recueil des econotes de cellule d'intelligence économique...

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Recueil 2003 des Econotes de la cellule d'intelligence économique du brgm Rapport final BRGMIRP-52987-FR avril 2004 Analyses realisees dans le cadre des opérations de Service public du BRGM 2003 03RESA03 Bruno Martel-jantin Avec la collaboration de : F. Barthélémy, A. Coumoul, JM. Eberlé, Ph. Gentilhomme, Ch. Hocquard, R. Pelon et N. Stolojan Gsoiciinctr pour unelm durable 8 brgm

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  • Recueil 2003 des Econotes de la cellule d'intelligence économique du

    brgm Rapport final

    BRGMIRP-52987-FR avril 2004

    Analyses realisees dans le cadre des opérations de Service public du BRGM 2003 03RESA03

    Bruno Martel-jantin Avec la collaboration de :

    F. Barthélémy, A. Coumoul, JM. Eberlé, Ph. Gentilhomme, Ch. Hocquard, R. Pelon et N. Stolojan

    Gsoiciinctr pour u n e l m durable

    8 brgm

  • Mots clés : Intelligence économique, Information économique, Ecomine, Ressources minérales, métaux, roches et minéraux industriels, BRGM

    En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

    B. Mariel-jantin et al. (2004) - Recueil 2003 des Econoies de la Cellule d'intelligence économique du BRGM Rapport BRGM RP52987-FR.136 p.

    0 BRGM. 2003. ce document ne peut être reproduil en totalité ou en parüe Sans ïautorisation expresse du BRGM

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Synthèse

    Les Econotes sont des documents courts et synthétiques produits ou sélectionnés par le BRGM et qui apparaissent périodiquement dans le mensuel Ecomine ; lequel est une revue d'information sur l'actualité des minéraux et des métaux qui est diffusée par la Direction Générale de I'Energie et des Matières Premières du Ministère de I'Economie, des Finances et de l'Industrie

    Les sujets traités dans les Econotes sont donc généralement issus de l'économie des ressources minérales : états des lieux des marchés et analyses prospectives appuyés sur le jeu des entreprises et l'évolution technologique des procédés de fabrication ou des applications industrielles. Du fait qu'en France, la législation relative aux activités miniéres, à l'exploitation des eaux thermominérales. à la géothermie et aux stockage souterrain soit attachée au Code minier, et en accord avec la tutelle responsable de l'application de ce code (Direction des Ressources Energétiques et Minérales), on trouvera également dans les Econotes des articles concernant ces différents domaines.

    De nature, les Econotes son1 conjonciureiies. e l représentent une des étapes de valorisation des travaux d'intelligence Economique du service Ressources minérales. A ce titre, elles se rattachent pour leur financement en 2003 à la fiche de service public BRGM 03RESA03 : Etudes spécialisées.

    Ce rapport correspond à un objectif de formalisation de la production de la cellule d'intelligence économique du Service Ressources minérales. II rend pérenne pour 2003 des Econotes qui ont été et sont toujours accessibles pour le public par le site internet www.mineralinfo.orq : rubrique N Catalogue des publications - la veille économique ». Sa réalisation s'inscrit dans le Système de Management de la Qualité du BRGM.

    Ce rapport est destiné à la Direction de Service Public du Brgm qui en est le client.

    En 2003, 12 Econotes centrés sur des sujets d'actualités ont été produites pour être ventilées dans les onze numéros d'Ecomine parus entre janvier et décembre.

    BRGM RP 52987-FR, rapport final 3

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Sommaire

    1 Econote 1 parue dans Ecomine de janvier et février 2003 - Diamant : Panorama minier mondial par J.M Eberlé

    Econote 2 parue dans Ecomine de mars 2003 - Ecrans plats : technologie en compétition et matériaux :

    LCD versus Plasma, Indidium, versus Terres rares par Ch. Hocquard

    Econote 3 parue dans Ecomine d'avril 2003 - L'acier : Sitution et perspectives du marché

    mondial : N . Stolojan

    1 Econote 4 parue dans Ecomine de mai 2003 - Le nickel : situation actuelle et perspectives

    du marche mondial : N . Stolojan

    Econote 5 parue dans Ecomine de juin 2003 - Casser la relation de prix entre alumine et aluminium :

    une révolution par C. Hocquard

    Econote 6 parue dans Ecomine de juin 2003 - Quartz et silice, d'après Géochronique n"69

    Page 7

    page 23

    page 35

    page 47

    page 59

    page 61

    1 Econote 7 parue dans Ecornine de juillet-août 2003 - Le stockage en souterrain, d'après Géochronique no 85 page 71

    BRGM RP 52987-FR. rappori final 5

  • Recueil des Econotes 2003 de ia Cellule d'intelligence économique du BRGM

    9 Econole 8 parue dans Ecomine de septembre 2003 - Le marché du manganèse : organisation et perpectiveç

    N. Stolojan, R. Pelon, et P. Gentilhomme page 95

    . Econote 9 parue dans Ecomine d'octobre et décembre 2003 - Minerais et métaux : La Chine versus le reste du monde

    Ch. Hocquard page 107

    9 Econote 1 O parue dans Ecornine de novembre 2003 - Le platine : situation actuelle et perspectives de l'industrie

    minière sud-africaine : N. Stolojan page 123

    - Econote 11 parue dans Ecomine de décembre 2003 - Le magnésium métal : Nouvelle donne et perspectives

    par F. Barthélémy page 131

    6 BRGM RP 52987-FR, rapport final

  • Recueil des Econoteç 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Econote 1

    parue dans Ecomine de janvier et février 2003

    DIAMANT : PANORAMA MINIER MONDIAL

    PAR J.M EBERLÉ

    BRGM RP 52987-FR. rapport final 7

  • Recueil des Econoies 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Diamant : panorama minier mondial (partie 1) Par J.M. Eberlc; BRGWEl2D

    1. Rappel gîtologlque et hlstorlque

    1.1 Types de gisement

    Le diamant est un minéral extrêmement dur (mais néanmoins fragile, en raison d'un clivage aisé), et relativement dense. Comme d'autres minétaux présentant ce genre de caractéristiques, il peut se trouver concentré dans un premier temps dans des gisements primaires mais aussi, ultérieurement, dans des gisements dits secondaires (ou placers) après avoir été. au cours des temps, libéré de sources primaires, puis transporté par un réseau hydrographique et finalement concentré dans des sites particuliers (pièges) au sein d'alluvions fluviatiles, fluvio-glaciaires eüou marines.

    Gisements primaires

    . Ce sont pour l'essentiel (des gisements économiques classiques) des Cheminées volcaniques d'afflnité ultrabasique et potassique qui, naissant à profondeur élevée (- 150 à - 400 km) intrudent et "poinçonnent' la croOte terrestre dans les domaines géodynamiques particuliers que sont les boucliers d'âge archéen et leurs plateformes attenantes (intrusion de kimberlltes), ou leurs ceintures mobiles adjacentes (inbusions de IampmYtes). A I'échelle du globe, le point important est l'âge ancien de ces boucliers et le fait qu'il soient restés stables après leur ctatonisation; l'âge des kimberlites ou des lamproïtes n'est par conte pas un facteur déterminant. Parce que le diamant n'est pas un composant normal des inttusions kimberiitiques ou lamproniques, mais est en fait un minéral seulement prélevé au passage dans une couche profonde péridotidique ou éclogitique, puis véhiculé par les intnisions, I'âge de ces dernières est plus récent que celui des diamants eux-mêmes. Kimberlites. pour l'essentiel, et lamprones, de manière plus subordonnée, fournissent la majeure partie des gisements économiques mondiaux. Si kimberlites et lamproites sont déjà des volcanites peu fréquentes (quelques milliers connues), les intrusions sufisamment minéralisées pour être exploitées économiquement aujourd'hui le sont encore bien plus (quelques dizaines). . D'autres roches peuvent aussi contenir du diamant, mais ne constituent pas des gisements économiques, au stade actuel des connaissances tout au moins. Par opposition aux gisements classiques on parle alors de gisements "atypiques", qui incluent principalement certains massifs de péridotites mbet), certaines intrusions de basaltes alcalins (Syrie), des volcaniclastites komatiitiques (Guyane française), ou encore des dykes ou sills de tuffisites ultrabasiques (Inde. Ghana, Cote d'boire). Ces gisements atypiques peuvent néanmoins alimenter des alluvions diamantifères.

    Gisements secondaires ou placers

    Ils peuvent eux-mêmes être subdivisés en plusieurs catégories : . Placers éluviaux et alluviaux proximaux, A graviers peu évolués et localisés sur et en aval immédiat des intrusions primaires (Congo-Kasal); . Placers alluviaux distaux, à graviers plus évolués à bien évolués (Angola, Brésil, Vénézuéla). localisés en aval d'intrusions; . Placers fluvio-glaciaires, tillites et sédiments fluvio-glaciaires plus ou moins consolidés (Sibérie); . Placers cdtiers et marins, cordons littoraux et graviers marins de plateformes ou gradins côtiers (Namibie). Suivant l'âge de ces placers et, corollairement, leur degré de consolidation, on peut opposer des paléo-placers connus jusqu'au ProtérozoTque (BrésilDiamantina, Ghanflarkwa) aux neo-placers d'age Néogène à actuel. Les placers ne fournissent que rarement de grands gisements, mais leur importance économique est néanmoins significative car d'une part ils fournissent généralement des diamants de meilleure qualité et valeur (tri des pierres par le transport hydraulique), et d'autre part ils constituent la cible de choix des petits industriels et des aitisans, comptant tout de même pour 23 % de la production mondiale.

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'inielligence économique du BRGM

    2. Production mondlale

    . Statistiques et diagrammes Production mondlale 2001 (d'aprés L. Rombouts. Mining Journal)

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Quelques comrnentalres

    . Plusieurs pays n'apparaissent pas dans le tableau précédent: pourtant certains ont une production. actuelle ou historique. intéressante à signaler : - L'Inde qui possède une petite mine b ciel aivert (sur un lamproïte) située à Panna, dans le nord du pays, qui produit 25 à 30 O00 carats par an. - Le Gabon qui a connu a une activité artisanale sur alluvions très limitée. mais avec des diamants de très bonne qualité (Makongonio). - Bornéo enfin a connu une petite production de diamants alluvionnaires dérivés de kimberlites (Pamali) totalement atypiques puisque situées en contexte d'arc insulaire ! . La production de certains pays n'est pas connue avec précision. Ainsi la Chine est donnée ici pour 150 O00 carats par an (chiffre le plus vraisemblable) alors que les statistiques de I'USGS lui en accordent largement plus. Pour le Brésil en revanche, les 550000 carats annuels sont probablement un montant sous-estimé : en effet la zone de placer de Juina (MatteGrosso) à elle seule produirait au moins 1 millions de carats et peut être plus, dont la majorité s'évanouirait en contrebande. . L'Afrique reste pour l'instant "la terre des diamants", avec un pourcentage majeur de la production mondiale (près de 57 %). C'est aussi bien la terre des très beaux diamants (Namibie, Afrique du Sud, Angola. RCA) que celle des diamants industriels (Congo. Ghana). Mais c'est aussi, malheureusement, le continent des "diamants de la guerre", ayant contribué aux conflits récents en Pngda. au Congo et en Sierra Leone. . De Beers reste un acteur majeur avec 33 % de la production mondiale, grâce à ses mines d'Afrique du Sud. mais aussi et surtout avec sa présence majoritaire dans la production du Botswana (Debswana) et, à un degré moindre, celle de la Namibie (Namdeb). Les autres acteurs de premier plan sont Airosa (16 O h ) , maitre des diamants de Russie et très présent en Angola, et Rio Tinto (22 %, grâce aux diamants australien d '&de. BHP apparaît (3 %) avec la mine d'Ekati au Canada, et montera en puissance avec la prochaine mine de Diavik, au Canada toujours. . La production de diamants naturels reste sur une pente ascendante. tandis que celle des diamants synthétiques reste relativement plus stable.

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Diamant : panorama minier mondial (partie 2) Par J.M. Eberlé ; BRGM/REM/E12D

    3. Mines, projets miniers, exploration

    Les grandes mines (plus de 1 million de carats par an)

    Les projets miniers déjà identifies et les zones d'exploration actuelles

    L'exploration diamant reste très active dans le monde, peut-être relancée par les succès obtenus au Canada. Bien que l'on cherche dans toutes les zones géologiquement favorables, les efforts les plus intenses wncerneni le Canada où De Beers par exemple dépense la moitié de son budgei global d'exploralion (50 millions de dollars environ), l'Australie, quelques pays d'Afrique (Afrique du Sud, Botswana, Angola, Sierra-Leone, Mauritanie), et le bouclier finno-balte (Finlande et Ouest-Russie).

    Outre De Beers. dont le diamanl est le pivot de son activité, BHP el Rio Tinto consacrent 25 % de leur budgels d'ex- ploralion au diamant, ce qui souligne I'importance donnbe à ce minéral aujourd'hui.

    De nombreux projek miniers (voir tableau) vont aboutir prochainemenl à une mise en exploitation d'une nouvelle mine, ou à une extension de vie d'une mine, passant d'une exploitation à ciel ouvert à une exploilalion soulerraine.

    Plusieurs pays connaissent une exploration amonl active (voir tableau) qui doit déboucher sur plusieurs projets miniers sérieux. D'autres pourraient suivre, en particulier des pays touchés par des troubles eüou une détèrioraiion de leurs infras- tructures économiques, et de ce fait évités par les grands groupes miniers et les inveslisseurs.

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Projets miniers avan&$lule d'intelligence économique du BRGM

    Diavik (Rio Tinto - Aber (60/40)

    Projet I Type de gisement I Stade d'avancement 1 Données économiques Canada I

    gisement primaire, kimberlite (groupe de 4 pipes)

    Mine en préparation pour mi- 2003; carrière + souterrain

    26 Mt@4,2 d t ; 107 MCI 2003-2005 : 2,6 Mctlan

    Exploration amont ; étude de cible

    Projets plus amont déjà identifies / Zones d'exploration et perspectives

    Très nombreux pipes, plusieurs diamantifères, dont certains à

    Potentiel élevé Norwest 1 Terrilories.

    Exploration amonl ; étude de cible

    Exploralion très amont

    Exploration amont . étude de cible

    Exploration amont ; élude de cible

    Exploration amont ; étude de cible

    Réévaluation de rancienne mine de Kelsey lake (Colorado)

    Encore des obes à tester

    Nunanut:

    certains diamantifères Plus de 70 kimberliies. inlrusions de grande taille; teneurs assez faibles Aucun notable pour I'inslanl

    Nombreuses intrusions. dont Potentiel moyen lamprophyres et pipes bréchiques atypiques riches en micro-diamants Premiers résultats très Potentiel élevé encourageants; essaim de pipes des u renard B avec premières teneurs prometteuses Un dyke de 8 km x 20m non Potentiel faible pour économique II i n s t a n t Travail en cours Des perspectives,

    mais pas vraiment d'exploration

    Potentiel moyen à

    Polentiel élevé

    Potentiel faible pour I'inslant

    Des résultats Dositifs sur la

    Saskatchewan I Ontario

    Quebec

    Stade d'avancement Résultais Perspectives I I

    1 tene-r économique I Exploration amont : étude de cible 1 QJelqJes pipes diamantifères Exploration amont ; étLae de cible 1 Lne qLarantaine oe pipes dont

    1 Poientiei moyen 1 Potentie moyen

    . . 1 dmberliie de Seppe t 1 Exp oration amont ; &oe de cibles 1 Résu tats préliminaires

    1 élevé 1 Potentiel é evé (7)

    1 encourageants I

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  • 2003 de la du BRGM

    I inai Andnra Pradesn

    Cnhan rgarn Karnalaka

    Maonya Pradesn Or ssa

    Chlne

    I I VBn&u6ia 1 Expioraiion wu active I 1 Poteniiei moyen AIdque du Sud i QuelQues emiorations amonl : i 00s rèsullals wur de DBIII~s I Poienliel assez

    P ~ J 0 exp orabon Pe. oe &SJ l a s Potenle fame P ~ L dexporalion Compl miions Bgales Polsnlie moyen Exp~mbon amont Polanl0llabb P ~ J oexporabon Pe. de r 4 s ~ la18 Polsnl el laiole E ~ ~ l o r a l On amon1 te31 oe c101es R4saieu em.rageanls Poienlie Bleu6 (7 ) Pe. d'exploraion PO" ae r6S"IIBIS "OJVeaLr Pomiie. inmnn. 1

    7

    1 repr se de c 010s mnn,es I opérai ons 1 faible Narnlbie I Exp oral on off-more I Des rés. IBIS POSiIik Potenla mnservé Boiswana I Potenlei mnservé I

    1 I l arq emes. Occmenœ a v p q ~ e 1 Arcnanqe si< 1 Ekde de c oies 1 R 6 s ~ lals enmmqeanls I Poteni et é evé

    1 Flnlando 1 Explorai on amonl .es1 oe cibles 1 P LS eus Mnber les dan1 I Po.eniie 6 ev6 I I certaines minkiisèes 1

    .->.

    4. Cycle de vie des diamants

    De la mine a la bijouterie : forte valeur ajoufee

    Le diamant est une subslance qui génére une très forle valeur ajoutée, surtout dans le cas des diamants de bonne qualité à vocalion de joaillerie. Cene valeur ajoutée est d'autant plus grande qu'une pierre l'est. un facteur déjà sensible au départ lors de la profitabilité d'une mine.

    Les diagrammes en page suivante illustrent le point précédent ainsi que la cascade de plus-values qui jalonnent la vie d'un diamant.

    De la mine à la bijouterie : circuit de commercialisation * L'époque classique révolue : De Beers est resté longtemps - jusqu'aux années 90 - en situation de grand ordonnateur

    mondial avec un contrôle de 80-85 % sur la commercialisation des diamants avec son cartel (CSO).

    * L'époque actuelle : De Beers ne conlrôle plus que 65-70 % de la commercialisalion des diamants avec la création de la DTC (Diamond Trading Co). Toutefois De Beers joue encore de fait un rôle majeur dans la régulation du marché. une situation qui paraît d'ailleurs contenter l'essentiel des acteurs, tous concernés par un maintien des cours à un niveau élevé, et en l'absence d'un autre système qui pourrait apparaitre vraiment meilleur.

    La nouvelle stratégie de De Beers : la sortie de l'ancien régime. voulue par une De Beers restructurée en 2001 (voir schéma ci- dessous), répond à deux objectifs principaux, (1) continuer à régu- ler le marché, mais en cherchant à attirer des partenaires et recueillir des adhésions volontaires (accord avec Alrosa ; notion de 'supplyer of choice") plulot que de paraitre faire passer les pro-

    De Beers SA R [, ;; 1 [ 4 5 % -1 [ 10% ] ducteurs sous ses fourches Caudines et (2) promouvoir en aval la 'nvcr,tmeni Angla Amsican Dsbrwsna vente des diamants de joaillerie (création de la marque "forever-

    qui lui permette d'augmenter le volume du marché el continuer a ramener ses siocks à une niveau qui reste Suffisant tout en ne

    -__. mark" et joint-venture - MVLH - avec Louis Vuinon Moët 8 Chandon. effort sur la publicitè) et susciter un essor de la demande

    II% 89 %

    Famille Oppnhcirner gelant pas trop de trésorerie ,

    18

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    _-

    L - a

    20

  • 5. Quels changements possibles dans le futur

    Tendance de production p a r secteur géographique

    Namibiè, Angola, RDC, Mauritanie (?))

    Ambrique du Nord (Canada + Etats-Unis (9) Amérique du Sud (Vénézuéla + Brésil) Eurasie (Russie + Inde + Chine)

    Europe du Nord

    Recueil des Econoles 2003 de la Cellule dinlelligence économique du BRGM

    stabilité retrouvée (Angola, RDC) : + 10 -15 % de production production multipliée par un facteur devient un des acteurs 4 à 5. et devient un acteur mondial majeurs ? (15-20 % produdion de poids (10 % et plus) mondiale) Probabilité de quelques découverles devient un acteur significatif Probabilité de plusieurs découvertes Stabilisation: émergence de la (+ 10 %de produclion) Chine (7) Probabilitb de plusieurs découvertes devient un acteur significalil (1 % mondial) (2-3 % production mondiale)

    (?)

    Continent l Pronostic jusqu'en 2015 I Pronostic au delà Australie 1 léger renforcement ou stagnalion 1 déclin ? Afriaue (Afriaue du Sud, Botswana. 1 Fort renforcement si conditions de 1 stabilisation ?

    Vers une surproduction 7

    Au moins jusqu'en 2015 on peut penser que le solde enlre nouvelles produclions apportées par des projets déjà iden- tifiés plus d'autres nouveaux débouchant rapidement et les baisses de productions amenées par des mines en fin de réserves sera de plus en plus positif. Est-ce que ce différentiel lrouvera son débouché sur le marché, cela ne nous parait pas évident. Les courbes présentées par Aber Mining dans le cadre du projel de Diavik sont largement optimistes à cet égard, mais sans doute trop, en ayant probablement sous-évalué ïimpacl de la crise économique actuelle.

    Bien sur, d'une manière plus générale, il parait douteux que soit remis en queslion I'atirait du diamanl de joaillerie, ainsi que, de manière indirecte, son attractivité en termes de placement ou même de valeur refuge, vues ses performan- ces historiques comparées avec celles de l'or par exemple. De plus, le pari et les investissements consentis par De Beers pour promouvoir le diamant comme produit de luxe devraient déboucher concrèlement sur une augmentation des ventes. Par contre, la mnsommalion par des pays importants (pour le diamant) comme les États-Unis et le Japon restera quelque part dépendante du contexte économique général et du taux d'accroissement du niveau de vie. Elle reslera dés-lors lar- gement suspendue à une reprise économique mondiale, dont la venue et l'ampleur restent encore supputatives.

    Bien que 2002 ait élé finalement, après bien des inquiéludes, une bonne année de vente pour De Beers, le scénario d'une surproduction dés l'horizon 2008-2015 reste à notre avis privilégié, compte tenu du nombre des projels miniers, du très fort potentiel canadien et dans l'hypothèse d'un fort redéploiemenl de l'activité minière en Angola et au Congo.

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'inielligence économique du BRGM

    Econote 2

    parue dans Ecomine de mars 2003

    ECRANS PLATS : TECHNOLOGIE EN COMPÉTITION ET MATERIAUX : LCD VERSUS PLASMA, INDIDIUM, VERSUS TERRES RARES

    PAR CH. HOCQUARD

    BRGM RP 52987-FR. rapport final 23

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d’intelligence économique du BRGM

    Ecrms plats : technologies en compétition et matériaux : LCD versus Plasma, Indium versus Terres Rares

    Par C. Hocquard, BRGM

    L’industrie entière de la visualisation est basée sur les matériaux. On distingue deux grands groupes d’écrans plats : ceux utilisant de 1’- et ceux utilisant des terres rares.

    LCD AM-LCD

    OLED

    1. La situation présente

    On assiste actuellement à uae invasion pervasive des écrans plats qui remplacent rapidemeni et inexorablement les écran3 cathodiques (CRT’). On peut les Séparer les technologies des écrans plats actuellement commercialisés en deux grands ensembles :

    - Les écrans plats de type LCD )) qui utilisent de l’indium sous forme d’lTO* (Indium-Tin Oxyde) - Les grands écrans plats de type «Plasma» qui utilisent des terres mren sous forme de luminophores (« phosphon D).

    Actuellement, les écrans plats LCD sont très largement dominants et leur part de marché, qui atteint 87%, représente 27,7 milliards de S.

    Liquid Crystal Dispiny and Active Mamx LCD (Ccm d cristaux Liquideo d matrice active) Anode

    transparente en Ir0

    Organic Light-emirtiOg Diode (diodes organiques élccûolumioescentes)

    2. Les différents types d’écrans plats

    Les principales technologies en production sont les suivantes :

    Sigle I 1 Technologie 1 Eléments impliqués 1

    PDP Plasma Display Panel (écran Plasma) Pixels de

    luminophores Terres Rares

    hdlurn

    3. Les évolutions technologiques en cours Les évolutions technologiques en cours concernant les écrans plais sont rapides. Elles peuvent se résumer par la chaine de substitutions suivante :

    ’ Lm éctuns CRT (Carhode Ray Tube) ou lube cathodique sont voues d’usines se multiplienl (Hitachi, Daewm, etc~).

    oxyde d‘indium et d’&in, ratio Ws variable indiumktain : Il20

    disparsiire k b*ve échéance et les fermeluies

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  • Recueil des Econoles 2003 de la Cellule d‘intelligence économique du BRGM

    Petlts écrans (6lecironique mobüe)

    LCD -----’b OLED

    l I + Grindi k n o i Plisrni (Tdlévision)

    Epaisseur Prix Tendance

    Pluma LCD l

    constante), l’image perd en qualie. De plus les pixels (( brûlent )) (ghosting)

    12 à 20 pouces > 60 pouces Très ilevé pour les grandes railles Encore m p élev6 pour un mmhé massif Vers grandr îormais et diminution du iemps Vers les petits forma= : concurrencer les de réponse vers 2005 concurrencer les LCD

    4. Les avantages comparatifs des écrans plats LCD et Plasma

    Ventes (millions) Uillisation

    LCD I Plasma Luminosite T e n P de

    1 Meilleure : utilisation jour 1 Plus faible utilisation nuit 1 Lent : pour texle et images fixes, sur PC el 1 Rapide : pour images vidéo et rélevision

    piasma 1,5 (ZOM), 4 (2003), 9 (ZWS),iS (2006)

    Petits écrans, de jour (ordinsieurs ei tel. portnbles, PDA)

    60,000 * (2001) Grands krnns (Téléviseurs)

    l .. 1 (dificiles de minit&uiw iea pixels)

    1 U g e (160 degrés) 1 Après 20 O00 h (- 2.3 ans en utilisation I Angle de vue Dur& vie meures) 1 lmporrant : 50 O 0 0 h(- 6 ans) 1 Faible ($ce écran)

    5. La bataille à venir des écrans plats géants

    La compétition entre les écrans LCD et Plasma au niveau des grands écrans de téléviseurs n’est que le prélude à une confrontation technologique entre les deux technologies pour la suprématie des écrans géants de 40 pouces qui seront le standard des téléviseurs publics de demain. Les LCD devraient rattraper leur retard et, à terne, les deux technologies pourraient coexister. On note les efforts des groupes japonais’ sur les écrans Plasma, et ceux de Philips développe les écrans LCD. - Ecm t

    40 pouces Technologie

    Plasma Technologie LCD

    6. La bataille à venir des petits écrans plats

    La technologie OLED à matrice active (diodes organiques électroluminescentes) est appelée à un développement rapide au cours des dix années à venir. Les avantages des écrans OLED

    ’ Vaste alliance dans les &ans plats A plasma de l’Eh1 japonais avec les fabricmis (NEC, Matsushila, Pioneer, Fujiisu Hitachi), qui contrôleni Whde ce marche. nsissani.

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Le Japon est le plus gcos consommateur d'indium (335 t en Zoo04 ), et I'ITO représente 65% de l'indium importé (figure et tableau ci-après).

    Toial indium consommé

    1999 2000 2001 rn 8.2 -Terres rares

    > Ecrnns Plasma Les terres rares composent les luminophores des pixels des écrans Plasma. Les compositions pour chaque couieur sont très spécifiques :

    9 Bleu : Ba Mg Alio Oii: Eu, 9 Rouge (Y, Gd) BO,: Eu (a remplacé YzO~: Eu) Ir Vert : (Y, Gd) BO,: Tb.

    En tonnage, sur les 70 O00 t de terres rares produites, les luminophores6 ne consomment que 4 500 t (6,5%), mais en valeur ils comptent pour 160 M$ (29%) sur un total de 550 MS. Ce segment est le plus important en valeur; Le deuxième secteur n'arrivant qu'à 75 M% (aimants).

    D Ecrans cathodiques

    Le développement des téléviseurs Plasma se fera au détriment des écrans cathodiques. Ces derniers consomment égaiement des terres rares utilisées à la fois pour le polissage du verre (ce secteur, qui consomme 11500 1 de terres rares (terres cériques mélangées el peu *&es, de type (( michmetal n), n'atteint en valeur que 50 M$) et pour les catholuminophores (seul le rouge est à base de terres rares : Y202S: Eu3').

    > Ecrans FED (Field Emission Display) Par ailleurs, la nouvelle technologie FED (Field Emission Display) utilise aussi des phosphors de terres rares, mais avec les compositions suivantes :

    9 Rouge (Y20,: Eu; Sr TiOi: Pr . . .) > Vert (Y3 (AI, Ga)S O,*: Tb; YI SiOs: Tb, Srûa2S4:Eu ...) > Bleu (Y2 Si 4: Ce)

    ' indium importé plus indiun recyclé au Japon ' environ 50% de I'ITO consommé rcpait nu recyclage comme d&h& neufde fabrication

    Les phosphon sont epaimcnt deslinds B la radiographie medicdc , mais les dcs compositions différentes.

    28

  • Recueil des Ewnotes 2Oû3 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Annexes

    1. Lexique sommaire

    D LCD (Liquid Crystal Displsy) : écrans A cristaux liquides La caractéristique des cristaux liquides mise à contribution dans les LCD est leur pouvoir de s'orienter en fonction des tensions qui leurs sont appliquées Ce qui explique qu'un pixel dit "mori" sur un LCD esi alors Ws visible el Bès lumineux (si un ûamistor meurt, la tension appliquée aux kois cellules sous sa responsabilité est nulle, boù l'apparition d'un poinl blanc SUT l'écran).

    > PDP (Plasma Display Panel) : écrans à plasma (cf. tableau dans le texte)

    D OLED (Orgauie Lighl-emitting Diode) : diodes électroluminescentes organiques: OLED are a new way to generaie light, using organic materials. Wben a lbin iayer of one of these organic materiais is sandwiched between appropriate Anode and Calhode materiais, and a relalively modest positive voltage is applied, the section ofthe matenal between the hvo electrodes wül glow. A bright light is emiüed : this phenomenon is loiown as eleckoposphorescence. Unlike LCDs, OLED iechnology uses a lighi-emiding organic material that glows when an electrical charge is passed through it. This negaies the need for backiighting. which eats up energy and adds ihickness to the screen

    > FED (Field Emission Display) : encore en R&D, utilise A la fois de L'ITO et des phosphors

    30

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

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  • Recueil des Econoles 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Econote 3

    parue dans Ecomine d'avril 2003

    L'ACIER : SITUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ MONDIAL

    PAR N. STOLOJAN

    BRGM RP 52967.FR. rapport final 35

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    L'acier : situation et perspectives du marché mondial Par N. Stolojan, BRGM

    Production mondiale d'acier

    Selon les dernières statisliques de 1'11S1. la production mondiale 2002 d'acier brut aurait. pour la lere fois, dépassé les 900 Mt, à 902 MI. Le tableau suivant présente la production mondiale d'acier brut (en MI) sur 10 ans. par régions et pays sélectionnés.

    Sur la période 1992 - 2002, alors que la production mondiale a augmente de 23 %. la production de !'UE 15 a enre- gistré un modeste + 10 %. Celle de la CE1 a baissé de 18 % : depuis l'effondrement de 1998, la production de la Russie 2st en reprise mais elle est toujours inférieure de 14 % a celle de 1992.

    La production nord-américaine est en augmentation de 16 % sur la mëme période, essentiellemenl grâce au Mexique dont la production est passée de 8 à 15 Mt entre 1992 et 2000. et au Canada. La production des h lç-Unis est quasi (( stagnanle n

    Ces1 bien sùr I'Asie qui est le principal moteur de la croissance de la production sur 1992 - 2002, avec une augmen- tation étonnanle de 54 %. La Chine est le principal contribuleur avec 223 % ( !) sur la décennie. Depuis le milieu des années 1990, elle a dépassè le Japon, autre pays dont la production stagne. Notons également le quasi doublement de la production sud-coréenne qui passe de 28 Mi en 1992 A 45 Mt en 2002. Quant à l'Inde. sa production d'acier brut aug- mente de 18 MI à 28 MI, ce qui reste toujours bien peu pour un pays d'une telle taille et d'une telle population.

    Technologies de production

    La grande majorile de l'acier mondial est produite à partir de la fonte qui es1 Iransformée en acier dans des conver- tisseurs à oxygène ou bien dans des iours à arc qui lraitent surtout des ferrailles mais peuvent aussi traiter du fer prove- nant des préréduits (DRI /HBI). Le DRllHBl a produit en 2001, 38 Mt de fer contre 42 MI en 2000 (baisse liée au coùt élevé du gaz. en particulier aux États-Unis el au Mexique en 2001). La produclion mondiale de fonte a élé de 577 Mt en 2000 et 2001, dont environ 50 % produits en Asie.

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'inlelligence économique du BRGM

    Le tableau suivant fait un point de la répartition entre les différentes technologies utilisées dans le monde Dour Dro- duire et couler l'acier en 2001 (unités en Mt ; recoupements pas toujours a l 0 0 %).

    lsource: IlSI)

    Plus des deux tiers de la produclion asiatique se fail par convertisseurs dans des complexes intégrés depuis la labri- cation de la fonte jusqu'à la labrication puis la coulée de l'acier. Bien que la coulée continue soit largement répandue, près de 10 % de la production asiatique se fait encore en lingoliéres, en particulier en inde et en Chine. Cette pratique, ainsi que la subsistance de lours Martin inclus dans la colonne u Autres n du tableau, signilie un retard technologique. Ceci est encore plus vrai dans les pays de la CE1 où une grande partie de la production d'acier provient de fours Martin el où la coulée continue demeure moins répandue que les lingotières.

    Les fours à arc, qui produisent environ 34 % de l'acier mondial. sont Irés développés en Amérique du nord où ils pro- duisent la moitié de l'acier, dans les lameuses u mini mills )> (mini-aciéries) du type Nucor. II s'agit d'usines ayant des coüts d'inveslissement et opèratoires plus faibles que les complexes intégrés qui sont pénalisés par la présence de nombreu- ses installations auxiliaires telles que cokeries, unités de pelletisation des fines de minerai. etc ..., coûtanl cher à la main- Lenance et pouvant engendrer des problèmes de pollution. Mais les fours à arc ne peuvent se développer qu'en présence d'un gisement de ferrailles (scraps) importanl et à peu prés stable. les importalions ne jouant qu'un raie d'appoint.

    Un nouveau procédé de fabrication de la fonte, le Hismeli (fusion à haute intensiié), pourrait révolutionner le secteur. II sera mis en œuvre par Rio Tinto (60 %)associé à Nucor (États-Unis). Mitsubishi (Japon) et Shwgang (Chine) dans une londerie à Kwinana (Auslralie) dont le démarrage est prévu d'ici fin 2004. Ce proddé ne requiert pas de four à coke, ni d'usine de frittage du minerai et rejette moins de gaz à effet de serre à la tonne de lonte produite. Si cette expérience réussit, la technique Hismelt pourrait s'étendre rapidement aux ttats-Unis et en Europe où les producteurs intégrés sont confrontés aux coûts élevés d'entretien des hauls fourneaux classiques et aux problèmes environnementaux.

    Approvisionnement en minerai de fer et ferrailles

    Le tableau suivant présenle la production mondiale de minerai de fer sur la période 1992 - 2001 (en Mt).

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  • Recueil des Econoles 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    La Chine, le Brésil et l'Australie produisenl 60 % du minerai de fer mondial mais il faut remarquer que sur les 217 MI produites par la Chine en 2001, seulement le tiers (73 MI) est classé en u minerai riche ». La Chine a réduit sa produc- tion tolale de minerai depuis le milieu des années 90 tout en augmentant fortement la proportion de n minerai riche ».

    Le tableau suivant présente les exportations mondiales de minerai de fer sur la période 1992 - 2001.

    1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

    1992

    "Turquie incluse

    1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

    L'Asie absorbe 57 % des exportations mondiales de minerai de fer, le Japon étant toujours en 2001 l'importateur n" 1 devant la Chine. Mais les irnporlalions chinoises sont estimées aneindre 1113 MI en 2002 et 130 Mt en 2003 (source Deutsche Bank), faisant de la Chine le futur ler importateur mondial. L'UE 15 est le 2e importateur mondial de minerai de fer avec une Allemagne qui représente le tiers des importations, de façon assez constante, sur la période 1992 - 2001.

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    La comparaison des deux tableaux suivanls présenlant les flux de ferrailles sur la période 1992-2001, permet d'éta-

    Tableau des exportations de ferrailles sur la période 1992-2001 (Mt ; statistiques incomplètes)

    blir des bilans en pays ne1 importateur ou net exportateur.

    ' *-Turquie incluse

    USA + Canada +Mexique + Ami. CenIrale (Source ~ IlSI)

    chilires negligeables -*

    Tableau des importations de ferrailles sur la période 1992-2001 (Mt ; statistiques incomplètes).

    * UÇA + Canaia +Mexique + Am. Centale (Source: ilsi) *'Turquie incluse "" Chimes négligeables

    LUE 15 demeure un importateur ne1 de ferrailles : l'Espagne. l'Italie el le Benelux sont les principaux importateurs, alors que l'Allemagne, la France el le Royaume Uni sont des exportateurs nets.

    Au niveau de I'u Autre Europe )), la Turquie est un importateur Ir& important de ferrailles (7-8 MLlan). le resle de la zone étant exportateur net. La CE1 a été le principal exportateur net mondial dans les années récentes mais il reste à voir si cela va continuer en raison de la demande des aciéristes russes qui font pression pour imposer des taxes à I'exporia- tion des ferrailles.

    Mais c'est l'Asie qui est le principal importateur net de scraps avec la Chine, devenue le r pays importateur mondial et la Corée du Sud, non loin derrière. Le Japon demeure logiquement exportaleur de ierrailles.

    Commerce extérieur (acier ouvré)

    La comparaison des deux tableaux suivants présentani les flux d'acier sur la période 1992-2001, permet d'établir les tendances des pays.

    Une majorité de l'acier produit est encore consommée localement. Néanmoins. le volume des exporiations mondiales d'acier es1 en croissance, ayant progressé de 24 % de la production mondiale en 1980 A près de 40 % en 1999. La majorité

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    des exportations correspond à des échanges à l'intérieur de I'UE ou du NAFTA. On remarque également le rde joué par I'ef- fondrement de la consommation d'acier dans l'espace économique de I'ex-Union Soviétique car, à partir de 1993, la produc- tion excédenlaire de la CE1 est venue renforcer considérablement le flux d'exportations mondiales d'acier.

    LUE exporte plus des deux tiers de sa production mais, on vient de le dire, il s'agit surtout d'échanges u intra-régio- naux ». Si, dans le passe, I'UE a été un important exportateur mondial d'acier, la stagnation de sa production d'une part, la hausse importante de sa consommation depuis 1998 d'autre part (voir plus loin), ont réduit à peu de chose les expor- tations hors périmètre UE.

    Tableau présentant les exportations mondiales d'acier sur la période 1992- 2001 (Mi ; chiffres 2001 incomplets).

    1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

    UB 15 68 57 70 81 73 84 95 97 AutreEurope* 10 14 13 14 14 17 19 18

    2000 2001

    107 103 22 20

    En dehors de la CEI, principal exportateur net d'acier (environ 50 MI), le Japon, caractérise par une Forte surcapacité de production par rapport aux besoins domestiques, a exporté environ 25 % de sa production d'acier en 2000, et l'Amérique du Sud environ 20 %.

    Du côté des importateurs nek, on remarque la Chine, avec près de 30 MI (en englobant les importations de Hong Kong), l'Amérique du Nord et plus particulièrement les Etats-Unis avec environ 20 Mt en 2001 (volume expliquant pour- quoi le lobby de l'acier américain a déclenché la demande d'une proteclion tarifaire) et le Moyen Orient où la demande est en forte croissance dans des pays comme l'Iran, l'Arabie et les Pays du golfe^

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Co nso rn m atlo n d'acler 1992

    Consommation d'acier ouvré

    Consommatlon d'acler 2001

    Le lableau suivant présente la consommation apparente (production + importations -exportations) de prodults en acier sur la période 1992-2002 (Mt). Selon I'IISI, la consommation mondiale d'acier ouvré 2002 (chiffres provisoires) aurail dépassé les 800 Mt pour la lhE fois.

    "Tu ry ie incluse

    De 1992 à 2001, la consommation mondiale de produits en acier a augmenté de 28.5 %~ Mais, le calcul refait sans la Chine, la croissance redescend au taux plus modeste à 13.4 %. En 2001, l'Asie a consommé 47 % de l'acier mondiale- ment produit, la Chine consommant 22 % à elle seule. Celïondrement de la consommalion en CE1 et plus particulière- ment en Russie, après la disparition de I'Union Soviblique qui a désamorcé son complexe militareindustriel, est speclaculaire.

    Les graphiques suivants illuslrent les différences, exprimées en %, entre la structure de la consommation mon- diale de 1992 et celle de 2001,

    Une autre laçon d'appréhender la situation consiste à calculer la consommation par habitant, fournissant une indica-

    Le lableau suivant présenle l'évolution de la consommatlon d'acier ouvré par habitant sur la période 1992 à

    tion sur le stade de développement du pays (ou région) et sur son potenliel de croissance.

    2001.

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    1 Inde I l 8 124 124 124 124 126 127 De laçon générale. la corrélation bien connue entre la consommation d'acier par habitant et le niveau de développe-

    ment économique y est explicite. Mais il faut se garder d'en tirer des conclusions hâtives. Par exemple, si la Chine sem- ble avoir choisi un modèle de développement semblable b celui de l'Europe ou du Japon en passant par un stade de développement des industries lourdes, l'Inde pourrait bien choisir de passer directement d'une Société à dominante agri- d e à une société de modèle privilégiant le secteur tertiaire (iniormalique, services, tourisme. etc .~.), ... el ce modèle uti- lisera moins d'acier par habitant sans que cela soit synonyme de sous-développement.

    Panorama de la sidérurgie mondiale début 2003

    nages produit (Mt). Le tableau suivant présente un classement 2002 des 50 plus importants acieristes mondiaux, en terme de ton-

    Ce tableau (extrait de la revue Meta Bulletin de mars 2003, sur des données 2002), présente les 104 aciéristes mon- diaux don1 la production 2002 égale ou surpasse 2 Mt. On y décompte 27 sociétés chinoises parmi ces 104 premiers acié- ristes mondiaux à fin 2002, représentant 25% du total. contre 17 à fin 2001.

    De façon générale, la sidérurgie mondiale apparait comme une industrie exirêmement éclatée où le premier aciériste mondial, Arcelor, représente seulement 5 %. et les dix premiers mondiaux 25 %. du total 2002. Par ailleurs, le Classement

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    des sidérurgistes mondiaux change Sans cesse sous I'effel des restructurations permanentes qui caractérisenl le marché mondial hautement compétitif de l'acier.

    Parmi les premières sociélés mondiales, c'est incontestablement LNM Group qui s'est développé le plus rapidement : en ajoutant les productions de toutes les usines dont LNM a pris le contrale en 2003, ie groupe se situerait au second rang mondial, L'organigramme de ce groupe muilinational très dynamique est présenté cidessous.

    LNM a su profiter des privatisations récentes ou en cours dans les pays de ïEst el CE1 tels que Roumanie, Tchéquie. Kazakhstan et, peut élre prochainement, Pologne puisque la sociélé a répondu à l'appel d'offres du gouvernement polo- nais pour la vente de PHS. Par ailleurs, LNM a un partenariat stralégique (participation minoritaire au capital pour le moment mais gestion de fait de l'entreprise) avec le sud-africain lscor ainsi que des opéralions modernes et profitables en Amérique du nord.

    En dehors des privatisalions d'actifs des pays de l'Est en faveur de LNM (voir précédemment) ou, par exemple, de US Steel qui a repris le slovaque Kosice il y a deux ans, d'importantes restructurations sont en cours aux ttats-Unis et au Japon.

    Aux Ctats-Unis. International Steel Group (ISG). société nouvelle constituée en avril 2002 par des financiers à partir d'actifs appartenant à la défunte LTV Steel, vient d'annoncer le succès de son offre de 1,5 milliards de dollars pour ache- ter Bethlehem Steel, autre ancien grand nom de la sidérurgie américaine, aujourd'hui en faillite. La nouvelle société aura une capacité de production supérieure à 14 Mt d'acier el dépassera US Steel, premier aciériste américain intégré. Par ailleurs, ce dernier es1 en compétition avec AK Sleei - un des sidérurgistes américains les plus performants - pour la reprise de National Steel. également en laillite mais autorisé à opérer SOUS protection de )1« article 201 m. D'ici 2004, cette consolidation dans l'acier américain pourrait abaisser le nombre de sociétés ifitégrées de six (l'ex (1 Big six n) à trois (USS, AK Steel et ISG).

    Au Japon, c'est la fusion annoncée de Kawasaki Steel et de NKK pour donner naissance à un nouveau géant, JFE Steel, qui fait I'adualité. Selon les déclarations des dirigeants, cette fusion devrait s'accompagner d'une réduction de capacité d'environ 3.5 Mt. soit 10 - 15 % de la capacilé cumulée existante des deux groupes. JFE produira environ 26 Mi d'acier en 2003 et sera un rival de poids pour Nippon Steel, le géant de la sidérurgie japonaise.

    En Europe enfin, Arcelor a annoncé courant février un plan de fermeture de hauts fourneaux portant sur quelques ô Mt de capacilé au cours des huit prochaines années. Ce sont surtout les sites belges (Cockerill) du groupe qui seront tou- chés. De plus, Arcelor réduira également ses capacilés de laminage à chaud en Belgique el, peut-être, de laminage à

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  • Recueil des Econoles 2003 ae la CellJ e d'inle I gence économique dJ BRGM

    froid aans .e nora de I'EJrope. Para lé ement, .e grobpe poursJit e processLs de vente d'actifs ciolés par a Commission empéenne de a concdrrence lors de la consiildion dJ grodpe ml tinationa..

    Conclusions

    Après la grave crise oe 2001, la siderLrgie mondiale connaii oepLis e second semestre 2002 m e croissance de ia oemande glooale et un raffermhsement des prix (vanao e sLivant les régions OL monoe). Mais cette croissance se mani- feste s~rtout oans des régions telles qJe le SJd-est asiatiqJe. le Moyen Orient et. bien sir, la Chine oL la consommation apparente aacier aurait atteint en 2002 le chiffre faraminea oe 195 Mt (ch.ffre IISI. 170 MI en 2001). Ail eurs. UE et &ls-Unis. la demande d'acier reste faible.

    AL niveaL aes prix de l'acier. on assiste depJis le déout 2003 aJ oéveloppement d'me véritaole bLlle specJlative sJr la Chine, en panicLlier pour les prodJits pais laminés à cnaLa. La consommation chinoise oe ces prodJits. exprimée en HRB eq. (Hot Rollea Bar equivalent) aLgmenterait annJellement oe 20-25 %. Fin janvier 2003. es prix cif de HRB ont approche les 400 Sh. contre 270 Sh aJ printemps 2002. Mais à pariir de mars. les prix ont commence à oescendre vers 370 $/t Selon OeaucoLp d'obsewaiem. le pic de la constitJtion de la bLI e est désormais passé et le marche chinois semoe surstocker.

    La cro;ssance de la consommation d'acier en Asie (hors dapon). et ai, eLrs. a entrainé une [one pression depis l'au- tomne 2002 sur les prix oe ceriaines maliéres premières : fonte préréouils et ferrai es. Par exemple, déout février 2003. e prix de la fonte du SJO dJ Brésil a atteint 140 .Ut, a-xqJel i faLt aloder e prix OJ frët qJi a aoLblé en 2002. PoLr les ferrai les. la tonne de HMS no 1 (Heavy Met Scrap) exportée vers e SLo-est as:aliqLe atteignait environ 170 $/t contre 138 $/t à iaJtomne 2002. Les prix des scraps ont égaiement aLgmenté aJx tiats-bnis et en EJrope 02 ia pénJrie se fait actLellement seni:r.

    Ces évo Llions récentes : boom ae ceriaines aemandes régionales S J ~ O J ~ en Asie et pariicLlierement en Chine, haJSSe oes prix avec des oifiérentiels régionaJx importants (ies prOd,CleJrS eLropeens semblant p l ~ s intéressés à conserver eLrs pans oe marche pl~tOt qLe de répercuter des haLsses ae prix importanles q i pourraient s'avérer peu auables) pointent c airemenl vers Jn haLt oe cyc e oans une ;ndLstr,e bien connue pour sa volatl'té. A.nsi. selon Jn ana- lyste oe Worlo Steel Dynam'cs. il y a 60 % de chances q-e la sidérurgie mondiale retombe en récess:on dans la seconae moitié de 2003. A moins qLe la demanae chinoise entre vraiment et rapioement oans m e phase de consommaton inlen- sive d'ac.er aL rythme OL ,apon des années 50 o.. oe a Corée d.. SJd oes années 80 Se on Jn mooéle oéve oppé par IlSI et oasé s u la corré ation entre croissance oe la consommat;on d'acier et croissance dJ PIB cninois O ici 2010, la

    consommation d'acier chinoise parrait atteinare à a fin de cetie décennie 370 MI o'acier (graphiqJe CideSSOJS).

    Consamation d'acier de la Chine 2002- 201 O

    Une telle progression de la consommation chinoise, que l'analyste ne juge nullement impossible vu les tailles du mar- ché et de la population, correspondrait à une consommation de 400 Mt en minerais de fer (210 Mt en 2002) et de 85 Mt en ferrailles (48 Mi en 2002) ! Cette hypothèse de consommaiion chinoise 2010 représente les 4 W du minerai commercialisé en 2002 et ne pourrait étre satisiaite. la production minière de fer chinoise étant en déclin, que par d'énormes nouveaux investissements dans les gisemenis brésiliens et australiens. Autre conséquence, cette demande colossale mettrait direc- tement en danger l'approvisionnement des usines intégrées occidentales. La situation serait encore plus grave pour les [ours à arc (EAF) car le stock mondial de scraps est limité et sa croissance faible. Les usines EAF du monde entier seraient court-circuitées et condamnées Dar la demande chinoise

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Mais en attendant d'avancer dans ce fulur chinois qui sera crucial pour toute l'industrie, la sidérurgie mondiale se lrouve confrontée dans l'immédiat à un probléme structurel qui es1 celui de la surcapacité. Celle-ci es1 identifiée déjà depuis une trentaine d'années comme un problème majeur du sedeur, directement responsable des cycles fréquents el bNtaux d'expansionlrécession qui caractérisent la sidérurgie mondiale. Selon l'OCDE, la surcapacité atteignait 140 Mt fin 2002 ei.~selon les Américains. 200 Mi.

    Ces désaccords sur le chiifre global reflétenl d'autres désaccords profonds qui existeni au sein d'une industrie très hétérogène. Car y coexistent, aux exirëmes, des usines (( smokestack D archaïques, sous-investies et polluantes (CEI. une partie de l'Inde et de la Chine, pays de l'Est - quoique de moins en moins) et des n mini-aciéries M ultra modernes, automatisées et très compélitives. Le montant des exportations de la première calégone (souvenl brames, billetles ou produits peu élaborés) est peu sensible aux variaiions de prix de llacier mondial et leurs coûts de production très bas reflètent la faiblesse du niveau de vie local, le SOUS inveslissement et le non respect des normes anti-pollution, ainsi que des coûts énergétiques pariois subventionnés (exemple, CEI). Contre les exportation excessives de ces usines (( smo- kestack n. la sidérurgie mondiale (ktats-Unis, Europe, mais aussi Chine et autres) a développé toute une série de mesu- res tarifaires, quotas et mesures dites u anti-dumping n. Le problème avec ces mesures est que, d'une parl elles peuveni etre utilisées contre n'importe quel pays comme mesures protectionnistes plus ou moins déguisées (telles que les mesu- res prises en 2002 aux hls-Unis SOUS le (( chapilre 201 1) du code du commerce), d'autre parl elles contribuent à créer des distorsions importantes sur les prix des produits de la sidérurgie.

    Les pays de l'OCDE se sont engagés à effacer les surcapacilés d'ici 2005 en réparlissant les sacrifices équitablement, tout en géranl les subventions à la production par les ktats et en réglant le problème des obsiacles taniaires, vaste pro- gramme dont on aura, peul être, une esquisse avani la prochaine session de I'OMC qui se tiendra en septembre 2003 au Mexique.

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'inlelligence économique du BRGM

    Econote 4

    parue dans Ecomine de mai 2003

    LE NICKEL : SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ MONDIAL

    PAR N. STOLOJAN

    BRGM RP 52987-FR. rapport iinal 47

  • Recueil des Econoles 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Le Nickel : situation actuelle et perspectives du marché mondial Par N. Siolojan. BRGM

    Le nickel est considéré par la plupart des observateurs comme élant, parmi les mélaux de base, celui disposant du meilleur potentiel de croissance grace à des fondamentaux de marché favorables. Cette note présentera successivemenl la situation mondiale du nickel au niveau de la production minière et métallurgique , ainsi qu'un aperçu du marché des aciers inox - principal débouché aval du nickel. Le demande de nickel et d'acier inox en Chine, qui constitue llun des principaux (( drlvers n du marche mondial sera également présentée, ainsi que les perspectives de croissance du mar- ché mondial du nickel d'ici 2010.

    Production et consommation de nickel primaire

    Le tableau 1 présente la production miniére mondiale 1993 - 2001. Sur cette période, on assiste à une croissance de 38% au niveau mondia1.A~ niveau régional. c'est l'Océanie qui arrive en tëte avec une croissance de prés de 100 %. due en particulier, au triplement de la production australienne. La production de l'Asie augmenle de 74 % grace à l'Indonésie el à la Chine. La productions de la CE1 n'augmente que trés modeslement sur la période présentée. Le Canada passe par un pic en 1998. avant de baisser sensiblement .

    11993 11994 11995 11996 11997 11998 11999 12000 12001 1

    (Source : INSG)

    Tableau f - Productlon mlnlère mondiale de nickel f993 - ZWf (kî métal contenu)

    Le tableau 2 présenle la produclion minière conirblée par les sociétés sur la mème période. On constate que ia mine de nickel est relalivemenl concentrée puisque les 15 majors produisent prés de 80% du minerai mondial en 2001,

    La production mondiale de minerai se divise en parties a peu prés égales entre minerai sulfuré el minerai latéritique (saprolites et iimoniies). Cindustrie du nickel es1 plus intégrée verticalement que celle des autres mélaux de base el la grande majorité du minerai produit dans le monde est transformée localement par les sociétés au moins en matte niC- kélifère qui sera raffinée sur place ou, le plus souvent, exportée pour &Ire traitée ailleurs et transformée en ferronickel ou nickel mélal. Le flux mondial de concentrés marchands de nickel est, par conséquent, de taille modesie. En Asie, l'Indonésie el les Philippines exportent du minerai vers le Japon. La Nouvelle Calédonie exporte du minerai saprolitique au Japon pour la production de ferronickel et du minerai latéritique vers l'Australie pour la produclion de nickel métal (raf- finerie de QNi, Queensland)

    49

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Tableau 2 - Production mlnl&re mondiale par soclétés 1993 - 2001 (kt nickel contenu)

    Le tableau 3 présente la production mondiale de nickel rnélal (cathodes, briqueltes. ferronickel). De 1993 à 2001, celle. ci a augmente au niveau mondial de 44 %.

    Tableau 3 - Producilon de nickel primaire i993 - 2002 (hi),

    50

  • Recueil des Econoies 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Voisey Bay qui relient l'attention. A partir de 2006, la production pourrait aneindre assez rapidement les 50 kt métal par an. En ajoutant à cette production environ 100 ki supplémentaires (dont 17 kt sur Goro à partir de 2005 - improbables à notre avis), on pourrait atteindre en 2006 une production mondiale de l'ordre de 1350 kt.. encore loin des 1.600 M néces. saires pour couvrir la demande prévisionnelle estimée précédemment pour 2010.

    A partir de 2006 débuteront le développement eüou les entr6es en production d'auires grands projets le1 que Goro, Koniambo. Ravenslhorpe, eic. Mème si tout se passe mmrne prévu. la production annuelle à l'horizon 2010 (hors augmen- tations imporlantes de Norilsk) atteindra difficilement les 1 600 M de métal, ce qui laisse présager plusieurs années de déficits de production de métal primaire, donc des hausses de prix du nickel qui devraient être importantes dans les années à venir. M. Kirves (Falwnbridge, 2003) avance les ïourcheties de prix suivanles : pour 2003 : 7 875 VI - 8 533 SA. pour 2004 : 8 445 $/l - 10 032 $it et pour 2005 : 9 239 $A - 11 025 W.

    Qu'est-ce qui pourrait faire 11 dérailler N ce scénario haussier ? D'abord la siluation actuelle de l'économie mondiale et en particulier européenne. Si l'économie mondiale retombe en récession où même si cetie récession ne conceme que l'Europe, ce qui aciuellement n'est pas du tout impossible. la reprise de la production industrielle (voir précédemment) mondiale sera repoussée à plus tard et l'accroissement de la demande d'acier inox sera moins forte que prévu dans I'im- médiat. Ensuite, il y a le problème de la Chine. Il est tout à fait clair que la demande en inox chinoise devrait exploser dans les années à venir si les choses se passenl comme dans le Japon des années 50 ou les tigres asiatiques dans les années 70. Mais cela reste tout de mème à voir. Actuellement, comme nous l'avons indiqué, 93 % de la demande d'inox chinoise provient des trois provinces catières et du hinterland immédiat el seulement 7 % de l'intérieur de la Chine. Si cette Chine de l'intérieur devait un jour commencer à se développer au même rythme que les provinces c8tiéres. la demande mondiale d'acier inox el de nickel sera soutenue pour beaucoup d'années à venir. Mais cela ne sera pas for- &ment le cas : la Chine es1 un pays de grandes migrations et il n'est pas impossible que l'intérieur serve encore pendant longtemps de réservoir de main d'œuvre pas chére aux 300 millions de chinois privilégiés des @ions catiéres. Enfin. tou- Jours à propos de ia Chine, cerlains observateurs pensent que le pays commencera très biental à manquer de matières premières et en particulier, de ressources énergétiques (charbon). Les gigantesques investissements nécessaires pour amener les pétrole et ie gaz russe, par exemple, ainsi que le coût des infrastructures à réaliser à l'intérieur du pays, pour- raient contribuer à ralentir le rythme effréné de la croissance économique chinoise qui a avoisiné les 8 % par an sur la décennie passée. Tous ces facteurs, ainsi que les inceriitudes politiques qui pèseni sur le futur de ce pays pourraient contribuer à ralentir sa croissance, voire à la soumellre enfin aux cycles économiques qui aflectent les économies des pays industrialises.

    58

  • Recueil des Econoles 2003 de la Cellule d'intelligence Bconomique du BRGM

    Econote 5

    parue dans Ecomine de juin 2003

    CASSER LA RELATION DE PRIX ENTRE ALUMINE ET ALUMINIUM UNE RÉVOLUTION

    PAR C. HOCQUARD

    BRGM RP 52987-FR, rappori Rnal 59

  • RecLei. aes Econotes 2003 de a CeliLle d'intelligence économ~que du BRGM

    Casser la relation de prix entre alumine et aluminium : une révolution ?

    Par C. Hocquard BRGM

    Actuellement, les prix de l'alumine et de l'aluminium sont étroitement liés Actuellement, dans lous les contrats, le prix de l'alumine, la matière première utilisée pour produire l'aluminium métal,

    est liée au, el dépendante du prix de raluminium coté au London Meta Exchange (LME).

    Cette liaison profile avant tout aux producteurs d'aluminium (fonderieslsmelters), qui ont des marges assurées dans la mesure où, si ie prix du métal chute, le prix de la matière première fait de même. Les smelters bénéficient ainsi d'une sécuriié sur ie long terme.

    Le prix de l'alumine (raffineries) es1 lradilionnellement fixé à une valeur représentant de 12 à 15 % de celui de I'alu- minium (spot LME)~ Cependant, depuis les derniers 6 mois, le prix de l'alumine a presque doublé, passant de 160 à 290 US$A, soi1 environ 20% du prix de l'aluminium.

    Avenir de l'alumine La production mondiale est de l'ordre de 50 MI. Sur ceite production, 33 MI sont caplifs. Le solde (17 Mt) est vendu

    Les producteurs d'alumine n'ont plus besoin de sécurité à coud et moyen termes, car ils sont assurés découler leur

    pour 1/3 au spot el pour 213 en contrats à long ferme.

    production tout en bénéficiant de meilleurs prlx.

    Dissocier les prix de l'alumine et de l'aluminium La relation entre l'alumine et de l'aluminium devrait être similaire à celle entre le minerai de fer et l'acier. Les prix ne

    devraient plus être relies entre eux, mais en liaison avec leurs propres fondamentaux.

    t Pour I'alumine, le lacleur délerminant est d'abord la proximité dun gisement de bauxite de qualité (ainsi qu'un accès à la soude caustique à prix faible).

    Pour la production d'aluminium, le facteur déterminant est d'abord une source d'électricité abondanle à faible coüt. Toutefois, en raison d'un nombre excessif de nouveaux smellers. à la fois en construction et en projets, i'équilibre oAre- demande est menacé par une surproduction d'aluminium qui devrait perdurer jusqu'en 2008 !

    Ce qui justifie pour les producteurs d'alumine de préférer un mécanisme de prix dissocié, qui pourrait reposer sur des négociations producteurs consommateurs sur une base annuelle, comme pour le minerai de fer (les 'maling season').

    Les principaux groupes u alumineux n concernés

    BHPB. qui dispose de 1MVan (sur sa production de 1,9 MI) pour le marche spot.

    Chalco. le seul producteur domestique, alors que la Chine es1 en train d'ajouter 1 Mt à sa capacité annuelle de prc- duction d'aluminium, et que ces nouveaux smelters vont s'approvisionner sur le spot.

    t Alumina Ltd

    Prix liés ou dissociés 7 La nouvelle raffinerie Comalco Alumina Refineiy (CAR) de Gladstone (Queensland) produira de llalumine en 2005.

    Comalco vient de signer l'un des plus importants contrat a long terme avec le norvégien Hydm Aluminium pour 300 O00 üan en 2005 puis 500 O00 tlan de 2006 à 2030. CAR aura alors une capacité de 1.4 Mtlan et le potentiel de l'augmenter A 4.2 Mt.

    Les producteurs d'aluminium dépendants ont déjà réagit en prenant des posilions sur les gisements de bauxite (Pechiney au Vénézuela. Sual en Guinée, etc.).

    61

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'inlelligence économique du BRGM

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Econote 6

    parue dans Ecornine de juin 2003

    QUARTZ ET SILICE

    D'APRÈS GÉOCHRONIQUE ~ 0 6 9

    BRGM RP 52987-FR, rapport final 61

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Quartz et silice Mais si le1 n'es1 pas le cas, ayani wmmence la l ~ l Y m de calle inlrodunion. n'hésilez pas à salislaire voire wriosiié. d h lor9 qu'on vous aura fail croire. a jusle übe, en ïomniprérence du quem dans nolre vie quoüdienne.

    ~ ~ ~. puisqu'ils i n représenlenl, en poids. 18s vois quarts environ, La plus nombreuse ei 1. pius abondante iyinée de m i n h u x , celle de6 sili- cales, es1 le pmduil de leur s s d s l i o n . Les plus simplea. qui ne fonl s p p l A amun aulm Blémeni, son1 ceux de la iamilla de 18 silice dans laquella 18 quaru tien1 m e piacs Bmi- nenis. Eminenie en raism de ses quslU6a. au premier rang desquelles Il faul placer S B grende stabilile 01 *a résiilance aux agenls d0 I'émslon. Le quariz C'BSI aussi la calcé- doine. don1 on ;ail mainlenani qu'il i 'sglt dune forme microcrlslailine parliculiere qui lien1 un d e majeur dans 18s dlclllcBy~o~ dia- génétiqus des s&riea aéàimeniairss.

    Quaru s i calddolne ofkienl de nombreuses rari&I& de gemmes, l a v a l l l k par I.homme

    Le quartz dans le monde de la silice

    d'un groupe mo lé~u la i re é16meniaire. le lélraàdre [Sio.] dans lequel Morne de sili- cium Dccup le barycenlre. les amms d'oxy-

    premières de l'avenir : la silice

    Les secteurs d'ulilisalion indYsVle11e iradi- tionneb des malériaux siliceux son1 la wme- r ie , les sables de (onderle, les abradis el les produils spéciaux du b8l imeni : motlierr, endub, béions speciaur. De no5 jours, il laut ajouler leur rbie de maliàre premiére pour I'élaboralion du silicium mélal, COnSliluanl indlspanrable à ia lebricalion des pu- dec- Ironiques ou des Jjliwnes~ La silice sous 58 forme le DIUE ~ u r e resle donc u n e d e r maiièrer piemié is de ravenir.

    1. Les gisements La silice nalurelie ulilisée dans I'induslrie

    es1 reprerenles par deur grandes calégories de meiériaux :

    - LOS sabler s i l i ~ u x , donl IBS grains de quarlz sont en majori té compris m l r e 1116 mm (62.5 pm) el 2 mm. Selon Iwr degré de pur&. on dislingue

    depuis les lemps les plu0 reculés, Souvenl recherchées pour leurs pouvoirs Ihérapeu- ligues ou magiques. milaines d'enlie elles on1 lail er ion1 encore ïobjiet dlimilaüons frau- duleuses.

    des meilieuls lémoina de collisions exlra-lei- reslres ayanl aflsclé notre planble, qu'il s'agisse de roches SiliceUSeS vilrihées sous I.effel de hautes lemoéralures 1imDacllleSi ou

    Pour le géologue. le quartz peul u r e I.""

    de crisleux de qua& monban; dés dé1o;ma- lions révélalriceli d'impacls météoriiiques. Gr3w aux Indusions qu'Il renleme. 18 qua- peul aussi fournir de prbcieusas indicalions eu IBL wndiüons de temp~raluis el de pres- sion qui regnaianl Ior8 da la formalion des dépdb m8lalIilbies ou dee giremenls d'hydm- carbures, ainsi que sur la composition des Auides

    La quam. c'es1 enfin el s u r h l un malé- riau indusidel indlspenisble à nolre civilisa- lion. Exploilé sous forme de sables SiliceuK. de blocs de aunrLzi18s 81 de 11uar12 fiIonien. de gaieis ou de C T ~ S I ~ U X um-P;rs nature~s, ii est la maliére premibie d'une mullilude de produis de la vie wuranle ou de haule lech- nologie.

    pu t dMlc cmme YM voisin 18 cafb-me, amir des liaisons muilipleo) el de leur énergie 13.83 Blecironvolisi. Ceoendanl. se5 oara- k k e s varieni Ié&remml en lonclion de ïangle de liaison enbe les lélraedrer (143.V

    paniculler la longueur de la liaison Si-0, qui 851 do 1,609 A pour le quam u Du fail de 081 angle b8s wverl et don1 la yalsur variable per- mel d'obtenir dautres phases de silice suivan1 les condilions de pression e l de lempéralwe (quartz m. qmN B. crislobalte a , oislobalile p, ltidymile u, IMyMie p. d s i l e . 1s sllicium élan1 hexaswrdonne dans 18 slishovila), la M u r e de la liaison silicium-orygéne varie enlre une dominanle covalenla pour les vô leur~ angu- laires faibles (car du quam) e l une Mlminanle ionique pour des ~alourr plus Blevks.

    Ces paramélres délermineol la ~lruclure alomique du qu3rlZ. organisée aulour d'anneaux de lis lélrabdrcs ISi0.l enroul6s en

    pour 18 quaih LI, 150.9' pour le q"am pl, B"

    .des Sables silimux purs ou " e ~ b a - s i l i ~ ~ ~ ~ " (SiO, > 88 X. Fe,O, i 0.02 %), deîlinés a la fabrisation de vems lechnioues. à la crislalle- rie. ou à la labricaiion dé ceriain9 verres

    - les sables siliceux ( 3 0 , > 98 %. Fe,O, s 02 %, AI,O,s 0.4%). employés dans la fabri- ca lbn de verres usux el verres plais, en ion- derie. dans l ' indus l i ie d e r céramiques. comme abasils, camme charge dans ceriains P r d U l l o S p b u r du balimeni ~

    - les sables siliceux maigres (SiO, varianl de 95 6 97 %). cansomm89 en fonderie, pour 18 faMcalion de verres mlorér, pour 1s fillm tion el wmme charge dans Ilindusirie du bali- men1 : . 10s sables siiica-argileux donl la leneur en

    silice vade de 75 à 92 %. es~enliellemenl wili- rés en hndene. dans le secleur du bmment. c m m e charge dans Mimeniaiion animale et pour la filbaiion.

    -Les matériaux en blocs ou massifs m- mspondanl au quartz des filons el der peg- malihs. aux quamiles. ainsi qu'a des galels de quartz el de silex,

    p1a1s ;

    forme exléfie~le du cdsml de quam el on par- lera de .quarlz gauche" ou de "quam droil' suivanl que le8 facalles secondaires des pnsmaa l e m i n s u se Imuwronl b gauche ou a drone. . ~. ~ ~. ~~

    La smclure alornique du qua112 induil des proprlél6S physiques. notammeni éledriqueî (wéIedricll6 e l piézoéleciricile). qui on1 for- lemenl COnbibu6 au ddveloppemenl isch- nique moderne. Ces propriéMo éleclriques concerneni une direclion crislaIline panicu- libre, VBXB c. Comprimé suivml ce118 dirBc- tion. le cristal de uartz développe des charges dleclriques, 9, Ilinverse. des Charges éleclriques appliquées suivan1 ceüe direction pm~oquenl une dilalaIlon du crisral : propriélé oiéro6ieclriaiue fondamenlals. oui a Dormis

    185 alliages el lei SiliCOneî). Fianpis FROHLICH

    Le quaN des filonri 81 des pegmaliles onre 18 malériau nalurel 18 plus pur, puisque 18 leneUr en SiO, PBUI dépasser 99.9 % (quam dd "ullra-pur7 II es1 utilisé dm8 la labricaiion dei verrss lechniques mais sunoul en éieclro- métallurgie pour la labricalion du silicium el de ses composés (carbure de silicium par exempie)~

    Les quaniiles son1 égalemeni uliiisés en électromélallurgie. de méme que les gale& de quam qui cansiiluent la maliérs premiére pri- ViiQiée de I'elemmélallurgie pour la iabrica- tion du silicium méial.

    Enfin. 185 galels de silax son11 desunés aux ZedeUrL de 18 dramique. du balimenl el d m peinlures.

    La carte de la hgure 2 montre 18 répariilion des gisemenls de ces diKérenk maleriaux sur le lerritoire. illusIran1 nolammenl hpor fancs des sables siliceux. paniculiéremeni abon- dank dans 18 Bassin parisien.

    Les Prix des malér iaux de ces deux grandes caiégories de SUbslanCeS varieni considérablemen1 en fonction du degré de puisié regut5 pour 18s dillérentes ulili ia- lions. depuis les sables ulilisés dan5 le bati- men1 jusqu'au qrianz de haule purelé pour l e s appiicaiiona 185 plus sophisliquées (labl. 1).

    63

  • s9

  • - une slabilité ihermique dans une gamme MI lame de iemoéralure ; -

    -une r&kianw chimique ~ .des prop~Més diélecltiques ; .des propriélés orgmophobiques et hydm-

    -des propriélés adhésives varlables ~ . UM mnOnnté p n i r la manie humaine : -des pr~priélés lubrifianies : . une pedabi l i lé aux gaz. 11s mt labtiquér d parlir de chlarosilaner

    obienus par réaclion du Chlorure de mdihyl (CH,CI) sur du siliuum en poudre. Ces Chlorc- silanes ml ensuile &parés par disüllabn.

    Le siicium mBM s'oblieri, lui, par rwuc(im carbo(hemique de b siiirx dans des loun B arc 6iedque submer@ d y n e capacité de pm- d u h n d e ü l i

  • Productioii Nombre de i l l es Oéoanemenls

    3.2. Silice en roche

    La produslion francaise est réalisée su i un nombre liinilé de siles. comme le monlie le lableau 3.

    La sociélé DAM (Denain Anzin Mineraux) occupe la deuxleme place en Europe aprés le groupe espagnol ERIMSA pour la pro. ducl ion de galels de q u a r k desl ines a I'éleciro-méiallurgis. elle assure Bgalemenl la Commercialisaiion de qusT12iies de Fon- lalnebleau pour ce méme secleut,

    ~a societé a P B ( Q U ~ ~ I T de Pierrs Bianche), avec une produciion de h d r e de 30 O00 1 par ari es1 le principal fournisseur de qua112 filonien deslin4 d l'induslrie en France,

    Enfin, les ~ a l e l s da silex ne son1 BKDlOi-

    Espagne France Finlande

    Subds Norvège

    l e lab ieau 4 donne les Chiffres de coiisammalian el monlre de quelle f a w n elle se répariil par grands secleurs dmcli- vil6 indualrielle.

    La compara ison des deux lableaux monlre que. ConIrairemml aux sables di. ceux. la produclion française ne couvre pas enliéremen1 les besoins ; le cornpiemani doil erre imporlé.

    En Europe (cf labi. 5). les res~ources exploil6e$ son1 siliiéeî principalemenl en Espagne e l dans les pays d'Europe du Nord (Finiande. Suède e l Now0ge). La produc- tion de ces pays approuisioiine en parlicu-

    [--- 1500 (2) a---) 32 (1) 200-240 I I ) 200 (1) 9011)

    350 ( 1 ) 25 (3) 735 (3)

    500111

    Consommaiion tiectrc- Produit (en kll m(iallurgle Chimlo Bltirnsnt Olveir

    Les sables siliceux du Bassin parisien Les sables barioniens

    Après le relrail de la mer lulélienne, vers 40 Ma, une mer chauds progresse d no"- veau dsna ie Bassin parisien par le nord- ouesl (goulliBrs da ie Seine). Les dip6lo bamniens DOM sableux, grossiers. d sbalii- calions obilques el BWYB~I fossiïilaies.

    Lexiension de c e b mer aUanlique dépas- selargemenilar6+n paririennevers lesud e l llwl mur aüaindis les régions dÉlamper. de Fonlaineblsau e l de Reims. Les facies marins (Sable9 d 'A~vers1, de 20 à 30 m d'épaisseur. wnl de qualilé médiocre pour ?indusIrle du verre mais les laclés régressifs de fin de cycle monlranl des sables manns remobilires en milieu conlinenlal éolien e l -mis d une Iode oédwenése, iewndenl,

    Dans ic Bassin parisien. de nanbreures fornalions Créhcacées et leiliaires son1 msl- luees de dépbb d h x , mais les nomies de ouali$ des matéMur a-es oar I'irduslne. én Wnicuiier celle du &re, &ni leIles que p u de laciès sont m s i d e d s mmme eiyibl- labies. l e s principales lamiaiions saümes

    nien$ du Valois el du Tardenas el les sables riampiens (nipéliens) de la mllée du Lohg el de la région d h n p e s , messcirBmenl. I%s sables Ihanétiens des envimm de Reims.

    Les sables thanétiens Ils se meilent en place à l'aube du ler-

    liaire, enlie 59 el 53 Ma. lorsque la mer du Nard, fort chaude d llepoqus. envahi1 peu d peu le Bassin parisien. Ii en résulte un golfe iargemenl owerl vers ie nord el le nord-esl. don1 les "vages ne dépasemnl pas vem 18 sud la confluence Seine- marne^ II s'y dépme des sables plus ou mdns fossili8res. -me dans la résion de Beauvais OU les sables de Bracheur élaienl aiiirefois expidés sur une lrenlaine de méires d'épaisseur. Pius d 1.2~1, en Champagne. les Sables son1 plu161 blancs e l Ir& lilloraus (sables de Rilly) ; de bonne quaillé, ils fonilobiel dexDloilalian.

    lépondan1 a -5 "me5 son1 les sables bliD

    eux. au mnwinles' de iuaiilé, Ce'sont ies sables blancs fins, Ires pum. du facies de Fieunne dans 18 Valois ei le Tardenois

    Les sables stampiens Aplés des débU1S dIAmieS, la Iralisgrcl-

    sion marine Elampienne péneire iargemenl le bassin par bues1 ei le nard-ouesl CeSI ia dernière (il y a 33 Ma) e l la plus élendue des rransgrerrions en ile.de-France. Calle mer chaude aüaniique forme un vasle goHe don1 ies rivages s'inscrivent enlre Blois e l Monlargis au sud. Reims b l'es1 el Soissons e l Beauvais au nord l e5 dép0ls sableux son1 aussi les plus épais (60 m dans la r@iw dttampes), les pius purs EI ies plus fins. ils renfermeni plusieurs niveaux grési- tiés suprposér. auirefois krgcmenl erploi- 16s pour I'indUSlrie di , i iavb. ma15 aussi r h m e n i pour celle du silicium desliiié 6 la fabricalion des cornposanls éieclroniques

    Pascal BAHRIER

    Utilisations industrielles du quartz,

    quelques dates * - 15W ;i - 1400 ~ premiers obieis en

    w r r e cerllfi&s par les archéologues $gyple. Mesopofamie). Beaucoup plus lard, invenlion du verre soulflé ( i- ou II. sièda avanl J.-C.).

    . Debu1 du XIV' aiècle ' invanlion du deire plal pour vilrages.

    ' Fin du XVII' siécle : invenlion de la :oulée SUI lable pour la fabricalion du

    ' 1060 : decowene de la piézoéledd- :il& (Pierre et Jacques curie)^ Premiéres applicalions duranl la guerre de 14-18 (sonars permellanl de déleclel les sous- imaiins) ' 1929.30 : ConSIruClion des premières

    horloges à quarlz (Scheibe et Essen).

    . 194045 : invenlion des silicones (MUI- + 1950 ' découverte du pompage oplique

    P la base des lasen (Alfred KasUer).

    ' 1950 : decouverte du prlncip du lase! (Chades Hard Townes e l Arthur Lemard Schawlow).

    ' 1956 : mise au poinl des timik inlé- gres sur monocrl~laux de silicoum. . 1966-67 : mise au poinl du premiei

    résanaleur A quarlz pour monlre au Cenlre &iecimniqus horloger de NeufchPlel

    . 1972 : invenlion des fibres aplique: (chercheurs de la socidlé américaine Cor. ning),

    "erre piai (Perro1. Orléans).

    leren Allemagne. Rochaw aux USA).

    67

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    No 1 Intitulé du produit

    Légende des photos (parmi les produits fabriqués par Saint-Gobain)

    Applications

    2

    3

    4

    photo 1 1 1 Creusets en quattz 1 Tirage de monocristaux de silicium, fusion de silicium

    poiyiristaiiin ultra-pur Epitaxie, procédés thermiques, lithographie, procédés de nettoyage, gravure humide, gravure plasma Malériaux pour pièces transformées et composants usinés destinés à l'industrie des semi-conducteurs Matériaux pour pièces transformées destinées à l'industrie

    Pièces transformées et composants usinés lingots

    Tubes e l baguettes

    7

    8

    9

    I 1 des semi-conodcteurs. chauffage et éclairage 5 1 Produits quartz pour 1 Instrumentation de laboralo.re, industrie du verre, inoustrie OE

    ~. pour fibre optique, instnimentation, transmission UV ' Baguettes et poignées pour procédés OVD, VAD et MCVD, équipements divers de manutention, tubes support de préformes. tubes pour fours large diamètre, briileurs gaz Radômes d'avions civils et militaires et de missiles, protectior lhermique et câbles anti-feu pour moteurs d'avion, isolalion thermique pour lanceurs spatiaux, matériaux "furtifs" pour avions et drônes, fonction thermiques pour appareillage domestiques Appareillages domestiques (grills, grille-pain, appareils de cuisson), chauffage de locaux, séchage industriel (peinture, laques, industrie alimentaire, imprimerie), filtres de lampe, formage de pièces, plastiques sous vide

    Baguettes et composants pour application fibres opliques Fil, laine et feulres de silice

    Tubes et baguettes pour applications chauffage et éclairage

    1 applications industrielles 1 fonderie, fours, réacteurs, raffinage de métaux. peinlures, 1 charges, . . . 1 Hublots pour four, lasers, détecteur de flammes, multiplexeur: 6 1 Silice optique

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  • Recueil des Econoteç 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

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  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence économique du BRGM

    Econote 7

    parue dans Ecomine de juillet-août 2003

    LE STOCKAGE EN SOUTERRAIN,

    D~APRÈS GÉOCHRONIQUE No 85

    BRGM RP 52987-FR. rappori final 71

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'intelligence &conornique du BRGM

    Econote 8

    parue dans Ecomine de septembre 2003

    LE MARCHÉ DU MANGANESE : ORGANISATION ET PERPECTIVES

    PAR N. STOLOJAN, R. PELON, ET P. GENTILHOMME

    BRGM RP 52987-FR, rapport final 95

  • Recueil des Econotes 2003 de la CeMe d intelligence économique dd BRGM

    Le marché du manganèse : organisation et perspectives Par

    N. Stolojan, R. Pelon, et F! Gentilhomme (BRGM)

    Généralités Le manganèse (symbole Mn) est le 126me éiémenl le plus abondant de la croüte terrestre et I'un des éléments chimiques les plus polyvalents. Le nom de (( manganése n proviendrait du fait que certains de ses dérivés chimiques présentent des propriétés magnétiques. Bien qu'il s'agisse d'un métal, le manganèse est rarement ulilisé en tant que tel. mais constitue une matière première nécessaire à une multitude d'applications, en particulier sidérurgiques : plus de 90 % du u Mn s produit est utilisé sous Forme de ferroalliages. Le Mn es1 le 46me métal le plus utilisé dans le monde après Fe, AI et Cu et avant i n .

    Ordres de grandeur et unités de mesure de la prcduction/consommation de Mn et dérives

    Le minerai de Mn es1 très souvent mesuré en millions de tonnes brules (MI brutes), plus rarement en Mn contenu. La pro- duction de ferroalliages est comptée la plupart du temps en kilotonnes bNleS (kt brutes).

    La production mondiale de minerai de Mn est de i'ordre de 19/20 millions de tonnes brules par an, pour une consomma- lion globale de I'ordre de 718 millions de tonnes par an en Mn contenu. Environ 30 % de cette production est exporlée. La production globale de ferroalliages es1 de I'ordre de 7 millions de tonnes brutes.

    Contexte du marché

    Le marché du Mn doit faaire face actuellemenl au danger de la surproduction et à l'émergence de la Chine comme leader incontournable.

    1. Les mines de manganèse : ressources, réserves et production mondiale

    1.1. RESSOURCES ET RÉSERVES

    Une douzaine de types de minerais de Mn son1 commercialisés, le plus courant étant le minerai de pyrolusite (Mn02). Les réserves mondiales sont abcndantes : elles sont estimées à 5-6 milliards de tonnes, ce qui représenle prés de 100 ans de consommation.

    En revanche, les minerais sont de qualité variable et schématiquement de 2 types :

    - Le minerai riche (" hlgh grade " ou HG : entre 35 et 60 % de Mn) : minerai oxyde (issu du lessivage) qu'on trouve dans

    -Le minerai moyen ou pauvre (" low grade '' ou LG : 35% Mn) : minerai carbonaté (voire siiicaté) qu'on trouve en zone

    Les réserves de Mn de haute qualité sont concentrées essentiellemenl en Afrique du Sud, au Gabon, au Brésil el en Australie. Les Etals-Unis, le Japon, el I'Europe (occidentale) en sont presque totalement démunies et leur production d'a- cier repose donc entièrement sur les importations.

    Cette qualité des minerais, qui se mesure en leneur en Mn mais aussi en concentrations de Fe, Si, Al ou P est en effet un facteur essentiel pour le traitement en aval. II détermine notamment le rendemenl énergétique des fours ; lypique- ment, on ne peut traiter le minerai carbonate que dans les hauts fourneaux (et non les fours électriques).

    Atitre d'exemple : selon BHP Billiton, si le minerai uliiisé es1 riche, pour obtenir 1 t de HCFeMn (en moyenne a 78 % Mn) il faut 1,9 mt de minerai (à 45 % Mn) et 2,8 MWh d'électricité. Les pertes dans le laitier représentenlO,7 t à 17 % de MnO.

    Si le minerai initiai est pauvre, pour 1 t de HCFeMn (iitrant aiors au maximum 75 % Mn), il faut 3 Ide minerai (à 28 % Mn) et 3.5 MWh d'électricité. Les pertes dans le lailier représenlent aiors 1.8 t à 17% de MnO.

    les zones intertropicales ; exemple : Gabon. Les réserves de " high grade '' seraient de 700 millions de tonnes.

    tempérée ; exemple : Ukraine.

    1.2. PRODUCTION MINIÈRE

    La capacité mondiale de production de minerai de Mn es1 évaluée à 47 millions de tonnes par an, ce qui est plus du dou- ble de la demande moyenne annuelle de ces dernières années.

    97

  • Recueil des Econotes 2003 de la Cellule d'inlelligence économique du BRGM

    Les prix SiMn ont plutôt augmenté en 2001 à cause de capacités inférieures et du dynamisme des '' minimills " en com- paraison aux opérateurs intégrés. Ces minimills sont des petites structures SidéNrgiqUeS. généralement plus souples que les structures consolidées : elles consommenl volontiers du SiMn à partir du minerai pauvre silicaté pour produire des pro- duits à valeur ajouté maximale.

    2.5. APPLICATIONS CHIMIQUES DU MANGANÈSE

    Mn est I'élément qui offre le plus de valences : de 2 a 7. C'est ce qui explique la grande diversité de composés el appli- cations. II peut se trouver sous forme de cation (Mn02, chlorure) comme d'anion (MnO- - etc.)~

    26me débouché important du manganèse (sous forme d'oxyde), le secteur des piles représenle environ la moitié des utilisations chimiques soit 5 % total (environ 0.25 Mffan). Dans les piles salines ou alcalines, Mn02 est uti- lisé au pôle +en présence de carbone (graphite naturel ou noir d'acétyléne) qui augmente la conduclibililé électrique.

    II est clair que I'évoluüon de la demande dans les applica- tions non métallurgique n'a qu'un impact marginal sur le marché global du Mn, mais les tendances sont importan- tes à I'échelle d'une entreprise ou d'une usine.

    La demande de dioxyde de Mn électrolytique destiné aux piles alcalines est restée faible en 2002 en raison notam- ment d'une réduction des stocks intermédiaires. Ce sec- teur avait connu un net recul en 2001 après deux années

    de forte croissance. C'est le marché américain notamment qui enregisirait à ce momenl une baisse de 25%. La tendance à évincer le mercure dans les piles favorise en revanche le recours à du Mn02 de grande qualité. La production mondiale de dioxydelan est de l'ordre de 400 O00 t moitié naturel, moitié synthétique.

    Enfin. la production mondiale de permanganate est d'environ 40 ktian, la Chine étant un important exportateur. La demande de sels et oxydes de manganèse destinbs à I'agriculture est reslée relativement stable. La demande augmente régulièrement et fortement (4 à 6 % par an selon Roskill) : 200 kt en 1997, 250 en 2002 et 300 kt en 2006. L'oifre actuelle est donc largement suftisanle voire excessive , mais si aucune nouvelle capacilé ne démarre d'ici là on peut attendre un équilibre limite en 2007-2008..

    2.6. MANGANÈSE MÉTAL II ne reste plus dans I'industrie du Mn métal que 2 producleurs :

    - MMC : Manganese Metal Corporation (Afrique du Sud) avec deux usines el une capacité de 44 M. - La Chine, avec nolammenl le fulur leader : Tycoon Corporation, Xiushan. qui devrait démarrer la plus grande usine du

    monde de Mn électrolytique : 30 ktia de Mn. Cette implantation portera à 53 kt la capacité de I'entreprise el dépassera MMC, leader actuel.

    En 2001, la Chine a surproduit à cause de nouvelles capacités ou d'anciennes réouverles à I'occasion de la montée des prix en début d'année. Ceci a entraîné la formation de stocks importants qui font aciuellement gravement chuter les prix. En 2000, les usines avaient fermé à I'inverse à cause des bas prix. Aux Etats-Unis. les 2 usines ont ferme : Eramet en Odobre 2000 et Kerr-Mc-Gee en 2001.

    A I'heure actuelle, la demande augmenle. particuliérement en Chine, à cause de I'utilisalion dans I'industrie sidérurgique et dans l'électronique. Si la Chine ne produit en 2002 que 160 kl. elle a une capacité eiieclive de 250 kt. ce qui est déjà excessif.

    La production mondiale de Mn métal a augmenté de 63 % entre 1997 el 2001, de 134 k là 218 kt. C'esi la Chine qui a de nouveau acquis la place de leader, ayant presque triplé sa production : 69 kt en 1997 et 170 kl en 2001. La production du resle du monde a chuté d