le xviiième siècle. expansions, lumières et révolutions
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Le port de Bordeaux, Joseph VERNET
Europe au XVIIIème siècle
Pierre le Grandthème1: Bourgeoisies, commerce, traite et esclavage
au XVIIIème siècle:
Chapitre 1: Le XVIIIème siècle. Expansions, Lumières et Révolutions:
Introduction:
Le XVIIIème siècle est marqué par l’enrichissement de l’Europe grâce au commerce et à l’esclavage. De nouvelles pensées émergent en Europe; celles des Lumières. Ces nouvelles idées vont faire germer des idées de révolte.
Comment se déroulent le commerce dans le monde au XVIIIème siècle?
Quelles sont les grandes puissances européennes
au XVIIIème siècle ?
Au XVIIIème siècle, les grandes puissances européennes sont la France, le Royaume-Uni et l’Autriche. La Prusse et la Russie tentent
de s’affirmer.
I. Le contrôle européen du commerce maritime:
Quelles sont les grandes puissances maritimes et coloniales européennes au XVIIIème siècle ?
Les grandes puissances
coloniales et maritimes sont, quant à elle, les Provinces-Unies
(Pays-Bas d’aujourd’hui), la
France et la Grande-Bretagne.
Quelle est la plus grande puissance ?
La Grande-Bretagne, avec sa marine de guerre, remporte le contrôle des voies maritimes de
l’Inde et l’Amérique.
Quelles sont les puissances sur le déclin ?
Le Portugal et l’Espagne, grandes puissances durant les siècles précédents, commencent à
perdre de leur puissance même si leurs possessions coloniales sont les plus vastes
(essentiellement en Amérique du sud).
Où se situent les principaux comptoirs et colonies ?
Les Européens fondent des colonies et des comptoirs essentiellement sur les côtes des continents africain, asiatique et
américain.
Quel est le but des puissances européennes en installant des comptoirs et des colonies ?
Cette démarche permet aux Européens de prendre le contrôle d’une partie importante du commerce maritime et de s’accaparer les
richesses pour faire prospérer la métropole.
Les puissances européennes accordent une importance croissante au commerce qui devient une cause de guerre. Elles s’affrontent durant de nombreux conflits comme la guerre de Sept ans (1756-1763) entre
la France et l’Angleterre qui se confrontèrent pour le contrôle du commerce, de la mer et des colonies.
En 1713, la France doit céder ses possessions canadiennes à l’Angleterre.
A quels problèmes sont confrontés les bateaux européens de commerce ?
Les problèmes, auxquels sont confrontés les navires européens, sont essentiellement les pirates.
II. L’accroissement des échanges mondiaux et du commerce atlantique:
A partir de cette carte, complétez la carte vierge:
Pays européens Lieux de commerce Produits
France Grande-Bretagne
Provinces-Unies
D’après le carte, complétez ce tableau :
Amérique du Nord et Antilles
Tabac, sucre, coton…
Asie Épices, parfum, tissus…
L’Océan Atlantique devient le théâtre privilégié de ces échanges commerciaux (Commerce triangulaire). Ce système est au centre des échanges avec, à sa tête, l’Europe. L’Europe fait déporter les
esclaves d’Afrique qui sont envoyés en Amérique. En Amérique, des produits comme le sucre, le café ou le tabac sont envoyés vers
l’Europe qui les transforme. Les habitudes de consommation sont modifiées.
Les ports et la bourgeoisie marchande: exemple du port de Bordeaux:
A la suite de la défaite de la guerre de Sept ans, le roi Louis XV passe commande auprès de Joseph Vernet une série de tableaux sur les
ports de France, comme le port de la Rochelle ou de Bordeaux, afin de montrer la puissance économique et maritime de la France.
1. Présentez le document, qui l’a commandé ? A qui ? Pourquoi ?
Ce document est un tableau commandé par Louis XV à Joseph Vernet pour montrer la puissance de la France après la défaite de la
guerre de Sept ans.
2. Situez le port sur la carte de France ?
Bordeaux
3. Faîtes une description des bâtiments de Bordeaux. En quoi prouvent-ils que Bordeaux connait un développement économique?
Les bâtiments sont grands (3 étages), ce sont des hôtels particuliers. Au loin, nous constations la présence d’un château. Ces bâtiments
manifestent de la richesse des commerçants et des marchands bordelais.
4. Quelles sont les différentes activités économiques présentes dans le port ?
Nous pouvons constater, un boulanger qui vend du pain, des tonneaux de vin qui témoignent du commerce du vin de Bordeaux
qui part dans toute l’Europe et le commerce maritime avec les navires et les bateaux fluviaux.
Développement des ports en Europe:
D’autres ports se développent comme Nantes, Bordeaux et Liverpool. Nantes vit essentiellement du commerce de l’esclavage.
Londres est le premier port de l’Europe.
Les négociants, les marchands et les armateurs tirent profit du commerce maritime et colonial
et forme la nouvelle bourgeoisie. Joseph de La Selle
est un des principaux négociants de Bordeaux au
début du XVIIIème siècle. Cette bourgeoisie vit du commerce et
dans le luxe.
III. La traite transatlantique et la vie quotidienne des esclaves:
Violence omniprésente
Ce qui caractérise le bateau négrier, c’est la violence omniprésente. Elle est au centre et constitutive des rapports de force qui s’instituent tout au long de la traversée, et elle préfigure les périodes d’esclavage qui vont suivre. La violence est partout. Pas seulement de l’équipage blanc envers les esclaves noirs. Elle s’exerce aussi entre les Blancs, en particulier du capitaine et de la hiérarchie envers les marins. Rediker parle d’un « gouvernement de la violence ». « La discipline était souvent brutale, et plus d’un marin fut fouetté au point d’en perdre la vie », écrit-il. L’auteur parle même de taux de mortalité chez les marins parfois aussi élevé que celui des esclaves. Ces derniers étaient soumis à des traitements inhumains : « une relation fondée sur l’ingestion forcée de nourriture, les coups de fouet, la violence à tout bout de champs et le viol des femmes ». L’objectif était, outre de terroriser les captifs afin d’éviter les rebellions, de les préparer aux conditions de l’esclavage qui allait suivre dans les plantations. Au final, souligne Marcus Rediker, « le navire n’était lui-même qu’une machine diabolique, une sorte de gigantesque instrument de torture ». Entre la fin du XVe siècle et celle du XIXe, la machine de l’esclavage transatlantique allait engendrer, selon l’auteur, la déportation de 12,4 millions de personnes, dont 1,8 million périrent à bord des bateaux négriers, et furent jetés par-dessus bord. « En prenant en compte l’ensemble des étapes – l’expropriation en Afrique, le passage du Milieu, le début de l’exploitation aux Amériques – à peu près 5 millions d’hommes, de femmes et d’enfants moururent à cause de la traite », relève l’historien.
La traite négrière a pour objectif d’alimenter les
exploitations en Amérique. La main-d’œuvre agricole est alimentée par les esclaves
d’Afrique. Entre le XVème et le XIXème siècle, environ 12,5
millions de personnes ont été déportées, dont 8 millions au
XVIIIème siècle.
Les esclaves sont transportés comme de la marchandise, entassés dans les navires
négriers. Ils sont battus, ils n’ont pas ou peu à manger et les pertes sont importantes
avant même d’avoir foulé le sol américain. La traversée est longue : plus de deux mois.
Quelles sont les conditions de déportations ?
Les plantations sont dirigés par des colons européens et produisent du tabac, du café ou encore du coton en Amérique et aux Antilles.
Les plus grandes plantations sont destinées à la canne à sucre. Dans les plantations, les esclaves produisent, transforment et les colons
vendent.
« Une centaine d’hommes et de femmes d’âges différents sont tous occupés à creuser des fossés sur un champ de canne. La majorité
d’entre eux sont nus ou encore couverts de lambeaux. Un soleil de plomb est au-dessus de leur tête. Leurs membres tombent sous la chaleur, fatigués par le poids de leurs outils et la résistance du sol.
La sueur coule sur leur corps. Un silence de cimetière règne. Le manager assiste à la scène d’un œil impitoyable, avec une patrouille de plusieurs hommes armés qui donnent des coups de picotement à tous ceux qui, tombés de
fatigue, s’aventurent à prendre du repos, hommes femmes, jeunes ou vieux, sans distinction. »
D’après Bernard Moitt. Les femmes et l’esclavage dans les Antilles françaises, 1635-1848, 2001.
« Le travail épuisait les esclaves du matin tôt jusque tard dans la nuit : Aux Antilles, les esclaves étaient réveillés vers 5 heures du matin par un claquement du fouet. Après la prière et l’appel, le départ pour les champs est donné. A midi, ils disposent de deux heures pour préparer le repas et manger. Puis le travail reprend jusqu’à la tombée de la nuit. Mais la journée n’est pas finie pour autant: il faut encore chercher de l’herbe pour le bétail. Ensuite
seulement les esclaves peuvent rentrer dans leur case pour préparer, en famille, leur repas. Vers minuit, épuisés, ils se jettent
sur leur lit pour une courte nuit de sommeil. »
Quelles sont les conditions de vie des esclaves au quotidien ?
Les esclaves travaillent quotidiennement du lever au coucher du soleil. Le dimanche, ils ne travaillent pas. Une fois la journée de
travail achevée, ils doivent nourrir le bétail, se nourrir et n’ont que quelques heures pour se reposer. Le lendemain, la journée de la
veille se répète. S’ils ne travaillent pas, ils sont battus.
Au sein des colonies françaises, le Code noir régit les relations entre les maîtres et les esclaves (leurs droits et surtout leurs devoirs) :
Comment sont considérés les esclaves ?
Les esclaves sont considérés comme des meubles.
Comment les esclaves choisissent-ils leur religion ?
Les esclaves sont convertis d’office au catholicisme de gré ou de force.
A qui appartient-ils ? Et leurs biens ?
Les esclaves appartiennent à leur maître, les enfants et les biens des esclaves également car ils ne possèdent rien.
Quels sont les obligations données au maître au niveau alimentaire ?
Le maître doit donner à ses esclaves une certaine quantité de nourritures :
- Farine de manioc ou galette- Bœuf salé ou poisson
Ces rations devaient permettre aux esclaves de se nourrir pendant une semaine. Ils ont souvent un jardin pour compléter cette
alimentation.
Quelles sont les sanctions en cas d’évasion ?
Les esclaves ne peuvent pas s’échapper mais s’ils le font ils risquent : - À la première évasion, ils ont les oreilles coupées et sont marqué au fer
- A la deuxième évasion, ils ont le jarret coupé et sont marqué au fer- A la troisième évasion, ils sont tués.
Malgré les risques encourus, certains esclaves s’échappent ou se révoltent individuellement ou collectivement; ceux sont des
marrons. Le marronnage désigne la fuite des esclaves des plantations. La répression s’organise aux niveaux de l’exploitation et des autorités. La plus célèbre révolte est la révolte des esclaves de
Saint-Domingue en 1791.
Conclusion :
L’Europe prospère au XVIIIème siècle grâce à son commerce en Atlantique et dans l’Océan Indien. Les marchands, bourgeois et armateurs s’enrichissent grâce au commerce triangulaire. Les esclaves sont tués au travail dans les exploitations. Des révoltes éclatent, des esclaves tentent de fuir. En Europe, certains penseurs condamnent cette pratique; notamment les Lumières.