fiabilité de la stéréoradiographie eos dans la mesure des troubles rotatoires du fémur après...

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Résumés des communications particulières S359 Séance du jeudi 14 novembre 10 h 30—12 h 00, salle 342 Traumatologie — Modérateurs : Jean-Christophe Bel (Lyon), Robert Beya (La Rochelle) 314 Hospitalisation précoce en service de gériatrie des patients âgés souffrant de fractures de la hanche. Résultats préliminaires Frederic Khiami , Judith Cohen-Bittan , Yannick Le Mannach , Yves Catonné , Bruno Riou , Jacques Boddaert Hôpital Pitié-Salpétrière, 47/83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— L’hospitalisation en service de gériatrie pour le sujet âgé souffrant d’une fracture de hanche a déjà été proposée, mais son effet sur la mortalité reste inconnue. Hypothèse.— Nous avons testé l’hypothèse que cette stratégie amé- liore la mortalité. Patients et méthode.— Sur une période de 6 ans (2006—2011), nous avons comparé la population des personnes âgées de plus de 75 ans avec une fracture de hanche admis en service d’orthopédie compa- rativement à celle admis en service de gériatrie. Cette analyse tient compte de séries chronologiques correspondant à la création d’une unité spécialisée orthogériatrique (juin 2009). Le critère principal était la mortalité à 6 mois. Le score de comorbidités a été calculé en utilisant le score CIRS. Résultats.— Cent trente et un patients ont été inclus dans la cohorte orthopédique et 203 dans la cohorte gériatrique. Les comorbidités étaient plus fréquentes dans la cohorte gériatrique (médiane CIRS 8 vs 4, p < 0,001). Les patients de la cohorte gériatrique présen- taient moins de contention mécanique, d’ulcères de décubitus et d’hospitalisation en unités de soins intensifs. Ces mêmes patients ont été plus fréquemment transfusés. Les fécalomes et les troubles de la déglutition ont été plus fréquemment détectés. La morta- lité en cours d’hospitalisation a été de 7,6 % (IC 95 % 4,2 à 13,5 %) dans la cohorte orthopédique et de 3,0 % (IC 95 % 1,4 à 6,3 %) dans la cohorte gériatrique. À 30 jours, le taux de réadmission hospita- lière a été significativement réduit dans la cohorte gériatrique (5 vs 17 %, p = 0,002). À 6 mois, le taux de réadmission hospitalière (14 vs 29 %, p = 0,007) et de mortalité (15 vs 24 %, p = 0,04) étaient signi- ficativement diminués dans la cohorte gériatrique. Considérant les comorbidités, le risque relatif de décès à 6 mois a été réduit (0,43, IC 95 % de 0,25 à 0,73). Discussion/Conclusion.— Nous avons observé que l’admission pré- coce dans une unité orthogériatrique spécialisée améliorait la mortalité à 6 mois chez les patients âgés ayant subi une fracture de la hanche. Nos résultats doivent être confirmés dans d’autres pays ayant des systèmes de soins différents. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.226 315 Étude observationnelle prospective sur l’utilisation du viseur externe pour le verrouillage distal du Clou Gamma ® long Matthieu Ehlinger , Gauthier Dillman , Jarek Czekaj , Philippe Adam , Gilbert Taglang , Franc ¸ois Bonnomet CHU Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France Auteur correspondant. Introduction.— Au cours d’un enclouage le verrouillage distal per- met de contrôler la longueur et la rotation mais expose aux rayonnements. Récemment un viseur externe adapté au Clou Gamma ® long a été développé. Nous rapportons une étude de pra- tique observationnelle monocentrique de 1 an de l’utilisation de ce viseur. Le but était de colliger les difficultés rencontrées et d’en rechercher des facteurs de risque éventuels. Patients et méthode.— L’ensemble des clous Gamma ® longs opé- rés de 11/2011 à 10/2012 a été inclus. La série comprenait 91 clous (59F/32H, âge moyen 73,5 ans). Il s’agissait de 68 fractures trauma- tiques, de 14 enclouages préventifs et de 9 fractures pathologiques. Quarante-cinq fois l’opérateur était junior et 46fois il était sénior. L’utilisation, les difficultés et complications, le temps de scopie et la dose d’irradiation étaient notés. Des facteurs de risque étaient recherchés. Résultats.— Le viseur a été utilisé 79 fois mais 1 fois les mesures n’ont pas été réalisées soit une série de 78 enclouages exploitables. Onze fois il n’était pas utilisé par choix de l’opérateur et 1 fois il était indisponible. Le temps moyen de scopie du verrouillage distal avec viseur était de 17,5 s (4—104) pour une dose moyenne de 241,3 mGy/cm 2 (40—1572). Le temps du verrouillage distal cor- respondait à 18 % de l’ensemble de la procédure de l’enclouage et la dose à 7,44%. Trois fausses routes étaient observées. Aucun facteur de risque significatif n’a été mis en évidence. Le pourcen- tage du temps et de la dose du verrouillage distal par rapport à l’intervention totale est plus important pour les clous titanes et les fractures pathologiques. Le temps de scopie et la dose sont moins importants pour les fractures pathologiques et les enclouages pré- ventifs. La durée de scopie totale pour l’ensemble de l’intervention est plus importante pour les opérateurs juniors que pour les seniors (p = 0,02), alors que la durée et la dose du verrouillage ne sont pas différents entre les opérateurs. Discussion.— L’hypothèse n’était pas vérifiée : l’utilisation n’était pas systématique et des fausses routes étaient observées. Aucun facteur péjoratif n’est apparu. Le verrouillage distal reste un moment délicat mais l’utilisation du viseur permet de limiter la dose d’irradiation. Conclusion.— Cet ancillaire est efficace et son utilisation per- met aux opérateurs juniors d’effectuer un verrouillage distal sans surcroît d’irradiation par rapport aux opérateurs séniors. Le but de simplification du verrouillage distal est atteint mais les complications ne sont pas écartées. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.227 316 Fiabilité de la stéréoradiographie EOS dans la mesure des troubles rotatoires du fémur après enclouage, étude de faisabilité Jérémie Knafo , Anselme Billaud , Cécile Ambolet , Nicolas Lavoinne , Clément Tournier, Thierry Fabre 59, rue Roustaing, APT 22, 33400 Bordeaux, France Auteur correspondant. Introduction.— L’une des complications fréquentes des fractures du fémur enclouées est le cal vicieux rotatoire. La stéréoradio- graphie type EOS pourrait nous permettre de diagnostiquer les déformations axiales et de planifier leur correction chirurgicale. Sa fiabilité dans la mesure de la torsion fémorale est démon- trée en pathologie orthopédique, mais elle n’a pas été évaluée en traumatologie. L’antécédent de fracture ou la présence de maté- riel d’ostéosynthèse pourrait gêner ou empêcher la réalisation de l’examen ou la modélisation tridimensionnelle. Leur faisabilité doit être évaluée, avant d’inclure un plus grand nombre de patients pour l’étude définitive.

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Page 1: Fiabilité de la stéréoradiographie EOS dans la mesure des troubles rotatoires du fémur après enclouage, étude de faisabilité

Résumés des communications particulières S359

Séance du jeudi 14 novembre 10 h 30—12 h 00,salle 342Traumatologie — Modérateurs : Jean-Christophe Bel(Lyon), Robert Beya (La Rochelle)

314Hospitalisation précoce en service degériatrie des patients âgés souffrantde fractures de la hanche. RésultatspréliminairesFrederic Khiami ∗, Judith Cohen-Bittan ,Yannick Le Mannach , Yves Catonné , Bruno Riou ,Jacques BoddaertHôpital Pitié-Salpétrière, 47/83, boulevard de l’Hôpital,75013 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’hospitalisation en service de gériatrie pour le sujetâgé souffrant d’une fracture de hanche a déjà été proposée, maisson effet sur la mortalité reste inconnue.Hypothèse.— Nous avons testé l’hypothèse que cette stratégie amé-liore la mortalité.Patients et méthode.— Sur une période de 6 ans (2006—2011), nousavons comparé la population des personnes âgées de plus de 75 ansavec une fracture de hanche admis en service d’orthopédie compa-rativement à celle admis en service de gériatrie. Cette analyse tientcompte de séries chronologiques correspondant à la création d’uneunité spécialisée orthogériatrique (juin 2009). Le critère principalétait la mortalité à 6 mois. Le score de comorbidités a été calculéen utilisant le score CIRS.Résultats.— Cent trente et un patients ont été inclus dans la cohorteorthopédique et 203 dans la cohorte gériatrique. Les comorbiditésétaient plus fréquentes dans la cohorte gériatrique (médiane CIRS8 vs 4, p < 0,001). Les patients de la cohorte gériatrique présen-taient moins de contention mécanique, d’ulcères de décubitus etd’hospitalisation en unités de soins intensifs. Ces mêmes patientsont été plus fréquemment transfusés. Les fécalomes et les troublesde la déglutition ont été plus fréquemment détectés. La morta-lité en cours d’hospitalisation a été de 7,6 % (IC 95 % 4,2 à 13,5 %)dans la cohorte orthopédique et de 3,0 % (IC 95 % 1,4 à 6,3 %) dansla cohorte gériatrique. À 30 jours, le taux de réadmission hospita-lière a été significativement réduit dans la cohorte gériatrique (5 vs17 %, p = 0,002). À 6 mois, le taux de réadmission hospitalière (14 vs29 %, p = 0,007) et de mortalité (15 vs 24 %, p = 0,04) étaient signi-ficativement diminués dans la cohorte gériatrique. Considérant lescomorbidités, le risque relatif de décès à 6 mois a été réduit (0,43,IC 95 % de 0,25 à 0,73).Discussion/Conclusion.— Nous avons observé que l’admission pré-coce dans une unité orthogériatrique spécialisée améliorait lamortalité à 6 mois chez les patients âgés ayant subi une fracturede la hanche. Nos résultats doivent être confirmés dans d’autrespays ayant des systèmes de soins différents.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.226

315Étude observationnelle prospectivesur l’utilisation du viseur externepour le verrouillage distal du ClouGamma® longMatthieu Ehlinger ∗, Gauthier Dillman ,Jarek Czekaj , Philippe Adam , Gilbert Taglang ,Francois BonnometCHU Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Au cours d’un enclouage le verrouillage distal per-met de contrôler la longueur et la rotation mais expose auxrayonnements. Récemment un viseur externe adapté au ClouGamma® long a été développé. Nous rapportons une étude de pra-tique observationnelle monocentrique de 1 an de l’utilisation de ceviseur. Le but était de colliger les difficultés rencontrées et d’enrechercher des facteurs de risque éventuels.Patients et méthode.— L’ensemble des clous Gamma® longs opé-rés de 11/2011 à 10/2012 a été inclus. La série comprenait 91 clous(59F/32H, âge moyen 73,5 ans). Il s’agissait de 68 fractures trauma-tiques, de 14 enclouages préventifs et de 9 fractures pathologiques.Quarante-cinq fois l’opérateur était junior et 46 fois il était sénior.L’utilisation, les difficultés et complications, le temps de scopie etla dose d’irradiation étaient notés. Des facteurs de risque étaientrecherchés.Résultats.— Le viseur a été utilisé 79 fois mais 1 fois les mesuresn’ont pas été réalisées soit une série de 78 enclouages exploitables.Onze fois il n’était pas utilisé par choix de l’opérateur et 1 foisil était indisponible. Le temps moyen de scopie du verrouillagedistal avec viseur était de 17,5 s (4—104) pour une dose moyennede 241,3 mGy/cm2 (40—1572). Le temps du verrouillage distal cor-respondait à 18 % de l’ensemble de la procédure de l’enclouageet la dose à 7,44 %. Trois fausses routes étaient observées. Aucunfacteur de risque significatif n’a été mis en évidence. Le pourcen-tage du temps et de la dose du verrouillage distal par rapport àl’intervention totale est plus important pour les clous titanes et lesfractures pathologiques. Le temps de scopie et la dose sont moinsimportants pour les fractures pathologiques et les enclouages pré-ventifs. La durée de scopie totale pour l’ensemble de l’interventionest plus importante pour les opérateurs juniors que pour les seniors(p = 0,02), alors que la durée et la dose du verrouillage ne sont pasdifférents entre les opérateurs.Discussion.— L’hypothèse n’était pas vérifiée : l’utilisation n’étaitpas systématique et des fausses routes étaient observées. Aucunfacteur péjoratif n’est apparu. Le verrouillage distal reste unmoment délicat mais l’utilisation du viseur permet de limiter ladose d’irradiation.Conclusion.— Cet ancillaire est efficace et son utilisation per-met aux opérateurs juniors d’effectuer un verrouillage distalsans surcroît d’irradiation par rapport aux opérateurs séniors. Lebut de simplification du verrouillage distal est atteint mais lescomplications ne sont pas écartées.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.227

316Fiabilité de la stéréoradiographie EOSdans la mesure des troubles rotatoiresdu fémur après enclouage, étude defaisabilitéJérémie Knafo ∗, Anselme Billaud ,Cécile Ambolet , Nicolas Lavoinne ,Clément Tournier , Thierry Fabre59, rue Roustaing, APT 22, 33400 Bordeaux, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’une des complications fréquentes des fracturesdu fémur enclouées est le cal vicieux rotatoire. La stéréoradio-graphie type EOS pourrait nous permettre de diagnostiquer lesdéformations axiales et de planifier leur correction chirurgicale.Sa fiabilité dans la mesure de la torsion fémorale est démon-trée en pathologie orthopédique, mais elle n’a pas été évaluée entraumatologie. L’antécédent de fracture ou la présence de maté-riel d’ostéosynthèse pourrait gêner ou empêcher la réalisation del’examen ou la modélisation tridimensionnelle. Leur faisabilité doitêtre évaluée, avant d’inclure un plus grand nombre de patients pourl’étude définitive.

Page 2: Fiabilité de la stéréoradiographie EOS dans la mesure des troubles rotatoires du fémur après enclouage, étude de faisabilité

S360 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Patients et méthodes.— Quinze patients pris en charge au CHU deBordeaux pour une fracture de la diaphyse fémorale enclouée ontréalisé à notre demande un EOS des membres inférieurs lors du suivi.Ceci afin de les modéliser en 3D à l’aide du logiciel SterEOS, et derelever les obstacles éventuels.Résultats.— Un opérateur a modélisé 14 EOS. L’âge moyen despatients était de 35 ans (18 ; 82) ; 11 hommes pour 3 femmes ;8 fractures intéressaient le fémur droit. Dans 10 cas, le matérield’ostéosynthèse était en place. L’antéversion moyenne des fémurssains était de 15,7◦ (DS 9,4◦), l’antéversion moyenne des fémursfracturés était de 26,6◦ (DS 17◦). Un examen sur les 15 n’a pas étécontributif du fait de l’absence d’images natives simultanées.Discussion.— Les valeurs mesurées concordent avec les donnéesde la littérature. Les difficultés de modélisation relevées commepotentielles sont la superposition des condyles fémoraux sur le pro-fil, un segment osseux non visible (hors champ, tablier de plomb. . .),ainsi que des problèmes liés à l’acquisition informatique. Aucunedifficulté n’a été retrouvée concernant le patient, la présence oule type de matériel d’ostéosynthèse. Les problèmes techniques ren-contrés sont évitables. Les méthodes de mesures scanographiquesd’antéversion sont multiples ; leur reproductibilité et leur fiabilitésont très variables. À ce jour il existe une seule méthode, fiable, demodélisation 3D avec EOS, ce qui simplifie les analyses en routineet en recherche clinique.Conclusion.— L’EOS est un examen prometteur en terme de dia-gnostic et de planification opératoire des cals vicieux rotatoires dufémur. Une étude de reproductibilité intra- et inter-observateur està réaliser pour évaluer la fiabilité de l’EOS dans cette indication.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.228

317L’ablation des clous centromédullairesdes membres inférieurs est-ellejustifiée en chirurgie ambulatoire ?Antoine Morvan ∗, Wilfried Minvielle ,Pascal Guillon46, rue Victor-Hugo, 93500 Montfermeil, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les autorités de santé ont largement incité audéveloppement de la chirurgie ambulatoire. L’objectif de cetteétude est donc d’évaluer la pertinence d’une telle prise en chargepour l’ablation des clous centromédullaires des membres inférieurs(CCMMI).Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude de cohorte rétros-pective monocentrique dans laquelle ont été revues toutes lesablations de CCMMI isolées réalisées entre 2006 et 2012. Le critèrede jugement principal est la survenue de complications précoces(réhospitalisation dans la semaine et problèmes cicatriciels dans lemois suivant l’intervention). Les critères secondaires sont la duréed’intervention, l’EVA et le score de Chung à la sortie du patient.Toutes nos ablations ambulatoires de CCMMI ont été effectuées sansdrainage postopératoire.Résultats.— Cinquante-neuf patients ont bénéficié d’une ablationde CCMMI durant cette période : 30 ont été réalisés lors d’une courtehospitalisation et 29 en ambulatoire. Parmi ces 29 patients inclus,23 hommes et 6 femmes (âge moyen de 34 ans), 26 clous de tibiaet 3 de fémur. Neuf patients ont présenté des complications pré-coces (31 %) : 4 ont été réhospitalisés (14 %, 2 pour douleur et 2 pourmalaise). Cinq patients ont présenté des problèmes cicatriciels(17 %, 3 saignements, 1 hématome et 1 désunion de cicatrice). Ladurée d’intervention moyenne était de 45 minutes, l’EVA moyenneà la sortie était de 1 (minimum maximum 6). Le score de Chung éva-lué dans la moitié des cas, était égal à 8. Toutes les complicationssont survenues sur des ablations de clou de tibia.

Discussion et Conclusion.— L’ablation ambulatoire des CCMMIsemble justifiée compte-tenu de la durée d’intervention moyenne.En revanche, la fréquence des complications devrait inciter à amé-liorer sa prise en charge : une programmation précoce dans lajournée, une évaluation systématique du score de Chung à la sor-tie, une consultation postopératoire rapprochée et l’informationdu patient sur les risques de complications qui restent malgré toutbénignes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.229

318Ostéosynthèses des fractures sus- etintercondyliennes de l’extrémitéinférieure de l’humérus par plaques àvis verrouillées LCP DHP. Notreexpérience à propos de 43 casMazen AliService de chirurgie orthopédique-traumatologique, hôpital de laSource, CHR d’Orléans, 45067 Orléans, France

Introduction.— Les fractures sus- et inter-condyliennes del’humérus distal sont très graves mettant en jeu le pronostic fonc-tionnel du coude, leur prise en charge reste difficile. Quel que soitl’implant utilisé, le but du traitement reste inchangé : la recons-truction anatomique de la surface articulaire, une fixation de lafracture suffisamment stable pour permettre la mobilisation pré-coce. Le but de cette étude était de rapporter notre expérienceet de présenter les résultats radiocliniques de l’ostéosynthèsedes fractures de l’humérus distal par plaques à vis verrouillée(LCP DHP).Patients et méthodes.— Il s’agit d’une série de 43 cas (20 femmes,23 hommes) avec un recul moyen de 2 ans. L’âge moyen était de55 ans. Nous avons utilisé la classification AO : il y avait 7 patientsclasses C1, 20 en C2 et 16 classé C3. Nous avons noté 4 cas de frac-ture ouverte dans notre série. La technique chirurgicale utilisée estla voie d’abord postérieure transolécrânienne et l’ostéosynthèsepar 2 plaques postéro-externe et interne à vis verrouillées. Lesrésultats ont été évalués cliniquement selon le Mayo Elbow Per-formance Score (MEPS) (Morrey).Résultats.— Au recul moyen de 24 mois. Toutes les fracturesont consolidé. Le délai moyen de consolidation était de 10 à12 semaines. La flexion moyenne était de 129◦, l’extension de −14◦(Arc F/E 115), la pronation moyenne de 79◦et la supination de69◦ (Arc P/S 148), Le score fonctionnel de la Mayo Clinic était de84/100 points. Les complications majeures ont été : une infectionprofonde, un cas de retards cicatriciels. Trois cas d’une algodystro-phie, 3 cas d’ossification péri-articulaires.Discussion.— Les fractures de l’extrémité distale de l’humérusreprésentent 1 à 2 % des fractures de l’adulte, un tiers des frac-tures de l’humérus. O’Driscoll préconise l’utilisation de doubleplaques verrouillées permettant une rééducation immédiate etévitant toutes pseudarthroses. La voie postérieure transolécrâ-nienne est la voie de référence mais présente des complicationsqui peuvent être évitées grâce à une technique rigoureuse. Lesossifications sont une complication classique après ce type defracture.Conclusion.— L’ostéosynthèses des fractures complexes del’extrémité inférieure de l’humérus par plaques a vis verrouilléesnous a prouvé sa fiabilité. Elle permet d’améliorer les résultats thé-rapeutiques à long terme de lésions de mauvaises réputations. Lebon résultat fonctionnel dépend de la reconstruction anatomiquede la surface articulaire, la stabilité articulaire peropératoire et lamobilisation précoce.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.230