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  • LE TRÉSOR DES CONTES

  • OUVRAGES D'HENRI POURRAT

    Aux ÉDITIONS GALLIMARD

    LE TRÉSOR DES CONTES (douzetomes publiés ).

    Romans

    LA COLLINE RONDE (en coll-avec Jean L'Olagne).

    LE MAUVAIS GARçoN.GEORGES OU LES JOURNÉES

    D'AVRIL.

    Enquêtes, Souvenirs, Essais

    VENT DE MARS.

    LE CHEMIN DES CHÈVRES (ill.par Berthold Mahn).

    LE SECRET DES COMPAGNONS.LES SORCIERS DU CANTON.

    LES JARDINS SAUVAGES.LA LIGNE VERTE.

    LE BOSQUET PASTORAL.LES MONTAGNARDS (poème).MA MAISON MANQUE DE PRIÈ-

    RES.

    CHEZ D'AUTRES ÉDITEURS

    Contes

    LES CONTES DE LA BÛCHE-RONNE.

    TROIS CONTES DE LA COLÈRE

    (ill. par Albert Uriet).CONTÉ SOUS L'ALISIER (ill. par

    Ph. Kaeppelin).LES LÉGENDES D'AUVERGNE

    (ill. par Berthold Mahn).LES CONTES DU PRÉ CARRÉ

    (ill. par Ph. Olivier).LES CONTES DU FRAISIER SAU-

    VAGE (ill. par Romain Si-mon).

    Romans

    GASPARD DES MONTAGNES (ill.par François Angeli).

    LE CHASSEUR DE LA NUIT.

    MONTS ET MERVEILLES.LA BELLE MIGNONNE.

    Enquêtes, Souvenirs, Essais

    L'AVENTURE DE ROQUEFORT.DANS L'HERBE DES TROIS VAL-

    LÉES (ill. par François An-geli).

    LA CITÉ PERDUE.

    L'HOMME A LA PEAU DE LOUP.LE CHEF FRANÇAIS.LA VEILLÉE DE NOVEMBRE.ToucHER TERRE.LA PORTE DU VERGER.LE BLÉ DE NOEL.L'ÉCOLE BUISSONNIÈRE.

    Sous LE POMMIER (ill. parHenri Charlier).

    LE SAGE ET SON DÉMON.

    Voyages et Nature

    PARIS, photos d'Albert Mon-nier.

    CHATEAUX EN AUVERGNE,photos de Yurek.

    CEUX D'AUVERGNE.

    EN AUVERGNE (tomes 1 et II).LE TEMPS QU'IL FAIT (ill. par

    Henri Charlier).LES jours (ill. par Ph. Kaep-

    pelin).EUROPE ET PARADIS.

    Histoire et Religion

    L'HOMME A LA BÊCHE.SULLY ET SA GRANDE PASSION.HISTOIRE FIDÈLE DE LA BÊTE

    EN GÉVAUDAN (ill. par Ph.Kaeppelin).

    LA MAISON-DIEU.LA BIENHEUREUSE PASSION.LES SAINTS PATRONS.LES SAINTS DE FRANCE.BATAILLES ET BRIGANDAGES.L'ÉPOPÉE DE GUILLAUME

    DOUARRE.

    L'EXORCISTE.

  • HENRI POURRAT

    LE TRÉSORDES

    CONTES

    nrf

    GALLIMARD

    Extrait de la publication

  • a été tiré de cet ouvrage six cent trois exemplaires, savoirvingt-trois exemplaires sur chiffon d'Auvergne, dont dix-huit numérotés de I à XVIII, et cinq, hors commerce, mar-qués de A à E; trente exemplaires sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, dont vingt-cinq numérotés de I à 25, et cinq, horscommerce, marqués de F à J; et cinq cent cinquante reliéssur vélin labeur dont cinq cents numérotés de 26 à 525,et cinquante, hors commerce, numérotés de 526 à 575.

    Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptationréservés pour tous les pays, y compris l'U.R.S.S.

    @ 1962, Éditions Gallimard.

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  • LE CONTE DE L'AGNEL BLANC

    IL y avait une fois, là-haut, sur ces montagnes, un agnelblanc. Alors, petit, veux-tu que je te conte sonhistoire?.

    Il ne te faut pas dire « Oh oui! » Si tu veux que jete la conte, je te la conterai.

    Eh bien, bon, bien! Tu n'as pas à dire « Conte-la-moi » Je te la conterai si tu veux que je te la conte.

    Comment dis-tu? « Conte-la-moi tout de suite! »

    Oui, bien sûr, je peux te la conter, si toi tu veux. Qu'est-ce qui te prend? Pourquoi me fais-tu cette lippe? Pour-quoi regardes-tu le bout de tes sabots? Pourquoi ne dis-tuplus un mot? Tu ne veux pas que je te la conte? « Oh si »Il n'y a pas à dire « Oh si »Si tu veux que je te la conte,petit, je te la conterai!

    Allons, allons! Tu ne vas t'en prendre à tes yeux, dis,peut-être? Voyez-moi ce beau monsieur qui a marchéce matin sur l'herbe de tourmentine! Pendant que tuétais là à me tourmenter, là-haut sur ces montagnes,

    l'agnel blanc a crevé. Je ne peux plus te conter sonhistoire, à présent. Mais je te conterai celle de BernardCornard, chapeau large, marque mal, la couperas, lacouperas pas, bée! Toutes celles du coq et du coucou,du pinson, de l'alouette, toutes celles sans fin du renardet du loup!

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  • LE CONTE DE L'AGNELLE BLANCHE

    IL y avait une fois, quand j'étais toute petite, petite à lamaison, petite Jeanneton, une brebinette qu'on mefaisait garder, là-haut, dans ces verts prés, avec ses agne-lets.

    Certain lundi, sur le midi, est venuà passer La Rou-delle. Le soir, me manquait une agnelle, la plus belle demes agnelles, l'agnelle blanche.

    Ha, La Roudelle m'a volé mon agnelle!Je m'en vais trouver La Roudelle.« La Roudelle, rends-moi mon agnelle!

    Ton agnelle ne te rendrai que si tu me donnes dela tarte!

    De la tarte, je n'en ai point!A ta mère demandes-en! »

    Je m'en vais trouver ma mère.« Mère, donnez-moi de la tarte!

    Je ne te donnerai de la tarte que si tu me donnesdu lait!

    Mère, quel lait?Lait de la vachette! »

    Je m'en vais trouver la vachette.

    « Vachette, donne-moi de ton lait!

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  • LE CONTE DE L'AGNELLE BLANCHE

    Je ne te donnerai de mon lait que si tu me donnesdu foin!1

    Vachette, de quel foin?Du foin de pré! »

    Je m'en vais trouver le pré.« Pré, donne-moi de ton foin!

    Je ne te donnerai du foin que si tu me donnes dudail!1

    Pré, quel dail, quelle faux?Dail, faux de forgeron! »

    Je m'en vais trouver le forgeron.« Forgeron, donne-moi de ton dail!

    Je ne te donnerai de mon dail que si tu me donnesdu lard.

    Forgeron, de quel lard?Lard de porc, lard de pourceau! »

    Je m'en vais trouver le pourceau.« Pourceau, donne-moi de ton lard!

    Je ne te donnerai de mon lard que si tu me donnesdu gland!

    Pourceau, de quel gland?Gland de chêne, de chêne blanc! »

    Je m'en vais trouver le chêne blanc.« Chêne blanc, donne-moi du gland!

    Je ne te donnerai du gland que si tu me donnes duvent!1

    Chêne blanc, de quel vent?Du vent de la montagne! »

    Je m'en vais trouver la montagne.« Montagne, donne-moi du vent!

    Je ne te donnerai du vent que si tu me donnes dela lune!

    Montagne, quelle lune?La nouvelle lune du ciel. »

    Je m'en vais trouver le ciel.« Ciel, donne-moi ta lune nouvelle!

    Tu l'auras ce soir, pastourelle »

  • LE TRÉSOR DES CONTES

    Le ciel m'enlune de sa lune, j'enlune la montagne, lamontagne m'envente, j'envente le chêne blanc, le chêneblanc m'englande, j'englande le pourceau, le pourceaum'enlarde, j'enlarde le forgeron, le forgeron m'endaille,j'endaille le pré, le pré m'enfène, j'enfène la vachette,la vachette m'enlaite, j'enlaite ma mère, ma mère m'en-tarte, j'entarte La Roudelle.

    Et La Roudelle m'a rendu mon agnelle.

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  • LE CONTE DE LA PETITE SAUCISSE

    ET DE LA SOURIS

    II y avait une fois une petite saucisse et une petitesouris qui se tenaient pour cousines, ayant à peu prèstoutes deux même biais et même langage. Elles s'enten-daient si bien qu'elles se mirent ensemble. L'une faisaitla cuisine et l'autre allait aux champs, un jour l'une, unjour l'autre et chacune à son tour.

    Un jour donc, c'était à la saucisse à garder la maison;elle fit cuire des choux.

    La souris rentre, sur le midi, hume l'air. La voilàtout de suite en si grand appétit.

    « Mais aujourd'hui, qu'est-ce qui cuit, qui sent si bon,ici! Cui, cui, cui! Qu'as-tu mis en cuisine, dis-moi, cou-sine saucisse?

    Vois-tu, cousine souris, ma mie, tandis qu'ils cui-saient, cui, cui, cui, cinq, six minutes dedans me suismise! »

    Le lendemain, ce fut à la souris de préparer le dîner;et ce dîner était de lentilles.

    « Ce que fit la cousine saucisse, je veux le faire aussi,cui, cui, cui! Cinq, six minutes, cui, cui, cui, je me metsdans les lentilles, tandis que je les fais cuire. »

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  • LE TRÉSOR DES CONTES

    Et elle a fait comme elle a dit.

    Quand la petite saucisse est retournée des champs,elle a trouvé la maison seule.

    «Cousine souris! Cousine souris, ma mie! Cui, cui,cui, où es-tu? Cousine souris! »

    L'a cherchée, l'a cherchée. A la fin, l'a trouvée encette marmite aux lentilles.

    Mais la petite souris était cuite.Et aujourd'hui la petite saucisse n'a pu encore s'en

    consoler. Dès qu'on la remet sur le gril, on l'entend quirepart à gémir

    « Cousine souris, cousine souris, ma mie! Cui, cui,cui, où es-tu, cousine souris?! »

  • LE CONTE DE LA RATE ET DU RATOU

    IL y avait une fois une rate et son rat, son cher ratou,les plus gentils qu'on pût voir sous la chape du soleil.Un dimanche, l'après-dînée, ils partirent pour les

    vêpres. Seulement, ha, seulement, la ratoune a oublié,oublié ses patenôtres.

    « Va, ma ratoune, j'y vais, je cours, je cours les cher-cher Sitôt parti, sitôt retourné. »

    Le ratou file grand train, trottant, trottant, la queuedans la poussière.

    « Ha, mon Dieu, j'ai oublié de lui demander la clef!Si par la porte je ne peux passer, je passerai par lafenêtre. »

    Par la fenêtre, il a passé, mais trop vite il a voulu faire.Dans le baquet de la lessive, tête première, il est tombé.

    M. le curé a chanté vêpres en faux bourdon trèsdévot. La ratoune a suivi vêpres, les leçons et les répons.Mais revenue de l'église a trouvé le ratou noyé.

    « Mon Dieu, Seigneur, que ferai-je sans ratou à lamaison? »

    Se lamente, se désole, autant qu'on se peut désoler.A pris cependant la cruche afin de vider le cuveau.« Ha, ratoune, a dit la cruche, pourquoi mener si

    grand deuil?

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  • LE TRÉSOR DES CONTES

    « Moi aussi, a repris la cruche, dès qu'elle a su lemalheur, moi aussi deuil veux mener! »

    Voilà que contre la table la cruche s'est cabossée.

    Et parce que la ratoune mène ce deuil de son ratou,

    La table se détablège,Le banc se débananège,La selle se dessellalège,L'horloge aussi se débranque,Les écuelles entrent en danse,Le chaudron plus fort encore,La maie se démainanège,La pâte s'y tourne molle,Et la femme devient folleSi bien que l'homme l'attrapePar sa natte en queue de rateEt vlan! la flanque dehors!

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  • LE CONTE DU POU ET DE LA PUCE

    IL y avait une fois, le pou, la puce qui s'étaient mis enleur ménage. Mariés ensemble à la même minute!Le dimanche d'après, au matin, la puce prend son

    livre, le pou son chapelet, ils partent pour la messe.Tout à coup, au tournant, juste avant La Chardie, une

    idée aborde le pou, c'est qu'il a oublié de couvrir la mar-mite, oui, la marmite où cuit la soupe.

    « Ma mie, dit-il vite à la puce, veux-tu m'attendre ici?Je cours couvrir notre marmite et je reviens dans lemoment. »

    Ha, pauvre pou! Tant il se hâte et se démène, qu'il faitquelque faux pas sur la pierre du foyer, glisse, pique del'avant, tombe dans la marmite.

    Sous le chêne ramé qui est là au tournant, la puce l'at-tendait, l'attendait, l'attendait.

    Elle l'attendit jusqu'à prendre racine. Dieu sait pour-tant si c'est remuant, sautant, les puces!

    Mais à la fin des fins, elle n'y peut tenir. Elle va entrois sauts voir ce qui est arrivé.

    Et elle trouve son pauvre petit pou en train de se noyerdans la marmite.

    La voilà à sauter, sauter de désespoir, et crier, pleureret glapir.

    Si bien qu'arrive le minet, trottant d'un pas relevé.

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  • LE TRÉSOR DES CONTES

    « Alors, puce, qu'est-ce qui te prend? Qu'as-tu bien,puce, pour pleurer tant?

    Ha, si je pleure, ai de quoi pleurer! Le pou en està se noyer!

    Bon, avec toi je vais pleurer », dit le minet.Et le voilà à miauler, à miauler désespérément, comme

    si on venait de lui marcher sur la patte.Si bien qu'arrive le chien, tout pataud, tout en peine.« Alors, chat, qu'est-ce qui te prend? Qu'as-tu bien,

    chat, pour pleurer tant?Je pleure parce que la puce pleure! Le pou en est

    à se noyer!1Bon, avec vous je vais pleurer. »

    Et voilà le chien aux abois, cornant, cornant, ce cor-niaud, à ne plus rien laisser entendre.

    Arrive le veau, tout galopant, la queue en l'air.« Alors, chien, qu'est-ce qui te prend? Qu'as-tu bien,

    chien, pour japper tant?Je pleure parce que le chat pleure. Le chat pleure

    parce que la puce pleure et la puce pleure parce que lepou en est à se noyer.

    Bon, avec toi je vais pleurer », dit le veau, qui se metà meugler, à meugler, à meugler.

    Si bien qu'arrive l'âne, chauvissant les oreilles.« Alors, veau, qu'est-ce qui te prend? Qu'as-tu bien,

    veau, pour meugler tant?Je pleure parce que le chien pleure, le chien pleure

    parce que le chat pleure. Le chat pleure parce que lapuce pleure; et la puce pleure parce que le pou en est àse noyer.

    Bon, avec toi je vais pleurer », dit l'âne qui se metà braire, à braire, à braire, assez pour faire choir les cor-beaux de la nue.

    Si bien qu'arrive la mouche, de droite, de gauchejetée, toute prête à faire l'importante.

    « Alors, âne, qu'est-ce qui te prend? Qu'as-tu bien,âne, pour braire tant?

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  • LE CONTE DU POU ET DE LA PUCE

    Je pleure parce que le veau pleure. Le veau pleureparce que le chien pleure. Le chien pleure parce que lechat pleure. Le chat pleure parce que la puce pleure;et la puce pleure parce que le pou en est à se noyer.

    Bon, avec toi je vais pleurer », dit la mouche quise met à bourdonner, à bourdonner, ronfler comme unessaim de mouches à miel.

    Si bien qu'arrive l'araignée, à grandes enjambées.« Alors, mouche, qu'est-ce qui te prend? Qu'as-tu

    bien, mouche, pour ronfler tant?Je pleure parce que l'âne pleure. L'âne pleure

    parce que le veau pleure. Le veau pleure parce que lechien pleure. Le chien pleure parce que le chat pleure.Le chat pleure parce que la puce pleure; et la puce pleureparce que le pou en est à se noyer.

    Je vais tendre ma toile, a dit l'aragne, et je vais luilancer un fil. »

    Elle a tissé une belle toile, comme une roue de chariot,

    et a lancé un fil au pou, qui s'y est suspendu, a grimpéle long de ce fil, est sorti de la marmite.

    Le pou, la puce, comme ils ont remercié l'aragne!Aussi la mouche, l'âne, le veau, le chien, le chat. Puisà eux deux, ils ont couvert cette marmite. Et comme

    sonnait le dernier coup, vite, vite, ils ont couru par lechemin afin d'avoir encore la messe.

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  • LA SORNETTE DU PAUVRE PETIT POU

    IL y avait une fois, un petit pou et une petite puce quivenaient de se marier. Ils sont allés tous les deux à lafoire de Besse-en-Chandesse. C'était la foire des Rois,

    et les Rois, c'est le fort du temps. Les amas de frimas,les neiges en congères, quand ce n'est pas la tourmentevolant par la montagne! Sur leur chemin, ils ont trouvéune encombrée de glace. La petite puce a sauté ce gla-çon. « Je le ferai bien », dit le petit pou.

    Mais dans son saut, il a glissé, il s'est cassé la jambe.Le voilà furieux.

    « Qu'est-ce qui me vengera de la glace? Qu'est-ce quiest plus fort que la glace? C'est le soleil puisqu'il lamange.»

    11 y a plus fort pourtant que le soleil, c'est la nuée quile couvre. Plus fort que la nuée, le vent qui la dissipe.Plus fort que le vent, la muraille qui l'arrête. Plus fortque la muraille, le raton qui la perce. Plus fort que leraton, le minet qui l'attrape. Plus fort que le minet lechien qui le recule. Et plus fort que le chien, le bâtonqui le chasse. Plus fort que le bâton, le feu qui le meten cendres. Et plus fort que le feu, l'eau qui vient àl'éteindre. Il y a plus fort que l'eau le bœuf qui vient

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    L'Agnel blanc L'Agnelle blancheLa petite Saucisse et la SourisLa Rate et le Ratou Le Pou et la Puce Le pauvre petit Pou