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P AGE 5 Une clé RFID pour sécuriser les chariots P AGE 9 La RFID sort de l’expérimentation P AGE 11 Tagsys joint l’utile à l’agréable TÉMOIGNAGE PAGES 13 À 15 Poste finlandaise : des nouvelles du futur MÉTHODES & TECHNOLOGIES PAGES16 À 18 Comment mettre en œuvre la RFID www.strategielogistique.com HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE NUMÉRO 3 - JANVIER 2007 - ISSN 1249-2965 AVEC LA PARTICIPATION BARACODA P AGE 2 PAXAR P AGE 3 BIRP P AGE 28 P AGES 19 À 26 TABLE RONDE État de l’art et perspective à court terme HORS SÉRIE N°3 DU CODE À BARRES À LA RFID

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PAGE 5Une clé RFID poursécuriser les chariots

PAGE 9La RFID sort del’expérimentation

PAGE 11 Tagsys joint l’utileà l’agréableTÉMOIGNAGE

PAGES 13 À 15Poste finlandaise :des nouvellesdu futurMÉTHODES & TECHNOLOGIESPAGES16 À 18Comment mettreen œuvre la RFID

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PAGES 19 À 26

TABLE RONDEÉtat de l’art

et perspectiveà court terme

HORS SÉRIE N°3DU CODE À BARRES À LA RFID

Paxar S.A.1, avenue Louison Bobet - Zone des Marais - 94124 Fontenay-sous-Bois CedexTél : 01 45 14 67 00 - Fax : 01 48 76 52 41 - E-mail : [email protected] - www.paxar.fr

Les solutionsUne offre complète de solutions d'identification et de traçabilité, tout au long de la chaîne d'approvisionnement :

de la plate-forme logistique aux points de vente.

Toute l'équipe Paxar vous souhaite uneBonne Année 2007

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Lecteurs fixes et portables

Solutions de table et portablesÉtiquettes adhésives, cartes, textiles

PAXAR membre EPC Globalet GS1

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 33

ÉD ITOR IALpar Gilles Solard,rédacteur en chef adjoint

En juillet 2004, Emballages Magazine, unmensuel du groupe Groupe IndustrieServices Info également éditeur de

Stratégie Logistique, réalisait un supplément surla traçabilité intitulé « l’an 00 de la RFID ».C’était alors l‘année de la mise en applicationdu règlement CE 178/2002 formalisant l’obli-gation de traçabilité pour toutes les filières ani-males et végétales à tous les maillons de lachaîne logistique où la technologie se posaitcomme salutaire. C’était aussi l’année de lamontée en puissance de l’Electronic Product

Code (EPC) après son lancementofficiel le 16 septembre 2003 àChicago par l’Auto ID Center, unlaboratoire du MassachusettsIntitute of Technology. C’étaitenfin l’année où Wall-Mart lan-çait, en mai 2004, une expéri-mentation en grandeur réelleavec 8 fournisseurs. Et exigeait,avec une audace inouïe, l’utilisa-tion del’étiquette RFID à ses 100 premiers fournisseurs dès le1er janvier 2005. Cette conver-gence de faits permettait d’y voirla fin de la préhistoire de la RFID.Or difficile de dire, début 2007,si l’on est vraiment passé de lapréhistoire à l’histoire, des luttesancestrales sans fins sur la fré-quence à utiliser à la vision posi-tive d’une technologie d’avenir etdes applications dites en « bou-

cles fermées » à celles en « boucles ouvertes ».« Un pas en avant, trois pas en arrière », dit lachanson. Après les annonces fracassantes, lerêve s’est heurté de plein fouet aux lois de laphysique interdisant l’emploi de la technologieavec l’eau ou les métaux, mais aussi aux asso-

Un pas en avant,trois pas en arrière

« Après les annonces fracassantes, le rêve s’est heurté de plein

fouet aux lois de la physique, mais

aussi aux associations de consommateurs totalement hostiles à la technologie. »

ciations de consommateurs totalement hostilesà la technologie. Et plus simplement à son coût.C’était plus qu’il n’en fallait pour jeter un seaud’eau froide sur les ardeurs les plus brûlantes.A y regarder de plus près pourtant, des avan-cées ont bien eu lieu, moins médiatiques certesmais bien réelles. Pour Xavier Barras de GS1,pilier de notre table ronde dans ce numéro,deux avancées « très significatives » ont eu lieuen 2006 : primo, c’est le passage aux deuxwatts en France ; deuxio c’est la deuxièmegénération de tags UHF qui ne permet pas desupprimer mais de contourner les difficultés.On peut en rajouter une troisième, plus politi-que : le fait que le parlement européen s’inté-resse au sujet (SL n°90) et y voit une clé pourretrouver un sentier de croissance !Aujourd’hui, les freins techniques commencentà se desserrer. Les freins psychologiques aussi,si l’on en juge par le discours des intervenantsde notre table ronde. Reste le puissant et déterminant frein économique. Il pourrait aussi sauter, à condition de voir se multiplier les applications de RFID massives, celles des cartesd’identité, des bagages dans les aéroports oudes péages. Et là aussi c’est en bonne voie…Un obstacle subsiste, lui aussi capital : qui vapayer ? C’est le chantier de 2007 envisagesérieusement Xavier Barras. Pourquoi alors nepas commencer à mettre en place des négocia-tions tripartites entre industriels, distributeurs etprestataires ? 2007 pourrait ainsi constituer unenouvelle avancée.

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STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 34

FLASHD U C O D E À B A R R E S À L A R F I D

N°83 - JANVIER-FÉVRIER 2006

Démarche qualité TAGSYS reçoit le prix « Product QualityInnovation Award »pour ses solutions RFID complètes, livrées clés-en-mains, destinéesau marché de l’industrie pharmaceutique. C’est notamment sadémarche qualité (Fiabilité,Précision, Sécurité) dansses propres processus internes et commerciauxqui a permis à Tagsysd’être récompensée. Eneffet, les contrôles qualité,effectués par le cabinetd’étude Frost & Sullivanqui a décerné le prix, ontrévélé des taux de lecturedont la précision avoisineles 100 % avec des tauxd’échec ne dépassantjamais trois étiquettespour un million. ●

Les nipponss’organisentUn consortium réunissantsept sociétés japonaisesprésentes sur le marchéde l’identification automatique vient de se créer. Baptisé HomeAppliance Electronic TagConsortium, ce groupement réunitSony, Hitachi, Toshiba,Matsushita-Panasonic,Sanyo, Sharp ou encoreMitsubishi. Son butconsiste à élaborer de nouveaux procédéstechniques en matière de RFID et à promouvoirl’interopérabilité des systèmes à l’échelleinternationale. ●

Nouveau projet dans la distributionAprès Metro, le groupe Rewe intègre la technolo-gie RFID. Le distributeur allemand va lancer untest grandeur nature de cette technologie sur sonhub de distribution deNorderstedt. 30 fournis-seurs ont répondu présentpour faire partie de cepilote.Toutefois, seulesles palettes seront taggéesà ce premier stade del’expérience (et non pasles cartons ou les articles

individuels). Afin d’aider les fournisseurs à avoiraccès à des étiquettes de bonne facture pour un prix plutôt compétitif (23 centimes d’euro),

toute la commande a été passée auprès d’un seul et même fournisseur,UPM Rafsec. Les four-nisseurs passeront leurscommandes d’étiquettesvia une section spécialeRFID de l’intranet corpo-rate de Rewe. ●

L’étiquette intelligente remplace le timbre posteLe marché mondial des systèmes RFID (étiquettescomprises) dans les services postaux et de message-rie devrait atteindre 3 milliards de dollars en 2016.Selon la société d’études Research andMarkets, ces 3 milliards de dollars dansle monde pourraient être dépassés si lesinitiatives actuelles connaissent une plusgrande acceptation. De fait, à terme cesont près d’un milliard d’articles postauxqui se verront ainsi étiquetés chaqueannée, ce qui en fera la seconde applica-tion de la RFID, juste derrière la SupplyChain. Avec DHL, qui joue les précur-

seurs, ou la poste saoudienne qui tague près d’unmilliard de paquets à destination des boîtes postalesdu pays, il y a de fortes chances pour que les applica-

tions décollent sur ce segment.Selon Research and Markets, ilest néanmoins difficile d’esti-mer avec précision à quelmoment l’étiquetage RFIDs’étendra en matière de cour-rier, même si l’utilisation de laRFID sur les paquets, lesconvoyeurs, les véhicules et leschariots se généralise. ●

Siemens A&D développe denouveaux composants RFIDSiemens Automation and Drives (A&D) complète sagamme de solutions RFID avec le système SimaticRF600 dans la plage UHF pour des applications enlogistique et distribution. Le système se compose d’unlecteur UHF mobile Simatic RF610M et d’étiquettesintelligentes Simatic RF620L. Le Simatic RF610Mpeut être utilisé comme carte enfichable, pouvant semonter sur divers terminaux mobiles (PC, ordinateursportables ou encore PDA) en parallèle d’un lecteur decodes barres. De leur côté, les nouvelles étiquettesintelligentes (smartlabels) Simatic RF620L possèdentun identifiant unique (Code EPC 96 bits) et sont appo-sées sur les unités de transport, les caisses en carton oudirectement sur les marchandises. Ces étiquettes correspondent aux UCODE EPC 1.19 et assurent la conservation des données sur une période de 10 ans.Elles sont conçues pour une utilisation à une températures allant de 20 à +70°C, pour au moins 100 000 cycles d’écriture et de lecture illimités. ●

La RFID pour tracer les biens des militairesPSC s’allie avec RFID Decisions, RFID GlobalSolution et Red Ball International pour fournir unetechnologie permettant de suivre les effets person-nels des militaires durant leur transfert. Les famillesde militaires mutés pourront suivre l’acheminementde leurs biens sur Internet en utilisant la solutionbaptisée Global Move Security « GMS ». Leursbiens seront tracés par le biais d’une applicationradio fréquence fonctionnant sur le terminal Falcon5500. C’est la première fois que la technologieRFID est appliquée pour le transport de biens per-sonnels. Le nouveau programme de traçabilité a étéexpérimenté au cours des déménagements entreFort Lewis, Washington et l’Allemagne. SelonSteven L. Amato., Directeur de la Division BiensPersonnels du commandement de Distribution et deDéploiement de Surface, Les tests RFID sontjusqu’ici encourageants, en particulier pour le trans-port international. ●

Printronix ouvreses systèmes à l’XMLSpécialisé dans les systèmes d’impression, l’américain Printronix supprime l’un des der-niers verrous technologiques représentés par les logiciels propriétaires en ouvrant ses sys-tèmes de pilotage des imprimantes thermiques de la série 5r au langage XML. Plus préci-sément, avec le lancement de XML Forms Printing et de PXML, les clients et intégra-teurs pourront désormais configurer, administrer et contrôler les imprimantes en dehorsde l’application propriétaire qui est traditionnellement fournie avec la machine. La fonc-tion autorise également des tiers à communiquer et à se faire comprendre directement,sans autre couche ni logiciel supplémentaire. Le langage XML(eXtensible Markup Language) utilise des baises pouridentifier le contenu des données. Grâce à lui, lesapplications peuvent s’interfacer et échanger desdonnées en continu.Avec XML Forms Printing, les utilisateurspourront ainsi imprimer des codes à barreset encoder des étiquettes RFID tout en adap-tant leurs processus à l’évolution des normesplus librement. Oracle a testé et certifié cettenouvelle fonction et des essais ont égalementété réalisés dans des environnements SAP. ●

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 35

FLASHD U C O D E À B A R R E S À L A R F I D

N°84 - MARS 2006

L’EAN 128 se développeLe taux de marquage avec un code à barres EAN 128 est passé de 9 % à 18 % enFrance. On a ainsi assisté à un doublement du taux de marquage entre 2004 et 2005.Ce qui est encourageant mais encore insuffisant puisque plus de 80 % des entreprisesne marquent pas leurs palettes, conformément aux recommandations de GS1 pour seprémunir de la directive 178/2002 sur la sécurité alimentaire et la nécessité d’assurer latraçabilité. Rappelons que la traçabilité nécessite également l’avis d’expédition électro-nique Desadv obtenu avec l’EDI. Or, la mise en place de l’EDI coûte cher. C’est doncun frein au marquage des palettes. Pour passer à la vitesse supérieure, GS1 a décidé decertifier les fournisseurs de solutions web EDI, beaucoup moins coûteuses et en pleindéveloppement. L’objectif à terme est que les 30 000 adhérents de GS1 soient équipésd’un moyen électronique d’échange de données. ●

Une clé RFID pour sécuriser les chariotsLe constructeur BT de chariots de manuten-tion vient d’annoncer la première sortie mon-diale d’une clé en technologie RFID destinéeà contrôler l’accès des caristes aux chariots dequai. Cette clé remplace le clavier codé et laclé de contact conventionnelle. Chaque caristehabilité disposera de cette clé constituée d’unpetit cylindre renfermant une puce électroni-que. Un émetteur est appelé à être logé dans letimon du chariot. Il suffira d’approcher lesdeux éléments pour obtenir l’autorisation dedémarrer le matériel. Cette clé personnaliséeréduit les possibilités d’échange des moyensd’accès au chariot entre opérateurs, ce qui per-met d’accroître la sécurité des caristes, tout enempêchant l’accès du chariot aux personnesnon habilitées. Au-delà de cette première étape,et si la réaction des utilisateurs est positive, onpeut laisser libre cours à l’imagination, envisa-ger une foule d’applications de la RFID dansles matériels de manutention : repérage du cha-riot passant au-dessus d’une puce RFID et pilo-tage de sa conduite, protection antivol des trans-palettes de quai… ●

BEA rachète ConnecTerraL’Anglais BEA Systems, spécialiste des logiciels d’infrastructure pour les systèmesd’information, a annoncé le rachat de ConnecTerra, un pionnier des technologies demiddleware RFID, implanté à Cambridge dans la Massachussets. Créée en 2001,ConnecTerra compte plus de 25 intégrateurs dans les secteurs des biens de consomma-tion, de la grande distribution et des transports. La société est membre d’EPCglobaldepuis 2002. La Poste finlandaise travaille ainsi depuis plusieurs années avec BEA etConnecTerra dans le cadre d’un projet de suivi et de traçabilité RFID « dont nous espé-rons des millions de dollars d’économies », explique Heljä Salomaa, responsablelogistiques des postes finlandaises qui s’apprête à présenter son projet à la presse logis-tique européenne logistique dans les jours qui viennent. « L’acquisition deConnecTerra nous permettra de proposer aux entreprises une plate-forme RFID com-plète et intégrée, des bornes d’acquisition jusqu’au système d’information central »,indique Wai Wong, vice-président exécutif de BEA Systems. ●

EPCglobal lance une nouvelle campagnede testsDe novembre 2004 à juin 2005, GS1 France atravaillé avec ses adhérents à une évaluationpratique des performances de la RFID. Cetteinitiative, baptisée « laboratoire RFIDEPCglobal France » s’était focalisée sur lalecture en masse de cartons. Aujourd’hui GS1France relance cette initiative et projette uneseconde série de tests à partir de février 2006pour une durée de six mois. Dans la continuitédes opérations précédentes, le laboratoire serachargé de quantifier les progrès réalisés par latechnologie RFID UHF pour la lecture enmasse des cartons. Mais de nouvelles opéra-tions seront aussi évaluées, telles que lepicking ou la lecture en masse des unitésconsommateurs. Il servira également de pla-tes-formes à de nouveaux secteurs industrielsqui se sont joints aux groupes de travail. Enfinle laboratoire se déplacera au sein des entre-prises et des entrepôts. La moitié de ses éva-luations seront réalisées in situ. ●

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 36

FLASHD U C O D E À B A R R E S À L A R F I D

N°85 - AVRIL 2006

Maintag signe avec la SNCF

Il s’agit d’assurer la traçabilité de 22 000radios de bord numériques. Le système detraçabilité repose sur un tag et un lecteurMobipad. Les radios sont ainsi traçées lorsdes révisions et des opérations de mainte-nance pour connaître l’état de chaque radio etréduire le volant de maintenance. La solutionretenue repose sur une puce sous forme d’étiquette autocollante passive et activée parradiofréquence grâce à 120 Mobipad, le système d’informatique mobile de Maintagpour la maintenance, capable de fournir toutes les informations utiles. ●

Manhattan passeà la génération 2Manhattan Associates a annoncé son offreRFID de classe 1 et de génération 2 qui viseles entreprises à se mettre en conformité avecles changements récents des standards RFID.Les dernières évolutions sont en effet encours d’adoption par les enseignes Wal-Martet Target d’ici mi 2006 et les fournisseursdevront opérer cette transition au mêmemoment. L’objectif principal de la génération2 est de permettre l’interopérabilité entre l’en-semble des équipements et les puces confor-mes aux standard EPC Global. Le nouveauprotocole apporte ainsi des améliorations surune vitesse de lecture et d’écriture plus fiable,une précision dans les décomptes de tags, deplus grandes performances des lecteurs et unesécurité plus élevée. La plate-forme Inte-gration Manager de Manhattan Associates estentièrement configurable. Elle fournit desconnecteurs pour les lecteurs et les systèmes etle module Epc Manager facilite les processus.Manhattan fournit ainsi des solutions RFID àplus de 65 entreprises dans les biens deconsommation, les sciences du vivant, l’in-dustrie alimentaire, la grande distribution sansoublier les prestataires de services et les hau-tes technologies. ●

Une puce de petites dimensions reliée à une antenne incorporée dans l’emballage. L’avenir del’identification automatique par radiofréquence (RFID) passe peut être par ce nouveau conceptprésenté par Tagsys il y a peu au RFID World de Dallas (États-Unis). Un concept qui portebien son nom : The-Package-is-the-Tag, soit, littéralement, l’emballage est l’étiquette (électro-nique). La principale nouveauté de cette technologie UHF, conforme à la norme Gen 2 del’EPCglobal, réside justement dans le fait de se servir de l’em-ballage non pas pour y apposer une étiquette électroniquecomme c’est le cas actuellement, mais à le transformer envéritable antenne amplificatrice. Comment ? En y intégrant,dès le stade de la fabrication, un filament spiralé en métal (cui-vre ou aluminium) ou une encre conductrice. Tout dépend desbesoins du client. Une antenne en cuivre permettra de lire l’éti-quette à plusieurs mètres de distance alors qu’à l’inverse, uneencre conductrice sera moins facile à lire mais autrement plusintéressante en termes de prix. « Notre objectif est d’aller voirles clients très tôt, dès la phase de conception du produit, afinde trouver les meilleures solutions » indique FrançoisMontrelay, directeur marketing de Tagsys. Quant à la puce, l’entreprise est parvenue à développer une nouvelle famille de tags, diteAK (Adapative Kernel ou noyau adaptable), qui ne mesure que 12 mm de large pour 8 mm de haut. Il s’agit de la puce UHF Gen 2 la plus petite du marché. Son prix égale-ment est petit – entre 5 et 8 centimes d’euros – ce qui constitue un véritable atout. « Ce qui coûte cher dans la production des puces c’est de régler les machines entre deuxséries », explique François Montrelay. Son matériel est programmé pour des très grossesproductions, de l’ordre de centaines de millions d’unités par an. Les puces seront produi-tes en Chine. Pour l’heure le concept a été testé avec succès sur des enveloppes, des étiquettes à bagages (photo) ou des étiquettes de vêtements. Dans la logistique, un projetest en cours de développement avec un producteur de palettes en plastique. TP

Tagsys intègre la RFID à l’emballage

Les dépenses en informatique augmentent47 % des directeurs de la grande distribution font état d’un déploiement actuel ou prévu de laRFID (identification par radio-fréquence), tandis que 20 % de ces décideurs ont affirmé queleur société avait des projets RFID planifiés ou en cours de réalisation. L’enquête a été menéepar le spécialiste des grandes bases de données décisionnelles, Teradata, en partenariat avecBuzzBack Market Research, en décembre 2005 aux États-Unis. L’augmentation de lademande en matière de technologie RFID traduit le besoin croissant d’accès à l’informationdans des délais proches du temps réel pour aider les employés de première ligne à fournir uneassistance plus pertinente à leurs clients. Ainsi, trois directeurs sur cinq ont déclaré que leursemployés avaient besoin d’accéder plus rapidement à des données de meilleure qualité et, pourenviron 85 % d’entre eux, l’alignement étroit de l’inventaire à la demande du client dans lachaîne d’approvisionnement est également un facteur important pour le positionnement d’uneentreprise de distribution vis-à-vis de la concurrence. Cette enquête a confirmé que les dépen-ses en informatique allaient encore augmenter en 2006. « Nous observons une croissante trèsnette de l’utilisation de la technologie pour augmenter les ventes en permettant aux clientsd’acheter plus et en générant des promotions plus spécifiques et pertinentes par rapport à leursbesoins réels. La technologie continue à être déployée pour améliorer l’efficacité de la chaîned’approvisionnement et des opérations de contrôle », indique Des Martin, partenaire de gestiondu secteur pour Teradata. Pour 87 % des personnes interrogées, les principaux avantagesattendus de la RFID sont le meilleur suivi-contrôle des inventaires et un niveau de sécuritéamélioré ; 65 % d’entre elles visent la gestion des promotions ; 58 % privilégient les réap-provisionnements plus rapides et plus efficaces ; enfin, 40 % estiment que la RFID les aide-rait à résoudre les problèmes liés à la garantie et au retour des produits. ●

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 37

FLASH DU CODE À BARRESÀ LA RFID

N°86 - MAI 2006

Les alliances s’intensifientTagsys et Psion Teklogix ont décidé de collaborer pour intégrerles modules RFID OEM de Tagsys dans une série de terminauxportables de Psion Teklogix, dont le Workabout Pro. Par ailleurs, Soft Solutions et OmniNuri (basée à Hong Kong) se sontalliés pour intégrer une solution de RFID dans la suite SoftSolutions. L’accord définit la mise en place d’un magasin du futur.Enfin Symbol et IBM ont conclu un accord pour intégrerWebsphere RFID Device Infrastructure (WRDI) à la série XR deslecteurs de Symbol. ●

Sato complète sa gamme

Virgin Atlantic gère les pièces de ses avionsLa compagnie aérienne Virgin Atlantic a déployé les terminaux porta-bles RFID de Symbol et l’infrastructure sans fil LAN. « Le but de cepilote est de retrouver des pièces de valeur repérables dans un délai trèscourt », explique le communiqué. L’installation est basée au centrelogistique de Virgin Atlantic sur l’aéroport d’Heathrow. Baptisé TRIM(tracked by radio identification method), le projet intègre Oracle. TataConsultancy Services a intégré les systèmes et Peak Technology étaitresponsable de la mise en oeuvre des outils Symbol. La compagnieaérienne dispose aujourd’hui d’une meilleure capacité à être conformeaux futures normes de l’Easa pour la traçabilité et l’authentification descomposants des avions. ●

Balogh crée un pôle projetSpécialisé en RFID, Balogh crée un pôle projet offrant des presta-tions d’accompagnement à forte valeur ajoutée. Il se propose derépondre à des questions comme : la C1-G2, nouvelle puce iso18000-6 mode C, correspond-elle vraiment à vos besoins ?Comment évaluer le retour sur investissement du projet ? Devez-vous plutôt démarrer par une application en boucle fermée ? La res-ponsabilité de ce pôle projet a été confiée à Vincent Schermutski,spécialiste du sujet. ●

Sato distribue désormais les tags et antennes RFID haute fréquence(HF) « inlay » fabriqués par le spécialiste finlandais UPM Raflatac (exRafsec). Les tags d’UPM Raflatac entrent dans une large variété deformes et de tailles et peuvent être intégrés dans tous les types d’éti-quettes. Tous les tags RFID HF partagent la même fréquence standardde 13,56 MHz, ce qui permet une portée de lecture d’un mètre entre letag et le lecteur RFID. Les applications pour ce tag vont de la gestion

de la chaîne logistique en production à la vente au détail. Ils ont étédéployés avec succèsdans des groupes tels queMetro, Rewe et Wal-Mart et chez leurs princi-paux fournisseurs. ●

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 38

FLASHD U C O D E À B A R R E S À L A R F I D

N°87-88 - JUIN-JUILLET 2006

Anywhere 2.1Ianywhere, filiale de Sybase, a annoncéla toute dernière version de son produitRFID Anywhere. RFID Anywhere 2.1assure la prise en charge des lecteursRFID fixes et mobiles. Une nouvelle ver-sion qui permet aux développeurs d’ac-céder à toutes les fonctionnalités offertespar un lecteur RFID et qui assure égale-ment le support dynamique de la nou-velle génération d’étiquettes Gen 2, lecontrôle GPIO (general purposeinput/output et la synchronisation deslecteurs dans le cadre des opérations enmode de lecture intensive. ●www.ianywhere.com/france

Alien et Vue compatiblesLes américains Alien Technology et VueTechnology ont annoncé le développe-ment de solutions communes afin deréduire les coûts d’accès à cette techno-logie. L’accord vise notamment à rendrecompatibles leurs matériels. Ainsi les lec-teurs ALR-9800 d’Alien pourront désor-mais interagir avec les plates-formesTrueVue RFID de Vue Technology utili-sées pour tracer des objets le long de lachaîne logistique. ●

ADT reçoit l’accréditation Epc GlobalEpc Global a remis à ADT l’accréditationdu centre de tests en performancespour son laboratoire européen en iden-tification par radio fréquence (RFID).Basé à Echt aux Pays-Bas, ce laboratoirede performances est le second enEurope à obtenir cette accréditation et lepremier fournisseur de solutions RFID àla décrocher. « En plaçant leurs produitsdans un véritable entrepôt équipé deRFID, les entreprises peuvent simulerefficacement les processus entrant dansle cadre d’une chaîne d’approvisionne-ment RFID », explique Gerrit Wasink, 46 ans, le nouveau directeur généralRFID d’ADT Europe. ●

BGN étiquette tous ses livresBoekhandels Groep Nederland (BGN) estun distributeur de livres aux Pays-Bas. Il alancé un nouveau concept de magasin inti-tulé Smartstore et entièrement automatiséreposant sur l’étiquetage RFID de chaquearticle pour réaliser une chaîne logistiqueentrepôt-client hautement intégrée. Un sys-tème confère au distributeur une visibilité entemps réel inégalée de son inventaire enmagasin et de la chaîne logistique globale.Une réalisation s’appuyant sur les servicesde Progress Software qui déploie quatre

lignes de produits : la plate-forme ProgresOpenEdge pour toutes les transactions trai-tées par le magasin, Apama ESP pour letraitement des données RFID, le bus appli-catif Sonic SOA Suite pour l’intégration desapplications et Progres EasyAsk pour larecherche en langage naturel par lesemployés et les consommateurs. Le premier SmartStore a été inauguré à Almere (« Selexyz Scheltema ») aux Pays-Bas et lesecond (« Selexyz Bergmans ») ouvrira àMaastricht en octobre 2006. ●

Lecteur double fréquenceTagsys lance un lecteur RFID à double fréquence UHF/HF, conçupour des applications de vente au détail. De dimension 460 mm x460 mm x 25 mm, il intègre des modules et des antennes haute fré-quence et ultra haute fréquence dans un même étui. Il peut lire jusqu’àcinq articles à la fois lorsqu’on les passe au dessus de sa surface. Il s’ap-puie enfin sur une approche permettant de contenir le champ UHF afinde lire seulement les articles destinés à l’achat. Lors de sa démonstration ausalon RFID Journal Live début mai, un écran était relié au lecteur. Il a ainsi permis d’afficher à chaque lecture une image de l’objet ainsi que on prix et la fréquence du tag. ●

Symbol Technologies lance une gamme Gen 2Symbol Technologies s’apprête à lancer unegamme de puces RFID basées sur la généra-tion 2 (Gen 2) compatibles avec les standardsepc (electronic product code). Cette technolo-gie « dual dipole » permet à ces puces d’êtrelues quelle que soit leur orientation jusqu’à 9mètres de distance. Elle est équipée de deuxantennes pour une lecture plus facile et l’écri-ture quelle que soit la position de l’antenne

du lecteur RFID. Idéal pour des applicationssur tapis roulants à haute vitesse dans lesentrepôts par exemple. La première étiquettede la gamme fera 15 cm x 15 cm. Elle seraconçue en métal pour suivre des marchandi-ses dans tous les environnements, même làoù elles peuvent être heurtées ou choquées ouhors d’atteinte et nécessitant une lecture àplusieurs mètres. ●

Un master pour la RFIDL’European RFID Academy (ERA) est unprojet visant à la création d’une entité comptantdans son conseil aussi bien des universitéseuropéennes que des associations profession-nelles (epc Global, Cigref…), des cabinets deconsultants (Deloitte & Touche, GartnerGroup, Cap Gemini…) que des instances euro-péennes et des acteurs du marché. Cette entité apour objectif de proposer la création sur le planeuropéen d’un master formant à tous lesaspects de la RFID : technique, macro et micro

économie, juridique, social ou stratégique. Sonbut : engendrer en deux ans un vivier d’ingé-nieurs, de techniciens et de stratèges capabled’implanter une approche RFID avec un hautdegré de sécurité et une efficacité maximale.ERA envisage également la mise en place d’uncentre international de télé enseignement facili-tant l’appréhension des matières enseignées.Une formation complétée par un stage d’étéeffectué dans un pays voisin. La durée de cestage annuel a été fixée à un mois. ●

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 39

FLASHD U C O D E À B A R R E S À L A R F I D

N°89 - SEPTEMBRE 2006

La RFID sort de l’expérimentationLa RFID sort de la phase expérimentale et gagne la confiance des industriels. C’estl’une des conclusions d’une étude approfondie effectuée par le cabinet d’analysesstratégiques Precepta, groupe Xerfi, intitulée « RFID : opportunités d’investisse-ments et de marchés ».

Le marché de la RFID devrait quasi-ment décupler au cours de la pro-chaine décennie. Telle est la conclu-

sion de l’étude de 200 pages que vient depublier Precepta. Cette synthèse de la veillesur le secteur de la RFID montre que l’es-sor des marchés de la technologie RFID,longtemps prophétisé et resté lettre morte,est aujourd’hui bien réel. Les applicationsde la RFID se généralisent rapidement,portées par la baisse du coût des étiquettes,le volontarisme des industriels pour laconvergence des standards et les mandatsdes grands donneurs d’ordre principale-ment américains. « Le marché est trèsdominé par les Etats-Unis, alors que latechnologie, vieille d’une cinquantained’années, a été largement développée enEurope », souligne Sigrid Claviéras, expertsectoriel, qui a coordonné cette étude chezPrecepta. En effet, on observe outreAtlantique des déploiements de grandeampleur chez Wal-Mart, puis le DoD, etaujourd’hui la Federal Drug Administrationqui impose aux entreprises pharmaceuti-ques d’installer, d’ici à 2007, un systèmede traçabilité associé à leurs produits. Du point de vue sectoriel, deux tendancesse dégagent : l’étiquetage massif des biensde consommation et les niches à fortevaleur ajoutée. Dans le premier secteur, lemouvement est stimulé par les distributeurset accéléré par les exigences réglementairesaccrues en matière de traçabilité. Et ce,notamment, pour les produits d’hygiène, debeauté, de high-tech, mais très peu sur desproduits à faible marge, en raison du coûtnon négligeable de la puce RFID. Lesecond secteur est constitué par le mar-quage des livres, des médicaments, despneus ou des bagages, par exemple.A côté de ces résultats encourageants, voireenthousiastes, l’étude met aussi en évidenceles risques de la RFID, qui sont de deuxordres : économique et sociétal. Le risqueéconomique est le plus visible pour lesentreprises. Dans le calcul de retour sur

investissement, les coûts à prendre encompte vont des étiquettes RFID à la réor-ganisation des processus de l’entreprise, enpassant par l’intégration logicielle des solu-tions choisies. Non moins décisifs sont lesrisques d’ordre sociétal : la RFID impliquela collecte de données, rendant possiblesdes dérives telles que le « profilage » duconsommateur. Ainsi, en France, le projet « Ines » de carte d’identité électroniqueintégrant une puce RFID s’est heurté à unvaste mouvement de rejet en 2005, souli-gne l’étude. Et la firme américaine Metro adû abandonner certains de ses projets qui

traitaient l’obligation du consommateuravec légèreté.Le principal moteur du marché proviendracertainement de l’obligation européenne detraçabilité des produits agroalimentaires.Quant au secteur de la distribution, aucundéploiement massif n’y sera possible tantque n’émergera pas un leader qui choisissede s’engager fermement dans la voie de laRFID et qui l’imposera à ses fournisseurs.Qui sera le premier ? Claire Rémy

Sigrid Claviéras, chef de projet,

Precepta (Groupe Xerfi)« La RFID se

développera si lesgrands distributeurs

font pression sur leurs fournisseurs. »

2 scénarios pour 2010L’étude Precepta prévoit deux scénariospour le marché RFID à l’horizon 2010 :Scénario 1 :cohabitation des technologies code à bar-res et RFID le coût unitaire de l’étiquettecode-barres reste inférieur à celui des éti-quettes RFID ; la RFID ne sera utilisée quedans les projets garantissant strictement leretour sur investissement.Scénario 2 :substitution de la RFID au code à barres, lasupériorité technologique de la RFID lui permettra de s’imposer dans tous les sec-teurs ; le déploiement de la RFID conduirarapidement à l’obsolescence du code-barres.

Les applications de la technologie RFIDPrésentes - court terme Moyen terme Long terme(1-2 ans) (3-5 ans) (6-10 ans)

Cartes à puces ● Systèmes d’accès (tickets ● Transactions ● Systèmessans contact de métro, clés de voiture, financières de paiement

entrée d’immeubles) complexes intégrés● Systèmes de paiement ● Passage en caisse ● Passage en caisse

(autoroutes, cartes de automatique automatiquecrédit, bibliothèques) d’objets isolés « à la volée »

Systèmes ● Applications de sécurité ● Implantationde vérification (conteneurs de bateaux, de puces de données sécurité portuaire, médicalesde frontières contrôle)

Traçabilité ● Traçabilité ● Etiquetage d’objets ● Traçabilitélogistique niveau conteneurs remplis de liquides niveau objet

● Traçabilité niveau ou métalliquespalettes/cartons

Systèmes ● Livres ● Traçabilité antivol/ ● Produits pharmaceutiques complèteanticontrefaçon et industriels des produits

Capteurs ● Surveillance du bétail ● « Etagères ● Diagnostics médicauxintelligents ● Surveillance intelligentes » ● Capteurs biologiques

de la pression des pneux ● « Intelligencede voiture domestique »

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N°90 - OCTOBRE 2006

Paxar et Microsofts’allientL’imprimante-encodeuse 9855RFID de Paxar fonctionne sousMicrosoft BizTalk RFID. Cettecompatibilité facilite l’utilisationdes solutions de traçabilité etd’identification de Paxar :impression, encodage et étiquettes RFID avec le meilleurtaux de lecture sur le marché.www.paxar.fr

Tagsys intègre la solution IBMLa gamme de lecteurs RFIDHaute Fréquence de Tagsys, associée aux capacités du logicielWebSphere RFID DeviceInfrastructure (WRDI) d’IBM, offreune solution de bout en boutdédiée à la traçabilité. WRDI permet de déployer des applications directement surdes lecteurs intelligents et joue le rôle d’une interface communeentre le matériel RFID etle logiciel de l’entreprise.www.tagsysrfid.com

Sato se développeen FranceSato, spécialiste de l’identification automatique et des solutions de traçabilité (impression, étiquetage code à barres etRFID/EPC), a récemment acquisl’activité code à barres ou BCS(Bar Coding Systems) deCheckpoint. Par cette acquisition, le Japonais renforce sa position en France, notamment dans le secteur de la vente au détail.www.satoworldwide.com

Impuls se lanceLa société drômoise ImpulsFrance, spécialisée dans l’identification pour les produits,les personnes et les donnéesautomatiques, lance une nouvellegénération de solutions d’identification et de traçabilitébasées sur la RFID. Son plus :pouvoiridentifier personnes et produits en mouvement et les suivre en temps réel.www.impulsid.com

MAINtag durcit les puces et se développeIntégrateur de solutions RFID, MAINtag s’estfait une spécialité des étiquettes RFID « durcies »pour les environnements extrêmes : ses pucesIMAtag (InMoldAirless Tagging) supportent desvariations de températures de –200 à +200°C etsont homologuées pour les applications aéronau-tiques et militaires. Résultat de 2 ans de travail encollaboration avec un constructeur aéronautiquefrançais, ces tags de catégorie robuste sont com-plètement empaquetés dans la matière plastique etconçus pour durer aussi longtemps que l’objet quiles supporte, soit plusieurs dizaines d’années.Utilisés pour la maintenance des équipementsaéronautiques, les IMAtag sont déposés sur lescomposants après fabrication ou lors de la pre-mière intervention sur l’équipement. Outre lesapplications industrielles (aéronautique, automo-bile, ferroviaire), MAINtag investit aussi ledomaine médical avec l’étiquetage d’échantillonsdans les biobanques : les IMAtag répondent au

besoin de traçabilitéde ces échantillons etsupportent égalementde fortes variationsd e t e m p é r a t u r e (-176°C, température

de l’azote liquide, à +5°C, température de cham-bre froide). Rappelons que l’entreprise MAINtaga été créée par le français Bruno Lo Ré, ingénieurde formation, en 2004. La société réaliseaujourd’hui 1 million d’euros. Mais un tour detable vient d’être entrepris auprès de groupesfinanciers anglais et suisses pour booster l’activitéentre 5 et 8 millions d’euros d’ici trois ans. Elle aégalement créé la société d’injection plastiquePlastique Innovation pour résoudre les problèmesde chocs thermiques des avions à réaction. « Noussommes à l’aube d’une belle aventure. Les dixprochaines années vont être très intéressantes »,se réjouit Bruno Lo Ré. www.maintag.fr

Bruno Lo Ré

A partir de 2010, tout fournisseur pourra utiliserdes codes à barres RSS (Reduced SpaceSymbology – Symbologie à espace réduit) sur sesunités commerciales et les magasins devraient êtreprêts à les lire. La structure des données suivra lastructure des identifiants de données comme enEAN 128. D’impres-sion très similaire àl’EAN/UPC (le code actuelutilisé pour l’identificationdes produits) et lisible parles mêmes systèmes decaisse, ce nouveau standardmondial de code à barrescontient plus de données surune taille réduite (jusqu’à 74caractères, à partir d’un cm2

environ). Ainsi, au nombred’informations supplémen-

taires, on pourra trouver le numéro de série, lenuméro de lot et les dates d’expiration, par exem-ple. Du fait de sa petite taille, il permettra notam-ment l’identification de produits difficiles à mar-quer comme les produits frais, ce qui devrait amé-liorer la réduction des pertes et le « categorymanagement ». La décision d’adopter ce nouveau

standard mondial de code à barres pour lepassage en caisse date du 19 mai dernier lorsde l’assemblée générale de GS1. Déjà utilisédans le secteur de la santé, le RSS sera étenduà toutes les unités commerciales, y comprisaux points de vente au détail. En effet, la dated’adoption de 2010 constitue la date clé à partir de laquelle les systèmes de lecture decodes à barres devront être capables de scan-ner les codes RSS et de traiter les identifiantsde données GS1. www.gs1fr.org

Des problèmes de lecturePrès de 2% des articles passés en caisse posent un problème de lecture de code à barres. Telle est laprincipale conclusion de l’étude effectuée par Information Resources (IRI) dans la grande distributionpour le compte de GS1 France. Sur 2370 caddies examinés, 623 articles ont posé un problème « chronophage » : ainsi, il faut 28 secondes pour lire une étiquette endommagée ; 21 secondes si lecode à barres ne respecte pas les marges du code ; 11 secondes pour un problème de contraste ; 9 secondes pour un code mal imprimé. Quant au « code inconnu », il va coûter 88 secondes entremanipulation de produit et demande d’informations aux collègues. Les plus touchés par ces problèmessont les fruits et légumes (29 % des cas), suivis par les préemballés du rayon boucherie-volaille (12 %)et boulangerie-pâtisserie (6 %). www.infores.com

Un nouveau standard de code à barres

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 311

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N°91 - NOVEMBRE 2006

Lille, capitale de la RFIDPour sa deuxième édition, l’organisateur dusalon RFID 2006 (29 et 30 novembre), ReedExhibition, a choisi Lille : « 100 millions deconsommateurs dans un rayon de 300 kmautour de la métropole lilloise, les centres dedécision et les centrales d’achat d’un grandnombre d’enseignes de dimension interna-tionale ainsi que le deuxième centre logisti-que français », explique Arnaud Mulliez, pré-sident d’Auchan France et président du Pôlede compétitivité des industries du commerce.Il y sera question du coût des tags RFID, desstandards et normes, l’objectif majeur étantd’informer le citoyen et le consommateur surcette technologie. www.rfid-show.com

10 conseils pour mettreen place la RFID Dans un guide intitulé « Riding the RFID Wave » (Surfer sur la vague RFID), ZebraTechnologies, fournisseur mondial de solu-tions d’impression à la demande, donneaux entreprises européennes dix conseilspour tirer le meilleur avantage de cettetechnologie. Ces conseils sont le fruit d’unelongue expérience auprès du groupe amé-ricain Wal-Mart et de ses fournisseurs. « Notre guide et nos conseils aideront lesentreprises à prendre des décisions judi-cieuses concernant les tests et la mise enœuvre de cette technologie », indiqueThierry Vasseur, directeur commercial deZebra Technologies en France.www.zebra.com ;www.rfid.zebra.com/rfid_top_ten

Des puces pour supplanter les codes à barresDeux sociétés japonaises, Hitachi et l’opéra-teur de télécommunications KDDI, ontrécemment proposé un système qui pour-rait supplanter les codes à barres. Il s’agit demini puces servant d’« étiquettes électroni-ques » et de téléphones mobiles capables deles lire pour en extraire des informations eninterrogeant un serveur. Ce système per-mettra, par exemple, d’obtenir directementsur son mobile, via une base de données enréseau, des informations sur la traçabilitéd’un produit dans les commerces, en lisantla puce insérée dans l’emballage avec un téléphone mobile compatible. ●

Tagsys joint l’utile à l’agréableLe lecteur RFID d’inventaire pour les biblio-thèques et centres d’archives de Tagsys estprésenté à l’Observeur du design 2007. Cetteexposition centrée sur ledesign est organisée à laCité des Sciences et del’Industrie de la Villette(Paris, 10 octobre 2006 au 14 janvier 2007) parl’APCI (Agence pour lapromotion de la créationindustrielle). Pour conce-voir ce lecteur, Tagsys a

fait appel à deux designers de l’agence Nord-Nord-Ouest : Dimitri Siegler et GoulvenHenry. Destiné aux bibliothécaires, il a été

distingué par l’APCI pour sonergonomie : simple à utiliser etrassurant, il prend peu de place,est léger (0,3 kg), se porte enbandoulière et est facile àrecharger. La lecture se fait trèsrapidement à l’aide d’une spa-tule qu’il suffit de passer devantchaque rangée de livres.www.tagsys.com©

Tags

ysLa RFID 2 watts en UHF enfin autoriséeLa bande de fréquence UHF (865-868MHz), jusqu’ici réservée à l’armée fran-çaise, est désormais permise pour les lec-teurs RFID de 2 watts. Au plan européen, iln’existait pas, jusqu’à dernièrement, debandes de fréquences spécifiquementdédiées à la RFID. La bande de fréquencesdédiée aux dispositifs de faible portée autorise une puissance d’émission de 0,5 WERP (Effective Radiated Power) dans la bande UHF avec un temps de cycle de

10 % sans dispositifs d’étalement de spec-tres. Jusqu’ici, cette réglementation ne per-mettait pas de satisfaire les besoins desindustriels et des distributeurs en termes dedistance de lecture et de nombre d’étiquet-tes RFID lues simultanément. Cet assou-plissement de la réglementation sur laRFID devrait donc ouvrir la voie à de nou-veaux déploiements, notamment pour lesuivi d’unités logistiques.www.gs1fr.org

La RFID de bout en bout de la chaîne de distributionDans le cadre de son projet « Future StoreInitiative » (FSI), le groupe Metro pilotera etcartographiera les processus logistiquesRFID de ses futurs magasins à l’aide de lasolution ARIS Performance Manager, le logi-ciel de mesure et d’optimisation de la perfor-mance des processus d’IDS Scheer. La solu-tion permettra au distributeur d’identifier etd’analyser en toute transparence la façon dontles marchandises circulent au sein de sa

Supply Chain. Le projet FSI s’est focaliséd’abord sur le mouvement de marchandisesentre le centre de transit à Hong Kong et lecentre de distribution du groupe Metro àUnna, près de Dortmund. Il sera progressive-ment étendu pour inclure les entrepôts demarchandises à Neuss, le centre de distributionà Essen, pour finir par le premier « magasin dufutur » à Rheinberg (Allemagne).www.ids-scheer.com

Un marché prometteurLe marché des logiciels professionnelsexploitant des données engendrées par lespuces RFID devrait atteindre 192 millions dedollars en 2010, soit près de 8 fois le marchéde 2005 (24 millions de dollars). Il fautavouer qu’en ce domaine, outre les middle-wares, tout reste à inventer, que ce soit deslogiciels de partage-filtrage entre plusieurs

fournisseurs et clients, des logiciels de cryptage des données, d’identité fédérée, degestion des incidents, des passerelles entredonnées des tags passifs et des tags actifs,des agents intelligents, des logiciels de ges-tion du cycle de vie des données RFID... Le choix ne manque pas pour les éditeurs et développeurs. www.filrfid.org

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L’identification dans 20 ansL’objet mobile unique d’identification et de paiement en2026 sera la biométrie couplée à une carte RFID, une carte àpuce ou un certificat. Telle est l’une des prévisions faite par lasociété d’études Markess International dans le cadre d’unerecherche inédite, effectuée pour la société Prosodie, sur la « Prospective des TIC en 2026 ».www.prosodie.com - www.markess.fr

Une solution intégrée pour l’industrie pharmaceutiqueAxway, spécialiste de l’intégration des données, a signé unpartenariat technologique avec EPCglobal pour intégrer laRFID dans la stratégie et l’organisation des entreprises du secteur de l’industrie de la santé. La solution SynchronyePedigree d’Axway, fondée sur le standard ePedigree définipar EPCglobal pour le secteur de la santé, répond ainsi à laréglementation américaine imposant la traçabilité totale desmarchandises dans les industries pharmaceutiques.www.axway.com - www.eannet-france.org

La RFID au service du tri sélectif des déchetsLes 200 conteneurs pour les déchets verre de la communautéde communes de Voiron (Isère) seront progressivement équi-pés de puces RFID actives. Chaque puce RFID est couplée àun capteur de niveau. Lorsque le conteneur est plein, elle émetun signal, via GSM, vers un système de supervision à distance.Un dialogue peut aussi être établi entre les conteneurs et lescamions de ramassage. L’objectif est d’optimiser les tournéesde ceux-ci. Ce projet mené par Orange Business Services(filiale de France Telecom) s’inscrit dans une double logique : ledéveloppement durable à travers le tri sélectif des déchets, etles services aux collectivités territoriales. www.orange-business.com

Le plus petit lecteur de codes à barresLe lecteur de codes à barres SDSC 3M (Secure Digital ScanCard 3M) de Socket Communications est le plus léger et leplus petit du monde. Il est aussi robuste, rapide et précis pourune utilisation mobile. Fonctionnant sur PC portable sousWindows Mobile ou Palm PDA, le SDSC 3M dispose d’unlecteur laser SE-955 dans une carte SDIO et peut scannerdes codes à barres 1D jusqu’à 75 cm de distance.www.socketcom.com

Un composant pour intégrer la RFIDBEA WebLogic RFID Enterprise Server est un composantsimplifiant la centralisation des données RFID collectées à lapériphérie des réseaux d’entreprise. La dernière version, 2.0,est compatible avec le standard émergeant EPCIS (ElectronicProduct Code Information Services) et implémente des fonc-tionnalités avancées pour ouvrir les événements RFID auxarchitectures orientées services (SOA).www.bea.com/rfid

La RFID lave plus blancDéjà fournisseur de 300 blanchisseries industrielles et hospitalièresdans une vingtaine de pays, Tagsys a lancé une nouvelle étiquetteRFID destinée à ce marché. Conforme au standard ISO 15693, ARIO

370-DL se distingue par sa perfor-mance, sa longévité et sa taille.Mesurant à peine 15,5 mm de diamètrepour une épaisseur de 2,8 mm (c’est laplus petite étiquette actuellement dis-ponible sur le marché), de couleurblanche, cette étiquette peut supporterune moyenne de 400 à 500 cycles delavage, est capable de résister aux trèshautes pressions (35 à 40 bars) et à destempératures extrêmes (de -40°C à220°C). L’utilisation de la RFID dansles blanchisseries industrielles et hospitalières permet des gains de pro-ductivité de l’ordre de 10 %, dus àl’élimination des manipulations

manuelles grâce aux systèmes de lecture automatique. De plus, elleest un gage de satisfaction client, puisque les erreurs de distributiondues à un mauvais tri sont évitées.www.tagsys.com

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Le vélo marieimpression thermique et RFIDJCDecaux a mis en place un dispositif de vélos en libre service àLyon et Villeurbanne : Cyclocity, baptisé Velo’v par le GrandLyon. Ce système est basé sur la technologie RFID couplée avecdes distributeurs de tickets papier sans contact, imprimés avec la

technologie thermique de la gammeCM d’Axiohm. Déjà habitués à utili-ser la carte RFID ASK pour leurstransports en ville (bus, métro, tram-way), les Lyonnais peuvent désormaisutiliser cette même carte dénomméeTécély pour louer des vélos. Il leur suffit pour cela de créditer leurcarte d’un forfait temps d’usage du

vélo et le simple effleurement de la carte déverrouille le systèmeanti-vol pour une mise à disposition du vélo. Pour ceux qui ne pos-sèdent pas de carte Técély, ils peuvent obtenir un ticket sanscontact sur la borne TDM équipée du mécanisme d’impressionCMDG d’Axiohm.www.ask-rfid.com - www.axiohm.com

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La Finlande, modèle européen enmatière d’identification automati-que par radio-fréquence (RFID)?Pourquoi pas. D’abord parce quece petit pays de 5,2 millions

d’habitants, perdu au Nord de l’Europe, estun modèle dans le domaine de l’innovation.

Poste finlandaise :des nouvelles du futurLa poste finlandaise s’est lancée dans un projet d’envergure enmatière d’identification automatique par radio fréquence. Le pilotedécrit ici se borne pour l’instant à trois portiques et quelquescentaines d’étiquettes électroniques sur les cages métalliques de laposte finlandaise. Mais à terme, celle-ci voudrait équiper tous sescolis d’un tag RFID. Un projet d’envergure qui pourrait ériger la « Posti » en modèle européen…

En 2005, il aura investi la bagatelle de 5,4 milliards d’euros dans la recherche et ledéveloppement. Ce chiffre représente 3,5 %du produit intérieur brut national contre 2 %pour la moyenne européenne. Et les techno-logies de l’information figurent parmi lestoutes premières priorités nationales. Grâce

au champion national Nokia, ce sont ellesqui raflent les budgets de l’Etat consacrés àla recherche, relayés par des antennes secto-rielles qui se chargent d’assurer le transfertde technologie vers l’industrie. Et selon lequotidien économique Les Echos (15 février2006), en prenant la présidence européenneen juin prochain, la Finlande proposerad’adopter un système inspiré du sien pourrelancer l’innovation sur le Vieux Continent.C’est sans doute dans ce contexte qu’il fautcomprendre le volontarisme de la poste fin-landaise en matière d’identification auto-matique par radio fréquence (RFID).L’organisme public finnois vient en effet dedévelopper un site pilote à Helsinki, préfi-

Heljä Salomaa veut créer un standard

La directrice logistique des postes finlandaises est toutd’abord une statisticienne de formation, diplômée de l’université d’Helsinki. « Une excellente école qui m’a rendude nombreux services », reconnaît-elle. Elle commence d’ailleurs sa carrière au département économique de laposte finlandaise comme statisticienne. Puis elle s’intéresse àl’informatique pour être bientôt chargée de l’informatisationde l’entreprise publique. Revers de la médaille : elle sera également responsable de la fermeture de nombreux sitespostaux. « Trop nombreux et trop chers », explique-t-elle,même si elle reconnaît que ce n’est pas ce qu’elle ait fait de plus excitant !Le tournant de la logistique est pris en 1999 lorsqu’elle estnommée directrice d’activité des colis postaux finlandais.Depuis 2002, son titre l’amène à diriger les services de déve-loppement de process et de support au transport. HeljäSalomaa est aujourd’hui responsable du projet RFID pour laposte finlandaise. Le pilote qui a été développé « pourraitfaire l’objet d’un standard régional dans les pays baltiquesdans un premier temps », souligne-t-elle. Pragmatique, elle ad’ailleurs déjà commencé à se rapprocher de ses collèguesscandinaves. Et pourquoi pas européen ? « Ce serait unrêve », avoue avec modestie cette finlandaise derrièrelaquelle cache se devine un formidable potentiel. « Je suisprête à recevoir des membres de l’Iso en 2007 pour unecertification nationale », annonce Heljä Salomaa.©

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gurant ce que sera la poste finlandaisedemain, voire les services postaux euro-péens. La poste finlandaise est en tout casla première à dévoiler un programme enmatière de RFID qui devrait faire date.L’investissement réalisé par l’organisme public est aujourd’hui modeste. Celui-cine dépasse pas 100 000 euros ! Présentéen avant première à l’ensemble de lapresse logistique européenne, le pilotedévoilé le 10 février dernier a cependanttoutes les caractéristiques d’une annoncede grande envergure.Heljä Salomaa, la directrice logistique et l’équipe qui a travaillé sur ce projet, assistéespar Capgemini et BEA, se montrent en toutcas très satisfaites des résultats obtenus. Audépart, il s’agissait tout simplement de locali-ser les supports de manutention. Pour trans-porter son courrier, la poste finlandaise uti-lise 200 000 cages métalliques. C’est la « colonne vertébrale » du système de cour-rier finlandais. Or ces supports de manu-tention ont tendance à disparaître dans la

La poste finlandaise, un logisticien à la mode

Posti, la poste finlandaise ne pèse sans doute pas grand-chosecomparé aux postes des grands pays européens. Elle réalise toute-fois un chiffre d’affaires de 1,235 milliard d’euros dont 808 millionsd’euros en messagerie et 430 millions en logistique. Ce qui placetout de même la logistique de l’opérateur finlandais au mêmeniveau que Geodis numéro un français de la prestation logistique.Et ce chiffre est appelé à évoluer rapidement puisque le chiffred’affaires prévu pour la logistique en 2006 se situe autour de 470

millions d’euros ! La branche logistique de la poste finlandaisecompte ainsi 10 filiales dans sept pays, emploie 1 350 personneset expédie 26 millions de paquets par an. « Notre activité se réa-lise de plus en plus dans la mer Baltique », souligne HeljäSalomaa qui s’apprête à inaugurer un entrepôt de 40 000 m2

à… Moscou en 2007. Avec 300 000 m2 d’entrepôt, Posti est lea-der de l’entreposage en Finlande et revendique la place denuméro 1 sur le marché de la mode.

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nature. Conçu pour résister aux températu-res extrêmes (- 40°C) de ce pays nordique,chaque exemplaire coûte plusieurs centai-nes d’euros. Et les pertes atteignent 17 000 cages par an, soit un coût de rem-placement de 1,3 million d’euros tous lesans ! « La rupture de stock de cages deve-nait un facteur critique dans la capacité dela poste finlandaise à fournir un serviceefficace et gratifiant, ce qui entraînait enoutre un accroissement des heures supplé-mentaires », explique Heljä Salomaa. De nombreuses solutions ont donc été exa-minées mais rejetées. Par exemple, des lec-teurs de code à barres auraient pu être placéssur chaque support, partant du fait que lescodes à barres eux-mêmes sont détruits tropfacilement. Cette solution s’est avérée troplente et trop coûteuse. La RFID est alorsapparue « comme une technologie de l’in-formation qui aura un impact majeur sur laperformance des organisations dans lesannées qui viennent ». La création d’un pre-mier pilote portant sur 200 cages métalli-

ques équipées d’étiquettes électroniques etdes lecteurs fixes installés sur trois portes dela poste centrale d’Helsinki, a permis en pre-mier lieu d’évaluer la technologie. La poste voulait également comprendre etévaluer les effets du « tracking » des cages àroulettes sur le process de production : quelimpact sur les opérations au jour le jour ?Quelle information analytique peut découlerde l’information collectée ? En troisièmelieu, elle se posait la question du bénéfice àretirer de l’amélioration du management descages. Bref, ce pilote a constitué une oppor-tunité pour l’organisme public à explorer laperformance de nouvelles technologies dansle process de production. Le problème posé par cette technologieémergente était qu’elle générait de gigan-tesques volumes de données. Qu’à cela netienne : le système BEA Weblogic RFIDEdge Server, développé par BEA, a permisde filtrer les données collectées par les lec-teurs et de gérer le process d’activité parexception : le retard d’un chargement par

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rapport à l’horaire prévu par exemple. Lasolution informatique repose par ailleurssur deux serveurs HP ProLiant basés surdes processeurs Intel Xeon. « Nous recom-mandons cette combinaison à n’importequelle organisation devant déployer laRFID », indique Heljä Salomaa. Le pilote a impliqué 30 clients et 200 cagesde transport sur une période de 8 semaines.Des terminaux mobiles de collecte de don-nées ont été utilisés par des opérateurs etdes livreurs pour scanner les tags RFID ettracer la livraison des cages. Des lecteursgrande distance ont également été utiliséspour lire automatiquement les tags sur despoints clés des centres de distribution. Denombreuses données ont ainsi été recueil-lies sur les livreurs, les cages, l’identifica-tion des clients, la date et l’heure de livrai-son, le lieu et l’heure de ramassage, dechargement ou de déchargement. Ces don-nées ont donné lieu à une série de rapportsidentifiant la circulation des cages roulan-tes, le nombre d’événements par client oupar tournée, le nombre de cages utiliséespar client en un jour et par-dessus lademande de cages par jour, par semaine,par tournée et par client…Comme nous l’avons dit plus haut, le résul-tat s’est avéré satisfaisant. Sur le plan finan-cier, le pilote a ainsi réduit le coût de posses-sion des supports de manutention par l’amé-lioration du contrôle, de la disponibilité descages et des coûts de maintenance. Il a éga-lement permis d’accroître la visibilité desopérations logistiques de l’entreprise par la

BEA veut conquérir les postes européennes

BEA va très vite. La start up créée en 1995 compte déjà 76 bureaux et emploie 3 000 personnes dans le monde. Basée à San José en Californie, l’entreprise spéciali-sée dans les logiciels d’infrastructure « pour accélérer le flux d’information et desservices, en toute sécurité », a réalisé 1 milliard de dollar de chiffre d’affaires moinsde 10 ans après sa création ! Et elle opère acquisition sur acquisition. Le 11 octobredernier, elle achetait ainsi la société ConnecTerra, basée à Cambridge dans leMassachussets. Cette dernière est un pionnier de la RFID. Fondée en 2001, la sociétédevient membre d’epc Global l’année suivante. Toutes deux ont travaillé main dansla main à plusieurs reprises sur des projets de RFID. ConnecTerra n’est guère que ladizième acquisition réalisée pour la seule année 2005 par BEA qui compte bienaujourd’hui s’appuyer sur le pilote de la poste finlandaise pour s’imposer en Europe.Toutes les postes européennes, dont la française, auraient déjà été contactées. Maisc’est la Finlande qui a été la première à réagir. Et à payer les pots cassés ?

réduction des stocks tout en permettant deslivraisons en temps, en quantité et au bonendroit. Sur le plan opérationnel, les coûtsde transport ont été réduits du fait d’un char-gement et de tournées plus rapides. Enoutre, il optimise le recours aux heures sup-plémentaires et élimine les erreurs humai-nes. Et même si le métal des cages perturbegénéralement l’UHF, « 100 % des récep-tions ont été réussies avec les lecteurs lon-gue distance et des tags spécialementconçus pour la poste », commente JurgäSalomaa. Et les 39 bacs vides de chaquecage ont été « vus » par les lecteurs à 93 %.« Des changements de conception des tagspermettront facilement d’atteindre 100 % »,précise-t-elle.La poste finlandaise n’a d’ailleurs pas

l’intention de s’arrêter en si bon chemin.Son but est bien d’implanter la RFID surl’ensemble de ses sites. Soit un potentielde 200 portiques à installer d’ici 2008.L’année suivante, certains bacs plastiquescommenceront à leur tour à être tagés. Etau début de la prochaine décennie, ce sys-tème sera généralisé. Et après ? « Nousvoulons déployer des tags RFID sur tousles types de livraison, y compris les lettres, les paquets et les magazines »,prévoit la directrice logistique de laposte. Un projet considérable qui placesans doute la poste finlandaise en poleposition en matière de RFID en Europe.La grande distribution ne fait plus désor-mais cavalier seul…

Gilles Solard

Étant donné la présence de métal et la fréquence utilisée (868,5 MHz),Capgemini a particulièrement étudié

l’emplacement du tag RFID (en noir sur la photo). Sachant que les cages

sont déplacées par des chariots de manutention, deux positions seulement

ont été retenues sur les six étudiées.

Trois portiques de lecturelongue distance de tags RFID

ont été installés dans la région d’Helsinki.

200 portiques seront installés dans

les deux années à venir.©D

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STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 316

La RFID n’est plus réservée aux très grands industriels etdistributeurs. Du fait de la baisse de coût des puces, de ladisponibilité de systèmes et grâce aux premiers retoursd’expérience, elle est devenue accessible aux organisationsmoyennes. Mais une réflexion approfondie sur la pertinence etl’organisation s’impose avant le passage à l’acte.

Comment mettre en œuvre la RFID

Le coût de la RFIDCoût d’une puce RFID : 0,10 à 0,30 €Une récente étude de IDTechEx (www.idtechex.com) fait état de l’évolution du prixdesétiquettes RFID. Si le coût des puces dédiées aux applications militaires et aéros-patiales atteint 8 $ pièce, à l’autre extrémité de la gamme (produits de grandeconsommation, emballages), l’étude prévoit une baisse sensible : de 1 $ en 2004 à 1 cent en 2016, tandis que le nombre de ces puces RFID devrait croître de 10 mil-lions à 1 trillion (soit 1000 milliards) durant la même période. Le prix pourrait êtredivisé par 10 si l’étiquette est imprimée directement sur le produit ou l’emballage.

Coût d’un projet RFID : à partir de 25 000 € pour un pilote ; de l’ordre de 100 000 € et plus pour un projet d’entreprise. Le retour sur investissement est del’ordre de 18 mois (source : MDTVision)

Quelques applications spec-taculaires de la RFID(Radio Frequency Identifi-cation) ont permis d’éva-luer les avantages de cette

technologie, déjà largement développéechez certains grands industriels et organis-mes, en particulier ceux qui fabriquent desproduits à haute valeur ajoutée, dont les ris-ques de vol, de perte ou de contrefaçonsont considérables. Ainsi, pour certainsmédicaments coûteux – les anti-cancéreux,par exemple, qui peuvent dépasser 1 000 €– , il est légitime d’étudier de près l’appli-cation de la RFID. De même, dans lecontexte militaire : « Après l’opérationTempête du Désert menée par le Depart-ment of Defence des Etats-Unis, 80 % dumatériel militaire avait disparu », raconteCharles Poirier, expert de la gestion de la chaîne logistique chez CSC. Autredomaine de prédilection, dans la grandedistribution, on constate à l’occasion desinventaires que 15 à 30 % des produits dis-paraissent. C’est pourquoi Wal-Mart a été

pionnière, avec le DoD, de la technologieRFID. Ces organisations sont suiviesaujourd’hui par les constructeurs automo-biles et aéronautiques, l’industrie pharma-ceutique, la santé, le luxe et bien d’autressecteurs. Aujourd’hui, la RFID est devenueplus largement accessible, grâce d’une partau coût constamment décroissant des puces

(cf. encadré) et d’autre part à la disponibi-lité de systèmes matériels et logiciels.Denis Chuzeville, consultant auto-identifi-cation chez MDTVision, mentionne quatredomaines d’application de la RFID : sim-plification de l’accès à la traçabilité ; locali-sation physique de l’objet (en temps réelou non) ; authentification et inviolabilité del’objet (sécurité) ; communication de l’ob-jet avec son environnement, par exempleavec l’automate qui le fabrique. Une instal-lation RFID est basée sur l’utilisation d’éti-quettes électroniques comprenant une « puce RFID » qui mémorise des donnéesnumériques et une antenne miniaturiséequi les transmet vers un capteur de fré-quences radio. Les outils de lecture sontsoit des terminaux portables, soit des porti-ques fixes ou tunnels, capables de lire àdistance simultanément plusieurs étiquet-tes. Suivant le type d’application, le choixde la puce (distance de lecture, fréquence,technologie active ou passive…) et l’im-

« Après l’opération Tempêtedu Désert menée par

le Department of Defence des Etats-Unis,

80 % du matériel militaireavait disparu »,

raconte Charles Poirier, expert de la gestion

de la chaîne logistique chez CSC

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plémentation pourront différer. Dans le casde médicaments, par exemple, la puce estcréée et déposée sur l’emballage du médi-cament avec des informations telles que ladésignation du produit, sa date de péremp-tion, etc. Les systèmes de lecture transmet-tent les informations provenant des puces àun logiciel de gestion de production, d’en-trepôt, de chaîne logistique ou autre. Dans le cas de l’application pharmaceuti-que, la puce RFID, mise en place en labo-ratoire ou par les sociétés de distribution aumoment de sa réception, permet de tracerle produit à l’intérieur de l’entrepôtjusqu’au client ou à l’intermédiaire (hôpi-tal). La société e-Themis, intégrateur desolutions ERP et Supply Chain, a installéun tel système chez Eurodep, dépositairede produits pharmaceutiques ou paraphar-maceutiques pour plus de 100 laboratoires. « Auparavant, cette société utilisait dessystèmes à codes à barres et radiofréquen-ces. La RFID a été greffée sur un système

d’information déjà capable de gérer la tra-çabilité », explique Hubert Bournier, Pdgd’e-Themis. Ce système est intégré au PGIAdonix X3. « Outre la possibilité de traiterun volume important d’informations, lapuce intégrée dans les étiquettes disposed’un autre avantage : elle est réinscriptible», ajoute Hubert Bournier.

La nécessité d’une étude préalableAvant de mettre en œuvre la RFID, ilconvient de s’interroger sur la pertinence decette technologie par rapport à d’autres

modes de codification plus simples, notam-ment les codes à barres. Ensuite, il faut sélec-tionner les produits éligibles, ce qui se fait engénéral en évaluant le rapport de la valeur duproduit par rapport au coût de la RFID, et encalculant le retour sur investissement. Ondéfinit ensuite les cas d’emploi et on décritles processus, ce qui implique souvent uneorganisation ou réorganisation. A ce stade,on déterminera par exemple ce qui doit êtreidentifié : le produit unitaire, son emballage,un lot, une palette, un cintre (dans le cas dutextile) ; et si les puces sont temporairementliées au produit (palette ou cintre récupéra-bles, par exemple) et donc recyclées (fonc-tionnement en boucle fermée), ou si ellessont indissociables de l’objet sur toute leurdurée de vie, jouant en quelque sorte le rôlede code ADN de l’objet.C’est après une telle étude approfondie

que commence la mise en œuvre techni-que du système RFID. Il s’agit toutd’abord de sélectionner le ou les fournis-seurs de solutions, notamment un spécia-liste de la RFID et un intégrateur. Sansoublier le réseau qui permettra les échan-ges d’informations entre puces et logicielde gestion via les lecteurs. C’est en géné-ral le spécialiste RFID qui sera chargé del’édition des puces et de la mise en placedes lecteurs. Les étiquettes RFID sontenvoyées à l’entreprise chargée de lesposer sur les produits, colis ou palettes,tandis que l’intégrateur mettra en place lemiddleware pour le traitement des don-nées et leur envoi vers un PGI. « Les PME sont réticentes à cause duretour sur investissement », remarqueCharles Poirier, qui recommande d’expéri-menter la RFID sur un projet pilote à fort

Une application pilote dans la distribution textile

Capgemini, Intel, Microsoft et Tagsys ont réalisé une démonstration en vraiegrandeur de RFID dans la distribution de produits de luxe, notamment textile,pour lutter contre la contrefaçon. L’étiquette RFID est posée par le fabricant surchaque article en sortie d’entrepôt. A l’entrée en magasin, l’étiquette est lue, cequi permet la réception automatisée. Son principal bénéfice dans ce type d’appli-cation est l’inventaire magasin. En effet, au lieu d’être obligé de fermer le maga-sin pour effectuer l’inventaire une ou deux fois par an, ce qui implique le recoursà du personnel supplémentaire et un manque à gagner pendant la fermeture dumagasin, l’inventaire peut être réalisé automatiquement au quotidien : chaqueproduit sortant du magasin est repéré, ce qui déclenche le réapprovisionnement.

D'où un gain en chiffre d’affaires.L’inventaire peut être fait manuellement grâce à un système lisant à distance (jusqu’à 40 cm) les étiquettes de plusieurs produits à la fois. Il suffit ainsi de déplacer le lecteur à travers les différentes zones de rangement pour saisir tousles codes, sans risque de ressaisie (puisque cha-que article a son propre code). Cela constitueaussi une aide au rangement (exploitation de « zoning ») et un outil pour mieux connaître lestock et le bénéfice.L’application est réalisée par Tagsys pour l’infrastructure RFID (les étiquettes à base depuces Intel et les lecteurs). L’interface logicielleentre cette infrastructure et le progiciel de ges-tion du magasin est assurée à l’aide de MicrosoftBizTalk, et l’intégration est réalisée parCapgemini. « Il faut commencer par les produitsà forte marge pour un investissement plus pro-gressif », recommande Christophe de laBourdonnaye, Principal Secteur Consommation-Distribution chez Capgemini.

Christophe de la Bourdonnaye,

Principal Secteur Consommation-

Distributionchez Capgemini

Les pilotes RFID ce multiplient

dans les ateliers et les entrepôts.

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retour sur investissement, en se faisantaccompagner d’un tiers afin d’évaluer lescoûts, simuler le résultat et mettre en évi-dence le retour sur investissement. « Lepoint d’entrée peut être une problémati-que bien identifiée dans un département.Une fois que la mise en œuvre de cetteapplication est faite, on peut identifierd’autres cas d’application pour répondreà une problématique plus globale de l’en-treprise », conseille Denis Chuzeville, quiidentifie trois grands postes de gain : fia-bilisation de l’information par suppressionde saisie manuelle ; ergonomie du postede travail ; traçabilité de toutes les don-nées d’identification.Un tel projet peut faire intervenir les par-tenaires de la chaîne logistique. Dans cer-tains cas, l’industriel fait fabriquer lespuces RFID par le spécialiste en mêmetemps qu’il sous-traite la fabrication deses produits (textiles, notamment) à unfournisseur. Les puces sont envoyées aufournisseur qui est chargé de mettre unepuce sur chaque produit. Cette associationpeut aussi se faire au moment de l’entréedes produits dans l’entrepôt ou dans lemagasin. De même, la démarche peuts’étendre vers l’aval : par exemple, dansl’industrie automobile, les concessionnai-res vont peu à peu être concernés par laRFID pour le suivi de la maintenance. Ladurée de mise en œuvre d’un projet RFIDest au minimum de 6 mois pour un pilote,durée qui se décompose, selon DenisChuzeville, en 4 mois de conseil, un moisde travail avec les partenaires et un moisd’installation du pilote.

Claire Rémy

Pour en savoir plusStatégie Logistique n°91 novembre 2006 : pages 8 et 28Un livre : RFID StrategicImplementation and ROI : A Practical Roadmap to Success, par Charles Poirier & DuncanMcCollum, CSC, 2006Un site : www.filrfid.org : tout ce que vous avez toujours voulusavoir sur la RFID…, très bien documenté et actualiséUn salon : RFID 2006, organisé par Reed Expositions Franceles 29 et 30 novembre

Une opération opérationnelle pour la blanchisserie inter-hospitalière de Cannes

La technologie RFID a été choisie pour assurer la traçabilité de bout en bout desvêtements gérés par la Blanchisserie Inter Hospitalière (BIH) de Cannes. Celle-cireçoit les vêtements de travail (blouses et pantalons) du personnel hospitalier deCannes, Grasse et Antibes. L’idée est d’optimiser la collecte et la redistribution desvêtements donnés à laver dans les différents services de ces hôpitaux, ce qui repré-sente un parc de 36 000 vêtements. Chacun est étiqueté avec une puce RFID spé-cialement conçue par Tagsys pour résister à l’exposition répétée à l’eau, à la chaleur

et aux détergents. « A partir du moment où la personne est dotée de son trousseau(5 blouses et 5 pantalons), le système (lecteurs RFID et logiciel) permet de savoirquel vêtement appartient à telle personne », indique Thierry Navarro, ingénieur res-ponsable de la BIH. A son entrée en blanchisserie, tout vêtement passe par un tun-nel de lecture. Après lavage, les vêtements sont automatiquement triés par catégoriepuis, pour la finition, ils sont accrochés sur des cintres également dotés de pucesRFID. L’appariement entre les puces RFID du vêtement et du cintre est alors réaliséet, dès lors, seule la puce du cintre est suivie par le système, jusqu’au pliage et triautomatique des vêtements. La puce du cintre est ensuite désaffectée et c’est la puceRFID du vêtement qui est de nouveau utilisée pour vérifier la conformité au lieu delivraison. « Le système permet de vérifier le propriétaire du vêtement, sa date d’en-trée, de sortie, et sert aussi de compteur de lavage, une tenue étant réformée aubout d’environ 150 lavages », ajoute Thierry Navarro.La solution a démarré en septembre 2006 pour un cycle de blanchisserie de 6 000 vêtements par jour. L’infrastructure comprend un réseau, des PC en entrée eten sortie, un serveur de sauvegarde des informations de traçabilité sur deux semai-nes. Les fichiers du logiciel de gestion de ressources humaines sont récupérés dans lesystème, avec mise à jour quotidienne, de sorte que le départ d’une personne impli-que la sortie du circuit des vêtements. Outre le gain de temps apporté par le tri auto-matique, les données récupérées dans le logiciel permettent de retrouver les causesde dysfonctionnements dans le traitement des vêtements, d’évaluer les pertes, dedéterminer les stocks, d’identifier instantanément le vêtement, son propriétaire ouson service médical, de connaître les dates auxquelles il est rentré en blanchisserie eta subi le lavage, de savoir quel vêtement n’a pas été déposé ou à qui il doit être attri-bué. De plus, la suppression du tri manuel diminue les coûts de manipulation et sup-prime les erreurs engendrées par le caractère répétitif de la tâche.

La solution de Tahsys à démarée en septembre 2006pour un cicle de blanchisseriede 6 000 vêtements par jour.

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S.L. – Où en est la RFID début 2007.Est-ce qu’il y a beaucoup d’applicationsopérationnelles déployées, ou bien est-ce que ce sont toujours des expérimen-tations et des pilotes ?

Marc Vidal-Alaiz (Tagsys) – En termesd’installations opérationnelles, nous avonsdes clients qui ont plusieurs millions depièces de linge (vêtements techniques,draps, vêtements spécifiques) taguées àdestination des hôpitaux, de l’hôtellerie, del’industrie. La puce incluse dans ces vête-ments est capable d’assurer la location,

La RFID : état de l’art etperspectives à court terme

Stratégie Logistique a convié sept acteurs majeurs de la RFID, dans lesdifférents domaines concernés par cette technologie : fabricant delecteurs (Tagsys), éditeurs de logiciels (BEA, Microsoft, Oracle), consultantset intégrateurs (IER, Referis), sans oublier la partie normalisation (GS1France), essentielle pour des applications qui dépassent souvent lesfrontières de l’entreprise. Une technologie qui a récemment commencé àprendre son essor et apparaît prometteuse pour les années à venir. Acondition de surmonter encore quelques obstacles.

l’entretien et la traçabilité du linge. Ce sontdes applications qui fonctionnent tous lesjours dans plus de 20 usines, en boucle fer-mée pour l’instant. On commence à avoirdes boucles ouvertes : par exemple, leshôpitaux ont à faire à des blanchisseries ouà des dépôts de linge automatisés, qui per-mettent au personnel hospitalier de prendreune blouse ou un vêtement technique detravail. Dans ce cas il y a un partage del’information entre le loueur et le clientfinal. Il y a un autre exemple opérationneldepuis un an dans l’industrie pharmaceuti-que, chez Pfizer pour la production de

Viagra : les informations de la puce RFIDsont utilisées depuis la production jusqu’aucentre de distribution de Pfizer et, dansquelques mois, elle va s’ouvrir aux réparti-teurs pharmaceutiques. Troisième applica-tion : les bibliothèques ; nous avons équipéune très grosse bibliothèque publique, cellede Seattle (Etats-Unis), qui comprend deuxmillions d’ouvrages, et plus récemment labibliothèque universitaire de Shenzhen(Chine) avec trois millions d’ouvrages. Letag est inclus dans le livre, ce qui permet lagestion des prêts, des retours, des inventai-res directement dans la bibliothèque.

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Pascal Rufflé (IER) – Nous avons quel-ques applications opérationnellesaujourd’hui, comme la traçabilité des para-chutes pour l’Armée française, et l’identifi-cation de véhicules de loisirs par un tagcollé sur le pare-brise. Ce dernier projet esten phase de déploiement, avec quelquesmillions de véhicules ainsi identifiésaujourd’hui. Nous participons à l’expéri-mentation chez Marks & Spencer, avec plu-sieurs dizaines de millions d’étiquettes pourles vêtements en 2006. Autres applications :l’identification des boggies pour la SNCF ;l’identification des arbres pour la Ville deParis, à laquelle Oracle a pris part.

Yves Derouault (Oracle) – Depuis 3 ans,il y a eu beaucoup de maquettage, beau-coup de pilotes, avec des contraintes tech-niques à lever. Maintenant, les clients sontprêts à passer en production. C’est le caspour les arbres de la Ville de Paris. Cetteapplication, d’abord sous Oracle Lite v.9et aujourd’hui sous v.10, fonctionne avecdes PDA qu’utilisent les jardiniers de laMairie de Paris pour repérer les arbres surlesquels ils doivent procéder à de la main-tenance ; le jardinier identifie tout de suitel’arbre sur lequel il doit intervenir ; il a laliste des tâches qu’il doit réaliser et, der-rière, il y a remontée des informationsconcernant les traitements effectués, cequi donne aux équipes centrales unevision d’ensemble du parc de la Mairie deParis en termes d’arbres et leur permetd’être plus préventif par rapport aux ris-ques phytosanitaires et autres. Dans cetteapplication comme d’autres de ce type, ilsemble y avoir convergence entre RFID,mobilité et géolocalisation.C’est le cas aussi à la NASA où la RFIDest appliquée pour tout ce qui concernel’acheminement des produits chimiquesdans une problématique de sécurité : l’ob-jectif est de savoir si on ne met pas dansune même pièce des produits chimiquesqui sont dangereux ensemble. De même,dans le domaine des transports et de lalogistique, le logisticien Schenker a montéun laboratoire de test pour les produits, lec-teurs, middlewares, pour faire un choix desystème d’information devant ensuitedéboucher sur un certain nombre de pro-jets. Intel également a implémenté pour sa

chaîne logistique des tags RFID avec desbases Oracle.

Michel Mariet, (Oracle) – Ce qui est inté-ressant chez Schenker, c’est qu’ils ontannoncé ces initiatives dans leur News-letter en décembre 2005 ; ils ont fait cou-rant 2006 le choix de l’architecture, notam-ment middleware, et de l’intégration ausystème d’information, et ils ont trois pro-jets RFID pour le transport terrestre, le fretmaritime et le fret aérien, qui vont se déve-lopper et se déployer courant 2007.

Gilles Bechet (Referis) – Un des domai-nes clés est la contrefaçon dans la pharma-

cie, notamment pour le Viagra où un pro-duit sur deux distribués en Europe est unfaux. Un autre domaine est celui du trans-port : les transports Alloin utilisent la RFIDdepuis 2004 pour la traçabilité des véhicu-les, après avoir mis cette solution en paral-lèle avec des solutions GPS/GPRS. Enfin,en ce qui concerne les déploiements, nousavons tous en tête des pilotes et des expéri-mentations dans tous les domaines, enFrance, mais surtout en Europe. Ainsi,Marks & Spencer en est réellement austade du déploiement.

Pascal Rufflé (IER) – Aujourd’hui, unecentaine de magasins sont équipés, maisce n’est pas encore une généralisation ; ily a une augmentation du volume d’éti-quettes pour identifier les vêtements etune volonté d’étendre aussi le nombre demagasins pour vérifier la rentabilité decette technologie.

Xavier Barras (GS1) – Marks & Spencera effectivement passé ces phases de test etde pilote où il était encore temps de dire « stop ». Ils ne se posent plus vraiment la question de savoir s’il faut y aller oupas ; la réflexion porte plutôt sur lamanière d’y aller.

Rodolphe Dillenseger (Microsoft) –Nous avons mis en place une logistiqueRFID chez Kims, un fabricant de produitsalimentaires aux Etats-Unis : l’informationest récupérée en sortie de chaîne de pro-duction, recapturée à l’entrée en stock et aumoment du picking, du packing et de l’ex-pédition, tout cela étant de nouveau récu-péré chez le client. Au moment de la récep-tion de la marchandise, on a ainsi le moyende savoir tout ce qui est réellement arrivéchez le client et dans quelles conditions.Une partie de l’application, concernant lagestion de normes et la manière dont on vatravailler avec Wal-Mart, est toujours àl’état de pilote. Nous avons ainsi 15 autrespilotes dans le monde.

Alain Hélaili (BEA) – Il y a plusieurs pro-jets en production aux Etats-Unis et enEurope. Aux Etats-Unis, les applicationssont très orientées Retail, dans la mou-vance Wal-Mart et Albertsons. Nous tra-

Yves Derouault est responsable du programme « Pervasive Computing »

d’Oracle France. Oracle a lancé il y a environ 3 ans

un groupe européen constitué de 200 personnes. En France, aujourd’hui,

cela représente une vingtaine de personnes. « La RFID est pour nous une activité

en plein essor depuis unedemi-année, de par l’émergence de

standards et les demandes clients : nos clients nous sollicitent

pour approcher cette nouvelle technologie et savoir ce qu’elle peut

apporter au niveau de leurs systèmes d’information ».

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vaillons avec Albertsons pour suivre lesbiens qui lui sont expédiés à travers lescentres de distribution régionaux et locaux,magasins et arrière-boutiques, avec des lec-teurs RFID placés au-dessus des bennes àordures, car les produits passent par lacaisse enregistreuse ou par la benne (s’ilssont périmés). En amont de cela, nous tra-vaillons aussi avec Gillette pour taguer lesrasoirs qui sont expédiés vers Albertsonsou Wal-Mart. Cela permet, par exemple, àGillette d’avoir une traçabilité de bout enbout de ses rasoirs, jusque dans l’environ-nement Albertsons, et donc de savoir si unrasoir produit tel jour a été vendu ou non. En Europe, nous avons plutôt des cas d’ap-plications industrielles ou purement logisti-ques, comme la poste finlandaise. Celle-ciavait des problèmes de perte des chariotspermettant de livrer des colis à des clientsprofessionnels, notamment dans le cadredu commerce par Internet ; il fallait rache-ter tous les ans des milliers de chariots,sachant qu’un chariot coûte plusieurs cen-taines d’euros ; il y avait aussi des impactssur la maintenance car on ne savait pas siun chariot était encore sous garantie oupas, donc il fallait payer systématiquementla réparation. En équipant les chariots deRFID, la poste finlandaise peut maintenantfaire valoir le droit à la garantie pour lamaintenance ; et surtout elle peut valoriser

ces chariots auprès de ses clients : si leschariots sont utilisés pour leur propreusage, la poste finlandaise peut leur factu-rer cette utilisation. Cette application pour-rait se généraliser à travers toutes les postesen Europe. Autre cas d’application en train d’émergeren Europe : Air France suit ses conteneursà bagages ; c’est opérationnel sur le termi-nal principal de Roissy, mais pas encoregénéralisé à l’ensemble des terminaux. Des expérimentations ont démarré sur latraçabilité des bagages. Enfin, les construc-teurs aéronautiques Airbus et Boeing sonten train de lancer des projets intéressantssur la RFID, pour des applications logisti-ques, pour gérer la relation avec les four-nisseurs et concilier l’arrivée des produitsavec les différents messages EDI qui ontété envoyés.

S.L. – Qu’est-ce qui favorise aujourd’huil’avènement et le déploiement de laRFID ? En particulier, l’avènement denormes devrait favoriser le développe-ment d’applications en boucle ouverte.

Xavier Barras (GS1) – Deux événementstrès significatifs du point de vue des nor-mes, standards et réglementations, ont eulieu en 2006 : le premier, c’est la possibilitéen France de passer à 2 W en UHF. En

Gilles Béchet est partner chez Referis. Referis est un jeune cabinet de conseil

en management et organisation, fondé il y a 3 ans, et dont l’une

des spécialités majeures est la Supply Chain. « Nous faisons essentiellement pour nos clients des missions

de cadrage amont du style étuded’opportunité (comment la RFID

peut améliorer vos performances) ou du « pilotage de pilotes » (gestion de projet pour aider

à coordonner les multiples partenaires) ».

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2005, un interlocuteur me disait avoirdémontré l’intérêt de la RFID mais êtrebloqué par la réglementation des fréquen-ces qui ne permettait pas de l’utiliser dansdes conditions satisfaisantes, d’où unreport des investissements. La restrictionde puissance était donc un frein indénia-ble en France. La deuxième bonne nou-velle est l’émergence d’un standard pourla logistique, PC UHF Gen2, qui donneenfin un socle commun à l’ensemble desacteurs de la logistique et permet de parta-ger la même base technologique avec sespartenaires, clients ou fournisseurs. Dèslors, les entreprises peuvent se préoccuperde leurs besoins, de leurs applications etde leurs usages.

Marc Vidal-Alaiz (Tagsys) – Je voudraisun peu contrebalancer l’avis de XavierBarras : il est clair qu’avec la Gen2 il y aune normalisation de la technologie d’in-formation, c’est-à-dire que le tag va porterune information codifiée et normalisée. Parcontre, il ne faut pas laisser l’utilisateurdans le flou en termes de choix de cettetechnologie : par exemple, pratiquement,en fonction du type d’utilisation, il aura desquestions à se poser sur le type de tag à uti-liser, sur son packaging, sur le type demémoire, etc. ; de la même façon, pour lesstations de lecture, il y aura toujours desétudes préalables d’implémentation, dechoix de lecture, etc. Ce n’est donc pas unetechnologie sur étagère.

Rodolphe Dillenseger (Microsoft) –Avec la RFID, on est confronté auxcontraintes de divers producteurs d’édi-teurs d’étiquettes, de capteurs, de matérielpour récupérer l’information. De plus, dansles entrepôts, on est aussi obligé d’utiliserles anciennes technologies (codes à barres,par exemple) pour récupérer de l’informa-tion. Capter l’information n’est pas trèscompliqué. Ce qui est compliqué c’est demettre tout cela en relation dans une logi-que métier : réception stock, distribution,expédition, packing, etc.

Yves Derouault (Oracle) – On a besoind’équipes projets pluridisciplinaires, àmême de pouvoir intégrer les lecteurs, cap-teurs, etc., de savoir où placer les lecteurs

(sur un chariot, sur un portique, dans untunnel…), quelle fréquence utiliser, maiségalement, derrière cela, comment traiterl’information. Ce sont ces équipes pluridis-ciplinaires qui vont « rassurer » les clientspour faire une pré-étude, leur permettre desavoir en une journée ce qui peut être inté-ressant, comment faire en sorte que le pas-sage en production se passe bien, où vontêtre les retours sur investissement, avant dese lancer dans un projet.

Gilles Béchet (Referis) – Dans les fac-teurs décisifs du développement, il y a euaux Etats-Unis un consensus au niveau del’industrie pharmaceutique, pour mettre en

place des systèmes d’identification parRFID au niveau de la boîte afin d’amélio-rer la traçabilité. En revanche, en Europe,une étude a été faite et rendue publique enseptembre 2006 par la FPIA (fédérationdes producteurs de l’industrie pharmaceuti-que), qui a conclu l’inverse, d’où la recom-mandation à leurs adhérents d’aller vers unautre système d’identification, notammentle datamatrix (codes à barres à deuxdimensions) ; les deux raisons principalesinvoquées sont la maturité de la technolo-gie RFID et les coûts encore trop élevés.

Rodolphe Dillenseger (Microsoft) –Une autre contrainte technologique, c’estde pouvoir générer le tag RFID en mêmetemps que la boîte passe dans la chaîne deproduction, ce qui est nécessaire si on veutun identifiant unique pour chaque boîte.C’est un vrai problème sur des chaînes deproduction à cadences très élevées, alorsqu’aujourd’hui on sait bien faire cela pourle code à barres.

Alain Helaili (BEA) – Nous avons un casd’application d’un fabricant de pizzas surgelées aux Etats-Unis, où les tags sontencodés et appliqués sur la chaîne de production dont la vitesse est d’environ 30 km/h. Avec l’infrastructure adéquate etplusieurs imprimantes travaillant en série,c’est possible. Par ailleurs, si la RFID com-mence à démarrer en Europe, c’est parceque les gens se rendent compte que cen’est pas forcément utile de taguer tous lespots de yaourts ou les paquets de chips,mais qu’il y a une vraie valeur à taguer lapalette elle-même. Et qu’il y a des solu-tions servant à la fois à exploiter la puceRFID sur la palette et les informationscodes à barres sur le carton, en gardant lelien entre toutes ces informations et en lespropageant dans le système d’information.Ce qui rend presque inutile de taguer cha-que item sur la palette !

Michel Mariet (Oracle) – Etant présentssur les salons RFID en 2005 et 2006, nousavons vu une différence fondamentaleentre les deux. En 2005, les visiteursvenaient nous demander : « Qu’est-ce queje peux faire chez moi ? » et en 2006, ilsdisaient : « Je veux faire cela. Comment

Rodolphe Dillenseger est Product ManagerDynamics AX chez Microsoft.

La RFID chez Microsoft fait partie des Business Solutions de Microsoft, ainsi que de la partie BizTalk, l’outil

de connexion d’applications. « Le moteur RFID de BizTalk est

un référent permettant de donner une logique métier aux applications ;il peut être connecté avec n’importe

quel type d’application ERP ou Supply Chain ; il permet

de simplifier la connexion avec les matériels RFID et vise à faire en sorte que ce soit aussi simple

que de connecter une imprimante à un PC ».

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 323

ENQUÊTE T A B L E R O N D E

HS - JANVIER 2007

est-ce que vous pouvez m’aider ? ». Onsent qu’il y a eu un changement très impor-tant en un an. Les aspects positifs sont lanormalisation, la gestion de bacs réutilisa-bles consignés pour le transport de denréespérissables pour suivre toute la chaînelogistique ; la libéralisation des fréquences ;la diminution des coûts ; et tous les aspectsinnovation (exemple : cryotag).

Pascal Rufflé (IER) – Ce que l’on peutconstater sur les solutions RFID qui sontaujourd’hui utilisées en déploiement, c’estqu’elles ont répondu à plusieurs questions,notamment à celle du retour sur investisse-ment. La technologie RFID effectivementse déploie s’il y a un gain, et si elle n’estpas en compétition avec d’autres technolo-gies (codes à barres, datamatrix, géolocali-sation…). Elle répond en outre à d’autresproblématiques.

Xavier Barras (GS1) – L’une des difficul-tés est qu’on ne peut pas tout copier. Audébut, suite à l’initiative Wal-Mart, lesentreprises françaises se sont dit : on va sefocaliser sur la RFID dans la logistique. Ilfaut bien appréhender le fait que la logisti-que aux Etats-Unis n’est pas la mêmequ’en Europe, et donc les sources de gainset les opportunités ne sont pas les mêmes.D’où l’importance de bien comprendre les

capacités et les limites de la technologie,les capacités d’exploitation des donnéesqui en sont issues.

S.L. – Après avoir fait le point sur l’étatde l’art de la RFID, voyons ce que 2007nous réserve dans ce domaine. Quelssont les nouveaux secteurs qui pour-raient s’ouvrir à la RFID dans les 12 à18 mois à venir ?

Rodolphe Dillenseger (Microsoft) – Onva trouver la RFID en plusieurs endroits :« Mobile Assets », c’est-à-dire les élémentsfinanciers mobiles tels que les palettesconsignées, les conteneurs, les véhicules,les emballages réutilisables, les PC porta-bles, etc., notamment pour la MRO (main-tenance, réparation, opérations) sur desmachines, pour le remplacement de piècesà forte valeur ajoutée en aéronautique oùon a de la maintenance récurrente, et où laRFID permet de simplifier la vie du techni-cien de maintenance : le simple fait d’utili-ser la pièce permet de savoir ce qui a étéremplacé, quel avion et quel élément vien-nent d’être réparés, sans avoir à saisir quoique ce soit.

Yves Derouault (Oracle) – Nous avonsbeaucoup de contacts clients sur le trans-port aérien : bagages, matériel roulant,

Alain Hélaili est consultant avant-vente, responsable de l’offre RFID pour la France

de BEA. BEA a développé une suite de produits middleware

pour piloter toute l’infrastructure physique et remonter les informations vers les ERP.

« L’activité RFID de BEA a démarré il y a 2 ans. Elle est en partie basée sur le rachat fin 2005

de la société Connecterra ».

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 324

pièces détachées, etc. ; sur les hôpitaux et cliniques, en particulier l’hôpitald’Amsterdam ; ainsi que les flottes devéhicules. Pour 2007, il va falloir, par rap-port à la chaîne de fabrication-transport-magasin, que les acteurs du marché semettent d’accord pour savoir qui paie letag. Les magasins semblent très deman-deurs pour la gestion des stocks et le syn-drome de l’étagère vide ; les fabricantsdevraient mettre le tag physiquement,mais ne sont pas nécessairement prêts àpayer ; les transporteurs sont intéresséspour savoir quand ils sont partis et arrivés,et parce que ça valide tout, en particulierqu’il n’y a pas eu trop de « tombés ducamion ». Cela va sans doute donner lieuà des accords à trois en 2007.

Xavier Barras (GS1) – C’est effective-ment l’un des enjeux. Aujourd’hui, c’est àl’industriel de marquer ses cartons. Si onveut arriver à un démarrage rapide, unediscussion sur le partage des coûts et desgains sera sans doute nécessaire. Nousconstatons que les intermédiaires sont trèsdemandeurs. Il y a un autre aspect que jevoudrais évoquer parce que c’est très sen-sible, c’est le consommateur : pouvoirprolonger l’usage de la technologie RFIDnon seulement vis-à-vis des différentsintermédiaires de la Supply Chain, maisaussi jusqu’au niveau du consommateur,soit pour lui permettre de contrôler l’ori-gine d’un produit (contrefaçon…), soitpour des services supplémentaires qu’onpeut imaginer en termes d’entretien, decontrôle, etc. Il y a des perspectives là-dessus, mais peut-être pas encore pour les18 prochains mois.

Rodolphe Dillenseger (Microsoft) –Pour Microsoft, il faut absolument simpli-fier la mise en œuvre de ces solutions etl’industrialiser, ce qui n’empêche pas qu’ily aura toujours plusieurs intervenants.Mais notre vision, et les solutions que nousapporterons à partir de mars 2007, c’estque n’importe quel matériel de captured’information RFID puisse se connecteravec le reste du système comme onconnecte une imprimante à un PC, parcequ’on aura le pilote qui permet de seconnecter avec le reste du monde.

Alain Hélaili (BEA) – C’est déjà le caschez BEA !

Gilles Bechet (Referis) – Je pense qu’ilne va pas y avoir de révolution par rapportà 2006. On va continuer à voir croître lemarché sur les applications traditionnellesque nous avons citées ; les pilotes vont petità petit passer en phase de déploiement.Mais je vois deux éléments importantspour 2007 : d’une part, le démarrage effec-tif de la RFID en Asie, et il est possible quele plus gros marché de l’année 2007 soitcelui des cartes d’identité des Chinois ;d’autre part, les volumes importants detags, qui permettront de rentrer dans le cer-

cle vertueux de baisse des coûts pour l’en-semble des applications de la RFID.

Xavier Barras (GS1) – Je pense aussiqu’il n’y aura pas de révolution. Les appli-cations vont tout doucement se multiplier,on va commencer à voir des applicationsen boucle ouverte qui préfigurent un usageplus large. Il y a des pistes d’améliorationsqui ne consistent pas seulement à produiredes étiquettes plus performantes et moinschères, mais d’abord à mieux intégrer cettetechnologie RFID dans les entrepôts, dansles packagings des produits, etc. Par exem-ple, on devrait voir l’apparition sur le mar-ché de chariots élévateurs « intelligents »,qui intègrent dès la conception des techni-ques de lecture RFID. Idem pour les fabri-cants d’étagères. C’est aussi l’intégrationau plus tôt dans la chaîne, qui permettra deréduire encore les coûts et fiabiliser les per-formances. On parle beaucoup de mar-quage à la source : les cartonniers travail-lent à l’intégration de la technologie RFIDdirectement lors de la fabrication du carton.

Pascal Rufflé (IER) – Nous attendonspour 2007 la concrétisation de certainesexpérimentations, et les déploiements vonts’accélérer quand la partie standardisationsera bien avancée et sera adoptée par beau-coup d’industriels, ce qui permettra d’avoirdes solutions ouvertes, interopérables.

Alain Helaili (BEA) – Dans l’aérien etl’aéronautique, il y a des choses qui vontsortir en 2007 en France et dans le monde,par exemple l’initiative IATA : il y a eu desrecommandations pour les bagages, lesconteneurs à bagages, etc.

Pascal Rufflé (IER) – Effectivement,IATA a défini un certain nombre de para-mètres techniques sur la manière de struc-turer les données et les standards qu’il fautretenir pour les étiquettes à bagages. Nousavons réalisé des expérimentations notam-ment à Madrid sur le nouveau terminal T4,et actuellement nous sommes en phased’installation de solutions sur Roissy pourle suivi des bagages entre Schipol (Pays-Bas) et Paris-Charles-de-Gaulle, dans unpremier temps, et dans un deuxième tempsaussi avec des vols vers Tokyo.

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HS - JANVIER 2007

Xavier Barras est directeur de l’activité EPCglobal France

de GS1 France. « Nous travaillons sur la RFID

depuis la fin des années 90 et notre rôle est principalement axé sur 2 domaines : l’éducation

(former et informer les entreprises et les utilisateurs sur la technologie)et faire en sorte que les conditionsréglementaires soient favorables

à l’utilisation de cette technologie ».

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 325

Marc Vidal-Alaiz (Tagsys) – En 2007,nous allons cibler un certain nombre deniches dans la grande distribution, qui sontles pôles à valeur ajoutée qu’on trouvetypiquement dans les hypermarchés : partiemédias, CD, jeux vidéos, etc., car la pertede vente leur coûte énormément d’argentlorsqu’ils n’ont pas le produit sur étagère.Un deuxième pôle est la bijouterie pour desproblématiques de gestion de stocks etd’approvisionnement, sans parler de lavaleur. Côté technologie, en ce quiconcerne l’emballage intelligent, nous tra-vaillons avec des cartonniers et avec le pre-mier fabricant au monde de CD (Sono-presse) pour pouvoir placer un tag, soitdans le carton au stade de la fabrication,soit dans le CD au moment de son pres-sage. Côté lecteurs et systèmes de capture,il va être possible de mixer les deux tech-nologies (HF et UHF), avec une collabora-tion notamment avec Intel sur des lecteurs« intelligents ». Enfin, 2007-2008 verra lacoopération entre différents lecteurs surune chaîne de lecture en Supply Chain : siun lecteur n’a pas été capable à un momentdonné de lire le contenu de la palette, on vapouvoir en informer le lecteur suivant pourqu’il change dynamiquement son compor-tement afin de pouvoir capturer complète-ment cette information, et ce afin d’attein-dre des taux de lecture proche des 100 %.

S.L. – Quels sont encore les obstaclesqui pourraient s’opposer au développe-ment de la RFID ? Sont-ils plutôt d’or-dre technologique, sociologique ouautre ?

Gilles Béchet (Referis) – L’aspect « pri-vacy » reste indéniablement un obstacle,dont certaines marques (Benetton et d’au-tres) ont fait les frais. Il faut prendre encompte dans chaque projet cette dimen-sion, notamment lorsque la RFID concernele niveau magasin. Par ailleurs, la RFIDreste une technologie dont la mise enœuvre est compliquée, il n’y a pas de solu-tion sur étagère, il faut une ingénierie spé-cifique à chaque fois : c’est un autre frein.

Rodolphe Dillenseger (Microsoft) – Ence qui concerne les capteurs de données,on n’est pas sûr à 100 % de pouvoir captu-rer toute l’information, notamment en pré-sence d’éléments métalliques. Il faut aussiprendre en compte la notion de distance.

Yves Derouault (Oracle) – Il y a encoredes freins technologiques vis-à-vis dumétal et de l’eau, mais le niveau de matu-rité sur la technologie permet, si on consti-tue une équipe projet avec des partenaires,de mener véritablement un projet de A à Zrépondant à un besoin client et d’étudier par

ENQUÊTE T A B L E R O N D E

HS - JANVIER 2007

Pascal Rufflé est directeur de projets RFID d’IER – L’activité d’IER,

filiale du groupe Bolloré, concerne principalement le transport aérien et terrestre, et le contrôle d’accès.

« L’activité RFID porte principalement sur des applicationslogistiques, textiles, colis, bagages,

identification animale et sécurisationdes documents ».

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 326

quoi commencer pour voir la pertinenced’une implémentation RFID sur un métier.

Xavier Barras (GS1) – Il faut encore queles entreprises s’accaparent la technologie,et qu’elles se posent la question, non pasdu besoin ou non de la RFID, mais plusglobalement d’une solution qui réponde àleurs besoins d’amélioration, d’opportuni-tés de nouveaux marchés. Les tests quenous avons effectués en 2006 montrent queles entreprises et les personnes qui ont par-ticipé à ces tests se sont accaparé la techno-logie, et ont commencé à imaginer desmoyens de tirer des bénéfices de cette tech-nologie pour leur propre compte, là oùjusqu’alors ils la considéraient comme une

des entreprises, notamment dans l’indus-trie, ont des projets RFID, ont déjà fait unpilote. En France, il y en a moins que dansd’autres pays d’Europe, en particulier auRoyaume Uni et en Allemagne.

Alain Helaili (BEA) – Effectivement, iln’y a pas profusion de projets en France.Par contre, j’espère que sur 2007, avecnotamment l’initiative d’Air France, et lacommunication à ce sujet, cela va bienaider à diffuser les idées autour de la RFID.

Yves Derouault (Oracle) – Globalement,les Français ne sont peut-être pas des « early adopters » en masse. Par contre,depuis 6 mois que nous avons monté cetteéquipe en France sur la RFID, j’ai observéque lorsqu’on explique une technologie,qu’un certain nombre de freins ont étélevés, cela va très vite en raison du retoursur investissement. Quand une entreprise aintégré la technologie, et qu’elle en tireparti dans une application, elle en rede-mande : ça a été le cas avec Schenker qui amaintenant trois projets, et avec l’hôpitald’Amsterdam qui a commencé avec lesobjets roulants et qui est en train de l’appli-quer aux poches de sang et va bientôt pas-ser au dossier patient.

Propos recueillis par Claire Rémy

technologie extérieure avec un trop grandnombre de freins.

Marc Vidal-Alaizl (Tagsys) – Un projetRFID est essentiellement multidisciplinaire,c’est-à-dire qu’il faut associer des spécialis-tes de la technologie de tag, des intégrateurset fournisseurs de solutions logicielles, maisaussi sur les aspects privacy et prise encompte de la technologie par les personnes.De plus, il faut avoir une action de commu-nication forte pour enlever les fantasmesautour de cette technologie. Sinon, il est dif-ficile de faire adopter cette technologie parles personnes qui vont l’utiliser, même enboucle fermée dans un entrepôt ; elles vontêtre réfractaires car elles vont penser quec’est une source de tracking, de « flicage »,alors que si le projet est préparé aussi auniveau humain, l’adoption est beaucoupplus facile.

S.L. – Au-delà de ces freins, on a beau-coup parlé d’applications aux Etats-Unis, en Finlande, dans le reste del’Europe, mais peu en France. Est-cequ’on peut parler de retard français vis-à-vis de la RFID ?

Gilles Béchet (Referis) – Des sondagesrécents montrent qu’une part importante

ENQUÊTE T A B L E R O N D E

HS - JANVIER 2007

Marc Vidal-Alaiz est responsable des développements logiciels chez Tagsys.

Tagsys est un fabricant international de lecteurs et de tags RFID, dans les années

1990 en tant que division de Gemplus et depuis 2000 en tant que

société indépendante. « Historiquement, nous sommes

présents sur le marché de la RFIDdans la location et la gestion

de linge, ainsi que sur le marché traditionnel de la gestion

de bibliothèques, avec une orientation depuis 2 ans

sur la Supply Chain et le « brand protection » (lutte contre

la contrefaçon et le marché gris) dans les domaines de la pharmacie

et le luxe ».

MÉTHODES & TECHNOLOGIES

STRATÉGIE LOGISTIQUE - JANVIER 2007 - HORS-SÉRIE NUMÉRIQUE - N° 327

LE MAGAZ I N EEUROPEEN DUSUPPLY CHAINMANAGEMENT

12-14, rue Médéric - 75815 Paris Cedex 17Tél. 01 56 79 41 00 - Fax rédaction 01 56 79 43 75Site internet : www.strategielogistique.com

Groupe Industrie Services InfoPrésident Directeur général : Philippe SantiniEditeur : Hervé Barroin

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RédactionRédacteur en chef : Henri Saporta (44 06)Rédacteur en chef adjoint : Gilles Solard (44 26) Chef de rubrique : Olivier Cognasse (96 33)Chef de rubrique : Luisa Manzella (96 27)Chef de rubrique : Magali Mouzard (96 31)A participé à la rédaction : Sylvie Druart (96 29), Claire Remy

RéalisationDirecteur des réalisations : Erick Berger (43 19)Maquette : Studio Claudette Belliard

Commercial Fax 01 56 79 42 44Directeur délégué : Marc Davisseau (41 64) Directrice commerciale Industrie : Béatrice Allegre (41 61)Directeur de clientèle : Christian Blin (96 25) Région : Sylvain Pannetier (04 72 75 77 22)Assistante : Nathalie Chasles (41 66)

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