Avec vous Retour sur le Congrès 2015 du BICE p.3

en direct du terrAin Cambodge, la belle histoire des écoles informelles p.4

La revue des donateurs du BICEAoût 2015 – trimestriel - prix 2 € www.bice.org

enfantsdePartoutnuméro

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objectifs du millénaire Améliorer lA vie de millions d'enfAnts, c'est Possible !

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sommairep. 3 l'actualité du bice Lutte contre les abus sexuels des enfants : les enseignements du Congrès 2015.

p. 4 à 5 en direct du terrain • La France montre l’exemple sur l’écoute des enfants abusés.• Lorsque les projets prennent leur envol : l’exemple du Cambodge.

p. 6 à 7 dossier

Objectifs du MillénaireQuel « après-2015 » pour les enfants ?

p. 8 legs, donations et assurance-vie vos témoignages et notre écoute.

Prièreprière du soir pour ceux qui souffrent.

rAPPel à dieu stArbucks se mobilise Pour le bice !

Mériter votre confiAnce

edito

Le BICE a appris avec tristesse le rappel à Dieu de Pierre Compagnon, fin mai dernier.Il a beaucoup travaillé auprès du père François Coudreau, prêtre sulpicien et aumônier général du BICE entre 1965 et 1975. Pierre Compagnon a d’abord été président de la commission médico-pédagogique et psycho-sociale pour l’enfance inadaptée, puis vice-président du BICE dans les années 1980. Dans ces fonctions, il a stimulé un vaste réseau de chercheurs et surtout de professionnels et de bénévoles engagés sur le terrain, sur plusieurs continents.Ceux qui l’ont connu se souviennent d’un homme chaleureux, attentif,

au regard pétillant, doué d’une grande capacité d’écoute. Le BICE lui est très reconnaissant pour tout le travail accompli au service des enfants. Nous adressons à sa famille et ses amis nos plus sincères condoléances.

Le BICE remercie chaleureusement l'équipe du café Starbucks de la gare de l'Est pour son aide bénévole, en ses locaux, le 16 juin dernier. Un "coup de main" sur des tâches administratives qui s'est révélé fort utile et apprécié... Coup de chapeau à cet engagement solidaire !

de vous à nous

Chers amis,Le 20 mai le BICE tenait son Congrès International

au Collège des Bernardins, avec pour thème la lutte contre l’abus sexuel des enfants. Cette journée aura permis d’avancer dans la réduction de ce fléau universellement répandu. Les interventions de personnalités comme la Secrétaire d’Etat

à la famille, la Défenseure des enfants ou le Secrétaire de la Commission Pontificale pour la protection des mineurs créée par le Pape François il y a une année, venu tout exprès du Vatican, témoignent de la crédibilité du BICE dont la compétence sur cette question et plus généralement sur celle des droits de l’enfant est largement reconnue.

C’est précisément au travers du prisme des droits fondamentaux des enfants que nous décryptons le bilan des Objectifs du Millénaire pour le Développement. A l’heure où les Etats s’apprêtent à définir de nouvelles priorités pour leur action (voir les explications dans notre dossier p.6-7), il faut rappeler qu’en dépit de progrès réels, le sort réservé à des millions d’enfants à travers le monde reste totalement inacceptable.

Permettez-moi enfin d’attirer votre attention sur le supplément « l’Essentiel » qui est joint, comme chaque année, à notre numéro estival. Ce document vous propose une vision synthétique de nos actions en 2014, des avancées obtenues mais aussi un état des comptes du BICE en précisant les ressources dont nous avons bénéficié grâce à votre générosité et la façon dont elles ont été dépensées. Ce souci de transparence, que nous considérons comme un devoir envers vous, nous vaut depuis 2008, l’agrément du Comité de la Charte du Don en Confiance. Toute l’équipe du BICE sait qu’elle doit en permanence mériter votre confiance.

Je vous souhaite donc une bonne lecture de ce nouveau numéro et un bel été à tous nos chers amis défenseurs de la dignité des enfants. olivier duval, président du BICE

Enfants de Partout - 3

l'actualité du bice

le 20 mai, le bice organisait au collège des bernardins à Paris un congrès international sur le thème de l’abus sexuel des enfants. son objectif : mobiliser des acteurs majeurs pour réfléchir aux moyens de mieux protéger les enfants et accompagner les victimes.

Le BiCe MoBiLise Les CoMpétenCes Contre l’Abus sexuel des enfAnts

∏ Les abus sexuels sur les en-fants brisent des centaines de milliers de vies chaque année dans le monde.

Dans la plupart des cas, parce qu'ils sont commis par un membre du cercle de confiance de l’enfant, ces actes restent souvent tabous. Comment, dès lors, en préserver les enfants et accompagner la résilience de ceux qui en sont victimes ? C’est à cette question qu’ont tenté de ré-pondre les intervenants du Congrès du BICE, le 20 mai dernier à Paris, devant un public de 250 professionnels de l’enfance, acteurs de terrain, organismes de protec-tion de l’enfance, ecclésiastiques, parte-naires et donateurs du BICE...

L’occasion de prises de parole fortes, dont voici quelques exemples : « L’enfant qui ne parle pas est un enfant que l’on ne soigne pas. » Mme Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat chargée de la Famille, des Personnes âgées, de l’Autonomie et de l'Enfance« L’Eglise catholique est engagée et déter-minée dans le combat contre l’abus sexuel des enfants. » Mgr Robert Oliver, Secré-taire de la Commission pontificale pour la protection des mineurs (Saint-Siège)« Aucune violence à l’endroit des enfants n’est justifiable, acceptable ni supportable ◊ En savoir plus

sur www.bice.org

et tout l’enjeu est de la rendre évitable. »Madame Geneviève Avenard, Défenseure des enfants. A la suite de ces interventions d’ouver-ture, les tables-rondes ont réuni une quinzaine d’experts venus des quatre coins du monde. Ils ont abordé aussi bien la résilience, que la prise en charge de la parole de la victime, l’accompagnement psychologique de l’enfant, ou encore les dangers de harcèlement ou d’abus sexuels que courent les enfants sur internet.

A l’issue de cette journée, le BICE a rendu publique une déclaration finale. Adressée aux Etats, aux organisations de la société civile et aux médias, cette déclaration vise à inscrire toutes les facettes de l’abus sexuel contre les enfants dans les poli-tiques publiques, depuis les moyens de prévention jusqu’à la condamnation des agresseurs. Elle va servir de point d’an-crage au BICE dans ses actions à venir de plaidoyer et de sensibilisation sur le sujet douloureux de l’abus sexuel des enfants.Cette déclaration est disponible sur notre site (www.bice.org) ou peut vous être adressée sur simple demande courrier, e-mail ou téléphone.

Geneviève AvenArd, défenseure des enfAnts Quelle était l’importance à vos

yeux du Congrès du BICE ?

Le BICE est un acteur incontournable de la lutte contre la violence à l’égard des enfants, et un partenaire de longue date du Défenseur des droits pour la défense et la promotion des droits des enfants. Dans ce cadre, les abus sexuels commis sur les enfants constituent une préoccupation prioritaire. La coordination internationale dans ce domaine est indispensable. Les abus sexuels sur les enfants touchent tous les pays et il existe, en outre, des réseaux internationaux de prostitution et de traite des êtres humains.

Pensez-vous que la France soit en pointe en matière de prévention et d’accompagnement des victimes ?

Des dispositifs existent : le numéro national d’appel (119) ou les unités médico-judiciaires. Cependant, des progrès restent à faire dans le repérage, la formation des professionnels, le développement des politiques de prévention et l’articulation entre les services.

Des Unités d’accueil médico-judiciaire pédiatrique (UAMJ) comme celle d’Orléans* sont-elles prévues dans tous les hôpitaux ?

Ces unités, présentes dans 50 départements, ont prouvé leur efficacité. En visitant les unités d’Orléans et de Versailles, j’ai pu mesurer la qualité du travail des professionnels impliqués, la prise en compte de l’enfant et de son intérêt supérieur. Dans notre rapport sur la petite Marina**, nous recommandons la systématisation des UAMJ en leur donnant une base juridique et des moyens pour un fonctionnement pérenne.*voir article page suivante** Affaire judiciaire liée au décès de la petite Marina Sabatier, à l'âge de 8 ans, à la suite de sévices infligés par ses deux parents.

mgr oliver, Alessandra Aula, dr. norberto liwski, mr olivier duval, réunis pour la même cause : lutter contre l'abus sexuel des enfants.

intervention de mme rossignol, secrétaire d’etat chargée de la famille, des personnes âgées, de l’autonomie et de l'enfance.

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dans le cadre du programme d’actions du bice sur la lutte contre l’abus sexuel des enfants, des partenaires internationaux du bice ont pu visiter, à orléans, une unité d’accueil de pointe en terme d’accompagnement des enfants victimes.

∏ En mai dernier, le BICE a organisé une visite-for-mation fructueuse pour 30 partenaires du pro-

gramme « Lutte contre l’abus sexuel ». Ceux-ci se sont rendus à l’hôpital d’Or-léans pour visiter une Unité d’accueil médico-judiciaire pédiatrique (UAMJP). L’objectif de cette journée, co-organisée avec la Voix de l’Enfant, était de per-mettre aux partenaires du BICE de dé-couvrir cette unité de pointe en termes d’accompagnement des enfants victimes d’abus sexuel et d’échanger avec les dif-férents membres de l’équipe.

environnement sécurisant et approche pluridisciplinaireRappelons-le, l’enfant victime est un enfant souffrant avant d’être un enfant plaignant. D’où l’importance de recueil-lir sa parole dans un lieu approprié, et de lui éviter le traumatisme supplémentaire de devoir répéter plusieurs fois son his-toire. Les Unités d’accueil psycho-judi-ciaire comme celle d’Orléans répondent à cette double priorité. La salle d’audi-

COMMent aCCOMpagner les enfants abusés ? L’exeMpLe de L'unité d'aCCueiL d’orLéans

tion, avec ses chaises et jouets, offre un cadre paisible et sécurisant pour l’enfant. Elle est équipée d’une caméra et de mi-cros reliés à une salle technique atte-nante, afin que le témoignage de l’enfant puisse être enregistré, ce qui lui évite d’avoir à le répéter par la suite. Cette uni-té de pointe favorise également le travail pluridisciplinaire, indispensable dans les affaires d’abus, entre les autorités policières et judiciaires, les travailleurs sociaux et les psychologues. En 2014, elle a réalisé plus de 700 consultations.

des échanges constructifs« Les objectifs de cette journée étaient multiples : sensibiliser, renforcer les compétences et imaginer de possibles répliques de cette pratique sur le terrain avec nos partenaires » a souligné Anne-Laurence Lacroix, directrice des Pro-grammes du BICE. Les partenaires venus du monde entier ont particulièrement apprécié de pouvoir s’entretenir avec les différents acteurs intervenants dans l’accompagnement des enfants et échan-ger avec eux sur leurs propres pratiques.

en direct du terrain

« La visite m'a permis de comprendre que nous allons dans une bonne direction, confiait Olga Lotosh, de l’association Doc-tors to Children à Saint-Pétersbourg. Elle nous donne aussi des idées pour dévelop-per nos projets ».

Même enthousiasme de la part de Lia Saralidze de l’association Public Health Foundation of Georgia : « Nous avons déjà vu et étudié plusieurs approches d'audition de l'enfant victime. Mais, la création de la salle d'audition dans un hôpital me semble particulièrement inté-ressante. Je voudrais promouvoir cette approche en Géorgie ». Pour sa part, Luis Cesari, de l’ONG Juventud Para Cristo en Uruguay, a été intéressé par l’approche intégrale « où l’hôpital, la justice, la police et les services sociaux travaillent ensemble et travaillent bien ensemble. »

, 55 000 personnes dont 47 000 enfants et 10 000 professionnels ou parents, sont concernés par le programme abus sexuel des partenaires du BiCe. GrAce A votre soutien ! Merci !

Enfants de Partout - 5 - 5

combattre l’abus sexuel par l’éducation des enfants, mais aussi des adultes, telle a été l’approche développée depuis 2007 par le bice et son partenaire dans une région du cambodge particulièrement touchée par le tourisme sexuel. Grâce à la prise de conscience des communautés, le volet « écoles informelles » de ce projet continue aujourd’hui à se développer par lui-même.

∏ Avec ses magnifiques plages de sable, la province cam-bodgienne de Sihanouk-ville a vu se développer

depuis des années le fléau du tourisme sexuel. Quand le BICE a commencé à soutenir le projet « Smiling Cambodian Children » avec son partenaire local OEC (Opération Enfants du Cambodge), la situation était très préoccupante. Les enfants victimes d’abus ou de traite de la part des mafias locales n’étaient pas vrai-ment soutenus par leur communauté. Le plus souvent très pauvres, ignorantes des droits des enfants et découragées par un système judiciaire corrompu, leurs familles n’étaient pas en mesure de les protéger.

A l’école des droits des enfantsFacteur aggravant dans les villages recu-lés de cette région à risque : les enfants n’étaient pas scolarisés, faute d’école à proximité. C’est pourquoi depuis 2007, le BICE et OEC ont choisi de prévenir l’abus via l’éducation et la sensibilisation des com-munautés. 6 écoles informelles ont ainsi vu le jour dans 6 villages de la région, accueil-lant au total près de 200 enfants vulné-rables, ainsi que leurs parents pour des ses-sions de sensibilisation. Très rapidement, les communautés se sont appropriées le projet. Les parents, désormais conscients des dangers et désireux de protéger leurs enfants, se sont réunis en associations dans chacun des villages. Et leur exemple a porté puisque depuis, des écoles similaires ont été créées, portant à 11 le nombre de communes bénéficiaires !

le bice continue la prévention « La difficulté, explique Mme Tith Davy, responsable d’Opérations Enfants du Cambodge, c’est de trouver des ensei-gnants qui soient d’accord pour rester dans les villages alors qu’en ville les sa-

un prOjet d’éCOles infOrMelles qui prend son essor au CaMBodge

, Avec 120 euros, vous fournissez du matériel scolaire à 10 enfants

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laires sont bien meilleurs. Les chefs de vil-lage ont ainsi eu l’idée de leur donner un lopin de terre ou de les payer en partie en nature, par exemple en volailles. » Grâce à cet investissement, les écoles peuvent continuer leur double mission : apporter une éducation de base aux enfants, mais aussi former les parents à la parentalité et aux droits des enfants pour qu’ils ne

ferment plus les yeux sur les abus et que ceux-ci soient punis. Le BICE se réjouit de voir ce projet vivre désormais de ses propres ailes, ce qui est le but de toutes les actions que nous entreprenons ! Nous poursuivons néan-moins avec OEC le volet de prévention et de lutte contre les maltraitances, afin de mieux protéger les enfants.

Enfants de Partout6 -

∏ En septembre 2000, sous l’égide des Nations unies, 189 chefs d’Etat s’engageaient à ré-aliser d’ici 2015 un ambitieux

programme de développement en huit objectifs (les Objectifs du Millénaire pour le Développe-ment, ou OMD – voir ci-contre) dont plusieurs, comme l’accès à l’éducation primaire pour tous, concernaient directement les enfants. A l’heure du bilan, deux constats s’imposent. D’une part, ce programme a eu le mérite de fixer des objectifs de développement précis, avec des indicateurs mesu-rant les progrès au sein des pays et entre les pays, et donc l’importance des inégalités qui subsistent ou se creusent. D’autre part, l’effort international sans précédent que les OMD ont suscité a permis des avancées réelles pour les enfants, dont voici quelques chiffres-clés :, en 11 ans (1999-2010), le taux d’inscription

des enfants à l’école primaire est passé de 83 à 90%,, le nombre de décès d’enfants de moins de 5 ans est passé de 12,7 millions en 1990 à 6,3 millions en 2013.

une concertation mondiale sans précédentCes progrès sont encourageants, mais il n’est pas question d’en rester là. Les Nations unies préparent depuis des années « l’après 2015 » : un programme de nouveaux objectifs à réaliser à l’horizon 2030, qui s’appuient sur les résultats des OMD et en comblent les lacunes. Ce nouveau programme s’intitule « Objectifs et Cibles de Développement Durable ». Des moyens consi-dérables en termes de consultations, d’enquêtes et d’ateliers ont été investis pour qu’il fasse en-tendre la voix et les attentes de millions de per-

en l’an 2000, les etats du monde s’étaient donnés jusqu’à 2015 pour réaliser huit objectifs majeurs. Plusieurs concernaient directement les enfants. A l’heure du bilan, Enfants de Partout fait le point sur les progrès accomplis et sur les engagements pris pour la suite.

objectifs du millénAire Pour le déveloPPement : expLiCations et état des Lieux

dossier

90 %

-50 %

en 11 ans le taux d’inscription des enfants à l’école primaire est passé de 83 à 90%,

le nombre de décès d’enfants de moins de 5 ans est passé de 12,7 millions en 1990 à 6,3 millions en 2013.

Enfants de Partout - 7

sonnes de tous âges, issues de la société civile, du secteur privé, des milieux universitaires, mais aussi de simples citoyens concernés, y compris des enfants.

de nouveaux objectifs ambitieuxLe rapport né de ce travail et de ces consulta-tions est d’ores et déjà salué comme très ambi-tieux par l’UNICEF. L’organisation rappelle tou-tefois qu’au-delà des objectifs, il est important que la communauté mondiale s’entende sur une vision commune de l’avenir, plus sûr, plus propre, plus égalitaire, qu’elle souhaite bâtir, et que « l’élément fondamental pour concrétiser cet avenir est l’investissement dans les droits de tous les enfants, partout dans le monde, indépendam-ment du sexe, de l’origine ethnique, de la race. »

le droit à la protection contre la violenceParmi les droits fondamentaux des enfants, celui à la protection contre toutes les formes de violences était l’un des grands oubliés des OMD. Marta Santos Pais, représentante spéciale du Se-crétaire général chargée de la question de la vio-

lence à l'encontre des enfants, ne ménage pas ses efforts pour faire réparer cette lacune : « En sep-tembre 2015, les Etats membres se réuniront pour se mettre d’accord sur le nouveau programme de développement durable. Le monde a une occasion en or pour assurer que la fin de la violence contre les enfants, cette violation la plus grave des droits de l’enfant, soit au cœur de ce programme straté-gique mondial. »

les enfants au cœur du développement durableAu mois de septembre, si les Etats valident le nouveau programme de 17 objectifs qui leur sera proposé, ils s’engageront vis à vis des enfants, non seulement à éliminer toutes les formes de violence, mais aussi à réduire les iné-galités, à lutter contre la pauvreté, à garantir une éducation de qualité. C’est la condition indispensable pour qu’il n’y ait pas de laissés-pour-compte du développement. Et comme ajoutait Marta Santos Pais en conclu-sion de son allocution : « le meilleur moyen pour éviter de laisser des enfants à la traîne, c’est de les placer en tête. »

interview

Directeur général de l’OIDEL* et Coordinateur de la Plateforme d’ONG sur les droits à l’éducation aux Nations unies, AlFrEd FErnAndEz analyse le bilan des OMD en termes d’éducation.

« l’éducAtion n’est toujours PAs une Priorité des etAts »

L’objectif de l’éducation primaire pour tous a-t-il été atteint ?Dans un rapport publié vers le milieu des années 2000, la Banque Mondiale indiquait qu’atteindre cet objectif en Afrique nécessitait de doubler le nombre d’enseignants. Cela suppose non seulement une volonté politique, mais aussi du temps et la capacité de former des enseignants. Or l’éducation vient en 10e position dans les demandes de prêts faites par les Etats aux financeurs internationaux. Ce n’est donc toujours pas une priorité des Etats. Néanmoins, de gros efforts ont été faits, notamment au Burundi et au Kenya, et dans toute l’Asie du sud-est.

Quel est l’objectif pour 2030 ?L’accès à l’éducation c’est bien, mais encore faut-il qu’elle soit de qualité. Dans les prochains objectifs, on parle donc de « garantir une éducation de qualité ». Nous avons également fait des préconisations pour rappeler deux choses aux Etats.

Premièrement, que l’éducation, comme la plupart des Objectifs de développement, fait partie des droits de l’homme garantis par des traités ratifiés par ces mêmes Etats. Et deuxièmement, que l’éducation est la clé du développement. S’ils veulent être moteurs du développement, elle doit être leur objectif clé.

Comment mesurer une « éducation de qualité » ?Cela va être évalué à l’aide de tests internationaux comme PISA, TIMMS ou PIRLS. Mais l’éducation ne se limite pas à l’apprentissage de la lecture ou du calcul. C’est aussi l’acquisition des valeurs qui font la citoyenneté. Dans la Convention relative aux droits de l’enfant, on parle d’ailleurs d’épanouissement de la personne. Or, comment mesurer la citoyenneté ? Un long chemin reste à parcourir.

*Organisation Internationale pour le Droit à l’Education et la Liberté d’Enseignement

les huit omd (objectifs du millénAire Pour le déveloPPement)

1 Réduire l'extrême pauvreté et la faim

2 Assurer l'éducation primaire pour tous

3 promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

4 Réduire la mortalité infantile

5 Améliorer la santé maternelle

6 Combatte le vIH/SIDA et d'autres maladies

7 préserver l'environnement

8 Mettre en place un partenariat pour le développement

Enfants de Partout N°143 – Août 2015 – Trimestriel - Directeur de publication : Olivier Duval – Directrice de la rédaction : Sandrine Tiffreau Rédacteur en Chef : Pascale Kramer - Ont contribué à ce numéro : Nathalie Dobozy, Sarah Perrin, Isabelle Mourot. P h o t o s : C o u v : © A . L e i t e _ b I C E ; P. 2 : © b I C E ; P. 3 : © b I C E ; P. 4 : © b I C E ; P. 5 : © O E C - b I C E / I L e s s e r- b I C E / D r a s - b I C E ; P. 6 : ©b I C E ; P. 8 : ©b I C E - M a q u e t t e : D e V i l l e n e u v e e t A s s o c i é s ; C . R o c o l l e – I m p r i m e r i e : U n i s e r v i c e s . L a P r a i r i e , 9114 0 V i l l e b o n - s u r-Y v e t t e – C P PA P : 0 917 H 8 3 5 21– N º I S S N : 0 2 5 2-2 7 9 9 – b I C E , 7 0 b o u l e v a r d d e M a g e n t a 7 5 010 P a r i s – Tél. :01.53.35.01.00 Fax : 01.53.35.01.19 – E-mail : contact@bICE.org – CCP 16 - 70211 C Paris; Site internet : www.bice.org. Ce numéro comporte un encart « L'Essentiel du bice 2014 », ainsi qu’une lettre d’accompagnement, un bon de générosité et une enveloppe-retour. Diffusion générale.

Le BICE est agréé par le Comité de la Charte du don en confiance.

legs, donations et assurances-vie

vos témoiGnAGes et notre éCoute

Prière

Je te prie SeigneurPour tous ceux qui ne parlent pas,Ceux qui souffrent en silence,Ceux dont les mots ne sortent pas,Ceux qui se confient à ToiEt tous ceux qui ne te connaissent pas.Seigneur, je te prie ce soir pour toutes les personnes qui pleurent,Et celles dont les larmes ne coulent pas.Allège leur peine,Apaise leur coeur,Apporte-leur paix et consolation,Amour et lumière.Avec l’autorisation d’ Emilie Z.L- www.prions.canalblog.com

Prière du soir pour tous Ceux qui souffrent (extraits)

en toute confidentialité sur votre projet ou vous rencontrer, à votre convenance. Je vous remercie de votre confiance.

Isabelle MourotResponsable Legs, Donations, Assurances-Vie du BICE.01 53 35 01 00

nos conversations m’ont permis de clarifier mon projet de testament en fonction de ma situation personnelle, car j’avais besoin de bien identifier les possibilités qui m’étaient offertes. Je suis heureuse de léguer au BICE une partie de mes biens en faveur de vos actions pour les enfants, tout en gratifiant mes proches. Je vous remercie de tout cœur de votre appui et de votre écoute très ouverte, qui m’ont aidé à finaliser sereinement mes volontés . mme b.

je suis âgée et ne peux pas donner plus en ce moment. Aussi

j’avais une petite assurance-vie, je vous ai mis comme bénéficiaire. Ce n’est pas grand chose, mais cela vous aidera un peu pour continuer votre belle œuvre auprès des enfants. mme Q.

La générosité et l’élan en faveur de l’avenir de nos actions pour les enfants exprimés lors de nos échanges me touchent infiniment ! Et c’est avec beaucoup de joie que je réponds à vos questions concernant les legs, donations et assurances-vie… N’hésitez pas à me contacter au BICE, je me tiens à votre disposition pour vous informer, échanger

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