e-learning tunisie papers_n°3

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GILLES BABINET TUNISIE DIGITALE 2018 FORUM E-LEARNING TUNISIE E-learning Tunisie Papers Octobre 2014 1 er magazine tunisien dédié à l’E-learning TUNISIE UN NOUVEAU 22 & 23 OCTOBRE 2014 L’ÈRE NUMÉRIQUE, UN NOUVEL ÂGE DE L’HUMANITÉ HUB DIGITAL SUR LE ENTREPRISE “Redéfinir la formation à la technologie d’aujourd’hui” PLAN INTERNATIONAL Digital Champion QUELLE TRANSFORMATION DIGITALE POUR LES RH ? DES DIPLÔMES D’UNIVERSITÉS CANADIENNES ACCESSIBLES EN LIGNE ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ÉDUCATION LA CONNAISSANCE AU POUVOIR Les 7 changements qui bouleversent l’éducation de demain TECHNOPARK ELGAZALA

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Page 1: E-learning Tunisie Papers_N°3

GILLES BABINET

TUNISIE DIGITALE 2018

FORUME-LEARNINGTUNISIE

E-learning Tunisie PapersOctobre 2014

1er magazine tunisien dédié à l’E-learning

TUNISIE UN NOUVEAU

22 & 23 OCTOBRE 2014

L’ÈRE NUMÉRIQUE, UN NOUVEL ÂGE DE L’HUMANITÉ

HUB DIGITAL SUR LE

ENTREPRISE

“Redéfinir la formation à la technologie d’aujourd’hui”

PLAN INTERNATIONAL

Digital Champion

QUELLE TRANSFORMATION

DIGITALE POUR LES RH ?

DES DIPLÔMES D’UNIVERSITÉS CANADIENNES

ACCESSIBLES EN LIGNE

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

ÉDUCATION

LA CONNAISSANCEAU POUVOIR

Les 7 changementsqui bouleversent

l’éducation de demain

TECHNOPARK ELGAZALA

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© www.forumelearningtunisie.com

3E-learning Tunisie Papers Inc.

E-learning Tunisie Papers1er Magazine Tunisien Gratuit dédié à l’E-learning

Rédactrice en chefNarjes MÉRIMISite Web: www.cdcp-tn.comEmail: [email protected]

ImpressionSociété tunisienne d’édition et d’art graphiqueEmail: [email protected]

PublipostageLa Poste TunisienneRue Hédi Nouira - 1030 Tunis, TunisieSite Web: www.poste.tnEmail: [email protected]

ÉDITOAvec l’arrivée du web, des réseaux sociaux et des nouvelles

technologies, on peut désormais apprendre partout, quel

que soit l’endroit ou bien le type de support. Il faut dire que

mobilité, smartphones et tablettes font bon ménage. Il est

possible de télécharger de nombreux supports éducatifs

sur les mobiles, comme sur les tablettes tactiles. Dès le

plus jeune âge, les enfants se familiarisent avec les écrans

tactiles, se baladent avec leur tablette ou discutent sur les

réseaux sociaux avec leurs parents.

L’intensification numérique ne fait que commencer, ce qui

modifie considérablement la manière d’apprendre et de se

former. Qui dit mobilité, smartphones et tablettes, dit modes

d’apprentissage différents. Il faut vivre avec son temps.

Notre monde actuel vit une ère où l’information, le partage,

les échanges sur les réseaux sociaux sont au cœur du

débat. Ainsi, mobilité, smartphones et tablettes ont fait leur

entrée dans les univers, qui se veut désormais interactive,

ouverte et numérique

On ne fait plus ses mathématiques avec une feuille et un

crayon, mais avec une tablette. Pour lire son livre, nul besoin

de se promener avec son bouquin dans son sac, il suffit de

sortir sa tablette et de parcourir un livre numérique. Mais,

ces nouvelles technologies sont-elles réellement adaptées

à l’apprentissage ?

Utiliser un outil numérique permet d’acquérir davantage

de confiance en soi, d’être plus autonome, plus motivé

aussi et donc d’apprendre plus vite. Pour comprendre le

monde actuel, il faut d’abord savoir maîtriser au mieux ces

différents outils. La transmission des connaissances se veut

mobile et rapide.

Ce 3ème numéro de notre magazine spécial Forum E-learning

Tunisie 2014 qui ouvre ses portes les 22 & 23 octobre, aborde

un certain nombre d’enjeux clés, comme les changements

qui bouleversent l’éducation de demain, le Plan National

Stratégique “Tunisie Digitale 2018", ou la transformation

digitale pour les RH.

Narjes MÉRIMI

Rédactrice en chef

GILLES BABINET

TUNISIE DIGITALE 2018

FORUME-LEARNINGTUNISIE

E-learning Tunisie PapersOctobre 2014

1er magazine tunisien dédié à l’E-learning

TUNISIE UN NOUVEAU

22 & 23 OCTOBRE 2014

L’ÈRE NUMÉRIQUE, UN NOUVEL ÂGE DE L’HUMANITÉ

HUB DIGITAL SUR LE

ENTREPRISE

“Redéfinir la formation à la technologie d’aujourd’hui”

PLAN INTERNATIONAL

Digital Champion

QUELLE TRANSFORMATION

DIGITALE POUR LES RH ?

DES DIPLÔMES D’UNIVERSITÉS CANADIENNES

ACCESSIBLES EN LIGNE

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

ÉDUCATION

LA CONNAISSANCEAU POUVOIR

Les 7 changementsqui bouleversent

l’éducation de demain

TECHNOPARK ELGAZALA

Page 4: E-learning Tunisie Papers_N°3

4 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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éducation dossier

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forum e-learning tunisie

SOMMAIRE

Plan National Strégique "Tunisie Digitale 2018" un nouveau hub digital sur le plan international.

Forum E-learning Tunisie est un lieu de rencontres du secteur public, du monde de l’entreprise, des institutions académiques mais aussi des médias et des étudiants. Cet événement permet aux participants de nouer des contacts et des partenariats ...

L’ÈRE NUMÉRIQUEUN NOUVEL ÂGE DE L’HUMANITÉ

LE TSUNAMI NUMÉRIQUETOUT VA CHANGER! ÊTES-VOUS PRÊTS ?

tunisie digitale 2018

VITTRA TELEFONPLANUNE ÉCOLE, DES ÉLÈVES, MAIS PAS DE SALLE DE CLASSE

DIFFÉRENTES GÉNÉRATIONSET LE E-LEARNING

E-LEARNING: QUID DES DERNIÈRES TENDANCES ?

C’EST QUOI, UN “DIGITAL NATIVE”?

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5E-learning Tunisie Papers Inc.

le futur de l’éducation

enseignement supérieur entreprise

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L’émergence du big data

Le numérique bouleverse l’éducation. Apprendre ne sera plus comme avant. Du collège à la formation professionnelle, les paradigmes de l’éducation changent.

Quand on fait l’inventaire, des défis RH les enjeux de la transformation digitale arrivent en priorité...

LES MOOCSDÉBARQUENT EN FRANCE

E-LEARNING & GLOBAL ONLINE PROGRAMMESDIPLÔMES RECONNUS MONDIALEMENT

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COMMENT EXPLOITER LE GISEMENTS DES DONÉES?

QUELLE TRANSFORMATION DIGITALE POUR LES RH ?

LES RÉSEAUX SOCIAUXUN ATOUT POUR VOTRE ENTREPRISE

34VOILÀ LEARNING DES DIPLÔMES D’UNIVERSITÉS CANADIENNES ACCESSIBLES EN LIGNE

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6 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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Narjes MERIMICommissaire Générale

Forum E-learning Tunisie

Forum e-learning tunisie SOLIDEMENT ANCRÉ SUR SON MARCHÉ

e Forum E-learning Tunisie semble bien ancré sur son marché… ?

Narjes MÉRIMI : C’est vrai… Il s’est imposé comme un espace de rencontres

privilégié entre des acteurs qui n’ont tant d’occasions d’échanger : secteur public, monde de l’entreprise, institutions académiques mais aussi des médias et des étudiants.

L’objectif du Forum E-learning Tunisie, c’est de faciliter la prise de contacts et, plus avant, des partenariats à la fois multinationaux et transversaux avec tous les acteurs du e-learning ; c’est aussi d’œuvrer au développement de leurs connaissances et des savoir-faire. Un métier qui, au passage, est celui du Centre pour le Développement des Compétences Professionnelles (CDCP E-learning), organisateur du Forum E-learning Tunisie, dont la 3ème édition se tiendra, je le rappelle, les 22 et 23 octobre 2014 au centre des conférences du Technopark Elgazala à l’Ariana et sera inauguré par le Ministre de la Formation Professionnelle et de l’Emploi et la conseillère du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et des TICs.

Quelle est votre appréciation du marché tunisien du e-learning, et de son développement depuis 3 ans?

Narjes MÉRIMI : Le marché tunisien du e-learning se développe, certes encore assez lentement, mais il reste promis à une forte croissance dans un environnement socio-économique favorable, car les pouvoirs publics font montre d’une volonté forte d’investir massivement dans le le secteur des TICs, comme en témoigne le Plan National

Stratégique (PNS) - “Tunisie digitale 2018” - qui devrait faire de la Tunisie une destination numérique internationale et développer de nombreux emplois hautement qualifiés.

Plus précisément, sont concernés l’infrastructure numérique, les usages pour les entreprises et pour les citoyens, l’e-gouvernement (réseautage électronique des administrations, numérisation des données, et e-services pour les citoyens), l’offshoring (exportation des services), l’innovation et l’entrepreneuriat, le e- business et le e-learning.

Justement, quelle est la nature de la demande e-learning en

Tunisie ?

Narjes MÉRIMI : La formation y est prise très au sérieux, elle est vue comme un moyen de protection contre le chômage; C’est une évidence : plus le niveau de formation augmente, plus la probabilité de compter parmi les actifs et de travailler augmente ! D’abord parce que les plus qualifiés sont plus concurrentiels sur le marché du travail, aussi parce que les individus plus instruits,

L’occasion de faire un point d’étape sur le marché tunisien du e-learning, avec Narjes MÉRIMI, Commissaire Générale du Forum E-learning Tunisie 2014, et d’apprécier le chemin parcouru par une manifestation qui a su se renouveler”.

L

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© www.forumelearningtunisie.com

7E-learning Tunisie Papers Inc.

qui ont davantage investi dans la constitution de leur capital humain, cherchent par la suite à valoriser cet investissement.

L’offre est-elle localement bien développée ?

Narjes MÉRIMI : Je pourrais citer d’assez nombreuses offres développée localement. Je pense immédiatement, par exemple, à la Bourse de Tunisie (BVMT) qui a opté, en partenariat avec l’école de Bourse de France, pour une plateforme de formation à distance traitant des sujets essentiels de la Finance pour les investisseurs, actionnaires et collaborateurs des établissements financiers ; un projet qui a été pris en charge initialement par la société française Qoveo, reprise depuis par ITycom.

Quels sont les objectifs spécifiques de la 3ème édition du Forum ?

Narjes MÉRIMI : Déjà de faire la synthèse des évolutions du e-learning… ce qui n’est pas une mince affaire. Nous voulons illustrer concrètement des concepts pas toujours très clairs pour les visiteurs, et montrer quelle valeur ils recèlent pour les entreprises.

Nous traiterons, et nos exposants aussi de “l’Open and Distance Learning”, bien sûr, du “Computer Mediating Communication” qui recouvre les applications des technologies de communication (Mails, Forum, Groupware) à la formation, du “Web-Based Training” pour creuser tout ce que l’Internet apporte aujourd’hui à la formation, ou encore du “Distributed Learning” et des avancées qu’il permet à la pédagogie constructiviste de réaliser.

Nous avons aussi innové grâce à notre partenariat

avec la société française Knowledge Business New Technologies of Information and Communication (KBNTIC): le Forum E-learning Tunisie sera cette année à la fois réel et virtuel !

L’événement virtuel permettra de préparer, de prolonger, voire de se substituer, pour les visiteurs qui ne pourraient se déplacer en Tunisie, au salon physique : lieu de rencontres sur la Toile entre les fournisseurs et les clients, avec des présentations vidéo interactives, un Chat, des catalogues produits ou des conférences virtuelles qui proposeront un éclairage complet autour du thème fédérateur choisi pour cette édition

“Redéfinir la formation à la technologie d’aujourd’hui”.

Le Forum constitue le point d’orgue d’un programme construit tout au long de l’année, avec l’aide de plus de 30 experts venus de différents secteurs et nos partenaires nationaux et internationaux.De quoi satisfaire pleinement les 2.000 visiteurs que nous attendons de nouveau pour cette édition.

Propos recueilli par Michel DIAZE-learning Letter - 29/08/2014

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orum E-learning Tunisie est un lieu de rencontres du secteur public, du monde de l’entreprise, des institutions

académiques mais aussi des médias et des étudiants.

Cet événement permet aux participants de développer leurs connaissances, savoir-faire et compétences ainsi que de nouer des contacts et des partenariats à la fois multinationaux et transversaux avec les acteurs du secteur du e-learning.

Organisé par le Centre pour le Développement des Compétences Professionnelles (CDCP E-learning), Forum E-learning Tunisie dans sa 3ème

édition ouvre ses portes les 22 et 23 octobre 2014 à l’espace de conférences du Technopark Elgazala et sera inauguré par Monsieur Hafedh LAMOURI, Ministre de la Formation Professionnelle et de l’Emploi et Madame Najoua KOOLI, conseillère auprès du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et des TICs.

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10 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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Ce séminaire qui s’est tenu sur 3 jours à Korba, a préparé les assises pour faire de la Tunisie une référence numérique internationale et faire des TICs un levier important pour le développement socio-économique et rendre, ainsi, la Tunisie un HUB Technologique.

Les Axes Stratégiques de ce séminaire sont :

• garantir l’inclusion sociale et réduire la fracture numérique par un meilleur accès à l’information et à la connaissance, par la démocratisation des équipements d’accès ainsi que par la généralisation de l’accès haut débit et la mise en œuvre du très haut débit;

• implanter la culture du numérique par la généralisation de l’usage des Tics dans les cursus éducatifs et par la numérisation des contenus;

• évoluer vers une e-Administration au service du citoyen, équitable, transparente, agile et efficace;

• assurer la réduction du chômage et la création d’emplois dans le secteur du numérique et de l’Offshoring ainsi que la création de champions nationaux;

• soutenir la création de la valeur ajoutée, gage de pérennisation des organisations et des emplois, par l’accompagnement à l’entreprenariat et la stimulation de l’Innovation;

Mr Tawfik JELASSI, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’Information et de la Communication,

a présidé, mai dernier le séminaire de travail et de concertation à Korba sur la “TUNISIE DIGITALE 2018”,

regroupant des stratèges dans le domaine des TICs des deux secteurs public et privé.

Mr Tawfik jelassiMinistre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’Information et de la Communication

T UN NOUVEAU HUB DIGITAL SUR LE PLAN INTERNATIONAL.

UNISIE DIGITALE 2018

L’objectif étant de faire de la Tunisie une destination numérique internationale, de créer des emplois et de promouvoir le développement socio-économique”, a déclaré Tawfik JELASSI, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’Information et de la Communication.

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11E-learning Tunisie Papers Inc.

• En 2010/2011, un Plan Stratégique pour le Développement du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication en Tunisie a été élaboré.

• En Juin 2013, un séminaire de travail a été organisé à Tabarka autour des orientations stratégiques “Tunisie Digitale 2018” et en présence des principaux acteurs exerçant autour des TIC.

• En Mai 2014, un Projet de Plan National Stratégique “PNS Tunisie Digitale 2018” a été élaboré. Ce PNS synthétise et consolide les résultats des travaux précédemment effectués ainsi que les travaux des groupes de travail issus des six orientations stratégiques identifiées lors du séminaire de Tabarka.

• Suite au séminaire de Korba, le PNS “Tunisie Digitale 2018” sera finalisé.

HISTORIQUE DU PLAN

NATIONAL STRATÉGIQUE "TUNISIE DIGITALE 2018"

• améliorer la compétitivité de l’entreprise, tout secteur confondu, par l’investissement dans les TICs et le positionnement dans l’économie numérique;

• assurer le passage de la Tunisie dans le Tout Numérique via la mise en place d’un cadre réglementaire, d’une gouvernance et d’un environnement sécuritaire adapté.

Lors des travaux du séminaire, 22 projets portant sur l’infrastructure numérique, le développement des usages et l’offshoring ont été retenus pour être réalisés à court terme.

“Ils seront financés par le fonds de développement des TICs qui dispose actuellement de 170 millions de dinars, outre la contribution des organisations nationales et internationales ainsi que le partenariat public”, a souligné Monsieur Le Ministre.

“Le financement ne sera en aucun cas un frein pour la réalisation de cette stratégie étant donné que la volonté existe et que les ressources humaines compétentes sont disponibles”, a-t-il estimé

À noter que, parmi les principaux objectifs à atteindre dans le cadre du plan National Stratégique (PNS) “Tunisie Digitale 2018” figurent:

• la valeur ajoutée du numérique 9000 (MDT) contre 4500 (MDT) en 2014;

• les exportations du Numérique 4000 (MDT) contre 950 (MDT) en 2014;

• le nombre d’emplois créés par an dans le numérique 25 mille par an à partir de 2018 contre 7500 par an en 2014, soit la création de 80 mille opportunités d’emploi en 5 ans.;

• le nombre de ménages ayant accès à Internet 3 sur 5 en 2018, contre 1 sur 5 actuellement;

• le taux de pénétration haut débit mobile 50 pc en 2018 contre 8,9 pc en 2014;

• le nombre de sites marchands 1400 contre 700 en 2014;

• la présence dans les Market places 10 mille contre 2000 actuellement.

Dans un contexte post révolutionnaire marqué par une transformation politique, sociale et économique profonde, les enjeux clés de la Tunisie s’articulent autour des priorités suivantes:

créer de l’emploi et réduire le taux de chômage, assurer le développement régional et l’équité sociale, créer de la richesse et développer une croissance économique durable,

maintenir la sécurité nationale et maitriser les dépenses et les équilibres macro économiques et améliorer la productivité.

E-learning Tunisie Papers • www.forumelearningtunisie.com/mgazine • 11

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Si j’étais provocateur je dirais, “apprenez à coder” et je crois que ça n’est pas que de la provocation. Le fait de savoir coder est un vrai atout dans le monde de demain.”

GILLES BABINETDigital Champion

Gilles BABINET est un multi-entrepreneur à succès, nommé “Digital Champion” par la Ministre déléguée au Numérique Fleur Pellerin, il représente la France sur les enjeux numériques auprès de la commission européenne. Il fût le premier président du conseil national du numérique en 2011. Il a publié cette année “L’ère numérique, un nouvel âge pour l’humanité”.

Gilles BABINET sera parmi nos conférenciers conviés à la 3ème édition du Forum E-learning Tunisie qui se tiendra les 22 et 23 octobre 2014 à l’UTICA.

En avant-première, une interview avec le “Digital Champion” passionné par ce qui nous arrive, enthousiasmé par ce qui nous attend, mais aussi lucide des obstacles et des risques sur le chemin.

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13E-learning Tunisie Papers Inc.

En 2012, vous êtes nommé "Digital Champion" auprès de la Commission Européenne chargé du Numérique : c’est quoi, le rôle

d’un “Digital Champion” ?

Il s’agit principalement de faire une sorte de lien informelle entre la France et la Commission Européenne. Nos missions sont extrêmement variées et peuvent concerner la médiatisation d’initiatives prises par l’EU, l’échange à propos d’idée de politiques publiques que la Commission souhaite tester auprès des champions, etc. De surcroît, j’essaye de diffuser en France beaucoup d’idées que j’apprends en discutant avec d’autres Champions.

Janvier 2014, vous avez publié votre premier ouvrage intitulé "L’Ère Numérique, un nouvel âge de l’humanité" dans lequel vous avez affirmé que la révolution numérique sera plus impactante que la révolution industrielle, expliquez-nous cela ?

Les révolutions précédentes étaient principalement celles des machines qui permettaient de produire plus vite (moteurs électrique et à explosion par exemple). Celle-ci concerne une diminution radicale du coût de l’information. Or en synchronisant les agents économiques, on parvient à des gains d’efficacité inouïe. Par exemple, sur les 5,5% de croissance que connaît actuellement l’Afrique, il est probable que les deux tiers viennent des gains d’opportunités permis par les réseaux télécoms. Les agents économiques se synchronisent. Vous venez de récolter votre champ. Si vous n’êtes pas muni d’un mobile qui vous permet d’appeler un camion, votre récolte est perdue du fait de l’absence d’infrastructure de stockage.

Dans vos écrits, vous avez identifié cinq domaines prioritaires dont l’évolution en cours, intrinsèquement liée au numérique, va changer toute notre vie. Lesquels ?

Ceux que j’évoque dans mon live sont la distribution de l’information (multitude et big data en particulier), l’éducation, la santé, la production, et l’Etat. Dans chacun de ces domaines, la révolution a déjà commencé.

Le numérique bouleverse l’éducation. Apprendre n’est plus comme avant. Du primaire à la formation professionnelle, les paradigmes de l’enseignement changent. Les technologies ont fait émerger de nouvelles attentes chez les apprenants. Quels sont les enjeux de ce changement ?

D’une part l’enseignement est moins localisé. On peut prendre des cours de code en ligne, on peut accéder à des MOOCs donnés par les professeurs les plus prestigieux de la planète. Mais de surcroît les systèmes éducatifs sont très impactés par le numérique. En Finlande, dès la maternelle, il y a du numérique. Le cartable remplit de livre devrait rapidement disparaître. Tout ceci change la nature même de la façon dont on apprend et de ce que l’on apprend. C’est un grand changement!

Dans son livre "L’Education réinventée", le fondateur de la Khan Academy parle de la classe inversée (l’élève apprend les notions théoriques du cours en ligne chez lui et réalise les devoirs en classe, accompagné par l’enseignant). Est-ce que cette démarche s’inscrit-elle dans les pédagogies innovantes

dites "de la maîtrise" que l’essor du numérique rend aujourd’hui beaucoup plus accessibles et diffusables à l’échelle d’un système éducatif ?

Oui, il faut avoir à l’esprit que le système éducatif que nous avons connu n’est plus un optimal. Il n’est pas efficace, il est douloureux et surtout les savoirs qu’il véhicule sont en partie obsolètes. Il faut donc repenser le système. Il s’agit plus d’apprendre à apprendre (raisonner juste et innover) que d’entasser les savoirs. Ces types de compétences, ceux que l’on a tous appris à l’université ou à l’école, sont dépassés.

Le monde numérique : du Smartphone au Big Data, est omniprésent autour de nous aujourd’hui, alors que sa naissance n’a que peu d’années. Comment peut-on tirer profit de ces technologies… ? Et comment peuvent-ils façonner le monde à l’avenir ?

Si j’étais provocateur je dirais, "apprenez à coder" et je crois que ça n’est pas que de la provocation. Le fait de savoir coder est un vrai atout dans le monde de demain. Les codeurs sont les maîtres du monde de demain. Non parce que nous allons tous devenir codeurs. Mais le simple fait de comprendre comment les choses fonctionnent et comment le logiciel s’y insère, est un avantage considérable. Je constate cela tous les jours.

Sommes-nous armés pour se réinventer à l’heure du numérique ?

Personne n’est fondamentalement armé pour affronter l’inconnu. Les mieux armés sont ceux qui acceptent le nouveau paradigme numérique, sans crainte, et qui restructurent leurs connaissances et les organisations dont ils ont la charge, en tenant compte de ce paradigme numérique.

L’ÈRE NUMÉRIQUEUN NOUVEL ÂGE DE L’HUMANITÉ

Interview réalisée par Narjes MERIMI

La révolution numérique estplus impactanteque la révolutionindustrielle.”

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14 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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EVERYWHERE ÉDUCATION. Plus besoin de se rendre dans une classe ou une bibliothèque pour apprendre. Les Tablettes et les Smartphones connectent

les apprenants en tous lieux et en tous temps. Après le semi échec du e-Learning au début des années 2000, c’est l’heure de gloire du Mobile Learning.

Les conférences TED, les Massive Open Online Courses (Cours en Ligne Ouverts aux Masses), les Wikis ou autres communautés de pratiques démocratisent l’accès aux enseignements, même les plus techniques. Les contenus génériques d’enseignement sont disponibles au plus grand nombre. Le succès de Kahn Academy avec le soutien de Bill Gates, l’arrivée de Google HelpOut (version bêta) ou encore la plateforme ITunes montrent combien le secteur éducatif est devenu attrayant. Les universités et autres institutions d’enseignement investissent YouTube, les plateformes d’enseignement en ligne et les MOOCs. Elles veulent de la visibilité car elles n’ont pas le choix de s’ouvrir et de promouvoir la qualité de leur enseignement.

La publication et le partage de contenus facilitent la propagation des connaissances. Que ce soit via des articles sur un blog, sur eBooks, avec des vidéos, des infographies, des présentations, des réponses aux questions d’une communauté ou encore des cartes cognitives (Mind Mapping), tous les supports sont disponibles. Faciles à faire. Rapides à publier.

Les frontières de la classe et des établissements d’enseignements s’abaissent. Le paysage des sources d’enseignement explose. Les labels d’enseignement perdent de leur lustre. De nouveaux entrants diminuent la part de marché des institutions traditionnelles d’éducation.

LA CONNAISSANCEAU POUVOIR

Le numérique bouleverse l’éducation. Apprendre ne sera plus comme avant. Du collège à la formation professionnelle, les paradigmes de l’éducation changent. Les technologies ont fait émerger de nouvelles attentes chez les apprenants. Voici 7 changements qui bousculent l’éducation de demain.

Ils renouvellent la relation à l’apprenant. Ils redéfinissent l’offre de conditions d’apprentissage. Ils mettent en valeur les contenus. Alors si les MOOCs, les Serious Games, les Googles Glass ou la Flipped Classroom ne vous disent rien pour l’instant, ils ne devraient pas tarder à faire partie de votre quotidien.

1.

LE FUTURDE L’ÉDUCATION

Nous sommes au début d’un changement très profond même si là nous avons la tendance à le simplifier, cela est vraiment important.”Bill GATES.

L’ÉDUCATION DE DEMAIN.

QUI BOULEVERSENT

LES 7 CHANGEMENTS

Page 15: E-learning Tunisie Papers_N°3

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15E-learning Tunisie Papers Inc.

TOUS ENSEIGNANTS, TOUS APPRENANTS.Depuis plusieurs années déjà, le marché du soutien scolaire à domicile, des professeurs particuliers, des coachs en

entreprises et des applications éducatives pour smartphones concourent à agrandir le gâteau de l’apprentissage. Depuis l’émergence du Web 2.0 fin 2005, tout le monde peut devenir enseignants et nous sommes tous des apprenants.

Avec Google Helpouts ou LiveNinja tout le monde peut devenir enseignant, coach ou formateur. Le métier de professeur et d’aide pédagogique à domicile est menacé. Si vous n’êtes pas un bon prof, celui en ligne vous remplacera en tous temps. Le principe ici est l’économie du partage de savoir. La “Sharing Economy” ou économie du partage s’applique aussi au monde de l’enseignement, de la formation et du conseil. La mise en marché simplifiée par des places de marché collaboratives sur le web va obliger les professionnels d’institutions et d’organismes établis à demeurer hautement qualifiés, bon communicateurs et trés spécifiques pour se distinguer.

Nous passons donc d’un modèle “Few to Many” à un modèle “Many to Many”. Le modèle fermé et exclusif d’enseignement s’effondre. Tout le monde peut contribuer à enseigner. La seule distinction sera la qualité des contenus en relation avec l’objectif et la qualité de l’expérience d’apprentissage. Certes, les institutions d’enseignement demeurent des lieux incontournables grâce à leur autorité pour certifier un apprentissage, leur offre cohérente intégrée et leurs infrastructures. Toutefois, leur crédibilité s’effrite plus vite que leur légitimité.

Du côté de l’entreprise, les besoins en talents spécifiques conduisent les entreprises à incorporer les fonctions de développement des connaissances et des talents. Les initiatives se multiplient pour mettre à jour les connaissances et les comportements. La tendance Incorporated Education pourrait voir fleurirent plusieurs initiatives : université d’entreprise, plan de reléve, programme de développement du talent, écoles, partenariats éducatifs avec des insititutions, développement de matériel pédagogique.

L’ÉNORME MARCHÉ DES CONTENUS MOBILES.Avec l’arrivée des Google Glass et autres Phablets, les contenus éducatifs dynamiques exploseront.

Le “Self-Editing” démocratise la publication de contenus. Chacun peut produire une vidéo, un eBook ou une présentation dynamique Prezi. Votre classe devient le monde. Votre page YouTube Channel ou SlideShare devient votre petite école.

Le “Rich Content Media” et le “Streaming Content” permettent de créer des flux continus d’apprentissage. L’animation, la vidéo et la qualité des contenus sont au cœur de ses flux.

La curation de contenus devient une compétence spécifique de l’apprenant. Les apprenants agrègent des sources d’informations et des contenus de qualité dans un but de créer un corpus de connaissances. Scoop-It ou Pearltrees permettent aux apprenants de partager leur contenus et de les commenter.

Un autre besoin croissant est la recherche, le classement de tous ces contenus éducatifs et leur orchestration en programmes

logiques. Learnist.com vous permet d’orchestrer ces contenus de toute nature par thème et par niveau.

Des enseignants deviennent des stars du web. Qui l’aurait cru possible ? Certains profs atypiques et excellents communicateurs ont compris l’intérêt de diffuser leurs connaissances en dehors de leur classe. Apprendre n’est plus spécifique à un lieu. Enseigner c’est communiquer. Et cela marche ! Le Huffington Post vous propose à ce sujet une série de portraits de professeurs stars du web. Passionnant!

L’EXPÉRIENCE APPRENANTL’apprenant est devenu un Active Learner. L’apprenant, comme le client d’ailleurs, aspire à vivre une expérience. A partir d’un certain âge, l’apprenant devient

autonome pour rechercher et assimiler des informations et des connaissances. Devenu consommateur de contenu, il construit ses connaissances avec de multiples interactions dans un environnement holistique ouvert, centré sur son expérience. Il a aussi des standards et des exigences établis sur la base plus large que sa seule classe. Il compare. Les établissements se différencieront donc sur leur “expérience apprenant” plus que sur leurs cours.

L’ingénierie pédagogique n’est plus seulement des séquences logiques de cours, d’exercices et d’évaluations. Il s’agit d’intégrer un environnement éducatif digital avec un projet social éducatif.

Les besoins de personnalisation et de différentiation dans la pédagogie sont immenses. Offrir le même contenu tout en apprenant différemment et avec un rythme personnalisé est très apprécié des jeunes et des adultes qui complètent travail et études.

Le Blended Learning permet ainsi d’associer des activités de Mobile Learning (lecture, vidéo, curation de contenus, écriture, synthèse), de partages en classe ou en ligne (Live Chat, travaux de groupes, présentation, discussion), d’évaluation ou auto-valuation et de mise en pratique (jeux, résolution de problèmes, étude de cas). Le Storytelling des contenus et le service On-Demand permet d’élaborer une offre structurée et facilement disponible en niveaux et avec des conditions d’accès.

L’approche pédagogique fondée sur la résolution de problèmes Problem Based Learning ou d’études de cas offre des modalités actives en classe. Elle met en pratique les connaissances acquises chez soi.

L’apprentissage immersif est encore à ses débuts mais il pourrait refléter les modes d’apprentissages de demain. Avec les capteurs sensoriels (Kinect par exemple, les Google Glasses et autres objets connectés), il serait possible de faire vivre les apprenants dans un environnement virtuel enrichi. Avatars et autres représentations 3D pourraient donner une autre dimension à certains cours de sciences (chirurgie, mécanique, électronique, architecture). Les premières chirurgies avec Google Glass à l’été 2013 ont permis une retransmission en directe d’opérations. Il sera possible de donner en temps réels des informations additionnels pendant l’intervention ou faire de la télé-supervision de chirurgiens internes.

La personnalisation conduit aussi à offrir des plateformes technologiques et un environnement inter-opérable devant répondre aux enjeux du “Bring Your Own Device” ou “BYOD”. Chacun apprend avec son appareil mobile connectable dans l’environnement.

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16 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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LA GAMIFICATION DES APPRENTISSAGES.La ludification ou “Gamification” des contenus permet de stimuler

l’engagement et la participation des apprenants. Les passages aux niveaux supérieurs, les fréquents feedbacks d’évaluation, les points et les badges gagnés, les compétitions amicales et les échanges entre apprenants-joueurs assurent une meilleure appropriation et une plus grande assiduité.

Elle renouvelle le rapport à l’acte d’apprendre en améliorant l’expérience. Le sommet mondial de la gamification se tient dans plusieurs villes du monde. Il montre sa part croissante dans les processus d’affaires des différentes formes d’enseignements, d’évaluation et de développement des comportements.

Le “Serious Gaming” jumelle la captation de l’attention par les jeux vidéos et la vertu éducative du jeu, le tout par niveau de difficultés et conditions de réussite au prochain niveau. Les Serious Games montrent le dynamisme du secteur et l’attrait pédagogique pour cette approche.

LA CLASSE INVERSÉE.Les apprenants ne veulent plus subir le long monologue de professeurs mauvais communicateurs. La classe inversée ou pédagogie inversée ou “Flipped Classroom” offre aux apprenants de faire des

recherches et de créer des contenus pour le partager aux autres apprenants. L’enseignant orchestre la production du savoir au lieu de dispenser son savoir.

Les outils utilisés par les jeunes élèves ou les adultes sont ouverts et collaboratifs : Wiki, Blogue, Microblog, Vidéos, Présentation PowerPoint ou Prezi, eBook, Podcast, VideoCast. En classe, le tableau blanc interactif permet de capter l’attention et les connaissances des apprenants avec des connections au web.

LA CLASSE, UNE COMMUNAUTÉ, LE MONDE.L’apprentissage n’est plus dispensé par un professeur, il est une co-création. Un processus social, guidé et intentionnel,

ouvert sur les autres et collaboratif. A l’heure où les connaissances sont disponibles partout, les enseignants deviennent des intégrateurs et des développeurs de contenus pour suivre un but pédagogique. Ils ne sont plus au centre du dispositif, ils deviennent des animateurs de communautés d’apprentissage.

Pour lancer un projet pédagogique, pour s’engager dans une action bénévole, rien de plus simple. Il est possible pour les apprenants d’ouvrir un groupe sur Facebook, une communauté d’échange avec un Wiki ou un groupe de discussion sur LinkedIn. Le site Edmodo permet de créer un réseau social privé entre l’enseignant et les apprenants.

Les sites comme Learnist (social Learning Pinterest Look), Buuzuu ou LiveMocha (Langage Social Learning) ou E180 (Rencontrez quelqu’un, apprenez quelque chose) sont fondés sur le projet de créer des réseaux sociaux d’apprentissage. Quora quand à lui permet aux experts de répondre à des questions.

Jean-Baptiste AudreriePsychologue organisationnel M.Ps, M.B.A. UQAM / Paris Dauphine

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Avec tous ces bouleversements, les professeurs, enseignants, éducateurs, formateurs et conférenciers font face à une mutation de leur métier et de leur position établie. Si les cours standards se donnent en boucle sur le web, alors ils feront pendant ce temps de la conception et du soutien aux apprenants.

Les programmes de formation et de perfectionnement devrait tenir compte des nouvelles compétences requises :

• Comprendre le digital : ses enjeux, ses principes, ses ressources et outils numériques.

• Créer des contenus interactifs plaisants et pertinents.

• Penser une pédagogie intégrée.

• Animer des communautés d’apprentissage.

• Apprendre à apprendre.

• Lever les obstacles à l’apprentissage (intérêts, attention et concentration, mémorisation, utilisation).

• Faire la promotion des contenus.

LE FUTUR DU MÉTIER D’ENSEIGNANT ET DE FORMATEUR.

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Loin d’être un livre catastrophiste comme le titre donne à penser, “Le Tsunami numérique” d’Emmanuel Davidenkoff montre tout le bénéfice que notre système éducatif gagnerait à s’engager dans l’innovation numérique et les nouvelles formes

d’apprentissages par l’écran. Ce tsunami serait salvateur.

Si vous voulez savoir comment le numérique est en train de bouleverser le paysage éducatif, il faut vous absolument lire le passionnant livre d’Emmanuel “Le Tsunami Numérique”. L’auteur nous raconte la révolution à venir en nous faisant bénéficier de son point de vue privilégié. En tant que directeur du magazine “L’Etudiant” et chroniqueur à France Info, il connaît parfaitement tous les rouages du monde éducatif et démontre une fine connaissance de tous les développements en matière de numérique.

Le tsunami dont nous parle l’auteur “s’apprête à déferler sur nos écoles, nos universités, nos grandes écoles. Du nord au sud de la Silicon Valley californienne, l’écosystème qui a converti en quelques décennies des milliards d’êtres humains au smartphone et à Internet a mis toute sa puissance de travail et d’innovation au service d’un objectif : réinventer l’éducation.”

Encore un livre catastrophiste, pensera-t-on à tort. Car il s’agit plutôt d’un livre salvateur qui invite à considérer le tsunami annoncé et saisir tant qu’il est encore temps la chance de réinventer notre système éducatif.

S’il fallait déceler une trace de catastrophisme, ce ne serait pas dans la déferlante numérique, mais plutôt sur l’état de notre système éducatif précisément. Davidenkoff décrit avec lucidité l’Éducation Nationale comme un système paralysé par ce qu’il appelle sa “mythologie égalitariste”. Un carcan conceptuel qui paradoxalement conforte un peu plus chaque année l’élitisme monocolore et le triptyque “Bac S / classes préparatoires / grandes écoles”. Système que l’enseignement privé loin de contrebalancer tend au contraire à renforcer en n’étant qu’une forme “d’offre premium” du public.

Le tsunami numérique ÉDUCATION, TOUT VA CHANGER! ÊTES-VOUS PRÊTS ?

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SYNDROME KODAKPourtant, Davidenkoff souligne que ce n’est pas faute de courageuses initiatives maintes fois tentées par les membres du corps enseignant. Mais souvent en vain car elles sont systématiquement étouffées dans l’œuf. C’est que, selon lui, l’Éducation Nationale serait gagnée par ce qu’il nomme très judicieusement le syndrome Kodak. À savoir une incapacité structurelle à déceler et à développer en son sein des innovations. Comme la société britannique qui, rappelons-le, inventa en 1975 la photo numérique, le polaroïd et la photocopieuse mais se détourna de ces innovations préférant n’exploiter que son fonds de commerce d’alors, l’argentique. Pour finalement péricliter (même si aujourd’hui elle recherche à se relancer).

Que le numérique puisse venir regénerer notre système éducatif peut sembler totalement paradoxal. Pourtant le livre en fait la démonstration éclatante.

Pour commencer, l’auteur combat le fantasme qui voudrait que l’ordinateur ou le smartphone ou la tablette aurait vocation à remplacer les professeurs. Au contraire, le développement du numérique est à même de conforter leur situation : en se substituant à eux pour certaines tâches répétitives (tels que les cours magistraux, les corrections…) afin de leur permettre de consacrer leurs aptitudes à leur cœur de métier, à savoir le contact des élèves.

Et le livre fourmille d’exemples prouvant que le numérique et ses développements dans le domaine de l’éducation constituent non une menace - si ce n’est pour le système rigide de l’Éducation Nationale - mais une véritable chance à saisir.

Comme le développement des MOOCs (Massive Open Online Course) ces cours ouverts gratuits accessibles via Internet à un nombre illimité de personnes qui ouvrent

à tous l’accès à la connaissance. Mais aussi la possibilité de créer des classes inversées (flipped classroom) comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis où la leçon est apprise par Internet et les séances de cours sont dédiées à l’approfondissement, à l’échange et à la personnalisation.

Comme également le développement des imprimantes 3D qui sont appelées à révolutionner les modes de production dans le futur mais aussi l’enseignement de la technologie en revalorisant ce qui jusqu’à présent était laissé pour compte dans l’éducation : le “travail manuel” porté par ce que Chris Anderson appelle les “makers”. Ainsi fleurirons des tech shops (ateliers de technologie) ou des fab labs (laboratoires de fabrication) pour des nouveaux modes de fabrication.

Comme encore le design thinking à savoir cette méthodologie de l’innovation qui a essaimé dans toute la Silicon Valley et dont le credo est, comme le souligne Ikhlaq Sidhu, responsable du centre d’entrepreneuriat technologique de Berkeley, que “l’innovation est une compétence qui s’acquiert”.

Comme enfin les success stories via des les MOOC de Daphne Koller avec Coursera ou de la Kahn Academy, une école innovante qui ambitionne de devenir grande comme le monde. Ou encore l’expérience enthousiasmante de Sugara Mitra menée depuis 1999 dans les bidonvilles de Delhi…

Bref, on le voit ce livre loin d’être catastrophiste relève d’un enthousiasme communicatif pour l’éducation. Et une fois le livre refermé, on ne souhaite qu’une seule chose : que ce tsunami numérique vienne secouer nos préjugés, soulever des idées innovantes et briser le mur - souvent invisible - des immobilismes.

David LACOMBLEDLes Echos.fr

Emmanuel DAVIDENKOFF Directeur du magazine “L’Etudiant” et chroniqueur à France Info

Le Tsunami s’apprête à déferler sur nos écoles, nos universités, nos grandes écoles. Du nord au sud de la Silicon Valley californienne, l’écosystème qui a converti en quelques décennies des milliards d’êtres humains au smartphone et à Internet a mis toute sa puissance de travail et d’innovation au service d’un objectif : réinventer l’éducation.”

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20 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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Une “montagne bleue” comme cour de récréation, un “village” avec de petites maisons pour travailler en groupe, une “grotte” où l’on regarde des films, etc. : non, vous n’êtes pas en pleine nature, mais bien à Vittra Telefonplan, une école primaire récem-ment construite à Stockholm.

Vittra TelefonplanUNE ÉCOLE, DES ÉLÈVES,

MAIS PAS DE SALLE DE CLASSE

En se payant les services d’une agence d’architecture Rosan Bosch et de design danois, l’entreprise Vittra Education, qui gère trente-cinq écoles en Suède, a voulu faire la part belle à un système éducatif innovant basé sur la responsabilité des élèves ainsi que leur épanouissement par le jeu et les activités ludiques.

Une école gratuite, comme le sont les écoles en Suède, mais surtout une école à la pédagogie novatrice.

Exit les salles de classes avec des tables et des chaises sagement alignées. Telefonplan est traversé par de larges espaces, au sein desquels les écoliers peuvent facilement

se retrouver pour étudier : ici, on s’installe, en chaussettes, sur un large canapé, là, on partage son repas tout en travaillant.

Si Vittra Education a voulu revoir la “forme” de son école, c’est aussi pour repenser le fond de l’enseignement qui y est dispensé. Dès dix ans, les élèves se voient attribuer leur propre ordinateur portable, afin que le numérique participe au développement de leur “curiosité” et de leur “créativité”.

L’enseignement est bilingue suédois-anglais, afin d’encourager l’ouverture sur le monde. Enfin, l’accent est mis sur le travail par niveaux de compétence, et non par classes d’âge.

Nous pensons que les enfants devraient posséder le même environnement pour leur développement et leur apprentissage que les CEO de Google” précise Jannie JEPPESEN, la principale de Telefonplan.

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A la vue d’un tel dispositif, on se dit que cette école risque d’être réservée aux familles les plus fortunées. Ce serait méconnaître le système éducatif du pays “En Suède, les écoles sont gratuites car elles sont financées par l’Etat », explique Jannie Jeppesen, la principale de Telefonplan. « En utilisant les subventions accordées pour la construction d’une nouvelle école, nous nous sommes demandés : peut-on la penser différemment ?”Résultat : comme pour les autres écoles suédoises, s’inscrire à Telefonplan ne coûte rien.

Par ces nouvelles méthodes d’apprentissage, elle développe la curiosité intellectuelle de chaque élève, la confiance en soi et le comportement collectivement responsable. Inutile de préciser que le système de notation des élèves est totalement banni de ce système éducatif avant-gardiste.

A la fin de leur scolarité, les élèves passeront les mêmes examens que dans les autres écoles, car c’est l’Etat qui les organise au niveau national. La finalité reste donc bien identique pour chaque élève, mais les méthodes pédagogiques peuvent différer d’une classe à l’autre.

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es baby-boomers (1946-1964) sont nés juste après la Seconde Guerre Mondiale. Ils ont été élevés dans un cadre coopératif où l’autorité rimait

avec contrôle. Ils sont fidèles envers leurs entreprises pour lesquelles ils travaillent et aiment la stabilité et la routine. En général, ils restent trente à quarante ans dans la même entreprise.

La génération X (1960-1977) était très engagée au mouvement des hippies et se battaient pour la liberté et la paix. Ce sont les créateurs d’Internet et sont beaucoup plus indépendants par rapport à leurs parents. Ils ne sont pas attachés à leur travail ; la plupart travaille juste pour payer les factures. Ils privilégient la flexibilité et l’amusement. Ils restent en moyenne dix à quinze ans dans une entreprise.

La génération Y (1978-1995) a connu la “révolution technologique”. Déjà petits, ils étaient experts en nouvelles technologies chez eux. Cette génération veut être tout le temps connectée; ils contribuent, coopèrent et partagent des informations régulièrement. Ce groupe est très performant dans l’usage des réseaux sociaux.

Leurs idéaux sont la mondialisation et la diversité. Ils restent quatre à six dans la même entreprise. Cette génération a tendance à travailler en groupe dans les sociétés et a des échanges constants sur des nouvelles idées pour améliorer sans cesse son travail. Leurs supérieurs et leurs professeurs cherchent des moyens pour les guider, les motiver, communiquer avec eux et les entraîner pour qu’ils soient performants.

DIFFÉRENTES GÉNÉRATIONS

ET LE E-LEARNING

L

Les spécialistes ont bien étudié les caractéristiques des générations X, Y et celles issues du Baby boom dans le but de comprendre comme ils progressaient dans leur environnement de travail et comment ils utilisent les nouvelles technologies et l’e-learning.

L’histoire et les particularités de ces générations

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LES CLÉS POUR MOTIVER LES BABY-BOOMERS AVEC L’E-LEARNING :

Les baby-boomers font souvent face à des défis, notamment quand il s’agit d’aspects techniques comme ils ne sont pas habitués aux nouvelles technologies. Des cours sur de la courte durée leur donneraient l’impression qu’ils n’ont rien appris, mais les candidats peuvent aussi manquer de motivation pour les cours sur le long terme. C’est pourquoi, les cours en e-learning à moyen terme sont les plus appropriés pour ce groupe de personnes. Ils aiment aussi avoir des échanges en plus d’un environnement virtuel.

Les baby-boomers préfèrent lire des exemplaires imprimés plutôt qu’un écran, il est donc important de mettre en place les moyens d’enseignement disponibles en ligne en version papier. Nous n’avons pas besoin de dire que ce groupe est assez traditionnel et croit en l’efficacité des examens. Ils paraissent plus motivés et attachés à être évalués quand ils ont les moyens à leur disposition pour réviser.

LES CLÉS POUR MOTIVER LA GÉNÉRATION X AVEC L’E-LEARNING :

Ils ont vu les machines à écrire devenir des ordinateurs, ils pensent tout savoir quand il s’agit de la technologie. Il sera nécessaire de trouver des tuteurs patients pour s’entretenir avec eux, puisqu’ils ont besoin d’aide mais ne le disent pas ouvertement.

Les cours d’e-learning à moyen terme sont aussi les plus recommandés pour cette génération. Les chats en ligne motivent

ces stagiaires parce qu’ils aiment partager leurs propres expériences et sont très ouverts envers les autres mais des études ont révélé qu’il est important de leur donner du temps spécifique pour ces rencontres en ligne.

Ils ont aussi été éduqués dans des écoles traditionnelles mais au vue de leurs diplômes, ils aiment avoir l’opportunité de faire un travail en extra et des projets en ligne en plus de leurs examens. Il est recommandé que les cours en ligne pour la génération X délivre à la fin un diplôme.

LES CLÉS POUR MOTIVER LA GÉNÉRATION Y AVEC L’E-LEARNING :

Les réseaux sociaux jouent un rôle majeur pour cette génération. Un environnement en ligne classique a tendance à ne pas être aussi efficace que des outils interactifs en ligne où les étudiants peuvent partager leurs cours avec les autres apprenants.

En général, la génération Y communique plus en ligne qu’avec des contacts directs. La bonne stratégie pour être sûr qu’ils continueront leurs cours est de les garder connecter au contenu et de maintenir une actualité fraîche, cela permettra de les inciter à ajouter leur programme de cours en ligne sur MSN, Facebook et d’autres types de réseaux sociaux. Ils ont besoin de pouvoir étudier de n’importe où, même en attendant leurs vols.

Par exemple, le support de cours a besoin d’être compatible sur les ordinateurs, les tablettes et les smartphones. Ce groupe a besoin de se sentir libre ; il ne faut pas

leur donner trop de deadlines, puisqu’en général, ils ne travaillent pas bien sous la pression. Ils devront être autoriser à prendre la main sur des missions et à travailler comme ils veulent pour suivre le cours selon leur propre rythme. Cependant, il est clair qu’une deadline finale aura besoin d’être discutée.

Il est important de garder à l’esprit qu’il ne faut pas généraliser. Quelqu’un qui,

en théorie, fait partie d’une génération pourra avoir des caractéristiques qui correspondent aux autres générations. Cependant, vous devez trouver un moyen de vous adapter aux besoins de chaque génération sur une plate-forme pour réussir à enseigner à toutes les générations par l’e-learning.

Comment motiver ces trois générations pour utiliser l’e-learning ?.

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24 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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E-LEARNING: QUID DES DERNIÈRES TENDANCES ?

L’EXPLOSION DES VIDÉOS

Aujourd’hui, sur Youtube, 48 heures de vidéo sont mises en ligne chaque minute, soit près de 8 années de contenu ajoutées par jour. En 2015, d’après Cisco, 1 million de minutes de vidéo (l’équivalent de 674 jours de vidéos) traverseront Internet chaque seconde… Des chiffres qui donnent le tournis. Vidéo erreur, vidéo modèle, sketch, micro-trottoir, teaser, point de vue d’expert, etc…, les usages de la vidéo en formation sont innombrables. Il faudra indéniablement compter sur son développement dans le domaine de l’e(lectronic)-learning.

LES MOOCS

Si vous n’en avez pas encore entendu parler, vous ne passerez probablement pas à côté cette année. Issus de la philosophie Connectiviste, les Massive Open Online Courses sont des cours en ligne multi-apprenants, accessibles à tous gratuitement, où le savoir ou savoir-faire se construit de l’interaction entre les apprenants et les ressources à disposition. Une première expérience française, appelé ITYPA (Internet : Tout Y est Pour Apprendre) a d’ailleurs connu un fort succès dès son lancement en octobre dernier, avec plus de 1000 participants connectés.

LE “BLENDED LEARNING” PREND DU GALON

De plus en plus plébiscité, le “Blended Learning” ou apprentissage mixte, “est une démarche encore complexe mais qui devrait prendre de l’ampleur”, annonce Michel Diaz. Cette méthode, qui mise sur l’accompagnement, associe l’enseignement traditionnel avec le e-learning. Elle permet au salarié d’alterner entre des sessions d’apprentissage à distance, où il utilisera les ressources pédagogiques d’une plateforme multimédia (cours, exercices, fiches-outils), et des sessions face à un formateur où il participera à des ateliers pratiques. “C’est une bonne solution pour remédier à la solitude de l’apprenant.”

CLASSES VIRTUELLES, CHAT ET VISIO

CONFÉRENCE

Cette formule s’appuie sur l’utilisation d’outils collaboratifs tels que la visioconférence et le chat, permettant au formateur d’animer une classe en temps réel, comme il le ferait s’il était physiquement présent. “Un bon compromis entre la formation à distance et la formation présentielle”, estime Michel Diaz. Avec un avantage supplémentaire: ces classes donnent souvent naissance à une communauté d’e-apprenants qui s’entraident via des forums et des blogs.

L’apprentissage en ligne continue de faire des émules. Non seulement il s’adapte de mieux en mieux aux attentes des entreprises, mais il développe aussi des concepts prometteurs tels que les “serious games”.

Se former à son rythme, depuis son bureau et en fonction de son agenda, est aujourd’hui entré dans les moeurs grâce au e-learning.

En effet, si ce dernier ne parvient pas encore à s’implanter massivement dans les PME, il est désormais familier des grands groupes.

“Le e-learning permet aux entreprises de renforcer l’efficacité de la formation et d’optimiser de manière significative les coûts qu’elle engendre, explique Michel Diaz, directeur associé de Fefaur, société de conseil en e-Learning. Les économies sont réalisées sur la réduction de la durée et du nombre de formations présentielles, donc des frais de déplacement et de séjour”. Un argument de poids dans un contexte où la formation des salariés est un point crucial dans la course à la compétitivité. S’il est encore trop tôt pour parler d’explosion du e-learning, les dernières tendances laissent présager que la Tunisie est bien partie pour combler le retard qu’elle avait accumulé.

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Sans doute la méthode la plus insolite ! Apparue il y a quelques années aux Etats-Unis, elle consiste à adapter les techniques du jeu vidéo pour concevoir des applications destinées à la formation. “Les serious games sont amenés à se développer dans la mesure où la transformation des connaissances en compétences passe par un maximum de simulation et de jeux de rôles” commente Michel Diaz.

Air France et Renault utilisent par exemple cette méthode pour former leurs managers aux entretiens

d’évaluation. Récemment, BNP Paribas s’est laissé séduire. Le groupe bancaire a fait appel à la société KTM Advance pour développer “Starbank The Game” , un jeu qui a pour objectif d’expliquer la logique bancaire aux jeunes recrues. La mission du joueur ? Construire une banque fictive dans une cité orbitale du futur, développer ses activités en créant des points de vente et investir dans de nouveaux services. Une méthode efficace pour conquérir les jeunes cadres biberonnés aux jeux vidéo !

Des modules e-learning, toujours plus……Courts, pour répondre aux contraintes de temps journalières, à la visualisation multi-supports et au besoin de bénéficier de pilules de connaissances pédagogiques et immédiatement opérationnelles,

…Collaboratifs, car l’usage des réseaux sociaux et des communautés enrichit l’expérience apprenante et permet de prolonger l’apprentissage,

…Ludiques, à travers des leviers du jeu pour favoriser la transmission et l’application des savoirs, savoir-faire et savoir-être,

…Accompagnés, grâce à des politiques de conduite du changement plus systématiques et une communication considérée comme une modalité à part entière des dispositifs de formation.

Il y a très certainement d’autres tendances qui marqueront l’usage des nouvelles technologies dans la formation cette année et c’est d’ailleurs toute la richesse de nos métiers : la diversité !

LE MULTI-SUPPORT : ORDINATEUR, TABLETTE, TÉLÉPHONE MOBILEAccéder à des ressources e-learning sur ordinateur, mais aussi sur tablettes et téléphone mobile devrait être de plus en plus demandé. Si techniquement, des solutions existent pour visualiser et suivre ces ressources multi-supports, pédagogiquement, il faudra faire preuve de talent pour s’adapter et tirer bénéfice des atouts de chaque support. Avec le boom des tablettes, de plus en plus d’expérimentations devraient voir le jour cette année.

LES “SERIOUS GAMES” APPRENDRE EN JOUANT

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26 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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C’EST QUOI, UN “DIGITAL NATIVE”?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Marc Prensky a réussi à faire parler de lui. Depuis son article Digital Natives, Digital

Immigrants publié en 2001, dans lequel il a créé le terme digital native, sa plume et sa parole ont été mobilisées dans nombre d’universités et de revues sur l’éducation.

Il faut dire que cet expert ès-TICE (Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) a frappé les esprits avec son concept de digital natives (en français : les natifs du numérique). Selon lui, l’an 2000 n’a pas seulement marqué le passage d’un siècle à l’autre. Plus que cela, cette date constitue une

rupture fondamentale dans la façon dont les nouvelles générations, nées à partir des années 80, apprennent.

Prensky postule en effet que ceux qui ont grandi avec “l’hypertexte, la musique téléchargée, le téléphone dans la poche, les bibliothèques sur leurs ordis” ont vu leurs cerveaux se structurer différemment par rapport à celui de leurs aînés. Du moins, que leur “schéma de pensée” serait différent.

PARLEZ-VOUS LE NUMÉRIQUE ?

A quoi reconnaît-on cette rupture ? Pour comprendre qui sont les digital natives, le mieux est encore d’observer ceux qui n’en font pas partie. Si vous ressentez le besoin “d’imprimer vos e-mails”, de

sortir vos documents sur papier “pour les corriger, plutôt que de le faire à l’écran” ou “d’appeler vos collègues pour leur montrer un site intéressant, plutôt que d’envoyer un lien”, alors vous faites probablement partie

des digital immigrants.

Comme tout nouvel arrivant en terre inconnue, les “immigrés numériques” entament un long processus d’apprentissage pour s’adapter. Mais il leur restera toujours “un accent” -

Décoder, décrypter et répondre aux questions de votre quotidien numérique : Au menu: le concept de digital native décortiqué.

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comme le montre les petites habitudes précitées, signe qu’ils ont pris le train des nouvelles technologies en marche. C’est exactement comme lorsqu’on apprend une langue étrangère : maîtriser le “langage des ordinateurs, des jeux vidéo et de l’Internet” se révèlerait plus compliqué avec les années.

ADIEU LE LATIN, BONJOUR LA ROBOTIQUE

Selon Marc Prensky, les changements induits par cette évolution de la structure cognitive des moins de trente ans sont énormes. Car non seulement les digital natives semblent s’instruire différemment, ce qui impliquerait que leurs aînés changent leurs méthodes d’enseignements, mais il auraient également besoin d’apprendre des savoirs différents.

Ainsi, si certaines matières traditionnelles restent d’actualité, comme la lecture, l’écriture et l’arithmétique, d’autres seront à l’avenir de moindre importance, à commencer par le latin, le grec, ou la géométrie. En effet, les matières du futur, comme la programmation, la robotique ou les nanotechnologies devraient davantage intéresser les étudiants du

XXIème siècle.

La manière de diffuser ces nouveaux savoirs doit elle aussi être repensée, considère Marc Prensky. Il faudrait rendre l’enseignement plus attrayant, sinon ce serait prendre le risque de faire face à une classe “qui s’ennuie, alors qu’elle aurait tellement d’autres choses à expérimenter”.

Prensky cite par exemple les jeux vidéo comme outils phare de cette nouvelle pédagogie pour digital natives: “Si cette génération peut retenir les noms de 100 Pokémons”, alors il n’y a pas de raison qu’ils “ne puissent pas mémoriser [...] les capitales de 100 pays. Tout dépend de la façon dont on s’y prend.”

UNE CONTROVERSE LOIN D’ÊTRE CLOSE

Quand des élèves envoient des textos en classe ou que des étudiants discutent sur Facebook pendant un cours, est-ce la preuve d’un désintérêt moqueur vis-à-vis de leurs professeurs ? Ou plutôt le signe que ces derniers devraient sérieusement dépoussiérer leur manière d’enseigner ?

Il est certain qu’avec le concours des nouvelles technologies, quelque chose a changé dans le monde de la connaissance.

La rupture est-elle pour autant si prononcée que M. Prensky le pense ? Loin d’embrasser naïvement cette thèse, des études récentes mettent au contraire l’accent sur l’existence d’une continuité entre les générations. Comme le montrent les débats en cours, la question est loin d’être tranchée.

L’enjeu réside en partie pour “l’ancien monde” dans sa capacité à dompter ces générations dopées aux outils numériques.

Ici ou là, les initiatives se multiplient pour prendre la mesure des nouvelles technologies à l’école. Idem en entreprise, où les managers apprennent à prendre en compte les singularités des moins de 30 ans, au profil en apparence plus dilettante, mais pas moins productifs que leurs aînés. Sans oublier, quand cela est nécessaire, de rappeler au souvenir des plus jeunes le caractère sacré de leur vie privée, dont ils n’ont pas toujours conscience.

De quoi entrer résolument dans une ère post-digital natives ?

Jason WIELSJournaliste du Point.fr

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Catherine MONGENETChargée de Mission France Université NumériqueMinistère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

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DÉBARQUENT EN FRANCE

LES MOOCS

Parce que l’e-learning, ou formation en ligne, répond à ses propres logiques, passer du papier aux cours en ligne ne se fait pas d’un coup de cuiller à pot.

Le 2 octobre dernier, Geneviève FIORASO, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a annoncé le lancement d’un plan

numérique pour l’enseignement supérieur, le France Université Numérique (FUN). Autrement dit, les MOOCs (Massive Open Online Courses) jusqu’ici lead-ers aux Etats-Unis, arrivent enfin en France.

Nous sommes allés à la rencontre de Mme Catherine MONGENET, Chargée de Mission France Université Numérique au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et Thierry KOSCIELNIAK, Directeur TICE à l’Université Paris Descartes pour nous parler un peu plus de France Université Numérique (FUN), une plateforme de MOOC (Massive Open Online Courses, en français “Cours en ligne ouverts à tous”) mise à disposition des établissements de l’enseignement supérieur français et de leurs partenaires académiques dans le monde entier.

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Thierry KOSCIELNIAKDirecteur TICE Sorbonne Paris Cité Université Paris Descartes

En 2012, des prestigieux établissements américains comme Stanford, Harvard, ou le Massachusetts Institue of

Technology (MIT) se sont lancés dans la bataille des MOOCs, France Université Numérique (FUN) était-il un MOOC à la française ?

CM : Le MESR a défini en octobre 2013 un agenda numérique pour l’enseignement supérieur, décliné en 18 actions. France Université numérique doit être ainsi à l’international la vitrine des formations supérieures en France.

Dans ce cadre, une des priorités a été de mettre en place une plateforme nationale mutualisée de MOOCs pour héberger, diffuser et valoriser, en France et à l’international, les MOOCs des établissements de l’enseignement supérieur français. Cette plateforme accueille déjà des cours en langues étrangères et va s’ouvrir prochainement aux universités européennes et internationales, en particulier francophones.

Quels sont les enjeux qui étaient à l’origine du lancement de France Université Numérique ?

CM : Le numérique va transformer en profondeur la façon d’enseigner. Depuis la fin 2011, l’essor des MOOCs redessine peu à peu l’accès à l’enseignement supérieur dans le monde, ainsi que la conception même des formations universitaires. Ce mouvement mondial a montré la nécessité d’une initiative à l’échelle nationale pour soutenir les universités dans ce nouveau défi.

De nombreux partenaires se sont associés pour lancer cette initiative, pouvez-vous nous les citer ?

TK : L’INRIA à travers son équipe MOOC-Lab ; le centre informatique national de l’enseignement supérieur CINES comme plateforme d’hébergement des serveurs ; RENATER pour la couverture réseau et Dailymotion pour l’hébergement des vidéos. Le tout a été coordonné à travers la mission FUN du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

FUN bénéficie d’un fonds de financement spécial. Quels sont les détails de ce financement ?

CM : C’est le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui a, jusqu’à maintenant, lancé et porté le projet de plateforme nationale de MOOCs. Cela s’est traduit par la mise en place d’une infrastructure technique et d’une équipe, qui gère la plateforme technique, anime la communauté universitaire et accompagne les concepteurs dans la création de leurs MOOCs.

Quel est le fonctionnement de France Université Numérique ? L’accès est-il gratuit ? Est-il réservé uniquement aux étudiants ? Quels types de cours peut-on y trouver ?

CM : La plateforme s’adresse à toutes les personnes désireuses d’apprendre et de se former : étudiants, lycéens, mais aussi salariés ou personnes en recherche d’emploi peuvent ainsi suivre gratuitement et à leur rythme des cours proposés par des établissements d’enseignement supérieur français.

Les thématiques sont variées, les MOOCs proposés couvrent des domaines variés : environnement, juridique, management, santé, numérique / technologie, sciences, sciences humaines et sociales, relations internationales.

Quels sont les premiers cours proposés sur la plateforme ?

TK : Les premiers MOOCs ont été rendus publics à partir de janvier 2014. Paris Descartes a participé à la création et au suivi du MOOC « Fondamentaux en statistiques » proposé par le centre franco-allemand en santé publique Virchow Villermé. Parmi les autres cours de la première vague on peut citer :

• Eléments de santé au travail pour les ingénieurs et managers (CNAM)

• Introduction aux technologies des médias interactifs numériques (CNAM)

• Comprendre le Transmedia Storytelling (Université Michel de Montaigne Bordeaux 3)

• Dans le secret des rouages de l’Etat occidental: décryptage du droit constitutionnel (Université Panthéon Assas – Paris II)

• La Première Guerre mondiale

France Université Numérique est une plateforme ouverte à tous”

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30 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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expliquée à travers ses archives (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)

• Philosophie et modes de vie ; de Socrate à Pierre Hadot et Michel Foucault (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)

• Espace Mondial (Sciences Po)

• La diversité des sujets traités reflète les nombreux champs disciplinaires enseignés dans les établissements d’enseignement supérieur français.

Comment s’effectue l’évaluation des cours en ligne ? Est-elle réalisée par les étudiants eux-mêmes ?

TK : L’évaluation est réalisée à travers différentes formes qui sont propres à chaque MOOC. C’est l’enseignant porteur du MOOC qui choisi ses méthodes d’évaluation : quizz, participations au forums, évaluation par les pairs, traces sur des medias Web 2.0.

L’évaluation par les pairs, c’est à dire par les apprenants eux-mêmes, n’a pas été mis en œuvre dans tous les MOOCs. Elle a nécessité des dispositifs techniques adhoc adossés à la plate-forme FUN.

Quelle est la part de l’enseignement numérique dans l’obtention du diplôme ? Pourra-t-on envisager l’obtention d’un diplôme en suivant uniquement des cours en ligne ? Y aurait-il des examens en ligne ?

TK : L’obtention de diplômes n’est pas envisagé dans le cadre des MOOCs de FUN. Seule une attestation de suivi est délivrée. Des diplômes universitaires sont déjà attribués dans le cadre de l’enseignement à distance (EAD) où le suivi des étudiants est plus personnalisé que dans un MOOC. Cependant les technologies éducatives utilisées sont très semblables entre EAD et MOOC.

Il n’existe pas à ma connaissance de modèle généralisable d’examen en ligne où l’identité du candidat serait prouvée avec certitude. Les diplômes décernés via l’EAD le sont essentiellement à travers des dispositifs d’examens en présentiel organisés dans le monde entier.

D’autres partenariats avec des MOOCs américains, comme celui qu’a conclu Polytechnique avec Coursera, sont-ils dans l’agenda stratégique de l’enseignement supérieur ?

CM : Nous avons des échanges réguliers

avec les différentes plateformes de MOOCs. La plateforme s’appuyant sur la solution Open edX publiée par le consortium edX, nous avons dans ce cadre de nombreux échanges avec des plateformes basées également sur cette solution et avec les équipes techniques et fonctionnelles d’edX.

Selon toutes les études, les cinq prochaines années seront décisives et verront exploser le marché mondial de l’E-éducation. Comment concrètement FUN atteindra le taux annoncé de 20% de cours en ligne dans 5 ans ?

CM : Le développement d’une stratégie numérique au sein des établissements supérieurs français est aujourd’hui une nécessité. Grâce à FUN, les établissements disposent d’un levier supplémentaire pour intégrer le numérique dans leur stratégie pédagogique, renforcer leur visibilité et l’attractivité à l’international, valoriser et développer leur offre de formation initiale et continue.

Au travers de la mutualisation des coûts et de la création d’un ensemble visible à l’international, FUN doit ainsi permettre aux établissements une accélération décisive sur le numérique.

Suite à cette première phase expérimentale, cette plateforme soulève des questions notamment chez les acteurs privés. On a l’impression que les entreprises spécialisées ne sont pas associées. Est-ce la bonne méthode pour évoluer ?

CM : Nous travaillons régulièrement avec des acteurs privés, qui proposent des solutions intéressantes pour les concepteurs de MOOCs. A titre d’exemple, nous testons actuellement une solution de transcription automatique, c’est-à-dire d’extraction de sous-titres à partir de vidéo, ou encore des solutions d’enrichissement

des vidéos. Notre objectif n’est pas de développer des solutions nous-mêmes, lorsque des solutions appropriées sont disponibles sur le marché. Nous restons particulièrement à l’écoute de partenaires privés qui nous proposeraient des services pour enrichir notre offre à destination des établissements utilisateurs.

En juin dernier, un MOOCamp Day a été organisé par France Université Numérique simultanément sur 7 villes : Brest, Lyon, Montpellier, Nancy, Paris, Toulouse, y compris Tunis à l’Ecole Supérieure des Sciences Appliquées et de Management (SESAME). Est-ce que cette expérience pourrait-elle se réaliser sur la Tunisie en inter villes en partenariat avec FUN?

CM : Le MOOCamp Day est un événement participatif qui mobilise des acteurs venant de différents horizons pour concevoir un cours en ligne. Il contribue à faire connaître et à valoriser la plateforme France Université Numérique, notamment en coopération avec les pays francophones. Dans ce cadre, il sera probablement possible d’associer d’autres établissements de Tunisie, dans différentes villes, pour un prochain MOOCamp.

Quel est le nouveau plan d’actions pour développer les MOOCs et l’offre de la formation numérique en France ?

CM : Après une phase réussie de lancement, l’objectif est de stabiliser et d’inscrire dans la durée la plateforme de MOOCs, au service de l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche. Une réflexion est donc en cours sur le pilotage, le portage et l’animation de la communauté de ses producteurs et de ses usagers.

Interview réalisée par Narjes MERIMI

Le développement des cours en ligne redéfinira la carte universitaire internationale”

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32 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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E-Learning & GlobalOnline Programs

CasaEducation vous donne la possibilité de vous inscrire à un des programmes en ligne offerts par Edinburgh Napier University (Royaume-Uni)

La plate-forme en ligne est simple à utiliser et est accessible à partir de n’importe quelle partie du monde.

Programmes

BA

Mobile : +212 666 131 738Fixe/Fax : +212 522 352 571

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Pour plus d’infos-contactez nous :

Diplômes Reconnus MondialementAccrédités par ¨Royal Charter¨

www.CasaEducation.com

MSc MBA

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33E-learning Tunisie Papers Inc.

Bonjour Sara Oueld EL Hachemi, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Fondatrice et Directrice de CasaEducation et Conseillère en Affaires auprès de plusieurs entreprises. Descendante d’une famille d’entrepreneurs, je suis passionnée par le monde des affaires.Lauréate de Cardiff Metropolitan University, ou j’ai décroché un MBA en “Project Management”.Avant de fonder CasaEducation, j’ai travaillé dans divers secteurs : industrie, éducation, secteur bancaire, E-commerce, réassurance, transport international, finance et fiscal.J’ai donné des conférences dans des institutions locales et étrangères en tant que conférencière invitée, et je suis régulièrement appelée à intervenir lors de séminaires et conférences, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.

Vous avez conclu récemment un partenariat avec l’Université Edinburgh Napier, quels sont les objectifs spécifiques de cette collaboration ?

Le but de la collaboration entre CasaEducation et Edinburgh Napier University est d’importer le savoir Britannique au Maroc à travers le E-Learning et aussi donner une opportunité aux personnes résidentes au Maroc de décrocher des diplômes britanniques sans avoir à se déplacer, quitter leurs environnement ou job.

Comment l’idée de sa création est-elle née ?

Vu le manque d’opportunités dans ce secteur, et après une étude du marché nous avons conclu que l’apprentissage en ligne à un future au Maroc et dans les pays avoisinants.Mon choix s’est arrêté sur cette université vu son historique et ses chiffres parlants.Edinburgh Napier University existe depuis 1964. Elle accueille plus de 18 000 étudiants de plus de 100 pays. Depuis le lancement des Global Online Programmes il y a 2ans, plus de 400 étudiants à travers le Monde suivent des cours en E-Learning.Grâce à un contact que lui aussi représente Edinburgh Napier University dans d’autres pays, j’ai pu entrer en contact avec les responsables de l’université, et quelques mois plus tard j ‘ai pu avoir le contrat pour les

représenter au Maroc.

Pour pouvoir s’inscrire à ces programmes de formation, est-il nécessaire d’avoir un diplôme universitaire ?

Le diplôme universitaire est nécessaire pour certains programmes.Pour les BA Top Up (Bachelor), l’étudiant doit avoir au minimum un Bac +2.Pour les Msc ( Master Of Science in Business Management) , l’étudiant doit avoir au minimum un Bac+3, licence/Bachelor .Par contre pour les MBA (Master in Buisness Administration), l’étudiant doit avoir au minimum un Bac+3, licence/Bachelor et minimum 2 ans d’expérience professionnelle.Ceci n’exclut pas la possibilité de s’inscrire dans ces programmes pour les personnes qui ont une expérience professionnelle importante et remarquable. Ce genre de cas est étudié cas par cas.

De façon pratique, quel est le fonctionnement des formations à distance à l’université Edinburgh Napier ? Comment les étudiants ont-ils accès aux cours, qui planifie les cours, quels sont les domaines de formation proposés et les diplômes délivrés ?

Les étudiants accèdent à la plateforme d’Edinburgh Napier University à travers un identifiant personnelle et un code d’accès.Ils consultent les cours des modules suivis. Chaque étudiants peux choisir le nombre de modules a prendre chaque semestre selon sa cadence et disponibilité. L’Université propose 3 principaux Global Online programmes. • Le Global Online MBA existe en 7

spécialités dont chacune comprend 7 modules plus un projet. Il peut être obtenu en 2 ans.

• Le Global Online MSc existe en 7 spécialités dont chacune comprend 7 modules plus une dissertation. Il peut être obtenu en 2 ans.

• Le Global Online BA Top Up existe en 2 spécialités et peut être obtenu en 1 an. (Ce programme est dédié étudiants ayant un Bac+2 ou Licence et qui souhaiteraient obtenir un Bachelor Britannique).

Est-ce que ces diplômes délivrés sont-ils reconnus à l’échelle internationale ?

Les diplômes délivrés pas Edinburgh Napier University sont reconnus mondialement. Ils sont accrédités par l’organisme Royal Charter.

Quelle est votre appréciation du marché marocain du e-learning, et de son développement ?

Il est vrai que le E-Learning n’est pas assez connu au Maroc, mais comme toute nouvelle chose, elle requiert un peu de temps pour se faire connaître et se développer à une vitesse lumière tout comme le E-commerce ; au début, les gens étaient très méfiants, mais maintenant ils commencent à acheter sans problèmes sur le net.

Quels sont les futurs axes de développement de CasaEducation ?

CasaEducation opère dans le recrutements des étudiants pour le compte d’Edinburgh Napier University pour les programmes online, mais représente aussi le cabinet Britannique CGP Academy. Ensemble nous organisons des workshop et séminaires en faisant appels a des experts internationaux. Notre autre partenaire est Inventis, agence de web et référencement de site internet, fort de ses 6 ans d’expérience. (www.inventis.ma)

Dans cette veine, vous avez certainement un mot en direction des différents acteurs impliqués dans ce partenariat ?

Je remercie les personnes qui m’ont fait confiance et croient en ce projet

Interview réalisée par Narjes MERIMI

Sara Oueld EL Hachemi, Directrice et Fondatrice de CasaEducation, nous livre, à travers cette interview, une bonne dose d’informations sur ce qu’il faut comprendre du partenariat de la Business School CasaEducation et Edinburgh Napier University, les domaines clés auxquels il s’adresse et surtout le système de coordination et de gestion à mettre en place l’apprentissage à distance et la certification internationale.

Sara OUELD EL HACHEMI

Directrice et Fondatrice de CasaEducation - Maroc

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34 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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VOILÀ LEARNING DES DIPLÔMES D’UNIVERSITÉS CANADIENNES ACCESSIBLES EN LIGNE À LA JEUNESSE AFRICAINE.hosni zouali

Co-fondateur Voilà Learning

L’initiative nous a paru suffisamment intéressante pour avoir envie d’en savoir un peu plus. C’est pourquoi, nous remercions chaleureusement Hosni Zaouali d’avoir accepté de répondre de manière très complète à nos questions.

Vous êtes le Co-fondateur de Voilà Learning. Quand et pourquoi avez-vous créé cette

organisation de soutien scolaire ?

Voilà Learning est ce que l’on appelle une "Entreprise Sociale". C’est à dire que dès le début (2007) nous voulions mener un combat sur deux fronts : générer des bénéfices et utiliser ces profits pour investir dans des programmes en ligne gratuits afin d’apporter la meilleure éducation possible à un maximum d’étudiants dans le monde.

Aujourd’hui, nous comptons plusieurs milliers de clients au Canada, au Moyen Orient et nous ouvrons des programmes E-Learning en Afrique et en Haïti.

Pourriez-vous nous présenter Voilà Learning, ses objectifs ainsi que les principaux axes autour desquels vous structurez l’activité de votre organisation ?

L’éducation est un des rares secteurs qui n’a pas beaucoup évolué depuis 3000 ans. Alors que les transports ont connus l’invention du moteur à combustion, des avions, des fusées ; alors que la médecine a fait d’énormes progrès, l’éducation n’a pas beaucoup changée depuis

l’époque des Grecs. En effet, nous témoignons encore aujourd’hui de la même configuration de classe : un enseignant debout, plusieurs élèves assis et le cours est donné souvent de manière unidirectionnelle.

Cependant, grâce à la technologie et à l’Internet, tout est en train de changer drastiquement. Les cours se donnent de plus en plus en ligne, de manière synchrone ou asynchrone, et les interactions entre enseignants et étudiants n’ont jamais été aussi fructueuses.

Notre rôle dans tout cela est de surfer sur cette vague du changement et d’apporter une éducation de qualité à un maximum d’étudiants. Voilà pourquoi nous avons négocié avec plusieurs universités canadiennes pour les pousser à ouvrir leurs diplômes en lignes à la jeunesse africaine. Et ça marche !!!

Quels sont les avantages du programme de Voilà Learning ?

Il y a 3 joueurs dans cette parties: les étudiants à l’international (y compris tunisiens), les gouvernements des pays africains, et enfin les universités canadiennes et américaines.

Les avantages du concept Voilà Learning répondent aux besoins de ces trois acteurs :

Les étudiants internationaux : en ouvrant ces diplômes universitaires canadiens en ligne, les étudiants africains n’ont plus à payer les frais d’une expatriation en Europe ou en Amérique du Nord, et peuvent ainsi se focaliser sur leur réussite.

Les gouvernements eux témoignent depuis plus d’un siècle de la fuite des cerveaux vers l’Europe ou l’Amérique. Leurs talents se font recruter par un système de bourse, mais une fois à l’étranger, ils ne reviennent que très rarement dans leur pays d’origine. En rendant ces diplômes universitaires canadiens accessibles en ligne, nous sommes sûr que les talents africains utiliseront l’expertise acquise dans leur pays.

Les universités canadiennes elles sont très intéressés car elle ne sont plus limitées en place. Elles peuvent maintenant accommoder des milliers d’étudiants partout dans le monde.

Pourquoi la Tunisie ?

L’éducation tunisienne jouit depuis plusieurs décennies d’une très bonne réputation. C’est elle qui a conduit le peuple à une révolution pacifique. C’est elle qui a montré au monde que la créativité trouve naissance dans la liberté de penser. C’est aussi dans ce pays que L’on compte un pourcentage

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élevé d’Internautes. Les Tunisiens ont donc su être avant-gardistes dans plusieurs domaines. Il était donc naturel que nous nous dirigions en priorité vers eux pour ce qui est l’accès en ligne à des diplômes universitaires canadiens.

Cette année, dans la 3ème édition du Forum E-learning Tunisie, vous serez présent avec Mme Coleman, qu’allez-vous nous présenter ?

Megan Coleman est la Co-fondatrice de Voilà Learning. C’est de loin la personne la plus intelligente avec qui j’ai eu l’honneur de travailler. Les idées qu’elle fait naître sont tout simplement l’écho du futur. Avec elle nous présenterons deux sujets :

A. Diplômes Canadiens en ligne ouverts aux étudiants internationaux.

Voilà Learning offre (en partenariat avec les universités canadiennes et américaines) plusieurs diplômes et formations post-secondaires en

ligne. Ces formations découlent toutes sur des diplômes et certificats reconnus partout au Canada et USA. Vu que ces formations peuvent être en français ou en anglais, Voilà Learning apporte aussi un suivi personnalisé aux étudiants le désirant afin d’assurer leur réussite.

B. Soutien scolaire en ligne pour faciliter la réussite.

En partenariat avec le gouvernement français, et canadien Voilà Learning a mis sur pied un système de soutien scolaire en ligne destiné aux étudiants internationaux désirant recevoir de l’aide en ligne et en direct de la part d’enseignants qualifiés en France ou au Canada. Ce système de soutien en ligne se fait en anglais et en français et aide les étudiants africains de décrocher un diplôme canadien en ligne.

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir?

L’avenir est à portée de main, mais encore faut-il tendre la main. L’éducation est en train de changer drastiquement. Par nature, l’humain a souvent eu peur du changement, mais nous ne pouvons pas laisser la peur prendre le dessus sur notre volonté de faire mieux, d’aller plus loin.

Bientôt, des programmes universitaires de qualités seront disponibles partout dans le monde à des couts très réduits. Les universités tunisiennes et le gouvernement ont une opportunité d’être parmi les leaders dans ce domaine.

Dans un futur proche, des millions d’étudiants de tous âges prendront des cours en ligne. La question n’est pas de savoir qu’est-ce que l’on a à gagner à investir mainten-ant, mais plutôt qu’est ce que l’on risque à ne pas le faire ?

Interview réalisée par Narjes MERIMI

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Source: TF Data Research, Inc.

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Source: TF Data Research, Inc.

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Source: TF Data Research, Inc.

Figure 12: Identity theft complaints (2002-2009)

Credit card fraud

Bank fraud

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Figure 12: Identity theft complaints (2002-2009)

Credit card fraudBank fraudGovernment documentsor benes fraudPhone or utilitiesfraud

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36 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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COMMENT EXPLOITERLE GISEMENT DES DONNÉES?

DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES EN MESURE ET TRAITEMENT DE DONNÉES

Nokia

Les compétences en mesure et en données analytiques vont devenir clés pour les organisations et les RH. Ces compétences sont sous-jacentes à toutes les planifications stratégiques, à tous les investissements et seront indispensables pour mesurer le retour sur investissement, le ROI.

La fonction RH sera logée à la même enseigne que le département Ventes et Marketing ou les départements d’opérations.

COLLECTER DES DONNÉES OU TRAVAILLER AVEC SES FOURNISSEURS

Pour démarrer, il faut mettre en place un inventaire de données et un plan de mesures et de collecte de données.

Par la suite, ces données sont traitées en indicateurs et tableaux de bord. Ces données descriptives sont une première étape. Les partenaires et les fournisseurs (ATS, TMS, SIRH, Agences, Éditeurs de tests et formation, Évaluateurs,) sont des interlocuteurs clés à cette étape car ils possèdent des données liées à vos transactions et activités.

Pour identifier des variables, il faut cumuler des données et les traiter statistiquement. Pour être en flux dynamique (une autre difficulté à surmonter), il faut connecter les systèmes et assurer une cueillette et des traitements automatisés en temps réels. Le plus souvent, pour débuter, les entreprises font des analyses avec des données fixes.

Les prédictions et l’intelligence décisionnelle prend en suite en compte les données descriptives et les variables avec une analyse qualitative et quantitative de ces informations.

L’ÉMERGENCE DU BIG DATA DANS TOUTES LES INDUSTRIES

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37E-learning Tunisie Papers Inc.

Le Big Data a commencé avec le web et les moteurs de recher-che, les transactions bancaires électroniques, les organismes publics, les jeux vidéos en

ligne, les opérateurs de télécommuni-cation, les transports, la géomatique, les réseaux sociaux, la recherche en santé ou encore l’astronomie.

Avec l’inter-connexion des systèmes et des bases de données il est possible maintenant de cumuler en temps réels les mots, les données, les identités, les images et les transactions qui carac-térisent tous les comportements entre les hommes et les machines et entre les systèmes. Nous sommes aux portes de l’intelligence artificielle.

Les outils d’analyse de données intègrent et traitent toutes les don-nées ! Que ce soient les données web (Web Mining), les données texte (Text Mining), les images ou les vidéos (Image Mining), les commentaires, les twitts et les Likes (Sentiment Analysis) ou les données publiques (Open Data). La reconnaissance sonore et vocale, la reconnaissance de mouvements et de visages ou de données biométriques permettent d’ajouter l’identification des individus.

Ce que fait Shazam pour la musique, il le fera pour les objets à la télé pour vous diriger vers le eCommerce. Ce que l’Iphone 5S fait avec votre empreinte digitale, il le fera avec votre visage

pour autoriser les paiements. Le stock-age de données infonuagique (Cloud Computing) permet maintenant un stockage illimité.

Plus loin encore, les Google Glass ou les montres connectées (Wearable Devices) préfigurent ce que les objets pourront générer comme informations quotidiennes sur notre interaction avec le monde et sur notre biologie. Nos comportements vont parler !

Toutes les conditions sont donc en place pour exploiter l’Infostorm en traitant le bruit pour en dégager les signaux, puis les renseignements utiles, puis l’intelligence d’affaires pour conclure sur des décisions.

TRAITER LES DONNÉES

Pour traiter les données en statistiques, plusieurs logiciels existent. Apache Hadoop est un logiciel développé pour traiter un grand volume de données variées. Pour l’utiliser rapidement, certaines compagnies offrent des services de type plateforme clé en main comme Cloudera. De même Google propose Google BigQuery avec son service d’hébergement cloud. Alteryx propose aussi un logiciel de traitement.

Plus proche de nous et plus facile à trouver comme compétence, il y a le logiciel IBM SPSS Modeler qui se dote d’un module Big Data pour faire un traitement multimodal de données.

Et puis il y a la visualisation des données. Plusieurs outils en ligne sont disponibles : ZoomInfo, SAP Lumira, Tableau Software.

EXPLOITER LE SMART DATA STRATÉGIQUEMENT

Il n’y a pas de projet Smart Data sans la volonté de la direction générale car le projet demande une vision et de l’énergie devant la complexité pour mettre en place le Big Data.

Les connaissances scientifiques de traitement statistiques sont requises pour faire un plan cohérent de collecte et d’intégration de données provenant de plusieurs systèmes.

Les conclusions et les informations de l’Analytics 3.0 comme le titre Thomas Davenport dans le numéro de décembre 2013 de HBR peuvent devenir sensibles. Leur manipulation et leur interprétation sont délicates et nécessite un chef de projet méthodique qui présentera les informations et qui accompagnera leur interprétation lors de planification stratégiques et de décisions.

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38 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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QUELLE TRANSFORMATION DIGITALE POUR LES RH ?

QUAND ON FAIT L’INVENTAIRE,

DES DÉFIS RH

our beaucoup, elle est un impératif. Les ruptures technologiques à répétition, l’offre pléthorique de solutions numériques, le manque de convergence et les coûts des projets donnent le vertige à certains décideurs. Pourtant, quand

on voit à quel rythme les décideurs RH favorisent l’adoption d’une technologie sociale aussi simple que LinkedIn pour optimiser leur recrutement, on a de quoi douter.

• Qu’est-ce qui fait que la transformation digitale est un défi en soit ?

• Comment s’y prendre pour entrer dans le programme continu de transformation digitale ?

LES CONSTATS1. La transformation digitale s’impose aux RH, comme

au reste des départements.2. Le manque à gagner et les risques de ne pas se

transformer sont plus importants que les bénéfices générés.

3. La transformation est devenue constante, autant en faire une culture plus qu’un événement.

4. Le rôle des RH comme agent de changement digital dépasse leur propre département.

5. Les conditions de réussite de tout projets de trans-formation digitale devrait inclure le volet gestion du changement.

6. La recherche d’influence stratégique des RH trouve une opportunité dans les mutations technologiques pour revoir son offre de service.

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LES ENJEUX DE LA TRANSFORMATION

DIGITALE ARRIVENT EN PRIORITÉ.

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39E-learning Tunisie Papers Inc.

LEVIER 1 : FAIRE ÉMERGER UNE CULTURE D’AGILITÉLa transformation digitale, ce n’est pas une question d’outils, c’est une question de culture.

L’offre technologique évolue très rapidement. Elle laisse miroiter des effets magiques de productivité et d’image de modernité. On pourrait donc penser qu’implanter un outil concrétisera le changement. Les contraintes financières et les impératifs de rendement conduisent aussi à implanter promptement des solutions pour passer à l’action.

Pourtant, sans une culture favorisant l’expérimentation, le changement et l’innovation technologique, les projets digitaux sont voués à l’échec. Les entreprises ont toute vécu un échec d’implantation pour un ERP ou un CRM.

LEVIER 2 : EXPRIMER LA VISION DES LEADERS DIGITAUXPas de vision digitale, pas d’alignement sur demain.

L’autre dimension de la transformation digitale est reliée aux individus eux-mêmes. Les dirigeants. Les leaders. Tout recrutement d’un cadre dirigeant/exécutif, devrait se faire avec l’angle des enjeux digitaux car ils sont la clé de voute de la pérennité des organisations prospères de demain.

Comment créer une vision digitale ?

• Former les leaders aux enjeux digitaux, à la gestion en environnement turbulent et en vision stratégique.

• Élaborer systématiquement un plan stratégique qui décline précisément les objectifs digitaux d’une compagnie.

• Communiquer la vision, les objectifs et les étapes au bon moment et à la bonne fréquence aux managers et aux employés.

• Visualiser pour tous les employés le portfolio des transformations digitales passées, présentes et futures.

• Consulter et mobiliser autour de chaque projet.

• Adopter un processus de veille sur l’environnement concurrentiel et digital.

• Miser sur la formation et la collaboration interne (approche transversale) et externe (fournisseurs, partenaires, clients).

LEVIER 3 : DEVENIR PARTENAIRE DES TRANSFORMATIONS DIGITALESÊtre soi-même devenu digital aidera les autres à le devenir.

Trop souvent, les RH sont ajoutés en fin de projet de transformation quand vient le temps de former les employés ou de gérer une crise.

Les RH sont alors les pompiers ou les infirmiers. Ils ont pourtant pour mandat de préparer les changements. Mais quelle est leur crédibilité quand ils ont eux-même de la difficulté à voir les opportunités et les bénéfices de certaines transformations digitales ?

Actuellement, les RH recomposent leur offre de service et leur organisation avec le mobile, le cloud, le Saas, les réseaux sociaux et les réseaux sociaux d’entreprises, le télétravail et le BYOD.

Demain, les Directions RH devront aussi compter sur les données prédictives, les systèmes intelligents et l’intelligence artificielle pour repenser leur chaine de valeur et leur métier.

Comment transformer le rôle digital des RH ?

• Mettre les DRH ou VP-RH à la table de la direction du CoDir pour affirmer leur rôle stratégique de partenaire d’affaires. Il serait dommage de perdre des opportunités d’affaires et de l’argent pour ne pas avoir bien conduit un projet technologique. Il serait dommage de prétendre être une entreprise “innovante et prometteuse” avec un service RH désuet.

• Se positionner comme partenaire pour accompagner toutes les transformations de l’entreprise, digitale ou non.

• Se placer en amont des décisions dans les plans d’affaires

• Démontrer sa valeur ajoutée à l’aide de mesures et indicateurs dans la réussite d’une initiative digitale (adhésion des employés, formation, accélération de l’usage) .

• Former une unité spécialisé du département RH à la gestion du changement digital et en faire une activité forte comme le sont devenus le droit social, la santé sécurité ou l’administration de la paye.

Jean-Baptiste AUDRERIEPsychologue organisationnel M.Ps, M.B.A. UQAM / Paris Dauphine

Demain, les Directions RH devront compter sur les données prédictives, les systèmes intelligents et l’intelligence artificielle pour repenser leur chaine de valeur et leur métier.”

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40 E-learning Tunisie Papers N° 3, Octobre 2014

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Facebook, Viadeo, Twitter... Les réseaux sociaux attirent de plus en plus de personnes sur Internet. Les entreprises doivent apprendre à s’en

servir pour s’adresser à de nouvelles cibles. Ce nouveau canal de communication permet de renforcer la présence de votre société sur Internet, d’accroître votre nombre de clients et de recruter différemment vos futurs collaborateurs.

QU’EST-CE QUE LES RÉSEAUX SOCIAUX ?Les réseaux sociaux sur Internet sont des regroupements virtuels de personnes physiques ou de personnes morales (associations, entreprises, institutions) permettant à leurs membres de discuter et d’échanger sur des sites dédiés. Chacun les utilise pour des raisons spécifiques :

- les particuliers pour partager des informations, des liens, des centres d’intérêt, rechercher des personnes, publier des photos, des vidéos,etc.

- les professionnels pour générer du business, faire connaître leur entreprise, leurs services, faire de la veille économique, suivre les tendances actuelles, effectuer des recrutements,etc.

Les réseaux sociaux connaissent depuis ces dernières années une croissance exponentielle. Facebook, le plus connu d’entre eux, est passé en trois ans de 100 000 à 1 million d’inscriptions par jour dans le monde !

Le point fort des réseaux sociaux, c’est leur immédiateté et leur rapidité. Il suffit qu’un internaute découvre un produit, un service ou une personne qui l’intéresse pour qu’il en informe en temps réel tous ses « amis ». Le potentiel des réseaux sociaux est donc énorme pour les entreprises qui veulent développer leur base de clients, leur notoriété et leur chiffre d’affaires.

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AMÉLIORER LA VISIBILITÉ DE VOTRE ENTREPRISE

La présence des entreprises et des marques sur les réseaux sociaux est de plus en plus généralisée. Ces sites représentent un vecteur de communication au même titre que les médias classiques, mais présentent un coût moindre et un retour sur investissement beaucoup plus intéressant.

Tout d’abord, en tant que chefs d’entreprise, que vous soyez indépendants ou responsables de TPE et de PME, vous devez créer une page au nom de votre société.

Elle contiendra les informations essentielles sur votre entreprise (nom, descriptif, zone d’activité, contacts...) et comprendra un lien qui renverra vers votre site officiel pour générer du trafic supplémentaire.

N’oubliez pas que l’utilisation de mots-clés pertinents est primordiale pour être correctement référencé par les moteurs de recherche.

Les réseaux sociaux constituant également un support de communication sur Internet, vous pouvez les utiliser pour faire de la publicité : achat d’espace, bannières, etc.

AUGMENTER LE NOMBRE DE PROSPECTS, FIDÉLISER VOS CLIENTS

Les réseaux sociaux représentent un outil marketing à bas coût pour dynamiser vos ventes ou accroître votre base clients. Facebook et Twitter sont très pratiques pour annoncer la sortie d’un nouveau produit ou lancer une opération événementielle (par exemple, des réductions accordées uniquement aux personnes connectées aux réseaux sociaux). L’information sera rapidement relayée entre les membres

du réseau si bien que le « buzz » généré permettra d’attirer de nouveaux prospects.

Par ailleurs, l’utilisation du Web se voulant de plus en plus interactive, les internautes (surtout les particuliers) n’hésitent pas à donner leur avis sur tel produit ou telle société. Vous pouvez donc avoir accès à des retours d’expérience utilisateurs intéressants sans avoir à faire appel à des enquêtes ou des panels plus compliqués à mettre en place.

OPTIMISER VOS RECRUTEMENTS

De plus en plus de recruteurs utilisent les réseaux sociaux pour embaucher leurs futurs collaborateurs. Deux possibilités sont possibles :

Vous pouvez publier votre offre d’emploi sur certains réseaux sociaux pour toucher soit un lectorat très large, soit, au contraire, une cible très spécifique.

Vous pouvez adopter une démarche plus proactive et scruter les différents profils sur Internet pour dénicher le candidat idéal.

De plus, le réseau social repose sur le principe de la communauté. Il est donc possible de se faire présenter à la personne qui vous intéresse en passant par un membre de votre réseau qui la connaît. Cette forme de cooptation permet ainsi de gagner du temps pour prendre contact avec les profils les plus pertinents.

Certains réseaux sociaux permettent aussi de classer vos recherches selon de nombreux critères (par secteur, par entreprise, par sexe, etc.). En tant que recruteur, vous pourrez ainsi tenter d’entrer en contact et de débaucher une personne « en veille », déjà en poste, et donc pas nécessairement à la recherche d’un nouvel emploi.

Réseaux sociaux : UN ATOUT POUR VOTRE ENTREPRISE

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C D C P E-LEARNING

qui sommes-nous?Centre pour le Développement des Compétences Professionnelles (C.D.C.P. E-learning), créé en 2006, est une entreprise novatrice, audacieuse et orientée sur la qualité, qui s’appuie sur une équipe débordante de talent, d’imagination, de dynamisme et de créativité. Parmi ses ressources, certaines personnes comptent plus de 27 années d’expérience en conception

pédagogique et en technologie éducationnelle.Par conséquent, C.D.C.P. E-learning possède l’expertise et la technologie nécessaires pour vous conseiller et pour concevoir et produire des solutions d’apprentissage efficaces, quels que soient vos besoins en matière de formation et d’amélioration des compétences.

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