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THÈME PAGE 5 La région antérieure mise à l’honneur. Régénérer les tissus atrophiés dans la partie la plus visible de la bouche : est-ce juste une question d’esthé- tique ? GRAND ANGLE PAGE 32 Principaux acteurs de la régénération mis en danger. Il existe moins de 1 200 axolots dans la nature. Découvrirons-nous un jour le secret de leur pouvoir de régénération dans le temps ? LE CLUB DE LA REVUE PAGE 28 Les cellules souches en dentisterie. Peuvent-elles aider à régénérer l’os, le ligament, les papilles et la pulpe ? L’avis de l’expert. GEISTLICH BIOMATERIALS Photo : iStock / SensorSpot VOLUME 13, NUMÉRO 2, 2018

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Page 1: ESTHÉTIQUE. - Geistlich...l’os. Il convient ensuite d’insérer un décol-leur dans le sillon sondable pour prolon-ger le lambeau en un lambeau de pleine épaisseur dans le sens

THÈME PAGE 5

La région antérieure mise à  l’honneur.Régénérer les tissus atrophiés dans la partie la plus visible de la bouche : est-ce juste une question d’esthé-tique ?

GRAND ANGLE PAGE 32

Principaux acteurs de la régénération mis en danger.Il existe moins de 1 200 axolots dans la nature. Découvrirons-nous un jour le secret de leur pouvoir de régénération dans le temps ?

LE CLUB DE LA REVUE PAGE 28

Les cellules souches en dentisterie.Peuvent-elles aider à régénérer l’os, le ligament, les papilles et la pulpe ? L’avis de l’expert.

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VOLUME 13, NUMÉRO 2, 2018

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100 3GEISTLICH NEWS 2-2018

Numéro 2 | 2018SOMMAIRE

LEADING REGENERATION.

ÉDITORIAL

4 Nous nous soucions de votre réussite.THÈME

5 Région antérieure et esthétique. 6 La nouvelle matrice de collagène facilite le recouvrement des récessions

Dr Martina Stefanini et Pr Giovanni Zucchelli | Italie

9 Une nouvelle mesure plus précise des changements des tissus mousDr Tiago Morelli, professeur associé | Etats Unis

12 Modalités du traitement de l’édentement antérieur. Mise au pointPr Lin Ye et Dr Jiang Xi | Chine

15 La biologie derrière Geistlich Bio-Oss®

Professeur agrégé Dieter D. Bosshardt | Suisse

20 Utilisation d’Yxoss CBR® dans la région antérieurePr Frank Liebaug | Chine & Allemagne

23 Extractions et implantations séquentiellesDr Philippe Khayat et Dr Marin Pomperski | France

25 Faire face aux déhiscences dans la région antérieureDr Shakeel Shahdad | R.-U.

LE CLUB DE LA REVUE

28 Études importantes. 29 Rôle des cellules souches en dentisterie régénérative

Pr André Antonio Pelegrine et Dr Antonio Carlos Aloise | Brésil

GRAND ANGLE

32 Le maître de la régénération. GEISTLICH PHARMA AG | OSTEOLOGY FOUNDATION

34 Arrière-plan.35 Un portefeuille de « Concepts thérapeutiques » comme aucun autre

35 Augmentation osseuse complexe ? Le futur commence aujourd’hui !

35 Gagnants du jeu Gappy

36 Nouvelles de la Fondation Osteology

ENTREVUE

38 Dans le laboratoire fantôme avec An-ton Sculean.

39 Mentions légales

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4 5GEISTLICH NEWS 2-2018

Nous nous soucions de votre réussite. Comme aucun autre.

Éditorial

« Genevieve, Josiah, Henry, Amy et Mark... »

... étaient cinq passagers de l’avion qui a atteri à Zurich le 20 Juil-let 2016. Il s’agit de ma famille qui arrivait en Suisse ce jour-là et a commencé une nouvelle vie ici. Cela fait aujourd’hui 2 ans que j’ai commencé ma carrière chez Geistlich et j’aimerais parta-ger avec vous quelques-unes de mes pensées sur cette société exactement inimitable.

Ce numéro de Geistlich News est consacré à la région antérieure et à l’esthétique. Répondre aux exigences de nos clients en ma-tière d’esthétique est un facteur essentiel de notre réussite, et comprendre le lien qui existe entre le praticien, le produit et le patient est une nécessité absolue. L’automédication est très fré-quente pour les traitements pharmaceutiques (voie orale, trans-dermique, ...), en revanche en ce qui concerne les dispositifs médicaux, l’intervention du clinicien est presque toujours néces-saire. La mise en place des produits Geistlich Bio-Oss® et Geistlich Bio-Gide®, par exemple, nécessite l’intervention de praticiens ex-périmentés et d’un plateau chirurgical adéquat. La manipula-tion du dispositif médical devient l’une de ses caractéristiques les plus importantes si ce n’est aussi importante que ses perfor-mances biologiques. Geistlich Bio-Oss® Collagen et Geistlich Bio-Oss® Pen ont spécifiquement été développés en pensant tout d’abord au praticien. Les produits Geistlich sont reconnus pour être les meilleurs de leur catégorie et afin de garder cette distinc-tion, les nouvelles technologies doivent être développées sur la base d’une maîtrise complète de la manipulation et de mise en place des produits. Ma famille et moi-même nous plaisons en Suisse et je suis ravi de faire partie de la « famille » Geistlich. Je suis impatient d’ai-der mon entreprise à répondre aux attentes de nos praticiens et j’attends avec tout autant d’impatience les innovations à ve-nir, notamment lorsque celles-ci sont en adéquation avec leurs besoins.

Dr Mark SpilkerDirecteur scientifique

THÈME

RÉGION ANTÉRIEURE ET ESTHÉTIQUE.Comment régénérer les pertes osseuses importantes, traiter les récessions des tissus mous et mettre en place les implants dans la partie la plus visible de la bouche.

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6 GEISTLICH NEWS 2-2018 7

l’épaisseur du tissu mou, il faut placer en plus un greffon de tissu conjonctif sous le lambeau. Le  prélèvement du greffon de tissu conjonctif au palais est néanmoins mal accepté par les patients. Cela allonge le temps de traitement et est associé à des désagréments, un gonflement et parfois une douleur au niveau du site donneur. Pour le chirurgien-dentiste, le prélèvement du greffon est difficile, chronophage et le volume de tissu disponible peut être limité.C’est pourquoi des alternatives sont sou-haitables. La matrice de collagène xéno-génique Geistlich Fibro-Gide® récemment développée est testée depuis plus de dix ans dans de nombreux modèles in vitro précliniques et cliniques et présente des propriétés mécaniques et biologiques favorables. Geistlich Fibro-Gide® stabilise le caillot san-guin de manière à le transformer, avec le temps, en nouveau tissu conjonctif qui viendra augmenter l’épaisseur du tissu mou dans la région traitée. La sécurité et l’efficacité de la matrice stable en volume pour le traitement des récessions gingi-vales isolées ont été évaluées dans une étude clinique pilote qui a abouti à la pro-position d’un protocole clinique étape par étape.

Modèle de lambeau : épaisseur partielle-totale-partielleLe type de lambeau de choix pour trai-ter les récessions gingivales unitaires est trapézoïdal. Il se définit par deux inci-sions horizontales de 3 mm et deux inci-sions de décharge verticales légèrement divergentes, aussi courtes que possible et

ne se prolongeant pas dans la muqueuse alvéolaire. L’élévation du lambeau doit être réalisée via une approche «  partielle-to-tale-partielle » dans le sens corono-apical. Les papilles entre les incisions horizontales et la zone sulculaire sondable en position apicale par rapport à l’exposition radi-culaire sont soulevées en épaisseur par-tielle, en gardant la lame quasi parallèle à l’os. Il convient ensuite d’insérer un décol-leur dans le sillon sondable pour prolon-ger le lambeau en un lambeau de pleine épaisseur dans le sens apical, en exposant jusqu’à 3-4 mm d’os en position apicale par rapport à la déhiscence osseuse. L’intérêt du lambeau de pleine épaisseur est d’in-clure le périoste dans la partie centrale du lambeau qui, une fois ce dernier déplacé, recouvrira la surface radiculaire avasculaire de manière à assurer l’apport de sang dans cette zone sensible (Fig. 1).En position apicale par rapport à l’expo-sition de l’os, l’élévation du lambeau se poursuit en épaisseur partielle et s’achève dès qu’il est possible de le déplacer passi-vement dans le sens coronaire. Pour per-mettre le déplacement coronaire du lam-beau, il convient de détacher les insertions musculaires tout d’abord du périoste, puis de la muqueuse alvéolaire. Il est conseillé pour cela de tenir la lame parallèle à l’os, puis parallèle à la surface externe de la muqueuse. La mobilisation coronaire du lambeau est jugée «  adéquate  » lorsque la partie marginale du lambeau peut atteindre passivement un niveau coronaire par rapport à la jonction amélo-cémentaire (JAC). La passivité du lambeau est l’un des points clés de la procédure. La surface radi-

En évitant la nécessité de pré-lèvement d’un greffon et en s’intégrant bien dans le tissu mou environnant, la matrice de collagène stable en volume Geistlich Fibro-Gide® s’avère être un biomatériau efficace pour le traitement des récessions.

Pour de nombreux patients, l’esthétique des dents antérieures signifie non seule-ment de belles dents mais également des gencives au contour harmonieux. Souvent, seule la partie la plus coronaire de la réces-sion est visible quand le patient sourit, et c’est ce « millimètre » qui attire son atten-tion. Si le recouvrement radiculaire n’est pas total, les patients peuvent considérer le résultat comme un échec. Le recouvre-ment radiculaire jusqu’à la jonction amé-lo-cémentaire est par conséquent l’objectif à atteindre lorsque le patient se plaint de l’esthétique de ses dents et de ses gencives. Il est également important que le résultat soit stable sur le long terme pour réduire le risque de récidive de la récession.

Lambeau déplacé coronairement plus greffon ou matriceLe lambeau déplacé coronairement (LDC) est une technique très utilisée pour obte-nir un recouvrement radiculaire total et un résultat esthétique plaisant. Cependant, en présence d’un tissu kératinisé insuffi-sant apicalement par rapport à la réces-sion ou s’il est nécessaire d’augmenter

Dr Martina Stefanini, ItalieDépartement de parodontologieUniversité de Bologne

La nouvelle matrice de collagène facilite le recouvrement des récessions

Prise en charge des tissus mous dans la région antérieure

THÈME

culaire est traitée mécaniquement avec des curettes, et un gel à base d’EDTA à 24 % est recommandé pour éliminer la boue denti-naire à l’intérieur des tubules dentinaires. Les papilles anatomiques en position coro-naire par rapport aux incisions horizontales doivent être désépithélialisées. pour créer des lits de tissu conjonctif sur lesquels les papilles chirurgicales du lambeau déplacé coronairement pourront être suturées.

Découpe et positionnement de la matriceLa matrice doit être découpée et sa forme adaptée à l’état sec avec une lame neuve. La matrice doit être plus large que la réces-sion mesurée au niveau de la JAC de 6 mm et la hauteur doit aller au-delà de la déhis-cence de l’os vestibulaire, 2 à 3 mm de la matrice devant reposer au-dessus de l’os. La matrice pouvant être utilisée dans dif-

férentes indications nécessitant des épais-seurs différentes, le fabricant la fournit avec une épaisseur standard de 6 mm. Pour trai-ter les récessions gingivales autour des dents, il convient de découper la matrice pour réduire son épaisseur à 3-4  mm au centre. La matrice peut ensuite être amin-cie sur les bords pour faciliter la suture.La matrice doit être appliquée à l’état sec et placée apicalement 2 mm au-dessus de la crête osseuse et coronairement au niveau de la JAC. Elle doit ensuite être fixée avec des sutures à points simples interrompus résorbables à la base des papilles anato-miques désépithélialisées.

Fermeture du lambeauLa suture du lambeau débute avec deux sutures interrompues du périoste au niveau de l’extension la plus apicale des incisions de décharge verticales. Elle se poursuit ensuite coronairement avec d’autres points

interrompus, chacun allant du lambeau vers le tissu mou vestibulaire adjacent. Cela a pour but de faciliter le déplacement coro-naire du lambeau et de réduire la tension sur la dernière suture suspendue coronaire. La suture suspendue permet de stabiliser les papilles chirurgicales par-dessus le lit du tissu conjonctif interdentaire (papilles anatomiques) ainsi que d’adapter avec pré-cision les bords du lambeau aux courbes de la couronne. À la fin de l’intervention chirurgicale, la matrice de collagène doit être complètement recouverte par le lam-beau.

Suggestions cliniquesLe recours à un lambeau déplacé coro-nairement en association avec la nouvelle matrice de collagène stable en volume Geistlich Fibro-Gide® peut être une option appréciable pour le traitement des réces-sions gingivales de classe I de Miller (Fig. 2).

FIG. 1 : RECOUVREMENT DE RÉCESSION AVEC LAMBEAU D’ÉPAISSEUR PARTIELLE-TOTALE-PARTIELLE POUR GARANTIR LA BONNE

VASCULARISATION DU TISSU SUR LA SURFACE RADICULAIRE

Lambeau

Vascularisation

Muqueuse libre

Tissu kératinisé

Lambeau

Épithélium

Papilles anatomiques désépithélialisées

Jonction amélo-cémentaire

Papilles anatomiques désépithélialisées

Ligament parodontal

Papilles chirurgicales

PLEINEÉPAISSEUR

ÉPAISSEUR PARTIELLE

ÉPAISSEUR PARTIELLE

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Pr Giovanni Zucchelli, Italie Département de parodontologieUniversité de Bologne

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8 9GEISTLICH NEWS 2-2018 THÈME

La présence d’au moins 1 mm de tissu kéra-tinisé en position apicale par rapport à la récession est une condition préalable pour cette stratégie chirurgicale de manière à garantir la stabilité du lambeau dans sa position coronaire finale. L’utilisation com-plémentaire de la matrice de collagène, capable de s’intégrer et de stabiliser le cail-lot sanguin sur la surface radiculaire expo-sée, assure l’augmentation de l’épaisseur des tissus mous. Cela est extrêmement important pour obtenir un résultat clinique final durable.

Bibliographie1 Cardaropoli G, et al.: J Clin Periodontol 2003;

30, 809–818.

2 Araujo MG, Lindhe J: J Clin Periodontol 2005;

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Dent 2003; 23: 313–323.

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7 Araujo MG, et al.: Int J Periodontics Restorative

Dent 2008; 28: 123-135.

8 Avila-Ortiz G, et al.: J Dent Res 2014; 93(10):950-95.

9 Nobuto T, et al.: J Periodontol 2005; 76:1346-1353.

10 Cardaropoli D, et al.: Int J Periodontics Restorative Dent

2015; 35(5): 677-85.

11 Cardaropoli D, et al.: Int J Periodontics Rest Dent 2014;

34(2): 211-217.

12 Haas R, et al.: Clin Oral Implants Res 1998;

9(2): 117-22.

13 Zitzmann NU, et al.: Int J Periodontics Restorative Dent

2001; 21: 288–295.

14 Zucchelli G, et al.: J Periodontol 2006; 77(4): 714–21.

15 Zucchelli G, et al.: Int Journal Periodontics Restorative

Dent 2016; 36(3): 319–27.

Il a toutefois été démontré que cette éva-luation visuelle est associée à une classifica-tion erronée d’environ la moitié des cas de biotypes fins et festonnés3. L’utilisation de la CBCT a été testée et il se trouve que ses mesures sont plus fiables4, 5. Cette méthode présente cependant, elle aussi, des incon-vénients, dont sa limitation aux mesures linéaires uniquement, l’effet de diffusion qui peut fausser l’analyse et l’exposition sup-plémentaire du patient aux rayonnements pour l’analyse comparative.

Images 3D obtenues par numérisation optiqueDes méthodes d’évaluation et de numé-risation optique ont été introduites pour mesurer les variations de volume des tissus buccaux dans le temps6,7 et apporter une nouvelle perspective pour la mesure et la quantification longitudinales du volume de

tissu mou après les procédures de recons-truction ou de régénération parodontale. Des études de calibration précliniques et cli-niques démontrent la précision et la fiabilité de cette méthode noninvasive pour évaluer les variations de volume du tissu mou8,9. Les progrès en matière de qualité et de préci-sion de la numérisation optique et l’utilisa-tion de logiciels d’ingénierie inverse sans contact permettent de mesurer avec préci-sion non seulement les variations du tissu mou mais également les changements dans les images en 3  dimensions (3D), offrant ainsi une perspective supplémentaire et plus compréhensible pour l’analyse des recherches cliniques.

Trois techniques pour la superposition d’imagesLes chercheurs dans le domaine de la méde-cine régénérative se sont toujours intéres-sés à la quantification de l’effet du traite-ment sur la morphologie cranio- faciale. Ces dernières années, les techniques d’imagerie 3D ont été largement utilisées en chirurgie maxillo-faciale, en implantologie dentaire et dans de nombreuses autres disciplines médicales. La  superposition de modèles 3D peut aider à identifier les objectifs du traitement, les modalités thérapeutiques idéales, prédire puis évaluer les résultats du traitement. Différentes techniques ont été décrites pour la superposition d’ensembles de données 3D obtenus avec la tomodensi-tométrie classique, la CBCT ou les scanners optiques intra-oraux, dont :1. la superposition basée sur des points

repères ;

La quantification des résul-tats thérapeutiques est la première étape vers l’amélio-ration continue. Une nouvelle technique permet la mesure précise du gain d’épaisseur du tissu mou. L’évaluation du volume de tissu mou demeure un défi surtout après les interven-tions visant à augmenter son épaisseur ou à recouvrir les surfaces radiculaires expo-sées.

Classification du tissu mouTraditionnellement, l’évaluation de la trans-parence du tissu et la classification du bio-type gingival sont réalisées par contrôle visuel1 et à l’aide de sondes parodontales2.

Une nouvelle mesure plus précise des changements des tissus mous

Imagerie et superposition 3D

Dr Tiago Morelli, professeur associé, Etats UnisCabinet libéral, RaleighUniversité de Caroline du nord, École de médecine dentaire, Chapell Hill

FIG. 1 : PERTE DE VOLUME AU COURS DES SIX PREMIERS MOIS SUIVANT L’EXTRACTION DE LA 13 (Images 3D reconstruites superposées)

FIG. 2 : TRAITEMENT D’UNE RÉCESSION GINGIVALE DANS LA RÉGION ANTÉRIEURE

E F G

A B

C D

| A Situation initiale : récession gingivale de 3 mm touchant la première prémolaire supérieure avec 1 mm de tissu kératinisé résiduel en position apicale par rapport au défaut. | B Préparation de la matrice : la matrice est découpée aux dimensions adaptées (longueur, hauteur et épaisseur). La forme typique de « dos d’âne » est créée pour disposer de l’épaisseur maximale au-dessus de la racine exposée tout en facilitant la fixation sur les bords. | C Type et élévation du lambeau : lambeau trapézoïdal avec 2 incisions horizontales et 2 incisions de décharge verticales. Le lambeau est soulevé dans le cadre d’une approche partielle-totale-partielle dans le sens corono-apical. | D Fixation de la matrice au niveau de la jonction amélo- cémentaire, avec sutures à points simples interrompus fixées à la base des papilles anatomiques désépithélialisées. Fermeture du lambeau : noter l’adaptation étroite du bord gingival sur la couronne clinique et la fermeture des incisions verticales pour éviter tout écoulement de sang éventuel de la plaie. | E Cicatrisation 6 mois après la chirurgie : recouvrement radiculaire complet et harmonie de la zone traitée et des tissus mous adjacents. | F-G Photos de profil avant le traitement et 6 mois après le traitement montrant le gain d’épaisseur du tissu mou.

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10 11GEISTLICH NEWS 2-2018

2. la superposition basée sur la surface ;3. la superposition basée sur les voxels.

La validité des deux premières techniques de superposition dépend de la précision de l’identification des points repères et de celle des modèles de surface 3D.Dans la plupart des logiciels, les différences 3D des modèles superposés sont conver-ties en codes couleur 2D qui représentent la distance entre les points correspondants. La quantification de la modification struc-turelle n’est cependant pas toujours simple.

Nouvelle technique basée sur les données STLNotre groupe a récemment développé une technique pour la superposition de modèles 3D et la quantification précise des variations de volume après les procé-dures de régénération osseuse et tissulaire. Cette technique implique l’acquisition de modèles de surface 3D pouvant être obte-nus avec la CBCT ou des scanners optiques intra-oraux.Lors de l’utilisation d’un ensemble de

données CBCT, il est nécessaire de convertir le fichier DICOM obtenu à partir du fichier CBCT en fichier STL (Standard Tesselation Language). Pour une superposition 3D pré-cise, il est indispensable que les fichiers uti-lisés soient pris dans la même unité CBCT avec un paramétrage identique. La pré-sence de métal dans la zone à évaluer est un autre facteur important et critique. L’ef-fet de diffusion est susceptible de modifier la structure morphologique du modèle 3D reconstruit, limitant ainsi la précision de la superposition et, en fin de compte, celle de la mesure et la quantification de la variation du volume.Le scanner intra-oral que nous avons uti-lisé pour obtenir des images 3D recons-truites pour l’analyse des tissus mous est Trios 3® (3-Shape, Copenhague, Danemark). Trios 3® est un scanner puissant, extrême-ment rapide et léger. Il fonctionne selon le principe de la microscopie confocale et de numérisation optique ultra-rapide. Il s’uti-lise sans poudrage et produit des images en couleur (vraie couleur) de haute qua-lité. Dans une étude de validation, Imbur-gia et ses confrères ont signalé que Trios 3® affichait une valeur de sincérité allant de 50,2 μm à 67,2 μm et une valeur de préci-sion allant de 24,5 μm à 31,5 μm10.

Représentation triangulaire de la géométrie de surface 3DL’enregistrement basé sur la surface pour-rait représenter une alternative valide aux approches basées sur les voxels couram-ment utilisées en imagerie médicale. STL est un format libre basé sur la surface, comme DICOM pour les données de voxels, et il est facilement accessible via la plupart des applications logicielles commerciales et libres. De tels modèles de surface ont lar-gement été utilisés dans l’industrie, notam-ment en ingénierie et en architecture, pour le prototypage et la fabrication assistée par ordinateur. Ces ensembles de données 3D facilitent l’échange d’informations et la communication entre les scientifiques.

Les modèles de surface ne contiennent pas de données sur le volume mais utilisent plutôt des données sur la surface 3D qui sont différentes des données obtenues par CBCT ou avec un scanner intra-oral – repré-sentation triangulaire de la géométrie de surface 3D.De plus, dans ce cas, la forme des don-nées, le prétraitement de la surface (p. ex. lissage, segmentation), le modèle de trans-formation et le choix des structures de référence doivent être considérés comme des sources potentielles d’erreur lors de la superposition des modèles de surface. Dans une étude récente, Gkantidis et coll. ont évalué des techniques de superposi-tion 3D sur différentes structures squelet-tiques avec des modèles de surface et ont conclu qu’elles peuvent donner des résul-tats précis et reproductibles11.

Mesure des variations de volumePour l’analyse de surface et de volume, nous avons utilisé le logiciel Geomagic Qua-lify® (Raindrop Geomagic,

THÈME

Research Triangle Park, NC, É.-U.) modifié pour calculer le volume total. Une étude d’analyse de la précision avec des fichiers de FAO a établi que la reconstruction de la surface avec le logiciel Geomagic Qua-lify® donnait une analyse fiable avec un écart maximal de 0,06 mm, un écart-type de 0,003  mm et une erreur moyenne de 0,002 mm12.En utilisant des modèles 3D reconstruits à partir du scanner intra-oral, notre erreur moyenne était de 0,04 mm tandis qu’elle était de 0,07  mm avec des modèles 3D reconstruits à partir de l’ensemble de données de la CBCT. Nous avons utilisé la méthode d’enregistrement à trois points comme point de référence pour la super-position des modèles de surface 3D. Une fois les modèles superposés, l’analyse 3D a été réalisée et les distances entre les zones correspondantes ont reçu un code couleur sur les modèles superposés pour la visua-lisation.La distance entre deux points peut être cal-

culée en tout point sélectionné, donnant ainsi la mesure linéaire décrite dans

la plupart des études utilisant l’ana-lyse de surface 3D. Pour calculer le volume, il est nécessaire de présélec-

tionner la zone dans le modèle de référence et de la reproduire dans le modèle testé. Une fois l’analyse 3D achevée, l’algorithme du logi-ciel peut générer la différence de volume spécifique entre le modèle de référence et le modèle testé.

ConclusionLes progrès dans le domaine des outils numériques utilisés pour

obtenir des ensembles de don-nées 3D produisent des métho-

dologies précises, noninvasives et visuellement instructives

pour le diagnostic, la planification du trai-tement et l’évaluation de l’efficacité des options thérapeutiques, fournissant ainsi au clinicien des informations précieuses pour la prise de décision.Plus important, l’utilisation de la technolo-gie numérique pour l’évaluation des résul-tats thérapeutiques peut mettre en lumière non seulement la signification statistique entre les différentes options thérapeu-tiques mais également la signification cli-nique en permettant de visualiser le gain ou la perte de volume total(e) après les interventions chirurgicales.

Références1 Seibert J, Lindhe J: Esthetics and periodontal

therapy. Munksgaard 1989: 477-514.

2 Kan JY, et al.: Journal of Oral and Maxillofacial Surgery

2009; 67(11): 40-48.

3 Eghbali, et al.: Journal of Clinical Periodontology 2009;

36(11), 958-963.

4 Januario AL, et al.: Journal of Esthetic and

Restorative Dentistry 2008; 20(6): 366-73.

FIG. 2 : PERTE DE VOLUME POST-EXTRACTION Le

volume bleu / vert est perdu au cours du remodelage

osseux après l’extraction de la dent (coupe

transversale de la dent 13)

FIG. 3 : VOLUME 3D RECONSTRUIT REPRÉSENTANT LA PERTE DE VOLUME TOTALE 6 MOIS POST-EXTRACTION

FIG. 4 : VOLUME 3D RECONSTRUIT REPRÉSENTANT LA PERTE DE VOLUME TOTALE

POST-EXTRACTION (SUPERPOSITION SUR LE MODÈLE 3D RECONSTRUIT 6 MOIS POST-EXTRACTION)

5 Amid R, et al.: Arch Oral Biol 2017; 79: 1-6.

6 Thoma DS, et al.: J Clin Periodontol 2010; 37(7):

659-66.

7 Sanz-Martın I, et al.: Clin Oral Implants Res 2016; 27(8):

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8 Windisch SI, et al.: Clinical Oral Implants Research

2007;18: 545-51.

9 Fickl S, et al.: Journal of Clinical Periodontology 2009;

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10 Imburgia M, et al.: BMC Oral Health 2017; 17: 92.

11 Gkantidis N, et al.: PLoS One 2015; 23;10(2) : e0118810.

12 Wang WG, Yi J: Applied Mechanics & Materials 2014;

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12 13GEISTLICH NEWS 2-2018 THÈME

ger »4 qui sont définies en dimensions mésio-distale, orofaciale et apico-coronaire (Fig. 2).

Dans la dimension orofaciale, la mise en place de l’implant est particulièrement cru-ciale, et une mauvaise application de ce principe se traduit souvent par des résul-tats esthétiques indésirables (p. ex., réces-sion gingivale et problèmes d’esthétique). Les directives pour le positionnement oro-facial doivent par conséquent toujours être suivies, que ce soit en présence d’une crête cicatrisée ou d’une alvéole d’extraction. Dans les sites cicatrisés, le remodelage physiolo-gique de la crête après la perte de la dent se caractérise par une résorption osseuse plus prononcée sur la face vestibulaire plutôt que palatine, ce qui se traduit par une crête ayant la hauteur osseuse adéquate unique-ment du côté palatin de l’implant. L’implant doit par conséquent toujours être en posi-tion « palatine » dans le maxillaire antérieur. En cas d’implantation immédiate, toutefois, l’alvéole d’extraction peut être trompeuse. La mise en place orofaciale de l’implant au milieu de l’alvéole d’extraction empiète sou-vent sur la limite vestibulaire. Si l’on applique la règle de la dimension orofaciale correcte, l’implant doit être positionné au niveau de la paroi palatine de l’alvéole d’extraction.

Moment choisi pour l’implantationLe moment choisi pour l’implantation est cli-niquement pertinent pour la durée du traite-ment, la stratégie chirurgicale, l’esthétique et la perception du patient. En 2004, une décla-ration consensuelle a établi une classification des moments choisis pour l’implantation en quatre catégories (Tableau 1). Notre compré-hension de la biologie de la cicatrisation de l’alvéole ayant évolué, l’indication des quatre types de moments choisis pour l’implanta-tion doit être actualisée, en particulier pour le type 1. En effet, le concept d’implantation immédiate développé en 1978 est un sujet controversé depuis plus de 30 ans, notam-ment dans la région esthétique.

L’implantation immédiate implique deux processus biologiques : (1) la cicatrisation / le remodelage de l’alvéole d’extraction et (2)

l’ostéointégration de l’implant. Des études cli-niques avec de grandes cohortes et un suivi sur le long terme ont montré que le taux de survie des implants mis en place immédiate-ment est comparable à celui des implants mis en place dans des alvéoles cicatrisées5. Une étude sur animal récente n’a révélé aucune différence en termes de formation d’inter-face os-implant au niveau cellulaire entre les mises en place immédiate et différée6. Nous pouvons par conséquent conclure que le micro-environnement d’une alvéole d’ex-traction ne met pas en péril l’ostéointégration des implants dentaires. Parallèlement, des études précliniques et cliniques ont démon-tré que la mise en place d’un implant en titane dans l’alvéole ne modifie ni les carac-téristiques ni les processus du remodelage

traitement par implants dans la région esthé-tique1. Pour atteindre ces objectifs, il est fon-damental de comprendre la biologie, les principes cliniques et la technique.

Évaluation de l’esthétiqueDes méthodes objectives pour l’évalua-tion qualitative de l’esthétique des implants sont essentielles pour évaluer les résultats, enregistrer les données cliniques, compa-rer les différentes études et les périodes de suivi associées et, dernier point mais non le moindre, la formation et l’enseignement. Trois indices ont été développés (Fig. 1) :1. Le score esthétique rose (SER) qui

concerne uniquement les tissus mous péri-implantaires2.

2. Le SER modifié pour évaluer en détail le résultat esthétique de la reconstruction implantaire du tissu mou et de la restau-ration3.

3. Le score esthétique blanc (SEB) qui concerne spécifiquement la couronne clinique implantoportée3.

Les indices esthétiques ont principalement été développés sur la base des résultats cli-niques, sans inclure l’avis des patients. Cepen-dant, le concept de santé bucco-dentaire doit intégrer les besoins du patient du point de vue du professionnel ; il est par conséquent important de prendre en compte les résultats esthétiques objectifs et subjectifs.

Clé de la réussite : Position 3D cor-recte de l’implantDes points de vue biologique et technique, le positionnement tridimensionnel (3D) de l’implant, et notamment du col de l’implant, est l’un des facteurs qui influence le plus le résultat esthétique final. Un positionnement 3D réussi doit être réalisé par rapport aux mesures suivantes : › Mésiodistale › Apico-coronaire et › Orofaciale.

Selon Buser et coll., pour obtenir un résultat esthétique optimal, il convient de position-ner le col de l’implant à l’intérieur des « zones de confort » sans envahir les « zones de dan-

Le traitement par implants dentaires est considéré comme un traitement sûr et prévisible pour le remplace-ment des dents manquantes. La réhabilitation implantaire dans le maxillaire antérieur reste néanmoins un défi en raison des considérations esthétiques.

Une prédictibilité élevée et un faible risque de complications associé à un résultat esthé-tique optimal sont les principaux objectifs du

Modalités du traitement de l’édentement antérieur. Mise au point de la situation.

Édentement antérieur

alvéolaire7,8. Les deux processus biologiques sont par conséquent indépendants l’un de l’autre et influencent tous deux le principe élémentaire d’implantation immédiate.

Pour obtenir des résultats esthétiques favo-rables et stables sur le long terme, l’implan-tation immédiate dans la région esthétique doit tenir compte de ce qui suit :Position des implants. Le col de l’implant ne doit pas traverser la table osseuse vestibu-laire après le remodelage osseux.Augmentation / préservation du profil de la crête. D’après des études antérieures, la cicatrisation spontanée de l’alvéole se tra-duit par une perte de 50 % de la largeur cres-tale. L’os résiduel risque de ne pas être en

Pr Lin Ye, ChineUniversité de Pékin, École et hôpital de stomatologie, Département d’implantologie orale

SER SER modifié SEB

1. Papille mésiale 0/1/2 2. Papille distale 0/1/2 3. Niveau du tissu mou 0/1/2 4. Contour du tissu mou 0/1/2 5. Défaut du procès alvéolaire 0/1/2 6. Couleur du tissu mou 0/1/2 7. Texture du tissu mou 0/1/2

Score maximal : 10

1. Papille mésiale 0/1/2 2. Papille distale 0/1/2 3. Courbure de la muqueuse 0/1/2 vestibulaire 4. Niveau de la muqueuse 0/1/2 vestibulaire 5. Convexité radiculaire, 0/1/2 couleur et texture du tissu mou

Score maximal : 10

1. Forme de la dent 0/1/2 2. Contour, volume 0/1/2 3. Couleur (teinte, valeur) 0/1/2 4. Texture de la surface 0/1/2 5. Translucidité, 0/1/2 caractérisation

Score maximal : 10

1.

1.

2.

2.

3.

6. 7.

3.4.4.5.1.2. 4.

3.

5.5.

Zone de danger

Zone de confort

FIG. 1 : SCORE ESTHÉTIQUE ROSE (SER),

SER MODIFIÉ ET SCORE ESTHÉTIQUE BLANC

(SEB) AVEC LEURS VARIABLES

FIG. 2 : POSITIONNEMENT CORRECT DE L’IMPLANT DANS LES DIMENSIONS MÉSIODISTALE, ORO-

FACIALE ET APICO-CORONAIRE. Dimension mésiodistale : Le col de l’implant doit être positionné

dans la zone de confort en évitant les zones de danger situées près des surfaces radiculaires

adjacentes. Dans la pratique quotidienne, la mise en place mésiodistale de l’implant au centre

d’un espace laissé par la perte d’une dent dans le maxillaire antérieur est souvent le bon choix.

Lorsque l’espace mésiodistal est limité, il est possible d’envisager un implant de petit diamètre (3,5

ou 3,0 mm). Dimension orofaciale : le col de l’implant doit être mis en place à environ 1,5 mm en

position palatine par rapport au point d’émergence des dents adjacentes. Lorsque l’implant est

trop vestibulé, il pénètre clairement dans la zone de danger. Une deuxième zone de danger se si-

tue plus loin en palatin, ce qui peut nécessiter une couronne implantoportée de type « ridge lap ».

Dimension apico-coronaire : l’implant doit être positionné 3-4 mm en direction apicale par rapport

au bord gingival de la future restauration, ce qui signifie que la plateforme est située légèrement

sous la crête sur le côté vestibulaire et plus bas sous la crête dans la région interproximale.

Dr Jiang Xi, ChineUniversité de Pékin, École et hôpital de stomatologie, Département d’implantologie orale

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Page 8: ESTHÉTIQUE. - Geistlich...l’os. Il convient ensuite d’insérer un décol-leur dans le sillon sondable pour prolon-ger le lambeau en un lambeau de pleine épaisseur dans le sens

14 15GEISTLICH NEWS 2-2018 THÈME

mesure d’entourer l’implant ou de conser-ver une épaisseur suffisante du côté vestibu-laire. La stratégie basée sur des preuves et la plus couramment utilisée pour la préserva-tion de la crête est le comblement alvéolaire qui permet de préserver 80 % de la largeur crestale. En cas d’implantation immédiate, l’espace entre l’os vestibulaire et la surface de l’implant doit être comblé avec un maté-riau de comblement à faible taux de substitu-tion (DBBM) pour compenser / contrebalan-cer le remodelage alvéolaire, entraînant ainsi une ostéoformation plus importante dans la région corono-vestibulaire9,10.

Mise en charge provisoire immédiate. En raison de la résorption de l’os fasciculé, les alvéoles d’extraction ont tendance à subir une perte d’os vestibulaire en un mois, ce qui met en péril la stabilité du volume osseux. La pression exercée par les tissus mous labiaux peuvent entraîner un rétrécissement gin-gival dans l’espace et compromettre la for-mation d’os nouveau. Par conséquent, en plus du substitut osseux, un système rigide de scellement de l’alvéole (p. ex. une cou-ronne provisoire implantoportée) pour sou-tenir le tissu mou vestibulaire peut assurer une plus grande stabilité du volume11. Des études cliniques ont révélé que l’implan-tation immédiate associée à une mise en charge immédiate (IIPP) donne un meilleur résultat clinique que l’implantation immé-

diate seule12.

IIPP avec technique sans lambeau. Un lam-beau gingival est habituellement soulevé pour faciliter la ROG et obtenir un nouvel os vestibulaire de meilleure qualité. Il  est toutefois impératif de tenir compte du rap-port coût-efficacité. Outre la modification de la forme gingivale naturelle, la résorption osseuse et la gêne postopératoire peuvent également être des inconvénients. Les preuves cliniques actuelles suggèrent qu’une épaisseur raisonnable de l’os vestibulaire et des niveaux de tissu mou prévisibles sur le long terme peuvent être obtenus au moyen d’une comblement alvéolaire associée à des couronnes provisoires implantoportées.

L’indication d’une implantation immédiate est controversée. Des études antérieures sug-gèrent une implantation immédiate dans la région esthétique uniquement en présence d’un phénotype de paroi osseuse vestibu-laire épais (> 1 mm) et d’un biotype gingival épais1. Ces conclusions découlent de l’étude des résultats de la CBCT qui indiquaient que les phénotypes osseux fins – présentant une épaisseur de paroi osseuse vestibulaire infé-rieure ou égale à 1  mm – subissaient une résorption progressive avec une perte ver-ticale de 7,5 mm ; en revanche, les phéno-types osseux épais ne subissaient qu’une résorption mineure avec une perte verti-

cale de 1,1 mm13. Les résultats de ces études concordent avec ceux de nos propres tra-vaux14. Cependant, la déduction qu’une implantation immédiate ne devrait pas être envisagée en présence de phénotypes fins n’est pas toujours pertinente. En effet, même s’il n’est pas possible d’arrêter la résorption de l’os vestibulaire fin – qui se compose essen-tiellement d’os fasciculé –, il est néanmoins possible, en utilisant les méthodes appro-priées, de régénérer l’os situé entre l’os ves-tibulaire et la surface de l’implant. Le poten-tiel de régénération est la clé de la réussite en matière d’implantation immédiate.

Références1 Buser D, et al.: Periodontology 2000 2017; 73: 84-102.

2 Furhauser R, et al.: Clin Oral Implants Res 2005;

16: 639-644.

3 Belser UC, et al.: J Periodontol 2009; 80: 140-151.

4 Buser D, et al.: Int Oral MAxillofac Implants 2004; 19:

43-61.

5 Chen ST, et al.: nt Oral MAxillofac Implants 2004;

19 Suppl: 12-25.

6 Watanabe T, et al.: Clin Implant Dent Relat Res 2016; 18:

146-160.

7 Araujo MG, et al.: J Clin Periodontol 2005; 32: 645-652.

8 Botticelli F, et al.: J Clin Periodontol 2004; 31: 820-828.

9 Araujo MG, et al.: Clin Oral Implants Res 2011; 22: 1-8.

10 Groenendijk E, et al.: Int J Oral Maxillofac surg 2017; 46:

1600-1606.

11 Degidi M, et al.: Int J Periodontics Restorative

Dent 2013; 33: 559-U515.

12 Arora H, Ivanovski S: Clin Oral Implants Res 2018; 29:

346-352.

13 Chappuis V, et al.: J Dent Res 2013; 92: 195s-201s.

14 Jiang X, et al.: Clin Implant Dent Relat Res 2017;

19: 96-305.

base de cette comparaison, nous pouvons conclure que Geistlich Bio-Oss® a absorbé des composés organiques, tels que les pro-téines endogènes, qui pourraient amélio-rer la biofonctionnalité et contribuer à la biocompatibilité. De même, la présence de protéines endogènes peut être obser-vée lors de la coloration de sections décal-cifiées avant l’incorporation et la découpe1. En effet, les sections en résine (Fig. 4, bleu de toluidine & fuchsine basique) comme les sections en paraffine (Fig. 5, hématoxy-line & éosine) révèlent une coloration légè-rement plus sombre de l’os nouveau et des nuances subtiles de bleu et de rouge pour Geistlich Bio-Oss®.

Adsorption et absorption des protéinesL’adsorption des protéines joue un rôle

majeur dans la réponse cellulaire initiale à un biomatériau implanté qui est immédia-tement recouvert de protéines et d’autres molécules provenant du sang et des liquides tissulaires. L’absorption des pro-téines endogènes peut être mise en évi-dence au moyen de l’immunohistochimie à haute résolution avec un anticorps pour les protéines non collagèniques typiques de l’os, dont l’abondance est indiquée par des particules dorées qui deviennent des points noirs sur l’image représentée dans la Figure 6. Geistlich Bio-Oss® peut égale-ment être recouvert au préalable de pro-téines exogènes ayant une activité biolo-gique. In  vitro, Geistlich Bio-Oss® retient les protéines de matrice amélaire (Emdo-gain®, Straumann AG, Suisse – Fig. 7)2 ainsi qu’Osteogain®3 (Straumann AG, Suisse), for-

Coloration des histologies, adsorption et absorption des protéines, ostéoconductivité et résorbabilité – présenta-tion des données biologiques et des résultats cliniques en termes de stabilité durable pour mieux comprendre Geistlich Bio-Oss®. Geistlich Bio-Oss® est une matrice miné-rale osseuse poreuse naturelle, non anti-génique, d’origine bovine qui a été com-mercialisée il y a plus de 30  ans pour la dentisterie régénérative. Mais quelles sont les caractéristiques de ce produit qui garantit des résultats cliniques stables et durables ? Revenons un peu en arrière et penchons-nous sur la biologie.

HistologiesLorsque Geistlich Bio-Oss® est traité dans sa forme native pour la production de sec-tions de base non décalcifiées et coloré avec du bleu de toluidine, la coloration est extrêmement pâle (Fig. 1). Un canal de Havers vide est néanmoins visible, formant un macropore entouré d’os lamellaire créé par la biréfringence de l’hydroxyapatite (Fig. 2). Après l’application de Geistlich Bio-Oss® dans un site d’augmentation, une sec-tion de base non décalcifiée colorée avec du bleu de toluidine affiche des caractéris-tiques totalement différentes. Le biomaté-riau est coloré beaucoup plus intensément que l’os environnant (Fig. 3)1, ce qui indique la présence de matière organique. Sur la

La biologie derrière Geistlich Bio-Oss®

Stabilité à long terme

Professeur agrégé Dieter D. Bosshardt, SuisseLaboratoire Robert K. Schenk d’histologie oraleÉcole de médecine dentaire, université de Berne

FIG. 1-3 : Sections de base non décalcifiées de particules spongieuses de Geistlich Bio-Oss®

incorporées dans du méthacrylate de méthyle avant (1, 2) et après (3) l’implantation dans l’orga-

nisme, colorées avec du bleu de toluidine et visualisées sous lumière transmise (1, 3) et lumière

polarisée (2).

BO

BO

O

CH

1 2 3

Classification Définition Indication

Type 1 Implantation immédiate Table osseuse vestibulaire intacte ;Volume osseux suffisant dans la région apicale pour l’ancrage de l’implant

Type 2 Implantation précoce avec cicatrisation du tissu mou (4 à 8 semaines post-extraction)

Défaut de la table osseuse vestibulaire ;Volume osseux suffisant dans la région apicale pour l’ancrage de l’implant

Type 3 Implantation précoce avec cicatrisation osseuse partielle (3 à 4 mois post-extraction)

Molaires multiradiculées

Type 4 Implantation différée avec cicatrisation totale (plus de 6 mois)

Une chirurgie implantaire différée est nécessaire pour des raisons personnelles ou anatomiques

BO

CH

Lisez l’article dans son intégralité sur notre blog.

TABLEAU 1 : MOMENT CHOISI POUR L’IMPLANTATION

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16 17GEISTLICH NEWS 2-2018 THÈME

mulation liquide d’Emdogain®. Ces résul-tats démontrent que Geistlich Bio-Oss® peut servir non seulement de substitut osseux pour combler le défaut osseux et favoriser l’ostéoformation via l’ostéocon-duction, mais également de transporteur pour des protéines exogènes ayant une activité biologique.

OstéoconductivitéDe nombreuses études ont démontré l’os-téoconductivité de Geistlich Bio-Oss®4-6. En effet, lorsqu’il est placé près ou à l’in-térieur d’un environnement osseux, les ostéoblastes peuvent déposer la matrice osseuse directement sur le biomatériau (Fig. 8).

RésorbabilitéL’une des caractéristiques de Geistlich Bio-Oss® est sa résistance à la résorption4-6. Les particules sont souvent recouvertes par des cellules géantes multinucléées (MNGC) ostéoclastiques dont l’impli-cation a été étudiée7-9. Les ostéoclastes peuvent être marqués pour la phospha-tase acide tartrate-résistante (TRAP), une enzyme habituellement – mais pas exclu-sivement – exprimée dans les ostéoclastes.

FIG. 4, 5 : Sections en résine (4) et paraffine (5) d’un échantillon de tissu superficiel humain

décalcifié. Les particules de Geistlich Bio-Oss® affichent une bonne ostéointégration et

présentent un schéma de coloration différentielle1.

FIG. 8 : Section en résine d’un échantillon biopsique humain contenant Geistlich Bio-Oss® illustrant

le dépôt initial de matrice osseuse à la surface de Geistlich Bio-Oss®.

FIG. 9 : La coloration histochimique pour

la TRAP (coloration rouge) identifie les MNGC

ostéoclastiques à la surface des particules

de  Geistlich Bio-Oss®.

FIG. 10, 11 : Tissus décalcifiés incorporés dans la résine et colorés avec du bleu de toluidine. Les MNGC (flèches) sont fréquemment observées sans

signes évidents d’activité induisant la résorption (p. ex. lacunes de Howship – 10). Occasionnellement, des indentations concaves peu profondes

(flèches) sont visibles sous les MNGC, ce qui suggère une certaine résorption (11). Bordure fine (*).

VS

BO

*

BO

*

VS

Les MNGC observées sur Geistlich Bio-Oss® placé dans l’os sont constamment posi-tives pour la coloration de la TRAP (Fig. 9). La surface de Geistlich Bio-Oss® sous ces MNGC est majoritairement plate et ne montre pas de signes de résorption (p. ex., lacunes de Howship – Fig.  10). Très rare-ment, cependant, des concavités peu pro-

fondes rappelant des lacunes de Howship sont visibles sous ces MNGC (Fig. 11), ce qui indique une certaine résorption10-13. Dans la mesure où il n’est pas encore établi dans quelles conditions spécifiques la  résorp-tion de Geistlich Bio-Oss® se produit, des recherches supplémentaires sont néces-saires. Parmi les raisons possibles figurent

l’inflammation et le déplacement des par-ticules loin du site d’augmentation, mais d’autres facteurs peuvent également inter-venir10-13. Les chercheurs ont par exemple démontré une résorption et un remplace-ment normaux de Geistlich Bio-Oss® du fait du mouvement dentaire orthodontique14.

BO

BOTM

TM

TMON

ON

ON

4

ABO

BOBO

BO

TM

ON

ON

5

FIG. 6 : Immunohistochimie d’une section de tissu ultra-fine provenant

d’un prélèvement biopsique humain contenant Geistlich Bio-Oss®

incorporé dans de la résine acrylique pour démontrer l’absorption

des protéines non collagènes.

FIG. 7 : Immunohistochimie de Geistlich Bio-Oss® recouvert au préalable

de protéines de matrice amélaire (Emdogain®).

TMC

BO

6 7

OB

BO

O

8

BO

O

O

O

VS

VS

9

10 11

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18 19GEISTLICH NEWS 2-2018 THÈME

Stabilité durable dans la région esthétiqueLes échantillons biopsiques humains préle-vés après une élévation du plancher sinu-sien offrent une opportunité idéale pour l’analyse histologique dans la mesure où ils peuvent l’être de manière non invasive. Dans un article récent, Jensen et coll. ont présenté les données histologiques et his-tomorphométriques issues de 12 échantil-lons biopsiques prélevés sur dix patients 14 à 80 mois après la mise en place d’un implant dentaire avec augmentation simul-tanée des contours15. Avant cette publica-tion, aucune donnée histologique humaine n’était disponible pour documenter les réactions tissulaires aux procédures d’aug-mentation osseuse avec de l’os autologue et avec Geistlich Bio-Oss®. La plus grande

partie des particules xénogéniques était incorporée dans l’os mature et aucune réaction inflammatoire n’a été observée. En moyenne, 40,6  % du site augmenté était occupé par l’os, 32,0 % par Geistlich Bio-Oss®, 27,4 % par les tissus mous (Fig. 12), et il n’y avait pas de tendance vers une diminution de la proportion de Geistlich Bio-Oss® dans le temps. De plus, 70,3  % de la surface des particules de Geistlich Bio-Oss® était recouverte d’os (ce qui repré-sente l’ostéoconductivité – Fig.  13). Ces données démontrent les conditions stables durables et étayent les données cliniques et radiographiques antérieures indiquant des tissus mous péri-implantaires stables jusqu’à neuf ans, avec une paroi osseuse vestibulaire intacte dans 95 % des cas16-19. Les données indiquent également que ni la

présence de MNGC ni leur coloration posi-tive pour la TRAP ne sont corrélées au taux de résorption. Très récemment, des échan-tillons biopsiques avec Geistlich Bio-Oss® prélevés sur un patient 20 ans après l’élé-vation du plancher sinusien ont fait l’objet d’une analyse histologique20. Les résultats montrent que les particules de Geistlich Bio-Oss® et les MNGC sont encore présentes après 20  ans (Fig. 14-16), les particules étant incorporées dans l’os trabéculaire présentant une moelle osseuse mature.

Références1 Bosshardt DD: Quintessence, Berlin, Germany 2014:

135-144.

2 Miron RJ, et al.: J Periodontol 2012; 83: 936-47.

FIG. 12, 13 : Histogramme illustrant les proportions d’os et de Geistlich Bio-Oss® (12) ainsi que les pourcentages de la surface de Geistlich Bio-Oss®

recouverte d’os (13). Au total, 12 échantillons biopsiques prélevés sur dix patients 14 à 80 mois après une procédure de ROG15.

FIG. 14-16 : Histologie montrant l’intégration des particules de Geistlich Bio-Oss® dans l’os trabé-

culaire 20 ans après l’élévation du plancher sinusien (14, 15). Les particules de Geistlich Bio-Oss®

sont interconnectées par la matrice osseuse et entourées par de la moelle osseuse graisseuse

mature (16). Les MNGC (flèches) sont en contact direct avec le biomatériau.

Section en paraffine (14), sections en résine (15, 16)20.

BO

3 Miron RJ, et al.: J Periodontol 2015; 86: 578-87.

4 Jensen SS, et al.: Clin Oral Implants Res 2006;

17: 237-43.

5 Jensen SS, et al.: Clin Oral Implants Res 2007;

18: 752-60.

6 Jensen SS, et al.: J Biomed Mater Res Part B:

Appl Biomater 2009; 90:1 71-81.

7 Miron RJ, Bosshardt DD: Biomaterials 2016; 82: 1-19.

8 Miron RJ, et al.: Acta Biomaterialia. 2016; 46: 15-28.

9 Miron RJ, Bosshardt DD: Tissue Eng Part B Rev 2018; 24:

53-65.

10 Jensen SS, et al.: Clin Oral Implants Res 2015;

26: 859-64.

11 Busenlechner D, et al.: Clin Oral Implants Res 2012; 23:

95-99.

12 Jensen SS, et al.: Clin Implant Dent Relat Res 2015; 17:

274-85.

13 Janner SFM, et al.: Clin Oral Implants Res 2017;

28: 1368-80.

14 Araújo MG, et al.: J Clin Periodontol 2001; 28: 73–80.

15 Jensen SS, et al.: J Periodontol. 2014 ; 85: 1549-56.

16 Buser D, et al.: J Periodontol 2009; 80: 152-62.

17 Buser D, et al.: J Periodontol 2011; 82: 342-49.

18 Buser D, et al.: J Periodontol 2013; 84: 1517-27.

19 Buser D, et al.: J Dent Res 2013; 92(12 Suppl): 176S-82S.

20 Valentini P, Bosshardt D: Int J Oral Maxillofac Impl 2018.

Avant impression.

%

100

90

80

70

60

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Temps de cicatrisation en mois

Pourcentages os / Geistlich Bio-Oss® retrouvés au niveau

de la zone de prélèvement

Os Geistlich Bio-Oss®

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%

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14 17 24 29 39 42 43 54 59 60 74 80

Temps de cicatrisation en mois

Proportion de la surface de Geistlich Bio-Oss® recouverte d’os (%)

13

BO

MO

O

14

BOMO

O

15

16

A ArtéfactsO OsMO Moelle osseuseBO Geistlich Bio-Oss®

VS Vaisseau sanguinCH Canal de HaversON Os nouveauOB OstéoblasteTMC Tissu mou conjonctifTM Tissu mou

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20 21GEISTLICH NEWS 2-2018

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| A Situation intra-orale après extraction de la 12 dans un autre cabinet. La 11 doit également être extraite avant la nouvelle restauration prothétique en raison de la résection antérieure de la pointe de la racine et une perte osseuse parodontale supplémentaire. La cicatrice et la dyschromie visibles du bord gingival suggèrent une malnutrition. | B Image de prévisualisation envoyée par ReOss qui doit impérativement être confirmée ou modifiée par le praticien. La dent 11 – pas encore extraite – a été virtuellement effacée par l’équipe de planification. | C Situation après l’extraction de la 11 sans signes de fracture alvéolaire. | D La grille en titane conçue sur mesure s’ajuste dans le défaut avec un positionnement stable. | E Remplissage de la grille avec un mélange, dans un rapport 1:1, d’os autologue, prélevé avec l’instrument SafeScraper®, et de Geistlich Bio-Oss®, taille de particules 1-2 mm. | F Après l’application de la membrane de collagène par-dessus la grille et l’adaptation aux bords sous les lambeaux mucopériostés, la membrane humectée adhère à la grille en titane. | G Fermeture primaire de la plaie complète sans tension en utilisant un lambeau vestibulaire modifié avec un fil de suture 5-0. | H Couronnes provisoires placées immédiatement après la chirurgie prises en photo 10 jours plus tard. | I Retrait de la grille avec un décolleur au niveau des points de rupture prédéfinis. | J Vue occlusale après l’insertion des implants mis en place en une étape. | K Extrait de la radio panoramique après la pose de deux implants unitaires tout-céramique (implants ceram® 4,5 x 12 mm, Vitaclinical, Allemagne) 6 mois plus tard. | L Situation clinique et couronnes en céramique sur implants en céramique mis en place en une étape dans la région de la 12 et la 11 sans perte osseuse, déhiscences muqueuses, inflammation ou prélèvement de bloc osseux. La patiente est satisfaite du résultat du traitement.

conséquent la réussite de la régénération osseuse dans la zone du défaut associée à une fiabilité élevée et un faible taux de complications2. Au cours des dix dernières années, les chercheurs et les cliniciens se sont de plus en plus employés à réussir avec un traitement nécessitant le minimum d’interventions chirurgicales possibles, un faible taux de morbidité des patients et une courte période de cicatrisation.Bien que la base biologique de la régéné-ration osseuse soit constante, il existe plu-sieurs types de défauts – p. ex., morpholo-gie du défaut, cicatrice et inflammation –, ce qui nécessite des approches thérapeu-tiques différentes. Nous savons aujourd’hui que des conditions du site osseux receveur idéales pour la régénération tolèrent des matériaux de régénération imparfaits. En revanche, des conditions du site osseux receveur moins idéales nécessitent des matériaux de régénération osseuse biolo-

giquement parfaits.

Espace, temps et repos sont la cléLes larges défauts tridimensionnels restent un défi quotidien dans le monde de la chirur-gie implantaire. Les augmentations avec des blocs osseux classiques sont associées à une morbidité des patients. De plus, une revascularisation insuffisante et une résorp-tion du bloc osseux au début de la cicatri-sation, ou sur le long terme, peuvent nuire à la réussite du traitement3. Les alternatives aux blocs osseux incluent les membranes non résorbables renforcées avec une grille en titane.Le nouveau support en titane Yxoss CBR® est une bonne solution pour les défauts osseux nécessitant un potentiel de régé-nération amélioré et un positionnement plus stable. Le but est d’assurer une régé-nération équivalente à celle obtenue avec les blocs d’os autologue mais avec une

Les inconvénients des blocs osseux pour les augmenta-tions osseuses importantes sont considérables – résorp-tion du greffon, morbidité du site de prélèvement, mauvaise intégration du greffon et vascularisation limitée. Yxoss CBR® offre une approche alternative à asso-cier avec un matériau de greffe en granules. En raison du mauvais positionnement ou alignement des implants, l’implantation dans l’os résiduel non augmenté a souvent pour résultat des restaurations esthétique-ment défavorables et problématiques1.L’objectif d’une procédure de ROG est par

Utilisation d’Yxoss CBR® dans la région antérieure

Traitement prévisible des cas difficiles

Pr Frank Liebaug, Chine & AllemagneUniversité du Shandong, Jinan, ChineEllen Institute, Steinbach-Hallenberg, Allemagne

FIG. 1: TRAITEMENT D’UN DÉFAUT MIXTE DANS LA RÉGION ANTÉRIEURE : la patiente de 56 ans présente un défaut osseux dans le maxillaire antérieur et

souhaite une reconstruction fixe. Elle refuse l’augmentation de la crête avec un bloc d’os autologue car elle ne souhaite pas de second site chirurgical.

Elle présente un tissu cicatriciel autour de la 12 et une dyschromie autour de la 11 à cause des ions métalliques provenant d’une restauration. Le plan de

traitement prévoit l’augmentation osseuse dans les régions de la 11 et la 12 avec Yxoss CBR® immédiatement après l’extraction de la 11.

THÈME

Page 12: ESTHÉTIQUE. - Geistlich...l’os. Il convient ensuite d’insérer un décol-leur dans le sillon sondable pour prolon-ger le lambeau en un lambeau de pleine épaisseur dans le sens

22 23GEISTLICH NEWS 2-2018

beaucoup utilisé. Des supports de fixation en titane modifié ont été utilisés comme piliers provisoires immédiats dans la mesure où ils sont plus solides et faciles à préparer que ceux en polyétheréthercétone (Fig. C, D). Un bridge provisoire en méthacrylate de méthyle à 9 unités a immédiatement été rebasé, fraisé, fini et livré en trois heures. Ce bridge reproduisait la forme et la position des dents de la patiente.

Le résultat esthétique a été obtenu en asso-ciant deux teintes de résine (incisive et den-tine, Unifast III, GC) et en utilisant, au fau-teuil, un vernis et des colorants (OptiglazeTM, GC, et Akzent®, VITA). Les embrasures inci-sives étant profondes et pouvant nuire à la résistance et à la rigidité, nous avons com-pensé avec une fausse gencive épaisse en acrylique rose (Fig. E). Le bridge a été scellé et le ciment en excès a été éliminé avec soin (Fig. F).

Une greffe sinusienne a été réalisée quelques semaines plus tard (Fig. G) et, après une période de cicatrisation de six mois, la 15 a été retirée et deux implants postérieurs ont été mis en place. Les molaires maxillaires restantes présentaient une perte osseuse modérée et ne bougeaient pas  ; elles ont par conséquent été conservées (Fig. H). Après la cicatrisation, une empreinte indi-recte (porte-empreinte fermé) a été prise. Un bridge céramo-métallique a été fabriqué en trois parties et éclissé avec des joints à brasure tendre à basse fusion (laboratoire : Frédéric Briffaut et Philippe Amiach) (Fig. I). Le bridge définitif associait des éléments vis-sés et des éléments scellés (RelyXTM, 3M ou

Improv®). Il était très stable et permettait une anatomie idéale pour les unités antérieures tout en facilitant le retrait. La céramique rose assurait les embrasures gingivales autour des implants et permettait l’utili-sation appropriée de brossettes interden-taires (Fig. J). La patiente était satisfaite des résultats esthétiques et fonctionnels (Fig. K). Des rendez-vous pour le suivi parodontal et péri-implantaire ont été pris (visites à quatre mois).

All-on-4 ou greffes sinusiennes et pose de six implants ?Lorsqu’il reste des dents dans le maxillaire, la mise en place d’un implant oblique avec une approche All-on-4 doit être remise en ques-tion. L’implant oblique doit traverser plu-sieurs alvéoles d’extraction et la cicatrisation peut ne pas être prévisible. Si la stabilité pri-maire n’est pas optimale, le pronostic peut lui aussi être mauvais. De nombreux cas All-on-4 décrivent des patients présentant un édente-ment total avec un os crestal totalement cica-trisé. Les sinus de notre patiente étaient sains et présentaient une anatomie favorable ; le pronostic des greffes sinusiennes était donc excellent3. Dans ce cas, il était possible de pla-cer deux implants postérieurs longs et larges.

Références1 Chrcanovic BR, et al.: J Dent 2014; 42(12): 1509-27.

2 Monje A, et al.: J Dent Res 2016; 95(4): 372-9.

3 Esposito M, et al.: Eur J Oral Implantol 2010; 3(1): 7-26.

Pose de plusieurs implants et augmentation importante au maxillaire. Garder le contrôle et simplifier le traitement pour réduire le risque de péri-im-plantite.

Une femme de 38 ans s’est présentée pen-dant nos heures de consultation parce qu’elle ne pouvait pas mâcher correcte-ment et craignait de perdre sa canine supé-rieure droite. Ses antécédents médicaux étaient sans événements. Pendant plusieurs années, elle avait été traitée et suivie par son parodontiste et son hygiène bucco-dentaire était bonne. Plusieurs dents présentaient toutefois une mobilité croissante et la 13 était condamnée (Fig. A). Malgré une perte osseuse plutôt sévère (Fig. B) et le mau-vais positionnement de la 13, il n’y avait ni migration dentaire ni diastème. En raison de sa situation parodontale, nous avons informé la patiente de son risque supérieur de péri-implantite1. En effet, bien qu’avec un bon traitement d’entretien péri-implantaire ce type de patient peut être traité avec suc-cès, le risque de péri-implantite reste néam-moins significatif2.

La première phase du traitement a été réa-lisée comme s’il s’agissait de quatre extrac-tions de dents / implantations unitaires. Les implants ont été mis en place à mesure que les dents étaient retirées, l’une après l’autre. Cette séquence a permis de conserver les repères anatomiques pendant la chirurgie. Un guide chirurgical (prothèse formée sous vide basique) a été fabriqué mais n’a pas été

Extractions et implantations séquentielles

Étude de cas

Dr Philippe Khayat, FranceProfesseur agrégé affilié à l’université de Washington, Etats UnisCabinet libéralParis, France

Dr Marin Pomperski, FranceCabinet libéralParis, France

manipulation améliorée et une morbidité réduite.

Yxoss CBR® – Régénération os-seuse personnaliséeLe support en titane Yxoss CBR est person-nalisé via une procédure de CFAO basée sur les dossiers de CBCT des patients. L’un des avantages de cette configuration person-nalisée est que les dimensions de l’os pour l’implantation peuvent être planifiées et obtenues. Les données du patient recueillies par CBCT sont envoyées à la société ReOss (Fil-derstadt, Allemagne) dans un fichier au format DICOM. ReOss envoie ensuite par courriel une proposition de planification ou de modèle de grille en titane que le cli-nicien peut accepter ou modifier. ReOss crée ensuite une grille en titane extrême-ment précise et adaptée au défaut osseux concerné. Il est également possible de concevoir des grilles avant l’extraction de la dent de manière à ce que l’augmentation osseuse avec Yxoss CBR® puisse être réali-sée immédiatement après l’extraction de la dent, ce que nous faisons habituellement dans notre cabinet.

Le support en titane ne fonctionne pas comme une membrane ou une barrière mais simplement comme un panier ou une cage stable. Avant sa mise en place dans le défaut osseux, il est rempli avec un mélange de fragments d’os autologue, recueillis avec l’instrument SafeScraper®, et de substitut osseux en granules ( Geistlich Bio-Oss®). Ce mélange assure le volume et

la capacité de régénération de la zone du défaut.Bien que le rapport idéal os autologue / substitut osseux soit 1:1, une bonne régé-nération osseuse a également été obser-vée avec un rapport de 1:2 dans notre cabinet. La grille personnalisée n’ayant pas une fonction de barrière, l’utilisation d’une membrane de collagène entre la grille en titane et le lambeau mucopériosté est essentielle.Pour les défauts supérieurs à deux dents, deux couches de membrane de collagène sont utilisées pour obtenir une fonction de barrière durable et protéger la zone du défaut contre la croissance des cellules des tissus mous.

Conseils cliniquesFermeture primaire de la plaie sans ten-sion  : pour permettre une fermeture pri-maire de la plaie sans tension suite à une augmentation importante du volume, il est impératif de séparer le périoste de l’os sous-jacent. Le lambeau doit également être mobilisé en direction linguale ou pala-tine, dans la mesure où la grille en titane recouvre la crête alvéolaire dans les trois

dimensions.La fermeture primaire de la plaie est obte-nue avec des sutures à points en U et des sutures à points simples interrompus pro-fondes.

Protection du tissu mou : En cas de déhis-cences sur les berges de la plaie, il convient de les désépithélialiser aussi loin que pos-

sible et de les adapter avec de nouvelles sutures, ou au moins de les traiter avec un gel à base de chlorhexidine pendant une période prolongée. Pour prévenir des nécroses additionnelles dues à la pression, nous recommandons les bridges collés pour éviter d’avoir recours aux prothèses provisoires qui compriment les tissus mous.

Temps de cicatrisation suffisant : le délai de cicatrisation est d’environ six mois4. Pour les défauts majeurs, un délai de cicatrisa-tion plus long – neuf à douze mois – pour-rait être nécessaire pour obtenir une régé-nération totale.

Remarques pour conclureLa technique chirurgicale décrite ici permet une régénération osseuse prévisible chez les patients présentant des défauts osseux tridimensionnels de grande taille. Comparé aux blocs d’os autologue, le traitement est moins invasif et le temps de chirurgie plus court. Même dans un défaut osseux alvéo-laire tridimensionnel complexe, l’asso-ciation de fragments d’os et de substitut osseux permet d’obtenir un volume aug-menté stable et, par conséquent, un résul-tat plus prévisible pour les patients. Dans l’ensemble, les implants peuvent être mis en place idéalement pour la restauration prothétique (« pose d’implant reposant sur la prothèse »).

Références1 Gehrke P, et al.: Implantologie 2008; 16: 131-39.

2 Liebaug F, Wu N: Implantologie Journal 2010;

7: 34-37.

3 Seiler M, et al.: Oralchirurgie Journal 2016 ; 1 : 26-29.

4 Liebaug F, Liebaug A: Teamwork 2016; 5: 2-8.

« Comparé à l’utilisation de blocs d’os autologue, le traitement est moins invasif et le temps de chirurgie plus court. »

THÈME

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24 25GEISTLICH NEWS 2-2018

D E F

A B C

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os :

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FIG. 1 : DESCRIPTION D’UN CAS D’IMPLANTATION IMMÉDIATE AVEC UNE AUGMENTATION IMPORTANTE AU MAXILLAIRE

| A Situation clinique initiale. | B Résorption osseuse significative au maxillaire. | C Quatre extractions de dents / implantations unitaires. | D Radiographie panora-mique après la première phase de traitement. | E La résine acrylique rose augmente la résistance et la rigidité. | F Résultat esthétique immédiat. | G Procédure de greffe sinusienne. | H Radiographie au suivi à 6 mois : deux implants supplémentaires sont mis en place. | I Bridge céramo-métallique à 11 unités sur six implants maxillaires. | J Positionnement final du bridge. La céramique permet d’utiliser des brossettes interdentaires. | K Radiographie panoramique finale.

G H I

J K

A B

bicouche d’origine porcine ( Geistlich Mucograft®) a été évaluée pour le traite-ment des déhiscences autour des dents et pour l’augmentation du tissu kératinisé autour des dents et des implants portant des restaurations prothétiques fixes1-4. La matrice est composée de collagène de type I et de type III et elle est plus épaisse que les membranes de collagène clas-siques. Le tissu mou intra-oral à la périphé-rie du greffon se développe à travers, plutôt

que sous, la matrice tandis qu’il la remplace.

Un homme de 62 ans, en bonne santé et non fumeur, s’est présenté avec une réces-sion gingivale en forme de « v » de 7 mm allant jusqu’à l’apex de l’incisive centrale supérieure gauche (Fig. A, B). Il ne pré-sentait pas d’antécédents médicaux sous-jacents significatifs. La situation endodon-tique de la dent était mauvaise et il y avait eu, auparavant, une obturation canalaire

Il est fréquent d’observer des déficits de tissu mou avant l’implantation. En l’absence de traitement, cette insuffi-sance de muqueuse kératini-sée attachée se traduit par un résultat esthétique loin d’être idéal.Récemment, une matrice de collagène

Traitement des déhiscences dans la région antérieure

Étude de cas

Dr Shakeel Shahdad, Royaume UniConsultant et maître de conférences honoraire en dentisterie restauratrice à l’hôpital The Royal London Dental Hospital et à l’université Queen Mary University de LondresCabinet libéral, Londres, Royaume Uni

C

D E F G

| A Photographies préopératoires montrant une récession de classe III de Miller au niveau de la 21. | B Radiographie montrant l’intervention d’apicectomie antérieure et une couronne à tenon radiculaire défaillante. | C Alvéole d’extraction avec table osseuse vestibulaire manquante et perte osseuse interdentaire au niveau de la 22. | D Clou hémostatique placé dans l’alvéole d’extraction pour prévenir l’effondrement de Geistlich Mucograft®. | E Geistlich Mucograft® adaptée sous le lambeau et tendue jusque dans la poche palatine. | F Greffon suturé avec des points simples interrompus sans essayer d’obtenir une fermeture primaire ni d’enfouir Geistlich Mucograft® sous le lambeau. | G Cicatrisation à 1 semaine.

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os :

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FIG. 1 : DESCRIPTION D’UN CAS DE RÉCESSION DE CLASSE III DE MILLER

THÈME

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26 27GEISTLICH NEWS 2-2018

Phot

os :

Shak

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ad

| H Cicatrisation à 6 semaines. | I Exposition chirurgicale du site montrant la perte totale de l’os vestibulaire, y compris l’os interdentaire au niveau de la 22. | J Mise en place tridimensionnelle idéale de l’implant dentaire. | K Geistlich Bio-Oss® mélangé dans du sang placé par-dessus les fragments d’os autologue pour augmenter l’os vestibulaire manquant. | L Geistlich Bio-Gide® en place. | M Cicatrisation à 1 semaine post-implantation. | N Cicatrisation à 8 semaines immédiatement avant l’intervention de connexion au pilier. | O Esthétique de la gencive optimisée avec une couronne provisoire. | P Restauration définitive à 2 ans. | Q Restauration définitive après 5 années en fonctionnement. Les tissus mous péri-implantaires sont stables malgré la récession des dents naturelles. | R Radiographie périapicale à 4 ans. | S Image CBCT de l’implant montrant la régénération et le maintien de l’os vestibulaire au suivi à 4 ans.

ainsi qu’une procédure d’apicectomie. L’incisive centrale gauche supérieure a été extraite de manière atraumatique, puis le tissu de granulation a été retiré de l’alvéole. Une petite poche s’est créée et s’étendait sur quelques millimètres au-delà des bords osseux intacts. Une perte totale de la table vestibulaire a été observée et, pour pré-venir l’effondrement du greffon, un clou hémostatique à base de collagène a été placé dans l’alvéole d’extraction (Hemos-pon Collagen CubesTM, TechNew, Brésil). Geistlich Mucograft® a été découpée aux bonnes dimensions de manière à ce que les bords aillent au-delà des bords osseux pour garantir le recouvrement par le lambeau sus-jacent. Geistlich Mucograft® a été sta-bilisée sur le lambeau sus-jacent au moyen de sutures à points simples interrompus avec un fil en monofilament de polyamide 6-0 (Fig. C-F). Un bridge collé provisoire a

été scellé en évitant le contact avec le tissu mou ou le greffon.Une cicatrisation sans complications a été observée à une semaine, Geistlich Mucograft® présentant à la surface une légère nécrose similaire à la cicatrisation attendue avec un greffon gingival libre (Fig. G). Les sutures ont été retirées et il a été recommandé au patient de continuer à utiliser de la chlorhexidine à 0,2 % trois fois par jour et d’éviter le brossage autour du site d’intervention. Après six semaines de cicatrisation (Fig. H), un protocole d’im-

plantation précoce-différée (Type II) a été utilisé avec une régénération osseuse gui-dée simultanée. Une perte totale de la table vestibulaire a été observée. Il y avait néan-moins de l’os apical jusqu’au plancher nasal pour assurer une stabilité primaire adé-quate (Fig. I).Un implant Straumann® SLActive ( Straumann AG, Suisse) de type Tape-red Effect, Tissue Level, a été mis en place avec un positionnement tridimension-nel idéal, résultant en une déhiscence de 6 mm de la surface de l’implant. Après la corticotomie, des copeaux d’os autologue ont été prélevés dans la zone adjacente et placés par-dessus l’implant avant l’ap-position d’un substitut osseux déproté-inisé d’origine bovine imbibé de sang ( Geistlich Bio-Oss®) qui a ensuite été recou-vert avec une membrane barrière de colla-gène bicouche d’origine porcine ( Geistlich

Bio-Gide® – Fig. J-L). Les sutures ont été reti-rées à une semaine (Fig. M) et l’intervention d’exposition de l’implant a été réalisée à huit semaines avec un emporte-pièce pour tissu mou de 4 mm (Fig. N).Une couronne provisoire implantoportée réalisée au laboratoire a été utilisée pour modeler les tissus mous dans le but d’op-timiser l’esthétique rose (Fig. O). Le traite-ment endodontique au niveau de l’incisive centrale supérieure droite a été revu, et un blanchiment sur dents dépulpées interne et externe a été réalisé avec un système de

blanchiment à domicile concomitant sur la dentition maxillaire restante. Après l’op-timisation de l’esthétique rose, une cou-ronne céramo-métallique monobloc vis-sée a été positionnée.Des tissus mous péri-implantaires stables ainsi qu’une esthétique rose et blanche opti-male ont été observés à deux et cinq ans. La ligne mucogingivale a été corrigée et une largeur de muqueuse kératinisée de 5 mm a été restaurée (Fig. P, Q). Les clichés radio-graphiques indiquaient des niveaux osseux stables, et un examen CBCT a révélé une épaisseur osseuse maximale de 3,6  mm. Au total, une épaisseur d’os de 1,6 mm a été observée à la jonction de la surface SLA et du col lisse, et l’os s’étendait verticalement au-delà de cette jonction, sans toutefois être en contact avec la surface de l’implant (Fig. R, S).

Références1 Lorenzo R, et al.: Clin Oral Implants Res 2012;

23(3): 316-24.

2 Sanz M, et al.: J Clin Periodontol 2009;

36(10): 868-76.

3 McGuire MK, Scheyer ET: J Periodontol 2016;

87: 221-227.

4 Cardaropoli D, et al.: L Periodontol 2012; 83(3): 321-8.

P

H I

K L M

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O Q R

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S « Après cinq ans, Geistlich Mucograft® garantit un tissu mou péri-implantaire stable ainsi qu’une esthétique rose et blanche optimale. »

THÈME

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28 29GEISTLICH NEWS 2-2018 LE CLUB DE LA REVUE

ÉTUDES IMPORTANTES.Aperçu d’études précliniques et cliniques pour comprendre les principes scientifiques et les preuves cliniques concernant les cellules souches.

LE CLUB DE LA REVUE

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Pr André Antonio PelegrineSão Leopoldo Mandic Institute and Research Center Campinas, Brésil

INTRODUCTION En 1963, une équipe canadienne a publié un article marquant sur les cellules souches hématopoïétiques. Cet article souli-gnait la capacité des cellules de tissu héma-topoïétique murin à se différencier en trois souches distinctes : lignées érythrocytaire, granulocytaire et mégacaryocytaire. Quelques années plus tard, Friedentstein et coll. décou-vraient et inventaient la définition des cellules souches mésenchymateuses qui sont des cellules souches adultes au potentiel de dif-férenciation en plusieurs lignées somatiques. Ces cellules ont été classées dans la catégorie des cellules adhérentes avec une apparence de fibroblastes et capables de se différencier en ostéocytes, chondrocytes, adipocytes, téno-cytes et myocytes (Fig. 1). La reconnaissance de la capacité des cellules souches à se différencier en différents types de tissu a ouvert la voie à la médecine régé-nérative – processus de remplacement ou de régénération des cellules, tissus ou organes humain(e)s pour restaurer la fonction de base. La dentisterie régénérative est l’une des branches de la médecine régénérative qui a pour but de remplacer les tissus buccaux atteints, comme par exemple l’émail, la dentine, la pulpe, le cément, le ligament parodontal et l’os alvéolaire. Des études précliniques et cliniques sont en cours pour démontrer les principes scientifiques de base et apporter les preuves cliniques concernant les cellules souches1,2.

Références1 Becker AL, et al.: Nature 1963;197(4866):452-454.

2 Friedenstein AJ, et al.: Transplantation 1968;6:230-247.

Dr Antonio Carlos Aloise São Leopoldo Mandic Institute and Research Center Campinas, Brésil

Cellules souches pour la parodontie Régénération parodontale

Étude préclinique. La reconstruction des tissus parodontaux perdus suite à une maladie parodontale évolutive a toujours été l’un des principaux objectifs de la recherche en parodontie. Une étude réa-lisée avec des porcs miniatures par Fu et coll. a montré que la régé-nération parodontale peut être obtenue de manière plus prévisible avec un support à base d’hydroxyapatite / diphosphate tricalcique (HA/TCP) chargé de cellules souches provenant du ligament paro-dontal ou de la pulpe des dents de lait, par comparaison avec le sup-port seul (HA/TCP uniquement). Les auteurs ont observé la néofor-mation de cément, de ligament parodontal et d’os alvéolaire autour des surfaces dentaires qui étaient auparavant exposées à cause de la maladie parodontale.Étude clinique. L’un des principaux défis dans la pratique de la paro-dontie est la reconstruction des papilles interdentaires. L’absence de papilles entraîne des effets indésirables tels que des trous noirs inter-proximaux (appelés également triangles noirs), ce qui peut avoir des répercussions aussi bien esthétiques que fonctionnelles. Yamada et coll. ont obtenu un gain moyen supérieur à 2,5 mm sur le tissu papil-laire interdentaire chez des patients traités dans le cadre d’une étude clinique sur quatre ans avec des cellules souches mésenchymateuses associées à du plasma riche en plaquettes et de l’acide hyaluronique. Ces résultats ont donné jour à une nouvelle option pour le traitement des papilles interdentaires, habituellement considéré imprévisible, ainsi que pour le traitement parodontal régénérateur dans les sites touchés par la maladie parodontale.

Fu X, et al.: J Periodontol 2014; 85(6): 845-851. Yamada Y, et al.: J Tissue Eng Regen Med 2015; 9(3): 305-309.

Cellules souches pour la dentisterie implantaire Régénération osseuse

Étude préclinique. La réussite des reconstructions dentaires implan-toportées dépend de l’ostéointégration qui ne peut être obtenue qu’en présence d’un volume osseux suffisant. Une étude réalisée avec des lapins par Coelho de Faria et coll. a évalué les schémas d’os-téointégration et de croissance osseuse avec une greffe d’apposi-tion. Les chercheurs ont comparé les régions receveuses d’une greffe d’hydroxyapatite associée à de la moelle osseuse ou à des cellules souches provenant du tissu adipeux et celles ayant reçu uniquement

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30 31GEISTLICH NEWS 2-2018

de l’hydroxyapatite ou une solution saline. Les analyses histomor-phométriques ont montré que les cellules souches ont amélioré la formation d’os nouveau ainsi que l’ostéointégration – et les cellules de moelle osseuse ont induit des gains supérieurs à ceux obtenus avec les cellules souches provenant du tissu adipeux (Fig. 2).Ces résultats montrent que les cellules souches provenant de sources différentes donnent des résultats différents. Notamment dans le tissu osseux, les cellules souches provenant de la moelle osseuse semblent plus favorables à la différenciation ostéogénique que celles prove-nant du tissu adipeux.

Étude clinique. Une étude de Katagiri et coll. indique l’importance du milieu de culture pour les cellules souches mésenchymateuses. En fait, les résultats in vitro et in vivo ont indiqué la présence dans le milieu de plusieurs facteurs de croissance et cytokines qui augmen-taient la mobilisation cellulaire, l’angiogenèse et l’ostéogenèse. Huit patients nécessitant une reconstruction osseuse avant l’implantation ont été inclus. Ils ont obtenu des résultats prometteurs en termes de régénération, sans complications locales ou systémiques et avec des taux inférieurs de marqueurs d’inflammation ainsi qu’un potentiel ostéogénique supérieur par rapport aux témoins. Ces résultats sou-lignent le potentiel de ce « bouillon de culture » comme milieu pour la reconstruction osseuse et comme traitement prometteur pour la triade de l’ingénierie du tissu osseux : ostéoconduction, ostéoinduc-tion et ostéogenèse.

Coelho de Faria AB, et al.: Int J Oral Maxillofac Implants 2016; 31(6): e155-e161. Katagiri W, et al.: Head and Face Med 2016; 15: 12-15.

Cellules souches pour l’endodontie Régénération du complexe dentino-pulpaire

Étude préclinique. Le traitement avec des cellules souches est une stratégie possible pour la régénération du complexe dentino-pulpaire ainsi que pour la restauration et l’entretien des dents fonctionnelles. Zhu et coll. ont évalué l’efficacité et la sécurité de la greffe de cellules souches pulpaires. Les chercheurs ont utilisé le facteur de stimulation des colonies de granulocytes (G-CSF) pour induire la formation de cel-lules souches de pulpe dentaire mobilisées (MDPSC). La greffe auto-logue de MDPSC avec le G-CSF dans les dents dépulpées de chiens a régénéré le tissu pulpaire. Les résultats in vitro ont également confirmé les effets trophiques des MDPSC et du G-CSF sur la migration cellu-laire, l’antiapoptose et l’immunosuppression. Les chercheurs n’ont en outre observé aucune modification significative liée à l’âge / au don-neur des propriétés biologiques, telles que la stabilité, le potentiel de régénération et l’expression des marqueurs de sénescence. D’autre part, les MDPSC et le G-CSF ont induit une régénération de la pulpe moins importante chez les chiens les plus âgés que chez les chiens plus jeunes. Les auteurs ont établi la sécurité, la viabilité et l’efficacité précli-niques de la régénération de la pulpe, ouvrant la voie à l’établissement et la normalisation de directives réglementaires relatives au traitement avec des cellules souches en endodontie clinique.

Étude clinique. Meschi et coll. ont réalisé une étude immunohisto-chimique sur une dent humaine permanente, immature et infectée sur le plan endodontique après une procédure endodontique régé-nérative (PER). La prémolaire inférieure droite d’une fillette de dix ans a fait l’objet d’une PER et, onze mois après le traitement, la dent a été extraite pour le traitement orthodontique. Après coloration avec de l’hématoxyline-éosine, ils ont sélectionné quatre immunomar-queurs : neurofilament, cytokératine pan, ostéocalcine et CD34. Les analyses immunohistochimiques ont révélé la formation d’un tissu conjonctif intracanalaire avec une physiologie régulière, malgré l’ab-sence de caractéristiques morphologiques typiques de la pulpe den-taire. Les auteurs ont conclu que la PER pourrait résoudre une infec-tion périapicale et entraîner une régénération combinée à une réparation du complexe dentino-pulpaire dans une dent permanente immature infectée.

Zhu X, et al.: Tissue Eng Part C Methods. 2018 Feb; 24(2):108-120. Meschi N, et al.: Clin Oral Investig. 2016 May;20(4):807-14.

Cellules souches pour la chirurgie buccale et maxillo-faciale Régénération maxillo-faciale (fente palatine)

Étude préclinique. Korn et coll. ont utilisé un modèle de fente palatine chez des rats pour comparer l’effet de support en hydroxyapatite et phosphate tricalcique avec des cellules souches mésenchymateuses non différenciées ou avec des cellules stromales mésenchymateuses ostéogéniques différenciées. Ils ont également utilisé des supports non modifiés et des défauts non comblés (témoins). Les résultats ont montré une ostéoformation incomplète dans tous les groupes. Cependant, dans les deux groupes de traitement à base de cellules, la fermeture du défaut osseux était significativement plus importante que dans les groupes témoins. Les auteurs ont conclu que dans les défauts osseux artificiels les greffons osseux issus de l’ingénierie tis-sulaire pouvaient induire une ostéoformation plus marquée par rap-port aux témoins non comblés ou aux supports seuls.

Étude clinique. Le traitement avec des cellules souches provenant de la moelle osseuse est-il sûr et efficace pour la régénération des défauts alvéolaires importants chez les patients ayant des antécédents de fente palatine ou de trauma cranio-facial ? Dix-huit patients édentés (dix ayant des lésions traumatiques et huit une fente palatine) pré-sentant en outre des pertes osseuses alvéolaires horizontales ont été inclus dans un essai clinique randomisé conduit par Bajestan et coll. Les patients ont reçu soit des greffes de bloc osseux autologue soit un traitement avec des cellules souches. Quatre mois après le traite-ment, le gain moyen de largeur osseuse sur les sites traités avec des cellules souches était presque deux fois supérieur à celui observé dans le groupe témoin. Dans les deux groupes, le gain osseux était plus important chez les patients traumatisés que chez les patients ayant une fente palatine. Les chercheurs ont mis les implants en place avec succès chez cinq patients sur les dix du groupe de traitement avec des cellules souches et chez les huit patients du groupe témoin. Les auteurs ont conclu que l’utilisation des cellules souches pour traiter les défauts alvéolaires importants était sûre bien que leur ca-pacité à reconstituer complètement ce type de défaut soit limitée.

Korn P, et al.: J Craniomaxillofac Surg. 2014;42(7):1277-85. Bajestan MN, et al.: Clin Implant Dent Relat Res. 2017;19(5):793-801.

FIG. 1 : CASCADE DE DIFFÉRENCIATION

DES CELLULES SOUCHES. En général,

les cellules souches sont définies par

leur capacité à rester indifférenciées

pendant une longue période tout en

conservant le potentiel de se différen-

cier en une lignée unique (cellules uni-

potentes / précurseurs), en plusieurs

lignées (multipotentes) ou en trois

couches germinales primaires (pluripo-

tentes). Les cellules souches peuvent

être isolées à partir de tissus adultes

mais elles le sont principalement à

partir d’embryons, et elles peuvent

être conservées en culture sous forme

de cellules indifférenciées. Ces cellules

souches embryonnaires ont la capacité

de générer toutes les cellules chez des

adultes et sont décrites comme étant

pluripotentes, tandis que les cellules

souches adultes sont considérées uni-

ou multipotentes dans la mesure où

elles ont un fort engagement envers

leur couche germinale primaire.

A

B

« Un effort significatif est fait actuelle-ment pour identifier et caractériser les cellules souches dentaires et révéler les caractéristiques de leur développe-ment. »

Spécialisation cellulaire croissante (Diff

érenciation)

Cellules souchestotipotentes

Cellules souchespluripotentes

Cellules souchesmultipotentes

Précurseurs

Ectoderme Mésoderme Endoderme

Cellules souches embryonnaires(CSE) ou CSP

Lignée ectodermique Lignée mésodermique Lignée endodermique

P. ex. : tissu conjonctif, muscles squelettiques, muscles lisses, appareil urogénital, tissu adipeux, cellules sanguines

P. ex. : neurones, cellules gliales, odontoblastes, épiderme, rétine/cristallin, cellules pigmentaires

P. ex. : alvéoles pulmonaires, glande thyroïde, cellules pancréatiques, épithélium intestinalIll

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LE CLUB DE LA REVUE

FIG. 2 : ANALYSES HISTOMORPHOMÉTRIQUES. (A) Cellules souches de

tissu adipeux. (B) Cellules souches de moelle osseuse. Rouge = os nou-

vellement formé ; bleu / blanc = tissu non minéralisé ; ocre = particules

de greffon résiduelles ; noir = titane. L’histologie (B) révèle un meilleur

contact entre l’os nouvellement formé et le titane (ostéointégration).

Grossissement : 100x.

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32 33GEISTLICH NEWS 2-2018

« Ne jamais réellement grandir » est une caractéristique avec laquelle certains adultes doivent vivre jusqu’à ce qu’ils se comportent « conformément à leur âge ». Pour les axolotls mexicains (Ambystoma mexicanum), ce n’est pas une métaphore mais la réalité. Ces salamandres incolores d’environ 25  cm de long passent toute leur vie sous l’eau à l’état larvaire et avec des branchies. En raison d’un défaut thy-roïdien congénital, ces petites créatures ne subissent pas de métamorphose mais atteignent néanmoins la maturité sexuelle.Ce qui rend les axolotls spéciaux, toute-fois, est leur extrême capacité de régénéra-tion. S’ils perdent une partie de leur corps, il ne leur faut que quelques semaines pour la remplacer – os, muscles et nerfs in situ compris. Même un axolotl adulte a la capa-cité de redévelopper une jambe coupée, l’intégralité de sa queue, une partie de la mâchoire, une moelle épinière sectionnée, un œil manquant ou même des parties du cœur, en l’espace de quelques semaines. Les chercheurs supposent qu’un penchant marqué pour le cannibalisme serait une explication clé de l’extrême capacité de régénération de l’axolotl. Redévelopper des membres et des nerfs arrachés d’un coup de dents apparaîtrait comme un avantage génétique crucial pour cette espèce d’am-phibien vieille d’environ 350 millions d’an-nées.

Dix fois la taille du génome hu-mainPour mieux comprendre la capacité régéné-rative de l’axolotl, les scientifiques avaient besoin de connaître toute la séquence de l’ADN. Mais le génome de l’axolotl consti-tue un défi particulier avec ses 32 milliards de paires de bases, soit dix fois le génome humain. Il présente également un nombre considérable de longues séquences qui se répètent, ce qui complique encore les recherches. Une équipe de recherche inter-nationale, dirigée par Elly Tanaka de l’Insti-

tut de recherche en pathologie moléculaire à Vienne, Eugene W. Myers de l’Institut Max-Planck à Dresde et Siegfried Schloissnig de l’Institut des études théoriques de Heidel-berg (HITS), a néanmoins réussi, il y a peu, à séquencer entièrement le génome de l’axolotl. Les chercheurs ont déclaré dans « Nature », au début de l’année, qu’il s’agit du plus grand génome à avoir été décodé pour un organisme terrestre.Ces travaux reposent sur le développement d’une nouvelle technologie de séquençage

(méthode PacBio) capable de lire 72 mil-lions de portions plus longues supplémen-taires du génome. Des bouts de séquence isolés ont été rassemblés, comme dans un puzzle. L’analyse des données a révélé cer-taines des particularités de l’axolotl. Par exemple, l’animal ne possède pas un gène du développement important et prévalent appelé PAX3, dont la fonction est assu-rée par le gène paralogue PAX7. Les deux gènes jouent un rôle clé dans la construc-tion des muscles et des nerfs.

Carte génétique entièrement détailléeLes êtres humains possèdent des cellules souches théoriquement capables de régé-nérer de nombreux organes, comme par exemple les cellules souches dans le foie, le tissu adipeux et les muscles. Cependant, au cours de l’évolution, les mammifères ont presque complètement perdu cette capa-cité. Si les axolotls peuvent facilement déve-lopper de nouveaux membres et organes, pourquoi la régénération ne fonctionne-rait-elle pas pour nous  ? En décodant le génome de l’axolotl, nous espérons avoir

GRAND ANGLE

Dr Klaus Duffner

fait un petit pas vers la réponse à cette ques-tion, dans la mesure où la séquence des paires de bases renferme des informations sur l’extrême capacité régénérative de cette salamandre.« Nous avons à présent à notre disposition une carte génétique que nous pouvons utiliser pour explorer comment des struc-tures complexes, telles que des jambes, peuvent être redéveloppées », a expliqué Sergej Nowoshilow, postdoctorant de l’IMP et principal auteur de l’étude. Mais même

avec ces connaissances, nous sommes encore loin d’avoir reconstitué le puzzle, dans la mesure où seule une interaction complexe entre de nombreux centres de contrôle dans l’organisme permet aux organes de se régénérer. Il reviendra aux jeunes scientifiques comme Nowoshilow de trouver les bons boutons et de com-prendre leur interaction. Parce que nous assistons actuellement à des progrès tel-lement considérables, il lui est possible d’imaginer que nous aurons suffisamment avancé dans « 20 ou 30 ans» pour être en mesure de redévelopper des membres. L’axolotl, à qui nous devons tant, a malheu-reusement un avenir difficile dans les lacs volcaniques du Mexique. Cet animal est sur la liste rouge des espèces en danger des Nations unies. Des estimations de l’année 2009 indiquaient qu’il ne restait plus que 700 à 1 200 de ces animaux dans la nature – beaucoup moins que dans les laboratoires de recherche.

Le maître de la régénérationLes axolotls sont capables de régénérer non seulement leurs membres mais également leurs yeux, et même des parties de leur cœur, en seulement quelques semaines. Des scientifiques internationaux ont aujourd’hui réussi à séquencer l’intégralité du génome de cette salamandre.

GRAND ANGLE

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« Le cannibalisme pourrait être une explication clé de l’extrême capacité de régénération de l’axolotl. »

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35ARRIÈRE-PLAN34

ARRIÈRE-PLAN. GEISTLICH PHARMA AG | FONDATION OSTEOLOGY

Un portefeuille de « Concepts thérapeutiques » unique

Augmentation osseuse complexe ? Le futur commence aujourd’hui !

Gagnants du jeu Gappy

Turgut Gülay | Geistlich Pharma AG

Dr Marcelo Calderero | Geistlich Pharma AG

Dr Mireia Comellas | Geistlich Pharma AG

La nouvelle brochure « Concepts thérapeutiques : élévation du plancher sinusien » est disponible. Elle complète le portefeuille des sept brochures de concepts thérapeutiques. La série « Concepts thérapeutiques » de Geistlich associe preuves scientifiques et pratique clinique quotidienne. Des cliniciens pré-sentent en détails leurs propres approches thérapeutiques et résument les facteurs clés de leur réussite – une profusion de connaissances spécialisées ! Dans le dernier numéro « Élévation du plancher sinusien », par exemple, le professeur adjoint Stephen Wallace, Etats Unis, partage son expérience de l’élévation latérale du plancher sinusien réussie avec Geistlich Bio-Oss® recouvert avec Geistlich Bio-Gide® à 13 ans.

Un nouveau film d’animation présente le traite-ment d’un espace laissé par la perte de trois dents dans la mandibule postérieure avec la grille en titane personnalisée Yxoss CBR®. Ce film décrit la technique pratique du lambeau, la mise en place d’une grille en titane personnalisée imprimée en 3D par-dessus la crête, la fermeture primaire de la plaie, le retrait de la grille et la mise en place de l’implant, étape par étape. Il est également pos-sible de planifier simultanément le positionnement de la prothèse et un traitement régénératif.Vous êtes curieux(se) de savoir comment associer la technologie d’impression 3D et les meilleurs biomatériaux Geistlich ? Alors visionnez la vidéo sur YouTube en scannant ce code QR.

Dans le dernier numéro de Geistlich News, nous avons annoncé : « Jouez au jeu Gappy, enregistrez votre plus haut score. » Les trois meilleurs scores ont été identifiés. «  Gappy préserve la crête » est le nouveau jeu vidéo en ligne de Geistlich dans lequel tout le monde peut aider Gappy à réunir les biomatériaux adaptés pour traiter ses alvéoles d’extraction tout en évitant la contamination bactérienne.Parmi ceux qui ont enregistré leur score élevé, les trois premiers seront invités au prochain symposium international Osteology 2019 à Barcelone. Les gagnants sont : Elias Casals, François Marquie et Patricia Risso.

La série complète des « Concepts thérapeutiques »Avec l’ajout de cette dernière brochure, Geistlich complète son portefeuille de sept brochures de concepts thérapeutiques, une pour chaque domaine thérapeutique : gestion de l’alvéole d’ex-traction, augmentation osseuse importante, augmentation osseuse mineure, péri-implantite, traitement parodontal, éléva-tion du plancher sinusien et régénération des tissus mous.Commandez la nouvelle ou les anciennes brochure(s) auprès de votre interlocuteur Geistlich.

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36 37GEISTLICH NEWS 2-2018 ARRIÈRE-PLAN

Bienvenue à la LA NOUVELLE RÉGÉNÉRATION

Thème lié à la régénération orale

Dr Heike Fania | Fondation Osteology Dr Heike Fania | Fondation Osteology

Le prochain symposium international Osteology se déroulera du 25 au 27 avril 2019 à Barcelone, Espagne. Le symposium bien établi, centré sur les traitements de régénération orale, non seulement change de lieu mais présente également de nouveaux thèmes, de nouveaux formats et de nouveaux intervenants – tout cela sous le nouveau titre : « La NOUVELLE RÉGÉ-NÉRATION ».

Les présidents d’Osteology Barcelone 2019 sont Christoph Hämmerle, Suisse, et Maurício Araújo, Brésil. Dans leur lettre d’ac-cueil, ils expliquent  : « Le titre NOUVELLE RÉGÉNÉRATION asso-cie les aspects clés du symposium de Barcelone : d’une part, la nouvelle génération de traitements régénérateurs et d’autre part, la nouvelle génération de praticiens, non seulement en tant que participants mais également en tant que futurs spécialistes dans le domaine de la régénération tissulaire orale. ». Les présidents ont programmé des sessions spécifiques avec de jeunes praticiens assurant des présentations générales sur la régénération tissulaire orale et des sessions spéciales pour les chercheurs. De plus, des concepts et formats innovants, tels que la session de concours de cas, seront également au programme, permettant ainsi à plus de cliniciens de participer activement.« Mais malgré toutes ces nouveautés, une chose n’a assurément pas changé », expliquent encore les présidents : « En avril 2019, le symposium international Osteology sera de nouveau le ren-dez-vous à ne pas manquer pour tous les spécialistes de la chirur-gie orale et maxillo-faciale, les parodontistes et les professionnels de la santé bucco-dentaire intéressés par la dentisterie implantaire et les traitements régénérateurs. Des spécialistes de renommée internationale y présenteront l’état actuel des connaissances et des recherches et feront le lien entre la science et la pratique dans le domaine de la régénération orale. »Un aperçu du futur, avec des techniques et des matériaux inno-vants, vous attend ! Vous trouverez des informations détaillées, le programme, le formulaire d’inscription en ligne et beaucoup plus encore sur www.osteology-barcelona.org.

Nouveau à Barcelone : Concours de cas d’OsteologyOsteology Barcelone 2019 verra l’inauguration d’une nou-veauté : le concours de cas d’Osteology. Les meilleurs cas de régénération buccale dans six catégories de concours seront sélectionnés pour une présentation orale lors de la session sur les cas d’Osteology, et le meilleur cas sera récompensé.Vous pouvez soumettre votre cas clinique en ligne sur THE BOX. Seuls les cas relevant du domaine de la régénération tissulaire orale chargés sur la Case Box d’ici le 31 janvier 2019 seront acceptés pour ce concours.Plus d’informations et soumission des cas sur : www.osteology-barcelona.org/programme/case-session/

Osteology Barcelone 2019 Nouvelle formation en ligne

La Fondation Osteology a lancé une nouvelle initiative en matière de formation en ligne. Deux fois par an, un nouveau thème lié à la régénération orale est sélectionné. Chaque thème lié à la régé-nération orale consiste en un webinaire, un radar scientifique et un article clé.Le but est de donner un vaste aperçu des différents thèmes relatifs à la régénération orale, ainsi que de faire connaître les résultats les plus importants en suivant la devise de la Fondation Osteology : faire le lien entre la science et la pratique dans le domaine de la régénération.

Toutes les personnes intéressées par le thème sont invitées à sou-mettre leurs questions à l’avance, et il est demandé à l’intervenant de répondre à autant de questions que possible dans sa présen-tation. Après le webinaire, il y aura une session de Questions & Réponses en direct, avec une limitation à 100 participants connec-tés. L’ensemble du webinaire, y compris la discussion, sera acces-sible à la demande.

Webinaire

Radar scientifiqueUne liste des articles les plus pertinents sur le thème du moment relatif à la régénération orale sera publiée avec une explication, pour chaque article, des motifs de sa présence sur la liste.

Un article clé sera sélectionné pour chaque thème lié à la régéné-ration orale et discuté dans le cadre d’un entretien avec l’auteur principal.

Le nouveau programme commencera en septembre 2018 et le premier thème lié à la régénération orale sera la « Préservation de la crête ». Les deux thèmes suivants sont planifiés pour 2019 : Recouvrement des récessions et ROG. Vous trouverez plus d’informations sur www.osteology.org/education/oral-regeneration-topic/. Tous les contenus sur le thème lié à la régénération orale sont disponibles sur THE BOX, la plateforme en ligne de la Fondation Osteology. L’inscription sur la plateforme THE BOX est gratuite.

Article clé

Réservez cette date

Événements Osteology à venir

Osteology Turin, Italie (Symposium national) 27–29 septembre 2018

Osteology Paris, France (Symposium national )18–20 octobre 2018

Osteology Research Academy Vienne, Autriche5-7 novembre 2018

Osteology @ Rencontre SAP Buenos Aires, Argentine16 novembre 2018

Osteology Research Academy, Beijing, Chine (Mandarin)19-22 novembre 2018

Osteology @ Congrès DGI Wiesbaden, Allemagne1er décembre 2018

Osteology Barcelone 2019(Symposium international)25–27 avril 2019

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38 39GEISTLICH NEWS 2-2018 ARRIÈRE-PLAN

Vous êtes professeur et président du département de parodontologie de l’école de médecine dentaire à l’université de Berne. Comment préparez-vous la nouvelle génération de cliniciens ?Pr Sculean : Nous mettons les étudiants au contact des patients dès leurs premières années cliniques. Un(e) étudiant(e) diplô-mé(e) de l’école dentaire doit être capable de réaliser les soins basiques et les traitements de routine quotidiens. De plus, la clé de la réussite est l’enseignement d’une approche reposant sur des preuves avec une solide base biologique.Avant Berne, vous avez étudié et exercé à différents endroits – Budapest, Münster, Aarhus, Hambourg, Mayence et Nimègue. Quel endroit avez-vous préféré ?Pr Sculean : Si je pense à la beauté de la ville, Budapest sans hési-ter ; c’est une ville magnifique (rires). Cependant, en termes de courbe d’apprentissage, c’est sans aucun doute Aarhus. J’ai été conseillé par le professeur Thorkild Karring – l’un des plus grands pionniers dans le domaine de la parodontie. La technique de régénération tissulaire guidée pour les défauts parodontaux – toujours utilisée dans la pratique clinique à travers le monde – s’est développée sur la base de ses travaux sur la cicatrisation et la régénération parodontales. Il a eu une influence sur ma façon de penser.Vous faites partie des pionniers qui ont utilisé Geistlich Fibro-Gide® et vous avez partagé votre expérience clinique avec l’équipe chargée du lancement. Quelles ont été vos pre-mières impressions ?Pr Sculean : J’ai été stupéfait par les propriétés d’absorption de Geistlich Fibro-Gide®, surtout parce qu’elle conserve en même temps son intégrité. Elle a une espèce de mémoire qui lui permet de conserver son volume. Comparée à d’autres matrices de

Entrevue

collagène, je trouve que Geistlich Fibro-Gide® est un excellent biomatériau. En mars, vous avez fêté vos 300 articles sur publiés PubMed. Votre centre d’intérêt en termes de recherche a-t-il changé dans le temps ? Pr Sculean : Mon principal centre d’intérêt reste le même – la bio-logie de la cicatrisation parodontale, qui inclut la régénération parodontale. Plus particulièrement, je suis fasciné par l’étude des interactions entre les biomatériaux et les protéines et cellules. Pouvoir en outre réaliser des études précliniques et cliniques est fabuleux. Néanmoins, je m’intéresse également à la régénération des tissus mous, thème qui s’imbrique de nombreuses façons dans mon centre d’intérêt principal.Parmi vos centres d’intérêt en matière de recherche figurent les lasers et la thérapie photodynamique pour traiter les infections parodontales et péri-implantaires. Où en êtes-vous aujourd’hui dans ces domaines ?Pr Sculean  : Nous avons déjà une série de cas qui présentent de bons résultats cliniques – moins de saignement, réduction des profondeurs de sondage et l’absence de récession tissulaire. Avec la bonne association de la longueur d’onde du laser et du débri-dement mécanique, nous avons observé des effets de biostimu-lation et antibactériens. Dans un tiers des cas, les défauts ont été résolus sans chirurgie. Je suis vraiment fier que le concept ait été développé ici, à Berne !Si vous deviez choisir 3 choses à emporter sur une île déserte, quelles seraient-elles ?Pr Sculean (rires) : Si les personnes ne sont pas autorisées, je dirais un kit de survie, un sac à dos et bien sûr un bon livre – d’histoire ou de philosophie.

Le professeur Anton Sculean a obtenu son

PhD en parodontologie à l’université de

Hambourg, Allemagne. Il a reçu de

nombreux prix de recherche, dont le

prix Anthony Rizzo pour le groupe de

recherche parodontale de l’Association

internationale pour la recherche dentaire

(IADR). Il est aujourd’hui professeur

et président du département de

parodontologie de l’école de médecine

dentaire à l’université de Berne, en Suisse,

et président de l’EFP. Il est membre du

comité de rédaction de plus de 10 revues

dentaires, et auteur et co-auteur de

plusieurs articles publiés dans des revues

à comités de lecture ainsi que de manuels.

Il a donné plus de 300 conférences lors de

rencontres nationales et internationales.

Numéro 1 | 2019

à paraître en avril 2019.

Recherche & pratique> Faire de la recherche en pratique : les points clés

> 10 résultats de recherches qui ont un impact sur la pratique quotidienne

> Conseils pour la documentation des cas cliniques

DISCUSSION SCIENTIFIQUE

Comprimer ou ne pas comprimer les substituts osseux ?

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Magazine pour les clients et amis de Geistlich BiomaterialsNuméro 2 / 2018, Volume 13

Éditeur©2017 Geistlich Pharma AG Business Unit Biomaterials Bahnhofstr. 406110 Wolhusen, Suisse Tél. +41 41 492 55 55Fax +41 41 492 56 39 biomaterials@ Geistlich.ch

Mentions légales

Rédactrices en chefDr Giulia Cerino, Verena Vermeulen

Mise en pageLarissa Achermann

Fréquence de publication2 fois par an

Diffusion25 000 exemplaires en différentes langues dans le monde entier

Le contenu de Geistlich NEWS est rédigé avec le plus grand soin. Toutefois, le contenu rédigé par des tiers ne reflète pas nécessairement l’opinion de  Geistlich Pharma AG. Geistlich Pharma AG ne garantit par conséquent pas l’exactitude, l’exhaustivité ni l’actualité du contenu fourni par des tiers, et décline toute responsabilité en cas de dommages de nature matériels ou non matériels liés à l’utilisation des informations de tiers ou d’informations erronées et incomplètes de tiers sauf en cas d’intention coupable ou de faute lourde prouvée de la part de Geistlich Pharma AG.

Dans le labo fantôme avec Anton SculeanPropos recueillis par le Dr Giulia Cerino

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Éditeur© Geistlich Pharma AG Business Unit Biomaterials Bahnhofstr. 406110 Wolhusen, Suisse Tél. +41 41 492 55 55Fax +41 41 492 56 39 www. Geistlich-biomaterials.ch

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