facteurs de risque de complications postopératoires après résection hépatique laparoscopique :...
TRANSCRIPT
Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A19
Chirurgie hépatobiliaire
Facteurs de risque de complications postopératoires après résection hépatique laparoscopique : analyse multivariéeHADRIEN TRANCHART, MARTIN GAILLARD, MIRCEA CHIRICA, IBRAHIM DAGHER
Hôpital Antoine-Béclère, Service de chirurgie digestive minimale invasive, Clamart, France.
Contact : Hôpital Antoine-Béclère, Service de chirurgie digestive minimale invasive, 157, rue de la Porte-de-Trivaux, 92141 Clamart, France.
E-mail : [email protected]
Introduction. – L’indentification de facteurs de risque modifiables
chez des patients opérés d’une hépatectomie laparoscopique (HL)devrait permettre une meilleure sélection. Le but de cette étudeétait de déterminer les facteurs de risque de morbidité postopéra-
toire après HL à l’aide d’une analyse multivariée.
Matériel et méthode. – Tous les patients ayant été opérés d’une HLde janvier 1999 à décembre 2012 ont été inclus. Les données pré etpostopératoires ont été recueillies de manière prospective et rétros-
pectivement analysées. L’analyse multivariée a été réalisée parrégression logistique inconditionnelle.
Résultats. – Au cours de cette période, 140 patients ont eu une HL.
Soixante-trois patients (45 %) avaient une tumeur maligne. La duréeopératoire moyenne était de 209 ± 119 minutes et le taux de mor-bidité de 21,4 %. En analyse univariée, 11 facteurs de risque de com-
plications postopératoires ont été retrouvés. En analyse mutivariée,la durée opératoire [OR = 1,008 ; P = 0,001] et une tumeur maligne[OR = 9,8 ; P = 0,01] étaient des facteurs de risque indépendants de
morbidité postopératoire. Dans le sous-groupe des patients opéréspour tumeur maligne, le seul facteur de risque indépendant decomplications postopératoire était la durée opératoire (P = 0,004).
Conclusions. – Le risque de complications postopératoires augmente
de 60 % à chaque heure supplémentaire d’intervention au cours desHL. Cette donnée doit être prise en compte notamment chez lesmalades ayant un cancer.
Prise en charge chirurgicale des lésions du canal biliaire postéro-latéral droit après cholécystectomie : taux de succès par rapport au délai et au type de réparation chirurgicale (étude multicentrique de l’AFC)FRANCESCO MARTINI (1), ANTONIO IANNELLI (1), ALESSANDRO
PATANÉ (1), OLGA IORIO (1), ANNE-SOPHIE SCHNECK (1), ANTOINE HAMY (2), JACQUES PAINEAU (3), JEAN GUGENHEIM (1)
(1) CHU Nice, Chirurgie digestive, Nice, France ; (2) CHU Angers,
Chirurgie digestive, Angers, France ; (3) Institut de cancérologie de l’Ouest, Oncologie chirurgicale, Nantes, France.
Contact : CHU Nice, Chirurgie digestive transplantation hépatique, 151, route Saint-Antoine-de-Ginestière, 06202 Nice, France.
E-mail : [email protected]
Introduction. – La lésion du canal biliaire sectoriel postéro-latéraldroit après cholécystectomie (LCSP) représente une complication
rare dont la prise en charge est complexe.
Méthodes. – À partir de l’étude rétrospective multicentrique de l’AFCconcernant 640 plaies biliaires après cholécystectomie entre 1990et 2010, ont été sélectionnées les LCSP isolées ou associées à une
plaie de la voie biliaire principale (types B, C et E5 selon Strasberg).Le type et le délai de la réparation chirurgicale ont été évalués, ainsi
que le taux de succès défini comme une absence de traitement sup-
plémentaire chirurgical, endoscopique ou radiologique. La répara-
tion a été définie comme précoce si réalisée dans les 3 mois (RP) ou
tardive (RT).
Résultats. – Quarante-deux cas d’âge moyen 52 ans ont été sélec-
tionnés : 11 de type B, 9 de type C, 22 de type E5. Une RP a été
réalisée dans 14 cas (10 sutures directes, 4 anastomoses bilio-
digestives) et une RT chez 28 patients (19 anastomoses bilio-
digestives, 9 résections hépatiques). Avec un suivi moyen de
39 mois (range 6 – 180) le taux de succès en fonction du délai a
été de 36 % pour les RP et de 93 % pour les RT. Le taux de succès
selon le type de procédure a été de 30 % pour les sutures directes,
de 82 % pour les anastomoses bilio-digestives et de 100 % pour les
résections hépatiques.
Conclusion. – L’anastomose bilio-digestive tardive représente l’option
chirurgicale de référence ; la résection hépatique est utilisée dans
des cas bien sélectionnés.
Rupture hémorragique de carcinome hépatocellulaire : peut-on améliorer la prise en charge initiale ? Expérience multicentrique française – Enquête de la Fédération de recherche en chirurgie (French)LILIAN SCHWARZ (1), MICHAEL BUBENHEIM (2), JOHANNA
ZEMOUR (3), ASTRID HERRERO (4), FABRICE MUSCARI (5),
CHRISTIAN DUCERF (6), AHMET AYAV (7),
YVES-PATRICE LE TREUT (3), MICHEL SCOTTÉ (1)
(1) Hôpital Charles-Nicolle, Chirurgie digestive, Rouen, France ;
(2) Hôpital Charles-Nicolle, Biostatistique, Rouen, France ; (3) Hôpital
de la Conception, Chirurgie digestive et transplantation, Marseille,
France ; (4) CHU Montpellier, Chirurgie hépato-biliaire et
transplantation, Montpellier, France ; (5) CHU Toulouse, Chirurgie
digestive et transplantation, Toulouse, France ; (6) Hôpital de la Croix-
Rousse, Chirurgie digestive et transplantation, Lyon, France ; (7) CHU
Brabois, Chirurgie digestive, Nancy, France.
Contact : Hôpital Charles-Nicolle, Service de chirurgie digestive,
1, rue de Germont, 76000 Rouen, France.
E-mail : [email protected]
Introduction. – La rupture hémorragique d’un carcinome hépatocel-
lulaire (CHC) est rare en Europe (3 %) et un taux de mortalité de
50 %. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer le risque de mor-
talité après rupture sur une cohorte européenne.
Méthodes. – Étude rétrospective incluant 138 patients inclus entre
2000 et 2012 dans 14 centres. Les données cliniques, la stratégie
thérapeutique, les complications dont le risque de récidive hémor-
ragique ont été analysées.
Résultats. – 52 % des patients étaient cirrhotiques. La taille tumorale
était de 62 mm [20-250]. 35 (25 %) malades étaient admis en choc
hémorragique. L’hémorragie était traitée par hémostase interven-
tionnelle, résection chirurgicale ou traitement conservateur chez
86 (62 %), 24 (18 %), 28 (20 %) des patients. Le taux de récidive
hémorragique était de 22 % avec une mortalité de 52 %. Les taux
de morbi-mortalité globales étaient de 47 et 24 %. En analyse
multivariée, les facteurs prédictifs de mortalité étaient un taux de
bilirubine > 17micromol/L (HR : 3,77 ; p = 0,006), une récidive
hémorragique (HR : 5,40 ; p < 0,0001), une admission en réa après
traitement (HR : 8,19 ; p < 0,0001). Un traitement du CHC était réa-
lisé pour 50 patients. La médiane de survie globale après sortie était
de 21 mois.
Conclusion. – Il s’agit de la plus importante série européenne rap-
portée confirmant le pronostic sombre de la rupture hémorragique
malgré les progrès en radiologie interventionnelle avec un risque de
récidive hemorragique de plus de 20 %.