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Les consommations d’énergie en bâtiments d’élevage laitier Quelques repères sur les consommations énergétiques dans les bâtiments d’élevages laitiers bourguignons Une action menée en étroite collaboration avec les Chambres d’Agriculture de Bourgogne, le Contrôle Laitier de Côte d’Or ainsi que la CAIAC de l’Yonne Une action financée par : Années de références 2007-2008 Une action menée en partenariat avec :

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Les consommations d’énergie

en bâtiments d’élevage laitier

Quelques repères sur les consommations énergétiques

dans les bâtiments d’élevages laitiers bourguignons

Une action menée en étroite collaboration avec

les Chambres d’Agriculture de Bourgogne, le Contrôle Laitier de

Côte d’Or ainsi que la CAIAC de l’Yonne

Une action financée par :

Années de références 2007-2008

Une action menée

en partenariat

avec :

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2

Remerciements

La Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne remercie vivement les Chambres

d’Agriculture Départementales, le Contrôle Laitier de Côte d’Or, la CAIAC de l’Yonne ainsi

que l’Institut de l’Elevage, pour leur appui dans cette étude.

SOMMAIRE

Les consommations d’énergie en bâtiments d’élevage laitier

Présentation de l’échantillon bourguignon

Au préalable de l’enquête régionale

Déroulement des enquêtes au sein des exploitations laitières

Période de l’enquête régionale

Origine géographique de l’échantillon bourguignon

Typologie des exploitations

Les consommations d’énergie en bâtiments d’élevage laitier

Les consommations de fioul

Les consommations d’électricité

Les consommations globales d’énergie

Synthèse des consommations d’énergie en exploitation laitière (références bourguignonnes)

Présentation des pistes de réduction des consommations d’énergie en bâtiments

laitiers

Le bloc traite

Les pratiques d’élevage

La production d’eau chaude via l’installation d’un chauffe-eau solaire

Sigles

Glossaire

p 3

p 3

p 3

p 3

p 4

p 4

p 4

p 7

p 7

p 8

p 11

p 11

p 15

p 15

p 16

p 16

p 17

p 17

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Les consommations d’énergie en bâtiments d’élevage laitier

Présentation de l’échantillon bourguignon

En Bourgogne, l’état des lieux centré sur les

consommations d’énergie en bâtiments d’élevage

laitier s’appuie sur un recueil de données

techniques ainsi que des estimations

communiquées par les éleveurs au cours des

enquêtes réalisées auprès de différents éleveurs

laitiers.

L’objectif de cette étude régionale est de quantifier

les dépenses énergétiques associées aux bâtiments

d’élevage laitier afin d’établir un référentiel

bourguignon sur les consommations d’énergie en

bâtiment d’élevage laitier. Ce référentiel permettra

d’évaluer une exploitation laitière sur les

consommations énergétiques associées aux

bâtiments d’élevage.

Au préalable de l’enquête régionale

Avant d’engager l’enquête régionale sur le terrain,

il fut nécessaire de définir une typologie des

exploitations à enquêter dans le but de disposer

d’une représentation pertinente de l’ensemble des

élevages laitiers bourguignons. Le critère retenu

pour établir l’échantillon d’exploitations fut le

quota laitier. En effet, cette variable est la

référence classique utilisée pour comparer les

élevages en production laitière.

En partenariat avec les techniciens bâtiments et les

techniciens de secteur des CA1, de la CAIAC 892 et

du Contrôle Laitier de Côte d’Or, nous avons défini

une typologie intégrant trois catégories d’élevages

bovins lait :

les élevages dont le quota laitier est situé entre

200 000 l et 400 000 l,

les élevages dont le quota laitier est situé entre

400 000 l et 800 000 l,

les élevages dont le quota laitier est supérieur

à 800 000 l.

L’objectif était d’avoir 3 exploitations par catégorie

dans chaque département, soit un total de 9

exploitations enquêtées par département ou 27

exploitations en Bourgogne. Ainsi, une liste

d’exploitations laitières à enquêter fut établie dans

1 CA : Chambre d’Agriculture.

2 CAIAC : Coopérative Agricole Interdépartementale d’Amélioration du Cheptel du Centre et de l’Est.

chaque département en essayant de répondre aux

critères définis au préalable.

Déroulement des enquêtes au sein des

exploitations laitières

Les enquêtes se sont déroulées sur chacune des

exploitations. Chaque exploitation fut visitée et

devait répondre { un questionnaire d’enquête

durant la visite. Ce questionnaire, établit au

préalable par l’Institut de l’Élevage3, a permis de

collecter les informations nécessaires pour

appréhender, par la suite, les consommations de

chacune des exploitations enquêtées.

Le questionnaire était organisé de la manière

suivante :

la description de l’exploitation : identification

et description de l’exploitation, de l’élevage et des

bâtiments d’élevage.

les pratiques d’élevage : chacun des postes est

étudié : l’alimentation, le paillage, le raclage, le

curage ainsi que le transfert, la reprise et

l’homogénéisation des déjections (TRH). Pour

chacun de ces postes, l’éleveur doit préciser le type

de matériel utilisé, la puissance du matériel et

l’éleveur doit également estimer le temps et la

fréquence de travail quotidien, hebdomadaire,

mensuel ou annuel, de chacune de ces tâches. Cet

exercice est réalisé pour chaque bâtiment

d’élevage.

l’atelier de fabrication d’aliments { la ferme : si

l’exploitation fonctionne avec ce poste, il est

nécessaire que l’éleveur précise, pour chaque

matériel : le type d’énergie consommée (électricité

ou fioul), la fréquence de fabrication, le nombre de

mois de fabrication, la durée de fonctionnement à

chaque fabrication et la ou les puissance(s)

mobilisée(s).

le bloc traite : pour le bloc traite, 3 parties sont

distinguées : la traite (temps de traite, nombre de

traite par semaine et description de l’installation

de traite), le nettoyage (lavage des équipements de

3 Ce questionnaire a été établi par l’Institut de l’Élevage dans le cadre de la constitution d’un référentiel national sur les consommations d’énergie en bâtiments d’élevage laitier.

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traite et des sols de la salle de traite) et le

fonctionnement des portillons.

la laiterie : ici on aborde la description de la

laiterie, du tank à lait et des équipements divers

tels que le chauffe-eau, pré-refroidisseur,

récupérateur de chaleur, etc.

la nurserie : pour ce poste, l’éleveur doit

préciser la nature de l’alimentation (lait entier,

poudre, etc.), le matériel de distribution, l’origine

de l’eau chaude ou du lait chaud. L’éleveur doit

également décrire le système de chauffage et/ou de

ventilation si la nurserie est équipée.

l’éclairage des bâtiments : pour chaque

bâtiment, il est nécessaire de préciser la puissance

totale d’éclairage et la durée d’éclairage hivernale,

estivale et nocturne.

l’approvisionnement en eau : ici, on cherche à

évaluer les consommations d’énergie liées au

pompage de l’eau sous réserve que l’éleveur

prélève l’eau provenant d’un puit ou encore d’un

forage. Dans ce cas, ce dernier doit renseigner la

puissance et le débit de la pompe de relevage ainsi

que le volume d’eau prélevé annuellement.

les équipements de l’atelier ou autres

équipements divers : dans cette rubrique,

l’exploitant spécifie les divers équipements

fonctionnant sur l’exploitation, et non précisés

précédemment, en annonçant la puissance et la

durée annuelle d’utilisation pour chacun des

équipements.

les consommations d’électricité (et gaz

éventuellement) : { partir des factures d’électricité,

on relève la consommation annuelle d’électricité

en kWh enregistrée sur une année.

Pour recueillir l’ensemble de ces informations, une

mobilisation, d’une durée minimum de 3 heures

sur chacune des exploitations, fut indispensable.

Période de l’enquête régionale

L’enquête régionale s’est déroulée du mois de

novembre 2008 au mois de février 2009, soit

durant 4 mois. Cette enquête régionale repose sur

les consommations d’énergie liées aux bâtiments

d’élevage ainsi qu’au fonctionnement du bloc

traite d’une exploitation sur une année. La

Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne a

défini cette période afin de disposer de résultats

correspondant { une année d’exercice.

Origine géographique de

l’échantillon bourguignon :

Carte 1

L’étude régionale sur les consommations d’énergie

en bâtiments d’élevages laitiers a permis

d’atteindre 29 exploitations laitières de Bourgogne

soit près de 2,5 % des exploitations laitières

bourguignonnes ayant un quota laitier4.

Tableau 1 : Nombre d’enquêtes réalisées en Bourgogne

Département Nombre d’enquêtes

Côte d’Or 9

Nièvre 5

Saône-et-Loire 9

Yonne 6

Bourgogne 29

Typologie des exploitations

Répartition des élevages selon la typologie

fixée au préalable des enquêtes (cf. ci-dessus)

La répartition des exploitations laitières enquêtées

en Bourgogne sur les consommations d’énergie en

bâtiments d’élevage, d’après la typologie établie au

préalable de l’étude régionale, est la suivante :

Tableau 2 : Répartition des exploitations selon leur quota laitier

Quota laitier Nombre d’exploitations

enquêtées

quota laitier situé entre 200 000 l et 400 000 l 8

quota laitier situé entre 400 000 l et 800 000 l

14

quota laitier supérieur à 800 000 l 7

Total 29

4 D’après l’Agreste Bourgogne, annonçant quelques 1300 exploitations laitières ayant un quota laitier en 2008.

YONNE

NIÈVRE

CÔTE D’OR

SAÔNE-ET-LOIRE

Origine géographique des exploitations

laitières enquêtées

Légende:

1

2

3Source: CRAB, 2009

Nb d’exploitations

enquêtées:

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On constate que près de 50% des exploitations

laitières enquêtées ont un quota laitier compris

entre 400 000 L et 800 000 L de lait. L’autre moitié

des exploitations laitières enquêtées se répartit

quasiment équitablement au-delà et en-deçà de la

classe la plus représentée.

D’après cette typologie, on vérifie que l’échantillon

d’exploitations laitières enquêtées permet de

disposer de références pertinentes pour une

majorité des exploitations laitières

bourguignonnes.

Répartition des élevages en fonction de la

typologie fixée par l’Institut de l’Elevage

Les données recueillies lors des enquêtes

bourguignonnes ont été analysées { partir d’un

logiciel élaboré par l’Institut de l’Elevage. Ce

logiciel, construit et finalisé en 2009, permet de

réaliser des diagnostics énergétiques centrés sur

les consommations d’énergie directe (fioul,

électricité voire gaz) associées aux bâtiments

d’élevage laitier.

Ce logiciel dispose d’un référentiel sur les

consommations d’énergie en bâtiments d’élevage

laitier élaboré { la suite de la réalisation d’environ

60 enquêtes en exploitations laitières au niveau

nationale avec une forte représentation des

exploitations du Grand Ouest. Les références qui

composent ce référentiel national sont classées

suivant une typologie. Cette typologie repose sur

une classification des exploitations suivants

différents critères : type de salle de traite, part de

maïs dans la surface fourragère principale,

présence ou absence d’un système de séchage en

grange ou encore le type de déjections à gérer sur

l’exploitation. Tous ces critères sont déterminants

dans les consommations d’énergie en bâtiments

d’élevage laitier. Cette typologie permet d’affiner

les résultats d’une part, et de comparer des

exploitations similaires d’autre part, dans le but

d’obtenir des résultats plus réalistes et pertinents

pour une exploitation qui réaliserait un diagnostic.

Dans ce contexte, vous trouverez ci-dessous la

typologie des exploitations laitières, définie par

l’Institut de l’Elevage pour les diagnostics sur les

consommations d’énergie en bâtiments d’élevage

laitier, composée de 24 types d’exploitations.

Tableau 3 : Typologie des exploitations laitières, établie par

l’Institut de l’Elevage, dans le cadre des diagnostics sur les

consommations d’énergie en bâtiments d’élevage laitier

Type Salle de

traite

Part de maïs dans

la SFP

Type de déjections

Séchage en

grange

1 classique < 30 % Fumier Non

2 classique < 30 % Fumier Oui

3 classique < 30 % Mixte Non

4 classique < 30 % Mixte Oui

5 classique < 30 % Lisier Non

6 classique < 30 % Lisier Oui

7 classique > 30 % Fumier Non

8 classique > 30 % Fumier Oui

9 classique > 30 % Mixte Non

10 classique > 30 % Mixte Oui

11 classique > 30 % Lisier Non

12 classique > 30 % Lisier Oui

13 robot < 30 % Fumier Non

14 robot < 30 % Fumier Oui

15 robot < 30 % Mixte Non

16 robot < 30 % Mixte Oui

17 robot < 30 % Lisier Non

18 robot < 30 % Lisier Oui

19 robot > 30 % Fumier Non

20 robot > 30 % Fumier Oui

21 robot > 30 % Mixte Non

22 robot > 30 % Mixte Oui

23 robot > 30 % Lisier Non

24 robot > 30 % Lisier Oui

En reprenant la typologie de l’Institut de l’Elevage

présentée ci-dessus, l’échantillon bourguignon se

répartit selon 4 types.

Tableau 4 : Répartition des exploitations laitières enquêtées en

Bourgogne selon la typologie de l’Institut de l’Elevage

Type Salle de

traite

Part de maïs dans

la SFP

Type de déjections

Séchage en

grange

Nb exp

1 classique < 30 % Fumier Non 6

3 classique < 30 % Mixte Non 11

7 classique > 30 % Fumier Non 7

9 classique > 30 % Mixte Non 5

D’après le tableau ci-dessus, on remarque que

l’ensemble des exploitations laitières enquêtées en

Bourgogne fonctionne avec une salle de traite

classique. La salle de traite classique est une salle

de traite ne comprenant pas de robot de traite ni

de salle de traite rotative. On observe néanmoins

différents types de salle de traite classique : traite à

l’étable, traite en tandem, traite en épi ou encore

traite par l’arrière.

Ensuite, dans l’échantillon bourguignon, près de

3/5ème des exploitations a une part de maïs dans la

SFP5 inférieure à 30%. De plus, un peu plus de la 5 SFP : Surface Fourragère Principale

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moitié des exploitations laitières fonctionne avec

un système de déjections mixte (fumier + lisier)

tandis que l’autre moitié est en système fumier.

Enfin, l’ensemble des exploitations enquêtées

fonctionne en l’absence d’un système de séchage

en grange.

Zoom sur les bâtiments logeant les vaches

laitières

Au sein de l’échantillon d’exploitations laitières

bourguignonnes, on retrouve une diversité dans

les types de logements des vaches laitières.

Le type de logement des vaches laitières est un

paramètre qui conditionne les consommations

d’énergie en bâtiments d’élevage. En effet, selon les

types de logements des vaches laitières, on

retrouve la présence ou l’absence du poste

« raclage ».

Ce poste peut fonctionner à partir de

consommations de carburant ou d’électricité. Or,

pour ce poste, on constate un différentiel de

consommations entre les systèmes de « raclage

tracteur » et les systèmes de « raclage automatisé »

fonctionnant { partir d’électricité.

Tableau 5 :

Répartition des exploitations laitières enquêtées selon le type

de logement des vaches laitières

A suivre :

Dans la partie suivante, vous trouverez une

présentation des résultats obtenus à partir des

enquêtes menées { l’échelle bourguignonne auprès

des exploitations laitières décrites ci-dessus. Ces

consommations d’énergie relevées dans les

exploitations seront comparées aux références

nationales. En effet, des références nationales sur

les consommations d’énergie en bâtiments

d’élevage laitier sont disponibles suite { un travail

réalisé en 2007 et conduit par l’Institut de l’Elevage

et les Chambres Régionales d’Agriculture de

Bretagne et Pays de la Loire.

Types de logement Nb d’exploitations

enquêtées

Aire paillée intégrale 3

Aire paillée + caillebotis 6

Aire paillée + couloir fumier 5

Aire paillée + couloir lisier 3

Logettes fumier 5

Logettes lisier 4

Logettes caillebotis 3

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Tableau 7 : Consommation de fioul par poste

Les consommations d’énergie en bâtiments d’élevage laitier

En Bourgogne, les consommations énergétiques dans les bâtiments d’élevage laitier reposent majoritairement

sur les consommations de carburant et d’électricité.

Les consommations de fioul

Des consommations d’énergie liées aux

pratiques d’élevage

Les consommations de fioul en bâtiments

d’élevage laitier sont liées { l’usage des tracteurs

pour la mise en œuvre des pratiques d’élevage :

l’affouragement qui correspond à la

distribution des fourrages aux animaux,

le paillage qui est l’apport de litières aux

animaux,

le raclage, c'est-à-dire le transfert des

déjections du bâtiment vers les ouvrages de

stockage,

le curage des litières accumulées à

l’extérieur du bâtiment,

le transfert des déjections liquides par

pompage et l’homogénéisation des déjections à

l’aide d’un mixeur sur tracteur.

L’affouragement, le premier poste de

consommation de fioul

Dans l’échantillon bourguignon, la consommation

moyenne de fioul pour l’ensemble des pratiques

d’élevage est de 63 l/VL/an.

On remarque cependant une grande amplitude

entre la consommation minimale et la

consommation maximale de carburant. En effet, la

consommation minimale de 18 l/VL/an est

observée dans une exploitation où les surfaces

herbagères sont bien valorisées et les pratiques

d’élevage sont économes en carburant avec la

mobilisation d’engins de faibles puissances et un

affouragement en libre-service.

Photo 1 : L’affouragement représente 54% des consommations

de carburant pour une exploitation laitière – Photo : IE.

Inversement, la consommation maximale de

carburant de 131 l/VL/an est relevée dans une

exploitation où les animaux sont en stabulation

permanente avec des pratiques d’élevage

énergivores liées à de fortes puissances de traction.

Tableau 6 :

Consommation totale de fioul en bâtiment par exploitation

Toutes exploitations (l de fioul/VL/an)

Bourgogne National

Minimum 18 2

Moyenne 63 45

Maximum 131 110

En détaillant les consommations de fioul par poste,

on remarque que des écarts importants de

consommations sont relevés entre les

exploitations. Une part de ces écarts est corrélée à

au temps d’hivernage des animaux qui conditionne

fortement les consommations de carburant. Afin

de comparer les consommations relevées sur les

Consommations de fioul en litres/mois de distribution de fourrages/VL

Affouragement Paillage Raclage Curage Transfert/

Homogénéisation

Bourgogne National Bourgogne National Bourgogne National Bourgogne National Bourgogne National

Minimum 0,12 0,22 0,07 0,05 0,03 0,06 0,08 0,02 0,13 0,01

Moyenne 3,54 2,90 1,36 1,00 0,66 0,90 0,60 0,40 0,35 0,20

Maximum 11,28 6,40 4,16 3,40 2,39 3,04 3,28 3,00 0,79 0,53

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Photo 2 : Le libre-service est une pratique économe – CA 71.

exploitations bourguignonnes, ces dernières seront

exprimées en litres de fioul par vache laitière pour

un mois de distribution de fourrages (cf. tableau

X). Des écarts de consommations de carburant

sont constatés sur un même poste. Ce constat met

en évidence les différences de consommations liées

au système et aux pratiques d’élevage, et indiquent

que des économies de carburant sont

envisageables mais nécessitent néanmoins une

modification du fonctionnement de l’exploitation.

Photo 3: Le paillage, 21% des consommations de fioul – Photo :

IE.

D’après l’échantillon d’exploitations laitières

bourguignonnes, globalement, le poste

alimentation est responsable de 54 % des

consommations de carburant. Les postes paillage,

raclage et curage représentent respectivement 21%,

10% et 9%.

Graphique 1 :

Répartition des consommations de carburant

Les consommations d’électricité

Des consommations d’énergie liées au

fonctionnement de divers équipements

électriques

Pour les exploitations laitières, de nombreux

équipements électriques sont mobilisés. Les

principaux équipements électriques recensés sur

ces exploitations sont liés au fonctionnement du

bloc traite. En élevage laitier, le bloc traite est

composé de la salle de traite où le lait, produit par

les animaux, est collecté via une machine à traite,

et de la laiterie, où le lait est refroidit puis stocké.

L’essentiel de ces équipements sont :

le tank à lait permet de refroidir le lait de

35°c { 4°C et de stocker ce dernier jusqu’{ la

collecte assurée par la laiterie (1 à 3 jours de

stockage),

le chauffe-eau permet d’assurer la production

d’eau chaude sanitaire nécessaire au lavage de

l’installation,

l’éclairage du bloc traite ainsi que de

l’ensemble des bâtiments d’élevage,

les équipements destinés au nettoyage du bloc

traite tels que le nettoyer haute pression ou encore

le surpresseur,

les autres postes comme la pompe à lait, les

équipements associés { l’allaitement des veaux

(DAL6, etc.), les équipements actionnant les

portillons de la salle de traite, ainsi que l’ensemble

des équipements de l’atelier (poste { souder,

compresseur, etc.).

Photo 4 : Salle de traite – CAIAC 89

6 DAL : Distributeur Automatique de Lait

54%

21%

10%

9%6%

Affouragement

Paillage

Raclage

Curage

Transfert, Reprise et Homogénéisation

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D’autres appareils électriques peuvent être

recensés sur une exploitation laitière, notamment

en lien avec les pratiques d’élevage : la distribution

des fourrages (griffe à foin, etc.), le raclage (racleur

automatisé) ou encore la gestion des déjections

(pompe de transfert, etc.).

Le bloc traite, le premier poste de

consommation d’électricité

Les consommations d’électricité sont évaluées {

partir des relevés de puissance, temps de

fonctionnement et fréquence d’utilisation des

divers matériels électriques recensés sur chacune

des exploitations.

Dans l’échantillon bourguignon, la consommation

électrique moyenne de l’ensemble des postes est

de 567 kWh / vache laitière en production par an,

soit une moyenne de 73 Wh / litre de lait produit.

Tableau 8 :

Consommation totale d’électricité en bâtiment par exploitation

kWh/VL Wh/l de lait

Bourgogne National Bourgogne National

Minimum 350 160 36 27

Moyenne 567 420 73 61

Maximum 824 920 132 120

En Bourgogne, l’ensemble des exploitations

enquêtées dispose d’une salle de traite classique

(épi ou traite par l’arrière). Toutefois, divers

paramètres conditionnent les consommations

d’électricité, en partant du type d’équipement

utilisé jusqu’{ la conception du bloc traite, par

conséquent, on relève de nombreuses disparités

entre les exploitations.

Tableau 9 :

Les consommations électriques moyennes du bloc traite par

poste

kWh/VL Wh/l de lait

Bourgogne National Bourgogne National

Tank 317 190 40 27

Chauffe-eau 89 120 12 18

Pompe à vide 77 68 10 10

Eclairage 21 10 3 1

Nettoyage du sol et parois

7 8 1 1

Autres équipements

34 49 4 8

D’après le tableau ci-dessus, on remarque le tank à

lait occupe une place importante dans les

consommations d’énergie associées au

fonctionnement du bloc traite avec une

consommation moyenne de 40 Wh/litre de lait

produit. En effet, le tank à lait est un équipement

essentiel pour les exploitations laitières. La

conception de la laiterie et le positionnement du

tank influent sur les consommations électriques

de ce poste. Il est nécessaire de bien veiller à

ventiler correctement la laiterie avec des entrées et

des sorties d’air efficaces afin de limiter les temps

de fonctionnement du tank { lait. L’Institut de

l’Elevage7 préconise de placer le condenseur du

tank face { une grille de sortie d’air dans le but de

permettre une évacuation complète de l’air chaud

généré par le tank et ainsi limiter les

consommations électriques.

Photo 5 : Le tank est le 1

er poste de consommation du bloc traite

avec 57% des consommations électriques – Photo CAIAC8 89.

Les postes suivants sont le chauffe-eau (12 Wh/litre

de lait) et la pompe à vide (10 Wh/litre de lait).

Concernant la production d’eau chaude sanitaire,

on relève quelques disparités de consommations

électriques. Pour ce poste, les consommations

électriques reposent sur le différentiel de

température entre l’eau froide et l’eau chaude

souhaitée, le volume d’eau de lavage des

équipements de traite lié { l’installation de traite et

l’âge du chauffe-eau.

Les consommations d’électricité associées au

fonctionnement de la pompe à vide sont

proportionnelles au temps de fonctionnement de

cette dernière. De nombreux paramètres

conditionnent le temps de traite : l’organisation de

l’éleveur, les pratiques d’hygiène des trayons, la

rapidité à laquelle les vaches sortent de la salle.

7 Institut de l’Elevage, Chambres d’Agriculture, 2009, Les

consommations d’énergie en bâtiment d’élevage laitier, Repères de consommations et pistes d’économies, collection synthèse, 31 pages. 8 CAIAC : Coopérative Agricole Interdépartementale d’Amélioration

du Cheptel du Centre et de l’Est.

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Tous ces paramètres influent directement les

consommations d’électricité de ce poste.

Les autres équipements mobilisent en moyenne 4

Wh/ litre de lait produit. Dans cette catégorie, on

retrouve divers équipements électriques tels que la

pompe { lait, l’approvisionnement en eau (forage

ou puit), etc. L’éclairage et le nettoyage du sol et

des parois de la salle de traite sont des postes qui

consomment en moyenne 1 Wh/litre de lait pour

chacun des postes.

Graphique 2 :

Répartition des consommations d’électricité associées au

fonctionnement du bloc traite

Finalement, on constate qu’au sein du bloc traite, le

tank à lait, le chauffe-eau ainsi que la pompe à vide

présente une consommation significative

d’électricité et représentent respectivement 57%,

17% et 15%.

Les consommations électriques liées aux

pratiques d’élevage

Les consommations d’électricité associées aux

pratiques d’élevage sont principalement liées { 3

postes : la fabrication d’aliments { la ferme, le

raclage et la gestion des déjections (transfert,

reprise et homogénéisation des déjections).

Parmi les exploitations laitières enquêtées en

Bourgogne, 86% des exploitations fonctionnent

avec un atelier de fabrication des aliments à la

ferme (FAF), près de 35% des exploitations ont un

système de raclage automatisé, enfin, près de 50%

des exploitations enquêtées en Bourgogne

fonctionnent avec des équipements électriques

pour assurer le transfert, la reprise et/ou

l’homogénéisation des déjections.

Photo 6 : Les exploitations bourguignonnes consomment en

moyenne 1,7 Wh/litre de lait/an pour le raclage – Photo CA 71.

D’après le tableau 10, la consommation électrique

moyenne, associée à l’atelier de fabrication

d’aliments { la ferme et relevée au sein des

exploitations bourguignonnes, est de 1 Wh/litre de

lait produit. On constate toutefois de fortes

disparités de consommations électriques entre les

exploitations. En effet, ces consommations sont

conditionnées, d’une part, par le temps

d’hivernage des bovins, et d’autre part, par

l’intensité de fonctionnement de cette fabrique

d’aliments sur l’exploitation.

Tableau 10 :

Consommations d’électricité associées aux pratiques d’élevage

kWh/VL Wh/l de lait

Bourgogne National Bourgogne National

FAF9 7 - 1 -

Raclage automatisé

14 22 1,7 3,4

TRH10

25 12 3,5 1,7

En Bourgogne, les exploitations laitières

fonctionnant avec un raclage automatisé

enregistrent des consommations électriques de

l’ordre de 1,7 Wh/litre de lait produit soit deux fois

moins importantes que la moyenne nationale.

Inversement, pour le transfert, la reprise et

l’homogénéisation des déjections, les exploitations

bourguignonnes enregistrent des consommations

électriques correspondant au double des

consommations relevées au niveau national avec

3,5 Wh/litre de lait produit. Comme

précédemment, ces consommations d’électricité

sont fortement corrélées au temps d’hivernage des

animaux mais également conditionnées par la

conception des bâtiments.

9 FAF : Fabrication d’Aliments { la Ferme 10 TRH : Transfert, Reprise et Homogénéisation

57%

17%

14%

12%

Tank

Chauffe-eau

Pompe à vide

Autres

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11

Les consommations globales d’énergie

Au total, près de 1200 kWh/VL/an soit près de

150 Wh/litre de lait produit

Pour analyser les consommations globales en

énergie consommées au sein des bâtiments

d’élevage laitier, l’ensemble des consommations

sont exprimées en kWh/VL/an ou Wh/litre de lait.

Dans ce cadre, les consommations de fioul sont

converties en kWh sur la base du pouvoir

calorifique inférieur avec 1 litre de fioul équivalent

à 9,853 kWh.

D’après les exploitations laitières enquêtées en

Bourgogne, on constate que la consommation

globale d’énergie est de 1185 kWh/VL/an, soit 152

Wh/litre de lait produit (cf. tableau 11). On relève,

en moyenne, une consommation moyenne de fioul

de 566 kWh/VL/an, soit 57,5 litres de fioul/VL/an,

et une consommation moyenne d’électricité de 619

kWh/VL/an. Globalement, comparée à la

moyenne11 des consommations d’énergie observées

{ l’échelle nationale, les exploitations laitières

bourguignonnes enregistrent des consommations

d’énergie plus importantes, de l’ordre de 25%

supérieures.

Tableau 11 :

Consommations globales d’énergie au sein des exploitations

laitières

Cette consommation moyenne d’énergie au sein

des exploitations laitières est établie sur un cumul

des consommations relevées pour chaque poste,

ceci donne une indication sur les consommations

moyennes observées dans ce type de ferme.

Néanmoins, ces consommations d’énergie

moyennes ne correspondantes à aucune situation

d’exploitation réelle puisque chaque exploitation

fonctionne avec des pratiques d’élevage, une

conception des bâtiments et une organisation du

11 Institut de l’Elevage et Chambres d’Agriculture, 2009, Les

consommations d’énergie en bâtiment d’élevage laitier, Repères de consommations et pistes d’économies, collection synthèse, 31 pages.

travail propre à chaque exploitation. Par

conséquent, il est plus judicieux et pertinent de

comparer et d’observer ces consommations par

poste, en fonction des postes présents sur

l’exploitation comparée, plutôt que dans la

globalité.

Graphique 3 :

Répartition des consommations globales d’énergie

Globalement, les postes les plus énergivores pour

une exploitation laitière sont l’affouragement

(33%), le tank à lait (26%) ainsi que le paillage et le

raclage (14%). Ces trois postes représentent plus de

70% des consommations globales en bâtiments

d’élevage. Ensuite, le chauffe-eau (8%) et la pompe

{ vide (7%) consomment 15% de l’énergie globale

consommée sur l’exploitation. Les autres

consommations représentent 12% des

consommations globales avec le curage, le

transfert, la reprise et l’homogénéisation des

déjections, la pompe à lait, le nettoyage, etc.

Synthèse des consommations d’énergie en

exploitation laitière-Références bourguignonnes

A partir des enquêtes réalisées en Bourgogne

auprès de 29 exploitations laitières, des tableaux

de références des consommations d’énergie en

bâtiments d’élevage ont pu être établis. Vous

trouverez ci-après 2 tableaux présentant les

références par type d’exploitations (4 types

d’exploitations sont identifiés). Les

consommations d’énergie sont exprimées en deux

unités : par vache laitière/an et pour 1 litre de lait

produit. Les consommations de fioul et

d’électricité correspondent aux consommations

relevées pour chaque poste dans les exploitations

fonctionnant avec ces postes. Les consommations

moyennes sont établies à partir de la moyenne des

consommations enregistrées par poste

(fioul+électricité).

33%

26%

14%

8%

7%

12%

Affouragement

Tank

Paillage-Raclage

Chauffe-eau

Pompe à vide

Divers

kWh/VL/an Wh/l de lait

Bourgogne National Bourgogne National

Consommation d’électricité

566 442 80 64

Consommation de fioul

619 442 72 64

Consommation globale

1 185 884 152 128

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12

Synthèse des consommations d’énergie en exploitation laitière par type d’exploitation et par poste

Références bourguignonnes

Tableau 12 : Consommations moyennes de fioul et d’électricité relevées au sein des exploitations laitières bourguignonnes pour une vache laitière sur un an

12 SFP : Surface Fourragère Principale

Type A B C D Description des exploitations

Type de salle de traite classique classique classique classique

Part de maïs dans la SFP

12

< 30% de maïs dans la SFP < 30% de maïs dans la SFP > 30% de maïs dans la SFP > 30% de maïs dans la SFP

Type de déjections fumier mixte fumier mixte

Séchage en grange non non non non

Nombre d’exploitations 6 11 7 5

Consommations d’énergie

Fioul (kWh/VL/an)

Electricité (kWh/VL/an)

Moyenne (kWh/VL/an)

Fioul (kWh/VL/an)

Electricité (kWh/VL/an)

Moyenne (kWh/VL/an)

Fioul (kWh/VL/an)

Electricité (kWh/VL/an)

Moyenne (kWh/VL/an)

Fioul (kWh/VL/an)

Electricité (kWh/VL/an)

Moyenne (kWh/VL/an)

Alimentation 330

Soit 33 L - 330

403 Soit 41 L

- 403 420

Soit 43 L - 420

434 Soit 44 L

- 434

Paillage 156

Soit 16 L - 156

126 Soit 13 L

- 126 127

Soit 13 L - 127

82 Soit 8 L

- 82

Raclage 103

Soit 11 L 18 67

65 Soit 7 L

8 35 52

Soit 5 L 54 53 - 4 2

Curage 70

Soit 7 L - 70

40 Soit 4 L

- 40 67

Soit 7 L - 67

43 Soit 4 L

- 43

Transfert, Reprise et Homogénéisation des déjections (TRH)

27 Soit 3 L

6 13 49

Soit 5 L 40 43 - 6 2

51 Soit 5 L

18 26

Fabrication d’Aliments à la Ferme (FAF)

- 4 4 - 11 9 - 7 5 - 5 5

Eclairage - 15 15 - 29 29 - 19 19 - 15 15

Chauffe-eau - 110 110 - 87 87 - 89 89 - 65 65

Pompe à vide - 75 75 - 81 81 - 80 80 - 67 67

Portillons - 0 0 - 18 7 - 8 3 - 0 0

Nettoyage des sols et des parois de la salle de traite

- 8 7 - 8 8 - 5 5 - 8 8

Tank à lait - 257 257 - 344 344 - 318 318 - 341 341

Equipements divers - 25 25 - 34 34 - 40 40 - 22 22

TOTAL 686

Soit 70 L 518 1129

683 Soit 70 L

660 1246 666

Soit 68 L 626 1228

610 Soit 61 L

545 1110

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13

Synthèse des consommations d’énergie en exploitation laitière par type d’exploitation et par poste

Références bourguignonnes

Tableau 13 : Consommations moyennes de fioul et d’électricité relevées au sein des exploitations laitières bourguignonnes pour produire 1 litre de lait

13 SFP : Surface Fourragère Principale

Type A B C D Description des exploitations

Type de salle de traite classique classique classique classique

Part de maïs dans la SFP

13

< 30% de maïs dans la SFP < 30% de maïs dans la SFP > 30% de maïs dans la SFP > 30% de maïs dans la SFP

Type de déjections fumier mixte fumier mixte

Séchage en grange non non non non

Nombre d’exploitations 6 11 7 5

Consommations d’énergie

Fioul (Wh/l de lait)

Electricité (Wh/l de lait)

Moyenne (Wh/l de lait)

Fioul (Wh/l de lait)

Electricité (Wh/l de lait)

Moyenne (Wh/l de lait)

Fioul (Wh/l de lait)

Electricité (Wh/l de lait)

Moyenne (Wh/l de lait)

Fioul (Wh/l de lait)

Electricité (Wh/l de lait)

Moyenne (Wh/l de lait)

Alimentation 45,5

Soit 4,5 L - 45,5

51,0 Soit 5,0 L

- 51,0 53,0

Soit 5 L - 53,0

53,5 Soit 5,5 L

- 53,5

Paillage 20,5

Soit 2,0 L - 20,5

18,0 Soit 2,0 L

- 18,0 15,0

Soit 1,5 L - 15,0

10,0 Soit 1 L

- 10,0

Raclage 13,5

Soit 1,5 L 2,5 8,5

8,0 Soit 1 L

1,0 4,5 6,5

Soit 0,5 L 6,0 6,5 - 0,5 0,0

Curage 8,5

Soit 1 L - 8,5

6,0 Soit 0,5 L

- 6,0 8,0

Soit 1 L - 8,0

5,5 Soit 0,5 L

- 5,5

Transfert, Reprise et Homogénéisation des déjections (TRH)

4,0 Soit 0,5 L

0,5 2,0 6,0

Soit 0,5 L 5,5 5,5 - 1,0 0,5

6,0 Soit 0,5 L

2,5 3,5

Fabrication d’Aliments à la Ferme (FAF)

- 0,5 0 ,5 - 1,5 1,0 - 1,0 0,5 - 0,5 0,5

Eclairage - 2,0 2,0 - 4,0 4,0 - 2,5 2,5 - 2,0 2,0

Chauffe-eau - 14,5 14,5 - 12,0 12,0 - 11,5 11,5 - 8,5 8,5

Pompe à vide - 10,0 10,0 - 11,0 11,0 - 9,5 9,5 - 8,5 8,5

Portillons - 0,0 0,0 - 2 ,0 1,0 - 1,0 0,5 - 0,0 0,0

Nettoyage des sols et des parois de la salle de traite

- 1,0 1,0 - 1,0 1,0 - 0,5 0,5 - 1,0 1,0

Tank à lait - 34,0 34,0 - 46,0 46,0 - 37,0 37,0 - 41,0 41,0

Equipements divers - 3,5 3,5 - 4,5 4,5 - 5,0 5,0 - 2,5 2,5

TOTAL 92,0 Soit 9,5 L

68,5 150,5 89

Soit 9 L 88,5 165,5

82,5 Soit 8 L

74,0 150,0 75

Soit 7,5 L 67,0 136,5

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Synthèse des consommations d’énergie dans les exploitations laitières par type d’exploitation

Graphique 4 : Consommations d’énergie dans les exploitations laitières bourguignonnes

(consommations d’énergie exprimées pour une vache laitière/an)

Graphique 5 : Consommations d’énergie dans les exploitations laitières bourguignonnes

(consommations d’énergie exprimées pour un litre de lait produit)

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

Type A Type B Type C Type D Tous types d'exploitations

kW

h/V

L/a

n

Types d'exploitations

Divers

Nettoyage

Portillons

Eclairage

Pompe à vide

Chauffe-eau

Tank à lait

FAF

TRH

Curage

Raclage

Paillage

Alimentation

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

Type A Type B Type C Type D Tous types d'exploitations

Wh

/lit

re d

e l

ait

pro

du

it

Types d'exploitations

Divers

Nettoyage

Portillons

Eclairage

Pompe à vide

Chauffe-eau

Tank à lait

FAF

TRH

Curage

Raclage

Paillage

Alimentation

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15

Présentation des pistes de réduction des consommations d’énergie

en bâtiments laitiers

En production laitière, les pistes de réduction des dépenses énergétiques associées au fonctionnement des

bâtiments d’élevage reposent sur 3 leviers : le bloc traite, les pratiques d’élevage et la production d’eau chaude

via l’installation d’un chauffe-eau solaire.

Le bloc traite

Comme nous avons pu le constater ci-dessus, le

bloc traite est un poste dont les dépenses

énergétiques sont importantes. Certains

équipements peuvent permettre de réduire les

consommations d’énergie de ce poste.

Le pré-refroidisseur de lait

Le pré-refroidisseur est un équipement permettant

d’abaisser la température du lait avant sont arrivée

dans le tank. Un échangeur de chaleur est

positionné entre la pompe à lait et le tank

permettant ainsi de transférer les calories générées

par le refroidissement du lait vers de l’eau. La mise

en place de cet équipement permet de réduire les

consommations d’énergie du tank de 40% { 50%.

Le récupérateur de chaleur

Le récupérateur de chaleur sur le tank à lait permet

de produire de l’eau tiède qui peut être valorisé

pour le nettoyage des équipements de traite ou

encore l’abreuvement des animaux. Cette eau est

préchauffée par l’intermédiaire d’un échangeur de

chaleur placé au niveau du tank, entre le

compresseur et le condenseur ventilé, qui permet

de capter les calories générées par le

refroidissement du lait effectué par le tank. En effet,

d’après l’Institut de l’Elevage14, pour refroidir 1 litre

de lait de 35°C à 4 °C, le tank consomme en

moyenne 27 Wh. Une économie d’énergie de 70% {

80% peut être réalisée sur les consommations du

chauffe-eau suite { l’installation de cet équipement.

La conception de la laiterie

Les dépenses énergétiques du tank à lait sont

fortement conditionnées par la conception de la

laiterie. En effet, la température ambiante de la

14

Institut de l’Elevage et Chambres d’Agriculture, 2009, Les

consommations d’énergie en bâtiment d’élevage laitier, Repères de consommations et pistes d’économies, collection synthèse, 31 pages.

laiterie, la qualité de la ventilation, les dimensions

de la laiterie ainsi que le positionnement du tank

sont autant de paramètres qui influencent les

consommations d’énergie associées au

fonctionnement du tank. Il est important de bien

veiller à isoler le stockage du lait tout en ventilant

correctement le condenseur du tank qui génère de

l’air chaud. Pour optimiser les consommations du

tank à lait, des aménagements sont possibles

comme l’installation du groupe frigorifique en

extérieur (tank avec groupe frigorifique séparé) ou

encore l’installation d’une partie du tank en

extérieur (tank compact, cf. photo 7 ci dessous).

Photo 7 : Sur cette installation, la partie arrière du tank est située

{ l’extérieure de la laiterie – Source : Institut de l’Elevage

L’entretien du tank est également un élément

essentiel pour limiter les surconsommations de ce

poste. Le dépoussiérage régulier des ailettes du

radiateur de refroidissement, l’entretien de la

laiterie en évitant la présence de poussières ainsi

que le maintien d’une ventilation minimum du

local permettent d’optimiser les consommations du

tank.

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Figure 1 : Chauffe-eau solaire avec

chauffage d’appoint - Source ADEME

Les pratiques d’élevage

Les consommations de fioul associées aux pratiques

d’élevage représentent 50% des consommations

globales d’énergie relevées en bâtiments d’élevage

laitier. Plusieurs leviers sont identifiés pour

maîtriser ces consommations de carburant liées à

l’activité d’élevage de bovins lait.

Le fonctionnement du tracteur d’élevage

Pour minimiser les consommations de carburant, il

est nécessaire de bien veiller à maîtriser le temps de

fonctionnement du tracteur d’élevage en

optimisant l’organisation les circuits et le

dimensionnement des équipements mobilisés.

Le mode de conduite, plus ou moins économe, ou

encore les réglages et l’entretien réguliers des

engins motorisés sont également des paramètres

déterminants sur les consommations de carburant.

D’après l’Institut de l’Elevage, « une conduite

économique et un bon réglage du moteur

permettent de gagner jusqu’{ 1,5 litre de fioul par

heure, soit 900 litres pour 600 heures par an ».

Privilégier le raclage automatisé des

déjections

Le raclage permet d’évacuer les déjections animales

du bâtiment d’élevage vers l’ouvrage de stockage.

Le raclage tracteur mobilise en moyenne 10% de la

consommation de fioul en bâtiments d’élevage,

d’après l’enquête réalisée en Bourgogne. Le raclage

automatisé fonctionne avec des racleurs électriques

à chaîne ou hydrauliques, remplaçant des systèmes

de raclage tracteur notamment pour des

stabulations libres.

Pour un raclage tracteur mobilisant une puissance

tracteur de 70 à 80 CV, la puissance équivalente du

moteur d’un racleur automatisé est inférieure à 7,5

kWh. Le raclage automatisé permet de réaliser

jusqu’{ 80% d’économie d’énergie sur le poste

raclage dans certaines exploitations.

Les puissances d’entraînement des racleurs sont

évaluées en fonction du type de racleurs, du type de

déjections, de la longueur et de la largeur des

couloirs.

La production d’eau chaude via l’installation d’un chauffe-eau solaire

Le chauffe-eau solaire

Le chauffe-eau solaire est composé

de trois éléments principaux :

des capteurs thermiques vitrés

qui reçoivent le rayonnement

solaire.

un ballon de stockage de l’eau

sanitaire,

un ensemble de régulation.

Les capteurs thermiques récupèrent

les calories produites par le

rayonnement solaire pour chauffer

un liquide caloporteur. Ce liquide

(eau glycolée) transfère les calories

réceptionnées { l’eau sanitaire du

ballon de stockage grâce à un

échangeur (serpentin).

Les capteurs solaires sont installés

en toiture avec une orientation

proche du « plein sud » et inclinés à

45°C afin d’optimiser la production

d’eau chaude sanitaire.

La surface de capteur est évaluée en

fonction de la production d’eau

chaude nécessaire { l’exploitation.

Dans tous les cas, la couverture des

besoins en eau chaude sanitaire sera

au maximum de 60%, par

conséquent un chauffage d’appoint

est { prévoir pour porter l’eau {

température désirée (une résistance

électrique peut être intégrée au

ballon de stockage de l’eau).

Pour bénéficier d’avantage de renseignements sur les pistes de réduction des consommations d’énergie en bâtiments d’élevage laitier,

vous pouvez vous référer { la brochure réalisée par l’Institut de l’Elevage et des Chambres d’Agriculture qui s’intitule « Les

consommations d’énergie en bâtiment d’élevage laitier, Repères de consommations et pistes d’économies », réalisée en 2009. Cette

brochure est disponible sur le site internet de l’Institut de l’Elevage :

http://www.inst-elevage.asso.fr/html1/IMG/pdf_pdf_CR_050933001-v.pdf

Cette brochure est également mise { votre disposition { la Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne.

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17

Sigles

CA : Chambre d’Agriculture

CAIAC : Coopérative Agricole Interdépartementale d’Amélioration de Cheptel du Centre et de l’Est

DAL : Distributeur Automatique de Lait

FAF : Fabrication d’Aliments { la Ferme

SFP : Surface Fourragère Principale

TRH : Transfert, Reprise et Homogénéisation

VL : Vache Laitière

Glossaire

Carte 1 : Origine géographique de l’échantillon bourguignon

Tableau 1 : Nombre d’enquêtes réalisées en Bourgogne

Tableau 2 : Répartition des exploitations selon leur quota laitier

Tableau 3 : Typologie des exploitations laitières, établie par l’Institut de l’Elevage, dans les diagnostics

sur les consommations d’énergie en bâtiments d’élevage laitier

Tableau 4 : Répartition des exploitations laitières enquêtées en Bourgogne selon la typologie de

l’Institut de l’Elevage

Tableau 5 : Répartition des exploitations laitières enquêtées selon le type de logement des vaches

laitières

Photo 1 : L’affouragement représente 54% des consommations de carburant pour une exploitation

laitière – Source : Institut de l’Elevage

Tableau 6 : Consommation totale de fioul en bâtiment par exploitation

Tableau 7 : Consommation de fioul par poste

Photo 2 : Le libre-service est une pratique économe – Source : CA 71

Photo 3 : Le paillage, 21% des consommations de fioul – Source : Institut de l’Elevage

Graphique 1 : Répartition des consommations de carburant

Photo 4 : Salle de traite – Source CAIAC 89

Tableau 8 : Consommation totale d’électricité en bâtiment par exploitation

Tableau 9 : Les consommations électriques moyennes du bloc traite par poste

Photo 5 : Le tank est le 1er

poste de consommation du bloc traite avec 57% des consommations

électriques – Source CAIAC 89

Graphique 2 : Répartition des consommations d’électricité associées au fonctionnement du bloc traite

Photo 6 : Les exploitations laitières bourguignonnes consomment en moyenne 1,7 Wh/litre de lait pour

le raclage – Source CA 71

Tableau 10 : Consommations d’électricité associées aux pratiques d’élevage

Tableau 11 : Consommations globales d’énergie au sein des exploitations laitières

Graphique 3 : Répartition des consommations globales d’énergie

Tableau 12 : Consommations moyennes de fioul et d’électricité relevées au sein des exploitations

laitières bourguignonnes pour une vache laitière sur un an

Tableau 13 : Consommations moyennes de fioul et d’électricité relevées au sein des exploitations

laitières bourguignonnes pour produire un litre de lait

Graphique 4 : Consommations d’énergie dans les exploitations laitières bourguignonnes

(consommations exprimées pour une vache laitière/an)

Graphique 5 : Consommations d’énergie dans les exploitations laitières bourguignonnes

(consommations exprimées pour un litre de lait produit)

Photo 7 : Sur cette installation, la partie arrière du tank est située { l’extérieure de la laiterie – Source

Institut de l’Elevage

Figure 1 : Chauffe-eau solaire avec chauffage d’appoint – Source Ademe

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p 15

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Photos de couvertures : CAIAC 89 et CA 71

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Coordination régionale

Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne

3, rue du Golf - 21 800 Quétigny

Tél : 03.80.48.43.00.

Fax : 03.80.48.43.43.

Maîtrise de l’énergie

Céline ZANELLA

Tél : 03.80.48.43.46.

Courriel : [email protected]

Filière lait

Philippe DEPONGE

Tél : 03.80.48.43.36.

Courriel : [email protected]

Retrouvez ce document sur le site internet de la Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne :

www.bourgogne.chambagri.fr

Janvier 2010

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