histoire de savoir les armes - au fil de la ténarèzebâti au xviiième siècle, il se compose...

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Histoire de Savoir Sous-préfecture depuis 1800, Condom compte plus de 7000 habitants répartis sur un territoire d’une superficie de 97km², près de 10 fois supérieur à la moyenne nationale de France. Edifiée sur un promontoire calcaire, la ville s’élève à 73 mètres d’altitude. L’étymologie du nom de la ville remonterait à la protohistoire, du mot d’origine gauloise «Condatòmagus». Signifiant «marché du confluent», il nous rappelle que c’est grâce à la rencontre du ruisseau la Gèle et de la rivière Baïse au pied de la ville, que l’endroit devint un carrefour de populations, qui s’y installèrent. En 1011 la ville de Condom entre dans l’histoire, lorsqu’une abbaye dédiée à Saint-Pierre est élevée et confiée aux bénédictins. Elle s’enrichit notamment grâce au passage des pèlerins allant vers Saint Jacques de Compostelle. En effet, tout le long du chemin se sont développés des haltes, hôpitaux et autres lieux d’accueil pour les « roumieux ». Ils cheminaient et faisaient des dons à l’Eglise, afin de purger leurs péchés. Puis sous l’occupation anglaise au début du XIV ème siècle, devenus puissants, les abbés obtiennent l’érection de Condom en évêché, avec un diocèse de 130 paroisses. Les XIV, XV, XVI et XVII ème siècles sont noirs pour le royaume de France. La guerre de Cent ans et l’alternance des partis anglais et français ravagent le pays jusqu’en 1453. Les guerres de Religion saccagent à leur tour les villes. Les couvents sont pillés, la cathédrale mise à sac. La fronde arrive ensuite et dévaste encore une fois le pays. C’est une suite d’épreuves auxquelles il faut ajouter plusieurs autres maux tels que la famine, la disette et la peste. Au XVIII ème siècle, le calme revient. Les sources sont captées, les rues pavées, les ponts et fontaines restaurés. On se préoccupe même de rendre la Baïse navigable. Les gabarres acheminent vins et eaux de vie d’Armagnac vers Bordeaux et l’étranger. La ville se développe et de riches hôtels particuliers sont érigés. Le XIX ème siècle est celui de l’économie et du commerce, mais la combinaison de la navigation et du chemin de fer n’eurent pas les effets positifs attendus. Il faut ajouter à cela la crise du phylloxéra, un insecte installé dans les racines du cep de vigne, ce qui entraina une disparition massive des vignobles et frappa une économie qui résista cependant jusqu’à la guerre 14-18. Aujourd’hui, la ville est inscrite parmi les Grands Sites Touristiques de Midi-Pyrénées sous le titre « Flaran, Baïse, Armagnac » autour de l’Abbaye cistercienne de Flaran, du village fortifié de Larressingle, de l’itinérance douce dont la randonnée, le chemin de Saint Jacques de Compostelle et le tourisme fluvial sur la rivière Baïse, et de l’Armagnac ; notre Histoire, nos Paysages et notre Eau de Vie. Conception & réalisation : isamagendie.blogspot.com / Impression : BCR Gimont 15 Hôtel du Bouzet de Roquepine (Hôtel de ville) Construit en 1763 sur l’ancienne ligne de fortification de la ville, cet hôtel particulier ne possède pas de cour d’honneur. De sa façade allongée émerge un balcon-bec surplombant l’entrée. On remarque également l’imposte en fer forgé de la porte d’entrée et les ouvertures en œil de bœuf au niveau des combles. En 1894 il fut racheté par la commune et devint la première école publique de filles. Puis en 2006 il fut investi par la mairie. 16 Hôtel de Cugnac (Producteur d'Armagnac) Bâti au XVIII ème siècle, il se compose d’un corps de logis, de deux ailes et au centre, d’une cour d’honneur fermée par une très belle grille en fer forgé. Le fronton triangulaire est marqué par les armes du bâtisseur. 17 Le Kiosque à Musique Réalisé en 1893, il remplaça la statue des trois Grâces initialement située sur les Allées. Lieu de rendez vous des amateurs de musique, dès la fin du XIX ème , de nombreux bals populaires y avaient lieu. Durant la seconde guerre mondiale de nombreux bals clandestins étaient organisés dans les sous sol du cinéma. Celui-ci fut le premier cinéma en plein air de la ville. 18 Square Salvandy, la fontaine des « Trois Grâces » Cette sculpture aménagée en fontaine est la copie d’une œuvre en marbre réalisée en 1561 par Germain Pilon. L’original (monument funéraire contenant le cœur d’Henri II) se trouve actuellement au musée du Louvre, à Paris. Aglaé, Thalie et Euphrosyne représentent la beauté dans la mythologie gréco-romaine. Hôtel de Cadignan Edifié en 1774 par le marquis de Bonas, cet hôtel massif et imposant a conservé un fronton triangulaire portant quelques traces des armes de son bâtisseur. Cet édifice s’ouvre par une porte cochère sur un bâtiment surmonté d’un fronton triangulaire et possédant de nombreuses caractéristiques de l’architecture du XVIII ème siècle tel que l’escalier en pierre avec sa rampe et le balcon en fer forgé. 19 Centre Salvandy Il fut le collège de Condom tenu par les oratoriens, comme en témoignent les linteaux sur lesquels sont inscrit le nom des classes. Il fut subventionné par Salvandy, né à Condom en 1795, alors ministre de l’instruction publique. Cet homme politique et homme de lettres, fut également membre de l’Académie Française et ambassadeur de Turin. Il fonda l’école d’Athènes et créa plusieurs facultés de province dont le collège de Condom. Après avoir franchi la première cour et le porche, le centre Salvandy révèle trois époques de construction. La maison sur la droite, pourrait avoir été bâtie en 1286 par le Roi d’Angleterre et l’abbé de Condom afin d’y rendre justice. La tour ajoutée au XV ème siècle abrite un escalier et présente de belles ornementations de fenêtres et de portes. En 1587, cette maison servit de base à la construction du collège qui prit la forme d’un U. 20 La maison de Lavenere-Lussan Bâtie au XVI ème siècle, cette maison expose sur sa façade deux fenêtres à meneaux aux décors figuratifs. Rue Honoré Cazaubon Né aux prémices de la première Guerre Mondiale à La Romieu, Honoré Cazaubon, fut agent de liaison pour la résistance durant la seconde Guerre Mondiale. Il fut fusillé, avec 70 autres résistants au maquis de Meilhan le 7 juillet 1944. 21 L’hôtel de Galard Datant du début du XVIII ème siècle, cette façade Louis XV, est composée d’un portail encadré de pilastres ioniques surmontés d’une imposte et de baies à macarons sculptés. Place du Lion d’Or Flanquée de façades rappelant divers styles architecturaux tels que les façades du moyen-âge à colombages ou classique en pierre et fer forgé. Elle fut le lieu des marchés à l’Armagnac. Rue Charron Cette rue est l’une des plus ancienne de Condom. Elle part de la place du Lion d’Or où se trouvait l’une des portes de la ville au XIII ème siècle. Pierre Charron (1541-1603) philosophe, juriste, théologien, prédicateur de Margueritte de Valois et d’Henri IV, il devint l’élève de Montaigne à 18 ans, puis son collaborateur et fils spirituel. 22 Hôtel de Bourran D’allure classique cet hôtel particulier du XVIII ème siècle fut bâti en demi-lune afin d’épouser la forme de la rue. Il présente une belle porte en chêne munie d’un heurtoir, ainsi que des ouvertures parées de balcons de fer forgé. 23 Maison Loubière (face à la place) (Restaurant-Crêperie) Dernière maison de la rue Charron, sa façade couvre la partie ouest de la place Saint Pierre. La légère mais significative différence de travail dans le balcon en fer forgé nous rappelle qu’à l’origine, il s’agissait de deux maisons accolées et quasiment identiques, construites au début du XIX ème siècle. Les armes de la ville représentent un pont crénelé à cinq arches, posé sur une rivière. Ce pont est sommé de cinq tours également crénelées. Les deux tours extérieures sont surmontées de deux clefs affrontées.

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Histoire de Savoir Sous-préfecture depuis 1800, Condom compte plus de 7000 habitants répartis sur un territoire d’une superficie de 97km², près de 10 fois supérieur à la moyenne nationale de France. Edifiée sur un promontoire calcaire, la ville s’élève à 73 mètres d’altitude.L’étymologie du nom de la ville remonterait à la protohistoire, du mot d’origine gauloise «Condatòmagus». Signifiant «marché du confluent», il nous rappelle que c’est grâce à la rencontre du ruisseau la Gèle et de la rivière Baïse au pied de la ville, que l’endroit devint un carrefour de populations, qui s’y installèrent.En 1011 la ville de Condom entre dans l’histoire, lorsqu’une abbaye dédiée à Saint-Pierre est élevée et confiée aux bénédictins. Elle s’enrichit notamment grâce au passage des pèlerins allant vers Saint Jacques de Compostelle. En effet, tout le long du chemin se sont développés des haltes, hôpitaux et autres lieux d’accueil pour les « roumieux ». Ils cheminaient et faisaient des dons à l’Eglise, afin de purger leurs péchés. Puis sous l’occupation anglaise au début du XIVème siècle, devenus puissants, les abbés obtiennent l’érection de Condom en évêché, avec un diocèse de 130 paroisses.Les XIV, XV, XVI et XVIIème siècles sont noirs pour le royaume de France. La guerre de Cent ans et l’alternance des partis anglais et français ravagent le pays jusqu’en 1453. Les guerres de Religion saccagent à leur tour les villes. Les couvents sont pillés, la cathédrale mise à sac. La fronde arrive ensuite et dévaste encore une fois le pays.

C’est une suite d’épreuves auxquelles il faut ajouter plusieurs autres maux tels que la famine, la disette et la peste.Au XVIIIème siècle, le calme revient. Les sources sont captées, les rues pavées, les ponts et fontaines restaurés. On se préoccupe même de rendre la Baïse navigable. Les gabarres acheminent vins et eaux de vie d’Armagnac vers Bordeaux et l’étranger. La ville se développe et de riches hôtels particuliers sont érigés. Le XIXème siècle est celui de l’économie et du commerce, mais la combinaison de la navigation et du chemin de fer n’eurent pas les effets positifs attendus. Il faut ajouter à cela la crise du phylloxéra, un insecte installé dans les racines du cep de vigne, ce qui entraina une disparition massive des vignobles et frappa une économie qui résista cependant jusqu’à la guerre 14-18. Aujourd’hui, la ville est inscrite parmi les Grands Sites Touristiques de Midi-Pyrénées sous le titre « Flaran, Baïse, Armagnac » autour de l’Abbaye cistercienne de Flaran, du village fortifié de Larressingle, de l’itinérance douce dont la randonnée, le chemin de Saint Jacques de Compostelle et le tourisme fluvial sur la rivière Baïse, et de l’Armagnac ; notre Histoire, nos Paysages et notre Eau de Vie.

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15 Hôtel du Bouzet de Roquepine (Hôtel de ville)Construit en 1763 sur l’ancienne ligne de fortification de la ville, cet hôtel particulier ne possède pas de cour d’honneur. De sa façade allongée émerge un balcon-bec surplombant l’entrée. On remarque également l’imposte en fer forgé de la porte d’entrée et les ouvertures en œil de bœuf au niveau des combles.En 1894 il fut racheté par la commune et devint la première école publique de filles. Puis en 2006 il fut investi par la mairie.

16 Hôtel de Cugnac (Producteur d'Armagnac)Bâti au XVIIIème siècle, il se compose d’un corps de logis, de deux ailes et au centre, d’une cour d’honneur fermée par une très belle grille en fer forgé.Le fronton triangulaire est marqué par les armes du bâtisseur.

17 Le Kiosque à MusiqueRéalisé en 1893, il remplaça la statue des trois Grâces initialement située sur les Allées.Lieu de rendez vous des amateurs de musique, dès la fin du XIXème, de nombreux bals populaires y avaient lieu.Durant la seconde guerre mondiale de nombreux bals clandestins étaient organisés dans les sous sol du cinéma. Celui-ci fut le premier cinéma en plein air de la ville.

18 Square Salvandy, la fontaine des « Trois Grâces »Cette sculpture aménagée en fontaine est la copie d’une œuvre en marbre réalisée en 1561 par Germain Pilon. L’original (monument funéraire contenant le cœur d’Henri II) se trouve actuellement au musée du Louvre, à Paris. Aglaé, Thalie et Euphrosyne représentent la beauté dans la mythologie gréco-romaine. Hôtel de Cadignan Edifié en 1774 par le marquis de Bonas, cet hôtel massif et imposant a conservé un fronton triangulaire portant quelques traces des armes de son bâtisseur. Cet édifice s’ouvre par une porte cochère sur un bâtiment surmonté d’un fronton triangulaire et possédant de nombreuses caractéristiques de l’architecture du XVIIIème siècle tel que l’escalier en pierre avec sa rampe et le balcon en fer forgé.

19 Centre SalvandyIl fut le collège de Condom tenu par les oratoriens, comme en témoignent les linteaux sur lesquels sont inscrit le nom des classes. Il fut subventionné par Salvandy, né à Condom en 1795, alors ministre de l’instruction publique.Cet homme politique et homme de lettres, fut également membre de l’Académie Française et ambassadeur de Turin. Il fonda l’école d’Athènes et créa plusieurs facultés de province dont le collège de Condom.

Après avoir franchi la première cour et le porche, le centre Salvandy révèle trois époques de construction.La maison sur la droite, pourrait avoir été bâtie en 1286 par le Roi d’Angleterre et l’abbé de Condom afin d’y rendre justice.La tour ajoutée au XVème siècle abrite un escalier et présente de belles ornementations de fenêtres et de portes.En 1587, cette maison servit de base à la construction du collège qui prit la forme d’un U.

20 La maison de Lavenere-LussanBâtie au XVIème siècle, cette maison expose sur sa façade deux fenêtres à meneaux aux décors figuratifs.

Rue Honoré CazaubonNé aux prémices de la première Guerre Mondiale à La Romieu, Honoré Cazaubon, fut agent de liaison pour la résistance durant la seconde Guerre Mondiale. Il fut fusillé, avec 70 autres résistants au maquis de Meilhan le 7 juillet 1944.

21 L’hôtel de GalardDatant du début du XVIIIème siècle, cette façade Louis XV, est composée d’un portail encadré de pilastres ioniques surmontés d’une imposte et de baies à macarons sculptés.

Place du Lion d’OrFlanquée de façades rappelant divers styles architecturaux tels que les façades du moyen-âge à colombages ou classique en pierre et fer forgé. Elle fut le lieu des marchés à l’Armagnac.

Rue CharronCette rue est l’une des plus ancienne de Condom. Elle part de la place du Lion d’Or où se trouvait l’une des portes de la ville au XIIIème siècle. Pierre Charron (1541-1603) philosophe, juriste, théologien, prédicateur de Margueritte de Valois et d’Henri IV, il devint l’élève de Montaigne à 18 ans, puis son collaborateur et fils spirituel.

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Hôtel de Bourran D’allure classique cet hôtel particulier du XVIIIème siècle fut bâti en demi-lune afin d’épouser la forme de la rue. Il présente une belle porte en chêne munie d’un heurtoir, ainsi que des ouvertures parées de balcons de fer forgé.

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Maison Loubière (face à la place) (Restaurant-Crêperie)Dernière maison de la rue Charron, sa façade couvre la partie ouest de la place Saint Pierre. La légère mais significative différence de travail dans le balcon en fer forgé nous rappelle qu’à l’origine, il s’agissait de deux maisons accolées et quasiment identiques, construites au début du XIXème siècle.

Les armes de la ville représentent un pont crénelé à cinq arches, posé sur une rivière. Ce pont est sommé de cinq tours également crénelées. Les deux tours extérieures sont surmontées de deux clefs affrontées.

Du triangle sacré … Durée du parcours : 1h30

Place Saint-Pierre Depuis l’époque médiévale jusqu’à aujourd’hui, transformée de cimetière en lieu de vie, la place Saint-Pierre est le lieu de passage des pèlerins cheminant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Les façades des maisons de cette place témoignent d’une époque prospère, le XVIIIème siècle, durant lequel la ville était la capitale économique de l’eau-de-vie d’Armagnac. Leur architecture se caractérise par l’alliance de la pierre calcaire locale et du fer forgé.Les MousquetairesInaugurée en 2010, la statue des « Cadets de Gascogne » est l’œuvre du sculpteur Géorgien Zourab Tsereteli. Les mousquetaires Porthos, D’Artagnan, Aramis et Athos (de droite à gauche), de leur 2.30 mètres de hauteur chacun, croisent leur fer de bronze et s’imposent par leurs 5.5 tonnes.La cathédrale Saint-Pierre (Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO au titre des chemins vers Saint-Jacques de Compostelle)La cathédrale Saint-Pierre de Condom est un monument de deux âges.À l’ouest, édifiée sur l’emplacement d’une ancienne église abbatiale du XIème siècle, la cathédrale date du début du XVIème siècle.À l’est, la chapelle axiale dédiée à la Vierge Marie, a été construite au XIVème siècle, et ensuite rattachée à l’édifice du XVIème siècle. L’histoire de la communauté Condomoise atteint son apogée en août 1317 lorsque le Pape Jean XXII crée l’évêché de Condom.La construction de la cathédrale se situe durant l’épiscopat de Jean Marre près de deux siècles plus tard. Commencée vers 1504, l’évêque mit tout en œuvre pour réaliser rapidement cet édifice d’envergure architecturale non négligeable.Le portail Sud se compose d’une porte à linteau droit du XVIème siècle, encadrée par trois voussures sculptées de 24 personnages disposés en couronne autour du personnage principal du trumeau. Le regard de ces anges et personnages de l’Ancien Testament converge vers une statue aujourd’hui disparue.D’un style gothique flamboyant languedocien, cet ensemble architectural est composé d’une large nef unique au transept non saillant. Cette nef, encadrée de fins piliers, soulignée de liernes et de tiercerons, est flanquée de part et d’autre de chapelles latérales plus ou moins profondes, séparées par des contre forts.L’ensemble du bâtiment est couronné par une large verrière donnant une grande clarté à la nef. En effet les grandes avancées technologiques de l’époque permettent la multiplication des fenêtres hautes. Les baies ont tendance à occuper toute la largeur de la travée, transformant l’édifice en espace de lumière et de couleurs.Les vitraux ont été remplacés plusieurs fois jusqu’au XIXème siècle, époque où les actuels dits « en grisaille » sont sortis des ateliers Condomois.Le couvrement voûté sur croisées d’ogives est un élément traditionnel de l’art gothique méridional. Les clefs de voûte historiées, repeintes en 1841, sont un témoignage en dédicace. Elles représentent d’est en ouest la Sainte Trinité, Saint-Pierre lui-même, les armes de la ville de Condom, celles de l’évêque bâtisseur, un portrait de Louis XII ainsi que les armes d’Anne de Bretagne.Le chevet en hémicycle termine la partie orientale, avec un déambulatoire qui s’ouvre sur cinq absidioles, et au centre, la chapelle de la Vierge, la partie la plus ancienne de l’édifice.

À l’opposé, dans la tribune du narthex, se trouve un orgue placé au XVIIème siècle et caractérisé par le chant du rossignol, trois notes rares et baroques.

2Le Portail OuestDe 40 mètres de haut, la tour du clocher présente à sa base un tympan du XIXème siècle, illustrant le Christ en Majesté entouré des quatre évangélistes. Place BossuetElle porte le nom de l’aigle de Meaux, célèbre auteur des « oraisons funèbres » (XVIIème). Jacques Bénigne Bossuet fut nommé évêque de Condom en 1669. Mais dès 1671, il fut nommé précepteur du Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV, et donc ne vint jamais jusqu’à Condom.La tour Auger d’Andiran Du XIIIème siècle, elle porte le nom de l’abbé qui y demeura, célèbre pour son paréage (alliance) avec le roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine, Edouard 1er.

3Le cloîtreSes fondations furent commencées en même temps que la construction de la cathédrale, au XVIème siècle.Côté cour gravillonnée, se trouvait à l’origine la chapelle Sainte Catherine, réservée au chapitre. Ouverte sur le cloître et fermée coté cour, cette dernière est formée de trois arcades ogivales décorées de neuf clés de voûte polychromées. Elles présentent les armoiries des abbés, évêques et seigneurs de Condom. Tout comme la cathédrale, le cloître subit de nombreuses destructions lors des guerres de Religion. Suite à la Révolution il fut vendu en tant que bien national. Ouvert côté chapelle, il fut utilisé à des fins commerciales.Aujourd’hui, le cloître fait office de passage. Les cellules monastiques à l’étage abritent le Centre Culturel de la ville.On peut y remarquer deux portes datant de la Renaissance.

4La chapelle des évêques (salle des Pas Perdus du Tribunal)Véritable joyau de l’architecture Renaissance avec ses voûtes polychromes, sa porte d’entrée donnait sur l’ancienne cour d’honneur de l’évêché. Aujourd’hui, elle est utilisée comme Salle des Pas Perdus du tribunal. L’ancien évêché (Sous-Préfecture)Mis en chantier en 1693 par Monseigneur d’Anterroches, dernier évêque de Condom, l’ancien évêché fut achevé un siècle plus tard, durant la Révolution. La façade classique abrite sous ses pierres la Sous-Préfecture de Condom. Elle fait face aux anciennes écuries disposées en U, dont les salles voûtées et charpentées sont aujourd’hui investies par le musée de l’Armagnac (n°2, rue Jules Ferry).

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L’ancienne maison d’arrêt Édifiée entre 1837 et 1848 dans les jardins de l’évêché, elle fut utilisée jusqu’en 1936.

6 Maison de CompaignoLa plus ancienne partie de la maison comprend une tour du XIIIème siècle. Elle faisait partie des murailles d’origine. La 2ème partie est du XVIIème siècle.Ici se trouvait le corps de garde de Condom détruit par Richelieu.

7 Hôtel de Polignac (École Publique)

Ce véritable palais fut construit au XVIIème siècle par l’abbé de Polignac, chanoine de Condom. Élevé sur l’emplacement d’une ancienne tour-porte de la ville. Il expose un beau portail en fer forgé entouré de colonnades qui ferment la cour d’honneur, tandis que sa façade est ornée

de frontons, balustrades, balcons, corniches, chapiteaux ouvragés, le tout couronné d’un fronton triangulaire.Il abrite aujourd’hui une école publique.

8 Tour attachée aux anciens remparts Dés le XIIIème siècle Condom se fortifie, une muraille ponctuée de tours protège la ville. En application du traité de Paris de 1228, les fortifications sont démolies, puis reconstruites un siècle plus tard.

9 Rue voutée médiévale (au bout de la Place du bataillon de l’Armagnac, à droite)Située sous une maison à colombage, elle représente les couverts médiévaux, appelés également les pountets. Rue Gambetta

10 Hôtel de la PosteConstruit entre 1778 et 1782, il abritait l’ancien palais de justice qui devient maison communale à la révolution. Puis en 1894 le bureau des postes et télégraphes s’y installa.Sa façade néo-classique est très pure.

11 Hôtel de Coq De Sempé (Hôtel-Restaurant)Cet hôtel, disposé en U autour de sa cour d’honneur, est surmonté d’un fronton triangulaire où était sculpté le blason de la famille.

12 Monument aux morts Cette place, située sur l’ancienne porte Saint Esprit, est le lieu de jonction entre le faubourg du Pradau et la cité. Dès le moyen-âge, une croix antique fut implantée en son centre. Elle rappelait aux pèlerins qu’ils étaient sous la protection divine. Aujourd’hui Place du souvenir, elle permet de rendre hommage aux soldats des guerres de 1914-1918, 1939-1945 et d’Algérie. La statue est un poilu dépassant deux colonnes.

13 L’Eglise Saint-Barthélémy du PradauCommencée en 1175, achevée au XIIIème siècle, cette église hors les murs due être restaurée suite aux guerres de Religion, puis au XIXème siècle pour le clocher octogonal et la flèche de pierre. Son portail Nord plein cintre, orné de chapiteaux roman du XIIème siècle, est dit « des capots » (: les lépreux considérés comme des parias, faisant partie d’une caste mise à part). L’intérieur de la chapelle latérale révèle un plafond à caissons du XVIIème siècle, décoré de peintures, médaillons et rinceaux, restauré en 1997. Les tableaux du XVIIIème siècle ont été peints par Jean-Baptiste Smets.L’église présente également une collection d’art sacré.Face à elle, le porche et la cour intérieure de l’hôpital sont des anciens éléments de l’hôpital du « Pradau » fondé en 1212.Horaires d’ouverture de l’église : en juillet et août, les mardis et mercredis de 15h à 18h.

14 Les Promenades ou Allées du Général de GaulleLes allées sont placées sur les anciennes fortifications de la ville. Elles sont un trait d’union entre le bourg médiéval et les faubourgs. C’est Louis XVI, qui accorda l’autorisation de raser les restes de murailles et de déposer la terre des terrassements sur le vieux « patus », un chemin d’herbe utilisé par les hommes et leurs animaux pour contourner la cité.

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… à la cité historique

vue de la cathédrale St-Pierre

Le cloître

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