haiti- le livre blanc du gouvernement de transition (2004 - 2006)

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PROLOGUE Le Livre blanc que nous publions ici se veut un document relatant aussi objectivement que possible les réalisations du gouvernement intérimaire (Mars 2004 - Mai 2006) dont l’objectif essentiel était d’assurer la transition du chaos qui existait au lendemain du départ du Président Jean-Bertrand Aristide le 29 février 2004 au retour à l’ordre constitutionnel. Rien ne nous paraissait plus important que de donner la chance au peuple haïtien de choisir librement et démocratiquement ses futurs dirigeants. Le gouvernement intérimaire s’est mis au service de tous les Haïtiens sans distinction de classes sociales ou d’affiliation politique. Il n’y avait pour nous ni tontons macoutes, ni kamoken, ni chimères. Il n’y avait que des Haïtiens. Les bureaux de la Primature, siège du Chef du gouvernement, étaient ouverts à tous les citoyens haïtiens. Nous avons tenu parole et nous avons respecté nos engagements malgré les pressions qui venaient de partout. C’est d’ailleurs cette attitude et cette position de principe qui nous ont permis de réaliser des élections libres, démocratiques et surtout inclusives. Le pari paraissait impossible à tenir, mais nous l’avons réussi et nous sommes fiers d’avoir contribué à laisser le pays entre les mains d’un Président démocratiquement élu et d’un Parlement non contesté car dans le passé, il faut bien le reconnaître, tous nos maux et nos turpitudes trouvaient leur origine dans l’usurpation du pouvoir politique et le non respect des règles démocratiques. En mars 2004, au lendemain des événements d’une exceptionnelle gravité qui ont failli mettre en danger notre indépendance, j’ai été appelé à assumer les responsabilités de la gestion du gouvernement intérimaire établi sur la base d’un consensus entre les acteurs politiques haïtiens et la communauté internationale. Cette mission, je l’ai acceptée dans des circonstances difficiles: un pays dominé par une polarisation extrême, un tissu national déchiré voisin d’un état de guerre civile, une économie en lambeaux, un secteur privé des affaires dévasté et grandement affaibli. Face à une telle situation et sans sous-estimer l’ampleur de la tâche à accomplir, je me devais - et avec moi toute une phalange de femmes et d’hommes également interpellés par cette situation critique- de répondre à l’appel du devoir, d’autant plus qu’au cours de ma longue carrière professionnelle j’ai rarement eu l’occasion de servir mon pays alors que je lui dois tout ou presque tout…