fr rangfemmeislam fawzan

64
LE RANG DE LA FEMME EN ISLAM Ecrit par LE NOBLE SHEIKH S ÂLIH AL-FAWZÂN TRADUIT PAR SOFIAN ABU C ABDILLAH Publié par Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh) www.islamhouse.com L’Islam à la portée de tous !

Upload: reda-34500

Post on 17-Dec-2015

15 views

Category:

Documents


2 download

DESCRIPTION

islam

TRANSCRIPT

  • LE RANG DE LA FEMME EN ISLAM

    Ecrit par LE NOBLE SHEIKH SLIH AL-FAWZN

    TRADUIT PAR SOFIAN ABU CABDILLAH

    Publi par Le bureau de prche de Rabwah (Riyadh)

    www.islamhouse.com LIslam la porte de tous !

  • - 2 -

    1re dition, 2014/1435

    Tous droits de reproduction exclusivement rservs la librairie Daralmuslim.

    Pour toutes questions, suggestions ou erreurs, veuillez nous contacter l'adresse suivante :

    Office de prche de Rabwah

    P.O Box 29465 Riyadh 11457

    Kingdom of Saudi Arabia

    Tel : +966 (0)11-14916065 - 14454900

    Fax : +966 (0)11-4970126

    Email : [email protected]

  • - 3 -

    Au nom dAllah, Linfiniment

    Misricordieux, le trs Misricordieux

  • - 4 -

    Prcisions essentielles relatives au rang de la femme en Islam

    La louange est Allah, Seigneur des mondes, et que la prire et le salut soient sur notre prophte Muhammad, ainsi que ses proches et tous ses compagnons.

    JUSTIFICATION DU CHOIX DE CE THME

    Il se peut que certains stonnent du choix de ce sujet en particulier et se demandent sil ny a pas de sujet plus important.

    Rponse : ce sujet a t particulirement slectionn [dune part] pour rpondre aux ambigits qui ont t diffuses son propos, et [dautre part] pour souligner que la femme occupe une place essentielle dans la socit. En effet, elle est le pilier originel de la descendance, partir duquel stablit toute communaut. Ainsi, sa vertu a des rpercussions bienheureuses sur ses enfants et les membres de sa famille.

    Un pote 0F1 dit ce propos : La mre est une vritable institution.

    Si tu lapprtes, Tu apprtes une gnration aux nobles racines .

    Il sera question ici de rpondre aux ambigits de ceux qui ont pris la femme comme prtexte derrire lequel ils se dissimulent pour dnigrer lIslam et corrompre la femme, afin 1 Cf. Dwn Hfizh Ibrhm .

  • - 5 -

    que la socit se corrompe par son biais. Les ennemis dAllah et de Son messager () nont cess, en tout temps et en tout lieu, de semer la corruption sur terre, afin de saccager culture et btail1 .

    Ainsi, le thme de la femme est dune grande importance, il convient donc dy accorder de lattention, et de dmontrer le rang quelle occupe dans lIslam, afin que se dissipe le brouillard diffus par les prtentions des gareurs.

    A notre poque, la femme est devenue un sujet de mode : la plupart des chaines radio, journaux et magazines en traitent de manire insistante. Cest par tous ces canaux que surviennent de nombreuses ides ambiges qui peuvent probablement apparatre dsirables lil des personnes naves et ignorantes. Aussi, si on passe en revue lhistoire de la femme depuis des sicles, son importance dans lIslam nous apparait clairement, et cest aussi le cas dans toutes les religions clestes2 .

    LA CONDITION DE LA FEMME AVANT LISLAM

    Comme vous le savez, la femme fait partie des sujets traits par le Noble Coran, dans lequel Il expose le rang [vil] quelle occupait chez les Arabes lpoque antislamique et la faon avec laquelle ils leur faisaient subir les pires svices tout en ngligeant leurs droits et en les considrant comme de la marchandise indsirable. En fait, ils naimaient pas les femmes et ne souhaitaient pas avoir de filles.

    1 Allusion au verset 205, de la sourate 2. 2 Lauteur fait allusion aux religions dites du Livre , autrement dit la religion juive et la religion chrtienne.

  • - 6 -

    LATTITUDE DE CEUX QUI AVAIENT DES FILLES ET LA PREUVE QUILS LES ENTERRAIENT

    Comme la dit Allah () :

    Et lorsquon annonce lun deux une fille, son visage

    sassombrit et une rage profonde [lenvahit]. Il se cache des gens, cause du malheur quon lui a annonc. Doit-il la garder malgr la honte ou lenfouira-t-il sous la terre ? Combien est mauvais leur jugement !3F1 .

    Lorsque lun dentre eux tait inform que sa femme avait donn naissance une fille, il sen affligeait, prouvait de la honte devant les autres, et nosait mme plus sortir dehors pour la seule raison quil avait eu une fille. Il se cachait des gens cause du malheur quon lui avait annonc. Puis, il rflchissait :

    Doit-il la garder malgr la honte ? , cest--dire : doit-il la laisser vivante, en subir lhumiliation, lui et sa fille, et endurer cela ?

    Ou lenfouira-t-il sous la terre ? , cest--dire : doit-il lenterrer vivante jusqu ce quelle en meure ?

    Telle tait leur faon de faire : ils enfouissaient leurs filles, autrement dit, ils les enterraient vivantes jusqu ce quelles

    1 S. 16, v. 58-59.

  • - 7 -

    meurent, afin de sen dbarrasser. Dans un autre verset, Allah () a dit :

    Et quon demandera la fillette enterre vivante4F1 pour

    quel pch elle a t tue. , cd : on interrogera, le Jour du jugement, celui qui a enterr cette fillette au sujet de ce meurtre abominable.

    Par ailleurs, ils traitaient les femmes si toutefois elles restaient vivantes et ntaient pas enterres de la pire des manires. Ils ne leur rservaient aucune part de lhritage et leur en interdisaient la moindre portion lorsque lun de leurs proches dcdait. Ils utilisaient comme prtexte que selon eux, Lhritage devrait revenir ceux qui portent les armes et montent les chevaux. Quant la femme, elle naurait pas de droit lhritage ni de part [qui lui revient] . Ainsi, ils les privaient de leurs droits et absorbaient la part de lhritage de leurs proches quAllah leur avait rserve ; tel point que mme lorsquelle tait la personne la plus proche [du dfunt], elle ne prenait pas un centime.

    LA CONDITION DE LA FEMME APRS LA MORT DE SON MARI

    Aussi, pour dcrire leur faon de traiter la femme lorsquelle restait vivante, on retrouve que lorsque son mari mourait, ils accourraient elle et le premier qui jetait sa tunique en sa direction obtenait le droit de la rcuprer. Cet homme la rcuprait de la mme manire que lon hrite dun bien matriel. Puis, on lui laissait le choix soit de lpouser mme 1 S. 81, v. 8-9.

  • - 8 -

    si elle ntait pas daccord soit de la faire marier et de rcuprer lui-mme la dot [paye par le mari], ou encore de la clotrer, ce qui suggre de la laisser sans mari jusqu ce quelle puisse acheter sa libert en change dune somme.

    Mais Allah () a dit :

    les croyants ! Il ne vous est pas permis dhriter des femmes contre leur gr. Ne les empchez pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donn5F1.

    En rsum, voici leur faon de traiter la femme : soit ils lenfouissent sous la terre jusqu ce quelle meure, soit ils lui laissent la vie sauve tout en lhumiliant, sans lui accorder de part de lhritage lorsque son proche meurt. Et lorsque son mari meurt, ils se servent delle comme un propritaire le fait avec ses biens, sans quelle nait de libre choix, ni dindpendance.

    LE MARIAGE AVANT LISLAM

    Par ailleurs, certains dentre eux pousaient dinnombrables femmes sans aucune limitation. Ils prenaient des dizaines de femmes, sans accorder dattention leurs droits, ni les traiter de manire convenable.

    1 S. 4, v. 19.

  • - 9 -

    Voici un aperu condens de la priode antislamique et du rang quy occupait la femme, comme ce quAllah a dcrit dans le Coran.

    LE BIENFAIT DU MARIAGE EN ISLAM

    Puis lIslam est venu librer la femme de ces jougs et de ces carcans, lui accorder ses droits, soigner sa condition, et dmontrer quelle est la sur de lhomme. En effet, ils ont tous deux ts crs dun pre et dune mre uniques :

    hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a crs

    dun seul tre, et a cr de celui-ci son pouse, et qui des ces deux l a fait rpandre (sur la terre) beaucoup dhommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement 6F1.

    Il () [nous] informe que la femme et lhomme sont tous deux crs dun pre et dune mre uniques qui sont Adam () et Haww et quil nexiste pas de distinction entre lhomme sur la femme sur la simple base de leur constitution, car elle est sa sur, de pre et mre.

    Puis Il () a dit :

    1 S. 4, v. 1.

  • - 10 -

    hommes ! Nous vous avons crs dun male et dune

    femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble dentre vous, auprs dAllah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur7F1.

    Il () [nous] a inform que lhomme et la femme sont tous deux crs dun male et dune femelle, et que lhomme ne jouit daucune noblesse sur la femme, et que la femme ne jouit daucune noblesse sur lhomme, si ce nest par la pit. En effet, le plus noble dentre vous, auprs dAllah, est le plus pieux.

    Ensuite, Allah () rappelle Ses bienfaits envers les hommes dans le fait quIl leur a accord, deux-mmes, des pouses :

    Allah vous a fait partir de vous-mmes des pouses, et

    de vos pouses Il vous a donn des enfants et des petits-enfants. Et Il vous a attribu de bonnes choses. Croient-ils donc au faux et nient-ils le bienfait dAllah ?8F2.

    Ainsi, parmi les grands bienfaits dAllah () sur les hommes, il y a le fait quIl leur a fait partir deux-mmes autrement dit : quIl leur a cr de leur propre espce des

    1 S. 49, v. 13. 2 S. 16, v. 72.

  • - 11 -

    femmes, grce auxquelles ils engendrent des enfants, des petits-enfants et une descendance.

    Il () dit galement :

    Et parmi Ses signes Il a cr de vous, pour vous, des pouses pour que vous viviez en tranquillit avec elles et Il a mis entre vous de laffection et de la bont. Il y a en cela des preuves pour ceux qui rflchissent9F1.

    Parmi Ses signes, le fait quIl ait cr, pour les hommes, des pouses, afin quils se tranquillisent en cohabitant avec elles, et quils ressentent en elles de lapaisement. Ainsi, la femme est un soulagement pour lhomme, il prend repos auprs delle aprs avoir achev des activits contraignantes. Il prend plaisir en sa prsence, et elle laccompagne dans la vie quotidienne.

    Et Il a suscit de laffection et de la bont mutuelles. Ils sont un homme inconnu, et une femme inconnue quAllah a unis. Il a rapproch leurs curs, et a mis entre eux de laffection et de la bont. Il a fait apparaitre entre eux de lamour et la misricorde pour que lentente et lharmonie aient lieu, et que sortent les fruits bienheureux de lunion entre lhomme et la femme, maris de faon lgale. Ceci est assurment un grand bienfait dAllah sur les hommes, Il leur rappelle afin quils Lui soient reconnaissants et Le louent pour cela.

    Ceci indique clairement que la femme na pas t cre sans but, et quelle nest pas une marchandise indsirable, comme la dcrivent les idiots.

    1 S. 30, v. 21.

  • - 12 -

    Elle a certes son rle jouer, et constitue une assise solide dans notre socit. Elle assure la fcondit et la descendance. Par son biais se produit lapaisement des hommes ainsi que le bien-tre, laffection et lamour, de sorte que ldification de la socit se parachve.

    LHRITAGE DE LA FEMME EN ISLAM

    Ensuite, Allah () a rpondu aux antislamistes et leur injustice lgard de la femme dans le fait quils la dshritaient. Cest ainsi quIl lui en a attribu son droit, par Sa parole :

    Aux hommes revient une part de ce quont laiss les pre et mre ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce quont laiss les pre et mre ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup : une part fixe10F1.

    Et Il () dit au sujet de lhritage des filles :

    Voici ce quAllah vous enjoint au sujet de vos enfants :

    au fils, une part quivalente celle de deux filles. Sil ny a que des filles, mme plus de deux, elles alors deux tiers de ce que le dfunt laisse jusqu Sa parole :

    1 S. 4, v. 7.

  • - 13 -

    Et vous la moiti de ce que laissent vos pouses, si elles

    nont pas denfants. Si elles ont un enfant, alors vous le quart de ce quelles laissent, aprs excution du testament quelles auraient fait ou paiement dune dette. Et elles un quart de ce que vous laissez, si vous navez pas denfant. Mais si vous avez un enfant, elles alors le huitime de ce que vous laissez11F1.

    Egalement, Il a dcrt une part pour la mre, par Sa parole :

    Sil na pas denfant et que ses pre et mre hritent de

    lui, sa mre alors le tiers12F2 .

    Il a dtaill la part de la mre quand le dfunt a des enfants, et quand il nen a pas, ainsi que sa part sil a des frres ou non. [On constate que] ces versets dcrivent les parts de la mre et de lpouse [qui sont des femmes].

    Par ailleurs, Il () a accord une part la sur, dans Sa parole :

    1 S. 4, v. 11-12. 2 S. 4, v. 11.

  • - 14 -

    Ils te demandent ce qui a t dcrt. Dis : Au sujet du dfunt qui na ni pre, ni frre, Allah vous donne son dcret : si quelquun meurt sans enfant mais a une sur, celle-ci revient la moiti de ce quil laisse. Et lui, il hritera delle en totalit si elle na pas denfant. Mais sil a deux surs (ou plus), elles alors les deux tiers de ce quil laisse. Et sil a des frres et des surs, un frre alors revient une portion gale celle de deux surs13F1

    Et Il a dcrt une part pour les filles galement.

    En rsum, voici lhritage de la femme, quelle soit fille, sur, mre ou pouse du dfunt, Allah la honore et lui a rendu ses droits dont elle avait t prive et que la priode antislamique lui avait confisqu.

    Ensuite, Allah a infirm et aboli les pratiques antislamiques et [la pratique qui consiste ce que les hommes] rcuprent les femmes des dfunts de la mme manire quils hritent de biens [matriels], puisquIl a explicit que la femme nest pas une denre que lon hrite, mais bien une crature, digne dhonneur et disposant de son rang. Il () a ainsi dit : les croyants ! Il ne vous est pas permis dhriter des femmes contre leur gr. Ne les empchez pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donn, moins quelles ne viennent commettent un pch prouv. Et comportez-vous convenablement envers elles14F2.

    1 S. 4, v. 176. 2 S. 4, v. 19.

  • - 15 -

    Puis Il a aboli les pratiques antislamiques qui consistaient pouser un nombre illimit de femmes, en toute injustice. Il () a dlimit cela par une quantit qui comporte quit et justice, sans que cela ne constitue un dommage ni pour lhomme la femme. Il () a dit :

    Et si vous craignez de ne pas tre justes avec les

    orphelins, il est permis dpouser deux, trois ou quatre parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de ne pas tre justes avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possdez. Cela, afin de ne pas faire dinjustice15F1.

    Au lieu quils pousent une multitude de femmes, Allah leur a fix une limite de quatre pouses, quil nest pas permis denfreindre. Ceci est la loi lgifre, et ceci est la pleine justice, qui assure quit la femme, sans tre injuste envers lhomme.

    Il y avait, au temps du prophte (), des hommes qui staient convertis alors quils avaient de nombreuses femmes. Il leur ordonna den choisir parmi elles, comme Allah lavait lgifr et limit.

    Cette lgislation a pris place, et ce jusqu au jour de la rsurrection, sans quelle ne soit modifie, ni remanie, et elle est la lgislation de justice et dquit.

    1 S. 4, v. 3. Le mahr est le don obligatoire que fait le mari la marie, et qui est ngoci entre les deux parties.

  • - 16 -

    Ensuite, Allah () a rendu la femme propritaire de sa dot, Il a dit ce propos :

    Et donnez aux pouses leur dot, de bonne grce. Si de bon gr, elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors votre aise et de bon cur16F1 .

    Et dans un autre verset :

    Donnez-leur leur revenu17F2 comme une chose due. Il ny a aucun pch contre vous ce que vous concluez un accord quelconque entre vous aprs la fixation du mahr. Car Allah est certes Omniscient et Sage18F3.

    Ainsi, Allah a ordonn de donner la femme son mahr, et la mme appel revenu19F4 . Ainsi, quil soit appel sadq, mahr, ou revenu, il est proprit de la femme. Et cette justice que lon retrouve dans le fait de la rendre propritaire de ses biens constitue une rponse [aux adeptes de] la Jhiliyah 20F5, priode dans laquelle la femme tait humilie et nobtenait aucune considration.

    1 S. 4, v. 4. 2 Il sagit du mahr, comme lauteur va le spcifier ultrieurement. 3 S. 4, v. 24. 4 Tir du mot arabe fardhah . Ce terme dnote la fois son caractre obligatoire, le fait que cest un droit de la femme, et quelle en a la proprit. 5 Priode antislamique.

  • - 17 -

    En revanche, Il () a autoris au pre den prendre une petite partie, car lenfant et ce quil possde appartiennent leur pre, comme le prophte () la affirm : La plus pure des choses que vous mangez [est celle qui] provient de vos efforts. Et certes, vos enfants proviennent de vos efforts21F1 .

    Et il dit un jour un enfant : Toi et tes biens [appartenez] ton pre22F2 .

    Ainsi, il est possible pour le pre de prendre une partie de sa dot, sans que cela lui porte prjudice ou lui nuise, car elle est sa fille et le fruit de ses efforts. Quant autre que le pre [pas mme le mari], il ne lui est pas permis den prendre quoi que ce soit, sauf ce quelle lui a offert et donn [de bon gr], ce qui nous illustre le rang de la femme en Islam.

    Au sujet de la vie conjugale : [lhomme est tenu de] prserver ses droits, de ne pas enfreindre ses limites et ne pas lui causer de tort :

    Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de laversion envers elles durant la vie commune. Il se peut que vous ayez de laversion pour une chose o Allah a dpos un grand bien23F3.

    1 Rapport par Ahmad, Ab Dwd, An Nas, Ibn Mjah, daprs le hadith de cshah (). 2 Rapport par Ahmad, Ab Dwd, Ibn Mjah, daprs le hadith de cAbdullah Ibn cAmr (). 3 S. 4, v. 19.

  • - 18 -

    Et lorsque vient se produire ce qui entache la puret de la cohabitation, Allah a dfini une chappatoire cela, par Sa parole :

    Et si une femme craint de son mari abandon ou indiffrence, alors ce nest pas un pch pour les deux sils se rconcilient par un compromis quelconque, et la rconciliation est meilleure, puisque les mes sont portes la ladrerie. Mais si vous agissez en bien et vous tes pieuxAllah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.

    Vous ne pourrez jamais tre quitables avec vos femmes, mme si vous en tes soucieux. Ne penchez pas tout fait vers lune delles, au point de laisser lautre comme en suspens. Mais si vous vous rconciliez et vous tes pieuxdonc Allah est, certes, Pardonneur et Misricordieux.

    Si les deux se sparent, Allah de par Sa largesse, accordera chacun deux un autre destin. Et Allah et plein de largesses et parfaitement Sage24F1.

    1 S. 4, v. 128-130.

  • - 19 -

    Ainsi, lorsque survient un malentendu entre lhomme et la femme, la mthode pour rectifier cela est la rconciliation, et celle-ci est meilleure [que tout autre moyen]. Il nest pas autoris lhomme dtre injuste envers la femme et de la priver de son droit au point de la laisser comme en suspens1 : sans quelle nait un vrai mari pour soccuper delle, et sans quelle ne puisse rechercher un autre prtendant, prisonnire sans aucun bnfice, ne penchez pas tout fait vers lune delles, au point de laisser lautre comme en suspens . Il a donc interdit cela et rendu justice la femme, en ordonnant lhomme, qui ne dsire plus sa femme, de sen sparer : si les deux se sparent, Allah de par Sa largesse, accordera chacun deux un autre destin.

    Et mme, il est interdit au mari de faire sortir la femme divorce du foyer, lorsque le mariage est nouveau possible2. Allah dit ce propos :

    1 Le fait de laisser une femme en suspens dsigne pour lhomme le fait dabandonner son pouse, sans pour autant divorcer delle. Ainsi, elle se retrouve prisonnire, ni rellement marie ni divorce. 2 Ceci est possible lorsque le divorce na eu lieu quune ou deux fois. Au bout de la troisime, le mariage nest plus possible sauf si la femme se remarie et que son nouveau mari sen spare.

  • - 20 -

    prophte ! Quand vous rpudiez les femmes, rpudiez-les conformment leur priode dattente prescrite ; et comptez la priode ; et craignez Allah votre Seigneur. Ne les faites pas sortir de leurs maisons, et quelles nen sortent pas, moins quelles aient commis une turpitude prouve. Telles sont les lois dAllah. Quiconque cependant transgresse les lois dAllah se fait du tort lui-mme. Tu ne sais pas si dici-l Allah suscitera quelque chose de nouveau. Puis quand elles atteignent le terme prescrit, retenez-les de faon convenable ou sparez-vous delles de faon convenable1.

    Ainsi, la femme divorce, lorsque le retour est possible cest--dire quelle a t rpudie moins de trois fois, sans compensation dispose des mmes droits que lpouse : elle demeure dans le foyer du mari jusqu ce que sa priode prescrite sachve. Alors, lorsque la fin du dlai approche, soit il la reprend, ou bien il la laisse et sen spare de faon convenable. Telle est lquit, et tel et le devoir de justice qui incombe la femme envers son mari.

    On retrouve galement quAllah () a sauvegard la femme en Islam contre lexhibition et le manque de pudeur, ainsi que lisolement avec tout homme qui lui est tranger, afin de la protger et de prserver son honneur. Cest ainsi quAllah lui a ordonn de se voiler :

    Et si vous leur demandez quelque objet, demandez-le

    leur derrire un rideau28F2

    1 S. 65, v. 1-2. 2 S. 33, v. 53.

  • - 21 -

    Et Il a dit () :

    prophte ! Dis tes pouses, tes filles et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles (jilbbs) : elles seront plus vite reconnues et viteront dtre offenses. Allah est Pardonneur et Misricordieux29F1 .

    Et Il () a dit :

    Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder

    leur chastet, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en parait et quelles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines ; et quelles ne montrent leurs atours qu leurs maris ou leurs pres, ou aux pres de leurs maris, ou leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou leurs frres, ou aux fils de leurs frres, ou aux fils de leurs surs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves quelles possdent, ou aux domestiques mles

    1 S. 33, v. 59.

  • - 22 -

    impuissants, ou aux garons impubres qui ignorent tout des parties caches des femmes. Et quelles ne frappent pas avec leurs pieds de sorte que lon sache ce quelles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, croyants, afin que vous rcoltiez le succs1.

    Ces nobles versets rendent le voile obligatoire pour la femme, afin de la prserver et de la protger contre les plaisanteries des insouciants et le vice des pervers, contrairement la priode antislamique dans laquelle elle tait objet de bassesses. En effet, la femme, pendant la Jhiliyah, ne se proccupait pas de se couvrir. Il arrivait mme quelle effectue le Tawaf2 nue dans la Maison Sacre, ou avec un habit trs lger. Telle tait la femme de la Jhiliyah.

    Ensuite, lorsque vint lIslam, Allah lui ordonna de se couvrir, de se voiler et de se prserver. Ceci implique mme sa vue. En effet, Il lui a ordonn de ne pas prolonger son regard et de ne pas regarder les hommes avec plaisir : Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chastet, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en parait

    En rsum, Allah () a prserv la femme et la couverte. Il a fait delle une perle cache, que seul son mari peut dvoiler, car il est celui quAllah a autoris pour elle et elle est celle quAllah a autorise pour lui. Il a interdit quelle se prsente, sous toute sa beaut, aux hommes trangers, et cela pour la protger et la prserver. Ainsi, elle nest pas de ces choses drisoires que lon exhibe, que les vues capturent et les mains sapproprient3, mais elle est une perle cache et prserve pour 1 S. 24, v. 31. 2 Le Tawaf dsigne le circuit queffectue le plerin autour de la Kaba, dans la Mosque Sacre, qui se compose de sept circonvolutions. 3 NdT : contrairement aux femmes occidentales.

  • - 23 -

    son seul poux, quAllah lui a rendu licite. Telle est la femme en Islam.

    Quant la femme dans la socit antislamique, elle est considre comme un morceau de chair, que les chiens se disputent, chacun la lorgnant et se larrachant. Il arrive mme quils en profitent tous simultanment, de manire totalement illicite1.

    Mais la femme en Islam, comme vous pouvez le constater, est protge, couverte, en tout honneur. Il est interdit lhomme qui lui est tranger de sisoler avec elle, ce qui signifie quil ne lui est pas autoris de se trouver seul en sa compagnie dans un endroit spar, sans que personne dautre ne soit avec elle, car ce contexte incite limmoralit. Le prophte () a dit a ce propos : Il narrive pas quun homme sisole avec une femme, sans que le troisime dentre eux ne soit Satan2 .

    De la mme manire, Allah () a interdit la femme de voyager seule car cela est propice ce quon limportune et quon lui fasse du tort. Il () a dit : Il nest pas permis une femme qui croit en Allah et au jour dernier, de voyager pour une distance quivalente un jour et une nuit, sans quelle ne soit accompagn dun mahram3 .

    Et mme pour accomplir le plerinage, il ne lui est pas licite de le faire sans la prsence dun mahram. En effet, un homme vint au prophte () et lui dit : 1 Cette description illustre typiquement lpoque contemporaine dans les pays occidentaux. 2 Rapport par Ahmad et At-Tirmidh. 3 Rapport par Al-Bukhr dans son authentique. La distance dun jour et dune nuit est estime de nos jours environ 80 kilomtres. Un mahram est un homme qui nest pas tranger la femme : comme son mari, son pre, son frre, son oncle, son neveu

  • - 24 -

    - Ma femme sen est all au plerinage, alors que jai t assign telle et telle expdition ,

    - Le prophte () rpondit : Pars et accomplis le plerinage avec ta femme1 .

    Ainsi, le messager () la exempt de la guerre et du combat sur le sentier dAllah afin quil effectue le plerinage en compagnie de sa femme, ce qui indique que cela est encore plus important que le combat auquel il tait assign.

    Aussi, Allah a interdit que la femme se mle aux hommes trangers, cause de limmoralit que cela entraine. Ceci est mme valable dans les lieux dadoration. Par exemple, les femmes qui viennent prier la mosque ne prient pas au milieu des hommes, mais derrire eux. Il () a dit : Le meilleur rang des hommes est le premier dentre eux, et le moins bon est le dernier dentre eux. Et le meilleur rang des femmes est le dernier dentre eux, et le moins bon est le premier dentre eux2.

    Il a lgifr que la femme constitue son propre rang derrire les hommes, et mme si elle est seule, et quelle ne saligne pas avec les hommes. Alors que si un homme venait tablir son propre rang derrire les autres hommes, sa prire naurait pas t valide, mais cela a t, en revanche, autoris la femme, qui est excuse du fait quelle ne puisse pas saligner avec les hommes. 1 Rapport par Al- Bukhr dans son recueil authentique. 2 Rapport par Muslim dans son authentique. Ce qui est entendu par le premier est le rang le plus avanc, et ce qui est entendu par dernier est le rang le plus recul. Lexplication de cela est que le dernier rang des hommes est le plus proche des femmes et le premier rang des femmes est le plus proche des hommes, ainsi, ceux-ci sont moins prservs et ont moins de valeur ceux qui sont le plus labri.

  • - 25 -

    Et il () a dit : Nempchez pas les servantes dAllah [de se rendre] dans les maisons dAllah. Cependant, leurs demeures sont mieux pour elles1.

    Allah la dcharge de lobligation de la prire du vendredi, et daccomplir les prires quotidiennes en commun. Ainsi, ni le sermon, ni la prire en groupe ne constituent une obligation pour la femme. Elle en est exempte cause de sa fragilit dune part, et cause du fait quelle constitue une tentation [pour les hommes] dautre part. En revanche, si elle se rend la mosque et y effectue la prire, celle-ci est valide condition quelle soit loigne des hommes au moment o elle prie.

    Tout ceci nous dmontre que la femme est prserve et sauvegarde en Islam, contrairement ce dans quoi elle tait lors de la Jhiliyiah antislamique, ou sa situation actuelle dans la Jhiliyiah contemporaine2, une poque o sa dignit est bafoue, passant son temps errer dun homme un autre.

    Cela montre galement limportance quaccorde lIslam la place de la femme et son rang dans la religion, et au fait quelle jouit dun statut grandiose, un statut bienveillant, un statut respectable. Elle nest pas rduite au rang de marchandise indsirable, mais elle jouit de sa dignit en tout lieu : dans la socit, la mosque, dans le foyer. Elle dispose de son droit dhritage, dacheter, de vendre et de possder comme bon lui semble.

    1 Rapport par Ab Dwd. 2 Lauteur illustre ici, par cette expression, le fait qu notre poque, la majorit des gens reviennent sans se rendre compte des comportements dignes de la priode antislamique, tel point quon peut la qualifier de Jhiliyah contemporaine cause de la similitude que lon constate entre la situation de la femme entre notre poque et lancienne.

  • - 26 -

    Observons maintenant la civilisation moderne et contemporaine actuelle, en orient comme en occident. Force est de constater que cette civilisation na fait quempirer la situation de la Jhiliyah.

    La priode antislamique a nglig le droit de la femme et la prive injustement de ses droits.

    La priode contemporaine, loppos, a exagr le droit de la femme et la leve un pidestal au-dessus de celui quAllah lui a attribu, ce qui la fait sortir de sa dignit.

    Les voil, aujourdhui, qui appellent sortir la femme de sa maison quAllah tablie comme lieu de quitude dans laquelle elle sy emploie afin quelle ailler frquenter les lieux de travail, comme si elle tait lgal de lhomme. Aucune diffrence [ne devrait exister] entre elle et lui au bureau, ni dans le commerce, ni en aucune circonstance ! Au point mme quelle en arrive shabiller comme lui : la veste et le pantalon, comme le fait lhomme, sans quil ny ait de moyen de les diffrencier !

    Ainsi, cette poque a t la femme son droit et sa dignit et lui a donn en change le droit de [son vis--vis] : lhomme. Elle lui a impos ce quelle ne peut pas supporter et la charge dun lourd fardeau. De fait, la femme a des capacits [physiques] limites, alors que les capacits de lhomme sont plus importantes. A chacun des deux genres lactivit qui lui convient. Lhomme travaille hors du foyer, il achte et vend, il voyage, et combat sur le sentier dAllah.

    De ce point de vue, la civilisation contemporaine a corrompu la femme en lui disant : Sors, car tu es maltraite ainsi ! Tu ne fais pas partie des meubles de la maison ! Sors dans la rue, avec ceux qui travaillent, mlange-

  • - 27 -

    toi aux hommes ! Tu nes une tentation pour personne. Aprs tout, tu es une crature parmi les fils dAdam !

    Voici ce quils disent de leurs bouches, de leurs plumes, dans leurs livres, leur presse, leurs journaux, leurs revuesils appellent et lvent leurs voix par ces arguments, et cest bien cela qui dtruit la socit ! De fait, lorsque la femme sort de chez elle et frquente les hommes au travail, cela engendre dnormes dgradations et des maux atroces.

    Premirement : sur sa sant physique

    Cela fait supporter la femme ce dont elle nest pas capable. En effet, elle na pas la capacit dachever le travail de lhomme car elle connait des priodes de menstrues et de lochies, des grossesses, et elle ne peut pas supporter de travailler avec les hommes sous lardeur du soleil, sous lintense chaleur estivale, et sous le froid glacial. Elle ne peut non plus voyager comme le fait lhomme. Mais ils disent : La femme peut rester au bureau toute la journe, elle peut travailler avec les hommes comme si elle tait lun dentre eux, elle peut travailler lusine, et elle nest pas moins productive quun homme , or cela ne fait que laccabler et la charger de ce dont elle na pas la capacit, et constitue lun des grands dommages.

    Deuximement : labandon du foyer

    Le fait que le foyer se vide et se dgrade sans que personne soit prsent pour le bonifier. En effet, le foyer a besoin de lactivit de la femme. Si elle sort, qui pourra alors sen occuper ? Aucun nest capable daccomplir ce que fait la femme la maison. Les hommes nont pas la capacit de le faire tout comme les femmes nont pas la possibilit deffectuer

  • - 28 -

    ce que font les hommes. A chacun, Allah a attribu une activit qui lui est propre.

    Mais ceux-l, leurs curs se sont renverss, cest ainsi que leurs ides se sont retournes, et leurs visions se sont aveugles.

    Aussi, lorsque la femme sort, cest la dchance du foyer, le lieu mme quAllah a tabli comme lieu de repos, et comme nid dans lequel les enfants spanouissent et les hommes se rconfortent aprs le travail. Ainsi, si lhomme retourne sa maison aprs le travail et ny trouve personne, mais y trouve le dsordre, sa situation se dtriore et son moral saffaiblit.

    Et la pire des dchances concerne les enfants ; qui soccupe de les duquer la maison ? Seraient-ils laisss sans personne pour les lever, en grandissant tels des animaux ? Les abandonnerait-on des nourrices ? Et cela est pire, car les nourrices ne fournissent pas aux enfants lamour dont ils ont besoin et ne se proccupent pas de leur bien-tre ni naccordent dimportance leur avenir. Quils soient pieux ou pervers, [ceci nest pas leur problme] car ils ne sont pas leurs propres enfants.

    Les laisserait-on dans les crches ? Et cela est encore bien pire.

    Les enfants nont autre que leurs mres pour les duquer et les sevrer, ce qui constitue lune des fonction premires pour laquelle Allah les a cres.

    Mais ils sobstinent dire et quel mauvaise parole que la leur que la moiti de la socit est inexploite, car les femmes constituent la moiti de la socit, et par consquent, si elles ne travaillent pas, alors la moiti de la communaut sera

  • - 29 -

    abandonne. Cest ainsi quils disent mais ce nest quune tromperie malicieuse et une argumentation pernicieuse.

    Qui a dit que la femme est inexploite ?

    Chez nous et dans les socits musulmanes, elle est loin dtre inexploite. Au contraire, elle est mme plus active que les hommes puisquelle achve un travail que mme les hommes ne font pas.

    Qui est-ce qui occupe le foyer ?

    Qui est-ce qui lve les enfants ?

    Qui est-ce qui cuisine et prpare le repas et la table ?

    Qui est-ce qui gre la totalit des activits du foyer ?

    Qui pourra donc la remplacer si elle sort dans la rue et se met frquenter les hommes au travail, de telle manire qu la fois lhomme et la femme travaillent hors du foyer ?

    Nest-il pas vrai que lon passe la moiti de son temps la maison, et mme plus encore ? Ainsi, le travail lextrieur est pour les hommes et le travail dintrieur est pour les femmes : les deux parties sont actives et personne nest inexploit. Mais ils cherchent semer lillusion en levant ces arguments face des gens nafs.

    En conclusion, la femme nest pas laisse labandon mais elle joue un rle dans la vie que personne dautre quelle ne peut remplir.

    Troisimement : la corruption des murs

    Parmi les mfaits, encore plus terribles et amers [engendrs par la sortie de la femme], on retrouve le fait quelle perde sa respectabilit et son amour propre. De fait, lorsque la femme

  • - 30 -

    sort et frquente les hommes, voyage et travaille au bureau ou bien la boutique avec les hommes, cela rduit sa pudeur et amoindrit la fiert prsente dans son cur jusqu ce quelle en devienne insouciante et quelle naccorde mme plus dimportance son honneur. Effectivement, force de travailler et dtre au contact des hommes, sa fiert se dissipe quAllah en dcide autrement !

    Ceci est exactement ce qui sest produit dans les socits occidentales et dans les socits orientales qui ont imit leur semblables en occident, et cest ce qui a engendr bon nombre de flaux dont ceux-l sont les premiers se plaindre, de nos jours.

    La femme est dsempare, les familles sont perdues et morceles, du fait quils ont dnatur la femme de son emploi originel pour lui faire adopter la fonction dautrui. Et ils ont t, en cela, lencontre de lois existentielles quAllah a tablies pour chaque crature, travers lesquelles chacun bnficie de ce qui lui convient :

    En vrit, Allah ne modifie point ltat dun peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce quil y a en eux-mmes. Et lorsquAllah veut [infliger] un mal un peuple, nul ne peut le repousser : ils nont en dehors de Lui aucun protecteur40F1.

    Lorsque les gens modifient [ce pour quoi ils ont t crs], Allah modifie leur situation. Nous observons, en ces jours, la femme occidentale souffrir et se plaindre de sa condition, de la 1 S. 13, v. 11.

  • - 31 -

    mme manire que la femme orientale qui la imite souffre et se plaint.

    Au point que cela a men un grand nombre dentre elles au suicide, et cela pour quelles sortent comme elles le prtendent de ce gouffre dans lequel elles se sont enlises ; et ceci est le souhait des dmons, quils soient hommes ou djinns. Voici donc la condition de la femme lorsquelle dnature le rle qui lui convient.

    La femme, lorsquelle a besoin de sortir de son domicile pour travailler, [peut] le faire condition que sa situation lui garantisse de prserver son honneur et sa protection, et quelle effectue des tches qui lui correspondent.

    Les femmes nont eu cesse de travailler, depuis larrive de lIslam jusqu nos jours, que ce soit au foyer ou en dehors. Mais, en dehors du domicile, il convient quelles aient un emploi adquat, sans quelles se mlangent aux hommes, sans quelles ny dpensent toute leur nergie, en toute prservation et avec pudeur, labri des hommes, dans des contextes convenables et acceptables pour elles.

    Egalement, elles peuvent sortir pour accomplir les adorations, pour la prire de la fte (Ad), pour la prire en commun, pour le sermon du vendredi, en toute pudeur et prservation, de manire honorable et en respectant les prescriptions de lIslam.

    Il ny pas dinterdiction quant au fait de travailler en dehors du foyer, lorsque la femme y applique les prescriptions islamiques. Linterdiction sapplique lorsquelle nglige ces rgles, quon la laisse sans surveillance et quon lui dit : Travaille avec les hommes, sans sparation , voici qui est interdit et prohib.

  • - 32 -

    Ainsi, nous ne dnonons pas le travail de la femme lextrieur, de manire absolue. Mais nous disons : La femme peut travailler en dehors de la maison lorsque sa situation lexige, en exerant une activit qui lui convient, et en respectant les rgles islamiques . Et si cela nest pas possible, alors la maison est mieux pour elle, car Allah () a dit :

    Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez-pas la manire des femmes davant lIslam41F1.

    Restez signifie demeurez , qui vient du nom arabe qarr qui signifie demeure . Observe par ailleurs comment Il les a faites matresses de leurs maisons par lexpression vos foyers42F2 . Bien que les foyers et les demeures appartiennent, lorigine, aux hommes, Allah les leur a attribues du fait quelles y restent et elles y demeurent. Et le prophte a dit : Cependant, leurs demeures sont mieux pour elles , en leur attribuant les demeures galement, ce qui est pour indiquer que la femme se restreint son foyer au point que ce soit comme si elle en tait la propritaire.

    En conclusion, comme nous lavons prsent, la femme souffrait dune condition dgradante durant la priode de Jhiliyah antislamique, mais lIslam a aboli [cette injustice]. Dans notre civilisation contemporaine, ils veulent la faire retourner une condition pire que celle qui tait la sienne avant lIslam. Mais Allah secourra Sa religion, et fera triompher Sa parole, nen dplaise aux mcrants.

    1 S. 33, v. 33. 2 Par le procd grammatical appel en arabe Idhfah (annexion).

  • - 33 -

    Que notre Seigneur prie et salue notre maitre Muhammad, ainsi que sur toute sa famille et ses compagnons.

  • - 34 -

    Quelques rgles juridiques spcifiques a la femme

    INTRODUCTION : LA FEMME EST LEGAL DE LHOMME DANS LA MAJORITE DES REGLES RELIGIEUSES

    La louange est Allah, Seigneur des mondes, et que la prire et le Salut soient sur notre prophte Muhammad ainsi que ses proches et tous ses compagnons.

    Comme vous le savez, la femme est la sur de lhomme, elle reprsente la moiti de la socit et cest elle qui assure lducation au sein du foyer.

    Elle est, comme le pote la dit : La mre est une vritable institution.

    Si tu lapprtes, tu apprtes un peuple aux nobles racines1.

    Ainsi, il est obligatoire daccorder de la considration instruire la femme et lui apprendre sa religion et ce qui lui incombe. A cet effet, le messager () consacrait certaines de ses assises aux femmes spcifiquement. Et mme, aprs avoir prononc le sermon de la fte (Ad), il alla la rencontre des femmes, les sermonna, les exhorta et leur fit un rappel2.

    1 Ce sujet a t trait par le noble sheikh en deux assises distinctes. Ainsi, il rpte ce vers en guise dintroduction de la seconde partie. 2 Cet vnement est rapport dans lauthentique dAl-Bukhr.

  • - 35 -

    Par ailleurs, vous trouvez de nombreux versets du Coran qui sappliquent exclusivement aux femmes, bien quelles soient naturellement incluses dans toute autre prescription religieuse. En effet la femme est identique lhomme en ce qui concerne les piliers de lIslam, les piliers de la Foi, lacquittement des obligations et le dlaissement des interdits. De ce point de vue, ils sont tous deux gaux.

    La femme est lgal de lhomme en ce qui concerne la croyance et lunicit, le fait dadorer Allah exclusivement et de se dfaire de toute association. Il est obligatoire chacun dentre eux dadorer Allah () exclusivement, comme Il le mrite, et de dlaisser ladoration de tout autre.

    Elle est aussi son gal quant lobligation daccomplir la prire, dacquitter la Zakat, de jener le mois de Ramadan et deffectuer le plerinage La Maison Sacre dAllah.

    Elle est lgal de lhomme en ce sens quil lui est obligatoire de croire en Allah, en Ses anges, Ses livres, Ses messagers, le jour dernier, ainsi que la destine, quelle soit bonne ou mauvaise.

    Elle est lgal de lhomme dans le fait quelle doit se restreindre rechercher toute subsistance dans un cadre licite et lgal, et quelle doit sabstenir de tout bien obtenu de manire illicite comme lusure, les jeux de hasard ou la tricherie, et tout autre bien illgal.

    Dans ce domaine, les hommes et les femmes sont identiques, les textes religieux sadressant la fois aux hommes et aux femmes, de manire gnrale, dans tout ce qui a t cit et dans bien dautres domaines.

  • - 36 -

    La femme est lgal de lhomme dans le fait de mriter la rcompense pour lobissance, et dans le fait de mriter la sanction pour la dsobissance. Allah () a dit :

    Les musulmans et musulmanes, croyants et croyantes,

    obissants et obissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses daumnes, jenants et jenantes, gardiens de leur chastet et gardiennes, invocateurs souvent dAllah et invocatrices : Allah a prpar pour eux un pardon et une norme rcompense45F1.

    Et Il dit () :

    Il nappartient pas un croyant ou une croyante, une fois quAllah et Son messager ont dcid dune chose, davoir encore le choix dans leur faon dagir46F2.

    Et Il dit () :

    1 S. 33, v. 35. 2 S. 33, v. 36.

  • - 37 -

    Quiconque, mle ou femelle, fait une bonne uvre tout en tant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les rcompenserons, certes, selon les meilleures de leurs actions47F1.

    Nous voyons clairement, par ces versets, que la femme est lgal de lhomme en ce qui concerne le mrite de la rcompense du Paradis et, au mme titre, le mrite du chtiment de lEnfer. Allah () dit ce sujet :

    Afin quAllah chtie les hypocrites, hommes et femmes, ainsi que les associateurs et associatrices, et quIl accueille le repentir des croyants et des croyantes. Allah est Pardonneur et Misricordieux48F2.

    Par ailleurs, les femmes sont quivalentes aux hommes quant lobligation de croire en Allah (), de commander le convenable, de dnoncer le blmable, de sallier aux croyants et de prendre les mcrants pour ennemis. Allah a dit :

    1 S. 16, v. 97. 2 S. 33, v. 73.

  • - 38 -

    Les croyants et les croyantes sont allis les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blmable, accomplissent la Salat, acquittent la Zakat et obissent Allah et Son messager. Voila ceux auxquels Allah fera misricorde, car Allah est Puissant et Sage1.

    Et cela aprs prcis que les hypocrites, hommes et femmes, sont loppos de cela :

    Les hypocrites, hommes et femmes, appartiennent les uns aux autres. Ils commandent le blmable, interdisent le convenable, et replient leurs mains (davarice). Ils ont oubli Allah et Il les a alors oublis. En vrit, les hypocrites sont les pervers50F2.

    La femme est lgal de lhomme dans les obligations gnrales lies lIslam et la foi, comme lobligation dtre vridique et loyal (cf. loyaux et loyales dans le verset susmentionn). Ceci implique dtre vridique et loyal dans les paroles prononces, dans les relations interpersonnelles, avec Allah, et avec les cratures.

    Elle est lgal de lhomme dans ce qui concerne linterdiction de la mdisance, du mensonge, de la tromperie

    Malgr [le fait que la femme est lgal de lhomme dans la grande majorit des rgles religieuses], il nen demeure pas moins quAllah a spcifi certaines rgles adaptes la nature et la constitution de la femme. Ces rgles la concernent

    1 S. 9, v. 71. 2 S. 9, v. 67.

  • - 39 -

    particulirement et ne sont pas lgifres pour lhomme, et ceci et lobjet de notre assise bnie daujourdhui si Allah le veut.

    LA PARURE DE LA FEMME

    Du point de vue son embellissement, quil soit de son corps, ou de ses vtements, elle est concerne par des prescriptions spcifiques qui la diffrencient de lhomme, mme si de manire gnrale, Allah a autoris lembellissement pour lhomme comme pour la femme.

    Il () dit ce sujet :

    Dis : Qui a interdit la parure dAllah, quIl a produite

    pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes nourritures ? Dis : Elles sont destines pour ceux qui ont la foi, dans cette vie, et exclusivement eux le jour de la rsurrection51F1 .

    Ainsi, la femme dispose de son droit de sembellir. Nanmoins, il est ncessaire que cela se fasse en accord avec des rgles lgislatives, et des limites respecter. Il lui est autoris dembellir son corps en se lavant et se purifiant. Il lui est autoris de se teindre les cheveux, de se maquiller, dutiliser du fond de teint ou de la poudre adquatstout cela lui est permis, et cest mme dsirable. Mais, il convient que cela se fasse dune manire qui nengendre aucune tentation, et quelle nexhibe pas cela en prsence des hommes qui nont pas le statut de mahram vis--vis delles.

    1 S. 7, v. 32.

  • - 40 -

    Toutefois, il faut souligner le fait que lui ont t interdites certaines choses, que les gens de la Jhiliyah prtendaient tre de lembellissement. Parmi ces actes :

    SPILER LES SOURCILS ( AN-NAMS )

    Il nest pas permis la femme de prendre de ses sourcils, ni de les couper, car lauteure de cet acte est maudite. En effet le prophte () a maudit celle qui le pratique sur autrui ou qui demande autrui quon le pratique sur elle-mme1. Ce qui est signifi par prendre de ses sourcils inclut tout ce qui est pratiqu par le moyen du rasage, de lpilation, ou par le fait de les couper. Et de nos jours, certaines femmes perverses, ou mcrantes, ou encore dautres qui cherchent leur ressembler, pilent leurs sourcils et les remplacent par un maquillage ou un colorant sombre [qui imite les contours du sourcil]. Or ceci constitue un affront envers Allah et Son messager. Celle qui le fait est maudite dans un hadith du messager dAllah ().

    EVASER ET ELARGIR LESPACE ENTRE SES DENTS

    Ceci est spcifique aux dents. Ainsi, il ne lui est pas permis dvaser entre ses dents, ce qui signifie de frotter entre elles jusqu ce que les espaces slargissent, ou de les limer laide de quelque objet jusqu ce quelles aient lapparence souhaite. Elle pense que cela constitue un embellissement alors quen ralit elle est maudite par le hadith2.

    1 Cf. Sahh Muslim , daprs le hadith dIbn Mascd (). 2 Cf. Sahh Muslim , daprs le hadith dIbn Mascd ().

  • - 41 -

    Cela dit, si elle fait cela dans le but de se soigner, comme dans le cas ou ses dents ne sont pas en accord avec sa constitution, ou quil y a dans certaines de ses dents une disproportion par rapport ce qui est connu et que cela constitue un dfaut apparent sur son visage, ou quelle a des dents qui ont besoin de soin, ou dtre dtartres, ou arraches, alors cela est considr comme un traitement mdical, au mme titre que le soin des caries ou les infections dentaires. Et il ny a pas de mal cela, car le messager na fait que maudire celle qui le fait dans le but de se parer. Quant au fait de le faire pour se soigner ou pour traiter un aspect disgracieux, et que des femmes mdecins qualifies dans ce domaine sy attellent, il ny alors aucun mal cela.

    TATOUER OU SE FAIRE TATOUER

    Le prophte () a maudit la tatoueuse et la tatoue. Quant au tatouage, il consiste faire pntrer une aiguille dans la peau puis incruster, lendroit qui a t marqu, du kuhl ou tout autre pigment fonc afin quil persiste sur la peau, voici ce que lon considre comme tatouage. Les femmes pratiquaient cela durant la Jhiliyah, et nont eut cesse de le faire jusqu nos jours particulirement dans les pays avoisinants que ce soit sur leurs mains ou leur visage. Elles tatouent des lignes vertes sur leurs figures, ou elles apposent des pointills noirs sur leurs visages, leurs mains, ou leurs avant-bras.

    Or le messager dAllah () a maudit celle qui le fait ou celle pour qui on le fait, ce qui inclut les deux catgories : la tatoueuse et la tatoue, au mme titre quil a maudit celle qui dnature les sourcils en en enlevant une partie ainsi que celle qui demande autrui quon lui fasse cela.

  • - 42 -

    LA GEIGNARDE QUI SE LAMENTE SUR LE MORT

    Par ailleurs, il a maudit la geignarde (appele auusi pleureuse ) ainsi que celle qui lcoute avec attention. Le terme de geignarde dsigne celle qui pleure en levant sa voix lors quelquun meurt1 et qui se lamente sur le dfunt, en talant ses qualits, en geignant et en gmissant ; une telle personne est maudite. Le prophte () a dit : La geignarde, si elle ne se repent pas avant de mourir, sera habille le jour du jugement dune tunique de goudron et dun maillot galeux2 , quAllah nous en protge !

    La geignarde , comme nous lavons dfini, est celle qui lve sa voix lors de la mort. Quant la femme qui pleure pour la mort de lun des siens, ou pour son frre, en nlevant pas la voix mais en ne faisant que pleurer, il ny a aucun mal cela. En effet, ceci est un signe de misricorde et il nest pas possible de se retenir. Mais ce qui est illgal cest dlever la voix.

    AS-SALIQAH, AL-HALIQAH ET ASH-SHQQAH

    Il () a galement maudit As-Saliqah3 , qui est un terme similaire4.

    Par ailleurs, il a maudit Al-Hliqah , qui est celle qui se rase le crne lors de la mort dautrui.

    1 NdT : ce qui est signifi par la mort est le moment de lannonce ou les moments qui suivent la mort dautrui et non pas sa propre mort. 2 Rapport par limam Muslim dans son authentique. 3 Rapport par Al-Bukhr. 4 Dsigne une personne qui crie trs fort lors de la mort.

  • - 43 -

    De mme quil a maudit Ash-Shqqah , qui est celle qui arrache ses habits lors de la mort.

    Il a maudit ces catgories de femmes car elles ont toutes emprunt des coutumes de la Jhiliyah. On trouve notre poque chez certaines femmes trs peu instruites certaines qui commettent ce type dacte ; et ce car il reste chez certaines personnes des restes et des rsidus de la Jhiliyah, particulirement lorsquelles sont ignorantes.

    LA VISITE DES TOMBES

    Aussi, le prophte () a maudit les visiteuses des tombes. Il est interdit la femme de visiter les tombes, car la visite des tombes est spcifique lhomme, lorsque le but recherch et de saluer les morts et invoquer [Allah] en leur faveur.

    Et par-dessus tout, si le but de cette visite est de rechercher la bndiction auprs des tombes, et de chercher se rapprocher des morts, tel quon le commet de nos jours dans les spultures, alors ceci constitue une visite strictement interdite tout homme ou femme. Ceci est en fait une visite associationiste (empreinte de shirk) qui est absolument proscrite.

    LAUTORISATION DE SE PARER DOR ET DE SOIE

    Dautre part, Allah () a interdit aux hommes de porter de lor ou de la soie. Ainsi, lhomme ne porte pas de montre en or, ou qui contient de lor, ou en plaqu or. Lor est interdit aux hommes, quil sagisse de le porter ou de se parer avec. En revanche, il est autoris aux femmes de le porter et de sen parer, car elles en prouvent le besoin. Cela dit, il convient que

  • - 44 -

    cela se fasse en respectant ce qui est connu chez la moyenne des femmes, sans exagration par rapport aux habitudes qui sont rpandues. Ainsi, il est autoris la femme de sembellir avec de lor et de porter de la soie contrairement lhomme pour qui Allah a proscrit ces matires.

    Un jour, le prophte () sen alla la rencontre de ses compagnons, emmenant avec lui de lor et de la soie, et leur dit : Ces deux [matires] sont interdites aux mles dentre ma communaut, et sont autorises aux femmes1 .

    Il aperut un jour un homme qui portait une bague en or et lui dit : Lun dentre vous a choisi une braise de feu et sest laccroche la main. Il prit ensuite sa bague et la jeta terre. Lorsquil () se leva de son assise, alors que la bague tait par terre, les gens autour de lui dirent : Prends ta bague et tire-en bnfice . Il dit alors : Par Allah, je ne la prendrai pas alors que le messager dAllah la jete2 . La voici la vraie foi et la vraie obissance.

    En rsum, il est interdit lhomme de porter de lor sous toutes ses formes, mais ceci est autoris aux femmes.

    Toutefois, il reste autoris aux hommes lorsque la ncessit sen fait ressentir, comme pour rparer une dent, lorsque cela nest pas dans le but de sembellir mais en cas de relle ncessit.

    Mais si cest dans le but de sembellir, alors cela est illicite. Si cest pour raliser une couronne sur une dent, ou la fixer et la solidifier avec de lor, alors il ny a aucun mal cela, car lor

    1 Rapport par Ibn Mjah. 2 Rapport par limam Muslim dans son Sahih.

  • - 45 -

    dispose dune proprit particulire, qui est le fait quil ne rouille pas.

    Quant la femme, bien quil lui soit permis de se parer avec de lor, il ne lui est pas permis dexhiber cela devant des hommes qui ne sont pas des mahram pour elles, mais il convient de le couvrir du [regard des] hommes. Comme dans le cas o elle se trouverait en prsence dhommes trangers, ou elle sortirait la mosque ou encore pour faire les magasins (dans les endroits qui lui sont autoriss), il lui est alors obligatoire de couvrir ses bijoux, et de surcroit camoufler le son que pourrait dgager ces parures. Allah () a dit ce sujet :

    Et quelles ne frappent pas de leurs pieds de faon que lon sache ce quelles cachent de leurs parures1.

    A lpoque du prophte (), les femmes avaient pour habitude de porter des khalkhil2 autour de leurs chevilles. Les musulmanes les camouflaient du regard des hommes, par obissance pour Allah et Son messager, mais il arrivait que certaines dentre elles effectuent des mouvements brusques avec leurs jambes afin que lon entende le bruit de leurs parures sous leur robe. Cest alors quAllah a interdit cela par Sa parole : Et quelles ne frappent pas de leurs pieds de faon que lon sache ce quelles cachent de leurs parures3 . Le terme parures signifie ici : les khalkhil que lon porte sous les robes .

    1 S. 24, v. 31. 2 Parures que les femmes arabes attachaient autour de leurs chevilles. 3 S. 24, v. 31.

  • - 46 -

    Ainsi, sil lui a t interdit de faire entendre le son de sa parure, que dire de montrer la parure elle-mme devant des hommes trangers ?

    En fait, il lui a t autoris dexhiber sa parure seulement chez elle, ou en prsence exclusive de femmes, ou avec son mari. Ainsi, lorsque des hommes qui ne sont pas mahram sont prsents, elle camoufle sa parure et ne leur montre pas.

    Aussi, Allah lui a autoris de porter des habits qui la mettent en valeur, mais sans pour autant quelle porte cela lextrieur du domicile. Les habits dembellissement sont rservs la maison, et lorsquelle veut sortir, elle les enlve et les remplace par des habits quelconques, dpourvus de beaut, amples, couvrant le corps ; sans quils ne contiennent quelque parure, ou quils soient serrs, ni quils ne mettent en vidence les parties du corps sujettes tentation et les formes.

    Il est galement autoris la femme de se parfumer chez elle, avec son mari, dans son lit. Mais lorsquelle veut sortir, elle ne se parfume pas car si elle le fait, elle attirera les regards, et le grand vice se produira. Cest ce titre quil () dit : Nempchez pas les servantes dAllah [de se rendre] dans les maisons dAllah. Et quelles sortent de manire nglige1.

    Les termes de manire nglige signifient : sans sembellir ni se parfumer, ni attirer les regards . La femme na pas sortir dans les rues, ou la mosque, ou lcole pour enseigner ou tudier, en se parfumant. Et si elle sort en se parfumant, elle est ainsi dsobissante envers Allah () et Son messager, et sexpose, ainsi quautrui, la dpravation.

    1 Rapport par Ab Dwd.

  • - 47 -

  • - 48 -

    Les rgles spcifiques la femme dans le domaine des adorations

    Ce qui a t mentionn prcdemment concernait le domaine de lembellissement, voyons maintenant ce qui concerne les adorations.

    La femme ne fait pas le premier appel la prire (Adhn) ni le second (Iqmah), car ceci est une spcificit masculine. Et il ne lui est pas non plus autoris de faire le faire voix basse, quelle prie seule ou en groupe de femmes, car ceci constitue une particularit des hommes.

    Il lui suffit de prier sans Iqmah et [en se rfrant ] lAdhn des hommes. Et lorsquelle veut prier, elle effectue le Takbrat Al-Ihram1 et accomplit sa prire, sans effectuer dappel comme le font les hommes.

    En revanche, Allah a prescrit lhomme de prier en groupe, et a lui a interdit de prier seul, lorsquil a la capacit de participer une prire en groupe. Allah () a averti ceux qui sabsentent de la prire en groupe par Sa parole :

    Le jour o ils affronteront les horreurs du jugement et o ils seront appels la prosternation mais ils ne pourront pas. Leurs regards seront abaisss, et lavilissement les 1 Takbrat Al-Ihram est le fait de prononcer Allahu Akbar pour marquer lentre en prire.

  • - 49 -

    couvrira. Or ils taient appels la prosternation du temps o ils taient sains et saufs1.

    Les termes : ils taient appels signifient : quils entendaient lAdhn et ils taient invits la prire, mais ne sortaient pas de leurs demeures . Ainsi, mme sils prient dans leurs demeures, ils ont par cela acquitt leurs prires obligatoires, mais le fait de prier en groupe reste une obligation [quils nont pas remplie].

    Un homme aveugle vint un jour au messager dAllah () et se plaignit auprs de lui de ce quil croisait sur son chemin vers la mosque, il demanda donc au prophte () la permission de prier son domicile. Le prophte () demanda :

    - Entends-tu lappel ?

    - Il dit : Oui ,

    - Il dit alors : Alors rponds-y, je ne te trouve aucune permission2 .

    Et le messager () a dit : Celui qui entend lappel sans y rpondre, point de prire pour lui, si ce nest avec un excuse [valable]3 .

    Quant la femme, Allah lui a rendu les choses plus faciles et ne lui a pas prescrit la prire en groupe. Au contraire, Allah aime que la femme prie son domicile, car cest ce qui est le plus respectable, le plus discret pour elle et le plus loign du vice. Mais lorsquelle souhaite se rendre la mosque pour prier avec les musulmans, rien ne ly interdit condition quelle se conforme aux principes religieux. Il () a dit : 1 S. 68, v. 42-43. 2 Rapport par limam Muslim dans son authentique. 3 Rapport par Ibn Mjah.

  • - 50 -

    Nempchez pas les servantes dAllah [de se rendre] dans les maisons dAllah. Et quelles sortent de manire nglige1 . Ceci signifie que si elle restait et priait son domicile, cela serait plus aim auprs dAllah (), plus lev en rcompense, et plus noble pour sa personne que de prier la mosque. Les femmes parmi les compagnons sortaient pour prier avec le prophte () en se recouvrant de leurs voiles, au point que personne ne pouvait les reconnatre. Elles recouvraient leurs ttes de voiles noirs tel point que ctait comme si des corbeaux se tenaient perchs sur leurs ttes .

    Telles taient les femmes des compagnons, et il est ncessaire que les femmes des musulmans leur soient comparables dans leur habits, et leur manire de se couvrir lorsquelles se rendent la mosque.

    [Sil en est ainsi lorsquelles sortent la mosque], que dire donc lorsquelles se rendent sur les marchs ? En fait, de nos jours, beaucoup de femmes sortent dans les centres commerciaux avec toutes sortes de parfums, de parures et dapparences que ni Allah ni Son messager nont autoriss.

    Ainsi, il revient aux femmes de craindre Allah () et de rester dans leurs maisons, car ceci est certainement meilleur pour elle. Allah () a dit aux femmes de Son prophte : Restez dans vos foyers . Or le terme restez constitue un ordre de demeurer dans les maisons, et ceci englobe la totalit des femmes musulmanes. Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez-pas la manire des femmes davant lIslam2 .

    Le fait de sexhiber est dfini par la mise en vidence de la beaut, notamment par lhabit et la parure, et ceci est interdit 1 Rapport par Abu Dawoud. 2 S. 33, v. 33.

  • - 51 -

    aux femmes des musulmans. En effet, la femme musulmane na pas lobligation de prier en groupe, ni dassister au sermon du vendredi. Mais si elle y participe, elle en sera rcompense, bien quelle suive les hommes dans cela.

    Et parmi les rgles de biensance relatives la sortie de la femme la mosque, le fait que les rangs des femmes soient derrire ceux des hommes, comme la dit le prophte () : Placez-les derrire tout comme Allah les a places derrire1 . Ainsi, il nest pas autoris la femme de saligner avec les hommes, ou au mme niveau quun homme dans la mosque, ft-ce son propre mari, fussent-ils la maison. Elle ne saligne pas avec lui mais doit se placer derrire lui. Que dire donc sil sagit dun homme autre que son mari ? Ceci est pire.

    Il () a dit galement : Et le meilleur rang des femmes est le dernier dentre eux, et le moins bon est le premier dentre eux2 , et ce parce que le dernier rang des femmes se trouve loign des hommes, ce qui est plus accompli en termes de prservation et dloignement de la tentation. Tout ceci indique que lorsquelle sort pour la prire, elle se dtache compltement des hommes, par le fait quelle prie derrire eux, dans la partie arrire de la mosque, loin des rangs des hommes.

    Voici donc un ensemble de rgles spcifiques la femme lors de la prire.

    1 Rapport par As-Sancn, daprs le rcit dIbn Mascd. NdT : il semblerait que cette parole soit attribue Ibn Mascd et ne remonte pas jusquau prophte (). 2 Rapport par Muslim dans son authentique.

  • - 52 -

  • - 53 -

    Les rgles spcifiques la femme dans les menstrues et les lochies

    Il existe galement un certain nombre de rgles propres la femme, celles-ci concernent les priodes de menstrues et de lochies.

    Allah () a suscit en elles une prparation naturelle la grossesse, laccouchement et lallaitement, vu quelles sont le foyer de la fcondation :

    Vos pouses sont pour vous un champ de labour72F1.

    Un champ de labour : pour la descendance. Ainsi lhomme est comme un laboureur et la femme est comme un champ. A ce titre, Allah a cr en elle une prparation la grossesse, laccouchement et lallaitement, et ce par le moyen de la menstruation. [On constate ds lors que] dans la plupart des cas, la femme qui a ses menstrues est fconde, tandis que celle qui nen a pas ne lest pas.

    Le sang des menstrues ne constitue pas une quelconque maladie ou hmorragie, mais cest un sang naturel qui sort de la cavit vaginale. Aussi, ce nest pas le rsultat dune maladie ni dun dfaut, mais cest au contraire un signe de vitalit chez la femme. Cest Allah qui cre ce sang pour approvisionner lenfant. En effet, lorsquil se trouve dans le ventre de sa mre, Allah fait de ce sang un moyen de lalimenter (en sang) et cest

    1 S. 2, v. 223.

  • - 54 -

    pour cela que la femme enceinte na plus de menstrues, car Allah a dtourn ce sang pour le dveloppement de lenfant dans le ventre de sa mre. Et lorsquil nait, alors sa nouvelle alimentation devient le lait de la mre.

    Egalement, il est rare que la femme qui allaite ait ses menstrues, car Allah a transform ce sang en lait qui sort de ses mamelons et nourrit lenfant. Et si la femme nest pas enceinte et nallaite pas, alors le sang des menstrues sort des intervalles prcis que lon appelle cycles menstruels.

    Et pendant cette priode, certains actes lui sont interdits :

    LA PRIRE

    Il ne lui est pas permis de prier pendant la priode dcoulement. Allah en a lev lobligation et la mme interdit. Ainsi, cette priode, la prire ne lui est plus obligatoire et cest pour cela quelle ne la rattrape pas lorsquelle se purifie. Ceci est une facilitation de la part dAllah () car les prires se suivent et se rptent, de jour comme de nuit. Or sil avait t obligatoire pour la femme de compenser sa prire manque pendant la priode de menstrues, cela lui aurait t contraignant.

    LE JENE

    Il est interdit la femme de jener pendant la priode de menstrues, que ce soit un jene de Ramadan, un jour rattraper, un jour surrogatoire etc. Et si elle jene, alors son jene nest pas valide. Mais lorsquelle se purifie, il lui est obligatoire de rattraper le jene du Ramadan, et ce parce quil ne se rpte pas et que le fait de le rattraper nest pas difficile,

  • - 55 -

    contrairement la prire. Cest pour cela que lorsquune femme demanda cshah :

    - mre des croyants, quen est-il de la femme en tat de menstrues, elle rattrape le jene mais ne rattrape pas la prire ?

    - Elle rpondit : Es-tu une harriyah1 ? .

    En fait, cette question contenait une part dexagration et doutrance [NdT : dans son sens o elle porte croire que cette personne souhaitait exagrer dans ladoration en rattrapant galement la prire]. Et en gnral, ce type dattitude provient des harriyah galement appels khawrij , qui sont la plus part du temps dans lexcs.

    Apres quelle lui a dit : Es-tu une harriyah ? , la femme rpondit :

    - Non, mais je [ne fais que] minformer

    - La mre des croyants () dit : Cest ainsi que nous faisions lpoque du prophte (), il nous tait prescrit de rattraper le jene mais il ne nous tait pas prescrit de rattraper la prire2.

    Voici une rponse tranchante et suffisante ! Nous excutons ce que le messager dAllah () a ordonn, rien dautre ajouter !

    1 Rapport par Muslim dans son authentique. Harriyah est un synonyme de Khrijiyah (cf. Khawrij), ce terme dsigne un groupe de gens qui sont sortis de la tradition du prophte par le fait de dpasser la mesure dans les adorations, de dsobir aux gouverneurs, de rendre mcrants les musulmans lorsquils commettent des grands pchs. 2 Rapport par Muslim dans son Sahh, daprs le hadith de Mucdhah ().

  • - 56 -

    En dfinitif, la femme ne prie pas ni ne jene pendant la priode de ses menstrues mais elle rattrape le jene sans rattraper la prire.

    LA LECTURE DU CORAN

    La femme en tat de menstrues ne touche pas le Coran car le prophte () a dit : Ne touche le Coran quune personne pure1 . Ainsi, la femme ne touche pas le Coran tant quelle est en tat de menstrues. Elle ne rcite pas non plus le Coran de mmoire tant quelle reste en tat de menstrues, sauf si ncessit se fait ressentir, comme le cas o elle aurait peur doublier ce quelle a appris. Dans ce type de cas, il lui est autoris de lire en priode de menstrues ou de lochies afin quelle noublie pas ce quelle a appris du Coran. Il ny a pas de mal dans cette situation selon lavis adopt par un groupe dauthentificateurs. Mais si elle na pas peur doublier, elle ne lit pas le Coran car elle est en tat dimpuret majeure, et celui qui se trouve dans cet tat na pas lire le Coran. De la mme manire, lhomme qui se trouve en tat dimpuret majeure (Janbah2) ne lit pas le Coran tant que celle-ci ne le quitte pas.

    Le prophte () avait lhabitude de lire le Coran, tant quil ntait pas en tat de Janbah, et ne rcitait pas lorsquil tait tat de Janbah3 .

    Les menstrues sont comparables la Janbah en ce sens quelles constituent une impuret majeure. 1 Rapport par limam Mlik dans Al-Muwatta , et par Al-Hkim dans Al-Mustadrak , daprs le hadith de cAbdullah Ibn Ab Bakr (). 2 Etat dimpuret qui peut tre du, par exemple, lcoulement de sperme. 3 Rapport par limam Ahmad, Ab Dwd, An-Nas, Ibn Mjah, daprs le hadith de cAl Ibn Ab Tlib ().

  • - 57 -

    En rsum, la femme en tat de menstrues ne lit pas le Coran tant que dure la priode dcoulement, sauf en cas de ncessit.

    SIGER LA MOSQUE

    Par ailleurs, elle ne rentre pas la mosque pour y rester. Si un cours ou une exhortation est dispens dans la mosque et quelle souhaite lcouter, elle ne peut pas rentrer dans la mosque mais doit rester en dehors, car le prophte () dit : Je nautorise pas la mosque un homme en tat de janbah ni une femme en tat de menstrues1. Il nest donc pas permis la femme de sasseoir2 dans la mosque tant quelle reste en tat de menstrues, ce qui est galement valable pour lendroit de la prire de la fte (Ad).

    Umm cAtiyah () a dit ce propos : Nous faisions sortir les jeunes adolescentes et les femmes en tat de menstrues afin quelles entendent le bien. Mais les femmes en tat de menstrues restaient lcart du lieu de prire , ce qui signifie quelles se tenaient loin du lieu de prire mais entendaient le son de la voix. [Voici la preuve] que la femme en tat de menstrues ou de lochies ne sige pas dans la mosque.

    Cependant, il est autoris la femme en tat de menstrues dentrer dans la mosque si besoin et, si la mosque se trouve sur son chemin, de la traverser en entrant par une porte et en sortant par une autre (par exemple), ou encore dy entrer pour rcuprer quelque chose et en ressortir. En effet le prophte () dit cshah :

    1 Rapport par Ab Dwd, daprs le hadith de cshah (). 2 Ce qui est voulu par le fait de sasseoir et dy demeurer une certaine priode, contrairement au fait de traverser la mosque, qui est autoris.

  • - 58 -

    - Apporte-moi la khumrah1 de la mosque ,

    - Elle dit quelle tait en tat de menstrues.

    - Il () dit : Lcoulement [de sang] nest pas sur ta main2 , ce qui prouve quil ny a pas de mal ce que la femme en tat de menstrues traverse la mosque.

    Par ailleurs, il ny pas de mal ce que la femme en tat de menstrues invoque Allah en prononant les Tasbh, Tahll, Takbr3, ou autres invocations du soir et du matinmais elle ne lit rien du Coran et ne lit que les invocations et supplications, les Tasbh, Tahll, Takbril ny a aucun mal tout cela.

    LES RELATIONS CONJUGALES

    En outre parmi les choses qui sont interdites la femme en tat de menstrues, on retrouve les relations charnelles4. Et il nest pas autoris son mari davoir ce type de relation avec elle. Allah () a dit :

    1 La khumrah dsigne un petit tapis ou une tresse sur laquelle on prie. 2 Rapport par Muslim dans son authentique. 3 Le Tasbh est le fait de glorifier Allah par la parole : SubhnAllah , le Tahll est le fait dunifier Allah par la parole : L Ilha Illa Allah , le Takbr est le fait de proclamer la grandeur dAllah par la parole : Allahu Akbar . 4 Ce qui est vis dans ce paragraphe est la relation qui comporte un contact direct entre les parties.

  • - 59 -

    Et ils tinterrogent sur la menstruation des femmes. Dis : cest une nuisance. Eloignez-vous des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures. Quand elles se sont purifies, alors cohabitez avec elles selon les prescriptions dAllah car Allah aime ceux qui se repentent et Il aime ceux qui se purifient1.

    Ainsi Allah a interdit les relations charnelles qui impliquent une pntration. Mais il ny a pas de mal ce que son mari lembrasse, la cline, dorme avec elle, quil la caresse avec plaisir, et quil jouisse delle, sauf par la pntration, qui ne peut avoir lieu quaprs quelle soit pure. Quant au fait de jouir par des embrassades, des caresses, le fait de faire couche commune alors il ny a aucun mal, car le seul acte interdit est la pntration. Ce jugement est valable aussi bien pendant la priode de menstrues que pendant la priode de lochies.

    LE DIVORCE

    Ensuite, parmi les choses quAllah a interdites pendant la priode de menstrues : le divorce. En effet, il est interdit de rpudier la femme pendant la priode de menstrues. Ceci constitue un divorce innov et non un divorce en accord avec la Sunna, car Allah () a dit :

    prophte ! Quand vous rpudiez les femmes,

    rpudiez-les conformment leur priode dattente prescrite ; et comptez la priode85F2.

    1 S. 2, v. 222. 2 S. 65, v. 1.

  • - 60 -

    Signification : Rpudiez-les lorsquelles sont en tat de puret, sans les toucher.

    Ainsi, lorsque la femme se purifie de ses menstrues, et que son mari ne la touche pas na pas de relation charnelle avec elle alors il la rpudie sil le souhaite. Mais sil a eu des rapports avec elle aprs quelle se soit purifie, il ne lui est pas autoris de la rpudier pendant cette priode de purification.

    LE VOYAGE ET LE PELERINAGE

    Egalement, au sujet du plerinage, Allah () a dit :

    Et cest un devoir envers Allah pour les gens qui ont les

    moyens, daller faire le plerinage La Maison [Sacre86F1].

    Ce qui est entendu par avoir les moyens cest une quantit de provisions suffisante [du dpart jusquau retour] et un moyen de transport. Ainsi, Allah a rendu obligatoire au musulman qui en a les moyens deffectuer le plerinage une fois dans sa vie, quil soit homme ou femme. Cependant, lorsque la femme a lintention de partir au plerinage, il est indispensable quun mahram effectue le voyage avec elle. Ce qui est voulu par le terme mahram est tout homme qui lui est interdit au mariage, que ce soit par lien de parent, ou par autre moyen lgalement autoris, comme mentionn dans Sa parole () : Et quelles ne montrent leurs atours qu leurs maris, ou leurs pres, ou aux pres de leurs maris, ou

    1 S. 3, v. 97.

  • - 61 -

    leurs fils, ou aux fils de leurs maris ou leurs frres, ou aux fils de leurs frres, ou aux fils de leurs surs1.

    Les personnes cites sont les proches de la femme qui lui sont interdits au mariage, par parent ou autre raison lgale. Il est autoris la femme de voyager en leur compagnie, selon sa parole () : Il nest pas permis une femme qui croit en Allah et au jour dernier, de voyager pendant une distance de deux jours, sans quelle ne soit accompagn dun mahram2 .

    Et dans une des versions : une distance de trois jours ,

    Dans une autre version : une distance dun jour et une nuit3.

    La femme a besoin dun mahram lorsquelle voyage, que ce soit pour le plerinage ou autre. Dans tout voyage quelle entreprend, il est ncessaire quun mahram laccompagne. Il ne lui est pas autoris de voyager seule, car cela lexpose au danger et la tentation. Par ailleurs, la femme est faible [physiquement] et a besoin dune compagnie pour la prendre en charge, laider, et soccuper delle. Ensuite, elle est un objet de convoitise chez les pervers et mme chez dautres. Ainsi, la prsence dun mahram constitue une protection pour elle.

    Enfin, notre poque, la distance dun jour et une nuit, de deux jours, ou de trois jours est parcourue en quelques heures, grce aux voitures et aux avions. Mais le jugement religieux est le mme et na pas chang. A partir du moment o la distance de voyage dpasse les quatre-vingt kilomtres, il ne lui est pas autoris de voyager pied, ni sur une monture, ni en voiture, ni en avion, ni sur une bte, ni par tout autre moyentant 1 S. 24, v. 31. 2 Rapport par Ibn Khuzaymah, daprs le hadith dIbn cUmar (). 3 Rapport par Al-Bukhr dans son authentique.

  • - 62 -

    quelle na pas de mahram avec elle. Et ceci est valable pour le plerinage, comme pour tout autre voyage.

    Que la prire et le salut dAllah soient sur notre prophte Muhammad, ainsi que sur les siens et tous ses compagnons.

    Tables des matires

    Prcisions essentielles relatives au rang de la femme en Islam ......................................................................................................... - 4 -

    Justification du choix de ce thme ................................................ - 4 - La condition de la femme avant lIslam ........................................ - 5 - Lattitude de ceux qui avaient des filles et la preuve quils les enterraient ................................................................................... - 6 - La condition de la femme aprs la mort de son mari .................... - 7 - Le mariage avant lIslam................................................................ - 8 - Le bienfait du mariage en Islam .................................................... - 9 - Lhritage de la femme en Islam ................................................. - 12 -

    Quelques rgles juridiques spcifiques a la femme ............... - 34 -

    Introduction : la femme est lgal de lhomme dans la majorit des rgles religieuses ........................................................................ - 34 - La parure de la femme ................................................................ - 39 - Spiler les sourcils ( An-Nams )............................................... - 40 - Evaser et elargir lespace entre ses dents .................................... - 40 - Tatouer ou se faire tatouer ......................................................... - 41 - La geignarde qui se lamente sur le mort ................................ - 42 - As-Saliqah, Al-Haliqah et Ash-Shqqah ........................................ - 42 - La visite des tombes .................................................................... - 43 - Lautorisation de se parer dor et de soie .................................... - 43 -

  • - 63 -

    Les rgles spcifiques la femme dans le domaine des adorations .................................................................................... - 48 -

    Les rgles spcifiques la femme dans les menstrues et les lochies ........................................................................................... - 53 -

    La prire ..................................................................................... - 54 - Le jene ...................................................................................... - 54 - La lecture du Coran ..................................................................... - 56 - Siger la mosque .................................................................... - 57 - Les relations conjugales .............................................................. - 58 - Le divorce ................................................................................... - 59 - Le voyage et le plerinage ........................................................... - 60 -

    Tables des matires .................................................................... - 62 -

  • - 46 -

    :

    4102/5341

    Prcisions essentielles relatives au rang de la femme en IslamJustification du choix de ce thmeLa condition de la femme avant lIslamLattitude de ceux qui avaient des filles et la preuve quils les enterraientLa condition de la femme aprs la mort de son mariLe mariage avant lIslamLe bienfait du mariage en IslamLhritage de la femme en Islam

    Quelques rgles juridiques spcifiques a la femmeIntroduction : la femme est lgal de lhomme dans la majorit des rgles religieusesLa parure de la femmeSpiler les sourcils ( An-Nams )Evaser et elargir lespace entre ses dentsTatouer ou se faire tatouerLa geignarde qui se lamente sur le mortAs-Saliqah, Al-Haliqah et Ash-ShqqahLa visite des tombesLautorisation de se parer dor et de soie

    Les rgles spcifiques la femme dans le domaine des adorationsLes rgles spcifiques la femme dans les menstrues et les lochiesLa prireLe jeneLa lecture du CoranSiger la mosqueLes relations conjugalesLe divorceLe voyage et le plerinage

    Tables des matires