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p.1 edito C’est par la mission que m’a confiée Jean-Louis Borloo en 2009 : le « Livre Blanc », qu’a commencé mon aven- ture dans la mobilité électrique. C’est avec passion et conviction que je me suis impliqué dans le champ politique, tout en devenant un précurseur de cette mobilité d’avenir dans ma ville et ma région. À force d’en faire ma culture et d’in- tervenir au cours de différentes confé- rences, je crois avoir acquis une vision assez exacte de la mobilité électrique, de tous ses avantages que nous connais- sons tous, mais aussi de ses limites. Comme beaucoup je n’avais gardé de l’hy- drogène que le souvenir d’expériences amusantes faites au lycée, d’un gaz qui fait un peu peur et qui se retrouve mystérieuse- ment dans des centaines de produits quo- tidiens sans qu’on y prête attention. Aussi lorsque j’ai découvert cette application res- tée longtemps discrète de l’hydrogène dans la pile à combustible, j’ai perçu qu’elle était une formidable opportunité pour le véhi- cule électrique que j’ai toujours défendu. En effet, un véhicule à hydrogène est bien un véhicule électrique. Mais, en générant de façon mobile l’élec- tricité nécessaire, l’hydrogène intervient comme un prolongateur d’autonomie qui va donner toute son ampleur au véhicule électrique, solutionnant sans doute ses deux premiers handicaps : le poids et le prix des batteries (car les besoins de bat- teries sont moins importants), et l’autono- mie (qui dépend de la taille du réservoir, comme une voiture ordinaire). Si à cela on rajoute la faculté de faire « le plein H2 » en trois minutes, on s’aperçoit que le véhi- cule à hydrogène satisfait à toutes les exi- gences des véhicules thermiques les plus modernes, avec le confort, la souplesse et le silence de l’électrique en prime... De plus, lorsque l’hydrogène est pro- duit de façon naturelle (en utilisant les sources de production éolienne, solaire, hydraulique) il représente enfin la pre- mière chaîne énergétique « du puits à la roue » sans aucune pollution ni émission de carbone. Aurait-on trouvé le graal ? Je deviens donc très attentif au déve- loppement de ce nouveau vecteur, qui s’inscrit comme un élément majeur de la transition énergétique que nous attendons tous. Aussi, j’ai décidé de suivre attenti- vement tous les développements poli- tiques, technologiques, économiques de cette filière qui mérite toute notre attention. Il est certain que cette nouvelle forme d’énergie a notamment besoin de la participation active des politiques et des territoires en particulier, pour rat- traper nos voisins européens en terme d’implantations de stations de charge. C’est pourquoi, à l’approche immi- nente de son premier grand congrès «HyVolution» à Paris, je suis heureux d’encourager et de féliciter l’association AFHYPAC, Association Française pour l’Hydrogène et les Piles à Combustible, qui œuvre depuis des années pour pro- mouvoir ce fantastique acteur énergétique. Louis Nègre Maire de Cagnes-sur-Mer Sénateur des Alpes Maritimes Premier Vice président de la Métropole Nice Côtes d’Azur Vice Président de la commission de l’aménagement du territoire et du dévellopement durable Président du GART p.1 p.1-2 p.3-4 p.4 p.5 p.5-6 p.7-8 p8 p9 p9 la Gazette de l’Hydrogène №54 - Décembre 2015 -Janvier 2016 Édito ...................................................................... tribune .................................................................. zoom sur .............................................................. fait marquant .................................................. actualités internationales .................... a lire........................................................................... a vos agendas............................................................. ils nous ont rejoints.................................... interview .............................................................. actualités france ........................................... tribune perspectives pour les technologies innovantes bas-carbone après la cop 21 La COP21 s’est terminée par la conclusion d’un accord de 195 pays. C’est une avan- cée considérable, les pays s’étant engagés collectivement à un objectif de limitation du réchauffement de 1,5°C mais sans que cette obligation soit contraignante pour chacun des pays signataires et dans lequel beaucoup d’éléments essentiels manquent à l’appel comme par exemple un prix du carbone. Enfin les contributions volontaires des pays signataires sont encore loin d’être suffisantes pour atteindre l’objectif des 1,5 ou de 2 ° C, mentionné dans l’accord. Cependant d’autres éléments annoncés pen- dant ou en marge de la conférence de Paris sont encourageants pour le développement et le déploiement de technologies bas- car- bone en rupture comme les technologies de l’hydrogène et des piles à combustibles. On peut citer l’accord « Mission Innovation » de 20 pays (dont la France) par lequel ces pays s’engagent à dou- bler leur investissement de R&D sur les technologies bas carbone d’ici à 2020. Cet accord est associé à une annonce de 28 investisseurs/chefs d’entreprises et milliardaires ou patrons de fondation, principalement du monde numérique (Bill Gates, J.Bezos (Amazon), R.Branson, X.Niel, H.Plattner (SAP), G.Soros, M. Zuckerberg, J.Ma (Alibaba), R. Tata…) annonçant la création d’un fond « Breakthrough Energy Coalition » destiné à financer des démonstrateurs issus de la recherche des laboratoires publics. (suite page 2) Paul Lucchese, Vice-Président de l’AFHYPAC Louis Nègre Président du GART sommaire

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Page 1: edito tribune - Afhypac · d’ailleurs partie du portfolio des techno-logies bas carbone de ce dernier exercice. En France, le budget public consacré à la R&D sur les technologies

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edito◼

C’est par la mission que m’a confiée Jean-Louis Borloo en 2009 : le « Livre Blanc », qu’a commencé mon aven-ture dans l a mobi l i té é lect r ique .C’est avec passion et conviction que je me suis impliqué dans le champ politique, tout en devenant un précurseur de cette mobilité d’avenir dans ma ville et ma région.À force d’en faire ma culture et d’in-tervenir au cours de différentes confé-rences, je crois avoir acquis une vision assez exacte de la mobilité électrique, de tous ses avantages que nous connais-sons tous, mais aussi de ses limites.Comme beaucoup je n’avais gardé de l’hy-drogène que le souvenir d’expériences amusantes faites au lycée, d’un gaz qui fait un peu peur et qui se retrouve mystérieuse-ment dans des centaines de produits quo-tidiens sans qu’on y prête attention. Aussi lorsque j’ai découvert cette application res-tée longtemps discrète de l’hydrogène dans la pile à combustible, j’ai perçu qu’elle était une formidable opportunité pour le véhi-cule électrique que j’ai toujours défendu.En ef fet , un véhicule à hydrogène es t b ien un véh icule é le ct r ique . Mais, en générant de façon mobile l’élec-tricité nécessaire, l’hydrogène intervient comme un prolongateur d’autonomie qui va donner toute son ampleur au véhicule électrique, solutionnant sans doute ses deux premiers handicaps : le poids et le prix des batteries (car les besoins de bat-teries sont moins importants), et l’autono-mie (qui dépend de la taille du réservoir, comme une voiture ordinaire). Si à cela on

rajoute la faculté de faire « le plein H2 » en trois minutes, on s’aperçoit que le véhi-cule à hydrogène satisfait à toutes les exi-gences des véhicules thermiques les plus modernes, avec le confort, la souplesse et le silence de l’électrique en prime...De plus, lorsque l’hydrogène est pro-duit de façon naturelle (en utilisant les sources de production éolienne, solaire, hydraulique) il représente enfin la pre-mière chaîne énergétique « du puits à la roue » sans aucune pollution ni émission de carbone. Aurait-on trouvé le graal ?Je deviens donc très attentif au déve-loppement de ce nouveau vecteur, qui s’inscrit comme un élément majeur de la transition énergétique que nous attendons tous. Aussi, j’ai décidé de suivre attenti-vement tous les développements poli-tiques, technologiques, économiques de cette filière qui mérite toute notre attention.Il est certain que cette nouvelle forme d’énergie a notamment besoin de la participation active des politiques et des territoires en particulier, pour rat-traper nos voisins européens en terme d’implantations de stations de charge.C’est pourquoi, à l’approche immi-nente de son premier grand congrès «HyVolution» à Paris, je suis heureux d’encourager et de féliciter l’association AFHYPAC, Association Française pour l’Hydrogène et les Piles à Combustible, qui œuvre depuis des années pour pro-mouvoir ce fantastique acteur énergétique.

Louis NègreMaire de Cagnes-sur-MerSénateur des Alpes MaritimesPremier Vice président de la Métropole Nice Côtes d’AzurVice Président de la commission de l’aménagement du territoire et du dévellopement durablePrésident du GART

p.1p.1-2p.3-4p.4p.5p.5-6p.7-8p8p9p9

la Gazette de l’Hydrogène№54 - Décembre 2015 -Janvier 2016

Édito ......................................................................tribune ..................................................................zoom sur ..............................................................

fait marquant ..................................................

actualités internationales ....................a lire...........................................................................a vos agendas.............................................................ils nous ont rejoints....................................

interview ..............................................................

actualités france ...........................................

tribune◼p e r s p e c t i v e s p o u r l e s technologies innovantes bas-carbone après la cop 21

La COP21 s’est terminée par la conclusion d’un accord de 195 pays. C’est une avan-cée considérable, les pays s’étant engagés collectivement à un objectif de limitation du réchauffement de 1,5°C mais sans que cette obligation soit contraignante pour chacun des pays signataires et dans lequel beaucoup d’éléments essentiels manquent à l’appel comme par exemple un prix du carbone. Enfin les contributions volontaires des pays signataires sont encore loin d’être suffisantes pour atteindre l’objectif des 1,5 ou de 2 ° C, mentionné dans l’accord.

Cependant d’autres éléments annoncés pen-dant ou en marge de la conférence de Paris sont encourageants pour le développement et le déploiement de technologies bas- car-bone en rupture comme les technologies de l’hydrogène et des piles à combustibles.

O n peut c i te r l ’accord « Miss ion Innovation » de 20 pays (dont la France) par lequel ces pays s’engagent à dou-bler leur investissement de R&D sur les technologies bas carbone d’ici à 2020. Cet accord est associé à une annonce de 28 investisseurs/chefs d’entreprises et milliardaires ou patrons de fondation, principalement du monde numérique (Bill Gates, J.Bezos (Amazon), R.Branson, X.Niel, H.Plattner (SAP), G.Soros, M. Zuckerberg, J.Ma (Alibaba), R. Tata…) annonçant la création d’un fond « Breakthrough Energy Coalition » destiné à financer des démonstrateurs issus de la recherche des laboratoires publics.

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Paul Lucchese, Vice-Président de l’AFHYPAC

◼ Louis NègrePrésident du GART

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Ces accords sont motivés par le fait que l’accélération de la transition énergétique et l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris passeront obligatoirement par l’innovation technologique, par la recherche de ruptures issues de la recherche fondamentale, par l’expérimentation et le déploiement accé-lérés des technologies nouvelles. Les deux annonces sont très couplées car l’idée, par un partenariat public/privé, est de déclen-cher un effet de levier afin d’investir des sommes importantes sur le long terme sur ces technologies innovantes. Aussi -via des institutions internationales (IEA …)- un effort particulier d’informations et de par-tage des connaissances, des road maps, des données sera entrepris entre ces pays pour favoriser la dissémination des techno-logies et établir des ponts entre les scien-tifiques, les technologues, les innovateurs et les investisseurs. La particularité de ces investissements privés sera de combler «la vallée de la mort» des investissements dans l’énergie où des technologies prêtes techniquement ne trouvent pas de finan-cement privé ou public du fait du trop long temps de retour sur investissement. Aussi la « Breakthrough Energy Coalition » inves-tira sur le long terme, tout en mettant en place une gouvernance spécifique et en établissant un partenariat avec la recherche publique des pays signataires de la « Mission Innovation ». Ce fond investira donc sur les phases très en amont (les plus risquées), de façon très large en termes de technologies, avec un conseil scientifique incontestable.

Ces deux initiatives sont à rapprocher ou à intégrer dans le LPAA, Lima-Paris Action Plan, plan d’engagements et d’initiatives des acteurs non étatiques comme les industriels ou les acteurs de la société civile. Ces initiatives fixent des objectifs communs des acteurs autour d’une tech-nologie, d’une industrie ou d’une action pré-cise. Ainsi dans le domaine des transports ou des énergies renouvelables, il existe un certain nombre d’initiatives, sur l’efficacité énergétique des véhicules (Initiatives GFEI, lancées par la fondation FIA, l’IEA et l’ITF), celle sur l’électromobilité (Tesla, Michelin, Renault-Nissan, IEA, PNUE), d’autres sur les énergies renouvelables (ainsi l’Alliance Solaire Internationale ISA, l’alliance SE4all, Energies renouvelables pour tous, le marché des Energies renouvelables par IRENA etc…).

Enfin, il est à noter que de plus en plus d’exercices globaux quantifiant au niveau mondial le rôle des différentes technolo-gies et secteurs pour atteindre les objectifs climatiques se font jour, que ce soit tradi-tionnellement le fait de l’IEA (les road maps technologiques, le WEO ou l’ETP), IRENA,

ou émanant du World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) au travers de l’exercice LCTPI, Low Carbon Technology Partnership Initiative, ou de Think Tank comme l’IDDRI (France) asso-cié au SDSN (Nations Unies) pour le projet DDPP (Deep Decarbonization Pathways Project) au sein duquel l’Alliance des centres français de recherche sur l’éner-gie ANCRE a contribué. L’hydrogène fait d’ailleurs partie du portfolio des techno-logies bas carbone de ce dernier exercice.

En France, le budget public consacré à la R&D sur les technologies bas-carbone hors nucléaire est de l’ordre de 400 M€ par an (2013), hors actions financées par le Crédit d’Impôt Recherche. Il provient à la fois par des agences de financement (ANR, Ademe, CGI (PIA), BPI, CDC) et par le budget propre des organismes de recherche (prin-cipalement CEA, CNRS, IFPEN). Il couvre le spectre de la recherche fondamentale à la pré-industrialisation. Selon l’engagement pris par la France en décembre, on peut donc s’attendre à un doublement de cette somme d’ici 2020. La nouvelle mouture de la SNRE en 2013 (Stratégie Nationale de recherche sur l’énergie) devra intégrer cette orientation tant en volume qu’en priorités.

Quelles premières conclusions peut-on tirer de ces initiatives pour les technologies de l’hydrogène et les piles à combustible ?

-Au niveau international, il faut donner beaucoup plus de visibilité sur l’hydrogène, l’intégrer dans les exercices quantitatifs et les scénarios de réduction des gaz à effet de serre, l’hydrogène est par exemple malheu-reusement absent des travaux du WBCSD par exemple ou du DDPP ou du WEC (World Energy Council). L’hydrogène est présent au niveau de l’IEA (Road Map Hydrogène, un peu dans l’ETP) mais il faut renforcer son rôle via l’ETN, Energy Technology Network composé des Implementing Agreements (HIA et AFC) et du CERT, et du Energy Business Council, ainsi qu’auprès des ana-lystes de l’IEA. L’accord international exis-tant sur l’Hydrogène, l’IPHE, International Partnership on Hydrogen Economy, doit également pouvoir renforcer la visibilité politique de l’hydrogène, en dialoguant avec le niveau ministériel de l’IEA et des Etats. De même, ainsi que l’a suggéré Antoine Féral de Michelin lors de la der-nière assemblée générale de l’AFHYPAC, la communauté Hydrogène (rassemblant industriels, collectivités, associations nationales etc…) doit lancer une initiative (ou rejoindre une initiative existante) dans le cadre du LPAA. L’AFHYPAC pourrait contribuer à lancer une action de ce type.

tribune ( suite)◼

-Au niveau français, l’AFHYPAC prévoit dans son plan d’action le suivi actif de la SNRE, de la SNBC (Stratégie nationale bas carbone) et du PPE (plan pluriannuel des investissements dans l’énergie), trois stratégies nationales clés pour le dévelop-pement et le déploiement du portefeuille des technologies bas-carbone au sein duquel l’Hydrogène doit trouver une place majeure dans les années qui viennent. Il s’agira de coordonner ces actions avec celles émanant du NFI (Nouvelle France Industrielle) et du programme sur l’hydro-gène que devra proposer cette année le gouvernement en application de l’article 121 de la loi LTECV d’août 2015. L’objectif sera de bien intégrer l’hydrogène dans les priorités de recherche, développement et démonstration en France, mais également de suivre et de proposer des actions dans le cadre international « Mission Innovation/Energy Breakthrough Coalition » afin de bénéficier d’opportunités de financement de projets dans ce cadre. Enfin toutes ces actions s’inscrivent forcément dans une trajectoire européenne particulièrement importante dans le cas de l’hydrogène (SET Plan, Stratégies Transports, énergie et Environnement de l’Union Européenne).

P h o to s d e s c h e f s d ’ Eta t s a n n o n -çant la « Mission Innovation » le 30 novembre 2015 au Bourget (COP21 )

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Q u e l s o n t é t é l e s é v è n e m e n t s p h a r e s q u e n o u s r e t i e n d r o n s ?

Tout d’abord, le stand de l’AFHYPAC au Grand-Palais, situé sur la Pavillon Eco mobilité géré par l’AVERE aux côtés d’autres acteurs clés de la filière : Air Liquide, Pragma Industries, Atawey, SymbioFCell , Michelin et le Conseil National des Professionnels de l’Automo-bile. Les membres de l’AFHYPAC se sont relayés sur le stand de l’association pour informer un public de tout horizon, en général ouvert et curieux, pour en savoir plus sur les développements, enjeux et potentiels des solutions et technologies de l’hydrogène pour répondre aux enjeux climat – énergie de la Planète. Plusieurs animations ont ponctué cette semaine au Grand Palais notamment l’émis-sion de radio NéoPlanète en direct le 6 décembre. Les vidéos de cette émission consacrée à l’hydrogène sont disponibles sur la chaîne YouTube hydrogène énergie.

L’e s p a ce d ’ex p o s i t i o n p ré s e nt a nt les développements et produits de Pragma Industries, ATAWEY et Symbio FCell a rencontré un franc succès.En particulier la « carte interactive » des stations-service hydrogène présentée sur le stand de Symbio FCell, spécialement développée pour les besoins de l’expo-sition. Le grand public et les profession-nels ont été très surpris de constater que le déploiement progressif des stations de recharge hydrogène en France est une réalité et que la France n’est désor-mais plus un « désert » en la matière.

Nombreux ont été les visiteurs qui ont essayé dans les allées de l’espace d’ex-position le vélo à assistance électrique à hydrogène ALPHA de Pragma Industries. Le succès a été tel les premiers jours, qu’il a même fallu limiter les essais libres pour

Cette station a permis, pendant la durée de la COP 21, d’alimenter les 5 véhicules à hydrogène Hyundai I-x35 qui équipent la f lotte de véhicules électriques de la Société des Transport Electriques Parisien (STEP). La STEP s’est dotée de ces véhicules en vue d’une exploitation commerciale. Cette flotte dénommée HYPE a été un autre fait marquant de la quinzaine. Elle permettra de réduire annuellement de 70 tonnes les émis-sions de CO2 de la zone du Grand Paris.STEP développera le service HYPE en par-tenariat avec Air Liquide en vue de garantir le développement du réseau de station de distribution d’hydrogène nécessaire au rechargement de la flotte de véhicules.

« Une table ronde sur l’hydrogène a été organisée par ANCRE, l’Alliance nationale des centres de recherche sur l’énergie, le 11 décembre au sein de la zone bleue de la COP 21 au Bourget. Cette table ronde s’est déroulée au sein du Pavillon France et a été animée par Paul Lucchese (CEA) ; elle a réuni Pascal Mauberger de l’Afhypac, Jean Guy Devezeaux (CEA Itese) et Florence Lambert (représentée), le président de l’Opecst initialement prévu s’étant excusé. La contribution de l’hydrogène au scé-nario de «décarbonation » a été présen-tée par Itese, au travers des scénarios de Ancre sur la transition énergétique, ainsi que les potentiels d’exportation des technologies innovantes et des marchés naissants dans différents pays. Cette table ronde a permis de faire connaitre à des participants de différents pays de la COP le potentiel de l’hydrogène dans la lutte contre le changement climatique. »

Également, Ségolène Royal, la Ministre de l’Ecologie, a remis les trophées « Solution Climat » à des industriels ayant lancé des initiatives vertes. Parmi les lauréats, PowiDian et le groupe General Electric dans la catégorie Atténuation. Et dans la caté-gorie « Adaption », la PME Environemental Sediment Treatment et le groupe EDF.

(suite page 4) 

ne pas manquer d’hydrogène pour le res-tant de l’exposition et garder le vélo opé-rationnel pour les présentations officielles.Depuis, Pragma a annoncé off iciel-lement le lancement de la pro-duct ion en sér ie de son modèle

Zoom sur … L’Hydrogène à l’honneur des manifestations et expositions organisées pendant la COP 21

La COP 21 qui s’est tenue à Paris et au Bourget du 2 au 11 décembre 2015, a été, à l’initiative de l’AFHYPAC et de ses membres, l’occa-sion de présenter un très large et riche aperçu des développements, projets et initiatives portés par les acteurs de la filière française.En effet, les expositions, conférences, émissions radios et inaugurations spécifiquement dédiées au vecteur hydrogène et à ses applications ont ponctué ces 2 semaines. Le participant assidu a pu suivre Le parcours de l’Hydrogène proposé par l’AFHYPAC et ses membres avant la COP 21.

Le Président de l’AFHYPAC en pleine explication !

Vélo ALPHA de Pragma Industries

Présentation du vélo ALPHA au Président de la République

Inauguration de la station H2 Air Liquide Flotte de véhicule Hyundai I-X35 à H2 de la STEP

Flotte de véhicule Hyundai I-X35 à H2 de la STEP

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La mobilité électrique à hydrogène a fait son entrée en force dans la Ville de Paris à l’occasion de la COP 21. En effet, outre la station acquise par la Ville de Paris et fournie par le groupement IDEX et Mc-Phy Energy pour l’alimentation d’une flotte de véhicules municipaux, la Maire de Pa-ris, Madame Hidalgo, a inauguré officiel-lement le 7 décembre 2015, sur le pont de l’Alma, une station-service Air Liquide.

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Les appl icat ions s tat ionna i res de l’hydrogène n’ont pas été en reste, puisque GRTgaz a saisi l’occasion de la COP 21 pour présenter off icielle-ment son projet de Power-to-Gas .GRTgaz et ses partenaires industriels ont annoncé officiellement le lancement du premier projet Power-to-Gas raccordé au réseau de transport de gaz français, bap-tisé Jupiter 1000. Ce projet de démons-trateur, basé dans la zone industria-lo-portuaire de Fos-sur-Mer (13), propose une solution innovante et performante pour valoriser les excédents d’électricité renouvelable et recycler le CO2. Sept partenaires français aux compétences complémentaires - Atmostat, le CEA, CNR, Leroux et Lotz Technologies, McPhy Energy, TIGF et le Grand Port Maritime de Marseille - s’associent à GRTgaz pour construire ce premier démonstrateur dont la mise en service est prévue en 2018.

Alors qu’une vingtaine de démons-trateurs fonctionnent déjà en Europe, notamment en Allemagne, le projet

Zoom sur ... (SUITE)

interview

Architecture du projet JUPITER 1000

Axa est un groupe international d’As-surance, expert sur l’assurance vie/épargne/retraite et santé, sur l’assu-rance dommages, sur la gestion d’actifs. En tant que leader de notre secteur, nous sommes directement impac-tés par les risques associés au cli-mat, et , par leur évolution poten-tielle du point de vue de l’assurance.En effet, au cours des 50 dernières années:- La fréquence des catastrophes liées au changement climatique a été multipliée par 5,- Le coût des catastrophes liées au chan-gement climatique a été multiplié par 10 - Le coût global des risques liés au chan-gement climatique représente entre 5 et 20% du PIB mondial.

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Des infos plus détaillées sont dis-pon ib les sur le s i te du pro jet :http://www.jupiter1000.com/accueil.html

Bien entendu, tous ces événements ont été largement commentés avec les membres de l’Association lors de la dernière Assemblée Générale du 15 décembre 2015.

Jupiter 1000, d’une puissance de 1 MWe, est la première installation à cette échelle de product ion en France.Le montant du projet s’élève à 30 M€, dont près des deux tiers supportés par les partenaires industriels et un tiers financé sous forme de subventions par l’Union Européenne (FEDER), l’Etat (inves-tissements d’avenir confiés à l’ADEME) et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

C’est pourquoi, nous nous engageons sur plusieurs axes dont la recherche, la prévention, mais également l’alloca-tion d’actifs par un désengagement des entreprises les plus exposées aux activi-tés relatives au charbon et une multipli-cation par trois de nos investissements verts (pour atteindre 3Mds € d’ici 2020).Or, la f ilière hydrogène participe à la transition énergétique et donc à l’at-ténuation des r isques cl imatiques . Autre élément important: notre mission est d’accompagner et de protéger nos clients finaux, particuliers, profession-nels et entreprises pour leur permettre d’aborder sereinement chaque moment clé de leur vie ou de leur activité.Or, nous anticipons que la filière hydrogène sera de plus en plus présente dans l’envi-ronnement de nos clients finaux, via leurs véhicules électriques mais également les chargeurs de leurs devices nomades, leur habitat et le réseau énergétique de leur ville, Notre orientation clients rend donc évidente la pertinence du sujet hydrogène. Enfin, notre recherche d’eff icacité et d’innovation passe par le lien étroit que nous établissons avec nos grands parte-naires, référents sur leur secteur respectif.Notre présence aux côtés de parte-naires, constructeurs automobile ou énergéticiens, très proactifs sur la filière hydrogène vient donc en continuité de relations historiques fortes existantes.

L’AFHYPAC est une assemblée Publique/Privée faisant référence en termes de maî-trise des enjeux techniques, technologiques et réglementaires de la filière hydrogène.Notre adhésion vise donc à servir trois objectifs convergents:- nourrir les réflexions stratégiques AXA des échanges à venir, avec les autres membres,-tenter d’enrichir l’approche existante, de l’éclairage spécifique de notre secteur d’activité,-initier, avec d’autres membres, des projets communs, sous une configura-tion progressive de type test-and-learn.

AFHYPAC : Nous vous remercions pour cette interview

et sommes ravis de notre collaboration.

Source : Présentation de AXA à l’AG du 15/12/15.

AXA, en tant qu’assureur, vise à com-pléter l’écosystème existant par son expert ise, et à être proactif sur la proposit ion de valeur qui peut être construite, pour et avec nos partenaires.Nous pourrons notamment aider aux études actuarielles et statistiques d’objectivisation des risques, dans le cadre des différents usages des piles à combustible hydrogène.AXA a, par exemple, été l’un des pre-miers assureurs à travailler avec les constructeurs automobiles sur les véhi-cules électriques à batteries l ithium.

◼ Henri GURS, Senior Vice-President/Automotive sector, AXA Partners

AXA a pris la décision d’adhérer à l’AFHYPAC. Cela semble montrer votre intérêt pour cette filière et votre volonté de vous y impliquer. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi?

Comment envisagez-vous votre implica-tion dans la filière ?

Qu’attendez-vous de votre adhésion à l’AFHYPAC ?

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Sous l’égide de l’AFHYPAC, l’Associa-tion française pour l’Hydrogène et les Piles à Combustible, se tiendront les Premières Journées Européennes de l’Energie Hydrogène à Paris les 4 et 5 février prochains au Parc Floral de Paris.Réunissant les grands acteurs de la filière, les acteurs industriels, économiques et scientifiques ainsi que les décideurs natio-naux et territoriaux, ce sommet européen

se positionnera comme un véritable accé-lérateur de développement des marchés de l’hydrogène. Durant 2 jours, HyVolution 2016 sera le carrefour européen d’informa-tions et de contacts stratégiques. Conçu dans un format original, HyVolution traitera toute l’actualité des marchés sur le plateau du Studio TVH2, avec la première journée en anglais consacrée aux marchés euro-péens et la deuxième journée consacrée à l’essor spectaculaire du marché français. En parallèle, toutes les solutions « hydro-gène » disponibles pour la mobilité et le stockage de l’énergie seront exposées

sur le Forum H2. Les véhicules à hydro-gène pourront être essayés en conditions réelles à proximité de l’espace d’exposition.L’ensemble des équipes AFHYPAC et HyVolution espère vous retrouver nom-breux à ce rendez-vous incontournable des professionnels de l’hydrogène.

HyVolution 2016, les premières journées européennes de l’éner-gie hydrogène

La SARA (Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles) assure depuis 1969 l’indépen-dance énergétique des Antilles et de la Guyane. Elle investit aujourd’hui dans l’ave-nir et le développement durable avec l’ac-quisition d’une pile à combustible de 1 MW fournie par Hydrogène de France (HDF) pour un coût de l’ordre de 5 Millions €. À travers le développement de l’hydrogène énergie, le partenariat mis en place entre HDF et la SARA s’inscrit dans le temps pour développer un stockage d’énergie et de la production d’électricité à la demande. La pile à combustible a été réalisée par la société SOLVAY, groupe belge leader de la chimie mondiale. HDF sera en charge de l’installation et de la maintenance de la pile en partenariat avec la SARA.

Le projet Hydrogène de Martinique est le premier investissement important de la SARA dans une production d’électricité zéro émission qui permet la valorisation de l’hydrogène déjà présent dans cette société mais à ce jour non exploité. L’hydrogène sera donc utilisé pour faire fonctionner la pile, et ainsi inscrire SARA dans un pro-jet de développement durable. La pile à combustible est arrivée en Martinique le 6 Janvier 2016 dans un container 40 pieds.

Après le projet Cleargen, qui a consisté à ins-taller, sur un site industriel, une pile à com-bustible d’une puissance d’un mégawatt, HDF réalise un nouveau projet de ce type et s’appuiera sur son retour d’expérience.

Source: Martinique 1ère

Avec la société Raigi, le CEA-DAM signe un accord d’option de licence de sa technologie de fabrication des liners destinés au marché du stockage d’hydrogène. Rappel: les liners en polymère sont les vessies d’étanchéité à l’hydrogène dans les réservoirs haute pression de type 4. Cette technologie va permettre à la société Raigi de devenir un acteur industriel français de premier plan dans l’essor de la filière hydrogène.

Source : CEA

L’Arrêté du 26 novembre 2015 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations mettant en œuvre l’hydro-gène gazeux dans une installation clas-sée pour la protection de l’environnement pour alimenter des chariots à hydrogène gazeux lorsque la quantité d’hydrogène pré-sente au sein de l’établissement relève du régime de la déclaration pour la rubrique n° 4715 a été publié au Journal Officiel n°0297 du 23 décembre 2015 page 23812.

C’est une première étape dans la mise en œuvre de la feuille de route qui a été élaborée en concertation entre la DGPR et l’AFHYPAC en vue de l’évolution et de l’adaptation de la réglementation appli-cable à l’hydrogène pour les applications « énergie » de l’hydrogène faisant l’ob-jet de projets de déploiement commer-ciaux (distribution en stations-service et production d’hydrogène par électrolyse).

Source : Journal Officiel du 23 décembre 2015 - AFHYPAC

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Le projet Hydrogène de Martinique cou-plé aux Energies Renouvelables : nouvelle démarche d’autonomie énergétique de l’île

Raigi signe un accord avec le CEA-DAM

Publication au JO de l’arrété sur la dis-tribution d’hydrogène pour les chariots élévateurs

4ème édition des Journées Hydrogène dans les territoires, les 29 et 30 juin 2016 à Grenoble

La candidature conjointe de Grenoble-Alpes Métropole et du Département de l’Isère a été retenue par le Conseil d’Administration de l’AFHYPAC pour l’organisation de la 4ème édition des Journées Hydrogène dans les Territoires. Après Albi, Belfort et Cherbourg, la Métropole et le Département organiseront ce temps fort les 29 et 30 juin à Grenoble.

La densité, la richesse et la diversité de l’écosystème des acteurs publics et privés de la filière Hydrogène implantés et ac-tifs dans la Métropole et le Département garantiront le succès de ces journées.

Les journées Hydrogène dans les terri-toires 2016 sont organisées par l’AFHYPAC, le Département de l’Isère / AEPI et Gre-noble-Alpes Métropole en partenariat avec le CEA et le Pôle de compétitivité Tenerrdis.

Fait marquant ◼

Actualités france◼

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Le projet Mhyrabel (« mission hydrogène pour la régulation, l’assistance au réseau et à la mobilité à partir des éoliennes lorraines ») a été officiellement lancé le 27 novembre 2015 à l’occasion de la signature d’une convention en présence de représentants de l’Etat, du Conseil Régional de Lorraine et des différents partenaires que sont le CEA, Futures Energies et SODEGER et la Communauté de Communes du Pays Audunois .

Ce projet, labellisé « PACTE Lorraine », vise à produire de l’hydrogène à partir d’énergie éolienne en vue d’une valorisation dans des applications stationnaires et mobiles.Source : Avenhyr Conseil

Mi-décembre, Maison d’en France Lorraine-Nord, fédération de constructeurs de mai-sons individuelles, a présenté à Marange-Silvange, près de Metz (Moselle), la première maison dotée d’une pile à combustible dans la région. D’une surface habitable de 138 m2, elle est équipée du système Vitovalor 300-P développé par l’usine de Viessmann France, filiale du constructeur allemand de chaudières, située à Faulquemont, à une trentaine de kilomètres. Il combine une chaudière gaz à condensation à micro-cogénération et une pile à combustible

La Plateforme Automobile Française a publié la position technique de la filière automobile sur l’hydrogène et les piles à combustible. Ce document précise les analyses clés de la PFA sur les enjeux, opportunités, les technologies et voies concurrentes et verrous tels que vus par l’ensemble des acteurs de la filière auto-mobile. Il vient mettre à jour l’analyse de la PFA sur le sujet publiée en 2012.

Source : PFA - Position technique sur l’hydro-gène et les piles à combustible

L’intérêt pour le développement et déploiement d’activités économiques et de projets liés à l’hydrogène et ses appli-cations se développe dans les territoires.2 exemples de cet intérêt croissant : la Région Limousin et la Communauté de Commune du Pays Haut Val d’Alzette (CCPHVA)

La Région Limousin a ouvert, fin 2015, une consultation pour le lancement d’une étude d’opportunité pour le déve-loppement et déploiement d’une filière hydrogène en Limousin. Il s’agira, pour le cabinet ou bureau d’étude retenu, de valider le potentiel d’un tel déploie-ment en se basant sur le tissu industriel

La branche française du cabinet d’au-dit et de conseil PwC a annoncé, jeudi 17 décembre, le lancement officiel de son partenariat avec Hydrogen Powered Electric (HYPE), la première flotte de taxis à hydrogène de Paris. Soucieux de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à ses activités, PwC devient ainsi le premier client corporate de HYPE Taxis.Concrètement, la société de conseil s’en-gage à promouvoir auprès de ses collabo-rateurs et de ses clients, les solutions de transports propres et durables développés par la Société du Taxi Electrique Parisien (STEP), en charge de la flotte HYPE. Une décision en accord avec sa démarche de Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE).

Source : PWC – communiqué de presse du 17 décembre 2015

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et les compétences de recherche déjà identifiées en la matière sur le territoire. L’analyse des offres d’étude est en cours.

La CCPHVA, dans le cadre de l’obten-tion du label TEPCV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) a lancé une étude d’opportunité sur le potentiel « géothermie et hydrogène » pour la col-lectivité. Ce territoire en reconversion et mutation, après un long passé industriel d’exploitation des mines de fer et de l’in-dustrie sidérurgique, souhaite s’inscrire pleinement dans la transition énergétique et accompagner le déploiement de nou-velles filières. L’Opération d’Intérêt National d’aménagement de la zone Alzette-Belval qui couvre une grande partie du terri-toire de la CCPHVA et offre des oppor-tunités de déploiement d’applications de l’hydrogène (stationnaire et mobilité).

Le consortium retenu pour la réalisation des travaux d’étude sont les bureaux d’étude G2H Conseil et S2T. Avenhyr Conseil interviendra comme sous-traitant.

Source : Avenhyr Conseil

Chaudière Vitovalor 300-P et pile à combustible

d’une capacité de production électrique de 750 W. Ce système, peu encombrant au sol (moins d’un mètre carré), couvre 70 % de la consommation électrique et 100 % des besoins calorifiques de la maison. Il réduit de 50 % les émissions de CO2 par rapport à une chaudière classique. Le ren-dement électrique, entre 35 et 40 %, est deux fois plus élevé qu’avec une solution courante de cogénération. Un module de gestion énergétique intelligent, intégré, réagit en fonction des besoins de l’utilisa-teur. L’absence de pièces en mouvement rend le niveau sonore particulièrement faible, inférieur à 30 dB. « En utilisant le gaz naturel comme source d’énergie polyvalente, la pile à combustible assure une production d’électricité renouve-lable générant un gain de 130 kWhEP/m2/an pour une maison de 100 m2. De quoi atteindre aisément le niveau du label Bepos du bâtiment à énergie positive », explique Alain Coutelot, directeur géné-ral de Maison d’en France Lorraine-Nord.

Source : les Echos – 12 janvier 2016

Lancement du projet Mhyrabel

Hydrogène dans les territoires

PwC devient le 1er client des taxis hydro-gène de Paris

Position Technique de la PFA sur l’hydro-gène et les piles à combustible

Première maison neuve à vendre équipée d’une pile à combustible

Actualités france ( suite)◼

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Lexus a présenté pour la première fois aux Etats-Unis son concept Lexus LF-FC à pile à combustible, déjà présenté au Tokyo Motor Show.Le véhicule est équipé à l’avant de deux moteurs électriques incorporés dans les roues et d’un moteur électrique sur l’es-sieu arrière.La mise sur le marché devrait intervenir «autour de 2020» selon Lexus, la marque de prestige du groupe Toyota.

Honda Motor et General Motors envisagent de s’associer pour construire ensemble une usine de fabrication de piles à combustible. Il s’agit pour les deux constructeurs de réduire les coûts de développement associés.

La production en série des premières piles démarrerait en 2025 au plus tard.

Les deux constructeurs collaborent depuis 2013 au développement commun de systèmes pile à combustible pour leurs véhicules. Les développements des véhicules étant réalisés séparément.

Source : Reuters – 16 janvier 2016

Le Salon International de l’Automobile de Detroit a été l’occasion pour plusieurs constructeurs de dévoiler des modèles et concepts de véhicules à pile à combustible

Audi a, par exemple, présenté son concept de SUV à pile à combus-tible Audi Q6 h-tron Quattro. Il repose sur la plateforme modulaire MLB Evo.

La pile à combustible utilisant de l’hydro-gène dans le bloc-moteur à l’avant génère 120 chevaux (90 kW) et fonctionne avec un moteur électrique monté à l’arrière d’une puissance de 188 ch (140 kW). Ceci accorde le concept avec une configuration de quat-tro tout-électrique travaillant ensemble avec une batterie qui peut fournir un coup de pouce temporaire de 134 ch (100 kW). Le Audi h-tron quattro Concept peut effec-tuer de 0 à 100 km/h en moins de sept secondes et offre une autonomie de 600 km.

Ce concept fait suite à la présentation à l’été 2015 au Salon de Los Angeles du modèle A7 h-tron.

Le constructeur japonais va com-mercial iser un scooter électrique à pile à combustible et prévoit les pre-miers tests sur route publique en 2016.Le ministère des transports japonais devrait publier début 2016 des normes environne-mentales et relatives à la sécurité spéci-fiques aux deux-roues à pile à combustible. Une fois que le scooter aura été homo-logué, les tests sur route pourront débuter.Suzuki est déjà associé dans un joint venture avec Intelligent Energy Holding. La société commune fabriquera un scooter Burgman à pile à combustible basé sur le modèle 120 cc de Suzuki.Suzuki envisage aussi de dévelop-per un 4 roues compact à hydrogène.

Source : Nikkei – 27 décembre 2015

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Le constructeur et concepteur indépendant de bus et véhicules industriels Van Hool a signé un contrat avec Transport of London (la société des transports urbains de Londres) pour la livraison de 2 bus à pile à combus-tible dernière génération dans le cadre du consortium européen 3Emotion coordonné par le constructeur belge et cofinancé par la commission Européenne (FCH JU).Les 2 bus sont des « hybrides » (batterie et pile à combustible) de modèle Van Hool A330 (12 mètres et 2 essieux). Ils sont équi-pés du dernier module pile à combustible FCvelocity-DH7 de Ballard Power Systems.D’une autonomie de 300 km, ils embarquent 30 kg d’hydrogène sous pression . L’hybridation et la récupération d’énergie au freinage permettent de réduire la consom-mation à environ 8 kg d’hydrogène / 100 km.Van Hool a déjà livré 49 bus à pile à com-bustible aux Etats-Unis et en Europe pour divers projets pilotes de déploiement.

Source : Van Hool – 22 décembre 2015

La Honda FC-Clarity à pile à com-b u s t i b le v a p o u vo i r ê t re lo u é e en Cal i fornie pour 500 $ / mois .Quelques clients privilégiés pourront accé-der au véhicule d’ici la fin de l’année 2016.Honda prévoie sa commercialisation chez quelques concessionnaires de Los Angeles et environs pour la fin de l’année.

Source : The Verge

GM et HONDA s’associent pour la fabrica-tion de piles à combustible

Plusieurs véhicules à pile à combustible présentés au Salon automobile de Detroit 2016

Suzuki va tester sur route publique un scooter à pile à combustible en 2016

La Honda FC-Clarity arrive en Californie

Van Hool livre 2 bus à pile à combustible à la ville de Londres

Audi h-tron

Honda FC-Clarity

Scooter Burgman

Lexus LF-FC

Actualités internationales◼

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L’Union Européenne soutient le Projet STORE &GO

La Commission Européenne va soutenir le projet « Innovative Large Scale Energy Storage Technologies & Power-to-Gas Concepts after Optimisation » (STORE & GO) par un cofinancement de 18 millions € (budget global du projet : 28 millions €).Le projet sera coordonné par le DVGW (Association allemande des Industries du Gaz et de l’Eau) et regroupera 27 partenaires de 6 pays sur une durée de 4 ans.

L’objectif du projet est de mener des travaux de R&D visant à développer la fonction « stockage » des énergies renou-velables par le réseau de transport de gaz naturel et de procéder à des validations en conditions réelles de fonc-tionnement via des projets de démonstration. Il s’agira d’évaluer comment optimiser l’intégration des « gaz renou-velables », via la méthanation, dans la gestion optimale des réseaux de transport et de distribution de gaz et d’électricité.

Trois concepts de Power-to-Gas de trois pays seront démontrés et étudiés : Allemagne (installation E.ON à Falkenhagen), Suisse (Solothurn) et Italie (Pouilles). Ils serviront d’appui pour la réalisation de travaux de recherche et d’études techniques, économiques et réglementaires.

Le DVGW coordonnera le projet via son unité de recherche basée à l’Institut Engler Bunte du KIT (Karlsruher Institut für Technologie).

Source : DVGW – 17 décembre 2015

Ce rapport donne un aperçu complet et exhaustif de l’ensemble des projets et développements soutenus par le DOE dans les différents Etats des Etats-Unis dans le cadre de son programme Hydrogène et pile à combustible.

Ce rapport vise à analyser et évaluer pour l’année 2015 l’impact des efforts de R&D soutenus par le DOE – EREE sur l’émergence de technologies et produits commerciaux et commercialisables inté-grant des technologies pile à combus-tible. La méthodologie d’analyse utilisée est présentée et appliquée plus spéci-fiquement aux travaux de R&D réalisés par le Pacif ic Northwest Laboratory.

◼ US DOE – EERE -Décembre 2015

◼ US DOE – EERE -Décembre 2015

State of the States: Fuel Cells in America 2015

Pathways to Commercial Success: Technologies and Products Supported by the Fuel Cell Technologies Office

A lire

Actualités internationales ( SUITE)◼

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3 février 2016

FCH JU Info Day

Bruxelles

17 mars 2016

“Economic and Environmental Benefits with Hydrogen and Fuel Cells in the Aviation Industry”

Cologne - Allemagne

25-29 avril 2016

foire de hanovre 2016

hanovre- Allemagne

29-30 juin 2016

4ème édition des Journées Hydrogène dans les territoires

grenoble - france

10 février 2016 

Symposium on fuel cell electro-mobility in rail transport

Berlin - Allemagne

13 – 14 avril 2016

Fuel Cell Science and Technology 2016

Glasgow – Royaume-Uni

04-05 février 2016

HyVolution

Parc Floral de Paris

15-17 mars 2016

10th International Renewable Energy Storage Conference (IRES 2016)

Essen -Allemagne

A X A , a s s u re u r g lo b a l , e s t d e p lu s e n p lu s i m p l i q u é d a n s l a f i l i è re hyd ro g è n e .AXA travaille en liens étroits avec de grands partenaires non assureurs (grande distribution, banques, éner-géticiens, constructeurs automobile, ...) or nombre de ces partenaires sont des acteurs clés de la filière hydrogène. AXA a été l’un des premiers assureurs à travailler avec les constructeurs automobile sur les véhi-cules électriques et étudie conjointement avec ses partenaires le comportement des véhicules hydrogène.

Créée en 2009, Bulane s’est spécialisée dans le développement et la commercialisation de solutions de génération de flamme oxygène-hydrogène pour des usages dans l’industrie : les générateurs dyomix®. Elle a développé avec plusieurs partenaires académiques et institutionnels, une technologie innovante qui permet la miniaturisation des systèmes électrochimiques tout en augmentant leurs rendements.

Raigi est présent sur le marché de la formulation Epoxy et Polyuréthane depuis plus de 30 ans.Raigi développe ses compétences dans le domaine des réservoirs de stockage de gaz haute pression depuis plusieurs années. RAIGI s’est initié à cette thématique par le développement de formulations pour conce-voir le liner polymère des réservoirs de type IV à travers plusieurs projets collaboratifs dont le programme H2E. Désormais, RAIGI conçoit et développe des réservoirs basse pression en composite pour le stoc-kage de gaz et continue ses développements dans le domaine du stockage haute pression de l’hydrogène.

ERGOSUP, jeune entreprise implantée dans la Drôme, a développé une technologie innovante de pro-duction d’hydrogène sous haute pression destinée tout particulièrement aux applications de la mobi-lité « zéro émission ». Ce savoir-faire, unique et breveté, se caractérise par la mise en oeuvre de l’élec-trochimie du zinc pour réaliser une électrolyse de l’eau dans des conditions compétitives et sécurisées.

Avenhyr Conseil est une jeune société de service créée en 2015 qui assure en France et dans tous les pays, toutes activités commerciales et prestations de services dans le secteur de l’énergie et des nouvelles technologies de l’énergie dont notamment l’hydrogène énergie et ses applications.Les prestations de services proposées : travaux d’études et de veille (aspects techniques, économiques et réglemen-taires), études de marché, assistance et conseil pour le montage et la conduite de projets d’application et de déploiement.

À VOS AGENDAS

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Lettre d’information mensuelle de l’AFHYPAC, Association Française pour l’Hydrogène et les Piles à Combustible. Réalisée par AVENHYR CONSEIL et Planète-Verte avec le soutien de l’ADEME

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