electrochimie-1
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3. Électrochimie - introduction Réf.: Atkins, 3è éd., Chapitre 9
• Electrochimie = électrons + système chimique
• Étude du transfert d’électrons d’une espèce chimique à une autre(le transfert d’électrons peut être accompagné par le transfert d’atomes)
Processus impliquant le transfert électronique:
• Combustion:CH4 (g) + 2O2 (g) → CO2 (g) + 2H2O (l)
∆H˚= -890 kJ/mol (énergie libérée)
• Respiration cellulaire:bilan C6H12O6 + 6O2 (g) → 6CO2 (g) + 6H2O (l)
glucose Le processus est compliqué !
• Photosynthèse:
6CO2+ 12NADPH2 + 6H2O C6H12O6 + 12NADP
ATP ADP + Pi
Réaction dans le noir (cycle Calvin)
• Corrosion:
Fe (s) → Fe2+ (aq) + 2e- E˚= 0.44 V
2H+ (aq) + 1/2O2 (g) + 2e- → H2O E˚= 1.23 V
----------------------------------------- Fe + 2H+ + 1/2O2 → Fe2+ + H2O E˚= 1.67 V Fe
O2O2
goutte d'eau acideFe2+
H+
e-
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Électrochimie – applications
• Chimie analytique:quantification des espèces: ex. analyse de trace de métaux par polarographie
• Biocapteurs:analyse du taux de sucre dans le sang- capteur ampérométrique
• Stockage d’énergie: ex. batteries et accumulateurs
• Métallurgie: raffinage de métaux
• Électrodéposition de couches minces
• Électrosynthèse:
Fe2+
Fe3+
FAD
FADH2
C6H12O6
C6H10O6
glucose
glucoseoxydase
éle
ctrode
Le courant d'oxydation de Fe2+ indique
la concentration de glucose dans le sang.
N H+
CH3SO3-
+
CH2Br
CO2CH3
CO2CH3
OCH3
N
O
OCH3H3CO
+ 2e-
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3.1 SOLUTIONS ÉLECTROLYTIQUES Procédé électrochimique- principe général
(électrode) (électrolyte)
L’application d’un potentiel (énergie électrique) engendre uneréaction chimique dans laquelle des électrons sont gagnés ouperdus par des ions près de la surface des électrodes.
Anode (+) = oxydation Cathode (-) = réduction
3.2 L’électrolyse et les lois de Faraday
• Électrolyse = une réaction chimique résultant d’une différencede potentiel appliquée aux électrodes
• Ex.: électrodéposition (plaquage Ag ou Au)électrodissolution (des electrodes)formation de gaz
• Cathode: H+(aq) + e- → 1/2 H2(g) E°= 0 VAnode: Cl-(aq) → 1/2 Cl2(g) + e- E°= -1.36 VBilan: H+ + Cl- → 1/2 H2 + 1/2 Cl2 E = -1.36 V
∴ Potentiel appliqué > 1.36 V pour qu’il y ait une réaction et la circulation d’un courant électrique
+ -batterie
anode cathode
-
-
-
+
+
+
électrolyte
conducteurélectronique
conducteurionique
e-
+ -
anode cathode
HCl
e- H+
H2
e-
Cl-
Cl2
e-
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Michael Faraday (1834) a établi la relation entre la quantité d’espèces chimiquesformées à l’électrode (produit obtenu) et la quantité de charge (ou d’électrons) passéedurant une électrolyse.
Courant, I, mesuré = nb. d'électrons transférés par seconde= équivalent à une vitesse de réaction
• L’unité de courant est l’Ampère (A)
• L’unité de charge est le Coulomb (C)
Charge = courant • tempsCoulomb = Ampère • secondes
C = A • s
1ère loi de Faraday:
• Pour un Faraday (F) de charges, 1 mole de produit est obtenu
• F = 6.022 x 1023 électrons/mol x 1.602 x 10-19 C/e-
∴ 1 F = 96 485 C/mol
2è loi de Faraday:
• Cette loi relie la masse de produit formée à une électrode avec la charge passée
où m = masse de produit formée à l’électrodeM = masse moléculaire molaireQ = I • tn = nb. d’électrons par mole de produit forméF = 96 485 C/mol
Q= It
F = NAe
m= MQ
nF= MIt
nF
80
• Loi d’Ohm: Unité du potentiel électrique, V, est le Volt (V)
Volt = courant • résistance
• Unité d’énergie électrique, E, est le Joule (J)1 J = V • C = J/C • C ∴ 1 V = 1 J/C
= V • Q = V • It = IR • It ∴ E = I 2R t
• Unité de la puissance électrique, P, est le Watt (W)W = V • A1 J = V • C = V • A • s = W s
Ex. 1 KW • h = (1000 VA) (3600 s) = 3.6 x 106 J
3.3 Processus ioniques
• L’électrolyte (une solution de moléculeschargées) est le conducteur ionique.
• Les ions sont les porteurs d’électrons dans lacellule électrochimique.
• Étude des interactions et du déplacement demolécules chargées en solution et le transport decourant par ces ions
V = IR
Exemple: Un courant de 0.10 A passe à travers une solution de CuSO4(aq) pendant10 min. Calculer le nombre de grammes de Cu déposé à la cathode.
Solution: Problème résolu dans le cours
+ -batterie
anode cathode
électrolyte
Fe 3+Fe 3+
Fe 3+
Cl -Cl -
Cl -
Cl -
e-
Fe 3+
Cl -
Cl -Fe 3+
électrodiqueFe 3+
Cl -
Fe 3+Fe 2+
ionique
81
3.4 Mesure de la conductivité d’une solution
z La conductivité d’une solution est une mesure de la capacité d’un soluté àtransporter une charge.
z La conductivité d’un électrolyte résulte de la mobilité des ions à l’intérieur de lasolution.
z La conductivité d’une solution est déterminée en mesurant sa résistance électrique,R.
z Unité de R: ohm (Ω) _ 1 Ω = 1 V/A
Cellule de conductivité
où ρ est la résistance spécifique(résistivité) de la solution
• La conductance spécifique ou la conductivité, κ, d’une solution est l’inverse de sarésistivité:
κ = ρ −1 = l
RAUnités de κ: Ω-1m-1 _ Ω-1 (mho)
S m-1 _ S (siemens)
• La conductivité d’une solution peut, en principe, être obtenue à partir des valeursmesurées de RX, l et A.
• En pratique, il est plus commode de déduire les paramètres de l et A (ou plutôt laconstante de la cellule C) à partir d’une mesure de R* lorsque la cellule est remplied’une solution dont la conductivité κ* est connue:
V = IR Rx = ρ l
A
l : m
A : m2
ρ : Ω m
κ* = C
R * où C = l
A
82
• La constante de cellule C est presque toujours determinée en utilisant une solutionde KCl.
• Une fois le facteur géometrique C obtenu, il peut être utilisé pour déduire κ d’unesolution inconnue à partir d’une valeur mesurée de R.
• Il faut tenir compte de la conductivité de l’eau utilisée pour préparer la solution.
3.5 Conductivité molaire
• La conductivité d’une solution dépendant du nombre d’ions présents, on est amené àintroduire la conductivité molaire, Λm:
où κ: Ω-1m-1 (ou S m-1)
c: mol L-1
Λm: Ω-1m2mol-1 (ou S m2mol-1)
• Dans la pratique, on trouve que la conductivité molaire, Λm, varie avec laconcentration de l’électrolyte.
Exemple: On veut la conductivité de K2SO4(aq) 0.0025 M à 25ºC où la résistanceest 326.0 Ω. Une solution de référence de KCl 0.0200 M donne uneconductivité de 0.2768 S m-1 et une résistance de 82.40 Ω à 25ºC.
Solution: Problème résolu dans le cours
Λm = 10−3m3L−1κ
c
83
0
0.005
0.01
0.015
0.02
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1
(S m
2 m
ol-1
)Λ
m
c (mol L-1)
KCl
CH3COOH
- Les courbes Λm= f(c) indiquentqu’il y a deux classes d’électrolytes:
(1) électrolytes forts (KCl)(2) électrolytes faibles (CH3COOH)
- Extrapolation à zéro concentrationpour déterminer la conductivité àdilution infinie, Λo
m:impossible pour CH3COOH (faible)grossière pour KCl (fort)
3.6 Électrolytes forts
• Les électrolytes forts: des substances qui sont presque complètement dissociées ensolution (ex. sels, NaOH, acides forts comme HCl)
• Dû au fait de la dissociation complète, la concentration des ions en solution estproportionnelle à la concentration de l’électrolyte fort ajouté
KCl (aq) → K+(aq) + Cl-(aq)
0.100 M → 0.100 M 0.100 M
• Friedrich Kohlrausch (19e siècle) a démontré qu’à faible concentration, la variationde Λm en fonction de la racine carrée de la concentration est sensiblement linéaire.
0.012
0.013
0.014
0.015
0.016
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1
KCl
c (mol L-1)
(S m
2 m
ol-1
)Λ
m
0.012
0.013
0.014
0.015
0.016
0 0.1 0.2 0.3 0.4c1/2 (mol L-1)1/2
(S m
2 mol
-1)
Λm
84
0.007
0.008
0.009
0 0.04 0.08 0.12 0.16 0.2
CH3CH
2CO
2Na
c1/2 (mol L-1)1/2
(S m
2 m
ol-1
)Λ
m
Λmo
J. Am. Chem. Soc. 60 : 2746 (1938)
∆y∆x
= k
• La loi de Kohlrausch:
où k est une constante qui dépend de lastœchiométrie de l’électrolyte (ex. MAou M2A) et non de sa nature spécifique.
• La loi de migration indépendante des ions
A dilution infinie, les ions migrent indépendamment, de sorte que la conductivitémolaire limite (ou à dilution infinie), Λo
m, est égale à la somme des conductivitésmolaires limites des cations, λo
+, et des anions, λo- :
où ν+ et ν- sont respectivement les nombres de cations et d’anions par moléculed’électrolyte
Par exemple, ν+ = ν- = 1 pour HCl, NaCl, CuSO4
ν+ = 1, ν- = 2 pour MgCl2
• Cette loi de Kohlrausch est supportée par le fait que la différence des Λom de paires
de sels possèdant un ion en commun est à peu près toujours constante.
Par exemple,
Λom(KCl) - Λo
m (NaCl) = 149.8 - 126.4 = 23.4 S cm2 mol-1
Λm = Λmo − k c
Λmo = ν+λ+
o + ν−λ−o
(λ
K+o + λ
Cl−o )−(λ
Na+o + λ
Cl−o ) = λ
K+o − λ
Na+o
85
Λom(KBr) - Λo
m (NaBr) = 151.6 - 128.2 = 23.4 S cm2 mol-1
Table 9.1 Conductivités ioniques molaires, λ˚ /(mS m2 mol-1)
Cations Anions
H+ (H3O)+ 34.96 OH- 19.91
Li+ 3.87 F- 5.54
Na+ 5.01 Cl- 7.64
K+ 7.35 Br- 7.81
Rb+ 7.78 I- 7.68
Cs+ 7.72 CO32- 13.86
Mg2+ 10.60 NO3- 7.15
Ca2+ 11.90 SO42- 16.00
Sr2+ 11.89 CH3CO2- 4.09
NH4+ 7.35 HCO2
- 5.46
[N(CH3)4]+ 4.49
[N(C2H5)4]+ 3.26
3.7 Électrolytes faibles
• Les électrolytes faibles: des substances qui ne sont pas entièrement dissociées ensolution (ex. acides et bases faibles de Brönsted, comme CH3COOH ou NH3)
• Λm varie fortement en fonction de la concentration dû au déplacement de l’équilibrevers les produits de dissociation (ions) à faible concentration:
(λ
K+o + λ
Br−o )− (λ
Na+o + λ
Br−o ) = λ
K+o − λ
Na+o
HA (aq) + H2O (l) A- (aq) + H3O+ (aq)
Ka
Ka =
a(A−)a(H3O+)a(HA)
≈[A− ]⋅ [H3O+ ]
[HA]
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• La détermination de Λom par l’extrapolation à zéro concentration de la courbe Λm - √c
est impossible.
• Comment calculer Λom pour un électrolyte faible ?
Réponse: la loi de migration indépendante des ions
0
0.003
0.006
0.009
0.012
0.015
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1
CH3COOH
(S m
2 m
ol-1)
c (mol L-1)
Λm
0
0.003
0.006
0.009
0.012
0.015
0 0.1 0.2 0.3 0.4c1/2 (mol L-1)1/2
(S m
2 m
ol-1)
Λm
Exemple: Calculez Λom de CH3COOH à 25ºC. L’extrapolation des courbes Λm - √c a
donné les valeurs suivantes (pour des électrolytes forts): Λo
m (HCl) = 426.1 S cm2 mol-1 Λo
m (CH3COONa) = 91.0 S cm2 mol-1 Λo
m (NaCl) = 126.5 S cm2 mol-1
Solution: Λo
m (CH3COOH) = Λom (CH3COONa) - Λo
m (NaCl) + Λom (HCl)
Λom (CH3COOH) = (91.0 - 126.5+ 426.1) S cm2 mol-1
∴ Λom (CH3COOH) = 390.6 S cm2 mol-1
87
α = Λm
Λmo
3.8 Dissociation des électrolytes faibles
• Il existe un équilibre chimique entre les molécules d’électrolyte non-dissociées et lesions résultant de la dissociation:
• À dilution extrême, l’électrolyte est complètement dissocié.
• Arrhenius a suggéré que le degré de dissociation ou d’ionisation, α, d’unélectrolyte faible peut être calculé par le rapport:
• À partir du degré de dissociation, α, d’un électrolyte faible, on peut calculer laconstante de dissociation, Ka, de cet électrolyte :
HA (aq) + H2O (l) A- (aq) + H3O+ (aq)
L’utilisation des mesures de conductivité pour déterminer le pKa d’un acide faible
Exemple: La conductivité molaire de CH3COOH(aq) 0.0250 M est 4.61 mS m2 mol-1 à25ºC. Déterminer le degré d’ionisation et le pKa de l’acide.
Solution: Problème résolu dans le cours
Ka = [CH3COO
−][H3O
+]
[CH3COOH]=
(αc)(αc)
(1− α)c=
α2c
1− α
CH3COOH (aq) + H2O (l) CH3COO- (aq) + H3O+ (aq)
(1- α)c αc αc
88
3.9 Constantes de solubilité
• On peut déterminer la concentration d’ions en solution et le produit de solubilité, Ks,d’un sel peu soluble MX à partir de la conductivité d’une solution saturée:
où
• Dû à la faible solubilité du sel, la conductivité molaire, Λm, d’une solution saturée està peu près égale à la conductivité molaire limite, Λ°m :
d’où
• On peut donc évaluer le produit de solubilité, Ks, et la solubilité, c, d’un sel peusoluble à partir de κ (mesurée avec une cellule de conductivité) et de Λ°m.
MX (s) M+ (aq) + X- (aq)
c c
Ks = a
M+ aX− ≈ [M
+][X
−] = (c)(c) = c
2
c = solubilité du sel en mol/L
Rappel: équilibres cristal-soluté AxBy(s) → xAy+(aq) + yBx-
(aq)
→ xc yc
∴ Ks = [Ay+]x⋅[Bx-]y = [xc]x⋅[yc]y
ΛMX ≈ Λm
o = 10−3m3L−1
cκ
c = 10−3m3L−1
Λmo
κ
Exemple: La conductivité d’une solution saturée de CaF2 est 3.86 x 10-3 S m-1 etla conductivité de l’eau utilisée pour préparer cette solution est 0.15 x 10-3
S m-1. Calculer le produit de solubilité de CaF2 ainsi que sa solubilité dansl’eau à 20˚C si les conductivités ioniques molaires de Ca2+ et de F- sont0.0119 S m2 mol-1 et 0.00470 S m2 mol-1.
Solution: Problème résolu dans le cours
89
3.10 Mobilité ionique
• La conductivité molaire d’un électrolyte nous renseigne sur plus que la concentrationd’ions en solution.
• Pour pouvoir interpréter les mesures de conductivités, nous devons savoir pourquoiles conductivités molaires des électrolytes forts sont différentes.
• Exemple: solution 0.1 M Λm (S cm2 mol-1)KCl 128.96NaCl 106.74HCl 391.32
• Cette différence dans la conductivité molaire s’explique par une différence dans lamobilité des ions qui constituent chaque électrolyte.
• Par exemple, les ions H+ sont plus mobiles en solution que Na+ et K+.
• La mobilité d’un ion est la vitesse de migration d’un ion dans un champ électrique.
• La notion essentielle est la suivante: bien que le déplacement des ions dans unesolution est largement aléatoire, la présence d’un champ électrique influence leurtrajectoire et l’on observe une migration nette en solution.
• Lorsqu’un potentiel ∆V est appliqué entre 2 électrodesséparées par une distance l, les ions se trouvant dans lasolution entre ces électrodes subissent l’effet d’un champélectrique d’une amplitude E définie par
(V/m)
• Dans ce champ électrique, un ion de charge ze subit une forceélectrostatique
• Le champ appliqué accélère le mouvement du cation (+) vers l’électrode (-) et celuide l’anion (-) vers l’électrode (+).
-
-
-
+
+
+
électrolyte
V -+
--
-
+
+
l
E = ∆V
l
F = zeE = ze∆V
l
90
u ∝ 1
a u ∝ 1
η
• Par contre, durant son déplacement en solution, l’ion subit une force de friction(frottement) qui freine son accelération. Cette force de friction Ffr est proportionnelle àla vitesse de l’ion:
où a = taille (rayon hydrodynamique) de l’ions = vitesse de déplacement de l’ionη = viscosité de la solution
• Les 2 forces (électrostatique et friction)agissent dans le sens opposé.
• Les ions atteignent une vitesse terminalelorsque la force d’accéleration est balancéepar la friction.
• La force nette agissant sur l’ion est nullelorsque
• La vitesse de déplacement d’un ion estproportionelle à l’intensité du champ appliqué
s = uE
où u représente la mobilité de l’ion.
•
• Mobilité ionique (prédictions): et
Ffr = fs f = 6πηa
électrostatique
+
V+ -
charge
E
friction
rayon ionique
viscosité du milieu
sphère de solvatationcharge
s = zeE
f
u = ms−1
Vm−1= m2s−1V−1
u = v
E= zeE
Ef= ze
f= ze
6πηa
91
u = ze
6πηa
E = ze
r 2
• Données R4N+ ou RCO2
- u / 10-8 m2s-1V-1 dans l’eau à 25°C
NH4+ 7.63
N(CH3)4+ 4.65
N(CH2CH3)4+ 3.38
HCO2- 5.66
CH3CO2- 4.24
• Données ions de métaux alcalins
Ion u / 10-8 m2s-1V-1 rayon ionique / pmdans l’eau à 25°C
Li+ 4.01 59Na+ 5.19 102K+ 7.62 138Rb+ 7.92 149Cs+ 8.00 167
• Les données expérimentales confirment la relation inverse entre u et le rayon ionique pour les ions volumineux tels que R4N
+ ou RCO2- mais pas pour les petits ions.
• Cette contradiction s’explique par le fait que le rayon a dans l’équation est le rayon hydrodynamique ou le rayon de Stokes de l’ion.
• Le rayon de Stokes tient en compte les molécules d’eau ou de solvant qui sontassociées avec l’ion.
• Des petits ions engendrent des champs électriques qui sont plus grands que ceuxdes gros ions
Ú
• Or, les petits ions sont plus solvatés que les grands ions.
92
La détermination du point isoélectrique
H3N C C
H
CH2
O
N
H
C
H
(CH2)4
NH3
C
O
N
H
C
H
CH2
COOH
CO2H
H3N C C
H
CH2
O
N
H
C
H
(CH2)4
NH3
C
O
N
H
C
H
CH2
COOH
CO2-
H3N C C
H
CH2
O
N
H
C
H
(CH2)4
NH3
C
O
N
H
C
H
CH2
COOH
CO2-
H3N C C
H
CH2
pKa =10.3
O
N
H
C
H
(CH2)4
NH3
pKa =3.87
C
O
N
H
C
H
CH2
COO-
+
CO2-
+
+
+
pH =2.05
charge =
H3N C C
H
CH2
+
O
N
H
C
H
(CH2)4
pKa =8.95
NH3
pKa =3.87
pH =3.87
C
pKa =2.05
O
pH =2.00
N
charge =
H
(1/2)
C
+
H
+
CH2
pH =3.50
COO-
charge =
CO2-
+
(1/2)
+
COOH
charge =
COOH
(1/2)
COOH
+
COO-
pH =7.00
COO-
charge =
93
Exemple:
La vitesse à laquelle le bovine serumalbumin (BSA) se déplace à travers l’eausous l’influence d’un champ électrique a étémesurée à différentes valeurs de pH.Trouvez le point isoélectrique de laprotéine.
pH s / (µm s-1)4.20 0.504.56 0.185.20 -0.255.65 -0.606.30 -0.957.00 -1.20
3.11 Mobilité ionique et conductivité
• La relation entre la mobilité ionique u et la conductivité ionique λ:
où z est la charge de l’ion et F est la constante de Faraday (F=NAe).
• Mobilités ioniques, u°,et conductivités ioniquesmolaires, λ°, dans l’eau à 25°C(Atkins, 6è éd., Tableaux 24.4 et24.5, pp. 948)
λ = zuF λo = zuoF
Ion λ°/ mS•m2•mol-1
u°/ 10-8 m2•s-1•V-1
H+ 34.96 36.23
Na+ 5.01 5.19
K+ 7.35 7.62
NH4+ 7.35 7.63
Cl- 7.64 7.91
OH- 19.91 20.64
SO42- 16.00 8.29
CH3COO- 4.09 4.24
94
t± = I ±
I
t+ + t− = 1
• Les ions H+ et OH- possèdent des mobilités beaucoup plus grandes que celles desautres ions.
• Cela peut s’expliquer par le mécanisme deGrotthuss:– Il existe un mouvement apparent d’un
proton qui implique le réarrangement desliaisons à travers une longue chaîne demolécules d’eau.
– La conductivité est contrôlée par la vitessede rotation de l’eau dans des orientationsdans lesquelles ces molécules peuventaccepter ou donner des protons.
3.11 Nombre de transport
• Jusqu’à présent, la capacité d’un ion à transporter le courant a été exprimée par laconductivité ionique ou la mobilité ionique. On peut aussi l’exprimer à travers lenombre de transport.
• Le nombre de transport, t±, est la fraction du courant total, I, transporté par les ionsd’un certain type:
= courant transporté par l’ioncourant total traversant la solution
où t+ = nb. de transport du cationt- = nb. de transport de l’anion
• t± est une fraction et alors n’a pas d’unités!
• Le courant total, I, étant la somme des courants des cations et des anions, il s’ensuitque:
O HH
H
O H
H
O H
H
O H
H
+
H+
OH OH
H
OH
H
OH
H
-
+
-
OH-
95
• Le courant associé avec chaque type d’ion est relié à la mobilité ionique, u±. Larelation entre t± et u± :
; (à dilution finie)
; (à dilution infinie)
t+ =u+
u+ + u−
t− = u−u+ + u−
t+o = u+
o
u+o + u−
o t−o = u−
o
u+o + u−
o