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numéro 6 - Janvier 2013 Le journal de l’économie sociale et locale bruxelloise EntrAides EntrAides Dossier Les réseaux sociaux Améliorer sa communication sur le net Focus Darby Clean sprl : une autre façon d’envisager le nettoyage ! NBT Europe : Optimiser l’énergie Success story Lookhatme sprl : Des couvre- chefs pour garder la tête froide… Bruxelles Il était une fois... les kuulkappers d’Obbrussel

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numéro 6 - Janvier 2013

Le journal de l’économie sociale et locale bruxelloise

EntrAidesEntrAidesDossierLes réseaux sociaux Améliorer sa communication sur le net

FocusDarby Clean sprl : une autre façon d’envisager le nettoyage !

NBT Europe : Optimiser l’énergie

Success story Lookhatme sprl : Des couvre-

chefs pour garder la tête froide…

BruxellesIl était une fois... les kuulkappers d’Obbrussel

EntrAides n°06 janvier 2013 : Brusoc, rue de Stassart 32 - 1050 Bruxelles - Tél.: +32 2 548 22 11 - Fax: +32 2 511 90 74. Site internet : www.srib.be I Editeur responsable : Serge Vilain I Rédacteur en chef : Hamed Ben Abdelhadi I Collaborateurs :Iseut Collin, Yvette Van den Bosschelle I Rédaction : François Hubert I Traductions : Inoco I Design & mise en page : Serve Communication I Impression : Idaprint I Info : [email protected]

C es six numéros nous ont permis de faire le tour des quartiers fragilisés mais aussi de mettre en lumière le dynamisme des

entrepreneurs bruxellois des quartiers de notre région. EntrAides a été le témoin de la richesse et de la diversité des initiatives soutenues par Brusoc et nous remercions tous les partenaires qui ont bien voulu faire part de leur(s) expérience(s).

Brusoc a utilisé 100 % des fonds FEDER qui lui ont été alloués et destinés à la création d’entreprises. Ce programme aura permis le soutien de plus de 210 entreprises, essentiellement des toutes petites structures. Plus de 5,6 millions d’euros ont été investis au cours de ces six années (2007-2012) pour créer une véritable dynamique économique. Ces investissements concernent actuellement plus de 500 emplois.

Les remboursements réalisés alimentent un fonds d’investissement qui permet à Brusoc de ne pas réduire son activité et de poursuivre la création d’entreprises et d’emplois au sein de la Région. Les partenaires qui ont bénéficié d’un prêt Brusoc pour développer leur affaire doivent se rendre compte que leurs remboursements mensuels vont permettre à d’autres de se lancer, eux aussi, dans l’aventure. Ils sont trop conscients de la chance

qu’ils ont eue, le secteur bancaire classique leur ayant fermé l’accès au financement pour la plupart d’entre eux.

Mais il y a mieux : par le bouche à oreille, par ce magazine, par nos séminaires et séances d’information, par nos fêtes annuelles, les partenaires Brusoc ont pu développer un sentiment d’appartenance à une même communauté. Une communauté que l’on respecte en honorant ses engagements : le taux relativement faible d’emprunteurs défaillants est là pour en attester.

Le contexte économique actuel est un nouveau défi pour un opérateur comme Brusoc. Les petites entreprises rencontrent de nombreux obstacles :accès au financement, ventes en berne, prix des fournitures et charges en hausse, délais de paiement inexistants, etc. La filiale de la S.r.i.b a amorcé, aux travers de ses outils financiers, la redynamisation économique de plusieurs quartiers bruxellois. Elle s’inscrit, d’une part, dans un long travail de reconstruction et, d’autre part, souhaite aider toutes ces entreprises qui subissent de plein fouet le climat ambiant.

Nous en profitons pour vous souhaiter nos meilleurs voeux pour 2013!

édito

EntrAidesEntrAides

Serge VilainPrésident du groupe S.r.i.b.

sommaire

8

17

10 Dossier Les réseaux sociaux Améliorer sa communication sur le net

Le journal de l’économie sociale et locale bruxelloise

EntrAidesEntrAides

4 NEws

5 BIENvENuE aux NOuvEaux parTENaIrEs

8 suCCEss sTOry Lookhatme : Des couvre-chefs pour garder la tête froide…

10 DOssIEr : LEs résEaux sOCIaux Améliorer sa communication sur le net

12 FOCus Darby Clean sprl : Une autre façon d’envisager le nettoyage !

NBT Europe : Optimiser l’énergie

14 BruxELLEs Il était une fois... les kuulkappers d’Obbrussel

16 TENDaNCEs Hassan Hayi : Coiffeur pour hommes

Mieke Cosyn : Les robes du grand jour

18 GasTrONOmIE Garuda : Plus de 17.000 îles dans votre assiette

19 NOuvELLEs DEs aNCIENs parTENaIrEs Spans Dirk

Zoé – Chifor Management

News

Let’s meet and work !

Actualités bruxelloises

La FeBISP (Fédération bruxelloise des or-ganismes d’insertion socioprofessionnelle) regroupe en Région bruxelloise une tren-taine d’organismes d’insertion sociopro-fessionnelle permettant à des personnes sous-qualifiées de se (ré)insérer profes-sionnellement.

Ces organismes d’un genre particulier, bien souvent constitués en ASBL, remettent au travail des demandeurs d’emploi peu qualifiés ou au chômage de longue du-rée par le biais d’une activité économique «réaliste», qui leur permet de se confronter au monde du travail ainsi qu’aux attentes d’une clientèle. Les personnes ainsi remi-ses au travail, pendant une durée en gé-néral d’un an ou deux, sont encadrées par

un personnel qualifié qui leur propose un accompagnement personnalisé.

Les organismes d’insertion organisent de très nombreuses formations en lien direct avec une profession (alphabétisation, re-mise à niveau, formation qualifiante…). Une fois le «candidat» formé, ils offrent gé-néralement une aide logistique ou même psychologique lors de la recherche d’un emploi. Car l’objectif n’est en effet pas de garder les personnes remises ainsi au tra-vail mais bien de leur permettre de décro-cher un emploi si possible durable sur le marché de l’emploi classique.

Le premier Salon de l’économie sociale d’insertion, baptisé «Let’s Meet and Work» (Rencontrons-nous et travaillons), a ac-cueilli une quarantaine de stands tenus par les organismes d’économie sociale et regroupés autour de 6 pôles d’activité re-présentatifs : les métiers de l’événementiel (Let’s Party !), de l’horeca (Let’s Taste !), de la construction et de la mobilité (Let’s be Urban !), de l’informatique et du mul-timédia (Let’s be Geeks !), de l’aide aux personnes (Let’s be at your Service !), du commerce et de l’artisanat (Let’s Craft and Trade !).

Nous félicitons notre partenaire, Eric Everard, CEO d’Artexis Group, qui vient d’être élu Manager de l’Année 2012 par le Trends Tendances.

BRAVO !

Le 25 septembre dernier, la FeBISP organisait le premier Salon de l’économie sociale d’insertion à Bruxelles. Le but ? Mettre en lumière le formidable travail des entreprises de l’économie sociale d’insertion et faire sortir celles-ci de leur bulle socioculturelle pour aller à la rencontre des entreprises bruxelloises qui recrutent.

EnergieKetDans le cadre de l’Alliance Emploi-Environnement, la FeBISP lance aussi EnergieKet, un service qui pourrait bien déboucher sur l’apparition d’un nouveau métier. EnergieKet a pour ob-jectif de créer de l’emploi dans une ac-tivité qui consiste à aller chez les gens et pratiquer des petites interventions dans l’habitation en vue de diminuer la facture énergétique. On ne parle pas ici d’isoler un toit ou de changer des châssis de fenêtres mais de petits tra-vaux tels qu’isoler des tuyaux ou instal-ler un coupe-vent au bas d’une porte, un film plastique sur des vitres à sim-ple vitrage, une multiprise pour éviter que les appareils électriques ne soient constamment en mode veille, etc.

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FeBIspTél.: 02 537 72 04www.febisp.bewww.meetandwork.be

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Bienvenue auxnouveaux partenaires

Du culturel, de la communication, de la mode, du commerce, de l’alimentation, de l’outillage, de la construction,... On ne peut pas dire que les nouveaux partenaires de Brusoc se ressemblent ! Bienvenue à tous ! La liste n’est évidemment pas close mais elle témoigne déjà de la diversité et du dynamisme des entrepreneurs au sein du territoire du canal.

Bienvenue

Him perfumeSemi grossiste de produits alimentaires et produits de beauté

Promoteur : Ilyas SYED

Magasin : chaussée de Gand 2301000 BruxellesSiège social : boulevard Maurice Lemmonier 39 1000 BruxellesTél. : 0484 93 38 33

sylvie mendieSalon de coiffure pour dames

chaussée de Mons 581070 BruxellesTél.: 0484 80 54 34

universal BeautySalon de beauté

Promoteur : Nadine Karamuka

rue de Fiennes 291070 Bruxelles

martine marroussyVente en ligne - Prêt à Porter

rue des tanneurs 58-621000 BruxellesTél.: 0474 45 19 60

same same but differentMagasin de textile

rue du midi 741000 Bruxelles

Julien & NicolasBoutique de vêtements et accessoires de mode

Promoteurs : Nicolas Woit et Julien Devergnies

rue Léon Lepage 71000 BruxellesTél.: 02 503 48 32

maraproduction

Réalisation de reportage photo à domicile de bébé et ses parents. Ce reportage photo est fourni dans un coffret design cartonné à offrir ou à se faire offrir.

Promoteur : Tamara Del Tufo

rue Théodore Verhaegen 150 1060 Bruxelleswww.photointhebox.be

Haricot magiqueCafé Poussette et agence «babyplanners»

Promoteurs : Laurent Daube et Audrey Somersavenue Louis Bertrand 221030 Bruxelleswww.haricotmagique.be

Bienvenue

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BienvenueBienvenue

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Najad NajafPetites rénovations

rue de Forest 41060 BruxellesTél.: 0497 76 79 07

mT Isoltechnics sprlEntreprise générale

Promoteur : Mourat Tochtievrue du progrès 2531030 BruxellesTél.: 0483 59 15 55

Brigitte Gervois Décoratrice

rue du Chevreuil 91000 BruxellesTél.: 0475 324 614

ali Boukhachkhach Transport de Colis express

avenue de Roovere 221080 BruxellesTél.: 0471 32 01 83

arexmo sprl Transport de colis spéciaux

Promoteur : Georges Merz

rue Henri-Joseph Geness 1 1070 BruxellesTél.: 02 333 24 17

InterioriseDesigner / ébéniste

Promoteur : Pascal Bauwens rue des Chimiste 32-341070 Bruxelleswww.interiorise.beTél.: 0494 88 70 18

market Connection sprlFret aérien

Promoteur : Nicolas Meryrue du chimiste 341070 BruxellesTél.: 0472 67 11 25

salama scrisCommerce de détail

Promoteur : Norulla Khidir

rue de Ribaucourt 591080 Bruxelles

Benismih sprlCommerce d’alimentation de détail

rue Vandenboogaerde 801000 Bruxelles

alliance CulinairePetite restauration

boulevard Paepsem 201070 BruxellesTél.: 0486 326 251

smarto sprlPetite restauration

avenue Stalingrad 1071000 Bruxelles

maryame abaoudTraiteur « Cake me out »

rue du croissant 261190 BruxellesTél.: 0475 91 29 04

rehobothe sprlImportation de produits agro-alimentaires d’Afrique

Promoteur : Koffi Amouzourue Royale 2331210 Bruxelles

Kerionh siham Boulangerie

avenue Jean Volders 81060 Bruxelles

Le Bac a BloemFleuriste - commerçant ambulant

Promoteur : Robert Simon rue des Fabriques 301000 BruxellesTél : 02 511 00 38

«regarde-moi» mais par écrit, cela signifie «regarde-chapeau-moi»). En 2005, son produit est prêt. Elle mobilise 17.500 euros et commence à fabriquer ses turbans à base de Thermo°Cool.

Le principe du turban Lookhatme est simple : un bonnet en Thermo°Cool, qui va permettre de fixer tout ce que l’on veut : de la soie, de la laine, du feutre, du velours, du coton, du synthétique… Cela permet une diversité des formes allant du bonnet simple au foulard noué en passant par le béret, le chapeau ou la casquette. Ces matières permettent-elles toujours une bonne sudation ? « Oui, car ce qui compte, c’est la matière qui est en contact avec la peau. Mes clientes ressentent réellement une amélioration dans le confort. Elles n’ont plus ces bouffées de chaleur qu’elles pouvaient ressentir auparavant au niveau de la tête avec des perruques ou d’autres foulards », répond Dominique Weber.

Comme elle ne peut travailler qu’avec de grandes quantités et qu’elle doit s’assurer d’écouler sa production, l’ingénieur devenue créatrice s’associe dans un premier temps avec un distributeur allemand de perruques. Elle fait fabriquer ses Lookhatme par des ateliers protégés et un sous-traitant tunisien.

La clientèle des perruquiers constitue un marché de niche, certes, mais un marché très en demande. «J’ai apporté une diversité là où il n’y en avait pas», explique Dominique. Et le produit rencontre le succès. Très vite, cependant, le distributeur

se met à copier ses modèles et se considère comme détenteur de la marque. Le coup de Jarnac ! En pleine collection, la créatrice arrête sa collaboration et intente une procédure pour récupérer son nom. De son côté, le distributeur l’attaque pour rupture de contrat. En fin de compte, Dominique Weber gagne son procès en première instance, mais elle a entre-temps perdu beaucoup d’argent.

Comment va-t-elle rebondir ? Elle n’a plus de réseau de distribution, toute la collection est à refaire, ses économies ont fondu et les taux bancaires - pour autant qu’une banque veuille bien prêter - sont calculés proportionnellement au risque, un risque non négligeable au vu de la procédure judiciaire en cours. C’est ici que Brusoc intervient. En 2008, l’agence prête 40.000 euros pour relancer l’affaire. «Je dois énormément à Brusoc, dit-elle. Quand vous avez un problème, vous pouvez oublier les banques. Mais un prêt, c’est plus que de l’argent ; c’est un soutien psychologique pour aller de l’avant».

Avec ce prêt, elle rachète des matières, relance la fabrication, se remet à créer et prend le risque d’engager l’ancienne commerciale d’une grande marque de perruques afin de construire son propre réseau de distribution. Et cela marche! «Très rapidement, nous avons été présents quasiment partout, dans une bonne partie de l’Europe. Nous sommes les meilleurs qualitativement et nous respectons notre cahier des charges», s’enorgueillit Dominique. Preuve de cette qualité, les

produits Lookhatme bénéficient de la licence Advansa (le fabricant de Thermo°Cool) qui leur permet d’être étiquetés Thermo°Cool.

Cette fois-ci, l’entrepreneuse minimise les risques en respectant le principe de l’équilibre des marchés et en diminuant la dépendance vis-à-vis des distributeurs. Elle livre ainsi une quarantaine de magasins en direct (perruquiers et chapeliers) et fait appel à trois gros distributeurs et davantage de petits et moyens distributeurs. A son tableau de chasse, elle a déjà inscrit le Benelux, la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal et la Suisse. En outre, elle a ouvert son propre magasin, le long du canal à Molenbeek, juste à côté des tissus du Chien Vert.

LookhatmeDes couvre-chefs pour garder la tête froide…

U ne bonne idée peut surgir à tout instant. Même dans les pires moments. Lors d’une maladie, par

exemple. C’est ce qui est arrivé à Dominique Weber, ingénieur de production aux Facultés agronomiques de Gembloux.

Dans les services médicaux qu’elle fréquente pour soigner son cancer, dans les années 2000, elle rencontre d’autres femmes qui, contrairement à elle, ont subi une chimiothérapie. La plupart d’entre elles se demandent toujours comment cacher au mieux la perte de cheveux résultant du traitement. La solution la plus souvent envisagée est une perruque, mais celle-ci a l’inconvénient de garder la tête humide, accentuant encore le malaise dû aux soins. Pareil pour un foulard ou tout autre couvre-chef.

«Quand on est malade, il faut pouvoir transpirer. Il faut laisser le corps réagir et

évaporer. Comme ingénieur, je me suis donc penchée sur la question. J’ai

étudié les matières, les textiles adaptés à la transpiration», raconte Dominique Weber. «Je me suis tout de suite tournée vers les techniques des sports extrêmes et de montagne, dans lesquels les vêtements doivent être légers et perméables à la transpiration».

Elle trouve une firme allemande qui produit le Thermo°Cool, une fibre de polyester qui réunit toutes les qualités voulues : l’isolation thermique tout en permettant la sudation. Des tests ont été effectués sur la vitesse de transfert de l’eau au travers du tissu et réussis avec succès. Le problème, c’est que le fabricant ne vend que par grandes quantités, au minimum 300 mètres par couleur.

«Je devais bien calculer le développement de mon affaire», se souvient l’ingénieur. Car entre-temps, Dominique Weber a bel et bien décidé de changer de carrière et de monter sa propre entreprise, qu’elle baptise «Lookhatme», un jeu de mots anglais difficilement traduisible en français (phonétiquement, cela veut dire

8

Success story

La collection21 modèles sont actuellement disponibles, avec de 5 à 10 couleurs par modèle. Le modèle Helene, avec ses nombreux tissus fantaisie, propose 34 variations. Les prix au détail vont de 23 euros à 69 euros TVA comprise pour un modèle en soie naturelle ourlé main.

9

Success story

Lookhatme Quai des Charbonnages 381080 BruxellesTél. : 02 410 61 98www.lookhatme.com

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Dos

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Dossier

«Le vrai choix pour une entreprise, rappelait Régis Vansnick, le spécialiste des médias sociaux invité par Brusoc à l’occasion d’un séminaire, n’est pas d’être présente ou pas dans les réseaux sociaux. Le vrai choix est de gérer ou non sa présence car il y a de fortes probabilités que l’entreprise existe déjà sans le vouloir dans ces réseaux».

Certaines entreprises partenaires de Brusoc ont fait le bon choix. Cela commence presque toujours par l’élaboration d’un site internet, porte d’entrée et pivot de la communication sur la toile. Autour de ce site

internet principal viennent se greffer les «satellites» que sont une newsletter, un blog ou

les médias sociaux : une page Facebook, un

compte Twitter, des petits films mis en ligne sur Youtube, etc. Ce sont ces

médias qui vont créer l’interactivité entre le client

et l’entreprise.

A l’initiative de Brusoc, Régis Vansnick rencontre Marie-Sophie qui est la responsable de la communication internet des «Filles

Plaisirs Culinaires», une société partenaire qui offre à la fois une table d’hôtes, un service traiteur

et des cours de cuisine.

Le meilleur moment pour une newsletter ?

Au cœur de la communication des «Filles» , il y a le site internet et des petites infos envoyées sous forme d’emails. La première question tombe : quel est le meilleur jour pour envoyer des emails ou une newsletter à ses contacts? Marie-Sophie rechigne à les envoyer le dimanche ou le lundi car le lundi, les gens découvrent une tonne de messages à dépouiller dans leur messagerie. Elle pense que le vendredi, associé à la venue du week-end et au plaisir, convient

mieux pour les messages qu’elle a à faire passer. Certes, répond Régis Vansnick, mais s’il s’agit d’un message envoyé via Facebook, par exemple, ce sera mieux le week-end car certaines entreprises bloquent l’accès aux réseaux sociaux afin de ne pas distraire leurs employés.

A quoi servent les emails ? «J’utilise parfois l’email pour le démarchage, mais c’est un enfer», répond Marie-Sophie. «Les emails sont un très bon outil de fidélisation mais pas d’acquisition de nouveaux clients», fait remarquer Régis.

L’importance d’un bon référencement

Selon le spécialiste du marketing, c’est un bon référencement de son site sur Google qui est l’outil le plus efficace pour attirer la clientèle. Ce référencement est influencé à la fois par la qualité et la fréquentation du site mais aussi par tout ce qui se passe sur les autres sites : les liens, les articles qui parlent de nous, etc.

Un moteur de recherche comme Google travaille principalement à partir des mots qu’il trouve sur les sites. Il «laboure» systématiquement la toile et hiérarchise les sites selon des formules logarithmiques compliquées (et en partie secrètes) tenant compte des mots-clefs, de leur fréquence, de leur pertinence, de leur place, des relations qu’entretient le site avec le reste d’internet, de sa fréquentation, de sa taille, des titres, etc.

une « like box » bien pratique

Une fois le site adapté pour un meilleur référencement, il convient encore de le relier aux médias sociaux. Le but est bien sûr de ramener du trafic sur son site à partir de ces réseaux. Régis suggère, par exemple, une «like box» Facebook sur la page d’accueil. Cette box (cadre) permet en un seul clic de faire savoir à tous ses contacts Facebook qu’on aime le site. On peut aussi afficher ses amis Facebook sur la page. La taille et le style de la box sont variables ; on peut en choisir une discrète ou une imposante, selon le style que l’on veut donner à son site.

Sur Facebook, on peut aussi installer des «posts sponsorisés». Chaque fois que l’on «poste» un commentaire sur une page Facebook, il n’y a en effet qu’une petite partie des contacts qui le voit, de nouveaux commentaires venant sans cesse le pousser vers le bas. Pour 4 euros seulement, un post sponsorisé permet de garantir 2.000 affichages

de son commentaire. Un bon rapport qualité-prix, selon le spécialiste...

Un autre satellite qui peut «booster» un site et accroître l’interactivité entre une entreprise et sa clientèle, c’est le blog. «Un blog est plus facile à gérer qu’un site. Les gens peuvent s’y abonner. C’est entre Facebook et le site. Il permet de travailler une combinaison spécifique, une formule spéciale pour les fêtes, par exemple», précise Régis Vansnick.

analyser la fréquentation de son site

«Le problème d’un site et de Facebook, c’est qu’il n’y a que ceux qui aiment ce que vous faites qui voient ce que vous publiez. Le but est toujours le même : attirer les gens vers le site», explique Régis. Ici aussi, il recommande de créer des liens entre les différents supports virtuels, avec de nouveau une «like box». Il préconise aussi des «boutons de partage» pour les événements, afin que les amis puissent faire passer le message.

Pour améliorer la fréquentation de son site, il est également très important de savoir d’où viennent les visiteurs et comment ils y sont arrivés. A nouveau, Google vient à la rescousse avec Google Analytics, un outil en partie gratuit qui analyse le trafic, le nombre de visiteurs, leur origine géographique, le temps qu’ils ont passé sur telle ou telle page, etc.

partager des images

Régis remarque alors que le site de MH Gallery comporte assez peu de photos. Etrange pour une galerie d’art… «Le problème, c’est que je n’ai pas envie de trop montrer, afin de pousser les gens à se déplacer et voir», se justifie Mathilde Hatzenberger. Elle reconnaît toutefois qu’il serait bien utile de pouvoir en montrer davantage à certaines occasions et certains publics. Ici encore, le spécialiste a une solution, avec Pinterest, un réseau social basé sur l’image, qui fonctionne un peu comme un tableau à épingler. Autre possibilité, le site Issuu.com, qui permet de réaliser et partager des catalogues en PDF. «C’est juste l’outil qu’il me faut !», s’exclame la galeriste.

Comme pour les «Filles Plaisir Culinaires», il n’aura fallu qu’une bonne heure au spécialiste pour débusquer pas mal de petites améliorations à réaliser et donner quelques petites astuces… Tout cela ne coûte pas très cher mais cela prend du temps.

Dans le numéro d’EntrAides précédent, nous

avons vu l’importance des médias sociaux dans la

communication des affaires. Les Facebook, Twitter,

Youtube, Blog, Dailymotion et autres Foursquare

sont devenus incontournables pour bon nombre

d’internautes qui sont autant de clients potentiels ou

avérés pour une entreprise.

Les réseaux sociaux II Améliorer sa communication sur le net

www.vansnick.be

www.lesfillesplaisirsculinaires.be

www.mathildehatzenberger.eu

Inscrire partout l’adresse du site

A la galerie d’art MH Gallery, où Régis Vansnick a également été invité à se pencher sur la communication internet, le problème est le même: attirer davantage d’internautes vers le site et faire connaître ses «produits». En l’occurrence, ici, ce sont des artistes et des œuvres d’art. Mathilde Hatzenberger, dont la galerie porte les initiales, utilise déjà pas mal des moyens mis à sa disposition : un site internet, bien sûr, mais aussi des communiqués de presse, des réseaux sociaux, des agendas en ligne, des mailings… «Mon site, c’est ma vitrine. J’y présente les artistes et annonce les événements», dit-elle.

Comment le faire connaître davantage ? Régis Vansnick demande à voir une carte de visite et le papier à en-tête : il est en effet primordial que l’adresse du site soit bien visible sur les différents supports de communication et une carte de visite est l’un d’eux.

Après un nouveau master en Finance et Marketing, il a travaillé cinq ans pour un cabinet de consultance pour les entreprises, dans lequel il a créé un département Energie jusqu’il y a un an, lorsqu’il a décidé de voler de ses propres ailes et a fondé New Business Technology (NBT Europe) avec trois de ses amis.

NBT Europe fournit des conseils en stratégie, organisation et optimisation des opérations dans le secteur de l’énergie. La nouvelle société vise principalement deux secteurs : l’industriel, avec son département Energy Management, et l’institutionnel, avec Energy Economics. « Nous avons voulu un marché assez diversifié et ne pas tout miser sur l’industriel », explique le patron de NBT Europe.

De fait, le marché public regorge d’appels d’offres, en grande partie grâce à la directive européenne Ecodesign qui fixe des règles cohérentes afin d’améliorer la performance environnementale des produits liés à l’énergie. Mais l’Europe n’est cependant pas le seul marché institutionnel : toute la planète s’est mise à l’heure de la performance énergétique. Par exemple, NBT Europe est en négociation avec le Pool énergétique d’Afrique centrale (BDEAC) pour développer

un code du réseau électrique dans les pays concernées par le pool, c’est-à-dire établir les règles de connexion et de délestage des différents réseaux électriques.

Le marché industriel est, lui, un peu plus classique. Il s’agit non seulement de faire gagner de l’argent aux entreprises en leur indiquant là où des économies sont possibles, mais aussi de diminuer leurs émissions de CO2. « On est tous sensibilisés au problème de la pollution, et une grosse partie de la pollution par le CO2 provient de l’utilisation de l’énergie », explique Gilbert Njoua Tchinda.

Après un an d’existence, NBT Europe a déjà de quoi être satisfaite. La société compte une vingtaine de clients. Elle emploie l’équivalent de deux temps pleins et demi et fait appel à des free lance très spécialisés. Et quand on pose la question des projets à son patron, cela part dans tous les sens : un répertoire européen de la biomasse pour le biofuel, des conférences, des projets pour la Commission européenne, la Banque mondiale, au Vietnam… et au Cameroun, bien sûr.

Jalila Assrih est une passionnée. Arrivée du Maroc pour étudier à l’université, elle a travaillé, comme beaucoup d’étudiants, pour subvenir à ses besoins. Des petits jobs dans lesquels elle a mis tout son cœur. C’est comme ça qu’elle a découvert… le nettoyage.

Avec celui qui est devenu son mari, elle a commencé à travailler pour des sociétés de nettoyage de bureaux. Dans cette profession considérée comme peu valorisante, elle finit par s’y retrouver : «J’adore ça ! Je n’ai pas honte. On apporte énormément à nos clients : la propreté. Quand je rentre quelque part, je sais tout de suite ce qu’il y a à faire». Aujourd’hui, Jalila et son mari ont leur propre société, Darby Clean sprl.

Le nettoyage n’est pas une profession aussi simple qu’il y paraît. La multiplicité des surfaces à nettoyer et des produits d’entretien, de plus en plus pointus et parfois dangereux pour la santé, compliquent la tâche. Si le seau et la raclette sont toujours d’actualité, les machines sont également devenues indispensables et requièrent une formation spéciale. Et pour être efficace, une routine très stricte doit se mettre en place. Tout est minuté.

Le plus difficile est sans doute de gagner et conserver la confiance des clients. Un nettoyeur peut entrer partout. Il a accès à tout à des heures où les bureaux sont souvent vides. Un faux pas d’un employé, et c’est le contrat avec l’entreprise qui saute… Aucune tolérance n’est donc de mise avec l’employé indélicat : c’est la porte immédiatement.

Comme dans d’autres métiers, le succès passe aussi par une bonne communication avec le client. Non seulement pour bien comprendre ses besoins, lors de la négociation, mais aussi au jour le jour,

lorsque les nettoyeurs passent dans les locaux et qu’ils y rencontrent encore du monde. Un bonjour, un sourire, un petit mot d’excuse pour le dérangement…

C’est d’ailleurs sans doute grâce au sourire, ajouté à son dynamisme, que Jalila est parvenue à se faire sa place dans le monde de l’entretien de bâtiments, entre, d’un côté, des grosses boîtes qui dominent le marché, comme l’entreprise danoise ISS (525.000 travailleurs dans plus de 50 pays), et de l’autre, une multitude d’indépendants et de micro-entreprises qui tirent les prix vers le bas.

Le secteur du nettoyage en entreprise tend aujourd’hui à intégrer d’autres aspects de l’entretien : les petites réparations, le jardinage, les fournitures etc. Avec un raccourci peu élégant, on pourrait dire que la femme de ménage devient petit à petit un homme à tout faire.

Si Darby Clean a réussi (la société a généré l’équivalent de huit temps-pleins, sous-traitance comprise, et compte des clients tels que Goodyear, Ikea, Di-Sport…), c’est aussi parce qu’elle s’est attaquée à des domaines spécialisés, comme le nettoyage après incendie, le cirage de marbre et de pierre bleue, le parquet, les tapis, l’asphalte, les taches d’huile dans les show-rooms automobiles etc.

Darby Clean pratique aussi le «grand nettoyage après construction», c’est-à-dire le dernier entretien après qu’un nouveau bâtiment soit loué ou vendu. C’est comme ça que Jalila a fait connaissance avec le monde de la construction et qu’elle a créé une nouvelle société, de construction générale. Mais ça, c’est une autre histoire.

Focus

services

une autre façon

d’envisager le nettoyage !Darby Clean sprl

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Focus

Consultance

Optimiser l’énergieNBT Europe

Un manque de formationsUn bon nettoyeur est une personne de confiance, de bonne présentation, avec une forte motivation et une connaissance des différents produits et machines. Jalila Assrih peine souvent à recruter. La faute ? Une profession pas assez valorisée, bien sûr, mais aussi un déficit de formation. Il n’existe aucune formation professionnelle, aussi sommaire soit-elle. Des accidents surviennent pourtant par manque de connaissance des produits ou des normes de sécurité. Jamila verrait d’un bon œil la naissance d’une formation ONEM/ACTIRIS avec un cycle d’un soir par semaine, suivi d’un stage en entreprise.

S’attaquer à l’efficacité énergétique d’une entreprise, concrètement, comment ça se passe ? Cela commence souvent par des mesures réalisées au moyen de capteurs et de caméras thermiques qui vont mesurer les diverses émissions et déperditions (électricité, chaleur, vapeur, CO2…). Ensuite, les ingénieurs et économistes travaillent de pair pour optimiser les résultats. Cela peut aller jusqu’à proposer de modifier la localisation d’ateliers afin d’assurer une meilleure distribution et récupération de l’énergie.

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NBT-Europerue Fernand Bernier 151060 Saint-Gilles

www.nbt-europe.com

L’énergie représentant un

coût de plus en plus grand pour les entreprises, celles-ci prennent

aujourd’hui l’habitude de demander conseil à des spécialistes. Gilbert Njoua Tchinda est l’un de ceux-ci. Camerounais d’origine, il a travaillé une dizaine d’années dans différents pays pour un grand

groupe pétrolier en tant qu’ingénieur en Génie électrique, doté en plus d’un master en Pétrole, avant d’atterrir en

Belgique et de s’y installer.

Darby Clean sprlplace de la Minoterie 10 1080 BruxellesTél.: 0471 036 014

L’embourgeoisement de saint-Gilles

Entre 1797 et 1910, la population d’Ob-brussel a centuplé, passant de 663 à 63.140 habitants. La fin du 18e siècle et le 19e ont donc vu la commune se transfor-mer radicalement. Le fort de Monterey fut détruit peu avant la Révolution française. Les chaussées - routes droites et pavées - de Waterloo et d’Alsemberg furent pro-longées. En 1865, la barrière de Saint-Gilles est définitivement relevée et le droit de passage supprimé. L’église du parvis fut démolie et reconstruite en 1862. Quel-ques années plus tard, ce sont les parcs Duden et de Forest qui voient le jour : le roi Léopold II souhaitait créer un enchaî-nement de parcs reliant la capitale à la périphérie. C’est aussi comme cela que furent créées la porte et l’avenue Louise, dont le «goulot» est entièrement sis sur le territoire de Saint-Gilles. En 1867, on inaugure la cité Fontainas, destinée aux enseignants de Bruxelles.

C’est donc en s’urbanisant et en s’em-bourgeoisant au 19e siècle qu’Obbrussel devient pour de bon Saint-Gilles, un nom bien catholique imposé par les révolution-naires français. La commune devient un grand faubourg très ambitieux. Le haut est habité par des artistes et des entre-

preneurs. Le patrimoine architectural de cette époque montre la richesse de ses habitants.

Les nouveaux habitants revendiquent le statut de ville pour leur commune, avec un hôtel de ville. Mais il y a un problème : pour pouvoir se prévaloir du titre de ville, il faut entre autres qu’il y ait eu une en-ceinte fortifiée. «Ils ont eu alors l’idée de faire passer l’ancien fort de Monterey et ses dernières fortifications restantes pour celle d’une ville. Malheureusement, ça n’a pas marché. Comme à Schaerbeek et à Anderlecht, on est arrivé à un compromis typiquement belge : la maison commu-nale a été appelée ‘hôtel’ communal», ra-conte Roel Jacobs. L’honneur était sauf.

Ce nouvel hôtel communal, inauguré en

1904, se veut le symbole de la richesse de la commune. Son architecte, Albert Dumont, s’est inspiré des mairies du nord de la France et de leur style Néo-renaissance. Un soin tout particulier a été porté à la décoration intérieure, avec des œuvres d’artistes – notons surtout les statues de Julien Dillens – qui constituent un véritable panorama de l’art belge de cette époque.

Et l’industrie dans tout ça ? Elle s’est principalement concentrée dans le bas de la commune, le long de l’ancienne enceinte de Bruxelles. La plus grande in-dustrie était la Société Linière, non loin de la Porte de Hal. En 1870, l’explosion des chaudières de l’usine marque le début de la fin de cette industrie textile saint-gilloise.

Brux

L’historien bruxellois Roel Jacobs achève son tour des communes de la Zone d’intervention prioritaire (ZIP)

avec Saint-Gilles, une petite commune très dense où se côtoient pas moins de 130 nationalités différentes

mais « où aucune communauté ne l’emporte sur les autres », dixit le site officiel de la commune.

L’ancienne église Saint-Gilles et son parvis

O n surnomme les Saint-Gillois les ‘kuulkappers’, littéralement les ‘coupeurs de choux’. Ce

sobriquet est la preuve de ce qu’était la commune autrefois : un petit village où l’on cultivait fort probablement le chou. Comme d’autres communes de la péri-phérie de Bruxelles-Ville, les villageois de Saint-Gilles se consacraient surtout aux cultures maraîchères pour alimenter la cité», explique Roel Jacobs.

Au Moyen-âge, Saint-Gilles n’était qu’un hameau situé autour du parvis, dépendant de l’abbaye de Forest. Ce n’est qu’en 1216, Bruxelles prenant de l’importance, qu’on autorisa le village à avoir sa pro-pre paroisse. Une petite église fut bâtie à l’endroit de l’actuelle. Le village s’appelait alors Obbrussel, littéralement «au-dessus de Bruxelles». Il suffit en effet de prendre un peu de recul pour voir la commune monter à partir de la Porte de Hal jusqu’à l’Altitude 100, point le plus haut de l’ag-glomération bruxelloise.

L’Altitude 100 (sur Forest) s’ap-pelait d’ailleurs la «montagne de la potence». Les condamnés y étaient pendus et montrés pour l’exemple. La légende veut que Vésale, l’inventeur de l’anatomie moderne, allait y chercher des cadavres pour ses dissections. «Mais ce n’est qu’une légende», précise Roel Jacobs.

De cette hauteur, un ennemi pouvait attaquer Bruxelles. C’est la raison pour laquelle en 1670, sous la domination espagnole, le comte de Monterey fut char-gé de construire un fort, dont on garde encore le souvenir au travers des noms de rues (rue du Fort, rue des Fortifications). Les accès à la ville étaient bien contrôlés. A partir du 18e siècle, un péage fut d’ailleurs installé à la Barrière de Saint-Gilles. Les

véhicules et marchandises en provenance du sud étaient taxés avant leur entrée à Bruxelles. Ce péage servait à entretenir les routes.

une commune très vallonnée

Dans le bas de la commune, la Senne cou-lait à peu près où se trouve les voies de chemins de fer et la gare du Midi. Elle est le partage entre les territoires d’Obbrus-sel-Saint-Gilles et d’Anderlecht. Un mou-lin ducal, sur la rivière, est déjà mentionné au XIIIe siècle. Il constitue une première activité industrielle. Au Moyen-âge, les terres basses étaient souvent inondées. Elles furent asséchées et transformées en cultures lorsqu’on bâtit la deuxième enceinte de Bruxelles et ses fossés. Une grande ferme-château se trouvait là où se trouve aujourd’hui la place Bethléem.

«Il est difficile aujourd’hui de s’imaginer à quoi ressemblait le relief à cette époque, explique l’historien. La commune était très vallonnée, avec des creux et des bosses. Il faut aller du côté du Verrewinkel à Linke-beek pour s’en rendre compte. Au lieu de la place Morichar, il y avait le « terrain des sources». On y avait construit en 1661 une machine hydraulique très importante pour l’alimentation en eau de Bruxelles. Vers 1840, plutôt que de la démolir, on l’a enfouie. Il y avait jusqu’à quinze mètres de dénivelé. Elle se trouve encore quelque part sous la place Morichar, à quelques mètres sous terre. »

Il était une fois Les kuulkappers d’Obbrussel

14

La prison a été bâtie en 1884

presqu’au milieu des champsL’ancienne linière de Saint-Gilles

La chaussée de Waterloo avec

au fond, la Porte de Hal

Bruxelles

15

Si elle ne fait pas officiellement partie

de la commune de Saint-Gilles, la

Porte de Hal marque quand même

l’entrée de la commune et est liée

intimement à son histoire. Elle est le

dernier vestige de la seconde enceinte

fortifiée de Bruxelles, bâtie au 14e

siècle, et s’appelait à l’origine Porte

d’Obbrussel. Au 16e siècle, elle perd

sa fonction militaire. Selon les époques,

elle sert alors de grenier, de dépôt

de mendicité, de prison, de dépôt

d’archives et de musée. Au 19e siècle,

toute l’enceinte de Bruxelles et les

tours qui la composent sont détruites

pour laisser place aux boulevards de

la petite ceinture. La Porte de Hal

échappe de justesse à la démolition.

Pour l’aménager définitivement en

musée, l’architecte Beyaert transporte

cette bâtisse monolithique en une

sorte de château néogothique idéal.

Elle abrite aujourd’hui des collections

permanentes consacrées à la vie à

Bruxelles pendant le Moyen Âge.

La Porte de Hal

www.kmkg-mrah.be

PunchyY a-t-il des tendances

dans la robe de mariée ?

Bien sûr que oui. «La ten-

dance, depuis deux ans,

c’est la robe courte, assez

punch et accessoirisée,

pour des mariages en

petits comités. Elle peut

aussi être en couleur», ré-

pond Mieke Cosyn.

Tendances

16

C ela fait vingt-trois ans qu’Hassan Hayi est coiffeur pour hommes. Il a débuté à

l’âge de dix-sept ans au Maroc, après des études de coiffure. Il en a le talent :dans son pays natal, il participait souvent à des concours de coiffure, dans lesquels il décrochait des places d’honneur.

Il y a six ans, il tente l’aventure belge et atterrit à Molenbeek, où il travaille d’abord pour un patron. Il a toutefois toujours souhaité vivre sa passion en tant qu’indépendant. En 2011, il se lance, avec l’aide de Brusoc, et ouvre son salon, à proximité de la Porte de Ninove.

Il pourrait avoir une belle clientèle, son espace est situé dans un quartier populaire où la concurrence est rude

entre les différents salons de coiffure, ce qui se traduit par une pression importante sur les prix. Hassan espère pouvoir un jour les augmenter mais pour l’instant l’objectif principal est de fidéliser sa clientèle. Il précise que «personne dans les environs n’ose relever ses tarifs, de peur de perdre des clients».

Malgré cela, il adore son quartier, où il s’est fait pas mal d’amis, et il reste passionné par son métier, ça se sent, il en parle avec chaleur ! Il continue à s’intéresser aux nouvelles tendances, aux coupes des vedettes. «Je lis les magazines de mode, je vais voir sur internet», avoue-t-il. Pour EntrAides, Hassan analyse les dernières tendances de la coiffure masculine, inspirées par les sportifs de haut niveau…

«Ce que les jeunes me demandent parfois, c’est très rasé sur les côtés, avec une petite crête sur le dessus, travaillée au gel. C’est une coupe qu’on voit beaucoup chez les sportifs, les footballeurs en particulier.» De fait, un journal traîne sur la table, montrant la photo d’un footballeur doté de ladite coupe. Ce n’est pas vraiment une coiffure à l’iroquoise, mais cela s’en rapproche. Les cheveux s’élancent à l’assaut de l’occiput, s’allongeant progressivement jusqu’à former une vague maintenue figée par du gel dans un désordre très étudié. C’est propre et moins violent que les fameuses crêtes de coq des années quatre-vingt.

Côté barbe, là aussi, on suit le style des sportifs. La mode est à la barbe rasée

courte et taillée de manière à créer des motifs. Version simple, cela donne de fines rouflaquettes qui s’étirent de chaque côté jusqu’à se rejoindre sur le menton en un petit bouc. Version compliquée, la barbe est divisée en fines lignes de poils. Ces lignes peuvent composer des formes géométriques, voire former le dessin d’un logo. Avec cela, une toute fine moustache s’impose, collée à la lèvre supérieure.

Hassan Hayi

Coiffeur pour hommes

Pas iroquois mais presque...

P eut-on dire qu’elle fut une des pionnières de la mode dans le quartier Dansaert? Sans doute. A vingt-cinq ans, Mieke

Cosyn, fille d’un tailleur brugeois, ouvrait son premier magasin dans la rue Léon Lepage. Elle y présentait sa première collection de prêt-à-porter tout en faisant la grossiste.

Cela marchait très bien. L’exercice est en effet contraignant du point de vue artistique et implique l’obligation de devoir vendre sa collection à tout prix, de la solder une fois la saison passée.

Mieke décide donc de fermer son réseau de distribution mais elle garde la boutique. Elle se consacre désormais aux robes de mariée. «Je suis devenue plus petite, mais j’en tire davantage de satisfaction. Je crée en continu, mais plus de collection. C’est de l’artisanat.»

Une quarantaine de modèles de robes sont exposées. «Ce ne sont pas des pièces uniques, mais chaque modèle est personnalisé pour la future mariée. Je ne sors jamais deux fois la même. Je guide les gens et je dois être d’accord avec leur choix. Ils doivent aimer ce que je fais et avoir confiance en moi. Je suis plus un coach qu’une couturière», explique Mieke.

«Pour moi qui suis une vraie romantique, une robe de mariée doit être poétique. C’est une atmosphère. Les hommes doivent avoir des sentiments tendres quand ils regardent la mariée. C’est pour ça que je ne crée pas de robes sexy. Je travaille beaucoup les tissus, je les froisse, pour donner l’illusion du mouvement. Je n’aime pas le lisse. Il

faut oser des trucs, comme le déchiré.»

Lors du premier rendez-vous, la cliente consacre deux heures et demie à essayer toute la collection. Après deux semaines de réflexion, elle revient pour réessayer, choisir son modèle et discuter de sa personnalisation. «Une robe de mariée réussie, c’est celle où l’on voit la femme dans la robe», précise Mieke, qui refuse de faire de la robe le clou du spectacle. Cela ne veut pas dire que la robe doit passer inaperçue. Au contraire ! Elle peut être même complètement délirante, du moment qu’elle s’accorde à la personnalité de celle qui la porte. Il lui est ainsi arrivé de confectionner une robe de clown pour une mariée très originale. «Une robe de mariée, c’est du théâtre. Elle doit être la robe de vos rêves. »

De telles robes coûtent entre 1.500 et 3.500 euros. Et même si la crise se fait sentir jusque dans les budgets des mariées, il y aura toujours des clientes pour cette qualité et ce genre de démarche créative : «Dans le haut de gamme, le futur est aux petites entreprises qui suivent leur étoile», dit Mieke.

Et comme la styliste suit ses envies, elle a rouvert une boutique de mode, juste à côté de celle pour les mariées. Un garage s’est libéré, qu’elle a pu transformer grâce à un nouveau prêt de Brusoc. Elle y propose aujourd’hui des robes habillées, féminines et sensuelles tout en restant élégantes, faites sur mesure pour ses clientes, pour des prix allant de 250 à 1.500 euros.

mieke Cosyn

Les robes du grand jour

Tendances

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Mieke Cosyn

Prabutha sprlrue Léon Lepage 11-131000 BruxellesTél. : 02 513 05 92

www.miekecosyn.com

Hassan Hayirue de l’Indépendance 521080 MolenbeekTél. : 0485 51 81 39

Préparation- Mélanger tous les ingrédients

et les épices écrasées, sauf la sauce de soja et l’huile. Cuire jusqu’à ce que le canard soit tendre et que le niveau de l’eau diminue.

- Enlever le canard et le placer sur un grill.

- Chauffer l’assaisonnement et ajoutez la sauce soja et l’huile de cuisson.

- Cuire jusqu’à épaississement.

- Ensuite enduire le canard avec l’assaisonnement pendant la cuisson sur le grill.

E n 2005, Sydney Houyoux ac-compagné de son ami Bernard Frisque ont ouvert Garuda,

un restaurant indonésien, sur la place Sainte-Catherine. Pourquoi un indoné-sien, alors qu’on est de bons Belges ? Justement parce qu’il n’y en avait pas à Bruxelles et que le père de Sydney est né là-bas et est resté attaché à l’archipel.

Ceux qui ne connaissent de la cuisine in-donésienne que les nasi et bami gorengs vendus surgelés devraient s’offrir un pe-tit tour chez Garuda. «La cuisine indo-nésienne est très subtile. Pour certains plats, il faut deux jours de préparation», explique Bernard Frisque. Aux four-neaux, les deux associés ont installé un cuisinier originaire de Bandung, sur l’île

de Java, où la nourriture est un savant mélange de sucré-salé-épicé. «Mais il y a autant de cuisines différentes en Indo-nésie qu’il n’y a d’îles… et il y en a plus de 17.000», ajoute Bernard. Un repas in-donésien est une expérience. On mange habituellement avec les mains, et tous les plats sont servis en même temps au milieu de la table.

Ce restaurant s’est installé dans un pre-mier temps sur la place Sainte-Cathe-rine mais Garuda a malheureusement dû quitter son espace. Ce dernier a été vendu par Dexia, propriétaire du bâti-ment, et en besoin de liquidité..

L’intervention de Brusoc avait été réa-lisée afin de permettre le développe-ment du restaurant au sein de la zone d’intervention prioritaire. Aujourd’hui, il s’est installé à Ixelles, non loin de l’ULB. «Nous avons trouvé un endroit plus en adéquation avec notre cuisine. Nous sommes dans un coin où il y a pas mal de restaurants asiatiques. Et notre clien-tèle a changé. Ici, les gens viennent pour nous. Nous n’avons plus la clientèle des touristes de passage. En revanche, nous attirons celle des communes du sud de Bruxelles et du Brabant wallon.»

Il a fallu une année pour se reconstituer cette clientèle, mais la crise a changé les comportements. Les convives font plus attention à la dépense. Ils sautent l’apéro ou le pousse-café. Pour com-penser, les associés de Garuda ont mul-tiplié les formules et entrepris des actions de promotion comme, par exemple, un repas à prix réduit via des sites d’achats groupés. Ils projettent aussi de profiter du savoir-faire de leur cuisinier, en pro-duisant en grande quantité des sauces indonésiennes, qui seront vendues dans les épiceries fines.

plus de 17.000 îles dans votre assiette

Gastronomie

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Canard grillé

Garudaavenue Adolphe Buyl 251050 IxellesTél. : 02 513 05 92www.garudabrussels.eu

Ingrédients- 1 canard entier coupé en 4 parties- 3 tiges de citronnelle écrasée- 5 morceaux de feuille de laurier- 5 feuilles d’oranger- 100 ml de sauce soja sucrée- ½ litre d’eau- 100 ml d’huile de cuisson- ½ c. à café de sel- légumes (au choix, tomates, oignons…)

Épices- 6 gousses d’ail- 5 cm de curcuma- 4 cm de gingembre- 2 c. à soupe de coriandre

Recette

?Nouvelles des anciens partenaires

19

Sur le coin de la rue Saint-Christophe et de la rue des Chartreux, en plein cœur de Bruxelles, la maroquinerie

Arbre Mandarine vend des sacs et des accessoires depuis 2006.

C’est Dirk Spans qui a ouvert ce commerce, après avoir travaillé plusieurs années dans un magasin qui vendait du Mandarina Duck, une marque italienne de maroquinerie assez connue. Toutes les enseignes belges vendant cette marque ayant fermé, alors qu’une clientèle y restait attachée, il a donc décidé de voler de ses propres ailes, avec le soutien de deux associés.

Aux sacs Mandarina Duck, Dirk Spans a ajouté d’autres marques, comme Cookie Therapy, Viviane Bonnafon, Jump et Lorenzo Lebon (sacs), Agnelle et Maison Fabre (gants), Gaiana (chapeaux), Piganiol (parapluies), Salalila (bijoux de fantaisie)… Arbre Mandarine vend tout ce qui tourne autour de l’accessoire de mode citadin, élégant, pratique et innovant.

Depuis que le premier prêt de Brusoc a été

remboursé, la conjoncture a bien changé pour «Arbre Mandarine». Comme tous les commerces liés à la mode et au luxe, la maroquinerie souffre de la crise. « Avant, l’accessoire de mode était un objet de désir. Aujourd’hui, la période n’est pas facile : les gens calculent plus », explique Dirk Spans, qui se plaint aussi du manque de passage dans sa rue, pourtant située non loin de la rue Dansaert et des Halles St-Géry.

Pour contrer la crise, le commerçant ne manque heureusement pas d’idées pour attirer et fidéliser sa clientèle : il organise des petits événements, comme des vernissages

mensuels de créatrices de mode ou la participation au parcours Modo, il met en avant un « article du mois » et va bientôt proposer une carte de fidélité. Il cherche surtout à rester dans l’air du temps, en découvrant régulièrement de nouveaux créateurs.

Arbre Mandarinerue Saint-Christophe 21000 BruxellesTél. : 02 502 35 32

spans Dirk

Zoé – Chifor management E n cinq ans, Karim Chifor est parvenu

à ouvrir cinq magasins de chaussures pour dames à Bruxelles: deux à

Molenbeek, un dans le centre-ville et deux chaussée d’Ixelles. On peut dire que Zoé - c’est le nom qu’il a donné à sa chaîne de magasins - fait aujourd’hui partie du paysage. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance, tant la concurrence est rude dans ce secteur.

«J’ai choisi les chaussures pour dames car les femmes sont plus impulsives alors que les hommes se contentent d’une à deux paires par an. Ensuite, j’ai misé sur les petits prix: de 10 à 50 euros. Quand on parle petits prix, il n’y a pas de secret : les articles sont fabriqués en Chine. Karim importe aussi d’Italie, «mais je me rends compte que même les chaussures italiennes sont parfois fabriquées en Chine».

Pourquoi cinq magasins ? Certainement pas par mégalomanie: pour obtenir des prix bas, Chifor est obligé d’acheter de grandes quantités. L’arrangement des magasins est simple mais lumineux, bien organisé et convivial ; on est loin de la solderie. «On essaie

d’innover, d’être à jour dans les tendances.» Il ne compte pas ouvrir de nouveau point de vente : «Je reste à ce niveau. Je joue la sécurité».

Karim a terminé de rembourser l’été dernier son emprunt Brusoc de 40.000 euros qu’il avait sollicité pour ouvrir son deuxième magasin, «les banques me refusant le prêt car je ne disposais que d’une seule année de bilan». Son chiffre d’affaires est en constante croissance, «mais on sent la crise en 2012», ajoute-t-il.

Zoé - chée de Gand 76 1080 Molenbeek

Zoé - chée de Gand 86 1080 Molenbeek

Zoé - bd Anspach 67 1000 Bruxelles

Zoé - chée d’Ixelles 102 1050 Ixelles

Zoé - chée d’Ixelles 110 1050 Ixelles

Tél. : 0486 37 13 35

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«Brusoc en fête»7 juin 2012

Brusoc organise une fête annuelle qui rassemble tous ses partenaires afin de présenter leurs activités dans une ambiance festive.