RDC actuelle), de de la Zambie et du Zimbabwe. Les organisations incluaient le Centro Internacional de Mejoramiento de Maiz y Trigo (CIMMYT), le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), le International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics (ICRISAT), IITA et USAID.

L’objectif de cet atelier était de collecter les recommandations des décideurs politiques et des chercheurs sur les contraintes majeures à l’augmentation de l’utilisation des engrais dans leurs pays. Les universitaires, les chercheurs et les analystes politiques des institutions internationales et agences de financement ont également partagé leur expérience et échangé avec les participants sur les problèmes généraux auxquels le développement du secteur des engrais en ASS est confronté.

Les délégués ont présenté des documents sur les politiques des engrais de leurs pays et les problèmes confrontés au secteur. Ils ont également arrêté des recommandations concernant les questions liées à l’offre et à la demande des engrais. Ils ont soutenu les efforts de l’IFDC vers la création et la gestion d’une base de données régionale sur les questions liées aux engrais pour encourager la circulation de l’information sur la commercialisation des engrais, la recherche, la formation et l’expertise au sein des institutions nationales et régionales.

En ce qui concerne les approvisionnements en engrais, le groupe s’est concentré sur les problèmes liés à la production et aux importations locales. Les participants ont recommandé des révisions des unités de production existantes, l’évaluation du potentiel de production des engrais dans la région et une appréciation du potentiel de production des engrais à petite échelle, au niveau du village. Une évaluation de la coopération régionale entre les pays pour l’importation des engrais en vrac de haute qualité, une analyse de tous les aspects de la réduction des coûts des engrais et la formation d’experts en marchés internationaux ont également été recommandées.

A propos de la privatisation, une évaluation des arrangements institutionnels pour gérer au mieux l’importation, la distribution et la commercialisation des engrais a été recommandée. Sur les questions liées à la demande, le groupe a conclu qu’il y avait une lacune

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IFDCdans les données sur la réaction physique aux engrais, l’environnement économique, les processus de prise de décision par les agriculteurs, le statut de vulgarisation et le maintien de la fertilité du sol.

Les recommandations appuyaient le travail de l’IFDC et devaient constituer la base de la recherche IFDC-IFPRI qui mènerait au raffinement des politiques des engrais en ASS.

Les Agro-Minéraux Ouest-AfricainsUn réseau de géologie ouest africain a été créé lors d’un atelier à Lomé, au Togo, en Avril 1988. Le but était d’étudier les dépôts agro-minéraux de la région, y compris les dépôts de calcaire et de dolomite agricole, de phosphate, de potasse et de soufre. Les objectifs du réseau étaient les suivants: identifier et documenter les occurrences des matières premières agro-minérales dans la région; développer les compétences spéciales géologiques requises pour repérer et évaluer ces ressources; diffuser l’information et encourager la coopération entre les scientifiques et les organisations régionales participantes, et vérifier la possibilité d’utiliser les matières premières locales dans la production des engrais pour accroître la production alimentaire dans la région.

L’atelier était organisé par l’IFDC et Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe de Hanovre, en Allemagne; 18 géologues de neuf pays ouest-africains y ont participé. L’atelier faisait partie d’un programme de recherche sur les agro-minéraux en cours, coordonné par l’IFDC et financé par Der Bundesminister für Wirtschaftliche Zusammenarbeit (BMZ). Parmi les sujets abordés figuraient notamment la géologie de l’Afrique de l’Ouest, les minéraux non métalliques de la région,

un aperçu des gisements de phosphate en Afrique de l’Ouest, et l’utilisation des agro-minéraux locaux pour une application directe et pour la production des engrais.

Parmi le personnel de l’IFDC animant l’atelier étaient Dr Guerry H. McClellan, Coordinateur de la Recherche ; Steven Van Kauwenbergh, Minéralogiste/Pétrographe ; Dr Ampah Kodjo Johnson, Géologue de la Division Afrique; Terry Frederick, Coordinateur des Formations de la Division Afrique, et Dr Paul Vlek, Directeur de la Division Afrique. Des observateurs sont venus de la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) et de l’Office de la Recherche Scientifique et Technique de Outre-Mer du Togo. Un point de vue pratique a été acquis grâce à des visites sur le terrain aux mines de l’Office Togolais des Phosphates à Kpogame et à ses installations d’enrichissement.

Atelier IFDC/PNUD Le PNUD a cofinancé un atelier sur « Le Développement du Secteur des Engrais et la Production Agricole dans Certains Pays de la Méditerranée, du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord » au siège de l’IFDC en Mai 1989. L’objectif était d’appuyer les pays cibles dans l’accélération de la production alimentaire en supprimant ou en allégeant les contraintes de l’offre et de la demande pour une utilisation accrue et plus efficace des engrais. Ceci a été accompli en identifiant les obstacles et en suggérant des stratégies et programmes visant à promouvoir le développement du secteur des engrais conformément aux objectifs et plans régionaux de développement agricole.

Le but de l’atelier était de formuler des orientations stratégiques de renforcement des systèmes de

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recherche, de vulgarisation, d’approvisionnement et de commercialisation des engrais. Des programmes ont également été mis au point pour le transfert de l’information nécessaire à l’accélération de l’adoption d’engrais plus efficaces et de technologies d’utilisation des engrais par les agriculteurs.

Les questions suivantes ont été abordées lors de l’élaboration des lignes directrices: la pertinence de la fertilité actuelle du sol et des programmes de recherche et de vulgarisation des engrais par rapport aux besoins au niveau de la ferme; les facteurs qui influent sur les conditions socio-économiques des agriculteurs et l’utilisation des engrais et autres intrants agricoles ; le développement de secteurs d’engrais nationaux plus efficaces grâce à l’intégration de stratégie de recherche, de vulgarisation, d’approvisionnement et de marketing ; et les exigences de formations pour le développement et la mise en œuvre de programmes solides liés à la production, fourniture, commercialisation, distribution et utilisation des engrais.

L’atelier a réuni 24 délégués de 18 pays dont l’Algérie, l’Egypte, le Maroc, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la

Tunisie, les Émirats Arabes Unis et le Yémen. Les profils par pays, présentés par les délégués, examinaient la situation actuelle et les perspectives pour le développement des secteurs agricoles et des engrais. Les profils ciblaient la fourniture d’engrais et les contraintes qui entravent l’utilisation accrue et plus efficace des engrais.

Les délégués et professeurs ont préparé des propositions de stratégies pour accélérer le développement et améliorer les performances du secteur des engrais dans trois domaines: l’utilisation des engrais – accroissement de l’utilisation et de l’efficacité de l’utilisation ; l’approvisionnement en engrais – le développement de sources d’approvisionnement appropriées et efficaces ; et le marketing et la distribution des engrais – la détermination/satisfaction de la demande au niveau de la ferme.

Les résultats ont été présentés lors d’une session plénière. En plus des séances formelles, l’atelier comprenait des visites sur le terrain pour offrir aux délégués une vue pratique des divers aspects du développement et des opérations du secteur des engrais aux Etats-Unis.

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L’IFDC Met à Jour son Plan StratégiqueLe secteur de l’agriculture mondiale et le développement agricole ont subi de profonds changements au cours des cinq dernières années. La crise économique mondiale en 2007-2008 (qui a conduit à de fortes hausses de prix du pétrole, de la nourriture et des engrais) a eu un impact sur des millions de personnes dans les pays développés et en développement qui, à bien des égards, se font encore sentir. Sur une note plus positive, un certain nombre de pays, organisations et institutions ont augmenté le financement et l’attention porté au développement de l’agriculture.

En raison de ces événements mondiaux et de la croissance rapide de l’IFDC au cours de ces dernières années, le Conseil d’Administration du Centre a pris la décision en 2011 d’examiner et de réviser son plan stratégique.

La priorité de l’IFDC reste d’aider les petits exploitants agricoles dans les pays en voie de développement à quitter l’agriculture de subsistance pour une agriculture commerciale et d’échapper ainsi à la pauvreté. IFDC reste également engagé à aider les économies en développement à accroître leur productivité agricole, la sécurité alimentaire et l’état nutritionnel de leurs populations tout en protégeant l’environnement.

Parmi les points clés dans le document l’on trouve :

Les Objectifs Clés

• Initier et catalyser l’amélioration de la performance des éléments nutritifs des plantes par l’élaboration et la diffusion de nouvelles technologies et pratiques à l’intention des petits exploitants agricoles, en utilisant une gamme de mécanismes de distribution innovateurs.

• Renforcer les marchés des intrants et des produits agricoles pour le bénéfice des petits exploitants agricoles.

Les Domaines d’Intervention Stratégiques• Développer des engrais plus efficaces.• Améliorer les pratiques d’utilisation des éléments

nutritifs pour de meilleurs résultats économiques et environnementaux.

• Améliorer l’efficacité des marchés des intrants.• Améliorer la capacité de gestion et la rentabilité des

exploitations agricoles.

• Renforcer et soutenir des marchés de produits robustes.

• Analyser, informer et influencer la réforme des politiques.

Le plan stratégique à jour d’IFDC peut être consulté sur le site web de l’IFDC à www.bit.ly/MyLdYr.

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Réunion de 2012 du Comité Afrique d’IFDC

3Lors de la réunion du Comité Afrique en 2012 (tenue à Accra, au Ghana du 25 au 27 Juin), les membres du comité et le personnel d’IFDC ont visité Tema Chemicals Limited, spécialisé dans la formulation et la distribution des engrais. De gauche à droite: Dr Vo-Tong Xuan, Gerard Doornbos, Dr Mohamed Badraoui, Pat Murphy, Dr Amit Roy, Dr John Hardman, Dr Kofi Debrah, Dr Andre de Jager et Japhet Lartey. Ils se tiennent devant une ‘montagne’ d’engrais dans un des entrepôts de Tema.

4Dr Kofi Debrah (IFDC représentant d’IFDC au Ghana et Chef du Programme des Engrais en Afrique de l’Ouest de l’USAID), le membre du conseil Pat Murphy et Dr Andre de Jager (Directeur de la Division NWAFD) examinent un schéma de composition d’engrais lors de la visite à Tema Chemicals.

3Des membres du personnel d’IFDC, des membres du Comité Afrique du Conseil d’Administration et des Exécutifs de Tema Chemicals Limited/ Chemico Limited posent pour une photo près de l’entrée de la facilité de Tema. IFDC est reconnaissant à Alphonse Adjavon (Directeur Général) et K.K. Donkoh (Directeur Général Adjoint) pour l’hospitalité et l’information pourvues au Comité Afrique d’IFDC.

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Dr Jimmy Cheek Elu au Conseil d’Administration de l’IFDC

Dr Jimmy G. Cheek, chancelier à l’Université de Tennessee (UT), Knoxville, a été élu au Conseil d’Administration de l’IFDC, pour un mandat de trois ans, à partir du 18 Juin 2012. Cheek est aussi le président du Conseil Consultatif du VFRC, un poste qu’il occupe depuis la création du VFRC en 2010. Le VFRC est une initiative mondiale de recherche innovatrice établie sous les auspices de l’IFDC.

« Le travail du VFRC est d’une importance capitale, et le travail de l’IFDC est tout aussi important », a commenté Cheek. « J’ai hâte de travailler avec les autres membres du conseil de l’IFDC et son personnel, car ils aident les petits agriculteurs à accroître leur productivité agricole et leurs revenus, tout en réduisant les impacts négatifs sur l’environnement. »

Cheek est devenu le septième chancelier de l’UT le 1ier Février 2009. Grâce à son leadership, le campus est axé sur l’amélioration des expériences scolaires des étudiants, l’amélioration de la recherche et des bourses de la faculté ainsi que les domaines de conscientisation et de service. Membre de la première génération des Etudiants de l’UT, Cheek a mis en marche plusieurs initiatives pour augmenter la diversité de l’université et pour un plus grand accès par les étudiants.

En tant que campus de recherche phare de l’Etat, UT est classé parmi les 50 premiers établissements publics. Au début de 2010, UT a commencé sa quête pour devenir l’une des 25 meilleures universités de recherche publiques dans le pays. L’effort a contribué à renforcer les stratégies d’expansion de la base de recherche et des programmes d’études supérieures, à améliorer les taux de réussite et à attirer et retenir les meilleurs professeurs.

Cheek est membre du Conseil d’Administration de l’Association des Universités Publiques et Land-Grant (APLU). Il préside la Commission de l’Association pour l’Alimentation, l’Environnement et les Ressources Renouvelables et est membre du Comité Consultatif Présidentiel de l’APLU sur l’Energie. Il est membre du Conseil des Gouverneurs d’UT-Battelle, du Conseil d’Administration du Centre des Sciences de la Santé de l’UT et du Conseil d’Administration de l’Athlétisme à UT.

M. Peter McPherson est président de l’Association APLU, président du Conseil d’Administration de l’IFDC et membre du Conseil Consultatif du VFRC. Il a déclaré, « Dr Cheek Jimmy a démontré un grand leadership dans ses différents rôles au VFRC et à APLU. Je suis certain qu’il sera un atout pour IFDC en tant que membre de son Conseil d’Administration. »

Avant sa nomination au poste de chancelier, Cheek a été membre du corps professoral et administrateur à l’Université de la Floride pendant 34 ans, où le dernier poste qu’il a occupé était celui de vice-président des Ressources Agricoles et Naturelles. Il a été nommé à l’Académie d’Excellence en Enseignement en 2008, membre de l’Association Américaine pour l’Enseignement Agricole en 2005 et fait partie des Collèges et Enseignants Nord-Américains de l’Agriculture depuis 1998. Sa recherche a porté sur l’influence de l’apprentissage empirique sur les résultats des étudiants et la recevabilité éducative. Il a rédigé plus de 80 articles de revues et de rapports, et est le principal auteur du livre Effective Oral Communication.

Cheek a une licence avec mention très bien et un doctorat de Texas A&M University. Il a fait sa maîtrise à Lamar University.

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Dr Steven Leath Elu au Conseil d’Administration de l’IFDC

Dr. Steven Leath, président de l’Iowa State University (ISU), a été élu au Conseil d’Administration de l’IFDC, pour un mandat de trois ans, à partir du 1er Août 2012.

« Au nom de l’IFDC, je souhaite la bienvenue à Dr Leath au Conseil d’Administration », a déclaré Dr Amit H. Roy, PDG de l’IFDC. « Il apporte son expertise dans la science des plantes, ainsi que des capacités exécutives de leadership éprouvées. En outre, Iowa State University est un centre exceptionnel de recherche et de vulgarisation et ses diplômés servent un peu partout dans les pays en voie de développement. »

Leath est devenu le 15ième président de l’ISU en Janvier 2012. Il a servi dans l’enseignement, la recherche et le développement économique au sein de trois universités avant d’occuper le poste de président de l’ISU. Avant

de s’établir dans l’Iowa, Leath vivait en Caroline du Nord où il était membre du corps professoral, chef du programme de recherche et administrateur de haut niveau à l’Université de Caroline du Nord (UNC) et North Carolina State University (NCSU).

ISU héberge cinq laboratoires de recherche du Département Américain de l’Agriculture (USDA); les meilleurs programmes de la nation fondés sur la génomique de l’agro-élevage ; et les instituts de science des plantes et bio-économie de renommée mondiale. Le Collège des Sciences de l’Agriculture et de la Vie possède 150 ans d’excellence dans la recherche, l’éducation et la vulgarisation agricole. Les principaux domaines d’intervention comprennent la recherche en alimentation et en nutrition humaine et la préservation des ressources naturelles pour les générations futures.

Lors d’un forum au campus de l’ISU, après sa sélection, Leath a déclaré: « Je veux faire de cette université de concessions de terres plus grande qu’elle ne l’est déjà. » Il a ajouté qu’il voulait créer une marque viable de l’Etat de l’Iowa et renforcer le sentiment de communauté, tant aux Etats-Unis qu’à l’étranger.

De 2007 à 2012, Leath était vice-président de la recherche au sein de l’Administration Générale de UNC. Dans cette position, il a promu la recherche et parrainée des programmes tout au long de la gamme des disciplines académiques et des activités interdisciplinaires menées au sein des 16 campus universitaires de l’UNC. Il a augmenté les niveaux de soutien externe provenant des gouvernements fédéraux, provinciaux et de sources privées et a travaillé en étroite collaboration avec les administrateurs de recherche sur le campus pour développer des activités des programmes de recherche et de parrainage en vue de soutenir la mission de chaque campus. En 2012, les campus de l’UNC ont attiré près de 1,4 milliard de dollars de subventions de la recherche compétitive et des contrats, principalement du Gouvernement Fédéral. Leath a également supervisé des centres inter-institutionnels UNC et fut l’un des chefs de file dans ces PPP couronnés de succès au North Carolina Centennial Campus, North Carolina Research Campus, Research Triangle Park et le David H. Murdock Research Institute, qu’il a aidé à mettre en place et dirigé en tant que Chef de la Direction avant de rejoindre l’ISU.

Leath s’est joint au corps professoral du Collège des Sciences de l’Agriculture et de la Vie (NCSU) en 1985

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en tant que phytopathologiste à l’unité du Service de Recherche Agricole (ARS) de l’USDA basée au campus de NCSU. Il a été nommé professeur et directeur de recherche de l’unité en 1998, a ensuite servi comme leader national par intérim du programme de cultures céréalières de l’USDA/ARS à Washington, D.C. Il est retourné à NCSU en 2001 en tant que professeur et directeur adjoint du Service de la Recherche Agricole en Caroline du Nord (NCARS), a été promu directeur associé en 2003 et pour ensuite être nommé directeur du NCARS et vice-doyen de l’Ecole de l’Agriculture et des Sciences de la Vie en 2005.

Leath est titulaire d’une licence en sciences végétales de la Pennsylvania State University, d’une maîtrise en phytologie de l’Université du Delaware et d’un doctorat en pathologie végétale de l’Université de l’Illinois. Après avoir obtenu son doctorat, il a passé un an en tant que pathologiste de plantes de vulgarisation dans l’Illinois. Au cours de sa carrière de chercheur, Leath a publié

près de 100 articles scientifiques sur la résistance aux maladies des plantes, la phytopathologie, l’amélioration des plantes et les domaines connexes.

Leath sert au Consultatif Council de l’Iowa STEM (Science, Technologie, Ingénierie, Mathématiques) et est membre du Comité Exécutif du Capital Crossroads Implementation Committee de la Greater Des Moines Committee, membre du conseil de l’Iowa 4-H Fondation et membre du Iowa Business Council. Il est également membre de l’Association Américaine pour l’Avancement de la Science, de Crop Science Society of America et American Phytopathological Society.

« Je suis ravi de me joindre au Conseil d’Administration de l’IFDC et j’ai hâte de travailler sur les méthodes d’amélioration de la santé des plantes et de la vie des petits exploitants agricoles », a déclaré Leath.

Dr Paul J. Stangel, Président Directeur Général de l’IFDC (1990-1992)

Le personnel et le Conseil d’Administration de l’IFDC ont été profondément attristés par le décès le 26 Juin 2012, de Dr Paul J. Stangel,ancienPrésidentDirecteurGénéral(PDG)del’IFDC,àl’âgede82 ans.

Stangelfaisaitpartiedel’équipeinitialedel’IFDCen1974.Alorsqu’ilétait encore employé de la Tennessee Valley Authority (TVA) et servait en tant que directeur par intérim du personnel international de la TVA, StangeltravaillaitenétroitecollaborationaveclepremierDirecteurGénéraldel’IFDC,DrDonaldL.McCune,àplanifierl’établissementde l’IFDC. Il a rejoint l’IFDC au milieu de 1975, comme directeur de laDivisiondeSensibilisation,axésurletransfertdestechnologies,l’assistance technique, le renforcement des capacités humaines et le développementdesmarchés.En1976,StangelaéténomméDirecteurGénéral Adjoint des programmes et a contribué à façonner un grand nombre de programmes de recherche du Centre. Il a largement voyagé et bâti la plupart des relations de collaboration que l’IFDC possède aujourd’hui avec les organisations internationales de développement. En 1990,StangelaéténomméPDGdel’IFDCetaservidanscettecapacitéjusqu’à sa retraite en 1992.

Stangelavaitundoctoratenchimiedusoldel’Ecoledel’Agriculturedel’UniversitéduWisconsin(UW).IlacommencésacarrièredansledéveloppementagricoleaveclaTVAetestplustardretournéàl’UW,oùilaservientantqueprofesseurassistant à partir de 1964 à 1966. Après trois ans avec l’International Minerals Corporation, il s’est joint au staff international de la TVA de 1969 à 1975.

«LedévouementetleservicedeDrStangelàaméliorerlaviedespopulationspauvresdelaplanètegrâceàlarechercheet à la technologie ont été une source d’inspiration pour tous ceux qui ont travaillé avec lui », a déclaré Dr Amit Roy, PDG de l’IFDC. « C’était un homme plein d’enthousiasme, d’idées et d’actions, qui était toujours prêt à partager son temps et ses connaissances. »

In Memoriam

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L’IFDC est gouverné par un conseil d’administration tandis que le VFRC est gouverné par un conseil consultatif. Chacun de ces conseils est représenté par des ressortissants des pays développés et des pays en voie de développement. Ci-dessous les faits saillants des récentes activités des membres des deux conseils:

Dr Mohamed Badraoui, directeur général de l’Institut National de la Recherche Agronomique au Maroc, a participé à un atelier lors de la réunion inaugurale du Forum Mondial sur la Sécurité Alimentaire (Global Food Security Forum - GFSF) à Rabat, au Maroc. L’atelier, « Inside the Farm Gate: Helping Smallholders and Commercial Farmers », était animée par Dr Vo-Tong

Xuan, recteur de l’Université de Tan Tao au Vietnam. Badraoui est membre du conseil consultatif du GFSF. Il est membre du Conseil d’Administration de l’IFDC depuis Janvier 2012 et fait partie du Comité Afrique du dit Conseil. Xuan est membre du Conseil d’Administration de l’IFDC depuis 2007. Il préside le Comité Programme au Conseil d’Administration et est membre des Comités Exécutif, Afrique, Budget et Nomination.

En Juillet, Margaret Catley-Carlson patron du Global Water Partnership (GWP) et membre du Conseil Consultatif du Secrétariat des Nations Unies pour l’Eau et l’Assainissement, a donné une conférence sur « Le Nexus Eau-Alimentation-Energie dans les Villes Asiatiques » à l’Université Nationale de Singapour lors de la Semaine Internationale de l’Eau de

2012 à Singapour. Elle a également participé à une table ronde sur « Les Solutions Innovatrices pour la Gestion des Captages et Inondations des Eaux Urbaines : Leçons Tirées des Bonnes Pratiques pour les Décideurs », organisée par l’Agence Japonaise de Coopération Internationale et l’Université Nationale de Singapour. En Août, Catley-Carlson a prononcé le discours à la deuxième édition de de la conférence GWP « L’avenir de l’Eau » lors de la Semaine Mondiale de l’Eau à Stockholm. Catley-Carlson siège au Conseil d’Administration de l’IFDC depuis 2006. Elle préside le Comité Budget et est membre des Comités Exécutif et d’Audit.

Dr Josué Dioné, Directeur de la Commission Economique des Nations Unies pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Durable en Afrique (UNECA), a participé à un événement en marge de la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable (Rio+20) en Juin. Dioné a donné une présentation sur « Le Renforcement

des Cadres Institutionnels pour le Développement Durable », dans laquelle il discutait de l’intégration des piliers sociaux, environnementaux et économiques dans le développement durable. L’événement était organisé par la Division de la Sécurité Alimentaire et du Développement Durable de l’UNECA. Dioné a également participé à un autre événement en marge

sur le financement du développement durable. Il est membre du Conseil d’Administration de l’IFDC depuis 2011 et sert au Comité Afrique du Conseil.

Kilimo Salama (‘Agriculture Saine’), un programme de micro-assurance pour les agriculteurs Kenyans, est un partenariat entre la Syngenta Foundation for Sustainable Agriculture, UAP Insurance et la compagnie de télécommunications Safaricom. Le programme a récemment gagné le prix de ‘Financial Times’ pour la Technologie dans le Financement

Durable. Selon Dr Marco Ferroni, Directeur de Syngenta Foundation « En ce qui concerne la sécheresse, la plupart des agriculteurs n’ont d’autre choix que de simplement prier pour la pluie. Et lorsqu’il ne pleut pas, les cultures ne poussent pas. A une époque de changement climatique mondial, Kilimo Salama donne aux agriculteurs davantage d’options, pour qu’ils puissent faire face à ces défis et prospérer. » Ferroni est membre du Conseil Consultatif du VFRC depuis 2010 et sert au sein du Comité Science.

En Juin, Dr Rudy Rabbinge, Professeur émérite du développement durable et de la sécurité alimentaire à l’Université de Wageningen, a participé à Food First Conference « Investir dans la Sécurité Alimentaire et les Marchés de la Nourriture en Afrique » à Venlo, aux Pays Bas. Rabbinge a prononcé un discours dans lequel il discutait de la promesse,

du potentiel et des progrès de la sécurité alimentaire accrue en Afrique. Rabbinge a également participé à AquaVision 2012 à Stavanger, en Norvège, où il a discuté de l’importance de l’aquaculture dans la sécurité alimentaire. Rabbinge est membre du Conseil Consultatif du VFRC depuis 2010 et sert en tant que président du Comité Science et vice-président du Comité Exécutif. Rabbinge a auparavant siégé au Conseil d’Administration de l’IFDC de 1996 à 2006.

Dr A.K. Singh, Directeur Général Adjoint de la Division de Gestion des Ressources Naturelles de Indian Council of Agricultural Research (ICAR), a prononcé un discours lors du premier atelier de National Initiative on Climate-Resilient Agriculture (NICRA) en Juin. NICRA est une initiative de ICAR pour l’augmentation de la résistance de l’agriculture Indienne

aux changements et variabilités climatiques à travers la recherche stratégique et les démonstrations des technologies. Singh a également fait une présentation sur l’état des « Engrais sur Mesure et sur la Cartographie de la Fertilité des Sols » lors de la réunion de l’instance dirigeante de ICAR. Singh est membre du Conseil Consultatif du VFRC depuis 2010.

Activités des Membres du Conseil d’Administration de l’IFDC/du Conseil Consultatif du VFRC

IFDC

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En juillet, S.E. Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire en Charge de l’Economie Rurale et de l’Agriculture à l’Union Africaine, a été réélue dans ses fonctions pour un autre mandat. En Juin, elle a participé à de nombreux événements en marge de Rio+20. Lors de l’événement, « L’Agriculture : Voie vers la Durabilité et l’Intégration »,

Tumusiime a plaidé pour de nouvelles manières de procéder dans le business. « Le portefeuille mondial des investissements

dans le secteur agricole devra augmenter de façon manifeste pour que toute transformation significative puisse avoir lieu », a déclaré Tumusiime. « L’engagement du secteur privé et la pleine participation des acteurs non étatiques dans le secteur est un prérequis pour une base de production durable. » En Mai, Tumusiime a participé au Colloque sur l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire Mondiales au Chicago Council on Global Affairs à Washington, D.C. ; où le Président Américain Barack Obama a annoncé la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition. Tumusiime siège au Conseil d’Administration de l’IFDC depuis 2010 et est membre du Comité Afrique du dit Conseil.

Nouvelles du Personnel de l’IFDC

IFDC

Dr Sampson Agyin-Birikorang, agronome spécialisé en systèmes scientifiques à IFDC, présentera « La libération contrôlée de l’engrais phosphaté peut-elle améliorer l’efficacité du phosphore? » Lors des réunions annuelles de American Society of Agronomy, Crop Science Society of America et Soil Science Society of America. Les co-auteurs de l’article sont Dr Upendra Singh, directeur scientifique des systèmes de modélisation (fertilité des sols), Dr Joaquin Sanabria, scientifique-biométricien, et Wendie Bible, principale analyste de laboratoire. Singh et Sanabria présenteront également des articles lors des réunions. Singh présentera « Minimiser les pertes d’azote provenant des systèmes culturaux: Efficacité des engrais azotés biologiquement améliorés », co-écrit avec Sanabria ; Dr Rick Austin, coordonnateur des services d’analyse; Agyin-Birikorang ; et Bible. Sanabria présentera « Méthodes multi-variées et non paramétriques d’identification des facteurs déterminant l’adoption de l’utilisation des engrais par les agriculteurs rwandais », co-écrit par Dr Joshua Ariga, scientifique - économique, Dr Deborah Hellums, principale spécialiste d’appui aux programmes et chef du programme de recherche agro-économique à IFDC, et Martin Drevon, Chef du Projet PReFER.

En Mai, André de Groote, Coordonnateur du Projet Production d’Energie Durable à travers le Reboisement et l’Agroforesterie (SEW) et représentant de l’IFDC au Burundi, a participé à un panel de discussion sur « La bioénergie pour le 21ième siècle » durant le Premier Forum des Acteurs du Partenariat Energétique de l’Union Africain-Européen à Cape Town, en Afrique du Sud. En Juin, de Groote a atteint le Congrès Régional de l’Agroforesterie en RDC, un événement organisé conjointement par SEW et le Ministère de l’Environnement du Nord Kivu.

Dr. Asseta Diallo, Coordonnateur Régional des Pôles d’Entreprises Agricoles à IFDC, a participé aux réunions annuelles du Groupe de la Banque Africaine de Développement à Arusha en Tanzanie, en Mai. L’événement avait pour thème, « L’Afrique et le Nouveau Paysage Mondial : Défis et Opportunités. » Les participants provenaient de milieux tels que les Finances, Banques, Gouvernements, Economies, Bailleurs, Médias, la Société Civile, le Développement et l’Académie.

Rob Groot, Directeur de la Division ESAFD de l’IFDC a présenté un document sur les perspectives de la demande d’engrais en Afrique subsaharienne au cours de la conférence annuelle de l’IFA en Mai à Doha, au Qatar. Patrice Annequin, spécialiste de l’information des marchés, a informé le Forum Africain de l’IFA sur les progrès accomplis par le portail Web AfricaFertilizer.org. John Wendt, Chef du Programme de Gestion des Ressources Naturelles de la Division ESAFD, a également participé à la conférence.

En Août, Aimé Kikuru, Chargé du Développement de la Chaîne de Valeur au Projet SEW en RDC, et Anselme Vwambale, un consultant de l’IFDC spécialisés en foyers améliorés, ont assisté au Camp de Foyers de 2012 au Aprovecho Research Center dans l’Oregon, aux Etats-Unis. Le camp réunissait des chercheurs, des ingénieurs, des spécialistes du développement et autres intervenants pour élaborer des foyers améliorés qui produisent moins de pollution. Un foyer à gazéification développé par IFDC en collaboration avec l’Agence Allemande pour la Coopération Internationale (GIZ) a remporté le concours des foyers du camp.

Dr Latha Nagarajan, Economiste-Scientifique à IFDC et Rutgers University research associate, sont, avec Dr Carl Pray de Rutgers, co-auteurs de « Innovation et Recherche par les Agrobusiness Privés en Inde », un document de travail publié par IFPRI en Mai. Financé à travers une subvention de la Fondation Bill & Melinda Gates à Rutgers, le document évaluait la recherche et l’innovation privées en Inde et révisait les politiques de l’Inde qui influencent la recherche et l’innovation.

En Mai, Dr Amit Roy, PDG de l’IFDC, a fait une présentation sur « La Sécurité Alimentaire en Afrique : Augmentation de la Productivité à travers une Approche de Chaînes Agro-Alimentaires » durant le deuxième séminaire international de Innovagro « L’Innovation pour l’Agriculture Familiale et la Sécurité Alimentaire », à Buenos Aires, en Argentine. Dans sa présentation, Roy concluait que des augmentations de la productivité à grande échelle en Afrique sont possibles à travers des investissements à long terme par les secteurs public et privé, un environnement politique favorable, et des investissements dans l’infrastructure.

En Mai, Dr Joaquin Sanabria, Scientifique-Biométricien à IFDC, a participé à un atelier de la CEDEAO pour valider et discuter deux manuels de contrôle de la qualité en Afrique de l’Ouest. Sanabria a présenté les résultats préliminaires sur l’évaluation de la qualité des engrais conduite par le Projet MIR Plus au sein de cinq pays de la CEDEAO. Il a également fait une présentation décrivant les méthodologies analytiques physiques et chimiques renfermées dans l’ébauche du manuel analytique des engrais proposé à la CEDEAO. Sanabria a assumé le rôle de représentant du Projet MIR Plus de l’IFDC au sein du groupe anglophone qui a révisé le manuel au cours de l’atelier.

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B.P. 2040 Muscle Shoals, AL 35662 USA Téléphone: +1(256) 381-6600 Fax: +1(256) 381-7408 Site Web: www.ifdc.org E-mail: [email protected] ISSN 0149-3434

Calendrier International des Formations de 2012 Coût du Programme (en $)

1.300 $

1.600 $

1.300 $

Programme de Formation

Outils de Support de Décision dans la Production Agricole, les Recommandations des Engrais et la Variabilité Climatique

Granulation des Engrais et Alternatives de Production du NPK

Promouvoir des Sources Abordables d’Eléments Nutritifs des Plantes en Afrique, à Travers des Alternatives de Compostage Innovatrices

Dates

Du 03 au 10 Octobre

Du 12 au 16 Novembre

Du 03 au 07 Décembre

Lieu

Arusha, Tanzania

Bangkok, Thailand

Accra, Ghana

La FAO célèbre la Journée Mondiale de l’Alimentation le 16 Octobre chaque année, date à laquelle elle a été fondée en 1945. Le thème de la Journée Mondiale de l’Alimentation de 2012 est « Les coopératives agricoles nourrissent le monde. » Pour plus d’informations, voir le site Web de la Journée mondiale de l’Alimentation de la FAO: www.fao.org/getinvolved/worldfoodday/en.