eurofactor urbanise son système d’information

8/14/2019 Eurofactor urbanise son systme dinformation

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La Lettre de Nomia - n8 1DOSSIER Performance du Systme dInformation

visibilit sur le contenu du patrimoine.Ce dont nous disposions dj en partie

puisque nous avions lanc un vaste

chantier de cartographie de nos proces-

sus ds 2002. Il nous fallait galement

disposer dune visibilit sur la cible

moyen terme et sur les trajectoires

btir pour aller vers la cible, conform-

ment notre stratgie. Il fallait pouvoir

mesurer leffort ncessaire pour intgrer

progressivement les briques de la cible,

mesurer ltat de chaque systme

rnover et la qualit globale du sys-

tme dinformation. Il est apparu enfin

indispensable de communiquer la foissur la ncessit de dfinir ce cadre de

rfrence et sur les gains attendus. La

ncessit de formaliser une dmarche

durbanisation du systme dinformation

Eurofactor simposait donc.

Vous avez choisi de vous faire ac-

compagner du cabinet Nomia. En

quoi a consist la dmarche propo-

se et que vous a-t-elle apport ?

Isabelle Sinou : Le chantier durbani-

sation a dmarr dbut 2006. Nomia

nous a propos sa dmarche iPrismeCartographie/Urbanisme, articule

en cinq grandes tapes. Nous avons

commenc par dfinir les fondamen-

taux de notre cadre durbanisme : lor-

ganisation de la cellule durbanisme,

la charte durbanisme Eurofactor, la

dfinition de nos standards darchi-

tecture et des indices durbanisation.

Cette tape pralable sest rvle fon-

damentale pour expliquer les enjeux et

les principes de lurbanisation et conver-

ger sur un vocabulaire commun. Cela a

permis chacun de disposer du mme

niveau dinformation et dapprhender,au mieux, le projet durbanisation de

Quest-ce qui a motiv votre dcision

de vous engager dans une dmarche

durbanisation et dans quel contexte

de march sinscrit-elle ?

Isabelle Sinou : En 2005, Eurofactor et

Transfact, les deux filiales daffacturagede Crdit Agricole SA ont fusionn. Ce

rapprochement sinscrivait et sinscrit

encore aujourdhui dans une dynamique

de march port entre autre par lessor

de lexternalisation de la gestion du

poste clients et par le dveloppement

de laffacturage linternational. Dans

ce paysage concurrentiel, nous voulons

nous donner les meilleurs atouts pour

amliorer notre ractivit (rduire le

time to market) et renforcer notre capa-

cit dinnover. Convaincue, dans cette

optique, de lapport de lurbanisme, la

Direction Gnrale a souhait doterEurofactor dun cadre de rfrence en

matire durbanisme de ses systmes

dinformation.

Pour aligner les systmes dinforma-

tion sur la stratgie dEurofactor, cela

suppose den avoir une meilleure

matrise. Quels sont les princi-paux attendus de cette dmarche ?

Isabelle Sinou : En regard de la stra-

tgie dcide par le Groupe, il nous

fallait refondre le systme dinformation

des Filiales Europennes et le systme

dinformation International France en

respectant trois impratifs : remplacer le

systme cur de mtier par un progiciel

; offrir des tats stables des systmes

dinformation chaque tape entre le

SI existant et le SI cible, et enfin nous

donner les moyens dvoluer au-del

du seul mtier daffacturage. Pour yparvenir, nous avions besoin davoir une

Eurofactor se dote dun cadre de rfrence

en matire durbanisation de ses SystmesdInformation.Commenc dbut 2006, le projet durbanisation a port ses premiers fruits ds2007, comme lont montr les premiers calculs de retour sur investissement.

Entretien avec Isabelle Sinou, Responsable du Dpartements Normes, Standards, Architecture et scurit

de la DSI du Groupe Eurofactor

INTERVIEW[ ]www.nomia.com

Urbanisation des systmes dinformation


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notre systme dinformation.Dans une seconde tape, la cellule

durbanisme sest attache dfinir des

modles de rfrence mtier au regard

de la nouvelle stratgie. Ces modles

doivent aider les chefs de projet dli-

miter la couverture fonctionnelle et infor-

mationnelle de leurs projets en leur vi-

tant le syndrome de la feuille blanche.

Aujourdhui cela nous fait gagner un

temps prcieux. Ces supports, une fois

mis au point, nous avons pu actualiser

notre dmarche projet, en intgrant aux

tapes appropries, les actions relevant

des principes durbanisation.

Cette phase a notamment permis de

dcrire les rles entre les diffrentsintervenants du S.I. et dtre trs clair

sur le qui fait quoi. Nous tions alors

suffisamment avancs dans la dmar-

che pour commencer le volet de sen-

sibilisation des matrises douvrage, de

la DSI et de lOrganisation. Nous nous

sommes appuys sur les fondamentaux

dfinis dans la charte durbanisme. Et

pour finir, nous avons accompagn de

faon trs oprationnelle les projets et

notamment notre projet phare Netsys,

le remplacement du systme cur de

mtier par un progiciel.

En termes dorganisation, avez-vous

dfini des instances particulires et

quel est leur rle ?

Isabelle Sinou : Pour mettre en prati-

que notre dmarche durbanisme, trois

instances cls travaillent en troite

collaboration. Une cellule centralise

gre notre rfrentiel de cartographie

et durbanisation [ndlr : Mega]. Cest

elle qui fournit aux quipes projets les

modles de rfrence dont elles ont

besoin : rgles de gestion, architecture

fonctionnelle cible, modle gnrique

de donnes, etc. Ces quipes ralisentleurs spcifications en tenant compte

des standards darchitecture dsormais

applicables et peuvent, le cas chant,

se faire aider par les membres du comit

darchitecture (architectes mtier, fonc-

tionnel, applicatif ou technique). Une

fois les dossiers darchitecture termins,

ils sont soumis au comit darchitecture

qui valide leur conformit au regard des

rgles et des trajectoires dfinies pour

la cible. Les composants administrables

sont ensuite remonts la cellule cen-

tralise. Pour aider chacun des acteurs,

nous avons mis disposition des accs ces cartes de rfrence, via lintranet.

Ils disposent par exemple de vues gn-

rales sur larchitecture fonctionnelle, les

donnes, le dictionnaire de donnes, de

vues dtailles sur lensemble des com-

posants rfrencs dans le rfrentiel.

Ils peuvent galement accder len-

semble de la documentation lie au SI.

Lurbanisation doit vous permettre de

passer de lexistant vers la cible en

dfinissant des trajectoires. Comme

ce processus a-t-il t concrtement

mis en uvre ?

Isabelle Sinou : Pour y parvenir, nous

GAINS QUANTITATIFS

Un gain en temps de 30 % pour conduire des analyses dimpact

Une prise en main du SI par les nouveaux arrivants ou les

prestataires extrieurs rduite de moiti

Un temps consacr aux spcifications rduit de 30 %

La rutilisabilit des composants dans un projet a permis de

gagner 10 jours/hommes par fonction rutilisable

GAINS QUALITATIFS

une meilleure matrise de la complexit

Une meilleure apprhension des risques et une dfinition claire

des rles et responsabilits des diffrents acteurs

AUTRES GAINS VISES

La rduction des cots dintgration ou des cots lis aux

interfaces, aux incohrences de dveloppement,

Une rduction des cots annuels dexploitation

Des conomies sur la gestion des donnes, des applications et

des infrastructures systmes

Les premiers calculs de retour sur investissement


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avons dabord bti une architecture

fonctionnelle cible en nous appuyant

sur une double source didentification

des fonctions : les nouvelles fonctions

issues de la mise en uvre des proces-

sus conformment la stratgie et les

fonctions implmentes dans les appli-

cations de notre patrimoine. Tout ceci a

t rang dans un plan de classement

des fonctions. Ce plan nous a permis,

dune part, de mesurer la couverture

fonctionnelle des progiciels candidatsau remplacement du systme cur

de mtier et dautre part, de construire

larchitecture applicative. Ds lors, la

dfinition des trajectoires dpend des

critres business et des ressources

requises.

Cette dmarche durbanisation a

bnfici du soutien de la Direction

Gnrale. La question du retour sur

investissement devait tre centrale.

Des gains ont-ils dj t mesurs ?

Isabelle Sinou : Le soutien de la Di-rection Gnrale a t une des cls

du succs de la dmarche. Elle a su

effectivement y dceler un fort potentiel

de retour sur investissement. Des gains

tant quantitatifs que qualitatifs ont dj

pu tre mesurs et dautres sont encore

attendus. Pour commencer, la dmar-

che durbanisation nous confre une

meilleure matrise de la complexit. Par

la cartographie, il est possible de voir

immdiatement ce qui se passe dans

le systme dinformation et de mieux

apprhender tout projet de refonte. Il est

plus facile didentifier les systmes re-

voir, les interactions entre systmes, les

composants rutilisables. La dmarche

permet galement de mieux apprhen-

der les risques et de dfinir clairement

les rles et responsabilits des diff-

rents acteurs. Sur des critres purementquantitatifs, nous avons mesur un gain

en temps de 30 % pour conduire des

analyses dimpact.. Grce aux cartogra-

phies, la prise en main du systme din-

formation par les nouveaux arrivants ou

les prestataires extrieurs a t rduite

de moiti. Par la fourniture de modles

de rfrences, le temps consacr aux

spcifications a t rduit de 30 %. En-

fin, sur lun des projets en cours, dans le

cadre dun dveloppement web, la ru-

tilisabilit des composants a permis de

gagner 10 jours/hommes par fonction

rutilisable.

Et sur le long terme ?

Isabelle Sinou : Au-del des bnfices

dj mesurs, le Groupe vise dautres

gains importants comme la rduction

des cots dintgration ou des cots lis

aux interfaces ( mise en place de lEAI),

aux incohrences de dveloppement,

en facilitant par exemple la rutilisabilit

des composants et en mettant dispo-

sition des services daccs aux donnes

de rfrentiels.

En supprimant les risques de redondan-

ces, les cots annuels dexploitation de-

vront tre significativement rduits. En-

fin, nous devrions pouvoir raliser des

conomies sur la gestion des donnes,

des applications et des infrastructures

systmes.

Quels vont tre les grands apports

de la dmarche durbanisation pour

le Groupe ?

Isabelle Sinou : En se dotant doutils

de pilotage performants et en amlio-

rant sa gestion du risque, Eurofactor se

dirige vers une gouvernance plus fine

de son systme dinformation. Grce

un S.I. dsimbriqu, cohrent et plus

ractif, le Groupe sera capable dint-

grer de nouvelles fonctions plus rapide-

ment (de nouvelles offres par exemple)et sera aussi en mesure dinteragir plus

rapidement avec dautres systmes,

facilitant ainsi la mise en oeuvre de

nouveaux partenariats. Notre dmarche

durbanisme est naturellement appele

voluer et senrichir au fur et me-

sure des retours des projets.

Avec des outils de pilotage performants,Eurofactor se dirige vers une gouvernance

plus fine de son systme dinformation

iPrisme est le fruit de la capitalisa-tion des 15 ans dexprience de

Nomia dans laccompagnement

des entreprises dans leurs grands

projets de transformation. Il int-

gre un cadre de structuration des

connaissances dont la finalit est

de mieux matriser la complexit

de lentreprise et de la doter dun

langage commun.

iPrisme offre galement un ensem-

ble de dmarches mthodologiques

complmentaires couvrant le cy-

cle du changement et issues desmeilleures pratiques. La dmarche

iPrisme-AE (Architecture Entre-

prise) comprend :

- Les modles de cartographie

(mtier, fonctionnel, applicatif et

technique) avec les concepts et

les relations qui les unissent.

- Les dmarches de mise en

uvre : dmarche de cartogra-

phie, dmarche de collecte et de

peuplement des donnes dans

le rfrentiel de cartographie,dmarche dadministration.

- Les outils ncessaires pour d-

livrer les services de base dune

cartographie applicative.

Le cadre iPrisme est implment

dans plusieurs outils de cartogra-

phie du march, notamment Aris

et Mega. Il prend galement en

compte le framework TOGAF.

Le cadre mthodologique iPrisme_Architecture_Entreprise de Nomia


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Cette lettre est publie par Nomia 2009. Tous droits rservs. Toute repro-duction de cette publication sous une forme quelconque sans autorisation

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