gestion de la concurrence du marché de l’électricité et
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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
Formation de 3
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’étude approfondie en Génie Electr
Gestion de la concurrence du marché de l’électricité et fonctionnement du système électrique –
Sous la direction de : Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
-----------------------
Formation de 3ème en Ingénierie de Projets industriels
Option : Génie Electrique
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’étude approfondie en Génie Electr
Gestion de la concurrence du marché de l’électricité et fonctionnement du système
cas du Réseau Interconnecté d’Antananarivo
Présenté par : VOALINTSOA Onja
Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon
nierie de Projets industriels
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’étude approfondie en Génie Electrique
Gestion de la concurrence du marché de l’électricité et fonctionnement du système
cas du Réseau Interconnecté
Promotion 2011
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
Formation de 3
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d
Gestion de la concurrence du marché de l’électricité et fonctionnement du système électrique –
Le : 19 mai 2012 à 8h au bloc technique Ankatso
Devant les membres du Jury composé
Président: Monsieur SOLOFOMBOAHANGY Andriamitanjo, Ma Directeur de mémoire : Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon, Professeur
Examinateurs: Monsieur RAKOTONIAINA SolofoHery
Monsieur RAVALISON Andrianaivom
Monsieur RAMAROZATOVO Vonjy, Docteur en G
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
-----------------------
Formation de 3ème en Ingénierie de Projets industriels
Option : Génie Electrique
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’étude approfondie
Gestion de la concurrence du marché de l’électricité et fonctionnement du système
cas du Réseau Interconnecté d’Antananarivo
Présenté par : VOALINTSOA Onja
19 mai 2012 à 8h au bloc technique Ankatso
composés de :
Monsieur SOLOFOMBOAHANGY Andriamitanjo, Maître de Conf
Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon, Professeur
Monsieur RAKOTONIAINA SolofoHery, Maître de Conf
RAVALISON Andrianaivomalala François, Ma
Monsieur RAMAROZATOVO Vonjy, Docteur en Génie Electrique
nierie de Projets industriels
’étude approfondie en Génie Electrique
Gestion de la concurrence du marché de l’électricité et fonctionnement du système
cas du Réseau Interconnecté
tre de Conférence
Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon, Professeur
tre de Conférence
alala François, Maître de Conférence
nie Electrique
Promotion 2011
I
REMERCIEMENTS
Nous remercions DIEU tout puissant par sa sainte présence de nous avoir donné la santé, le
courage et la passion durant la formation DEA passée à l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo, et de nous avoir accordé sa bénédiction pour la réalisation du présent
soutenance.
J’adresse toutes mes reconnaissances et mes vifs remerciement à :
- Monsieur ANDRIANARY Philippe, Professeur et Directeur de l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo.
- Monsieur RAKOTONIAINA SolofoHery, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieur
Polytechnique d’Antananarivo et chef de département Génie Electrique, qui a bien
voulu nous accueillir au sein de son département, de ses précieux conseils et de son aide
sur les difficultés qu’on a vécu durant la réalisation du présent travail.
- Monsieur RAKOTOMANANA Charles Rodin, enseignant chercheur à l’Ecole
Supérieur Polytechnique d’Antananarivo et chef de département Génie Mécanique et
Productique, qui a bien voulu nous accueillir au sein de son département.
- Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieur
Polytechnique d’Antananarivo, pour avoir dirigé cette soutenance et m’avoir accordé sa
confiance.
- Monsieur SOLOFOMBOAHANGY Andriamitanjo, enseignant chercheur à l’Ecole
Supérieur Polytechnique d’Antananarivo, pour m’avoir fait l’honneur de présider cette
soutenance.
- Monsieur RAKOTONIAINA SolofoHery, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieur
Polytechnique d’Antananarivo et chef de département Génie Electrique, pour avoir
accepté d’examiner cette recherche.
- Monsieur RAVALISON Andrianaivomalala François, enseignant chercheur à l’Ecole
Supérieur Polytechnique, d’avoir consenti d’examiner cette mémoire de fin d’étude
pour l’obtention de diplôme de DEA en Génie Electrique.
- Monsieur RAMAROZATOVO Vonjy, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieur
Polytechnique, pour avoir pu consacrer un peu de son temps pour examiner cette
recherche.
- Tous les personnelles de la Jirama qui m’ont accueilli, de leur vive collaboration.
Mes vifs remerciements s’adressent également à tous les enseignants au sein du
Département Génie Industriel ainsi que les enseignants et le personnel de l’Ecole
II
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui ont assuré notre formation durant cette
formation de DEA.
Je n’oublierai pas ma famille pour leur soutien bienveillant et leurs encouragements
inconditionnels, pour la réalisation de ce mémoire, comme en toute circonstance.
Et à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à l’élaboration de ce mémoire.
III
Table des matières
REMERCIEMENTS .......................................................................................................................................... I
Table des matières ...................................................................................................................................... III
Listes des figures ......................................................................................................................................... VI
Listes des tableaux ...................................................................................................................................... IX
Listes des abréviations ................................................................................................................................. X
Listes des symboles ..................................................................................................................................... XI
Introduction .................................................................................................................................................. 1
Partie 1 : Introduction .................................................................................................................................. 2
Chapitre 1 : Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’offre et de la demande [1] ............... 2
I. 1. Caractéristique générale d’un système électrique .................................................................. 2
1) Production ................................................................................................................................ 2
2) Consommation ......................................................................................................................... 6
3) Réseau d’énergie électrique ..................................................................................................... 7
I. 2. Limite du réseau électrique ...................................................................................................... 9
1) Ecroulement de la fréquence ................................................................................................... 9
2) Ecroulement de la tension...................................................................................................... 15
3) Rupture du synchronisme ...................................................................................................... 18
4) Surcharge en cascade ............................................................................................................. 18
I. 3. Limite de transit du réseau électrique ................................................................................... 19
1) Limites thermique et stabilité angulaire ................................................................................ 19
2) Limites liées à la sûreté d’exploitation ................................................................................... 22
Chapitre 2 : Etat de la compétition dans le secteur de l’électricité ....................................................... 24
II. 1. Marché monopolisé [2] [11] ................................................................................................... 24
II. 2. Tarification de l’électricité [3] [12] ......................................................................................... 27
1) Quelques définitions .............................................................................................................. 27
2) Produits et prix ....................................................................................................................... 28
3) Lois NOME .............................................................................................................................. 31
4) Libéralisation du marché [13] ................................................................................................. 31
II. 3. Méthodes de gestion de la congestion [1] ............................................................................. 32
1) Méthode de gestion « non marché » ..................................................................................... 33
2) Méthode de la gestion « marché » ........................................................................................ 38
Partie 2 : Méthodologie.............................................................................................................................. 42
IV
Chapitre 3 : Gestion de la concurrence du marché de l’électricité [1] .................................................. 42
III. 1. Définition de l’ordre d’efficacité ............................................................................................ 43
1) Calcul des Power Transfer Distribution Factor (PTDF) ........................................................... 44
2) Illustration de l’ordre d’efficacité ........................................................................................... 45
3) Sensibilité de l’ordre de l’efficacité ........................................................................................ 48
III. 2. Gestion en temps réel de la concurrence .............................................................................. 51
1) Etude de la partie centralisée ................................................................................................. 52
2) Illustration de la gestion en temps réel des congestions ....................................................... 69
III. 3. Aspect économique pour le traitement de la congestion ...................................................... 86
1) Mécanisme de compensation entre les producteurs ............................................................ 86
2) Mécanisme basé sur un marché pour la gestion de la concurrence locale ........................... 92
Chapitre 4 : Modélisation de l’Offre et de la demande [4] [5] ............................................................... 99
IV. 1. Introduction ........................................................................................................................ 99
IV. 2. Principe de fonctionnement ............................................................................................... 99
IV. 3. Formulation des équations d’écoulement des charges ................................................... 100
IV. 4. Développement des équations d’écoulement de ligne ................................................... 102
Chapitre 5 : Modélisation du marché de l’électricité [2] ..................................................................... 105
V. 1. Introduction .......................................................................................................................... 105
V. 2. Théorie des marchés de l’électricité [14] ............................................................................. 105
V. 3. Coût marginal du combustible ............................................................................................. 107
V. 4. Coût marginal de la maintenance et qualité de l’offre ........................................................ 108
Chapitre 6 : Calcul des flux de puissances du RI d’Antananarivo [6] ................................................... 110
VI. 1. Bilan de puissances ........................................................................................................... 110
VI. 2. Réduction de la matrice des admittances ........................................................................ 113
VI. 3. Schéma du réseau interconnecté et organigramme de calcul ......................................... 117
Chapitre 7 : Optimisation de la Production de l’Energie Active du Réseau par la méthode de
Zoutendijk [7] [8] .................................................................................................................................. 121
VII. 1. Modèle mathématique..................................................................................................... 121
VII. 2. Méthode de pénalité ........................................................................................................ 122
VII. 4. Algorithme de calcul ......................................................................................................... 123
VII. 5. Illustration ........................................................................................................................ 124
Partie 3 : Résultats et Discussion .............................................................................................................. 125
Chapitre 8 : Résultats ........................................................................................................................... 125
VIII. 1. Résultats des modélisations pour ce RI ............................................................................ 125
1) Résultats de la modélisation de l’Offre et de la Demande....................................................... 125
V
2) Résultats de la modélisation du marché de l’électricité .......................................................... 132
VIII. 2. Résultats de l’optimisation par la méthode de Zoutendijk .............................................. 133
Chapitre 9 : Discussions ........................................................................................................................ 134
IX. 1. Commentaires sur les résultats de la modélisation des puissances ................................ 134
IX. 2. Commentaires sur les résultats de la modélisation du marché de l’électricité ............... 134
IX. 3. Commentaires sur l’optimisation ..................................................................................... 135
IX. 4. Loi entre Prix du marché et Pertes de puissance ............................................................. 135
Conclusion ................................................................................................................................................ 137
Bibliographie ............................................................................................................................................ 138
Webographie ............................................................................................................................................ 138
Annexe 1 ................................................................................................................................................... 139
Annexe 2 ................................................................................................................................................... 143
VI
Listes des figures
Figure 1 : Fonctionnement d’une centrale conventionnelle à chaudière [RWE, 2009]. 1) Chaudière, 2)
Vanne, 3) Turbine HP, 4) Réchauffeur, 5) Turbines MP et BP, 6) Alternateur, 7) Condenseur, 8) Tour de
refroidissement, 9) Charbon ......................................................................................................................... 2
Figure 2 : Modèle d’une turbine à vapeur .................................................................................................... 3
Figure 3 : Fluctuation de la consommation en « J » et en « J-1 » en France le 18/08/10 ............................. 6
Figure 4 : Postes de transformation .............................................................................................................. 8
Figure 5 : Droite de statisme idéale d’un groupe de production ................................................................ 10
Figure 6 : Principe de fonctionnement du réglage primaire de fréquence .................................................. 11
Figure 7 : Modèle du régulateur de vitesse ................................................................................................ 11
Figure 8 : Caractéristique statique du réglage de fréquence ....................................................................... 12
Figure 9 : Réglage secondaire centralisé .................................................................................................... 13
Figure 10 : Réserve secondaire recommandée ........................................................................................... 14
Figure 11 : Positionnement des différents moyens de réglage de la tension .............................................. 15
Figure 12 : Hiérarchisation du réglage de la tension .................................................................................. 16
Figure 13 : Réglage secondaire de tension ................................................................................................. 17
Figure 14 : Représentation des délais de surcharge .................................................................................... 20
Figure 15 : Ligne électrique représentée par une réactance ....................................................................... 21
Figure 16 : Variation des puissances active et réactive en fonction de l’angle de transport pour une ligne représentée par une inductance ................................................................................................................... 22
Figure 17 : Répartition des flux de puissance dans le cas de trois lignes identiques. a) Les trois lignes sont présentes. b) Après le déclenchement de la ligne l1 ................................................................................... 23
Figure 18 : Exemple de monopolisation de l’électrification ...................................................................... 25
Figure 19 : Structure et fonctionnement du secteur de l’électrique ............................................................ 28
Figure 20 : Prix spot quotidien ................................................................................................................... 30
Figure 21 : Prix du produits à terme ........................................................................................................... 31
Figure 22 : Schéma de principe de l’UPFC ................................................................................................ 35
Figure 23 : Schéma de principe de l’IPFC ................................................................................................. 35
Figure 24 : Séquencement des tâches de la méthodologie de gestion des congestions locales .................. 43
Figure 25 : Réseau de quatre nœuds et huit lignes composé de lignes réelles (avec les camemberts) et de lignes équivalentes aux chemins en parallèles. .......................................................................................... 46
Figure 26 : Illustration des erreurs relatives en fonction de l’amplitude des PTDFs ................................. 48
Figure 27 : Valeur des PTDFs en valeur absolue des couples de nœud du tableau 5 en fonction des variations de la réactance de la ligne n°4. .................................................................................................. 50
Figure 28 : PTDFs en valeur absolue des couples de nœud du tableau 3.3 en fonctions des variations de la réactance de la ligne n°7. ............................................................................................................................ 51
Figure 29 : Principe de la gestion en temps réel des congestions. .............................................................. 52
Figure 30 : Structure du superviseur centralisé. ......................................................................................... 53
Figure 31 : Principe de l’algorithme de décision. ....................................................................................... 54
Figure 32 : Schéma de l’algorithme de décision pour une congestion sur la ligne n°1 (du nœud 1 au nœud 2) dans le sens de 2 vers 1. ......................................................................................................................... 56
Figure 33 : Schéma de l’algorithme de décision pour une congestion sur la ligne n°3 (du nœud 2 au nœud 3) dans le sens de 3 vers 2. ......................................................................................................................... 57
Figure 34 : Niveau L(t) pour un PTDF de 100% et de 33%. ...................................................................... 58
Figure 35 : Structure du superviseur décentralisé au niveau des générateurs. ........................................... 61
VII
Figure 36 : Comparaison de la réponse d’une ferme éolienne (FE) et d’un générateur classique suivant l’évolution théorique considérée. ............................................................................................................... 63
Figure 37 : Comparaison entre le modèle complet et le modèle simplifié de la FE. .................................. 64
Figure 38 : Représentation du réseau utilisé............................................................................................... 65
Figure 39 : Boucle de régulation lors d’une congestion. ............................................................................ 65
Figure 40 : Lieu des racines de la fonction de transfert en boucle fermée quand KN est modifié par rapport à sa valeur calculée et KGi et KGj sont maintenus aux valeurs prédéterminées. b) correspond à un zoom de a) autour de l’origine. ................................................................................................................................. 67
Figure 41 : Lieu des racines de la fonction de transfert en boucle fermée quand KGi est modifié par rapport à sa valeur calculée et KN et KGj sont maintenus aux valeurs prédéterminées. b) correspond à un zoom de a) autour de l’origine. ................................................................................................................................. 68
Figure 42 : Réseau considéré. ..................................................................................................................... 69
Figure 43 : Profil des charges et du transit interrégional sur 24h. .............................................................. 70
Figure 44 : Profil des charges et du transit interrégional. ........................................................................... 70
Figure 45 : Profil du vent. .......................................................................................................................... 71
Figure 46 : Algorithme de décision pour gérer la congestion sur la ligne n°1. .......................................... 72
Figure 47 : Courant dans la ligne n°1. ........................................................................................................ 74
Figure 48 : Puissance du Gr1. ..................................................................................................................... 74
Figure 49 : Puissance de la FE2. ................................................................................................................. 75
Figure 50 : Puissance du Gr4. ..................................................................................................................... 75
Figure 51 : Puissance de la FE3. ................................................................................................................. 76
Figure 52 : Fréquence. ................................................................................................................................ 76
Figure 53 : Vitesse de rotation de la turbine FE2. ....................................................................................... 77
Figure 54 : Angle du pitch de la turbine FE2. ............................................................................................. 77
Figure 55 : Modèle du système de stockage ............................................................................................... 78
Figure 56 : Algorithme de décision pour gérer la congestion sur la ligne n°1. a) en considérant un système de stockage au nœud 2. b) en considérant deux systèmes de stockage aux nœuds 1 et 2. ......................... 79
Figure 57 : Courant dans la ligne n°1. ........................................................................................................ 80
Figure 58 : Puissance de la FE2. ................................................................................................................. 81
Figure 59 : Puissance de la FE3. ................................................................................................................ 81
Figure 60 : Puissance du Gr1. ..................................................................................................................... 81
Figure 61 : Puissance du Gr4. ..................................................................................................................... 82
Figure 62 : Puissance des systèmes de stockage. ....................................................................................... 82
Figure 63 : Comparaison de la perte de puissance de la FE2 sans système de stockage, avec 1 système de stockage situé au nœud 2 (20 MW-5.56MWh) ou avec 2 systèmes de stockage aux nœuds 1 et 2 (10 MW-2.78MWh chacun). ..................................................................................................................................... 84
Figure 64 : Comparaison de la perte de puissance de la FE3 sans système de stockage, avec 1 système de stockage situé au nœud 2 (20 MW-5.56MWh) ou avec 2 systèmes de stockage aux nœuds 1 et 2 (10 MW-2.78MWh chacun). ..................................................................................................................................... 85
Figure 65 : Réseau d’étude. ........................................................................................................................ 89
Figure 66 : Coût de congestion en fonction des offres proposées par les producteurs éoliens. ................. 97
Figure 67 : Coût de congestion suivant les offres proposées par la FE2 et le Gr1. ...................................... 98
Figure 68 : Schéma équivalente d’un réseau d’énergie électrique ........................................................... 100
Figure 69 : Schéma unifilaire d’une transmission de puissance simple ................................................... 111
Figure 70 : Introduction des modèles p.u. à partir du schéma descriptif .................................................. 111
Figure 71 : Schéma simplifié équivalent par phase du circuit (en p.u.) ................................................... 112
Figure 72 : Vue nodale du réseau pour l’établissement de la méthode de la matrice d’admittance ......... 114
VIII
Figure 73 : Réqeau interconnecté d’Antananarivo – situation 2010 ....................................................... 118
Figure 74 : Réqeau interconnecté d’Antananarivo – situation 2011 ....................................................... 119
Figure 75 : L’organigramme de résolution ............................................................................................... 120
Figure 76 : Schéma du réseau Ouest algérien .......................................................................................... 124
IX
Listes des tableaux
Tableau 1 : Plages de variation de la tension du réseau de transport et de répartition ............................... 15
Tableau 2 : Catégories pour les méthodes de gestion des congestions ...................................................... 32
Tableau 3 : Paramètre des lignes du réseau de la figure 3.3. ...................................................................... 46
Tableau 4 : L’ensemble des PTDFs de la ligne n°1 ................................................................................... 47
Tableau 5 : Ordre d’efficacité pour la ligne n°1 ......................................................................................... 47
Tableau 6 : Comparaisons sur l’étude de sensibilité. ................................................................................. 49
Tableau 7 : Valeur du gain KN suivant les valeurs des PTDF. .................................................................... 60
Tableau 8 : Valeurs des paramètres pour l’étude de stabilité. .................................................................... 66
Tableau 9 : Ordre d’efficacité en cas de congestion sur la ligne n°1. ........................................................ 72
Tableau 10 : Energie perdue par les fermes éoliennes pendant la congestion............................................ 83
Tableau 11 : Information relative au producteur. ....................................................................................... 89
Tableau 12 : Redispatching à effectuer en fonction de l’ordre de raccordement des fermes éoliennes. .... 90
Tableau 13 : Revenus des producteurs en fonction des mécanismes utilisés. ............................................ 90
Tableau 14 : Coût de la congestion en fonction des mécanismes utilisés. ................................................. 91
Tableau 15 : Revenu final pour les différents producteurs suivant le mécanisme choisi. .......................... 91
Tableau 16 : Récapitulatif des avantages et des inconvénients des différentes méthodes. ........................ 92
Tableau 17 : Revenus des producteurs en fonction des mécanismes utilisés. ............................................ 95
Tableau 18 : Comparaison des résultats déterminés par la méthode de Zoutendijk avec ceux déterminés par d’autres méthodes ............................................................................................................................... 133
X
Listes des abréviations
HP : Haute Pression
MP : Moyenne Pression
BP : Basse Pression
VP : Vanne Principale
RTE : Réseaux de Transport de l’Electricité
MAP : M aximale Admissible en régime Permanent
GRT : Gestionnaire du Réseau de Transport
DN : Dispatching National
PI : Proportionnel Intégrateur
DRS : Débouclage sur Rupture de Synchronisme
NOME : Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité
EDF : Electricité De France
CRE : Commission de Régulation de l’Energie
ARB : Assemblée de Régulation de Base
HT : Haute Tension
THT : T rès Haute Tension
PTDF : Power Transfer Distribution Factor
FACTS : Flexible Alternative Current Transmission Systems
SVC : StaticVar Compensator
STATCOM : STAT ic synchronous COMpensator
UPFC : Unitied Power Flow Controller
IPFC : I nterline Power Flow Controller
OPF : Optimal Power Flow
DCOPF : OFP en continu
FE : Ferme Eolienne
TdR : Tarif de Rachat
JIRAMA : JI ro RAno MA lagasy
XI
Listes des symboles
Ti :temps [s]
P : puissance active [W]
Q : puissance réactive [VAR]
S : puissance apparente [VA]
u : tension [V]
f : fréquence [Hz]
λ, α, γ, β, δ : coefficients
Ω : vitesse de rotation [rad/s]
Vi : amplitude de la tension [V]
I i : intensité [A]
R : résistance [Ω]
X : réactance [Ω]
Y : admittance [Ω-1]
gij : conductance [pu]
bij : susceptance [pu]
θij : différence des angles de tensions entre le nœud i et le nœud j [rad]
∆P : variation de P [W]
∆θ : variation de θ [rad]
∆I : variation de I [A]
1
Introduction
Sur le plan mondial, il y a hausse de la demande en carburant ce qui implique que le prix
sera aussi de même, en flambé. Donc cela implique que les centrales thermiques auront du mal à
augmenter leur production à cause de cette difficulté citée précédemment. Sur ce fait, il y a
l’apparition de plusieurs études sur l’énergie renouvelable afin de combler cette faille d’énergie
électrique fournie par ces sources existantes (centrale thermique).
Pour y remédier à tout cela, l’Etat a procédé à la libéralisation du secteur de l’électricité est la
plus favorable en permettant aux autres systèmes de production, de participer à l’amélioration de
ce secteur. Cette libéralisation économique de l’électricité devrait être accompagnée de
l’ouverture à la concurrence du marché. D’où l’existence de plusieurs études actuellement, et qui
sont encore en cours.
L’électrification à Madagascar est assurée par la société Jirama depuis 1975. Compte tenu
des actualités mondiales sur l’initiation de la production décentralisée, la Jirama a procédé à
partir de 1999 à la libéralisation de l’électricité. Ce qui fait qu’elle n’est plus seule dans la
production électrique. Malgré tout cela, elle conserve le monopole du transport et de la
distribution. Comme on peut le constater, Madagascar est un pays en développement mais cela
n’empêche pas à suivre cet air d’évolution du marché de l’électricité, car même si on n’a pas les
moyens on peut toujours chercher une méthode équivalente.
Ainsi, afin d’y remédier à ce problème on a choisi ce sujet intitulé « Gestion de la concurrence
du marché de l’électricité et fonctionnement du système électrique cas du réseau interconnecté
d’Antananarivo ».
L’objet de l’introduction est, dans un premier temps, de relater le fonctionnement du
système électrique vis-à-vis de l’offre et de la demande. Et dans un second temps, d’expliciter
l’ état de la compétition dans le secteur de l’électricité.
La méthodologie qu’on appliquera est la suivante : premièrement la gestion de la concurrence du
marché de l’électricité, deuxièmement la modélisation de l’offre et de la demande,
troisièmement la modélisation du marché de l’électricité, quatrièmement le calcul de « load
flow », cinquièmement et dernièrement l’optimisation de la production de l’Energie Active du
réseau par la méthode de Zoutendijk.
Enfin, on commentera les résultats reçus par la méthodologie et on déduisera une loi entre le prix
du marché et les pertes de puissance.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
2
Partie 1 : Introduction
Chapitre 1 : Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’offre et
de la demande [1]
I. 1. Caractéristique générale d’un système électrique
1) Production
La production d’énergie électrique a pour but d’être capable en tout instant de satisfaire la
demande (consommation + pertes) d’un pays ou d’un territoire géographique défini par
transformation d’une énergie primaire en énergie électrique, elle doit prévoir des moyens de
production pour couvrir l’extrême pointe de cette demande.
Les groupes de production peuvent être classés en deux catégories, la production dite centralisée
et celle dite décentralisée.
a. Production centralisée :
Les productions dites centralisées sont généralement des installations de grande taille
unitaire, raccordées au niveau du réseau de transport. De plus, elles disposent d’une commande
centralisée leur permettant de participer à la sûreté du système électrique. Les technologies les
plus largement utilisées sont les groupes thermiques à flamme, les groupes nucléaires et les
grands groupes hydrauliques. La localisation de ces moyens de production est fonction de la
disponibilité de l’énergie primaire ou de la nécessité d’une source froide pour les centrales à
cycle thermodynamique, telles que celle illustrée à la figure 1.
Figure 1 : Fonctionnement d’une centrale conventionnelle à chaudière [RWE, 2009]. 1) Chaudière, 2) Vanne, 3) Turbine HP, 4) Réchauffeur, 5) Turbines MP et BP, 6) Alternateur, 7)
Condenseur, 8) Tour de refroidissement, 9) Charbon
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
3
La figure 1 illustre le principe de fonctionnement d’une centrale conventionnelle à chaudière. La
centrale fonctionne selon le cycle thermodynamique de Hirn. L’eau liquide pressurisée est
chauffée dans la chaudière (1) par combustion du charbon. L’eau, ainsi chauffée, est vaporisée et
envoyée à la turbine (3) HP (Haute Pression). Le contrôle du débit de vapeur envoyée à la
turbine est réalisé par l’intermédiaire d’une vanne (2). La détente de la vapeur dans la turbine
permet de fournir de l’énergie mécanique. La vapeur est ensuite réchauffée (4) et renvoyée aux
turbines (5) MP (Moyenne Pression) et BP (Basse Pression). L’énergie mécanique produite par
l’ensemble des turbines est transmise à l’alternateur (6) qui génère de l’énergie électrique. Enfin,
grâce au condenseur (7) et à la source froide (8), la vapeur se condense afin d’être réinjectée
dans la chaudière.
Dans le cadre de cette recherche, seules des variations de puissance autour d’un point de
fonctionnement seront considérées, ainsi la pression et la température dans la chaudière sont
considérées constantes. Le contrôle de la puissance se faisant par l’intermédiaire de la vanne (2),
seules les parties allant de la vanne jusqu’à l’alternateur seront modélisées. La figure 2 présente
le modèle d’une turbine à vapeur.
Figure 2 : Modèle d’une turbine à vapeur
Le passage de la vapeur à travers la vanne d’admission principale (VP) est modélisé par une
fonction de transfert du premier ordre dont TCH en est la constante de temps (TCH= 0.3s). Le
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
4
réchauffeur (4) est modélisé par un intégrateur pur dont TRH en est la constante de temps
(TRH=7s). Le transit de l’étage MP à l’étage BP est modélisé une fonction de transfert du premier
ordre dont TTR en est la constante de temps (TTR=0.3s). Les turbines HP, MP et BP sont couplées
sur un même arbre et la somme des couples de chaque turbine définit le couple mécanique total
Tt. FHP, FMP et FBP représentent respectivement les fractions du couple de la turbine générées par
les sections HP, MP et BP. La somme de ces trois termes est égale à 1. Pour la modélisation, un
changement de base permettant de passer de la base de la turbine à la base de l’alternateur est
effectué, ainsi PMAX représente la puissance maximale de la turbine et MVAbase est la puissance
apparente de l’alternateur.
Le schéma bloc peut être simplifié par une fonction de transfert en négligeant TTR par rapport TRH
et en supposant que la vanne a un comportement linéaire. L’équation (1.1) présente cette
fonction de transfert : ∆∆ (1.1)
Où VVP : la position de la vanne d’admission ;
s : l’opérateur de Laplace.
Ainsi, la vanne permet de contrôler directement le couple de la turbine. Le couple de la
turbine est transmis à l’alternateur afin qu’il puisse produire de l’électricité. La modélisation de
l’alternateur se fait à l’aide de la théorie classique de Park. Dans ces travaux, le modèle complet,
détaillé dans EUROSTAG, est utilisé. Le rotor du modèle est représenté par 4 enroulements
équivalents : l'enroulement d'excitation et un amortisseur dans l'axe direct avec couplage
magnétique entre ces enroulements et deux amortisseurs dans l'axe en quadrature.
Les moyens de contrôle centralisés, permettant aux centrales de participer à la sûreté du
système électrique, sont le contrôle de la puissance active par l’intermédiaire de la vanne (VP) et
le contrôle de la puissance réactive par action sur la tension d’excitation de l’alternateur.
b. Production décentralisée :
Après la libéralisation du marché de l’électricité, de nouveaux investisseurs ont pu investir
dans la production d’électricité. Cependant, la construction de productions centralisées demande
un investissement important et la fluctuation sur les prix de l’électricité a incité les investisseurs
à privilégier les investissements qui présentent les risques minima. De plus, en Europe, dans le
cadre du développement durable l’accent est mis sur la cogénération et les énergies
renouvelables ce qui passe par le développement d’une production plus répartie que la
production centralisée de grande puissance. Tout ceci a favorisé le développement de nouvelles
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
5
technologies de production de petite capacité (< 50MW), raccordées au réseau de basse ou de
moyenne tension. Ces différentes technologies sont regroupées sous le terme de « production
décentralisée ». De nombreux types de production décentralisée existent et utilisent des énergies
primaires très variées, d'origine renouvelable ou fossile. Un panel des principales technologies
est proposé ci-dessous.
i. Energie primaire fossile :
• Les unités de production traditionnelle décentralisée, utilisant les énergies fossiles (gaz,
charbon, pétrole), sont nombreuses et bien éprouvées, Les principales technologies sont : le
thermique à flamme, basé sur des turbines ou micro turbines à vapeur ; les turbines à gaz et
cycles combinés de cogénération ou tri-génération ; les moteurs atmosphériques, diesel, etc.
Le modèle de la turbine utilisant le thermique à flamme est identique à celui de la
production centralisée présentée à la figure 2.
• La technologie des piles à combustible est un dispositif électrochimique produisant de
l’électricité et de la chaleur par réaction chimique. Différents types de piles à combustible
existent mais le combustible principalement utilisé est l’hydrogène. Les avantages de cette
technologie sont un rendement pouvant atteindre 75% en cogénération et la possibilité
d’utiliser cette technologie comme moyen de stockage d’énergie. Cependant, à l’heure
actuelle, la production d’électricité à partir des piles est marginale.
ii. Energie renouvelable : Les énergies renouvelables sont celles provenant de l'énergie
produite par le soleil, l'eau des fleuves ou de la mer, le vent et la biomasse. Le terme
renouvelable indique que ces énergies se renouvellent en permanence dans le temps, soit en
continu, soit selon un cycle journalier, annuel, ou sur plusieurs années (bois des arbres).
• L'énergie hydraulique est l’énergie renouvelable qui apporte la plus grande contribution à la
production d’électricité dans le monde.
• L'énergie de la biomasse provient de la décomposition de produits d'origine végétale et
animale ou de la combustion du bois ou d'autres végétaux.
• La géothermie utilise la chaleur latente de la terre. A grande profondeur, la géothermie est
utilisée pour la production d’électricité alors qu’à faible profondeur, la géothermie est
utilisée pour le chauffage.
• L'énergie solaire est utilisée de deux façons différentes pour produire de l’électricité. La
première, le photovoltaïque produit de l'électricité à partir de la lumière (photons) et la
seconde, sous forme thermodynamique, dans des centrales solaires à concentration où le
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
6
rayonnement du soleil est concentré par des miroirs pour chauffer un fluide à haute
température. La chaleur de celui-ci entraîne la production de vapeur à haute pression,
utilisée pour produire de l'électricité comme dans une centrale thermique classique.
• L'énergie éolienne utilise la force du vent pour produire de l'électricité au moyen
d’aérogénérateurs. Cette énergie est d'autant plus importante que le vent est puissant.
Les productions décentralisées d’origine renouvelable n’ont pas toutes les mêmes
caractéristiques. Ainsi, la production décentralisée à base d’énergie éolienne et solaire est
difficilement prévisible et très fluctuante en raison de la nature de leur source primaire. Ce type
de source est considéré comme fatal et non dispatchable. Les anciennes installations ne
disposaient pas de moyens de contrôle centralisé. Cependant, des centres de contrôle pour ces
énergies sont envisagés avec de plus en plus d’attention.
2) Consommation
La consommation électrique correspond au besoin en énergie électrique d’un territoire. La
prévision de la consommation est nécessaire pour l’exploitation du système électrique et
généralement, la courbe de consommation d’un territoire est relativement bien caractérisée avec
des creux et des pointes au sein d’une journée, comme le montre la figure 3.
Figure 3 : Fluctuation de la consommation en « J » et en « J-1 » en France le 18/08/10
Pour suivre les fluctuations de la consommation, étant donnée le peu de flexibilité de la
consommation, la production doit être contrôlable. Cependant, l’insertion massive des
productions éolienne et solaire dans certaines zones du réseau peut entraîner une surproduction
locale et nécessiter des capacités de transport adéquates. Pour représenter ce phénomène, les
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
7
creux et les pics de charge seront simulés. Les charges peuvent être modélisées par la
représentation à charges agrégées, illustrées par (1.2) :
! " (1.2)
Où SCh : la puissance apparente de la charge ;
PCh0 et QCh0 : respectivement la puissance active et réactive initiale de la charge ;
u0 : la tension initiale ;
f0 : la fréquence initiale ;
α, β, γ, δ : les coefficients liés au comportement des charges.
Pour ces travaux, la dépendance par rapport à la fréquence n’est pas prise en compte, ainsi α et β
sont pris égaux à zéro.
3) Réseau d’énergie électrique
Le réseau électrique a pour mission d’acheminer l’énergie des centres de production vers les
lieux de consommation. Le réseau électrique est essentiellement composé de lignes et de postes
de transformation.
a. Lignes aériennes et câbles souterrains : Les lignes aériennes sont composées de pylônes, de
conducteurs, d’isolateurs et de câbles de garde. Le dimensionnement de ces composants peut
être divisé en trois catégories : le dimensionnement géométrique, le dimensionnement
mécanique et le dimensionnement électrique.
Le dimensionnement géométrique doit permettre de garantir les distances d’isolement entre
les conducteurs ou celles par rapport à un objet situé au sol. Le dimensionnement mécanique
doit permettre à la ligne de ne pas rompre en cas d’efforts appliqués sur ces composants. Le
dimensionnement électrique doit permettre de garantir la tenue de la ligne en cas de court-
circuit. Les trois dimensionnement permettent de calculer la limite thermique de la ligne. La
limite thermique est appelée l’Intensité Maximale Admissible en régime Permanent (IMAP).
L’ IMAP est calculée en faisant le bilan thermique des puissances. Les puissances provoquant
l’échauffement de la ligne sont la puissance émise par effet Joule et la puissance apportée
par l’ensoleillement. Les puissances permettant la dissipation de la chaleur sont les
puissances par convection et par rayonnement, ainsi suivant les saisons la valeur de l’IMAP
d’une ligne peut être différente.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
8
Les câbles souterrains sont des conducteurs entourés d’une gaine qui assure l’isolation du
câble par rapport à son environnement extérieur. Ainsi, son dimensionnement est lié à la
puissance transportée, aux pertes diélectriques, aux propriétés mécaniques et à la capacité
linéique des câbles.
Dans ces travaux de recherche, seules des lignes aériennes seront considérées. La
modélisation utilisée est le modèle en П.
b. Postes de transformation : Les postes de transformation permettent de faire le lien entre les
différents niveaux de tension du réseau électrique (400kV, 225kV,…). La figure 4 illustre un
poste électrique 225/90kV. Les postes électriques sont composés de différents appareils
électriques : des transformateurs ; des dispositifs de sécurité et de mesure et des jeux de
barre. Les jeux de barres sont des éléments importants en raison de la possibilité qu’ils
apportent de modifier la topologie du réseau afin d’obtenir une meilleure répartition des flux
de puissance sur celui-ci.
Figure 4 : Postes de transformation
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
9
I. 2. Limite du réseau électrique
1) Ecroulement de la fréquence
Le dimensionnement des appareils générateurs et récepteurs tient compte de la valeur de la
fréquence d’utilisation. En conséquence, la fréquence doit être maintenue dans des plages de
fonctionnement définies par la norme européenne EN50160 :
50Hz ±1Hz pour 99,5% du temps sur une année ;
50Hz +4Hz/-6Hz pendant 100% du temps.
La stabilité de la fréquence représente l’équilibre entre la production et la consommation et est
fixée par la vitesse de rotation des alternateurs. L’équation (1.3) représente l’équation des masses
tournantes décrivant la variation de vitesse des alternateurs (Ωt) en fonction des variations des
couples des centrales de production (TP) et celui exercé par la consommation et par les pertes
(Tc) : # $%$& '( ) '* (1.3)
Js : l’inertie globale du réseau qui est la somme des inerties des groupes de production.
Pour une perte de production ou une augmentation de consommation, Ωt va diminuer ce qui
entraînera une diminution de la fréquence. La chute de fréquence sera plus ou moins élevée
suivant la valeur de l’inertie. Afin de stabiliser la fréquence, l’équilibre entre les couples doit être
assuré, c’est pourquoi des réglages ont été établis : le réglage primaire, le réglage secondaire et le
réglage tertiaire.
i. Réglage primaire :
Lors d’un incident majeur, le déclenchement d’un groupe par exemple, pour éviter une variation
importante de la fréquence, il est nécessaire de rétablir rapidement l’équilibre entre les
puissances. Pour cela, le réglage primaire de fréquence a été mis en place. Ce réglage est une
boucle de régulation au niveau de chaque alternateur, permettant de réguler la production
électrique en fonction des variations de fréquence. La régulation est réalisée grâce à un
régulateur de vitesse de type proportionnel qui agit sur les organes d’admission du fluide moteur
de la turbine. La droite de statisme idéale d’un groupe de production est donnée à la figure 5.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
10
Figure 5 : Droite de statisme idéale d’un groupe de production
La caractéristique du réglage primaire appelée droite de statisme est donnée par (1.4) : ∆ +, . ∆. (1.4)
∆f : l’écart en fréquence par rapport à f0 qui est la fréquence de référence
P0 et ∆P : l’écart en puissance par rapport à P0 qui est la puissance de référence du groupe et Ki
est le statisme du groupe.
Pour l’ensemble des groupes du réseau électrique, la relation (1.4) devient : ∆/0 +. ∆. (1.5) 1234 + ∑ +, (1.6)
∆Pres : la réserve primaire nécessaire pour faire face à une variation de fréquence ∆f.
Contrôle au niveau des groupes centralisés
La figure suivante illustre le réglage primaire de fréquence au niveau des groupes de production
classique. Le modèle de la turbine ayant été détaillé de fréquence se produit, un écart sur la
vitesse de rotation de l’alternateur (∆Ω) apparaît. Le relais de vitesse permet de contrôler la
vanne. Et le servomoteur permet d’agir sur cette vanne. Le relais de vitesse est modélisé par une
fonction de transfert du premier ordre dont TSR est la constante de temps (TSR =0.1 s).
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
11
Figure 6 : Principe de fonctionnement du réglage primaire de fréquence
Figure 7 : Modèle du régulateur de vitesse
Le servomoteur est muni d’un avertissement en boucle fermée de la position de la vanne, avec un
gain intégral TSM (TSM = 0.3s), des limites de position PC1 et PC2, respectivement égales à 1 et
0pu.
Contrôle au niveau des groupes décentralisés
Les groupes décentralisés étant de faible puissance, ils ne participent généralement pas au
contrôle de la fréquence. Cependant, les groupes décentralisés doivent rester connectés au réseau
électrique en cas de variation de la fréquence. Ainsi, certains GRT imposent aux fermes
éoliennes de participer au réglage de la fréquence selon la caractéristique de la figure 8.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
12
Figure 8 : Caractéristique statique du réglage de fréquence
Ainsi, lorsque la fréquence est comprise entre 49.8 et 50.2 [Hz], la puissance de la ferme
éolienne est inférieure à sa puissance disponible. Si la fréquence est inférieure à 48 [Hz], la
ferme peut produire son maximum et pour une fréquence supérieure à 52 [Hz], la ferme éolienne
est déconnectée du réseau. Néanmoins, la participation des fermes éoliennes au réglage primaire
de fréquence est limitée à celles raccordées au niveau du réseau de transport.
L’action du réglage primaire seul ne suffit pas car il n’annule pas l’erreur statique au niveau de la
fréquence.
ii. Réglage secondaire :
Pour pouvoir rétablir les échanges internationaux et annuler l’erreur statique, le réglage
secondaire de fréquence a été mis en place. Le réglage secondaire est automatique et peut
prendre de trois formes : centralisé, pluraliste ou hiérarchique.
- Centralisé : le réglage secondaire est réalisé par un seul contrôleur (cas de la France).
- Pluraliste : le pays est découpé en plusieurs zones électriques, chaque zone ayant un réglage
indépendant (cas de l’Allemagne).
- Hiérarchique : ce réglage est basé sur un réglage de type pluraliste muni d’un contrôleur
centralisé qui coordonne les différents zones (cas de l’Espagne).
Le principe du réglage secondaire de fréquence sera expliqué dans le cadre d’un réglage
secondaire du type centralisé, illustré par la figure 9.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
13
Figure 9 : Réglage secondaire centralisé
Le réglage a pour but de maintenir proche de zéro l’écart G fourni par : 7 ∆, 8. ∆. (1.7)
Avec ∆, é* ) (/:; (1.8)
Et ∆. . ) . (1.9)
Péch : le bilan des échanges de puissance sur les lignes d’interconnexion ;
Pprog : l’échange de puissance programmé ;
∆Pi : l’erreur sur les échanges ;
λ : un coefficient appelé énergie réglante secondaire [MW/Hz].
Un contrôleur centralisé situé au Dispatching National (DN) modifie les programmes de
production des groupes afin d’annuler l’écart G. Pour cela, il élabore un niveau de télé-réglage
nommé N(t), compris entre -1 et 1, et le transmet à l’ensemble des groupes de production
participant au réglage secondaire. Le niveau N(t) est donné par : <= ) >? . @ AB . C= !>? . AB (1.10)
α : la pente du réglage en [MW/tour] ;
β : le gain proportionnel en [MW/Hz] ;
Pr : la réserve secondaire de la zone de réglage [MW].
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
14
Pr est la somme des réserves secondaire (pr) de chacun des groupes de production participant au
réglage secondaire. A titre d’exemple, pour une tranche nucléaire de 900 [MW], pr est égale à
5% de la puissance nominale. La réserve secondaire recommandée par l’UCTE dépend de la
consommation (Lmax) de la zone de réglage suivant la courbe de la figure 10.
Figure 10 : Réserve secondaire recommandée
Pour limiter la sollicitation des groupes de production, la pente de variation du niveau N(t) peut
être régulée. Ainsi, en fonctionnement normal, le passage de N(t) =-1 à N(t) =+1 s’effectue en
13min, ce qui correspond pour une tranche nucléaire de 900[MW] à 7[MW/min]. Dans le cas
d’un écart de réglage G important, le passage de N(t) =-1à N(t) =+1 peut être effectué en 2min.
Dans le cadre de la thèse, une seule zone de réglage sera utilisée, ainsi les échanges
commerciaux seront nuls et seule l’erreur statique de la fréquence devra être corrigée. Pour cela,
un groupe sera utilisé uniquement pour le réglage secondaire. La puissance active de ce groupe
sera régulée par un simple intégrateur dont la consigne sera l’écart en fréquence afin de
maintenir la fréquence à 50Hz. Le gain intégral est choisi afin de corriger l’erreur statique en
quinze minutes.
iii. Réglage tertiaire :
Dans le cas d’un incident majeur, les réserves primaire et secondaire peuvent être entamées voire
épuisées, il est alors nécessaire de les reconstituer. Pour cela, en « J-1 », une réserve de
disponibilité est établie et appelée réserve tertiaire afin de reconstituer les réserves pour réagir en
cas de nouvel incident. La réserve est contractualisée entre le GRT et les producteurs. Elle est
répartie sur plusieurs groupes de production. Les différentes réserves sont décomposées selon
leur délai de mobilisation et leur durée d’utilisation. La mobilisation de cette puissance
s’effectue manuellement par le dispatcheur (agent qui « conduit » le réseau).
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
15
2) Ecroulement de la tension
Le maintien de la tension dans des plages de variation est essentiel pour la qualité de fourniture
de l’énergie électrique. Pour le réseau de transport et de répartition, les plages de variation de la
tension sont données par le tableau 1.
Tableau 1 : Plages de variation de la tension du réseau de transport et de répartition
Figure 11 : Positionnement des différents moyens de réglage de la tension
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
16
Dans le cas des réseaux de transport et de répartition, les variations de tension sont
principalement dues à la circulation d’énergie réactive. Le réglage de la tension étant local, il est
nécessaire de compenser l’énergie réactive en amont et en aval.
En aval, au niveau de la consommation les clients ont des obligations au niveau de leur
consommation de réactif. Comme le montre la figure 11, au niveau du réseau de distribution,
près de la charge, des moyens de compensation statique permettent de maîtriser le flux de
puissance réactive.
En amont, les groupes de production fournissent ou absorbent la puissance réactive. Des
transformateurs à prise variable régulent la tension en aval. Enfin, des compensateurs peuvent
absorber ou fournir de la puissance réactive.
Comme pour la fréquence, le réglage de la tension est hiérarchisé suivant trois types comme le
montre la figure 12: les réglages primaire, secondaire et tertiaire.
Figure 12 : Hiérarchisation du réglage de la tension
i. Réglage primaire :
Le réglage primaire est automatique et décentralisé au niveau des groupes de production. Il
permet de réguler la tension Vg(tension du générateur) à la consigne (Vgref+ ∆V) où Vgref est la
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
17
tension de référence du générateur et ∆V est la correction définie par le réglage secondaire. La
constante de temps du réglage primaire est de l’ordre de 100ms.
ii. Réglage secondaire :
Le réglage secondaire de tension doit permettre de réguler la tension Vp d’un nœud spécifique à
une grandeur de référence fixée par le GRT (figure 12). Ce nœud spécifique est représentatif de
la tension d’une zone et est appelé nœud pilote. Dans le cadre du réglage secondaire, le réseau
électrique est divisé en différentes zones de réglage possédant chacune un nœud pilote, comme
l’illustre la figure 13.
Figure 13 : Réglage secondaire de tension
Comme le montre la figure 13, le régulateur est divisé en deux parties : l’une est centralisée au
niveau du dispatching régional et l’autre est décentralisée au niveau des groupes. Un correcteur
PI, centralisé au dispatching de chaque zone, définit un niveau N à envoyer aux groupes de
production de la zone, comme le montre la figure 13 pour régler la tension du nœud pilote.
Ensuite, la partie décentralisée du régulateur définit la contribution de chaque groupe de
production au réglage secondaire de tension. La contribution est déterminée par le niveau N et
une puissance réactive limite Qglim calculée à l’aide de la tension Vg et la puissance active
produite Pg.
Afin, d’éviter des perturbations entre le réglage primaire et secondaire, le temps de réponse du
réglage secondaire est plus lent et de l’ordre de la minute.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
18
iii. Réglage tertiaire :
Le réglage tertiaire est centralisé au niveau du dispatching national. Il consiste à réévaluer tous
les quarts d’heure les valeurs des tensions des nœuds pilotes (Vpref), à l’aide d’un Optimal Power
Flow (OPF), afin de garantir une bonne tenue globale de la tension.
3) Rupture du synchronisme
Le synchronisme est le fait que l’ensemble des centrales interconnectées au réseau électrique
fonctionne à la même fréquence. Cependant, à la suite d’un court-circuit sur le réseau, les
centrales proches du lieu du court-circuit peuvent voir un accroissement de la vitesse de rotation
de leur alternateur. Si l’alternateur ne peut pas se resynchroniser, il y a rupture de synchronisme.
Afin d’éviter ces ruptures ; il est important d’éliminer les défauts le plus rapidement possible et
de disposer de systèmes de régulation de tension et de vitesse robustes. Néanmoins, en cas de
désynchronisation d’une zone du réseau, des protections de Débouclage sur Rupture de
Synchronisme (DRS) permettent de l’isoler du reste du réseau.
4) Surcharge en cascade
Dans le système électrique, la répartition du transit de puissance dépend de la localisation de la
production, de la consommation et des moyens de compensation de l’énergie réactive. Elle
dépend également des impédances des ouvrages de transport.
Cependant, les ouvrages constituant le réseau électrique ont des limites de transit, la principale
limite étant l’IMAP. Une congestion apparaît lors d’un dépassement de l’ IMAP. Une congestion
risque d’endommager le conducteur et d’allonger la ligne réduisant ainsi les distances de sécurité
par rapport au sol (végétation ou construction) et ainsi entraîner des risques d’amorçage d’un arc
électrique et compromettre la sécurité des personnes ou des biens. Pour ce prémunir de ces
risques, des protections de surcharge sont utilisées. Néanmoins, des surcharges temporaires
peuvent être autorisées mais dans la situation où le dispatcheur n’a pas pu trouver une parade
permettant de diminuer la surcharge dans la ligne avant un temps donné, l’ouvrage est
déconnecté automatiquement à l’aide de sa protection de surcharge. La puissance qui transitait
sur la ligne qui a été déconnectée, va se répercuter sur les autres ouvrages qui pourront alors se
retrouver en surcharge. Si des mesures ne sont pas prises rapidement, d’autres déclenchements et
de nouveaux reports de charge vont apparaître : c’est le phénomène de surcharge en cascade.
Le nombre de congestions peut être augmenté en raison de la multiplication des projets de
production décentralisée et de l’accroissement de la puissance installée. Ce phénomène apparaît
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
19
déjà au niveau des lignes d’interconnexion entre l’Allemagne et les pays limitrophes, à cause de
la concentration importante d’énergie éolienne dans le nord de l’Allemagne. Afin d’éviter la
congestion des lignes de transport et d’assurer la sécurité du réseau, de nouvelles lignes devraient
être construites. Il faut cependant noter que le délai de renforcement d’un poste peut atteindre 5
ans et le délai de construction d’une nouvelle ligne peut atteindre 10 ans comprenant le temps de
construction et le temps pour les démarches administratives. Ainsi pendant la période de
transition, il est important de mettre en place des méthodes permettant d’éviter les congestions.
Ainsi, la gestion des congestions est primordiale pour garantir la sûreté du système électrique et
la sécurité des personnes.
I. 3. Limite de transit du réseau électrique
1) Limites thermique et stabilité angulaire
Les ouvrages électriques ont des capacités de transport physiquement limitées. On distingue
deux types de limites physiques : les limites thermiques et les limites de stabilité angulaire.
i. Limites thermiques :
Les limites thermiques sont liées à l’échauffement des conducteurs lors du passage du courant
électrique. Le changement de température de la ligne entraîne une dilatation des conducteurs.
Cette dilatation va augmenter la flèche de la ligne, et ainsi diminuer la distance d’isolement entre
la ligne et le sol et créer un risque d’amorçage d’un arc électrique.
Afin de garantir à tout instant la sécurité du matériel et des personnes, le GRT doit surveiller que
le courant transitant sur les ouvrages se situe au dessous d’un seuil limite appelé IMAP. L’ IMAP est
l’Intensité Maximale Admissible en régime Permanent et est fonction du bilan thermique des
ouvrages. En cas de dépassement, et en raison de la constante de temps thermique (environ 15
min) d’une ligne aérienne, le GRT dispose d’un temps limité, variable selon l’ampleur du
dépassement pour ramener le transit à une valeur acceptable. La figure 14illustre les différents
seuils de déclenchement pour les lignes aériennes 400 [kV]. Sur le réseau 90 [kV], la surcharge
peut être d’une minute pour un dépassement inférieur à 15% de l’IMAP.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
20
Figure 14 : Représentation des délais de surcharge
Si la surcharge est encore présente après l’écoulement du délai, une protection de surcharge
déclenche automatiquement l’ouvrage. Les limites thermiques de transport sont variables suivant
les conditions météorologiques. Ainsi, l’IMAP est réduite en été du fait de la température élevée
qui limite la dissipation de l’énergie thermique.
ii. Limites de stabilité angulaire:
La puissance pouvant être transitée sur une ligne de transport est limitée par les caractéristiques
électriques de la ligne. En considérant, la ligne représentée par une inductance pure, telle que
montré à la figure 15, les puissances active (Pl) et réactive (Ql) sont données par (1.11) :
D E.FG sinK ) KL E.FG 1 ) cosKL ) KP (1.11)
V1, V2 : les amplitudes respectives des nœuds 1 et 2 ;
θ1 et θ2 : les angles des tensions aux bornes de la ligne ;
X : la réactance de la ligne.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
21
Figure 15 : Ligne électrique représentée par une réactance
Les puissances transitant sur la ligne dépendent de la réactance de la ligne, des niveaux de
tension et des angles des tensions. En supposant que les deux tensions sont égales à V et en
notant δ, l’angle de transport qui est le déphasage entre les tensions. Les puissances active et
réactive deviennent (1.12) :
D FG sinQ FG 1 ) cosQP (1.12)
En supposant que la tension et la réactance soient fixes, la figure 16 montre l’évolution des
puissances active et réactive en fonction de l’angle de transport. Le flux de puissance active dans
une ligne croît jusqu’à ce que l’angle de transport atteigne 90°. Ceci est la limite théorique de
puissance pouvant circuler au travers d’une ligne. Ainsi, la valeur maximale de la puissance
active transmissible est obtenue pour un angle de 90° et seule la partie correspondante à un angle
de transport compris entre 0 et 90° représente le fonctionnement stable. La valeur de 90°
correspond à la limite de stabilité statique. En pratique, une marge est considérée afin de tenir
compte des instabilités transitoires, ainsi la valeur maximale admissible pour l’angle de transport
est généralement de 30°.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
22
Figure 16 : Variation des puissances active et réactive en fonction de l’angle de transport pour
une ligne représentée par une inductance
La puissance maximale dépend de la réactance de la ligne et de son niveau de tension.
Ainsi, pour un même niveau de tension, plus la ligne est longue, plus sa réactance est
importante ce qui réduit la puissance maximale. Dans le cas des lignes longues, la limite de
stabilité angulaire est prépondérante devant la limite thermique. Pour les lignes courtes c’est
l’inverse.
2) Limites liées à la sûreté d’exploitation
En plus de l’IMAP, des limites de sûreté d’exploitation sont considérées car l’exploitation des
lignes électriques à leur capacité maximale peut entraîner lors du déclenchement d’une des lignes
des risques de surcharge en cascade. Comme le montre la figure 17, le transit de puissance entre
deux zones reliées par trois lignes identiques se répartit uniformément sur l’ensemble des lignes.
En cas de déclenchement d’une ligne, les puissances transitant sur les deux lignes restantes
augmentent de 50% sur chacune d’entres elles.
Fonctionnement du système électrique vis-à-vis de l’Offre et de la
23
Figure 17 : Répartition des flux de puissance dans le cas de trois lignes identiques. a) Les trois lignes sont présentes. b) Après le déclenchement de la ligne l1
Si les trois lignes étaient à leur capacité maximale lors du déclenchement, les deux lignes
restantes seraient en surcharge après l’incident. Pour se prémunir de ce phénomène, une marge
de sécurité est nécessaire. La règle du « N-1 » est couramment utilisée pour quantifier cette
marge. Cette règle impose que le réseau reste exploitable en cas de perte éventuelle de n’importe
quel mais d’un seul des éléments du réseau. Ainsi, la marge de sécurité est telle qu’après la perte
d’un ouvrage, aucune limite physique ne soit dépassée sur les ouvrages restants.
Néanmoins, lorsque plusieurs systèmes électriques sont interconnectés, la marge est difficile à
définir car elle dépend des injections et des soutirages actuels de l’ensemble des systèmes
électriques.
Etat de la compétition dans le secteur de
24
Chapitre 2 : Etat de la compétition dans le secteur de l’électricité
L’industrie électrique a été traditionnellement organisée en monopole intégré
verticalement dans la production, le transport, la distribution et la fourniture d’électricité. En
régime monopolistique, la décision d’investissement est centralisée et la planification de la
production revient à minimiser les coûts pour satisfaire la demande. Avec l’ouverture à la
concurrence et l’apparition des marchés de gros de l’électricité, les prix devraient
progressivement remplacer la planification centralisée et piloter les investissements décentralisés
en capacité de production. Les prix jouent désormais un rôle fondamental. Ils sont censés
renseigner les participants sur le moment, la quantité mais aussi le type d’unités qu’il faut
construire. Théoriquement, le résultat est le même que sous le monopole. Le marché doit
envoyer les signaux et donner les incitations qui permettent aux producteurs de minimiser leurs
coûts et maximiser leurs profits. Dans la pratique plusieurs interrogations subsistent sur la
capacité des marchés de gros de l’électricité à donner les bons signaux et les bonnes incitations
pour les investissements adéquats en capacité de production. Il semblerait après quelques années
de recul et quelques expériences malheureuses que la dynamique d’investissement sur les
marchés de l’électricité obéisse à des règles complexes.
II. 1. Marché monopolisé [2] [11]
Si la constitution d’un monopole forme la principale atteinte au postulat d’atomicité de la
concurrence pure et parfaite (toute la branche se trouve en effet concentrée en une seule unité de
fabrication), la concurrence monopolistique est une émancipation du monopole, basée sur la
différenciation des produits.
Quand un marché est caractérisé par un seul vendeur, on le qualifie de monopolistique. Il est
monopolistique lorsque c’est la demande qui émane d’un seul acheteur. Enfin, lorsqu’un seul
vendeur et un seul acheteur se font face, il est question de monopole bilatéral. Dans ce qui suit,
nous n’aborderons que le cas du monopole.
Etat de la compétition dans le secteur de
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Figure 18 : Exemple de monopolisation de l’électrification
Traditionnellement, le monopole possède quatre propriétés distinctes : il est généralement le seul
offreur en face de très nombreux acheteurs ; le produit proposé n’a pas de véritable substitut ; le
monopole peut fixer soit le prix de son offre, soit la quantité offerte (il existe cependant une
limite à son pouvoir : un prix trop élevé risque d’amener les acheteurs à exiger un produit de
substitution ou/et de favoriser l’arrivée de firmes concurrentes) ; le monopole tend généralement
Etat de la compétition dans le secteur de
26
à créer des barrières à l’entrée afin d’asseoir sa position dominante. La réalité semble toutefois
plus complexe. D’une part, certaines entreprises privées peuvent se retrouver dans une situation
de monopole temporaire suite à des concurrents qui ont quitté le marché, à des produits qui ne
sont pas complètement identiques ou à la possession d’un brevet (ce dernier tend à faire
bénéficier l’entreprise de rentes de situation). L’exploitation d’économies d’échelle, se traduisant
par la décroissance des coûts et l’obtention d’une taille critique peuvent même créer des
situations de monopole naturel (dans ce cas, la concurrence ne serait pas plus efficiente que le
monopole). D’autre part, l’origine du monopole peut être purement institutionnelle. L’Etat gère
lui-même des monopoles en tentant de maximiser le rendement social (c’est-à-dire le bien être de
la société dans son ensemble). L’économiste doit donc essayer de comprendre et d’expliquer le
fonctionnement de cette structure de marché.
En régime de monopole, le producteur est le seul offreur sur le marché et donc toute la demande
s’adresse à lui. Comme la demande est décroissante (elle diminue lorsque le prix augmente ;
augmente lorsque le prix diminue), le monopole qui désire vendre davantage, doit baisser le prix
de toute son offre et non uniquement celui des dernières unités proposées (à moins qu’il ne mette
en place une politique de discrimination par les prix). Cette baisse générale affecte le revenu que
le monopole tire de chaque unité vendue. Il s’ensuit que sa recette est décroissante.
Le monopole va chercher à maximiser la différence entre le revenu total et le coût total. A court
terme, il lui faut au moins couvrir ses coûts variables. La maximisation du profit à court terme
correspond à la situation où la recette marginale est égale au coût marginal :
Recette marginale = Coût marginal
Si la quantité offerte augmentait au-delà de cette égalité, le coût augmenterait plus que le revenu
(recette marginale < coût marginal), et les profits diminueraient. A l’inverse, si la quantité offerte
était inférieure à cette égalité, la perte en revenu serait plus importante que la baisse de coût, et le
profit serait encore en baisse.
Si la maximisation du profit est un mode de gestion efficient des monopoles, il existe d’autres
modes qui ont fait également leurs preuves. Le monopole peut souhaiter maximiser son chiffre
d’affaires (quantité vendues multipliée par le prix). Dans ce cas, il cherchera à rentabiliser le plus
vite possible une activité (certains associent cette stratégie à une logique de pénétration du
marché lorsque l’on choisit un prix faible pour vendre beaucoup). Il peut également choisir une
gestion à l’équilibre (c’est-à-dire annuler le profit en égalisant la recette moyenne au coût
moyen). Il s’agit généralement d’une décision d’ordre politique (le monopole propose un prix
correspondant au prix moyen). Il peut enfin choisir une tarification au coût marginal. Ce principe
d gestion qui se rapproche de celui de la concurrence pure et parfaite, peut dans le cas du
Etat de la compétition dans le secteur de
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monopole public lui éviter des gaspillages, si le coût de la dernière unité (produite ou vendue)
apparaît trop prohibitif.
II. 2. Tarification de l’électricité [3] [12]
Évaluer des possibilités de fixer durablement et de façon profitable le prix au-dessus du prix de
concurrence est une tâche essentielle dans l’électricité. Toutes les propriétés particulières de cette
énergie concourent en effet à un potentiel de pouvoir de marché élevé. Comme chacun le sait,
l’électricité ne se stocke pas. Les intermédiaires et les distributeurs ne peuvent pas compter sur
des réserves faites d’avance pour se défendre contre une tentative de hausse de prix, ni se
prémunir contre de brusques variations.
1) Quelques définitions
Le marché de gros : désigne, de façon générale, les différentes formes d’organisation du secteur
de la production et de la commercialisation de l’électricité. Dans la gestion en temps réel d’un
système électrique, à chaque instant production et consommation doivent s’équilibrer, sous peine
d’entraîner un incident électrique généralisé. Pour ce dernier, les systèmes électriques des grands
pays sont conçus, construits et exploités de telle sorte que les utilisateurs du réseau ne subissent
pas, dans certaines limites, les conséquences des aléas les plus courants. Par exemple, la règle du
« N-1 », prévoit que le réseau électrique doit rester viable après la perte de n’importe quelle ligne
ou de n’importe quel groupe.
Les acteurs : ils interviennent sur le marché de gros soit comme :
• Les producteurs d’électricité : détiennent les centrales de production, négocient et vendent
leur production ;
• Les fournisseurs d’électricité : vendent ensuite l’électricité pour la consommation des clients
finals, négocient et s’approvisionnent en électricité ;
• Les négociants : achètent pour revendre et favorisent ainsi la liquidité du marché.
Etat de la compétition dans le secteur de
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Figure 19 : Structure et fonctionnement du secteur de l’électrique
L’énergie de programme : l’énergie électrique que le client prévoit de consommer.
Le profil de consommation : l’énergie réellement consommée par le client.
L’énergie d’ajustement : différence entre l’énergie de programme et le profil réel de
consommation. Cette différence est rachetée par le gestionnaire de réseau si elle est positive, et
elle est fournie par ce gestionnaire de réseau si elle est négative.
2) Produits et prix
On distingue les produits spot ou au comptant (achetés pour livraison le jour-même ou le
lendemain) et les produits à terme (achetés pour livraison sur une période future donnée).
Les tarifs de l’électricité sont notamment influencés par la réglementation des tarifs de
l’électricité propre à chaque pays. Ils sont aussi influencés par l’abonnement du client-entreprise,
triphasé, et en fonction de l’ampérage. Les tarifs de l’électricité peuvent également être
influencés par l’heure de la journée, ou la saison, ou des tarifs spécifiques à certaines journées
particulières. Ainsi le rapport entre le prix de détail et le prix industriel peut varier de un à trois.
On peut distinguer trois grandes familles de méthodes pour fixer les prix et services en général et
les prix de l’électricité en particulier :
Prix administrés : les prix sont fixés par une administration, par une entreprise publique ou par
une entreprise privée disposant d’un fort pouvoir de marché, souvent placée sous le contrôle
d’une entité régulatrice. C’est ce qui se passe dans la plupart des pays pour les tarifs de
l’électricité vendue aux particuliers qui restent captifs de leur distributeur local. Par nature, ces
Etat de la compétition dans le secteur de
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prix sont publics et proposés pour une durée fixée à l’avance à l’ensemble des acheteurs
potentiels.
Prix contractuels : à l’occasion de chaque transaction, les deux parties négocient le prix de
cession de la marchandise selon un protocole prédéterminé ou de façon totalement improvisée.
C’est la procédure actuellement suivie par les gros consommateurs d’électricité qui sont
autorisés à choisir leur(s) fournisseur(s) et peuvent donc négocier les prix. Chaque prix reste
théoriquement secret.
Prix spot : sur un marché avec agents anonymes, le prix se détermine de façon à rendre
compatibles les plans agrégés d’offre et de demande. Le prix d’équilibre est connu de tous car il
est payé par chaque acheteur et versé à chaque vendeur. Il est éphémère. L’autorité responsable
du marché sert d’intermédiaire financier, récoltant le règlement des achats pour le reverser aux
vendeurs. Les marchés de gros et les bourses de d’électricité fonctionnement selon cette
modalité.
Chaque produit est caractérisé par une livraison en « base » (24h/24 et 7j/7) ou en « pointe »
(livraison de 8h00 à 20h00 du lundi au vendredi).
Produits spot
Selon les marchés, les produits spot sont :
Des produits journaliers (Day-ahead) ou week-end ;
Des produits demi-horaires, horaires ou par blocs de plusieurs heures.
Le prix de référence pour le spot est le prix du produit Day-ahead sur la bourse Epex Spot, fixée
tous les jours à 12h après un mécanisme d’enchères. Il s’agit d’un prix négocié la veille pour
livraison le lendemain qui reflète l’équilibre offre-demande à court-terme, avant l’ajustement.
Ces prix de court-terme sont soumis à une forte volatilité. L’électricité ne peut pas être stockée
(un excès de demande à un moment donné ne peut être compensé par un excès d’offre quelques
heures auparavant) et des facteurs influençant l’équilibre offre-demande peuvent varier
brutalement, comme les conditions climatiques ou des événements prévus ou non sur le parc
électrique (centrale tombant en panne, capacité d’interconnexion réduite …).
Etat de la compétition dans le secteur de
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Figure 20 : Prix spot quotidien
Produits à terme
Pour minimiser les risques liés au marché spot, les acteurs du marché de l’électricité signent des
contrats de vente/achat d’électricité pour fourniture dans les semaines, mois, trimestres ou
années à venir, à un prix négocié à la date du contrat. Ces contrats à terme ou futurs portent sur
des produits standardisés, afin de faciliter leur échange (par exemple, la livraison d’un MW
d’électricité en base, c’est-à-dire pendant toutes les heures du mois, ou en pointe, c’est-à-dire de
8h à 20h du lundi au vendredi).
Ayant un horizon plus lointain est correspondant de fait à une moyenne des prix spot anticipés
pour la période considérée, les produits futurs sont moins volatils. Ce sont ces produits qui
servent pour la définition des prix aux clients finals : en effet, lorsqu’un fournisseur signe un
contrat avec un client, il va en général se couvrir, pour la majeure partie des livraisons qu’il aura
à effectuer, en achetant les produits à terme nécessaires.
Etat de la compétition dans le secteur de
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Figure 21 : Prix du produits à terme
3) Lois NOME
La société Jirama s’est basée sur les procédés françaises, c’est pourquoi on va en parler dans ce
paragraphe des textes juridiques françaises, appelée la loi NOME.
La loi NOME, ou Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité, constitue la prochaine étape
de l’ouverture des marchés de l’électricité à la concurrence. Elle reprend en grande partie les
conclusions du rapport de la Commission Champsaur. La loi NOME a été adoptée par le
Parlement, après approbation des sénateurs et des députés, en novembre 2010. La loi NOME
devrait entrer en application le 1er juillet 2011.
Quelques extraits de cette loi sont présentés dans l’annexe 1.
4) Libéralisation du marché [13]
En économie, la libéralisation consiste à rendre libre l’accès à une activité économique pour
différents agents économiques, privés ou publics. Elle signifie la fin du monopole d’une
administration ou d’une entreprise (publique ou privée) sur une activité définie par l’autorité
publique.
Libéralisation n’est pas synonyme de privatisation de (ou des) l’entreprise(s) d’origine.
L’Etat peut introduire la concurrence dans un secteur économique tout en y gardant le
contrôle d’une entreprise publique.
L’Etat peut privatiser une entreprise tout en gardant le principe du monopole pour son
activité économique.
Etat de la compétition dans le secteur de
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L’ouverture à la concurrence des marchés de l’électricité a été menée principalement aux Etats-
Unis et dans l’Union européenne. Elle constitue un cas typique de libéralisation d’activités dites
de réseaux, en monopole naturel. En effet, pour des raisons économiques et environnementales
évidentes, la multiplication de réseaux parallèles d’électricités (lignes HT ou THT) n’est pas
économiquement optimum. Dès lors, ces activités de transport et de distribution ne sont pas
mises en concurrence, mais sont placées sous la responsabilité de gestionnaires de réseaux de
transport et de distribution. L’introduction de la concurrence s’effectue dès lors sur les activités
de négoce, de production et de fourniture. Elle permet de mettre en place la liberté
d’établissement pour les producteurs et les fournisseurs, et la liberté de choix de fournisseurs
pour les consommateurs. Pour permettre un égal accès aux utilisateurs des réseaux, que ce soient
les producteurs, les négociants ou les fournisseurs, un tarif d’utilisation des réseaux est fixé par
l’autorité de régulation en charge de l’énergie. Des garanties d’indépendance vis-à-vis de
l’ensemble des utilisateurs de réseaux sont également exigées et contrôlées par l’autorité de
régulation.
II. 3. Méthodes de gestion de la congestion [1]
Les méthodes de gestion des congestions peuvent être classées en différentes catégories en
fonction des moyens d’action choisis. Le tableau 2 présente ces différentes catégories.
Tableau 2 : Catégories pour les méthodes de gestion des congestions
Il y a deux grandes catégories de gestion des congestions. Les méthodes de gestion «non
marché» et celle « marché ». Les gestions « non marché » regroupent les actions techniques liées
à l’exploitation du réseau développées lorsque le système électrique était centralisé et les actions
réglementées. Les méthodes liées à la règlementation correspondent à la mise en place d’un droit
d’accès privilégié à la capacité de transport.
Cependant, ces règlementations ne permettent pas l’équité entre les producteurs. Ainsi depuis la
libéralisation du marché de l’électricité, les GRT doivent être indépendants vis-à-vis des
Etat de la compétition dans le secteur de
33
producteurs. C’est pourquoi des méthodes de gestion « marché » ont été proposées dont certaines
sont déjà appliquées. Les méthodes « marché » sont nombreuses et dépendent de l’interface
existant entre les marchés d’énergie et le mécanisme d’allocation des capacités de transport. Les
sections suivantes détaillent l’ensemble de ces méthodes.
1) Méthode de gestion « non marché »
Les méthodes « non marché » sont couramment utilisées par les gestionnaires de réseau et sont
de deux types. Les méthodes liées à l’exploitation du réseau électrique permettent de déterminer
un schéma d’exploitation garantissant la stabilité et la fiabilité du système électrique. Les
règlementations permettent de gérer les capacités de transport et leurs droits d’accès. Les
sections suivantes présentent ces deux types.
a. Méthodes liées à l’exploitation du réseau électrique : Cette section est divisée en deux
parties, la première détaillant la procédure mise en place par les GRT et la seconde
présentant les dispositifs proposés dans la littérature.
i. Méthodes appliquées par les GRT :
Les GRT, qui garantissent la sûreté du système, ont mis en place des procédures pour la gestion
des congestions. Ces procédures ont différents horizons temporels afin d’anticiper les risques.
Le GRT français (RTE) a défini une ligne de défense sur trois niveaux : Prévention/Préparation,
Surveillance/Action et Parades ultimes.
• La Prévention/Préparation consiste, suivant une étude prévisionnelle effectuée en « J-1 », à
définir une topologie de réseau respectant la règle du « N-1 ». L’étude prévisionnelle se base
sur un calcul de Load Flow qui permet d’établir la répartition des flux de puissance sur le
réseau électrique suivant les lieux de production et de consommation. En comparant la
répartition des flux de puissance et les limites des lignes de transport, le GRT peut prévoir
les congestions éventuelles. L’étude prévisionnelle est réalisée généralement pour un point
temporel de la journée. Souvent, ce point temporel correspond au moment le plus critique
pour le réseau. Dans le cadre de la prévention, le gestionnaire du réseau peut imposer des
contraintes d’exploitation aux différents groupes de production ou modifier son schéma
d’exploitation afin de garantir la sûreté du système électrique.
• La Surveillance/Action consiste à effectuer des actions de conduite en temps réel permettant
de lever les surcharges sur les lignes. Les actions peuvent être principalement de trois types ;
Etat de la compétition dans le secteur de
34
la modification de la topologie du réseau, la modification du plan de tension ou la
modification des plans de production des groupes. La modification de topologie se fait soit
par l’intermédiaire des jeux de barre, soit par ouverture ou fermeture de ligne. Ces actions
modifient les valeurs de PTDF et entraînent donc une modification des transits sur les lignes.
De plus, pour une même puissance, une augmentation (resp. diminution) de la tension
diminue (augmente) le courant dans les ouvrages, ce qui accroît (resp. diminue) la capacité
disponible.
• Les Parades ultimes consistent à délester la consommation et la production pour éviter des
surcharges en cascade.
Ainsi, les méthodes employées par les GRT permettent de hiérarchiser les moyens afin d’éviter
les congestions. Cependant, un meilleur contrôle de la puissance transitant sur les lignes pourrait
permettre d’obtenir une meilleure utilisation des capacités des lignes. La section suivante
propose une description de ces moyens de contrôle.
ii. Méthodes étudiées dans la littérature :
Ces nouveaux moyens de contrôle permettent d’améliorer le contrôle des transits sur les liaisons
et d’accroître les capacités de transport des réseaux. Ils exploitent au maximum les
infrastructures existantes grâce aux nouvelles possibilités offertes par l’électronique de
puissance. Ces possibilités sont généralement appelées FACTS, acronyme de « Flexible
Alternative Current Transmission Systems ».
Les FACTS ont vu le jour dans les années 70 et certaines technologies sont actuellement
installées sur le réseau électrique. Ainsi, les SVC (Static Var Compensator) et leurs
améliorations, les STATCOM (Static Synchronous Compensator) sont les technologies les plus
matures. Le but de leur développement est de permettre un meilleur contrôle de la tension en
fonctionnement normal et en cas de défauts. D’autres FACTS ont été développés et permettent
d’agir sur les autres grandeurs (X ou δ). Yao, en 2005, utilise le système SSSC (Static
Synchronous Series Compensator) afin de modifier la réactance de la ligne, permettant ainsi de
modifier le transit de la ligne. Il montre aussi que cela permet d’augmenter le taux de pénétration
éolien sur un réseau existant. La méthode employée est l’utilisation d’un OPF qui détermine la
localisation optimale du SSSC. La simulation du réseau IEEE 30 nœuds montre qu’un seul SSSC
permet d’accroître la puissance éolienne installée de 15%.
Gyugyi, en 1991, propose un FACTS appelé UPFC (Unified Power Flow Controller) qui
regroupe un STATCOM et un SSSC au sein d’un même dispositif permettant de contrôler la
Etat de la compétition dans le secteur de
35
tension, l’angle de transport et la réactance de la ligne pour permettre un contrôle optimal du
transit de puissance sur une ligne. Le schéma de principe de l’UPFC est présenté à la figure 22.
Figure 22 : Schéma de principe de l’UPFC
L’UPFC ne pouvant que contrôler le flux sur une ligne, Gyugyi, a proposé un dispositif global
permettant de contrôler le flux de toutes les lignes arrivant sur un même poste électrique. Ce
dispositif s’appelle IPFC (Interline Power Flow Controller) et est illustré à la figure 23. L’IPFC
peut être contrôlé en temps réel et directement par le GRT.
Le GRT transmet les consignes de puissance pour chacune des lignes et l’IPFC régule la
puissance dans les lignes.
Figure 23 : Schéma de principe de l’IPFC
En conclusion, les FACTS permettent d’accroître les capacités de transport grâce à
l’exploitation au maximum des limites du réseau. Néanmoins, si la capacité globale de transport
est en deçà de la capacité nécessaire pour l’évacuation de la production les FACTS ne sont
Etat de la compétition dans le secteur de
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d’aucune utilité. Ainsi, les FACTS peuvent améliorer la répartition des flux de puissance sur
lignes électriques. Mais en cas de surproduction importante dans une zone, le renforcement du
réseau ou la réduction de la production restent les méthodes les plus efficaces pour éviter les
congestions.
Des méthodes proposées dans la littérature analysent l’apport des systèmes de stockage pour
reporter l’évacuation de la surproduction lorsque les capacités de transport le permettront.
Stanojevic, en 2009, étudie l’apport d’un système de stockage dans le cadre de l’insertion de la
production éolienne dans un réseau de distribution. L’étude est réalisée par un Optimal Power
Flow en continu (DCOPF).
Ainsi, une ferme éolienne dont la capacité installée est de 5.9MW voit sa production d’énergie
réduite de 160.7MWh/an en raison de la limite de transit. L’intégration d’un système de stockage
de 0.3MW et d’une capacité de 1MWh au même nœud que la ferme éolienne permet de réduire
l’énergie perdue par l’éolienne à 127.5MWh, représentant ainsi une baisse de 20%. Néanmoins,
à l’heure actuelle, le coût des systèmes de stockage ne permet pas la généralisation de ce
dispositif. De plus, l’utilisation d’un système de stockage pour gérer les congestions supposent
que ce dispositif soit mis en place uniquement par les GRT. En effet, un producteur gérant un
système de stockage aura pour seul but d’utiliser le différentiel entre les prix de l’électricité entre
les heures creuses et les heures de pointe pour obtenir un gain financier sans se soucier des
problèmes de capacité.
b. Méthodes liées à la règlementation : Les méthodes administrées sont basées sur la
publication des capacités de transport. La première section décrit les règles les plus
communes, et identifie leurs avantages et leurs inconvénients. La seconde section présente
une amélioration de ces règles afin d’accroître le profit des producteurs.
i. Méthodes actuellement employées :
Les méthodes actuellement employées par les GRT permettent de lier les capacités à un
producteur particulier. Ainsi, trois méthodes existent et sont décrites dans les sections suivantes.
• Contrat
Un contrat passé entre le GRT et un producteur permet à celui-ci d’utiliser la ligne comme s’il en
était le locataire. Le contrat fixe les conditions d’utilisation et la durée d’utilisation. Cette
méthode n’est pas transparente et est de moins en moins appliquée.
Etat de la compétition dans le secteur de
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• Pro rata
La méthode du « Pro rata » permet au GRT d’allouer les capacités de transport suivant les
demandes faites par les producteurs. Si les demandes sont inférieures à la capacité restante sur la
ligne alors toutes les demandes sont acceptées. En cas de congestion, l’ensemble des demandes
est restreinte. L’équation (2.1) définit cette restriction : R1ST0*0(U/V U(WXYZW∑ U([W\YZ]éW R1S^0_U`$é0(U/V (2.1)
Où Cap : la capacité.
La méthode est transparente pour les utilisateurs. Cependant elle est économiquement inefficace
car tous les producteurs voient leur demande de capacité de transport réduite, quelle que soit la
valeur qu’ils y accordent. Ainsi, les producteurs ne sont pas incités à participer à la réduction des
congestions.
• Règle du « Premier arrivé, Premier servi »
La méthode utilisant la règle du « Premier arrivé, Premier servi » permet à la première demande
de réservation de capacité faite pour une période de temps donnée de posséder la priorité sur les
réservations suivantes. Une fois que la capacité d'interconnexion est atteinte, les transactions ne
sont plus acceptées par le GRT. Cette méthode encourage les participants à faire des prévisions,
permettant aux GRT de mieux évaluer les échanges. L’inconvénient est que, dans certains cas, la
méthode ne laisse pas assez de place pour les opérations à court terme, qui est une exigence pour
assurer le dynamisme du marché. Les réservations à long terme peuvent bloquer les capacités de
transport pour de longues périodes, au cours desquelles peu d'activité à court terme du marché
aura lieu. Plusieurs solutions sont disponibles pour éviter cela. Des pénalités peuvent être
facturées aux utilisateurs qui n'utilisent pas la totalité de leur capacité. Certaines capacités
peuvent être réservées pour les opérations à court terme. Des capacités peuvent être libérées en
vertu du principe « utilisez-la ou perdez-la » (Use-it or lose-it). Si, le producteur n’utilise pas la
totalité de la capacité demandé, la capacité non utilisée être réallouée à un autre producteur. Dans
la littérature, des méthodes améliorant ce principe sont proposées. Elles permettent aux
producteurs de se céder mutuellement les capacités de transport contre rémunération permettant
d’augmenter mutuellement leur profit. La section suivante présente une de ces méthodes.
ii. Méthodes étudiées en littérature :
L’étude de Matevosyan, en 2006, se place dans le contexte où un producteur hydraulique
possédant 250MW de puissance installée et une ferme éolienne de 60MW sont raccordés au
même nœud. Cependant, le producteur hydraulique est prioritaire sur la seule ligne de transport
Etat de la compétition dans le secteur de
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de 250MW. Le producteur hydraulique et le producteur éolien sont tous deux soumis au prix du
marché. Le marché utilisé par l’auteur est le marché spot et le prix de marché est défini pour une
heure. Le producteur hydraulique doit gérer les réserves en eau dont il dispose. Cette étude
consiste à optimiser le profit du producteur hydraulique sur une semaine. Pour cela, deux cas
sont analysés et comparés. Dans le premier cas, le plan de production du producteur hydraulique
est défini sur la journée suivant les prévisions des prix spot et les contraintes de réserve en eau.
Le producteur éolien ne produit que quand une capacité de transport est disponible.
Le second cas optimise le plan de production du producteur hydraulique mais en intégrant les
prévisions de la production éolien. Ainsi, sur la base des prévisions de vent, le producteur
hydraulique propose au producteur éolien de lui acheter des capacités de transport. Ainsi, le
producteur éolien achète le droit d’utiliser la ligne si son prix du MWh est inférieur au prix sur le
marché. Cela permet au producteur hydraulique d’être payé tout en économisant de la ressource
primaire.
Les résultats de simulation montrent que le producteur hydraulique économise de l’énergie au
début de la semaine et produit cette énergie à la fin de la semaine. Ainsi, le producteur
hydraulique augmente son profit de 590k€ entre le cas sans prise en compte des prévisions de
vent et celui avec. De plus, la réduction de puissance imposée au producteur éolien est diminuée
de 50% en faveur du second cas. Cette étude montre qu’il est possible d’échanger les capacités
de transport entre les producteurs afin qu’ils puissent augmenter leur profit.
2) Méthode de la gestion « marché »
Avec la libéralisation du marché de l’électricité, les producteurs peuvent participer à la gestion
des congestions dans le cadre d’un marché de gestion des capacités. Ainsi, les producteurs sont
directement concernés par la gestion des congestions. Les sections suivantes présentent les
différentes méthodes basées sur un marché.
a. Méthodes actuellement appliquées
Ces méthodes permettent de traiter de façon non discriminatoire l’ensemble des producteurs. Les
méthodes présentées dans cette section sont celles mises en place pour le traitement des
congestions entre les systèmes électriques. De plus, ces méthodes permettent de générer des
revenus qui pourront être réinvestis pour l’extension des capacités.
i. Enchères implicites
Le terme « enchères implicites » est employé pour les mécanismes de marché qui intègrent
simultanément le marché de l’énergie et celui des capacités de transport.
Etat de la compétition dans le secteur de
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Ainsi, le prix local de l’énergie d’une zone spécifique intègre le prix de l’énergie et le coût
d’utilisation du réseau. Le coût d’utilisation du réseau regroupe les pertes et les coûts des
congestions. Pour calculer le prix local de l’énergie, des algorithmes d’optimisation sont utilisés
dont l’objectif est de minimiser le coût de production en fonction des contraintes de capacité et
d’équilibre entre la production et la consommation (les charges et les pertes).
Les zones spécifiques peuvent correspondre à un nœud électrique, ainsi les « enchères implicites
» sont connues sous les noms de « prix nodal » ou « Location Marginal Pricing ». La
différentiation des prix au niveau de chaque nœud est utilisée sur le système électrique de PJM
(Pennsylvania–Jersey–Maryland) au nord-est des Etats-Unis.
Les zones spécifiques peuvent être plus étendues en regroupant plusieurs nœuds électriques.
Cette méthode appelée « prix zonal » est utilisée au niveau du Nordic Power Market regroupant
la Norvège, la Finlande, la Suède et le Danemark et pour gérer les capacités de transport entre la
France, la Belgique et les Pays-Bas. Les méthodes appelées « Prix zonal » nécessitent la mise
place de méthodes de traitement des congestions à l’intérieur de chaque zone.
ii. Re-dispatching ou Counter-Trading
Le redispatching ou le Counter-Trading sont des méthodes pouvant être employées en« J-1 » et
en « J ». Le redispatching est une méthode permettant aux GRT de gérer les congestions suivant
les offres faites par les groupes de production (resp. les consommateurs) pour leur modification
de production (resp. consommation). L’objectif du GRT, donné à l’équation (2.2), est de
minimiser le coût du redispatching : abc ∑ d..e3f∆ff (2.2)
Où Offrek : les offres à la hausse ou à la baisse des acteurs ;
∆Pk : la quantité de puissance offerte à la hausse ou à la baisse.
Sous les contraintes : ∑ ∆f 0f hi j k, m,_Un o |m ∆m|1234∆m ∑ 'qrf,m . ∆ff (2.3)
Où l : une ligne du réseau appartenant à l’ensemble des lignes du réseau k ;
∆Pl : la variation de la puissance transitant sur la ligne l ;
PTDFk,l : le coefficient d’influence de la ligne l pour une variation de puissance au nœud k.
Le redispatching est souvent utilisé en complément des méthodes « zonales » afin de traiter les
congestions se produisant dans une même zone. L’inconvénient du redispatching est que le GRT
interagit directement avec les producteurs, ce qui peut mettre en cause son indépendance.
Etat de la compétition dans le secteur de
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iii. Enchères explicites
Les méthodes utilisant un marché dédié uniquement à l’allocation des capacités de transport sont
regroupées sous le terme « enchères explicites ». Ces enchères peuvent se faire de façon
annuelle, journalière ou infra-journalière. Par exemple, les capacités de la liaison IFA2000 entre
la France et l’Angleterre sont allouées en utilisant la méthode des « enchères explicites ».
Les « enchères explicites » sont très efficaces dans le cas où les capacités des lignes sont
facilement calculables comme dans le cas d’IFA2000. Cependant, au sein d’un réseau fortement
maillé, il est plus difficile de déterminer les capacités cela rend la méthode moins efficace.
b. Méthodes étudiées dans la littérature
Dans la littérature, de nombreux articles analysent l’interaction entre le marché de l’électricité et
les méthodes de gestion des congestions. Une compilation de ces articles est réalisée par Kumar,
en 2005. Une étude intéressante est proposée par Lommerdal, en 2004, sur la combinaison de
deux méthodes de gestion des congestions qui sont la méthode du « prix zonal » et celle du «
Counter-trading ». L’étude montre que l’utilisation simultanée des deux méthodes permet
d’unifier les prix de l’énergie dans les zones même en cas de limite de transit entre les zones.
Cependant, le coût supporté par les utilisateurs du réseau est très élevé du fait de l’utilisation du
Counter-trading. Ce coût peut être multiplié par dix entre l’utilisation ou non de la méthode du
Counter-trading.
Enfin des articles proposent des nouvelles approches pour la gestion des congestions en présence
de sources intermittentes. Kaptue Kamga, en 2009, présente une gestion des congestions en
utilisant à la fois les actions venant du réseau (modification de la topologie), les méthodes de
gestion des congestions (redispatching) et les moyens de contrôle de la production éolienne. Un
algorithme génétique, permettant de combiner les différentes actions, est utilisé afin d'éviter les
congestions. Cet article se concentre sur la gestion de la congestion à court terme. Elle est faite
après la clôture du marché sur la base de la prévision du vent et des plans de production et de la
consommation. L’objectif de Kaptue Kamga est de minimiser le coût de congestion. Si des
congestions sont prévues en « J-1 » alors une séquence de décisions est mise en place. Les
premières actions prises sont celles liées à l’exploitation du réseau (la modification de la
topologie, l’ajustement des plots des transformateurs, etc.). Dans un deuxième temps, des
redispatchings sont effectués entre les producteurs conventionnels. Enfin, la réduction de la
production éolienne est utilisée. Le réseau utilisé pour l’étude est composé de 165 nœuds, 145
lignes, 25 centrales conventionnelles et 5 fermes éoliennes.
Etat de la compétition dans le secteur de
41
Dans cet article, l’apport de la gestion de congestion n’est pas comparé avec d’autres méthodes
de gestion, il est seulement possible de dire que la prise en compte du changement de topologie
sur le réseau permet de réduire le coût de congestion de 57.7%.
Gestion de la concurrence du marché de
42
Partie 2 : Méthodologie
Chapitre 3 : Gestion de la concurrence du marché de l’électricité [1]
Les méthodes actuelles pour gérer les congestions locales ont été développées à une
époque où le taux de production décentralisée était encore faible. Cependant, le fort
développement de la production décentralisée, en particulier la production éolienne, entraîne
l’apparition de congestions de plus en plus fréquentes sur le réseau local. Ceci rend les méthodes
mises en place par les acteurs du système électrique de plus en plus difficile à appliquer. En
effet, les méthodes actuelles sont basées sur des prévisions et une forte capacité installée de
production difficilement prévisible impose au GRT d’effectuer des études prévisionnelles plus
nombreuses pour garantir la sûreté du système électrique.
De plus, le GRT doit prendre des marges de sécurité plus importantes, ceci peut entraîner des
restrictions de production plus contraignantes pour les générateurs. En outre, si une congestion
apparaît en temps réel et en raison du grand nombre de générateurs connectés au réseau local, le
nombre de manœuvres à effectuer par le dispatcheur peut être augmenté.
Afin de réduire les besoins d’études prévisionnelles en « J-1 » ainsi que les manœuvres à
effectuer manuellement en temps réel, une méthodologie est proposée afin de gérer les
congestions locales de manière automatique. L’objectif de ce chapitre est de détailler cette
méthodologie.
La méthodologie proposée est décomposée en trois modules définis dans le temps :
• En « J-1 », d’un algorithme permettant de déterminer des réserves prévisionnelles afin de les
utiliser en temps réel ;
• D’une gestion automatique en temps réel qui contrôlera les restrictions de production
suivant l’état du système électrique ;
• De mécanismes économiques permettant de rémunérer les participants à la gestion des
congestions.
La figure 24 présente le séquencement des tâches de la méthodologie de gestion des congestions
locales.
Gestion de la concurrence du marché de
43
Figure 24 : Séquencement des tâches de la méthodologie de gestion des congestions locales
Cette méthodologie est basée sur le calcul d’un indicateur, celui-ci est appelé ordre d’efficacité et
est présenté dans la section suivante. Chacune des trois étapes de la méthodologie fera l’objet
d’une section.
III. 1. Définition de l’ordre d’efficacité
L’ordre d’efficacité est basé sur le PTDF. Pour rappel, ces PTDFs dépendent de la
topologie, du point de fonctionnement et des paramètres du réseau électrique. Deux approches
permettent le calcul des PTDFs, l’AC load flow et le DC load flow. Le load flow est l'un des
outils fondamentaux pour l'analyse du système électrique. Il est utilisé pour définir des points de
fonctionnement qui seront utilisés lors des étapes de planification. Ainsi, l’AC load flow permet
de définir l’état de charge du réseau suivant la répartition des flux d’énergies actives et réactives.
Toutefois, le calcul de l’AC load flow est un problème non-linéaire, dont le système d’équation à
résoudre est donné par (3.1).
sSc, t, ∑ tfu,v4wxK,v y,v sin K,vvzc, t, ∑ tfu,v4wxK,v ) y,v sin K,vvz P (3.1)
Où pni et qni : les puissances active et réactive au nœud i ;
Vi et Vk : respectivement les amplitudes des tensions aux nœuds i et k ;
gij : la conductance ;
bij : la susceptance de la ligne liant les nœuds i et j ;
θij : la différence des angles des tensions entre le nœud i et le nœud j.
La résolution non-linéaire de ce système d’équation s’effectue itérativement et nécessite un
temps de calcul qui peut devenir rapidement important si la taille du réseau croît. Cependant,
depuis la libéralisation récente des marchés de l'électricité, les puissances active et réactive sont
Gestion de la concurrence du marché de
44
traités comme des produits différents. La puissance active est un produit commercialisable,
tandis que la puissance réactive est plutôt considérée comme un service auxiliaire et son coût est
supporté par l’ensemble des utilisateurs du système électrique. En raison de la séparation de ces
produits, les méthodes ne regardant que l'écoulement de puissance active sont d'un intérêt
croissant. Ainsi, l’AC load flow est simplifié en ne prenant plus en compte les résistances des
lignes, les chutes de tension et la puissance réactive. De ces hypothèses découlent le DC load
flow, il couramment utilisé pour des études technico-économiques des systèmes de puissance
pour évaluer l'influence des échanges commerciaux sur les flux de la puissance active.
L’avantage du DC load flow est de permettre la résolution des systèmes équations de façon
linéaire.
L’hypothèse du DC load flow sera utilisée dans la suite du travail, car seule l’action sur la
puissance active est considérée afin de gérer les congestions. La puissance réactive est utilisée
pour le contrôle du plan tension dans les réseaux électriques.
1) Calcul des Power Transfer Distribution Factor (PTDF)
Un réseau électrique avec N+1 nœuds (N nœuds et un nœud bilan) et L lignes est considéré. A
partir des équations du DC Load-Flow, la variation de la puissance injectée aux différents
nœuds, autour d’un point de fonctionnement, est donné par (3.2) :
∆c |∆Kw| ~|′~1234 s ~ 1, 1L, … , 11m 0 … 0 1 0 … 0 ) 1 0 … 0 P (3.2)
Où i=1 et j=-1 ;
∆Pn : la variation de la puissance au nœud i ;
∆θ : la variation de l’angle de la tension au nœud i ;
B’ : la matrice diagonale des susceptances des lignes ;
A : la matrice qui lie les lignes aux nœuds avec al qui est le vecteur représentant la ligne l liant
les nœuds i et j.
De plus, la variation de la puissance dans les lignes est donnée par (3.3) : ∆i |′~∆K (3.3)
Où ∆pl : la variation de puissance dans la ligne l.
En combinant (3.2) et (3.3), l’équation (3.4) qui lie la variation de puissance dans les lignes avec
la variation de puissance aux nœuds est obtenue : ∆i |′~|∆c R∆c (3.4)
Gestion de la concurrence du marché de
45
Où C : la matrice PTDF de la ligne l pour une variation de puissance entre le nœud i et le nœud
bilan qui sera noté SB. Finalement, le PTDF de la ligne l pour un redispatching entre les nœuds i
et j est donné par (3.5) : 'qrm,,,v 4m,, ) 4m,v (3.5)
Ainsi, le PTDF permet d’exprimer la variation relative de flux de puissance sur une ligne
particulière due au changement sur l’injection et le soutirage associés à une paire de nœuds. Son
interprétation peut être résumée par l’équation (3.6): 'qrm,,,v% ∆(m>?W]XY, (3.6)
Où Predispatch(i,j) : la puissance redispatchée en[MW] entre les nœuds i et j.
En effet, une même puissance redispatchée par deux couples de nœud différents n’a pas le même
effet sur une ligne. Cela dépend de l’emplacement des unités de production. Ainsi, les valeurs
des PTDFs seront utilisées pour classer les différents redispatchings possibles suivant leur
efficacité à éviter la congestion d’une ligne. Par la suite ce classement sera appelé ordre
d’efficacité. L’ordre d’efficacité sera utilisé pour indiquer le redispatching adéquat permettant de
réduire le transit d’une ligne et ainsi d’éviter la congestion. La section suivante illustrera l’ordre
d’efficacité à l’aide d’un exemple.
2) Illustration de l’ordre d’efficacité
Pour illustrer l’ordre d’efficacité, un réseau de quatre nœuds et huit lignes défini à la figure 25
est considéré. Le tableau 3 présente les paramètres des lignes de ce réseau.
Gestion de la concurrence du marché de
46
Figure 25 : Réseau de quatre nœuds et huit lignes composé de lignes réelles (avec les
camemberts) et de lignes équivalentes aux chemins en parallèles.
Tableau 3 : Paramètre des lignes du réseau de la figure 3.3.
Les quatre lignes, dont un camembert illustre le niveau de charge, représentent des lignes
physiques qui relient directement les nœuds et les quatre autres lignes représentent les chemins
en parallèles.
Les paramètres des lignes et l’équation (3.4) permettent de calculer la matrice C des PTDFs.
Cette matrice est donnée en (3.7).
Gestion de la concurrence du marché de
47
R )0.3190 0.4055 0.1382)0.0319 0.0406 0.0138)0.3190)0.0319)0.3190)0.03190.59010.0590
)0.5035)05040)0.5035)050400.40550.0406
0.13820.0138)0.7708)0.07710.13820.0138 (3.7)
Ainsi C1,1=-0.319 signifie qu’une augmentation de 100MW de la puissance au nœud 1,
compensée par une diminution de la production du nœud bilan (SB), fait diminuer le transit de
puissance de 31.9MW dans la ligne n°1. Le tableau 3.2 regroupe l’ensemble des PTDFs de la
ligne n°1. Des PTDFs négatif indiquent qu’un re-dispatching entre deux nœuds va créer un
transit sur la ligne n°1 dans le sens opposé à celui indiqué au tableau 3. Ainsi, le tableau 4 permet
de définir l’ordre d’efficacité pour la ligne n°1 afin d’éviter une congestion qui apparaîtrait dans
le sens 2 vers 1.
Tableau 4 : L’ensemble des PTDFs de la ligne n°1
L’ordre d’efficacité pour la ligne n°1 est présenté au tableau 5. Grâce à l’ordre d’efficacité, le
choix du redispatching optimal est facilité et permettra de réduire celui-ci.
Tableau 5 : Ordre d’efficacité pour la ligne n°1
Dans la suite de la gestion en temps réel des congestions, seuls les ordres d’efficacité pour
chaque ligne surveillée seront utilisés par la méthodologie. Une étude de la sensibilité de cet
Gestion de la concurrence du marché de
48
ordre par rapport aux incertitudes de connaissance du système est réalisée dans la section
suivante.
3) Sensibilité de l’ordre de l’efficacité
Comme l’a montré la section A, les valeurs des PTDFs dépendent des paramètres du réseau.
Ainsi une incertitude sur les paramètres peut engendrer une erreur sur les PTDFs et fausser le
classement des différents redispatchings. Néanmoins, Liu, en 2004, a réalisé une étude sur le
réseau IEEE-118 nœuds afin d’analyser les erreurs sur les valeurs des PTDFs en fonction des
incertitudes sur les paramètres et en cas de perte d’ouvrage. La figure 26 montre le résultat de
l’étude en illustrant les erreurs relatives en fonction des valeurs des PTDFs. Ainsi, pour des
valeurs de PTDF supérieures à 50%, l’erreur relative sur les PTDFs est inférieure à 20% et pour
des valeurs inférieures à 10%, l’erreur relative sur les PTDFs peut être supérieure à 50%.
Figure 26 : Illustration des erreurs relatives en fonction de l’amplitude des PTDFs
Ainsi, des variations sur les valeurs des PTDFs peuvent entraîner une modification de l’ordre
d’efficacité. Pour étudier la sensibilité de l’ordre d’efficacité, l’erreur relative de l’écart entre
deux PTDFs successifs de l’ordre d’efficacité, notée En avec n la place dans l’ordre d’efficacité,
est calculée suivant (3.8) : `% ∆*U/&Z*U/&ZE >^ Z>^ ZE>^Z>^ZE>^Z>^ZE (3.8)
Où PTDFn : la valeur du PTDF classé en nième position de l’ordre d’efficacité ; 'qr ` : la valeur du PTDF recalculée après une incertitude sur les paramètres.
Gestion de la concurrence du marché de
49
Une valeur positive (resp. négative) pour En correspond à une réduction (resp. augmentation) de
l’écart entre les deux PTDFs successifs. De plus, une valeur de En supérieure à 100% correspond
à une permutation entre les re-dispatching classés nième et nième+1 dans l’ordre d’efficacité.
L’étude de la sensibilité de l’ordre d’efficacité sera réalisée sur le réseau de la figure 26 suivant
trois erreurs de connaissance du réseau qui sont :
• une erreur sur la valeur de la réactance d’une des lignes en parallèle, la ligne n°4 est choisie ;
• une erreur sur la réactance d’une des lignes réelles, la ligne n°7 est choisie ;
• la perte d’une ligne réelle, la ligne n°5 est choisie.
L’étude permettra de comparer l’ordre d’efficacité trouvé au tableau 5 aux ordres d’efficacité
trouvés suivant les trois erreurs de connaissance du réseau.
Tableau 6 : Comparaisons sur l’étude de sensibilité.
Le tableau 6 présente le calcul de l’erreur relative de l’écart entre deux PTDFs successifs et les
nouveaux ordres d’efficacité résultant de permutations éventuelles. Ces permutations sont notées
en gras. Dans le tableau 6, l’erreur sur les réactances X4 et X7 pour les deux premiers cas est de
50% par rapport aux valeurs du tableau 3.
Comme le montre le tableau 6, une surestimation de 50% sur la réactance X4 ne modifie pas
l’ordre d’efficacité car l’erreur sur l’écart entre deux PTDF successifs est faible. De plus, la
Gestion de la concurrence du marché de
50
figure 28 montre que l’ordre d’efficacité n’est pas modifié pour de grandes variations de la
réactance X4.
Figure 27 : Valeur des PTDFs en valeur absolue des couples de nœud du tableau 5 en fonction
des variations de la réactance de la ligne n°4.
Ceci est un résultat important car l’estimation des paramètres des chemins en parallèle est
difficile en raison de la multiplicité des chemins.
Pour la deuxième incertitude, l’erreur sur la réactance X7entraîne la permutation dans l’ordre
d’efficacité des re-dispatching classés en troisième et quatrième position avec une valeur pour
E3de -187%. De plus comme le montre la figure 28, une permutation apparaît déjà lorsque
l’erreur est de -20% sur X7. Néanmoins, les erreurs liées à l’estimation des paramètres d’une
ligne électrique sont généralement inférieur à 10%.
L’ordre d’efficacité est plus sensible à la perte d’une ligne sur le réseau. Dans notre exemple, la
perte de la ligne n°5 crée une permutation des trois derniers redispatchings du tableau 5.
Néanmoins, les groupes qui doivent augmenter et ceux qui doivent diminuer sont conservés,
ainsi les redispatchings sont dans le même sens que ceux trouvés au tableau 5.
Gestion de la concurrence du marché de
51
Figure 28 : PTDFs en valeur absolue des couples de nœud du tableau 3.3 en fonctions des
variations de la réactance de la ligne n°7.
En conclusion, cette étude montre que l’ordre d’efficacité peut être modifié en raison des
erreurs sur l’estimation des paramètres et en cas de perte d’une ligne mais l’ensemble des
redispatchings reste dans le même sens ce qui permet de garantir la levée d’une congestion
éventuelle.
Dans les sections suivantes, l’ordre d’efficacité sera utilisé pour traiter les congestions en « J » et
« J-1 ». Afin de réduire les contraintes techniques qui sont appliquées sur les générateurs en cas
de congestion sur le réseau électrique.
III. 2. Gestion en temps réel de la concurrence
Dans l’objectif de traiter les congestions intempestives, la gestion en temps réel des
congestions consiste à agir sur les groupes de production. Son principe est illustré à la figure 29.
Afin de connaitre l’état du réseau, une surveillance en temps réel des lignes du réseau électrique
doit être mise en place afin de détecter d’éventuelles surcharges d’ouvrages. La méthode la plus
courante est de comparer la mesure du courant dans un ouvrage électrique avec le courant
maximum autorisé (IMAP).
Gestion de la concurrence du marché de
52
Figure 29 : Principe de la gestion en temps réel des congestions.
De plus, une communication avec les groupes de production et le GRT doit être établie.
Les informations fournies par le GRT concernent la topologie du réseau, permettant de définir
l’ordre d’efficacité, et les limites physiques des ouvrages électriques pour détecter les
congestions. Enfin, les groupes de production doivent informer la gestion en temps réel de leur
disponibilité pour le traitement des congestions. Grâce à l’ensemble de ces données, la gestion en
temps réel des congestions détermine les actions correctives à réaliser au niveau des groupes de
production pour éviter une congestion. Les actions correctives sont une hausse et/ou une baisse
de production suivant un niveau fourni par un superviseur. La gestion en temps réel des
congestions est composée de deux parties. La première partie a pour but de centraliser les
informations nécessaires à l’établissement des actions correctives. La seconde partie est
décentralisée et se situe au niveau des groupes de production afin de gérer les communications
avec la première partie. Chacun de ces deux parties fera l’objet d’une section.
1) Etude de la partie centralisée
La première partie de la gestion en temps réel, se trouvant dans le bloc « gestion en temps réel
des congestions » de la figure 29, est le superviseur centralisé. La structure de ce superviseur est
montrée à la figure 30. Sa localisation physique doit lui permettre d’interagir avec des groupes
locaux et de surveiller les lignes locales tout en recevant des informations sur l’état des réseaux
fournies par le GRT. Afin de réduire les coûts, il parait judicieux de le situer au niveau d’un
Gestion de la concurrence du marché de
53
dispatching régional car celui-ci regroupe déjà différentes mesures permettant de connaitre l’état
du réseau.
Figure 30 : Structure du superviseur centralisé.
Ce superviseur centralisé a pour objectif de sélectionner et solliciter les générateurs qui doivent
modifier leur production afin de lever une surcharge dans un réseau local le plus rapidement et le
plus efficacement possible. Ce superviseur sera composé de deux parties ; un algorithme de
décision et une boucle de courant. L’algorithme de décision permettra de choisir les générateurs
et la boucle de courant définira la quantité à re-dispatcher. Ces deux parties sont décrites dans les
sous-sections suivantes :
a. Algorithme de décision
L’algorithme de décision a pour objectif de choisir les générateurs qui seront utilisés pour la
gestion en temps réel des congestions, en fonction de leur état et de leur classement dans l’ordre
d’efficacité. Il est basé sur les réseaux de Petri.
i. Construction de l’algorithme de décision
La figure 31 montre le principe de l’algorithme de décision. (x) représente une étape. A chaque
étape est associée un jeu qui représentent les sorties de l’algorithme. (t) représente une transition
qui permet un passage entre deux étapes. Les transitions sont les entrées de l’algorithme et sont
basées sur des événements.
Gestion de la concurrence du marché de
54
Dans notre étude, les événements à l’origine des transitions peuvent être de différents types :
• une congestion est détectée ;
• un des générateurs sollicités a atteint sa puissance nominale ;
• un des générateurs sollicités a atteint sa puissance minimale.
Figure 31 : Principe de l’algorithme de décision.
Les sorties, découlant des étapes actives (x), définissent un jeu de mode de fonctionnement. Ce
jeu permet de définir les modes de fonctionnement pour les générateurs. Il est donc de même
dimension que le nombre de générateurs susceptibles de participer à la gestion d’une congestion.
De plus, quatre modes de fonctionnement par générateur ont été définis.
• Mode 1 : Le générateur doit fonctionner à sa puissance planifiée Pplan.
• Mode 2 : Le générateur doit contrôler sa puissance afin d’éviter la congestion (la régulation
se fera par l’intermédiaire du niveau L(t) décrit dans la section suivante).
• Mode 3 : Le générateur doit fonctionner à sa puissance maximale.
• Mode 4 : Le générateur doit fonctionner à sa puissance minimale.
L’algorithme de décision peut être décrit de façon mathématique, pour cela, on note Xi le vecteur
de dimension égale au nombre d’étapes dont la composante n correspond à l’étape (xni) à
Gestion de la concurrence du marché de
55
l’instant i et T le vecteur de dimension égale au nombre de transitions dont la composante m
correspond à la transition (tm).
La forme matricielle est donnée par (3.9) : , , . ' (3.9)
Où W : la matrice d’incidence de dimension (n x m).
Cette matrice représente la modification des étapes apportée par le changement des transitions.
Pour la figure 3.9, W est donné par (3.10) :
)1 0 0 11 )1 1 )10 1 )1 0 (3.10)
La structure de l’algorithme de décision W n’est pas fixe, elle dépend de la ligne congestionnée.
En effet, suivant la ligne congestionnée, l’ordre d’efficacité des générateurs est différent. Ainsi, à
chaque ligne, surveillée par la gestion en temps réel des congestions, un algorithme de décision
est associé. Pour plus de rigueur, la matrice W devrait être notée wl où l est le numéro d’une
ligne. Cependant, dans la suite de notre travail seule une ligne sera surveillée. La section
suivante illustrera l’algorithme de décision appliqué au réseau défini à la figure 25.
ii. Illustration de l’algorithme de décision
Pour construire un algorithme de décision la connaissance de l’ordre d’efficacité est nécessaire.
Pour notre exemple, l’ordre d’efficacité établi au tableau 5 est utilisé. Ainsi, l’équation générale
(3.9) devient l’équation (3.11). Cette dernière peut être illustrée par la figure 32. La figure 32
décrit l’algorithme de décision de la ligne n°1 en cas de congestion dans le sens de 2 vers 1.
Gestion de la concurrence du marché de
56
Figure 32 : Schéma de l’algorithme de décision pour une congestion sur la ligne n°1 (du nœud 1
au nœud 2) dans le sens de 2 vers 1.
En l’absence de congestion, le système se trouve à l’étape (x1) et le jeu de modes de
fonctionnement est alors donné par (3.12).
Gestion de la concurrence du marché de
57
¡7e: £wC3 17eL: £wC3 17e¤: £wC3 17e¥: £wC3 1¦ (3.12)
Si la ligne n°1 est congestionnée alors la transition (t111) est active, ainsi l’étape (x1) se désactive
et l’étape (x2) s’active. Par conséquent, l’algorithme de décision demande au groupe 1 (Gr1) et au
groupe 2 (Gr2) de participer à la gestion de la congestion par l’intermédiaire des modes de
fonctionnement qui sont envoyés aux générateurs. La sortie de l’étape (x2) est définie par (3.13).
L ¡7e: £wC3 27eL: £wC3 27e¤: £wC3 17e¥: £wC3 1¦ (3.13)
La figure 33 représente le schéma de l’algorithme de décision en cas de congestion sur la ligne
n°3 dans le sens de 3 vers 2. Ainsi, le redispatching le plus efficace correspond à une
augmentation de puissance au nœud 3 et une diminution au nœud 2.
L’algorithme de décision permet de définir les modes de fonctionnement pour les générateurs
mais la puissance qu’ils doivent fournir n’est pas encore définie. Celle-ci est définie au niveau
des générateurs pour les puissances maximales, minimales et planifiées et au niveau de la boucle
de courant pour la puissance à envoyer au réseau en cas de congestion. La boucle du courant est
décrite dans la sous-section suivante.
Figure 33 : Schéma de l’algorithme de décision pour une congestion sur la ligne n°3 (du nœud 2 au nœud 3) dans le sens de 3 vers 2.
Gestion de la concurrence du marché de
58
b. Boucle de courant
La boucle du courant constitue la seconde partie localisée au niveau du superviseur centralisé
(figure 30). Une première fonction de la boucle de courant est de détecter la présence de
congestion afin de transmettre cette information à l’algorithme de décision.
Cette fonction est réalisée grâce à la comparaison entre le courant mesuré dans les lignes (Imes),
par l’intermédiaire d’un système SCADA, et l’IMAP fourni par le GRT.
La deuxième fonction permet de créer un niveau L(t), par l’intermédiaire du gain KN, suivant
l’écart en courant. Le niveau L(t) est envoyé aux générateurs qui sont en contrôle de puissance
afin d’éviter la congestion ; c'est-à-dire, les générateurs en MODE 2. Le niveau L(t) est une
valeur continue comprise entre les valeurs +1 et -1. La valeur +1 (resp. -1) signifie que le
générateur doit augmenter (resp. diminuer) rapidement sa production.
L'équation (3.14) montre le lien entre le signal L(t), gain KNet ∆I : § +¨∆© (3.14)
Où ∆I : l’écart entre le courant mesuré (Imes) et l’IMAP.
Néanmoins, comme l’équation (3.6) l’a montré, deux redispatching différents ne possèdent pas la
même efficacité à modifier le transit d’une ligne. Ainsi, dans le but de garantir la même
efficacité entre les différents redispatching, le niveau L(t) à envoyer au couple de générateur,
effectuant le redispatching, doit être différent. Par conséquent, un couple de générateur possédant
un PTDF élevé aura une valeur de gain KN inférieure à un autre couple ayant un PTDF faible,
comme l’illustre la figure 34.
Figure 34 : Niveau L(t) pour un PTDF de 100% et de 33%.
Pour le calcul du gain KN, l’information sur le PTDF du couple de générateur choisi pour le
redispatching est importante.
Gestion de la concurrence du marché de
59
L’équation liant le gain et la valeur du PTDF est donnée par (3.15) : +¨ >^\Z>^,,∆ª\Y« (3.15)
Où ∆Imax : la surcharge temporaire maximale autorisée pour la ligne congestionnée et est définie
par (3.16).
∆©_Un ª\Y«ª¬ª¬ (3.16)
Néanmoins, la performance de la gestion en temps réel des congestions sera garantie si la
dynamique du redispatching, qui réduit le courant dans une ligne, est supérieure à la dynamique
de la perturbation, qui fait augmenter le courant. Afin de déterminer la dynamique maximale du
redispatching au-delà de laquelle la performance de la gestion en temps réel des congestions
n’est plus garantie, il est nécessaire de prendre en compte les dynamiques maximales des
groupes de production, les valeurs des PTDFs et les variations maximales de puissance sur les
ouvrages. Ainsi, une valeur de PTDF minimale (PTDFmin) garantissant la performance, a été
considérée. Pour définir la valeur PTDFmin, les variations maximales de puissance sur les
ouvrages et les dynamiques maximales des groupes de production ont été considérées.
Les variations maximales de puissance sur les ouvrages considérées pour le calcul du PTDFmin se
limitent aux variations de la consommation ou celle de la production non contrôlée. Car, les
variations maximales de puissance sur les ouvrages peuvent être infinies en cas de perte
d’ouvrage, mais la dynamique des groupes de production ne permet pas de les suivre. En
utilisant les données de consommation de 2007, 2008 et 2009, définies par pas demi-horaire,
récupérées à partir de RTE, la variation de consommation la plus rapide a été constatée le 18
février 2008 avec une variation de 94.26MW/min. En supposant que cette variation se répercute
sur l’ensemble des ouvrages du réseau, les changements les plus rapides des flux de puissance
dans une ligne peuvent être considérés égaux à 100MVA/min. De plus, la dynamique maximale
des générateurs est supposée égale à 300MW/min. En utilisant l’équation (3.6) avec ces données,
la valeur PTDFmin est égale à 33%.
Le tableau 7 donne les valeurs du gain KN associés aux valeurs des PTDFs des redispatching
nécessaires pour éviter une congestion sur la ligne n°1 dans le sens de 2 vers 1 pour le réseau
défini à la figure 26.
Gestion de la concurrence du marché de
60
Tableau 7 : Valeur du gain KN suivant les valeurs des PTDF.
La partie centralisée de la gestion en temps réel des congestions a permis de choisir de façon
optimale les groupes et de définir un niveau qui modifie la puissance des groupes choisis pour la
gestion afin d’éviter une congestion. Toutes ces informations, regroupant le mode de
fonctionnement et le niveau L(t), sont transmises au niveau des générateurs par l’intermédiaire
d’un réseau de communication. La section suivante présente la partie décentralisée du
superviseur qui recueille et traite ces informations.
c. Etude de la partie décentralisée
A l’heure actuelle, les groupes de production possèdent des contrôles décentralisés leur
permettant de régler leur puissance active et réactive et de fournir des services système. Dans ces
travaux, il est proposé d’ajouter un nouveau service au niveau des générateurs. Ce service
consiste en la gestion des congestions locales. Ce service supplémentaire ne pourra pas être
simultanément utilisé avec le réglage de fréquence, car tous les deux contrôlent la puissance
active des groupes de production.
Cependant, ce nouveau service n’est destiné qu’aux groupes de production décentralisée, car ces
groupes sont les plus efficaces pour la levée des congestions locales. De plus, ces groupes ne
participent que très peu au réglage de fréquence ce qui limite les interactions entre le réglage de
fréquence et la gestion des congestions locales.
L’objectif du superviseur décentralisé au niveau des générateurs est d’échanger des informations
avec le superviseur centralisé et de définir la puissance de référence à appliquer au générateur.
La structure du superviseur décentralisé est montrée à la figure 35.
Gestion de la concurrence du marché de
61
Figure 35 : Structure du superviseur décentralisé au niveau des générateurs.
Ce superviseur est divisé en trois parties qui seront détaillées dans les sous-sections suivantes; la
sélection du mode de fonctionnement, l’état du générateur et la boucle de puissance.
i. Sélection du mode de fonctionnement
L’organe de sélection du mode de fonctionnement permet de choisir la puissance de référence
(Pref) à envoyer au générateur. Le choix de cette puissance dépend des informations fournies par
le superviseur centralisé à travers la variable « Mode » définie dans cette section.
Quatre puissances de référence sont possibles :
• La puissance planifiée (Pplan) qui est la puissance qui correspond au programme de marche
du générateur, contractualisé entre lui et le GRT. Ce mode de fonctionnement correspond au
Mode 1 ;
• La puissance maximale du générateur (Pmax), correspondant au Mode 3 ;
• La puissance minimale du générateur (Pmin), correspondant au Mode 4 ;
• La puissance (Preg) déduite du niveau L(t) par l’intermédiaire de la boucle de puissance qui
correspond au Mode 2.
ii. Etat du générateur
Le bloc intitulé « Etat du générateur » permet d’informer le superviseur centralisé de la
disponibilité ou non du générateur pour la gestion des congestions. Ainsi, quand celui-ci atteint
ses limites, il informe le superviseur centralisé de son indisponibilité à fournir ce service.
L’information de la puissance planifiée est utilisée pour que le générateur informe le superviseur
centralisé de son retour à son programme de marche contractualisé entre lui et le GRT. En effet,
en fin de congestion, l’ensemble des générateurs doivent retrouver leur puissance planifiée.
Gestion de la concurrence du marché de
62
iii. Boucle de puissance
La boucle de courant permet de transformer le niveau L(t) en une puissance (Preg) qui est
directement liée au courant dans la ligne congestionnée afin de la réguler. Un gain intégral (KG),
lié au générateur, est ajusté de telle sorte que quel que soit le type de générateur utilisé pour la
gestion des congestions celui-ci réponde de façon identique à un même niveau L(t). Cela permet
d’éviter de grandes déviations de la fréquence lors du redispatching.
En pratique, KG est choisi pour ajuster la réponse de chaque générateur à la dynamique maximale
correspondant à un niveau L(t) égal à ±1. Ce réglage doit être réalisé par l'opérateur du
générateur et ne dépend ni de l'emplacement, ni de l’ampleur de la congestion, ni de l'ordre de
l'efficacité.
Pour illustrer ce réglage, une simulation est effectuée sous le logiciel EUROSTAG, en
considérant le réseau de la figure 26. Les groupes connectés aux nœuds 2 et 3 sont des fermes
éoliennes, au nœud 4 se trouve un groupe réalisant le réglage de fréquence et au nœud 1 est
connecté un groupe classique décentralisé. La puissance nominale de la ferme éolienne
connectée au nœud 2 (FE2) et celle du groupe connecté en 1 (Gr1) sont respectivement de
50MW. La figure 3.14 illustre l’évolution temporelle de la puissance d’une ferme éolienne et
d’un générateur classique lors de la variation du niveau L(t). Pour régler le gain KG de la ferme
éolienne et celui du Gr1, la procédure suivante a été réalisée :
• Le Gr1 reçoit un niveau L(t) égal à +1 et le gain KG est réglé de telle sorte que la sortie du
Gr1, en trait discontinu, suive l’évolution maximale de la puissance de 300MW/min, en trait
continu. Ainsi, le Gr1 augmente sa puissance de 0MW à 50MW en 10s ;
• La FE2 reçoit un niveau L(t) égal à -1 afin que sa puissance diminue de 50 à 0MW.
Pour faciliter la comparaison, la figure 36 illustre la courbe de la ferme éolienne inversée, la
dynamique maximale attendue des générateurs (300MW/min) et la puissance du générateur
classique.
Gestion de la concurrence du marché de
63
Figure 36 : Comparaison de la réponse d’une ferme éolienne (FE) et d’un générateur classique
suivant l’évolution théorique considérée.
Pendant ces dix secondes, les deux groupes ont une évolution quasiment similaire et proche de
l’évolution théorique considérée (300MW/min quand L(t)=±1). La différence entre les deux
évolutions sera compensée par le groupe qui est en charge du réglage de fréquence. Le gain KG
pour la ferme éolienne est égal à 0.144 et celui considéré pour le générateur classique est de
0.054.
d. Etude de la stabilité de la boucle de contrôle
Dans cette section, la stabilité de la boucle de contrôle composée des gains KN, KGi et KGj est
étudiée. Pour l’étude, une ferme éolienne, connectée au nœud j, et un générateur classique au
nœud j sont considérés. Ce modèle simplifié de la ferme éolienne est obtenu grâce à la méthode
d’estimation des moindres carrés afin de définir une fonction de transfert représentant le
comportement du modèle complet. Après utilisation de la méthode des moindres carrés sur la
courbe en pointillé, les constantes de temps T1, T2, T3 et T4 de la figure 3.17 sont obtenues
(T1=0.0468s, T2=0.0281s, T3=0.0057s et T4=-0.0163s).
Gestion de la concurrence du marché de
64
Figure 37 : Comparaison entre le modèle complet et le modèle simplifié de la FE.
La figure 37 compare la réponse des différents modèles soumis à une même référence de
puissance. La vitesse de vent considérée est au moins égale à la vitesse de vent nominale
permettant à la ferme éolienne de produire sa puissance nominale. Les écarts entre les deux
modèles sont relativement faibles. Ainsi, la représentation de la ferme éolienne par une fonction
de transfert permettra d’étudier la stabilité de la boucle de contrôle. Un générateur classique,
connecté au nœud i.
La figure 38 illustre le réseau théorique utilisé et la figure 39 montre la boucle de contrôle
lorsque que deux groupes de production sont choisis pour éviter la congestion sur une ligne l. Au
nœud k, une unité de production supplémentaire est considérée afin de représenter les
perturbations extérieures.
Gestion de la concurrence du marché de
65
Figure 38 : Représentation du réseau utilisé.
Figure 39 : Boucle de régulation lors d’une congestion.
Le transit de la puissance réactive et les chutes de tension dans le réseau ne sont donc pas pris en
compte. Les PTDFs des générateurs par rapport au nœud bilan (SB) sont utilisés pour modéliser
le réseau. Le nœud bilan permet d’équilibrer les écarts, ainsi sa puissance est donnée par (3.17). ∆®¯ ∆, ∆v ∆f (3.17)
Néanmoins, ∆PSB n’apparaît pas sur la figure 39, car son effet est pris en compte parles PTDFs
des générateurs. Car, les valeurs des PTDFs correspondent à un redispatching entre les
Gestion de la concurrence du marché de
66
générateurs et SB et l’influence du redispatching sur le courant de la ligne est donc prise en
compte.
Une ligne l connectée aux nœuds m et n est considérée. Pour l’étude de stabilité, la ferme
éolienne et le groupe classique sont tous deux en Mode 2. Ainsi, le courant de la ligne l sera
toujours régulé par l’action des groupes connectés au nœud i et j. L’expression du courant est
donnée par (3.18). ∆©m ∆(m∆°\∆°Z (3.18)
Pour étudier la stabilité de la boucle de régulation, l’analyse du placement des pôles et des zéros
de cette boucle dans le lieu des racines sera réalisée. Pour garantir la stabilité de la boucle de
régulation, il faut que la partie réelle des pôles soit négative [Longchamp, 1995]. La fonction de
transfert F(s) du système en boucle fermée est donnée par (3.19).
rx &Z&ZE&ZFF&Z±±&Z²²&]&]E&]FF&]±±&]²²&]³³&]´´ (3.19)
Cette fonction de transfert comporte six pôles et quatre zéros. Les coefficients du numérateur tn0
à tn4 et du dénominateur td0 à td6 sont dépendant des valeurs des PTDFs et des gains choisis pour
les générateurs. Le tableau 8 présente les paramètres utilisés pour l’étude de stabilité. Ainsi, la
valeur du gain KN est prédéterminée suivant l’équation (3.15) et les valeurs des gains KG sont
celles utilisées dans la section précédente.
Tableau 8 : Valeurs des paramètres pour l’étude de stabilité.
Les figures 40 et 41 présentent respectivement le placement des pôles lors de la variation des
gains KN et KGi. Les six pôles identifiés sont marqués par un "×".
La partie réelle des pôles de la fonction transfert déduite des gains KN, KGi et KGj calculés est
négative ainsi la boucle de régulation est stable. De plus, en cas d’erreur d’estimation du gain KN
comprise entre -100% à 50000%, le lieu des pôles se déplace selon la trajectoire représentée en
trait continu sur la figure 40, ainsi la partie réelle des pôles reste négative, ainsi la fonction de
Gestion de la concurrence du marché de
67
transfert est stable. Pour une erreur d’estimation inférieure à -100% et supérieure à 50000%, au
moins une partie réelle d’un pôle est positif donc la fonction de transfert est instable.
(a)
(b)
Figure 40 : Lieu des racines de la fonction de transfert en boucle fermée quand KN est modifié par rapport à sa valeur calculée et KGi et KGj sont maintenus aux valeurs prédéterminées. b)
correspond à un zoom de a) autour de l’origine.
Néanmoins, les pôles p5 et p6 calculés ne sont pas des pôles réels et sont proches de l’axe des
imaginaires ce qui peut engendrer des oscillations et donc des dépassements. Cependant, le
Gestion de la concurrence du marché de
68
dépassement est limité à 4.6% car ils sont proches de la droite représentant x=0.7. A titre
d’indication, la droite représentant x=0.5 est tracée ; x=0.5 correspond à un dépassement de 16%.
(a)
(b)
Figure 41 : Lieu des racines de la fonction de transfert en boucle fermée quand KGi est modifié par rapport à sa valeur calculée et KN et KGj sont maintenus aux valeurs prédéterminées. b)
correspond à un zoom de a) autour de l’origine.
La figure 41 montre que, tant que KGi est positif (∆KGi> -100%), la boucle de régulation est
stable. L’étude de stabilité a permis de déterminer la marge de stabilité par rapport à nos
propositions pour le réglage des gains de la boucle de régulation. Enfin, les résultats ont montré
Gestion de la concurrence du marché de
69
que les marges de stabilité sont relativement élevée ainsi la stabilité de la boucle de contrôle de
la gestion temps réel des congestions est assurée.
Dans la section suivante, la gestion en temps réel des congestions est implantée sous
EUROSTAG et simulée afin d’en étudier la dynamique.
2) Illustration de la gestion en temps réel des congestions
Pour illustrer la gestion en temps réel des congestions, le réseau de la figure 42 est considéré. Les
paramètres de ce réseau sont ceux du tableau 3. Ce réseau représente une partie d’un réseau de
90kV où trois fermes éoliennes sont connectées aux nœuds 1 (FE1), 2 (FE2) et 3 (FE3). Leur
puissance nominale est respectivement de 20, 50 et 70 MW. Un générateur classique (Gr4) est
connecté au nœud 1. Le Gr4 est en charge du réglage primaire et secondaire de la fréquence. Un
générateur décentralisé (Gr1) d’une puissance nominale de 20 MW est connectée au nœud 1.
Quatre charges sont connectées aux quatre nœuds, leurs puissances active et réactive maximales
sont indiquées sur la figure 42. L’impact des échanges régionaux est modélisé au nœud 1 par un
générateur (Transit.in) et au nœud 4 par une charge (Transit.out), tous les deux d’une puissance
de 155 MW.
Figure 42 : Réseau considéré.
Comme illustré à la figure 42, une congestion apparaît sur la ligne n°1 dans le sens de 2 vers 1
lors de la présence simultanée d’un vent fort et d’un transit interrégional. Pour éviter que cette
congestion apparaisse, la gestion en temps réel des congestions est mise en place.
La figure 43 représente les profils des charges et du transit interrégional. Ces profils illustrent les
variations pouvant apparaître lors d’une journée typique (24h). Afin de tester la gestion des
Gestion de la concurrence du marché de
70
congestions sur des contraintes réalistes en un temps de simulation réduit, les profils simulés
seront réduit à 60min tout en conservant leurs caractéristiques dynamiques.
Pour cela, seules les périodes représentées par des rectangles sur la figure 43 sont conservées ;
les périodes de fonctionnement en régime établi sont supprimées.
Figure 43 : Profil des charges et du transit interrégional sur 24h.
Ainsi, les profils de la figure 43, réduits à 60min, sont présentés à la figure 44.
Figure 44 : Profil des charges et du transit interrégional.
Gestion de la concurrence du marché de
71
La figure 45 représente le profil du vent considéré, celui-ci correspond à des mesures, relevées
toutes les trois secondes, sur un site éolien du Nord de la France. Ce profil de vent sera identique
à l’ensemble des fermes éoliennes.
Figure 45 : Profil du vent.
Ainsi, le profil du vent et les montées et descentes du transit interrégional respectent une
dynamique réaliste afin d’étudier la dynamique de la gestion en temps réel des congestions.
De plus, une ouverture non planifiée de la ligne n°5 sera considérée dans le scénario. Gr1 est
planifié pour fournir une puissance constante égale à 10MW. Les prochaines sections détailleront
la mise en place de la gestion temps réel des congestions et les résultats de simulation.
a. Gestion en temps réel des congestions
Dans cette section, l’ordre d’efficacité sera détaillé afin de déterminer l’algorithme de décision
permettant d’éviter la congestion sur la ligne n°1. Etant donné que des fermes éoliennes sont
connectées sur le réseau et qu’elles fonctionnent au maximum de la puissance disponible du
vent, elles n’ont pas la possibilité d’augmenter leur production.
Par conséquent, seuls deux groupes de production peuvent augmenter. Le tableau 9 définit
l’ordre d’efficacité.
Gestion de la concurrence du marché de
72
Tableau 9 : Ordre d’efficacité en cas de congestion sur la ligne n°1.
Grâce aux valeurs des PTDF, les gains KN peuvent être calculés à l’aide de l’équation (3.15) et
sont donnés au tableau 9. L’algorithme de décision découlant de l’ordre d’efficacité est montré à
la figure 46.
Figure 46 : Algorithme de décision pour gérer la congestion sur la ligne n°1.
Dans l’algorithme de décision, le Gr4 n’apparaît pas car il effectue le réglage de la fréquence et
n’est donc pas contrôlé par la gestion en temps réel des congestions.
Cependant, celui-ci apparaît dans l’ordre d’efficacité mais son augmentation de production
compense la baisse des fermes éoliennes grâce au réglage de fréquence.
Gestion de la concurrence du marché de
73
La section suivante présente les résultats de simulation. Pour la simulation, les gains KGi sont
ceux calculés précédemment.
b. Résultats de simulation
Les résultats de simulation sont présentés suivant deux scénarios. Le premier correspond à la
configuration du réseau électrique présenté à la figure 42, où un seul générateur au nœud 1 peut
augmenter sa production (Gr1) et où un seul générateur au nœud 2 peut la réduire (FE2). Le
second scénario considère que plusieurs générateurs ont la possibilité de diminuer ou
d’augmenter leur production aux nœuds 1 et 2. Les générateurs supplémentaires, considérés dans
le second scénario, sont des systèmes de stockage.
i. Sans système de stockage
La simulation est effectuée sous le logiciel EUROSTAG. Sur les figures de cette section, deux
courbes sont tracées ; celle en trait continu représente les résultats «sans gestion des
congestions» et celle en traits pointillés représente les résultats « avec la gestion en temps réel
des congestions ». La simulation« sans gestion des congestions » est théorique car elle suppose
qu’il n’y a pas de limite de transit sur les ouvrages du réseau électrique. L’évolution du courant
de la ligne n°1 est montrée à la figure 47. Ainsi, sans gestion le courant de la ligne dépasse de
plus de 50% l’IMAP, car une congestion apparaît entre 15 et 40 min due à la présence simultanée
d’un vent fort et d’un transit interrégional. De plus entre 19 et 24 min, une ouverture non
planifiée de la ligne n°5 se produit. Cela a pour conséquence d’augmenter le courant dû au report
de charge entre les ouvrages et de modifier les valeurs des PTDFs. Grâce à la gestion en temps
réel des congestions, le courant est maintenu autour de l’IMAP. De plus, le courant au maximum
est inférieur à 115% de l’IMAP. Néanmoins, lors de l’ouverture de ligne ou des changements des
charges, le courant peut être supérieur à 115% de l’ IMAP du fait des transitions abruptes.
Gestion de la concurrence du marché de
74
Figure 47 : Courant dans la ligne n°1.
Figure 48 : Puissance du Gr1.
Les figures 48 et 49 représentent respectivement l’évolution de la puissance du Gr1et de la FE2.
Ainsi lors de l’apparition de la congestion, la puissance du Gr1 augmente jusqu’à atteindre sa
puissance nominale ici 20 MW et ensuite le Gr4 augmente pour compenser la diminution de la
FE2, voir la figure 50. A l’instant t=18min, la FE2 atteint sa puissance minimale par conséquent
la FE3 commence à diminuer sa puissance (figure51).
Gestion de la concurrence du marché de
75
Figure 49 : Puissance de la FE2.
A t=19min, la ligne n°5 s’ouvre ce qui entraîne une diminution de courant dans la ligne n°1 ce
qui permet d’augmenter la FE3 et la FE2 lorsque la FE3 atteint sa puissance maximale. Ce
phénomène s’explique car les valeurs des PTDFs des FE2 et FE3 par rapport à la ligne n°1
augmentent, ainsi la quantité à re-dispatcher pour éviter la congestion est diminuée.
Figure 50 : Puissance du Gr4.
Gestion de la concurrence du marché de
76
Figure 51 : Puissance de la FE3.
La figure 52 présente la fréquence du réseau. Au début de la congestion, la fréquence est
inférieure à celle sans gestion car le réglage de fréquence n’est pas instantané, ce phénomène est
inverse en fin de congestion. La fréquence est plus stable durant la congestion cela s’explique car
la FE2 est arrêtée ce qui limite les variations sur la fréquence. Car, les variations rapides de la
fréquence sont engendrées par les fluctuations de la production éolienne.
Figure 52 : Fréquence.
Les figures 53 et 54 présentent l’impact de la boucle de contrôle sur les grandeurs
caractéristiques du générateur éolien représentant la FE2.
Gestion de la concurrence du marché de
77
Figure 53 : Vitesse de rotation de la turbine FE2.
La conséquence d’une diminution du couple de la turbine est l’augmentation de la vitesse de la
turbine. Cette augmentation est limitée par action du pitch comme le montre la figure 54.
Néanmoins, la vitesse de la turbine dépasse la vitesse nominale car le contrôle du pitch est plus
lent que le contrôle du couple électromagnétique de la machine.
Figure 54 : Angle du pitch de la turbine FE2.
ii. Avec système de stockage La présence de moyen de production ou de consommation supplémentaires aux nœuds 1et 2 peut
permettre de réduire la puissance redispatchée pour gérer la congestion. Dans le cadre de ce
travail, les moyens de production systèmes de stockage. Ces éléments ont l’avantage de pouvoir
Gestion de la concurrence du marché de
78
stocker ou produire de l’énergie. Néanmoins, en plus de prendre en considération les limites en
puissances minimales et maximales de ces éléments, il est nécessaire d’intégrer leur capacité en
énergie. Ainsi, l’algorithme de décision, présenté à la figure 46, est modifié pour prendre en
compte leur capacité en énergie.
L’étude sur l’apport de générateurs supplémentaires est réalisée en considérant deux
configurations de raccordement de ces générateurs. La première est l’intégration d’un système de
stockage au nœud 2 (Sto2) d’une puissance de 20MW possédant une capacité de 5.56MWh et la
seconde correspond à l’intégration de deux systèmes de stockage connectés respectivement aux
nœuds 1 (Sto1) et 2 (Sto2) possédant chacun une puissance de 10MW est une capacité de
2.78MWh.
Afin de réaliser les simulations sous EUROSTAG, le modèle du système de stockage sera
générique ce qui permet de faire abstraction de la technologie choisie. Ce modèle, issu de la
recherche de Abou Chacra, en 2005, est illustré à la figure 55. Les rendements de charge et de
décharge sont pris égaux à 1 et les constantes de temps de décharge et de charge sont prises
égales à 5s.
Figure 55 : Modèle du système de stockage
Lorsque que deux générateurs sont raccordés à un même nœud, l’algorithme de décision doit
prendre en compte une priorité entre les deux générateurs.
Gestion de la concurrence du marché de
79
Figure 56 : Algorithme de décision pour gérer la congestion sur la ligne n°1. a) en considérant un système de stockage au nœud 2. b) en considérant deux systèmes de stockage aux nœuds 1 et 2.
En considérant que les systèmes de stockage sont utilisés en premier et qu’ils retrouvent leurs
niveaux de stockage en fin de congestion, les algorithmes de décision en fonction des
configurations de raccordement sont présentés à la figure 56. Seule la partie qui est utilisée dans
la simulation est représentée. Pour les deux scénarios, le stockage au nœud 2 est considérés vide
et le stockage au nœud 1 est plein. Les niveaux de stockage sont nécessairement définis en « J-1»
afin de pouvoir les utiliser en « J » de même que les réserves que doivent posséder les
générateurs.
Gestion de la concurrence du marché de
80
Pour les simulations, les profils des charges, du transit interrégional et du vent, sont ceux
représentés à la figure 44 et à la figure 45. De plus, une ouverture non planifiée en t=19min de la
ligne n°5 est considérée.
Sur les figures de cette section, les figures a) correspondent au scénario où seul un stockage est
raccordé au nœud 2 et les figures b) correspondent au scénario où deux stockages sont raccordés
respectivement aux nœuds 1 et 2. Les figures de cette section sont à comparer avec celles
présentées lors de la précédente section.
La figure 57 représente l’évolution du courant dans la ligne n°1. Dans les deux scénarios, la
gestion en temps réel des congestions permet d’éviter la congestion en maintenant le courant
autour de l’IMAP. L’évolution du courant est identique dans les deux cas et comparable à celle de
la figure 57.
a) Un stockage au nœud 2. b) Deux stockages aux nœuds 1 et 2.
Figure 57 : Courant dans la ligne n°1.
Les figures 58, 59, 60, 61 et 62 représentent respectivement l’évolution de la puissance de la
FE2, de la FE3, du Gr1, du Gr4 et des systèmes de stockage.
Gestion de la concurrence du marché de
81
a) Un stockage au nœud 2. b) Deux stockages aux nœuds 1 et 2.
Figure 58 : Puissance de la FE2.
a) Un stockage au nœud 2. b) Deux stockages aux nœuds 1 et 2.
Figure 59 : Puissance de la FE3.
a) Un stockage au nœud 2. b) Deux stockages aux nœuds 1 et 2.
Figure 60 : Puissance du Gr1.
Gestion de la concurrence du marché de
82
a) Un stockage au nœud 2. b) Deux stockages aux nœuds 1 et 2.
Figure 61 : Puissance du Gr4.
a) Un stockage au nœud 2. b) Deux stockages aux nœuds 1 et 2.
Figure 62 : Puissance des systèmes de stockage.
Dans le cas où un seul stockage est considéré, lors de l’apparition de la congestion, ce stockage
Sto2 stocke et le Gr1 augmente sa production jusqu’à atteindre sa puissance maximale ici 20MW
et ensuite le Sto2 continue de diminuer jusqu’à atteindre sa puissance minimale (-20MW) qui est
compenser par le Gr4 (figure 61 a). Lorsque le Sto2 atteint sa puissance minimale la FE2
commence à diminuer sa production (figure 58 a).
A l’instant t=31min, le Sto2 est plein, il ne peut donc plus emmagasiner de l’énergie ainsi sa
puissance augmente jusqu’à 0MW. La FE2 doit alors diminuer sa puissance pour compenser
cette remontée et elle atteint sa puissance minimale. Par conséquent la FE3 commence à diminuer
sa puissance (figure 59 a) afin de maintenir le courant à l’IMAP.
Gestion de la concurrence du marché de
83
En fin de congestion, une fois que les fermes éoliennes sont retournées à leur puissance Pplan et
que le Gr1 a atteint sa puissance planifiée, à t=40min, le Sto2 augmente sa puissance pour
restituer l’énergie emmagasinée pendant la congestion et à t=56min, l’ensemble des générateurs
sont en Mode 1.
Dans le cas de deux systèmes de stockage, lors de l’apparition de la congestion, le Sto1
augmente sa puissance et le Sto2 la diminue (figure 62 b). A t=15min, les deux systèmes de
stockage atteignent leur puissance limite. Ensuite, le Gr1, le Gr4 et la FE2 sont utilisés pour éviter
la congestion. A l’instant t=31min, le Sto1 est vide et le Sto2 est plein, ce qui entraîne une
diminution de la puissance de la FE2 jusqu’à atteindre sa puissance minimale (figure 58 b) et
ensuite la FE3 est utilisée. En fin de congestion, à t=40min, comme précédemment, le Sto2
augmente sa puissance pour restituer l’énergie emmagasinée et le Sto1 stocke de l’énergie pour
se recharger.
Les figures 63 et 64 et le tableau 10 permettent de comparer la perte de puissance des fermes
éoliennes et de quantifier la perte d’énergie éolienne durant la congestion en fonction du scénario
choisi.
Ainsi, les systèmes de stockage permettent de limiter la perte de production des fermes
éoliennes. Néanmoins, un seul stockage de 20MW raccordé au nœud 2 est plus efficace que deux
systèmes de stockage de 10 MW raccordés aux nœuds 1 et 2 pour limiter la perte de production
éolienne.
Tableau 10 : Energie perdue par les fermes éoliennes pendant la congestion.
Gestion de la concurrence du marché de
84
Figure 63 : Comparaison de la perte de puissance de la FE2 sans système de stockage, avec 1 système de stockage situé au nœud 2 (20 MW-5.56MWh) ou avec 2 systèmes de stockage aux
nœuds 1 et 2 (10 MW-2.78MWh chacun).
a) sans système de stockage et avec 1 système de stockage situé au nœud 2.
Gestion de la concurrence du marché de
85
b) sans système de stockage et avec 2 système de stockage aux nœuds 1et 2.
Figure 64 : Comparaison de la perte de puissance de la FE3 sans système de stockage, avec 1
système de stockage situé au nœud 2 (20 MW-5.56MWh) ou avec 2 systèmes de stockage aux nœuds 1 et 2 (10 MW-2.78MWh chacun).
Ce résultat peut être expliqué, en utilisant l’équation (3.6) et les valeurs du tableau 7.
Car, la variation de puissance dans la ligne n°1, donnée par (3.20) pour un re-dispatching de
20MW entre le nœud 2 et le nœud 4 est de 9.15MW. ∆Sim,;`0 `° 'qrm,;`0 `°,¥,L%. /0$,(U&*²,F ¥¶.·¤ . 20 9.15£ (3.20)
Alors que la variation de puissance dans la ligne n°1, donnée par (3.21), pour un re-dispatching
de 10MW entre le nœud 1 et le nœud 2 n’est que de 7.25MW. ∆Sim,;`0 `° 'qrm,;`0 `°,,L%. /0$,(U&*E,F ·L.¥¸ . 10 7.25£ (3.21)
D’après les équations (3.20) et (3.21), la FE2 est utilisé en cas de surcharge sur la ligne n°1
supérieur à 7.25MW pour deux systèmes de stockage aux nœuds 1 et 2 de 10 MW chacun alors
que la FE2 est utilisée que si la surcharge est supérieure à 9.25MW pour un système de stockage
situé au nœud 2 de 20MW. Ainsi, la FE2 est plus rapidement utilisée dans le cas de deux
systèmes de stockage ce qui entraine une perte de production plus importante. Par conséquent, la
localisation et le dimensionnement des stockages doivent être étudiés en amont afin de réduire la
perte de production des fermes éoliennes.
Gestion de la concurrence du marché de
86
III. 3. Aspect économique pour le traitement de la congestion
Comme on l’a vu précédemment, le choix des moyens mis en œuvre pour traiter une
congestion est principalement un choix économique. Ainsi, en cas de congestion entre pays ou
sur le réseau de transport d’un pays, le choix de groupes pour gérer cette congestion dépend des
offres faites par ces groupes. Les groupes choisis devront en effet viser à la minimisation des
coûts de traitement des congestions. Cependant, en cas de congestion locale, le nombre restreint
de producteurs au sein du réseau local peut entraîner des situations de monopoles et peuvent
mener à un coût de congestion important. Ainsi dans différents pays, les GRT définissent, lors de
l’installation d’un groupe décentralisé, un nombre d’heures pendant lesquelles celui-ci peut être
réduit sans compensation financière.
Néanmoins, la forte augmentation des groupes décentralisés, surtout des productions
renouvelables, peut grandement accroître ce nombre d’heure. Un nombre d’heure important de
coupure impacte le retour sur investissement des producteurs renouvelables.
De plus, dans certains pays, l’application de la règle du « dernier arrivé, premier coupé » peut
entraîner des coupures très importantes, car le dernier n’est pas forcément le plus efficace. Ceci
est très pénalisant pour les producteurs renouvelables. En effet, Les producteurs renouvelables ne
peuvent pas stocker leur énergie primaire et du fait du tarif de rachat lié à l’énergie produite ne
reçoivent pas de revenus lors d’une réduction de leur production. L’objectif de cette section est
de proposer des mécanismes financiers permettant de compenser financièrement les producteurs
en cas de congestion locale.
Les mécanismes financiers proposés sont de deux types :
• Le premier reposera sur la collaboration entre les producteurs afin de minimiser les pertes
d’énergie en cas de congestion ce qui entraîne une minimisation des pertes financières pour
ces producteurs. Ce premier mécanisme sera naturellement appelé «Mécanisme de
compensation entre les producteurs ».
• Le second type est basé sur un marché avec pour objectif d’établir une compétition entre les
producteurs locaux. L’étude du mécanisme basé sur un marché est faite dans le cadre de
deux scénarios économiques. Un scénario où les producteurs renouvelables sont soutenus
par un tarif de rachat et un scénario dans lequel les producteurs renouvelables ne bénéficient
plus d’un tarif de rachat fixe.
1) Mécanisme de compensation entre les producteurs
a. Principe
L’objectif de ce mécanisme est de réduire la perte de production afin de réduire par conséquent
la perte financière. La perte de production des producteurs à la baisse est principalement due à
Gestion de la concurrence du marché de
87
l’apparition d’une congestion et à la règlementation actuellement appliquée. La règlementation
définit les méthodes permettant de réduire les producteurs en cas de congestion dans le cas où
cette congestion ne peut être gérée que par les producteurs. En effet, pour limiter la perte des
producteurs, le renforcement du réseau est la seule solution envisageable à long terme.
Néanmoins, la construction d’une nouvelle ligne peut prendre environ huit ans alors que la
construction d’une ferme éolienne ne nécessite que deux à trois ans. Par conséquent, pour
diminuer la perte de production des producteurs, une des solutions est de modifier la
règlementation actuellement mise en place.
Un dispositif de la règlementation actuelle, appliqué dans différents pays, est de réduire le
producteur qui s’est raccordé en dernier au réseau, « dernier arrivé, premier coupé ». Ce
dispositif est économiquement acceptable pour l’ensemble des producteurs. Sa logique
économique permet actuellement aux nouveaux entrants de ne pas payer que les ouvrages
nécessaires à leur raccordement : en contre partie de ce coût de raccordement réduit, le
producteur peut se voir imposer ponctuellement des contraintes d’exploitation en cas de
congestion sur le réseau. Alors que les premiers producteurs devaient contribuer au financement
du poste de raccordement et de l’extension du réseau, ainsi le dispositif «dernier arrivé, premier
coupé » leur permet d’être prioritaire pour l’utilisation du réseau.
Néanmoins en cas de congestion, réduire le dernier producteur peut ne pas être la solution la plus
efficace en termes d’énergie car, comme l’a montré l’ordre d’efficacité, l’emplacement du
producteur influe sur la quantité à réduire pour éviter la congestion.
C’est pourquoi, l’utilisation de l’ordre d’efficacité est préférable. Ainsi le dispositif appelé
«dernier arrivé, premier coupé » est remplacé par le dispositif appelé « plus efficace, premier
coupé ». Cependant, ce nouveau dispositif, efficace en terme d’énergie, peut réduire le premier
installé et l’empêcher d’utiliser les ouvrages qu’il a financés, c’est pour compenser cette perte de
priorité que le mécanisme appelé « mécanisme de compensation entre les producteurs » est
proposé. Les producteurs dernièrement installés vont devoir compenser financièrement les
producteurs réduits si ces producteurs étaient raccordés avant eux. Ce mécanisme demande une
forte collaboration entre les producteurs. De plus, cet échange financier entre les producteurs
devra être effectué après le temps réel et devra être contrôlé par une tierce partie. Cette tierce
partie devra être un organisme indépendant vis-à-vis des producteurs et pourra être soit le
régulateur soit le GRT. Toutefois, le GRT sera nécessairement, impliqué car lui seul possède les
outils nécessaires pour quantifier la baisse de production qui aurait dû être nécessaire si la règle
du « dernier arrivé, premier coupé » avait été utilisée. Pour cela, la mesure de la vitesse du vent
ou une prédiction fiable de la puissance seront nécessaires pour chaque FE.
Gestion de la concurrence du marché de
88
Néanmoins, un inconvénient majeur de ce mécanisme est que le mécanisme peut ne pas être
rentable si les producteurs n’ont pas le même tarif de rachat. En effet, si le dernier installé à un
tarif de rachat beaucoup plus faible que le groupe de production le plus efficace, le fait de le
compenser pourrait coûter plus cher au dernier installé, que d’être directement réduit.
La différence maximale entre les tarifs de rachat peut être calculée à l’aide des PTDFs de la ligne
congestionnée. A partir de l’équation (3.6), l’énergie à diminuer (E2) pour le dernier installé,
noté avec l’indice 2, est donnée par (3.22) et celle pour le plus efficace, noté avec l’indice 1, est
donnée par (3.23). L ∆0m>^,,F (3.22)
∆0m>^,,E (3.23)
Où ∆el : la variation de l’énergie dans la ligne l.
Pour que le mécanisme soit rentable pour l’ensemble des producteurs, il faut que la condition
donnée par (3.24) soit respectée. Cette condition fait le lien entre le coût des énergies perdues par
les deux producteurs. L. 'C¹L o . 'C¹ (3.24)
Où TdRi : le tarif de rachat pour le producteur i ;
t : la durée de la réduction.
En remplaçant E2 et E1 dans (3.24) par leur expression donnée par (3.22) et par (3.23), la
condition sur les tarifs de rachat est obtenue (3.25). $TF.>^,,E>^,,F o 'C¹ (3.15)
La sous-section suivante présente une étude économique entre la règlementation actuelle et le
mécanisme de compensation entre les producteurs.
b. Etude économique
Afin d’illustrer les différents mécanismes utilisées pour rémunérer les producteurs pour leur
participation au traitement des congestions locales, le réseau présenté à la figure 65 est
considéré. Deux charges Ch1 et Ch4 de puissance 100 et 20MW ainsi que quatre générateurs sont
connectés sur le réseau. Le Gr1 représente un producteur classique décentralisé ; les fermes
Gestion de la concurrence du marché de
89
éoliennes 2 et 3 correspondent à des producteurs éoliens décentralisés et le Gr4 est un générateur
représentant l’échange de ce réseau local avec le reste du système électrique. Le tableau 12
regroupe les informations sur les quatre producteurs. Le coût marginal du Gr4 correspond au prix
de l’énergie sur le marché de l’électricité, considéré à 40€/MWh. Le coût marginal correspond
au coût de la production d'une unité supplémentaire.
Figure 65 : Réseau d’étude.
Tableau 11 : Information relative au producteur.
Dans le cas où le vent est fort, la production éolienne totale est de 100MW et le Gr4 produit
20MW, car celui-ci est moins cher que le Gr1. Pour ce point de fonctionnement, illustré à la
figure 65, une congestion sur la ligne, notée l, apparaît. Afin d’éviter cette congestion, la
règlementation actuelle et celle proposée à la section précédente seront utilisées pour pouvoir
analyser leur impact sur le coût de congestion et sur les rémunérations des différents producteurs.
La règlementation actuelle implique :
• l’utilisation de la règle du « dernier arrivé premier coupé » ;
• une priorité donnée au renouvelable et une rémunération des producteurs éoliens à un TdR,
considéré à 80 €/MWh.
Gestion de la concurrence du marché de
90
Pour l’étude, deux scénarios sont considérés. Dans le premier, la FE2 a été raccordée au réseau
avant la FE3 (Ordre 1 : FE2-FE3). Alors que dans le deuxième scénario, la situation est inversée
(Ordre 2 : FE3-FE2).
Le tableau 3.11 donne les résultats des redispatchings à effectuer pour éviter la congestion sur la
ligne l. Dans les deux cas, le Gr1 est utilisé car les fermes éoliennes sont prioritaires. Néanmoins,
la diminution totale de la production éolienne est différente suivant le scénario considéré car les
fermes éoliennes n’ont pas les mêmes valeurs de PTDF.
Tableau 12 : Redispatching à effectuer en fonction de l’ordre de raccordement des fermes éoliennes.
Pour déterminer le coût de congestion, les offres à la hausse des producteurs classiques sont
considérées égales au coût marginal. Le tableau 13 permet de comparer les revenus des
producteurs en fonction des mécanismes considérés. La colonne « congestion » montre les
rémunérations liées à la gestion des congestions alors que la colonne « énergie vendue »
représente les rémunérations qui dépendent de l’énergie vendue. Comme le revenu des
producteurs est lié au TdR, donc à l’énergie produite, en cas de congestion, le revenu des
producteurs éoliens diminue. Cette diminution est dépendante de l’ordre de raccordement pour la
règlementation actuelle. Le producteur du Gr1 reçoit toujours la même rémunération pour sa
participation à la gestion de la congestion, car celui-ci est toujours appelé pour garantir la priorité
donnée à l’éolien.
Tableau 13 : Revenus des producteurs en fonction des mécanismes utilisés.
Gestion de la concurrence du marché de
91
La rémunération du Gr4 pour sa participation à la gestion des congestions dépend de l’énergie
re-dispatchée et du prix proposé par le producteur, ici 40€/MWh. Le tableau 14 présente le coût
de la congestion.
Tableau 14 : Coût de la congestion en fonction des mécanismes utilisés.
Avec la règlementation actuelle, le coût de congestion varie avec l’ordre de raccordement
considéré. Grâce au mécanisme de compensation entre les producteurs le coût de congestion est
fixe et est minimal. En effet, la règle du « plus efficace, premier coupé » réduit toujours la même
ferme éolienne qui n’est pas forcément la plus efficace.
Cependant suivant l’ordre de raccordement, une compensation doit être faite entre les
producteurs éoliens, ainsi si l’ordre 1 est considéré, la FE3 compense la FE2 à hauteur de
2400€/h ce qui correspond au coût de l’énergie réduite par la FE2 (4000-1600=2400€/h).
Le tableau 15 représente les revenus globaux des producteurs afin d’éviter la congestion en
fonction du mécanisme choisi.
Tableau 15 : Revenu final pour les différents producteurs suivant le mécanisme choisi.
Ainsi, en comparaison avec la règlementation actuelle, la méthode de compensation entre
les producteurs permet d’obtenir un revenu supérieur ou égal pour les producteurs éoliens.
Néanmoins, au final, un producteur éolien n’est toujours pas entièrement compensé et sa perte
financière s’élève à 2400€/h. De plus, sa source primaire est perdue, car il ne peut pas produire
sa puissance disponible qui est lié à la vitesse de vent.
Gestion de la concurrence du marché de
92
c. Conclusion
La mise en place du mécanisme de compensation entre les producteurs complète idéalement
les deux premiers modules qui sont « localisation et quantification des réserves » et « gestion en
temps réel des congestions », car ils sont tous deux basés sur l’ordre d’efficacité qui réduit en
premier le groupe le plus efficace.
Tableau 16 : Récapitulatif des avantages et des inconvénients des différentes méthodes.
Le tableau 16 résume les avantages et les inconvénients de la règle actuelle et de celle, proposée
dans cette section. Finalement, ce mécanisme ne permet pas de compenser financièrement tous
les producteurs. Néanmoins, le mécanisme de compensation entre les producteurs ne sera que
temporaire car les GRT doivent normalement développer leur réseau électrique ce qui annulera
la priorité d’un producteur par rapport à un autre. Ainsi, dans la section suivante, un mécanisme
basé sur un marché qui pourrait être utilisé sur le long terme est proposé.
2) Mécanisme basé sur un marché pour la gestion de la concurrence locale
Un mécanisme basé sur un marché impose aux producteurs de faire des offres pour leur
réduction ou leur augmentation de production. Celles-ci permettront ensuite au GRT de choisir
les groupes de production afin d’obtenir le coût de congestion minimal. Ce principe est
couramment utilisé par la méthode du « Redispatching ».
Néanmoins dans le cadre du traitement des congestions locales, le nombre de participants au
mécanisme sera limité, pouvant créer un risque de monopole et donc un coût de congestions
associé très élevé. Afin de réduire les monopoles, le mécanisme pour le traitement des
congestions locales devra être régulé. La régulation pourra se faire en capant (le prix des offres
est limité à prix maximal)et en planchant (le prix des offres est limité à prix minimal) les offres
faites par les producteurs ce qui limitera le pouvoir de monopole des acteurs, mais aussi la
compétition entre eux.
De plus, la mise en place d’un mécanisme basé sur un marché demande une modification de
l’ordre d’efficacité est le classement des PTDFs. Ainsi, il est nécessaire de remplacer l’ordre
d’efficacité par un classement représentant le coût de l’énergie redispatchée basé sur l’équation
(3.24). Une fois ce classement établi, les deux premiers modules peuvent être réutilisés.
Gestion de la concurrence du marché de
93
A ce stade, une question primordiale se pose : un mécanisme de ce type, basé sur un marché,
peut-il être applicable avec les règles actuelles (Tarif de rachat, priorité aux sources
renouvelables…) appliqués aux producteurs d’origine renouvelable ? La réponse à cette question
fera l’objet d’une première section et enfin une deuxième section étudiera l’établissement d’un
tel mécanisme si la règlementation actuelle pour les producteurs d’origine renouvelable est
supprimée en raison du fort développement de ces sources.
a. Mécanisme de marché en utilisant la règlementation actuelle
La discussion sur la possibilité d’établir un mécanisme de marché avec les règles spécifiques à la
production renouvelable portera sur chaque point de la réglementation actuelle. Ainsi dans un
premier temps, l’impact du tarif de rachat (TdR) sera étudié ensuite, l’impact de la priorité
donnée à la production renouvelable sera discuté.
Un TdR, lié à l’énergie produite, implique que les producteurs soumis à ce tarif vont
nécessairement demander à être financés pour leur réduction afin de compenser le coût de
l’énergie non produite. Ainsi, les offres à la baisse proposées par ces producteurs seront au moins
égales au TdR afin de ne pas perdre de revenus. Par conséquent, si le nombre d’acteurs est réduit,
le prix demandé par les producteurs pour leur réduction peut être très important d’où la nécessité
de plancher les offres au TdR. Ainsi, la plupart des producteurs soumis à un TdR risque de
demander toujours leur TdR ce qui limitera la compétition. Si tous les acteurs ont le même TdR,
le producteur choisi pour traiter la congestion sera le plus efficace afin de limiter l’énergie
redispatchée et donc le coût de congestion.
Néanmoins, l’établissement d’un marché pour la gestion des congestions peut augmenter le
monopole d’un producteur classique car, bien localisé, il sera certain d’être appelé pour gérer la
congestion. Ainsi, il sera nécessaire de caper et de plancher ses offres, par exemple à son coût
marginal.
En conclusion, la mise en place d’un mécanisme basé sur un marché est rendu difficile par les
règles actuelles régissant la production renouvelable. Néanmoins, le fort développement des
sources d’origine renouvelable entraînera une modification de ces règles. Cette évolution est
présentée à la section suivante.
b. Mécanisme de marché en abrogeant la règlementation actuelle
L’évolution qui pourrait apparaître dans le futur est que la règlementation spécifique des sources
renouvelables soit abrogée en raison d’une rentabilité accrue des sources renouvelables. Ainsi,
les producteurs renouvelables posséderont la même réglementation que les producteurs
classiques. Ainsi, ils devront participer au marché de l’électricité et le caractère prioritaire de
Gestion de la concurrence du marché de
94
leur énergie sera supprimé. De plus, l’abrogation de la règlementation spécifique des sources
renouvelables rend plus facile l’établissement d’un mécanisme basé sur un marché pour la
gestion des congestions locales, car l’ensemble des producteurs se retrouvent en concurrence, du
moins pour les offres à la baisse.
Ainsi, les producteurs éoliens qui possèdent un coût marginal proche de 0€/MWh pourront
concurrencer les producteurs classiques. Par conséquence, le coût de congestion attendu pourrait
fortement diminuer.
En conclusion, l’augmentation de la participation des producteurs renouvelables dans le marché
de l’électricité facilitera la mise en place d’un marché pour la gestion des congestions locales.
c. Etude économique
Afin d’illustrer les deux mécanismes de marché proposés à la sous-section précédente, le réseau
présenté à la figure 65 est considéré. Tout d’abord, le mécanisme de marché est illustré en
utilisant la règlementation actuelle et ensuite le mécanisme de marché est considéré en abrogeant
la règlementation actuelle.
i. Mécanisme de marché en utilisant la règlementation actuelle
Pour rappel, la règlementation actuelle implique que la rémunération des producteurs éoliens est
soumise au tarif de rachat (TdR) et que la priorité est donnée à la production renouvelable.
Cependant, la règle du « dernier arrivé, premier coupé » est caduque car le choix des générateurs
est lié à leur offre, ce qui permettra de minimiser le coût de congestion.
Le TdR pour les producteurs éoliens est toujours considéré à 80€/MWh. L’utilisation du TdR
implique que les producteurs éoliens vont au moins demander – TdR€/MWh pour leur offre à la
baisse. Ainsi, comme le producteur de la FE2 est plus efficace, il pourrait demander un prix plus
négatif. Ce prix (OffreFE2) peut être calculé suivant (3.25) et les informations données au tableau
11. Son calcul est donné par (3.26).
d..e3F º »/0¼½F .>^,¾¿,¼½F>^,¾¿,¼½± º À €¬ÂÃ¥%L% º )160 €/£Å (3.26)
De plus, le coût de congestion, dont l’expression est donnée par (3.27), est lié au prix demandé.
Par conséquent, le coût de congestion risque d’augmenter rapidement. Rwû= ∑ d..e3f. ∆ff (3.27)
Pour notre exemple, le coût de congestion revient à (8.28). Rwû= d..e3A/. ∆A/ d..e3A/¥. ∆A/¥ d..e3± . ∆± d..e3F . ∆F (3.28)
Gestion de la concurrence du marché de
95
En considérant que les producteurs classiques augmentent leur production à leur coût marginal,
le calcul du coût de congestion pour cet exemple est donné par (3.29). Rwû= 60 Ã 20 40 Ã 10 )80 Ã 0 )159.99 Ã )30 6370 €/Å (3.29)
En comparant le coût trouvé avec le mécanisme précédent (1600€/h) et ce coût, on constate que
celui-ci est très élevé. De plus, le Gr1 est en position de monopole car les fermes éoliennes sont
prioritaires et si les producteurs éoliens s’entendent sur leur offre, le coût risque encore
d’augmenter. Ainsi, la mise en place d’un marché en gardant les règles actuelles impose de
réguler ce marché en capant et en planchant les offres demandées par les producteurs
décentralisés. Le prix minimal (plancher) pour les producteurs éoliens sera leur TdR, ainsi ils ne
diminueront et n’augmenteront pas leur revenu en cas de congestion.
Le prix maximal (caper) pour le producteur Gr1 sera son coût marginal, ainsi il est justement
rémunéré pour l’utilisation de sa source primaire. Ainsi, en considérant que le producteur Gr4
augmente sa production à son coût marginal, le coût de congestion, donné par (3.30), sera de
4000€/h. Rwû= 60 Ã 20 40 Ã 10 ) 80 Ã )30 4000 €/Å (3.30)
Le tableau 17 illustre les revenus des producteurs en considérant les conditions de l’équation
(3.30). Finalement, l’avantage de ce mécanisme est de garantir une rémunération des producteurs
éoliens égale à l’énergie vendue dans le cas où il n’y a pas de congestion. Néanmoins le coût de
congestion est plus élevé. La section suivante illustrera le mécanisme basé sur l’évolution
attendue des règles actuelles.
Tableau 17 : Revenus des producteurs en fonction des mécanismes utilisés.
ii. Mécanisme de marché en abrogeant la règlementation actuelle L’évolution qui est analysée dans ces travaux est l’abrogation de la règlementation spécifique à
la production renouvelable. Ainsi, pour l’exemple illustré à la figure 3.47, en supposant que le
Gestion de la concurrence du marché de
96
prix du marché de l’électricité ne soit pas affecté par les producteurs éoliens décentralisés, les
producteurs éoliens produisent chacun 50MW à 40€/MWh, du fait de leur coût marginal faible.
Comme la priorité n’est plus donnée à l’éolien, le Gr1 n’est plus forcément utilisé. Le choix des
générateurs pour faire le redispatching va donc dépendre d’une optimisation.
L’optimisation consiste à minimiser le coût de congestion représenté par la fonction objectif f,
donnée par (3.31) : . ∑ d..e3f∆ff (3.31)
Où Offrek : les offres à la hausse ou à la baisse des acteurs ;
∆Pk : la quantité de puissance offerte à la hausse ou à la baisse.
Sous la contrainte qui sont définies par (3.32) :
Ç ∆f 0f
hi j k, Sim,ÈVG o |Sim ∆Sim| 1234 ∆Sim ∑ 'qrf,m. ∆ff (3.32)
Où l : ligne du réseau appartenant à l’ensemble des lignes du réseau k ; Pll : la puissance transitant sur la ligne l dans la ligne avant le re-dispatching ;
PTDFk,l : le coefficient d’influence de la ligne l pour une variation de puissance au nœud k.
La figure 66 représente le résultat de la minimisation de f en fonction des offres proposées par les
producteurs éoliens et en supposant que les générateurs classiques demandent leur coût marginal
pour augmenter leur production, à savoir 60€/MWh pour le Gr1 et 40€/MWh pour le Gr4.
Gestion de la concurrence du marché de
97
Figure 66 : Coût de congestion en fonction des offres proposées par les producteurs éoliens.
La figure 66 permet de mettre en évidence une compétition entre les différents producteurs. La
ligne nommée « Frontière 1 » de la figure 66 représente la zone de compétition entre les
générateurs classiques et la ligne nommée « Frontière 2 » représente la zone de compétition entre
les deux producteurs éoliens. Ces deux lignes découpent la figure 3.48 en quatre zones, à chaque
zone correspond des redispatchings.
Ainsi, dans la Zone A et la Zone C, la FE2 sera choisie afin de réduire sa production pour éviter
la congestion. Cependant, dans la Zone A, la diminution de la FE2 est compensée par le Gr4 et le
redispatching est de 50MW entre les deux générateurs. Dans la Zone C, La puissance à re-
dispatcher est de 20MW entre la FE2 et le Gr1 et 10MW entre la FE2 et le Gr4. Néanmoins, dans
la Zone A et la Zone C, le coût de congestion est constant pour une offre de la FE2, car les offres
de générateurs classiques sont constantes.
Dans la Zone B et la Zone D, la FE3 est choisie en premier pour diminuer sa production.
Néanmoins, la coupure totale de la FE3 ne suffit pas à éviter la congestion, ainsi la FE2 doit être
utilisée. Par conséquent, le coût de congestion n’est pas constant, car il varie suivant l’offre de la
FE2. Dans la Zone B, Le redispatching est de 50MW entre la FE3 et le Gr4 et de 25MW entre la
FE2 et le Gr4. Dans la Zone D, trois redispatchings ont lieu : le premier est de 20MW entre la
FE3 et le Gr1, le second est de 30MW entre la FE3 et le Gr4 et le troisième est de 5MW entre la
FE2 et Gr4.
Gestion de la concurrence du marché de
98
Ainsi, en fonction des offres proposées par les producteurs le nombre de redispatching peut être
important pour diminuer le coût de congestion. De plus, la figure 66 montre que le Gr1 avec une
offre de 60€/MWh, bien que l’offre soit plus élevée que celle du Gr4 (40€/MWh), peut être
appelé à la hausse très souvent. Ceci peut l’inciter à demander un prix à la hausse plus élevé. La
figure 67 illustre l’évolution de la « Frontière 1 » par rapport offres proposées par le Gr1, en
supposant que le Gr4 demande son coût marginal et que l’offre de la FE3 est fixé à -20€/MWh.
Figure 67 : Coût de congestion suivant les offres proposées par la FE2 et le Gr1.
Conformément à la figure 3.48, une offre de la FE3 de -20€/MWh entraîne l’utilisation de la FE2
pour la gestion de la congestion tant que l’offre de la FE2 est comprise entre 30 et -60€/MWh. La
figure 67 permet de mettre en évidence une compétition entre les deux producteurs classiques, de
cette manière le pouvoir de monopole que possède le Gr1 est réduit.
iii. Conclusion Pour conclure, l’abrogation de la règlementation actuelle et l’intégration des producteurs
renouvelables sur un marché est possible et permet de diminuer le coût de congestion en limitant
les monopoles. Cependant, le fait de garder la règlementation actuelle rend difficile
l’établissement d’un tel mécanisme.
Modélisation de l’Offre et de la
99
Chapitre 4 : Modélisation de l’Offre et de la demande [4] [5]
IV. 1. Introduction
Le but de ce chapitre est de pourvoir les puissances actives et réactives demandées par les
équipements variés qui sont connectés au réseau électrique.
Les réseaux maillés, soumis à des boucles de puissances indésirables entre les zones
interconnectées, sont les plus sollicités. Le maillage présente plusieurs avantages qui entre autre
sont :
Continuité de l’alimentation ;
Synchronisation de la production et de la fréquence ;
Réserve commune à tous le réseau ;
Réduction des longueurs des câbles, fiabilité etc. …
Ainsi, pour avoir un équilibre entre la production et la consommation, on procède à la
modélisation de ces puissances afin de contribuer à l’optimisation du réseau électrique.
IV. 2. Principe de fonctionnement
Un réseau a pour fonction de transporter la puissance (l’énergie) depuis une source de production
vers un centre de consommation appelé charge ou récepteur. La charge est caractérisée par sa
tension, son courant, son impédance et son facteur de puissance. Sous tension alternative,
l’énergie se présente sous deux formes, l’énergie active et l’énergie réactive, puisque la tension
et le courant sont rarement en phase.
Considérons un système de distribution à deux barres alimenté par des unités de production qui
génèrent chacune les puissances respectives Sg1 et Sg2.
Supposons également que Sd1 et Sd2 sont les demandes au niveau de chaque barre, et que les deux
barres soient connectées par une ligne de transmission représentée par un modèle PI avec comme
impédance série Z et comme admittances shunt ou parallèle Yshi.
Prenons V1 et V2 comme étant les tensions aux barres, et la puissance nette Si (où i= 1,2) qui
est définie comme étant la différence entre la production et la consommation de puissance à la
barre considérée.
Modélisation de l’Offre et de la
100
Sg1
Sd1 Sd2
Sg2
Zser
Ysh Ysh
V1 V2
Cette puissance est injectée dans la barre par une « source de puissance barre » comme suit :
Figure 68 : Schéma équivalente d’un réseau d’énergie électrique
Les puissances concernées sont : É; ) $Ê É ; ) $Ê (4.1)
Et L L L É;L ) $LÊ É ;L ) $LÊ (4.2)
En agissant sur le couple moteur de la génératrice, on équilibre la puissance active générée et la
puissance active demandée plus les pertes de transmission. Il faut maintenir l’amplitude des
barres constante.
Pour le circuit précédent, on peut constater une continuité du courant équivalent au rapport de la
puissance injectée et de la tension aux nœuds.
Ainsi si S* désigne le conjugué de la puissance apparente S, on a : ®EÃEÃ tË EFÌXW? (4.3)
Et ®FÃFÃ tLËL FEÌXW? (4.4)
Zser et Ysh : paramètres de la ligne joignant les deux barres.
IV. 3. Formulation des équations d’écoulement des charges
Dans le cas général, la relation d’injection de puissance à chaque barre i d’un réseau électrique
à N nœuds s’exprime : ,à , ) , t,é, (4.5)
Modélisation de l’Offre et de la
101
D’où
©, Í®ÃÃÎ >vÏà (4.6)
Avec I i positif lorsque c’est entrant dans le système.
Dans la formulation des équations du système, si chacun des éléments shunt par rapport à la terre
sont inclus dans la matrice paramétrique, alors la dernière relation est le courant total de barre.
Dans le cas contraire, le courant total de la barre i s’obtient par : ©, >vÏÃ Ët, (4.7)
Avec :
Y1 : total des admittances shunt connectés à la barre i ;
Vi* : tension conjuguée ;
Y1Vi : courant circulant à la terre.
Par ces relations, on obtient la relation : >vÏà tË tLËL t¤Ë¤ Ð t Ë` (4.8)
Après arrangement, on peut exprimer : , ) , t,Ã ∑ tvË,vvz (4.9)
Le courant sortant de la barre i, s’écoulant dans la ligne ij , de i vers j, à partir du modèle PI
s’écrit :
©,v Ét, ) tvÊË,v t, ÍÑ′L Î (4.10)
Yij : admittance série de la ligne ij ;
Y’ij : admittance de charge totale de cette même ligne.
Le premier produit du membre de gauche exprime une valeur série et le deuxième une valeur
shunt ou parallèle.
L’écoulement de puissance apparente s’écrit alors : ,v ,v ) ,v t,©,v t,ÃÉt, ) tvÊË,v t,Ãt, Ñ′L (4.11)
Pij et Qij : respectivement les puissances actives et réactives s’écoulant dans la ligne ij .
Par similitude, on a :
v, v, ) v, tv©v, tvÃÉtv ) t,ÊËv, tvÃtv Ñ′L (4.12)
Par la somme algébrique des puissances Sij et Sji on peut déterminer la puissance complexe
perdue dans la ligne ij due à la transmission.
Modélisation de l’Offre et de la
102
IV. 4. Développement des équations d’écoulement de ligne
Elle nous permet de résoudre un système d'équation non linéaire en exprimant les puissances
actives et réactives en fonction des tensions nodales.
L’équation étant non linéaire, la méthode généralement suivie pour la résoudre sera celle de
NEWTON-RAPHSON. Rappelons qu’à partir d’une valeur initiale des inconnues, on calcule le
vecteur des variations annulant l’écart entre les valeurs imposées par le premier membre et la
valeur calculée à partir des valeurs initiales par inversion de la matrice des dérivées partielles
(Jacobien). L’avantage de la forme polaire de ces relations est de n’avoir qu’une équation pour
les nœuds générateurs.
Le courant s’exprime en fonction des admittances aux nœuds par la relation suivante : ©, ∑ Ë,vtvvz (4.13)
Avec l’équation : , , ) , t,©,à On obtient : , , ) , ∑ t,Ë,và tvÃvz (4.14)
On peut exprimer les tensions des nœuds et les éléments de la matrice admittance en module et
argument : t, |t,| Ò Q, tv ÓtvÓ Ò Qv Ë,v ÓË,vÓ Ò K,v
Alors : , , ) , ∑ Ót,tvÃË,và Óvz Ò Q,QvK,v (4.15)
Les puissances au niveau du nœud sont : , ∑ Ót,tvË,vÓcos vz Q, ) Qv ) K,v (4.16)
Et , ∑ Ót,tvË,vÓsin vz Q, ) Qv ) K,v (4.17)
Posant : Ë,v 7,v ) |,v ÓË,vÓ Ò )K,v
En égalant les parties réelles et parties imaginaires des deux membres de l’équation
d’écoulement des charges, on a comme expression de puissance active et réactive : , ;, ) $, t, ∑ tv7,v cos K,v |,v sin K,vvz (4.18)
Et au même nœud :
Modélisation de l’Offre et de la
103
, ;, ) $, t, ∑ tv7,v sin K,v ) |,v cos K,vvz (4.19)
Et dès lors :
∆, ,( ) ,* ∑ ÍÔ>ÔÎ ∆tv ÍÔ>Ô°Î ∆Kvv (4.20)
∆ , ,( ) ,* ∑ ÍÔÏÔÎ ∆tv ÍÔÏÔ°Î ∆Kvv (4.21)
Où ∆Pi et ∆Qi représente respectivement les écarts entre les puissances actives imposées et
calculées à l’itération courante aux nœuds générateurs et consommateurs et les écarts entre les
puissances réactives imposées et calculées aux nœuds consommateurs.
Les expressions des dérivées partielles s’obtiennent à partir des dernières relations.
Une expression plus efficace en temps de calcul prend pour inconnues ∆θi et ∆Vi / Vi.
En notant les composantes du Jacobien par :
# ÕÖ,ÖKv× ; #L ÕÙÖ,ÖtvÚ tv× ; #¤ ÕÖ ,ÖKv × ; #¥ ÕÙÖ ,Ötv Ú tv× Et on obtient le système matriciel suivant :
Û∆Ü∆ÝÞ Û# #L#¤ #¥Þ ß∆Kà∆ á â (4.22)
La dimension de la matrice Jacobienne est de deux fois le nombre de nœuds consommateurs plus
le nombre de nœuds générateurs, le nœud bilan étant exclu de ce calcul puisque sa tension est
connue en module et en phase.
La structure de la matrice Jacobienne est liée à celle de la matrice des admittances nodales du
réseau considéré et donc très creuse. Des techniques exploitant ces creux sont bien évidemment
utilisés (décomposition sous la forme LU) et c’est d’ailleurs le développement de ces techniques
particulières d’inversion de matrices creuses de grandes dimensions qui a permis d’utiliser
efficacement cette méthode.
Vu la dépendance entre déphasage et puissance active d’une part et entre puissance réactive et
module de tension d’autre part, il apparaît qu’en général, les éléments des sous matrices J2 et
J3 sont négligeables et par conséquent un découplage en deux systèmes indépendant est possible.
Enfin, les éléments du Jacobien ne sont généralement recalculés que lors des premières itérations
Modélisation de l’Offre et de la
104
et sont ensuite gardés constants, ce qui permet de ne plus recalculer la décomposition de cette
matrice.
Dans certains cas (étude de sécurité notamment), on peut encore simplifier le problème en
négligeant les parties réelles des admittances, en assimilant le sinus des déphasages à leur
différence et considérant que le cosinus des déphasages vaut l’unité.
Modélisation du marché de
105
Chapitre 5 : Modélisation du marché de l’électricité [2]
V. 1. Introduction
La tarification idéale de l’électricité dépend de deux objectifs : d’abord de fournir les recettes qui
permettent de financer le fonctionnement du système et d’acheminement, puis d’envoyer des
signaux de prix permettant l’optimisation du système.
Mais l’électricité est caractérisée par la grande variabilité de la demande au cours du temps et le
problème de stockage. Le processus de production-transport-distribution doit être conçu pour
satisfaire en temps réel une demande connaissant d’amples fluctuations.
La tarification de l’électricité à Madagascar varie selon ces trois points :
• La parité du taux d’échange en dollar ;
• Le prix du Gasoil ;
• L’indice de prix à consommation, livré par l’Instat.
V. 2. Théorie des marchés de l’électricité [14]
Les prix spot, selon Bohn, Caramanis, Schweppe et Tabors, (1982) sont des prix qui fluctuent
avec le temps en réponse aux variations des conditions de l’offre et de la demande du système
électrique. Le prix spot est généralement défini comme le coût marginal (incrémental) pour la
fourniture du consommateur k. Le prix spot horaire est défini comme : ãf= ÔÔ$ä& (5.1)
Avec :
ρk(t) : prix spot pour l’heure t ;
CT : coût total de production ;
dk(t) : demande du consommateur k à l’heure t.
De plus, par la demande totale agrégée d(t) le prix spot est unique et devient : ã= ÔÔ$& (5.2)
La dérivée est déterminée sous les contraintes de satisfaction de la demande
(production=consommation + pertes), la demande totale à l’heure t ne peut être supérieure à la
capacité totale de toutes les centrales disponibles à l’heure t, les lois de Kirchhoff (les flux
Modélisation du marché de
106
énergétiques et les pertes sur un réseau sont spécifiées par des lois physiques), limites des flux
sur les lignes (les flux énergétiques sur une ligne particulière ne peuvent être supérieurs aux
limites spécifiées). Les prix spot possèdent différentes composantes : ãf= å= åÈ= åÏ®= åT= æ.f= æÏ®,f= æT,f= (5.3)
Où :
γF(t) : coût marginal du combustible ;
γM(t) : coût marginal de la maintenance ;
γQS(t) : qualité de l’offre ;
γR(t) : réconciliation des revenus ;
ηL.k(t) : pertes marginales du réseau ;
ηQS,k(t) : qualité de l’offre du réseau ;
ηR,k(t) : réconciliation des revenus du réseau.
Les composantes relatives à la qualité de l’offre entrent en jeu lorsque les limites des capacités
de production ou de transport sont atteintes. Les composantes précédentes sont souvent
combinées de la sorte :
« system lambda » : 8= å= åÈ= (5.4)
Valeur marginale de la production : å= 8= åÏ®= (5.5)
Valeur marginale de l’opération du réseau : æf= æ,f= æÏ®,f= (5.6)
La composante opérationnelle est généralement la composante la plus importante d’un prix spot,
elle comprend le coût du combustible, la maintenance 8= å= åÈ= et les pertes ηL.k(t)
sur le réseau. La composante λ(t) est la dérivée du coût total de production (combustible et
maintenance) par rapport à la demande, on appelle cette composante « System lambda ». En
général, λ(t) augmente avec la demande. Les pertes représentent les pertes d’énergie sur les
réseaux de transport et de distribution. La composante de qualité de l’offre de la production et du
réseau peut être définie de la manière suivante : la qualité de l’offre est nulle la plupart du temps
avec une augmentation brusque lorsque la capacité maximale de production ou du réseau sont
approchées. Durant ces périodes, cette composante domine le prix spot. Les auteurs cités
précédemment affirment donc que dans un système optimal de tarification au coût marginal les
revenus doivent être égaux à la somme des coûts variables et des coûts fixes et l’investissement
est optimal.
Modélisation du marché de
107
V. 3. Coût marginal du combustible
Le coût marginal de combustible est calculé par référence à une année d'équilibre entre l'offre et
la demande.
Ce dernier est basé sur le placement par ordre croissant de la consommation spécifique des
différents groupes de production sur les courbes de charges moyennes mensuelles, tout en tenant
compte des indisponibilités programmées et des pannes probables des différents groupes de
production.
Le coût marginal de combustible pour une heure donnée est obtenu par le produit de la
consommation spécifique et du prix du combustible de la dernière centrale mise en marche.
La nature et le coût du combustible sont deux facteurs déterminants dans le coût marginal de
combustible.
Ces coûts sont exprimés en thermies/kWh et en fonction des différents types de combustibles. Ils
sont valorisés au prix international, tel que préconisés par la théorie du coût marginal, et aux prix
internes (prix d'achat par la JIRAMA) pour permettre une meilleure adéquation avec les tarifs
appliqués (devant la flambée des prix du pétrole brut, le niveau des tarifs de l'électricité
appliqués ne reflètent plus le niveau requis par les coûts marginaux).
å ∑ ∑ ∑ çvR,f,fª,zèvzfz (5.7)
Avec :
γF : Coût Marginal de Combustible ;
CSik : Consommation Spécifique du groupe marginal à l'heure i ;
Pik : Prix du combustible ;
I : Durée en heure ;
J : Nombre de mois ;
kj : Probabilité de défaillance du mois j des n cas de placement.
Modélisation du marché de
108
Le coût marginal moyen de combustible est calculé par référence au découpage horaire tel que
donné par la structure réelle de la courbe de charge.
V. 4. Coût marginal de la maintenance et qualité de l’offre
Considérons une infrastructure qui supporte un trafic de densité q(t) à chaque instant t. Ce trafic
crée des dommages à l’infrastructure, dommages auxquels il peut être remédié par des dépenses
d’entretien courant dont le montant est, pour un intervalle de temps dt, u(t)dt, et par une
régénération qui coûte D et restaure l’état initial de l’infrastructure. Entre la précédente
régénération et l’instant t, le cumul des dépenses d’entretien est = @ 2C2& .
La qualité de service offerte par l’infrastructure est, à chaque instant t, S(t), et elle varie dans le
temps selon une relation qui fait intervenir la dépense d’entretien, la densité du trafic et l’état de
la qualité de service. On l’écrira sous une forme assez générale : C= 7=, =, .=, =, =C= (5.8)
La formulation f (q(t)) permet d’englober sous la même écriture différentes spécifications pour
les conséquences du trafic sur la dégradation de la chaussée : par exemple seul le trafic de
l’instant t a un effet sur la variation de qualité de service (alors : f (q(t)) = q) ; ou encore, l’effet
provient du cumul de trafic depuis la dernière régénération (alors :.É=Ê .@ =C=& ).
On peut aussi prendre une moyenne pondérée des trafics passés [par exemple : .É=Ê .@ 3é&C& ]
Dans la suite, on s’attachera à la situation où la qualité de service dépend du trafic cumulé et on
supposera en outre que la densité de trafic est constante : q(t) = q et donc f (q(t)) = f (qt), et que la
fonction f est croissante.
Il ressort de ce qui précède que deux variables peuvent être considérées comme endogènes :
• la qualité de service à un instant donné t, soit S(t); cette qualité de service dépend de la
chronique des opérations d’entretien passées et de celle des trafics passés, le tout mesuré
depuis la dernière régénération ;
• l’entretien annuel, u(t) ; cet entretien annuel dépend des caractéristiques techniques de la
voie, du trafic passé cumulé depuis la dernière régénération et de l’écart entre la qualité de
service au début de l’année et l’objectif de qualité de service résultant de la politique
optimale.
Modélisation du marché de
109
En tout : = .∑ 2&êz u∑ 2&êz (5.9) = Å∑ 2&êz iÉÃ= ) =Ê (5.10)
Les fonctions f, g, h et l font intervenir en tant que paramètres les caractéristiques techniques des
voies (variables d’état et de qualité). La fonction S*(t) représente la qualité de service
représentant la politique optimale d’entretien à l’année t.
Calcul des flux de puissances du RI
110
Chapitre 6 : Calcul des flux de puissances du RI d’Antananarivo [6]
Ne connaissant pas les pertes actives en ligne, nous ne pourrons pas imposer P en tous les
nœuds (générateurs et charges). Pour résoudre notre problème de « load flow » (flux de charge),
il faut donc un nœud particulier (dont le rôle est assuré en pratique par un groupe important ou
un accès à un réseau important) auquel la puissance active ne pourra être imposée, mais résultera
de notre calcul. Nous avons vu qu’à chaque nœud d’un réseau il faut imposer deux des quatre
valeurs P, Q, V et δ (phase de V). Vu sa nature, ce nœud particulier se verra également imposé
comme référence de tension et de phase V∠δ (δ pris, assez naturellement à 0). Nous introduisons
donc, dans le schéma équivalent du système étudié, un générateur particulier, dit « générateur
balancier. Celui-ci permettra de faire intervenir dans les calculs les pertes actives du réseau tout
en respectant les bilans de puissances décrits au paragraphe précédent.
VI. 1. Bilan de puissances
Le bilan de puissance active du réseau s'écrit : ∑ A ∑ S3e=3x 14=b23x C eéx31 (6.1)
La somme des puissances actives injectées par les générateurs est égale à la somme des
puissances actives absorbées par les charges, augmentée des pertes actives du réseau (résistance
des lignes, des câbles, etc.). L’ordre de grandeur des pertes est de 5 %.
Le bilan de puissance réactive du réseau s'écrit : ∑ A ∑ uécée1=bwcx w 4wcxwaa1=bwcx eé14=b23x C eéx31 (6.2)
La somme des puissances réactives injectées ou absorbées par les générateurs est égale à la
somme des puissances réactives consommées/produites par les charges augmentées de la somme
des consommations/productions réactives du réseau (réactance des lignes, des câbles,
transformateurs, banc de condensateurs etc.).
L’ordre de grandeur des consommations/productions réactives du réseau est très variable et peut
être relativement élevé. Le problème qui survient à ce niveau est qu’il n'est pas possible de
prédire les termes qui viennent du réseau de manière directe. En effet, ceux-ci dépendent des
niveaux réels de tension et de la répartition du transit de puissance dans les lignes et les
transformateurs. Or, c’est précisément ce transit que nous cherchons à déterminer.
Calcul des flux de puissances du RI
111
Considérons le problème élémentaire d'un générateur (VG, PG) alimentant une charge(PL, QL) à
travers une ligne triphasée. Celle-ci sera modélisée par son schéma équivalent en π. Ce schéma
doit répondre à la contrainte (en pu) :
ì í . ©Ã A íA . ©AÃ A A P (6.3)
Figure 69 : Schéma unifilaire d’une transmission de puissance simple
Les inconnues de base ‘théoriques’ sont VG∠δG et VL∠δL. Nous en déduisons aisément courant,
puissance de transit, pertes en ligne, etc., soit la résolution complète du calcul de la répartition de
charges.
Les éléments connus sont : les caractéristiques du réseau c'est à dire Z ou Y, l'existence d'un
générateur (en principe PG et VG) et la charge (PL, QL). Tel quel, ce problème est insoluble si
PG≠ (PL + pertes en ligne), ce qui est impossible pratiquement. Il importe donc de fixer
arbitrairement (mais logiquement) un niveau de tension dans le système. Cette référence de
tension s'exprime en module. Il nous faut encore une référence de phase. Il est logique de faire
jouer le rôle de référence de tension au générateur balancier. Le générateur de la figure 69
apparaîtra donc comme un générateur aux bornes duquel nous imposerons le module de la
tension et la phase (usuellement VG∠0°). Ce concept de balancier est indispensable au niveau du
modèle utilisé et le problème du choix du générateur se pose.
Le schéma 69 se résout alors directement.
Figure 70 : Introduction des modèles p.u. à partir du schéma descriptif
Calcul des flux de puissances du RI
112
En l’absence de transformateurs (ou, à partir d’un modèle simplifié et dans le cas particulier du
système per unit, lorsque les transformateurs sont modélisés par une simple impédance que l’on
peut intégrer dans ZLine), le schéma équivalent suivant se déduit.
Figure 71 : Schéma simplifié équivalent par phase du circuit (en p.u.)
Pour rendre ce cas réel, il faut imaginer que nous devons alimenter une charge « PL, QL » à partir
d’un générateur qui joue en fait le rôle de balancier. En effet, il va devoir s’adapter à la demande
du réseau.
Les expressions des puissances actives et réactives injectées aux nœuds G et L sont données par
les formules (6.5). Elles font intervenir les tensions et phases de chaque nœud.
La connaissance des tensions et phases en chaque nœud nous permet de déterminer toutes les
puissances complexes injectées ainsi que les transits (S et I complexes) entre chaque nœud.
Selon les conventions de la figure 71 et notant ZLine= Z∠γ, nous avons (6.5):
A tALï 4wxå ) tAtï cos QA ) Q å
A ðFÌ xbcå ) ðñÌ sin QA ) Q å
tLï 4wxå ) ttAï cos Q ) QA å
tLï xbcå ) ttAï sin Q ) QA å
Les deux dernières lignes du système (6.5) consistent en un jeu de deux équations à autant
d’inconnues (VG et δG). Sa résolution permet de déterminer les valeurs de l’ensemble des
tensions nodales complexes.
En supposant que les tensions et phases sont connues en chaque nœud (donc que le précédent
système a été résolu), les deux premières lignes du système (6.5) permettent ensuite le calcul PG
et QG.
Calcul des flux de puissances du RI
113
En résumé, le problème de la répartition de charge d'un réseau donné est correctement posé si
nous considérons, en chaque nœud du réseau, un des types de contraintes ci-dessous :
• P et Q imposés :
Nœud où est connecté une charge (avec le cas particulier P et Q = 0), représentent
environ 80% des nœuds.
• P et V imposés :
Nœud où est connecté un générateur destiné à soutenir la tension, (environ 20% des
nœuds).
• V et δ imposés:
Nœud où est connecté un générateur qui joue le rôle de balancier. Il n’y en a qu’un seul.
VI. 2. Réduction de la matrice des admittances
Pour la résolution d’un problème de répartition de charges, il est plus commode de travailler
avec les admittances plutôt qu’avec les impédances. Nous commencerons par un bref rappel des
formules relatives à l’application de la méthode dite « de la matrice d’admittance » pour le
calcul d’un réseau électrique quelconque.
Supposons que les éléments de liaison du réseau soient représentés par leur schéma équivalent en
π. Le circuit ainsi obtenu peut être vu par chacun des nœuds qui correspondent aux jeux de
barres du réseau. Vu la facilité avec laquelle les termes de la matrice d'admittance peuvent être
calculés, elle constitue le point de départ de la plupart des méthodes de calcul de la répartition
des charges. Cette méthode nous amène à la résolution d’équations non linéaires.
Supposons que le réseau soit composé d'éléments linéaires. Le circuit obéit alors à la loi : © Ë . í (6.6)
Où U : la tension phase/terre ;
I : le courant injecté en un nœud ;
Y : « matrice d'admittance aux nœuds ».
Calcul des flux de puissances du RI
114
Figure 72 : Vue nodale du réseau pour l’établissement de la méthode de la matrice d’admittance
La valeur des composantes de la matrice d'admittance est établie par inspection de la manière
suivante :
• L'admittance propre « Yii», associée au nœud ‘i’, est égale à la somme des admittances des
branches incidentes à ce nœud.
• L'admittance de transfert « Yki», associée aux nœuds ‘k’ et ‘i’, est égale à l'admittance de la
branche qui joint ces deux nœuds, changée de signe.
La puissance injectée au nœud ‘i’ vaut : , í, . ©,Ã (6.7)
A partir de la relation (6.6), nous pouvons exprimer Ιi de la manière suivante : ©, ∑ Ë,f . íffz (6.8)
Où n : représente le nombre total de nœuds.
Dès lors, , í, . É∑ Ë,fà . ífÃfz Ê , , (6.9)
Et nous pouvons exprimer les composantes réelles et imaginaires de la puissance injectée en
chaque nœud de la manière suivante:
, í, . Ç Ë,f . íf . cos Q, ) Qf ) å,f`fz
í,L . Ë,, . coså,, í, . ∑ Ë,f . íf . cos Q, ) Qf ) å,ffò, (6.10)
, í, . Ç Ë,f . íf . sin Q, ) Qf ) å,f`fz
í,L . Ë,, . sinå,, í, . ∑ Ë,f . íf . xbc Q, ) Qf ) å,ffò, (6.11)
Calcul des flux de puissances du RI
115
A ce stade, il existe plusieurs façons de résoudre le système.
En exprimant les équations relatives aux Pi et Qi connus (Pi pour les nœuds ‘PV’ des générateur ;
Pi et Qi pour les nœuds ‘PQ’ des charges et aucune pour le nœud PV), nous obtenons un système
d’équation dont la résolution est généralement plus complexe au fur et à mesure que le nombre
de nœuds croît. La résolution manuelle d’un tel problème n’est envisageable que pour un nombre
de nœuds très réduit. Les systèmes plus complexes nécessiteront un soutien numérique à la
résolution.
D’autres solutions, basées sur les méthodes itératives de Gauss-Seidel et Newton-Raphson sont
envisageables.
La méthode de Newton-Raphson est basée sur les équations (6.11) tandis que Gauss-Seidel
s’appuie sur l’équation (6.12) qui est une variante de (6.9) pour l’itération.
í, Ñ . Û>\vÏ\óÃ ) ∑ ÉË,f . ífÊfò, Þ (6.12)
Les deux méthodes utilisent des estimations des variables inconnues comme valeurs initiales
pour les itérations.
Les formules relatives à l’application de la méthode de N-R sont rappelées en annexe.
Elles font intervenir les dérivées partielles des relations 6.11 sous la forme de la matrice
Jacobienne. Cette matrice permet de calculer les incréments des inconnues à chaque itération. On
considère que la convergence est atteinte lorsque ces incréments (ou une fonction plus ou moins
complexe de ceux-ci) deviennent inférieurs à une valeur, relativement faible, arbitrairement
fixée. Les estimations initiales concernent les tensions et phases inconnues et le système
considéré est celui, discuté plus haut, permettant leur détermination.
Les équations (6.10) et (6.11) permettent de calculer des erreurs par rapport aux valeurs Pi et Qi
spécifiées et la méthode nous fournit les moyens des les traduire en corrections sur les
inconnues. Les matrices d’admittances sont généralement fortement éparses. Les programmes de
calcul en tiennent généralement compte pour limiter le temps de calculs.
Pour l’initialisation, la méthode de Gauss utilise également des estimations des inconnues. Dans
cette méthode, une itération consiste à corriger une à une les tensions de l’ensemble des « n-1» 4
nœuds à partir de l’équation (6.12), puis d’en déduire les nouvelles estimations des Pi et Qi
inconnus. Quand les tensions des « n-1 » nœuds ont été corrigées une première fois, nous
revenons au nœud initial et nous recommençons l'ensemble des opérations. De nouveau, ces
étapes sont à répéter jusqu'à ce que les corrections (ou une fonction de celles-ci) soient
inférieures à une quantité fixée à l'avance.
Calcul des flux de puissances du RI
116
La méthode de Gauss-Seidel consiste en une variante de la précédente en ce sens où le membre
de droite de l'équation (6.12) est calculé en utilisant les valeurs les plus récentes des‘ Ui ’. Deux
calculs successifs de ‘Ui ’ (le second se distinguant du premier par la correction sur ‘Ui* ’ dans le
membre de droite) sont parfois recommandés pour chaque nœud avant de passer au suivant.
Pour la prise en charge des nœuds ‘PV’, la nouvelle valeur de Ui obtenue après l’itération est
multipliée par le rapport «Uiimposé /Ui nouveau», afin d’en conserver la valeur(en module),
imposée par le type de nœud. Ainsi, seule la valeur de la phase se trouve modifiée après
l’opération (nous gardons l’angle obtenu par le calcul et réinitialisons le module de la tension à
la valeur spécifiée).
Le processus itératif d'un calcul de répartition des charges peut converger vers une solution qui,
physiquement, ne présente pas d'intérêt (Ui≈ 0.2 pu). Ce cas risque de se présenter lorsque les
valeurs estimées des tensions sont très différentes des valeurs réelles.
Il existe une méthode plus simple pour faire l’estimation du « load flow ». Elle peut également
servir pour l’estimation des valeurs de départ des méthodes décrites précédemment. C’est la
méthode des courants continus.
Cette méthode est acceptable pour les réseaux aériens à haute tension car nous négligeons la
résistance et la réactance transversale de la ligne devant la réactance longitudinale R>>XL>>XC.
Elle consiste à admettre que toutes les tensions sont, en module, égales à 1 pu (les écarts dans un
réseau sain sont de l'ordre de quelques %) et que les déphasages aux extrémités des lignes sont
faibles (quelques degrés). A partir de la formule (6.10), la puissance active circulant dans la ligne
du nœud m vers le nœud n (en tenant compte des simplifications décrites) peut se réécrire :
, ú 1L . Ë,, . cos90° 1 . Ç Ë,f .1 . cos Q, ) Qf ) 90°`fò,
ú 0 Ç Ë,f . sin Q, ) Qf`fò,
Soit : , ú ∑ ""äGäfò, (6.13)
Où Xik : la réactance de la ligne située entre les nœuds i et k.
En écrivant le système associé à l’expression (6.13), nous pouvons dès lors estimer les Pi et δi
inconnus.
Cette expression est analogue à la loi d'ohm : © ¿T en courant continu, d'où le nom de la
méthode.
Calcul des flux de puissances du RI
117
On peut également compléter cette méthode par une relation du type ∆V ≈ X.Q, mais elle est plus
approximative vu que Q est loin d’être constante entre deux nœuds voisins.
VI. 3. Schéma du réseau interconnecté et organigramme de calcul
On a procédé à une modification des schémas pour faciliter leur lecture dans ce travail, en se
basant toujours sur l’originale en retient les essentiels.
Calcul des flux de puissances du RI
118
Figure 73 : Réqeau interconnecté d’Antananarivo – situation 2010
Calcul des flux de puissances du RI
119
Figure 74 : Réqeau interconnecté d’Antananarivo – situation 2011
Calcul des flux de puissances du RI
120
oui
non
Figure 75 : L’organigramme de résolution
Calcul des courants Ipq et
des puissances Spq dans
les branches
Habituellement tensions
simples nominales et θ=0 Proposition d’un plan de tensions initiales Up(0)
Calcul de Pp(k) et Qp(k), p ≠ nœud bilan
∆(ç ( ) (ç ∆ (ç ( ) (ç Calcul des écarts de puissances :
Puissances données – puissances calculées à l’itération k :
|∆ça1 | º û |∆ ça1 | º û
Test de convergence :
Calcul des éléments de la matrice jacobienne J(k)
ü∆ç∆ çü |#ç| ü∆Kç∆íçü Résolution du système :
íSç 1 íSç ∆íSç KSç 1 KSç ∆KSç
Calcul des nouvelles tensions et arguments :
Remplacement des valeurs de U(k+1) et θ(k+1)
Optimisation de la Production de l’Energie Active du
121
Chapitre 7 : Optimisation de la Production de l’Energie Active du Réseau
par la méthode de Zoutendijk [7] [8]
Le rôle primordial de toute entreprise chargée de la production d’énergie est d’assurer à
tout montent et en tout lieu la couverture en puissances actives et réactives demandées par tous
les utilisateurs et de garantir une qualité acceptable de l’énergie livrée avec un coût aussi faible
que possible.
Le problème de la répartition économique d’énergie a pris une importance considérable avec
l’apparition de la crise d’énergie nécessitant des combustibles de plus en plus chers. La
résolution de la tâche de minimisation de la fonction coût est devenue en partie facile avec
surtout l’apparition de l’informatique permettant une grande rapidité de calcul dès son
application aux réseaux électriques et une bonne fiabilité de commande de cette répartition en
temps réel. Parmi ces méthodes, nous allons étudier la méthode de Zoutendijk qui est une forme
de la programmation non linéaire que nous avons appliquée pour la première fois au réseau ouest
algérien.
VII. 1. Modèle mathématique
Considérons un réseau électro-énergétique dont on connaît à tout instant les puissances actives
demandées en vue de satisfaire les nombreux consommateurs liés à ce réseau. Les trais de
combustibles nécessaires pour la production des puissances électriques est une fonction
monotone. Le responsable du dispatching possède une infinité de solutions pour répartir ces
puissances aux consommateurs. Mais parmi toutes les solutions existantes, il faut garantir la
répartition optimale en un temps très réduit et consistant à minimiser le coût de production totale
de l’énergie électrique. La fonction du coût total de production d’énergie dite fonction objective
(dépendant fortement des puissances actives à générer) s’écrit sous la forme mathématique
suivante :
r ∑ r,A,`A,z (7.1)
Où Fi : fonction de coût du ième générateur ;
F : fonction de coût total ;
nG : nombre de générateurs ;
PGi : puissance active produite par le ième générateur.
Optimisation de la Production de l’Energie Active du
122
Notre but est de minimiser la fonction de coût de production total :
£bcýr ∑ r,A,`A,z þ (7.2)
Sous les contraintes suivantes :
∑ A, ) * ) 0 (7.3)
A\Z º A, º A\Y« (7.4)
A\Z º A, º A\Y« (7.5)
ÓK,vÓ º K,v_Un (7.6)
f_ º f__Un (7.7)
Où Pch : puissance active de charge totale ;
PL : pertes totales dans le réseau ;
PGimin : puissance minimale active du ième générateur ;
PGimax : puissance maximale active du ième générateur ;
Θij : déphasage entre deux nœuds voisins i et j ;
Pij : puissance transmise du nœud i vers le nœud j ;
Ei : tension nodale du nœud.
VII. 2. Méthode de pénalité
La méthode mathématique que nous allons étudier est une méthode avec contraintes. C’est pour
cette raison qu’on va utiliser une méthode basée sur la transformation du problème original
contraint en un problème auxiliaire non contraint et où le minimum est le même dans les deux
cas.
Le principe de base de cette méthode consiste à modifier le critère en lui ajoutant une fonction de
pénalisation qui permet le passage de la programmation avec contraintes en un programme sans
contraintes. rA,, ¹f rA, ¹f ∑ 7,LA,f,z Tä ∑ ,LA,_,z (7.8)
7,A, 0 pour i=1, k (contraintes de type inégalité) (7.9)
,A, 0 pour i=1, m (contraintes de type égalité) (7.10)
Optimisation de la Production de l’Energie Active du
123
Rk : une constante de réglage de calcul (coefficient de pénalité)
VII. 3. Méthode de Zoutendijk
Le principe de cette méthode consiste essentiellement en une généralisation de la formule
itérative de Newton originale par l’approximation de la formule quadratique de F(PGi) en
négligeant le troisième terme ainsi que les termes d’ordre supérieur à partir du développement en
série de Taylor. ∆f )8fÃff (7.12)
La direction de recherche d’optimisation est obtenue par l’expression : f )8fÃff (7.13)
Où H-1(Xk) : la matrice inverse du Hessien.
La scalaire λk* sera déterminé en minimisant la fonction objective c’est-à-dire P(Xk) par rapport à
λ et en l’égalisant à zéro :
8fà >Gä®äîäÃF>Gä®äà (7.14)
La matrice approximative est modifiée à chaque itération par la formule de Zoutendijk :
f f ) ä∆;ää∆;ä∆;ää∆;ä (7.15)
Avec 1, (matrice identité) et ∆uf f ) f (7.16)
VII. 4. Algorithme de calcul
Etape 1 : choisir le PG(0) et matrice approximative du Hessien définie positive (on prend
=1 matrice unité), k=0.
Etape 2 : déterminer la direction de recherchef )fAf.
Etape 3 : déterminer deAf Af 8ff.
λ sera choisi telle que Af soit une valeur acceptable pour la prochaine itération. On utilise pour
cela une recherche linéaire.
Etape 4 : déterminer ∆Af Af ) Af et calculer∆uf rÉAfÊ ) rAf.
Etape 5 : calculer f f ) ä∆;ää∆;ä∆;ää∆;ä .
Etape 6 : tester l’arrêt si non aller à l’étape 2.
Optimisation de la Production de l’Energie Active du
124
VII. 5. Illustration
L’application de cette méthode a été faite sur le réseau Ouest Algérien 220kV dont le schéma se
trouve sur la figure suivante.
Figure 76 : Schéma du réseau Ouest algérien
Comme on peut le constater sur la figure 73, le réseau se compose de 12 nœuds, dont trois de
production qui sont :
• Nœud n°1 : Centrale de Mersat El Hadjadj ;
• Nœud n°2 : Centrale de Tiaret ;
• Nœud n°3 : Centrale de Ravin Blance.
Comme nous ne connaissons pas exactement les fonctions de coût de ces trois centrales, nous
avons approximé ces fonctions sur une base moyenne de la consommation de la quantité de
combustible en Nm3/h pour une certaine production de puissance active par groupe et nous avons
abouti aux fonctions suivantes qui vont être utilisées pour la répartition optimale des puissances
actives : rA 0.85 AL 150 A 2000 rLAL 0.40 ALL 75 AL 850 r¤A¤ 1.70 A¤L 250 A¤ 3000
Sous les contraintes suivantes :
30 º A º 510 / 25 º AL º 420 /10 º A¤ º 70/ Ç A, ) Ç Rv ) 0
La consommation totale ∑ Rv est de 213MW et les pertes totales actives PL après calcul par la
méthode de Newton-Raphson sont égales à 3.59MW. L’application de la méthode décrite
Zoutendijk sur ce réseau a mis en évidence la comparaison de ces résultats aux valeurs relevées
par Sonelgaz.
Résultats
125
Partie 3 : Résultats et Discussion
Chapitre 8 : Résultats
La méthodologie de gestion de la concurrence du marché de l’électricité, étudié
préalablement, sera appliquée sur le réseau interconnecté d’Antananarivo.
L’objectif de ce chapitre est de réaliser l’ensemble de la méthodologie de gestion de la
concurrence du marché de l’électricité, intégrant l’aspect technique et économique, d’optimiser
sa puissance et d’établir une loi qui en résulte.
VIII. 1. Résultats des modélisations pour ce RI
On a vu précédemment dans la 2ème partie la modélisation de l’offre et de la demande par
l’expression des puissances, et la modélisation du marché de l’électricité. Sur ce on va procéder
respectivement.
1) Résultats de la modélisation de l’Offre et de la Demande
A l’aide d’un logiciel on a eu ces résultats pour les années 2004, 2005, 2006, 2010 et 2011 pour
le RI d’Antananarivo par les données fournies par la JIRAMA.
a. Pour 2004 :
i. Paramètres généraux :
Nœud bilan : 265PIA
Tension du nœud bilan : 63.00 kV
Précision du calcul : .001 kV
Niveau de charge : 100.0 %
Nombre de nœuds : 42
Nombre de lignes/câbles : 12
Nombre de transformateurs : 48
ii. Résultats des nœuds :
Annexe 2
iii. Résultats des branches :
Annexe 2
iv. Résultats des transformateurs :
Annexe 2
Résultats
126
v. Bilan de puissance par zone ou par région :
Zone Production Consommation Pertes Exportation
MW MVAR MW MVAR MW MVAR MW MVAR
EST
CTR
SUD
CES
NOR
82.0
2.0
13.5
7.2
33.7
-16.8
4.6
6.0
3.7
45.5
1.2
90.2
16.4
.0
22.2
.5
10.4
6.2
.0
2.8
2.86
2.98
.16
.17
2.21
-2.0
16.1
.1
.9
8.1
77.9
-91.1
-3.1
7.0
9.3
-15.2
-22.0
-.2
2.8
34.7
Total 138.4 43.0 130.1 19.8 8.38 23.2 .0 .0
vi. Bilan des échanges entre les zones :
Zones Echanges
MW MVAR
EST – NOR
NOR – CTR
NOR – SUD
CES–CTR
77.9
84.1
3.1
7.0
-15.2
19.2
.2
2.8
vii. Pertes de puissance:
MW MVAR
Pertes lignes 6.356 -1.513
Pertes transformateurs 2.025 24.711
Pertes totales 8.380 23.197
b. Pour 2005:
i. Paramètres généraux :
Nœud bilan : 265PIA
Tension du nœud bilan : 63.00 kV
Résultats
127
Précision du calcul : .001 kV
Niveau de charge : 100.0 %
Nombre de nœuds : 45
Nombre de lignes/câbles : 14
Nombre de transformateurs : 52
ii. Résultats des nœuds :
Annexe 2
iii. Résultats des branches :
Annexe 2
iv. Résultats des transformateurs :
Annexe 2
v. Bilan de puissance par zone ou par région :
Zone Production Consommation Pertes Exportation
MW MVAR MW MVAR MW MVAR MW MVAR
EST
CTR
SUD
CES
NOR
67.1
.5
15.8
3.6
59.4
-13.7
3.8
5.5
3.4
40.6
1.2
90.2
16.4
.0
31.0
.5
10.4
6.2
.0
6.2
2.27
3.32
.13
.08
1.83
-5.4
15.0
-.1
.4
6.6
63.6
-93.0
-.8
3.5
26.6
-8.7
-21.5
-.6
3.0
27.8
Total 146.4 39.7 138.8 23.3 7.63 16.4 .0 .0
vi. Bilan des échanges entre les zones :
Zones Echanges
MW MVAR
EST – NOR
NOR – CTR
NOR – SUD
63.6
89.5
.8
-8.7
18.5
.6
Résultats
128
CES – CTR 3.5 3.0
vii. Pertes de puissance:
MW MVAR
Pertes lignes 5.576 -5.226
Pertes transformateurs 2.054 21.665
Pertes totales 7.629 16.439
c. Pour 2006:
i. Paramètres généraux :
Nœud bilan : 265PIA
Tension du nœud bilan : 63.00 kV
Précision du calcul : .001 kV
Niveau de charge : 100.0 %
Nombre de nœuds : 46
Nombre de lignes/câbles : 14
Nombre de transformateurs : 54
ii. Résultats des nœuds :
Annexe 2
iii. Résultats des branches :
Annexe 2
iv. Résultats des transformateurs :
Annexe 2
v. Bilan de puissance par zone ou par région :
Zone Production Consommation Pertes Exportation
MW MVAR MW MVAR MW MVAR MW MVAR
Résultats
129
EST
CTR
SUD
CES
NOR
67.1
40.5
15.8
3.6
17.4
-13.7
8.8
5.5
.1
32.9
1.2
90.2
16.4
.0
31.0
.5
10.4
6.2
.0
6.2
2.27
2.25
.13
.05
.96
-5.4
11.1
-.1
.3
4.4
63.6
-51.9
-.8
3.5
-14.5
-8.7
-12.7
-.6
-.2
22.3
Total 144.4 33.5 138.8 23.3 5.66 10.3 .0 .0
vi. Bilan des échanges entre les zones :
Zones Echanges
MW MVAR
EST – NOR
NOR – CTR
NOR – SUD
CES – CTR
63.6
48.4
.8
3.5
-8.7
12.9
.6
-.2
vii. Pertes de puissance:
MW MVAR
Pertes lignes 3.690 -9.651
Pertes transformateurs 1.970 19.925
Pertes totales 5.660 10.274
d. Pour 2010:
i. Paramètres généraux :
Nœud bilan : 265PIA
Tension du nœud bilan : 63.00 kV
Précision du calcul : .001 kV
Niveau de charge : 100.0 %
Nombre de nœuds : 50
Nombre de lignes/câbles : 16
Nombre de transformateurs : 57
Résultats
130
ii. Résultats des nœuds :
Annexe 2
iii. Résultats des branches :
Annexe 2
iv. Résultats des transformateurs :
Annexe 2
v. Bilan de puissance par zone ou par région :
Zone Production Consommation Pertes Exportation
MW MVAR MW MVAR MW MVAR MW MVAR
EST
CTR
SUD
CES
NOR
76.2
.5
19.7
4.8
46.4
-15.7
30.7
4.4
3.4
42.2
1.2
90.2
16.6
.0
31.4
.5
35.8
6.6
.0
4.6
2.55
3.27
.16
.10
2.08
-4.2
14.1
-.3
.5
7.5
72.4
-92.9
3.0
4.7
12.9
-12.0
-19.1
-1.9
2.9
30.2
Total 147.5 64.9 139.4 47.4 8.16 17.5 .0 .0
vi. Bilan des échanges entre les zones :
Zones Echanges
MW MVAR
EST – NOR
NOR – CTR
NOR – SUD
CES – CTR
72.4
85.3
-3.0
4.7
-12.0
18.2
1.9
2.9
vii. Pertes de puissance:
MW MVAR
Résultats
131
Pertes lignes 5.982 -5.081
Pertes transformateurs 2.176 22.603
Pertes totales 8.158 17.522
e. Pour 2011:
i. Paramètres généraux :
Nœud bilan : 265PIA
Tension du nœud bilan : 63.00 kV
Précision du calcul : .001 kV
Niveau de charge : 100.0 %
Nombre de nœuds : 50
Nombre de lignes/câbles : 16
Nombre de transformateurs : 59
ii. Résultats des nœuds :
Annexe 2
iii. Résultats des branches :
Annexe 2
iv. Résultats des transformateurs :
Annexe 2
v. Bilan de puissance par zone ou par région :
Zone Production Consommation Pertes Exportation
MW MVAR MW MVAR MW MVAR MW MVAR
EST
CTR
SUD
CES
76.2
.5
19.7
4.8
46.4
-15.6
30.7
4.4
3.3
41.8
1.2
90.2
16.6
.0
31.4
.5
35.8
6.6
.0
4.6
2.55
3.23
.16
.10
2.12
-4.2
13.7
-.3
.5
7.5
72.4
-92.9
3.0
4.7
12.8
-11.9
-18.8
-1.9
2.8
Résultats
132
NOR 29.8
Total 147.5 64.6 139.4 47.4 8.16 17.2 .0 .0
vi. Bilan des échanges entre les zones :
Zones Echanges
MW MVAR
EST – NOR
NOR – CTR
NOR – SUD
CES – CTR
72.4
85.5
-3.0
4.7
-11.9
17.9
1.9
2.8
vii. Pertes de puissance:
MW MVAR
Pertes lignes 5.967 -5.120
Pertes transformateurs 2.190 22.331
Pertes totales 8.157 17.211
2) Résultats de la modélisation du marché de l’électricité
Pour avoir le prix du marché, on a dans l’équation (5.3) : ãf= å= åÈ= åÏ®= åT= æ.f= æÏ®,f= æT,f= (5.3)
Où :
γF(t) : coût marginal du combustible ;
γM(t) : coût marginal de la maintenance ;
γQS(t) : qualité de l’offre ;
γR(t) : réconciliation des revenus ;
ηL.k(t) : pertes marginales du réseau ;
ηQS,k(t) : qualité de l’offre du réseau ;
ηR,k(t) : réconciliation des revenus du réseau.
Résultats
133
Pour notre cas comme on ne va en prendre compte que des coûts marginals, d’après [2] on peut
dire que le coût marginal de combustible pour le RI d’Antananarivo est de 94.778€/MWh et le
coût marginal de la maintenance est de 50€/MWh.
D’où notre prix spot devient :
ρ=144.778€/MWh
Or d’après les données fournies par la Jirama ce prix est à peu près 458Ar/kWh qui est équivaut à
0.153€/kWh.
VIII. 2. Résultats de l’optimisation par la méthode de Zoutendijk
Le RI que nous étudions (en 2011) possède à peu près 50 nœuds, 16 lignes/câbles et 59
transformateurs.
Dans ce travail, on a eu du souci sur les résultats par faute de données exactes numériquement.
La programmation non linéaire par l’intermédiaire de la méthode de Zoutendijk permet
d’optimiser le marché de l’électricité, sur ce on va la comparer avec d’autres méthodes non
linéaires les plus courants.
Méthode Davidson – Fletcher –
Powel
Broyden – Fletcher –
Goldfarb - Shanno Zoutendijk
PG initial [MW] 100 100 100
Précision sur PG 0.000001 0.000001 0.000001
Précision sur Foptim 0.01 0.01 0.01
F optimale [MW] 46482 47871 47181.9
Nombres d’itérations 8 8 6
Temps de calcul [s] 0.11 0.11 0.00
Tableau 18 : Comparaison des résultats déterminés par la méthode de Zoutendijk avec ceux déterminés par d’autres méthodes
Discussions
134
Chapitre 9 : Discussions
A l’aide de nos résultats on va en tirer quelques commentaires afin de tout résumé en une loi.
IX. 1. Commentaires sur les résultats de la modélisation des puissances
Les pertes de puissance diminuent progressivement de l’année 2004 à l’année 2006 et ont
augmenté brusquement en 2010 puis en 2011 ont un peu diminué.
Durant ces années 2004, 2005, 2006 la consommation est presque égale à la production ; c’est
pourquoi cette diminution de pertes.
La montée brusque en 2010 est dû à la crise qui se déroule encore à Antananarivo, mais le peu de
diminution qui est apparu en 2011 nous montre qu’on commence à gérer ces pertes alors on peut
les minimiser petit à petit.
Ces pertes devront être comblées par les autres producteurs pour les consommateurs n’auront
plus de problème de délestage. Pour la négociation de prix c’est entre la Jirama et les autres
producteurs car elle est le seul distributeur de l’île. On verra dans la suite comme se fait les prix
du marché.
IX. 2. Commentaires sur les résultats de la modélisation du marché de l’électricité
Vu les résultats on a beaucoup d’écart, faute de précision par manque de données.
Mais ce qui est sûre c’est que ce prix doit être plus chère que ceux des pays développés puisque
la plus par de nos centrales sont encore thermiques alors que le prix du carburant ne cesse
d’augmenter.
Alors pour améliorer ce prix on doit se tourner vers les énergies renouvelables, qui sont à la fois
économique et protège l’environnement, de plus les sources d’énergie nouvelle sont
inépuisables.
Le prix du marché, comme on peut le considérer dépend considérablement de ces pertes de
puissance, alors ce n’est plus économique seulement mais aussi technique.
Donc si ces pertes diminuent, le prix sera considérablement de même, de ce fait on incite les
autres producteurs d’énergie à participer à cette amélioration du marché de l’électricité, car on
aura plus de production avec moins de prix si la demande des consommateurs est comblé et qu’il
y a même de surplus.
Discussions
135
IX. 3. Commentaires sur l’optimisation
D’après les résultats on peut affirmer que la méthode de Zoutendijk, on a un grand gain de
combustible.
En effet, la différence est de 11537Nm3/h de combustible, ce qui fait, pour une durée moyenne de
fonctionnement de ce groupe de 8000heures sur l’année, un gain de 92.296 millions de Nm3 de
combustible si le fournisseur avait procédé à une répartition économique de la puissance
générée.
Nous remarquons également la rapidité de calcul de cette méthode par rapport aux autres et
compte tenu que nous faisons une commande de la répartition optimale en temps réel, il est très
intéressant d’utiliser cette méthode.
Donc la méthode de Zoutendijk est plus favorable pour le RI pour optimiser la production et la
vente et par rapport aux autres méthodes c’est la plus sollicitée.
IX. 4. Loi entre Prix du marché et Pertes de puissance
On sait que par l’équation (5.1) : ãf= ÔÔ^ä& (5.1)
Avec :
ρk(t) : prix spot pour l’heure t ;
CT : coût total de production ;
Dk(t) : demande du consommateur k à l’heure t [MW].
Or : qf= Sf= ∑ Sm= ∑ ∆Sm= 4f= (9.1)
Où pk(t) : puissance produite pour k à l’heure t ;
pl(t) : pertes en ligne à l’heure t ;
∆pl(t) : surcharges des lignes à l’heure t ;
ck(t) : demande des consommateurs à délester à l’heure t.
Donc en remplaçant (9.1) dans (5.1), on a :
ãf= ÖR'ÖSf= ∑ Sm= ∑ ∆Sm= 4f=
D’où :
ãf= D ÔÔ(ä&∑ (&∑ ∆(& ) ÔÔ*ä& ; xb C3a1cC3 1xxeé3ÔÔ(ä&∑ (&∑ ∆(& ÔÔ*ä& ; xb C3a1cC3 cwc ) 1xxeé3P (9.2)
Discussions
136
Dans les résultats des pertes de puissance, on a pu constater qu’il y a des pertes ≥0 et ≤0, ce qui
signifie que les pertes négatives qu’il y a une réserve de puissance.
La production nécessite un calcul de la répartition fiable.
L’installation des centrales permet avant tout la réduction des pertes et la suppression des
délestages.
137
Conclusion
Notre recherche dans le cadre de la gestion de la concurrence du marché de l’électricité en
fonction du fonctionnement du système électrique sur le réseau interconnecté d’Antananarivo.
Cela est dû à la libéralisation de l’électricité pour minimiser et même si c’est possible pour
éliminer les pertes de puissance afin de diminuer le prix de l’électricité.
Pour atteindre ce but, on a effectué la modélisation de l’offre et de la demande par les
puissances, puis la modélisation du marché de l’électricité, et on a clôturé nos méthodes de
résolution par l’optimisation de la puissance active.
On a pu affirmer que les pertes sur le RI existent belle et bien mais elles diminuent
progressivement au cours du temps (s’il n’y a pas de problèmes non technique qui l’affecte
comme la crise politique en ce moment). Mais afin d’avoir cette diminution on incite les autres
producteurs de s’investir, car plus il y a de producteurs plus les pertes disparaissent et plus les
prix soient abordables. La méthode de Zoutendijk optimise à la fois la puissance active mais
aussi le volume de combustible utile, elle est la plus sollicitée par rapport aux autres méthodes
(comme la méthode de Davidson – Fletcher – Powel et la méthode de Broyden – Fletcher –
Goldfarb – Shanno). A l’aide de cette méthodologie on a pu déduire une loi entre le prix du
marché et les pertes de puissance.
Une loi plus précise sera la bienvenue mais faute de données et de détails sur le plan économique
et aussi technique, alors jusqu’où peut-on aller pour minimiser ce prix du marché on se basant
seulement que sur le système électrique ?
138
Bibliographie
[1] Vergnol Arnaud, « Intégration dans le réseau électrique et le marché de
l’électricité de production décentralisée d’origine renouvelable : Gestion des
congestions locales », thèse en Génie Electrique soutenue le 29 novembre 2010.
[2] Vassilopoulos Philippe, « Les prix des marchés de gros de l’électricité donnent-ils
les bons signaux et les bonnes incitations pour l’investissement en capacité de
production électrique », thèse pour le doctorat en Sciences économiques soutenu
le 03 juillet 2007.
[3] David SPECTOR, « Electricité : faut-il désespérer du marché », édition Rue
d’ULM en 2007, ISBN 978-2-7288-0382-8.
[4] Delendi Louardi, « Contrôle de l’écoulement de puissance active par système
FACTS », mémoire pour le diplôme de Magister en Electrotechnique, soutenu le
25 juin 2009.
[5] Ousmane Agne, « Conception d’un programme de simulation des réseaux
électriques en régime permanent », projet de fin d’études pour l’obtention du
diplôme d’ingénieur de conception.
[6] Cours Réseaux d’énergie depuis la troisième année en Génie Industriel.
[7] M. Rahli, « Optimisation de la Production de l’Energie Active du Réseau Ouest
Algérien par la méthode de Zoutendijk », publication pour le Physique
Energétique en 1998, page 81-84.
[8] Laurent Lamy, « 6 essais sur les enchères : approches théorique et empirique.
Application aux marchés de l’électricité », thèse en Sciences Economiques,
soutenu le 28 juin 2007.
[9] Thierry Van Cutsem, « Analyse et fonctionnement des systèmes d’énergie
électrique, introduction générale », édition du février 2011.
[10] François Lévêque, « L’analyse du pouvoir de marché de l’électricité »,
publication dans la Concurrences n°3, édition 2005.
Webographie
[11] http://www.jirama.mg/...
[12] http://fr.wikipedia.org/wiki/Tarification_de_l’électricité
[13] http://fr.wikipedia.org/wiki/Libéralisation_économique
[14] http://fr.wikipedia.org/wiki/Marché_de_l’électricité
139
Annexe 1
140
Extrait du compte rendu du Conseil des ministres :
Extrait du compte du Conseil des ministres du 14/04/10
Le ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la
mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, a présenté un
projet de loi portant nouvelle organisation du marché de l’électricité.
Ce projet fait suite aux préconisations d’une commission composée d’élus et d’expert
économistes, juristes et industriels, présidée par M.Champaur, que le Gouvernement a mise
en place fin 2008. Le rapport de cette commission a donné lieu à des consultations, à la
suite desquelles le Gouvernement a annoncé, en septembre 2009, qu’il engagerait de nature
législative.
Le projet de loi réglemente les rapports entre fournisseurs d’électricité afin que tout
fournisseur soit mis à même de proposer un prix compétitif à ses clients. Chaque
fournisseur pourra acquérir, auprès d’EDF, à hauteur des stricts besoins de ses clients situés
en France et sous contrôle de la Commission de régulation de l’énergie, de l’électricité à un
prix représentant les couts complets de production du parc électronucléaire d’EDF. Ce
dispositif sera mis en place jusqu’en 2005 et limité en volume.
Le projet de loi fait également évoluer le système des tarifs réglementés, en pérennisant ces
tarifs pour les petits clients, et en prévoyant à terme l’extinction de ceux-ci pour les gros
clients, compte tenu de la mise en place de dispositions permettant à tous les fournisseurs
de présenter de façon pérenne à leur clients des offres compétitives.
Le projet de loi inclut par ailleurs une disposition issue du groupe de travail sur la maitrise
de la pointe de consommation en électricité, remis le 1er avril 2010 au ministre d’Etat par
les parlementaires Serge Poignant et Bruno Sido. Cette disposition impose à tous les
fournisseurs de disposer à terme de capacités d’effacement de consommation ou de
production suffisantes pour approvisionner tous leurs clients. Elle renforce ainsi la sécurité
d’approvisionnement et les incitations à investir.
En assurant des conditions équitables à l’électricité nucléaire issue du parc historique et en
favorisant les investissements permettant de maitriser la pointe de consommation de projet
de loi incitera les fournisseurs à se différencier par leur capacité à innover des services de
gestion intelligente de la demande, au bénéfice des consommateurs.
141
Extrait des principales dispositions du texte :
Principales dispositions du texte
Article 1er
Mise en place de l’accès régulé à l’électricité de base.
Obligation pour EDF de conclure des contrats de vente d’électricité à des conditions
économiques représentatives des centrales nucléaires actuellement en service,
plafonnement du dispositif à 100 féras wattheures par an pour ne pas brider la
concurrence.
Précision des conditions de détermination du prix régulé des contrats d’accès régulé à
l’électricité de base (ARB), représentatif des conditions économiques des centrales
nucléaires déjà en service.
Prix arrêté par les ministres chargés de l’énergie et de l’économie sur proposition de la
Commission de régulation de l’énergie (CRE), selon une méthode définie par décret en
Conseil d’Etat ; période transitoire de trois ans durant laquelle le prix sera déterminé par
les ministres après avis motivé de la CRE.
Article 2
Demande de contribution de chaque fournisseur d’électricité au bon fonctionnement du
système électrique en apportant des garanties de capacités d’effacement de consommation
ou de production d’électricité.
Article 4
Définition des tarifs réglementés de vente d’électricité.
Transmission par la CRE aux ministres chargés de l’économie et de l’énergie de
propositions motivées de tarifs réglementés.
Article 7
Nouvelles attributions confiées à la CRE, notamment la mission de surveiller la cohérence
des prix proposés par les acteurs du marché de l’électricité avec leurs contraintes
économiques et techniques, à savoir principalement l’ARB.
Article 8
Réduction du collège de la CRE de 9 à 5 membres.
Article 10
Autorisation donnée au Gouvernement dans les conditions prévues à l’article 38 de la
Consultation, à prendre par ordonnance les dispositions nécessaire à la transposition des
deux directives européennes au marché intérieur de l’énergie.
142
Extrait des principaux amendements des commissions :
Principaux amendements des commissions
TRAVEAUX DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES
Article 1er
Suppression de l’alinéa 3 définissant l’électricité de base (Disposition supprimée à
l’initiative du Rapporteur).
Suppression du plafond de 20 térawatts heures pour la couverture des pertes de réseaux
(Disposition supprimée à l’initiative du Rapporteur).
Fixation initiale du prix de l’accès régulé à la base en cohérence avec le TaRTAM( tarif
réglementé transitoire d’ajustement du marché)(Disposition introduite à l’initiative du
Rapporteur).
Capacité d’effacement, déjà prévue par voie contractuelle auprès des consommateurs
raccordés au réseau public de transport, étendue aux consommateurs raccordés aux réseaux
publics de distribution (Disposition introduite à l’initiative du Rapporteur et de M.Serge
Poignant, UMP, Loire-Antlantique).
Article 8
Déclaration d’intérêts faite par chaque membre du collège de la CRE au moment de sa
désignation (Disposition introduite à l’initiative de M.François Brottes, SRC, Isère et les
membres du groupe SRC)
Mise en place d’une prestation de serment pour les membres de la CRE afin de renforcer le
caractère solennel de leur mandat (Disposition introduite à l’initiative de M.PatrickOllier,
UMP ;Hauts-de-Seine).
Article 10
Suppression de cet article qui autorisait le Gouvernement à transposer par voie
d’ordonnances les directives européennes relatives au marché intérieur de l’énergie
(Disposition supprimée à l’initiative du Rapporteur).
Article 12 (nouveau)
Achèvement de la transposition de la directive 2003/96/CE relative à la taxation de
l’énergie ; mise en conformité avec dispositions européennes du cadre juridique applicable
à la taxation de l’électricité (Disposition introduite à l’initiative de M.Charles de Courson,
NC, Mame).
Texte de la commission venant en discussion en séance publique.
Voir les comptes-rendus n°63, 64, 65 et 66 de la commission.
143
Annexe 2
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Page 1
+--------------------------------------------------------+ | Programme HT500 - Version Novembre 1999 - 500 noeuds | | Calcul des flux de charges, des tensions, des courants | | et des pertes dans un reseau electrique HT/MT | +--------------------------------------------------------+ | Dimensions : 500 noeuds | | 1000 branches (lignes + transformateurs) | | 250 transformateurs fixes ou reglables | | Noeuds type 1,2,3 et 5 | +--------------------------------------------------------+ | Methode : Gauss avec matrice creuse Zbus | +--------------------------------------------------------+ | Auteur : P.-A. Chamorel (Tel/Fax: 021 / 801 95 21) | | Copyright (C) 1988-1999 PAC Ing.-conseil | +--------------------------------------------------------+ +--------------------------------------------------------+ | Fichier des donnees : RIA_04.txt | | Fichier des resultats : RIA2004.txt | +--------------------------------------------------------+ | Date du calcul : 7/ 5/2012 | | Heure du calcul : 14 h 14 min 53 sec | +--------------------------------------------------------+ Titre du cas etudie ******************* Reseau interconnecte de Antananarivo - situation 2004 - Load Flow 1 - Parametres generaux ******************* Noeud bilan : 265PIA Tension du noeud bilan : 63.00 kV Precision du calcul : .001 kV Niveau de charge : 100.0 % Nombre de noeuds : 42 Nombre de lignes/cables : 12 Nombre de transformateurs : 48 2 - Resultats des noeuds ******************** Nom Zone T Tension DU/U Angle Pgen Qgen Pcons Qcons [kV] [%] [deg] [MW] [Mvar] [MW] [Mvar] ________ ___ _ ______ ______ ______ _______ _______ _______ _______ 265PIA NOR 3 63.00 .0 .00 3.93 29.65 .85 .44 011ADK EST 1 139.74 1.3 7.03 .00 .00 .00 .00 211ADK EST 1 138.05 .0 2.13 .00 .00 .00 .00 862MNK EST 1 63.61 1.0 6.71 .00 .00 .00 .00 163AVONA CTR 1 61.44 -2.5 -2.01 .00 .00 .00 .00 764ABE SUD 1 61.53 -2.3 -2.45 .00 .00 1.87 .73 663TSUD CTR 1 59.40 -5.7 -5.05 .00 .00 .00 .00 932ATA CES 1 33.86 -3.3 -11.12 .00 .00 .00 .00 531MSEZA CTR 1 32.30 -7.7 -13.54 .00 .00 7.24 -3.17 331TO CTR 1 31.40 -10.3 -13.97 .00 .00 14.42 -.35 131AVONA CTR 1 34.10 -2.6 -2.96 .00 .00 8.95 -2.50 431ATOVO CTR 1 33.28 -4.9 -4.09 .00 .00 .00 -3.00 931ATA CES 1 33.94 -3.0 -11.01 .00 .00 .00 .00 722MND SUD 1 20.07 .3 -1.43 .00 .00 .03 .02 721ABE SUD 1 19.72 -1.4 -2.68 3.20 1.18 9.69 3.76 012ADK EST 2 13.80 .0 10.66 29.00 -6.48 .00 .00 013ADK EST 2 13.80 .0 10.76 29.00 -6.25 .00 .00 833MNK EST 2 3.20 .0 10.14 6.00 -1.06 .00 .00 834MNK EST 2 3.20 .0 10.14 6.00 -1.06 .00 .00
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835MNK EST 2 3.20 .0 10.35 6.00 -.97 .00 .00 836MNK EST 2 3.20 .0 10.38 6.00 -.95 .00 .00 831MNK EST 1 30.16 .5 6.29 .00 .00 1.22 .47 954ATA CES 2 5.00 .0 -7.18 2.40 1.04 .00 .00 955ATA CES 2 5.00 .0 -7.92 1.20 .66 .00 .00 956ATA CES 2 5.00 .0 -7.92 1.20 .66 .00 .00 957ATA CES 2 5.00 .0 -7.92 1.20 .66 .00 .00 958ATA CES 2 5.00 .0 -7.92 1.20 .66 .00 .00 724MND SUD 2 2.00 .0 .73 .60 -.08 .00 .00 725MND SUD 2 2.00 .0 -.13 .40 -.08 .00 .00 726MND SUD 2 2.00 .0 -.14 .40 -.08 .00 .00 222PIA NOR 2 20.00 .0 3.62 9.50 -.01 .00 .00 254PIA NOR 2 21.00 .0 2.82 13.80 13.51 .00 .00 223PIA NOR 1 20.97 -.1 -4.38 6.50 2.39 21.39 2.38 152AVONA CTR 1 4.83 -3.4 -5.38 .00 .00 16.62 6.51 452ATOVO CTR 1 4.68 -6.3 -5.88 .00 .00 7.69 3.01 621TSUD CTR 1 18.98 -5.1 -8.38 .00 .00 5.17 -.98 632TSUD CTR 1 32.25 -7.9 -11.78 .00 .00 9.60 2.86 352TO CTR 1 4.27 -14.5 -18.72 .00 .00 9.61 3.76 552MSEZA CTR 1 4.38 -12.3 -18.45 .00 .00 10.86 4.25 553MSEZA CTR 2 5.00 .0 -12.07 2.00 4.55 .00 .00 723ABE SUD 2 5.00 .0 .20 5.10 1.35 .00 .00 753ABE SUD 2 5.00 .0 -3.19 3.80 3.75 4.84 1.65 3 - Resultats des branches ********************** (P, Q, S referes au cote origine, I le plus eleve) Origine Extrem. No P [MW] Q [Mvar] S [MVA] I [A] % I adm ________ ________ _ ________ ________ ________ ________ ________ 011ADK 211ADK 0 28.68 -8.32 29.87 123. 24.7 011ADK 211ADK 0 29.00 -8.49 30.21 125. 25.0 862MNK 265PIA 0 22.63 -6.46 23.53 214. 46.4 265PIA 163AVONA 0 34.27 8.00 35.19 323. 70.2 265PIA 764ABE 0 3.12 -.45 3.15 30. 6.5 265PIA 663TSUD 0 51.10 14.27 53.05 487. 105.8 <-- 932ATA 531MSEZA 0 7.13 2.97 7.73 132. 31.9 632TSUD 531MSEZA 0 9.52 -4.03 10.33 185. 40.2 632TSUD 331TO 0 24.62 5.56 25.24 452. 98.3 131AVONA 431ATOVO 0 7.92 .67 7.95 135. 42.7 931ATA 932ATA 0 7.14 2.99 7.74 132. 31.8 722MND 721ABE 0 1.36 -.36 1.41 40. 12.8 4 - Resultats des transformateurs ***************************** (P et Q referes au cote 1, % Snom le plus eleve) Cote 1 Cote 2 No P [MW] Q [Mvar] % Snom U1 [kV] U2 [kV] Pos. ________ ________ _ ________ ________ _______ _______ _______ ____ 012ADK 011ADK 0 29.00 -6.48 94.0 13.80 138.00 0 013ADK 011ADK 0 29.00 -6.25 93.8 13.80 138.00 0 833MNK 862MNK 0 6.00 -1.06 82.0 3.20 63.00 0 834MNK 862MNK 0 6.00 -1.06 82.0 3.20 63.00 0 835MNK 862MNK 0 6.00 -.97 81.8 3.20 63.00 0 836MNK 862MNK 0 6.00 -.95 81.8 3.20 63.00 0 862MNK 831MNK 0 .41 .26 12.1 63.00 30.00 0 862MNK 831MNK 0 .83 .31 44.2 63.00 30.00 0 954ATA 931ATA 0 2.40 1.04 77.0 5.00 35.00 0 955ATA 931ATA 0 1.20 .66 80.5 5.00 35.00 0 956ATA 931ATA 0 1.20 .66 80.5 5.00 35.00 0 957ATA 931ATA 0 1.20 .66 80.5 5.00 35.00 0 958ATA 931ATA 0 1.20 .66 80.5 5.00 35.00 0 724MND 722MND 0 .60 -.08 76.0 2.00 20.00 0 725MND 722MND 0 .40 -.08 51.4 2.00 20.00 0
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Page 3
726MND 722MND 0 .40 -.08 51.5 2.00 20.00 0 211ADK 265PIA 0 27.91 -4.51 94.4 138.00 62.80 * 1 211ADK 265PIA 0 28.08 -2.11 93.9 138.00 63.00 0 222PIA 265PIA 0 9.50 -.01 63.3 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 6.72 6.59 62.7 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 7.08 6.92 66.0 20.00 63.00 0 265PIA 223PIA 0 7.63 1.11 77.1 63.00 21.20 A 16 265PIA 223PIA 0 7.34 .18 73.4 63.00 21.00 0 163AVONA 152AVONA 0 8.32 6.71 71.2 63.00 5.20 A 21 163AVONA 152AVONA 0 8.40 1.27 56.7 63.00 5.00 0 163AVONA 131AVONA 0 4.24 -.31 56.7 63.00 35.00 0 163AVONA 131AVONA 0 4.24 -.31 56.7 63.00 35.00 0 163AVONA 131AVONA 0 4.24 -.31 56.7 63.00 35.00 0 163AVONA 131AVONA 0 4.24 -.31 56.7 63.00 35.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 1.69 .79 37.2 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 1.96 .89 43.0 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.8 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.8 35.00 5.00 0 663TSUD 621TSUD 0 5.20 -.60 52.6 63.00 20.00 * 11 663TSUD 632TSUD 0 21.99 5.03 90.2 63.00 35.00 0 663TSUD 632TSUD 0 21.99 4.94 90.2 63.00 35.00 0 331TO 352TO 0 4.87 2.40 83.6 35.00 5.00 0 331TO 352TO 0 4.87 2.45 83.9 35.00 5.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 1.00 2.27 99.2 5.00 35.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 1.00 2.28 99.6 5.00 35.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.51 2.78 95.0 35.00 5.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.51 2.78 95.0 35.00 5.00 0 764ABE 721ABE 0 .65 1.52 11.0 63.00 20.40 21 764ABE 721ABE 0 .54 -1.32 10.1 63.00 20.00 0 723ABE 721ABE 0 5.10 1.35 58.0 5.00 20.00 0 721ABE 753ABE 0 .34 -.63 37.8 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .36 -.66 39.6 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .36 -.66 39.6 20.00 5.00 0 5 - Bilan des puissances par zone ou par region ******************************************* +----+-------------+-------------+-------------+-------------+ |Zone| Production |Consommation | Pertes | Exportation | | +------+------+------+------+------+------+------+------+ | | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |EST | 82.0| -16.8| 1.2| .5| 2.86| -2.0| 77.9| -15.2| |CTR | 2.0| 4.6| 90.2| 10.4| 2.98| 16.1| -91.1| -22.0| |SUD | 13.5| 6.0| 16.4| 6.2| .16| .1| -3.1| -.2| |CES | 7.2| 3.7| .0| .0| .17| .9| 7.0| 2.8| |NOR | 33.7| 45.5| 22.2| 2.8| 2.21| 8.1| 9.3| 34.7| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |Tot.| 138.4| 43.0| 130.1| 19.8| 8.38| 23.2| .0| .0| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ 6 - Bilan des echanges entre zones ****************************** +-----------+-----------------+ | Zones | Echanges | | +--------+--------+ | | MW | Mvar | +-----------+--------+--------+ | EST - NOR | 77.9| -15.2| | NOR - CTR | 84.1| 19.2| | NOR - SUD | 3.1| .2| | CES - CTR | 7.0| 2.8| +-----------+--------+--------+
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7 - Pertes classees des branches **************************** Rang Origine Extrem. No Pertes Pertes Lignes [MW] [Mvar] Transfos ____ ________ ________ _ ________ ________ __ 1 265PIA 663TSUD 0 1.917 4.902 L 2 862MNK 265PIA 0 1.089 2.024 L 3 011ADK 211ADK 0 .853 -5.085 L 4 011ADK 211ADK 0 .834 -5.109 L 5 265PIA 163AVONA 0 .593 1.257 L 6 632TSUD 331TO 0 .460 1.054 L 7 932ATA 531MSEZA 0 .214 .361 L 8 131AVONA 431ATOVO 0 .179 .159 L 9 012ADK 011ADK 0 .161 2.019 T 10 013ADK 011ADK 0 .160 2.067 T 11 211ADK 265PIA 0 .154 1.149 T 12 211ADK 265PIA 0 .153 1.140 T 13 663TSUD 632TSUD 0 .122 2.837 T 14 663TSUD 632TSUD 0 .122 2.748 T 15 632TSUD 531MSEZA 0 .113 .276 L 16 531MSEZA 552MSEZA 0 .084 .658 T 17 531MSEZA 552MSEZA 0 .084 .658 T 18 331TO 352TO 0 .067 .525 T 19 331TO 352TO 0 .067 .566 T 20 265PIA 764ABE 0 .062 -1.381 L 21 163AVONA 152AVONA 0 .055 .880 T 22 254PIA 265PIA 0 .050 .769 T 23 222PIA 265PIA 0 .048 .694 T 24 254PIA 265PIA 0 .047 .736 T 25 163AVONA 152AVONA 0 .043 .593 T 26 265PIA 223PIA 0 .042 .669 T 27 265PIA 223PIA 0 .040 .639 T 28 833MNK 862MNK 0 .035 .452 T 29 834MNK 862MNK 0 .035 .452 T 30 835MNK 862MNK 0 .034 .473 T 31 836MNK 862MNK 0 .034 .477 T 32 722MND 721ABE 0 .031 .011 L 33 723ABE 721ABE 0 .028 .344 T 34 553MSEZA 531MSEZA 0 .028 .227 T 35 553MSEZA 531MSEZA 0 .028 .237 T 36 663TSUD 621TSUD 0 .028 .377 T 37 163AVONA 131AVONA 0 .023 .148 T 38 163AVONA 131AVONA 0 .023 .148 T 39 163AVONA 131AVONA 0 .023 .148 T 40 163AVONA 131AVONA 0 .023 .148 T 41 764ABE 721ABE 0 .022 .108 T 42 764ABE 721ABE 0 .022 .107 T 43 954ATA 931ATA 0 .021 .241 T 44 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .130 T 45 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .130 T 46 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .127 T 47 431ATOVO 452ATOVO 0 .011 .117 T 48 931ATA 932ATA 0 .010 .017 L 49 955ATA 931ATA 0 .009 .109 T 50 956ATA 931ATA 0 .009 .109 T 51 957ATA 931ATA 0 .009 .109 T 52 958ATA 931ATA 0 .009 .109 T 53 862MNK 831MNK 0 .007 .056 T 54 862MNK 831MNK 0 .005 .048 T 55 721ABE 753ABE 0 .005 .048 T 56 721ABE 753ABE 0 .005 .048 T 57 721ABE 753ABE 0 .005 .047 T 58 724MND 722MND 0 .004 .039 T 59 726MND 722MND 0 .003 .025 T 60 725MND 722MND 0 .003 .025 T ________________________ ________ ________ __ Pertes lignes : 6.356 -1.513 L
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Pertes transfos : 2.025 24.711 T Pertes totales : 8.380 23.197 LT ________________________ ________ ________ __
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+--------------------------------------------------------+ | Programme HT500 - Version Novembre 1999 - 500 noeuds | | Calcul des flux de charges, des tensions, des courants | | et des pertes dans un reseau electrique HT/MT | +--------------------------------------------------------+ | Dimensions : 500 noeuds | | 1000 branches (lignes + transformateurs) | | 250 transformateurs fixes ou reglables | | Noeuds type 1,2,3 et 5 | +--------------------------------------------------------+ | Methode : Gauss avec matrice creuse Zbus | +--------------------------------------------------------+ | Auteur : P.-A. Chamorel (Tel/Fax: 021 / 801 95 21) | | Copyright (C) 1988-1999 PAC Ing.-conseil | +--------------------------------------------------------+ +--------------------------------------------------------+ | Fichier des donnees : RIA_05.txt | | Fichier des resultats : R2005.txt | +--------------------------------------------------------+ | Date du calcul : 7/ 5/2012 | | Heure du calcul : 14 h 16 min 29 sec | +--------------------------------------------------------+ Titre du cas etudie ******************* R.I.A - situation 2005 - Periode avant délestage -Load Flow 1 - Parametres generaux ******************* Noeud bilan : 265PIA Tension du noeud bilan : 63.00 kV Precision du calcul : .001 kV Niveau de charge : 100.0 % Nombre de noeuds : 45 Nombre de lignes/cables : 14 Nombre de transformateurs : 52 2 - Resultats des noeuds ******************** Nom Zone T Tension DU/U Angle Pgen Qgen Pcons Qcons [kV] [%] [deg] [MW] [Mvar] [MW] [Mvar] ________ ___ _ ______ ______ ______ _______ _______ _______ _______ 265PIA NOR 3 63.00 .0 .00 13.38 23.66 .85 .44 011ADK EST 1 139.65 1.2 6.70 .00 .00 .00 .00 211ADK EST 1 137.84 -.1 1.81 .00 .00 .00 .00 862MNK EST 1 63.23 .4 2.36 .00 .00 .00 .00 163AVONA CTR 1 60.90 -3.3 -3.04 .00 .00 .00 .00 764ABE SUD 1 62.12 -1.4 -.39 .00 .00 1.87 .73 663TSUD CTR 1 60.03 -4.7 -3.91 .00 .00 .00 .00 932ATA CES 1 33.97 -2.9 -8.21 .00 .00 .00 .00 531MSEZA CTR 1 32.80 -6.3 -9.06 .00 .00 7.24 -3.17 331TO CTR 1 31.75 -9.3 -11.14 .00 .00 14.42 -.35 131AVONA CTR 1 33.74 -3.6 -4.89 .00 .00 8.95 -2.50 431ATOVO CTR 1 32.90 -6.0 -6.04 .00 .00 .00 -3.00 931ATA CES 1 34.03 -2.8 -8.17 .00 .00 .00 .00 722MND SUD 1 20.17 .9 1.32 .00 .00 .03 .02 721ABE SUD 1 19.89 -.6 -.15 7.20 2.82 9.69 3.76 012ADK EST 2 13.80 .0 10.33 29.00 -6.18 .00 .00 013ADK EST 2 13.80 .0 10.43 29.00 -5.96 .00 .00 833MNK EST 2 3.20 .0 3.67 2.28 -.40 .00 .00 834MNK EST 2 3.20 .0 3.67 2.28 -.40 .00 .00
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835MNK EST 2 3.20 .0 3.74 2.28 -.37 .00 .00 836MNK EST 2 3.20 .0 3.76 2.28 -.36 .00 .00 831MNK EST 1 29.98 -.1 1.93 .00 .00 1.22 .47 954ATA CES 2 5.00 .0 -6.32 1.20 .98 .00 .00 955ATA CES 2 5.00 .0 -6.68 .60 .61 .00 .00 956ATA CES 2 5.00 .0 -6.68 .60 .61 .00 .00 957ATA CES 2 5.00 .0 -6.68 .60 .61 .00 .00 958ATA CES 2 5.00 .0 -6.68 .60 .61 .00 .00 724MND SUD 2 2.00 .0 3.49 .60 -.16 .00 .00 725MND SUD 2 2.00 .0 2.65 .40 -.17 .00 .00 726MND SUD 2 2.00 .0 2.63 .40 -.17 .00 .00 222PIA NOR 2 20.00 .0 3.81 10.00 .00 .00 .00 254PIA NOR 2 21.00 .0 1.69 8.50 13.50 .00 .00 223PIA NOR 1 20.96 -.2 -3.64 9.00 3.52 21.39 2.38 224PIA NOR 2 20.00 .0 3.53 18.50 -.03 .00 .00 152AVONA CTR 1 4.79 -4.3 -6.47 .00 .00 16.62 6.51 452ATOVO CTR 1 4.63 -7.4 -7.88 .00 .00 7.69 3.01 621TSUD CTR 1 19.18 -4.1 -7.18 .00 .00 5.17 -.98 632TSUD CTR 1 32.58 -6.9 -8.99 .00 .00 9.60 2.86 352TO CTR 1 4.33 -13.5 -15.77 .00 .00 9.61 3.76 552MSEZA CTR 1 4.46 -10.8 -13.80 .00 .00 10.86 4.25 553MSEZA CTR 2 5.00 .0 -9.03 .50 3.84 .00 .00 723ABE SUD 2 5.00 .0 2.10 4.00 .52 .00 .00 753ABE SUD 2 5.00 .0 -.86 3.20 2.63 4.84 1.65 111TNORD NOR 1 137.56 -.3 1.68 .00 .00 .00 .00 112TNORD NOR 1 19.82 -.9 .99 .00 .00 8.72 3.42 3 - Resultats des branches ********************** (P, Q, S referes au cote origine, I le plus eleve) Origine Extrem. No P [MW] Q [Mvar] S [MVA] I [A] % I adm ________ ________ _ ________ ________ ________ ________ ________ 011ADK 211ADK 0 28.68 -8.02 29.78 123. 24.6 011ADK 211ADK 0 29.00 -8.19 30.13 125. 24.9 862MNK 265PIA 0 7.82 -2.65 8.26 75. 16.4 265PIA 163AVONA 0 50.32 9.47 51.20 469. 102.0 <-- 265PIA 764ABE 0 .76 -.13 .77 15. 3.2 265PIA 663TSUD 0 40.37 11.94 42.10 386. 84.0 932ATA 531MSEZA 0 3.56 3.06 4.70 81. 19.4 632TSUD 531MSEZA 0 -.42 -2.28 2.32 41. 8.9 632TSUD 331TO 0 24.61 5.51 25.22 447. 97.2 131AVONA 431ATOVO 0 7.92 .68 7.95 136. 43.2 931ATA 932ATA 0 3.57 3.07 4.70 80. 19.2 722MND 721ABE 0 1.36 -.62 1.50 43. 13.6 211ADK 111TNORD 0 8.84 2.21 9.11 40. 8.7 131AVONA 531MSEZA 0 15.26 -.84 15.28 262. 118.9 <-- 4 - Resultats des transformateurs ***************************** (P et Q referes au cote 1, % Snom le plus eleve) Cote 1 Cote 2 No P [MW] Q [Mvar] % Snom U1 [kV] U2 [kV] Pos. ________ ________ _ ________ ________ _______ _______ _______ ____ 012ADK 011ADK 0 29.00 -6.18 93.7 13.80 138.00 0 013ADK 011ADK 0 29.00 -5.96 93.5 13.80 138.00 0 833MNK 862MNK 0 2.28 -.40 31.0 3.20 63.00 0 834MNK 862MNK 0 2.28 -.40 31.0 3.20 63.00 0 835MNK 862MNK 0 2.28 -.37 30.9 3.20 63.00 0 836MNK 862MNK 0 2.28 -.36 30.9 3.20 63.00 0 862MNK 831MNK 0 .41 .26 12.1 63.00 30.00 0 862MNK 831MNK 0 .83 .31 44.2 63.00 30.00 0 954ATA 931ATA 0 1.20 .98 45.5 5.00 35.00 0 955ATA 931ATA 0 .60 .61 50.4 5.00 35.00 0 956ATA 931ATA 0 .60 .61 50.4 5.00 35.00 0
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957ATA 931ATA 0 .60 .61 50.4 5.00 35.00 0 958ATA 931ATA 0 .60 .61 50.4 5.00 35.00 0 724MND 722MND 0 .60 -.16 78.7 2.00 20.00 0 725MND 722MND 0 .40 -.17 55.5 2.00 20.00 0 726MND 722MND 0 .40 -.17 55.6 2.00 20.00 0 211ADK 265PIA 0 23.49 -5.32 80.6 138.00 62.80 * 1 211ADK 265PIA 0 23.67 -2.93 79.5 138.00 63.00 0 111TNORD 112TNORD 0 4.41 1.85 19.1 138.00 20.00 0 111TNORD 112TNORD 0 4.41 1.85 19.1 138.00 20.00 0 222PIA 265PIA 0 10.00 .00 66.7 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 4.14 6.58 51.8 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 4.36 6.92 54.5 20.00 63.00 0 224PIA 265PIA 0 9.25 -.02 61.7 20.00 63.00 0 224PIA 265PIA 0 9.25 -.02 61.7 20.00 63.00 0 265PIA 223PIA 0 6.37 -.39 63.9 63.00 20.88 A 12 265PIA 223PIA 0 6.09 .19 60.9 63.00 21.00 0 163AVONA 152AVONA 0 8.31 6.67 71.1 63.00 5.20 A 21 163AVONA 152AVONA 0 8.40 1.33 56.7 63.00 5.00 0 163AVONA 131AVONA 0 8.09 -.33 107.9 63.00 35.00 0 <-- 163AVONA 131AVONA 0 8.09 -.33 107.9 63.00 35.00 0 <-- 163AVONA 131AVONA 0 8.09 -.33 107.9 63.00 35.00 0 <-- 163AVONA 131AVONA 0 8.09 -.33 107.9 63.00 35.00 0 <-- 431ATOVO 452ATOVO 0 1.69 .79 37.2 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 1.96 .89 43.0 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.9 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.9 35.00 5.00 0 663TSUD 621TSUD 0 5.20 -.61 52.6 63.00 20.00 * 11 663TSUD 632TSUD 0 16.98 4.81 70.6 63.00 35.00 0 663TSUD 632TSUD 0 16.98 4.72 70.5 63.00 35.00 0 331TO 352TO 0 4.87 2.39 83.5 35.00 5.00 0 331TO 352TO 0 4.87 2.44 83.8 35.00 5.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 .25 1.92 77.3 5.00 35.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 .25 1.93 77.7 5.00 35.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.51 2.77 94.9 35.00 5.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.51 2.77 94.9 35.00 5.00 0 764ABE 721ABE 0 -.49 1.78 12.3 63.00 20.40 21 764ABE 721ABE 0 -.62 -1.11 9.2 63.00 20.00 0 723ABE 721ABE 0 4.00 .52 44.3 5.00 20.00 0 721ABE 753ABE 0 .54 -.27 30.8 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .56 -.29 32.3 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .56 -.29 32.3 20.00 5.00 0 5 - Bilan des puissances par zone ou par region ******************************************* +----+-------------+-------------+-------------+-------------+ |Zone| Production |Consommation | Pertes | Exportation | | +------+------+------+------+------+------+------+------+ | | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |EST | 67.1| -13.7| 1.2| .5| 2.27| -5.4| 63.6| -8.7| |CTR | .5| 3.8| 90.2| 10.4| 3.32| 15.0| -93.0| -21.5| |SUD | 15.8| 5.5| 16.4| 6.2| .13| -.1| -.8| -.6| |CES | 3.6| 3.4| .0| .0| .08| .4| 3.5| 3.0| |NOR | 59.4| 40.6| 31.0| 6.2| 1.83| 6.6| 26.6| 27.8| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |Tot.| 146.4| 39.7| 138.8| 23.3| 7.63| 16.4| .0| .0| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ 6 - Bilan des echanges entre zones ****************************** +-----------+-----------------+ | Zones | Echanges | | +--------+--------+ | | MW | Mvar |
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+-----------+--------+--------+ | EST - NOR | 63.6| -8.7| | NOR - CTR | 89.5| 18.5| | NOR - SUD | .8| .6| | CES - CTR | 3.5| 3.0| +-----------+--------+--------+ 7 - Pertes classees des branches **************************** Rang Origine Extrem. No Pertes Pertes Lignes [MW] [Mvar] Transfos ____ ________ ________ _ ________ ________ __ 1 265PIA 163AVONA 0 1.255 2.791 L 2 265PIA 663TSUD 0 1.207 3.008 L 3 011ADK 211ADK 0 .851 -5.074 L 4 011ADK 211ADK 0 .832 -5.097 L 5 131AVONA 531MSEZA 0 .521 1.035 L 6 632TSUD 331TO 0 .449 1.030 L 7 131AVONA 431ATOVO 0 .183 .163 L 8 012ADK 011ADK 0 .160 2.010 T 9 013ADK 011ADK 0 .160 2.059 T 10 862MNK 265PIA 0 .134 -.181 L 11 211ADK 265PIA 0 .123 .863 T 12 211ADK 265PIA 0 .122 .848 T 13 663TSUD 632TSUD 0 .086 1.770 T 14 663TSUD 632TSUD 0 .086 1.679 T 15 531MSEZA 552MSEZA 0 .081 .640 T 16 531MSEZA 552MSEZA 0 .081 .640 T 17 932ATA 531MSEZA 0 .079 .090 L 18 331TO 352TO 0 .066 .513 T 19 331TO 352TO 0 .066 .556 T 20 163AVONA 152AVONA 0 .055 .888 T 21 111TNORD 112TNORD 0 .053 .137 T 22 111TNORD 112TNORD 0 .053 .137 T 23 163AVONA 131AVONA 0 .053 .335 T 24 163AVONA 131AVONA 0 .053 .335 T 25 163AVONA 131AVONA 0 .053 .335 T 26 163AVONA 131AVONA 0 .052 .335 T 27 222PIA 265PIA 0 .051 .759 T 28 224PIA 265PIA 0 .047 .663 T 29 224PIA 265PIA 0 .047 .663 T 30 163AVONA 152AVONA 0 .043 .602 T 31 254PIA 265PIA 0 .042 .555 T 32 254PIA 265PIA 0 .040 .533 T 33 722MND 721ABE 0 .035 .014 L 34 265PIA 223PIA 0 .034 .484 T 35 265PIA 223PIA 0 .032 .464 T 36 663TSUD 621TSUD 0 .028 .372 T 37 764ABE 721ABE 0 .023 .114 T 38 764ABE 721ABE 0 .022 .106 T 39 723ABE 721ABE 0 .022 .231 T 40 553MSEZA 531MSEZA 0 .018 .148 T 41 553MSEZA 531MSEZA 0 .018 .158 T 42 833MNK 862MNK 0 .016 .135 T 43 834MNK 862MNK 0 .016 .135 T 44 835MNK 862MNK 0 .016 .138 T 45 836MNK 862MNK 0 .016 .139 T 46 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .131 T 47 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .131 T 48 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .128 T 49 954ATA 931ATA 0 .012 .118 T 50 211ADK 111TNORD 0 .011 -1.482 L 51 431ATOVO 452ATOVO 0 .011 .117 T 52 862MNK 831MNK 0 .007 .056 T 53 265PIA 764ABE 0 .006 -1.519 L
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54 632TSUD 531MSEZA 0 .006 -.008 L 55 955ATA 931ATA 0 .005 .058 T 56 956ATA 931ATA 0 .005 .058 T 57 957ATA 931ATA 0 .005 .058 T 58 958ATA 931ATA 0 .005 .058 T 59 862MNK 831MNK 0 .005 .047 T 60 721ABE 753ABE 0 .005 .044 T 61 721ABE 753ABE 0 .005 .044 T 62 721ABE 753ABE 0 .005 .044 T 63 724MND 722MND 0 .004 .040 T 64 931ATA 932ATA 0 .004 .004 L 65 726MND 722MND 0 .003 .027 T 66 725MND 722MND 0 .003 .027 T ________________________ ________ ________ __ Pertes lignes : 5.576 -5.226 L Pertes transfos : 2.054 21.665 T Pertes totales : 7.629 16.439 LT ________________________ ________ ________ __
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+--------------------------------------------------------+ | Programme HT500 - Version Novembre 1999 - 500 noeuds | | Calcul des flux de charges, des tensions, des courants | | et des pertes dans un reseau electrique HT/MT | +--------------------------------------------------------+ | Dimensions : 500 noeuds | | 1000 branches (lignes + transformateurs) | | 250 transformateurs fixes ou reglables | | Noeuds type 1,2,3 et 5 | +--------------------------------------------------------+ | Methode : Gauss avec matrice creuse Zbus | +--------------------------------------------------------+ | Auteur : P.-A. Chamorel (Tel/Fax: 021 / 801 95 21) | | Copyright (C) 1988-1999 PAC Ing.-conseil | +--------------------------------------------------------+ +--------------------------------------------------------+ | Fichier des donnees : RIA_06.txt | | Fichier des resultats : R2006.txt | +--------------------------------------------------------+ | Date du calcul : 7/ 5/2012 | | Heure du calcul : 14 h 17 min 20 sec | +--------------------------------------------------------+ Titre du cas etudie ******************* R.I.A - situation 2006 - Periode avant délestage -Load Flow 1 - Parametres generaux ******************* Noeud bilan : 265PIA Tension du noeud bilan : 63.00 kV Precision du calcul : .001 kV Niveau de charge : 100.0 % Nombre de noeuds : 46 Nombre de lignes/cables : 14 Nombre de transformateurs : 54 2 - Resultats des noeuds ******************** Nom Zone T Tension DU/U Angle Pgen Qgen Pcons Qcons [kV] [%] [deg] [MW] [Mvar] [MW] [Mvar] ________ ___ _ ______ ______ ______ _______ _______ _______ _______ 265PIA NOR 3 63.00 .0 .00 -28.59 15.91 .85 .44 011ADK EST 1 139.65 1.2 6.70 .00 .00 .00 .00 211ADK EST 1 137.84 -.1 1.81 .00 .00 .00 .00 862MNK EST 1 63.23 .4 2.36 .00 .00 .00 .00 163AVONA CTR 1 61.62 -2.2 -1.68 .00 .00 .00 .00 764ABE SUD 1 62.12 -1.4 -.39 .00 .00 1.87 .73 663TSUD CTR 1 61.48 -2.4 -1.84 .00 .00 .00 .00 932ATA CES 1 34.96 -.1 .32 .00 .00 .00 .00 531MSEZA CTR 1 34.59 -1.2 -1.10 .00 .00 7.24 -3.17 331TO CTR 1 32.84 -6.2 -5.83 .00 .00 14.42 -.35 131AVONA CTR 1 34.22 -2.2 -2.35 .00 .00 8.95 -2.50 431ATOVO CTR 1 33.41 -4.6 -3.47 .00 .00 .00 -3.00 931ATA CES 1 34.98 -.1 .39 .00 .00 .00 .00 722MND SUD 1 20.17 .9 1.32 .00 .00 .03 .02 721ABE SUD 1 19.89 -.6 -.15 7.20 2.82 9.69 3.76 012ADK EST 2 13.80 .0 10.33 29.00 -6.18 .00 .00 013ADK EST 2 13.80 .0 10.43 29.00 -5.96 .00 .00 833MNK EST 2 3.20 .0 3.67 2.28 -.40 .00 .00 834MNK EST 2 3.20 .0 3.67 2.28 -.40 .00 .00
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835MNK EST 2 3.20 .0 3.74 2.28 -.37 .00 .00 836MNK EST 2 3.20 .0 3.76 2.28 -.36 .00 .00 831MNK EST 1 29.98 -.1 1.93 .00 .00 1.22 .47 954ATA CES 2 5.00 .0 2.30 1.20 .01 .00 .00 955ATA CES 2 5.00 .0 1.93 .60 .01 .00 .00 956ATA CES 2 5.00 .0 1.93 .60 .01 .00 .00 957ATA CES 2 5.00 .0 1.93 .60 .01 .00 .00 958ATA CES 2 5.00 .0 1.93 .60 .01 .00 .00 724MND SUD 2 2.00 .0 3.49 .60 -.16 .00 .00 725MND SUD 2 2.00 .0 2.65 .40 -.17 .00 .00 726MND SUD 2 2.00 .0 2.63 .40 -.17 .00 .00 222PIA NOR 2 20.00 .0 3.81 10.00 .00 .00 .00 254PIA NOR 2 21.00 .0 1.69 8.50 13.50 .00 .00 223PIA NOR 1 20.96 -.2 -3.64 9.00 3.52 21.39 2.38 224PIA NOR 2 20.00 .0 3.53 18.50 -.03 .00 .00 152AVONA CTR 1 4.85 -3.1 -5.03 .00 .00 16.62 6.51 452ATOVO CTR 1 4.70 -6.0 -5.25 .00 .00 7.69 3.01 621TSUD CTR 1 19.64 -1.8 -4.96 .00 .00 5.17 -.98 632TSUD CTR 1 33.64 -3.9 -3.82 .00 .00 9.60 2.86 352TO CTR 1 4.49 -10.2 -10.15 .00 .00 9.61 3.76 552MSEZA CTR 1 4.73 -5.4 -5.34 .00 .00 10.86 4.25 553MSEZA CTR 2 5.00 .0 -.71 .50 .72 .00 .00 554MSEZA CTR 2 13.80 .0 1.81 40.00 8.07 .00 .00 723ABE SUD 2 5.00 .0 2.10 4.00 .52 .00 .00 753ABE SUD 2 5.00 .0 -.86 3.20 2.63 4.84 1.65 111TNORD NOR 1 137.56 -.3 1.68 .00 .00 .00 .00 112TNORD NOR 1 19.82 -.9 .99 .00 .00 8.72 3.42 3 - Resultats des branches ********************** (P, Q, S referes au cote origine, I le plus eleve) Origine Extrem. No P [MW] Q [Mvar] S [MVA] I [A] % I adm ________ ________ _ ________ ________ ________ ________ ________ 011ADK 211ADK 0 28.68 -8.02 29.78 123. 24.6 011ADK 211ADK 0 29.00 -8.19 30.13 125. 24.9 862MNK 265PIA 0 7.82 -2.65 8.26 75. 16.4 265PIA 163AVONA 0 29.11 7.55 30.07 276. 60.0 265PIA 764ABE 0 .76 -.13 .77 15. 3.2 265PIA 663TSUD 0 19.61 6.10 20.54 189. 41.0 932ATA 531MSEZA 0 3.57 -.21 3.58 59. 14.2 632TSUD 531MSEZA 0 -20.14 -2.92 20.35 349. 75.9 632TSUD 331TO 0 24.57 5.37 25.16 432. 93.9 131AVONA 431ATOVO 0 7.92 .67 7.94 134. 42.5 931ATA 932ATA 0 3.57 -.21 3.58 59. 14.2 722MND 721ABE 0 1.36 -.62 1.50 43. 13.6 211ADK 111TNORD 0 8.84 2.21 9.11 40. 8.7 131AVONA 531MSEZA 0 -4.98 .07 4.98 84. 38.2 4 - Resultats des transformateurs ***************************** (P et Q referes au cote 1, % Snom le plus eleve) Cote 1 Cote 2 No P [MW] Q [Mvar] % Snom U1 [kV] U2 [kV] Pos. ________ ________ _ ________ ________ _______ _______ _______ ____ 012ADK 011ADK 0 29.00 -6.18 93.7 13.80 138.00 0 013ADK 011ADK 0 29.00 -5.96 93.5 13.80 138.00 0 833MNK 862MNK 0 2.28 -.40 31.0 3.20 63.00 0 834MNK 862MNK 0 2.28 -.40 31.0 3.20 63.00 0 835MNK 862MNK 0 2.28 -.37 30.9 3.20 63.00 0 836MNK 862MNK 0 2.28 -.36 30.9 3.20 63.00 0 862MNK 831MNK 0 .41 .26 12.1 63.00 30.00 0 862MNK 831MNK 0 .83 .31 44.2 63.00 30.00 0 954ATA 931ATA 0 1.20 .01 35.3 5.00 35.00 0
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955ATA 931ATA 0 .60 .01 35.3 5.00 35.00 0 956ATA 931ATA 0 .60 .01 35.3 5.00 35.00 0 957ATA 931ATA 0 .60 .01 35.3 5.00 35.00 0 958ATA 931ATA 0 .60 .01 35.3 5.00 35.00 0 724MND 722MND 0 .60 -.16 78.7 2.00 20.00 0 725MND 722MND 0 .40 -.17 55.5 2.00 20.00 0 726MND 722MND 0 .40 -.17 55.6 2.00 20.00 0 211ADK 265PIA 0 23.49 -5.32 80.6 138.00 62.80 * 1 211ADK 265PIA 0 23.67 -2.93 79.5 138.00 63.00 0 111TNORD 112TNORD 0 4.41 1.85 19.1 138.00 20.00 0 111TNORD 112TNORD 0 4.41 1.85 19.1 138.00 20.00 0 222PIA 265PIA 0 10.00 .00 66.7 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 4.14 6.58 51.8 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 4.36 6.92 54.5 20.00 63.00 0 224PIA 265PIA 0 9.25 -.02 61.7 20.00 63.00 0 224PIA 265PIA 0 9.25 -.02 61.7 20.00 63.00 0 265PIA 223PIA 0 6.37 -.39 63.9 63.00 20.88 A 12 265PIA 223PIA 0 6.09 .19 60.9 63.00 21.00 0 163AVONA 152AVONA 0 8.32 6.72 71.3 63.00 5.20 A 21 163AVONA 152AVONA 0 8.40 1.25 56.6 63.00 5.00 0 163AVONA 131AVONA 0 2.99 -.33 40.1 63.00 35.00 0 163AVONA 131AVONA 0 2.99 -.33 40.1 63.00 35.00 0 163AVONA 131AVONA 0 2.99 -.33 40.1 63.00 35.00 0 163AVONA 131AVONA 0 2.99 -.33 40.1 63.00 35.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 1.69 .79 37.2 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 1.96 .89 43.0 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.8 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.8 35.00 5.00 0 663TSUD 621TSUD 0 5.20 -.62 52.6 63.00 20.00 * 11 663TSUD 632TSUD 0 7.06 3.13 30.9 63.00 35.00 0 663TSUD 632TSUD 0 7.06 3.03 30.7 63.00 35.00 0 331TO 352TO 0 4.87 2.36 83.2 35.00 5.00 0 331TO 352TO 0 4.87 2.40 83.5 35.00 5.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 .25 .36 17.4 5.00 35.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 .25 .37 17.8 5.00 35.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.50 2.71 94.4 35.00 5.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.50 2.71 94.4 35.00 5.00 0 554MSEZA 531MSEZA 0 20.00 4.03 74.2 13.80 35.00 0 554MSEZA 531MSEZA 0 20.00 4.03 74.2 13.80 35.00 0 764ABE 721ABE 0 -.49 1.78 12.3 63.00 20.40 21 764ABE 721ABE 0 -.62 -1.11 9.2 63.00 20.00 0 723ABE 721ABE 0 4.00 .52 44.3 5.00 20.00 0 721ABE 753ABE 0 .54 -.27 30.8 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .56 -.29 32.3 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .56 -.29 32.3 20.00 5.00 0 5 - Bilan des puissances par zone ou par region ******************************************* +----+-------------+-------------+-------------+-------------+ |Zone| Production |Consommation | Pertes | Exportation | | +------+------+------+------+------+------+------+------+ | | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |EST | 67.1| -13.7| 1.2| .5| 2.27| -5.4| 63.6| -8.7| |CTR | 40.5| 8.8| 90.2| 10.4| 2.25| 11.1| -51.9| -12.7| |SUD | 15.8| 5.5| 16.4| 6.2| .13| -.1| -.8| -.6| |CES | 3.6| .1| .0| .0| .05| .3| 3.5| -.2| |NOR | 17.4| 32.9| 31.0| 6.2| .96| 4.4| -14.5| 22.3| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |Tot.| 144.4| 33.5| 138.8| 23.3| 5.66| 10.3| .0| .0| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ 6 - Bilan des echanges entre zones ******************************
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+-----------+-----------------+ | Zones | Echanges | | +--------+--------+ | | MW | Mvar | +-----------+--------+--------+ | EST - NOR | 63.6| -8.7| | NOR - CTR | 48.4| 12.9| | NOR - SUD | .8| .6| | CES - CTR | 3.5| -.2| +-----------+--------+--------+ 7 - Pertes classees des branches **************************** Rang Origine Extrem. No Pertes Pertes Lignes [MW] [Mvar] Transfos ____ ________ ________ _ ________ ________ __ 1 011ADK 211ADK 0 .851 -5.074 L 2 011ADK 211ADK 0 .832 -5.097 L 3 265PIA 163AVONA 0 .433 .886 L 4 632TSUD 331TO 0 .419 .960 L 5 632TSUD 531MSEZA 0 .402 1.036 L 6 265PIA 663TSUD 0 .288 .551 L 7 131AVONA 431ATOVO 0 .178 .157 L 8 012ADK 011ADK 0 .160 2.010 T 9 013ADK 011ADK 0 .160 2.059 T 10 862MNK 265PIA 0 .134 -.181 L 11 211ADK 265PIA 0 .123 .863 T 12 211ADK 265PIA 0 .122 .848 T 13 554MSEZA 531MSEZA 0 .099 1.134 T 14 554MSEZA 531MSEZA 0 .099 1.134 T 15 531MSEZA 552MSEZA 0 .075 .584 T 16 531MSEZA 552MSEZA 0 .075 .584 T 17 331TO 352TO 0 .063 .479 T 18 331TO 352TO 0 .063 .525 T 19 163AVONA 152AVONA 0 .055 .877 T 20 131AVONA 531MSEZA 0 .054 .087 L 21 111TNORD 112TNORD 0 .053 .137 T 22 111TNORD 112TNORD 0 .053 .137 T 23 222PIA 265PIA 0 .051 .759 T 24 224PIA 265PIA 0 .047 .663 T 25 224PIA 265PIA 0 .047 .663 T 26 663TSUD 632TSUD 0 .043 .378 T 27 663TSUD 632TSUD 0 .043 .473 T 28 163AVONA 152AVONA 0 .043 .590 T 29 932ATA 531MSEZA 0 .043 .011 L 30 254PIA 265PIA 0 .042 .555 T 31 254PIA 265PIA 0 .040 .533 T 32 722MND 721ABE 0 .035 .014 L 33 265PIA 223PIA 0 .034 .484 T 34 265PIA 223PIA 0 .032 .464 T 35 663TSUD 621TSUD 0 .028 .362 T 36 764ABE 721ABE 0 .023 .114 T 37 764ABE 721ABE 0 .022 .106 T 38 723ABE 721ABE 0 .022 .231 T 39 163AVONA 131AVONA 0 .018 .113 T 40 163AVONA 131AVONA 0 .018 .113 T 41 163AVONA 131AVONA 0 .018 .113 T 42 163AVONA 131AVONA 0 .017 .113 T 43 833MNK 862MNK 0 .016 .135 T 44 834MNK 862MNK 0 .016 .135 T 45 835MNK 862MNK 0 .016 .138 T 46 836MNK 862MNK 0 .016 .139 T 47 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .130 T 48 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .130 T 49 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .127 T
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50 211ADK 111TNORD 0 .011 -1.482 L 51 431ATOVO 452ATOVO 0 .011 .117 T 52 954ATA 931ATA 0 .010 .094 T 53 862MNK 831MNK 0 .007 .056 T 54 265PIA 764ABE 0 .006 -1.519 L 55 862MNK 831MNK 0 .005 .047 T 56 721ABE 753ABE 0 .005 .044 T 57 721ABE 753ABE 0 .005 .044 T 58 721ABE 753ABE 0 .005 .044 T 59 955ATA 931ATA 0 .005 .043 T 60 956ATA 931ATA 0 .005 .043 T 61 957ATA 931ATA 0 .005 .043 T 62 958ATA 931ATA 0 .005 .043 T 63 553MSEZA 531MSEZA 0 .004 .035 T 64 553MSEZA 531MSEZA 0 .004 .045 T 65 724MND 722MND 0 .004 .040 T 66 726MND 722MND 0 .003 .027 T 67 725MND 722MND 0 .003 .027 T 68 931ATA 932ATA 0 .002 .000 L ________________________ ________ ________ __ Pertes lignes : 3.690 -9.651 L Pertes transfos : 1.970 19.925 T Pertes totales : 5.660 10.274 LT ________________________ ________ ________ __
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+--------------------------------------------------------+ | Programme HT500 - Version Novembre 1999 - 500 noeuds | | Calcul des flux de charges, des tensions, des courants | | et des pertes dans un reseau electrique HT/MT | +--------------------------------------------------------+ | Dimensions : 500 noeuds | | 1000 branches (lignes + transformateurs) | | 250 transformateurs fixes ou reglables | | Noeuds type 1,2,3 et 5 | +--------------------------------------------------------+ | Methode : Gauss avec matrice creuse Zbus | +--------------------------------------------------------+ | Auteur : P.-A. Chamorel (Tel/Fax: 021 / 801 95 21) | | Copyright (C) 1988-1999 PAC Ing.-conseil | +--------------------------------------------------------+ +--------------------------------------------------------+ | Fichier des donnees : RIA2010.txt | | Fichier des resultats : R2010.txt | +--------------------------------------------------------+ | Date du calcul : 7/ 5/2012 | | Heure du calcul : 17 h 47 min 7 sec | +--------------------------------------------------------+ Titre du cas etudie ******************* R.I.A - situation 2010 - Periode avant délestage -Load Flow 1 - Parametres generaux ******************* Noeud bilan : 265PIA Tension du noeud bilan : 63.00 kV Precision du calcul : .001 kV Niveau de charge : 100.0 % Nombre de noeuds : 50 Nombre de lignes/cables : 16 Nombre de transformateurs : 57 2 - Resultats des noeuds ******************** Nom Zone T Tension DU/U Angle Pgen Qgen Pcons Qcons [kV] [%] [deg] [MW] [Mvar] [MW] [Mvar] ________ ___ _ ______ ______ ______ _______ _______ _______ _______ 265PIA NOR 3 63.00 .0 .00 5.37 17.64 .85 .44 011ADK EST 1 139.70 1.2 6.67 .00 .00 .00 .00 211ADK EST 1 137.96 .0 1.78 .00 .00 .00 .00 862MNK EST 1 63.48 .8 5.03 .00 .00 .00 .00 163AVONA CTR 1 60.91 -3.3 -2.99 .00 .00 .00 .00 764ABE SUD 1 62.58 -.7 1.52 .00 .00 1.87 .78 663TSUD CTR 1 60.28 -4.3 -3.91 .00 .00 .00 .00 932ATA CES 1 34.14 -2.5 -7.44 .00 .00 .00 .00 531MSEZA CTR 1 32.86 -6.1 -8.81 .00 6.00 7.24 3.17 331TO CTR 1 31.85 -9.0 -10.99 .00 6.00 14.42 5.61 131AVONA CTR 1 33.74 -3.6 -4.80 .00 6.00 8.95 3.85 431ATOVO CTR 1 32.91 -6.0 -5.95 .00 3.00 .00 .00 931ATA CES 1 34.20 -2.3 -7.38 .00 .00 .00 .00 722MND SUD 1 20.22 1.1 3.54 .00 .00 .03 .02 721ABE SUD 1 19.97 -.2 1.96 8.20 3.21 9.63 4.07 012ADK EST 2 13.80 .0 10.30 29.00 -6.35 .00 .00 013ADK EST 2 13.80 .0 10.40 29.00 -6.12 .00 .00 833MNK EST 2 3.20 .0 7.63 4.55 -.85 .00 .00 834MNK EST 2 3.20 .0 7.63 4.55 -.85 .00 .00
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835MNK EST 2 3.20 .0 7.79 4.55 -.79 .00 .00 836MNK EST 2 3.20 .0 7.81 4.55 -.77 .00 .00 831MNK EST 1 30.10 .3 4.61 .00 .00 1.22 .47 953ATA CES 2 5.00 .0 -4.71 1.20 .55 .00 .00 954ATA CES 2 5.00 .0 -5.51 1.20 .80 .00 .00 955ATA CES 2 5.00 .0 -5.88 .60 .50 .00 .00 956ATA CES 2 5.00 .0 -5.88 .60 .50 .00 .00 957ATA CES 2 5.00 .0 -5.88 .60 .50 .00 .00 958ATA CES 2 5.00 .0 -5.88 .60 .50 .00 .00 724MND SUD 2 2.00 .0 5.72 .60 -.20 .00 .00 725MND SUD 2 2.00 .0 4.88 .40 -.21 .00 .00 726MND SUD 2 2.00 .0 4.86 .40 -.22 .00 .00 222PIA NOR 2 20.00 .0 3.81 10.00 .00 .00 .00 254PIA NOR 2 21.00 .0 .42 2.50 13.61 .00 .00 223PIA NOR 1 20.96 -.2 -3.64 9.00 3.52 21.39 2.38 224PIA NOR 1 20.48 2.4 3.38 18.50 7.25 .00 .00 152AVONA CTR 1 4.79 -4.2 -6.42 .00 .00 16.62 6.51 452ATOVO CTR 1 4.63 -7.4 -7.79 .00 .00 7.69 3.01 621TSUD CTR 1 19.72 -1.4 -7.13 .00 6.00 5.17 2.75 632TSUD CTR 1 32.68 -6.6 -8.86 .00 .00 9.60 2.86 352TO CTR 1 4.34 -13.2 -15.60 .00 .00 9.61 3.76 552MSEZA CTR 1 4.47 -10.6 -13.53 .00 .00 10.86 4.25 553MSEZA CTR 2 5.00 .0 -8.76 .50 3.74 .00 .00 723ABE SUD 2 5.00 .0 4.22 4.00 .11 .00 .00 753ABE SUD 2 5.00 .0 1.28 3.20 2.05 4.84 1.65 111TNORD NOR 1 137.74 -.2 1.63 .00 .00 .00 .00 112TNORD NOR 1 19.90 -.5 .90 .00 .00 9.20 1.74 278ABM CTR 1 63.11 .2 1.23 .00 .00 .00 .00 255PIA NOR 2 20.00 .0 .21 1.00 .16 .00 .00 275ABL SUD 2 20.00 .0 1.85 2.88 -.36 .00 .00 177STR SUD 1 62.67 -.5 1.41 .00 .00 .20 .09 3 - Resultats des branches ********************** (P, Q, S referes au cote origine, I le plus eleve) Origine Extrem. No P [MW] Q [Mvar] S [MVA] I [A] % I adm ________ ________ _ ________ ________ ________ ________ ________ 011ADK 211ADK 0 28.68 -8.19 29.83 123. 24.7 011ADK 211ADK 0 29.00 -8.36 30.18 125. 24.9 862MNK 265PIA 0 16.87 -5.05 17.61 160. 34.8 265PIA 163AVONA 0 49.63 9.60 50.55 463. 100.8 <-- 265PIA 278ABM 0 -2.89 .97 3.05 31. 6.7 278ABM 764ABE 0 -.09 1.09 1.09 17. 3.7 177STR 764ABE 0 -.20 -.09 .22 6. 1.4 265PIA 663TSUD 0 39.74 10.05 40.99 376. 81.8 932ATA 531MSEZA 0 4.75 2.95 5.60 95. 23.0 632TSUD 531MSEZA 0 -.98 -1.66 1.93 34. 7.4 632TSUD 331TO 0 24.61 5.46 25.20 445. 96.8 131AVONA 431ATOVO 0 7.92 .68 7.95 136. 43.2 931ATA 932ATA 0 4.76 2.96 5.60 95. 22.8 722MND 721ABE 0 1.36 -.75 1.55 44. 14.1 211ADK 111TNORD 0 9.32 .53 9.33 40. 8.7 131AVONA 531MSEZA 0 14.62 -.95 14.65 251. 113.9 <-- 4 - Resultats des transformateurs ***************************** (P et Q referes au cote 1, % Snom le plus eleve) Cote 1 Cote 2 No P [MW] Q [Mvar] % Snom U1 [kV] U2 [kV] Pos. ________ ________ _ ________ ________ _______ _______ _______ ____ 012ADK 011ADK 0 29.00 -6.35 93.8 13.80 138.00 0 013ADK 011ADK 0 29.00 -6.12 93.7 13.80 138.00 0 833MNK 862MNK 0 4.55 -.85 62.2 3.20 63.00 0
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834MNK 862MNK 0 4.55 -.85 62.2 3.20 63.00 0 835MNK 862MNK 0 4.55 -.79 62.1 3.20 63.00 0 836MNK 862MNK 0 4.55 -.77 62.0 3.20 63.00 0 862MNK 831MNK 0 .41 .26 12.1 63.00 30.00 0 862MNK 831MNK 0 .83 .31 44.2 63.00 30.00 0 953ATA 931ATA 0 1.20 .55 77.6 5.00 35.00 0 954ATA 931ATA 0 1.20 .80 42.5 5.00 35.00 0 955ATA 931ATA 0 .60 .50 46.1 5.00 35.00 0 956ATA 931ATA 0 .60 .50 46.1 5.00 35.00 0 957ATA 931ATA 0 .60 .50 46.1 5.00 35.00 0 958ATA 931ATA 0 .60 .50 46.1 5.00 35.00 0 724MND 722MND 0 .60 -.20 80.5 2.00 20.00 0 725MND 722MND 0 .40 -.21 58.1 2.00 20.00 0 726MND 722MND 0 .40 -.22 58.3 2.00 20.00 0 211ADK 265PIA 0 23.25 -4.65 79.2 138.00 62.80 * 1 211ADK 265PIA 0 23.43 -2.25 78.5 138.00 63.00 0 111TNORD 112TNORD 0 4.65 1.01 19.0 138.00 20.00 0 111TNORD 112TNORD 0 4.65 1.01 19.0 138.00 20.00 0 222PIA 265PIA 0 10.00 .00 66.7 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 1.21 6.63 45.0 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 1.29 6.98 47.3 20.00 63.00 0 224PIA 265PIA 0 9.25 3.62 66.2 20.00 63.00 0 224PIA 265PIA 0 9.25 3.62 66.2 20.00 63.00 0 265PIA 223PIA 0 6.37 -.39 63.9 63.00 20.88 A 12 265PIA 223PIA 0 6.09 .19 60.9 63.00 21.00 0 163AVONA 152AVONA 0 8.31 6.67 71.1 63.00 5.20 A 21 163AVONA 152AVONA 0 8.40 1.33 56.7 63.00 5.00 0 163AVONA 131AVONA 0 7.92 -.28 105.7 63.00 35.00 0 <-- 163AVONA 131AVONA 0 7.92 -.28 105.7 63.00 35.00 0 <-- 163AVONA 131AVONA 0 7.92 -.28 105.7 63.00 35.00 0 <-- 163AVONA 131AVONA 0 7.92 -.28 105.7 63.00 35.00 0 <-- 431ATOVO 452ATOVO 0 1.69 .79 37.2 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 1.96 .89 43.0 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.9 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.9 35.00 5.00 0 663TSUD 621TSUD 0 5.20 -2.79 61.1 63.00 20.00 * 11 663TSUD 632TSUD 0 16.70 5.05 69.8 63.00 35.00 0 663TSUD 632TSUD 0 16.70 4.95 69.7 63.00 35.00 0 331TO 352TO 0 4.87 2.39 83.5 35.00 5.00 0 331TO 352TO 0 4.87 2.43 83.8 35.00 5.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 .25 1.86 75.3 5.00 35.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 .25 1.87 75.7 5.00 35.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.51 2.76 94.8 35.00 5.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.51 2.76 94.8 35.00 5.00 0 764ABE 721ABE 0 -1.01 2.32 16.8 63.00 20.40 21 764ABE 721ABE 0 -1.16 -.61 9.2 63.00 20.00 0 723ABE 721ABE 0 4.00 .11 44.0 5.00 20.00 0 721ABE 753ABE 0 .53 -.09 27.3 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .56 -.09 28.6 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .56 -.09 28.6 20.00 5.00 0 275ABL 278ABM 0 1.44 -.18 9.7 20.00 63.00 0 275ABL 278ABM 0 1.44 -.18 9.7 20.00 63.00 0 255PIA 265PIA 0 .50 .08 3.4 20.00 63.00 0 255PIA 265PIA 0 .50 .08 3.4 20.00 63.00 0 5 - Bilan des puissances par zone ou par region ******************************************* +----+-------------+-------------+-------------+-------------+ |Zone| Production |Consommation | Pertes | Exportation | | +------+------+------+------+------+------+------+------+ | | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |EST | 76.2| -15.7| 1.2| .5| 2.55| -4.2| 72.4| -12.0| |CTR | .5| 30.7| 90.2| 35.8| 3.27| 14.1| -92.9| -19.1| |SUD | 19.7| 4.4| 16.6| 6.6| .16| -.3| 3.0| -1.9| |CES | 4.8| 3.4| .0| .0| .10| .5| 4.7| 2.9|
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|NOR | 46.4| 42.2| 31.4| 4.6| 2.08| 7.5| 12.9| 30.2| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |Tot.| 147.5| 64.9| 139.4| 47.4| 8.16| 17.5| .0| .0| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ 6 - Bilan des echanges entre zones ****************************** +-----------+-----------------+ | Zones | Echanges | | +--------+--------+ | | MW | Mvar | +-----------+--------+--------+ | EST - NOR | 72.4| -12.0| | NOR - CTR | 85.3| 18.2| | CTR - SUD | -3.0| 1.9| | CES - CTR | 4.7| 2.9| +-----------+--------+--------+ 7 - Pertes classees des branches **************************** Rang Origine Extrem. No Pertes Pertes Lignes [MW] [Mvar] Transfos ____ ________ ________ _ ________ ________ __ 1 265PIA 163AVONA 0 1.224 2.718 L 2 265PIA 663TSUD 0 1.145 2.840 L 3 011ADK 211ADK 0 .852 -5.080 L 4 011ADK 211ADK 0 .833 -5.104 L 5 862MNK 265PIA 0 .610 .919 L 6 131AVONA 531MSEZA 0 .479 .949 L 7 632TSUD 331TO 0 .446 1.023 L 8 131AVONA 431ATOVO 0 .183 .163 L 9 012ADK 011ADK 0 .160 2.015 T 10 013ADK 011ADK 0 .160 2.063 T 11 211ADK 265PIA 0 .121 .838 T 12 211ADK 265PIA 0 .119 .827 T 13 932ATA 531MSEZA 0 .111 .153 L 14 663TSUD 632TSUD 0 .085 1.721 T 15 663TSUD 632TSUD 0 .085 1.629 T 16 531MSEZA 552MSEZA 0 .081 .638 T 17 531MSEZA 552MSEZA 0 .081 .638 T 18 331TO 352TO 0 .066 .510 T 19 331TO 352TO 0 .066 .553 T 20 163AVONA 152AVONA 0 .055 .888 T 21 111TNORD 112TNORD 0 .053 .137 T 22 111TNORD 112TNORD 0 .053 .137 T 23 163AVONA 131AVONA 0 .051 .324 T 24 163AVONA 131AVONA 0 .051 .324 T 25 163AVONA 131AVONA 0 .051 .324 T 26 222PIA 265PIA 0 .051 .759 T 27 163AVONA 131AVONA 0 .051 .324 T 28 224PIA 265PIA 0 .050 .720 T 29 224PIA 265PIA 0 .050 .720 T 30 163AVONA 152AVONA 0 .043 .601 T 31 722MND 721ABE 0 .038 .016 L 32 254PIA 265PIA 0 .037 .442 T 33 254PIA 265PIA 0 .036 .425 T 34 265PIA 223PIA 0 .034 .484 T 35 265PIA 278ABM 0 .033 -.695 L 36 265PIA 223PIA 0 .032 .464 T 37 663TSUD 621TSUD 0 .032 .456 T 38 833MNK 862MNK 0 .025 .296 T 39 834MNK 862MNK 0 .025 .296 T 40 835MNK 862MNK 0 .025 .308 T
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41 836MNK 862MNK 0 .025 .310 T 42 764ABE 721ABE 0 .024 .135 T 43 275ABL 278ABM 0 .023 .112 T 44 275ABL 278ABM 0 .023 .112 T 45 764ABE 721ABE 0 .023 .107 T 46 255PIA 265PIA 0 .023 .098 T 47 255PIA 265PIA 0 .023 .098 T 48 723ABE 721ABE 0 .022 .229 T 49 553MSEZA 531MSEZA 0 .017 .142 T 50 553MSEZA 531MSEZA 0 .017 .152 T 51 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .131 T 52 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .131 T 53 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .128 T 54 211ADK 111TNORD 0 .012 -1.485 L 55 954ATA 931ATA 0 .011 .110 T 56 431ATOVO 452ATOVO 0 .011 .117 T 57 953ATA 931ATA 0 .008 .091 T 58 862MNK 831MNK 0 .007 .056 T 59 278ABM 764ABE 0 .007 -.738 L 60 862MNK 831MNK 0 .005 .048 T 61 931ATA 932ATA 0 .005 .007 L 62 955ATA 931ATA 0 .005 .053 T 63 956ATA 931ATA 0 .005 .053 T 64 957ATA 931ATA 0 .005 .053 T 65 958ATA 931ATA 0 .005 .053 T 66 721ABE 753ABE 0 .005 .042 T 67 721ABE 753ABE 0 .005 .042 T 68 721ABE 753ABE 0 .004 .042 T 69 724MND 722MND 0 .004 .041 T 70 632TSUD 531MSEZA 0 .004 -.013 L 71 726MND 722MND 0 .003 .028 T 72 725MND 722MND 0 .003 .028 T 73 177STR 764ABE 0 .000 -.752 L ________________________ ________ ________ __ Pertes lignes : 5.982 -5.081 L Pertes transfos : 2.176 22.603 T Pertes totales : 8.158 17.522 LT ________________________ ________ ________ __
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+--------------------------------------------------------+ | Programme HT500 - Version Novembre 1999 - 500 noeuds | | Calcul des flux de charges, des tensions, des courants | | et des pertes dans un reseau electrique HT/MT | +--------------------------------------------------------+ | Dimensions : 500 noeuds | | 1000 branches (lignes + transformateurs) | | 250 transformateurs fixes ou reglables | | Noeuds type 1,2,3 et 5 | +--------------------------------------------------------+ | Methode : Gauss avec matrice creuse Zbus | +--------------------------------------------------------+ | Auteur : P.-A. Chamorel (Tel/Fax: 021 / 801 95 21) | | Copyright (C) 1988-1999 PAC Ing.-conseil | +--------------------------------------------------------+ +--------------------------------------------------------+ | Fichier des donnees : RIA2011.txt | | Fichier des resultats : R2011.txt | +--------------------------------------------------------+ | Date du calcul : 7/ 5/2012 | | Heure du calcul : 19 h 48 min 6 sec | +--------------------------------------------------------+ Titre du cas etudie ******************* R.I.A - situation 2011 - Periode avant délestage -Load Flow 1 - Parametres generaux ******************* Noeud bilan : 265PIA Tension du noeud bilan : 63.00 kV Precision du calcul : .001 kV Niveau de charge : 100.0 % Nombre de noeuds : 50 Nombre de lignes/cables : 16 Nombre de transformateurs : 59 2 - Resultats des noeuds ******************** Nom Zone T Tension DU/U Angle Pgen Qgen Pcons Qcons [kV] [%] [deg] [MW] [Mvar] [MW] [Mvar] ________ ___ _ ______ ______ ______ _______ _______ _______ _______ 265PIA NOR 3 63.00 .0 .00 5.37 17.29 .85 .44 011ADK EST 1 139.72 1.2 6.67 .00 .00 .00 .00 211ADK EST 1 137.96 .0 1.78 .00 .00 .00 .00 862MNK EST 1 63.48 .8 5.03 .00 .00 .00 .00 163AVONA CTR 1 60.92 -3.3 -2.99 .00 .00 .00 .00 764ABE SUD 1 62.58 -.7 1.52 .00 .00 1.87 .78 663TSUD CTR 1 60.30 -4.3 -3.91 .00 .00 .00 .00 932ATA CES 1 34.15 -2.4 -7.43 .00 .00 .00 .00 531MSEZA CTR 1 32.88 -6.1 -8.80 .00 6.00 7.24 3.17 331TO CTR 1 31.90 -8.9 -11.00 .00 6.00 14.42 5.61 131AVONA CTR 1 33.74 -3.6 -4.80 .00 6.00 8.95 3.85 431ATOVO CTR 1 32.91 -6.0 -5.95 .00 3.00 .00 .00 931ATA CES 1 34.21 -2.3 -7.36 .00 .00 .00 .00 722MND SUD 1 20.22 1.1 3.54 .00 .00 .03 .02 721ABE SUD 1 19.97 -.2 1.96 8.20 3.21 9.63 4.07 012ADK EST 2 13.80 .0 10.40 29.00 -6.18 .00 .00 013ADK EST 2 13.80 .0 10.40 29.00 -6.18 .00 .00 833MNK EST 2 3.20 .0 7.63 4.55 -.85 .00 .00 834MNK EST 2 3.20 .0 7.63 4.55 -.85 .00 .00
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835MNK EST 2 3.20 .0 7.79 4.55 -.79 .00 .00 836MNK EST 2 3.20 .0 7.81 4.55 -.77 .00 .00 831MNK EST 1 30.10 .3 4.61 .00 .00 1.22 .47 953ATA CES 2 5.00 .0 -4.70 1.20 .54 .00 .00 954ATA CES 2 5.00 .0 -5.50 1.20 .79 .00 .00 955ATA CES 2 5.00 .0 -5.86 .60 .50 .00 .00 956ATA CES 2 5.00 .0 -5.86 .60 .50 .00 .00 957ATA CES 2 5.00 .0 -5.86 .60 .50 .00 .00 958ATA CES 2 5.00 .0 -5.86 .60 .50 .00 .00 724MND SUD 2 2.00 .0 5.72 .60 -.20 .00 .00 725MND SUD 2 2.00 .0 4.88 .40 -.21 .00 .00 726MND SUD 2 2.00 .0 4.86 .40 -.22 .00 .00 222PIA NOR 2 20.00 .0 3.81 10.00 .00 .00 .00 254PIA NOR 2 21.00 .0 .42 2.50 13.61 .00 .00 223PIA NOR 1 20.96 -.2 -3.64 9.00 3.52 21.39 2.38 224PIA NOR 1 20.48 2.4 3.38 18.50 7.25 .00 .00 152AVONA CTR 1 4.79 -4.2 -6.42 .00 .00 16.62 6.51 452ATOVO CTR 1 4.63 -7.4 -7.78 .00 .00 7.69 3.01 621TSUD CTR 1 19.73 -1.4 -7.14 .00 6.00 5.17 2.75 632TSUD CTR 1 32.71 -6.5 -8.86 .00 .00 9.60 2.86 352TO CTR 1 4.42 -11.5 -14.00 .00 .00 9.61 3.76 552MSEZA CTR 1 4.47 -10.6 -13.52 .00 .00 10.86 4.25 553MSEZA CTR 2 5.00 .0 -8.75 .50 3.70 .00 .00 723ABE SUD 2 5.00 .0 4.22 4.00 .11 .00 .00 753ABE SUD 2 5.00 .0 1.28 3.20 2.05 4.84 1.65 111TNORD NOR 1 137.74 -.2 1.63 .00 .00 .00 .00 112TNORD NOR 1 19.92 -.4 1.14 .00 .00 9.20 1.74 278ABM CTR 1 63.11 .2 1.23 .00 .00 .00 .00 255PIA NOR 2 20.00 .0 .21 1.00 .16 .00 .00 275ABL SUD 2 20.00 .0 1.85 2.88 -.36 .00 .00 177STR SUD 1 62.67 -.5 1.41 .00 .00 .20 .09 3 - Resultats des branches ********************** (P, Q, S referes au cote origine, I le plus eleve) Origine Extrem. No P [MW] Q [Mvar] S [MVA] I [A] % I adm ________ ________ _ ________ ________ ________ ________ ________ 011ADK 211ADK 0 28.68 -8.16 29.82 123. 24.6 011ADK 211ADK 0 29.00 -8.33 30.17 125. 24.9 862MNK 265PIA 0 16.87 -5.05 17.61 160. 34.8 265PIA 163AVONA 0 49.60 9.52 50.50 463. 100.7 <-- 265PIA 278ABM 0 -2.89 .97 3.05 31. 6.7 278ABM 764ABE 0 -.09 1.09 1.09 17. 3.7 177STR 764ABE 0 -.20 -.09 .22 6. 1.4 265PIA 663TSUD 0 39.73 9.82 40.93 375. 81.6 932ATA 531MSEZA 0 4.75 2.91 5.57 95. 22.9 632TSUD 531MSEZA 0 -.95 -1.53 1.80 32. 6.9 632TSUD 331TO 0 24.57 5.12 25.10 443. 96.3 131AVONA 431ATOVO 0 7.92 .68 7.95 136. 43.2 931ATA 932ATA 0 4.76 2.92 5.58 94. 22.7 722MND 721ABE 0 1.36 -.75 1.55 44. 14.1 211ADK 111TNORD 0 9.37 .56 9.38 40. 8.7 131AVONA 531MSEZA 0 14.58 -1.02 14.62 250. 113.7 <-- 4 - Resultats des transformateurs ***************************** (P et Q referes au cote 1, % Snom le plus eleve) Cote 1 Cote 2 No P [MW] Q [Mvar] % Snom U1 [kV] U2 [kV] Pos. ________ ________ _ ________ ________ _______ _______ _______ ____ 012ADK 011ADK 0 29.00 -6.18 93.7 13.80 138.00 0 013ADK 011ADK 0 29.00 -6.18 93.7 13.80 138.00 0 833MNK 862MNK 0 4.55 -.85 62.2 3.20 63.00 0
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834MNK 862MNK 0 4.55 -.85 62.2 3.20 63.00 0 835MNK 862MNK 0 4.55 -.79 62.1 3.20 63.00 0 836MNK 862MNK 0 4.55 -.77 62.0 3.20 63.00 0 862MNK 831MNK 0 .41 .26 12.1 63.00 30.00 0 862MNK 831MNK 0 .83 .31 44.2 63.00 30.00 0 953ATA 931ATA 0 1.20 .54 77.4 5.00 35.00 0 954ATA 931ATA 0 1.20 .79 42.3 5.00 35.00 0 955ATA 931ATA 0 .60 .50 45.9 5.00 35.00 0 956ATA 931ATA 0 .60 .50 45.9 5.00 35.00 0 957ATA 931ATA 0 .60 .50 45.9 5.00 35.00 0 958ATA 931ATA 0 .60 .50 45.9 5.00 35.00 0 724MND 722MND 0 .60 -.20 80.5 2.00 20.00 0 725MND 722MND 0 .40 -.21 58.1 2.00 20.00 0 726MND 722MND 0 .40 -.22 58.3 2.00 20.00 0 211ADK 265PIA 0 23.23 -4.63 79.1 138.00 62.80 * 1 211ADK 265PIA 0 23.40 -2.23 78.4 138.00 63.00 0 111TNORD 112TNORD 0 3.12 .68 12.8 138.00 20.00 0 111TNORD 112TNORD 0 3.12 .68 12.8 138.00 20.00 0 111TNORD 112TNORD 0 3.12 .68 12.8 138.00 20.00 0 222PIA 265PIA 0 10.00 .00 66.7 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 1.21 6.63 45.0 20.00 63.00 0 254PIA 265PIA 0 1.29 6.98 47.3 20.00 63.00 0 224PIA 265PIA 0 9.25 3.62 66.2 20.00 63.00 0 224PIA 265PIA 0 9.25 3.62 66.2 20.00 63.00 0 265PIA 223PIA 0 6.37 -.39 63.9 63.00 20.88 A 12 265PIA 223PIA 0 6.09 .19 60.9 63.00 21.00 0 163AVONA 152AVONA 0 8.31 6.67 71.1 63.00 5.20 A 21 163AVONA 152AVONA 0 8.40 1.33 56.7 63.00 5.00 0 163AVONA 131AVONA 0 7.91 -.30 105.6 63.00 35.00 0 <-- 163AVONA 131AVONA 0 7.91 -.30 105.6 63.00 35.00 0 <-- 163AVONA 131AVONA 0 7.91 -.30 105.6 63.00 35.00 0 <-- 163AVONA 131AVONA 0 7.91 -.30 105.6 63.00 35.00 0 <-- 431ATOVO 452ATOVO 0 1.69 .79 37.2 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 1.96 .89 43.0 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.9 35.00 5.00 0 431ATOVO 452ATOVO 0 2.05 .92 44.9 35.00 5.00 0 663TSUD 621TSUD 0 5.20 -2.79 61.1 63.00 20.00 * 11 663TSUD 632TSUD 0 16.69 4.94 69.6 63.00 35.00 0 663TSUD 632TSUD 0 16.69 4.85 69.5 63.00 35.00 0 331TO 352TO 0 3.24 1.48 54.8 35.00 5.00 0 331TO 352TO 0 3.24 1.48 54.8 35.00 5.00 0 331TO 352TO 0 3.24 1.53 55.1 35.00 5.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 .25 1.85 74.6 5.00 35.00 0 553MSEZA 531MSEZA 0 .25 1.86 75.0 5.00 35.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.51 2.76 94.8 35.00 5.00 0 531MSEZA 552MSEZA 0 5.51 2.76 94.8 35.00 5.00 0 764ABE 721ABE 0 -1.01 2.32 16.8 63.00 20.40 21 764ABE 721ABE 0 -1.16 -.61 9.2 63.00 20.00 0 723ABE 721ABE 0 4.00 .11 44.0 5.00 20.00 0 721ABE 753ABE 0 .53 -.09 27.3 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .56 -.09 28.6 20.00 5.00 0 721ABE 753ABE 0 .56 -.09 28.6 20.00 5.00 0 275ABL 278ABM 0 1.44 -.18 9.7 20.00 63.00 0 275ABL 278ABM 0 1.44 -.18 9.7 20.00 63.00 0 255PIA 265PIA 0 .50 .08 3.4 20.00 63.00 0 255PIA 265PIA 0 .50 .08 3.4 20.00 63.00 0 5 - Bilan des puissances par zone ou par region ******************************************* +----+-------------+-------------+-------------+-------------+ |Zone| Production |Consommation | Pertes | Exportation | | +------+------+------+------+------+------+------+------+ | | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | MW | Mvar | +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |EST | 76.2| -15.6| 1.2| .5| 2.55| -4.2| 72.4| -11.9| |CTR | .5| 30.7| 90.2| 35.8| 3.23| 13.7| -92.9| -18.8|
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|SUD | 19.7| 4.4| 16.6| 6.6| .16| -.3| 3.0| -1.9| |CES | 4.8| 3.3| .0| .0| .10| .5| 4.7| 2.8| |NOR | 46.4| 41.8| 31.4| 4.6| 2.12| 7.5| 12.8| 29.8| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ |Tot.| 147.5| 64.6| 139.4| 47.4| 8.16| 17.2| .0| .0| +----+------+------+------+------+------+------+------+------+ 6 - Bilan des echanges entre zones ****************************** +-----------+-----------------+ | Zones | Echanges | | +--------+--------+ | | MW | Mvar | +-----------+--------+--------+ | EST - NOR | 72.4| -11.9| | NOR - CTR | 85.2| 17.9| | CTR - SUD | -3.0| 1.9| | CES - CTR | 4.7| 2.8| +-----------+--------+--------+ 7 - Pertes classees des branches **************************** Rang Origine Extrem. No Pertes Pertes Lignes [MW] [Mvar] Transfos ____ ________ ________ _ ________ ________ __ 1 265PIA 163AVONA 0 1.221 2.713 L 2 265PIA 663TSUD 0 1.141 2.830 L 3 011ADK 211ADK 0 .852 -5.083 L 4 011ADK 211ADK 0 .832 -5.107 L 5 862MNK 265PIA 0 .610 .919 L 6 131AVONA 531MSEZA 0 .477 .944 L 7 632TSUD 331TO 0 .442 1.012 L 8 131AVONA 431ATOVO 0 .183 .163 L 9 012ADK 011ADK 0 .160 2.065 T 10 013ADK 011ADK 0 .160 2.065 T 11 211ADK 265PIA 0 .120 .836 T 12 211ADK 265PIA 0 .119 .825 T 13 932ATA 531MSEZA 0 .110 .151 L 14 663TSUD 632TSUD 0 .085 1.713 T 15 663TSUD 632TSUD 0 .085 1.622 T 16 531MSEZA 552MSEZA 0 .081 .637 T 17 531MSEZA 552MSEZA 0 .081 .637 T 18 163AVONA 152AVONA 0 .055 .888 T 19 111TNORD 112TNORD 0 .051 .102 T 20 111TNORD 112TNORD 0 .051 .102 T 21 111TNORD 112TNORD 0 .051 .102 T 22 163AVONA 131AVONA 0 .051 .324 T 23 163AVONA 131AVONA 0 .051 .324 T 24 163AVONA 131AVONA 0 .051 .324 T 25 222PIA 265PIA 0 .051 .759 T 26 163AVONA 131AVONA 0 .050 .324 T 27 224PIA 265PIA 0 .050 .720 T 28 224PIA 265PIA 0 .050 .720 T 29 163AVONA 152AVONA 0 .043 .601 T 30 722MND 721ABE 0 .038 .016 L 31 254PIA 265PIA 0 .037 .442 T 32 254PIA 265PIA 0 .036 .425 T 33 265PIA 223PIA 0 .034 .484 T 34 265PIA 278ABM 0 .033 -.695 L 35 331TO 352TO 0 .033 .273 T 36 331TO 352TO 0 .033 .230 T 37 331TO 352TO 0 .033 .230 T 38 265PIA 223PIA 0 .032 .464 T
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39 663TSUD 621TSUD 0 .032 .455 T 40 833MNK 862MNK 0 .025 .296 T 41 834MNK 862MNK 0 .025 .296 T 42 835MNK 862MNK 0 .025 .308 T 43 836MNK 862MNK 0 .025 .310 T 44 764ABE 721ABE 0 .024 .135 T 45 275ABL 278ABM 0 .023 .112 T 46 275ABL 278ABM 0 .023 .112 T 47 764ABE 721ABE 0 .023 .107 T 48 255PIA 265PIA 0 .023 .098 T 49 255PIA 265PIA 0 .023 .098 T 50 723ABE 721ABE 0 .022 .229 T 51 553MSEZA 531MSEZA 0 .017 .140 T 52 553MSEZA 531MSEZA 0 .017 .150 T 53 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .131 T 54 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .131 T 55 431ATOVO 452ATOVO 0 .012 .128 T 56 211ADK 111TNORD 0 .012 -1.484 L 57 954ATA 931ATA 0 .011 .109 T 58 431ATOVO 452ATOVO 0 .011 .117 T 59 953ATA 931ATA 0 .008 .090 T 60 862MNK 831MNK 0 .007 .056 T 61 278ABM 764ABE 0 .007 -.738 L 62 862MNK 831MNK 0 .005 .048 T 63 931ATA 932ATA 0 .005 .007 L 64 955ATA 931ATA 0 .005 .053 T 65 956ATA 931ATA 0 .005 .053 T 66 957ATA 931ATA 0 .005 .053 T 67 958ATA 931ATA 0 .005 .053 T 68 721ABE 753ABE 0 .005 .042 T 69 721ABE 753ABE 0 .005 .042 T 70 721ABE 753ABE 0 .004 .042 T 71 724MND 722MND 0 .004 .041 T 72 632TSUD 531MSEZA 0 .003 -.014 L 73 726MND 722MND 0 .003 .028 T 74 725MND 722MND 0 .003 .028 T 75 177STR 764ABE 0 .000 -.752 L ________________________ ________ ________ __ Pertes lignes : 5.967 -5.120 L Pertes transfos : 2.190 22.331 T Pertes totales : 8.157 17.211 LT ________________________ ________ ________ __
Auteur : VOALINTSOA Onja
Tel : 0324775722 / 0341585611
e-mail : [email protected]
Titre du mémoire : « GESTION DE LA CONCURRENCE DU MARCHE
DE L’ELECTRICITE ET SYSTEME ELECTRIQUE
RESEAU INTERCONNECTE D’ANTANANARIVO
Nombre de pages : 137
Nombre de figures : 76
Nombre de tableaux : 18
La libéralisation du marché de l’électricité favorise l’amélioration du prix de l’électricité, en
gérant la concurrence qui en résulte par la modélisation technique et économique. Et avec les
ces méthodes et l’optimisation de ce secteur, qu’on a appliqué sur le réseau interconnecté
d’Antananarivo, on a pu établir une nouvelle Loi entre le prix du marché de l’éle
pertes de puissances du réseau.
Mots clés : concurrence du marché, système électrique, marché de l’électricité, offre et
demande.
The liberalization of the mar
electricity, by managing the competition
modeling. And with these methods and the optimization of this sector, which one applied to
the interconnected network of Antananarivo, one could establish a new Law between the
of the market of electricity and the losses of powers of the network.
Keywords: compete with market, electric system, market of electricity, offers and asks
Rubrique : électrique
Directeur du mémoire : Monsieur
: VOALINTSOA Onja
/ 0341585611
GESTION DE LA CONCURRENCE DU MARCHE
E ET SYSTEME ELECTRIQUE – CAS DU
RESEAU INTERCONNECTE D’ANTANANARIVO »
Résumé
La libéralisation du marché de l’électricité favorise l’amélioration du prix de l’électricité, en
concurrence qui en résulte par la modélisation technique et économique. Et avec les
ces méthodes et l’optimisation de ce secteur, qu’on a appliqué sur le réseau interconnecté
d’Antananarivo, on a pu établir une nouvelle Loi entre le prix du marché de l’éle
pertes de puissances du réseau.
concurrence du marché, système électrique, marché de l’électricité, offre et
Abstract
The liberalization of the market of electricity supports the improvement of the price of
managing the competition which results from it by technical and e
these methods and the optimization of this sector, which one applied to
of Antananarivo, one could establish a new Law between the
of the market of electricity and the losses of powers of the network.
compete with market, electric system, market of electricity, offers and asks
: Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon
GESTION DE LA CONCURRENCE DU MARCHE
La libéralisation du marché de l’électricité favorise l’amélioration du prix de l’électricité, en
concurrence qui en résulte par la modélisation technique et économique. Et avec les
ces méthodes et l’optimisation de ce secteur, qu’on a appliqué sur le réseau interconnecté
d’Antananarivo, on a pu établir une nouvelle Loi entre le prix du marché de l’électricité et les
concurrence du marché, système électrique, marché de l’électricité, offre et
improvement of the price of
which results from it by technical and economic
these methods and the optimization of this sector, which one applied to
of Antananarivo, one could establish a new Law between the price
compete with market, electric system, market of electricity, offers and asks.