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e-learning : conception et déploiement VERGNE Aurore – VOIRIN Rémi 2 ème année Réseaux et Télécommunications 2009 - 2010

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VERGNE Aurore – VOIRIN Rémi 2ème année Réseaux et Télécommunications 2009 - 2010

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VERGNE Aurore – VOIRIN Rémi 2ème année Réseaux et Télécommunications

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Sommaire

Sommaire........................................................................................................................ page 1 Introduction.................................................................................................................... page 2 1. Présentation du contexte.......................................................................................... page 3 1.1. e-learning : besoins et avantages........................................................................ page 3 1.1.1. Avantages de l’autoformation..................................................................... page 3 1.1.2. Avantages du multimédia dans une formation............................................. page 3 1.1.3. Le marché du e-learning : une croissance effrénée..................................... page 4 1.2. Réseaux et Télécommunications : une formation adaptée................................... page 4 1.3. Démarche........................................................................................................... page 5 2. Méthodologie pour la conception d’un cours en ligne............................................. page 6 2.1. Critères généraux de réussite ............................................................................ page 6 2.2. Structuration....................................................................................................... page 7 2.3. Ergonomie et interaction..................................................................................... page 9 2.3.1. Interactivité................................................................................................. page 9 2.3.2. Ergonomie.................................................................................................. page 9 2.3.3. Navigation.................................................................................................. page 10 2.3.4. Graphisme.................................................................................................. page 11 2.4. Les outils multimédia.......................................................................................... page 12 2.4.1. Les outils de diffusion................................................................................. page 12 2.4.2. Les outils de communication....................................................................... page 12 3. Déploiement d’une architecture logicielle pour le e- learning................................. page 13 3.1. Présentation de CentOS....................................................................................... page 13 3.2. Installation du système d’exploitation................................................................. page 14 3.3. Installation des applicatifs serveurs..................................................................... page 19 3.3.1. Installation et configuration d’Apache......................................................... page 20 3.3.2. Installation de PHP et MySQL....................................................................... page 26 3.4. Mise en œuvre de Dokeos................................................................................... page 33 3.4.1. Présentation de Dokeos.............................................................................. page 33 3.4.2. Installation de la plateforme........................................................................ page 34 3.4.3. Prise en main de l’interface......................................................................... page 39 3.4.3.1. Création d’utilisateurs.................................................................... page 39 3.4.3.2. Création et gestion d’une formation.............................................. page 42 3.4.4. Fonctionnement.......................................................................................... page 54 4. Bilan........................................................................................................................... page 57 4.1. Résultats obtenus et difficultés rencontrées........................................................ page 57 4.2. Prolongements possibles.................................................................................... page 57 Conclusion...................................................................................................................... page 58 Questionnaire en anglais................................................................................................. page 59 Glossaire......................................................................................................................... page 61 Bibliographie................................................................................................................... page 62

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Introduction

Dans le cadre de la deuxième année de Diplôme Universitaire de Technologie, nous avons réalisé un projet sous la direction de M. Freitas, projet qui donne lieu à ce rapport.

La formation à distance est demandée par un nombre croissant d’entreprises et d’institutions. Cette explosion des besoins s’explique par la volonté de réduire les coûts et faciliter l’accès à la formation des personnels. C’est pour cette raison que nous avons dû travailler sur la conception d’un support d’apprentissage écrit-voix-vidéo pour un accès distant. Notre projet consiste donc à mettre en œuvre une solution logicielle permettant l’installation d’une plateforme de formation à distance, puis à la rendre disponible. Notons que ce type d’apprentissage, désigné par le terme e-learning, peut s’effectuer soit sans professeur, soit avec un suivi (dans ce cas, il sera effectué en ligne sur la plateforme). Nous nous sommes donc posés les questions suivantes : Quelle est l’infrastructure logicielle nécessaire pour une plateforme de e-learning et comment la mettre en place ? Quelle démarche adopter pour créer du contenu ou transcrire un cours existant ?

Afin d’y répondre, nous nous focaliserons sur différents axes. En premier lieu, nous allons présenter le contexte du projet tuteuré. Puis nous traiterons de la méthodologie pour concevoir un cours en ligne. Nous détaillerons alors le déploiement d’une solution logicielle qui permettra d’installer la plateforme de e-learning et nous procéderons à cette installation. Enfin, nous terminerons avec un bilan de nos travaux et ferons le point sur les améliorations possibles.

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1. Présentation du contexte

1.1. e- learning : besoins et avantages Le e-learning possède deux propriétés : il s’agit, d’une part, d’une procédure d’autoformation. D’autre part, il permet d’utiliser l’ensemble des techniques permises par Internet dont le multimédia. Ces deux aspects présentent des avantages distincts que nous allons étudier dans deux sous-parties. Une troisième sera consacrée à la situation actuelle du marché et des besoins croissants des entreprises en matière de e-learning. 1.1.1. Avantages de l’autoformation

Le e-learning étant une autoformation, il en possède donc les intérêts, à commencer par la souplesse temporelle et spatiale. En effet, l’apprenant est libre du temps et du lieu auxquels il va se connecter à la plateforme de formation. Cela contraste avec les cours traditionnels qui imposent le fait de se retrouver dans une salle donnée à un moment précis avec le formateur et les autres apprenants.

Par ailleurs, le coût de la formation est réduit : il n’est pas nécessaire de payer un formateur qui fera cours pendant un certain nombre d’heures. Une fois le contenu créé, il est distribué à distance et non enseigné en salle. Ces économies sont à relativiser car le e-learning provoque des dépenses en développement et déploiement qui, même si elles sont incomparables avec le salaire d’un enseignant, ne sont pas à négliger.

Dans une entreprise, l’autoformation est adaptée lorsque deux unités de production sont éloignées et que l’on doit former en ces deux endroits des employés de même qualification. Ils reçoivent alors tous la même formation sur une plage de temps identique. Le niveau d’enseignement est égal et aucune unité n’a d’avantage en étant formée avant l’autre. 1.1.2. Avantages du multimédia dans une formation

Par multimédia, on entend l’ensemble des techniques qui font que le cours se retrouve dématérialisé et affiché sur un écran d’ordinateur, avec tous les procédés que cela implique.

Tout d’abord, l’utilisation de technologies du multimédia permet l’économie de longues explications pour une compréhension égale voire supérieure de l’apprenant. L’un des meilleurs exemples que l’on peut citer est l’animation flash. Les éléments, leur hiérarchie et leurs liens de causalités sont expliqués par celle-ci ce qui est finalement plus simple qu’un long discours ou de nombreux schémas sur papier.

Avec le multimédia, il est aussi possible d’évaluer de manière plus régulière les apprenants. La lourdeur d’un examen écrit où tous les apprenants sont réunis dans une salle est ainsi évitée. En outre, par la mesure plus fréquente des acquis, on peut évaluer plus précisément l’efficacité pédagogique de la formation et éventuellement corriger celle-ci le cas échéant.

En troisième lieu, la simplification par les schémas et les animations, ajoutée à une structure plus claire amplifie la motivation de l’apprenant. Il montrera plus d’intérêt envers un cours possédant un côté ludique (avec la présence d’animations, parfois sous forme de jeux comme le permet le multimédia) plutôt qu’envers un cours papier, qui lui apparaîtra plus rébarbatif.

Enfin, on peut considérer dans un certain sens que le multimédia permet un enseignement plus personnalisé. En effet, l’apprenant peut pleinement suivre son rythme. Certes, sa progression sera indéniablement encadrée par des dates limites pour les évaluations. Mais il est libre de passer quelques heures de plus sur un module qu’il n’aurait pas assimilé au premier abord et qu’il n’aurait jamais assimilé en prenant des notes durant un cours magistral. Avec le multimédia, il est possible de répéter un nombre infini de fois les données audio et vidéo présentes dans le cours.

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1.1.3. Le marché du e- learning : une croissance effrénée

Faisons tout d’abord un état des lieux du marché du e-learning. Celui-ci a été expérimenté pour la première fois, il y a une quinzaine d’années, par une compagnie aérienne suisse dans le but de faire apprendre les codes internationaux des aéroports. Il fut déployé, dans un premier temps, par les grandes entreprises qui y voyaient un moyen plus rapide de former leur personnel. De plus, elles étaient les seules à pouvoir investir dans ce nouveau créneau. Pendant longtemps et en particulier jusqu’à l’éclatement de la bulle Internet, la surenchère technologique a masqué la pauvreté pédagogique et la mauvaise qualité des contenus diffusés via le e-learning. Depuis, les acteurs économiques en matière de formation à distance ont tiré des leçons et ont rendu les solutions plus attractives sur un plan économique mais aussi sur un plan technologique, en développant, par exemple, une interactivité qui enrichit la portée pédagogique du e-learning.

Le contexte économique actuel incite les entreprises diminuer les coûts dans le plus de domaines possibles. Ainsi, le budget pour les formations des employés s’en trouve réduit ce qui nécessite un nouveau type moins onéreux. Par ailleurs, la nécessité des formations est aussi voire plus présente qu’avant (avec notamment l’évolution permanente des outils informatiques). Enfin, la problématique de la mobilité croissante des cadres vient s’ajouter à ce besoin. Ces éléments tendent à faire du e-learning une solution adéquate pour l’enseignement de savoir-faire au personnel, ayant prouvé son efficacité tout en diminuant sensiblement les coûts. Le e-learning se voit donc de plus en plus utilisé par les entreprises et un nombre croissant d’entre elles s’y intéressent. Les raisons précitées donnent à notre sujet un grand intérêt c’est donc pour cela qu’il nous a été demandé de le mettre en œuvre. 1.2. Réseaux et Télécommunications : une formation adaptée

L’Institut Universitaire de Technologie forme des techniciens qui peuvent être amenés, au cours de leur carrière, à mettre en place des solutions de communication à distance telles que le e-learning. Pour parvenir à cet objectif, un certain nombre de matières comme l’informatique, les réseaux, les télécommunications et l’électronique sont enseignées.

Dans le cas de notre projet, le e-learning, ce sont plus particulièrement l’informatique et les réseaux qui sont mis en avant. En effet, la mise en œuvre d’une plateforme de formation à distance suppose de posséder des notions en matière de développement web et de gestion de base de données ; elles sont enseignées dans les modules informatiques. Par ailleurs, c’est dans les modules de réseau que sont dispensées des connaissances relatives à l’administration d’un serveur web. Celles-ci sont indispensables à la réalisation de notre projet.

La formation en Réseaux et Télécommunications est donc en adéquation avec le projet qui nous a été demandé de réaliser. Les mots suivis de * sont définis dans le glossaire page 61

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1.3. Démarche

L’ensemble de notre démarche se décompose en deux éléments : il y a tout d’abord l’aspect méthodologique. En effet, la conception d’un cours en ligne présente des différences notables avec les cours traditionnels sur papier. Il faut savoir exploiter au mieux les possibilités offertes par web et cela passe par des méthodes d’élaboration nouvelles pour le cours. C’est ce que nous étudierons dans la partie suivante.

Sur le plan technique auquel nous nous attacherons dans une troisième partie, l’idée de notre projet est d’aboutir à une plateforme de e-learning pleinement fonctionnelle. A cet effet, il est nécessaire de passer par différentes étapes, ou plus précisément de déployer les différents éléments qui permettront d’aboutir à notre objectif.

Il faut, dans un premier temps, installer un système d’exploitation. Il s’agit de l’élément faisant l’interface entre l’utilisateur et le matériel.

L’étape suivante consiste à installer des applicatifs serveurs. Chacun de ces logiciels remplit une fonction qui sera utilisée par la plateforme de e-learning. Apache 2 est le serveur web : il rend disponible les pages web ; MySQL* est le service de base de données : les utilisateurs, les cours et les paramètres de la plateforme sont stockés dans une base. PHP* est l’applicatif permettant de chercher les données présentes dans la base puis de les afficher avec le serveur web.

Ce n’est qu’une fois le système d’exploitation et les logiciels serveurs déployés qu’il est possible d’installer Dokeos. Nous pouvons résumer l’ensemble des tâches techniques par le schéma suivant.

Figure 1.3.1. : Démarche technique et hiérarchie entre les éléments à mettre en place.

Système d'exploitation

(CentOS)

Logiciels serveur

(Apache, PHP, MySQL, ...)

Plateforme de e-learning (Dokeos)

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2. Méthodologie pour la conception d’un cours en ligne

Même si la finalité voulue est commune entre un cours en ligne et un cours traditionnel, c’est-à-dire enseigner des savoirs et des savoir-faire, le moyen utilisé est différent. Ainsi, réaliser un cours en ligne nécessite de suivre une méthodologie autre. Nous étudierons, tout d’abord, les critères généraux de réussite d’un cours en ligne. Puis nous nous pencherons sur les particularités de sa structuration. Nous aborderons alors l’importance de l’ergonomie et de l’interactivité. Enfin, nous nous focaliserons sur les outils multimédia intervenant dans la formation. 2.1. Critères généraux de réussite Il sera ici question d’énoncer les différents critères aboutissant au succès d’un cours en ligne. Notons que ceux-ci ne sont pas forcément liés entre eux. Premièrement, il faut se fixer un objectif principal. Celui-ci correspond à l’assimilation de l’ensemble des données voulues par l’apprenant. Pour parvenir à cet objectif général, il faut le diviser en différents objectifs intermédiaires. Le terme décrivant ce fractionnement est ‘‘granulariser’’ : il faut découper le cours en différents ‘‘grain’’ indépendants les uns des autres. C’est leur combinaison structurée qui en fera un cours complet. A chaque partie du cours va donc correspondre un ‘‘grain’’. Deuxièmement, le succès d’un cours en ligne passe par l’indentification du public cible. Pour cela, il faut se poser les questions suivantes :

Le contenu motive-t-il les apprenants ? La formation leur apparait-elle intéressante ? L’objectif pédagogique leur parait-il clair ? Le public est-il homogène d’un point de vue de la formation initiale ? A quel point les apprenants sont-ils autonomes ?

Troisièmement, il faut se mettre à la place de l’apprenant et en particulier se demander s’il

est en mesure de se servir correctement des outils mis à sa disposition. C’est d’autant plus vrai lorsque la formation touche une population peu habituée aux outils multimédia et à Internet. Le cours lui-même doit donc être conçu de telle manière que tout apprenant s’y retrouve et ne puisse pas perdre de temps pour des raisons purement techniques.

Quatrièmement, le fait de capter l’attention de l’apprenant est primordial. Il doit se sentir actif et s’impliquer dans la formation. Cela passe par la diversification des formes de contenu et la pleine exploitation des capacités offertes par le multimédia (l’audio et la vidéo). Il faut en outre développer le ‘‘feedback’’, c’est-à-dire le retour d’expérience pour éventuellement corriger des erreurs. Enfin, il faut développer une stratégie d’apprentissage adéquate. Elle dépend du public et de la formation. Différentes stratégies sont envisageables :

le blended learning, parfois appelé mode d’apprentissage mixte en français, est le regroupement de cours en ligne et du mode d’apprentissage classique (cours traditionnels). C’est une solution très utilisée puisqu’avec elle, le suivi de l’apprenant est très présent.

la formation asynchrone s’adapte pleinement aux disponibilités de l’apprenant car le suivi s’effectue uniquement par des outils sans contrainte temporelle pour les interlocuteurs, par exemple par mail ou par le biais d’un forum.

la formation synchrone : le suivi s’effectue en groupe grâce à la visioconférence (on emploie de plus en plus le terme de ‘‘classe virtuelle’’ dans le cadre du e-learning). Il y a donc une contrainte de temps.

Comme nous l’avons vu, la structure fait partie des éléments clé de la réussite d’un cours

en ligne. Étudions désormais la manière dont un formateur doit le structurer.

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2.2. Structuration La structuration d’un cours dépend de la stratégie d’apprentissage qui a été choisie par le formateur mais aussi de trois critères. Le premier est l’autonomie de l’apprenant. Si son niveau est faible, alors il faudra l’aider davantage. Les moyens pour y parvenir sont les aides contextuelles (des bulles d’aides apparaissant au survol d’un élément avec le curseur) et plus généralement des repères visuels pour que l’utilisation soit la plus intuitive possible. Il faut faire en sorte que le multimédia ne soit pas source de blocage pour l’apprenant s’il est peu expérimenté. En revanche, si celui-ci est autonome et bien familiarisé avec le e-learning, il sera préférable de lui donner plus de liberté quant à son parcours. Il est aussi possible de lui donner accès à des modules plus complexes. Le deuxième à prendre en considération est le niveau initial des apprenants. Si celui-ci est homogène, alors on privilégie une structure à un seul parcours. Au contraire, s’il est hétérogène, il est préférable de faire plusieurs parcours pour intéresser les plus expérimentés sans perdre les débutants. Le troisième et dernier concerne la progression pédagogique et la navigation. Par défaut, il est toujours mieux de choisir un parcours libre dans le cadre du e-learning car l’apprenant aura l’impression de mieux contrôler sa formation. Cependant, pour un parcours libre, il est nécessaire que le contenu n’impose pas de progression pédagogique précise. Les structures

Toutes les structures étudiées ici ont des éléments en commun. Ce sont les éléments minimums.

La première structure que nous allons détailler est la plus courante. Elle alloue une certaine liberté à l’apprenant parmi les grains (ou séquences) pédagogiques ; si celui-ci a un bon niveau alors il est susceptible d’en passer quelques uns car la navigation est libre.

Figure 2.2.1. : Schéma de la première structure : parcours libre.

L’évaluation reste commune et porte sur tous les grains pédagogiques. Concrètement,

dans le cas du blended learning, cette évaluation peut potentiellement se dérouler dans une salle avec l’ensemble des apprenants.

Écran Objectif principal

Objectif spécifique 1.1

1.2

Introduction

Séquence 2

Séquence 1

Séquence 3

Synthèse

Évaluation

Menu

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Dans le cas où les apprenants ont un niveau plus hétérogène, on peut envisager des

parcours différents dans une même formation. Celui proposé va varier en fonction des résultats à une autoévaluation. Celle-ci est effectuée en début de formation.

Figure 2.2.2. : Schéma de la deuxième structure : parcours libre avec autoévaluation.

La navigation reste libre pour le confort de l’apprenant, mais celui-ci doit s’organiser en fonction de ses capacités et des conseils de parcours.

Enfin, la dernière structure concerne un public avec un faible niveau de compétence initial dans le domaine visé. De plus, ce niveau doit être assez homogène. L’autonomie de l’apprenant est réduite : le parcours imposé.

Figure 2.2.3. : Schéma de la troisième structure : parcours imposé.

Un test est proposé avant chaque séquence. Un apprenant peu habitué au e-learning s’y retrouve grâce à la structure figée du cours.

Écran

Objectif principal

Objectif spécifique

Test 1

1.1 1.2

Introduction Synthèse Évaluation

Séquence 1

Test 2

Séquence 2

Test 3

Séquence 3

Écran Objectif principal

Objectif spécifique

Auto évaluation

1.1

1.2

Introduction

Séquence 2

Séquence 1

Séquence 3

Synthèse Évaluation

Menu

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Quelle que soit la structure utilisée, certains éléments doivent impérativement être

présents dans le cadre d’une application de formation en ligne. Ces éléments sont typiquement proposés par les plateformes disponibles actuellement. Il y a tout d’abord le module d’accueil dont la fonction est de présenter le cours de manière globale ainsi que les dates clé de la formation. Un sommaire doit aussi être présent. Idéalement, il doit être présenté de manière dynamique en affichant la progression de l’apprenant dans le cours et éventuellement montrer ce qu’il reste à faire. En outre, une formation contient des écrans de contenu mais ceux-ci se présentent de manière variée, et de préférence sans avoir de longs blocs de texte. Enfin, l’expérience de l’utilisateur a son importance. Il faut aider, par tous les moyens possibles, l’apprenant dans sa tâche. Cela passe par une aide présente dans le cours lui-même ou une solution dans laquelle l’apprenant va entrer directement en contact avec son formateur (nous étudierons cela en détail dans la partie 2.4.). Durant tout le déroulement de l’apprentissage, l’apprenant doit être guidé. Étant donnée l’absence immédiate du formateur, c’est la machine qui joue le rôle de guide. C’est là qu’entrent en jeu des notions indispensables au bon déroulement du cours : l’ergonomie et l’interaction. 2.3. Ergonomie et interaction 2.3.1. Interactivité

L’interactivité correspond à tout ce qui se réfère à un dialogue Homme/Machine : c’est l’ensemble des moyens déployés pour qu’un outil informatique donne des réponses ou plus généralement se comporte au gré des requêtes de l’utilisateur.

Elle a de multiples utilités dans le cadre du e-learning : globalement, elle permet de travailler dans un environnement ludique et convivial. En quelque sorte, elle rend le cours en ligne vivant en faisant en sorte que l’apprenant soit acteur. Elle le fait participer à son propre apprentissage. Par ailleurs, les différentes aides que le formateur est susceptible de placer dans son cours sont une forme d’interactivité si elles sont mises sous forme de question/réponse ou encore d’aides contextuelles (c’est-à-dire ne s’affichant que sur requête de l’utilisateur).

A ce titre, différents types d’interactivité existent. Elle peut tout d’abord être directe, dans le cas où la réponse est apportée à l’apprenant suite à un clic. Elle peut aussi être indirecte, si elle n’intervient qu’en fonction d’actions précédentes de l’apprenant. Par exemple, proposer une structure de cours particulière en fonction du résultat à l’autoévaluation (dans la structure correspondante vue précédemment) est une forme d’interactivité indirecte. L’interactivité générale, elle, donne une cohérence globale à l’application en intervenant uniquement dans les outils de navigation du cours.

Différents moyens existent pour créer cette interactivité : on peut citer l’ajout de vidéos, de jeux tels que des textes à trous, puzzles ou QCM, des infobulles apparaissant au survol ou au clic sur un mot du cours. Les deux principales technologies du web permettant cette interactivité à l’heure actuelle sont Adobe Flash* et JavaScript*. 2.3.2. Ergonomie Précisons tout d’abord de quoi il est question en donnant une définition de l’ergonomie. Notion apparue dans les années 1950, l’ergonomie s’apparente à l’étude du confort du milieu de travail afin d’améliorer l’efficacité des personnes dans leur tâche. Pour dire les choses clairement, afin que le savoir soit enseigné de manière optimale, il ne faut pas négliger certains éléments pouvant apporter un certain confort à l’utilisateur. L’application en ligne doit, en particulier, présenter des écrans légers et affichant clairement les informations. Les notions essentielles apparaissent de manière à ce que l’utilisateur voit qu’elles sont importantes. Par ailleurs, il doit être en mesure de percevoir un cheminement logique dans les notions abordées. Il y a ainsi une certaine intuitivité dans le cours.

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Par ailleurs, l’interface doit être compréhensible en un minimum de temps par le plus grand nombre. Cela passe par la présence de points de repère pour naviguer aisément dans le cours. La fiabilité est aussi un élément à prendre en compte dans le cadre de l’ergonomie. Par fiabilité, on entend la capacité de l’application à remplir sa mission sur la durée prévue. En effet, elle ne doit pas souffrir de problèmes techniques causant ralentissements et/ou plantages, en particulier aux heures où les apprenants sont le plus susceptible de se connecter (en général de 18 à 22 heures). Il est possible de résumer les éléments nécessaires pour qu’un cours soit ergonomique par le schéma suivant :

Figure 2.3.2.1. : Éléments clés d’une application en ligne ergonomique.

2.3.3. Navigation L’apprentissage de la navigation est primordial dans un cours en ligne, cet apprentissage correspond à l’acquisition d’automatismes dépendant de la qualité de l’interface, de la logique de navigation et de la cohérence des liens. Mais on peut se demander ce qu’est la navigation. La navigation est l’ensemble des fonctionnalités permettant à un utilisateur de s’orienter et de se déplacer et, dans le cas du e-learning, de savoir d’où il vient. Elle sert le contenu, elle ne doit donc pas bloquer l’apprenant et lui permettre de s’approprier le cours. De plus, elle doit être claire et intuitive permettant ainsi à l’utilisateur d’avoir l’impression de contrôler le produit. Ce qui passe notamment par la possibilité d’annuler une action, de revenir en arrière et de sortir ; ces trois possibilités doivent apparaître sur chaque écran. Enfin, les informations utiles à l’apprenant doivent être affichées à l’écran.

Application ergonomiqueEfficacité

Confort

Fiabilité

Temps d'adaptation

faible

Intuitivité

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2.3.4. Graphisme Il faut définir une charte graphique qui sera utilisée durant tout le module. Celle-ci à pour but de servir le contenu. Il est bon de rappeler qu’un cours de e-learning n’a pas pour vocation d’être une œuvre d’art : le contenu est donc plus important que le graphisme qui doit avant tout être fonctionnel, sobre et esthétique. Nous allons désormais nous demander comment définir une charte graphique adaptée au e-learning. Tout d’abord, notons que l’aspect général (couleurs, mise en page, typographie) doit être en adéquation avec le cours. Au niveau des couleurs, l’utilisation de multiples couleurs est à proscrire : seules deux ou trois suffisent. Pour ce qui est de la mise en page, elle doit être cohérente tout au long du cours c'est-à-dire qu’elle ne doit pas radicalement changer d’une séquence à l’autre. De plus, la disposition des divers éléments sur un même écran est soumise à certaines règles.

Les objets ayant le même niveau d’importance sont alignés entre eux permettant ainsi à l’œil de l’utilisateur de ne pas se perdre mais aussi de facilité la lecture.

La taille est également importante : les éléments plus grands sont lu en premier, les moyens ensuite et les plus petits en dernier. Cela crée une hiérarchie de valeur qui facilite la compréhension et la lecture du cours.

Les gadgets et boutons inutiles ne doivent, du fait de leur inutilité, pas apparaître à l’écran. Les objets associés doivent être à proximité. Il faut, par exemple, éviter les grands espaces

entre un titre et le texte ainsi qu’entre une image et sa légende.

Figure 2.3.4.1. : Positionnement incorrect (à gauche) et correct (à droite) des objets d’un cours.

La typographie est, elle aussi soumise à des règles. Celles-ci sont justifiées par le fait qu’un apprenant passe, en moyenne, 20 secondes par écran, ce qui est très court et implique donc de structurer l’information.

Il faut absolument éviter les textes long et faire des phrases courtes afin d’accroitre la compréhension.

La hiérarchisation, comme vu plus haut, est importante car elle permet de structurer l’information et de faciliter la compréhension. On peut hiérarchiser un cours en variant la taille des éléments : les titres seront plus gros que les sous-titres qui sont eux même plus grands que le texte. L’utilisation des paragraphes est aussi un excellent moyen de hiérarchiser. Enfin un alignement régulier permet de savoir quel paragraphe correspond à quel (sous)titre.

Le contenu doit être synthétique. On privilégiera les listes à puces ainsi que les listes numérotées. Chaque paragraphe doit rassembler une ou deux idées tout au plus et les sous-titres doivent être courts et clairs pour que l’apprenant sache en un coup d’œil l’idée qui sera développée. Par ailleurs, il est possible de mettre en évidence certains éléments du texte en les mettant en gras ou en italique. Néanmoins, il ne faut pas abuser de cette possibilité.

La taille de la police n’est pas à négliger. En effet, si elle est illisible c’est toute l’efficacité pédagogique qui est remise en cause. Pour une bonne lisibilité il faut que la grandeur de la police soit comprise entre 10 et 14 pixels.

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2.4. Les outils multimédia 2.4.1. Les outils de diffusion Les outils de diffusion sont au nombre de deux : la classe virtuelle et la visioconférence. La classe virtuelle est le fait de regrouper l’ensemble des apprenants à un moment donné pour une durée quelconque. Elle présente les avantages suivants : tout d’abord, les apprenants peuvent participer, de manière écrite ou orale pendant le cours. En outre, elle permet l’utilisation d’un tableau blanc sur lequel chaque personne peut disposer ou enlever des éléments. Cependant elle présente aussi des inconvénients tels qu’une gestion complexe si le nombre d’apprenants est élevé. D’autre part, si on décide d’implémenter d’autres technologies qu’un simple chat (un tableau blanc notamment), il faut veiller à ce que la bande passante au niveau du serveur soit correctement dimensionnée. La visioconférence permet de faire des conférences avec des apprenants géographiquement éloignés du formateur. Tout comme la classe virtuelle, elle a des avantages et des inconvénients. Au niveau des avantages, elle offre la possibilité de faire appel à des intervenants sans qu’ils n’aient à se déplacer. De plus, grâce à la webcam, il est possible de les voir : le contact est donc facilité. Pour ce qui est des inconvénients, la mise en place de visioconférences nécessite une architecture réseau solide au niveau du serveur. En effet, il faut pouvoir supporter les connexions simultanées de tous les apprenants qui, en plus utilisent la visio, gourmande en ressources. Le conférencier doit également être en mesure de capter l’attention de l’auditoire, qu’il, contrairement à une conférence classique, ne peut pas reprendre s’il se dissipe. 2.4.2. Les outils de communication Les outils de communication sont les suivants : les mails, les chats et les forums. Les avantages et inconvénients de ces technologies sont présentés sous forme d’un tableau pour plus de clarté.

Avantages Inconvénients

Mails

-Envoi de fichiers grâce aux pièces jointes. -Risque que le mail arrive dans la boîte à spam.

-Système simple à utiliser. -Risque de sur-utilisation : l’apprenant ne cherche plus par lui-même, il envoie un mail dès qu’il a une question.

-Création d’un lien humain entre formateur et apprenant.

Chats

-Échanges instantanés. -Impossibilité de prévoir ce qui peut se passer car les échanges sont spontanés.

-Création d’une dynamique de groupe. -Communications privées entre apprenant et formateur ou entre apprenants possibles.

Forums

-Animation et stimulation de groupes d’apprenants.

-Présence de modérateurs recommandée si le nombre d’apprenants est important.

-Expression libre de chacun. -Nécessité d’une activité importante sur le forum pour qu’il soit intéressant.

-Difficulté d’utilisation pour les personnes qui ne sont pas habituées aux TIC*.

Les plateformes de e-learning privilégient l’intégration de forums et d’une messagerie interne. C’est le cas de Dokeos dont nous décrirons l’installation dans la suite de ce rapport.

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3. Déploiement d’une architecture logicielle pour le

e- learning Au cours de cette partie, nous décrirons les différentes étapes permettant, d’aboutir à une architecture logicielle capable d’héberger une solution de e-learning. Cela passe, dans un premier temps, par le déploiement d’un système d’exploitation adapté à une machine serveur. Dans un second temps, il s’agira des différents logiciels nécessaires tels qu’un serveur web. 3.1. Présentation de CentOS

CentOS est un acronyme pour Community ENTerprise Operating System. Il s’agit un système l’exploitation libre, réalisé sous licence GPL.

Ce système est en fait la version communautaire de Red Hat Enterprise Linux (RHEL), reprenant toutes ses caractéristiques sauf son logo. Là où REHL est payant et destiné uniquement aux entreprises, CentOS est gratuit et disponible pour quiconque possédant une connexion à Internet.

CentOS possède de nombreux avantages. En premier lieu, il bénéficie directement des innovations créées par la société Red Hat. C’est une multinationale qui a été historiquement le premier distributeur du système d’exploitation GNU/Linux. Par ailleurs, CentOS est d’autant plus adapté en utilisation serveur qu’une nouvelle version majeure est disponible environ tous les deux ans : il s’agit d’un cycle de développement long. Cela signifie que les programmes qui composent le système sont longtemps débugués avant la sortie d’une nouvelle version, donc que la stabilité sera accrue.

Nos besoins consistent en un système d’exploitation serveur le plus stable possible et le mieux supporté au niveau communautaire. Pour les raisons précitées, nous décidons donc d’utiliser CentOS. Nous allons désormais décrire l’installation de ce système.

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3.2. Installation du système d’exploitation

Il existe différentes façons d’installer CentOS sur un PC. La plus courante est de télécharger le DVD d’installation sur le site officiel (www.centos.org), de le graver puis de démarrer la machine avec. Notre machine ne disposant pas de lecteur DVD, nous effectuons une ‘‘network install’’, c’est-à-dire une installation à partir d’un CD minimaliste, contenant très peu de données. A partir de ce CD, l’ensemble des fichiers nécessaires à l’installation est téléchargé à partir d’un serveur cible. Seul le début du processus est modifié. La version que nous allons utiliser est la 5.4, dernière en date lors du début de nos travaux.

Nous commençons par lancer l’ordinateur à partir du CD, ce qui nous donne accès à l’écran de démarrage de CentOS.

Figure 3.2.1. : Menu de démarrage de CentOS.

Note : cette image ainsi que les suivantes dans cette sous-partie sont des photos. En effet,

l’installation d’un système d’exploitation ne permet pas de faire de capture d’écran classique. Celui-ci nous permet de sélectionner une installation en mode texte ou graphique, ou encore d’entrer d’autres options plus complexes comme l’utilisation de pilotes précis pour certains matériels peu courants. Voulant effectuer une installation en mode graphique de manière classique, nous appuyons directement sur la touche Entrer. Le programme d’installation nous offre alors la possibilité de choisir la langue d’installation (nous choisissons français) ainsi que le mappage du clavier (fr-latin9). Il faut ensuite sélectionner la source à partir de laquelle les fichiers nécessaires à l’installation de CentOS seront téléchargés : nous sélectionnons ‘‘http’’ Dès lors, l’adresse du serveur à partir duquel les fichiers de CentOS seront récupérés est demandée. Il existe un site maintenu par la communauté de CentOS qui recense les différents serveurs hébergeant les fichiers utilisés par le logiciel d’installation. Il est consultable à l’adresse http://mirror-status.centos.org. Nous sélectionnons un serveur proche : http://ftp.hosteurope.de/mirror/centos.org/5.4/os/i386, situé en Allemagne. (A noter : il faut mettre http://ftp.hosteurope.de dans le champ ‘‘nom du serveur’’ et mirror/centos.org/5.4/os/i386 dans le champ ‘‘répertoire dans lequel récupérer les fichiers’’)

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Grâce à Internet, le programme d’installation est téléchargé et se lance. L’écran de bienvenue suivant est alors affiché.

Figure 3.2.2. : Écran de bienvenue de l’installation de CentOS.

Il s’agit désormais de partitionner le disque dur. Le partitionnement consiste à séparer le disque dur en plusieurs zones ayant chacune une utilité différente. Pour illustrer ce propos, nous pouvons imaginer la séparation entre une zone dédiée au système et celle dédiée aux données de l’utilisateur. Cela correspondrait à placer ‘‘/home’’ (le dossier contenant les fichiers des utilisateurs du système) séparément de ‘‘/’’ (la partition système). L’utilité dans ce cas précis serait de pouvoir réinstaller le système tout en conservant les données utilisateur. Ce n’est pas ce que nous allons appliquer ici mais cela constitue un exemple d’utilisation du partitionnement. Nous disposons d’un disque dur de 40 Go sur l’ordinateur de test. Nous choisissons de séparer celui-ci en deux partitions. La première sera le ‘‘swap’’. Le swap est une zone du disque qui ne sert que lorsque toute la mémoire vive est utilisée. Le disque dur remplit alors le rôle de la mémoire vive. Toutefois, cela se traduit par un ralentissement global du système puisque d’un point de vue matériel, le temps d’accès aux données d’un disque dur est bien supérieur à celui d’accès à la mémoire vive. Créer une zone swap est nécessaire sur un serveur : c’est une précaution dans le cas où de nombreuses requêtes sont effectuées et que les logiciels se mettent à utiliser une grande quantité de mémoire vive subitement. Nous choisissons une taille de 2 Go pour le swap. En effet, typiquement, nous prenons deux fois la quantité de mémoire vive installée sur l’ordinateur ; dans notre cas nous en avons 1 Go.

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Nous complétons le partitionnement par ‘‘/’’, la partition système, qui prend le reste de place disponible sur le disque dur (sur la photo ci-dessus, l’option ‘‘Remplir jusqu’à la taille autorisée maximale’’ est cochée).

Figure 3.2.3. : Écran de partitionnement (ici, nous configurons ‘‘/’’).

Le programme d’installation nous demande alors de renseigner le nom pour le premier utilisateur ainsi que son mot de passe. Nous décidons d’appeler cet utilisateur ‘‘projet’’ (cela aura de l’importance au moment de configurer les applicatifs serveurs). Le mot de passe de root est alors demandé. Il s’agit du superutilisateur de la machine (c’est-à-dire l’utilisateur ayant tous les droits, sachant, par exemple, qu’un utilisateur classique n’est pas en mesure d’installer de logiciel ou de modifier un fichier du système).

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Figure 3.2.4. : Menu de sélection des groupes de paquets à installer.

L’étape suivante, visible sur la photo ci-dessus, consiste à sélectionner l’installation d’un ou plusieurs groupe(s) de paquets pour une utilisation particulière. Par exemple, en un clic il est possible de sélectionner ‘‘Bureau – GNOME’’, ce qui va installer une interface graphique permettant d’effectuer des tâches de bureautique. Souhaitant installer manuellement les logiciels serveur que nous allons utiliser, nous ne cochons rien dans cette liste, ce qui ne nous laissera un système certes, basique mais sur lequel nous pourrons proprement installer les logiciels nécessaires à la réalisation de notre objectif.

Figure 3.2.5. : Écran de préinstallation.

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L’installation à proprement parler peut alors débuter : il s’agit de la procédure automatisée

qui va appliquer les paramètres entrés précédemment et copier les fichiers sur le disque dur.

Figure 3.2.6. : Installation des paquets.

Les éléments du système sont téléchargés à partir du serveur cible renseigné au début du

processus puis installés.

Au bout d’une vingtaine de minutes, l’installation est terminée, ce qui se traduit par l’apparition de ce message.

Figure 3.2.7. : Écran de fin d’installation.

L’ordinateur redémarre alors et lance le système fraichement installé. Il nous est alors possible de passer à l’étape suivante de notre démarche : mettre en place les logiciels serveurs nécessaires à la plateforme de e-learning.

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3.3. Installation des applicatifs serveurs

L’installation de CentOS étant désormais terminée, nous avons un système de base administrable directement en ligne de commande.

Dans le monde de l’entreprise, une machine serveur est souvent gérée à distance après le processus de la mise en place du système d’exploitation. C’est une idée que nous allons mettre en pratique.

Nous avons à notre disposition un ordinateur portable utilisant le système d’exploitation Fedora Core 12. Il s’agit d’une distribution Linux adaptée à l’usage bureautique sur un poste client. Ce PC ainsi que la machine serveur sont reliés à un même routeur et sont situés dans le même réseau.

Ainsi, il va être possible pour eux de communiquer. On peut résumer cette topologie à ce schéma simple :

Figure 3.3.1. : Schéma simplifié du réseau local de test.

Le protocole utilisé pour la communication sera SSH (Secure Shell). Il s’agit du protocole de

référence en matière de communication sécurisée entre deux ordinateurs. En effet, il repose sur l’utilisation de clés de chiffrement, ce qui empêche toute possibilité pour d’autres terminaux de connaître la nature des données échangées. Avec SSH, il sera possible sur le PC d’avoir accès en ligne de commande au serveur : sa console d’administration est reproduite côté client. Notons par ailleurs que SSH est un service activé par défaut sur CentOS et qu’aucune configuration n’est nécessaire pour qu’il soit pleinement fonctionnel.

Sur des systèmes Linux, ssh s’utilise simplement via la commande éponyme. La structure est la suivante : $ ssh <login>@<nom ou IP de la machine distante>

Dans notre topologie, le serveur possède l’adresse IP 192.168.1.9. Pour faire des tâches d’administration, il faut se connecter avec le compte root (c’est le seul capable de modifier les fichiers système ou encore de pouvoir installer des logiciels). Ainsi, sur le PC sous Fedora Core 12, nous entrons dans le terminal cette commande : $ ssh [email protected]

Figure 3.3.2. : Connexion au serveur via SSH.

Serveur

(CentOS)

192.168.1.9

PC portable (Fedora Core 12)

192.168.1.7

Routeur 192.168.1.1

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L’utilisation de SSH présentera aussi pour nous l’avantage de pouvoir extraire le contenu

affiché dans la console ou d’en faire des captures d’écran, chose impossible à faire si nous intervenons directement sur le serveur.

La connexion au serveur réussissant, nous passons à l’installation des applications. Nous commencerons par Apache qui permettra de transmettre les pages web aux clients voulant accéder à la plateforme de e-learning. Puis nous installerons les outils de gestion de site dynamique nécessaires à Dokeos : PHP et MySQL. 3.3.1. Installation et configuration d’Apache

Apache est le serveur web le plus utilisé au monde devant IIS de Microsoft comme le montrent ces statistiques.

Figure 3.3.1.1. : Statistiques d’utilisation mondiale des serveurs web d’Octobre 1995 à Janvier 2010. (source : netcraft.com)

Apache est choisi pour sa simplicité de déploiement et son efficacité à traiter de

nombreuses requêtes.

Apache est désigné par httpd sous CentOS. C’est donc ce logiciel que nous allons chercher à installer. Avec la plupart des systèmes Linux, la gestion des applications installées se fait à l’aide de dépôts. Un dépôt est en fait un serveur qui centralise une base de logiciels. Avec une seule commande entrée, il est possible d’ordonner une installation : le logiciel voulu est téléchargé depuis le serveur, puis installé automatiquement. Sous CentOS (et plus généralement les systèmes basés sur Red Hat), c’est yum qui permet d’accomplir ce type de tâche. Le dépôt ‘‘base’’, maintenu par l’équipe de développement de CentOS propose la version 2.2.3 d’Apache. Cherchant à utiliser les dernières versions possibles pour avoir de nouvelles fonctionnalités, une sécurité accrue et profiter des corrections de bugs, nous allons ajouter le dépôt de test officiel. La version 2.2.8 d’Apache sera alors disponible.

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Ajouter un dépôt se fait par la création d’un fichier dans le répertoire /etc/yum.repos.d/. En effet, yum va lire la liste des fichiers à chaque exécution et s’il en détecte un nouveau, il va l’analyser et le prendre en compte dans ses opérations. Nous créons donc le fichier centos-testing.repo. Son contenu est le suivant : [c5-testing] name=CentOS-5 Testing baseurl=http://dev.centos.org/centos/$releasever/testing/$basearch/ enabled=1 gpgcheck=1 gpgkey=http://dev.centos.org/centos/RPM-GPG-KEY-CentOS-testing ‘‘name’’ est le nom complet par lequel on désigne le dépôt. ‘‘baseurl’’ est la variable donnant l’adresse où sont situés les paquets des logiciels disponibles. ‘‘enabled’’ détermine si l’utilisation du dépôt est active. A 1, cette variable signifie qu’on l’utilise. ‘‘gpgcheck’‘ et ‘‘gpgkey’’ sont des variables relatives à la signature des paquets téléchargés. Cela permet, lorsque l’on télécharge un paquet, de vérifier s’il n’est pas corrompu (c’est-à-dire s’il n’y a pas eu d’erreur). Ici, la signature est vérifiée. On passe alors à l’installation à proprement parler : # yum install httpd

Figure 3.3.1.2. : Installation de httpd avec Yum.

Cette capture d’écran montre le résultat de la commande. Yum récapitule les actions qu’il va effectuer. Ici il s’agit de télécharger le paquet httpd en version 2.2.8 depuis le dépôt c5-testing puis de l’installer. Une confirmation est demandée, nous entrons ‘‘y’’ (‘‘yes’’) pour confirmer.

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Une fois l’installation faite, nous passons à la configuration d’Apache. Dans la majorité des cas, la configuration par défaut est suffisante pour permettre un fonctionnement correct. Nous n’aurons que deux paramètres à modifier pour que la configuration corresponde à nos besoins. Pour se faire, nous ouvrons le fichier /etc/httpd/conf/httpd.conf. Le premier paramètre est la déclaration du ServerName. Cette variable permet au serveur web de connaître son propre nom (hostname) ou sa propre IP. Elle est nécessaire au bon fonctionnement d’Apache et est commentée (donc désactivée) par défaut. N’ayant pas attribué de nom à la machine, et celle-ci ne répondant sur aucun nom de domaine, nous lui donnons son IP et son port, c’est-à-dire 192.168.1.9:80.

Figure 3.3.1.3. : Edition de la variable ServerName dans le fichier httpd.conf.

Le deuxième paramètre que nous allons modifier est relatif à l’utilisation de l’UserDir. UserDir permet de rendre disponible via le serveur web le contenu du dossier public_html de chaque utilisateur sur la machine. Illustrons cette idée par nos travaux. Lors de l’installation de CentOS, nous avons créé un utilisateur nommé ‘‘projet’’. Chaque utilisateur dispose d’un espace personnel sur la machine situé dans le répertoire /home. Le répertoire personnel de projet est donc /home/projet. Il est possible pour l’utilisateur projet de créer un dossier public_html dans lequel il pourra placer des fichiers qui seront automatiquement rendus disponibles par Apache. Pour quelqu’un qui a accès à la machine via le réseau, il suffira d’entrer dans son navigateur http://192.168.1.9/~projet/ pour avoir accès au contenu du répertoire /home/projet/public_html/. Nous placerons donc Dokeos dans ce répertoire.

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Figure 3.3.1.4. : Edition des paramètres de l’UserDir dans httpd.conf.

Concrètement, l’activation de l’Userdir consiste à placer ‘‘UserDir enabled projet’’ (activation pour projet) sous ‘‘UserDir disabled’’ dans le fichier de configuration d’Apache. Cela permet d’activer UserDir uniquement pour projet et empêcher toute activation pour tout autre utilisateur. Il faut ensuite indiquer que c’est le public_html situé dans le dossier personnel d’un utilisateur qu’il faut rendre disponible. Nous indiquons donc ‘‘UserDir public_html’’. Activer UserDir n’est pas la seule chose à faire pour que le public_html de projet soit mis en ligne, il faut aussi déclarer ce dossier et définir les conditions de son accessibilité avec Apache. Nous entrons ces paramètres immédiatement après ceux de l’UserDir.

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Figure 3.3.1.5. : Paramétrage des accès aux dossiers public_html des utilisateurs (fichier httpd.conf).

Option Indexes est l’option permettant d’afficher une liste des fichiers présents si un client demande d’accéder au dossier mais qu’aucun fichier index.html n’est présent. AllowOverride None interdit aux utilisateurs de changer les paramètres placés ici (si l’Override était autorisé, chaque utilisateur pourrait modifier les options avec un fichier .htaccess). Allow from all signifie que n’importe quel client peut accéder aux dossiers des utilisateurs. Avec cette configuration, le répertoire public_html de projet sera accessible à n’importe quel client du réseau de la machine. Apache est un programme dédié à fonctionner en permanence sur une machine : on le qualifie de service. Sa configuration étant terminée, nous le lançons avec la commande suivante : # service httpd start

Figure 3.3.1.6. : Démarrage du service httpd.

Aucune erreur n’est survenue lors du démarrage, le service httpd est donc lancé. Nous testons alors si les paramètres sont correctement appliqués en pratique, à savoir si l’on peut accéder au public_html de projet à partir de notre PC portable client. Il faut tout d’abord créer, avec l’utilisateur projet, un fichier index.html placé dans le répertoire /home/projet/public_html/. # su projet $ cd ~/public_html/ $ echo ‘‘Ca marche !’’ > index.html

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Maintenant, connectons-nous au serveur à l’aide d’un navigateur web sur le PC client. Pour accéder à l’UserDir de projet sur 192.168.1.9, nous entrons http://192.168.1.9/~projet/.

Figure 3.3.1.7. : Test de la connexion vers le serveur web.

Le test est concluant. Nous avons désormais un serveur web fonctionnel.

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3.3.2. Installation de PHP et MySQL

PHP et MySQL sont les technologies de référence pour mettre en ligne des sites web à contenu dynamique comme les plateformes de e-learning (Dokeos n’échappant pas à la règle). MySQL permet de stocker et ranger des éléments dans une base de données. PHP fait le lien entre le serveur web et MySQL. En effet, une page web nécessite d’être écrite dans le langage PHP pour appeler des données présentes dans une base. Le rôle des différents éléments d’un serveur LAMP (Linux Apache MySQL PHP) peut être décrit à travers le schéma suivant :

Figure 3.3.2.1. : Schéma de fonctionnement d’un serveur LAMP

(source : http://www.esplantagenet.ca/informatique/php/Introduction1/Introduction1.html). Dans la première étape, un client va entrer une adresse dans son navigateur Internet, adresse à laquelle le serveur web répond. Si l’extension du fichier est .php (c’est le cas des fichiers de Dokeos), alors le serveur web (dans notre cas Apache) transmet la requête du client vers PHP. Celui-ci parcourt le fichier à la recherche de code en PHP et si ce code contient des requêtes vers une base de données, alors elles sont à leur tour transmises au serveur MySQL qui répond à PHP. Ce dernier redonne au serveur web la page avec le contenu interprété. Il est alors possible d’envoyer la page que le client a demandée. Les administrateurs de systèmes d’informations ont le choix entre gérer une base de données directement en ligne de commande (en entrant ‘‘mysql’’ dans un terminal) ou avoir une vision plus globale, non moins complexe mais plus claire avec une interface de gestion en ligne comme PHPMyAdmin. Souhaitant étudier précisément le comportement de Dokeos d’un point de vue technique, nous retenons la solution PHPMyAdmin. PHPMyAdmin est une application qui peut s’installer grâce à yum. Mais le paquet n’est pas disponible dans les dépôts de base. Il faut ajouter le dépôt RPMforge.

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Le procédé que nous employons cette fois-ci n’est pas le même mais aboutit au même résultat : la prise en compte par yum des paquets proposés par RPMforge. Pour se faire, nous téléchargeons et installons le paquet rpm du dépôt. C’est sur la foire aux questions du site RPMforge que l’on trouve l’adresse de ce paquet. Sous Linux, on utilise la commande wget pour télécharger un fichier. On entre donc dans le terminal : # wget http://apt.sw.be/redhat/el5/en/i386/rpmforge/RPMS/rpmforge-release-0.3.6-1.el5.rf.i386.rpm Une fois ce paquet téléchargé, il faut l’installer. Pour cela, il faut utiliser la commande rpm avec les options adaptées : U pour indiquer que l’on installe, v et h pour activer le mode ‘‘verbeux’’, c’est-à-dire le mode où le logiciel nous donne plus d’informations sur les actions qu’il effectue (utile pour contrôler le bon déroulement de l’installation). Après les options, on indique le nom du paquet à installer. On entre donc : # rpm –Uvh rpmforge-release-0.3.6-1.el5.rf.i386.rpm La figure suivante montre le résultat de ces commandes dans la pratique :

Figure 3.3.2.2. : Téléchargement et installation du paquet descripteur du dépôt RPMForge.

Le téléchargement du paquet puis son installation se déroulent correctement, chaque action allant jusqu’à son terme (100%).

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Il est maintenant possible d’installer PHPMyAdmin, PHP et MySQL avec yum, ce que nous faisons avec la commande suivante : # yum install phpmyadmin php php-mysql mysql mysql-server Il est indispensable de mentionner les paquets php, php-mysql, mysql et mysql-server car étonnamment, ils ne font pas partie des dépendances de PHPMyAdmin. Pourtant, ceux-ci sont nécessaires pour que l’ensemble Apache-PHP-MySQL fonctionne.

Figure 3.3.2.3. : Installation des paquets pour PHPMyAdmin, PHP et MySQL avec Yum.

Yum propose, comme précédemment avec httpd, un récapitulatif des éléments à installer. Nous validons avec ‘‘y’’. Il s’agit maintenant de les configurer. En ce qui concerne MySQL, il n’y a aucune modification particulière à faire au niveau des fichiers de configuration. Cependant, il faut intervenir au niveau des comptes. En effet, avec MySQL, la hiérarchie des comptes est équivalente à celle de Linux, c’est-à-dire un compte root ayant tous les pouvoirs sur toutes les données MySQL de la machine et des comptes utilisateurs avec des droits plus restreints. Les utilisateurs ne peuvent intervenir que sur leurs propres bases de données. Cependant, les comptes Linux et les comptes MySQL sont dissociés. Ainsi, par défaut le root de MySQL n’a pas de mot de passe, il est donc impératif d’un point de vue de la sécurité d’en mettre un. Nous commençons par démarrer le service MySQL. Sous les systèmes Red Hat, celui-ci porte le nom ‘‘mysqld’’. # service mysqld start

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Il s’agit désormais de nous connecter à MySQL en root. Pour cela, la commande à entrer est mysql suivie de l’option u (indique que l’on entre le nom de l’utilisateur à la suite) puis de root. Il s’agit donc de la commande suivante : # mysql -u root

Figure 3.3.2.4. : Mise en place d’un mot de passe root pour MySQL.

Les commandes entrées doivent respecter la syntaxe du langage SQL. La mise en place d’un mot de passe s’effectue en entrant : > SET PASSWORD FOR ‘root’@‘localhost’ = PASSWORD(‘rootpass’); SET : indique que nous modifions une valeur. PASSWORD : nom de la valeur modifiée, ici le mot de passe. FOR ‘root’@‘localhost’ : nous appliquons les modifications à l’utilisateur root sur localhost (l’ordinateur local, c’est-à-dire lui-même). = PASSWORD(‘rootpass’) : le nouveau mot de passe est rootpass. Pour tester la connexion avec ce nouveau mot de passe, nous nous déloggons (commande exit) puis nous reloggons avec l’option --password. # mysl –u root --password=rootpass Sachant que Dokeos utilisera sa propre base de données, nous allons maintenant la créer. Pour des raisons de sécurité, elle ne sera pas rattachée à root mais à un utilisateur simple que nous appellerons projet. Commençons par créer l’utilisateur projet : > CREATE USER ‘projet’@’localhost’ IDENTIFIED BY ‘projet’; On crée l’utilisateur nommé projet sur localhost. Celui-ci est identifié en entrant le mot de passe ‘projet’. Il faut lui donner les droits nécessaires pour pouvoir éventuellement gérer une base sur le serveur (cela ne lui donne cependant pas le droit de modifier les bases qui ne lui appartiennent pas) : > GRANT USAGE ON * . * TO ‘projet’@’localhost’ IDENTIFIED BY ‘projet’; On passe à la création de la base de données : > CREATE DATABASE IF NOT EXISTS `projetdb`; Littéralement, cette commande crée la base nommée projetdb si aucune n’existe déjà à ce nom. Il faut enfin que l’utilisateur projet sur localhost ait tous les droits sur projetdb, c’est grâce à la commande suivante que l’on effectue cette configuration : > GRANT ALL PRIVILEGES ON `projetdb` . * TO ‘projet’@’localhost’;

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Figure 3.3.2.5. : Création de l’utilisateur projet, de la base projetdb et attribution des droits nécessaires à projet sur

projetdb. Maintenant que MySQL est configuré selon nos besoins, nous pouvons nous intéresser à PHPMyAdmin. Le fichier de configuration est /usr/share/phpmyadmin/config.inc.php. Nous observons que la configuration par défaut offre un niveau de sécurité satisfaisant. Il est juste demandé de renseigner le paramètre ‘‘blowfish_secret’‘ : $ cfg['blowfish_secret'] = ''; /* YOU MUST FILL IN THIS FOR COOKIE AUTH! */ Un cookie est un petit fichier qui est stocké sur le disque dur du client. Il sert à conserver les données de connexion à un service sur Internet pour éviter que ce même client n’ait à entrer ses identifiants à chaque fois. Le cookie, pour des raisons de sécurité, ne peut contenir le mot de passe tel quel. Il faut donc indiquer une passphrase, c’est-à-dire une clé commune aux clients et au serveur pour que le mot de passe puisse être compréhensible uniquement par eux. La ligne devient : $cfg['blowfish_secret'] = 'ceci-est-une-passphrase'; /* YOU MUST FILL IN THIS FOR COOKIE AUTH! */ Par ailleurs, nous devons modifier la configuration d’Apache pour que nous puissions avoir accès à PHPMyAdmin. Pour cela, nous éditons un fichier apparu à l’installation de PHPMyAdmin : /etc/httpd/conf.d/phpmyadmin.conf. Il est déclaré dans ce fichier que le dossier /usr/share/phpmyadmin doit être mis en ligne avec certains paramètres. C’est en effet ce que nous voulons puisque l’application web PHPMyAdmin est présente dans ce répertoire. Nous observons que seul 127.0.0.1 (l’ordinateur local) est autorisé à accéder à PHPMyAdmin (paramètre Allow From). Pourtant, nous souhaitons gérer les bases de données depuis notre ordinateur client. Nous ajoutons donc 192.168.1.7 (qui est l’adresse du PC client) après 127.0.0.1. Les Alias sont les chemins qui pointeront vers PHPMyAdmin. C’est en entrant http://192.168.1.9/phpmyadmin, http://192.168.1.9/phpMyAdmin ou http://192.168.1.9/mysqladmin que nous pourrons accéder à PHPMyAdmin.

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Figure 3.3.2.6. : Paramètres présents dans phpmyadmin.conf.

# service mysqld restart # service httpd restart Testons donc notre configuration en nous connectant à PHPMyAdmin, toujours depuis le poste client. En entrant http://192.168.1.9/phpmyadmin dans un navigateur web comme Firefox, nous arrivons sur la page de login.

Figure 3.3.2.7. : Login sur PHPMyAdmin.

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Souhaitant avant tout tester la validité de l’utilisateur projet, nous nous connectons avec (nom d’utilisateur ‘‘projet’’ et mot de passe ‘‘projet’’ comme définis précédemment). Une fois la connexion effectuée, nous arrivons sur l’interface suivante.

Figure 3.3.2.8. : Écran d’accueil de PHPMyAdmin.

Cette page récapitule l’état du serveur (nom de machine, version des composants, …), les paramètres utilisateur (langue utilisée, style de l’interface, taille du texte, …) et permet d’accéder aux bases de données pour les gérer. On observe d’ailleurs dans le menu de gauche la présence de la base projetdb. Nous avons donc une partie PHP/MySQL en service.

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3.4. Mise en œuvre de Dokeos Nous avons divisé cette partie en trois temps. Nous allons tout d’abord dresser un panorama de ce qu’est Dokeos. Puis nous détaillerons son installation sur l’architecture que nous avons déployée. Enfin, nous nous attacherons à expliquer son fonctionnement.

3.4.1. Présentation de Dokeos Dokeos est une plateforme de formation en ligne. C’est un logiciel libre puisqu’il est distribué sous licence GNU/GPL. Il est donc possible de le modifier selon ses souhaits.

Dokeos possède diverses fonctions : des outils de communication intégrés (forum, chat, visioconférence), de gestion des groupes donnant accès à un espace de documents partagés ainsi qu’à un forum privé. En outre, un module de liens permet à l’enseignant de donner accès aux apprenants à des ressources complémentaires, le tout de manière organisée. Par ailleurs, le module d’évaluation possède de multiples fonctionnalités telles que les questionnaires à choix multiples, les questions ouvertes, fermées ou encore les images cliquables. Enfin, un outil d’enquête permet d’avoir un retour sur expérience auprès des apprenants. Cette plateforme de formation gère l’import et l’export de documents au format SCORM*, ce qui lui permet d’être compatible avec les autres plateformes de e-learning. Ajoutées au fait que le logiciel soit disponible dans 34 langues, ces raisons font que l’adoption de Dokeos est réelle et massive. On évalue son nombre d’utilisateurs à 2 millions dans le monde. En France, la plateforme est adoptée par de nombreuses universités comme celle de Dijon ainsi que de plus en plus de collèges et de lycées. Avec le perfectionnement de la plateforme et sa maîtrise croissante par les formateurs, les usages évoluent. Alors que ce type d’outil servait principalement aux formations TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Éducation) donc à enseigner des notions relatives à l’informatique aux personnels éducatif et administratif, certains professeurs tendent à l’utiliser pour compléter leurs cours traditionnels.

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3.4.2. Installation de la plateforme

Les trois éléments requis pour procéder à l’installation de la plateforme Dokeos sont un serveur Web, PHP et MySQL. Ceux-ci étant présents et correctement configurés, nous pouvons alors commencer. Tout d’abord, nous nous connectons non plus avec l’utilisateur root mais avec projet. Cela est nécessaire car nous allons placer Dokeos dans le répertoire public_html de l’utilisateur projet (on conserve donc une certaine cohérence). De plus, les tâches que nous allons effectuer ne nécessitent pas de manipuler des données du système d’exploitation. Ainsi, dans le terminal de la machine cliente, nous entrons : $ ssh [email protected] Le mot de passe de l’utilisateur projet nous est demandé. On télécharge alors Dokeos sur son site officiel. Cela se présente sous la forme d’une archive zip contenant l’ensemble des fichiers composant la plateforme. La commande à entrer est $ wget http://www.dokeos.com/download/dokeos-1.8.6.1.zip

Figure 3.4.2.1. : Téléchargement de Dokeos

Il faut désormais dézipper l’archive. $ unzip dokeos-1.8.6.1.zip Le contenu du zip se retrouve dans le dossier dokeos-1.8.6.1. Nous allons le renommer en public_html. Cela correspond à déplacer tout le contenu du dossier dans un autre. $ mv dokeos-1.8.6.1/* public_html/ Maintenant, modifions les droits sur les dossiers où les formateurs seront amenés à envoyer des fichiers. Par défaut, sous Linux seul l’utilisateur possédant un répertoire peut y écrire des fichiers. Or, lorsque des fichiers sont envoyés avec Dokeos, le système considère que ce n’est pas l’utilisateur qui crée le fichier mais un tiers. Il faut donc permettre à tous de lire, écrire et exécuter des fichiers dans les dossiers en question. Ces dossiers sont : main/inc/conf/, main/upload/users/, main/default_course_document/, main/default_course_document/images/, archive/, courses/ et home/. Pour cela, nous utilisons la commande chmod (change mode) suivie de 777 qui donne tous les droits à tout le monde. $ chmod 777 main/inc/conf/ main/upload/users/ main/default_course_document/ main/default_course_document/images/ archive/ courses/ home/

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Lançons donc l’installation de Dokeos. Nous nous connectons sur http://192.168.1.9/~projet à l’aide d’un navigateur Internet. L’écran suivant apparaît alors.

Figure 3.4.2.2. : Écran de bienvenue de l’installeur de Dokeos.

Nous cliquons sur ‘‘Click to install Dokeos’’. La première étape d’installation consiste à sélectionner la langue utilisée par la plateforme.

Figure 3.4.2.3. : Sélection de la langue.

Nous choisissons French, puis nous cliquons sur Next.

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A l’étape suivante, Dokeos détermine si les logiciels requis (un serveur Web, PHP et MySQL) sont présents ainsi que leurs paramètres. Les paramètres recommandés et ceux qui sont actifs sur le serveur sont alors comparés. Notre configuration est correcte. L’activation du Short Open Tag* n’est pas recommandée par l’installeur mais l’est pourtant dans la documentation. Dans le cas où la plateforme utiliserait cette extension mais qu’elle n’est pas activée, nous rencontrerions des problèmes. Ici, elle est activée sur notre serveur mais l’installeur indique ne pas en avoir besoin, nous laissons donc tel quel.

Figure 3.4.2.4. : Étape de vérification du système et des fichiers.

Les permissions sur les répertoires de Dokeos sont aussi vérifiées. Nous les avons correctement attribuées à l’aide de la commande chmod précédemment. Nous pouvons donc cliquer sur ‘‘Nouvelle installation’’ pour avancer dans le processus. L’étape suivante nous permet d’entrer les paramètres de la base de données MySQL. Cette base sera utilisée par Dokeos pour stocker des éléments tels que les utilisateurs (formateurs et apprenants), les données relatives aux cours ou encore les messages échangés.

Figure 3.4.2.4. : Étape de paramétrage de la base de données.

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Nous renseignons les paramètres nécessaires à ce que Dokeos puisse se connecter. Ainsi, dans ‘‘Hôte base de données’’ nous mettons ‘‘localhost’’ ce qui correspond à l’ordinateur local. Nous avons précédemment défini un utilisateur et un mot de passe dédié à notre projet, nous les entrons. Par ailleurs, il faut indiquer le nom de la base de données utilisée. Notons que Dokeos propose d’utiliser plusieurs bases de données notamment pour séparer les utilisateurs du reste. Puisque nous ne comptons pas créer un grand nombre d’utilisateurs, nous n’allons pas exploiter cette possibilité. Nous effectuons un test des paramètres en cliquant sur le bouton ‘‘Vérification de la connexion à la base de données’’. Il ne nous renvoie pas d’erreur, il est donc possible de passer à la suite en cliquant sur ‘‘Suivant’’. Il nous est alors demandé de définir les paramètres généraux de configuration de Dokeos tels que la langue, les données de contact de l’administrateur ou encore le nom donné au site. Nous entrons les éléments présents sur la capture ci-dessous.

Figure 3.2.4.5. : Définition des paramètres généraux de Dokeos.

Nous validons, ce qui nous permet d’accéder au récapitulatif de l’ensemble des paramètres entrés lors de l’installation.

Figure 3.4.2.6. : Vérification avant installation.

Nous cliquons sur ‘‘Installer Dokeos’’ pour valider nos choix.

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La suite se déroule de manière automatisée et ne dure que quelques secondes. Avant d’utiliser la plateforme nouvellement installée, il est nécessaire de prendre quelques mesures de sécurité. En effet, nous avons précédemment mis tous les droits à tout le monde sur le fichier de configuration de Dokeos ainsi que sur son script d’installation. Il faut désormais que seul un accès en lecture soit autorisé pour que personne sur le réseau ne puisse ni modifier la configuration, ni réinstaller la plateforme en écrasant l’actuelle. Cela correspond à des droits de type 444 (droit de lecture pour tous). Sur notre serveur, en tant qu’utilisateur ‘‘projet’’ nous entrons donc la commande suivante : $ chmod 444 main/inc/conf/configuration.php main/install/index.php Nous pouvons désormais accéder à la plateforme via l’adresse http://192.168.1.9/~projet/. La page suivante s’affiche.

Figure 3.4.2.7. : Page d’accueil de Dokeos.

Elle nous propose de nous identifier sur la plateforme, ce que nous pouvons faire avec le login et le mot de passe que nous avons fourni lors de l’installation.

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3.4.3. Prise en main de l’interface

Il s’agit ici de donner une procédure pas à pas permettant de prendre en main rapidement la plateforme de e-learning. En premier lieu, il faut créer des utilisateurs. En effet, seul un compte administrateur, dont la fonction première est de modifier les paramètres globaux de Dokeos, est présent après la fin de l’installation. Nous étudierons par la suite comment créer un cours et transposer techniquement la méthodologie étudiée précédemment dans ce rapport. 3.4.3.1. Création d’utilisateurs Un administrateur a plusieurs choix concernant la création d’utilisateurs (ils sont détaillés dans la suite de cette partie). Au nombre de trois, on sélectionne l’un d’eux en se rendant dans la partie Administration de Dokeos.

Figure 3.4.3.1.1. : Aperçu de la partie Administration de Dokeos.

Nous cliquons sur ‘‘Configuration’’ dans la partie Portail, puis sur ‘‘Portail’’. Les paramètres suivants nous sont alors proposés.

Figure 3.4.3.1.2. : Configuration de l’inscription des utilisateurs.

Si nous sélectionnons ‘‘Oui’’, alors n’importe qui peut librement s’inscrire sur la plateforme. A première vue, c’est la solution qui semble la plus simple pour l’administrateur puisque chaque utilisateur de la plateforme s’occupe de son inscription de A à Z. Cependant, le risque est l’inscription d’individus extérieurs au public visé ; ceux-ci seraient alors en mesure de suivre des cours. L’administrateur doit donc imposer un filtre pour éviter cette situation. Dès lors, il va sélectionner une autre option ou, par exemple, protéger le répertoire par un mot de passe grâce à la méthode des .htaccess* (mot de passe qui devra bien sûr être divulgué à tous les utilisateurs potentiels de la plateforme). L’option ‘‘Non’’ empêche quiconque de s’inscrire. Cela signifie que chaque compte devra être entré manuellement par l’administrateur. Cette méthode est très contraignante, pour cette raison elle est peu adoptée en pratique. La dernière option est la plus conciliante. ‘‘Après approbation’’ signifie que n’importe qui peut créer un compte utilisateur, mais que les informations relatives à celui-ci sont envoyées à l’administrateur par mail. Celui-ci doit valider l’inscription pour que l’utilisateur accède à la plateforme. Nous choisissons cette option pour nos tests.

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En se rendant sur la page d’accueil en tant que visiteur, un lien ‘‘Inscription’’ est disponible. On remplit alors les informations de base d’un compte utilisateur : le login, le mot de passe, le nom, le prénom et l’adresse mail.

Figure 3.4.3.1.3. : Inscription d’un utilisateur.

Une fois l’inscription validée, l’administrateur reçoit un mail indiquant l’invitant à se rendre dans les options de l’utilisateur sur la plateforme afin gérer ses options.

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Nous nous relogguons en administrateur. On clique alors sur ‘‘Administration’’ puis ‘‘Liste des utilisateurs’’ dans la partie ‘‘Utilisateurs’’. Le profil que nous avons créé, ‘‘Nicholas Rush’’, est apparu ; nous l’éditons.

Figure 3.4.3.1.4. : Modification d’un utilisateur dans la partie Administration.

Nous utiliserons cet utilisateur pour créer un cours, nous sélectionnons donc le profil ‘‘Formateur’’ et rendons son compte actif.

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3.4.3.2. Création et gestion d’une formation Création de la formation Lorsque l’utilisateur nouvellement créé avec un statut de formateur se connecte à la plateforme, il arrive sur la page des formations. Celle-ci est vide puisqu’aucune n’a encore été ajoutée. Il faut donc la créer. Une formation est un élément géré par un ou plusieurs formateurs. Chaque formation peut contenir un ou plusieurs cours. Un menu est présent à droite de l’écran, il permet de créer une formation ou d’en rejoindre une. Nous accédons à la page de création via ce menu.

Figure 3.4.3.2.1. : Création d’une formation avec Dokeos.

Une fois créée, un lien nous permet d’y accéder.

Figure 3.4.3.2.2. : Interface de gestion de formation.

On arrive alors sur l’interface de gestion de formation. Celle-ci est divisée en plusieurs parties. La première est dédiée à la conception du cours. Elle permet au formateur de renseigner sa description, de le gérer, de créer ou modifier des tests ainsi que d’administrer ses ressources (en particulier les documents, les liens vers des compléments d’information et un glossaire). La deuxième partie est liée à la communication avec les apprenants, avec des outils comme un wiki, un chat ou encore un forum. Enfin, la dernière concerne les paramètres généraux de la formation et sa maintenance.

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Création d’un cours Nous allons détailler ici les outils mis à disposition par la plateforme pour réaliser le cours. Dans l’interface de gestion de la formation, nous cliquons sur Cours. La possibilité de créer un cours nous est alors offerte. Notre test consistera à transcrire de manière synthétique la documentation d’un routeur Cisco/Linksys modèle RV042 en simple cours de e-learning. La documentation se présente à la base sous forme de fichier pdf avec du texte, des photos et des schémas. Elle est téléchargeable à l’adresse : http://www.cisco.com/en/US/docs/routers/csbr/wrv54g/user/guide/wrv54g_ug.pdf. La plateforme nous demande un nom pour le cours que nous allons créer. Nous le nommons RV042. L’interface Dokeos AUTEUR s’offre alors à nous.

Figure 3.4.3.2.3. : Interface Dokeos AUTEUR

Cette interface se décompose en trois parties. La première est un menu de liens en haut de la page. ‘‘Construire’’ permet d’accéder au mode d’édition du cours (des pages et des sections, notions que nous aborderons un peu plus tard). ‘‘Organiser’’ est une page où le formateur peut modifier l’ordre des pages et des sections. ‘‘Montrer’’ donne un aperçu du cours qui a été créé. ‘‘Paramètres du cours’’ permet de changer le titre ou encore l’avatar. ‘‘Audio’’ configure l’ajout d’objets sonores sur une ou plusieurs pages du cours. Les deux derniers boutons servent respectivement à ajouter une section et une page. La deuxième est le menu de gauche. Il affiche la structure du cours. La troisième partie est celle au centre. C’est la zone de création et de prévisualisation du contenu du cours.

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Dokeos définit deux objets différents dans un cours : les sections et les pages. Une section correspond à un chapitre, qui va regrouper plusieurs pages. Pour rejoindre les idées développées précédemment dans le rapport, nous pouvons dire que chaque page correspond à un grain pédagogique La structure typique d’un cours sous Dokeos est donc la suivante :

Nous commençons donc par créer une section en cliquant sur ‘‘Nouvelle section’’ dans le menu supérieur.

Figure 3.4.3.2.4. : Création d’une nouvelle section du cours.

Une fois celle-ci créée, nous pouvons ajouter une page en cliquant sur ‘‘Ajouter une activité’’. L’interface d’édition de page apparaît alors.

Figure 3.4.3.2.5. : Interface d’édition de Dokeos.

Concrètement, le e-learning avec Dokeos consiste en la succession ordonnée et hiérarchisée de pages web, écrites dans le langage HTML*. Nous avons donc affaire à un éditeur de type WYSIWYG*, reprenant le principe de Dreamweaver ou NVU. Différentes fonctions sont disponibles, comme l’annulation ou ‘‘refaire’’ des modifications, créer des liens ou des ancres, insérer des objets (images, sons, vidéos, animations … nous traiterons cela plus en détails ultérieurement) ou encore formater la police. Cette interface est particulièrement pratique pour les personnes non initiées car elle reprend les grands traits des logiciels de traitement de texte, or ces interfaces sont connues pour être intuitives et faciles à prendre en main. Les plus avertis peuvent éditer directement le code source grâce au bouton idoine.

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Malgré cette facilité, certaines réalités techniques s’imposent au formateur. L’insertion d’images ne se fait pas avec un glisser-déposer. Il faut cliquer sur le bouton dédié et envoyer l’image sur le serveur via une fenêtre.

Figure 3.4.3.2.6. : Ajout d’une image sur le serveur.

Dokeos présente l’avantage de rendre les formations indépendantes les unes des autres du point de vue des ressources. Ajouter l’image revient donc à ajouter une ressource à la formation. Il est donc possible de la réutiliser simplement. A noter qu’une personne n’ayant pas les droits suffisants ne peut ni ajouter ni modifier de ressources présentes dans les répertoires dédiés à la formation. Finalement, nous avons transcrit la documentation suivant les sections et les pages ci-dessous :

Figure 3.4.3.2.7. : Plan du cours de test.

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Notre cours de test maintenant réalisé, nous pouvons désormais voir l’interface générale de lecture telle qu’elle apparaît aux apprenants.

Figure 3.4.3.2.8. : Interface de lecture du cours

Ce cours reste néanmoins peu vivant. En effet, il n’est composé que de textes et d’images. Étudions donc les possibilités offertes par le web pour enrichir les pages.

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Durant nos tests, nous avons eu l’occasion d’implémenter diverses technologies permettant d’apporter de l’interactivité dans le cours. Comme nous l’avons vu, l’interactivité est apportée par deux technologies qui font aussi partie du Web 2.0 : Adobe Flash et JavaScript. Adobe Flash permet d’ajouter du contenu dynamique. Un objet en Flash est de forme rectangulaire et occupe un espace défini dans la page. Cet objet peut être de plusieurs natures : une animation : elle a pour but d’expliquer une notion du cours en affichant des éléments ainsi que leurs interactions ou leurs liens (une hiérarchie, une causalité, …). La conception de telles animations requiert d’utiliser des logiciels payants. Les plus connus sont Adobe Flash et SWiSH.

Pour insérer une animation, le formateur doit cliquer sur le bouton dans la barre d’outils lors de l’édition d’une page. Le principe est le même que pour les images, il faut envoyer l’animation (au format swf) sur le serveur, puis la sélectionner pour l’insérer. une vidéo : Dokeos possède un outil adapté, le FLV media player. FLV est le format des vidéos flash. Il est possible pour un formateur de convertir des vidéos des formats usuels (mov, mp4, avi, …) vers flv à l’aide de logiciels comme Pocket DivX Encoder ou des sites Internet comme http://www.media-convert.com. L’utilisation des formats usuels directement dans une page web n’est pas recommandée car le navigateur fait alors appel à des logiciels externes comme Quicktime, VLC ou Windows Media Player : le résultat s’affiche différemment selon la configuration système de chaque utilisateur et n’est pas garanti. Adobe Flash, même s’il s’agit d’une technologie imparfaite, présente l’avantage d’être présente sur quasiment tout le parc informatique mondial de machines clientes.

Pour insérer une vidéo, il faut cliquer sur , envoyer le fichier flv sur le serveur puis le sélectionner. Le FLV media player apparaît sous la forme suivante :

Figure 3.4.3.2.9. : Aspect d’une vidéo flash insérée dans un cours.

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de l’audio. Dokeos propose par défaut qu’un flux audio soit attribué à une page web. On peut configurer ce paramètre en cliquant sur ‘‘Audio’’ en haut de la page dans Dokeos AUTEUR.

Figure 3.4.3.2.10. : Attribution de flux audio à une page.

C’est un fichier de type MP3 que l’on peut envoyer. Le lecteur se présente comme suit.

Figure 3.4.3.2.11. : Aspect du lecteur audio en Flash.

Il est situé au-dessus de la structure du cours, dans la partie gauche de l’écran. Cette méthode présente un inconvénient majeur : la lecture se lance dès l’ouverture de la page (méthode autoplay). Or, l’un des points à respecter pour le e-learning est la sensation de maitrise du contenu par l’utilisateur ainsi que celle de sa progression. Ce n’est pas le cas si on lui impose d’écouter un fichier audio. C’est pour cette raison que nous devons choisir une autre solution. La plus adéquate est l’inclusion du lecteur audio en Flash dans la page elle-même, à l’image de ce que nous avons fait avec la vidéo.

Pour ce faire, il faut cliquer sur dans les outils d’édition de cours, envoyer le fichier mp3 puis le sélectionner pour l’insérer dans la page. Dans cette configuration, nous avons le choix d’activer ou non l’autoplay.

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L’autre technologie implémentée est JavaScript. Contrairement à Flash, Dokeos n’offre aucune possibilité d’ajouter rapidement ce type de fonctionnalité. Il faut passer en mode source en

cliquant sur le bouton . Nous avons expérimenté l’effet ‘‘Clip’’ à l’aide de la librairie jQuery*. Cet effet correspond à l’apparition et la disparition progressive du texte après un clic sur un lien. Pour le mettre en œuvre, nous envoyons sur le serveur les fichiers javascript jquery.js et jqueryui.js. Nous insérons alors les lignes suivantes dans le <head> de la page (c’est-à-dire l’entête). Dans <body> (le corps de la page), le code suivant est présent : <a class="showhide1" href="#hide1">More Details</a> <div id="hide1">Le texte à afficher/masquer</div>

Appel des librairies jQuery et jQueryUI

<script language="javascript" type="text/javascript" src="jquery.js"></script> <script language="javascript" type="text/javascript" src=" jquery-ui.js"></script> <script language="javascript" type="text/javascript"> </script>

Déclaration du type de langage utilisé entre les balises

$(document).ready(function() { $('#hide1').hide(); $(".showhide1").click(function(){ $("#hide1").slideToggle("slow"); }); });

Si clic sur un lien de classe showhide1, alors on effectue l’action slideToggle sur la division hide1. slideToggle affiche ou masque alternativement lentement le paragraphe. La méthode slideToggle est décrite dans la librairie jQueryUI.

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Passons à un exemple avec nos travaux. Sur la page présentée, relative aux caractéristiques physiques du RV042, se trouvent des liens ‘‘More Details’’. En cliquant sur l’un d’eux, le texte masqué apparaît. Si l’on reclique, il disparaît. L’apprenant obtient donc la quantité de détails souhaitée. De plus, le contenu initialement affiché est moins volumineux, ce qui rebute moins l’apprenant car il n’y a pas de bloc de texte imposant. Les deux figures suivantes montrent l’affichage avant et après le clic sur ‘‘More Details’’.

Figure 3.4.3.2.12a. : Illustration de jQuery dans le cours. (1)

Figure 3.4.3.2.12b. : Illustration de jQuery dans le cours. (2)

Le cours lui-même étant réalisé en utilisant les possibilités du multimédia, intéressons-nous désormais à l’évaluation de l’apprenant.

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Création d’un test Dans une procédure de formation à distance, il faut s’assurer que les apprenants ont correctement assimilé les notions présentes dans le cours. Cela se fait sous la forme d’une évaluation. Chacune d’entre elle est composée d’un certain nombre de questions, pas nécessairement du même type mais portant sur un même thème Le module de gestion de tests de Dokeos propose les types de questions suivants :

Choix multiples à une seule réponse Choix multiples à plusieurs réponses Remplissage de blancs dans un texte Apparier, c’est-à-dire faire correspondre une série de propositions avec une série

de réponses Question ouverte Zone sur image (l’apprenant identifie des zones demandées par le formateur)

Pour créer un test, nous cliquons sur ‘‘Test’’ sur la page de gestion de la formation puis sur ‘‘Créer un nouveau test’’. Nous renseignons alors son nom. Nous choisissons ‘‘RV042 Test’’ pour nos expérimentations. Des paramètres avancés sont disponibles, comme sélectionner si l’on souhaite afficher une ou plusieurs questions par page ou encore délimiter un temps imparti pour que les apprenants effectuent le test.

Figure 3.4.3.2.13. : Création d’un test.

Nous pouvons alors créer les questions qui vont composer le test.

Figure 3.4.3.2.14. : Sélection du type de question.

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Dans notre démarche, nous allons tester un questionnaire à choix multiples et à réponses multiples, ainsi qu’une question ouverte.

Figure 3.4.3.2.15. : Création d’une question à choix multiples à réponses multiples.

La difficulté détermine le poids de la question dans le score final de l’apprenant.

Figure 3.4.3.2.16. : Création d’une question ouverte.

Notons que la création d’une question ouverte empêche de donner son score à l’étudiant en fin de test. En effet, l’évaluation ne peut être faite que par le formateur seul qui va entrer manuellement la note obtenue. L’aspect du test auprès d’un apprenant est le suivant :

Figure 3.4.3.2.17. : Aspect du test.

La formation, outre la lecture du cours et les tests, doit s’accompagner d’une communication entre utilisateurs.

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Les outils de communication Dokeos dispose de trois principaux outils de communication entre apprenants et formateurs : un forum, un wiki et un chat. Chacun est accessible en passant par l’interface de gestion de la formation : cela signifie que chacune d’entre elle dispose de ses propres outils de communication. En dehors de la formation, il est possible d’envoyer des messages entre utilisateurs via des messages privés. Capacité d’export du cours L’export du cours se réalise sous forme d’objet SCORM. Il permet à celui-ci d’être porté sur une autre plateforme Dokeos ou toute plateforme de e-learning capable de traiter un cours au standard SCORM. Un tel cours se présente sous la forme d’un fichier zip. Cette archive contient l’ensemble des ressources du cours comme les documents, les animations, les images mais aussi la manière dont est structuré le cours avec les différentes sections et les pages qui le composent. Pour exporter, nous cliquons sur ‘‘Cours’’ dans l’interface de gestion de formation.

Figure 3.4.3.2.18. : Options relatives au cours.

Le bouton correspondant à l’export se situe à droite (icône de CD). Maintenant que nous avons étudié la prise en main générale de la plateforme Dokeos pour un formateur, intéressons-nous au fonctionnement de Dokeos et aux modifications que nous avons faites.

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3.4.4. Fonctionnement

La première chose que nous pouvons remarquer par rapport au fonctionnement de Dokeos est que celui-ci est complexe à appréhender. En effet, l’archive zip qui permet d’installer la plateforme, c’est-à-dire celle qui est disponible sur le site officiel, fait une trentaine de mégaoctets pour la version actuelle (la 1.8.6-1). Décompressée, elle pèse 92,9 Mo ce qui est très volumineux pour une application web. Par ailleurs, ce sont 9 570 éléments (fichiers et dossiers) qui sont présents. Il nous est donc impossible de détailler l’ensemble de l’application. Le contenu de l’application est présent dans le dossier main/. Toutes les pages de la partie administration sont dans main/admin/. Les fichiers de localisation peuvent être trouvés dans main/lang/. Les fichiers des cours sont dans courses/. La base de données La base de données est elle aussi très complexe. D’origine, 82 tables sont présentes dans celle-ci, ce qui est extrêmement difficile à représenter dans un modèle entité-relation. De plus, chaque nouvelle formation ajoute 76 tables.

Figure 3.4.4.1.1. : Aperçu des tables propres à la seule formation Cisco Routers Study (CR01).

Généré avec PHPMyAdmin. Ce nombre important de tables provoque une lourdeur inévitable de la base si de nombreuses formations sont amenées à être créées sur la plateforme. Nous avons tenté de créer un modèle entité-relation simplifié résumant les interactions entre utilisateurs, formations, cours et messages.

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Modèle ER

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Des problèmes inhérents aux applications web Il sera question ici de problèmes de sécurité. Le premier problème est que Dokeos n’est pas conçu pour utiliser la technologie HTTPS. HTTPS est la version sécurisée de HTTP* dont l’utilité est de chiffrer les données transitant entre le client (le navigateur web côté utilisateur) et le serveur. Cela signifie que l’on peut intercepter le nom d’utilisateur et le mot de passe à partir du moment où l’on est dans le même réseau. Pour vérifier cela, nous utilisons un analyseur de trafic : Wireshark. C’est un logiciel libre qui capture les paquets circulant sur l’interface réseau de l’ordinateur.

Figure 3.4.4.1.3 : Mise en évidence du problème de confidentialité lors de l’identification.

On voit sur la capture d’écran ci-dessus un paquet émis du client vers le serveur. Il contient les informations d’identification envoyées par le navigateur web. Le login et le mot de passe sont lisibles par l’analyseur de trafic. Cela peut potentiellement être problématique dans un réseau local où un individu peut connaitre le mot de passe d’un utilisateur de la plateforme – à condition qu’il capture au bon moment. Un autre problème lié au web est la possibilité de vol du cours. En effet, une page se présentant sous la forme de texte et d’images peut facilement se faire copier intégralement. Deux solutions existent pour parer à ce problème. La première est d’utiliser une protection avec le langage JavaScript. C’est une méthode qui a été beaucoup utilisée au début des années 2000. Elle consiste à afficher un message d’erreur lorsque l’utilisateur tente de sélectionner du texte dans la page. Mais elle présente un inconvénient majeur : l’utilisateur ne peut plus faire de clic droit, donc il n’a plus accès au menu contextuel de son navigateur (pourtant utile pour ouvrir un lien dans un nouvel onglet/une nouvelle fenêtre, ou encore afficher des propriétés relatives à la page). Par ailleurs, on peut facilement contourner cette protection en ouvrant le code source et en y extrayant le contenu. La deuxième solution est d’utiliser la technologie Adobe Flash pour l’ensemble du cours, y compris pour le texte et les images. Cependant, cela demande beaucoup de travail pour le formateur.

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4 Bilan

4.1. Résultats obtenus et difficultés rencontrées Tout d’abord, nous pouvons dire que le résultat est globalement positif. En effet, la plateforme que nous avons installée est tout à fait fonctionnelle et apte à recevoir des cours. Nous avons expliqué en détails comment concevoir des cours interactifs et les mettre en ligne avec la plateforme. Nous avons néanmoins rencontré des difficultés. Lors de l’installation de PHP, MySQL et PHPMyAdmin, nous avons rencontré un problème. Initialement, nous pensions qu’installer le seul paquet phpmyadmin suffisait pour que PHP et MySQL soient aussi mis en place. C’est logique, car PHPMyAdmin repose sur la technologie PHP pour administrer des bases de données MySQL. Et, lorsque nous avons installé phpmyadmin (seul, avec la commande ‘‘yum install phpmyadmin’’) des paquets comme php et mysql étaient fournis avec. Pourtant, nous nous sommes rendus compte que le service mysqld, c’est-à-dire le serveur MySQL, était absent. Il nous a fallu plusieurs heures pour rechercher le bon paquet à installer. Il s’agissait de ‘‘mysql-server’’. Ce problème provient du dépôt RPMForge. Les mainteneurs ont oublié de lier phpmyadmin à mysql-server. Après avoir installé les applicatifs serveurs, une panne matérielle est survenue sur la machine. Celle-ci ne démarrant plus, nous avons testé les composants pour finalement arriver à la conclusion que la carte mère était hors d’usage. Il a donc fallu la changer ainsi que le processeur. Une autre difficulté a été d’approcher le fonctionnement de la plateforme Dokeos. En effet, elle est composée de près de 10 000 fichiers à l’origine, et son installation crée 82 tables sans compter les formations. Détailler le fonctionnement nous a semblé donc impossible aussi bien du point de vue des fichiers que du côté de la base de données. Au cours de nos expérimentations, nous avons atteint la limite posée par PHP pour l’envoi de fichiers. Cette limite est déterminée par la variable upload_max_filesize dans le fichier /etc/php.ini. Par défaut à 2M (2 mégaoctets), nous l’avons passée à 10M. 4.2. Prolongements possibles Il est possible de prolonger notre travail. En effet, il existe des modules complémentaires pour Dokeos, intéressants mais complexes à mettre en place. C’est le cas pour la fonctionnalité vidéoconférence. Celle-ci nécessite d’installer l’applicatif Red5 ainsi qu’une extension spécialisée pour Dokeos sur le serveur. Ce déploiement est connu pour être particulièrement difficile et source de bugs sur la plateforme. De plus, la documentation (officielle ou non) n’existe pas ou peu à ce sujet. Un autre axe que nous n’avons pas développé est la mise à disposition sur Internet de la plateforme. En effet, avec notre configuration, seul le réseau local a accès à la plateforme. L’idée générale est d’ouvrir le port 80 sur le modem/routeur pour que toute requête vers l’adresse IP du modem/routeur côté Internet soit routée vers notre serveur. Puisque l’architecture a été déployée sur une ligne avec une IP dynamique, il sera nécessaire de s’abonner à un service de type DynDNS pour que les visiteurs puissent accéder à la plateforme via une adresse qui ne change pas. Alternativement, Dokeos peut tout à fait s’installer sur une architecture radicalement différente de la nôtre comme sur un serveur mutualisé ou dédié dans un datacenter. Cela évite la problématique du routage avec le réseau local et on peut penser que l’accès sera plus rapide pour les visiteurs plutôt qu’avec une ligne ADSL classique comme celle qui a été utilisée.

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Conclusion

Il nous a été demandé de réaliser un projet tuteuré dans le cadre de notre deuxième année de DUT Réseaux et Télécommunications. Celui-ci porte sur le e-learning, et plus particulièrement sur la façon dont un formateur doit réaliser un cours en ligne. Par ailleurs, nous avons du mettre en place l’architecture nécessaire pour que le cours soit disponible. La spécialité de notre DUT est adaptée à ce sujet : en effet, il requiert des connaissances en réseaux et en informatique, matières qui sont dispensées en Réseaux et Télécommunications. Nous nous sommes premièrement penchés sur la méthodologie : nous avons abordé les différents points qui font la réussite d’un cours en ligne. En effet, créer un cours en ligne suppose d’utiliser des techniques différentes d’un cours magistral. Il faut en effet profiter des possibilités offertes par le multimédia via les technologies du Web 2.0. Puis nous avons mis en place une architecture réseau adaptée au e-learning. Cela passe par l’installation d’un ensemble de logiciels, du système d’exploitation à la plateforme Dokeos en passant par les applicatifs serveurs (Apache, PHP et MySQL). Nous avons étudié comment créer un cours sur Dokeos et jouer pleinement le rôle de formateur dans le cadre de l’enseignement à distance. Enfin, nous avons dressé un bilan de nos expérimentations. L’architecture installée est fonctionnelle donc nous avons globalement accompli le travail demandé. Celui-ci peut cependant être complété par l’ajout de modules supplémentaires qui peuvent s’avérer utiles dans le cadre du e-learning.

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Questionnaire en anglais

Question One: Where did you do your project? We mainly did our project at Aurore's home. It's because she has a computer which is usually dedicated to test things such as a new Linux distribution that has just been released. We thought it was a good idea to use it as a server for our project. Moreover, it's easier to concentrate and work in a silent house than in a noisy IUT. Question Two: Who did you work with/ for? We, Aurore Vergne and Rémi Voirin, are the only people involved in this work along with our project supervisor: Antonio Freitas. Question Three: What were you asked to do? We were asked to think about how an e-learning course is designed. As it's not distributed on paper or teached in class, it must be conceived differently. The lecturer is eventually able to use interactivity and multimedia. Question Four: Explain in stages what you did. The first thing we did was finding the best e-learning platform, which is actually Dokeos. Then, we thought about how we could install it on our server. Requirements are needed for Dokeos: a web server, PHP and MySQL. So we had to download, install and configure properly these components, after putting an operating system on the computer (CentOS). At this moment, we were able to discover the e-learning platform and do experiments by ourselves (including setting up Oodie which allows teachers to import OpenOffice documents in Dokeos, creating a course and export it and even trying to implement Web 2.0 technologies). Question Five: Did you have any problems? We encountered several problems. First, during the installation of PHPMyAdmin, PHP and MySQL, we noticed dependencies were missing. This is a mistake of RPMForge admins. RPMForge is an unofficial repository for Red Hat and CentOS: a kind of database concentrating applications. Adding RPMForge was necessary to install PHPMyAdmin (as it can't be found anywhere else), and PHPMyAdmin allows us to manage easily the Dokeos database. The dependency problem was the ''mysql-server'' application not installing along with PHPMyAdmin while in fact it's required. Then, we found that Dokeos was a very complex application, made up of almost 10,000 files so it was quite difficult understanding how it works. A hardware failure on the server also happened during our experiments, because of the motherboard. We had to change it along with the CPU. Question Six: Was your work successful? Our work was globally successful. The e-learning platform is working. We can put courses on it, create users, and do everything we can ask from a decent e-learning site.

PROJECT TITLE: e-learning : conception et deploiement START DATE: Tuesday, November 10th 2010 END DATE: Thursday, March 25th 2010 PROJECT SUPERVISOR: Antonio Freitas

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Question Seven: How could your work be continued by another student? Someone else could continue our work. Dokeos allows videoconferencing and we didn't have time to try it. It requires a lot of work, especially because we are running CentOS and no documentation (official nor unofficial) is available on this subject. Question Eight: What technical skills did you gain from doing this project? We gained various technical skills from doing this project. First, we improved our networking skills because we now know every step needed to set up a LAMP server from scratch. Relating to computing skills, this project allowed us to implement Flash and JavaScript, technologies that haven't been studied during the DUT. Question Nine: What other skills did you obtain? Both of us obtained human skills. We developed our sense of cooperation and teamwork. Because people can't always agree, we had to find a common ground. We also improve our capacity to solve problems by structuring a complete solution. Question Ten: Was the project linked to your future studies or your future career? As we would like to continue our studies and then work in the networking domain, this project is linked to our future. Working as a system administrator means setting up machines (clients or servers), and it's what we have done during our project.

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Glossaire

Adobe Flash Technologie utilisée essentiellement pour l'animation des sites web. Elle

ajoute une part de créativité et d'interactivité que n’apporte pas le HTML. GNU/GPL Acronyme pour General Public License. C'est une licence fixant les

conditions légales de distribution des logiciels libres du projet GNU : ceux-ci sont modifiables et redistribuables à condition de préserver l’utilisation de cette licence.

.htaccess fichier lu par le serveur web Apache. Il définit les paramètres d'accès au répertoire. On peut par exemple y définir une restriction par login et mot de passe ou au contraire permettre à tous de visualiser les fichiers présents sous forme de liste.

HTML Acronyme pour Hyper Text Markup Language. Langage de programme classique des pages web.

HTTP Acronyme pour Hyper Text Transfert Protocol. Il s’agit du protocole utilisé pour transférer des données d’un serveur web vers un navigateur.

JavaScript Langage de programmation créé en 1995. Il est utilisé dans les pages web dynamiques. Il est exécuté par le navigateur web. Il permet notamment d’afficher ou de masquer du texte. Sa version actuelle est la 1.7.

jQuery Librairie JavaScript permettant d'afficher des effets graphiques et d'ajouter de l'interactivité sur une page web. On associe jQuery avec jQueryUI. jQuery est le cœur de la librairie définissant globalement le fonctionnement des effets, jQueryUI définit la manière de fonctionner de chaque effet indépendamment les uns des autres.

MySQL Serveur de base de données libre, travaillant de pair avec PHP pour l’affichage de contenu dynamique dans une page web. Avec MySQL, chaque base est attachée à un compte utilisateur qui est le seul (avec root) à pouvoir les modifier.

PHP Acronyme pour Hypertext PreProcessor. Il s’agit d’un langage de programmation libre pensé pour des applications sur Internet. Il permet de modifier le contenu d’une page de manière dynamique en appelant notamment des données présentes dans une base. Sa version actuelle est la 5.3.2

SCORM Acronyme pour Sharable Content Object Reference Model. C’est une spécification permettant de créer des objets pédagogiques structurés. Il est possible de trouver, d’importer, de réutiliser et d’exporter des contenus entre différentes plateformes.

Short Open Tag Permet, dans une page html, d’écrire en PHP sans ouvrir la balise complète. Exemple : avec Short Open Tag : <? ?> sans Short Open Tag : <?php ?>

TIC Acronyme pour Technologies de l’Information et de la Communication. Elles regroupent les techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement de l'informatique, d'internet et des télécommunications.

WYSIWYG Acronyme pour What You See Is What You Get. C’est une technologie permettant d’éditer des pages web sans avoir à écrire le code source HTML, à la manière d’un traitement de texte.

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Bibliographie

Ouvrage : Marie Prat, e-learning Réussir un projet : pédagogie, méthodes et outils de conception, déploiement, évaluation, Editions Eni, février 2008 Sites web : Applicatifs serveurs (Apache, PHP, MySQL) : http://httpd.apache.org/docs/2.3/fr/mod/mod_userdir.html#userdir http://blog.anotherhomepage.org/post/2008/05/17/installation-de-phpmyadmin-sur-CentOS-5 CentOS : http://wiki.centos.org/AdditionalResources/Repositories http://www.bulahema.com/old/en/node/190 http://dag.wieers.com/rpm/FAQ.php#B Dokeos : http://www.adapt.snes.edu/spip.php?article587 http://www.dijon.iufm.fr/IMG/pdf/090407_usages_evolues_dokeos.pdf http://www.jeanphilippepernin.net/ressources/8.%20environnements%20informatiques%20pour%20l'apprentissage/4.%20ingenierie%20de%20la%20foad/documents/conception_vers_dokeos.pdf http://tice.ujf-grenoble.fr/joomla/index.php/outils/51-dokeos?showall=1 http://www.guidecms.com/dossiers-cms/supports-de-formation/demarrer-avec-dokeos http://www.dokeos.com/wiki/index.php/FAQ#Software_Requirements_for_Dokeos http://www.dokeos.com/marketing022113456/french_186.pdf

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Figure 3.4.4.1.2. : Modèle entité-relation simplifié. Malgré ses qualités, Dokeos possède des défauts qui sont propres à toutes les applications web.

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La formation à distance aussi appelée e- learning est de plus en plus demandée notamment car elle est plus souple et permet donc la mobilité des personnes amenées à se former. Nous avons, dans un premier temps, étudié la méthodologie de création d’un cours en ligne. Dans un second, nous nous sommes intéressés au déploiement de l’architecture logicielle nécessaire à la mise en place de la plateforme. Dans un dernier temps, nous avons installé la plateforme et étudié son fonctionnement. C’est en lisant ce rapport, que vous trouverez toutes les réponses aux questions qu’à suscité ce résumé.