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outlook.eco Faits et chiffres La structure économique valaisanne en 2009 Chambre Valaisanne de Commerce et d'Industrie Walliser Industrie- und Handelskammer

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Faits et chiffres

La structure économiquevalaisanne en 2009

Chambre Valaisannede Commerce et d'Industrie

Walliser Industrie-und Handelskammer

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Impressum

Chambre valaisanne de commerce et d’industrie Rue Pré-Fleuri 6, 1951 Sion

Tél. +41 27 327 3535 Fax +41 27 327 3536

[email protected]

Avec l’aimable coopération de

Banque Cantonale du Valais Département de l’économie, de l’énergie et du territoire

Loterie Romande

Rédaction

Vincent Riesen Régine Seppey Antoine Oggier

Plus d’informations

www.cci-valais.ch www.bcvs.ch

[email protected]

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Survol

Bernard Bruttin Président Vincent Riesen Directeur Chambre valaisanne de commerce et d’industrie La politique économique compte

Depuis la débâcle financière de 2007, l’économie mondiale ne cesse d’encaisser des chocs jamais connus depuis le Grande Dépression des années ’30. Après une période de croissance sans précédent dans l’Histoire qui a permis de sortir des millions d’êtres humains de la pauvreté, tous les modèles de production, d’investissements mais aussi de collaboration et d’intégration se sont vus remis en question. Cette conjoncture difficile n’a pas épargné le Valais. Notre industrie a fortement souffert du repli des marchés mondiaux. Le recours massif au chômage partiel par des acteurs bien établis témoigne des craintes et des obstacles auxquels notre économie a dû faire face. Pourtant, certains secteurs ont mieux résisté, à l’image de la construction ou du commerce de détail. Car derrière le potentiel de réaction aux inévitables dégradations conjoncturelles se cachent les réalités structurelles d’une économie. Ces fondamentaux définissent les forces et les faiblesses du Canton, et donc ses opportunités de développement. Or, ces éléments sont pratiquement inconnus du public. Trop peu de Valaisans savent par exemple que nous sommes le numéro deux de la chimie suisse, après Bâle. L’illusion d’une région à l’abri des turbulences mondiales demeure tenace : notre prospérité économique est intimement liée aux performances du commerce international, du fait de la grande qualité des produits industriels manufacturés sur notre territoire. La Chambre valaisanne de commerce et d’industrie, Association faîtière de l’économie valaisanne, dédie ce document à l’approfondissement et à la propagation de nos connaissances dans ce domaine. Nous entendons donner aussi bien aux décideurs politiques et économiques qu’à nos concitoyens une information aussi précise et complète que possible sur la structure et les perspectives valaisannes. Le Valais, tout comme le reste du monde en cette période de crise profonde, est appelé à se remettre en question. Nos modèles de pensées seront-ils encore valides à l’avenir ? Nos représentations correspondent-elles à la réalité des faits ? Quels chemins emprunter pour garantir notre prospérité ? Dans la compétition que se livrent les régions pour attirer les facteurs de production – capital, travail, savoir – celles qui auront répondu aujourd’hui seront les mieux préparées demain. La croissance valaisanne s’affiche parmi les plus lentes du pays (p. 11). Le PIB n’aura progressé en 15 ans que de 13%, contre 26% en Suisse (p. 9). Notre niveau de vie ne montre pas de signe de convergence vers la moyenne nationale, au contraire. Les indices de productivité prennent chaque année de la distance par rapport à l’ensemble des autres cantons suisses (p. 20). Que cache ce déclin relatif de productivité ? Dans les chapitres qui suivent, nous vous invitons à parcourir l’ensemble des fondamentaux de l’économie valaisanne. Il ressort un certain nombre de constats. En voici quelques exemples : les travailleurs jeunes et bien formés ont tendance à quitter le canton (p. 51). Le taux de participation des femmes au marché de travail est beaucoup plus faible qu’en moyenne nationale (p. 63). La forte saisonnalité du chômage freine la formation continue pour certaines catégories de travailleurs (p. 67).

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Ta panta rei Notre contribution

La modernisation imposée par ces défis ne sera simple ni à définir, ni à mettre en œuvre. Pourtant il est urgent de s’atteler à cette tâche. Nous avons le devoir collectif d’imaginer le Valais de demain, de simplifier les structures, de proposer des solutions créatrices. Nous devons faire preuve d’une innovation d’un genre nouveau, non technologique : de l’innovation institutionnelle. « Tout s’écoule » écrivait au VIe siècle avant J.-C.en Héraclite d'Éphèse. Même si le lit de la rivière demeure le même, l’eau qui s’y verse n’est jamais la même. Le présocratique reconnaissant déjà que le monde est en perpétuel mouvement, que ses mutations sont fréquentes et que l’Homme doit vivre en s’adaptant à ses conséquences. Nous vivons l’heure de l’accélération du changement. Le progrès technologique d’une part et l’intégration des marchés et des sociétés d’autre part ont multiplié les opportunités. Dans ce contexte de plus en plus en mouvant, l’adaptation est devenue une condition incontournable pour le maintien et le développement de notre qualité de vie. Cette évolution n’est pas nouvelle. Il suffit de regarder notre canton pour s’en convaincre. Les Valaisans, par leur ingénuité et leur créativité, ont réussi à transformer une région de montagne dangereuse et inhospitalière en un joyau brillant dans l’écrin des Alpes. Le combat d’hier, contre une nature hostile et avec des moyens rudimentaires, invite au respect et à la modestie aujourd’hui. Pourtant, entre volonté et adaptation, nos prédécesseurs ont réussi à transformer les difficultés du terrain en autant d’opportunités – à l’exemple des barrages ou des remontées mécaniques – ou de savoir-faire – comme en témoigne l’excellence de notre sauvetage en montagne ou la précision de notre industrie. Notre situation actuelle est propice au changement. Nous disposons d’un stock de capital important, sous la forme de voies de communication, d’installations hydroélectriques ou de bâti. La majorité de la force de travail n’est ni trop jeune, ni trop vieille ; elle est en pleine activité et continue à former l’épargne qui financera les investissements de demain. La formation est de bonne qualité, aussi bien dans les écoles que dans les apprentissages. Le savoir-faire valaisan est reconnu. Le développement harmonieux de l’économie compte parmi les missions statutaires principales de la Chambre valaisanne de commerce et d’industrie. Un environnement sain pour les entreprises profite à l’ensemble de la population. Un tissu économique dynamique dégage les gains en productivité qui financent les assurances sociales par exemple. Il crée les places de travail nécessaires à la réalisation de chacun, lutte efficacement contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Il embrasse le progrès technologique et l’innovation, qui permettent de faire mieux et plus avec toujours moins, offrant une solution évidente aux problèmes environnementaux. Le document que nous vous présentons n’est que le point de départ d’un processus d’apprentissage. Cette radiographie que nous avons voulue la plus exhaustive possible montre les forces et les faiblesses de l’économie valaisanne. Elle illustre aussi par contraste les zones d’ombre qui existent encore dans notre connaissance du tissu économique – comme par exemple le manque de statistiques dans le domaine de l’énergie. Nous nous sommes en revanche montrés avare en interprétations et en propositions de solutions. Notre intention est plutôt d’ouvrir le débat à tous sur l’avenir économique de notre Canton. Nous vous souhaitons une agréable lecture.

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Editorial

Jean-Daniel Papilloud Président de la Direction générale Banque cantonale du Valais

L’ancrage de la Banque Cantonale du Valais (BCVs) dans le Valais est évident, sa proximité reconnue et saluée, sa légitimité et son identité défendues. Seule banque valaisanne, la BCVs n’en est pas moins intégrée dans un système globalisé. L’identité de la Banque est construite sur la compétence, la pérennité, la proximité et la durabilité. Ces spécificités dictent son quotidien et voient leur pertinence confirmée par les résultats en forte progression de ces dernières années. La BCVs a étroitement contribué à l’essor économique du Valais, participant à tous les grands chantiers qui ont transformé le Valais de hier, essentiellement agricole, en canton pluri-économique d’aujourd’hui. Elle a aussi marqué de son empreinte la construction des liaisons internationales, l’assainissement de la plaine du Rhône, la modernisation et l’intensification de l’agriculture, le développement du tourisme ou encore la construction des barrages. Grâce à son rôle de proximité, la BCVs occupe la place d’un observateur privilégié des développements économiques valaisans. Soucieuse de diffuser ses informations et ses connaissances à tous les acteurs du Canton, notre Banque collabore depuis maintenant plus de dix à la publication mensuelle des rapports de l’Observatoire conjoncturel, qu’elle a fondé avec l’institut universitaire bâlois BAK Basel Economics et la Chambre valaisanne de commerce et d’industrie. Cet instrument, à la disposition de tous, a connu maintes améliorations à travers le temps. Il renseigne continuellement le public sur les perspectives, les dangers et les opportunités économiques. Le présent document offre une extension naturelle à nos travaux précédents. Il contribue au renforcement des connaissances économiques de nos concitoyens et de nos entreprises. Alors que les publications existantes de l’Observatoire conjoncturel se concentrent sur le court terme, nous avons choisi ici un point de vue plus large, qui exploite l’immense somme de données récoltées depuis une dizaine d’année. outlook.eco met ainsi bout à bout une myriade de rapports mensuels et semestriels, leur donne du sens et en fait émerger une image de la structure économique valaisanne. Le tableau peint au travers des pages suivantes montre un paysage économique riche et diversifié. Le Valais a réussi sa transformation d’une activité essentiellement rurale en une économie moderne dominée par les services et l’industrie de pointe. Notre canton abrite un grand nombre de sociétés qui se distinguent par la qualité de leurs prestations et de leurs produits, et qui font preuve d’une étonnante capacité d’innovation. Nous espérons que les renseignements qui suivent éclaireront vos choix et vos réflexions, et vous adressons nos meilleurs vœux dans ce voyage au cœur de l’économie valaisanne.

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Résumé

Produit Intérieur Brut

Lors du pic de 2007, le PIB réel valaisan a atteint 12.9 milliards de francs, ce qui représente 2.7% de la production nationale. Le Valais croît deux fois plus lentement que la Suisse. Entre 1996 et 2007, le taux de croissance annuel moyen de l’économie valaisanne s’établit à 1.35%, contre 2.02% pour la moyenne suisse. Un actif valaisan génère en moyenne 62'700 francs de PIB (CH : 90'800 francs). La productivité des actifs valaisans a stagné (+4.2%) entre 1996 et 2007 par rapport à celle du Suisse (+15.1%).

Revenu cantonal

Le revenu du canton du Valais se montait, en 2005, à plus de 11 milliards de francs, soit 2.74% du revenu national. Avec un revenu par habitant de 38'385 francs, le Valais se situait en 2005 en avant dernière position en comparaison avec les autres cantons. La moyenne nationale est de 54'031 francs par habitant.

Finances publiques

Les dépenses du canton du Valais étaient, en 2006, de 2.23 milliards. Les recettes fiscales s’élevaient à 942.9 millions de francs. Entre 1990 et 2006, les dépenses cumulées du Canton et des communes ont augmenté de 54.9%, alors que le PIB progressait de 11.1%. Des allocations familiales élevées, des bas loyers et des primes de l’assurance-maladie basses permettent aux foyers valaisans de disposer d’un revenu disponible (indicateur RDI : 0.48) supérieur à la moyenne. Cependant, le revenu marginal de 63 centimes démontre la forte progression de l’impôt sur le revenu en Valais, ce qui réduit les avantages provenant des autres facteurs.

Population

La population valaisanne a franchi la barre des 300'000 habitants. Le Valais enregistre une croissance nettement plus forte que la moyenne nationale. Cette évolution s’explique davantage par les migrations cantonales et internationales que par le solde des naissances. Le Valais connait à ce jour une situation propice puisque la majorité de sa population est en âge de travailler. Pourtant, les rapports de dépendance entre personnes âgées et actifs vont se détériorer plus fortement en Valais que dans le reste de la Suisse. En effet – outre les tendances sous-jacentes telle que l’augmentation de l’espérance de vie – on constate que les jeunes actifs ont tendance à quitter le canton, tandis que les personnes âgées de plus de 65 ans viennent s’installer en Valais.

Marché du travail

En 2007, le Valais compte 147’853 actifs pour une population totale de 294'000 habitants et un PIB de 12.9 milliards. De plus, lors du dernier recensement en 2005, l’économie valaisanne offrait 133'317 emplois en équivalant plein temps. Entre 1996 et 2007, le Valais a vu sa population active croître de 8.6 %, soit 3 points de moins que la moyenne suisse (+11.7%) Le taux de participation au marché du travail valaisan a progressé entre 1990 et 2000, passant de 71.4% à 74.6%. Malgré cela, il reste inférieur à la moyenne nationale (CH : 78.9% en 2000). Le taux de participation des femmes (63.5%) a fortement augmenté durant les années ‘90, mais est inférieur à la moyenne suisse (70.2%).

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Structure des entreprises

En 2005, le Valais comptait 12'073 entreprises. Ces entreprises se répartissaient selon la taille comme suit : 86.72% de micro-entreprises, 11.66% de petites entreprises, 1.41% de moyennes entreprises et 0.21% de grandes entreprises. Il n’y a aucune grande différence avec la Suisse. Les micro-entreprises offrent 35.1% des emplois, les petites entreprises 29.1%, les moyennes entreprises 16.93% et les grandes entreprises 18.87%. Les grandes entreprises offrent moins d’emplois en Valais qu’en Suisse (32.5%).

Structure sectorielle

En 2007, en Valais, 7.14% des actifs sont employés dans le secteur primaire, 23.33% dans le secteur secondaire et 69.53% dans le secteur tertiaire. De 1996 à 2007, le nombre d’actifs par secteur est en forte augmentation dans le secteur tertiaire (+13.3%), en légère hausse dans le secteur secondaire (+3.3%) et en forte baisse dans le secteur primaire (-12%). En Valais, la productivité horaire réelle en 2007 était de 6 francs dans le secteur primaire (16 en Suisse), de 61 francs dans le secteur secondaire (68 en Suisse) et de 50 francs dans le secteur tertiaire (62 en Suisse).

Structure par branche

En Valais, les principales branches en termes d’actifs sont l’hôtellerie (11.72%), la santé/social (11.27%), le commerce de détail/réparation (10.19%) et la construction (9.35%). En termes de part au PIB, les plus importantes branches sont les services aux entreprises (16.13%), la chimie (9.86%), la construction (7.5%), le commerce de détail/réparation (7.16%) et la santé/social (6.92%).

Commerce extérieur

En 2007, le Valais exporte pour 2.5 milliards et importe pour 4.5 milliards de francs. Le résultat déficitaire de la balance commerciale s’explique par les hausses importantes des prix des matières premières depuis 2004, en particulier des matières énergétiques. La part relative du canton du Valais dans les exportations suisses est de 1.25%. La part de la production valaisanne exportée est de 18.8%. Bien que parmi les plus bas taux suisse, le Valais apparait mieux intégré au commerce mondial que des pays réputés pour leur ouverture économique, tels que le Japon, les Etats-Unis ou la Grande Bretagne.

Immobilier et construction

En Valais, entre 1998 et 2006, la construction de nouveaux bâtiments a augmenté en Valais de +70.7%, tandis qu’en Suisse seulement de 1.9%. Le nombre de nouveaux logements, dont la construction s’est terminée durant l’année, est passé de 751 en 1998 à 1282 en 2006, soit une progression de +86.5%. Cette hausse est nettement plus élevée qu’en Suisse (+24.5%). Le taux de logements vacants du Valais (1.48%) était, en 2007, supérieur à la moyenne suisse (1.07%). En 2003, le loyer moyen du Valais s’élevait à 890 francs et se situait en dessous de la moyenne suisse (1’116 francs).

Tourisme

Le secteur de l’hébergement représentait, en 2007, avec un PIB de 641.8 millions de francs, 5.3% du PIB du canton du Valais. De plus, ce secteur employait 17'326 actifs, soit 11.7% des actifs du canton. Cependant, depuis 1997, on constate une baisse de -9.5% du PIB et de -1.3% des actifs dans ce secteur. En 2006, les hôtes étrangers représentaient plus de la moitié des nuitées dans l’hôtellerie. Ils provenaient 77% d’Europe, 9% du Japon, 8% des USA/Canada et 5% du reste du Monde. Les hôtes européens étaient 34% d’Allemagne, 23% de France/Italie/Autriche, 17% de Grande-Bretagne/Irlande, 14% du Benelux et 12% du reste de l’Europe.

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Produit intérieur brut

Les faits marquants

Le PIB réel valaisan atteignait 12.9 milliards de francs en 2007, ce qui représente 2.7% de la production annuelle suisse (PIB CH en 2007 : 478.3 milliards de francs). Sur la période entre 1996 et 2007, le PIB valaisan aura crû en moyenne annuelle de 1.35%, soit bien plus lentement que l’ensemble du pays (CH : +2.02%). La tendance de long terme montre que le Valais croît moins rapidement que le reste du pays et est distancié par la moyenne nationale. Dans ce chapitre, nous nous intéressons à la production valaisanne de richesse (son PIB), et le rapportons à sa population (son PIB par habitant, qui mesure la performance économique) et au nombre de ses actifs (son PIB par actif, qui renseigne sur la productivité et l’efficacité de l’allocation des ressources productives). Enfin, nous donnons une estimation de la productivité horaire, soit la valeur moyenne d’une heure de travail fournie à l’économie valaisanne.

Evolution du PIB cantonal

Le Produit intérieur brut (PIB) est une mesure de la performance économique d’une région. Il correspond à la somme de toutes les valeurs ajoutées réalisées au sein d’une économie, biens et services compris. Par contre, il ne prend pas en compte les consommations intermédiaires nécessaires à la réalisation d’un produit ou d’un service.1

Evolution comparée du PIB réel, de 1990 à 2010p Echelle de gauche : PIB réel du Valais, en millions de francs Echelle de droite : PIB suisse et valaisan indexés Base 100 = 1990 Sources : BAK Basel Economics

1 Le PIB renseigne sur la productivité d’une économie, et mesure la production de richesse sur un territoire donné. Le niveau de vie est décrit par le Revenu Cantonal (voir chap. 2) qui recense les revenus qui s’écoulent vers le Valais, quelque soit le lieu du gain.

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L’Office Fédéral de la Statistique ne mesure le PIB qu’au niveau national. Les

données régionales du PIB sont réalisées par l’institut universitaire bâlois BAK Basel Economics. En 2007, le canton du Valais crée de la richesse pour 12.9 milliards de francs. Après de nombreuses années difficiles, le PIB réel progresse considérablement depuis 2004, signe d’une conjoncture favorable. Les années ’90 s’accompagnent d’un ralentissement économique mondial, qui intervient plus tardivement en Valais, provoquant toutefois des effets qui disparaissent plus lentement. Le retard accumulé entre 1993 et 1997 par le Valais par rapport à l’économie suisse ne se comble pas malgré quelques années à fort taux de croissance. Il sera encore creusé durant la récession du début des années 2000. Alors que sur 17 ans le PIB suisse a augmenté de 26% par rapport à son niveau de 1990, le PIB valaisan connaît une progression d’à peine 14%.

Croissance du PIB

La croissance est définie comme la variation annuelle du PIB exprimée en pourcent. Elle exprime le dynamisme d’une économie. Elle est issue soit de la consommation intérieure, soit de l’expansion des exportations, soit des investissements des collectivités publiques (grands travaux tels que les infrastructures de transport). La fiscalité a un effet de levier important sur la croissance, en favorisant les investissements des entreprises ou en augmentant le revenu disponible des ménages. A long terme, la croissance d’une économie dépend avant tout de la productivité totale des facteurs de production (en d’autres termes, des progrès technologiques), ainsi que des niveaux de travail engagés et des investissements cumulés.

Taux de croissance du PIB réel, de 1990 à 2010p Sources : BAK Basel Economics

La récession qui sévit dans l’économie mondiale dès 1990 ne laisse pas la Suisse indemne. Le ralentissement de la demande et l’insécurité économique amènent de nombreuses entreprises à restructurer. Durant cette période, les taux de croissance sont faibles, voire négatifs. Le rétablissement de l’économie prend du temps et ne se confirme qu’à partir de 1997.

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Dès 2004, la conjoncture économique se renforce pour atteindre en Suisse des taux de croissance rarement égalés ces dernières années. La forte croissance du PIB des années 2004 à 2007 a été générée par une demande intérieure élevée et des exportations importantes.2 L’économie valaisanne arbore la même évolution durant ces dernières années. Le Valais a largement subi la récession, avec un taux de décroissance de 2.7% du PIB réel en 1993. La reprise qui suit est plus lente que pour l’ensemble du pays. Entre 1993 et 1997, le PIB stagne ou décroît et la conjoncture favorable n’apparaît que provisoirement en 1998. En 2001, malgré un environnement difficile, la croissance en Valais est supérieure à la moyenne suisse mais cette situation profitable ne dure pas. Le recul obtenu en 2002 est imputable en grande partie à la baisse des exportations. Par ailleurs, le secteur des services est également marqué par l’insécurité ressentie par les consommateurs ainsi que par la faiblesse de la demande étrangère.3 La tendance continue en 2003, où les branches exportatrices sont particulièrement touchées par la récession. L’année suivante, alors que la Suisse profite largement de la reprise, l’économie valaisanne reste en marge d’une amélioration marquée qui n’arrivera qu’en 2005. Après trois années difficiles, le PIB réel croît finalement plus fortement en Valais que dans l’ensemble du pays, stimulé par une demande étrangère vigoureuse. Cependant, malgré une bonne croissance enregistrée en 2006, le Valais reste à la traine.

Croissance annuelle moyenne du PIB, de 1996 à 2007p Régions : Bâle BS, BL Suisse centrale LU, OW, NW, ZG, SZ, UR Bassin lémanique VD, GE Espace Mittelland BE, FR, SO, NE, JU Suisse orientale SG, TG, GL, SH, AI, AR Région sud VS, TI, GR

Sources : BAK Basel Economics

Au bilan de la période 1996-2007, le Valais se classe parmi les cantons les moins dynamiques. Alors que la région de Bâle – qui comprend la ville et le canton – s’approche des 3% de croissance annuelle moyenne, le Valais atteint à peine la moitié de cette performance. La comparaison avec des régions alpines similaires n’est guère favorable : le Valais se situe 0.15% en dessous de la Région sud, qui l’agrége aux cantons des Grisons et du Tessin – ce dernier disposant, à la décharge de la vallée du Rhône, d’une place financière forte.

2 Selon les commentaires de l’Annuaire statistique de la Suisse 2008 publié par l’OFS 3 Selon l’indicateur conjoncturel valaisan publié par la Banque Cantonale du Valais et la Chambre valaisanne de commerce et d’industrie

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PIB par habitant (capacité économique)

La mesure du PIB prend tout son sens lorsqu’il est rapporté à la taille de la population concernée. Le PIB par habitant exprime la capacité économique d’une région et l’attractivité de son site. Il peut différer du revenu par habitant – qui mesure le bien être – car il est recensé sur le lieu de production. Dans un canton périphérique à solde pendulaire négative, les lieux de résidence et de travail se trouvent fréquemment à cheval sur les frontières cantonales. Au niveau régional, cet indicateur montre de fortes variations. Les centres urbains jouissent d’un PIB par habitant largement supérieur par rapport aux régions périphériques.

PIB par habitant aux prix courants en 2006 En francs Moyenne suisse CHF 64’748 Sources : BAK Basel Economics

Le Valais, avec une moyenne de CHF 44'640 par habitant, se situe dans le bas de l’échelle, avec Obwald, Fribourg, Appenzell Rhodes Intérieures, Glaris, Thurgovie et Soleure. Le PIB par habitant du canton le plus développé est plus de 3 fois plus élevé qu’en Valais. Les facteurs topographiques et le plus faible développement des secteurs secondaire et tertiaire expliquent cette différence.

Taux de croissance annuel moyen : pas de convergence entre les régions suisses

L’observation de l’évolution du PIB par habitant dans les différentes régions permet de contester une convergence claire entre cantons suisses durant ces dix dernières années. Si les centres urbains présentent un PIB par habitant plus élevé, ils bénéficient également d’une plus forte croissance de cet indicateur. Par contre, les cantons disposant d’une capacité économique plus faible ne peuvent profiter que d’une croissance très limitée. Avec un taux annuel moyen de 0.47%, le Valais se situe largement en-dessous de la croissance nationale de 1.37%. La Région sud qui comprend les Grisons et le Tessin progressent deux fois plus vite. La région bâloise, la plus dynamique du pays, enregistre, quant à elle, une croissance très marquée de 2.64%, bien au-dessus de toute autre région. Si la tendance se poursuit dans les prochaines années, la formation d’écarts encore plus considérables entre les cantons est attendue.

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Taux de croissance annuel moyen du PIB réel par habitant, de 1996 à 2007p Régions : Bâle BS, BL Suisse centrale LU, OW, NW, ZG, SZ, UR Bassin lémanique VD, GE Espace Mittelland BE, FR, SO, NE, JU Suisse orientale SG, TG, GL, SH, AI, AR Région sud VS, TI, GR

Sources : BAK Basel Economics

Pourtant, un PIB par habitant faible n’implique pas automatiquement un taux de croissance plus bas. Appenzell Rhodes Intérieur, dont le PIB par habitant est similaire au niveau valaisan, montre une croissance nettement plus forte durant ces dernières années, de même que Fribourg et Soleure dans une moindre mesure.

Taux de croissance annuel moyen du PIB réel par habitant, de 1996 à 2007p Croissance annuelle suisse : 1.37% Sources : BAK Basel Economics

L’évolution du PIB réel par habitant durant la fin des années 1990 a été très similaire en Valais et en Suisse. Cependant, la différence s’est dès l’an 2000 creusée et a persisté tout au long des années qui ont suivi.

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Calculée en termes de PIB par habitant, la capacité économique du Valais est

largement plus faible que pour le reste du pays, et cet écart augmente d’année en année. Cette mesure a augmenté en Suisse entre 1996 et 2007 de 16.2% alors que la progression n’a été que de 5.3% en Valais.

Evolution comparée du PIB par habitant Base 100 = 1996 Données provisoires pour 2007 Sources : BAK Basel Economics

Cette différence s’explique d’abord par une croissance du PIB réelle largement inférieure en Valais avec 15.85% contre 24.6% en Suisse. Cependant, une partie non négligeable de l’explication réside dans le fait que le Valais connaît une augmentation de sa population relativement forte par rapport à la moyenne suisse.4 Dès lors, le développement démographique atténue encore la croissance économique déjà relativement faible.

PIB par actif (productivité)

Le PIB par actif est utilisé comme mesure de la productivité. Il désigne le PIB généré par une personne active en moyenne. Il met en rapport la valeur des moyens de production engagés – investissements, ressources, énergie, travail, qualifications, etc. – et la valeur du bien produit. En d’autres termes, le PIB par actif offre une mesure de l’efficacité avec laquelle les facteurs travail et capital sont engagés dans les processus de production.

4 Une autre observation qui a également son importance : le solde migratoire est largement positif pour les classes d’âge jusqu’à 20 ans et au-delà de 50 ans. Les classes d’âge actives de 20 à 50 ans ont plutôt tendance à quitter le canton (cf. chapitre Population).

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En comparaison intercantonale, le Valais se classe dans les derniers rangs avec

un PIB par actif de 62'650 francs alors que Bâle-Ville, Zug, Genève et Zurich se partagent le haut du tableau.

PIB par actif en 2006 En milliers de francs, aux prix courants Régions : Bâle BS, BL Suisse centrale LU, OW, NW, ZG, SZ, UR Bassin lémanique VD, GE Espace Mittelland BE, FR, SO, NE, JU Suisse orientale SG, TG, GL, SH, AI, AR Région sud VS, TI, GR

Sources : BAK Basel Economics

La carte ci-après donne un aperçu régional de l’efficacité économique. Bien qu’il soit naturellement difficile et peu à propos de se mesurer aux centres urbains, un constat s’impose : le Valais se classe parmi les cantons les moins efficaces de toute la région alpine suisse, derrière les Grisons, un canton pourtant comparable.

PIB par actif, aux prix courants en 2006 En francs Moyenne suisse : CHF 90’810 Sources : BAK Basel Economics

L’écart entre le Valais et la Suisse, en termes de PIB par actif, est non seulement conséquent, mais il tend également à s’amplifier. Ainsi, alors qu’en 1996, le Valais était un quart moins efficace que l’ensemble du pays, cette différence s’élève aujourd’hui à près d’un tiers.

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PIB par actif, aux prix courants en 2006 Moyenne suisse 2006 : CHF 90’810 Base 100 = Moyenne annuelle suisse Sources : BAK Basel Economics

L’évolution du PIB par actif décrit par la carte suivante montre un Valais dans la moyenne des cantons alpins, avec un taux de croissance annuel moyen de 0.37%. Le Tessin présente un dynamisme certain, qui s’explique par l’importance de son secteur des services financiers. Pourtant, le Valais reste bien en dessous du taux de croissance national moyen, qui atteint 1.29% sur la période 1996-2007. En d’autres termes, la Suisse a vu son efficacité s’accroître trois fois plus vite que le Vieux Pays.

Taux de croissance annuel moyen du PIB réal par actif, de 1996 à 2007p Croissance annuelle suisse : 1.29% Sources : BAK Basel Economics

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L’évolution indexée rend fidèlement compte de cette tendance. Le PIB par actif

suisse a progressé en 10 ans de 15.1 points, contre seulement 4.2 en Valais. Cette mesure est débarrassée des effets démographiques5 puisqu’elle ne prend en compte que la population active. La tendance qui se dégage pour la période 2004-2007 laisse envisager une divergence encore plus marquée pour les années à venir.

Evolution comparée du PIB par actif Base 100 = 1996 Sources : BAK Basel Economics

La baisse enregistrée entre 2001 et 2003 est un effet paradoxal de la haute conjoncture dont notre économie a bénéficié : les entreprises peu efficaces n’ont pas subi de pression suffisante pour se restructurer et un grand nombre de « poids morts » ont été maintenus. L’économie valaisanne ne s’est ainsi pas soumise au processus de destruction créatrice de Schumpeter : les crises incitent les entrepreneurs à explorer des idées nouvelles, tandis que les périodes fastes freinent l’innovation et conduisent les entreprises à devenir vieillissantes et peu rentables.

Productivité horaire

La productivité horaire du travail mesure l’efficience avec laquelle le travail est utilisé dans l’activité économique. Il représente la valeur créée par heure de travail. L'amélioration des technologies permet en premier lieu l’augmentation de la productivité horaire. Il s’agit d’un bon indice pour évaluer la diffusion dans une économie de l’innovation, qu’il s’agisse des technologies de l’information et de la communication, de machines de production récentes et de meilleurs processus. Tous les secteurs ne bénéficient pas de manière égale des nouvelles technologies. Un salon de coiffure par exemple ne tirera pas les mêmes gains en productivité qu’une entreprise de services financiers. L’évolution de la productivité horaire renseigne donc indirectement sur la nature de l’activité économique.

5 Notamment la baisse de la proportion des actifs dans la population valaisanne, pour une augmentation des moins de 20 ans et des plus de 65 ans.

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Productivité horaire à prix courants en 2006 En francs Moyenne suisse : CHF 68.4 Sources : BAK Basel Economics

En termes nominaux pour 2006, la productivité horaire de Valais est largement inférieure au niveau suisse et s’élève à moins de 80% de la moyenne du pays. Les cantons bénéficiant d’une meilleure productivité génèrent également une plus forte valeur ajoutée par habitant. La productivité horaire peut donc sembler être un élément primordial pour expliquer les différences de PIB par habitant entre les cantons. Cependant, ces écarts sont davantage expliqués par la quantité de travail fournie par les habitants. De manière réjouissante, le Valais évolue dans la catégorie moyenne des cantons en matière de croissance de la productivité horaire. Il reste cependant à la traîne par rapport aux cantons alpins comparables. La différence face aux Grisons est frappante : la productivité horaire est marquée dans les deux cantons par une part importante du tourisme au secteur des services.

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Taux de croissance annuelle moyen de la productivité horaire, de 1996 à 2007p Moyenne suisse : 1.12% Sources : BAK Basel Economics

En comparaison nationale, l’évolution valaisanne suit de près la tendance suisse. Le canton progresse certes moins rapidement sur l’ensemble de la période 1996-2007, mais l’écart est nettement moins désavantageux que la comparaison entre les PIB par actif. Le taux de croissance annuel moyen est inférieur en Valais par rapport au niveau suisse, mais la différence reste toutefois restreinte.

Evolution comparée de la productivité horaire Base 100 = 1996 Sources : BAK Basel Ecomomics

Le Valais apprend donc, investit et bénéficie de la dispersion des technologies nouvelles et des innovations dans une mesure comparable au reste du pays.

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De 1996 à 2007, le Valais connaît une spirale descendante de sa productivité, en

comparaison nationale. Indexé au niveau suisse (CH = 100), son PIB par actif a reculé, passant de 75% du niveau national à 68%. Evolution similaire en matière de productivité horaire : alors qu’elle se situait à un niveau correspondant à 81% de la moyenne nationale en 1996, elle a concédé globalement deux points en 2007.

Evolution de la productivité horaire valaisanne par rapport à la moyenne suisse 100% = Moyenne annuelle suisse Sources : BAK Basel Economics

Une vision optimiste de ce graphique conclut à une excellente performance de l’économie helvétique dans son ensemble. Le Valais ne recule pas, c’est la Suisse qui le laisse sur place. Il faut tempérer cet enthousiasme pour deux raisons. Premièrement, la Suisse a enregistré une bonne croissance dans l’absolu, mais s’est elle-même placée parmi les membres les moins dynamiques de l’OCDE. Elle est aujourd’hui dépassée dans bon nombre d’indicateurs macroéconomiques. En second, quelque soit le développement national, le Valais reste en retard. Avec comme conséquence une diminution de l’attractivité de son site aussi bien pour les actifs que pour les entreprises. En se poursuivant, cette érosion engendrera un cercle vicieux qui accélérera la spirale descendante illustrée par le graphique ci-dessus.

1998

2001

2002

2003

2000

1999

1996

1997

2004

2005

2006

2007 68

%

69%

70%

71%

72%

73%

74%

75%

76%

78.5%

79.0%

79.5%

80.0%

80.5%

81.0%

81.5%

82.0%

82.5%

83.0%

Productivité horaire par rapport au niveau suisse

PIB

par

act

if pa

r rap

port

au n

ivea

u su

isse

21

Revenu cantonal

Les faits marquants

Le revenu du canton du Valais se montait, en 2005, à plus de 11 milliards de francs, soit 2.74% du revenu national. Avec un revenu par habitant de 38'385 francs, qui se composait à 91.8 % du revenu primaire des ménages, à 7.5% du revenu des sociétés de capitaux et à 0.7% du revenu du secteur public, le Valais se situait en 2005 en avant dernière position en comparaison avec les autres cantons. La moyenne nationale est de 54'031 francs par habitant. Deux grandes tendances se distinguent. D’une part, les régions urbaines profitent d’une économie plus dynamique, ce qui génère un revenu cantonal sensiblement supérieur à la moyenne. D’une autre part, les cantons dont le revenu des sociétés de capitaux est proportionnellement plus important souffrent d’une sensibilité accrue aux fluctuations conjoncturelles.

Le revenu cantonal et ses composantes

Le revenu cantonal et le PIB cantonal sont des grandeurs proches mais différentes par nature. Le PIB mesure les richesses produites à l’intérieur des frontières cantonales, selon un critère territorial. Par contre, le revenu cantonal est calculé selon un critère « national ». Le revenu cantonal représente l’ensemble des revenus gagnés en une année dans le canton ou en dehors du canton, par les personnes physiques ou morales du canton. Le revenu cantonal est la somme des différents revenus primaires. A la différence du revenu disponible, le revenu primaire inclut les transferts négatifs (impôts direct, cotisations obligatoires de la sécurité sociale, etc.), mais exclut les transferts positifs (subventions, prestations de la sécurité sociale, allocations familiales, bourses d’étude, etc..). Les différents revenus primaires composant le revenu cantonal sont :

• Revenu primaire des ménages, qui se compose de la rémunération des salariés, du revenu d’exploitation des indépendants et du revenu de la propriété et de la location d’immeubles échéant aux ménages.

• Revenu primaire des sociétés, qui se compose de l’excédent net

d’exploitation et du revenu de la propriété et de l’entreprise.

• Revenu primaire du secteur public, qui se compose du revenu de la propriété et de l’entreprise échéant à l’Etat et aux assurances sociales. De plus, on déduit du revenu primaire du secteur public les intérêts de la dette.

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Composition du revenu cantonal

Le revenu cantonal par habitant du canton du Valais était de 38'385 francs en 2005 et se situait nettement en dessous de la moyenne nationale (54'031 francs), soit le deuxième plus bas revenu par habitant de Suisse.

Composantes du revenu cantonal, en Valais et en Suisse, en 2005 En % Sources : OFS, données provisoires

Le revenu primaire des ménages représente le 91.8% du revenu cantonal du Valais et se situe au dessus de la moyenne suisse (83.4%). Le revenu primaire des ménages par habitant s’élève en Valais à 35'219 francs tandis qu’en Suisse, il est de 45'083 francs. Cette différence place le Valais à l’avant dernière position au niveau suisse. Le revenu des sociétés de capitaux représente le 7.5% du revenu du canton du Valais et se situe en dessous de la moyenne nationale (16.7%). Le revenu des sociétés de capitaux par habitant était de 2'879 en Valais et de 8'999 en Suisse. Ce qui place le Valais en 18ème position en comparaison intercantonale. Le revenu du secteur public représente le 0.7% du revenu cantonal et se situe en dessus de la moyenne suisse (-0.1%). Le revenu du secteur public par habitant est en Valais de 287 francs tandis qu’en Suisse il se monte à -51 francs. Le Valais se situe en 7ème position en termes de revenu du secteur public par habitant. On observe de grandes disparités entre les régions. Cette disparité régionale trouve son origine dans les structures du revenu cantonal. Les cantons plutôt urbains disposent d’un tissu économique plus dynamique et le revenu primaire des sociétés de capitaux représente une part plus importante du revenu cantonal. Dès lors, les fluctuations conjoncturelles à court terme se répercutent plus étroitement dans l’évolution du revenu cantonal.

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Revenu Cantonal, tableau de synthèse, en 2005 Sources : OFS

Revenu des ménages Revenu du secteur public

Revenu des sociétés de capitaux

Revenu cantonal

par habitant

en % du RC

par habitant

en % du RC

par habitant

en % du RC

par habitant

En francs BS 50'672 44.0% 232 0.2% 64'274 55.8% 115'178 ZG 62'358 66.5% -81 -0.1% 31'476 33.6% 93'753 NW 54'898 74.9% 7 0.0% 18'381 25.1% 73'286 GL 44'747 61.1% 386 0.5% 28'103 38.4% 73'236 ZH 52'574 76.4% -91 -0.1% 16'321 23.7% 68'804 GE 42'753 68.0% -584 -0.9% 20'670 32.9% 62'839 SH 49'030 88.9% 253 0.5% 5'843 10.6% 55'126 CH 45'083 83.4% -51 -0.1% 8'999 16.7% 54'031 BL 49'766 93.0% -28 -0.1% 3'763 7.0% 53'502 VD 44'052 83.3% -288 -0.5% 9'138 17.3% 52'901 SZ 46'639 93.0% -74 -0.1% 3'605 7.2% 50'170 NE 41'158 82.7% -525 -1.1% 9'143 18.4% 49'775 GR 42'556 86.2% 639 1.3% 6'160 12.5% 49'355 AG 46'476 94.4% 23 0.0% 2'710 5.5% 49'209 SO 45'579 97.3% -44 -0.1% 1'309 2.8% 46'844 AI 38'927 84.7% 499 1.1% 6'511 14.2% 45'936 UR 41'256 90.3% 762 1.7% 3'694 8.1% 45'712 BE 43'553 95.4% -33 -0.1% 2'124 4.7% 45'644 TG 43'698 97.3% -100 -0.2% 1'320 2.9% 44'918 SG 42'957 95.7% -90 -0.2% 1'999 4.5% 44'866 AR 44'097 99.7% 168 0.4% -50 -0.1% 44'215 LU 42'899 97.7% 104 0.2% 907 2.1% 43'910 TI 35'886 86.8% 13 0.0% 5'437 13.2% 41'335 OW 39'524 99.7% 367 0.9% -245 -0.6% 39'646 FR 36'555 92.4% 90 0.2% 2'915 7.4% 39'559 VS 35'219 91.8% 287 0.7% 2'879 7.5% 38'385 JU 34'051 89.4% -172 -0.5% 4'191 11.0% 38'070

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Revenu cantonal par habitant

L’évolution du revenu cantonal suit la même évolution que celui du revenu national, mais avec un décalage dans le temps.

Evolution comparée du revenu national et revenu cantonal, Indexée Base 100 = 1998 Sources : OFS

Avec un revenu cantonal par habitant de 35'752 francs en 1998, le Valais était en-dessous de la moyenne suisse, située à 47'857 francs.

Revenu cantonal par habitant en 1998, indexé Base 100 = CH Sources : OFS

En 1998, le revenu par habitant du canton du Valais indexé à la moyenne suisse s’élevait à 74.7, soit le troisième plus bas revenu par habitant de Suisse. A noter que les cantons latins, à l’exception de Genève, disposaient d’un revenu cantonal par habitant inférieur à la moyenne suisse.

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Revenu cantonal par habitant en 2005p, indexé Base 100 = CH Sources : OFS

En 2005, le revenu par habitant du Valais indexé à la moyenne suisse n’est plus que de 71. Le Valais perd une place et se retrouve en avant dernière position. Cependant, le revenu cantonal du Valais a crû de +14.98%. durant la période 1998 à 2005 (+18.75% en Suisse) et le revenu cantonal par habitant a crû de +7.37%. (+12.90% en Suisse). La répercussion assez faible de la croissance du revenu cantonal sur le revenu par habitant provient de la hausse de la population de +8.2% entre 1996 et 2006.

Evolution du revenu cantonal par habitant, indexée Base 100 = CH Sources : OFS

En 1998, le revenu par habitant en Valais s’élevait environ au trois quart du niveau suisse. L’écart entre le revenu par habitant du canton du Valais et le revenu national par habitant s’est même détérioré durant les années 1998 à 2005, malgré une amélioration durant l’année 2001.

26

Evolution des composantes du revenu cantonal

La décomposition du revenu cantonal permet d’en expliquer la croissance. De 1998 à 2005, le revenu des sociétés de capitaux a enregistré la plus forte progression, avec une croissance de 24.6% (en Suisse : 46.6%). Tandis que le revenu des ménages, qui forme 91.8% du revenu cantonal, n’augmente que de 4.9% (en Suisse : 7.4%).

Evolution du revenu des ménages par habitant, Indexée Base 100 = 1998 Sources : OFS

En règle générale, l’évolution du revenu primaire par habitant des ménages du canton du Valais suit l’évolution de celui des ménages au niveau national.

Evolution du revenu des sociétés de capitaux par habitant, Indexée Base 100 = 1998 Sources : OFS

L’évolution du revenu des sociétés de capitaux par habitant suit l’évolution de celui du niveau national, par contre, les variations sont moins marquées au niveau cantonal.

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Evolution du revenu du secteur public par habitant, Indexée Base 100 = 1998 Sources : OFS

Idéalement, le revenu du secteur public devrait être le plus proche de 0 possible. Un revenu négatif exprime une situation d’endettement excessif, ce qui n’est plus le cas du canton depuis l’affectation des revenus de la vente de l’or excédentaire de la BNS à la déduction de la dette. Un revenu du secteur public trop élevé témoignerait d’un comportement confiscatoire de l’Etat face au secteur privé. A 0.7% du revenu cantonal, le revenu du secteur public affiche un équilibre satisfaisant.

29

Finances publiques

Les faits marquants

Les dépenses du canton du Valais étaient, en 2006, de 2.23 milliards. Entre 1990 et 2006, elles ont augmenté de 51.9%. Les recettes fiscales s’élevaient à 942.9 millions de francs. Elles ont progressé de 57%. En 2006, l’indice global de la charge fiscale du Valais était de 115.9, ce qui place le canton du Valais en 17ème position au niveau suisse. L’indice total de la charge fiscale des personnes physiques était de 121.3, en 18ème position au niveau suisse, et l’indice total de la charge fiscale des sociétés de 91, en 9ème position. La dette totale du Valais en 2006 était de 3.95 milliards, dont 57.4% à charge des communes et 42.6 % du canton. Entre 1990 et 2006, elle a crû de 33.41%. La nouvelle péréquation financière est rentrée en vigueur le 1er janvier 2008. Le nouveau système de transferts distingue la péréquation des ressources et la compensation des charges. La péréquation des ressources se base sur le nouvel indice des ressources (remplaçant l’ancien indice de capacité financière), qui est un coefficient représentant le potentiel de ressources d’un canton, calculé par habitant, par rapport à la moyenne nationale. Le Valais avec un indice des ressources de 69, se situe en dessous de la moyenne suisse et est considéré comme un canton à faible potentiel. Par ailleurs, Le Valais est toujours le deuxième canton bénéficiant le plus de la péréquation financière. Des allocations familiales élevées, des bas loyers et des primes de l’assurance-maladie basses permettent aux foyers valaisans de disposer d’un revenu disponible (indicateur RDI : 0.48) supérieur à la moyenne. Cependant, le revenu marginal de 63 centimes démontre la forte progression de l’impôt sur le revenu en Valais, ce qui réduit les avantages provenant des autres facteurs.

Les tâches de l’Etat et les finances publiques

Depuis plus d’un siècle, le secteur public a fortement augmenté. La principale source de l’expansion du secteur public est l’élargissement des tâches des pouvoirs publics et de son rôle dans la redistribution des richesses. Les tâches de l’Etat touchent aujourd’hui pratiquement tous les domaines de l’économie nationale. Bien évidemment, derrière l’augmentation des tâches se cache l’augmentation des dépenses. En parallèle à la progression des dépenses publiques, les recettes fiscales ont fortement crû, malgré une concurrence fiscale accrue. Cependant, n’ayant pas pu accroître aussi rapidement ses recettes fiscales, l’Etat a dû assurer une partie croissante de son financement par l’emprunt. Ce recours croissant à l’emprunt a favorisé les déficits budgétaires récurrents et par conséquent, le surendettement de certaines collectivités publiques. Depuis une dizaine d’années, on constate une certaine volonté, de la part des pouvoirs publics, à maitriser les dépenses et l’endettement publics, et à une plus grande rigueur dans la gestion des finances. C’est dans ce sens que l’équilibre budgétaire annuel s’est imposée dans la plus part des collectivités publiques en tant qu’exigence fondamentale. Cette exigence d’équilibre budgétaire annuel et de clarté permet aux impôts de jouer leur rôle de « prix » aux politiques publiques offertes et de faire coïncider le cercle des décideurs, des payeurs et des bénéficiaires.

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Quote-part de l’Etat et quote-part de l’impôt

Quote-part de l’Etat

La quote-part de l’Etat correspond au pourcentage de ses dépenses par rapport au PIB. Cette expression de la taille de l’Etat donne une mesure de son importance en tant qu’acteur et prestataire économique. Plus cette quote-part est grande, plus le secteur public se substitue au privé pour la production de biens et de services.

Quote-part de l’Etat pour le Valais, 1990-2006 Sources : Administration Fédérale des contributions / BAK Basel Economics

Entre 1990 et 2006, la quote-part de l’Etat consolidée du canton et des communes a progressé de 39.4%. Au cours de ces 16 années, les dépenses du secteur public ont augmenté à un rythme fortement supérieur à celui du PIB. Alors que ce dernier n’augmentait que de 11.1%, la consommation et les investissements du canton et des communes bondissaient de 54.9%. Les quotes-parts respectives du canton et des communes ont connu des évolutions similaires à partir de niveaux sensiblement identiques. Le canton a vu sa quote-part passer de 13% en 1990 à 17.8% en 2006 (+36.8%) tandis que celle des communes évoluait de 10.7% à 15.2% sur la même période (+42.6%). Entre 1990 et 2006, les communes ont enregistré une hausse plus forte de leurs dépenses (+58.4%) que le canton (+57.8%). Puisqu’elle s’exprime en pourcentage du PIB, la quote-part de l’Etat subit une pression automatique à la hausse en période de récession. En effet, les années de conjoncture défavorable affiche des accélérations de ce taux. En revanche, lors des années à forte croissance et malgré le regain en dynamisme du secteur privé, l’augmentation sensible de la quote-part de l’Etat ne ralentit pas.

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En raison du faible différentiel de croissance entre les dépenses cantonales

d’une part et communales d’autre part, leur répartition ne s’est guère modifiée sur la période 1990 – 2006, soit 55% pour le canton et 45% pour les communes.

Quote-part d’impôt

Le secteur public doit prélever des ressources pour être en mesure d’assumer ses tâches. La quote-part d’impôt montre le rapport entre les impôts perçus par l’Etat et le produit intérieur brut. Elle mesure la charge de l’Etat sur les processus de production.

Recettes fiscales pour le Valais et quote-part d’impôt du Valais et de la Confédération, 1990-2007 Sources : Comptes de l’Etat du Valais / BAK Basel Economics

Depuis 1990, la quote-part fiscale valaisanne affiche une tendance marquée à la hausse. Les recettes fiscales de l’Etat sont passées d’environ 600 millions de francs à un peu plus d’un milliard en 2007, ce qui correspond à une augmentation de 71.9%. Le rythme de progression des prélèvements dans l’économie est ainsi supérieur à celui de la croissance de l’économie (PIB VS : +13% sur même période). Ce déséquilibre se traduit par une hausse constante de la quote-part fiscale, qui grimpe de 5.3% en 1990 à 8% en 2006. En comparaison avec la Confédération, l’Etat valaisan fait peser une charge moins lourde sur le reste de l’économie. La quote-part fiscale fédérale évolue à un niveau légèrement supérieur, passant de 8.7% en 1990 à 10.6% en 2007. Cependant, la quote-part fiscal cantonale valaisanne montre une tendance à la convergence avec son équivalente fédérale. Son taux de progression atteint 50.9% sur cette période, contre 21% pour celui de la Confédération. La quote-part fiscale a donc plus fortement augmenté en Valais.

32

Dépenses publiques

Depuis 1990, les dépenses consolidées du canton et des communes ont augmenté à un rythme supérieur à la croissance du PIB. En 2006, elles avaient progressé de 54.9%, contre seulement 11.1% pour la valeur ajoutée. Il ressort de l’évolution comparée entre les dépenses et la création de richesses – mesurée par le PIB – que ces deux variables ne sont pas en relation : quelque soit la croissance de l’économie, celle des dépenses est plus rapide. Le pic enregistré en 2001 correspond aux engagements exceptionnels générés par les événements climatiques de l’automne 2000. Dès 2002, le niveau des dépenses a retrouvé son niveau antérieur mais aussi son rythme d’expansion. Entre 2002 et 2007, les dépenses de l’Etat augmentent de 13%, malgré le désendettement qui a suivi les ventes d’or excédentaire de la Banque Nationale Suisse et le soulagement des intérêts de la dette subséquent.

Dépenses gouvernementales du Valais (canton et communes) et de la Confédération, 1990 – 2006, indexées Base 100 = 1990 Sources : Administration fédérale des finances

Sur la même période, les dépenses de la Confédération ont suivi une dynamique analogue. L’Etat suisse les a vues augmenter de 65.7%, soit 11% de plus que celles des collectivités publiques valaisannes. Il convient de noter néanmoins que le PIB croissait deux fois plus rapidement en Suisse qu’en Valais pendant ce laps de temps. En conséquence, la quote-part de l’Etat valaisan a proportionnellement plus fortement augmenté.

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Les dépenses cumulées des communes ont enregistré un rythme de progression

légèrement supérieur à celles du canton. Elles progressent de 58.4% entre 1990 et 2006, contre 51.8% pour l’Etat du Valais. Sur la même période, une comparaison avec l’ensemble des communes suisses montre que le niveau de dépenses des communes valaisannes a plus fortement augmenté : +58.4% contre +51.6%.

Evolution des dépenses des communes valaisannes et suisses, indexée Base 100 = 1990 Sources : Administration fédérale des finances Les dépenses sont définies sans la double imputation entre les communes.

Comparées à l’ensemble des communes suisses, les communes valaisannes ont pendant les années ’90 connu une hausse modérée de leurs dépenses, avec une progression de 15% entre 1990 et 1998. Dès la fin de la décennie pourtant, le rythme de croissance s’est soudain accéléré, pour dépasser celui de l’ensemble des communes suisses : entre 1999 et 2006, les dépenses communales valaisannes bondissent de 36%.

Structure budgétaire

Les dépenses de l’Etat du Valais ont presque triplé entre 1982 et 2007, en passant de 870 millions à 2.5 milliards. Cependant, certaines dépenses ont crû davantage que d’autres. Les plus fortes hausses des dépenses concernent la prévoyance sociale, (multipliées par un facteur 6), la culture et les loisirs (facteur 5) et la santé (facteur 4.75). Seules deux dépenses ont plus faiblement crû que la moyenne. Il s’agit des dépenses des finances et impôts (+47.6 %) et du trafic (+79.8 %).

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Répartition fonctionnelle des dépenses brutes, 1983 et 2007 En millions de francs En pour cent du total des dépenses Sources : Comptes de l’Etat du Valais

En 1983, les parts les plus importantes des dépenses étaient consacrées à l’éducation (28.4%), au trafic (23.3 %), à la sécurité publique (9.9 %) et la prévoyance sociale (8.9 %). Les dépenses liées à l’enseignement et au trafic constituaient plus de la moitié du budget. Dans l’ensemble, la structure par poste du budget de l’Etat a légèrement évolué entre 1983 et 2007. En proportion, seuls les postes relatifs à la prévoyance sociale et à la santé ont enregistré une hausse importante de leur part au budget cantonal. En revanche, les parts allouées au trafic et à la sécurité ont été fortement diminuées. Cette évolution a amené des changements dans l’importance relative des différentes dépenses. En 2007, les dépenses principales étaient consacrées à l’éducation (24.9%), à la prévoyance sociale (18.4%), au trafic (14.5%) et à la santé (12.9%).

Evolution des différents postes au budget de l’Etat du Valais, 1983 – 2007 En pourcents Sources : Comptes de l’Etat du Valais

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Evolution de la dette publique

La dette de l’Etat du Valais a augmenté de moitié entre 1990 et 2007. Sur la même période, celle de la Confédération a plus que doublé. Dès le début des années ’90, la Suisse fait face à une situation sans précédent. Après de longues années de stabilité, la dette de la Confédération augmente de +173% entre 1990 et 1998. Cette période de hausse est suivie d’une relative stabilité jusqu’en 2001, année qui marque le début d’une nouvelle phase haussière (+23.3%). Entre 2005 et 2007, l’endettement diminue de -7.4%.

Endettement de la Confédération, des cantons et des communes, mesurée à la situation valaisanne, 1990 – 2007 Sources : Département fédéral des finances

L’endettement de l’ensemble des cantons a augmenté de +93%, entre 1990 et 2007. Elle a augmenté de manière régulière et importante entre 1990 et 2004 (+137%). Puis, entre 2004 et 2007, elle s’est réduite de -18.5%. La dette de l’ensemble des communes suisses a crû de +49%, entre 1990 et 2007. Elle a fortement augmenté de 1990 à 1992 (+52%), puis de façon plus faible (+ 15%) entre 1992 et 1998. Se suivent, alors, une période de baisse (-5.1%), entre 1998 et 2005, et une période de très forte baisse entre 2005 et 2007 (-10.3%). De 1990 à 2007, la dette du canton du Valais a augmenté de +41.9%. Le Valais semble donc avoir mieux maitrisé son endettement depuis 1998 que l’ensemble des cantons suisses. De plus, il a bénéficié de la vente de l’or de la BNS.

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Péréquation financière

Introduction d’un nouveau système fédéral

Le système de péréquation financière a montré ses limites durant ces dernières décennies. Malgré son volume de transfert élevé, ce système n’a pas réussi à combler les écarts financiers et économiques entre les régions. Deux inconvénients majeurs ont été largement soulignés. D’une part, les transferts entre la Confédération et les cantons, basés sur la capacité financière, n’incitaient pas les cantons à faible potentiel à augmenter l’attractivité de leur région. De plus, 75% des transferts étaient affectés directement à la réalisation de projets qui nécessitaient des prestations complémentaires de la part des cantons. Cela amenait les cantons à faible capacité financière à accroître leur budget, et donc leur charge fiscale, ce qui diminuait encore leur attractivité. D’autre part, l’ancien système de péréquation prenait en compte les facteurs topographiques et garantissait ainsi une aide importante aux cantons périphériques et alpins, mais négligeait les charges accrues des grandes villes en ce qui concerne la prévoyance sociale ou la sécurité publique. Il était donc nécessaire de créer un nouveau système plus performant et plus fiable. La nouvelle péréquation financière est entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Sa conception vise à améliorer la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons et à corriger les incitations inopportunes de l’ancienne péréquation. Pour atteindre ce dernier objectif, le nouveau système remplace les transferts affectés à des projets précis par des contributions à libre disposition, et augmente ainsi la responsabilité des cantons. Le nouveau système de transferts distingue la péréquation des ressources et la compensation des charges. La péréquation des ressources se base sur le nouvel indice des ressources (remplaçant l’ancien indice de capacité financière), qui reflète les potentiels de ressources pouvant être exploités du point de vue fiscal. Elle est financée conjointement par la Confédération et par les cantons à fort potentiel de ressources. Les compensations des charges, qui englobe des facteurs géo-topographiques et des facteurs sociodémographiques, sont financées intégralement par la Confédération.

Indice de la capacité financière

Utilisé pour la dernière fois en 2007, l’indice de la capacité financière détermine la contribution de chaque canton au système de péréquation. Il représente le potentiel économique ainsi que la capacité fiscale de chaque canton, et prend en compte les charges supplémentaires des régions montagneuses. A l’exception de Genève, tous les cantons latins ont un indice de la capacité financière inférieure à 100, et bénéficient donc positivement de la péréquation financière. Avec un indice s’élevant à 32, le Valais présente une capacité particulièrement faible, expliquée par son revenu cantonal moins élevé et sa topographie particulière

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Indice de la capacité financière des cantons, 2006 - 2007 Base 100 = CH Sources : Administration fédérale des finances

Le Valais se situe en avant-dernière position devant le canton d’Obwald (30) et derrière le canton du Jura (38). En outre, seuls huit cantons sont au dessus de la moyenne suisse.

Indice de ressources

L’indice des ressources est un coefficient qui représente le potentiel de ressources d’un canton, calculé par habitant, par rapport à la moyenne nationale. Il sert à distinguer les cantons à fort potentiel de ressources et les cantons à faible potentiel de ressources. On entend par ressources, les ressources financières fiscalement exploitables.

Indices des ressources des cantons, 2008 Base 100 = CH Sources : Administration fédérale des finances

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Le canton du Valais, avec un indice des ressources de 69, est considéré comme

un canton à faible potentiel de ressources. En comparaison aux autres cantons, le Valais a une meilleure position selon l’indice des ressources que selon l’indice de capacité financière. Il se situe devant les cantons de Uri (62), d’Obwald (67) et au même niveau que le canton du Jura.

Participation à la péréquation financière selon l’ancien et le nouveau système En millions de francs Sources : OFS

Le Valais est le deuxième canton bénéficiant le plus de la péréquation financière, et cela, tant dans l’ancien système que dans le nouveau système. Cependant, le Valais a vu son montant diminué lors du changement de système, passant de 486 millions à 445 millions. Les cantons participant au financement de la péréquation financière ont tous vu leur montant diminuer, sauf le canton de Nidwald. Tandis que les cantons d’Argovie et de Schaffhouse sont passés, lors du changement de système, de cantons participant au financement de la péréquation financière à cantons bénéficiant. La plupart des cantons bénéficiaires de la péréquation financière ont vu leur montant augmenter lors du changement de système sauf les cantons du Tessin, d’Obwald, d’Uri, du Jura et du Valais. Par contre, des cantons, comme les cantons de Berne, Thurgovie et Soleure, ont fortement bénéficié du changement de système.

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Fiscalité des personnes physiques

Impôts sur le revenu

En 2005, les recettes valaisannes de l’impôt sur le revenu ont atteint 503.5 millions de francs. Le Valais dénombrait 5'480 contribuables dont le revenu excédait 150'000 francs. Ce groupe représentait moins de 4% des personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu, et fournissait près du quart du montant total. Les revenus au delà de 500'000 francs – moins de 0.83% en nombre – amènent à eux seuls plus de 12% de cette fiscalité.

Répartition de l’impôt cantonal et communal sur le revenu, 2005 En fonction des classes de revenus Sources : Service cantonal des contributions

En Valais, la tranche de revenu brut qui contribue le plus (27.45%) à l’impôt sur le revenu est celle des contribuables gagnant entre 70'001 et 100'000 francs. De plus, elle représente 18.2% des contribuables et l’impôt moyen de cette tranche se monte à 4'605.20 francs par contribuable. La deuxième tranche de revenu rapportant le plus d’impôt est la tranche des revenus compris entre 35'001 et 70'000 francs, soit 25.97% du total de l’impôt et 32.3% de l’ensemble des contribuables. Cette tranche a un impôt moyen par contribuable de 2446.50 francs La tranche des revenus entre 100'001 et 150'000 francs, qui représente le 5.25% des contribuables, rapporte le 14.25% de l’impôt. L’impôt moyen par personne est de 8'292.90 francs.

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La tranche comprise entre 500'001 et 1'000'000 de francs de revenu brut

représente le 0.72 % des contribuables et le 8.4 % de l’impôt sur le revenu. L’impôt moyen est de 35’283.30 francs. La tranche entre 1'000'001 et 9'999'999 de francs de revenu brut compte 126 contribuables et représente le 2.2% de l’impôt sur le revenu. L’impôt moyen est de 88’547.55 francs. La tranche des contribuables ayant un revenu supérieur à 10'000'000 compte 39 contribuables et représente 2.14 % de l’impôt sur le revenu. L’impôt moyen est de 276’340.76 francs. La tranche entre 150'001 et 200'000 francs de revenu brut représente 2.26 % des contribuables et 11.4 % de l’impôt sur le revenu. L’impôt moyen est de 15'438.4 francs. La tranche de revenu rapportant le moins à l’impôt sur le revenu est la tranche comprise entre 200'001 et 500'000 francs. Elle représente 0.24 % des contribuables et 1.81 % de l’impôt sur le revenu. L’impôt moyen est de 22'750 francs.

Progression de l’impôt sur le revenu

Le Valais connait une progression du taux d’imposition en fonction du revenu relativement proche de la moyenne de référence. Sa courbe de progression le situe néanmoins environ un point en dessus de cette moyenne. L’évolution des deux courbes est très proche jusqu’à la tranche de revenu de 125'000 francs. Puis, l’imposition valaisanne accélère pour se distancier sensiblement à la hausse.

Taux d’imposition d’un contribuable marié et 2 enfants, selon son revenu brut Sources : Simulateur fiscal de l’Administration fédéral des contributions La commune est la capitale du canton.

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Indice global de la charge fiscale

Limites de l’indice global de la charge fiscale Indice global

Cet indice global mesure la charge fiscale grevant d’une part le revenu et la fortune des personnes physiques et d’autre part le bénéfice net et le capital des personnes morales. Cette statistique est calculée pour chaque impôt et selon plusieurs catégories de contribuables. Pour chaque catégorie, le montant des impôts cantonaux, communaux et paroissiaux est calculé. Le poids de chaque catégorie dans l’indice global dépend de la proportion du total des revenus qu’elle représente dans chaque canton. L’indice global de la charge fiscale permet une comparaison synthétique entre les cantons. Il les positionne autour de la moyenne suisse, fixée à 100. Les cantons dont la charge excède cette valeur ont une fiscalité moins favorable. Cet indice est limité par sa nature qualitative. Il ne renseigne que sur le niveau général de la fiscalité. Le mode de perception et les effets incitatifs qu’ils induisent ne sont pas captés dans cet indicateur. Il ne permet en conséquence pas de résumer à lui seul la qualité d’un régime fiscal. En 2006, l’indice global de la charge fiscale du canton du Valais était de 115.9, soit en 17ème position. Sur l’ensemble de la Suisse, seuls neufs cantons, dont deux latins – Genève et le Tessin – sont en dessous de la moyenne suisse. De plus, le canton de Zoug connait l’indice le plus bas (52.4) et celui d’Uri le plus élevé (137.8).

Indice global de la charge fiscale, 2006 Sources : Conférence suisse des impôts

Indice des personnes physiques

L’indice total de la charge fiscale des personnes physiques en Valais était en 2006 de 121.3 et situait le Valais en 18ème position au niveau suisse. Les neufs cantons déjà situés en dessous de la moyenne globale sont aussi ceux qui offrent la fiscalité la plus favorable aux personnes physiques. Le canton de Zoug avait le plus bas indice (50.3) et le canton d’Obwald le plus haut (146.5).

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Indice des sociétés En matière de fiscalité des entreprises, le Valais fait partie des cantons se

trouvant en dessous de la moyenne nationale. En 2006, l’indice total de la charge fiscale des sociétés en Valais était de 91, soit le 9ème canton sur les quatorze cantons qui avaient un indice inférieur à la moyenne suisse. Il est intéressant de noter que trois cantons (Argovie, Genève et Bâle Campagne) était les seuls cantons ayant un indice de charge fiscale des personnes physique inférieur à la moyenne suisse à avoir un indice de charge fiscale des sociétés supérieur à la moyenne suisse. De plus, Obwald avait le plus bas indice (48.2) et le canton des Grisons le plus haut indice (139.1).

Evolution de l’indice valaisan

Entre 1999 et 2006, en Valais, l’indice global de charge fiscale s’est amélioré, en passant de 122.1 à 115.9. Il a d’abord enregistré une légère hausse entre 1999 et 2001, puis une plus forte augmentation pour atteindre 135.6 en 2003. Dès 2004 un renversement de tendance apparait puisque l’indice baisse rapidement pour s’établir à 115.9 en 2006. L’indice de la charge fiscale des personnes physiques suit une évolution parallèle, mais s’inscrivant en dessous de la courbe globale. Lui aussi connait une légère amélioration, puisqu’il passe de 125 à 121.3 entre 1999 et 2006.

Evolution de l’indice de la charge fiscale du Valais, 1999 – 2006 Sources Administration fédérale de contributions

L’indice de la charge fiscale des sociétés a fortement baissé entre 1999 et 2006, passant de 117.1 à 91. L’évolution de l’indice de la charge fiscale des sociétés depuis 1999 est relativement différente de l’évolution des autres indices. Entre 1999 et 2001, l’indice a baissé, passant de 117.1 à 109.5 ; puis en 2002, il a augmenté, pour à nouveau baisser en 2003 et 2004. Enfin, après une hausse en 2005, l’indice a fortement baissé pour atteindre 91 en 2006.

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Indice de la charge fiscale, tableau synthétique, 2005 – 2006 Sources : Conférence suisse des impôts

Revenu et fortune des personnes physiques

Bénéfice net et capital

des sociétés anonymes

Indice global de la charge fiscale

Indice global de la charge fiscale

2006 2005 Rang Rang ZG 50.3 53.8 52.4 1 52.7 1 SZ 66.5 68.8 68.5 2 68.3 2 TI 64.6 96.7 74.3 3 73.1 3 NW 79.1 68.5 78.0 4 75.7 4 TH 86.6 68.7 84.0 5 82.7 5 ZH 82.9 95.1 85.8 6 92.2 7 AG 87.4 112.2 90.2 7 86.6 6 BL 92.5 114.2 96.2 8 93.9 8 GE 89.8 127.8 97.5 9 95.2 9 AI 105.6 58.9 100.3 10 97.7 10 VD 106.2 109.6 107.2 11 102.6 11 SH 114.6 107.7 112.2 12 116.8 17 SO 116.9 94.4 112.8 13 110.3 12 SG 115.5 102.3 113.4 14 110.8 13 LU 119.0 88.6 115.2 15 114.5 15 BS 113.1 124.0 115.4 16 112.1 14 VS 121.3 91.0 115.9 17 134.1 24 AR 121.7 74.4 117.9 18 118.7 18 GR 112.2 139.1 118.8 19 120.3 19 BE 123.1 92.3 121.0 20 115.7 16 FR 126.4 110.0 124.3 21 131.3 22 JU 126.6 109.2 125.1 22 121.8 20 GL 134.8 93.0 127.5 23 125.0 21 NE 137.1 121.3 133.7 24 132.5 23 OW 146.5 48.2 136.0 25 155.8 26 UR 144.2 111.9 137.8 26 149.3 25 CH 100.0 100.0 100.0 100.0

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Impact de l’imposition sur le revenu

Revenu disponible

Le fédéralisme suisse engendre une fiscalité qui diffère largement entre cantons, voire entre communes. Toutefois, le revenu disponible après toute déduction ne dépend pas uniquement des impôts mais d’un grand nombre de facteurs liés au lieu de résidence. Ainsi, une imposition plus légère d’une commune peut être annulée par exemple par des primes d’assurance-maladie et un coût du logement plus importants. Etablit en 2006, l’indicateur RDI permet de comparer le revenu disponible des ménages après la déduction des impôts et des charges fixes. La moyenne suisse se situe à zéro, tandis qu’une valeur positive ou négative représente un revenu disponible respectivement supérieur ou inférieur à la moyenne nationale.

Indicateur RDI, 2006 Sources : Crédit Suisse Research

Le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures arrive en tête du classement, tandis que Genève se place largement en dernière position. Les ménages genevois disposent du plus faible revenu librement disponible du pays, à cause d’une fiscalité importante, ainsi que de coûts du logement et d’assurance maladie les plus élevés de Suisse. Les familles valaisannes bénéficient d’un revenu disponible supérieur à la moyenne (0.48). Un secteur immobilier favorable, des primes d’assurance-maladie, des frais accessoires et des frais d’électricité peu élevés ainsi que des allocations familiales généreuses permettent au canton de bien se classer, loin toutefois de la tête du classement. Ces avantages financiers sont en partie réduits par une imposition conséquente. Le Valais et le Jura sont les seuls cantons latins dont les revenus disponibles sont supérieurs à la moyenne.

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Revenu marginal Le revenu marginal désigne la part d’un franc de revenu supplémentaire qui

reste à la disposition d’un ménage pour sa consommation.Il ne dépend que de la charge fiscale du lieu de résidence et n’est pas lié aux forces du marché.

Revenu marginal, 2006 Sources : Crédit Suisse Research

En Valais, lorsqu’un travailleur voit son revenu augmenter d’un franc, il ne peut réellement utiliser dans sa consommation que 60 centimes. Le revenu marginal du Valais est inférieur à la moyenne suisse (63 centimes), ce qui le place dans les plus bas revenus marginaux de Suisse. Cependant, il est supérieur au revenu marginal du canton de Neuchâtel (56 centimes), de Bâle Ville, de Genève et du Jura (59 centimes). Cette mesure est importante, car le revenu disponible influence la prédisposition d’un ménage à s’investir davantage dans les processus économiques. Plus le revenu marginal est faible, plus les fruits des efforts supplémentaires de travail sont confisqués par fiscalité, et moins grande est l’incitation à une plus grande implication économique.

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Population

Les faits marquants

Le canton du Valais compte, en 2007, 294'608 habitants, soit 3.92% de la population totale en Suisse, ce qui le situe en 9ème position des cantons les plus peuplés de suisse. Entre 1950 et 2006, le Valais a vu sa population croître de +85%. Ce phénomène s’est accéléré durant les 10 dernières années, avec un accroissement de la population de +8.2 % entre 1996 et 2006, au dessus de la moyenne suisse (+6%). Cette croissance de la population dépend davantage des migrations internationales et intercantonales que de l’évolution des naissances. Le solde migratoire, qui représente la différence entre le nombre des immigrations et celui des émigrations, suit de façon générale l’évolution de la conjoncture économique et cela tant au niveau des migrations internationales que des migrations intercantonales. Cependant, le Valais semble être plus attractif pour les étrangers que pour les autres Confédérés. Depuis 2001, le solde migratoire intercantonal montre un surplus important. La classe d’âge la plus importante des immigrants est la tranche d’âge 40-65 ans, tandis que celle concernant l’émigration est la tranche d’âge des 24-29 ans. En 1980, les enfants âgés d’une dizaine d’année formaient la classe d’âge la plus importante de la population valaisanne. En 2006, les personnes constituant ce groupe ont environs 35 ans et constituent toujours la classe d’âge la plus importante du canton. Ce qui permet au canton du Valais d’avoir un rapport de dépendance favorable entre la classe d’âge des – de 19 ans additionnée de celle des plus de 65 ans et les actifs. Néanmoins, l’évolution entre 1980 et 2006, ainsi que les pronostics prévoient une détérioration dangereuse de la pyramide des âges. La part des moins de 40 ans dans la population totale va diminuer, en passant de 55% en 2005 à 37% en 2050, tandis que la part des plus de 65 ans va augmenter, en passant de 15% en 1995 à 32% en 2050. Par ailleurs, en 2050, la population en âge de travailler représentera 53% de la population pour 61% en 2005. Cela va entrainer une modification du rapport entre les classes d’âges dépendantes et la population active. Le rapport de dépendance des jeunes va certes diminuer pour s’établir à 30% en 2050. Cependant, le rapport de dépendance des personnes âgées augmentera fortement, passant de 25.8% en 2006 à environ 60% en 2050. Le vieillissement de la population, qui touche l’ensemble de la Suisse, sera encore plus marqué en Valais, du fait des départs des jeunes adultes vers les centres urbains, ainsi que des arrivées de personnes déjà âgées. Seules les migrations permettront de maintenir un niveau et une structure stable de la population valaisanne. Le Valais dénombrait en 2000, lors du recensement fédéral, 4'110 pendulaires entrants, soit 3.2% du nombre de places de travail cantonales, pour 7'898 pendulaires sortants, soit 6% de la population active domiciliée dans le canton. Les pendulaires entrants proviennent à 50.1% du canton de Vaud, à 22.8% d’Italie, à 14% de France et à 3.4% du canton de Berne. 78.8% des pendulaires sortants travaillent dans le canton de Vaud, 6.6% dans le canton de Genève, 5.1% dans le canton de Berne et 2% dans le canton de Fribourg. Le solde cantonal entre les entrées et les sorties des pendulaires est négatif avec l’ensemble des cantons, tandis qu’il est positif avec les pays limitrophes. Tout comme les pendulaires actifs, le solde entre les entrées et les sorties des pendulaires étudiants est négatif. Cependant, l’ouverture en 2007 du tunnel de base du Lötschberg permettra sans doute d’augmenter l’attractivité du canton.

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Population et croissance La structure et la croissance de la population exercent une influence importante

sur le développement économique, et vice versa. Par exemple, le revenu par habitant dépend fortement de la pyramide des âges. Le nombre et le développement des actifs ainsi que leur proportion dans la population totale ont un impact aussi bien sur la productivité que sur les revenus fiscaux. En particulier, les rapports de dépendance – nombre de non-actifs à la charge d’actifs – a une influence claire sur la marge de manœuvre dans le domaine des finances publiques. Les migrations réagissent très vite à la situation économique. Le travail en tant que facteur de production, certes moins mobile que le capital, demeure un excellent indicateur de l’attractivité économique d’une région. La prospérité appelle le travail ; en revanche le chômage repousse les migrants. La prospérité économique démarre un cercle vertueux, puisque les arrivants augmentent le potentiel de marché et le développement des échanges. Le contraire est aussi vrai : une population en déclin réduit l’attractivité du site, qui provoque un exode qui peut vider complètement la région.

Développement de la population

La population résidante en Valais a presque doublé au cours de ces cinquante dernières années. Elle enregistre une augmentation de plus de 135'000 habitants (+85%) sur cette période, soit une progression plus forte que dans la globalité du pays.

Développement de la population, en Valais et en Suisse, de 1950 à 2006 Base 100 = 1950 Source : OFS, Encyclopédie statistique de la Suisse

On constate même une accélération du phénomène au cours des quinze dernières années, où le Valais creuse l’écart avec la Suisse. La forte progression de la population ne donne pas de signes d’essoufflement.

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Le canton se montre parmi les régions les plus attractives pour la population. Sur

la période 1996-2006, il se classe en 8ème position avec un taux de croissance de 8.2%, soit 2.2 points au dessus de la moyenne nationale. Il est principalement devancé par les grandes villes – à l’exception de Bâle – et par le Bassin lémanique.

Evolution relative de la population selon les cantons, de 1996 à 2006 Population résidente permanente au 31 décembre Sources : OFS, Encyclopédie statistique de la Suisse

La croissance de la population valaisanne dépend fortement des migrations. Depuis quelques décennies, on enregistre une diminution significative des naissances1. Les décès ont par contre connu une augmentation douce mais constante, qui s’explique par le vieillissement de la population.

Composantes de la croissance démographique, en Valais, de 1991 à 2006 Sources : Office statistique du canton du Valais, Informations statistiques 1er trimestre 2008

1 En 15 ans, les naissances ont chuté de 600 unités en moyenne.

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Comparaison entre la croissance démographique et le taux de chômage, en Valais, entre 1991 et 2006 Sources : Office statistique du canton du Valais, Informations statistiques 1er trimestre 2008 ; Annuaire statistique du Valais 2007,

Comme le montre le graphique ci-dessus, taux de chômage et croissance de la population évoluent en sens contraire. En période de chômage élevé, le nombre des immigrants chute en entraînant avec lui le taux de croissance. Le solde migratoire rend compte des migrations internationales et intercantonales. Ces deux types de migration sont assez proches dans leur intensité. Le Valais se montre pourtant plus attractif pour les étrangers que pour les Confédérés. En 2004, le solde migratoire intercantonal atteint environ 1'000 personnes, contre un peu plus de 2'000 pour le solde international.

Migrations internationales, en Valais, de 1991 à 2004 Sources : OFS

Avec l’entrée en crise de la Suisse au début des années ’90, le pays est globalement moins attractif pour la main d’œuvre étrangère. Il s’ensuit une baisse constante de l’immigration en Valais qui ne compense plus l’émigration sur la période 1996-2000. Dès le retour de la croissance, le canton retrouve son attractivité : moins de gens décident de partir, davantage de venir.

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Les migrations intercantonales (cf. graphique suivant) présentent un caractère cyclique

plus régulier. Le solde présente deux périodes négatives, la première en 1994-1995 et la seconde en 1999-2000. Depuis 2001, l’immigration intercantonale affiche un surplus robuste par rapport aux émigrations.

Migrations intercantonales, en Valais, de 1991 à 2004 Sources : OFS

Un pointage réalisé en 2002 donne une idée de la structure par âge des migrants. Si le solde migratoire est positif pour les jeunes de moins de 19 ans et les personnes de 40 ans et plus, il est négatif pour les actifs entre 19 et 39 ans. L’émigration la plus nette touche la population des 24-29 ans. Cet âge correspond à la fin des cursus universitaires, au moment où les étudiants commencent leur carrière professionnelle.

Migrations internes selon la classe d’âge, en Valais, en 2002 Sources : OFS, Département valaisan de l’éducation, de la culture et du sport

Classe d’âge Immigration Emigration Solde

0-19 583 497 86

19-24 429 469 -40 24-29 472 630 -158 30-34 492 508 -16 35-39 308 309 -1 40-65 1’106 540 566 >65 364 145 219

Total 3’754 3’098 656

Le canton se montre davantage attractif pour la tranche d’âge 40-65 ans, qui forme le groupe le plus peuplé des immigrants. La facilité d’accès à la propriété et la qualité de vie valaisanne offrent deux explications plausibles.

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Structure de la population

La structure de la population représente principalement sa distribution en fonction des classes d’âge. Les sociétés modernes voient leur pyramide des âges glisser en avant : le nombre de jeunes reculent alors que le nombre de personnes âgées augmentent en raison de l’allongement de l’espérance de vie. Entre les deux se retrouvent les actifs, dont les revenus sont en partie prélevés pour la prise en charge des deux premiers. Dans le graphique suivant, l’évolution de la pyramide des âges valaisanne exprime une situation actuelle réjouissante. Les enfants âgés d’une dizaine d’années formaient en 1980 la classe la mieux représentée de la population cantonale. En 2006, ce groupe reste le plus peuplé et forme l’essentiel des ressources de travail à disposition de l’économie. En comparaison, le faible nombre relatif de jeunes et de personnes âgées exprime un rapport de dépendance favorable qui ne frappe pas trop durement la classe active.

Evolution de la structure des âges de la population, en Valais, entre 1980 et 2006 Sources : OFS Statweb BEV041 KA

L’évolution de 1980 à 2006 ainsi que les pronostics pour 2040 prévoient une détérioration dangereuse de la pyramide des âges. Comme le montre le graphique suivant, elle glisse de plus en plus vers l’avant.

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Evolution de la structure des âges de la population, en Valais, en 1980, 2005 et pronostic 2040 Sources : OFS Statweb, Prévisions pour 2040

En 2040, la forte proportion d’adultes en âge de travailler en 2006 aura pris sa retraite. Le relativement faible nombre de jeunes aura pris sa place. En conséquence, une proportion soudainement importante de la population sera sortie des processus de production. Si cette tendance se poursuit, la situation risque de présenter de grands risques 20 ans plus tard. A moins que les migrations compensent la base de la pyramide – soit la population entre 0 et 20 ans – la proportion d’actifs par rapport aux personnes de plus de 65 ans deviendra si basse que le financement des assurances sociales sera mis en danger. En comparaison nationale (cf graphique ci-dessous, aire grise Valais, ligne noire Suisse), on constate que le Valais comptait en 1980 une plus forte proportion de jeunes dans sa population, tandis que les personnes âgées étaient relativement moins nombreuses. En 2006 par contre, les deux pyramides se confondent, avec un léger avantage pour le Valais dans la tranche des 15-30 ans. En près de 30 ans, la mobilité spatiale grandissante a gommé les différences avec la Suisse, qui s’est traduite par le départ d’une partie de cette génération.

Répartitions de la population en fonction de l’âge (en %) : comparaison entre la Suisse et le Valais, en 1980 et en 2006 Source : OFS Statweb

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Le tableau ci-dessous compare les années 1990 et 2000 sous l’angle de la structure

de la population, classée par âge et par sexe. La répartition hommes/femmes évolue peu pendant cet intervalle de 10 ans. Les femmes sont légèrement moins nombreuses dans les classes d’âge les plus jeunes, puis reprennent l’avantage après 65 ans.

Population résidante selon l’âge et le sexe, en Valais, en 1990 et 2000 Sources : OFS, Recensements de la population 1990 et 2000

Population résidente Population résidente

1990 Total Hommes Femmes 2000 Total Hommes Femmes

0-15 ans 47'686 24'339 23'347 0-15 ans 49'659 25'270 24'389

15 à 19 ans 18'069 9'382 8'687 15 à 19 ans 16'675 8'621 8'054

20 à 24 ans 19'338 9'670 9'668 20 à 24 ans 15'362 7'819 7'543

25-39 ans 62'326 31'977 30'349 25-39 ans 62'725 31'086 31'639 40-64 ans 71'056 35'471 35'585 40-64 ans 86'952 43'353 43'599 65 et plus 31'342 13'098 18'244 65 et plus 41'026 17'264 23'762 Total 249'817 123'937 125'880 Total 272'399 133'413 138'986

Les personnes de 40 ans et plus formaient près d’un tiers (30.9%) de la population en 1990. Dix ans plus tard, leur proportion s’approche de la moitié (47%). Les classes d’âge 40-64 et plus de 64 gagnent chacune 3 points. Les 20-39 ans représentaient presque un tiers en 1990. Leur proportion baisse pourtant sensiblement, les ramenant de 32.6% à 28.6% en 2000. L’érosion touche dans les mêmes proportions les trentenaires que les jeunes adultes. Alors qu’ils étaient plus nombreux que les 40-64 ans, les 20-39 ans – qui forment la première moitié de la force de travail – voient leur rapport s’inverser par rapport à la seconde moitié. La proportion des enfants et des adolescents correspond à environ un quart de la population et concède entre 1 et 2 points.

Rapports de dépendance et pronostics

Le rapport de dépendance met en relation le nombre d’actifs participants au marché du travail avec le nombre de personnes, soit âgées de 65 ans et plus, soit de 19 et moins. Il exprime approximativement la charge sur l’économie des assurances sociales et des transferts. Le nombre d’actifs et leur proportion ont une influence déterminante dans la marge de manœuvre des collectivités publiques en matière de politique financière. De ces quantités dépendent les ressources productives pour la création de la richesse. Il convient de prendre conscience aujourd’hui des pronostics à 40 ans. La collectivité doit être en mesure de conserver la plus forte proportion d’actifs possible pour garder la maîtrise de son destin.

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Rapport de dépendance des personnes âgées, selon les cantons, en 2006 Rapport de personnes âgées de 65 ans et plus à celles de 20 à 64 ; en Valais, il y a 25.8 retraités pour 100 personnes en âge de travailler. Sources : Annuaire statistique de la Suisse 2008

En 2006 la Suisse compte 26.1 personnes âgées de plus de 65 ans pour 100 actifs en âge de travailler. Le canton de Fribourg affiche le rapport le plus favorable (21.5%) alors que la ville de Bâle occupe le sommet du classement (33.3%). Le canton du Valais est très proche de la moyenne nationale. Avec un rapport de dépendance de 25.8%, il reste en retrait d’un demi-point.

Pronostic à l’horizon 2040

L’évolution principale de la population au niveau cantonal, comme au niveau national, se caractérise par la poursuite de trois tendances marquées : • léger accroissement démographique pour ces trente prochaines années ; • vieillissement accéléré de la population ; • hausse importante du nombre de retraités par actifs malgré la participation plus

importante des femmes au marché du travail. L’Office fédéral de la statistique publique périodiquement des scénarios, décrivant l’évolution future de la population. Trois scénarios de base sont calculés. Le scénario de référence – ou scénario moyen – prolonge les observations des années précédentes et génère la tendance la plus réaliste. Deux autres scénarios indiquent les limites supérieures et inférieures des évolutions démographiques plausibles. Pour générer le scénario optimiste, les calculs prennent en considération des hypothèses favorables à la croissance démographique, alors que le scénario pessimiste découle de calculs moins favorables.2

2 Par souci de concision, l’analyse qui suit utilisera uniquement le scénario moyen.

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Pronostic : évolution future de la population, en Valais Sources : OFS

Les pronostics les plus réalistes envisagent le scénario suivant : d’environ 270'000 habitants en 2007, la population valaisanne croîtra jusqu’au milieu des années 2030 pour atteindre plus de 330'000 personnes. S’ensuivra une période de tassement et de recul, avec une population de 326'000 habitants en 2050. Dans le graphique suivant qui décrit l’évolution des composantes démographiques, le solde naturel marque un affaissement significatif. Il découle de la plus grande proportion de personnes âgées dans la population et de la baisse du taux de fécondité. Les naissances ne compenseront plus les décès à partir de 2020 (pronostic mis à jour en 2008).

Pronostic : composantes démographiques futures, en Valais Sources : OFS, scénario moyen mis à jour en 2008

Seules les migrations intercantonales et internationales permettront de maintenir un niveau et une structure stable de la population valaisanne. Le scénario moyen prévoit une modification de la structure par âge de la population valaisanne (cf. graphique suivant). La part des 0-19 ans continuera de diminuer, tandis que la part des plus de 80 ans augmentera considérablement pour atteindre 13.3% de la population.

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En 2050, les personnes en âge de travailler représenteront 52,9% de la population

pour 61,2% en 2005.

Pronostic : Evolution de la structure de la population, en Valais Sources : OFS, scénario moyen mis à jour en 2008

Les rapports de dépendance représentent la proportion des moins de 20 ans et des plus de 64 ans par rapport à la proportion de la population en âge de travailler. La faible fécondité et l’allongement de l’espérance de vie sont responsables de la diminution sensible d’actifs par rapport au nombre de retraités ces dernières décennies et aucun signe n’indique un renversement de tendance. Cette évolution est certes freinée par les migrations, mais en aucun cas empêchée.

Pronostic : Rapport de dépendance, en Valais et en Suisse Rapport des personnes âgées de plus de 65 ans aux personnes de 20 à 64 ; Rapport des personnes âgées de moins de 20 ans aux personnes de 20 à 64. Sources : OFS, scénario moyen mis à jour en 2008

Si le rapport de dépendance des jeunes se situait à plus de 42% en 1990, il tend sensiblement à la baisse pour atteindre 30% en 2050.

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Le rapport de dépendance des personnes âgées poursuit une tendance inverse en

augmentant continuellement jusqu’à s’élever à 60% en 2050. Peu après 2030, la situation sera d’une personne en âge de travailler pour deux personnes à la retraite. Le Valais fera face à une situation plus délicate encore que pour la moyenne suisse, dans la mesure où le vieillissement de la population sera encore plus marqué. Les départs des jeunes adultes vers les centres urbains ainsi que les arrivées de personnes déjà âgées accentueront la tendance.

Mobilité pendulaire

L’analyse de la mobilité pendulaire permet de mesurer l’intensité des relations entre espaces géographiques. Il donne également une mesure de la relation entre la qualité d’une région comme lieu de résidence et son attractivité économique. Le nombre de place de travail en Valais s’obtient en soustrayant du nombre d’actifs le solde des pendulaires. Le canton compte ainsi 132'339 actif résidents en 2000 selon le recensement fédéral. 4'110 pendulaires entrant croisent 7'898 sortants, pour un solde négatif de 3'788 mouvements. Ainsi, le Valais offre 128'551 places de travail.

Mobilité intercantonale et internationale des personnes actives, en Valais, en 2000 Sources : OFS, Recensement fédéral de la Population 2000

Total des actifs travaillant en Valais 128’551

dont les pendulaires entrants 4’110 en % des places de travail du canton 3.20%

Total des actifs domiciliés en Valais 132’339

dont les pendulaires sortants 7’898 en % de la population active domiciliée dans le canton 6.00%

Solde des migrations internes - 3’788

Le nombre des pendulaires sortants correspond à 6.0% de la population active valaisanne. Les entrants représentent 3.2% du nombre de places de travail.

Entrées/sorties des pendulaires actifs, en Valais, en 2000 Sources : OFS recensement 2000

Pendulaires entrants en % Pendulaires

sortants en % Solde pendulaire

Vaud 2’061 50.1% 6’225 78.8% -4’164 Italie 937 22.8% 5 0.1% 932 France 574 14.0% 6 0.1% 568 Berne 139 3.4% 401 5.1% -262 Genève 107 2.6% 519 6.6% -412 Fribourg 106 2.6% 158 2.0% -52 Autres cantons 101 2.5% 261 3.3% -160 Zurich 37 0.9% 181 2.3% -144 Neuchâtel 30 0.7% 59 0.7% -29 Argovie 18 0.4% 61 0.8% -43 Autres Etats - - 22 0.3% -22 Total 4’110 100.0% 7’898 100.0% -3’788

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Les relations sont les plus denses avec le canton de Vaud, l’Italie et la France. 6'225

personnes résident en Valais tout en exerçant leur travail chez nos voisins vaudois, qui croisent chaque jour 2'061 travailleurs. Le solde est négatif de 4'164. Avec les pays limitrophes, le solde est largement positif, respectivement 937 et 574 personnes, contre seulement 5 et 6 en sens inverse. En 2000, Berne ne se plaçait qu’en cinquième place des cantons attirant les résidants valaisans, au total 401 (solde : -262). Depuis l’ouverture du tunnel de base du Lötschberg intervenue en 2007, on peut s’attendre à une forte augmentation de l’intensité des relations lors du prochain recensement.

Entrées/sorties des pendulaires étudiants, en Valais, en 2000 Sources : OFS recensement 2000

Pendulaires entrants en % Pendulaires

sortants en % Solde pendulaire

Vaud 186 67.9% 491 57.6% -305 Genève 32 11.7% 82 9.6% -50 Berne 16 5.8% 41 4.8% -25 Fribourg 11 4.0% 91 10.7% -80 Autres Cantons 9 3.3% 15 1.8% -6 Zurich 6 2.2% 15 1.8% -9 Tessin 6 2.2% 5 0.6% 1 Neuchâtel 5 1.8% 13 1.5% -8 Argovie 3 1.1% - - 3 Autres Etats - - 52 6.1% -52 France - - 23 2.7% -23 Allemagne - - 17 2.0% -17 Italie - - 7 0.8% -7 Total 274 100.0% 852 100.0% -578

Dans le domaine de la formation, le flux de pendulaires étudiants est nettement sortant du Valais. Seuls les soldes avec le Tessin et l’Argovie montrent un résultat positif – pour une intensité relativement faible d’ailleurs. Sans surprise, la destination préférée des étudiants pendulaires valaisans est le canton de Vaud, qui absorbe 57.6% des sortants. C’est aussi le canton qui fournit le plus grand contingent d’entrants. Dès que le trajet dépasse une heure, le pendulaire valaisan préfère résider sur le lieu de ses études. Ils ne sont plus que 91 et 82 à accepter le temps trajets vers Fribourg respectivement Genève. Là encore, le rapprochement avec les cantons alémaniques offert par le tunnel de base du Lötschberg promet une augmentation certaine des échanges avec la Suisse centrale et orientale.

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Marché du travail

Les faits marquants

En 2007, le Valais compte 147’853 actifs pour une population totale de 294'000 habitants et un PIB de 12.9 milliards. De plus, lors du dernier recensement en 2005, l’économie valaisanne offrait 133'317 emplois en équivalant plein temps. Entre 1996 et 2007, le Valais a vu sa population active croître de 8.6 %, soit 3 points de moins que la moyenne suisse (+11.7%) Le taux de participation au marché du travail valaisan a progressé entre 1990 et 2000, passant de 71.4% à 74.6%. Malgré cela, il reste inférieur à la moyenne nationale (CH : 78.9% en 2000). Le taux de participation des femmes (63.5%) a fortement augmenté durant les années ‘90, mais est inférieur à la moyenne suisse (70.2%). Le taux de chômage du Valais est supérieur à la moyenne nationale, tout comme dans les autres cantons latins. L’évolution du taux de chômage durant les vingt dernières années suit une évolution comparable à celui de la Suisse, mais l’ampleur est plus importante. Le taux de chômage du Valais est plus sensible au phénomène saisonnier. Le chômage semble concerner plus facilement les femmes, les étrangers et la classe d’âge 15-24 ans. La proportion du chômage de courte durée, qui est plus forte que la moyenne nationale, exprime une bonne fluidité dans l’allocation du travail comme facteur de production. Le nombre de contrats d’apprentissage en cours à la fin 2006 est au même niveau qu’en 1986. Dans le même temps, la proportion des 15-20 ans dans la population et leur nombre absolu ont diminué.

Travail et emploi

La situation du marché du travail est l’un des indicateurs de la santé et des perspectives de développement d’une économie. Le travail crée le revenu qui génère la consommation, l’épargne et l’impôt. La consommation stimule la production de biens et de services, qui permet à la longue la création de nouveaux postes de travail. Ce cercle vertueux est fragile, le moindre trouble peut avoir des conséquences négatives sur le revenu cantonal et le PIB. Une baisse de l’activité économique n’a pas seulement des conséquences sur les niveaux de consommation, de production et de création d’emploi, mais aussi pour l’Etat qui voit ses revenus fiscaux diminuer et ses dépenses sociales augmenter, ce qui réduit sa marge de manœuvre.

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Emploi et taux de participation

Le Valais est l’un des cantons ayant le plus bas taux de croissance de sa population active. Tandis que la population résidente du Valais croissait de +8.2% entre 1995 et 2005 et sa population active croissait de +8.6% entre 1996 et 2007, la population résidente en Suisse augmentait de +6% entre 1995 et 2005, et la population active en Suisse augmentait de +11,7% entre 1995 et 2005.

Evolution relative du nombre de personnes actives, 1996-2007 Sources : BAK Basel Economics

Le taux de participation représente la proportion de personnes physiques participant au marché du travail (y compris les chômeurs) par rapport à la population totale en âge de travailler.

Taux de participation par canton, 2000 Sources : OFS, Recensements fédéraux de la population

Le Valais, tout comme les autres cantons latins, fait partie des cantons ayant les plus faibles taux de participation au marché du travail. Cela démontre une nette différence de culture du travail entre les cantons latins et les cantons alémaniques.

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Cependant, si on observe spécifiquement le taux de participation des hommes

au marché du travail, deux éléments se dégagent. Premièrement, le taux est sensiblement le même tant au niveau suisse qu’au niveau du canton du Valais et deuxièmement, le taux de participation des hommes a diminué de 1990 à 2000.

Taux de participation au marché du travail Sources : OFS, Recensements fédéraux de la population Modification statistique Une personne active se définit différemment : 1990 = travaillant au moins 6h par semaine 2000 = travaillant au moins 1h par semaine

1990 2000 Valais Suisse Valais Suisse Hommes 90.0% 90.7% 87.1% 87.5% Femmes 52.3% 61.2% 63.5% 70.2% Total 71.4% 76.2% 74.6% 78.9%

Pour le Valais

1990 2000 Hommes Suisses 89.8% 85.8% Femmes Suisses 49.8% 62.0% Hommes étrangers 90.7% 84.9% Femmes étrangères 67.1% 70.6% Total 71.4% 74.6%

Par contre, le taux de participation des femmes au marché du travail a fortement augmenté durant les années ‘90 aussi bien en Suisse qu’en Valais. Cependant, le taux des femmes reste nettement inférieur à celui des hommes. Contrairement au taux de participation des hommes, le taux de participation des femmes en Valais est plus faible qu’au niveau suisse. Ce qui explique donc l’écart de taux de participation au marché du travail entre le Valais et la Suisse.

Taux de participation des femmes par canton, 2000 Sources : OFS, Recensement fédéral de la population

Néanmoins, ces chiffres cachent une partie de la réalité. Le travail des femmes dans les micro-entreprises (indépendants, exploitations agricoles) n’est souvent pas déclaré.

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Chômage

En 1990, 1'083 travailleurs étaient inscrits au chômage. Suite à la récession de 1991, le chômage s’étend rapidement pour atteindre 9’000 inscriptions en 1994. Durant la première partie des années ’90, le nombre de demandeurs d’emploi explose, étant douze fois plus important en 1997 qu’en 1990.

Chômeurs et demandeurs d’emploi en Valais, moyenne annuelle Sources : Annuaires statistique du Valais

L’apparition au début des années 90 d’un écart entre le nombre de chômeurs et le nombre de demandeurs d’emploi provient de l’apparition sur le marché du travail de travailleurs supplémentaires non inscrits au chômage. Ces travailleurs supplémentaires non inscrits se composaient notamment des femmes (forte augmentation du taux de participation des femmes au marché du travail entre 1990 et 2000), de personnes ayant déjà un travail à temps partiel et des chômeurs en « fin de droit ». L’émancipation de la femme qui a permis des progrès dans l’accessibilité au marché du travail des femmes, l’accroissement de la monoparentalité, l’effet de la crise sur la volonté du conjoint à rejoindre le marché du travail, expliquent ce phénomène. Le durcissement de la loi sur le chômage est l’une des raisons du maintien de l’écart entre le nombre de demandeurs d’emploi et le nombre de chômeurs inscrits.

Le Valais plus touché par le chômage

Durant la deuxième moitié du XXe siècle, le phénomène du chômage reste marginal en Suisse, à quelques exceptions près, notamment durant les années 70 où la crise se fait largement sentir. Néanmoins, la situation des années 1990 n’a rien de comparable par rapport aux décennies précédentes : une diminution modérée de l’emploi suffit pour générer un chômage considérable.

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La deuxième raison est d’ordre macroéconomique. Durant la crise des années

’90, on constate bien évidemment un recul de la demande. Ce recul de la demande provient d’une politique monétaire et fiscale restrictive, de l’accroissement de la propension à épargner et de l’appréciation soudaine et inattendue du franc suisse.

Evolution du chômage en Suisse et en Valais, 1990 - 2007 Sources : Seco

La dernière raison a comme origine une modification sur le marché de l’emploi. Entre 1985 et 1990, le pays vivait une période de forte croissance et faisait largement recours à la main-d’œuvre étrangère. Mais en 1991, au moment de la crise, les travailleurs étrangers, plus touchés par le chômage, détenaient dorénavant un permis d’établissement et un droit aux indemnités de chômage, contrairement au statut de saisonnier et de frontalier qui prévalaient avant 1970. De même, l’emploi des femmes ne jouait plus le rôle de soupape en période de récessions. Ces raisons poussèrent les entreprises surtout dans les domaines de l’industrie, de la construction, du commerce, de l’hôtellerie et de la restauration à restructurer et à licencier. Le Valais, subit la crise très durement, avec des taux de chômage atteignant les 7.4% en 1994. Le taux de chômage durant les années ‘90 suit une évolution comparable à la Suisse, mais elle est d’une ampleur nettement plus importante. Cette ampleur peut être en partie expliquée par le poids en termes d’employés des branches professionnelles les plus touchées par la crise des années ‘90. On peut observer une certaine incapacité à réduire le taux de chômage à son niveau du début des années ‘90. Un socle incompressible du chômage semble être apparu.

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Taux de chômage annuel, 2007 Sources : Seco

Différences culturelles face au chômage

Quand on compare le taux de chômage entre les cantons, on découvre à nouveau une particularité concernant les cantons latins, ils ont un taux de chômage plus important que les cantons alémaniques, avec taux de chômage dans les cantons latins de 4.2% contre un taux de chômage de 2.2% dans les cantons alémaniques. Plusieurs explications peuvent être avancées : la mobilité moindre des latins, la situation en suisse alémanique des plus importants centres économiques et la grandeur plus conséquente du marché du travail dans la partie germanophone. Néanmoins, le Valais a le deuxième plus bas taux de chômage des cantons latins.

Chômage mensuel, janvier 2005 à mai 2008, en Suisse et en Valais Sources : Seco

Même si le taux de chômage du Valais tend à suivre l’évolution du taux en Suisse, il est extrêmement plus sensible au phénomène saisonnier (pic de janvier).

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Chômage mensuel, comparaison romande Sources : Seco

La particularité du Valais concernant l’ampleur du phénomène saisonnier du taux de chômage, est encore mise en évidence quand on le compare avec les autres cantons romands. L’ampleur s’explique par la part importante de la population active employée par des entreprises des branches ayant un fort caractère saisonnier, dont principalement la construction, l’agriculture et hôtellerie, qui représentent 28% des actifs.

Durée du chômage Sources : Observatoire valaisan de l’emploi

Valais Suisse Nombres % Nombres %

1-6 mois 3’196 73.0% 65’206 59.7% 7-12 mois 740 16.9% 23’518 21.5%

> 1 an 444 10.1% 20’465 18.7%

Total 4’379 100.0% 109’189 100%

Le chômage de longue durée semble plus faible en Valais que pour la moyenne du pays. Tandis que le chômage de courte durée est sensiblement plus important en Valais qu’en Suisse. Les économies modernes sont en mutation constante. Une partie du chômage, le chômage frictionnel, peut être considéré comme une réserve de travail en redéploiement. La proportion importante du chômage de courte durée exprime une fluidité bienvenue pour l’allocation des actifs. Le caractère saisonnier d’une part importante des emplois en Valais peut aussi expliquer ce phénomène.

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Durée du chômage en Valais, 2001 - 2008 Sources : Observatoire valaisan de l’emploi

En plus d’avoir un taux de participation au marché du travail inférieur à celui des hommes, les femmes sont plus touchées par le chômage (en moyenne annuelle). En outre, il semble que le chômage des femmes soit moins sensible au phénomène saisonnier.

Personnes les plus touchées par le chômage en Valais, en 2007 En % Sources : Observatoire valaisan de l’emploi

Femmes Hommes 15-24 25-34 >50

janv.07 3.7 5.2 5.8 4.4 4.1

févr.07 3.4 4.4 5.1 3.8 3.9

mars.07 3.3 3.3 4.3 3.1 3.3

avr.07 3.8 2.8 4.1 3.1 3.2

mai.07 3.7 2.5 3.6 2.8 3.0

juin.07 3.3 2.1 3.3 2.4 2.7

juil.07 3.1 1.9 3.7 2.2 2.4

août.07 3.2 1.9 4.0 2.2 2.3

sept.07 3.2 1.9 3.8 2.2 2.3

oct.07 3.8 2.1 3.8 2.7 2.6

nov.07 4.1 2.6 4.0 3.2 2.9

déc.07 3.6 4.5 4.7 4.2 3.6

2007 3.5 2.9 4.2 3.0 3.0

La classe d’âge la plus affectée par le chômage est les 15-24 ans.

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Personnes les plus touchées par le chômage, en Valais, en 2007 En % Sources : Observatoire valaisan de l’emploi

Suisses Etrangers Haut

Valais Valais Central Bas-Valais

janv.07 2.7 11.8 2.3 5.4 5.5 févr.07 2.5 10.0 1.9 4.7 5.0

mars.07 2.3 7.5 1.6 3.9 4.0 avr.07 2.3 7.0 2.1 3.7 3.6 mai.07 2.1 6.4 2.0 3.5 3.2 juin.07 2.0 5.2 1.4 3.2 3.0 juil.07 1.9 4.5 3.7 2.2 2.4

août.07 1.9 4.5 1.0 3.1 3.0 sept.07 1.8 4.9 1.1 3.0 3.0 oct.07 2.0 6.3 1.8 3.3 3.2 nov.07 2.1 8.0 2.1 3.7 3.7 déc.07 2.4 11.2 2.5 4.6 4.9

2007 2.2 7.3 2.0 3.7 3.7

Les étrangers sont nettement plus touchés par le chômage. En effet, leur niveau de formation est généralement moins élevé et ils sont plus souvent dépendants de la situation économique de la branche de la construction. Il est intéressant d’observer que le Haut-Valais a un chômage sensiblement moins important que le reste du canton.

Evolution du chômage en Suisse et en Valais, 1990 - 2007 Sources : Seco

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Les six premiers groupes professionnels ayant la plus grande part au total des chômeurs durant la période 1990–2007, sont d’importants employeurs (62% des actifs) et appartiennent à des branches qui ont fortement subit la crise des années ‘90. Il est aussi intéressant de souligner que trois d’entre eux appartiennent aux branches à fort caractère saisonnier (hôtellerie et restauration, bâtiment et génie civil, agriculture et sylviculture.) et que les deux plus importants groupes professionnels en terme de part au PIB (services aux entreprises et commerce réparation) ont aussi une grande part au total des chômeurs.

71

Formation

Il existe un lien direct entre la formation des actifs et la performance économique. Mieux la force de travail est formée et éduquée, plus grande est la valeur ajoutée qu’un participant au marché du travail peut apporter. Le système valaisan de formation est un atout majeur du canton. Ses écoles sont réputées et reconnues. Pourtant, si la performance de la main d’œuvre croit avec son niveau de formation, il en va de même de sa mobilité. Le Valais subit un exode des compétences, attirées par les opportunités du bassin lémanique et du triangle d’or.

Apprentissages

En 2006, le nombre de contrats d’apprentissage est à un niveau comparable que 20 ans plus tôt, et le niveau record établi en 1987 n’a été dépassé qu’en 2006 pour se monter alors à 7688.

Places d’apprentissage et nouveaux contrats Sources : Annuaire statistique du Valais

Cependant, entre 1986 et 1994, on observe une diminution de 30% du nombre de nouvelles places d’apprentissage et de 20% du nombre de places totales. Cette forte baisse des contrats est liée évidemment à la crise des années ‘90. Le retour au niveau des années ‘80 du nombre de contrats d’apprentissage tend à prouver que la baisse de la proportion des 15-20 ans dans la population n’a que très peu d’influence sur le nombre de contrats d’apprentissage.

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Maturités professionnelles Moyenne suisse : 11.8% Sources : OFS

Maturités gymnasiales Moyenne suisse : 19.2% Sources : OFS

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Diplômes HES Moyenne suisse : 11.8% Sources : OFS

Diplômes universitaires Moyenne suisse : 15.2% Sources : OFS

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Maturités professionnelles Maturités gymnasiales Diplômes HES Diplômes universitaires

Le taux de maturités professionnelles indique la part des personnes ayant obtenu une maturité professionnelle, par rapport à la population résidante permanente de Suisse âgée de 21 ans (âge moyen à l’obtention de ce titre). Le taux de maturités professionnelles du Valais se situe au dessus de la moyenne suisse, pour 0.3%, et en 11ème position en comparaison intercantonale Le taux de maturités gymnasiales indique la part des personnes ayant obtenu une maturité gymnasiale, par rapport à la population résidante permanente de Suisse âgée de 19 ans (âge moyen à l’obtention de ce titre). Le taux de maturités gymnasiales du Valais (17.2%) est 2 points en dessous de la moyenne suisse (19.2%), ce qui le place en 19ème position quand on le compare aux autres cantons. Le taux de diplômes HES indique le pourcentage de personnes ayant obtenu un diplôme ou un bachelor dans une haute école spécialisée (HES), par rapport à la population résidante permanente du même âge. Le taux de diplôme HES du Valais (10.7%) est inférieur à la moyenne suisse (11.8%). En comparaison intercantonale, le Valais se positionne au 14ème rang. Le taux de diplômes universitaires indique le pourcentage de personnes ayant obtenu une licence, un diplôme ou un bachelor dans une haute école universitaire, par rapport à la population résidante permanente du même âge. Le Valais a un taux de diplômes universitaires supérieur à la moyenne suisse, ce qui lui permet de se classer en 6ème position en comparaison aux autres cantons. De plus, si on compare le taux du Valais aux autres cantons n’abritant pas d’université, le Valais se classe en 2ème position derrière le canton du Jura.

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Structure des entreprises

Les faits marquants

En 2005, le Valais comptait 12'073 entreprises. Ces entreprises se répartissaient selon la taille comme suit : 86.72% de micro-entreprises, 11.66% de petites entreprises, 1.41% de moyennes entreprises et 0.21% de grandes entreprises. Il n’y a aucune grande différence avec la Suisse. Les micro-entreprises offrent 35.1% des emplois, les petites entreprises 29.1%, les moyennes entreprises 16.93% et les grandes entreprises 18.87%. Les grandes entreprises offrent moins d’emplois en Valais qu’en Suisse (32.5%). En Valais, 53.4% des entreprises ont comme forme juridique la raison individuelle, 19.6% la SA, 12.1% la Sàrl, 4.8% la société en nom collectif et 1.1% la coopérative. Les deux grandes différences entre le Valais et la Suisse sont premièrement une part plus élevée des raisons individuelles et deuxièmement, une part nettement plus faible des SA.

Taille des entreprises

Nombre et proportion d’entreprises

En 2005, le Valais recensait 12'073 entreprises, dont 86.7% de micro-entreprises, 11.6% de petites entreprises, 1.41% de moyennes entreprises et 0.21% de grandes entreprises. La proportion d’entreprises selon la taille au niveau du Valais est quasi-identique à la proportion au niveau suisse. Plus du 99% des entreprises suisses et valaisannes sont des PME. De plus, 98% ont même moins de 50 employés.

Nombre et proportion d’entreprises selon leur taille, en Valais et en Suisse, en 2005 Sources : Recensement fédéral des entreprises 2005

Taille des entreprises Valais Suisse

Micro-entreprises (jusqu'à 9 emplois) 10'470 86.72% 261'584 87.57%

Petites entreprises (10-49) 1'408 11.66% 30'638 10.26%

Moyennes entreprises (50-249) 170 1.41% 5'472 1.83%

PME (jusqu'à 249 emplois) 12'048 99.79% 297'694 99.66%

Grandes entreprises (250et + ) 25 0.21% 1'028 0.34%

Total 12'073 100.00% 298'722 100.00% Nombre et proportion d’emplois

Tandis que la proportion d’entreprises selon la taille ne diffère pas entre le Valais et la Suisse, il en est autrement de la proportion d’emplois selon la taille des entreprises. La différence est surtout marquée concernant la part des grandes entreprises. En Suisse, les grandes entreprises représentent 32.5% des emplois, tandis qu’en Valais elles n’offrent que 18.87% des emplois.

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Nombre et proportion d’emplois selon la taille des entreprises, en Valais et en Suisse, en 2005 En équivalent plein temps Sources : Recensement fédéral des entreprises 2005

Taille des entreprises Valais Suisse

Micro-entreprises (jusqu'à 9 emplois) 36'892 35.10% 839'366 26.35%

Petites entreprises (10-49) 30'590 29.10% 692'285 21.73%

Moyennes entreprises (50-249) 17'793 16.93% 618'532 19.42%

PME (jusqu'à 249) 85'275 81.13% 2'150'183 67.50%

Grandes entreprises (250 et + ) 19'837 18.87% 1'035'197 32.50%

Total 105'112 100.00% 3'185'380 100.00%

En d’autres termes, les grandes entreprises sont les premiers employeurs au niveau suisse, mais sont seulement les 3èmes employeurs en Valais. Cela implique une différence importante entre la Suisse et le Valais concernant le poids des PME sur le marché de l’emploi. Les PME en Valais représentent 81.13% des emplois, tandis qu’au niveau suisse elles représentent 67.5%. En Valais, les plus grands employeurs sont donc les micro-entreprises avec 35.1% des emplois et les petites entreprises avec 29.1% des emplois. En résumé, près de 2/3 des emplois en Valais se situent dans des entreprises de moins de 50 personnes.

Formes juridiques

Le choix de la forme juridique est influencé par de nombreux facteurs tels que le capital, les impôts, la responsabilité, la succession, le nombre et le type d’associés, les procédures administratives et les coûts de fondation, la nature de l’entreprise, les perspectives de développement, etc. La raison individuelle est la forme juridique la plus souvent choisie dans la phase de démarrage pour la simplicité de ses formalités. Cela explique la part importante de cette forme juridique. Cependant, beaucoup d’entreprises de cette forme ne sont pas enregistrées au registre du commerce, ce qui sans doute minimise les statistiques les concernant. Les formes juridiques les plus prisées en Valais sont la raison individuelle (53.4%), suivie des SA (19.6%) et des Sàrl (12.1%). Les sociétés de capitaux (SA et Sarl) ne représentent que 31.7% des entreprises valaisannes, ce qui implique que les formes juridiques choisies sont en général les formes juridiques basées sur l’importance des personnes qui la constituent. Cette part importante des sociétés de personnes provient principalement de la prépondérance des entreprises de petite taille dans le tissu économique du Valais (98.4% des entreprises ont moins de 50 employés).

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Dans le secteur tertiaire valaisan, la part des raisons individuelles est encore

plus importante (55.4%), alors que celle des sociétés de capitaux l’est moins (27.4%). Il n’y a guère de différence dans ce secteur entre les Sàrl (11.5%) et les SA (15.9%). Dans le secteur secondaire, la part des raisons individuelles est plus basse (46.7%) que dans le secteur tertiaire et la part des sociétés de capitaux est nettement plus élevées (45.9%), Le secteur secondaire par nature demande plus d’investissement de base, d’où l’importance des sociétés de capitaux. En observant plus attentivement les sociétés de capitaux, on constate que les SA sont deux fois plus nombreuses que les Sàrl dans le secteur secondaire.

Parts relatives des formes juridiques, en Valais et en Suisse, par secteur économique, en 2005 Sources : Recensement fédéral des entreprises 2005

Quand on compare le Valais à la Suisse, on constate que la part des raisons individuelles est plus importante en Valais et que la part des sociétés de capitaux est nettement plus faible, et cela quelque soit le secteur. Cependant, la différence entre le Valais et la Suisse concernant l’importance des sociétés de capitaux est moins marquée dans le secteur secondaire que dans le secteur tertiaire.

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Evolution de la proportion des formes juridiques choisies, en Valais et en Suisse, de 1998 à 2005 Sources : Recensement fédéral des entreprises 2005

Entre 1998 et 2005, la part des raisons individuelles a baissé de 8 points au profit principalement de la part des Sàrl (+8 points). On constate aussi une petite augmentation de la part des SA (+2.2 points). Au niveau Suisse, on observe les mêmes tendances mais dans des proportions plus élevées, sauf en ce qui concerne les SA, où on constate en Suisse une légère baisse (-0.8 points). La hausse de la part des sociétés à responsabilité limitée provient des nombreux avantages de ce type de société vis-à-vis des sociétés par action : moindre capital de base et administration moins lourde.

Création d’entreprises

La création de nouvelles entreprises, en plus d’avoir un effet direct positif sur l’emploi, augmente la concurrence, ce qui stimule l’innovation et oblige les entreprises existantes à améliorer leur performance. Un nombre important de création d’entreprises démontre un fort dynamisme entrepreneurial. Néanmoins, comparer des données brutes représentant le nombre de nouvelles entreprises sans tenir compte de certaines spécificités régionales ne semble pas pertinent et ne permet pas de juger du réel dynamisme entrepreneurial d’une région. Il convient de comparer le nombre des nouvelles entreprises pour 10’000 actifs dans les différents cantons. Les données proviennent de la statistique sur la démographie des entreprises. Cette statistique ne considère que les entreprises véritablement nouvelles, avec ou sans inscription au Registre du commerce, et exerçant une activité économique. Elles doivent avoir commencé dans l’année considérée une activité marchande représentant au moins 20 heures de travail par semaine. Les entreprises issues d’une fusion, d’une reprise ou d’une scission d’entreprises préexistantes ne sont pas considérées.

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Moyenne annuelle du nombre de nouvelles entreprises pour 10'000 actifs, en Suisse, 2003 – 2006 Sources : OFS

Avec 24.87 nouvelles entreprises pour 10'000 actifs, le Valais se situe en dessous de la moyenne suisse, mais devant des cantons comme Bâle-Ville, Berne ou encore Lucerne qui, pourtant, participent de façon plus importante aux PIB de la Suisse. Deux cantons, le canton de Zoug et de Schaffhouse, qui ont les indices de la charge fiscale les plus bas de Suisse, se distinguent par une moyenne annuelle nettement supérieure aux autres cantons. A l’opposé le canton d’Uri, qui a l’indice global de la charge fiscale le plus élevé de Suisse, se démarque avec la plus faible moyenne annuelle de l’ensemble des cantons suisses. Un lien important existe entre la charge fiscale et le niveau de création d’entreprises, comme le montre le graphique suivant.

Indice globale de la charge fiscale et indice de création d’entreprises selon les cantons, moyenne de 2003 à 2006 L’indice de création d’entreprises représente le nombre de nouvelles entreprises pour 10'000 actifs en rapport avec la moyenne suisse = 100. Sources : OFS

Si le nombre de créations d’entreprises permet d’appréhender le dynamisme entrepreneurial, le nombre de fermetures d’entreprises démontre la capacité d’une économie à restructurer son tissu d’entreprises. Il permet aussi de saisir l’aversion ou non au risque de la part de population active considérée.

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La statistique concernant la fermeture d’entreprises prend en compte l’ensemble

des entreprises véritablement disparues. Les entreprises qui cessent leur activité à la suite d’une fusion, d’une reprise ou d’une dissolution d’entreprises préexistantes ne sont pas considérées. En outre, tous les changements au niveau de l’entreprise, tels qu’un changement de propriétaire, une modification de l’activité économique, un changement de la forme juridique ou un déménagement en sont exclus.

Nombre de fermetures d’entreprises pour 10'000 actifs, en Suisse, en 2004 Sources : OFS

Avec un nombre de 30.23 fermetures d’entreprises pour 10'000 actifs en 2004, le Valais se situe au dessus de la moyenne suisse. Le Valais ne semble donc pas montrer une certaine aversion pour le risque. Comme le montre le graphique suivant, en Valais, le nombre de fermetures d’entreprises est supérieur au nombre de créations d’entreprises. Cependant, il faut premièrement tenir compte de l’évolution à long terme des fermetures d’entreprises comme le montre la partie suivante consacrée aux faillites.

Ratio nombre de nouvelles entreprises / nombre de fermeture d’entreprises selon les cantons, en 2004 Sources : OFS

Le nombre de faillites d’entreprises est sensible à l’évolution de la conjoncture. Une mauvaise conjoncture accélère le processus d’élimination des entreprises les moins performantes. Deuxièmement, il faut réfléchir en termes d’emplois créés ou perdus car si une fermeture d’entreprise représente une perte en

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emplois, une création d’entreprise engendre une création d’emplois. Un plus grand nombre de fermetures d’entreprises que de créations d’entreprises n’équivaut pas obligatoirement un nombre plus important de pertes d’emplois que de créations d’emplois. L'économie évolue grâce à un mécanisme continu de destructions créatrices d'emplois. C'est parce qu'elle détruit constamment les emplois frappés d'obsolescence ou de baisse de rentabilité qu'elle trouve les ressources pour lancer de nouvelles activités : en conservant des emplois inutiles on se prive des moyens nécessaire à des activités d'avenir.

Faillites

Faillites

En Valais, en 2006, le nombre d’ouvertures de faillite d’entreprises était de 278 et le nombre de liquidations se montait à 253, tandis qu’en 1988 le nombre d’ouvertures de faillite n’était que de 105 et le nombre de liquidations de 87.

Ouverture de faillites et liquidations d’entreprises pour le Valais, de 1988 à 2006 Sources : Registre du Commerce

L’évolution du nombre d’ouvertures de faillite suit la conjoncture. De plus, on observe logiquement un décalage temporel entre les évolutions du nombre d’ouvertures de faillite et le nombre de liquidations. Il faut aussi tenir compte du fait que le nombre total d’entreprises a aussi augmenté durant les années 2000 (+18.9% entre 1999 et 2006), ce qui a augmenté la concurrence et les risques.

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Structure sectorielle

Les faits marquants

En 2007, en Valais, 7.14% des actifs sont employés dans le secteur primaire, 23.33% dans le secteur secondaire et 69.53% dans le secteur tertiaire. De 1996 à 2007, le nombre d’actifs par secteur est en forte augmentation dans le secteur tertiaire (+13.3%), en légère hausse dans le secteur secondaire (+3.3%) et en forte baisse dans le secteur primaire (-12%). En Valais, la productivité horaire réelle en 2007 était de 6 francs dans le secteur primaire (16 en Suisse), de 61 francs dans le secteur secondaire (68 en Suisse) et de 50 francs dans le secteur tertiaire (62 en Suisse).

Les frontières des secteurs de l’économie

Une économie est divisée en trois secteurs :

1. Le secteur primaire, soit l’extraction de matières premières : agriculture, sylviculture, horticulture, pêche, mines et carrières.

2. Le secteur secondaire, soit la transformation : industrie, construction, gaz, eau, électricité, artisanat.

3. Le secteur tertiaire, soient les services : commerces, banques, assurances, transports et communication, hôtellerie, hôpitaux, professions libérales.

Il est important de noter que la frontière entre le secteur secondaire et le secteur tertiaire devient de plus en plus difficile à distinguer. Dans le secteur secondaire, les services deviennent plus importants et dans le secteur tertiaire les services deviennent toujours plus industrialisés, par exemple dans les branches de l’informatique et des télécommunications. Une bonne compréhension de la structure sectorielle renseigne sur les forces et les faiblesses d’une économie. Elle permet de distinguer les productivités horaires de chaque secteur et de mieux identifier les potentiels de croissance ou les éventuelles carences. Dans le cas valaisan, il apparait que la productivité horaire dans les secteurs industriels et de la construction est relativement forte, alors que celles des services et de l’extraction sont plutôt faibles.

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Secteurs économiques

Répartition des secteurs

En 2007, les actifs valaisans se répartissent à 7.14% dans le secteur primaire (moyenne suisse 3.9%), à 23.33% dans le secteur secondaire (moyenne suisse 23.8%) et à 69.53% dans le secteur tertiaire (moyenne suisse 72.3%). La différence se situe surtout dans une part plus importante en Valais du secteur primaire.

Répartition des actifs par secteur pour les cantons, 2007 Sources : BAK Basel Economics

En comparant les cantons, le Valais se situe en 7ème position des cantons ayant la part la plus importante d’actif dans le secteur primaire, en 19ème position concernant le secteur secondaire et en 9ème position concernant le secteur tertiaire.

Evolution indexée du nombre des actifs par secteur en Valais, de 1996 à 2007 Base 100 = 1996 Sources : BAK Basel Economics

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Le nombre d’actifs employés dans le secteur primaire a nettement diminué entre 1996 et 2007, -12% en Valais et -7% en Suisse. Depuis la forte baisse accusée entre 1999 et 2004, la tendance est plutôt à une hausse. Concernant le secteur secondaire, on observe que le nombre d’actifs a légèrement augmenté de +3.3% entre 1996 et 2007, alors qu’en Suisse, il a légèrement diminué -3.1%. De plus, tant au niveau suisse que valaisan, la tendance est actuellement à la hausse du nombre d’actifs dans ce secteur. C’est surtout dans le secteur tertiaire que le nombre d’actifs a le plus augmenté, +13.3% en Valais et +19% en Suisse. L’évolution du nombre d’actifs dans le secteur tertiaire semble plus stable que les autres secteurs qui sont plus enclins à des variations de tendance. Globalement, il semble que l’évolution du nombre d’actifs par secteur en Valais ressemble fortement à celle de la Suisse.

Evolution indexée du nombre d’actifs, en Suisse, de 1996 à 2007 Base 100 = 1996 Sources : BAK Basel Economics

Performance des secteurs

En, Valais, le secteur primaire, qui emploie 7% des actifs, produit 1% du PIB réel du canton. Le secteur secondaire, qui emploie 23% des actifs, représente 32% du PIB réel du Valais. Le secteur tertiaire, qui emploie 70% des actifs, représente 67% du PIB réel du canton.

Nombre d’actifs, PIB réel et productivité horaire, en Valais et en Suisse, en 2007 Sources : BAK Basel Economics 1) Aux prix de l’année précédente en

millions de francs 2) Aux prix de l’année précédente, en

francs

Nombre d'actifs PIB réel (1) Productivité

horaire réelle (2) Secteur VS CH VS CH VS CH

10'553 170'905 143.6 5'996.6 6 Fr 16 Fr Primaire

7% 4% 1% 1% 34'494 1'049'647 3'818 126'998 61 Fr 68 Fr

Secondaire 23% 24% 32% 28% 102'806 3'191'883 8'118 314'478 50 Fr 62 Fr

Tertiaire 70% 72% 67% 70%

Total 147'853 4'412'435 12'079 447'458 52 Fr 66 Fr

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Mesure de la productivité horaire par secteur

On observe donc une meilleure productivité dans le secteur secondaire que dans le secteur tertiaire et une productivité faible dans le secteur primaire. En comparant le Valais avec la Suisse, on observe que la productivité du secteur primaire est plus importante en Suisse, 4% des actifs produisent 1% du PIB. La productivité du secteur secondaire semble moins importante en Suisse (24% des actifs produisent 28% du PIB) qu’en Valais. Tandis que le secteur tertiaire semble avoir une productivité légèrement supérieure au niveau suisse (72% des actifs produisent 70% du PIB). Cependant, en observant la productivité horaire réelle, on constate qu’en Valais la productivité du secteur secondaire (61 Frs/h) est véritablement supérieur à la productivité du secteur tertiaire (50 Frs/h) et que la productivité du secteur primaire est relativement basse (6 Frs/h). Si on compare le Valais à la Suisse, on observe que la productivité horaire réelle totale est nettement supérieure en Suisse (66 Frs/h) qu’en Valais (52 Frs/h). Le secteur qui a la plus grande différence de productivité horaire réelle est le secteur tertiaire avec une différence de 12 Frs/h, suivi du secteur primaire avec une différence de 10 Frs/h et du secteur secondaire avec une différence de 7 Frs/h. De plus l’écart de productivité horaire entre le secteur secondaire et le secteur tertiaire est plus important en Valais (11 Frs/h) qu’en Suisse (6 Frs/h).

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Structure par branche

Les faits marquants

Toute économie moderne est soumise à des mutations qui répondent aux évolutions sociales, technologiques, environnementales et politiques. Dans un contexte marqué par sa globalisation et l’accélération du changement, un système économique doit faire preuve de flexibilité. La capacité d’adaptation est une précondition à la prospérité économique. Elle se traduit par l’encouragement à la mobilité des facteurs de production, comme le redéploiement des forces de travail, la circulation facilitée des capitaux et des transferts technologiques encouragés entre la recherche et l’économie. L’économie valaisanne n’échappe pas à ce mouvement. Son économie évolue constamment : alors que certaines branches perdent en dynamisme, d’autres les remplacent dans les processus de création de richesse. Une analyse détaillée des mutations structurelles valaisannes au cours des dix dernières années montre une spécialisation dans les domaines de la chimie et de la construction, et dans la santé/social et le tourisme. En Valais, les principales branches en termes d’actifs sont l’hôtellerie (11.72%), la santé/social (11.27%), le commerce de détail/réparation (10.19%) et la construction (9.35%). En termes de part au PIB, les plus importantes branches sont les services aux entreprises (16.13%), la chimie (9.86%), la construction (7.5%), le commerce de détail/réparation (7.16%) et la santé/social (6.92%). Entre 1996 et 2007, le nombre d’actifs a crû de +8.6% dans l’ensemble de l’économie valaisanne. Les plus importantes hausses du nombre d’actifs ont été constatées dans la construction de machines (+89%), la santé/social (+41.2%) et les services aux entreprises (+28.6%). Tandis que le nombre d’actifs a fortement baissé dans le textile et l’habillement (-72.2%), la construction de véhicules (-45.5%), l’électronique/mécanique de précision/optique (-41.4%), les matières plastiques (-35.3%), l’alimentation/boisson/tabac (-23.2%), horlogerie (-19.1%), le secteur bancaire (-15.6%) et l’agriculture (-12%). Entre 1996 et 2007, les branches ayant un taux de croissance annuel moyen du PIB plus important que l’ensemble de l’économie valaisanne (+1.2%) sont la communication (+9.79%), les assurances (+6.09%), la chimie (+5.22%), le travail du bois (+3.6%), la construction de machines (+3.25%), la santé/social (+2.94%), la métallurgie (+2.31%), le papier/édition/duplication (+1.9%), le secteur bancaire (+1.78%) et le commerce de détail / réparation (+1.6%). Par contre, les branches avec un taux de croissance négatif sont la construction de véhicules (-4.32%), le textile et l’habillement (-3.11%), les matières plastiques (-2.6%), l’enseignement (-2.16%), l’énergie/eau (-1.43%), l’alimentation/boisson/tabac (-1.25%), l’agriculture (-1.08%), l’hôtellerie (-1.06%) et les services aux entreprises (-0.08%).

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Importance relative des branches économiques en 2007

Les branches qui emploient la plus grande part relative d’actifs en Valais sont tout d’abord l’hôtellerie (11.72%), la santé et social (11.27%), le commerce de détail/réparation (10.19%), la construction (9.35%), l’agriculture (7.14%), les services aux entreprises (6.89%) et le transport (5.83%). On remarque que les trois premières branches employant le plus d’actifs en Valais proviennent du secteur tertiaire. Parmi les 7 premières branches, seulement deux ne sont pas issues des services. Il s’agit de la construction (secteur secondaire) et de l’agriculture (secteur primaire).

Importance relative des branches économiques, en Valais et en Suisse, en 2007 Actifs en équivalents plein temps Sources : BAK Basel Economics

Part au PIB réel Part au total des

actifs

VS CH VS CH

Services aux entreprises 16.13% 15.55% 6.89% 12.23%

Chimie 9.86% 4.86% 3.85% 1.54%

Construction 7.50% 5.27% 9.35% 7.05%

Commerce de détail / Réparation 7.16% 4.94% 10.19% 7.93%

Santé et social 6.92% 6.25% 11.27% 11.46%

Hôtellerie 5.31% 2.25% 11.72% 5.61%

Transport 5.30% 3.58% 5.83% 4.32%

Energie / Eau 4.40% 2.25% 1.27% 0.60%

Communication 3.44% 3.84% 1.54% 1.98%

Commerce de gros 3.43% 6.49% 2.93% 4.92%

Secteur bancaire 3.34% 9.17% 1.34% 3.21%

Métallurgie 2.99% 2.19% 2.63% 2.41%

Assurances 2.69% 3.32% 1.04% 1.29%

Travail du bois 1.46% 0.74% 1.54% 0.90%

Alimentation / boisson / tabac 1.24% 1.87% 0.86% 1.43%

Agriculture 1.19% 1.34% 7.14% 3.87%

Papier / Edition / Duplication 0.90% 1.47% 0.76% 1.37%

Horlogerie 0.73% 1.34% 0.48% 0.95%

Machines 0.72% 2.71% 0.94% 2.40%

Electronique / Mécanique de précision / Optique 0.65% 3.19% 0.41% 2.41%

Enseignement 0.42% 0.51% 4.88% 6.43%

Industrie extractive 0.13% 0.17% 0.10% 0.12%

Matières plastiques 0.13% 0.61% 0.09% 0.59% Textile et habillement 0.04% 0.29% 0.05% 0.37% Véhicules 0.03% 0.42% 0.02% 0.47%

En Suisse, les employeurs les plus importants se situent dans les branches des services aux entreprises (12.23%), de la santé/social (11.46%), du commerce de détail/réparation (7.93%), de la construction (7.05%), de l’enseignement (6.43%) et de l’hôtellerie (5.61%). On observe que sur les six plus grands employeurs, seule la construction représente le secondaire.

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En comparant la situation de la Suisse à celle du Valais, on constate que la part des actifs des services aux entreprises est nettement supérieure en Suisse qu’en Valais, tandis que la part des actifs de la branche hôtelière et de l’agriculture est fortement inférieure. De plus, les parts d’actifs des branches du secteur bancaire et des biens d’investissement (sans la métallurgie) sont supérieures en Suisse, par contre, les parts des branches de la chimie, de la construction, de l’énergie, de la métallurgie et du travail du bois sont inférieures. L’importance relative des branches est modifiée, quand on observe la part des branches dans le PIB réel. On constate que les branches ayant une part importante dans le PIB réel du Valais, sont les services aux entreprises (16.13%), la chimie (9.86%), la construction (7.50%), le commerce de détail/réparation (7.16%), la santé et social (6.92%), l’hôtellerie (5.31%) et le transport (5.3%). En Suisse, les parts au PIB les plus importantes proviennent des branches des services aux entreprises (15.55%), du secteur bancaire (9.17%), du commerce de gros (6.49%), de la santé et social (6.25%) et de la construction (5.27%), du commerce de détail/réparation (4.94%) et de la chimie (4.86%). Deux grandes différences, entre la Suisse et le Valais, ressortent : premièrement des parts plus importantes dans le PIB des branches du secteur bancaire et des biens d’investissement (sans la métallurgie) en Suisse, et deuxièmement une part moins importante dans le PIB de la branche de la chimie, de l’énergie/eau et de l’hôtellerie.

Importance relative comparée des principales branches, en Valais et en Suisse, en 2007 Sources : BAK Basel Economics

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Evolution du nombre d’actifs par branche

De 1996 à 2007, le Valais connait une croissance de ses actifs de +8.6%. Le nombre d’actifs a encore plus fortement augmenté que dans l’ensemble de l’économie valaisanne dans les branches de la construction de machines (+89%), de la santé/social (+41.2%), des services aux entreprises (+28.6%), de l’enseignement (+16.5%), du transport (+13.1%), du travail du bois (+10.9%), de la construction (+10.8%), de la métallurgie (+10%) et des assurances (+8.8%). Au niveau suisse, dont la croissance du nombre d’actifs est de +11.7%, les plus importantes hausses du nombre d’actifs concernent les branches des services aux entreprises (+53.1%), de la construction de véhicules (+45.6%), de l’horlogerie (+34.1%), de la santé/social (+30.1%), de l’enseignement (+26.6%) et du transport (+13.2%).

Evolution du nombre d’actifs par branches, en Valais et en Suisse, 1996 – 2007 Base 100 = 1996 Sources : BAK Basel Economics

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Par ailleurs, certaines branches du canton du Valais ont subit de fortes baisses

du nombre d’actifs. Le nombre d’actifs a chuté lourdement dans les branches du textile et habillement (-72.2%), de la construction de véhicules (-45.5%), de l’électronique/mécanique de précision/optique (-41.4%), des matières plastiques (-35.3%), de l’alimentation/boisson/tabac (-23.2%), de l’horlogerie (-19.1%), du secteur bancaire (-15.6%), de l’agriculture (-12%) et de l’industrie extractive (-11.7%). En Suisse, les plus fortes baisses du nombre d’actifs ont été enregistrées dans les branches du textile et habillement (-50%), du papier/édition/duplication (-26.6%), de l’alimentation/boisson/tabac (-7.4%) et de l’agriculture (-7%). En comparant le Valais à la Suisse, on constate que de nombreuses branches ont une évolution contraire. Les branches des machines, du travail du bois, des assurances et du commerce de détail/réparation ont augmenté leur nombre d’actifs en Valais tandis qu’au niveau suisse leur nombre baissait. Le phénomène opposé, croissance du nombre des actifs au niveau suisse et décroissance des actifs au niveau valaisan, s’observe dans les branches de la construction de véhicules, de l’électronique/méc.de précision/optique, des matières plastiques, de l’horlogerie, du secteur bancaire, du commerce de gros et de la chimie.

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Evolution du PIB par branche

L’économie valaisanne a connu de 1996 à 2007 une croissance de son PIB de +14%. Les branches qui ont eu une croissance plus importante que l’ensemble du canton sont la communication (+179.4%), les assurances (+91.6%), la chimie (+75%), le travail du bois (+47.5%), les machines (+42.1%), la santé/social (+37.55), la métallurgie (+28.5%), le papier/édition/duplication (+23.1%), le secteur bancaire (+21.4%) et le commerce de détail/réparation (+19%).

Taux de croissance cumulée du PIB par branche économique, en Valais et en Suisse, de 1996 à 2007 Sources : BAK Basel Economics

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Le PIB de l’économie suisse a crû davantage durant la même période (+22.6%).

Les branches, ayant eu une croissance plus importante que la moyenne suisse sont la communication (+192.3%), la chimie (+121.1%), l’horlogerie (+84.55), les assurances (+69.8%), le secteur bancaire (+54.9%), l’électronique/mécanique de précision/optique (+42.3%), le commerce de gros (+27.4%), la santé et social (+26.1%) et le travail du bois (+23.9%). En comparant le Valais à la Suisse, on constate, que cinq branches ont une évolution inverse. Les services aux entreprises, l’alimentation/boisson/tabac, l’énergie et eau, les matières plastiques et les véhicules ont crû au niveau suisse, mais ces branches ont vu leur PIB reculer en Valais. Par contre, la branche du papier/édiction/duplication a crû en Valais tandis qu’elle décroissait en Suisse.

Evolution indexée de la valeur ajoutée par branche, 1996– 2007 Base 100 = 1996 Source : BAK

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Evolution du PIB des principales branches économiques et du nombre d’actifs, en Valais, de 1996 à 2007 Taille des bulles : part aux actifs en 2007. Bulles claires : croissance négative Bulles foncées : croissance positive Sources : BAK Basel Economics

Evolution du PIB des principales branches économiques et du nombre d’actifs, en Suisse, de 1996 à 2007 Taille des bulles : part aux actifs en 2007. Bulles claires : croissance négative Bulles foncées : croissance positive Sources : BAK Basel Economics

1 Services aux entreprises 10 Commerce de gros

2 Chimie 11 Secteur bancaire

3 Construction 12 Métallurgie

4 Commerce de détail / Réparation 13 Assurances

5 Santé et social 14 Travail du bois

6 Hôtellerie 15 Agriculture

7 Transport 16 Horlogerie

8 Energie / Eau 17 Machines

9 Communication 18 Enseignement

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Productivité des branches économiques

En Valais, les productivités horaires les plus importantes se situent dans les branches de l’énergie et eau (155.8 francs), de la communication (122.2 francs), des assurances (119.5 francs) et des services aux entreprises (117 francs). A l’opposé, les branches ayant une productivité horaire moindre, sont l’enseignement (5 francs), l’agriculture (6.2 francs), l’hôtellerie (21 francs) et les machines (34.2 francs).

Productivité horaire réelle des principales branches économiques, en Valais et en Suisse, en 2007 Sources : BAK Basel Economics

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En Suisse, les productivités horaires les plus élevées se situent dans l’énergie et

eau (214.9 francs), la chimie (177.3 francs), le secteur bancaire (160.1 francs) et les assurances (144.2 francs). Les productivités horaires les plus faibles sont dans les branches de l’enseignement (5.9 francs), l’agriculture (15.9 francs), l’hôtellerie (24.6 francs) et la santé et social (38.7 francs). La productivité horaire moyenne de l’économie valaisanne est de 51.8 francs tandis que celle de la Suisse est de 65.5 francs, soit une différence de -26.5%. Cet important écart provient d’une grande différence de productivité horaire entre le Valais et la Suisse dans de nombreuses branches. Les écarts les plus importants entre le Valais et la Suisse touchent principalement les branches de l’agriculture (-156%), les machines (-86%), la chimie (-54%), l’industrie extractive (-40%), le secteur bancaire (-38%), l’énergie et l’eau (-38%), le commerce de gros (-37%) et les assurances (-21%). Par ailleurs, seulement deux branches économiques ont une productivité horaire plus élevée en Valais qu’en Suisse. Il s’agit des matières plastiques avec une différence de +10.5% et des services aux entreprises avec une différence de +33.5%.

Matrice des principales branches économiques selon la part dans le PIB en 2007 et le taux de croissance annuel moyen de 1996 à 2007, en Valais et en Suisse Taille des bulles : productivité horaire Bulles claires : en Valais Bulles foncées : en Suisse Sources : BAK Basel Economics

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Matrice des principales branches économiques selon le taux de croissance annuel moyen du PIB et du taux de croissance annuel moyen du nombre d’actifs, en Valais, de 1996 à 2007 Taille des bulles : part au PIB Sources : BAK Basel Economics

En observant le taux de croissance annuel moyen du PIB entre 1996 et 2007, on constate que 4 branches ont un taux négatif : les services aux entreprises (-0.08%), l’hôtellerie (-1.06%), l’agriculture (-1.08%) et l’énergie/eau (-1.43%). A l’opposé, deux branches se distinguent par un taux de croissance important : la chimie et la santé/social. En outre, elles sont les deux seules branches parmi les plus importantes en termes de part au PIB à avoir un fort taux de croissance, au contraire des services aux entreprises (16% du PIB) qui ont même un taux de croissance négatif. En s’intéressant aux branches selon la part d’actifs, quelques éléments ressortent. L’hôtellerie, 2ème plus grand employeur, a un taux de croissance du PIB négatif, tout comme les services aux entreprises, 6ème employeur et deuxième plus grande hausse du nombre d’actifs. Par contre, la santé/social, 3ème plus important employeur a un taux de croissance important, tout en étant la branche présentant la plus forte croissance de ses actifs. Il faut aussi ajouter que la chimie a vu sa part d’actifs baisser tandis que son taux de croissance était de loin le plus important.

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Commerce extérieur

Les faits marquants La Suisse, une petite économie ouverte

Le Valais présente une économie de transformation, fortement intégrée dans les échanges internationaux. Son secteur d’exportation est l’un des principaux moteurs de sa croissance. Il est en proportion plus important que celui du Royaume-Uni, du Japon et des Etats-Unis. Le commerce international valaisan est fortement concentré autour de la chimie et de la pharmaceutique, de la métallurgie et des produits énergétiques. En 2007, le Valais exporte pour 2.5 milliards et importe pour 4.5 milliards de francs. Le résultat déficitaire de la balance commerciale s’explique par les hausses importantes des prix des matières premières depuis 2004, en particulier des matières énergétiques. La part relative du canton du Valais dans les exportations suisses est de 1.25%. La part de la production valaisanne exportée est de 18.8%. Bien que parmi les plus bas taux suisse, le Valais apparait mieux intégré au commerce mondial que des pays réputés pour leur ouverture économique, tels que le Japon, les Etats-Unis ou la Grande Bretagne. Les principaux produits importés sont les produits énergétiques (38%), les produits chimiques (24.5%), les métaux et ouvrages en métaux (15.5%) et les machines et électronique (6.75%). Les principaux produits exportés sont les produits chimiques (44.4%), les métaux et ouvrages en métaux (33.4%) et les machines et l’électronique (10.8%). Les destinations des exportations valaisannes sont l’Europe à 70.7%, l’Amérique à 18.1%, l’Asie à 10%, l’Afrique à 1%, l’Océanie à 0.21%. Les exportations se font principalement vers l’Allemagne (25.6%), les USA (15%), la France (11.7%), la Grande-Bretagne, (6.9%) et l’Italie (6.3%). Une petite économie ouverte comme la Suisse est fortement dépendante du commerce extérieur. D’une part, sa production ne peut être soutenue seulement par son marché intérieur et d’autre part, la demande intérieure ne peut pas être satisfaite par la seule offre nationale. Cette dépendance au commerce extérieur la rend encore plus sensible aux fluctuations des échanges internationaux qui évoluent dans un contexte de globalisation. On considère comme importations l’ensemble de tous les biens et services produits à l’étranger et livrés au marché intérieur. On considère comme exportations l’ensemble des biens et services produits sur le territoire national et livrés à l’étranger. Cependant, on ne considérera dans ce document que les importations et exportations de biens, car il n’existe aucune donnée cantonale concernant les importations et exportations de services – à l’exception du tourisme qui fait l’objet d’un chapitre séparé.

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Développement du commerce extérieur

Evolution des importations

En 1995, le Valais importait 2.63 millions de tonnes de marchandises pour une valeur de 1.5 milliards de francs. En 2007, ces chiffres se montaient respectivement à 3.21 millions de tonnes et 4.5 milliards. En 12 ans, la quantité des importations valaisannes a augmenté de +22.12% et leur valeur a plus que triplé. Cette croissance massive de la valeur des importations, visible dès 2004, provient principalement de la hausse du prix des matières énergétiques. En Suisse durant la même période, la quantité des importations a crû de +24.1% et la valeur des importations a plus que doublé. La plus forte croissance de la valeur des importations valaisannes provient d’une part plus importante dans le total des importations des produits énergétiques et des matières premières, dont les prix ont fortement augmenté depuis 2004.

Evolution indexée des importations en Valais et en Suisse, de 1995 à 2007 En valeur Base 100 = 1995 Sources : Administration fédérale des douanes

Evolution des exportations

En 1995, le Valais exportait 300'800 tonnes pour une valeur de 1.42 milliards de francs. En 2007, 408'957 tonnes ont été produites en Valais et vendues à l’étranger pour un montant de 2.5 milliards. De 1995 à 2007, la quantité des exportations valaisannes a augmenté de +35.9% et la valeur des exportations a crû de +80.5%. Dans le même temps, la quantité des exportations suisses augmentait de +83.5% et la valeur des exportations suisses augmentait de +114.3%.

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Evolution indexée des exportations en Valais et en Suisse, de 1995 à 2007 En valeur Base 100 = 1995 Sources : Administration fédérale des douanes

Entre 1995 et 2001, les exportations valaisannes ont fortement augmenté (+55.8%), et cela de façon plus importante qu’en Suisse (+43.9%). Cependant, la demande étrangère a baissé considérablement durant les années 2002 à 2004 (-15%). Ce ralentissement des exportations coïncide avec la récession qui prédomine au début des années 2000. Par ailleurs, ce ralentissement a été plus ressenti en Valais qu’en Suisse. Enfin, depuis 2005, les exportations ont à nouveaux augmenté de façon conséquente (+39.7%). Néanmoins, cette croissance reste moins forte qu’en Suisse (+55.6%).

Evolution indexée conjointe des exportations, des importations (en valeur) et du PIB pour le Valais, en milliers de francs, de 1995 à 2007 Base 100 = 1995 Sources : Administration fédérale des douanes

Entre 1995 et 2007, la balance commerciale du Valais n’a été excédentaire que 2 années : en 1998 et en 1999. Etant donné la très forte hausse, depuis 2004, de la valeur des importations, le déficit de la balance commerciale s’accroit de plus en plus. Il est passé de -150'982 de francs en 2002 à -1'955'765 en 2007.

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Les deux composantes du commerce international – les importations et les exportations – ont toutes deux évolué plus rapidement que le PIB : leur part à la création de richesse en Valais a augmenté d’environ 50% sur la période 1995 – 2007. L’industrie d’exportation s’impose comme un moteur important pour le développement économique du canton.

Importations

Marchandises importées

Economie de transformation, le Valais doit importer des matières premières pour nourrir son secteur industriel fortement dominé par la chimie et la métallurgie. Sa structure est très sensible à l’évolution des prix des produits chimiques, des métaux et des biens énergétiques. En volume, les importations valaisannes sont fortement concentrées : les produits énergétiques en représentent le 72.03%, suivis par les produits chimiques à 11.96%. En valeur, l’importance des différentes marchandises dans les importations est légèrement redistribuée. Les principales marchandises importées demeurent les produits énergétiques avec 37.97% des importations totales, les produits chimiques avec 24.59%, les métaux et les ouvrages en métaux avec 15.58% et les machines et l’électronique avec 6.75%.

Variation des importations pour le Valais, 2002 - 2006 Sources : Annuaire statistique du Valais

IMPORTATIONS

En quantité En valeur

Produits énergétiques 16.67% 150.26% Métaux et ouvrages en métaux 68.28% 120.65%

Fer et acier 88.04% 88.16% Métaux non ferreux 72.88% 150.25% Ouvrages en métaux 19.95% 40.06%

Produits chimiques 65.56% 107.18% Matières premières 56.65% 121.34% Produits finaux 164.26% 70.73%

Instruments, horlogerie, bijouterie 144.25% 57.08% Pierres et terres 14.40% 49.43% Agriculture et sylviculture 53.84% 48.32% Matériel d'aménagement, jouets 30.89% 38.47% Papier, arts graphiques 13.02% 15.57% Cuirs, matières plastiques -18.33% 14.74% Textiles et habillement 32.96% 7.93% Métaux précieux, gemmes -60.00% -8.49% Véhicules -11.02% -9.78% Machines et électronique -45.95% -18.39% Objets d'art et antiquités 25.93% -55.62% Total 22.75% 83.86%

Entre 2002 et 2006, les importations totales du Valais ont augmenté de +22.75% en quantité, et de +83.86% en valeur. La hausse conséquente de la valeur des importations provient de la hausse des prix des produits énergétiques et de certaines matières premières.

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Cette croissance importante de la valeur des importations touche un grand

nombre de marchandises, et en particulier les plus importantes. En effet, la valeur des importations des produits énergétiques ont crû de 150.26%. Cette très forte hausse de la valeur des importations concerne également les métaux et ouvrages en métaux, qui ont crû de 120.65% et les produits chimiques qui ont augmenté de 107.18%. Les seuls produits ayant subit une baisse de ses importations parmi les principaux produits importés sont les machines et l’électronique, avec une baisse de 18.39% en valeur et de 45.95% en quantité.

Matrice des marchandises importées, Valais, 2002 - 2006 La taille des bulles représentent la part dans la valeur des importations totales. Sources : Administration fédérale des douanes / Annuaire statistique du Valais

Origines des importations

Les importations valaisannes démontrent une moins grande dépendance par rapport à l’Europe que la Suisse, même si l’Europe est aussi pour le Valais la principale région d’origine de ses importations. Une autre particularité des importations du Valais est l’importance des marchandises provenant d’Afrique (32.3%). Cependant, une part conséquente des importations d’Afrique provient de la Libye et de son pétrole.

Origines des importations du Valais et de la Suisse, 2007 En valeur Sources : OFS / Annuaire statistique du Valais

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Exportations

En 2007, le Valais, quant à lui, représentait 1.25% du total des exportations suisses, soit le 17ème canton. Bâle est sans conteste le canton qui participe le plus aux exportations suisses avec 22.75% des exportations. Les trois grands cantons urbains dominent les exportations suisses.

Part cantonale aux exportations, en 2007p Sources : Administration fédérale des douanes

Commerce extérieur et PIB

Evaluer le commerce extérieur par rapport au PIB permet de dégager une mesure utile pour juger de l’importance des exportations et des importations dans une économie.

Exportations de biens en pourcent du PIB en comparaison cantonale, en 2006 Sources : BAK Basel Economics / Administration fédérale des douanes

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En 2006, 18.8% de ce qui était produit en Valais était exporté. Ce taux était l’un

des plus faibles taux de Suisse (39.9% en moyenne). Néanmoins, si le pourcentage des exportations par rapport au PIB est faible en Valais, ce taux a toutefois augmenté durant ces 12 dernières années. En 1995, il ne s’élevait qu’à 12.9% pour atteindre 19.9% en 2007. Une comparaison internationale donne des résultats surprenants : l’économie extérieure valaisanne est proportionnellement plus grande que celles du Etats-Unis, du Japon et des Etats-Unis.

Exportations en pourcent du PIB en comparaison internationale, en 2007 Sources : Données nationales – Institut de la statistique du Québec Pour le Valais – BAK Basel Economics Les données concernant les pays et le Valais ne proviennent pas de la même source. Il convient donc de prendre ces chiffres avec précaution car ils ne sont pas entièrement comparables. Ce graphique donne un ordre de grandeur.

Le total du commerce extérieur (exportations et importations) par rapport au PIB a plus que doublé entre 1995 et 2007, passant de 26.4% à 55%. L’écart entre commerce/PIB et exportations/PIB, qui s’accroit depuis 2004, démontre encore la forte hausse de la valeur des importations et du déficit de la balance commerciale.

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Commerce extérieur par rapport au PIB, en Valais, de 1995 à 2007 Sources : Administration fédérale des douanes

Les exportations, moteur du PIB

Même si la part des exportations dans le PIB est l’un des plus faibles de Suisse, l’évolution du PIB valaisan est très étroitement lié à la progression des exportations. Comme le montre le graphique suivant, lorsque la demande étrangère s’affaiblit, cela se traduit par une croissance du PIB ralentie.

Taux de croissance annuels du PIB et des exportations, Valais, de 1995 à 2006 Sources : Administration fédérale des douanes

Marchandises exportées

Les exportations valaisannes sont fortement spécialisées : près du 90% de la valeur des exportations concernent seulement trois branches, soient la chimie (44.4%), la métallurgie (33.4%) et les machines et l’électronique (10.8%).

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Part des différentes marchandises dans la valeur totale des exportations, en Valais et en Suisse, 2006 Sources : Administration fédérale des douanes / Annuaire statistique du Valais

Cependant, du point de vue des quantités exportées, cette concentration est moins visible car ces 3 branches ne représentent plus que 60.2% des exportations. Même si la branche de la chimie avec 35.6% des quantités exportées et la branche de la métallurgie avec 22.24% des quantités exportées restent les deux principales branches exportatrices, la branche des machines et de l’électronique exporte seulement 2.41% des quantités totales. En outre, étant donné la nature de leurs produits, l’agriculture et la sylviculture, avec 12.62%, et les produits énergétiques, avec 18.85%, représentent une part importante des quantités exportées.

Variation des exportations pour le Valais, de 2002 à 2006 Sources : Annuaire statistique du Valais

EXPORTATIONS En quantité En valeur Métaux précieux, gemmes 84.00% 79.75% Agriculture et sylviculture 176.82% 72.29% Véhicules 51.86% 60.29% Pierres et terres 73.88% 43.28% Métaux et ouvrages en métaux 29.86% 37.82%

Fer et acier 61.98% -54.81% Métaux non ferreux 28.67% 34.79% Ouvrages en métaux 88.92% 113.91%

Matériel d'aménagement, jouets -21.23% 16.88% Textiles et habillement 56.47% 16.68% Machines et électronique 4.72% 11.38% Produits chimiques -14.99% 0.70%

Matières premières -7.81% -4.13% Produits finaux -25.79% 4.54%

Papier, arts graphiques -13.24% -0.25% Objets d'art et antiquités -50.00% -4.09% Cuirs, matières plastiques -24.83% -24.14% Produits énergétiques -70.83% -49.14%

Instruments, horlogerie, bijouterie

-23.53% -50.91%

Total -24.44% 10.07%

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Entre 2002 et 2006, les quantités exportées ont augmenté de +10.07% tandis

que la valeur de ces exportations reculait de -24.44%. L’évolution des exportations des principaux produits diffère grandement. Tandis que les exportations de produits chimiques ont crû de seulement +0.7% en valeur et diminué en quantité de -14.99%, les métaux et les ouvrages en métaux ont augmenté de +37.8% en valeur et de +29.8% en quantité. Les exportations des machines et de l’électronique ont aussi augmenté, mais de façon moins importante : +11.38% en valeur et +4.72% en quantité. De plus, les exportations de l’agriculture et de la sylviculture, qui est l’une des branches ayant vu ses exportation le plus augmenter, ont crû de +176.82% en quantité et de +72.29% en valeur. Par contre, les exportations des produits énergétiques ont fortement baissé, de -70.83% en quantité et de -49.14% en valeur.

Matrice des marchandises exportées, en Valais, de 2002 à 2006 La taille des bulles représentent la part dans la valeur des exportations totales. Sources : Administration fédérale des douanes / Annuaire statistique du Valais

Destinations des exportations

En 2006, le Valais exportait 70.7% en Europe, 18.1% en Amérique du Nord, 10% en Asie, 1% en Afrique et 0.21% en Océanie. On constate que la part des exportations vers l’Europe est plus importante en Valais qu’en Suisse. De plus, entre 1999 et 2006, la part de l’Europe a augmenté en Valais, tandis qu’elle baissait en Suisse. La deuxième destination des exportations valaisannes est l’Amérique avec 18.1% des exportations. De plus, la part des exportations en direction de l’Amérique est plus importante en Valais qu’en Suisse (15.2%). Cependant, entre 1999 et 2006, la part des exportations en direction de l’Amérique a baissé, passant de 21.2% à 18.1%. Cette baisse est aussi effective au niveau suisse mais elle est plus faible. L’Asie, avec 10% des exportations valaisannes, se situe en troisième position, tandis qu’au niveau suisse elle se situe en deuxième position. Entre 1999 et 2006, la part des exportations valaisannes vers l’Asie a baissé, passant de 11% à 10%, par contre, dans le même temps, en Suisse, elle a augmenté, passant de 15.4% à 17.2%.

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Destinations des marchandises exportées, 1999 - 2006 en pourcent du total de la valeur des marchandises exportées Sources : Administration fédérale des douanes / Annuaire statistique du Valais

Valais Suisse

Exportations 1999 2006 1999 2006

Europe 66.4% 70.7% 65.9% 65.1% Allemagne 18.3% 25.6% 22.56% 19.7% France 13.3% 11.7% 9.19% 8.6% Grande-Bretagne 9.7% 6.9% 5.47% 8.6% Italie 10.7% 6.3% 7.94% 8.8% Espagne 2.4% 3.0% 2.89% 3.8% Irlande 1.0% 2.9% 0.42% 0.5% Pays-Bas 3.5% 3.5% 3.15% 3.3% Afrique 1.0% 1.0% 1.6% 1.5% Asie 11.0% 10.0% 15.4% 17.2% Chine 0.3% 2.2% 0.8% 3.6% Japon 4.4% 2.0% 4.0% 2.2% Amérique 21.2% 18.1% 16.1% 15.2% USA 15.5% 15.0% 0.8% 11.1% Canada 0.3% 1.4% 0.0% 1.5% Océanie 0.4% 0.21% 1.0% 1.0%

L’Afrique et l’Océanie ont une part très faible dans les exportations, tant au niveau suisse qu’au niveau du canton du Valais. Néanmoins, la part de l’Afrique dans les exportations est légèrement inférieure en Valais (1 %) qu’en Suisse (1.6 %), tout comme la part de l’Océanie dans les exportations, 0.21 % en Valais et 1 % en Suisse. De plus, la part de l’Océanie dans les exportations valaisanne a même baissé, entre les années 1999 et 2006. En observant plus spécifiquement les pays de destinations des exportations, on constate qu’en 2006, les pays, vers lesquels le Valais exportait le plus, sont l’Allemagne avec 25.6% des exportations, les USA avec 15% et la France avec 11.7%. En résumé, plus d’un quart des exportations du Valais vont en Allemagne et plus de la moitié vers les trois principaux pays (Allemagne, USA, France). En Suisse ces trois pays sont aussi les plus importants partenaires commerciaux, mais ils ne représentent « que » le 39.4 % des exportations. Tout comme les produits exportés, les destinations des exportations semblent donc moins diversifiées en Valais qu’en Suisse.

Destinations des exportations valaisannes par continent, en 2006 Sources : Annuaire statistique du Valais

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Destinations des exportations valaisannes par pays, en 2006 Sources : Annuaire statistique du Valais

Exportations selon les principaux groupes de produits

Les principaux produits exportés sont les produits de l’industrie de la chimie, les métaux et les ouvrages en métaux, les machines, les appareils et l’électronique, les produits de l’agriculture et de la sylviculture, et les produits énergétiques.

Destinations des exportations des produits de l’industrie de la chimie, en Valais, en 2007 Les autres pays hors UE sont l’ensemble des pays hors UE sans les pays de l’ex-Yougoslavie, les pays de l’AELE, le Japon, les USA, la Russie, la Chine et le Mexique/Brésil. Sources : Administration fédérale des douanes

Les exportations des produits des industries de la chimie représentent 44.4 % de la valeur des exportations valaisannes. L’UE absorbe 61.37% de la valeur des exportations de l’industrie de la chimie valaisanne et 57.91% de la quantité exportée. Cette part en direction de l’UE est, certes, importante mais elle se situe en dessous de la part de l’UE dans les exportations totales du Valais.

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Destinations des exportations des métaux et ouvrages en métaux, en Valais, en 2007 Les autres pays hors UE sont l’ensemble des pays hors UE sans les pays de l’ex-Yougoslavie, les pays de l’AELE, le Japon, les USA, la Russie, la Chine et le Mexique/Brésil. Sources : Administration fédérale des douanes

Les exportations des métaux et ouvrages en métaux représentent 33.4% de la valeur des exportations totales du Valais. L’UE représente 93.4% de la quantité des exportations et 91.2% de la valeur. Cette part de l’UE est nettement supérieure à sa part dans le total des exportations du Valais et démontre une forte dépendance des exportations valaisannes des métaux et ouvrages en métaux vis-à-vis de l’Union Européenne, et en particulier par rapport à l’Allemagne, qui représente plus de 54% de la quantité exportée. De plus, cette importante dépendance des exportations à la demande émanant de l’UE, amplifie la sensibilité des exportations aux variations de change entre le franc suisse et l’euro.

Destinations des exportations des machines, des appareils et de l’électronique, en Valais, en 2007 Les autres pays hors UE sont l’ensemble des pays hors UE sans les pays de l’ex-Yougoslavie, les pays de l’AELE, le Japon, les USA, la Russie, la Chine et le Mexique/Brésil. Sources : Administration fédérale des douanes

Les exportations des machines, des appareils et de l’électronique représentent 10.8% de la valeur des exportations valaisannes. Le Valais exporte ces biens à 55.34% dans l’UE. La destination des exportations de ce type de biens semble nettement plus diversifiée que la plupart des produits exportés.

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Destinations des exportations des produits de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche, en Valais, en 2007 Les autres pays hors UE sont l’ensemble des pays hors UE sans les pays de l’ex-Yougoslavie, les pays de l’AELE, le Japon, les USA, la Russie, la Chine et le Italie/Brésil. Sources : Administration fédérale des douanes

Les produits de l’agriculture et de la sylviculture représentent 12.62% de la quantité totale des exportations valaisannes, mais seulement 1.02% de la valeur totale des exportations. Le secteur de l’agriculture et de la sylviculture exporte principalement en Italie, avec 92.54% de la quantité exportée. Néanmoins, les produits exportés en Italie semblent être globalement des produits agricoles de faible valeur ajoutée, puisqu’elles ne représentent plus que 18.24% de la valeur des exportations. En outre, entre 2002 et 2006, le secteur de l’agriculture a vu croitre ses exportations fortement, tant du point de vue de la quantité que de la valeur.

Destinations des exportations des produits énergétiques, en Valais, en 2007 Sources : Administration fédérale des douanes

Les produits énergétiques, qui représentent 18.54% de la quantité totale des exportations du Valais, mais seulement 1.54% de la valeur, sont exportés uniquement en Europe (UE et hors UE). La principale destination des exportations de produits énergétiques sont les pays de l’ex-Yougoslavie, avec 36% de la valeur des exportations et 42% de la quantité des exportations.

113

Exportations par groupe de biens selon les pays de destinations en pourcent, en Valais, en 2007 Sources : Administration fédérale des douanes

dont

UE A

llem

agne

Fran

ce

Italie

Bel

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e

GB

Polo

gne/

R

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anie

Ex-Y

ougo

slav

ie

AEL

E

Japo

n

USA

Rus

sie

Chi

ne

Mex

ique

/ Bré

sil

Aut

res

Q 98.96 1.36 4.09 92.54 0.52 0.04 0.05 0.08 0.01 0.01 0.04 0.00 0.01 0.77 0.12 Produits de l'agriculture, sylviculture et pêche V 76.91 27.93 18.53 18.24 5.75 1.36 0.21 0.25 0.29 0.22 0.97 0.02 0.23 17.83 3.28

Q 63.95 18.93 5.82 4.70 * * 11.92 36.05 * * * * * * 0.00 Produits énergétiques 1 V 57.89 13.03 4.52 5.49 * * 13.63 42.11 * * * * * * 0.00 Q 80.19 2.77 7.36 48.55 0.59 1.64 17.84 17.61 0.29 0.57 0.02 0.07 * * 1.25 Textiles, habillement,

chaussures V 64.83 10.75 26.56 7.22 2.02 5.10 3.08 0.57 1.61 25.41 1.42 0.53 * * 5.63 Q 96.85 13.83 27.74 7.55 22.56 4.81 1.04 0.00 0.00 0.00 0.01 0.13 0.01 0.12 2.88 Papier, produits des arts

graphiques V 96.52 12.85 29.44 1.91 23.51 5.86 1.72 0.00 0.00 0.06 0.03 0.13 0.02 0.17 3.07 Q 73.40 2.36 34.76 5.37 5.37 0.64 0.91 3.14 ** 0.27 4.49 0.04 0.00 6.87 11.79 Cuirs, caoutchouc, matières

plastiques V 61.39 3.67 29.26 1.13 7.36 1.86 2.63 0.31 ** 26.77 0.72 0.56 0.74 1.23 8.28 Q 57.91 17.02 12.14 7.83 1.92 3.99 0.57 0.04 0.15 2.04 13.33 0.37 7.01 3.45 15.70 Produits des industries

chimiques et connexes V 61.37 14.62 14.53 3.05 1.23 8.23 0.50 0.05 0.06 3.73 17.18 0.30 2.34 1.69 13.28 Q 90.56 42.71 8.32 33.39 0.79 0.47 0.20 0.17 0.03 0.52 1.92 1.40 1.28 0.25 3.87 Pierres et terres V 62.36 37.09 3.08 11.10 2.15 2.10 0.86 0.90 0.17 2.21 10.53 4.69 4.89 0.70 13.55 Q 93.40 54.49 8.10 9.00 2.86 3.14 0.03 0.06 0.19 0.01 3.23 0.08 0.42 0.22 2.39 Métaux et ouvrages en

métaux V 91.20 49.37 8.99 10.44 3.09 3.65 0.26 0.00 0.29 0.02 4.06 0.16 0.54 0.27 3.46 Q 56.01 8.57 21.80 14.62 0.74 0.76 2.07 7.05 6.88 0.01 3.08 0.16 14.52 0.71 11.58 Machines, appareils,

électronique V 55.34 15.99 14.49 9.62 1.27 2.68 3.81 0.30 1.77 0.11 10.48 0.79 12.80 4.00 14.41 Q 61.09 8.44 8.80 2.89 0.91 0.03 14.29 6.87 0.15 0.00 0.13 0.78 ** * 30.98 Véhicules 2 V 76.77 17.98 20.79 6.49 0.37 0.61 7.09 1.73 0.52 0.04 2.26 2.48 ** * 16.20 Q 43.45 12.04 21.44 3.49 0.49 0.67 1.16 0.20 0.82 2.75 4.76 0.05 5.51 12.63 29.83 Instr. de précision,

horlogerie et bijouterie 3 V 26.08 8.43 9.79 1.12 0.26 1.12 2.66 0.27 0.49 1.90 23.96 0.74 9.34 1.09 36.13 Q 75.96 0.87 67.13 2.34 0.65 0.51 1.64 4.15 0.15 1.14 12.53 ** 2.64 0.03 3.40 Articles d'aménagement,

jouets V 34.29 1.37 26.52 1.38 0.42 1.95 0.16 0.23 0.09 4.03 49.11 ** 2.36 0.05 9.84 Q 77.87 25.18 49.70 1.02 0.00 1.15 * * * ** 0.02 * 0.83 0.08 21.20 Métaux précieux et pierres

gemmes 4 V 80.47 39.43 30.53 0.73 0.91 8.15 * * * ** 0.04 * 1.08 0.08 18.33 Q 73.39 7.94 39.99 1.22 4.96 13.51 0.34 * * * 26.14 ** * * 0.47 Objets d'art et antiquités V 74.81 11.40 40.84 0.19 0.80 20.74 0.14 * * * 19.98 ** * * 5.21

En pourcent du total par groupe de biens. Chaque ligne = 100%

* Pas de commerce Q En quantité

** Valeurs non disponibles V En valeur

1 Exportations en Bulgarie Q 16.78 V 15.17 2 Exportations en Afrique (pays non pétroliers) Q 20.21 V 7.00 3 Exportations à Hong Kong Q 21.26 V 22.10 4 Exportations à Hong Kong Q 14.80 V 15.64

115

Immobilier et construction

Les faits marquants

En Valais, entre 1998 et 2006, la construction de nouveaux bâtiments a augmenté de +70.7%, tandis qu’en Suisse seulement de 1.9%. Le nombre de nouveaux logements, dont la construction s’est terminée durant l’année, est passé de 751 en 1998 à 1282 en 2006, soit une progression de +86.5%. Cette hausse est nettement plus élevée qu’en Suisse (+24.5%). Le taux de logements vacants du Valais (1.48%) était, en 2007, supérieur à la moyenne suisse (1.07%). En 2003, le loyer moyen du Valais s’élevait à 890 francs et se situait en dessous de la moyenne suisse (1’116 francs). Le taux de propriété (c'est-à-dire le taux de logements occupés par leur propriétaire) était de 61.4%, le plus élevé de Suisse et le taux de résidences secondaires de 35.7%, soit le 2ème position nationale. Les investissements dans la construction, en 2006, ont été effectués principalement dans l’habitation (63.3%), les transports et communications (14.6%) et l’industrie, l’artisanat et les services (7.5%). De plus, en 2007, les investissements émanaient principalement des personnes privées (36.4%), du secteur public (22.5%) et des entreprises privées (19%) et concernaient des nouvelles constructions à 73.5%, des agrandissements et transformations à 19.6 % et des travaux d’entretien public à 6.6%. De 2000 à 2007, les prix de la construction ont augmenté de +19% dans la région lémanique (Valais inclus) et de +12% en Suisse. Entre 1996 et 2007, le PIB de la construction a crû de +6.4% et les actifs de la construction de +10.8%.

L’importance du secteur de la construction Les particularités du bien immobilier

L’importance économique du secteur de la construction est souvent sous-estimée. Hormis ses effets directs sur la valeur ajoutée et sur l’emploi, l’industrie du bâtiment produit des effets indirects importants sur l’ensemble du processus macroéconomique de production. En effet, un grand nombre d’autres branches économiques profitent du secteur de la construction, telles que les branches de l’immobilier, de l’architecture, des matériaux de construction et des machines de chantier. De plus, les investissements en construction jouent un rôle primordial dans l’accumulation de capital nécessaire à la croissance de l’économie. De part la nature même du bien immobilier, le marché de l’immobilier est fractionné en une multitude de sous-marchés régionaux. Comme le nom l’indique, le bien est « immobile », fixe, ce qui le rend indissociable de son environnement. L’environnement englobe un nombre important de caractéristiques, telles que le terrain, la vue, les émissions sonores, l’ensoleillement, les voies d’accès, la proximité des transports publics, la proximité des centres, la charge fiscale, la qualité des infrastructures, etc. Les caractéristiques propres du bien, c'est-à-dire, la taille, le nombre de pièces, le

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standing, la qualité des extérieurs, ajoutées aux caractéristiques de son environnement rendent chaque bien immobilier quasiment unique et ne facilite pas les comparaisons entre les biens immobiliers, ce qui complique la formation des prix et segmente le marché de l’immobilier. Par ailleurs, un bien immobilier ne peut exister sans le facteur sol. Or le sol est un bien qui n’est pas extensible et, n’est disponible qu’en quantité limitée. Cela fait du sol une denrée rare, d’autant plus rare que la pression démographique est forte. Etant donné que le prix d’une denrée rare est élevé, le lien entre le sol et les biens immobiliers fait des immeubles une marchandise chère. Cependant, la cherté de l’immobilier provient aussi de la valeur réelle de ce bien qui est un bien de consommation durable, dont on retire une utilité durant de nombreuses années. Une autre caractéristique du bien immobilier qui influe sur le processus d’équilibrage du marché est la lenteur de sa production. Les durées qu’implique la construction de nouvelles structures ralentissent la réaction de l’offre aux signaux de la demande. L’offre est inélastique à court terme.

Logements

Le marché suisse de l'immobilier a bien récupéré de la crise de la première moitié des années ’90. L’expansion de l’offre du marché de l’immobilier a avant tout été possible par une absorption importante de la part de la demande, qui était soutenue par une forte immigration. En effet, l’évolution économique positive de la Suisse, associée aux accords bilatéraux avec l’UE, a stimulé les migrations ces dernières années. De plus, cette migration est différente de l’immigration traditionnel. Les nouveaux migrants proviennent de pays de l’UE et possèdent souvent un niveau de formation élevé, donc un pouvoir d’achat supérieur aux migrants traditionnels. Si au niveau suisse, le dynamisme du marché immobilier est moins flagrant que dans certains sous-marchés régionaux, le nombre de constructions de bâtiments d’habitation a quand même augmenté de +1.9% entre 1998 et 2006, ce qui représente une augmentation en termes de logements de +24.5%. La faible croissance en Suisse du nombre de constructions de bâtiments d’habitation est imputable à une baisse de près de -30% du nombre de constructions de maisons individuelles tandis qu’en parallèle, le nombre de constructions de bâtiments à plusieurs logements augmentait d’environ +50%. Cette embellie du marché de l’immobilier, qui est surtout observable dès 2003, est encore plus remarquable sur le marché immobilier valaisan où le nombre de constructions de bâtiments d’habitation a crû de +70.7%. Le Valais a pu compter autant sur une hausse du nombre de constructions de bâtiments à plusieurs logements (+94%) que sur une hausse du nombre de constructions de maisons individuelles (+66%). Cette forte hausse du nombre de constructions de bâtiments d’habitation représente une hausse de plus de +86% de nouveaux logements construits.

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Evolution de la construction de bâtiments avec logements et logements totaux, 1998 – 2006, indexée Base 100 = 1998 Sources : OFS

En Valais, la forte croissance du nombre de nouveaux logements construits provient du doublement du nombre de logements provenant de la construction de bâtiments à plusieurs logements et de la hausse de +66% du nombre de maisons individuelles. En 2006, 60% des nouveaux logements provenaient de la construction de bâtiments à plusieurs logements et 40% de la construction de nouvelles maisons individuelles.

Nouveaux logements, en Valais, de 1998 à 2006 Echelle de droite : Base 100 = 1998 Sources : OFS Les bâtiments à plusieurs logements comprennent les bâtiments à usage exclusif d’habitation et les bâtiments à usage mixte.

Par contre, en Suisse, 71 % des nouveaux logements provenaient de la construction de bâtiments à plusieurs logements et 29% de la construction de maisons individuelles.

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Evolution indexée de la construction de logements et de ses composantes, en Valais, de 1998 à 2006 Base 100 = 1998 Sources : OFS

Catégories des nouveaux logements selon la taille

En observant la construction des différentes catégories des nouveaux logements selon la taille, on constate qu’en 2006, 2% étaient des logements d’une pièce, 10% des logements de 2 pièces, 16.5% des logements de 3 pièces, 39% des logements de 4 pièces, 22% des logements de 5 pièces et 7.5% des logements de 6 pièces et plus. Entre 1998 et 2006, une augmentation a été observée pour toutes les catégories de logements selon la taille, hormis pour celles d’une pièce. Les catégories de logements ayant le plus progressé sont les logements de 6 pièces et plus et les logements de 5 pièces. Cette forte croissance des catégories de taille supérieure de logements s’inscrit dans une tendance, observée depuis les années ’80, à construire des logements plus grands.

Nombre de logements dont la construction s’est terminée durant l’année selon la taille, en Valais, de 1998 à 2006 Sources : OFS

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Evolution indexée de la construction des logements selon la taille, en Valais, de 1998 à 2006 Base 100 = 1998 Sources : OFS

Logements vacants

La proportion de logements vacants est un indicateur de la fluidité du marché de l’immobilier. Elle représente la part de logements vacants ou vides par rapport au total des logements habitables à l’année.

Taux de logements vacants selon les cantons, en 2007 Sources : OFS

Le Valais avait, en 2007, un taux de logements vacants de 1.48%. Ce taux est supérieur à la moyenne suisse et permettait au Valais d’être dans le peloton de tête au niveau suisse, soit en 9ème position.

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Taux de logements vacants par commune, en 2007 Sources : Annuaire statistique du Valais

On constate que les taux de logements vacants sont fortement disparates selon les communes. Même si le Valais a un taux supérieur à 1%, 52.2% des communes valaisannes ont un taux de logements vacants inférieur à 1% et 21.5% des communes ont même un taux égal à 0. Les trois communes à avoir un taux de logements vacants le plus élevé proviennent toutes du district de Sierre : Chandolin avec 35,4%, Chermignon avec 10.41% et Lens avec 9.7%.

Logements vacants à louer ou à vendre selon le nombre de pièces au 1er juin 2007, en Valais Sources : OFS

1 2 3 4 5 6+ Total

322 378 450 366 98 29 1'643 A louer

19.6% 23.0% 27.4% 22.3% 6.0% 1.8% 100.0%

133 196 279 304 124 56 1'092 A vendre

12.2% 17.9% 25.5% 27.8% 11.4% 5.1% 100.0%

Total 455 574 729 670 222 85 2'735

Le 1er juin 2007, le Valais comptait 2'735 logements vacants, 16.5% de 1 pièce, 21.5% de 2 pièces, 26.5% de 3 pièces, 24.5% de 4 pièces, 8% de 5 pièces et 3% de 6 pièces et plus. L’offre de logements, à louer ou à vendre, était dominée par les logements de 2, 3 et 4 pièces. Avec un taux de 40%, le Valais possédait l’une des plus grandes proportions de logements inhabités en vente de Suisse. On constate, toutefois, que plus le nombre de pièces par logement diminue, plus la part des logements à vendre diminuent. Les logements vacants à vendre de 6 pièces et plus représentent 66% de cette catégorie. Cette proportion tombe à 34% dans la catégorie des 2 pièces.

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Location et loyer

En 2003, le loyer moyen en Valais s’élevait à 890 francs et en Suisse à 1’116 francs. Le loyer moyen du Valais est inférieur au loyer moyen du canton de Vaud, de Fribourg, de Berne et de Soleure, mais est supérieur au loyer moyen des cantons du Jura et de Neuchâtel et cela quelque soit le nombre de pièces du logement.

Loyer moyen par canton et par taille d’appartements, en 2003 Sources : Beco

Loyer moyen 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces 6 pièces

et +

CH 1'116 632 849 1'031 1'269 1'601 1'867

VD 1'069 589 788 1'022 1'309 1'627 1'895

FR 1'036 570 764 950 1'163 1'432 1'667

BE 1'023 579 797 945 1'172 1'456 1'701

SO 1'012 614 736 905 1'129 1'435 1'506

VS 890 496 659 840 1’000 1'173 1'216

JU 837 452 605 744 889 1'065 n/a

NE 817 421 598 725 957 1'184 1'355 Taux de propriété

De façon générale, la Suisse reste davantage un pays de locataires que de propriétaires. Malgré une hausse du taux de propriété entre 1990 et 2006, de 31% à 37%, le taux de propriétaires est bien plus faible que dans d'autres pays occidentaux. En 2000, la part de propriétaires était de 34,6% en Suisse, 45% en Allemagne, 54% en France, 69% en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis et de 81% en Espagne. Cependant, en Suisse, une différence notable s’observe entre les cantons les plus urbanisés et les autres cantons. Les cantons de Bâle Ville, de Genève et de Zurich ont les taux les plus faibles de Suisse.

Taux de logements occupés par leur propriétaire, en 2000 Sources : OFS, Recensement fédéral de la population 2000

Le Valais est un cas particulier. Avec un taux de logements occupés par leur propriétaire de 61.4%, il se situe en 1ère position, nettement au dessus de la moyenne suisse.

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Résidences secondaires

Le taux de résidences secondaires représente leur proportion en pourcentage du total de logements (logements vacants non compris). Le nombre de résidences secondaires est fortement lié aux zones touristiques et en particulier aux régions montagneuses. Les cantons de l’Arc alpin ont des taux de résidences secondaires élevés.

Taux de résidences secondaires, en 2000 Sources : OFS, Recensement fédéral de la population 2000

Le taux de résidences secondaires du Valais était, en 2000 de 35.7%, soit le 2ème plus haut taux de Suisse derrière les Grisons (37.1%) et devant le Tessin (24.4%).

Taux de résidences secondaires par communes, en 2000 Sources : OFS, Recensement de la population 2000

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En Valais, le taux de résidences secondaires selon les communes n’est pas

uniforme, tout comme ne l’est pas l’importance du tourisme. Cependant, seulement 17.5% des communes valaisannes ont un taux inférieur à 15% et une seule commune à un taux inférieur à 5%, Baltschieder. De plus, on constate que les 4 communes ayant un taux de résidences secondaires le plus élevé, proviennent du district de Sierre : St-Luc (82.8%), Grimentz (81.8%), Chandolin (77.4%) et Ayer (74%). Il faut souligner aussi, que logiquement les villes valaisannes ont un taux de résidences secondaires relativement bas : Monthey (14.9%), St-Maurice (10%), Martigny (13.2%), Sion (8.9%), Sierre (12.9%), Viège (9.6%) et Brig (9.2%).

Construction

En plus du caractère cyclique marqué de l’évolution de sa conjoncture, la branche de la construction suisse se caractérise par un potentiel de croissance des entreprises limité, provenant d’une forte dépendance au marché intérieur ; par une productivité horaire basse, dû à ses activités nécessitant un nombre important de main-d’œuvre ; et par une forte intensité de la concurrence. Le nombre d’entreprises actives dans la construction en Suisse est énorme par rapport au volume de travail disponible. Cette forte concurrence concerne principalement les PME, car près de 98% des entreprises ont moins de 50 employés. Les grandes entreprises doivent aussi faire face à la concurrence internationale et ont l’obligation de s’imposer sur le marché international. Après la crise des années ’90, qui a vu le nombre d’emplois et la valeur ajoutée chuter, une mutation structurelle s’est opérée dans le secteur de la construction. Ces changements doublés d’une meilleure conjoncture permirent l’augmentation de l’emploi dans la branche de la construction. Le développement de l’emploi fut plus important dans les grandes entreprises. Il semble que la taille de l’entreprise soit devenue un facteur important pour s’imposer sur le marché de la construction de plus en plus concurrentiel suite à l’ouverture des marchés. De plus, influencées par les grandes entreprises étrangères qui fournissent déjà un catalogue complet de prestations, les grandes entreprises semblent évoluer vers un changement radical de la vision même de leur métier, en passant de constructeur pur à fournisseur de services de construction.

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Le secteur de la construction connait depuis le début du 21ème siècle une

formidable expansion après la dure crise des années ’90 qui toucha particulièrement ce secteur. En effet, de 2000 à 2007, les dépenses dans la construction ont augmenté de +17.4% en Suisse et de +59.4% en Valais. Cependant, cette croissance des dépenses doit être relativisée compte tenu de la hausse des prix de la construction apparue dès 2003.

Evolution indexée des dépenses aux prix courants dans la construction en Valais et de l’indice des prix de la construction dans la région lémanique (Valais compris), de 2000 à 2007 Base 100 = 2000 Sources : OFS

La hausse des prix de la construction est plus importante dans la région lémanique (+19%) qu’en Suisse (+12%). Néanmoins, les dépenses dans la construction ont augmenté de façon plus conséquente en Valais qu’en Suisse.

Evolution indexée des dépenses aux prix 2000 dans la construction, en Valais et en Suisse, de 2000 à 2007 Base 100 = 2000 Sources : OFS

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Investissements

En 2006, les investissements dans la construction ont essentiellement concerné l’habitation (63.3%), les transports et communications (14.6%) et l’industrie l’artisanat et les services (7.5%).

Investissements dans la construction, en Valais, en 2004 et 2006 En millions de francs Sources : OFS

Entre 2004 et 2006, les investissements dans la construction ont augmenté de +8.8%. Cependant, seulement trois catégories d’ouvrage ont vu leurs investissements progresser : la culture et loisirs (+29.5%), l’agriculture et sylviculture (+25%) et l’habitation (+24%). On constate que sur les principales catégories d’ouvrage seule l’habitation a vu ses investissements progresser, tandis que les investissements dans la construction des transports et communications ont baissé de -2.5%, et de l’industrie, de l’artisanat et des services de -31%.

Dépenses dans la construction selon le type de travaux, en 2006 Aux prix courants Sources : OFS

126

Investisseurs de la construction

En 2006, le Valais a dépensé 1'992 millions de francs dans la construction. Ce montant représente 3.9% du total des dépenses dans la construction en Suisse. Les dépenses de construction du Valais concernaient à 73.8% de nouvelles constructions, à 19.6% des agrandissements et à 6.6% des travaux d’entretien publics. Le Valais est donc le 2ème canton à verser la plus grande part de ses dépenses dans de nouvelles constructions, derrière le canton de Schwytz (76.7%). En Valais, 28.9% des dépenses dans la construction proviennent des pouvoirs publics et 71.1% d’investisseurs privés. Ce pourcentage se situe dans la moyenne suisse. Les cantons d’Uri et du Jura sont les seuls cantons à avoir une part des investissements dans la construction provenant des pouvoirs publics plus importante que la part provenant du secteur privé.

Dépenses dans la construction selon le maître d’œuvre et selon les cantons, en 2007 Aux prix courants Sources : OFS

Cependant, la forte croissance des dépenses dans la construction observée depuis le début des années 2000, diffère selon l’origine de l’investisseur. Les dépenses aux prix courant des maîtres d’œuvre privés ont crû de +89.8%, de 2000 à 2007, tandis que les dépenses des pouvoirs publics ont crû de +14.3%. De plus avec la forte croissance des prix de la construction on constate même un recul des dépenses des pouvoirs publics en termes réels.

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En 2007, les dépenses totales dans la construction provenaient à 28.8% du

secteur public, à 6.5% des entreprises de construction et des sociétés immobilières, à 34.3% des personnes privées, à 10.5% des entreprises privées de gaz, d’électricité et de chemin de fer et à 22% des autres investisseurs.

Part des différents investisseurs dans les dépenses de construction en Valais, en 2000 et 2007 Aux prix courants Sources : OFS

Entre les années 2000 et 2007, l’augmentation des dépenses dans la construction provient de la forte croissance (+89.8%) de celles consenties par le secteur privé. Tous les investisseurs privés ont augmenté leurs dépenses dans la construction. Néanmoins, les investisseurs institutionnels et les personnes privées ont augmenté leurs dépenses moins fortement que les autres. Ainsi, la croissance importante des investissements du secteur de la construction provient pour une grande part des entreprises privées de gaz, d’électricité et des chemins de fer ainsi que de la catégorie des autres investisseurs. La catégorie « autres investisseurs » est composée des sociétés individuelles, de personnes ou de capitaux, sans la branche immobilière, des autres investisseurs privés (églises, fondations qui ne sont pas des caisses de pension, associations) et des organisations internationales et des ambassades. Le secteur public a quant à lui aussi augmenté ses dépenses dans le secteur de la construction (+14.2%), mais de façon différente selon le niveau étatique. La Confédération a fortement augmenté ses dépenses dans la construction (+78.1%), tout comme le canton (+16%). Cependant, le montant alloué par le canton pour les dépenses dans la construction semble être peu stable tandis que celui des communes, malgré une baisse de -0.3% de ses investissements entre 2004 et 2007, semble être plus constant. En 2007, 43% des dépenses des pouvoirs publics dans la construction provenaient des communes, 42% du canton et 15% de la Confédération.

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Part des différents investisseurs étatiques dans les dépenses de la construction des pouvoirs publics, en Valais, de 2004 à 2007 Aux prix courants Sources : OFS

Les dépenses des pouvoirs publics dans la construction concernent le génie civil, avec 70.35% des dépenses, dont 40.9% concernent les routes, et 29.65% le bâtiment, dont seulement 0.8% concerne le logement.

Dépenses des pouvoirs publics dans la construction, en Valais, de 1998 à 2007 Sources : OFS

Le secteur de la construction

Le PIB de la construction entre 1996 et 2007 a augmenté de +6.4%, tandis que le PIB du secteur secondaire croissait de +21% et le PIB total du Valais de +14%. Cette croissance plus faible explique la baisse de la part du PIB de la construction dans le PIB du secteur secondaire et dans le PIB total du Valais. La relative faiblesse de la croissance est imputable en premier lieu aux effets de la récession durant les années ’90, où le PIB de la construction a baissé de 13.9% entre 1996 et 1999, et en second lieu à une nouvelle baisse du PIB de la construction de 2.2% entre 2005 et 2007, qui provient de la hausse des prix de la construction que les entreprises de la construction ne peuvent répercuter entièrement sur les commanditaires. L’évolution de la valeur ajoutée de la construction démontre le caractère cyclique de cette branche, dont les phases d’expansion ne rattrapent qu’en partie le recul de la valeur ajoutée subi durant les périodes de mauvaise conjoncture. En effet, entre 1990 et 2000, le PIB de la construction a chuté amplement de -33.7% en Valais, tandis qu’entre 2000 et 2007, le PIB croissait de +18.8%.

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Ce fait est aussi observable au niveau suisse où le PIB de la construction a

baissé de -21.8% entre 1990 et 2000, tandis qu’il augmentait durant les années 2000 à 2007 de seulement +9.8%. Il en ressort que le secteur de la construction en Valais subit plus fortement que la Suisse les périodes de mauvaise conjoncture, par contre, en période favorable, la construction valaisanne en profite davantage.

Valeur ajoutée dans la construction, en Valais Sources : BAK Basel Economics

1997 1999 2001 2003 2005 2007 PIB de la construction (en millions) 803 733 757 853 925 906

en % du secteur secondaire 25.5% 21.4% 21.3% 24.6% 25.9% 23.7% en % du PIB 7.6% 6.7% 6.7% 7.6% 8.0% 7.5%

PIB total du Valais (en millions) 10'542 10'912 11'311 11'155 11'496 12'079 Nombre d'actifs 12'163 11'659 12'875 12'522 13'757 13'828

en % du secteur secondaire 37.4% 35.8% 37.8% 38.9% 41.2% 40.1% en % du total de l'économie 8.9% 8.4% 9.3% 9.0% 9.7% 9.4%

PIB par actif 66'047 62'907 58'760 68'122 67'230 65'546

Entre 1996 et 2007, la construction valaisanne a vu son nombre d’actifs augmenter de +10,8%. Cette augmentation importante du nombre d’actifs est supérieure à la croissance du nombre d’actifs dans le secteur secondaire (+3.3%) et en Valais (+8.6%). De plus, la croissance du nombre d’actifs dans la construction en Valais est nettement supérieure à celui de la Suisse (+0.07%). La construction valaisanne semble avoir le mieux profité de la période favorable du début des années 2000, aussi bien point de vue de la valeur ajoutée que celui de l’emploi.

Evolution comparée de la valeur ajoutée de la construction et du PIB du Valais, indexée Base 100 = 1998 Sources : BAK Basel Economics

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Tourisme

Les faits marquants

Le secteur de l’hébergement représentait en 2007 avec un PIB de 641.8 millions de francs 5.3% du PIB du canton du Valais. Ce secteur employait 17'326 actifs, soit 11.7% des actifs du canton. Depuis 1997, on constate une baisse de -9.5% du PIB et de -1.3% des actifs dans ce secteur. En 2006, les hôtes étrangers représentaient plus de la moitié des nuitées dans l’hôtellerie. Ils provenaient à 77% d’Europe, 9% du Japon, 8% des USA/Canada et 5% du reste du Monde. Les hôtes européens venaient dans 34% des cas d’Allemagne, 23% de France/Italie/Autriche, 17% de Grande-Bretagne/Irlande, 14% du Benelux et 12% du reste de l’Europe. Entre 1992 et 2007, le nombre de nuitées hôtelières a légèrement baissé en Valais (-0.43%), tandis qu’il augmentait en Suisse (+1.32%). Il représentait 12% du nombre total des nuitées hôtelières en Suisse, en 2007. Le nombre d’hôtes dans l’hôtellerie et la parahôtellerie en Suisse se répartissait comme suit : 47.5% dans les maisons et appartements de vacances, 33% dans les établissements hôteliers, 11.5% dans les hébergements collectifs, 6.5% dans les campings et caravanings, 0.5% dans les établissements de cure et 0.5% dans les auberges de jeunesse. En 2007, le Valais comptait environ 14’500 chambres disponibles, soit 29'400 lits. Cela représente 12% des chambres disponibles de Suisse. La répartition géographique en Valais de l’offre hôtelière est inégale : 60% des établissements se situent dans le Haut Valais, contre moins de 20% dans le Valais central ou dans le Bas Valais. Le canton du Valais comptait aussi un nombre important de campings (36) avec 6'520 places disponibles. Ce qui représente au niveau suisse l’une des offres les plus importantes dans ce type de logement. Par contre, le Valais ne comptait que 3 auberges de jeunesse avec 341 lits recensés. Le chiffre d’affaires des remontées mécaniques du Valais se montait à 273 millions, en 2006, soit le 33 % du marché des remontées mécaniques suisses. La concentration de la branche est importante. 51% du chiffre d’affaires est réalisé par quelques entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 15 millions de francs, qui ne représente que 8% des entreprises du secteur actives en Valais.

Le tourisme et son importance pour l’économie.

Le tourisme est pour l’économie suisse, et en particulier pour l’économie valaisanne, un secteur clef, dont l’impact total sur l’économie est difficilement quantifiable, tant il touche un nombre important de branches économiques. En 1998, le secteur de l’hébergement, avec une contribution estimée de 31% à la valeur ajoutée touristique, représentait la principale branche économique touristique. Cette contribution atteignait même 45% si l’on inclut le secteur de la restauration. Ainsi, plus de la moitié de la valeur ajoutée touristique est créée par d’autres branches économiques, telles que les transports de passagers, le commerce de détail, la branche «sport et loisir» et la culture.

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Il est possible d’appréhender l’importance du tourisme au travers de quelques estimations. En Suisse, sur les 21.6 milliards de francs de recettes évalués durant l’année touristique 2004, 9.7 milliards ou 44.9% seraient imputables au tourisme domestique et 11.9 milliards de francs proviendraient des dépenses faites par des touristes étrangers, soit environ 2.6% du PIB. Par ailleurs, lorsque des touristes étrangers font appel à des services touristiques en Suisse, cette exportation de services se répercute de la même manière sur la balance des paiements suisses que l’exportation de marchandises. On estime que 8.3% des recettes d’exportation proviendrait du tourisme, qui se positionnerait 4ème secteur exportateur. En plus de sa part conséquente au PIB de la Suisse, le secteur touristique est aussi un employeur important. Selon les estimations, 10% des emplois en Suisse, soit 335'000 emplois en équivalent temps plein, proviendrait directement ou indirectement du tourisme. L’hôtellerie et la restauration emploieraient à elles seules environ 224'000 personnes, ce qui correspondrait à 180'700 équivalents plein temps. L’importance du tourisme dans les régions de montagne est encore plus considérable. On estime qu’en 2000, en Valais, le tourisme représentait 25% du PIB cantonal et 27% de l‘emploi total. Comme le montre le graphique suivant, l’importance du tourisme en Valais diffère selon la région.

Apports induits par le tourisme au PIB et à l’emploi en Valais et dans ses trois régions en 2000. Sources : Le tourisme en Valais, Etude sur la valeur ajoutée, Département de l’économie, des institutions et de la sécurité du canton du Valais, par Rütter H., Berwert A., Rütter-Fischbacher U., Landolt M..

Vu les difficultés pour saisir l’importance du secteur touristique, notre étude va se concentrer principalement sur l’hébergement qui est la branche du tourisme la plus importante et la plus fournie en données. Cependant, la statistique des hôtels et des établissements de cure réalisée par l’OFS a été supprimée en 2003, pour cause de coupures budgétaires. C’est pourquoi, il n’existe aucune donnée concernant l’année 2004. Depuis 2005, elle a été remplacée par la Statistique de l’hébergement touristique (HESTA), qui ne fournit qu’une partie des données sur la parahôtellerie (campings et auberges de jeunesse) et ne fait plus de distinctions entre les hôtels et les établissements de cure.

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Demande touristique

Le secteur touristique dépend directement et fortement des conditions macroéconomiques en Suisse et à l’étranger. Par exemple, un ralentissement économique entraîne une diminution des dépenses liées aux loisirs et aux vacances, un franc fort permet aux touristes suisses de voyager à meilleur marché tandis qu’il retient les vacanciers étrangers de séjourner dans notre pays.

Nuitées hôtelières

En 2007, le Valais a enregistré 4'424'729 nuitées hôtelières.

Nuitées hôtelières, Comparaison des cantons alpins, 1992 – 2007, indexée Base 100 = 1992 Sources : OFS

Entre 1992 et 2007, le nombre de nuitées hôtelières a légèrement baissé (-0.43%) en Valais, tandis qu’il augmentait en Suisse (+1.32%) et dans le canton de Berne (+0.74%). Cependant, le Valais s’en sort bien en comparaison avec le canton du Tessin (-11.9%), le canton des Grisons (-15.41%), le canton de St-Gall (-11.5%) et le canton de Vaud (-3.13%). La baisse du nombre de nuitées dans de nombreux cantons a été compensée par de fortes croissances dans des cantons tels que Genève (+34.5%), Zurich (+35.7%) et Lucerne (+17%). De façon générale, le nombre de nuitée en Valais suit la même évolution que celle de la Suisse. L’évolution des nuitées, tant en Valais qu’en Suisse, démontre une extrême sensibilité vis-à-vis de la conjoncture économique. Néanmoins, on constate que le Valais semble être l’un des cantons à avoir le mieux supporté la crise du début des années 2000.

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Nuitées hôtelières, Comparaison des cantons latins, 1992 – 2007, indexée Base 100 = 1992 Sources : OFS

Nuitées hôtelières domestiques et étrangères

En 2006, en Valais, 53% des nuitées étaient d’origine étrangère. Entre 1998 et 2006 le Valais a pu compter sur une hausse de 5.8% des nuitées. Il faut, cependant, souligner que la croissance du nombre des nuitées domestiques (+10.4%) a été plus importante que l’augmentation des nuitées étrangères (+2.1%).

Nombre de nuitées hôtelières en Valais et origine des hôtes, 1998 - 2006 Sources : Annuaire statistique du Valais

Malgré une croissance du nombre des nuitées hôtelières, entre 1998 et 2006, on peut observer, une chute de la part des nuitées provenant de l’étranger entre 2000 et 2003, passant de 56.8 % en 2000 à 51.7 % en 2003, soit en termes absolus une chute de 241’879 nuitées. Toutefois, cette forte baisse, provenant de la mauvaise conjoncture du début des années 2000 et de la baisse de la propension à voyager à la suite des attentats du 11 septembre 2001 a été en partie compensée par une augmentation des nuitées domestiques durant cette période (+187'039 nuitées). Depuis 2003, on observe un léger ralentissement du nombre de nuitées domestiques et une forte augmentation des nuitées étrangères.

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Origine des hôtes étrangers

En 2006, le Valais a accueilli 657'222 hôtes étrangers. 77% provenaient d’Europe, dont 34% d’Allemagne, 23% de France/Italie/Autriche, 17% de Grande-Bretagne/Irlande, 14% du Benelux et 12% des autres pays européens. Hormis les hôtes européens, les hôtes étrangers provenaient à 9% du Japon, à 8% des Etats-Unis et du Canada, et à 5% du reste du Monde.

Origine des hôtes étrangers, en Valais, 1997-2006 Sources : Annuaire statistique du Valais

En comparant cette situation à celle de 1994, on constate de nombreuses évolutions. Le nombre total d’hôtes étrangers a, certes, augmenté de 7%, mais cette évolution diffère selon l’origine des hôtes. L’Europe passe de 80% des hôtes étrangers à 77% et ce malgré une augmentation de 3% du nombre d’hôtes d’origine européenne. En 1994, l’Allemagne représentait 51% des hôtes européens, par contre, en 2006, il ne représentait plus que 34%, soit une chute de 32%. La France/Italie/Autriche, avec une augmentation de 13%, passe de 21% des hôtes européens à 23%. La part de la Grande-Bretagne/Irlande passe de 7% à 17%, soit une augmentation de 139%. Le Benelux passe de 15% des hôtes européens à 14 %. Cela représente une baisse de 3.5%. Le nombre d’hôtes provenant du reste des pays européens a fortement augmenté 151%. Sa part évolue donc fortement, passant de 5% à 12% des hôtes européens. La part des hôtes provenant des USA/Canada a diminué, passant de 10% en 1994 à 8% en 2006. Cela représente une baisse de plus de 13%. Le Japon, quant à lui, passe de 8% des hôtes étrangers à 9%, avec une augmentation de 31%. La population qui a le plus augmenté est les hôtes étrangers provenant du reste du Monde, passant de 2% à 5%, soit une augmentation de 148%. Entre 1994 et 2006, une tendance à la diversification de l’origine des hôtes étrangers semble s’être établie.

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Origine des hôtes étrangers en Valais, 1994 – 2006 Sources : Annuaire statistique du Valais

1994 1998 2002 2006 Europe 491'637 452'661 450'774 506'828

Allemagne 252’477 225’592 184’465 171’242 France / Italie / Autriche 103’728 90’821 94’137 117’169 Grande-Bretagne / Irlande 36’258 40’872 61’312 86’758 Benelux 75’921 67’192 74’609 73’234 Autres pays d'Europe 23’253 28’184 36’251 58’425

USA / Canada 61'858 69'325 50'460 53'628 Japon 46'654 71'242 56'063 61'359 Reste du Monde 14'293 16'958 23'115 35'407

La valeur ajoutée de l’hôtellerie

Le PIB de l’hôtellerie a baissé de 9.5% entre 1997 et 2007 tandis que le PIB du secteur tertiaire augmentait de 12% et que le PIB total du Valais augmentait de 14.5%. Cette chute du PIB de l’hôtellerie est surtout imputable aux années 2002 à 2004 (-17%), qui ont vu le nombre de nuitées légèrement baisser (-2.5%). Cette baisse des nuitées a surtout concerné l’année 2002 (-3%).

PIB et nombre d’actifs dans l’hôtellerie, en Valais PIB en millions de francs Nombre d’actifs en équivalent plein temps Sources : BAK Basel Economics PIB par actif est le PIB de l’hôtellerie divisé par le nombre d’actif travaillant dans cette branche

1997 1999 2001 2003 2005 2007 PIB de l'hôtellerie 709.4 708.4 727.1 644.9 608.2 641.8 en % du secteur tertiaire 9.8% 9.7% 9.6% 8.5% 7.8% 7.9% en % du PIB 6.7% 6.5% 6.4% 5.8% 5.3% 5.3% PIB total du Valais 10'542.4 10'911.9 11'310.6 11'154.7 11'496.3 12'078.7 Nombre d'actifs 17'536 18'067 17'643 16'936 16'827 17'326 en % du secteur tertiaire 19.1% 19.3% 18.7% 17.5% 17.0% 16.9% en % du total de l'économie 12.9% 13.1% 12.7% 12.1% 11.8% 11.7% PIB par actif (en francs) 40'453 39'210 41'211 38'078 36'144 37'042

En outre, le nombre d’actifs du secteur de l’hôtellerie a légèrement diminué entre 1997 et 2007 (-1.2%), malgré une augmentation de 8.6% de la population active du canton du Valais. La forte baisse du PIB et la légère baisse du nombre d’actifs dans l’hôtellerie explique la baisse de 8.5% du PIB par actif. En 2007, le nombre de nuitées hôtelières a atteint son niveau du début des années ‘90, tandis que le PIB réel de l’hôtellerie en était encore assez loin. De plus, comme susmentionné, le PIB de l’hôtellerie en Valais a baissé fortement (-17%) entre 2001 et 2004, malgré une limitation de la baisse des nuitées en Valais. Le Valais n’a subit qu’une seule année de baisse du nombre de nuitées depuis le début des années 2000, en 2002. Cette forte baisse du PIB du secteur hôtelier durant les années 2002 à 2004 est aussi observable au niveau suisse. Contrairement au Valais, la Suisse a subit une baisse régulière du nombre de nuitées durant la même époque.

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Evolution comparée du nombre de nuitées dans l’hôtellerie, de la valeur ajoutée de l’hôtellerie et du PIB total, en Valais et en Suisse, 1992-2007, indexée Base 100 = 1992 Sources : BAK Basel Economics

La forte baisse du PIB de l’hôtellerie semble provenir d’un changement important de la demande touristique tant domestique qu’étrangère. La demande domestique a augmenté de 4.6% durant cette période en Valais. Cependant, cette hausse n’a pas compensé la baisse de 8.5% de la demande étrangère. Par ailleurs, la hausse des nuitées domestiques a surtout concerné l’hôtellerie de catégorie de prix inférieure, comme le montre le graphique suivant.

Evolution comparée du nombre de nuitées selon l’origine et le PIB du secteur hôtelier, en Valais, 1998-2006 Base 1998 = 100 Sources : OFS

Quant à la baisse de la demande étrangère, elle a surtout concerné l’hôtellerie de catégorie de prix supérieure, car, dans cette catégorie de prix, deux tiers des nuitées sont achetées par des touristes étrangers. De plus, on constate même une hausse de la demande étrangère dans l’hôtellerie de catégorie de prix inférieure. La baisse de la demande étrangère et le transfert d’une partie de la demande vers l’hôtellerie à faible valeur ajoutée ont contribué à la baisse du PIB du secteur hôtelier.

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Variation du nombre de nuitées hôtelières suisses ou étrangères entre 2001 et 2003, en Suisse, selon le prix de la chambre par personne/nuit en francs. Sources : OFS

Transports

Les transports de passagers représentaient en 1998 20% du PIB du secteur touristique suisse. Elle est la branche qui se situe au centre du système. Avec un des réseaux ferroviaires les plus denses du monde, un important réseau de bus et de cars postaux, ainsi que de nombreux bateaux sur les lacs et rivières, la Suisse offre une vaste toile de transports publics. Le pays compte de nombreux aéroports internationaux ou régionaux. Les aéroports suisses ont enregistré en 2007 environ 421'780 mouvements d’avions pour un total de 36.5 millions de passagers. L’aéroport de Sion a quant à lui enregistré 52 mouvements d’avions pour un total de 3'923 passagers. Au bout de la chaîne du système des transports, les remontées mécaniques sont pour les régions de montagne une branche importante, tant du point de vue de la valeur ajoutée que de l’emploi.

Remontées mécaniques

Dans les régions de montagne, la part du tourisme dans le PIB est importante. Les remontées mécaniques sont un élément essentiel dans la création de valeur ajoutée touristique. Souvent, les remontées mécaniques ont un effet d’entrainement pour les destinations touristiques induisant ainsi directement ou indirectement de la valeur ajoutée dans d’autres branches. Les remontées mécaniques offrent de nombreux emplois directs – 2'826 collaborateurs à plein temps et 5’883 à temps partiel – et indirects, dans la restauration et l’hôtellerie notamment. En 1999, le chiffre d’affaires des remontées mécaniques valaisannes était de 251 millions de francs, soit 38% du chiffre d’affaires des remontées mécaniques suisses.

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Chiffre d’affaires des remontées mécaniques (transport) en Valais et dans le reste de la Suisse, 1999 - 2006 En millions de francs Sources : Remontées mécaniques suisses

Entre 1999 et 2006, le chiffre d’affaires des remontées mécaniques du Valais a augmenté de +8.8% passant de 251 millions à 273 millions. Cependant, cette augmentation est relativement faible en comparaison à la croissance de +25,5% du chiffre d’affaires des remontées mécaniques suisses. La part relative des remontées mécaniques du Valais a, par conséquent, baissé et ne représentait en 2006 plus que 33% du marché suisse.

Parts de marché régionales des remontées mécaniques suisses Saisons 2002/2003 et 2004/2005 Sources : Remontées mécaniques suisses

Ces deux graphiques ne permettent pas de définir une tendance car les parts de marché des différentes régions touristiques suisses dépendent directement des conditions d’enneigement sur la saison. Un hiver clément sera plus difficile pour les régions de basse altitude et ainsi plus profitable pour les stations des Alpes.

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Concentration de la branche des remontées mécaniques du Valais, 2006 Sources : Remontées mécaniques du Valais

La structure de la branche des remontées mécaniques valaisannes démontre une forte concentration du chiffre d’affaires sur quelques sociétés. 53% des entreprises des remontées mécaniques du Valais font chacune moins de 2 millions de francs de chiffre d’affaires par année, tandis que 8% des entreprises font plus de 15 millions de chiffre d’affaires par année.

Offre touristique

Hôtellerie et parahôtellerie

Dans la statistique du tourisme, les possibilités d’hébergement se répartissent entre l’hôtellerie, les établissements de cure et la parahôtellerie. L’hôtellerie englobe les hôtels, les pensions, les auberges et les motels. Les établissements de cure comprennent les maisons de cure médicalisées, les sanatoriums et les cliniques d’altitude, les cliniques pour rhumatisants et les établissements thermaux. On ne considère comme établissements de cure seulement les prestataires ne bénéficiant d’aucun soutien cantonal. La parahôtellerie inclut les logements de vacances privés, les terrains de camping ou de caravaning, les hébergements collectifs et les auberges de jeunesse. Les logements de vacances privés, les maisons et les appartements de vacances englobent l’ensemble des logements sous-loués à des tiers. Par conséquent, les logements qui sont occupés exclusivement par leurs propriétaires, par des locataires permanents ou par des membres de leur famille ne sont pas pris en considération. Les terrains de camping et de caravaning sont des terrains réservés à l’accueil des campeurs de passage, où ces derniers peuvent installer leur caravane, leur camping-car ou leur tente. De plus, on considère qu’une place ou un emplacement de camping correspond en moyenne à trois personnes.

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Les hébergements collectifs sont composés des dortoirs, des maisons appartenant à des associations ou à des clubs, et des cabanes et refuges de montagne. Les auberges de jeunesse comprennent exclusivement les établissements membres de l’association des Auberges de Jeunesse suisses.

Capacité d’accueil

Pour un aperçu complet de l’offre en hébergement touristique, nous allons tout d’abord vous présenter les dernières données de l’ancienne statistique du tourisme, puis celle de la nouvelle statistique, qui est certes moins complète mais plus récente.

Capacité d’accueil Hôtellerie et parahôtellerie, en Valais, 2000/2001 Sources : OFS

Capacité d'accueil au 31.10.02

Hôtellerie, établissements de cure 33'465

Hôtellerie 33'139 Etablissements de cure 326

Parahôtellerie 181'487

Maisons, appartement de vacances 123'574 Campings, caravaning 26'667 Hébergements collectifs 30'957 Auberges de jeunesse 289

Total général 214'952

La capacité d’accueil se situe à 57.5% dans les maisons et appartements de vacances, 15.4% dans les établissements hôteliers, 14.5% dans les hébergements collectifs, 12.4% dans les campings et caravanings, 0.1% dans les établissements de cure et 0.1% dans les auberges de jeunesse.

Répartition des nuitées des hôtes suisses ou étrangers selon la forme d’hébergement, 2000/2001 Sources : OFS

Globalement, 47% des nuitées effectuées en Suisse sont réalisé dans des maisons ou des appartements de vacances, 34% dans des établissements hôteliers, 12% dans des hébergements collectifs, 6% dans des campings ou caravanings, 0.5% dans des établissements de cure et 0.3% dans des auberges de jeunesse. On constate, que la majorité (81%) des nuitées s’effectue dans l’hôtellerie ou dans les maisons ou appartement de vacances. Cependant, quelques différences entre les

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hôtes suisses et les hôtes étrangers apparaissent. La part des nuitées effectuées

par des hôtes étrangers durant leur séjour dans l’hôtellerie et les appartements de vacances, est supérieure à la part des nuitées effectuées par des hôtes suisses. A l’opposé, la part des nuitées provenant des hôtes suisses dans les hébergements collectifs et les campings est plus importante que celle provenant des hôtes étrangers. En ce qui concerne les parts des nuitées dans les auberges de jeunesse et les établissements de cure, on constate que quelque soit l’origine de l’hôte, elles sont très faibles. Cependant, la part des nuitées provenant des hôtes suisses dans les maisons de cure est nettement supérieure à celle provenant des hôtes étrangers. En d’autres termes, les hôtes domestiques représentent la majorité des nuitées dans les établissements de cure, les campings et les hébergements collectifs, tandis que les hôtes étrangers représentent la majorité des nuitées effectuées dans les établissements hôteliers, les maisons des vacances et les auberges de jeunesse.

Part des nuitées des hôtes suisses et étrangers dans les différentes formes d’hébergements, en Valais, saison 2000/2001 Sources : OFS

Hôtellerie et parahôtellerie, selon les cantons, 2007 Sources : Fédération suisse du tourisme

2007 GR VS ZH SC BE TI CH

Hôtellerie Chambres disponibles en milliers 19.1 14.5 14.2 13.5 12.4 9.5 127.7 Lits en milliers 38.3 29.4 23.8 26.0 25.0 18.3 241.0 Nuitées en millions 5.9 4.4 4.6 3.7 3.8 2.8 36.4 Dont hôtes étrangers 2.9 2.4 3.2 2.1 2.1 1.3 20.9 Campings Nombre de campings 24 36 15 28 38 35 279 Places disponibles 3'862 6'520 2'147 4'204 4'447 6'343 46'776 Nuitées en milliers 169 310 72 163 346 1'070 2'772 Durée de séjour 3.9 4.5 3.3 2.7 3.3 5.2 4 Auberges de jeunesse Etablissements 9 3 6 7 5 4 58 Lits recensés 1'092 341 647 640 480 554 6'425 Nuitées en milliers 120 53 111 87.54 59.11 95.47 912 Durée de séjour 2.8 2.2 1.9 1.7 2.1 2.1 2.0

143

En 2007, dans l’hôtellerie, le Valais comptait 14'500 chambres disponibles, soit 11.5% des chambres disponibles en Suisse. Seul les Grisons dépassaient le Valais avec 19'100 chambres disponibles. De plus, le Valais comptabilisait 29'400 lits, soit 12% du nombre de lits en Suisse, et se situait derrière les Grisons, avec 38'300 lits. Avec 4.4 millions de nuitées, soit 12% des nuitées en Suisse, le Valais se situait derrière les Grisons (5.9 millions) et le canton de Zurich (4.6 millions). Par ailleurs, en termes de nuitées effectuées par des hôtes étrangers, le canton de Zurich se situait en première position avec 3.2 millions, suivi du canton des Grisons avec 2.9 millions et du Valais avec 2.4 millions, soit 15% des nuitées. Concernant les campings, en 2007, le Valais en comptait 36, soit 13% des campings suisses. Le canton de Berne avec 38 campings dépassait le Valais. Le Valais comptabilisait 6’520 places disponibles, ce qui le plaçait juste devant le Tessin avec 6'343 places. De ce fait, le Valais et le Tessin ont une moyenne de places par camping supérieure aux autres cantons ; 181 places pour le Valais et le Tessin contre 117 places pour le canton de Berne. Quant aux nombres de nuitées dans ce type de logement, le canton du Tessin représentait 38.5% des nuitées de Suisse, et devançait très nettement le canton de Berne (12.5%) et le canton du Valais (11%). En outre, la durée moyenne de séjour dans un camping dans le canton du Valais était de 4.5 jours, ce qui positionnait le Valais derrière les 5.2 jours du canton du Tessin. Le Valais comptait 3 auberges de jeunesse avec 341 lits recensés, et était le canton le moins bien fourni en ce type d’établissement. Par ailleurs, les auberges de jeunesse du canton du Valais ont comptabilisé 53'000 nuitées, soit 6% des nuitées totales effectuées dans des auberges de jeunesse en Suisse, pour une durée moyenne de séjour de 2.2 jours.

Répartition cantonale de l’hôtellerie

Entre 1998 et 2006, on observe une légère tendance à l’augmentation de la part du Haut-Valais dans le nombre total d’établissements hôteliers et de cure, et par conséquent, à une diminution des parts du Valais central et du Bas-Valais.

Nombre d’hôtels et d’établissements de cure, selon la région, 1998 - 2006 Sources : Annuaire statistique du Valais

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En 2006, plus du 3/5ème des établissements hôteliers et de cure se situait dans le

Haut-Valais, et moins du 1/5ème dans chacune des deux autres régions. Cette répartition géographique de l’hôtellerie explique, en partie, les différences régionales de l’importance du tourisme dans l’emploi et le PIB.

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Glossaire

Actifs

On entend par actifs les personnes actives et les personnes au chômage.

Branches Les noms de branches utilisés dans les recensements des entreprises se fondent sur le système NOGA (Nomenclature générale des activités économiques). La division des branches NOGA a été introduite à l’occasion du recensement industriel de 1995 et suit les principes méthodologiques de l’UE, permettant des comparaisons internationales par branches.

Chômeur Chômeurs enregistrés selon la statistique du marché du travail du Secrétariat à l’économie (SECO). Il s’agit de personnes, qui se sont annoncées auprès d’un Office Régional de Placement, n’ont pas de place de travail et sont disponibles de suite. Il n’est pas tenu compte si ces personnes bénéficient ou non d’une allocation de chômage.

Demandeurs d’emplois Les taux de chômage ne peuvent pas refléter complètement la situation effective sur le marché de l’emploi. D’une part les statistiques des sans emplois ne comptabilisent pas les chômeurs non imposables (càd les personnes, dont le droit à une indemnité journalière de l’assurance chômage s’est éteint et qui restent enregistrées volontairement comme chercheurs d’emploi). D’autre part, les statistiques ne retiennent pas les personnes qui se trouvent en gain intermédiaire ou qui profitent des mesures du marché du travail (programme d’occupation, reconversion professionnelle, formation continue). Mis à part le nombre de chômeurs, cet indicateur tient également compte des personnes qui sont dans des programmes d’occupation, en reconversion professionnelle, en formation continue ou en gain intermédiaire. Le nombre de chômeurs est inférieur au nombre effectif de personnes en recherche d’emplois.

Emplois L’enquête sur les salariés concerne principalement les places de travail. Chaque place de travail dans l’entreprise, occupée au moins 6 heures par semaine, est recensée. Les personnes occupant plus d’un poste sont souvent comptabilisées comme autant de places de travail. Les statistiques de la population active ne considèrent que l’activité principale et ne comptent qu’une seule fois chaque personne active.

Emploi à plein temps (équivalent plein temps, EPT)

Comme équivalent plein temps ou aussi comme emploi, la conversion du nombre de personnes occupées à effectuer un travail correspond à l’équivalent plein temps. Cela signifie par exemple que deux emplois à 50% donnent un emploi équivalent plein temps.

Emploi à temps partiel En comparant le nombre de places à temps plein et le nombre de personnes ayant un emploi, on peut en déduire le nombre d’emplois à temps partiel.

NOGA L’Office Fédéral de la Statistique a établi une délimitation systématique des noms de branches économiques NOGA (Nomenclature générale des activités économiques). La nomenclature répondait à la nécessité de pouvoir classer, de façon systématique, les unités statistiques comme les places de travail et les entreprises, en fonction de leur activité économique.

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Personnes actives occupées Les personnes actives occupées comprennent les personnes, qui ont un travail

rémunéré pendant au moins une heure par semaine ou qui sont employées dans une exploitation familiale. Le taux concerne les individus : chaque personne active est comptée statistiquement une seule fois, même si elle occupe deux emplois à temps partiel.

Personnes sans emploi Les personnes sans emploi sont les personnes qui ont cherché activement un travail durant les quatre semaines précédentes et qui peuvent commencer une activité dans les quatre semaines suivantes.

Population résidente permanente

La population résidente permanente comprend toutes les personnes dont le domicile se trouve toute l’année en Suisse. Aux côtés des citoyens suisses se comptent aussi comme population résidente les citoyens étrangers au bénéfice d’un permis de séjour d’au moins 12 mois, ainsi que les fonctionnaires internationaux, les diplomates et leurs familles et les enfants de requérants d’asile nés en Suisse après 1990. Il importe peu de savoir si ces résidents sont effectivement toute l’année en Suisse. En conformité avec les recommandations internationales, les travailleurs saisonniers, frontaliers, les touristes, les demandeurs d'asile et les résidents à court terme ne sont pas pris en compte.

Produit intérieur brut (PIB) Le produit intérieur brut (PIB) et le revenu national sont les deux indices les plus importants pour apprécier la capacité économique d’une économie nationale. Le PIB suit le principe territorial et décrit la valeur ajoutée totale, qui est générée sur une période de temps à l’intérieur des frontières géographiques d’une économie nationale, indépendamment de l’origine. Il mesure la valeur des marchandises et des services produits dans le pays, dans la mesure où ceux-ci ne sont pas utilisés pour la fabrication intermédiaire d'autres marchandises et services – i.e. la création de richesses. Au contraire du PIB nominal, le PIB réel est compté à prix constant, c’est-à-dire corrigé de l’inflation. Il faut être attentif au fait que seuls sont pris en considération les marchandises et les services qui comportent un transfert d’argent. Le troc et l’autarcie, qui ont lieu dans les régions agricoles, ne sont pas pris en considération dans le calcul du PIB. Le PIB sert avant tout à juger de la puissance économique d’une région.

Recensement des entreprises Les recensements d’entreprises, comme unique recensement des entreprises et exploitations, forment un des piliers de la statistique économique suisse. Pour la première fois en 2005, on a recensé les entreprises des secteurs primaires, secondaires et tertiaires en même temps. La comparabilité des chiffres pour les trois secteurs est limitée par les différentes dates des précédents recensements.

Revenu national Le revenu national comprend, selon le principe de la nationalité, le revenu total, qui provient, indépendamment du lieu du gain, des agents économiques (entreprises et ménages, sans prendre en compte la nationalité) domiciliés dans la collectivité nationale.

Secteurs Le secteur primaire regroupe l'ensemble des activités dont la finalité consiste en une exploitation des ressources naturelles : agriculture, pêche, forêts, mines, gisements. Le secteur secondaire regroupe l'ensemble des activités consistant en une transformation plus ou moins élaborée des matières premières (industries manufacturières, construction). Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui va du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

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Taux de chômage Nombre de chômeurs enregistrés en comparaison du nombre de personnes

actives selon le recensement fédéral (2000).

Taux de croissance Un taux de croissance par unité de temps correspond à un changement relatif de la progression temporelle des valeurs (par exemple le niveau de 2004) en comparaison avec la valeur de l’année précédente (par exemple le niveau de 2003). Il est calculé ainsi : Taux de croissance = (Valeur de 2004/Valeur de 2003) -1 Les taux de croissance sur plusieurs périodes, par exemple entre 1994 et 2004 sont ainsi calculés : Taux de croissance = (Valeur de 2004/Valeur de 1994)-1 Le taux de croissance moyen par année pour une période déterminée, par exemple de 1994 à 2004 (10 ans) est calculée ainsi selon la méthode de la moyenne géométrique : Ø- taux de croissance = (valeur 2004/valeur 1994)(1/(2004-1994))-1

Taux d’endettement Le taux d’endettement correspond à la dette brute en pourcent du revenu cantonal annuel.

Taux de logement en propriété Sous la définition de taux de logement en propriété, on comprend la part des appartements habités par leur propre propriétaire par rapport à l’ensemble des logements occupés à long terme.

Taux de logement vacants Par taux de logement vacants est spécifiée la part en pourcentage de logements inoccupés (au 1er juin), en comparaison du nombre total de logements (au 31 décembre). Sont considérés comme logements vacants uniquement ceux qui sont proposés à la vente ou à la location à long terme.

Valeur ajoutée cf. valeur ajoutée brute

Valeur ajoutée brute (VAB) La valeur ajoutée brute est la valeur cumulée de la production d’une branche, mis à part les consommations intermédiaires. Elle peut également être interprétée comme la somme des salaires et des bénéfices. Corrigée des différences statistiques (moins les subventions, plus les impôts, moins les frais bancaires) la somme des valeurs ajoutées de toutes les branches est égale au produit intérieur brut.

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Liste des tableaux et graphiques

Produit intérieur brut

Graphique 1.1 Evolution comparée du PIB réel, de 1990 à 2010p p.9 Graphique 1.2 Taux de croissance du PIB réel, 1990-2010p p.10 Graphique 1.3 Croissance annuelle moyenne du PIB, de 1996 à 2007p p.11 Graphique 1.4 PIB par habitant aux prix courants en 2006 p.12 Graphique 1.5 Taux de croissance annuel moyen du PIB réel par habitant, de 1996 à 2007p p.13 Graphique 1.6 Taux de croissance annuel moyen du PIB réel par habitant, de 1996 à 2007p p.13 Graphique 1.7 Evolution comparée du BIP par habitant p.14 Graphique 1.8 PIB par actif en 2006 p.15 Graphique 1.9 PIB par actif, aux prix courants en 2006 p.15 Graphique 1.10 PIB par actif, aux prix courants en 2006 p.16 Graphique 1.11 Taux de croissance annuel moyen du BIP réel actif, de 1996 à 2007p p.16 Graphique 1.12 Evolution comparée du PIB par actif p.17 Graphique 1.13 Productivité horaire à prix courants en 2006 p.18 Graphique 1.14 Taux de croissance annuelle moyen de la productivité horaire, de 1996 à 2007p p.19 Graphique 1.15 Evolution comparée de la productivité horaire p.19 Graphique 1.16 Evolution de la productivité horaire valaisanne par rapport à la moyenne suisse p.20

Revenu cantonal

Graphique 2.1 Composantes du revenu cantonal en Valais et en Suisse, en 2005 p.22 Tableau 2.2 Revenu cantonal, tableau de synthèse, 2005 p.23

Graphique 2.3 Evolution comparée du revenu national et revenu cantonal, indexée p.24 Graphique 2.4 Revenu cantonal par habitant en 1998, indexé p.24 Graphique 2.5 Revenu cantonal par habitant en 2005p, indexé p.25 Graphique 2.6 Evolution du revenu cantonal par habitant, indexée p.25 Graphique 2.7 Evolution du revenu des ménages par habitant, indexée p.26 Graphique 2.8 Evolution du revenu des sociétés de capitaux par habitant, indexée p.26 Graphique 2.9 Evolution du revenu du secteur public par habitant, indexée p.27

Finances publiques

Graphique 3.1 Quote-part de l’Etat pour le Valais, 1990-2006 p.30 Graphique 3.2 Recettes fiscales pour le Valais et quote-part d’impôt du Valais et de la Confédération, 1995-2007 p.31

Graphique 3.3 Dépenses gouvernementales du Valais (canton et communes) et de la Confédération, 1990-2006, indexées p.32

Graphique 3.4 Evolution des dépenses des communes valaisannes et suisses, indexée p.33 Graphique 3.5 Répartition fonctionnelle des dépenses brutes, 1983 et 2007 p.34 Graphique 3.6 Evolution des différents postes au budget de l’Etat du Valais, 1983-2007 p.34

Graphique 3.7 Endettement de la Confédération, des cantons et des communes, mesurée à la situation valaisanne, 1990-2007 p.35

Graphique 3.8 Indice de la capacité financière des cantons, 2006-2007 p.37 Graphique 3.9 Indices des ressources des cantons, 2008 p.37 Graphique 3.10 Participation à la péréquation financière selon l’ancien et le nouveau système p.38 Graphique 3.11 Répartition de l’impôt cantonal et communal sur le revenu, 2005 p.39 Graphique 3.12 Taux d’imposition d’un contribuable marié et 2 enfants, selon son revenu brut p.40 Graphique 3.13 Indice global de la charge fiscale, 2006 p.41 Graphique 3.14 Evolution de l’indice de la charge fiscale du Valais, 1999-2006 p.42

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Tableau 3.15 Indice de la charge fiscale, tableau synthétique, 2005 – 2006 p.43 Graphique 3.16 Indicateur RDI, 2006 p.44 Graphique 3.17 Revenu marginal, 2006 p.45

Population

Graphique 4.1 Développement de la population, en Valais et en Suisse, de 1950 à 2006 p.48 Graphique 4.2 Evolution relative de la population selon les cantons, de 1996 à 2006 p.49 Graphique 4.3 Composantes de la croissance démographique, en Valais, de 1991 à 2006 p.49

Graphique 4.4 Comparaison entre la croissance démographique et le taux de chômage, en Valais, entre 1991 et 2006 p.50

Graphique 4.5 Migrations internationales, en Valais, de 1991 à 2004 p.50 Graphique 4.6 Migrations intercantonales, en Valais, de 1991 à 2004 p.51

Tableau 4.7 Migrations internes selon la classe d’âge, en Valais, en 2002 p.51 Graphique 4.8 Evolution de la structure des âges de la population, en Valais, entre 1980 et 2006 p.52 Graphique 4.9 Evolution de la structure des âges de la population, en Valais, en 1980, 2005 et pronostic 2040 p.53

Graphique 4.10 Répartitions de la population en fonction de l’âge (en %) : comparaison entre la Suisse et le Valais, en 1980 et en 2006 p.53

Tableau 4.11 Population résidante selon l’âge et le sexe, en Valais, en 1990 et 2000 p.54 Graphique 4.12 Rapport de dépendance des personnes âgées, selon les cantons, en 2006 p.55 Graphique 4.13 Pronostic : évolution future de la population, en Valais p.56 Graphique 4.14 Pronostic : composantes démographiques futures, en Valais p.56 Graphique 4.15 Pronostic : Evolution de la structure de la population, en Valais p.57 Graphique 4.16 Pronostic : Rapport de dépendance, en Valais et en Suisse p.57

Tableau 4.17 Mobilité intercantonale et internationale des personnes actives, en Valais, en 2000 p.58 Tableau 4.18 Entrées/sorties des pendulaires actifs, en Valais, en 2000 p.58 Tableau 4.19 Entrées/sorties des pendulaires étudiants, en Valais, en 2000 p.59

Marché du travail

Graphique 5.1 Evolution relative du nombre de personnes actives, 1996-2007 p.62 Graphique 5.2 Taux de participation par canton, 2000 p.62

Tableau 5.3 Taux de participation au marché du travail p.63 Graphique 5.4 Taux de participation des femmes par canton, 2000 p.63 Graphique 5.5 Chômeurs et demandeurs d’emploi en Valais, moyenne annuelle p.64 Graphique 5.6 Evolution du chômage en Suisse et en Valais, 1990-2007 p.65 Graphique 5.7 Taux de chômage annuel, 2007 p.66 Graphique 5.8 Chômage mensuel, janvier 2005 à mai 2008, en Suisse et en Valais p.66 Graphique 5.9 Chômage mensuel, comparaison romande p.67

Tableau 5.10 Durée du chômage p.67 Graphique 5.11 Durée du chômage en Valais, 2001-2008 p.68

Tableau 5.12 Personnes les plus touchées par le chômage en Valais, en 2007 p.68 Tableau 5.13 Personnes les plus touchées par le chômage en Valais, en 2007 p.69

Graphique 5.14 Evolution du chômage en Suisse et en Valais, 1990-2007 p.69 Graphique 5.15 Places d’apprentissage et nouveaux contrats p.71 Graphique 5.16 Maturités professionnelles p.72 Graphique 5.17 Maturités gymnasiales p.72 Graphique 5.18 Diplômes HES p.73 Graphique 5.19 Diplômes universitaires p.73

Structure des entreprises

Tableau 6.1 Nombre et proportion d’entreprises selon leur taille, en Valais et en Suisse, en 2005 p.75 Tableau 6.2 Nombre et proportion d’emplois selon la taille des entreprises, en Valais et en Suisse, en 2005 p.76 Tableau 6.3 Parts relatives des formes juridiques, en Valais et en Suisse, par secteur économique, en 2005 p.77

Graphique 6.4 Evolution de la proportion des formes juridiques choisies pour le Valais et la Suisse, de 1998 à 2005 p.78

150

Graphique 6.5 Moyenne annuelle du nombre de nouvelles entreprises pour 10'000 actifs, en Suisse, 2003-2006 p.79

Graphique 6.6 Indice globale de la charge fiscale et indice de création d’entreprises selon les cantons, moyenne de 2003 à 2006 p.79

Graphique 6.7 Nombre de fermetures d’entreprises pour 10'000 actifs, en Suisse, en 2004 p.80 Graphique 6.8 Ratio nombre de nouvelles entreprises/nombre de fermeture d’entreprises selon les cantons, en 2004 p.80 Graphique 6.9 Ouverture de faillites et liquidations d’entreprises pour le Valais, de 1988 à 2006 p.81

Structure sectorielle

Graphique 7.1 Répartition des actifs par secteur pour les cantons, 2007 p.84 Graphique 7.2 Evolution indexée du nombre des actifs par secteur en Valais, de 1996 à 2007 p.84 Graphique 7.3 Evolution indexée du nombre d’actifs, en Suisse, de 1996 à 2007 p.85

Tableau 7.4 Nombre d’actifs, PIB réel et productivité horaire, en Valais et en Suisse, en 2007 p.85

Structure par branche

Tableau 8.1 Importance relative des branches économiques, en Valais et en Suisse, en 2007 p.88 Graphique 8.2 Importance relative comparée des principales branches, en Valais et en Suisse, en 2007 p.89 Graphique 8.3 Evolution du nombre d'actifs par branches, en Valais et en Suisse, 1996-2007 p.90 Graphique 8.4 Taux de croissance cumulée du PIB par branche économique, en Valais et en Suisse, de 1996 à 2007 p.92 Graphique 8.5 Evolution indexée de la valeur ajoutée par branche, 1996-2007 p.93

Graphique 8.6 Evolution du PIB des principales branches économiques et du nombre d'actifs, en Valais, de 1996 à 2007 p.94

Graphique 8.7 Evolution du PIB des principales branches économiques et du nombre d'actifs, en Suisse, de 1996 à 2007 p.94

Graphique 8.8 Productivité horaire réelle des principales branches économiques, en Valais et en Suisse, en 2007 p.95

Graphique 8.9 Matrice des principales branches économiques selon la part dans le PIB en 2007 et le taux de croissance annuel moyen de 1996 à 2007, en Valais et en Suisse p.96

Graphique 8.10 Matrice des principales branches économiques selon le taux de croissance annuel moyen du PIB et du taux de croissance annuel moyen du nombre d'actifs, en Valais, de 1996 à 2007 p.97

Commerce extérieur

Graphique 9.1 Evolution indexée des importations en Valais et en Suisse, de 1995 à 2007 p.100 Graphique 9.2 Evolution indexée des exportations en Valais et en Suisse, de 1995 à 2007 p.101

Graphique 9.3 Evolution indexée conjointe des exportations, des importations (en valeur) et du PIB pour le Valais, en milliers de francs, de 1995 à 2007 p.101

Tableau 9.4 Variation des importations pour le Valais, 2002-2006 p.102 Graphique 9.5 Matrice des marchandises importées, Valais, 2002-2006 p.103 Graphique 9.6 Origines des importations du Valais et de la Suisse, en 2007 p.103 Graphique 9.7 Part cantonale aux exportations, 2007p p.104 Graphique 9.8 Exportations en pourcent du PIB en comparaison cantonale, en 2006 p.104 Graphique 9.9 Exportations en pourcent du PIB en comparaison internationale, en 2007 p.105 Graphique 9.10 Commerce extérieur par rapport au PIB, en Valais, de 1995 à 2007 p.106 Graphique 9.11 Taux de croissance annuels du PIB et des exportations, Valais, de 1995 à 2006 p.106 Graphique 9.12 Part des différentes marchandises dans la valeur totale des exportations, en Valais et en Suisse, 2006 p.107

Tableau 9.13 Variation des exportations pour le Valais, de 2002 à 2006 p.107 Graphique 9.14 Matrice des marchandises exportées, en Valais, de 2002 à 2006 p.108

Tableau 9.15 Destinations des marchandises exportées, 1999-2006 p.109 Graphique 9.16 Destinations des exportations valaisannes par continent, en 2006 p.109 Graphique 9.17 Destinations des exportations valaisannes par pays, en 2006 p.110 Graphique 9.18 Destinations des exportations des produits de l'industrie de la chimie, en Valais, en 2007 p.110 Graphique 9.19 Destinations des exportations des métaux et ouvrages en métaux, en Valais, en 2007 p.111 Graphique 9.20 Destinations des exportations des machines, des appareils et de l'électronique, en Valais, en 2007 p.111

Graphique 9.21 Destinations des exportations des produits de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche, en Valais, en 2007 p.112

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Graphique 9.22 Destinations des exportations des produits énergétiques, en Valais, en 2007 p.112 Tableau 9.23 Exportations par groupe de biens selon les pays de destinations en pourcent, en Valais, en 2007 p.113

Immobilier et construction

Graphique 10.1 Evolution de la construction de bâtiments avec logements et logements totaux, 1998-2006, indexée p.117 Gtaphique 10.2 Nouveaux logements, en Valais, de 1998 à 2006 p.117 Graphique 10.3 Evolution indexée de la construction de logements et de ses composantes, en Valais, de 1998 à 2006 p.118

Graphique 10.4 Nombre de logements dont la construction s'est terminée durant l'année selon la taille, en Valais, de 1998 à 2006 p.118

Graphique 10.5 Evolution indexée de la construction des logements selon la taille, en Valais, de 1998 à 2006 p.119 Graphique 10.6 Taux de logements vacants selon les cantons, en 2007 p.119 Graphique 10.7 Taux de logements vacants par commune, en 2007 p.120

Tableau 10.8 Logements vacants à louer ou à vendre selon le nombre de pièces au 1er juin 2007, en Valais p.120 Tableau 10.9 Loyer moyen par canton et par taille d'appartements, en 2003 p.121

Graphique 10.10 Taux de logements occupés par leur propriétaire, en 2000 p.121 Graphique 10.11 Taux de résidences secondaires, en 2000 p.122 Graphique 10.12 Taux de résidences secondaires par communes, en 2000 p.122

Graphique 10.13 Evolution indexée des dépenses aux prix courants dans la construction en Valais et de l'indice des prix de la construction dans la région lémanique (Valais compris), de 2000 à 2007 p.124

Graphique 10.14 Evolution indexée des dépenses aux prix 2000 dans la construction, en Valais et en Suisse, de 2000 à 2007 p.124

Graphique 10.15 Investissements dans la construction, en Valais, en 2004 et 2006 p.125 Graphique 10.16 Dépenses dans la construction selon le type de travaux, en 2006 p.125 Graphique 10.17 Dépenses dans la construction selon le maître d'œuvre et selon les cantons, en 2007 p.126 Graphique 10.18 Part des différents investisseurs dans les dépenses de construction en Valais, en 2000 et 2007 p.127

Graphique 10.19 Part des différents investisseurs étatiques dans les dépenses de la construction des pouvoirs publics, en Valais, de 2004 à 2007 p.128

Graphique 10.20 Dépenses des pouvoirs publics dans la construction, en Valais, de 1998 à 2007 p.128 Tableau 10.21 Valeur ajoutée dans la construction, en Valais p.129

Graphique 10.22 Evolution comparée de la valeur ajoutée de la construction et du PIB du Valais, indexée p.129

Tourisme

Graphique 11.1 Apports induits par le tourisme au PIB et à l'emploi en Valais et dans ses trois régions en 2000 p.132 Graphique 11.2 Nuitées hôtelières, Comparaison des cantons alpins, 1992-2007, indexée p 133 Graphique 11.3 Nuitées hôtelières, Comparaison des cantons latins, 1992-2007, indexée p.134 Graphique 11.4 Nombre de nuitées hôtelières en Valais et origine des hôtes, 1998-2006 p.134 Graphique 11.5 Origine des hôtes étrangers, en Valais, 1997-2006 p.135

Tableau 11.6 Origine des hôtes étrangers, en Valais, 1994-2006 p.136 Tableau 11.7 PIB et nombre d'actifs dans l'hôtellerie, 1997-2007 p.136

Graphique 11.8 Evolution comparée du nombre de nuitées dans l'hôtellerie, de la valeur ajoutée de l'hôtellerie et du PIB total, en Valais et en Suisse, 1992-2007, indexée p.137

Graphique 11.9 Evolution comparée du nombre de nuitées selon l'origine et le PIB du secteur hôtelier, en Valais, 1998-2006 p.137

Graphique 11.10 Variation du nombre de nuitées hôtelières suisses ou étrangères entre 2001 et 2003, en Suisse, selon le prix de la chambre par personne/nuit en francs p.138

Graphique 11.11 Chiffre d'affaires des remontées mécaniques (transport), en Valais et en Suisse, 1999-2006 p.139 Graphique 11.12 Parts de marché régionales des remontées mécaniques suisses, Saison 2002/2003 et 2004/2005 p.139 Graphique 11.13 Concentration de la branche des remontées mécaniques du Valais, 2006 p.140

Tableau 11.14 Capacité d'accueil Hôtellerie et parahôtellerie, en Valais, 2000/2001 p.141 Graphique 11.15 Répartition des nuitées des hôtes suisses ou étrangers selon la forme d'hébergement, 2000/2001 p.141

Graphique 11.16 Part des nuitées des hôtes suisses et étrangers dans les différentes formes d'hébergement, en Valais, saison 2000/2001 p.142

Tableau 11.17 Hôtellerie et parahôtellerie, selon les cantons, 2007 p.142 Graphique 11.18 Nombre d'hôtels et d'établissements de cure, selon la région, 1998-2006 p.143

152

Table des matières

Résumé

3

Mot de bienvenue Synthèse

3 6

Produit intérieur brut 9

Evolution du PIB cantonal Croissance du PIB PIB par habitant (capacité économique) PIB par actif (productivité) Productivité horaire

9

10 12 14 17

Revenu cantonal 21

Composition du revenu cantonal Revenu cantonal par habitant Evolution des composantes du revenu cantonal

22 24 26

Finances publiques 29

Quote-part de l’Etat et quote-part de l’impôt Dépenses publiques Structure budgétaire Evolution de la dette publique Péréquation financière Fiscalité des personnes physiques Indice global de la charge fiscale Impact de l’imposition sur le revenu

30 32 33 35 36 39 41 44

Population 47

Développement de la population Structure de la population Rapports de dépendance et pronostics Mobilité pendulaire

48 52 54 58

Marché du travail 61

Emploi et taux de participation Chômage Formation

62 64 71

153

Structure des entreprises 75

Taille des entreprises Formes juridiques Création d’entreprises Faillites

75 76 78 81

Structure sectorielle 83

Secteurs économiques

84

Structure par branche 87 Importance relative des branches économiques en 2007

Evolution du nombre d’actifs par branche Evolution du PIB par branche Productivité des branches économiques

88 90 92 95

Commerce extérieur 99

Développement du commerce extérieur Importations Exportations

100 102 104

Immobilier et construction 115

Logements Construction

116 123

Tourisme 131

Demande touristique Transports Offre touristique

133 138 140

Annexes 145

Glossaire Liste des tableaux et des graphiques Table des matières

145 148 152

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