enquête sur les pratiques de veille & d'intelligence ... · en revanche, sur le 3ème...

Septembre 2015

Enquête sur les pratiques de VEILLE & d'INTELLIGENCE ECONOMIQUE

des entreprises bretonnes

Edition 2015

Analyse des résultats

Septembre 2015

Rapport d’enquête sur les pratiques de veille et d'intelligence économique des entreprises bretonnes

Synthèse

Du point de vue des entreprises, l’intelligence économique se révèle de plus en plus comme un outil d’anticipation et de pilotage dans un environnement en perpétuelle mouvance. Véritable outil d’agilité des entreprises, l’intelligence économique sert à détecter de nouveaux entrants sur son marché, à renforcer son écoute client pour constamment adapter son offre, à trouver de nouveaux débouchés en cas de conjoncture peu favorable et à innover de manière générale.

En matière de veille, les entreprises développent des pratiques de plus en plus collégiales ; c’est une bonne chose mais des efforts restent à consentir pour mieux qualifier et partager l’information collectée par les différents contributeurs d’autant que le volume d’informations disponibles ne cesse de croître. A ce titre, les informations de marché, sur les concurrents et les clients demeurent les catégories d’informations les plus difficiles à se procurer. Deuxième point sensible, renforcé par l’édition 2015 de notre enquête, la difficulté, pour les entreprises, de transformer les informations de veille en leviers d’action entravant ainsi leur flexibilité et potentiel d’innovation au sens large, qualités ô combien capitales dans le contexte économique actuel. Nouvel élément sur les « écrans radar » des entreprises : la surveillance de leur e-réputation, à corréler avec le recours croissant aux médias sociaux comme source de veille.

Sur le volet « sécurisation de l’information », notre baromètre n’enregistre pas d’évolution majeure en 2015 tant du point de vue du niveau de pratique (une entreprise sur deux, seulement, a mis en place une démarche de sécurisation) que des moyens (la sensibilisation du personnel), exception faite du recours à des moyens de sécurité informatique. Une explication à ce constat : les entreprises n’ont pas toujours conscience des risques encourus et/ou peinent à identifier leurs informations sensibles pour mieux les protéger.

En revanche, sur le 3ème volet de l’intelligence économique – l’influence / le lobbying –, un net « frémissement » est observé du point de vue de l’intérêt à développer ce type de démarche. Les entreprises ont, de manière significative, de plus en plus recours aux réseaux d’entreprises, organisations professionnelles, CCI, chambres des métiers, mais peinent, malheureusement, à les mettre en œuvre faute de compétence tant dans l’identification des réseaux d’influence pertinents ou la participation à ces réseaux.

Rapport d’enquête sur les pratiques de veille et d'intelligence économique des entreprises bretonnes 3/60

Sommaire


Introduction méthodologique de l’enquête 2015 ............................................................................................................................................ p. 5

Selon les entreprises, à quoi sert l’intelligence économique ? ..................................................................................................................... p. 9

L’importance de l’intelligence économique .................................................................................................................................................. p. 10

Les finalités de l’intelligence économique .................................................................................................................................................... p. 13

Les pratiques d’intelligence économique des entreprises - Volet VEILLE ................................................................................................. p. 15

La démarche mise en place ............................................................................................................................................................................ p. 16

Les informations les plus les plus recherchées et les plus difficiles à trouver ......................................................................................... p. 19

Outils : Les sources d’information les plus utilisées ................................................................................................................................... p. 23

Outils : La veille sur Internet .......................................................................................................................................................................... p. 25

Les difficultés rencontrées ............................................................................................................................................................................. p. 27

Mesure de l’efficacité ...................................................................................................................................................................................... p. 33

Les pratiques d’intelligence économique des entreprises - Volet SECURITE DE L’INFORMATION ......................................................... p. 35

La démarche mise en place et les outils ....................................................................................................................................................... p. 35


Les pratiques d’intelligence économique des entreprises - Volet INFLUENCE / LOBBYING .................................................................... p. 40

La démarche mise en place et les outils ....................................................................................................................................................... p. 40


Annexes :

Questionnaire 2015


Introduction méthodologique de l'enquête 2015

Introduction méthodologique de l’enquête 2015

Présentation de l’enquête


L'enquête sur les pratiques de veille et d'intelligence économique des entreprises bretonnes a été conduite en juin 2015 par l'arist Bretagne en partenariat avec les CCI de Bretagne, les CCI de Normandie, Bourgogne, Centre, Rhône-Alpes, Bretagne Développement Innovation et la DIRECCTE, et avec le concours financier de la Région Bretagne et de la CCI Bretagne.

Elle a pour objet de recueillir et d’analyser les pratiques de veille et d’intelligence économique des entreprises bretonnes, de mesurer leurs difficultés, mais également les progrès accomplis dans ces domaines depuis 12 ans.

Le questionnaire se compose de 2 parties :

Le questionnaire a été adressé par e-mailing ou via les sites internet des CCI et de leurs partenaires : 616 entreprises ont répondu à notre enquête en 2015 dont 361 entreprises bretonnes et 255 réparties entre les Régions Normandie, Bourgogne, Centre, Rhône-Alpes.

Le rapport est construit sur l’analyse de chaque partie du questionnaire à partir des tris à plat sur l’échantillon des répondants de la Région Bretagne, soit 361 entreprises.

A noter que les pratiques d’intelligence économique et de veille observées sur la population des entreprises bretonnes sont comparables en tous points avec les résultats obtenus sur la population des 5 régions représentées dans notre enquête.

Introduction méthodologique de l’enquête 2015

Typologie des répondants


Répartition des répondants par taille d’entreprise

Répartition des répondants par taille d’entreprise Répartition des répondants par secteur d’activité

Répartition géographique des répondants % du chiffre d’affaires à l’export des répondants

Répartition des 361 répondants par département


Résultats détaillés & analyse

Selon les entreprises, à quoi sert l’intelligence économique ?



L’importance de l’intelligence économique





La veille demeure le volet le plus « visible » de l’intelligence économique

83,3 % des répondants jugent la veille importante, voire très importante (note ≥ 4 / 6)

contre 71.5 % pour la protection de l’information

et 65,9 % pour le lobbying

Au regard des éditions précédentes, l’importance relative accordée à chacun de ces trois volets demeure comparable :

1 La veille

2 La protection de l’information

3 Le lobbying


Les finalités de l’intelligence économique



Les finalités de l’intelligence économique


L’intelligence économique est, avant tout, perçue comme un moyen de renforcer la capacité d’anticipation et d’innovation

Voici, le palmarès des finalités de l’intelligence économique parmi celles ayant obtenu un score supérieur à 45 % des répondants :

1 Anticiper les enjeux pour mieux définir sa stratégie (80,6 %)

2 Etre à l’écoute de ses clients (65,6 %)

3 Trouver de nouveaux marchés ou se diversifier (59,7 %)

4 Surveiller ses concurrents ou l’arrivée de nouveaux entrants (58,9 %)

5 Développer de nouveaux produits ou services (53,3 %)

6 Innover (50,6 %)

7 Améliorer les compétences (50,3 %)

8 Connaître les normes et la réglementation (48,3 %)

L’anticipation devient de plus en plus le maître mot de l’intelligence économique. Elle se conjugue, en effet, sous plusieurs angles :

Ceux des orientations stratégiques et de la veille concurrentielle, naturellement… …mais aussi et de plus en plus, ceux de l’écoute client (+ 5 points depuis l’édition 2013 de notre enquête) et de la

quête de nouveaux débouchés. Corrélé à ce souci « d’agilité » des entreprises pour s’adapter à des évolutions parfois rapides de leurs marchés, le

nécessaire ajustement des compétences devient de plus en plus une carte maîtresse de l’intelligence économique (+ 7 points en 2 ans).

Les finalités de mise en conformité réglementaire et d’innovation demeurent, quant à elles, à un niveau stable autour de 50 %.

Les pratiques d’intelligence économique des entreprises


Les pratiques d’intelligence économique des entreprises - Volet VEILLE

La démarche mise en place





Des pratiques de veille qui commencent à être bien ancrées…

55,3 % des répondants ont mis en place une démarche de veille, 54,3 % des dispositifs de veille datent de plus de trois ans contre 10,7 % de moins d’un an Dans 43,7 % des cas, le dispositif de veille repose sur plusieurs collaborateurs dans l’entreprise au même

titre que le dirigeant (55,08%).

...mais souffrent encore d’un manque de structuration :

Seule une entreprise sur 4 y dédie un budget (25,5 %), Même si rares sont les entreprises qui ne voient pas l’intérêt de mettre en place une démarche de veille

(10,7 %), près d’une entreprise sur deux, parmi celles qui ne disposent pas d’une organisation de veille, invoquent le manque de temps et/ou de ressources voire de compétences (37,1 %).

Des pratiques de veille qui tendent à se généraliser et à se « démocratiser » au sein des entreprises même s’il

semble que nous ayons atteint un palier d’environ 1 entreprise sur 2 qui dispose d’une organisation de veille : la proportion d’entreprises ayant mis en place des pratiques d’intelligence économique demeure comparable aux résultats des éditions 2013 et 2011 : environ une sur deux.

Un point très positif : l’organisation de veille se partage de plus en plus : au sein des entreprises (la part des entreprises impliquant plusieurs collaborateurs progresse significativement depuis la dernière édition de l’enquête : 43,7 % en 2015 contre 24,1 % en 2013, et, de moindre manière, avec un recours à des prestataires externes (7 % en 2015 contre 4,9 % en 2013).

Des démarches de veille qui gagneraient à se déployer pour peu que les entreprises y allouent plus de

moyens financiers, en temps et en ressources humaines.


Les informations les plus les plus recherchées et les plus difficiles à trouver


Note méthodologique :

Afin de pouvoir comparer l’importance relative des types d’informations recherchées et types d’informations difficiles à trouver entre elles, nous proposons – en plus des pourcentages de répondants question par question (représentés par les barres en bleu clair ) – les pourcentages de répondants sur l’ensemble du panel breton, soit 361 répondants (chiffres surlignés en jaune dans les tableaux et représentés par les barres en bleu foncé dans les graphiques). En effet, d’une question à l’autre le nombre de répondants est différent, par exemple : 293 sur les « concurrents », 283 sur les « clients »…




Voici le palmarès des informations les plus recherchées et les plus difficiles à trouver (en % de l’échantillon global de répondants)

Les informations

les plus recherchées

Les informations

les plus difficiles à trouver

1 Concurrents (65,9 %) Clients (65,7 %)

1 Marché (33,8 %) Concurrents (33,2 %)

2 Réglementation (58,7 %) Marché (55,7 %) Nouveaux produits (55,4 %)

2 Clients (23,8 %)

3 Salons/manifestations (52,4 %) Fournisseurs (51,2 %)

3 Réglementation (17,5%)

4 E-réputation (34,1 %) 4 Nouveaux produits (15 %) Technologie/Brevets (15 %) E-réputation (14,7 %)

5 Technologie/Brevets (31,9 %) 5 Fournisseurs (8,6 %) Salons/manifestations (6,1 %)

Assez peu de changements dans les palmarès des informations les plus recherchées et les plus difficiles à trouver :

Les « Concurrents » et « Clients » demeurent les types d’information les plus recherchés depuis plusieurs éditions de notre

enquête. Face à une concurrence mondiale, mais qui peut également venir de là où on ne l’attend pas (innovations disruptives), plus que jamais la veille concurrentielle s’affiche en tête des informations les plus recherchées. De même, l’évolution ou le renouvellement rapide des gammes de produits sous-tendent l’importance de posséder une bonne information sur les clients.

Le palmarès des informations les plus recherchées voit entrer « l’E-réputation » au 4ème rang tandis que les « Nouveaux produits » et les « Salons/Manifestations » progressent chacun d’une catégorie par rapport à l’édition précédente de l’enquête (soit une hausse d’environ 3% pour chaque type).

Le palmarès des informations les plus difficiles à trouver reste en tous points identique à l’exception des informations sur les « Technologie/Brevets » qui se révèlent moins difficiles d’accès (régression d’environ 5 points par rapport à l’édition précédente de l’enquête).


Outils : Les sources d’information les plus utilisées



Outils : Les sources d’information les plus utilisées


Voici le palmarès des sources ou organismes d’information les plus utilisés :

1 Les services web gratuits (73,8 %)

2 La presse (59,6 %)

3 Les clients (55,7 %) et les réseaux d’entreprise (53,2 %)

4 Les salons (47,9 %), les CCI, arist, creativ, EEN (47,6 %) et les fournisseurs (45,4 %)

5 Les collaborateurs de l’entreprise (42,1 %) et les experts comptables, les conseillers juridiques (41,5 %)

6 Les organisations professionnelles, centres d’innovation et de transfert, technopôles (38,4 %)

Web gratuit et Presse caracolent toujours en tête des sources d’information

Depuis plusieurs années, le Web gratuit a pris la tête des sources les plus sollicitées. La presse conserve sa seconde place avec un très léger tassement.

Après l’engouement observé lors de la dernière édition de l’enquête pour les réseaux d’entreprise, ces derniers observent une régression de l’ordre de 10 points tandis que les clients constituent toujours une source d’information de premier rang.

Il en va de même pour les fournisseurs qui glissent de la 5ème à la 7

ème place du palmarès (avec une chute d’environ 8 points) ainsi que pour les

organisations professionnelles, centres d’innovation et de transfert et les technopôles (lors de la dernière édition, les organisations professionnelles, seules, figuraient en 7ème position avec 50,1 % tandis que les centres d’innovation et de transfert, technopôles occupaient la 16ème position avec 17,5 %).

Les entreprises recourent toujours peu à des services externalisés de veille : environ 10% des entreprises qui font appel à des consultants ou courtiers en information.


Outils : La veille sur Internet



Outils : La veille sur Internet


Une maîtrise des outils de veille sur internet est en progression, mais de manière différenciée En effet, certains outils progressent plus rapidement que d’autres.

Parmi les outils les plus couramment utilisés et qui ont connu une forte progression :

Les moteurs de recherche restent en tête des outils les plus utilisés pour la veille avec 93,4 % des répondants qui déclarent y avoir recours, soit 5,4 points de plus qu’en 2013.

Les médias sociaux (tel que facebook, viadeo ou twitter…) progressent très nettement - 11,1 % points par rapport à l’édition 2013 – ce qui leur confère la 3ème place du palmarès.

Parmi les outils les moins utilisés mais qui ont enregistré une légère progression :

Les plateformes collaboratives qui passent de 11,3 % en 2013 à 16,2 % en 2015. Les outils d’analyse sémantique qui passent de 4,5 % en 2013 à 6,6 % en 2015.

Parmi les outils couramment utilisés qui stagnent :

Les newsletters conservent leur 2ème position avec un score autour de 60 %.

Parmi les outils moyennement utilisés qui stagnent autour de 20 % :

Les annuaires sectoriels ou thématiques

Les abonnements à des flux RSS

Signalons l’entrée d’un nouvel outil proposé dans l’édition 2015 de l’enquête et dont nous surveillerons désormais l’évolution : il s’agit des solutions de veille payantes avec un score d’environ 10 %.

L'édition 2015 voit se confirmer l'utilisation massive des moteurs de recherche tandis que les newsletters ont tendance à stagner au profit des médias sociaux.

Le basculement du "pull" (je vais chercher l'information) vers le "push" (l'information m'arrive automatiquement) n'est pas encore entré dans les usages. Il reste encore à sensibiliser les entreprises pour faire comprendre l'intérêt des outils de veille gratuits.


Les difficultés rencontrées


Le manque de temps demeure un problème majeur dans l’organisation de la veille

Depuis plusieurs éditions de notre enquête, les entreprises confirment leur difficulté à dégager du temps dans la mise en pratique de leur organisation de veille.

Le manque de compétences connaît un léger repli même si cette thématique demeure en deuxième position des difficultés liées au management de la veille.

Les liens insuffisants avec les démarches R&D ou marketing, le manque de vision stratégique et des sujets de veille peu explicites expliquent très probablement la difficulté à sensibiliser les collaborateurs à l’effort de veille.




Deux difficultés se surajoutent : le temps et le volume d’informations

La profusion d’informations disponibles sur le web exacerbe les difficultés liées au manque de formalisation des informations collectées et la difficulté à identifier les sources d’informations. Ces deux difficultés sont en augmentation d’environ 5 points depuis la dernière édition de l’enquête.

Phénomène révélateur à noter : l’absence d’outil d’accès partagé à l’information, point ressenti comme de plus en plus sensible. Il s’explique certainement par le fait que les entreprises « répartissent » de plus en plus les missions de veille entre plusieurs collaborateurs impliquant ainsi un nécessaire regroupement des informations sur un système partagé.

Les autres difficultés liées à la collecte et au stockage de l’information observent des tendances analogues depuis 2013 : suivi de l’évolution rapide de l’information, coût d’accès aux informations à valeur ajoutée, difficulté à retrouver une information.

L’insuffisance des ressources informatiques n’entre que dans une faible proportion dans les difficultés rencontrées.




Des difficultés liées au Traitement exacerbées par le volume croissant d’informations :

Les difficultés liées à l’analyse, le recoupement et la synthèse des données collectées (en léger repli en 2011) repartent en nette hausse (de l’ordre de 10 %). La même progression est observée pour la difficulté relative à l’extraction des informations utiles à partir de la masse des informations disponibles (+ 10 % également depuis 2013).

S’assurer de la fiabilité des informations recueillies devient également une difficulté de plus en plus tangible face au volume d’informations et à la suprématie des sources web (progression d’environ 5 % depuis 2013).




Transformation des informations de veille en leviers d’action : la véritable sclérose des organisations de veille

La proportion de répondants qui ressente cette difficulté a pratiquement doublé en 2 ans sur cette catégorie de difficultés ! Elle est, en effet, passée de 44 % en 2013 à 80,5 % en 2015. De nouveau le volume croissant d’informations collectées, le manque de structuration de la veille, le manque de transversalité dans la communication entre les services ou l’absence d’outil de partage de l’information ne font que renforcer la perception de cette difficulté.

Il est également intéressant de noter que la difficulté à protéger l’information stratégique continue sa progression depuis 2011 (+ 7 points entre 2015 et 2013 ; doublement entre 2013 et 2011). Une pression concurrentielle et une prise de conscience de la nécessité de protéger ses savoir-faire en constante augmentation expliquent cette tendance lourde.




Toutes catégories confondues, voici les principales difficultés soulevées par les entreprises dans la mise en œuvre de leur démarche de veille :

1 La difficulté à dégager du temps (77,0 %)

2 La transformation des informations de veille en leviers d’action pour l’entreprise (55,7 %)

3 Analyse/recoupement/synthèse de l’information collectée (41,1 %)

4 Le manque de formalisation des informations collectées (39,9 %)

5 L’extraction de l’information utile parmi toutes les informations disponibles (38,2 %)

6 Le manque de compétences en veille (34,8 %)

7 Evaluation de la fiabilité des informations recueillies (33,6 %)

8 Identification des sources d’informations (32,2 %)

Le manque de temps et la difficulté à transformer des informations de veille en leviers d’action constituent les difficultés majoritairement rencontrées par les entreprises dans la mise en œuvre de leur organisation de veille. Cette dernière constitue véritablement le point sensible des pratiques de veille des entreprises car la veille n’a de sens que si elle est suivie d’actions en lien avec la stratégie de l’entreprise.

La profusion d’informations sur le web renforce de manière significative les difficultés à extraire, formaliser, recouper et analyser les

informations utiles à l’entreprise. La forme généralement peu structurée des informations sur le web fait ressentir avec plus d’acuité la difficulté liée au manque de formalisation des informations collectées.

A signaler le repli favorable de quelques difficultés par rapport à l’édition précédente de notre enquête.

Il s’agit de : o La remontée de l’information stratégique auprès des décideurs (- 8,5 %) o Du suivi de l’évolution rapide des informations (- 7,9 %) o Du manque de compétences en veille (- 6 %) o Des liens insuffisants entre la veille et les démarches prospectives de l’entreprise (- 6 %)

Sur ces champs d’action, les entreprises ont fait des progrès.


Mesure de l’efficacité


Moyenne = 2,25 Médiane = 2,0 Ecart-type = 0,65 valeur minimale = 1 valeur maximale = 4

Moyenne = 2,20 Médiane = 2,0 Ecart-type = 0,60 valeur minimale = 1 valeur maximale = 4


Mesure de l’efficacité


Une évaluation de l’efficacité de la veille relativement mitigée

Qu’il s’agisse de la veille, au sens général, ou de la veille sur internet, les appréciations diffèrent assez peu : la première obtient une note moyenne de 2,25 contre 2,20 pour la seconde.

L’amplitude des écarts est très légèrement supérieure pour la veille sur internet en raison d’une moins forte proportion d’entreprises se déclarant satisfaites de leur organisation de veille sur internet.

Légende : Niveau de satisfaction de la veille globale Niveau de satisfaction de la veille sur Internet

Peu satisfaisant

Moyennement satisfaisant

Très satisfaisant

% de répondants

Satisfaisant

Les pratiques d’intelligence économique des entreprises - Volet SECURITE DE L’INFORMATION

La démarche mise en place et les outils





Des pratiques de sécurisation de l’information relativement stables

Les démarches de sécurisation des entreprises depuis 2013 sont assez comparables en plusieurs points :

Le taux d’entreprises ayant mis en place une démarche de sécurisation concerne un peu moins d’une entreprise sur deux.

L’ancienneté de leur démarche est supérieure à 3 ans pour un peu plus d’une entreprise sur deux.

Des moyens de sécurisation de l’information également comparables

A l’instar des résultats de notre enquête obtenus en 2013, les moyens de sécurisation sont sensiblement les mêmes à l’exception des « moyens de sécurité informatique » nouvel item proposés aux répondants :

1 La sensibilisation du personnel (59 %)

2 Les moyens de sécurité informatique (cryptage, mot de passe, cybersécurité, signature électronique) (47,8 %)

3 Les contrats de confidentialité (39,8 %, en légère baisse depuis 2013 : - 6 %)

4 Le secret (37,3 %)

5 Le dépôt de brevet / de marque / de dessin et modèle (27,6 %)




Des motivations essentiellement « contraintes »…

La plupart des entreprises décident de mettre en place une démarche de sécurisation, soit par obligation (44,2 %) ou après avoir été échaudées suite à :

1 Une fuite d’information (49 %)

2 Une cyberattaque (25,9 %)

3 Une escroquerie (18,4 %)

…et des freins assez divers

Les entreprises qui n’ont pas encore mis en place de démarche de sécurisation invoquent, équitablement, des raisons liées au manque de temps, de ressources ou de compétences mais aussi à l’absence d’intérêt perçu pour des actions préventives en matière de sécurité d’information.

Même si les actions de sensibilisation en matière de sécurisation de l’information commencent à porter

leurs fruits (27,2 % des répondants ont mis en place une démarche de ce type grâce à des actions d’information sur les risques encourus), il n’en reste pas moins qu’une entreprise sur deux n’a toujours

pas engagé de moyens de protection de ses informations.

Ces efforts de sensibilisation doivent, par conséquent, être poursuivis et sans doute mieux coordonnés entre différents acteurs (préfecture, gendarmerie, chambres consulaires, organisations professionnelles,

réseaux d’entreprises…)




La perception des difficultés de mise en œuvre d’une démarche de protection des informations se révèle, pour la première fois, avec beaucoup plus d’acuité

C’est en effet la première fois, depuis la création de notre enquête, que les entreprises révèlent avec autant de prégnance les difficultés qu’elles rencontrent et qu’elles perçoivent dans le domaine de la sécurisation des informations :

1 La difficulté à évaluer les risques et les menaces pour l’entreprise (60 ,8 % contre 43% en 2013)

2 Manque de connaissance des outils de protection (53,1 % contre 28 % en 2013)

3 La difficulté à cerner les éléments sensibles pour l’entreprise (35,4 % contre 29 % en 2013)

Cette perception accrue des difficultés liées à la protection de l’information est sans doute à corréler avec une prise de conscience croissante des risques encourus, et par conséquent, de la nécessité de mettre en œuvre une démarche préventive de sécurisation des informations. Un certain nombre de faits divers à forte couverture médiatique ont probablement joué en faveur de cette hypothèse.

Il est, par conséquent, nécessaire et utile de renforcer les démarches de sensibilisation sur la sécurité de l’information auprès d’un public d’entreprises désormais plus réceptif à ces questions.

Les pratiques d’intelligence économique des entreprises - Volet INFLUENCE / LOBBYING




Les démarche mise en place et les outils


En 2 ans, les entreprises ont renforcé leur « arsenal » d’influence

En effet, les 4 principaux moyens utilisés par les entreprises pour exercer une influence ou du lobbying ont tous progressé, certains de manière très significative :

1 Les réseaux d’entreprises (71,8 % contre 56,0 % en 2013)

2 Les organisations professionnelles (64,5 % contre 48,3 % en 2013)

3 Les CCI, chambres de métiers (31,8 % contre 26,5 % en 2013)

4 Les collectivités territoriales (22,0 % contre 17,5 % en 2013)

Et dans une moindre mesure :

Les commissions de normalisation (11,4 % contre 5,9 % en 2013

Les parlementaires (11,0 % contre 7,7 % en 2013)


Les démarche mise en place et les outils


Des tendances différentes comparativement aux démarches de sécurisation :

Des pratiques d’influence en progression : Contrairement aux démarches de sécurisation, les pratiques d’influence et de lobbying progressent au sein des entreprises même si elles ne concernent encore que 37,4 % des répondants (en 2013, le score était de 28,8 %, soit une progression de près de 10 points en 2 ans). Pour preuve, 22,9 % des démarches entreprises en matière d’influence datent de moins d’un an contre 15,4 % pour la sécurisation.

Une conscience de la nécessité de mener des actions de lobbying ou d’influence : Tandis que la raison « Je ne vois pas l’intérêt » pour laquelle les entreprises ne mettent pas en place de démarche de sécurisation arrive en deuxième position, elle n’est citée qu’en dernière position pour l’influence / le lobbying. Preuve en est que l’absence de démarche en la matière tient moins à un manque de conviction qu’au fait que les entreprises ne savent pas comment mettre en œuvre des actions de lobbying ou d’influence.




Un « aveu » de manque de compétence

De nouveau, l’influence / le lobbying se distinguent des pratiques de sécurisation. En effet, là où le motif « Je ne sais pas comment m’y prendre » pour les démarches de sécurisation arrivait en dernière position, ce motif se révèle le premier cité s’agissant des actions d’influence ou de lobbying.

La comparaison des difficultés invoquées dans la mise en œuvre de démarches de lobbying / d’influence sur la période 2013 - 2015 illustre également ce constat :

Les difficultés en hausse entre 2013 et 2015 sont : « la difficulté à identifier les réseaux d’influence pertinents pour l’entreprise » (+ 8 points environ) et « le manque de compétence pour participer activement à ces réseaux » (+ 6 points environ).

Les difficultés en baisse entre 2013 et 2015 sont : le « manque de temps » (- 13 points environ), même s’il reste à un niveau élevé de 65,3 %), et « le coût » qui régresse de 37,3 % en 2013 à 24,9 % en 2015.

Les entreprises souffrent indéniablement d’un manque de compétences pour engager des actions d’influence ou de lobbying.

Des dispositifs pédagogiques de soutien et d’accompagnement dans ce type de démarche seraient les bienvenus.

Annexes de l’enquête sur les pratiques de veille et d'intelligence économique des entreprises bretonnes

ANNEXE

Questionnaire

Pour tout complément d’information, votre contact à l’arist Bretagne :

Laure BRIANTAIS

Tél : 02 99 25 41 25

[email protected]

http://www.bretagne.cci.fr/developper-votre-entreprise/anticiper-et-innover

mailto:[email protected]

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