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Gestion Axée sur les Résultats Sensible au GenreKit didactique pour les formateurs/trices de l’ADS

Cette publication est éditée par l’Agence de Développement Social dans le cadre du projet « Intégration de l’approche genre dans les politiques de développement économique et social au Maroc » ; un projet initié par le Ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement Social et soutenu par le gouvernement fédéral allemand par l’intermédiaire de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH.

Rédaction : Claire Leloup, Particip GmbHResponsable ADS : Fatima Mourd Responsable GIZ : Annalena EdlerConception graphique : NapalmImpression : Edgl PrintImages de couverture : GIZ ©giz/Mohammed Chamali Dépôt légal : 2014 MO 1800ISBN : 978-9954-9512-1-7

© Droits réservés. Cette publication est destinée à un usage non-lucratif et ne peut donc être vendue.

3Kit didactique pour les formateurs/trices de l’ADS. Gestion Axée sur les Résultats Sensible au Genre

Préface

Dans le cadre de sa stratégie d’institutionnalisation de l’égalité et équité de genre, l’Agence de Développement Social a réalisé le projet « Ancrage de la Gestion axée sur les Résultats sensible au Genre dans ses démarches de planification et de suivi-évaluation » en partenariat avec le projet « Intégration de l’approche genre dans les politiques de développement économique et social au Maroc 2003-2014/Projet Genre/GIZ ».

Ce projet a permis à l’Agence de renforcer les capacités de différentes catégories de ses cadres, particulièrement les cadres exerçant les fonctions PEC1, PFG2 et FGED3. Il s’est fixé comme objectifs de :

• Appuyer l’Agence dans la mise en place de mécanismes et outils de planification, suivi-évaluation, veille et contrôle pour le déploiement de la gestion axée sur les résultats sensible au genre dans les programmes, les projets et les activités.

• Doter les cadres chargés de la Planification, Évaluation et Capitalisation de compétences dans le domaine de la planification axée sur les résultats sensible au genre.

• Doter les points focaux genre de capacités leur permettant d’assurer la mission de veille et de contrôle des mesures et procédures institutionnalisées pour la prise en compte de la dimension genre dans les programmes, projets et activités.

• Doter le pool formateurs et formatrices en « Genre et Développement » de compétences leur permettant de concevoir, animer et évaluer les programmes de formations et d’accompagnement des cadres et des partenaires sur la planification des actions de développement selon la démarche de gestion axée sur les résultats sensible au genre.

Le module de référence sur la Gestion axée sur les résultats sensible au genre (GARSG) est destiné à tous les cadres et responsables de l’Agence. Il a pour objet de les aider à harmoniser leur compréhension des dimensions éthique, politique et opérationnelle de la gestion axée sur les résultats sensible au genre. Il porte sur les principes de base de la GARSG, les étapes de la GARSG, les chaînes de résultats, les indicateurs de performance sensibles au genre et la programmation budgétaire sensible au genre.

Ce module de référence sur la Gestion axée sur les résultats sensible au genre pourra aussi intéresser les chargés de projets et programmes de développement dans d’autres organismes qui relèvent de l’Etat, de l’université et de la société civile.

Mohammed Najib GUEDIRADirecteur de l’Agence de Développement Social

1. Planification Evaluation et Capitalisation.2. Point Focal Genre.3. Formateur/trices en « Genre et Développement ».

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Table des matières

Terminologie et acronymes 5

Introduction 6

Structure et contenu du kit 7

Les notices concernant le Genre 9NOtICE 1 : IDENtItE Et StEREOtyPES 9

NOtICE 2 : DEFINItIONS Et CONCEPtS LIES Au GENRE 12

NOtICE 3 : OutILS DE GENRE : ANALySE Et StRAtEGIE 15

Les notices concernant la GAR sensible au genre 17NOtICE 4 : LA GAR SENSIBLE Au GENRE 17

NOtICE 5 : PROFIL GENRE Et DIAGNOStIC SENSIBLE Au GENRE 20

NOtICE 6 : PHASE D’ANALySE 24

NOtICE 7 : RESuLtAtS SENSIBLES Au GENRE 26

NOtICE 8 : LA CHAINE DE RESuLtAtS, LES HyPOtHESES Et RISquES 30

NOtICE 9 : INDICAtEuRS DE GENRE 35

NOtICE 10 : SuIvI DES RESuLtAtS Et EFFEtS INDIRECtS Ou IMPREvuS 38

NOtICE 11 : CADRE LOGIquE DE L’ADS 41

Glossaire 44

Bibliographie 65


Terminologie et acronymes

Le glossaire à la fin du kit reprend un ensemble de définitions, y compris d’une part les définitions se trouvant dans le manuel genre, d’autre part celles dans le module de référence de la GARsG.

L’expérience a montré l’évaporation fréquente de l’approche genre même quand ce terme était utilisé : la perspective visant l’égalité entre les hommes et les femmes, et à tout le moins la réduction des écarts de genre, se transforme souvent en la distribution des bénéfices d’un programme, en distinguant les bénéficiaires hommes et les bénéficiaires femmes (éventuellement avec des quotas). Cependant, souvent la comparaison entre les bénéfices des hommes et ceux des femmes n’est pas réalisée et la réduction de l’écart de genre n’est pas explicite.

C’est pourquoi nous utiliserons régulièrement au lieu de « sensible au genre », les expressions « égalité de genre» (EG), « égalité de genre et autonomisation des femmes » (EGAF) et « équité égalité de genre » (EEG).

Afin de ne pas alourdir le texte, nous n’utiliserons pas systématiquement la forme masculine et féminine ; nous essaierons généralement d’utiliser un terme neutre ; sinon, il faut entendre chaque désignation de personnes comme étant à la fois au masculin et au féminin : formatrices signifie formateurs et formatrices ; formateurs signifie formatrices et formateurs.

CL Cadre Logique.

EEG Equité et Egalité de Genre.

EG Egalité de Genre.

EGAF Egalité de Genre et Autonomisation des Femmes.

F Femmes.

FGED Formatrice - Formateur en GED.

GAR Gestion Axée sur les Résultats.

GARsG Gestion Axée sur les Résultats sensible au Genre.

GED approche Genre et Développement.

H Hommes.

ISE Insertion Sociale par l’Economique.

PFG Point Focal Genre.

sG sensible au Genre.

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Introduction

Le kit didactique est destiné à la quinzaine de formatrices et formateurs de l’ADS, pour les aider à préparer leurs formations sur la gestion axée sur les résultats sensible au genre (GARsG).

Le kit a été élaboré dans le cadre d’un vaste programme d’appui de la GIZ à l’intégration du genre dans l’ADS, et notamment la GARsG. Il a été élaboré en tenant compte de l’état des compétences des formatrices en GARsG et des besoins exprimés par les points focaux genre (PFG) et les formateurs et formatrices en genre et développement (FGED), en se basant sur des questionnaires ainsi que sur les évaluations lors de séances de formation.

La participation très active lors des formations des Points focaux genre et des formatrices GED a été d’un grand apport pour l’élaboration de ce kit ; qu’ils et elles en soient chaudement remerciés.


structure et contenu du kit

Selon leur public, les formateurs devront élaborer des formations ou des modules de formation qui, pour un même thème, varieront en méthodologie, en longueur, en objectifs pédagogiques, etc.

Un ensemble de notices

Le présent kit n’est donc pas un manuel présentant la multiplicité des modules possibles, ni comment élaborer des modules de formation, mais un coffret de notices sur lesquels les formatrices, armées par ailleurs de leurs compétences pédagogiques et de leur « boîte à outils andragogiques », pourront s’appuyer pour élaborer des modules de formation à chaque fois adaptés au public et aux besoins rencontrés.

Les notices se centrent sur le contenu à transmettre au « public à former ». Elles abordent non seulement les principaux thèmes constitutifs de la GARsG, mais également les concepts et les outils de genre.

Chaque notice aborde un thème particulier en présentant : • Les raisons d’aborder ce thème (pourquoi) ;• Les enjeux pédagogiques possibles notamment en termes d’être, de savoir, de savoir-faire et/ou de savoir-être ; • Le message ou les compétences à transmettre ; • Quelques suggestions pédagogiques4 et des écueils à éviter.

Le kit didactique propose d’abord des notices concernant l’approche genre et développement : une introduction sur l’identité et les stéréotypes, une notice sur les définitions et les concepts plus les outils d’analyse et de suivi.viennent ensuite les notices concernant la GAR sensible au genre (voir table des matières).

un glossaire, détaillé, donne également des exemples et permet d’appréhender différents concepts et notions utilisés tout au long des notices.

Enjeux particuliers

La question des droits des femmes, de l’équité et de l’égalité de genre aborde la question de l’identité des personnes, de leur éthique et de leurs valeurs, ainsi que des valeurs et croyances de la société. Ainsi, contrairement à la plupart des autres formations, les formations sensibles au genre abordent également « l’être » en plus du savoir, du savoir-faire et du savoir-être.

Les formateurs doivent être conscients des enjeux identitaires, culturels et socio-politiques. Ces aspects sont proposés dans la première notice mais devront être pris en compte dans la préparation de chacun des thèmes de formation.

Comment utiliser le kit ?

Le public des formatrices de l’ADS est divers : d’une part les agents du siège et des centres régionaux, et d’autre part les partenaires des programmes de l’ADS : les cadres des collectivités territoriales, des associations locales, des ONG partenaires, etc. Selon leur public, les formateurs devront élaborer des formations ou des modules de formation qui varieront en méthodologie, en longueur, en objectifs pédagogiques, etc.

4. En principe les méthodes participatives (discussion, table ronde, …) sont à privilégier ; cependant, le thème du genre étant particulièrement sensible et les résistances fréquentes, il convient de veiller à ne pas renforcer les résistances, à ne pas susciter des réactions contre-productives en matière d’égalité de genre,…

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L’analyse des besoins de formation des PFG et FGED a indiqué que ceux-ci souhaitaient avoir des informations simples pour pouvoir élaborer des formations demandant peu de préparation, peu de matériel, et qui soient peu coûteuses.

Nous avons volontairement limité les documents de référence à ceux de l’ADS ; ainsi, outre le kit, les formatrices s’appuieront sur les documents de base et de référence de l’ADS, et en particulier :

Références ADS :

Manuel ADS GED Genre et cycle de projets de développement au Maroc : Manuel du formateur et formatrice pour une intégration pratique de l’approche genre dans les projets de développement appuyés par l’ADS, Pierre-Jean Roca, Aziz Chaker, Agnes van Ginneken, ADS/GtZ/SEPEPH - 2007.

Module de référence GARsG Intégration de l’approche genre dans les politiques de développement économique et social, Katrin Schneider, ADS/GIZ/MSFFDS - 2014.

Selon les cas ou les besoins, une notice peut servir de guide pour un ou plusieurs modules de formation ; par exemple, les outils d’analyse (notice 3) peuvent faire l’objet de plusieurs modules de formation se déroulant sur 2 ou 3 jours.

Pour préparer et construire un module de formation sur un thème donné, le formateur :• Lit la notice concernant ce thème ; • Répond aux points suivants en les appliquant précisément à la formation prévue :

- Les raisons de traiter ce sujet (pourquoi),- Les enjeux pédagogiques globaux de ce thème,- quel est le public précis/la cible de la formation ? (connaissances en GARsG, sensibilité au genre,…),- Quel(s) est(sont) l(es) objectif(s) pédagogique(s) de ce module en fonction du public ? (Exemple : « Après ce

module, les membres des associations villageoises seront capables de faire la distinction entre équité et égalité et sauront identifier les principales inégalités de genre dans la filière X présente dans leur village »),

- Le contenu précis du module, c’est-à-dire la sélection des éléments (cités dans la notice), avec pour chacun des éléments, Ce qui sera transmis aux ‘formés’ (capacités, message, …) La succession (ordre) dans lequel ces éléments seront présentés Les outils (flipchart, …) et la/les méthode/s utilisés : exposé, exercice (quel type d’exercice), exemple (lequel ?), La succession temporelle (temps alloué à chaque élément/partie).

Après avoir construit son module, la formatrice relit la notice afin de vérifier s’il n’y a pas des éléments importants qui ont été oubliés, en particulier les écueils et risques.

Il est également suggéré de créer une bibliothèque virtuelle à destination des formateurs GED de l’ADS, dans laquelle se trouveraient les ppt et fiches distribués lors de la formation de formateurs, ainsi que le partage d’exemples concrets que les formatrices mettraient à la disposition de leurs collègues, les ‘trucs’ pédagogiques qu’elles utilisent, etc.


Les notices concernant le Genre

Notice 1 : Identité et stéréotypesNotice 2 : Définitions et concepts liés au genreNotice 3 : Outils de genre : analyse et stratégie

NOTICE 1 : IDENTITE ET STEREOTYPES

- LE CONtENu Du tHEME ABORDE (quOI)

Il s’agit de définir la notion de « genre » et d’aborder les questions de l’identité personnelle, des valeurs, des croyances diverses et notamment les stéréotypes de genre. Ces questions influencent les relations entre les femmes et les hommes, la situation des hommes et des femmes dans une culture donnée, mais elles sont généralement inconscientes.

Références ADS : Manuel ADS GED : Genre et cycle de projets de développement au Maroc : Manuel du formateur et formatrice pour une intégration pratique de l’approche genre dans les projets de développement appuyés par l’ADS, 2007.

- LES RAISONS D’ABORDER CE tHEME (POuRquOI)

On est souvent inconscient de son identité culturelle, de ses valeurs, de ses croyances, et pourtant on est souvent spontanément résistant, malgré soi, au changement et donc aussi à la mise en œuvre de programmes de développement qui nous touchent. C’est un réflexe, on s’oppose à ce qui est nouveau parce qu’on craint que cela touche nos croyances, nos valeurs, alors qu’après réflexion, on peut changer d’avis ou d’attitude.

Les changements qui touchent l’identité personnelle et les valeurs font spontanément peur et ont besoin d’être « apprivoisés » ; il faut se les approprier, notamment en remettant en question les stéréotypes de genre.

- LES ENJEux PEDAGOGIquES POSSIBLES (EtRE, SAvOIR, SAvOIR-FAIRE Et/Ou SAvOIR-EtRE)

Aborder la question des identités et des stéréotypes de genre sans provoquer de résistance est primordial. Cela concerne essentiellement l’être et le savoir-être.

Il s’agit pour les participants de pouvoir passer d’une attitude de résistance et d’un éventuel comportement de fermeture par rapport à l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes (EGAF), à un questionnement sur le bien-fondé de leurs croyances et sur l’intangibilité des stéréotypes de genre.

- quELS SONt LES MESSAGES Ou LES COMPEtENCES A tRANSMEttRE (SAvOIR Et SAvOIR-FAIRE)

1. GenreLe genre concerne les relations entre les hommes et les femmes, qui dépendent du contexte socio-culturel et de la société dans laquelle nous vivons.

Genre, cela ne concerne pas les femmes mais les relations (généralement inégalitaires et discriminatoires) entre les hommes et les femmes.

Genre, ce n’est pas tous les groupes sociaux désavantagés ou discriminés (les handicapés, les Noirs, les pauvres, les sans terre, ...) : cela concerne uniquement les relations entre F et H ; dans chaque groupe social, il y a des hommes et des femmes, et donc des relations de genre (exemple : les hommes et les femmes handicapés ont chacun des besoins spécifiques).

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2. Identité et croyancesChacun d’entre nous est le produit du milieu social et culturel dans lequel il est né et dans lequel il vit ; ce milieu socioculturel détermine les relations entre les hommes et les femmes, les rôles attribués à l’un ou l’autre sexe, les droits et positions sociales différenciés, notamment par sexe,…

Ce milieu socioculturel, également influencé par la religion, les conditions économiques, le milieu politique, etc. détermine notre identité, nos valeurs, nos croyances. Celles-ci sont différentes d’une région à l’autre, d’une société à l’autre, d’une époque à l’autre. Cependant, nous n’avons pas la distance suffisante pour percevoir immédiatement que les relations entre les hommes et les femmes sont davantage un construit social et un produit de notre culture, et non une donnée naturelle et universelle. Elles ne sont donc pas intangibles et nous pourrions en changer si nous le décidions. Par exemple, le principe d’égalité est une valeur qui fait partie de la culture marocaine ; par contre, le principe d’égalité entre les hommes et les femmes, qui est maintenant inscrit dans la constitution, ne fait pas encore partie de l’identité et des valeurs intégrées par un nombre important de Marocains et de Marocaines.

3. Stéréotypes de genreLes stéréotypes sont une forme de croyance.

Stéréotype = cliché ; croyance schématique concernant un groupe ou une catégorie de personnes, telle qu’elle est habituellement admise et véhiculée.

Stéréotypes de genre : se réfèrent à des convictions partagées sur les catégories hommes ou femmes.Exemple de stéréotypes au Maroc : ce sont les hommes qui ramènent l’argent nécessaire au foyer ; les hommes participent à des réunions car les femmes ne peuvent y aller, se déplacer ; …

4. Droits des femmesLes croyances et stéréotypes de genre sont renforcés par les habitudes, les traditions, le droit coutumier, les pratiques ancestrales, etc. ainsi que par l’ensemble du système juridique et légal. Inversement, les pratiques et le droit peuvent évoluer, changer, et par là influencer et modifier les croyances et les stéréotypes de genre ; il y a une relation étroite entre les valeurs, le droit, les pratiques et les stéréotypes de genre.

Les droits des femmes seront d’autant mieux respectés qu’ils sont clairement établis dans la Constitution et dans le système juridique d’une part, et que d’autre part, leur non-respect est effectivement sanctionné : ce qui était « normal » avant, c’est-à-dire habituel, cessera de l’être.

- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES5 Et ECuEILS A EvItER Concernant les stéréotypes de genreUn stéréotype peut être positif ou négatif, ou les deux (exemple : les hommes sont courageux ; ils peuvent donc être inconscients du danger et imprudents), cependant il vaut mieux éviter les jugements sur les bons et les mauvais stéréotypes (est-il bien ou pas bien d’être courageux ?) et sur ceux qui sont vrais ou faux (est-il vrai ou faux que les hommes sont courageux ?) et laisser les participants avec leur questionnement, c’est à dire uniquement les inciter à remettre leurs stéréotypes en question sans pour autant leur donner votre avis ou un jugement.

On peut commencer, pour détendre l’atmosphère, par demander, en sous-groupes, d’identifier un stéréotype concernant les hommes et un stéréotype concernant et les femmes et que ces 2 stéréotypes soient le plus caricatural possible, le plus extrême (c’est-à-dire, qu’on estime globalement qu’il est faux, mais que beaucoup y croient encore).

On peut également proposer de relever les stéréotypes contextuels en insistant sur l’identification de stéréotypes concernant les femmes et les hommes dans un contexte particulier (par exemple stéréotypes liés au travail dans le cadre des programmes ISE).

5. En principe les méthodes participatives (discussion, table ronde, …) sont à privilégier ; cependant le thème du genre étant particulièrement sensible, et les résistances fréquentes, il convient de veiller à ne pas renforcer les résistances, de ne pas susciter des réactions contre-productives en matière d’égalité de genre, … (voir principes et formation en andragogie).


Dans un deuxième temps, on peut demander aux participants d’identifier les stéréotypes qui sont positifs ou utiles dans le cadre du programme, et dans quelle mesure les stéréotypes décrits sont, selon les participants, liés à leur culture et à leurs croyances (ailleurs la situation est autre) ou sont plus universels (pareils au Maroc et ailleurs) (voir exemple d’exercice ci-dessous).

Concernant les croyances, la plupart des gens ont comme valeur l’égalité et la liberté, tant qu’on ne précise pas l’égalité entre qui et qui, ou la liberté pour telle ou telle personne.

Il peut donc être utile de partir de ces valeurs fondamentales pour glisser progressivement vers les valeurs d’égalité entre les hommes et les femmes. S’il y a au départ des résistances fortes concernant l’égalité de genre, on peut faire le parallèle avec les races et les cultures différentes ; par exemple mettre en parallèle l’égalité entre hommes et femmes, entre noirs et blancs, entre Imazighen et Arabes, entre ruraux et citadins, entre lettrés et analphabètes…, ce qui peut provoquer un déclic et une prise de conscience chez certains.

En conclusion, il est utile de faire le lien entre les droits, les valeurs, les pratiques et les stéréotypes : - Y a-t-il des différences dans les droits (légaux ou dans la pratique) des femmes qui renforcent les stéréotypes de genre ?- Y a-t-il des croyances et des valeurs qui limitent la mise en pratique effective des droits des femmes ?

Exemple : TRAVAIL EN SOUS-GROUPES SUR LES STEREOTYPES 1. (15 minutes) Dans chaque groupe, identifier des stéréotypes que vous rencontrez dans votre vie professionnelle :

• 10 stéréotypes concernant les femmes• 10 stéréotypes concernant les hommes

2. Stéréotypes positifs ou négatifs ? Ensuite remplissez le tableau ci-dessous en appréciant si les stéréotypes sont positifs et/ou négatifs.Examiner ensuite combien sont positifs et combien sont négatifs, chez les hommes et chez les femmes ? quelle en est la conclusion ? (15 minutes)

3. Identifier les stéréotypes les plus importants dans le cadre de vos missions à l’ADS/dans le cadre du programme/dans l’institution partenaire. Pourquoi sont-ils importants ? (15 minutes)

4. Présentation en plénière.

STÉRÉOTYPES FEMMES

POSItIF NÉGATIF STÉRÉOTYPES HOMMES

POSItIF NÉGATIF

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NOTICE 2 : DEFINITIONS ET CONCEPTS LIES AU GENRE


Les termes et concepts suivants seront expliqués :1. Relations de genre.2. Egalité de genre.3. Equité de genre.4. Neutralité de genre dans les résultats. 5. Intégration du genre dans un programme.6. Institutionnalisation du genre.7. Autonomisation des femmes (empowerment).8. Action spécifique genre.9. Projet femmes.10. Travail invisible.11. Evaporation du genre.12. Cécité de genre.13. Besoins pratiques et intérêts stratégiques.

Références ADS : voir le glossaire en annexe, le glossaire du Manuel de l’ADS, la stratégie genre du Maroc, le plan gouvernemental pour l’égalité (PGE), la Convention CEDEF.Le glossaire en annexe propose certains exemples ou renvoie à des concepts complémentaires.

- LES RAISONS D’ABORDER CE tHÈME (POuRquOI)

Il s’agit que les différents acteurs parlent le même langage et se comprennent ; Certains concepts sont déjà le résultat d’une analyse de genre (par exemple autonomisation des femmes, égalité de genre,…) ou de l’expérience de programmes de développement (par exemple cécité, évaporation du genre) ; les examiner va améliorer le savoir-faire en GED ;Réduire les résistances par rapport au genre : en effet, plusieurs concepts sont souvent confus et en même temps touchent à l’identité et aux valeurs : s’ils ne sont pas compris et « apprivoisés », les résistances par rapport au genre sont renforcées ;Connaître les concepts et en avoir une notion claire et précise est nécessaire pour ensuite faire une analyse GED et établir un diagnostic et une planification sensible au genre.

- LES ENJEUX PÉDAGOGIQUES POSSIBLES (ÊTRE, SAVOIR, SAVOIR-FAIRE ET/OU SAVOIR-ÊTRE)

Il s’agit de clarifier certains concepts (par exemple la différence entre équité et égalité) ; de mettre à niveau l’ensemble des acteurs en ce qui concerne la compréhension des concepts et de parler le même langage ; Les participants ont compris que l’approche genre est une approche fondée sur les droits humains, sur les principes d’égalité et d’autonomie ;Les participants ont pris conscience que les questions de genre ne concernent pas seulement le savoir et le savoir-faire, mais aussi l’être et le savoir-être.

- QUELS SONT LES MESSAGES OU LES COMPÉTENCES À TRANSMETTRE (SAVOIR ET SAVOIR-FAIRE)

L’égalité de genre constitue à la fois :• Un droit faisant partie des droits humains universels,• Un objectif de développement,• Un facteur d’efficacité,• Une valeur de l’ADS (et de la Constitution marocaine, du gouvernement marocain,…).


Définition des concepts : voir glossaireIl est généralement logique d’aborder les concepts dans l’ordre repris ci-dessous, en sachant que certains concepts en ‘appellent’ d’autres ; toutefois, le contexte et les circonstances peuvent justifier un autre ordre.

Concernant les concepts : 1. relations de genre ; 2. égalité de genre ; 3. équité du genre ; 4. neutralité de genre dans les résultatsLes relations de genre sont les relations entre les hommes et les femmes qui varient en fonction de leur milieu social, leur territoire, l’époque, etc. ; il ne s’agit donc pas de relations « naturelles » mais de relations culturelles ; c’est un construit social qui peut donc être changé. L’équité de genre est un moyen pour atteindre l’égalité. L’équité consiste à prendre des mesures adaptées -qui peuvent être différentes d’un groupe social à l’autre et différentes pour les hommes et pour les femmes -, de façon à réduire les inégalités, à renforcer l’autonomisation des femmes et à améliorer les droits des femmes et la jouissance qu’elles en ont. un exemple d’équité donné par un PFG : des enfants qui veulent regarder un match de football en grimpant sur une échelle ; le plus petit aura besoin d’une échelle plus grande pour que sa tête dépasse le mur qui entoure le terrain de football.La confusion est fréquente lorsqu’on parle de neutralité de genre : en général on confond la neutralité du genre au niveau des résultats et la neutralité d’accès aux activités (par exemple, la neutralité d’accès signifie que garçons et filles ont tous accès aux écoles, et le même droit aux bourses pour aller à l’université, mais ils ne réussiront pas nécessairement leurs études de façon équivalente) ou encore la neutralité de comportement (le formateur va se comporter de la même façon avec les hommes et les femmes). Dans une approche genre et développement, on recherche des résultats qui diminuent l’inégalité entre les femmes et les hommes. L’exigence minimale consiste à ce qu’aucun programme de développement n’accroisse les inégalités. Or, généralement, une action aveugle au genre (voir ci-dessous) ou neutre au niveau de l’accès ou du comportement des acteurs a tendance à aggraver les inégalités.

Concernant les concepts : 5. intégration du genre dans un programme ; 6. institutionnalisation du genre ; 7. autonomisation des femmes (empowerment) ; 8. action spécifique genre ; 9. projet femmes L’intégration du genre dans un programme, un projet, une action, une activité,… doit, pour être effective, se faire à tous les niveaux et dès le début de l’action (diagnostic et identification), et surtout elle doit se retrouver au niveau des objectifs principaux du programme ou de l’activité. Intégration du genre signifie donc qu’il y a une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes, partout. un projet femmes, ou une activité spécifiquement pour les femmes, qui ne traite pas les relations entre les hommes et les femmes n’est pas considéré comme faisant partie de l’intégration du genre. Par contre, dans un programme ou une activité intégrant le genre, il peut être nécessaire pour atteindre les résultats sensibles au genre d’adjoindre des actions spécifiques visant à réduire les écarts de genre. une action spécifique n’est pas nécessairement centrée sur les femmes ; elle peut aussi être centrée sur les hommes (exemple : action de sensibilisation des hommes chef de famille sur l’importance de l’alphabétisation et de l’éducation pour tous, y compris les filles et les femmes) ou sur une institution. un projet ou un programme femmes, visant notamment l’amélioration de la situation des femmes, n’est pas nécessairement un programme ayant une approche genre et développement (par exemple une activité visant à alléger la charge de travail des femmes dans des activités domestiques traditionnelles améliore leur situation de pénibilité mais ne réduit pas les écarts et l’inégalité entre les hommes et les femmes ; voir aussi définition des besoins pratiques et intérêts stratégiques en page suivante). Nombre d’actions qui veulent intégrer le genre se heurtent au manque de participation des femmes, parce que celles-ci n’ont pas les capacités et compétences suffisantes, qu’elles n’en ont pas envie et ne perçoivent pas leur intérêt, parce qu’elles n’ont pas le temps, parce qu’elles n’ont pas l’autorisation,… ; aussi l’intégration du genre dans un programme doit-elle généralement être accompagnée d’actions complémentaires visant l’autonomisation des femmes.

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L’autonomisation est un processus ; elle est progressive (par exemple : bien-être/besoins pratiques -> accès -> conscientisation -> participation -> contrôle, voir annexe 5 du Manuel ADS GED).

Concernant les concepts : 10. travail invisible ; 11. évaporation du genre et 12. cécité de genreune journée ne fait que 24 heures et n’est pas extensible ; pour les femmes, plus que pour les hommes, elle est constituée d’une part importante de travail non visible, qu’il s’agisse de travail domestique ou, en milieu rural, de travail productif. Les actions qui demandent la participation des femmes (et des hommes) peuvent se heurter aux limites de temps disponible, ce qui peut se traduire soit par une non-participation ou une participation moindre des femmes, ou par l’abandon d’activités préexistantes, ce qui peut avoir des effets imprévus négatifs (exemple : moins s’occuper des enfants pour davantage se consacrer à des activités économiques). La disponibilité en temps doit absolument être prise en compte dans le diagnostic, la planification et la mise en œuvre des actions.La cécité de genre (ne pas voir l’importance d’une perspective genre, ne pas voir les relations de genre ni voir les conséquences de ne pas prendre en compte les différences de genre) a généralement non un résultat neutre mais un résultat qui accentue les inégalités entre les hommes et les femmes.L’évaporation du genre signifie que la prise en compte du genre disparaît, se dilue, s’évapore et que les résultats effectifs en matière d’égalité de genre sont ou seront nettement en deçà de ce qui était prévu ; l’évaporation du genre a lieu lorsqu’il n’y a pas de véritable ’intégration d’une perspective genre‘ ni d’‘institutionnalisation du genre’, c’est-à-dire lorsqu’il y a uniquement prise en compte du genre à certains niveaux, à certains moments, par certaines personnes et non pas de façon systématique.

Concernant les besoins pratiques et les intérêts stratégiques des femmesCes notions sont primordiales pour comprendre ce qu’est une perspective genre. Répondre aux besoins pratiques ne change pas les relations de genre même si cela améliore la situation des femmes (et des hommes), alors que les intérêts stratégiques des femmes visent à réduire les écarts de genre, à supprimer les inégalités, à renforcer leur autonomie et l’usage de leurs droits.

- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES Et ECuEILS A EvItER > « Apprivoiser » progressivement certains concepts et se les approprier diminue les résistances en matière de GED.

> Éviter les définitions livresques ; plutôt demander aux participants en quoi ces concepts sont/peuvent être utiles dans leur vie professionnelle, leur travail de développement, …


NOTICE 3 : OUTILS DE GENRE : ANALYSE ET STRATEGIE


• Lunettes genre et diversité ; horloge du temps ; triple rôle,• Accès contrôle des ressources et des bénéfices/résultats,• Facteurs d’influence et relations sociales,• Besoins pratiques et intérêts stratégiques.

Références ADS : Manuel ADS GED.

- LES RAISONS D’ABORDER CE tHÈME (POuRquOI)

L’analyse de genre permet de faire un diagnostic et d’ensuite identifier les objectifs d’égalité de genre les plus pertinents.Les concepts et les outils genre, après analyse et diagnostic, permettent d’identifier les stratégies pour améliorer l’égalité de genre.

- LES ENJEUX PÉDAGOGIQUES POSSIBLES (ÊTRE, SAVOIR, SAVOIR-FAIRE ET/OU SAVOIR-ÊTRE)

Il s’agit de savoir utiliser les outils d’analyse et ensuite de pouvoir identifier les objectifs d’égalité de genre prioritaires à intégrer dans la planification et la gestion axée sur les résultats.

- QUELS SONT LES MESSAGES OU LES COMPÉTENCES À TRANSMETTRE (SAVOIR ET SAVOIR-FAIRE)

Rappeler que genre n’est pas égal à femmes et que genre n’est pas égal à sexe.Les lunettes de genre signifient d’examiner une situation et les groupes sociaux en distinguant les hommes et les femmes, le point de vue différent des hommes et des femmes, les besoins différents des hommes et des femmes, etc. Il s’agit en particulier d’appliquer cette distinction pour tous les groupes sociaux dans leur diversité (par exemple différence dans les besoins : les femmes handicapées ont des besoins spécifiques différents de ceux des hommes handicapés ; les hommes et les femmes d’un douar reculé ont des besoins différents ; les hommes et les femmes analphabètes ont des besoins différents).L’horloge de 24 heures et le triple rôle (manuel ADS pp 48- 52) permettent d’apprécier la répartition des rôles entre les hommes et les femmes dans une société donnée ; en particulier de mettre l’accent sur le travail invisible des femmes, sur le travail productif non rémunéré, ainsi que sur la quantité de travail (en heures) réalisée par les hommes et par les femmes ; ces outils permettent de mettre en lumière des inégalités de genre non visibles.L’accès et le contrôle des ressources et des bénéfices (manuel ADS pp 53-54) est un outil qui permet d’apprécier les différences entre les hommes et les femmes en matière de ressources économiques (terre, moyens de production,…) mais également de ressources sociales, culturelles et politiques (éducation, droits,…). L’outil pose également la question de savoir si un programme bénéficiera de façon équitable aux femmes et aux hommes au niveau des activités, des extrants et des effets.

L’importance du contrôle sur les ressources et sur les bénéfices d’un programme est souvent négligée dans l’identification et dans la mise en œuvre des programmes de développement. L’outil fait la distinction entre l’accès et le contrôle, distinction primordiale dont la prise en compte (ou non) aura des conséquences sur l’impact et la pérennité des effets d’un programme.

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Les facteurs d’influence et les relations sociales montrent l’influence du contexte et du milieu (dans lequel hommes et femmes vivent) sur les relations entre les hommes et les femmes et vice versa (manuel ADS pp 79-80). Par exemple, l’évolution économique a amené davantage de femmes sur le marché du travail rémunéré, ce qui influence l’évolution des rapports H-F au sein du ménage.Les besoins pratiques et stratégiques (manuel ADS page 57) : la distinction entre besoins et intérêts pratiques d’une part et besoins et intérêts stratégiques d’autre part, est primordiale dans un diagnostic de genre : elle permet d’identifier, parmi les besoins et objectifs prioritaires, ceux qui ont une perspective d’égalité de genre (intérêt stratégique).

- SUGGESTIONS PÉDAGOGIQUES ET ÉCUEILS À ÉVITER

> De préférence, pour respecter une progression logique, il convient d’introduire les outils dans l’ordre repris ci-dessus.

> Partir d’exemples concrets et issus de la vie des participants pour introduire les différents outils.> Pour l’horloge de 24 heures : il est intéressant que les participants fassent une « enquête » et ensuite construisent

à partir d’un exemple réel une horloge de 24 heures pour les femmes et une autre pour les hommes (attention de ne pas se limiter à l’horloge du temps pour les femmes, ce qui ne permet pas la comparaison genrée de l’emploi du temps des H et des F et fait perdre une partie de l’intérêt de l’analyse).

> Profiter de la présentation des outils pour revoir les différents concepts vus dans la notice 2 (exemple, la neutralité de genre dans les résultats et la cécité de genre quand on aborde l’outil « l’accès et le contrôle » ; l’autonomisation des femmes quand on traite des besoins pratiques et des intérêts stratégiques,…).


Les notices concernant la GaR sensible au GENRE

Notice 4 : La GAR sensible au genreNotice 5 : Profil genre et diagnostic sensible au genreNotice 6 : Phase d’analyseNotice 7 : Résultats sensibles au genreNotice 8 : La chaîne de résultats, les hypothèses et risquesNotice 9 : Indicateurs de genreNotice 10 : Suivi des résultats et effets indirects ou imprévus Notice 11 : Cadre logique de l’ADS

NOTICE 4 : LA GAR SENSIBLE AU GENRE


• Définition de la GAR.• Les principes de la GAR sensible au genre.• Les étapes de la GAR sensible au genre.

Références ADS :• GAR : Module auto-formation sur la GAR (ppt).• GARsG : Module de référence.


La GAR est maintenant adoptée par la plupart des institutions de développement, dont l’ADS car c’est une « stratégie de gestion axée sur la performance dans le domaine du développement ; la GAR constitue un cadre cohérent visant à favoriser l’efficacité du développement, selon lequel l’information sur la performance est utilisée pour améliorer la prise de décisions ».

La GAR permet de faire participer les principaux intervenants à la définition de résultats escomptés réalistes ; d’évaluer et analyser les risques liés à l’intervention ; de suivre les progrès vers l’atteinte des résultats escomptés ; et d’intégrer les leçons apprises dans les décisions de gestion.

La GARsG a été adoptée par l’ADS car elle permet de poursuivre des objectifs EGAF (égalité de genre et autonomisation des femmes) avec efficacité tout en étant performant dans ses programmes de développement.

La GARsG favorise l’efficience des programmes, l’identification des cibles et bénéficiaires, leur ciblage, la planification en accord avec les valeurs de l’institution, la capitalisation /rétroaction ; elle permet la souplesse et les réactions en cas d’évaporation du genre.


Il s’agit de revoir la GAR avec une perspective EGAF, de partager langage, concepts et expériences et de s’approprier une même approche.

Les participants à la formation approfondissent leurs compétences en GAR en identifiant les points d’entrée pour une perspective EGAF, et les moments-clés où une attention particulière au genre est nécessaire afin d’éviter la cécité et/ou l’évaporation du genre.

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DéfinitionsLa définition de la GAR qu’a adoptée l’ADS est : « La gestion axée sur les résultats est un modèle de planification ayant une logique qui facilite la gestion, l’apprentissage et la responsabilisation tout au long d’une intervention (projet/programme…), d’une stratégie ou d’une programmation annuelle ou pluriannuelle d’un organisme. Cette méthode permet de décrire clairement les changements qu’un organisme ou une intervention veut faire, une fois que les activités planifiées sont terminées6 ».

La GARsG est un modèle de planification qui tient compte de l’objectif d’égalité de genre et qui, dans les changements souhaités, intègre un objectif de réduction des inégalités entre les femmes et les hommes.

Les principes de la GAR sensible au genre (voir aussi module de référence)

• Participation et partenariat : La GAR est une approche participative qui assure l’appropriation, l’implication et une compréhension commune de ce qu’on veut atteindre ; souvent les femmes et les hommes ont des besoins, priorités et perspectives divergents dus à leurs rôles et responsabilités respectifs. La gestion axée sur les résultats sensible au genre assure que les deux sexes participent à la définition des résultats et soient impliqués dans toutes les étapes d’un projet/programme sur un pied d’égalité.L’ADS recherche l’équité entre hommes et femmes en son sein, parmi ses partenaires et les bénéficiaires de programme, au niveau de la représentativité, dans les différents niveaux de pouvoir de décision ; elle vise également la prise de conscience et la promotion des valeurs de l’EGAF.

• Notion de changement : La GAR vise un changement de la situation économique, sociale et/ou politique pour améliorer la situation de vie des bénéficiaires. tout changement économique, politique et/ou social implique un changement de la relation entre les sexes. Dans certains cas, un changement améliore la situation des hommes mais détériore celle des femmes. La GARsG veille à ce que l’écart de situations entre les hommes et les femmes ne s’aggrave pas mais au contraire se réduise.

• Intégration systématique de la perspective égalité entre les sexes : La GAR sensible au genre nécessite que la perspective du genre soit systématiquement prise en compte dans toutes les étapes de la planification, de la mise en œuvre et du suivi-évaluation d’un projet/programme.

• Responsabilité : Les partenaires sont redevables de l’obtention des résultats, y compris des résultats concernant l’EGAF ; les parties prenantes s’engagent par rapport aux résultats, qui doivent intégrer une perspective EGAF, et se répartissent les tâches et responsabilités.

• Transparence : Le degré de l’atteinte des résultats est régulièrement partagé et communiqué à tous (hommes et femmes), y compris l’atteinte des résultats en matière d’égalité des sexes. Les bénéfices des résultats sont ventilés par bénéficiaires H et F.

• Reddition de comptes : La GARsG vise à rendre des comptes concernant l’efficacité des projets/programmes, et notamment les résultats atteints en matière d’égalité hommes/femmes et d’autonomisation des femmes ; il s’agit de présenter, à l’aide notamment d’indicateurs quantitatifs ou qualitatifs, dans quelle mesure le programme a réduit les inégalités de genre et/ou a amélioré significativement l’autonomisation des femmes.

• Simplicité : La GARsG doit être facile à comprendre et à appliquer. Les résultats (et les indicateurs) doivent être sensibles au genre ; il est préférable de limiter le nombre de résultats et d’indicateurs afin de pouvoir les mesurer et les suivre.

• Apprentissage continu ; Démarche interactive, itérative et souple : Si, dans la mise en œuvre, on constate l’évaporation du genre ou des effets négatifs sur un sexe ou sur l’autre, il faut développer des stratégies et des activités complémentaires pour y remédier. L’accent est mis sur les résultats à atteindre : il convient donc d’être rigoureux dans les objectifs et souple dans les moyens. NB : Certains résultats, notamment ceux liés à l’EEG, sont plus difficiles à atteindre.

• Généralisation : La GARsG est une démarche que l’ensemble des agents de l’ADS doivent adopter et utiliser, y compris avec la perspective EGAF (NB : pour ce faire, ils doivent s’approprier les concepts et les outils GED).

6. voir Module auto-formation sur la GAR.


Les résultats de la GARsGLes éléments d’un résultat7 :

• Un résultat consiste toujours en un changement (situation modifiée et recherchée) : (insister sur le mot changement : que signifie un changement avec une perspective d’égalité de genre ? C’est un changement (par exemple le revenu augmenté, un centre de santé plus fréquenté, une production augmentée, …) qui réduit aussi les écarts de genre (ex : les revenus ont augmenté pour femmes et hommes Et les écarts de revenus entre les femmes et les hommes ont été réduits) - ce point devra être revu et approfondi ultérieurement, cf. Notice 7).

• Le changement est pour un groupe cible.• Un résultat doit être descriptible et mesurable (nécessité d’une base de référence).• Un résultat découle d’une relation de cause à effet ; il est produit par les actions menées et le processus.• Il nécessite des intrants, des ressources humaines et du savoir-faire.

Les étapes de la GAR sensible au genre• Définir des objectifs (résultats) sensibles au genre.• Définir les activités qui permettront d’atteindre les résultats souhaités, en veillant à ce que les activités aient une

perspective EGAF.• Affecter les ressources disponibles aux activités.• Choisir des indicateurs sensibles au genre pour mesurer les progrès réalisés en vue d’atteindre chaque objectif.• Identifier, pour chaque activité, les actions et les tâches précises en veillant à l’équité de genre.• Suivre l’exécution des activités avec une perspective EGAF et recueillir périodiquement des données ventilées

par sexe et relatives aux indicateurs de résultats.• Adapter, corriger ou compléter les activités, actions et tâches si nécessaire afin de garantir une perspective EGAF.• Examiner, analyser et présenter l’état d’avancement des résultats recherchés et la situation des indicateurs, y

compris sur l’amélioration de l’EGAF.• Rendre compte de la performance aux partenaires et au public.• Tirer parti du suivi des résultats en vue d’une responsabilisation, d’un apprentissage et de la prise de décisions,

notamment afin d’améliorer les stratégies visant l’EGAF.

Préoccupations de la GARsG • Quel est le changement que l’on souhaite obtenir ? • Comment l’EGAF est-elle intégrée dans le changement souhaité ?• Qui sont les bénéficiaires (hommes / femmes) ?• Que devrons-nous faire pour obtenir le changement souhaité ?• Quels sont les risques qui peuvent entraver l’obtention des changements souhaités ? • Que ferons-nous pour atténuer ces risques ?• Comment saurons-nous que nous avons obtenu le changement souhaité ?

Champ d’application de la GARsGAttention : La GARsG s’applique à tOuS les programmes et activités ; il ne s’agit pas uniquement de programmes dont l’objectif central est l’amélioration de la situation des femmes, l’égalité H/F ou l’autonomisation des femmes ; la GARsG concerne tous les programmes qui doivent donc INtEGRER l’objectif EGAF dans leurs objectifs et résultats recherchés (voir Notice 7 sur les résultats sensibles au genre).

- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES Et ECuEILS A EvItER > Demander aux participants comment ils pourraient précisément et explicitement donner une perspective d’égalité

de genre aux principes de la GAR.> Demander aux participants où sont les risques de cécité et d’évaporation du genre.

7. Il s’agit d’une première introduction à la notion de résultat ; voir détails et schémas dans la Notice 7.

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NOTICE 5 : PROFIL GENRE ET DIAGNOSTIC SENSIBLE AU GENRE


Profil genre Le profil genre d’un territoire fournit les informations concernant les hommes et les femmes, les données désagrégées par sexe (quoi) et une analyse (comment) des relations de genre de ce territoire ; il se base sur les outils d’analyse genre et examine les différences entre les hommes et les femmes en ce qui concerne leurs besoins, leur accès aux ressources et aux bénéfices, leur contrôle sur les biens, leur capacité et leur pouvoir de prendre des décisions, etc., ainsi que dans les rôles de genre qui leur sont assignés. un profil genre identifie les éléments clés qui contribuent aux inégalités de genre et aux discriminations dont les femmes sont victimes. Analyse de genreL’analyse de genre :

• Identifie la situation des hommes et des femmes, avec examen des différences et inégalités entre eux et de leurs causes, dans toute leur diversité (âge, origine sociale, religion,…) , dans tous les domaines et tous les secteurs, à tous les niveaux (macro, meso et micro).

• Recherche les causes des inégalités et les changements souhaités.• Identifie les obstacles et les opportunités, y compris les effets (impacts) sur les rapports de genre des politiques

et actions de développement.• Permet d’avoir une situation de référence.

Diagnostic sensible au genreLe profil genre fournit à la fois les informations et les données statistiques et donne une analyse de genre générale. Celle-ci permet aussi de déterminer les éléments nécessaires qu’il convient de creuser pour faire une analyse genre approfondie dans un secteur ou l’autre, et elle réalise un diagnostic avec une perspective genre.

Un diagnostic sensible au genre utilise les outils d’analyse genre (cf. ci-dessus) et les applique à l’ensemble des éléments du diagnostic spécifique.

Par exemple, si dans un territoire donné, le profil genre indique que seuls les hommes ont accès à la terre, que les femmes sont traditionnellement responsables de la transformation des produits agricoles et que la commercialisation est assurée par les chefs de famille, alors un programme qui veut développer une filière agricole devra, lors du diagnostic, examiner de façon précise :

• Quelle est la répartition traditionnelle des tâches entre les hommes et les femmes dans cette filière ;• Quelle répartition peut éventuellement être changée et comment ;• Dans quelle mesure un développement de la filière va réduire les inégalités de genre ou creuser les écarts, ou

accroître la surcharge de travail des hommes et des femmes ;• Qui va contrôler les bénéfices générés par le développement de la filière, à quoi ces bénéfices seront-ils affectés,

etc…

Références ADS8 :Manuel ADS Genre et cycle de projets.

8. « Pour l’Agence, [l’approche genre] se traduit par le diagnostic des réalités politiques, économiques, sociales et culturelles des hommes et des femmes dans les territoires de son intervention (…). L’Agence adopte, en plus de la démarche intégrée de l’égalité de genre, une démarche ciblée à travers des programmes spécifiques dédiés aux femmes en situation de pauvreté et de vulnérabilité et/ou à leurs organisations afin de leur permettre l’accès effectif à leurs droits politiques, économiques, sociaux, et culturels se rapportant aux domaines d’intervention de l’Agence. » (dans : Manuel de procédures, cadre général).



Le profil genre, l’analyse de genre et le diagnostic sensible au genre sont primordiaux car ils permettent : • De connaître la situation et les relations de genre existantes,• D’avoir une situation de référence,• D’avoir une base de dialogue,• De mettre la sensibilité au genre en adéquation avec les objectifs/résultats attendus/activités d’une intervention,• D’identifier les changements souhaités,• De déterminer la(les) stratégie(s) pour promouvoir l’égalité de genre et les actions à mener,• De mieux suivre les effets et impacts des actions.


Il s’agit donc de pouvoir rassembler les informations et d’appliquer sur un territoire donné et dans un secteur ou une filière précise les outils d’analyse de genre (savoir-faire).

L’analyse de genre d’un territoire et le diagnostic sensible au genre d’un secteur est l’occasion de revoir et utiliser les différents outils vus précédemment : 3 rôles, accès et contrôle, besoins pratiques ou stratégiques, obstacles et opportunités d’empowerment, données désagrégées par sexe, facteurs d’influence, groupes sociaux et relations sociales…


La révision des outils d’analyse de genre (voir Notice 3)

Où et comment trouver les informations ? En général, on ne part pas de rien. On trouve dans la plupart des pays des profils genre récents, ainsi que des analyses genre nationales et sectorielles ; ces études ont quelquefois été réalisées par le gouvernement, mais le plus souvent par des organismes internationaux et des bailleurs de fonds (Banque mondiale, BAD, union européenne…). Des données statistiques et les résultats d’enquêtes sont disponibles au Haut Commissariat au Plan (HCP).

Les descriptions qualitatives ou la relation d’expérience dans un secteur ou une région donnée sont également utiles.

Le profil genre donne généralement une photographie des relations hommes/femmes à un moment donné ; dans le cadre du diagnostic pour un programme de développement, il est également souvent pertinent de voir les évolutions et tendances.

L’analyse genre doit fournir les éléments-clés qui représentent des contraintes et des opportunités pour le développement, et permettre d’identifier les priorités en matière d’égalité de genre et les stratégies pour réduire les écarts de genre.

Contenu d’un profil genreLa table des matières en page suivante reprend les éléments que l’on trouve généralement dans le profil genre d’un pays ; toutefois elle n’est pas exhaustive et certains éléments ne sont pas toujours pertinents dans un territoire donné.

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PROFIL SOCIOCULTUREL ET ECONOMIqUE

1. Profil socioculturel et économique général :1.1. Contexte historique et culturel, ( y compris les aspects de caste, les stéréotypes, la religion, les structures

familiales, les pratiques reproductives,…),1.2. Démographie,1.3. Pauvreté, en particulier des ménages dirigés/gérés par une femme,1.4. Données macro-économiques, y compris le travail payé et non payé, l’emploi et les salaires,1.5. L’accès et le contrôle des terres, l’accès et le contrôle des ressources économiques,1.6. Le système politique et de représentation,1.7. La prise de décision,1.8. Les dépenses publiques, 1.9. Les questions transversales :

- Gouvernance et autonomisation,- violence de genre,- Environnement et changements climatiques,- HIv et SIDA,- Droits et protection des enfants,- Droits des handicapés.

2. Profil sectoriel :2.1. Éducation,2.2. Santé, y compris la santé reproductive et sexuelle,2.3. Eau et assainissement,2.4. Paix et sécurité,2.5. Agriculture et développement rural,2.6. Sécurité alimentaire et nutrition,2.7. transports et infrastructures,2.8. Énergie,2.9. Communication et information,2.10. …

CADRE LEGAL ET INSTITUTIONNEL :

• Cadre légal, religieux, loi coutumière et religieuse et traditionnelle, y compris les droits de la famille, l’héritage, les droits sexuels et reproductifs,

• Les engagements internationaux du pays (la plate-forme d’action de Beijing, la convention CEDEF, …),• Le cadre institutionnel :

- Les mécanismes genre, pour l’égalité hommes femmes,… mis en place par le gouvernement,- Le ministère de l’Economie et des Finances, structure de taxation, budgétisation sensible au genre,…- Le gouvernement, - Les systèmes de statistiques et le HCP,- Les ministères sectoriels et autres organismes gouvernementaux,- Les collectivités locales et décentralisées,

• La stratégie nationale genre et le plan gouvernemental pour l’égalité,• La politique régionale et de coopération,• Les dépenses budgétaires et le système de taxes,• Les plans de développements nationaux, régionaux et communaux, • Les stratégies de réduction de la pauvreté.

LES ACTEURS :

quels acteurs et partenaires de l’ADS diagnostiquer ?• L’ADS elle-même, au niveau de ses valeurs, de sa charte, la stratégie genre, au siège et dans la mise en

application au niveau régional, les différentes entités composant le centre régional,• Les acteurs publics (voir le cadre institutionnel et légal ci-dessus),


Identifier les enjeux EGAFLe profil genre et l’analyse de genre doivent permettre de réaliser un diagnostic sensible au genre, c’est-à-dire :

• D’identifier les principaux obstacles et freins à l’égalité de genre et à la promotion des droits des femmes, • De déterminer dans le cadre d’un programme les objectifs d’égalité de genre à intégrer dans les résultats à atteindre, • De déterminer des indicateurs de performance sensibles au genre.

L’analyse des acteurs est cruciale ; en effet, les résistances, qu’elles soient voulues ou non, conscientes ou non, au sein d’une institution, au niveau de la direction, ou des personnes qui s’occupent de la mise en œuvre provoquent souvent l’évaporation du genre et la non atteinte de résultats avec une perspective de genre.

- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES Et ECuEILS A EvItER > Partir du diagnostic d’un programme connu des participants (et plus ou moins aveugle au genre) :

1. Leur demander de dresser l’inventaire des informations nécessaires pour pouvoir faire une analyse genre, ainsi que les outils d’analyse genre à utiliser,

2. En plénière : où et comment trouver les informations manquantes ?3. travaux de groupe : rechercher effectivement les informations manquantes et améliorer le diagnostic pour le

rendre davantage sensible à l’égalité de genre.

> Institutionnalisation du genreLe profil genre va permettre d’identifier le degré d’institutionnalisation du genre. L’institutionnalisation du genre dans un programme et parmi les différents acteurs et parties prenantes est particulièrement importante pour que les objectifs d’égalité de genre soient effectivement intégrés dans les résultats recherchés du programme.

Par contre, la force que donne cette institutionnalisation peut amener à confondre les intentions et la réalité ; ainsi, l’égalité de genre et les droits des femmes font partie des valeurs de l’ADS, tout comme la gestion axée sur les résultats et la gestion axée sur les résultats sensible au genre. Bien que ce soit prévu dans les processus opératoires, ce n’est pas pour autant que les procédures et les programmes ont tous effectivement une perspective d’égalité de genre et d’autonomisation des femmes.

De même, la Constitution marocaine et les lois sur l’égalité, tout en étant une condition importante pour atteindre l’égalité des genres, sont insuffisantes. L’égalité de fait entre les hommes et les femmes est encore loin d’être effective, alors que de nombreuses personnes estiment que le principal est atteint.

• Les partenaires techniques et financiers, et leurs politiques et initiatives en matière d’égalité de genre, ou leur cécité ; les mécanismes de coordination et d’harmonisation entre les différents acteurs,

• La société civile (ONG, organisation des droits humains, associations de femmes,…).

que diagnostiquer chez les acteurs ?• Leur sensibilité à l’EGAF Il convient d’évaluer la sensibilité aux questions de genre des différents acteurs et parties prenantes, c’est-à-dire notamment examiner leur positionnement résistant, aveugle ou proactif en matière d’égalité de genre :

- quels acteurs sont résistants par rapport à l’égalité hommes femmes ? Lesquels sont aveugles ? Lesquels sont neutres ? Lesquels sont proactifs en faveur de l’égalité ?

- quels sont les acteurs qui privilégient l’aspect besoins pratiques des femmes et ceux qui visent leurs intérêts stratégiques et l’EGAF ?

- quelles sont les compétences et les capacités de ces acteurs (forces et faiblesses) ?- quels sont leurs engagements (charte, stratégies pour l’égalité de genre et l’autonomie / l’autonomisation

des femmes) ?- quels sont les résultats (réalisations et résultats atteints) ?

• Les ressources et opportunités de partenariatquelles sont les ressources humaines et institutionnelles genre disponibles (animateur/trice, formatrice/teur, ONG des droits des femmes, …) ?

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NOTICE 6 : PHASE D’ANALYSE


Revoir les étapes de la phase d’analyse de la GAR en y intégrant la perspective EEG.

L’analyse, avec une perspective genre, des parties prenantes et des problèmes, ainsi que la hiérarchisation des problèmes.

Références ADS : Genre et cycle de projets de Développement au Maroc, Manuel du formateur et formatrice pour une intégration pratique de l’approche genre dans les projets de développement appuyés par l’ADS (pp 59 à 76).


L’analyse des problèmes fait suite à l’analyse du contexte et au diagnostic sensible au genre, ainsi qu’à l’analyse des parties prenantes avec une perspective genre (voir ci-dessus).

Les résultats recherchés dans le cadre d’un programme de développement, grâce à la méthode planification et gestion axée sur les résultats, consiste à apporter des changements positifs par rapport à des problèmes identifiés dans la phase d’analyse.

Afin d’avoir des résultats durables, il convient de traiter la cause du problème et non pas uniquement les conséquences néfastes visibles. De plus, un problème n’affecte généralement pas de la même façon les hommes et les femmes. C’est pourquoi une analyse des problèmes, à la lumière d’un diagnostic sectoriel et territorial sensible au genre et qui tient compte des acteurs concernés, est nécessaire.

Avant d’identifier les résultats escomptés, c’est-à-dire le changement recherché, il convient de savoir qui il affectera, qui en bénéficiera et comment, et si la résolution d’un problème ne contribuera pas à agrandir l’écart de genre.


Les participants doivent acquérir le réflexe d’identifier, pour chaque problème, qui est affecté par ce problème, pourquoi et comment, qui est acteur et qui subit, en distinguant les hommes et les femmes.


Dans l’analyse, un problème peut exister uniquement pour un groupe social et pas pour un autre. Le choix des problèmes importants ou prioritaires n’est pas neutre.

Souvent, comme la priorité des problèmes est déterminée par ceux qui ont le pouvoir de décision (donc en général, pas les femmes, ni les groupes défavorisés et encore moins les femmes des groupes défavorisés), on constate la cécité de genre : les problèmes des femmes ne sont pas (ou trop peu) pris en compte.

Dans un même groupe, un problème n’affecte généralement pas de la même façon les hommes et les femmes (par exemple : l’absence d’un centre de santé proche affectera négativement davantage les femmes que les hommes car d’une part, celles-ci ont plus de difficultés pour se déplacer et d’autre part, parce qu’elles ont davantage la charge de s’occuper de la santé des enfants).

NB : L’analyse des problèmes et leur hiérarchisation, l’élaboration de l’arbre à problème, etc. font partie des formations générales à la planification et à la gestion des programmes et projets. Ces étapes, avec une perspective genre, sont notamment reprises dans le « Manuel ADS - Genre et cycle de projets du formateur et formatrice… ».


Rappeler les étapes de la phase d’analyse :- L’analyse des parties prenantes : La participation des femmes et des hommes comme bénéficiaires, cibles ou

acteurs ? Leurs valeurs et pratiques en matière d’EGAF ? En particulier la sensibilité au genre des partenaires et des gestionnaires de projets de l’ADS ?

- Le diagnostic du territoire et de la société avec une perspective genre ; utiliser le diagnostic pour avoir la situation de référence.

- L’analyse des problèmes avec une perspective genre.- L’analyse des solutions ; l’élaboration de l’arbre des solutions sensibles au genre.- Le choix du ou des buts centraux, du changement central recherché et du résultat central escompté (effet), avec

une perspective EGAF.- Planification du programme ou projet et élaboration du cadre logique.

- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES Et ECuEILS A EvItER Suggestions pédagogiques > Partir de quelques problèmes spécifiques à un territoire, un douar, une localité ; les participants reformulent les

problèmes avec une perspective genre à l’aide des questions suivantes :- Comment hommes et femmes sont-ils affectés par ce problème ? - quelles sont les conséquences et leurs réponses respectives à ce problème ?- quelles sont les causes de ce problème ? qui peut agir sur les causes et comment ?

> Examiner une fiche d’identification ou de formulation d’un programme ADS : Prendre les problèmes indiqués, voir s’ils sont formulés avec une perspective genre, demander aux participants de reformuler éventuellement, puis de construire l’arbre à problème (sensible au genre).

> Revoir la différence entre besoins pratiques et intérêts stratégiques.> Revoir les concepts et outils d’analyse quand cela se présente, et en particulier rappeler régulièrement les risques

d’évaporation et de cécité du genre.

Écueils possibles> La terminologie est différente selon que l’on parle de la phase d’identification et de formulation d’un programme

et de son cadre logique, ou de la chaîne de résultats selon la GAR et le cadre logique de l’ADS (par exemple les termes utilisés au niveau d’un PtA et d’une fiche d’identification projet).

> Selon le niveau d’intervention et de responsabilité, il convient de préciser et d’éclaircir qui est redevable de quels effets et extrants.

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NOTICE 7 : RESULTATS SENSIBLES AU GENRE


Les résultats sensibles au genre ; les résultats avec une perspective d’égalité de genre et/ou droits des femmes et/ou autonomisation des femmes.

Références ADS : Module de référence GARsG.


une définition claire, précise et opérationnelle des résultats sensibles au genre est primordiale pour atteindre à la fois l’efficacité du programme et l’intégration effective d’une perspective genre dans le programme.


L’objectif est que les participants :• Sachent identifier dans quelle mesure des résultats sont aveugles au genre, neutres en matière de genre, ou avec

une perspective EGAF. • Sachent formuler des résultats avec une perspective EGAF.


Résultatun résultat est :

• Un changement désiré,• Pour le groupe cible,• Descriptible ou mesurable (nécessité d’une base de référence),• Qui découle d’une relation de cause à effet,• Grâce à un processus itératif (causé par les actions menées et le processus).

Obtenir un résultat nécessite des intrants, des ressources humaines et du savoir-faire.

Les résultats escomptés sont identifiés à partir des objectifs. Selon la GAR, un programme/une intervention a trois niveaux de résultats : extrants, effets et impact.

INTRANTS RESULTATSPROCESSUS /

ACTION


Finalité (objectif à long terme) : Ce que l’intervention vise à long terme comme contribution au changement sur le plan du développement et qui se traduit par un résultat appelé impact.

But (objectif à moyen terme) : Ce que l’intervention vise à moyen terme comme changement sur le plan du développement et qui se traduit par un résultat appelé effet.

Pour atteindre son(ses) but(s), l’intervention va mettre en œuvre des activités (court terme) qui vont produire des changements pendant la durée de l’intervention ou immédiatement à la fin de celle-ci, changements qui se traduisent par des résultats appelés extrants.

qualités d’un résultat GARsG : un résultat doit être SMART - EG ou SMAPTEG9 :• Spécifique (quel changement spécifique, pour qui, où, quand),• Mesurable (quantifiable ou qualitativement identifiable, grâce à des indicateurs),• Atteignable (qui peut être réalisé),• Réaliste (cohérent et pertinent par rapport à la réalité défavorable à changer, notamment par rapport au contexte,

aux missions de l’ADS et aux objectifs EGAF),• Temporellement défini (il s’inscrit dans une durée précise, il peut être atteint pendant la durée de

l’intervention),• Egalité de Genre (EG) (doit intégrer une perspective EGAF).

En particulier, il est primordial que l’effet (but central de l’intervention) soit SMART - EG.

Résultats sensibles au genre - résultats EGAFLes résultats sensibles au genre doivent préciser qui (hommes et femmes) va bénéficier de l’intervention, comment et dans quelle mesure. Les résultats sensibles au genre sont des résultats qui contribuent à la réduction des écarts de genre, à l’autonomisation des femmes et au renforcement des droits des femmes.Cependant, la terminologie « sensible » est source de confusion car pour certains il s’agissait uniquement d’avoir des informations sur les hommes et sur les femmes ou de garantir l’égalité des chances aux hommes et aux femmes ou un égal accès aux bénéfices d’une action, aux extrants d’un projet, etc. S’il y a un écart de genre au départ, l’égalité des chances ou l’égalité d’accès ne suffira pas pour réduire l’écart de genre et obtenir des résultats qui diminuent les inégalités entre les hommes et les femmes.

INTRANTS

PROCESSUS

ACTIVITES ExTRANTS EFFETS IMPACT

AVECqUOI ?

COMMENT ?DANS qUEL CADRE /

PERIMETRE

RESULTATS :qUOI ? POURqUOI ? POUR qUI ?

9. Les formatrices/formateurs francophones de l’ADS préfèrent utiliser SMAP-tEG, avec P pour pertinent, afin d’éviter la confusion entre Atteignable et Réaliste.

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C’est pourquoi, afin d’éviter cette confusion, on utilise de préférence la terminologie résultats EGAF = résultats qui intègrent un objectif d’égalité de genre et d’autonomisation des femmes.

Des résultats sensibles au genre (EGAF) sont généralement plus coûteux en intrants : temps, argent, ressources humaines ; il faudra en tenir compte dans la planification et dans l’élaboration du budget.

un changement souhaité n’est pas une absence de problèmes : un changement en matière de genre signifie une diminution des discriminations envers les femmes, une réduction des inégalités entre hommes et femmes, un accroissement des droits des femmes en théorie et dans la pratique, un accroissement de leurs capacités et de leur autonomie,…

Dans la définition des résultats, il convient de garder en tête la mission de l’organisme et d’avoir une perspective EGAF.

Impactun impact est une conséquence ou un changement à long terme. C’est le dernier niveau de changement souhaité (5 ans et +). L’obtention d’un impact est complexe et relève souvent d’une combinaison d’effets et d’extrants et nécessite la collaboration de divers intervenants. Habituellement, les impacts décrivent les changements « d’ordre général » que votre intervention vise à effectuer, mais que vous ne pouvez effectuer seul.

Effet L’effet est un résultat intermédiaire qui se situe au deuxième niveau de changement (3-5 ans). Les effets proviennent d’une série d’extrants et décrivent le changement voulu à la fin de l’intervention. Dans l’énoncé du but du projet, on décrit habituellement les effets recherchés.Les effets sont des changements qui affectent positivement les cibles-bénéficiaires de l’intervention. Ils se produisent dans les familles, les organisations et les collectivités au sein desquelles les personnes évoluent (ou qui sont influencées par les extrants). quels sont les outils genre pour identifier ou préciser les effets afin qu’ils aient une perspective EGAF ? En général, on utilise la matrice d’accès et contrôle des bénéfices et résultats, l’analyse des facteurs d’influence et des relations sociales, les besoins pratiques et des intérêts stratégiques. Selon le contexte et les secteurs, d’autres outils peuvent être utilisés.

Extrants Les extrants sont les premiers résultats immédiats que vous produirez dans le cadre d’un projet (0-2 ans). L’intervention a une influence directe et un contrôle sur l’atteinte de l’extrant. Il est souvent le premier niveau de résultat obtenu après l’achèvement de la réalisation de l’intervention. Généralement un extrant se rapporte directement à une seule activité ; cependant on peut avoir un énoncé d’extrant pour plusieurs activités liées. La description des extrants doit être précise et mesurable : il s’agit d’un changement quantitatif et/ou qualitatif. Les extrants représentent le « potentiel » que vous créez grâce aux activités. Ce potentiel est souvent généré au sein d’un groupe défini de personnes, celles qui participent directement à l’activité.

Identification des bénéficiairesIdentifier les bénéficiaires (H/F) pour chaque résultat (extrants, effets, impact) est primordial.On parle de rayonnement. Le rayonnement est un concept important dans la GAR : Il a pour but « de faire ressortir la dimension humaine des résultats du projet ». Il décrit les bénéficiaires de l’impact, des effets et des extrants prévus. Si l’on veut une perspective genre, il est important de pouvoir distinguer à qui, hommes ou femmes, bénéficient les extrants, les effets et l’impact d’une intervention.Les bénéficiaires dans le cadre de la GAR englobent les personnes (H/F), les groupes (H/F), les organisations (EEG) qui bénéficient directement ou indirectement de l’intervention.


- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES Et ECuEILS A EvItER > Éviter les « volets femmes » ; préciser que même s’il y a des actions spécifiques en faveur des femmes, une

perspective genre doit être introduite au niveau de toutes les actions et activités ; des actions positives, par rapport à l’accès à des intrants et à des activités (par exemple le quota dans la participation des femmes aux formations des programmes ADS) ne garantissent pas une réduction de l’écart de genre, ni même la neutralité des résultats (les compétences et capacités des femmes se sont-elles accrues dans une même proportion que celles des hommes ? Ou dans une proportion supérieure afin de réduire l’écart de genre ?).

> Des résultats qui promeuvent l’égalité entre les hommes et les femmes ou une réduction des écarts peuvent provoquer de la résistance chez les hommes, qui ont peur de perdre des privilèges. Introduire l’idée que plus d’égalité pour les femmes ne signifie pas nécessairement enlever quelque chose aux hommes (exemple : des femmes plus éduquées et alphabétisées ont généralement des enfants mieux soignés, mieux nourris, qui réussissent mieux à l’école, etc. ).

> Au moment de formuler les résultats, il y a risque d’évaporation du genre : On oublie parfois de préciser qui va effectivement bénéficier des résultats, en distinguant entre les hommes et les femmes, de quelle façon et dans quelle mesure.

30

NOTICE 8 : LA CHAINE DE RESULTATS, LES HYPOTHESES ET RISqUES


• Chaîne des résultats.• Les hypothèses et les risques.



La chaîne de résultats sensibles au genre et les hypothèses sont les éléments centraux de la planification axée sur les résultats et du cadre logique.


Il s’agit que les participants :• Comprennent l’importance d’avoir une cohérence entre les différents niveaux de résultats, et perçoivent la suite

logique entre activités, extrants, effets, impact (savoir) en y intégrant une perspective EGAF,• Sachent comment construire une chaîne de résultats (sensible au genre) et ses hypothèses (sensibles au genre) à

partir d’un objectif, ou à partir du but de l’intervention (savoir-faire).


Phase de planificationDurant cette phase, les résultats de l’analyse sont transcrits dans un plan opérationnel prêt à être mis en œuvre. A cette étape, les activités suivantes sont réalisées :

1. Préparation de la matrice du Cadre Logique, ce qui implique une plus ample analyse et un affinement des idées ;

2. Définition et programmation des besoins en ressources et activités ; et 3. Préparation du montage financier du budget.

Il s’agit là encore d’un processus itératif, puisqu’il peut s’avérer nécessaire de revoir et de réviser les activités du projet et les résultats escomptés une fois que les besoins en ressources et le budget apparaissent plus clairement. Ne jamais perdre de vue la mission de l’Agence lorsqu’on planifie une intervention et toujours garder une perspective EGAF.Penser l’étape de mise valeur dès l’étape de planification de la programmation ou du projet.

Chaîne des résultatsSuite de relations de cause à effet qui mènent d’une action de développement à l’atteinte des objectifs. La chaîne des résultats commence par la mise à disposition des ressources, se poursuit par les activités et leurs extrants. Elle conduit aux effets et aux impacts, et aboutit à une rétroaction. Le public concerné est précisé dans la chaîne des résultats.La chaîne des résultats sert à clarifier les liens existant entre les intrants/activités et les divers éléments de résultats (extrants, effets, impact).


La chaîne indique le chemin d’une situation actuelle vers une vision du changement à atteindre. Cette approche demande de réfléchir aux meilleurs moyens et stratégies à adopter pour y arriver. Elle permet une réflexion critique sur la manière d’aller d’une situation x à une situation y.Dans le cadre d’une intervention, la chaîne de résultats permet de décrire les liens précis entre les ressources, les activités et les résultats escomptés.

HypothèsesLes hypothèses indiquent les conditions nécessaires qui doivent exister si l’on veut que les relations de cause à effet entre les niveaux de résultats fonctionnent. Les hypothèses sont susceptibles d’influencer (voire de déterminer) la réussite d’un projet, mais échappent au contrôle direct des gestionnaires du projet ; elles peuvent être internes au projet ou externes.Exemples :

• Facteurs externes : politique du gouvernement, aide extérieure, … ; • Facteurs internes : ouverture au changement, sensibilité de l’institution à l’EGAF, capacités des partenaires et

cibles, disponibilité, …).Une perspective genre doit également se retrouver dans l’identification des hypothèses.

Parmi les hypothèses centrales en matière de genre, il y a celle que l’équipe de mise en œuvre du programme, les personnes chargées du suivi et du pilotage, et toute autre personne impliquée, soient sensibilisées et partisanes de l’EGAF et aient la capacité d’intégrer une approche genre dans le programme !

Les hypothèses font partie de la logique verticale du Cadre Logique. La logique fonctionne comme suit (voir schéma en page suivante) :

- Les activités une fois menées à bien, et si les hypothèses se vérifient à ce niveau, alors les extrants seront obtenus ;- Une fois les extrants obtenus et les hypothèses vérifiées à ce niveau, le changement obtenu aura permis l’(es)

effet(s) escompté(s) et le but de l’intervention (objectif spécifique) sera atteint ; - Une fois que le but de l’intervention a été atteint et que les hypothèses se sont vérifiées à ce niveau, l’intervention

contribuera effectivement à la réalisation des objectifs globaux et à l’impact recherché.

INTRANTS

PROCESSUS

ACTIVITES ExTRANTS EFFETS IMPACT

AVECqUOI ?

COMMENT ?DANS qUEL CADRE /

PERIMETRE

RESULTATS :qUOI ? POURqUOI ? POUR qUI ?

32

Les risquesLes hypothèses peuvent ne pas se réaliser : on parle alors de risque. Les risques sont la possibilité que les hypothèses ne se réalisent pas. Les risques constituent les facteurs négatifs externes et internes qui affectent la bonne atteinte des résultats du projet. Pour chacune des hypothèses identifiées, il est important de préciser le niveau de risque. Le niveau de risque peut donc être élevé, modéré ou faible.Les hypothèses et les risques doivent être définis pour chaque niveau de résultats.

Analyse des risques Il s’agit d’analyser ou d’apprécier les facteurs (appelés hypothèses dans le cadre logique) qui contribuent, ou pourraient contribuer, à l’atteinte des objectifs d’une intervention donnée, d’identifier systématiquement les conséquences indésirables si ces facteurs sont absents et d’en évaluer la probabilité et l’impact prévisible.

Pourquoi réaliser une analyse du risque ?- Pour pouvoir développer des stratégies permettant de réduire le niveau de risque.- Pour pouvoir décider de réaffecter des ressources ou d’introduire de nouvelles activités en vue de réduire le niveau

de risque et/ou d’assurer la viabilité des résultats.

IntrantsActivités

Extrants ImpactEffetsAlors

Ressources Résultats escomptés

Alors Alors

Si Si Si Si

* Est-il possible….

Va-t-elle se concrétiser ?

Risque faible et peu probable Ne pas inclure dans le cadre logique

Inclure en tant qu’hypothèse*

Intervention pourrait ne pas être réalisable

Revoir l’intervention en ajoutantdes activités ou reformulerles objectifs si nécessaire

Risque modéré et probable

Risque fort et très probable

L’hypothèse est-elle importante ?

Oui

Non

Est-il possible de revoir l’intervention afin d’agir sur l’hypothèse ?

Oui Non


quels sont les risques de genre spécifiques ?Les principaux risques de genre sont liés à la cécité de genre ou à l’évaporation du genre, deux processus fréquents mais pas toujours faciles à observer et corriger. Les risques dus à la cécité et/ou à l’évaporation du genre conduisent souvent à ce que, malgré des activités sensibles au genre, les résultats escomptés n’intègrent plus (ou peu) une perspective EGAF au niveau des extrants et de l’effet, voire aggravent l’écart de genre.

Comment construire et vérifier l’efficacité d’une chaîne de résultats ?A l’inverse du schéma ci-dessus qui présente la logique de la chaîne de résultats, une chaîne de résultats se construit et se vérifie à partir de l’effet recherché (cf. Notice 7 – les résultats), c’est-à-dire du changement désiré relatif au(x) but(s) de l’intervention.

Construire la chaîne des résultats = REMONtER vers les causes, identifier le comment, les activités à mener, puis les ressources nécessaires,…En vérifiant à chaque étape des hypothèses.Il est primordial que l’objectif central et les effets escomptés intègrent une perspective EGAF.

Les activités Les activités font référence aux projets, actions, tâches ou les étapes à réaliser pour produire les extrants du programme. (Exemples d’activité : Organisation d’une campagne de sensibilisation ; organisation d’un atelier de formation ; acquisition du matériel d’élevage ; appui à la commercialisation d’un produit ;…).

Attention : les activités ne sont pas des extrants ; il y a souvent confusion : voir le schéma ci-dessous.

INTRANTS ACTIVITES ExTRANTS

OBjECTIFCENTRAL

-EFFETS

IMPACT

1

ACTIVITÉ ExTRANT

Organisation d’un atelier de

formation sur le genre

Ex. Atelier de formation organisé

Résultat immédiat à court terme

Les cadres Associatifs maîtrisent mieux les

approches du genre

ACTIVITE ACHEVÉE

34

- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES Et ECuEILS A EvItER > Le public concerné est en principe précisé à tous les niveaux de la chaîne des résultats. On constate cependant

qu’il est quelquefois oublié. Au moment de formuler les résultats, il y a risque d’évaporation du genre : on oublie parfois de préciser qui va effectivement bénéficier des résultats, de quelle façon et dans quelle mesure, et en distinguant entre les hommes et les femmes.

> Demander aux participants quels sont les outils de genre qu’ils utiliseraient pour définir un effet ou un extrant avec une perspective EGAF. Les principaux outils sont en principe : accès et contrôle des bénéfices-résultats ; besoins pratiques et intérêts stratégiques. Selon le contexte et le secteur, d’autres outils peuvent être pertinents.

> Selon le niveau et la taille de l’effet recherché, les extrants et les activités qui conduisent aux extrants peuvent être plus ou moins développés et importants (exemple : organiser des formations à la gestion financière des coopératives sera une activité qui contribuera à l’extrant « la gestion des coopératives est améliorée » dans le cadre d’un programme dont le but est que les coopératives soient davantage performantes ; par contre si le but est le développement socio-économique d’une zone, la performance des coopératives constituera un extrant parmi d’autres).

> Afin de distinguer entre activités et extrants, demander aux participants d’identifier l’extrant de certaines activités (par exemple : Acquisition du matériel d’élevage, après la commercialisation d’un produit,…) en utilisant le schéma précédent.


NOTICE 9 : INDICATEURS DE GENRE


• Indicateurs d’extrants, effets et impact,• Indicateurs sensibles au genre et indicateurs d’égalité de genre,• Qualités d’un bon indicateur.



De bons indicateurs permettent d’apprécier dans quelle mesure le résultat recherché est effectivement obtenu. Les indicateurs sont des outils (et pas un but en soi) pour suivre le changement, ajuster, comparer. Les indicateurs d’égalité de genre sont utiles pour mesurer l’écart de genre et les inégalités entre hommes et femmes ; ils sont un élément indispensable de la planification et de la gestion axée sur les résultats sensible au genre. Ils permettent de rendre plus visibles et objectives les inégalités de genre existantes et le changement escompté en matière d’EGAF.« Ce qui est compté … compte et est pris en compte ». Les indicateurs d’égalité de genre sont nécessaires pour éviter la cécité de genre et l’évaporation du genre.Les indicateurs d’égalité de genre sont utilisés dans l’analyse de genre et complémentaires à celle-ci.


• Être capable d’apprécier la qualité (SMART-EG) d’un indicateur (savoir et savoir-faire),• Pouvoir élaborer un indicateur de résultat SMART-EG (savoir-faire).


Indicateur de résultat Permet de mesurer (qualitativement ou quantitativement) un résultat, de prouver qu’un résultat a été obtenu ou d’indiquer que des progrès sont accomplis vers l’obtention d’un résultat.

Indicateurs quantitatifs ou qualitatifs quantitatifs : Permettent de mesurer les changements ; il s’agit généralement d’un nombre, d’un taux, d’un pourcentage, d’une fréquence,… (Exemple : le taux de chômage chez les femmes et chez les hommes), qualitatifs : Concernent les changements observables et les changements dans les perceptions, dans les jugements ; les indicateurs portent surtout sur les comportements et attitudes, sur les capacités, sur les avis,… (Exemple : la satisfaction des hommes et des femmes concernant leurs conditions de travail).

Indicateurs d’extrants, effets et impactChaque niveau de résultat a ses propres indicateurs.Attention : On constate souvent la tendance à donner des indicateurs d’extrants à l’effet recherché, parce que c’est plus facile et que l’on est souvent plus centré sur les activités et les résultats à court terme que sur le but recherché.

Indicateurs sensibles au genre et indicateurs d’égalité de genre Les Indicateurs sensibles au genre sont des variables qui montrent les changements liés au genre et dans les relations de genre dans un laps de temps précis dans une société (par exemple, l’évolution du niveau de confiance, séparé par sexe, des hommes et des femmes dans le système judiciaire, est un indicateur qualitatif sensible au genre).Les Indicateurs d’égalité de genre mesurent les (in)égalités de genre et/ou l’évolution de ces inégalités dans une société ou une situation particulière et dans un laps de temps précis (par exemple, la réduction des discriminations de genre présentes dans les lois, textes juridiques et jugements est un indicateur qualitatif d’égalité de genre ; l’évolution du nombre d’hommes analphabètes par rapport au nombre de femmes analphabètes et un indicateur d’(in)égalité de genre).

36

Les indicateurs d’égalité de genre sont utiles pour :- Mesurer l’écart de genre et les inégalités entre hommes et femmes,- La planification axée sur les résultats,- Le plaidoyer et augmenter la sensibilisation.

Les indicateurs d’égalité de genre sont utilisés dans l’analyse de genre et sont complémentaires à celle-ci.

qualités d’un indicateur : SMART-EG ou SMAPTEG10 Pour mesurer les différences/inégalités entre les femmes et les hommes, les indicateurs doivent généralement être ventilés par sexe. Plus les objectifs et résultats seront formulés de façon claire et précise, plus il sera aisé d’identifier un indicateur SMARt-EG.un indicateur doit être :

• Spécifique (quel changement spécifique ventilé par sexe, pour qui, où, quand),• Mesurable (quantifiable ou observable/identifiable),• Atteignable (le résultat peut être réalisé),• Réaliste (cohérent et pertinent par rapport à la réalité défavorable à changer, notamment par rapport au contexte,

aux missions de l’ADS et aux objectifs EGAF),• Temporel (il s’inscrit dans une durée précise, il peut être atteint pendant la durée de l’intervention),• Egalité de Genre (EG) (doit intégrer une perspective EGAF).

Choix et suivi des indicateurs (voir aussi Notice 10 : suivi des performances)Pour chaque indicateur, il faut :

• Identifier les sources d’information, • Déterminer la méthode de collecte de données (choisir des méthodes simples et déjà utilisées par l’Agence, peu

coûteuses et réalistes), • Fixer l’échéancier de la collecte et de l’analyse des données, • Concevoir (si nécessaire) les outils de collecte de données.

Le tableau des « mesures de rendement » ci-dessous reprend les indicateurs choisis. Il doit être établi lors de la phase de planification de l’intervention.

Les trois premières colonnes sont des colonnes du CL de l’ADS.

Lors d’une intervention utilisant la GARsG, en principe, on ne change pas les résultats attendus ; par contre il est possible d’adapter les indicateurs, par exemple si on se rend compte en cours de mise en œuvre qu’ils ne sont pas SMARt-EG ou si l’indicateur n’est pas suffisamment EGAF et que le risque d’évaporation du genre est grand.

10. Les formatrices/formateurs francophones de l’ADS préfèrent utiliser SMAP-tEG, avec P pour pertinent, afin d’éviter la confusion entre Atteignable et Réaliste.

Résultats escomptés sensibles au Genre

(1)

BénéficiairesH/F(2)

Indicateurs de rendement sG

(3)

Source des données

(4)

Méthode de collecte

(5)

Fréquence

(6)

Responsable

(7)Impact sensible au genreEffets avec perspective EGAFExtrants sensibles au genre


- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES Et ECuEILS A EvItER > Attention de ne pas confondre le résultat recherché et son indicateur.

Prendre le temps de se centrer sur les trois premières colonnes, ensemble.> Risque d’évaporation du genre quand on élabore l’indicateur.

On constate souvent, alors que l’intervention a un objectif sensible à l’EGAF, que les indicateurs se contentent d’être « sensibles » au genre dans le sens que les données sont désagrégées par sexe, mais sans préciser la réduction voulue de l’écart de genre.

> Exercice :voici un petit exercice sur les indicateurs quantitatifs : le résultat d’un extrant = la réduction équitable de l’analphabétisme.

Situation de départ (t0) :

quel est le taux d’analphabétisme des femmes et des hommes au temps t0 ? - Réponse : 80 % pour les femmes et 50 % pour les hommes. S’agit-il d’un indicateur sensible au genre ou d’un indicateur d’égalité de genre ? - Réponse : un indicateur sensible au genre : Il donne des informations d’une part sur les hommes et

d’autre part sur les femmes, mais ne mesure pas les inégalités.quel serait un indicateur d’(in)égalité de genre ? - Réponse : Par exemple, la dernière colonne : Le nombre de femmes analphabètes divisé par le nombre

d’hommes analphabètes.

un programme vise à alphabétiser 260 000 personnes. Combien de femmes et combien d’hommes devraient être alphabétisés pour que le résultat soit neutre en matière de genre au temps t1 ? (C’est-à-dire où la proportion 1,6/1 est inchangée ; Rappeler le concept de neutralité et résultat neutre).

Réponses pour un résultat neutre :

Combien de femmes et d’hommes devraient être alphabétisés pour réduire l’écart de genre au temps 1 ?- Réponse : Plus de 160 000 femmes – par exemple 200 000 femmes – sur les 260 000 personnes

alphabétisées.

Population totale Hommes Femmes Nombre de femmes /

nombre d’hommesPopulation 2.000.000 1.000.000 1.000.000 1Analphabètes en T0 1.300.000 500.000 800.000 1,6Projet : Alphabétisation

260.000

Population totale Hommes Femmes Nombre de femmes /

nombre d’hommesPopulation 2 000 000 1 000 000 1 000 000 1Analphabètes T 0 1 300 000 500 000 800 000 1,6Alphabétisation 260 000 100 000 160 000Analphabètes T1 1 040 000 400 000 640 000 1,6

38

NOTICE 10 : SUIVI DES RESULTATS ET EFFETS INDIRECTS OU IMPREVUS


• Le suivi des résultats,• Les indicateurs de performance et leurs sources de vérification,• Les responsabilités en matière de suivi,• Les effets et impacts indirects ou imprévus, en particulier en matière de genre.


Si un bon diagnostic avec une perspective EGAF et une bonne planification sont primordiaux, c’est dans la mise en œuvre que les résultats seront effectivement atteints. La mise en œuvre consiste à réaliser les activités, actions et tâches prévues. Il ne s’agit pas de réalisation mécanique d’un ensemble de tâches mais d’un processus itératif et interactif qui demande des compétences et un savoir-faire particulier. Il convient d’utiliser la méthode et les outils de la GARsG pour non seulement planifier mais également piloter, mettre en œuvre, suivre, contrôler, éventuellement adapter et corriger les actions et activités afin d’atteindre les résultats escomptés.

Le suivi des résultats facilite la transparence et la redevabilité concernant les résultats à atteindre/atteints.Certains effets ou impacts néfastes, notamment en matière de genre, auraient pu être prévus lors du diagnostic, et évités si le programme avait été conçu avec une approche EGAF. Nombre d’effets soi-disant imprévus traduisent une insuffisance de diagnostic et de suivi ou une approche aveugle au genre.


Comprendre l’importance du suivi, comment un tableau de suivi fonctionne et savoir dresser le tableau de suivi d’un résultat.Mettre l’accent sur « qui fait quoi » dans un programme et insister sur les responsabilités de l’équipe du programme non seulement comme « exécutants d’activités » mais également dans la validation du diagnostic et dans le suivi des résultats.Rendre les participants plus attentifs aux risques d’oubli, d’évaporation et de cécité de genre, par exemple l’invisibilité du travail productif et reproductif des femmes dans les programmes socio-économiques.


Suivi des résultats une bonne planification d’un programme permet d’élaborer un plan d’actions détaillé décrivant les différentes actions et tâches à réaliser, qui en est responsable, leurs séquences et le moment où elles doivent être réalisées. Suivre ce plan d’actions est extrêmement important, mais ne doit pas faire oublier que l’objectif est d’atteindre les résultats escomptés. Les différentes tâches, actions et activités menées produisent des extrants, selon une séquence planifiée.

Il convient de vérifier régulièrement l’état d’avance-ment des extrants, et la mesure dans laquelle ils pro-duisent ou vont produire les effets escomptés11. Lors de la planification, des étapes intermédiaires dans l’atteinte des résultats ont été précisées. Ce suivi de la performance se fait généralement tous les six mois, et au moins tous les ans.

11. Actuellement, c’est le chargé de programme de l’ADS qui est responsable à ce niveau de suivi.

Année 1 Année 2 Année 3 Après

programme

Rés

ulta

ts

Impacts

Effets

Extrants

ActivitésActivités Activités Activités

temps 0 = début du programme

Fin du programme


L’évolution des indicateurs constitue un moyen de suivre la progression vers les résultats attendus.Indicateurs de performance et leurs sources de vérification (voir également Notice 9 : Indicateurs)Aux différentes étapes, il convient de suivre l’atteinte des résultats et de leurs indicateurs, qui ont été ciblés en tenant compte du processus de mise en œuvre.

Par exemple, le cadre des rendements ci-dessous, qui a été établi lors de la phase de planification de l’intervention, sera complété et adapté tous les six mois.

Les indicateurs de performance, et donc les différentes cibles successives, doivent avoir une perspective d’égalité de genre. Lors d’une intervention utilisant la GARsG, en principe, on ne change pas les résultats attendus ; par contre il est possible d’adapter les indicateurs, par exemple si on se rend compte en cours de mise en œuvre qu’ils ne sont pas SMARt-EG ou si l’indicateur n’est pas suffisamment EGAF et que le risque d’évaporation du genre est grand.

Les responsables du suiviAvant la mise en œuvre, il convient de valider préalablement le diagnostic sensible au genre et de vérifier que la formulation du programme intègre bien une perspective d’égalité de genre.

Les personnes chargées de la mise en œuvre d’un programme sont principalement responsables de suivre l’atteinte des extrants. Les actions, tâches et activités ont été conçues de façon à ce que les extrants aient une perspective d’égalité de genre ; afin d’éviter l’évaporation du genre, il convient donc que l’équipe (= au moins la grande majorité des personnes) de mise en œuvre du programme soit sensible à l’égalité de genre, avec un minimum de capacités en la matière.

Ceux qui sont chargés du pilotage du programme doivent vérifier que les extrants sont atteints, et ce, dans les délais prévus, et que les effets vont être obtenus tels que programmés et contribueront à l’objectif général de développement. Ils doivent prendre les mesures nécessaires si un écart se manifeste ou risque d’apparaître, et notamment vérifier que les résultats auront bien une perspective d’égalité de genre. Il est donc important que l’ensemble -ou en tout cas la grande majorité- du comité de pilotage soit sensible à l’égalité de genre.

Rappeler qu’avoir un point focal genre ou un(e) expert(e) genre dans une équipe est loin d’être suffisant si les autres membres ne sont pas sensibilisés et convaincus de l’importance d’intégrer une perspective genre.

Effets indirects et impacts imprévusEn général, on a tendance à se polariser sur la cible ou les bénéficiaires d’un programme (ou, involontairement, uniquement sur une partie d’entre eux : voir ci-dessous) alors que l’ensemble des acteurs et des personnes sur un territoire sont concernés directement ou indirectement par tout programme et par tout changement qui affectera leurs voisins, leurs voisines, leurs clients, leurs fournisseurs, etc. un programme aura donc des effets souvent imprévus, positifs ou négatifs, sur d’autres personnes que le groupe cible ; inversement ces personnes, en réaction, peuvent interférer sur le déroulement du programme, parfois de façon négative (par exemple, les commerçants qui réagissent de façon négative à l’organisation et au réseautage des producteurs chez qui ils s’approvisionnent).

Résultats escomptés sensibles au Genre

(1)

Bénéfi-ciairesH/F

(2)

Indicateurs de rende-ment sG

(3)

Source des données

(4)

Méthode de collecte

(5)

Fréquence

(6)

Respon-sable

(7)

valeur des Indicateurs sensibles à l’EGAF, à date

Commen-taires et explication des écartscible

prévue au 30/06/2014

cible réalisée au

30/06/2014

Impact sG

Effets avec perspective EGAF

Extrants sensibles au genre

40

Si une attention particulière n’est pas portée aux effets d’un programme sur l’ensemble des entités et personnes d’un territoire, on risque donc d’avoir des effets pervers, généralement négatifs, pour les groupes sociaux les plus défavorisés et pour les femmes, qui ont tendance à creuser l’écart de genre.

D’autre part, lorsqu’on cible un groupe défini, il est également fréquent que l’on ne touche qu’une petite partie de ce groupe cible, par insuffisance de diagnostic et notamment insuffisance d’un diagnostic sensible au genre.

En matière de genre, on constate souvent des effets imprévus, dus à l’évaporation du genre dans la mise en œuvre d’un programme, ou à une perspective genre absente (cécité) ou insuffisante.

Il est donc important de vérifier qu’une perspective d’égalité de genre a été intégrée dans toutes les étapes d’un programme et à tous les niveaux, depuis l’élaboration du budget, l’identification des ressources nécessaires, les compétences de l’équipe, les activités à mener, jusqu’aux résultats escomptés.

En effet, on constate régulièrement que les résultats d’un programme n’améliorent pas, ou pas de façon uniforme, la situation de l’ensemble du groupe ciblé, mais apportent essentiellement des changements positifs aux hommes de la catégorie la plus favorisée du groupe cible (la partie supérieure gauche du schéma).

Dans certains cas, un projet peut dès le départ ne cibler qu’une catégorie de la population et, dans les faits exclure les autres. Ainsi par exemple un projet de développement d’une filière qui se centre sur les petits propriétaires-producteurs risque d’exclure des bénéfices du programme les travailleurs non-propriétaires qui travaillent dans la filière (travailleurs et travailleuses saisonniers, femmes et enfants de la famille) : d’un côté, la production et les revenus des propriétaires (majoritairement des hommes) augmenteront mais, de l’autre côté, la charge de travail des femmes et des enfants (travail invisible) augmentera sans que leurs intérêts pratiques et stratégiques ne soient améliorés.

- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES Et ECuEILS A EvItER > Amener les participants à préciser de qui ils parlent quand ils disent « la population », « les bénéficiaires », « les

habitants », « les villageois »…, et en particulier quelles sont les catégories de personnes (hommes et femmes) qu’ils oublient involontairement et qui font partie du territoire.

Favorisés

Défavorisés

Hommes Femmes

GROUPE CIBLE

Bénéficiaires effectifs

Hommes

Femmes

Possesseurs de terres

NonPossesseursde terres

CIBLE

HORS CIBLE

territoire


NOTICE 11 : CADRE LOGIqUE DE L’ADS


• Le cadre logique de l’ADS, • Les points d’entrée pour l’intégration d’une perspective égalité de genre dans le cadre logique.


Le cadre logique est un outil central de planification et de suivi des programmes de l’ADS ; il est donc important de s’assurer qu’il est conçu avec une perspective genre.

C’est un document sur lequel les différents partenaires se mettent d’accord et sur lequel ils peuvent ensuite communiquer.


Pouvoir apprécier dans quelle mesure un cadre logique est sensible au genre,Repérer les éléments du cadre logique qui doivent être adaptés pour améliorer la perspective égalité de genre et autonomisation des femmes.


Il faut faire la distinction entre : › La construction logique d’une intervention qui est : un processus analytique (comprenant le diagnostic genre,

l’analyse sensible au genre des parties prenantes, l’analyse des problèmes sensible au genre, la fixation d’objectifs avec une perspective d’égalité de genre et le choix d’une stratégie) ;

› Le cadre logique d’une intervention (matrice) qui, tout en nécessitant également l’analyse des objectifs de l’intervention et des risques potentiels, constitue un outil et le principal produit de la construction logique de l’intervention.

Les questions à se poser lorsqu’on examine les différents éléments du CL :1. Les objectifs

- Les objectifs incluent-ils un objectif d’égalité de genre ? Contribuent-ils à réduire l’écart de genre ?

2. Les résultats escomptés- Les résultats sont-ils définis avec une perspective genre ? En particulier, l’effet ou les effets escomptés visent-ils

également l’égalité entre les hommes et les femmes ? Les changements escomptés vont-ils diminuer l’écart de genre et réduire les discriminations ?

- quels changements dans les relations entre hommes et femmes le programme va-t-il apporter ?- vérifier la chaîne des résultats avec une perspective de genre : vérifier la pertinence des effets recherchés et leur

contribution à l’impact en matière d’égalité de genre ; vérifier que l’effet avec une perspective d’égalité de genre sera atteint, en remontant la chaîne vers les extrants, activités et processus.

- Vérifier que les moyens et les intrants sont adaptés, et en particulier que les ressources humaines sont suffisantes et compétentes pour appliquer une perspective genre au programme.

Construction logique = PROCESSUS

Cadre logique = OUTIL et PRODUIT

42

3. Bénéficiaires- Un diagnostic genre du territoire a-t-il été réalisé ? y a-t-il une répartition équitable des bénéfices et effets du

programme entre les hommes et les femmes, de façon à réduire l’écart de genre ? quels sont ou pourraient être les oubliés et les exclus du programme ?

4. Les indicateurs objectivement vérifiables- Ce qui est compté compte ! Les indicateurs sont-ils conçus pour montrer les changements positifs dans les

relations entre les hommes et les femmes ? Pour mesurer l’évolution de l’écart de genre ?

5. Situation de référence - un diagnostic genre a-t-il été réalisé ? En particulier la répartition des rôles entre les hommes et femmes est-elle

prise en compte ? Et le travail productif et reproductif invisible ?

6. Situation cible - quels sont les besoins pratiques rencontrés et les intérêts stratégiques ciblés des femmes (et des hommes) ?

7. Hypothèses / Risques- Conditions préalables : l’équipe du programme a-t-elle les compétences en gestion de programme sensible au

genre ?- Les instances intermédiaires et les parties prenantes ont-elles la sensibilité et les capacités genre suffisantes ? Des

mesures pour y arriver sont-elles prises ?- Les réticences devant l’EGAF ont-elles été examinées ? Des mesures de sensibilisation et d’atténuation des

réticences sont-elles envisagées ?- Les activités et actions visant la participation équitable et l’autonomisation des femmes sont-elles programmées

selon une chronologie pertinente ?- Les risques de cécité et d’évaporation du genre ont-ils été examinés ? quelles sont les mesures prises ?- La question des effets indirects et imprévus a-t-elle été posée ? qui sont les exclus des bénéfices du programme

et quels seront les effets du programme sur eux ?

8. Intrants et activités- Les entités concernées par la mise en œuvre et le pilotage du programme, et les personnels impliqués ont-ils une

sensibilité « égalité de genre » suffisante ? - Les entités et le personnel ont-ils les capacités suffisantes, notamment en matière d’intégration du genre ?- Intégrer une perspective EGAF dans un programme nécessite généralement du temps et des moyens

supplémentaires ; cela a-t-il été pris en compte dans le budget ?

- SuGGEStIONS PEDAGOGIquES Et ECuEILS A EvItER > Examiner la matrice du cadre logique (voir tableau en page suivante) et demander aux participants quelles sont les

questions à se poser pour chaque élément.

> Examiner le CL d’un programme ou projet de l’ADS : ses points forts et ses points faibles relatifs à l’EGAF.


CADRE LOGIqUE DE L’ADS

Objectifs Résultats escomptés Bénéficiaires Indicateurs Situation

de référenceSituation cible

Hypothèses/ Risques

Finalité : Objectif global auquel le projet doit contribuer.

Impact : Résultat(s) à long terme.Conséquence logique des effets du projet.

Bénéficiaires : Population ti-rant bénéfice directement et indirec-tement du projet.

Indicateurs d’impact : Indicateurs qui démontrent que le projet a contribué à obtenir l’impact recherché.

Etat des lieux : A l’an zéro du projet.

Progrès attendus à long terme.

Énoncés d’hypothèses :*Facteurs de risques et conditions critiques du succès *Stratégie(s) d’atténuation

But du projet :Changements recherchés ou attendus par la réalisation du projet.

Effets :Résultats à moyen terme.Conséquence logique des extrants du projet.

Bénéficiaires :Groupe(s)-cible tirant bénéfice(s) des effets du projet.

Indicateurs d’effets :Indicateurs qui démontrent que le projet a contribué à obtenir les effets recherchés.


Progrès attendus à moyen terme.


Intrants et activités :Ressources financières et humaines permettant la réalisation des activités nécessaires à la production d’un extrant.

Extrants : Résultats à court terme.Conséquence logique des activités du projet.

Bénéficiaires :Groupe(s)-cible tirant directement bénéfice(s) des extrants du projet.

Indicateurs d’extrants :Évidences démontrant que les extrants ont été réalisés.


Progrès attendus à court terme.


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Glossaire

La base de ce glossaire est le glossaire du Manuel genre de l’ADS (Glossaire pp 86-88) ainsi que celui du Module de Référence de la GARsG (élaboré par Katrin Schneider pour l’ADS en 2013) auxquels certains termes ou précisions12 ont été ajoutés.

Cette liste n’est pas exhaustive mais elle inclut les termes couramment utilisés dans la GAR et en matière d’égalité de genre dans une perspective de développement. La plupart des « concepts » genre ne sont pas définis de façon figée. Aussi les « définitions » ci-dessous présentent-elles les concepts dans leur acceptation la plus fréquente et/ou acceptée par l’ADS ; les définitions présentées visent essentiellement à faire comprendre le concept.

Accès et contrôleQuand on regarde comment les « ressources » sont distribuées entre hommes et femmes, jeunes garçons et jeunes filles, il est important de pouvoir distinguer l’accès à la ressource et son contrôle. L’accès est défini comme la possibilité d’user de la ressource. Le contrôle est défini par le « qui décide de comment est utilisée la ressource ? » et « qui décide de qui y a accès et qui n’y a pas accès ».

Action positiveMesures à l’intention d’un groupe particulier visant à éliminer et prévenir ou à compenser des désavantages résultant des attitudes, comportements et structures existants (on s’y réfère parfois par le terme « discrimination positive »). (Commission Européenne, 1998).

Actions Spécifiques pour les Femmes (Actions Positives pour les Femmes)Actions visant à remédier aux graves inégalités entre les femmes et les hommes. L’impératif de l’intégration du genre n’exclut pas la nécessité d’actions spécifiques pour les femmes, ce qui doit être déterminé sur la base d’une analyse de genre complète, et doit également être limité dans le temps. Il est important que des actions spécifiques en faveur des femmes ne créent pas une réaction négative des hommes, et que des moyens soient trouvés pour assurer le soutien des personnes qui ne font pas l’objet d’un traitement spécifique.

Genre

Le terme genre est utilisé pour cerner les rôles sexuels. Il inclut les valeurs et les attitudes qu’une communauté ou une société juge comme appropriée à un sexe ou l’autre. tandis que le sexe renvoie à un déterminisme biologique (physique, chromosome, organes génitaux), le genre, lui, est une construction sociale qui renvoie à la société et à la culture. Il résulte du processus de socialisation qui assigne des rôles différents aux hommes et aux femmes, au niveau de la production et des responsabilités.

Ce sont les gens qui définissent certaines caractéristiques comme étant féminines ou masculines. Le concept de genre permet l’analyse des rôles, des responsabilités et des besoins des femmes et des hommes de façon dynamique, selon leurs champs d’activités variées et le contexte social dans lequel ils évoluent. (Manuel genre de l’ADS).

12. Notamment le glossaire élaboré par Thera van Osch et Claire Leloup pour le ‘EU Gender Advisory Services’, dont les principales sources sont divers documents politiques de la Commission Européenne, une boîte à outils de la Banque Mondiale, ainsi qu’un manuel élaboré par Mme van Osch et collègues (voir bibliographie après le glossaire).Les définitions peuvent varier selon les institutions et selon le temps, notamment à cause de l’évolution des expériences et constats en matière de genre. En général, à part un glossaire « Genre » rédigé par la CE en 1998, il n’y a pas de glossaire récent qui serait adopté par l’ensemble de la communauté internationale. Aussi les définitions reprises ci-dessus sont relatives et viennent de différentes sources (sites web, déclarations, documents de politique) ; elles ont été choisies pour aider à comprendre un concept. L’origine de la ‘définition’ (institution et date ) est donnée à titre informatif et non normatif.


ActivitéActions entreprises ou travaux menés en vue de produire des réalisations spécifiques. L’activité mobilise des ressources telles que des fonds, une assistance technique et d’autres types de moyens.

Analyse budgétaire selon le (sensible au) genreL’analyse de l’impact des dépenses (gouvernement) et recettes sur la position sociale et les possibilités des hommes, des femmes, des garçons et des filles, et les relations sociales entre eux.

L’analyse budgétaire selon le genre permet de décider comment les politiques doivent être ajustées pour atteindre leur impact maximum, et où les ressources doivent être réaffectées pour atteindre le développement humain et l’égalité de genre.

Analyse de Genre - Analyse selon le GenreL’étude des différences des besoins, conditions, taux de participation, accès aux ressources et au développement, contrôle des biens, pouvoir de prise de décision, etc. entre les femmes et les hommes et leurs rôles assignés selon leur genre. (Commission européenne, 1998). L’analyse de genre se concentre sur la compréhension et la documentation des différences dans les rôles selon le genre, les activités, les besoins et les chances dans un contexte donné. L’analyse de genre implique la ventilation des données selon le sexe. C’est la tentative systématique d’identifier les questions clés qui contribuent aux inégalités de genre de sorte qu’elles puissent être correctement traitées. L’analyse de genre constitue la base de l’intégration (mainstreaming) du genre. Elle est également nécessaire pour déterminer si des actions spécifiques sont nécessaires pour les femmes ou les hommes, en plus de l’intégration d’activités et devrait être menée à tous les niveaux, aux niveaux micro (à la base), méso (institutionnel, sectoriel) et macro (national).

Analyse désagrégée par sexe de l’impact du budget sur l’emploi du tempsAnalyse qui examine la relation entre le budget national et la façon dont, dans une société, le temps est utilisé par les femmes et les hommes d’âge différent, de revenus différents, dans des contextes différents, etc. En particulier, il attire l’attention sur les moyens par lesquels le temps consacré par les femmes au travail non rémunéré est pris en compte dans l’analyse politique.

Des changements dans l’allocation des ressources du gouvernement via une réforme économique par exemple, ont un impact sur la façon dont le temps est utilisé dans les ménages. En particulier, les réductions de dépenses publiques de santé sont susceptibles d’augmenter la quantité de temps que les femmes doivent passer dans des activités non rémunérées.

Analyse d’incidence des dépenses publiques désagrégées par sexeL’analyse d’incidence des dépenses publiques est un outil utile pour évaluer la répartition par sexe des dépenses publiques. Il compare les dépenses publiques pour un programme donné avec les données des enquêtes auprès des ménages pour mettre à jour la répartition des dépenses entre les femmes et les hommes, les garçons et les filles. Cet outil peut aussi aborder l’impact de genre des compressions budgétaires soi-disant neutres d’un point de vue de genre.

Analyse des risquesAnalyse ou appréciation de facteurs (appelés hypothèses dans le cadre logique) qui contribuent, ou pourraient contribuer, à l’atteinte des objectifs d’une intervention donnée. Examen détaillé des conséquences non voulues et négatives qu’une action de développement pourrait avoir sur la vie humaine, la santé, la propriété ou l’environnement. Processus visant à identifier systématiquement les conséquences indésirables et les risques, avec quantification de leur probabilité d’apparition et leur impact prévisible.

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Apartheid de genreL’apartheid est la «stricte ségrégation raciale telle qu’elle était pratiquée en Afrique du Sud ». L’apartheid de genre a été utilisé pour décrire la ségrégation rigoureuse entre les sexes introduite par les milices de talibans en Afghanistan en 1996.

L’apartheid de genre est également utilisé pour désigner les politiques et les pratiques institutionnalisées de ségrégation de genre (plafonds de verre, inégalité de rémunération, répartition inégale du travail rémunéré et non rémunéré, etc.) ainsi que les violations structurelles et systématiques des droits humains basées sur le genre (violence domestique, violence sexuelle, prostitution forcée et commerce des femmes, etc.) qui ne sont pas prises en compte par le gouvernement.

Approche aveugle au genre une approche qui ne tient pas compte des différences socialement construites entre hommes et femmes. (voir la cécité des sexes). On lit parfois « approche ignorant la spécificité de genre ».

Approche intégrée (mainstreaming) : voir Intégration de la perspective de genre.

Approche Genre et Développement (GED)une approche de développement stratégique qui met l’accent sur les rôles et les besoins des femmes et des hommes, et sur la façon dont le développement touche les relations de genre existantes, et réciproquement. L’approche GED établit une distinction entre les besoins pratiques de genre c’est-à-dire des besoins pour améliorer la vie des femmes / des hommes dans leurs rôles actuels de genre, et les besoins stratégiques de genre qui doivent être rencontrés si les femmes / hommes doivent être en mesure d’assumer de nouveaux rôles.

Approche IFD (Intégration des Femmes dans le Développement)L’approche IFD se concentre sur la division du travail entre les hommes et les femmes et l’impact des activités de coopération au développement sur les femmes. L’objectif principal de l’IFD est d’intégrer les femmes dans le développement économique, notamment en mettant l’accent sur les activités génératrices de revenus pour les femmes, tout en faisant peu attention aux inégalités structurelles sous-jacentes dans des domaines comme la propriété foncière, l’accès aux marchés, au crédit et à l’information. Cette approche reconnaît que les femmes sont à la traîne, mais estime que l’écart peut être comblé par des actions correctrices au sein des structures existantes plutôt que par des changements structurels.

Approche intersectionnelle de genreMéthode de recherche sociale dans laquelle le genre, l’ethnicité, la classe, la sexualité et d’autres différences sociales sont analysés simultanément.

Assurance qualitéL’assurance qualité couvre toute activité concernant l’appréciation et l’amélioration des mérites et de la valeur d’une action de développement, ou le respect de normes préétablies.

Attribution (imputation)Confirmation d’une relation causale entre les changements observés (ou que l’on s’attend à observer) et une action spécifique.

Audit Activité de contrôle en matière de qualité, exercée de façon objective et indépendante, et destinée à améliorer les opérations d’une organisation et à en accroître la valeur. L’audit aide une organisation à atteindre ses objectifs grâce à une approche systématique et rigoureuse pour constater et améliorer l’efficacité de la gestion des risques, du contrôle et des processus de gouvernance.


Audit de GenreL’analyse et l’évaluation des politiques, programmes et institutions en termes de comment ils appliquent des critères liés au genre. (Commission européenne, 1998). Evaluation de la mesure dans laquelle l’égalité de genre est effectivement institutionnalisée dans les politiques, programmes, structures organisationnelles et procédures (y compris les processus de décision) et dans les budgets correspondants.

Autonomisation (Empowerment)Le processus d’accès et de développement de ses capacités en vue de participer activement à façonner sa propre vie et celle de sa communauté en termes économiques, sociaux et politiques. (Commission européenne, 1998). L’autonomisation est un objectif ainsi qu’une stratégie. Il s’agit d’un processus d’émancipation, où les capacités des groupes les moins favorisés sont renforcées de telle manière qu’ils seront capables d’utiliser leurs droits, d’obtenir l’accès aux ressources, et de prendre une part active dans le processus social de prise de décision. (DDC - Suisse).

L’habilitation implique que les personnes -aussi bien les femmes que les hommes- prennent en main leur propre vie : elles établissent leur agenda personnel, acquièrent des compétences (ou obtiennent que leurs compétences et leurs connaissances soient reconnues), améliorent leur confiance en elles-mêmes, trouvent une solution à leurs problèmes et développent leur autonomie. Il s’agit à la fois d’un processus et d’un résultat.

L’habilitation s’est traduite par une expansion de la capacité des femmes à faire des choix stratégiques à propos de leur vie dans un contexte où, auparavant, cette capacité leur était refusée. (ADS, Genre et cycle de projets de développement Manuel du formateur et formatrice, 2007).

Autonomisation des femmes (empowerment des femmes)Processus d’émancipation des femmes au sens large, en développant les capacités des femmes à participer activement à façonner leur propre vie et celle de leur collectivité en termes économiques, sociaux et politiques, pour obtenir un accès égal aux ressources et participer pleinement au processus décisionnel. L’autonomisation des femmes est améliorée grâce à la formation en leadership, le réseautage, l’organisation, la formation professionnelle, le coaching, une législation fondée sur l’égalité des droits, des programmes pour prévenir et combattre la violence sexiste et promouvoir efficacement les droits des femmes.

Aveugle au genre voir Cécité de genre.

Bénéficiaires Individus, groupes ou organisations qui bénéficient de l’action de développement, directement ou non, intentionnellement ou non.

Besoins de (selon le) genreBesoins spécifiques des hommes et des femmes qui résultent de leurs rôles construits par la société et assignés dans leur famille, leur communauté et leur contexte historique et social.

Deux types de besoins sont généralement identifiés : • Les besoins pratiques de genre découlent des conditions de vie réelles des femmes et des hommes, et peuvent

être améliorés sans changer les rôles qui leur sont assignés dans la société. • Les besoins stratégiques de genre sont les besoins de changer les rôles traditionnels de genre fondés sur la

subordination des femmes aux hommes et de promouvoir l’égalité entre les sexes.

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Besoins pratiques de genreLes besoins liés aux rôles et responsabilités traditionnels des hommes et des femmes et dérivés de leurs expériences concrètes. Par exemple, lorsqu’on leur demande ce dont elles ont besoin, les femmes se focalisent généralement sur leurs besoins pratiques immédiats en nourriture, eau, logement, santé, etc.

Besoins stratégiques de genreBesoins de changer les relations inégales de genre. Ils concernent généralement des questions d’autonomisation des femmes. L’accent est mis sur les facteurs systémiques qui sont discriminatoires à l’égard des femmes. Cela inclut la mesure de l’accès des femmes, en tant que groupe par rapport aux hommes, aux ressources et aux avantages, y compris les lois et les politiques (comme le droit et l’accès à la propriété). Les besoins stratégiques de genre sont moins facilement identifiables que les besoins pratiques de genre, mais répondre à ces besoins est nécessaire pour améliorer l’égalité de genre.

Budgétisation selon le genre - Budgétisation sensible au genreApplication de l’intégration du genre dans le processus budgétaire. Cela veut dire une évaluation de genre des budgets, en intégrant une perspective de genre à tous les niveaux du processus budgétaire et en restructurant les recettes et les dépenses afin de promouvoir l’égalité entre les sexes. (Conseil de l’Europe, 2005).

ButObjectif énoncé relatif au projet ou au programme de développement.

Cadre d’analyse de genreOn appelle cadre d’analyse de genre, la formalisation à la fois théorique et pratique servant de base à l’analyse de genre, et organisant les méthodes et outils utiles pour produire les résultats, pointant et hiérarchisant les concepts et les principes sur lesquels ils reposent. À la fois cadre de pensée et « boîte à outils », les cadres d’analyses portent souvent le nom du lieu où ils ont été produits ou celui du chercheur ou de la chercheuse qui les ont formalisés. On parlera ainsi du cadre de Harvard, du cadre de Sarah Longwe ou de celui de Naila Kabeer. (ADS, Genre et cycle de projets de développement - Manuel du formateur et formatrice, 2007).

Cadre logiqueOutil visant à améliorer la conception des actions, le plus souvent au niveau des projets. Cela suppose d’identifier les éléments stratégiques (ressources, extrants, réalisations, impacts) et leurs relations causales, les indicateurs, ainsi que les facteurs extérieurs (risques) qui peuvent avoir une influence sur le succès ou l’échec de l’action. Il facilite ainsi la conception, l’exécution et l’évaluation d’une intervention de développement.

Cadre de politique économique à moyen terme sensible au genreCet outil permet aux gouvernements d’intégrer les variables de genre dans les modèles sur lesquels la planification à moyen terme des dépenses publiques est fondée. Cela peut être fait par la désagrégation par sexe de toutes les variables employées (par exemple, l’offre de travail) ou en incluant de nouvelles variables pour représenter l’économie des soins non rémunérés, en se basant sur la quantification du temps consacré par les femmes (et hommes) à des travaux dans la famille et la communauté, ou dans l’économie informelle, ce qui ne se reflète normalement pas dans les statistiques nationales. Cécité de genreLa cécité de genre, c’est être aveugle au genre, c’est-à-dire ne pas voir l’importance d’une perspective genre, ne pas voir les relations de genre, ni voir les conséquences de ne pas prendre en compte les différences de genre. une approche aveugle au genre suppose que les relations de genre ne sont pas un facteur déterminant, alors que dans les faits, elle a généralement non un résultat neutre mais un résultat qui accentue les inégalités entre les hommes et les femmes. Ainsi, les programmes d’appui aux productions villageoises, s’ils sont aveugles au genre-


c’est-à-dire lorsqu’ils ignorent les rôles traditionnels différents des femmes et des hommes dans la filière appuyée, le travail invisible des femmes (productif et domestique) et le contrôle différencié des hommes et des femmes sur les bénéfices générés par leur production - ces programmes risquent d’augmenter la pénibilité et la charge de travail des femmes sans qu’elles n’en tirent de bénéfice supplémentaire, voire que leur situation ou les soins à leurs enfants se dégradent. CEDAW voir CEDEF.

CEDEF« Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes » http://www.un.org/womenwatch/daw/cedaw/

Accord global sur les droits humains fondamentaux des femmes, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1979 et depuis, ratifié par 185 pays (Février 2009), dont le Maroc.

Chaîne de résultatsSuite de relations de cause à effet qui mènent d’une action de développement à l’atteinte des objectifs. La chaîne des résultats commence par la mise à disposition des ressources, se poursuit par les activités et leurs extrants. Elle conduit aux réalisations et aux impacts, et aboutit à une rétroaction. Dans quelques agences d’aide, le public concerné fait partie de la chaîne des résultats.

Cote TRENOR (PuW quote)La cote tRENOR est le rapport tRavail REmunéré - NOn Rémunéré, qui est définie comme le rapport du volume du (temps passé au) travail rémunéré et non rémunéré. Il est basé sur la supposition que le travail rémunéré et non rémunéré sont d’égale importance pour l’économie dans son ensemble. La cote tRENOR exprime quel est le pourcentage du temps de travail total qui est socialement reconnu en termes monétaires.

CSWCommission de la condition de la femme (Commission on the Status of Women), une commission technique du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), dédiée exclusivement à l’égalité de genre et à la promotion des femmes. C’est le principal organe d’élaboration de politique globale sur les droits des femmes.

DAWNDevelopment Alternatives with Women for a New era: c’est un réseau de femmes universitaires et militantes du Sud qui s’impliquent dans la recherche féministe et l’analyse de l’environnement mondial et se sont engagées à travailler pour la justice économique, la justice de genre et la démocratie.http://www.dawnnet.org/ : Site anglophone, avec certaines parties en espagnol.

Déclarations budgétaires sensibles au genreIl s’agit d’un exercice de responsabilisation du gouvernement qui exige un niveau élevé d’engagement et de coordination du secteur public car les ministères et les départements entreprennent et publient une évaluation de l’impact selon le genre de leurs postes budgétaires.

Cette déclaration devrait comprendre des informations sur la part des dépenses totales ciblant les programmes d’égalité de genre ; sur l’équilibre de genre dans l’emploi du secteur public ; sur la part des dépenses de services publics consacrée aux besoins spécifiques des femmes et des hommes ; sur la part des dépenses consacrées aux mécanismes nationaux pour la promotion des femmes et aux unités ciblant le genre ou les femmes dans les ministères ; sur l’équilibre de genre dans les subventions, les formations ou les crédits de soutien aux entreprises ; sur l’équilibre de genre dans la composition des comités gouvernementaux et d’autres organes de décision.

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Développementun processus multidimensionnel qui englobe une croissance équitable, les services sociaux, les questions de genre, le renforcement des institutions et des capacités, le développement du secteur privé, les droits humains et la bonne gouvernance. Le principal objectif du processus de développement est de réduire et éradiquer la pauvreté.

Développement durable Le développement durable exige l’amélioration de la qualité de vie pour l’ensemble de la population mondiale sans accroître l’utilisation de nos ressources naturelles au-delà de la capacité de charge de la terre. Bien que le développement durable puisse exiger des actions différentes dans chaque région du monde, les efforts pour construire un mode de vie véritablement durable exigent l’intégration de mesures dans trois domaines clés : la croissance économique et l’équité, la conservation des ressources naturelles et l’environnement et le développement social. (Organisation des Nations unies : Rapport du Sommet Mondial pour le Développement Durable, 2002).

Développement HumainLe développement humain concerne les gens, l’élargissement de leurs choix de mener une vie qui leur semble satisfaisante. La croissance économique, l’intensification du commerce et des investissements internationaux, le progrès technologique, tout cela est très important. Mais ce sont des moyens, pas une fin. Qu’ils contribuent au développement humain au 21ème siècle dépendra du fait qu’ils élargissent les choix des gens, qu’ils contribuent à créer un environnement pour que les personnes développent pleinement leur potentiel et mènent une vie productive et créative. (PNuD : Rapport sur le Développement Humain, 2002).

Discrimination à l’égard des Femmes« […] toute distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe qui a pour effet ou pour but de compromettre ou de détruire la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les femmes, quel que soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel et civil ou dans tout autre domaine » (CEDEF/CEDAW Art.1).

Discrimination de genreLe traitement défavorable systématique des personnes sur la base de leur sexe, ce qui les prive de droits, de chances ou de ressources.

Discrimination positiveLa création de possibilités spéciales en matière d’emploi, formation, etc. pour un groupe désavantagé, comme les femmes, les minorités ethniques, etc. (Collins Dictionary).

Discrimination sexuelle - directeLorsqu’une personne est traitée moins favorablement en raison de son sexe. (Commission européenne, 1998).

Discrimination sexuelle - indirectequand une loi, un règlement, une politique ou une pratique apparemment neutre, a un impact négatif disproportionné sur les membres d’un sexe, à moins que la différence de traitement puisse être justifiée par des facteurs objectifs (Directive du Conseil 76/207 du 09/02/76, JO L 39). (Commission européenne, 1998).

Disparité entre les genresEcart entre les femmes et les hommes dans tout domaine en termes de degré de participation, d’accès, de droits, de rémunération ou d’avantages (gender gap). voir aussi Fossé de genre, Ecart de genre.


DiversitéCaractère de ce qui est varié, divers. Appliquée à l’entreprise, désigne la variété de profils humains qui peuvent exister en son sein (origine de pays, de région, de quartier, patronymique, culture, âge, sexe, apparence physique, handicap, orientation sexuelle, diplômes, etc...).

Division du travail (selon le sexe)La division du travail rémunéré et non rémunéré entre les femmes et les hommes dans la sphère privée et publique. (Commission européenne, 1998).

Données désagrégées par sexeSpécification des données concernant les femmes et les filles, par rapport aux hommes et garçons. Décomposition (ou désagrégation) des statistiques socio-économiques afin de montrer les différences et les similitudes entre (différents groupes de) femmes / filles et hommes / garçons. Ces données sont fondamentales pour la responsabilisation car elles permettent d’évaluer l’impact des politiques, plans, programmes, projets et budgets sur les relations de genre. Double standardPréjugé qui veut que des situations ou des comportements soient acceptables pour un sexe et inacceptables pour l’autre et vice et versa.

Droit coutumier ou Loi coutumière Des coutumes qui ont acquis force de loi. Le droit coutumier est le résultat d’un processus qui a abouti à des règles incontestées par lesquelles certains droits ou obligations sont réglementés entre membres d’une communauté.

Droits des Femmes - Droits humains des femmesLes droits des femmes et des fillettes en tant que partie inaliénable, intégrale et indivisible des droits humains universels de la personne et incluant la notion de droits en matière de procréation (Commission européenne, 1998).

Droits reproductifsLe droit de toute personne ou du couple de décider librement et en toute responsabilité du nombre, de l’espacement et du calendrier de leurs enfants, d’avoir l’information et les moyens de le faire, et le droit d’atteindre le meilleur niveau de santé sexuelle et reproductive.

Ecart de genreEcart entre les femmes et les hommes dans tout domaine en terme de degré de participation, d’accès, de droits, de rémunération ou d’avantages (= Fossé de genre, Disparité entre les genres).

Economie des soinsL’économie des soins concerne les différents aspects et dimensions de l’économie domestique du point de vue de l’évolution des besoins d’entretien et de bien-être de la famille, la reconstitution de la division du travail au sein du foyer, l’état sanitaire du citoyen et la recomposition des relations homme-femme, notamment suite au désengagement du secteur public. L’économie des soins concerne aussi la question des services sociaux offerts par l’Etat et l’interface entre les domaines public et « privé ».

Economie reproductiveCela englobe les soins et l’entretien du ménage et de ses membres (cuisine, nettoyage, habillement, logement, garde des enfants). Ce travail est essentiel, mais rarement considéré comme ayant la même valeur que le travail « productif ». Il est généralement non rémunéré et n’est pas comptabilisé dans les statistiques classiques. Il est principalement effectué par les femmes.

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EffetChangement escompté ou non, attribuable directement ou indirectement à une action.

EfficacitéMesure selon laquelle les objectifs de l’action de développement ont été atteints, ou sont en train de l’être, compte tenu de leur importance relative.

EfficienceMesure selon laquelle les ressources (fonds, expertise, temps, etc.) sont converties en résultats de façon économe.

Egalité de Genre - Egalité entre les sexes - Egalité entre les genresNotion signifiant, d’une part, que tout être humain est libre de développer ses propres aptitudes et de procéder à des choix, indépendamment des restrictions imposées par les rôles réservés aux hommes et aux femmes et, d’autre part, que les divers comportements, aspirations et besoins des femmes et des hommes sont considérés, appréciés et promus sur un pied d’égalité (Commission Européenne, 1998).

L’égalité entre les genres signifie que les droits, les responsabilités des femmes et des hommes ainsi que les possibilités qui leur sont offertes ne dépendront pas du fait d’être né de l’un ou de l’autre sexe. L’égalité entre les genres est également définie sur le plan de la distribution égale du pouvoir économique et doit être comprise comme une distribution d’influence, de pouvoir et d’opportunités fondée sur la parité. (uNESCO, 2002).

Atteindre l’égalité des genres ne signifie pas que les femmes et les hommes deviendront exactement égaux. Cela veut dire plutôt que les femmes et les hommes doivent avoir la même valeur dans la société. Pour s’accomplir, la démocratie requiert une participation et une représentation égales des citoyens des deux sexes dans l’économie et la prise de décision, ainsi que dans la vie sociale, culturelle et civile. (site Internet de l’uNESCO).

L’égalité des sexes implique le concept que tous les êtres humains, qu’ils soient hommes ou femmes, sont en droit de développer leurs capacités personnelles et de faire des choix sans les contraintes que leur imposent les stéréotypes, les rôles rigides qui leur ont été assignés par la société et/ou les préjugés. L’égalité des sexes signifie que les comportements, les aspirations et les besoins différents des femmes et des hommes sont pris en considération, valorisés et appuyés de la même manière. Cela ne veut pas dire que les hommes et les femmes doivent devenir identiques, mais que leurs droits, leurs responsabilités et leurs possibilités ne dépendront pas du sexe qui est le leur à la naissance. (ADS, Genre et cycle de projets de développement, Manuel du formateur et formatrice, 2007).

Egalité des chancesLes actions pour l’Egalité des chances fournissent des dispositions juridiques formelles garantissant l’absence de discrimination sur la base du sexe ou d’autres facteurs (ethnie, religion, handicap, etc.) qui empêcheraient la jouissance des droits civils ou des droits humains. Les actions pour l’Egalité des chances supposent que tous les « acteurs » ont les mêmes conditions de départ et les mêmes capacités pour réussir. Les stratégies pour l’Egalité des chances sont principalement développées pour la gestion des ressources humaines et les politiques d’emploi.

L’égalité des chances au niveau professionnel est pro-active ; c’est plus que l’égalité formelle d’accès pour tous.

Egalité des chances entre hommes et femmesL’absence d’obstacles à la participation économique, politique et sociale sur la base du sexe. (Commission européenne, 1998).

Empowerment voir Autonomisation.


Equité de genre - Équité entre les sexesEquité de traitement envers les hommes et les femmes, qui peut se traduire par une égalité de traitement ou un traitement différent mais considéré comme équivalent en termes de droits, d’avantages, d’obligations et de chances (Commission européenne, 1998). L’équité entre les genres signifie qu’un traitement impartial doit être accordé aux hommes et aux femmes, en fonction de leurs besoins respectifs. Ce traitement peut être identique ou différent, mais il doit être équivalent en termes de droits, d’avantages, d’obligations et d’opportunités.

L’équité entre les sexes est le moyen par lequel on atteint l’égalité entre les genres. Les programmes d’équité mettent en œuvre les mesures nécessaires pour donner l’accès égal aux hommes et aux femmes aux ressources. Ces mesures sont nécessaires car en effet, les programmes de développement, les politiques et les projets sociaux ont la tendance à favoriser les hommes. Par exemple, les programmes qui ont comme but d’améliorer l’accès des filles à l’éducation sont un moyen équitable qui permet aux filles de rattraper les garçons à l’école. Les programmes de discrimination positive, qui établissent un seuil minimum de femmes dans les institutions scolaires, gouvernementales et privées, sont également un moyen d’équité qui permettra à nos sociétés d’arriver à l’état idéal de l’égalité entre les genres. (site Internet de l’uNESCO).

L’équité entre les sexes signifie accorder un traitement équitable aux hommes et aux femmes, en accord avec leurs besoins respectifs. Ceci peut vouloir dire qu’ils reçoivent le même traitement ou bien un traitement différent et que ce dernier est considéré comme équivalent en terme de droits, d’avantages, d’obligations et d’opportunités. Dans le contexte du développement, un objectif d’équité entre les sexes exige souvent que des mesures spécifiques soient incorporées au projet afin de compenser les désavantages historiques et sociaux des femmes. (ADS, 2007).

Etat des lieuxAnalyse décrivant la situation avant le lancement de l’action de développement et par rapport à laquelle on pourra apprécier des améliorations ou faire des comparaisons.

EvaluationAppréciation systématique et objective d’un projet, d’un programme ou d’une politique, en cours ou terminé, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses résultats. Le but est de déterminer la pertinence et l’accomplissement des objectifs, l’efficience en matière de développement, l’efficacité, l’impact et la durabilité. une évaluation devrait fournir des informations crédibles et utiles permettant d’intégrer les leçons de l’expérience dans le processus de décision des bénéficiaires et des bailleurs de fonds. Le terme « évaluation » désigne également un processus aussi systématique et objectif que possible par lequel on détermine la valeur et la portée d’une action de développement projetée, en cours ou achevée.

Evaluation de l’impact selon le genreExamen des propositions politiques pour voir si elles auront une incidence différente sur les femmes et les hommes, en vue d’adapter ces propositions pour s’assurer que leurs effets discriminatoires seront neutralisés et que l’égalité des sexes est promue. (Commission européenne, 2001).

Evaluation des BénéficiairesLa collecte et l’analyse des opinions sur la mesure dans laquelle des services et programmes répondent aux besoins et priorités des groupes cibles. Les informations peuvent être collectées de différentes façons, par exemple, par sondages d’opinion, étude de comportements ou entretiens semi-structurés.

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Evaluation des bénéficiaires ventilés par sexeune évaluation de la mesure dans laquelle les politiques gouvernementales ou de prestation de services rencontrent les besoins et priorités des hommes et des femmes qui sont ciblés comme bénéficiaires. Elle implique de demander aux bénéficiaires réels ou potentiels la mesure dans laquelle les politiques/programmes gouvernementaux correspondent à leurs propres priorités. Cela peut se faire par des sondages d’opinion, des études de comportement, des discussions de groupe ou des interviews. Les questions peuvent se concentrer sur les priorités globales de dépenses publiques ou sur les détails du fonctionnement des services publics.

Evaporation de l’approche genreL’évaporation du genre a lieu lorsque l’approche genre, présente à un moment donné, à un certain endroit ou à un niveau particulier, disparaît. L’évaporation du genre signifie que la prise en compte du genre, s’affaiblit, se dilue, disparaît,… La conséquence en est que les résultats effectifs en matière d’égalité de genre sont ou seront nettement en deçà de ce qui était prévu ; l’évaporation du genre a lieu lorsqu’il n’y a pas de véritable ’intégration d’une perspective genre‘ ni d’ ‘institutionnalisation du genre’, c’est-à-dire lorsqu’il y a uniquement prise en compte du genre à certains niveaux, à certains moments, par certaines personnes et non pas de façon systématique. Cette évaporation est souvent involontaire. Elle a lieu quand l’ensemble de la hiérarchie n’est pas sensibilisée à l’approche genre, par exemple lorsqu’on passe à un niveau supérieur. Ainsi, le Ministère des Affaires sociales et celui de l’Education peuvent avoir institutionnalisé le genre dans le Ministère alors que l’approche genre peut être totalement absente au Conseil des Ministres qui pourrait promulguer une loi, qui, faute d’analyse et de perspective genre, sera de fait discriminatoire envers les femmes.

Examen des politiques avec une perspective de genreL’examen des politiques avec une perspective de genre consiste à examiner les politiques et les programmes financés par le budget dans une perspective de genre et de poser la question : « En quoi les politiques et les allocations de ressources qui leur sont associées sont susceptibles de réduire ou d’accroître les inégalités entre les sexes ? ». L’analyse consiste à inspecter les implications explicites et implicites sur les relations de genre des politiques nationales et sectorielles, et d’examiner les façons dont les priorités et les choix sont susceptibles de réduire ou d’accroître les inégalités de genre.

Extrant (produit)Biens, équipements ou services qui résultent de l’action de développement. Le terme peut s’appliquer à des changements induits par l’action qui peuvent conduire à des effets directs.

FéminisationLa surreprésentation des femmes dans certains secteurs, domaines d’activité, catégories socio-économiques, etc. comme dans la phrase « la féminisation de la pauvreté ».

Féminisation de la pauvretéL’incidence et la prévalence croissantes de la pauvreté chez les femmes comparativement aux hommes. (Commission européenne, 1998).

FiabilitéCohérence et consistance des informations sur la base desquelles se fondent l’évaluation et les jugements qui en découlent. La fiabilité fait référence à la qualité des techniques, procédures et analyses utilisées pour collecter et interpréter les données.

FinalitéObjectif global auquel l’action de développement doit contribuer.

Fossé de genre voir Ecart de genre.


GenreConcept qui se réfère aux différences sociales entre les femmes et les hommes qui sont acquises, susceptibles de changer avec le temps et largement variables tant à l’intérieur que parmi les différentes cultures (Commission Européenne, 1998).

Genre et Développement (GED) voir Approche Genre et Développement. Gestion axée sur les résultatsStratégie de management orientée vers la performance, la réalisation d’extrants et l’accomplissement d’effets directs.

Habilitation voir Autonomisation.

Harcèlement Sexuelun comportement non désiré à connotation sexuelle ou tout autre comportement basé sur le sexe qui affecte la dignité des femmes et des hommes au travail, y compris le comportement des supérieurs et des collègues (Résolution 90 / C 157/02 du 29/05/90, JO C 157). (Commission européenne, 1998).

Heures de travail non rémunéréesLe travail qui se fait sans un salaire ou une rémunération, comme le travail domestique (cuisiner, nettoyer, lessiver, etc.), le travail de soins non rémunérés (prendre soin des petits enfants, des personnes malades ou des personnes âgées qui ont besoin d’aide), le travail productif non rémunéré (travailler dans l’entreprise du mari en tant que travailleur familial non rémunéré, la production agricole pour son propre usage, la collecte d’eau et de bois de chauffage, etc.), et toutes sortes de travail bénévole dans la communauté.

HypothèsesSuppositions déduites de facteurs ou de risques pouvant avoir des répercussions sur le progrès ou le succès de l’action de développement.

Ignorant la spécificité de genre Rejetant/ignorant les spécificités des sexes (par opposition à sensible à la dimension de genre/non discriminatoire/non sexiste) (Commission européenne, 1998).

ImpactsEffets à long terme, positifs et négatifs, primaires et secondaires, induits par une action de développement, directement ou non, intentionnellement ou non.

IndicateursFacteur ou variable, de nature quantitatif ou qualitatif, qui constitue un moyen simple et fiable de mesurer et d’informer des changements liés à l’intervention ou d’aider à apprécier la performance d’un acteur du développement.

Indicateurs de performanceIndicateur permettant de vérifier les changements intervenus en cours d’action ou les résultats obtenus par rapport à ce qui était planifié.

Indicateurs d’égalité de genreIndicateurs permettant de mesurer les relations d’égalité ou d’inégalité entre les hommes et les femmes, les discriminations dont les femmes sont victimes, les situations différentes dans lesquelles les hommes et les femmes se trouvent,…

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Ces indicateurs se basent souvent sur la comparaison de données concernant les femmes et les hommes et mesurent l’écart de genre. Ils peuvent également se rapporter à des situations ou des actes discriminatoires (existence ou non de lois discriminatoires, comportements d’exclusion d’un sexe,…).

Indicateurs sensibles au genreIndicateurs qui tiennent dûment compte des différents rôles et responsabilités des hommes et des femmes dans toute leur diversité. Les indicateurs sexo-spécifiques sont des outils essentiels pour l’intégration du genre.

Indicateurs sexo-spécifiques voir Indicateurs sensibles au genre.

Inégalité de genreL’inégal accès et contrôle inégal sur divers avoirs et ressources de la société, matériels et non matériels. Dans toutes les sociétés les femmes sont placées dans une relation d’infériorité. Il n’existe toujours pas de pays dans le monde où les femmes ont un accès égal au pouvoir et à la prise de décision, ainsi qu’à des emplois décents et bien rémunérés.

INSTRAW - Institut international de recherche et de formation des Nations unies pour la promotion de la femmeInstitut international de recherche et de formation des Nations unies pour la promotion de la femme (INStRAW = International Research and training Institute for the Advancement of Women) : Institut autonome au sein du système des Nations unies dont le but est d’encourager et d’aider, grâce à des activités de recherche, de formation, de collecte et de diffusion d’information, les efforts entrepris aux niveaux international, régional et national pour la promotion et l’autonomisation des femmes et l’égalité de genre. L’INStRAW a été créé par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nu en 1976 et a son siège social à Saint-Domingue, République Dominicaine.

Institutionnalisation de l’approche GenreIl s’agit de l’Intégration officielle et organisée de l’approche genre dans les institutions et organismes (voir Intégration du genre).

Intégration de la dimension de genreLe concept d’intégration de la dimension de genre dans toute action fut clairement défini comme stratégie universelle pour promouvoir l’égalité des genres dans la Plate-forme d’Action adoptée lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes à Beijing en 1995. Cette notion soulignait la nécessité de s’assurer que l’égalité des genres était une priorité dans tous les domaines de développement social et économique.

En juillet 1997, le Conseil Économique et Social des Nations unies (ECOSOC) définissait le concept de l’intégration du genre comme suit : « L’intégration des questions de genre consiste à évaluer les implications des femmes et des hommes dans toute action planifiée comprenant la législation, les procédures ou les programmes dans tous les domaines et à tous les niveaux. Cette stratégie permet d’intégrer les préoccupations et les expériences des femmes et des hommes à la conception, à la mise en oeuvre, au contrôle et à l’évaluation des procédures et des programmes dans toutes les sphères politiques, économiques et sociétales pour qu’ils en bénéficient de manière égale et que l’inégalité actuelle ne soit pas perpétuée ».

L’intégration vise donc principalement à obtenir l’égalité des genres. Elle n’exclut pas les activités spécifiques au genre et les actions positives, lorsque les femmes et les hommes se trouvent dans une position particulièrement désavantageuse. Les interventions spécifiques au genre peuvent viser exclusivement les femmes, les hommes, ou les deux pour leur permettre de participer aux efforts de développement et d’en bénéficier de manière égale. Ces mesures temporaires sont nécessaires pour lutter contre les conséquences directes et indirectes actuelles de la discrimination. (ADS, 2007).


Intégration de la perspective de genre L’approche intégrée est un processus visant à évaluer les répercussions sur les hommes et sur les femmes de toute action planifiée, notamment en matière de législation, de politiques et de programmes ; dans quel que secteur et à quel que niveau que ce soit. Il s’agit d’une stratégie visant à incorporer les préoccupations et les expériences des femmes aussi bien que celle des hommes dans la conception, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation des politiques et des programmes dans tous les domaines -politique, économique et social- afin de ne pas perpétuer l’inégalité entre les hommes et les femmes. (ADS, 2007).

Le processus d’intégration (mainstreaming) d’une perspective d’égalité de genre dans toutes les politiques, stratégies et interventions, à tous les niveaux et à toutes les étapes. L’intégration d’une perspective de genre est le processus d’évaluation des incidences pour les femmes et pour les hommes de toute action planifiée, y compris la législation, les politiques ou programmes, dans tous les domaines et à tous les niveaux. Il s’agit d’une stratégie visant à considérer les préoccupations et expériences des femmes aussi bien que des hommes comme partie intégrante de la conception, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des politiques et programmes dans tous les domaines politiques, économiques et sociétaux, afin que les femmes et les hommes en bénéficient également, et que l’inégalité ne se perpétue pas. Le but ultime de l’intégration est d’atteindre l’égalité entre les sexes.

Intégration des Femmes au Développement (IFD)Au début des années 1970, les chercheurs ont commencé à se concentrer sur la division du travail fondée sur le sexe et l’impact des stratégies de développement et de modernisation sur les femmes. Le concept IFD a commencé à être utilisé à cette période. La philosophie qui sous-tend cette approche est que les femmes sont à la traîne dans la société et que l’écart entre les hommes et les femmes peut être comblé en prenant des mesures correctrices au sein des structures existantes. L’approche IFD a commencé par reconnaître les femmes comme acteurs directs de la vie sociale, politique, culturelle et professionnelle. Des critiques envers l’approche IFD sont apparues plus tard, soulignant que les questions de genre tendent à être de plus en plus reléguées dans des programmes marginalisés et des projets isolés. L’approche IFD n’a pas eu d’impact direct sur le développement en soi. (Bureau International du travail (BIt), 2000).

Intérêts pratiques de genreIntérêts pour des objets, des projets ou du soutien pour améliorer la vie des femmes et des hommes sans changer leurs fonctions actuelles au sein de la famille, la communauté et la société dans son ensemble (par exemple, de meilleures routes, où les femmes et les enfants peuvent marcher en toute sécurité avec les charges d’eau et de bois de chauffage, et où les hommes peuvent conduire leur voiture).

Intérêts stratégiques de genreLes intérêts stratégiques des femmes sont identifiés par les femmes à partir de la position subordonnée qu’elles occupent au sein de la société. Ils tendent à remettre en question la division sexuelle du travail et la répartition du pouvoir et du contrôle entre les hommes et les femmes ainsi que les normes et les rôles définis traditionnellement pour chaque sexe. Ces intérêts stratégiques varient en fonction des contextes spécifiques : il peut s’agir de questions telles que les droits juridiques, la violence familiale, l’égalité des salaires et le contrôle des femmes sur leur propre corps. (ADS, 2007).

Intérêts des femmes (et également, de plus en plus, des hommes) pour changer les inégalités de genre dans la société et renforcer l’égalité entre les sexes.

Loi coutumière voir Droit coutumier.

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Masse critiqueLa masse minimale cruciale de basculement pour obtenir un impact quantitatif et qualitatif. une certaine masse critique est nécessaire pour être en mesure en tant que groupe d’avoir une influence. En ce qui concerne la participation des femmes dans les milieux de prise de décisions, les recherches ont montré que les femmes peuvent avoir un impact visible sur le style et le contenu des décisions politiques quand elles représentent au moins 30-35% des décideurs des organes de décision. Ces 30-35 % sont appelés « masse critique ». Tant que la participation des femmes à la prise de décision reste en dessous de la masse critique, il n’y aura pas de changement qualitatif.

Mécanismes nationaux de promotion des femmesLes mécanismes nationaux de promotion des femmes (National Women’s Machineries - NWMs) est l’unité centrale de coordination politique au sein du gouvernement. Sa tâche principale est de soutenir l’intégration d’une perspective d’égalité de genre dans l’ensemble du gouvernement et dans tous les domaines politiques. (Organisation des Nations unies, 1995). Cette unité de coordination est composée de ministères ou d’institutions qui promeuvent l’égalité des droits, la législation, les politiques, les programmes et projets et la recherche dans le but de promouvoir la participation des femmes et l’égalité de genre.

Au niveau du Maroc, il s’agit de l’Autorité pour la Parité et la Lutte contre toute forme de Discrimination (APALD), (cf art.19 de la Constitution), en cours de création, ainsi que de la Direction de la Femme du MSFFDS, du Plan Gouvernemental pour l’Egalité, …

Mesure de la performanceSystème permettant d’apprécier les performances des actions de développement par rapport aux objectifs affichés.

Modèle des résultats (cadre des résultats)Représentation logique expliquant comment l’objectif de développement peut être atteint en tenant compte des relations causales et des hypothèses implicites.

Mortalité maternelleLe nombre de femmes qui meurent pendant la grossesse et l’accouchement, pour 100 000 naissances vivantes. (Données statistiques disponibles à l’uNICEF et l’OMS).

Mutilation génitale féminineLes mutilations génitales féminines (MGF) recouvrent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou la lésion des organes génitaux féminins pratiquées pour des raisons non médicales. La pratique est surtout effectuée par les exciseuses traditionnelles, qui jouent souvent un rôle central dans les communautés, telles qu’accoucheuses. De plus en plus, cependant, les MGF sont exécutées par du personnel médical qualifié. Les MGF sont internationalement reconnues comme une violation des droits humains fondamentaux des filles et des femmes. Elles reflètent une inégalité entre les sexes profondément enracinée et constitue une forme extrême de discrimination envers les femmes. Elles sont presque toujours effectuées sur les mineures et constituent une violation des droits des enfants. Ces pratiques violent également les droits d’une personne à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique, le droit d’être protégé contre la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants, et le droit à la vie lorsque la procédure débouche sur la mort. (OMS, 2013).


Naissances (accouchements) assistées par du personnel de santé qualifiéConcerne le pourcentage d’accouchements assistés par du personnel formé pour apporter le suivi, les soins et les conseils nécessaires aux femmes pendant la grossesse, l’accouchement et la période post-partum, et prendre soin du nouveau-né et du nourrisson. (Données statistiques disponibles à l’OMS).

Neutre en matière de genre Exempt de tout effet différencié, positif ou négatif, sur les relations de genre ou sur l’égalité des sexes (CE, 1998) voir Non discriminatoire.

Non discriminatoire - non sexisteExempt de tout effet discriminatoire, positif ou négatif, sur la répartition des rôles entre les hommes et les femmes ou sur l’égalité des sexes (Commission européenne, 1998).

Objectif de développementImpact attendu, en termes physiques, financiers, institutionnels, sociaux, environnementaux ou autres, par une ou plusieurs actions de développement, au bénéfice d’une société, d’une communauté, d’un groupe de personnes.

Objectif du programme ou du projetRésultats que le programme ou le projet est supposé contribuer à générer en termes physiques, financiers, institutionnels, sociaux, environnementaux ou autres.

ONU FemmesEntité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Créée en 2010, ONu Femmes est le résultat de la fusion de quatre composantes distinctes du système des Nations Unies dédiées exclusivement à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes : la Division de la promotion de la femme (DAW) ; l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INStRAW) ; le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes (OSAGI) ; et le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (uNIFEM).

PerformanceMesure selon laquelle l’action de développement, ou un partenaire, opère selon des critères, des normes, des orientations spécifiques, ou obtient des résultats conformes aux objectifs affichés ou planifiés.

Perspective de genreLa vision qui permet de comprendre et d’analyser les caractéristiques qui définissent les femmes et les hommes de façon spécifique, y compris leurs similitudes et leurs différences. C’est une façon de voir les réalités sociales avec des lunettes de genre, de questionner et d’analyser de façon critique les relations de genre existantes, le statut inégal et le pouvoir des hommes et des femmes, de scruter les comportements et d’identifier les préjugés et les conditionnements sexistes, afin d’ensuite envisager leur révision et modification.

PertinenceMesure selon laquelle les objectifs de l’action de développement correspondent aux attentes des bénéficiaires, aux besoins du pays, aux priorités globales, aux politiques des partenaires et des bailleurs de fonds.

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Plafond de verreObstacle invisible résultant d’un ensemble complexe de structures au sein des organisations à prédominance masculine empêchant les femmes d’accéder à des fonctions supérieures. (Commission Européenne, 1998).

Planification de genre (intégrant la dimension de genre)une approche active de planification qui considère le genre comme une variable clé ou un critère fondamental et qui cherche à intégrer une dimension de genre explicite dans les politiques ou les actions. (Commission européenne, 2001).

questions de GenreSituations problématiques d’inégalités de genre qui doivent être abordées.

questions transversales - Cross cutting issues, Parfois traduit par questions horizontalesLes questions transversales exigent une action dans de multiples domaines et secteurs et devraient donc être intégrées dans tous les domaines des programmes et être abordées dans tout dialogue politique sur le développement.

Parmi les questions transversales d’importance majeure pour le développement, il y a la bonne gouvernance, la démocratie et des droits humains ; la durabilité environnementale et l’égalité de genre.

Réalisation (effet direct)Ce que l’action doit accomplir ou a accompli à court ou à moyen terme.

Référence (étalon)Norme permettant d’apprécier la performance ou les résultats obtenus.

Relations de GenreRelations entre les hommes et les femmes socialement construites, qui peuvent varier considérablement entre les cultures et changer au fil du temps.

Ce sont les relations sociales entre hommes et femmes, qui peuvent être faites soit de coopération, de liens, de soutien mutuel, ou de conflit, ou de dépendance et de subordination, ou encore de séparation (indépendance), voire de compétition, soit encore d’un mélange de ces différents types de relations, avec en toile de fond, différences et inégalité. Les relations de genre sont très fortement liées à la façon dont le « pouvoir » est distribué socialement entre les sexes ; elles créent et reproduisent de façon systémique les positions différentes des hommes et des femmes dans la société.

Renforcement des capacitésLe renforcement des capacités se réfère souvent à l’assistance qui est fournie aux entités - en général dans les pays en développement- qui ont besoin de développer certaines capacités ou compétences ou pour l’amélioration globale de leurs performances. Les capacités sont bâties par des acteurs étatiques ainsi que par des acteurs non étatiques et peuvent inclure les aspects suivants :

• Développement des ressources humaines : doter les individus de compréhension, capacités et accès à l’information, connaissances et formation qui leur permettent de travailler efficacement.

• Développement organisationnel : l’élaboration de structures de gestion, de processus et procédures, non seulement au sein des organisations, mais aussi dans la gestion des relations entre les différents organismes et secteurs (public, privé et communautaire).


• Développement du Cadre institutionnel et juridique : apporter des modifications juridiques et réglementaires pour permettre aux organisations, institutions et organismes à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’améliorer leurs capacités.

Renforcement du pouvoir voir Autonomisation.

Redevabilité - Responsabilité de rendre compteObligation de rendre compte du fait que le travail a été conduit selon les règles et les normes convenues, ou obligation de rendre compte de façon claire et impartiale sur les résultats et la performance, au regard du mandat et/ou des objectifs fixés. Cela peut exiger une démonstration précise, voire juridique, que le travail a été accompli selon les termes du contrat.

Responsabilités familialesResponsabilités qui couvrent les soins et le soutien des enfants à charge et des autres membres de la famille directe qui ont besoin d’aide. Les politiques nationales doivent viser à instaurer l’égalité effective des chances et de traitement pour les travailleurs masculins et féminins, et pour les travailleurs sans charge de famille (...) « lorsque ces responsabilités limitent leurs possibilités de se préparer à l’activité économique, d’y accéder, d’y participer ou d’y progresser ». (OIT, Convention 156).

Ressources (moyens, intrants)Moyens financiers, humains et matériels utilisés pour l’action de développement.

RésultatsExtrants (produits), réalisations (effets) ou impacts (escomptés ou non, positifs et/ou négatifs) d’une action de développement.

Rôle et statutLes rôles sont en quelque sorte la partie « visible » et concrète de ce que font les hommes et les femmes, déterminés de façons peu visible ou invisible par les rapports de pouvoir qui existent de façon systémique entre les uns et les autres. Ces rapports de pouvoir (et la façon dont il est exercé) sont liés au statut des uns et des autres, c’est-à-dire à la place de l’individu dans le système social. À un statut de rang inférieur est attachée une faible capacité à exercer du pouvoir : ceci va se traduire par l’exercice de rôles « dévalorisés ». (ADS, 2007).

Rôles de Genre un ensemble de prescriptions en matière d’action et de comportement attribuées respectivement aux femmes et aux hommes dans un contexte social et historique donné. Les rôles de genre sont « socialement construits », ce qui signifie qu’ils sont façonnés par une multiplicité de facteurs sociaux, économiques, politiques, culturels et autres, et qu’ils changeront avec l’évolution de ces influences normatives. voir triple rôle de genre.

Ségrégation de GenreLa concentration et la séparation des hommes et des femmes dans des tâches, des fonctions et des emplois spécifiquement masculins et féminins, en tant que résultat d’une « construction sociale » des rôles et des missions au sein d’un contexte culturel, historique et social donné. voir aussi la ségrégation professionnelle de genre.

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Ségrégation professionnelle de genreConcentration des femmes et des hommes dans des types et niveaux d’activité et d’emploi différents, où les femmes sont confinées dans une gamme plus restreinte de professions (ségrégation horizontale) que les hommes et à des niveaux inférieurs de responsabilité (ségrégation verticale). (Commission européenne, 1998).

Sensible au genre Abordant et tenant compte de la dimension de genre. (Commission européenne, 1998).

SexeLe terme sexe caractérise l’ensemble des caractères et des fonctions biologiques qui distinguent le mâle de la femelle en leur assignant un rôle spécifique dans la reproduction, par la production de gamètes mâles ou femelles. Le sexe fait référence aux différences biologiques. Par exemple, seuls les hommes sont aptes à féconder et seules les femmes peuvent enfanter et allaiter. (ADS, 2007).

Les caractéristiques biologiques qui distinguent les êtres humains entre femme ou homme. Seule une faible proportion des différences dans les rôles sociaux assignés aux hommes et aux femmes peut être attribuée à des différences biologiques ou physiques basées sur le sexe.

Statistiques désagrégées par sexe - Statistiques ventilées par sexeLa collecte et le tri des données et d’informations statistiques par sexe pour permettre une analyse comparative entre les sexes que l’on appelle parfois que des statistiques désagrégées de genre. (Commission européenne, 1998).

StéréotypesCroyances partagées qu’a un groupe de personnes concernant une autre catégorie ou groupe de personnes ou d’individus. Les stéréotypes de genre se réfèrent à des convictions partagées sur les catégories hommes ou femmes.

Stéréotypes masculins/fémininOpinions toutes faites, clichés, idées reçues sur les capacités, les rôles, les fonctions, les traits de caractère… qu’une société attribue aux femmes et aux hommes. Ces idées issues d’une construction sociale sont diffusées dans une société ou un groupe social par les représentations sociales communément admises, à travers ses livres, ses institutions (éducatives, religieuses…), ses médias, son organisation, sa culture populaire et ses structures familiales. (ADS, 2007).

StratégiesLes stratégies organisent et coordonnent des actions afin d’atteindre un(des) objectif(s) d’une manière cohérente et réaliste.

SuiviProcessus continu de collecte systématique d’informations, selon des indicateurs choisis, pour fournir aux gestionnaires et aux parties prenantes d’une action de développement en cours, des éléments sur les progrès réalisés, les objectifs atteints et l’utilisation des fonds alloués.

Suivi de performanceProcessus continu de collecte et d’analyse de l’information, visant à apprécier la mise en œuvre d’un projet, d’un programme ou d’une politique au regard des résultats escomptés.


Système de quotaUn système qui réglemente l’accès des groupes spécifiques sur base de quotas. Les systèmes de quotas peuvent accroître ou limiter l’accès de groupes spécifiques.

Le premier système de quota a été appliqué aux Etats-Unis en 1921 afin de limiter, par nationalité, le nombre d’immigrants qui étaient autorisés à entrer aux États-Unis chaque année.

Les systèmes de quotas pour renforcer la diversité appliquent les mécanismes de discrimination positive pour accroître l’accès des groupes sous-représentés, par exemple sur les listes de candidats pour les élections.

Taux d’activité féminineMontre la mesure dans laquelle les femmes sont actives dans le travail formel rémunéré. (Données disponibles au BIt : Annuaire des statistiques du travail).

Taux d’analphabétismeLa proportion d’adultes âgés de 15 ans et plus qui ne peuvent pas, en le comprenant, lire et écrire un texte court et simple sur leur vie quotidienne. (site Internet de l’Institut de Statistique de l’uNESCO).

TRENOR voir Cote TRENOR.

Triple rôleDans la plupart des sociétés les femmes à faible revenu ont un triple rôle : les femmes mènent des activités reproductives, productives et de gestion communautaire tandis que les hommes réalisent essentiellement des activités productives et de politique communautaire.

- Rôle reproductif : comprend les soins et l’entretien de la force de travail actuelle et future de la famille : responsabilités maternelles et tâches domestiques.

- Rôle productif : se rapporte au travail effectué par les hommes et les femmes contre rémunération en espèces ou en nature : la production marchande, la production informelle, la production domestique et de subsistance.

- Rôle communautaire : le rôle de gestion de la Communauté (principalement les soins et le travail non rémunérés,

la fourniture de ressources collectives comme l’eau, les soins de santé, etc.) alors que les hommes assument plus la politique communautaire de rôle (qui génère habituellement paiement, statut ou pouvoir).

Le triple rôle des femmes se réfère aux rôles reproductif, productif et de gestion communautaire : la manière dont ces éléments sont évalués affecte la façon dont les femmes et les hommes fixent des priorités dans la planification des programmes ou des projets. La prise en compte ou pas de ces éléments peut faciliter ou freiner les chances des femmes de profiter des opportunités de développement. (Moser, C. O.: Gender Planning and Development: Theory, Practice and Training, 1993).

ValiditéDisposition selon laquelle les stratégies et les instruments de collecte d’information permettent de mesurer ce qu’ils sont censés mesurer.

VAW ou GBVviolence Against Women ou Gender Based violence. voir Violence basée sur le genre.

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Viabilité (pérennité, durabilité)Continuation des bénéfices résultant d’une action de développement après la fin de l’intervention. Probabilité d’obtenir des bénéfices sur le long terme. Situation par laquelle les avantages nets sont susceptibles de résister aux risques.

Violence basée sur le genre (VBG)tout acte de violence fondé sur les relations socialement construites entre les hommes et les femmes (dans toute leur diversité) qui entraîne ou est susceptible d’entraîner des préjudices ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée. (voir : Déclaration sur l’élimination de la violence faite aux femmes. Assemblée générale des Nations unies, 1993).

Cela inclut la violence physique, sexuelle et psychologique, comme la violence domestique ; les brûlures ou jets d’acide, les abus sexuels, y compris le viol et l’inceste par les membres de la famille, les mutilations génitales féminines ; l’infanticide et le foeticide féminins, l’esclavage sexuel, la grossesse forcée ; les crimes d’honneur ; la violence liée à la dot, la violence dans les conflits armés comme l’assassinat, et la violence psychologique comme les pressions et les injures. une telle violence se produit non seulement dans la famille et dans la communauté en général, mais est aussi parfois tolérée ou entretenue par l’Etat à travers les politiques ou les actions des agents de l’Etat comme la police, l’armée ou les autorités de l’immigration, dont la majorité sont des hommes. (site Internet d’uNIFEM).


BIBLIOGRaPHIE

Agence de Développement Social (2007) : Genre et cycle de projets de développement au Maroc. Manuel du formateur et formatrice pour une intégration pratique de l’approche genre dans les projets de développement appuyés par l’ADS.

Assemblée générale des Nations unies (1993) : Déclaration sur l’élimination de la violence faite aux femmes. Banque Mondiale (2004) : Boîte à outils sur l’intégration de l’égalité de genre dans la coopération au développement.

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