george duzan revient sur les réformes dans le rugby féminin

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« « Il fallait réformer » Propos recueillis par Francis LARRIBE [email protected] Un an après la refonte des championnats Elite féminins qui avait généré une forte contestation, est-on revenu à plus de sérénité ? Oui, la réforme avait suscité des critiques. Elle avait était douloureuse et les clubs du Top 10 ne l’avaient pas comprise. Mais il fallait la faire. Nous avons engagé la réorganisation du Top 10 en créant deux poules de cinq et de l’élite 2, le challenge Armelle-Auclair en instituant deux poules de huit clubs. Nous l’avons fait car le calendrier nous y obligeait en raison de la Coupe du monde que nous organisons au mois d’août. Il ne faut pas oublier qu’il s’agissait d’une mesure transitoire. Pour la saison 2014-2015, nous revenons à une organisation plus classique avec un Top 8 à poule unique et une élite 2 à deux poules de huit. Les polémiques de 2013 sont oubliées. Le grand chelem 2014 de l’équipe de France féminine est-il le résultat de cette réforme ? Oui. En raison de la Coupe du Monde, nous voulions donner la priorité à l’Equipe de France. Cela passait par l’aménagement des compétitions, par la multiplication des stages, des entraînements. Sans cela, la France aurait-elle gagné le Grand Chelem ? J’en doute. J’espère d’ailleurs que cette préparation va lui être utile pour la Coupe du Monde. Le rugby féminin comptabilise 11 700 licenciées. Quel objectif quantitatif la FFR se fixe-t-elle ? Nous sommes bien loin des cent cinquante mille licenciées féminines du hand-ball ! Le rugby féminin est en phase d’expansion mais tout cela reste fragile. Des exemples, on ne sait pas si Gennevilliers, club de l’élite 2, va repartir. De même Villelonguet qui a joué la finale de Fédérale 1 va repartir avec une équipe de rugby à 7. L’objectif de la FFR est de faire découvrir la pratique du

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Page 1: George duzan revient sur les réformes dans le rugby féminin

« « Il fallait réformer »Propos recueillis par Francis LARRIBE [email protected]

Un an après la refonte des championnats Elite féminins qui avait généré une forte

contestation, est-on revenu à plus de sérénité ?

Oui, la réforme avait suscité des critiques. Elle avait était douloureuse et les clubs du Top 10 ne

l’avaient pas comprise. Mais il fallait la faire. Nous avons engagé la réorganisation du Top 10 en

créant deux poules de cinq et de l’élite 2, le challenge Armelle-Auclair en instituant deux poules de

huit clubs. Nous l’avons fait car le calendrier nous y obligeait en raison de la Coupe du monde que

nous organisons au mois d’août. Il ne faut pas oublier qu’il s’agissait d’une mesure transitoire. Pour

la saison 2014-2015, nous revenons à une organisation plus classique avec un Top 8 à poule

unique et une élite 2 à deux poules de huit. Les polémiques de 2013 sont oubliées.

Le grand chelem 2014 de l’équipe de France féminine

est-il le résultat de cette réforme ?

Oui. En raison de la Coupe du Monde, nous voulions donner la priorité à l’Equipe de France. Cela

passait par l’aménagement des compétitions, par la multiplication des stages, des entraînements.

Sans cela, la France aurait-elle gagné le Grand Chelem ? J’en doute. J’espère d’ailleurs que cette

préparation va lui être utile pour la Coupe du Monde.

Le rugby féminin comptabilise 11 700 licenciées.

Quel objectif quantitatif la FFR se fixe-t-elle ?

Nous sommes bien loin des cent cinquante mille licenciées féminines du hand-ball ! Le rugby

féminin est en phase d’expansion mais tout cela reste fragile. Des exemples, on ne sait pas si

Gennevilliers, club de l’élite 2, va repartir. De même Villelonguet qui a joué la finale de Fédérale 1

va repartir avec une équipe de rugby à 7. L’objectif de la FFR est de faire découvrir la pratique du

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rugby féminin au plus grand nombre.

Par quels moyens ?

Nous savons que les pratiquantes sont nombreuses dans les collèges, les lycées, à l’université,

mais on ne les retrouve pas systématiquement dans les clubs. Nous allons demandé aux comités

territoriaux de faire le rapprochement.