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LE MAGAZINE 100% INFOS numéro 8 / juillet-août 2012 / gratuit TOUT VOTRE IMMOBILIER SUR www.my-net-immo.com Rejoignez-nous sur LOCATION VENTE DÉFISCALISATION L’INFO EN CONTINU SUR CARIBMAG.FR GEORGES-HENRI LAGIER YOHANN LEVY - DOMIA 7CAMICIE OFFERT PAR LES ANNONCEURS xx 28 74 64 40 Dossier RHUMS AGRICOLES MARKETING, INNOVATION, EXCELLENCE 20 ORANGE UNE ENTREPRISE ANTILLAISE INTERVIEW DE ANDRÉ DUPIC EDF L’ÉNERGIE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ELIANE GERMONT 24

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le magazine 100% infos

numéro 8 / juillet-août 2012 / gratuit

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Nouvelle Toyota Yaris Hybride,La famille Toyota Hybride s’agrandit.

Photos non contractuelles. Siège social : C.C.I.E. S.A.S. Z.I. Les Mangles - BP 431 – 97292 Le Lamentin cedex 2. S.A.S. au capital de 1 600 000 € - SIRET : 304 234 990 00055 – RC : B 304 234 990.

Nouvelle Toyota Yaris Hybride• 3.5 L/100km (2)

• 100 ch DIN

• 79 g/km de CO2 (2)

Toyota Auris Hybride• 3.9 L/100km (3)

• 136 ch DIN

• 89 g/km de CO2 (3)

Yaris et Auris hybrides Venez vite les essayer !

(1) Hybride Toyota et Lexus. (2) Consommation et émissions de CO2 de la Yaris Hybride en cycle mixte.(3) Consommation et émissions de CO2 de la Auris Hybride en jantes 15” en cycle mixte.(4) 2000€ de bonus écologique pour les particuliers, 400 € pour les sociétés

4MILLIONSDE CONDUCTEURS(1)

(4)

(4) 4MILLIONSDE CONDUCTEURS(1)

(4)

(4) 4MILLIONSDE CONDUCTEURS(1)

(4)

(4)Plus de 4 millions de conducteurs dans le monde(1) ont déjà apprécié l’extrême fiabilité de notre système hybride.

Coût d’utilisation parmi les plus bas du marché. Révisions tous les 20 000 km.

Z.I. Les Mangles - 97232 Le Lamentin

Tél. : 0596 50 75 75Fax : 0596 50 03 37

CCIE - Z.I. Les Mangles - 97232 Le LamentinTél. : 0596 50 75 75 - Fax : 0596 50 03 37

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4MILLIONSDE CONDUCTEURS(1)

(4)

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4 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

8 / editoJuste le meilleur

Dans nos derniers numéros, on vous a raconté que les choses étaient doucement en train de changer dans nos territoires. On vous a dit pourquoi la coopération, un en-jeu d’avenir, était en train de se mettre en place, pour-quoi la formation ressemblait aux meilleures graines que l’on récolte au printemps ou encore pourquoi les réseaux professionnels représentaient les clés indispensables pour ouvrir les portes de la réussite, pour l’entreprise au-tant que pour ses salariés. Bref, on vous a déjà dit que le changement, c’était pour maintenant... Et bien nos pro-ducteurs de rhum avaient déjà pris les devants. Parce que pour eux, le changement, c’était déjà hier. Recher-che perpétuelle de l’excellence, démarche de pointe en termes de marketing et d’innovation, ouverture à l’international et au grand export : une bouteille de rhum n’est plus un simple flacon qui donne le sourire et fait briller les yeux. Non, il vend désormais les Antilles fran-çaises aux quatre coins du globe, comme une parfaite carte postale qui donne un avant-goût d’un savoir-faire maîtrisé, d’un savoir-produire singulier et d’un savoir-ven-dre recherché. Vous voyez où l’on veut en venir ? Parce que l’exemple de la réussite de nos rhums agricoles in-dique incontestablement la marche à suivre, pourquoi ne pas la suivre ? Pourquoi ne pas développer de nouvelles industries d’agro-transformation dans des niches aussi pointues que l’exige le marché. Ne faisons pas de cacao, faisons juste le meilleur. Ne cultivons pas de café sur nos mornes qui percent les nuages. Non, prenons plutôt la décision de ne considérer que l’excellence et faisons al-ors l’arabica le plus fin du monde. Attention toutefois, ce pari doit aussi être celui d’une vraie authenticité, d’une typicité qui doit faire la différence sur la ligne d’arrivée. Et pour y arriver, mieux vaut prendre son temps, construi-re l’excellence sur le long terme, sans brûler les étapes. Et surtout, ne pas oublier que les meilleurs rhums ne se sont pas faits en un jour.

Edité par EPAG

Edition Presse Antilles Guyane

BP 2174 - 97 195 Jarry Cedex

• Directeur de publication :

Laurent Nesty

[email protected]

• Responsable d’éditions :

Emmanuelle de Beaufort

[email protected]

• Rédaction :

[email protected]

Mathieu Carbasse :

[email protected]

Camille Dervaux

[email protected]

Céline Malraux

• Stagiaire marketing :

Corine Steph

• Crédit photos :

Jean-Albert Coopmann

[email protected]

• Impression : Prim

• Tirage moyen : 25.000 ex

• Diffusion : 450 points de

dépôts et par courrier

• ISSN 2118-299X

Régies publicitaires• Martinique :E2B - Emmanuelle de Beaufort 0696 25 42 [email protected]• Guyane :Mathieu Delmer : 0694 26 55 [email protected]• Guadeloupe :C2J Régie 0590 94 41 [email protected]• Paris :MediaOutremerFlorence Diat : 01 53 53 15 [email protected] Britsch : 01 53 53 16 [email protected]

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7 ju

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76 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

48

Rhums Karukéra

Une stratégie

premium

50

Rhums Clément

L’innovation

au service

du consommateur

52

Rhums Damoiseau

70 ans et toujours

fringant

54

Rhums HSE

Histoire d’une mutation

réussie

56

Rhums de Marie-Galante

Bellevue la verte

58

Rhums Saint-Maurice

Seuls au monde…

ou pas !

62

UAG

64

Domia

La maison

sur mesure

8 / sommaire66-68

Richard Crestor

Pourquoi les produits

importés sont-ils

si chers ?

70

Agence Margarita

A l’heure de la ré-création

72

Mots d’ici

74

7 questions à 7Camicie

76

Willy Alger

Martinique Night Fever

78

Les dîners de Mirella

Martinique terre de tal-

ents et de créativité

84

Martinic Park

86

Actualités juridiques

Claudia Landel

88

Offres d’emploi Adecco

90

Camille Dervaux

A ma table

50 <

78 >

76 >

28 >74 >

v20

8-17

Brèves

18

Un pont noyé dans le

brouillard

20

André Dupic

Orange Caraïbe,

une entreprise antillaise

24

Eliane Germont

EDF, l’énergie

du développement durable

28-38

Femmes et hommes

à la barre

Les travailleurs de la mer

40

DOSSIER

Rhums agricoles

Marketing, innovation,

excellence

42

La plus belle réussite

industrielle des Antilles

françaises

46

15 ans d’AOC

L’excellence labellisée

v24

FLASHEz >Et REjOIGNEz-NOUSWWW.CARIBMAG.FR

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9MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

La Région Re-ReLance Le touRisme

Le conseil Régional de martinique

a présenté son second plan de

relance de l’économie. Parmi les

axes retenus, le tourisme apparaît

toujours comme La priorité. Voici

donc les projets retenus dans le

cadre de ce plan de relance : réno-

vation de l’Hôtel Panoramic situé

à l’anse à l’Âne (subvention d’1,1

millions d’euros cofinancés par les

Fonds européens et la Région pour

l’aménagement intérieur et pay-

sager, la rénovation de la piscine,

la création d’une salle de réunion

et de bien-être) ; aménagement

foncier de neuf sites situés sur

six communes littorales (trinité,

Vauclin, anses d’arlets, trois-ilets,

Diamant, ste-anne) à destination

de l’immobilier touristique, de

lieux de loisirs et d’animation ;

aménagement d’aires d’accueil

pour des points de vue ; accom-

pagnement financier et technique

pour la réhabilitation du Jardin

Botanique d’ajoupa-Bouillon ;

accompagnement à la création

du futur centre caribéen de la

mer du Robert. Pour ces cinq

derniers projets, le montant total

de l’investissement (viabilisa-

tion, aménagement, construction)

s’élève à 142 millions d’euros pour

une participation de la Région et

de ses partenaires à hauteur de 27

millions d’euros.

BRèVES MARTINIQUEac

tu

Le Port du Marin récompensé

Depuis 25 ans, le Pavillon Bleu récompense les ports de plaisance littoraux et continentaux qui intègrent un certain nombre de critères en-vironnementaux dans la gestion globale du site portuaire : sensibilisation du public au respect de l’environnement, équipements, offres de servic-es, prévention et réduction à la source des nui-sances, déchets et pollutions.

Cette année, 87 ports de plaisance, dont 3 en outremer, se sont vu attribuer le label Pavillon Bleu pour leur excellence en matière d’environnement et leur politique de tourisme durable. Il s’agit du port de Saint-Leu et du port de Saint-Gilles à la Réunion ainsi que le port du Marin en Martinique.

Qui Veut gagneR Des miLLions ?

Lors du comité de pilotage straté-

gique (cPs) des fonds européens

du mois de juin, le groupe de travail

chargé de la mise en place de la

stratégie 2014-2020 a présenté le

lancement d’un appel d’offre pour un

diagnostic territorial. ce diagnostic

stratégique, lancé par l’etat, la Ré-

gion et le Département, permettra de

fixer une stratégie pour l’utilisation

des fonds européens pour la période

2014-2020.

attendus pour octobre 2012, les

résultats de cette analyse per-

mettront d’écrire une proposition

d’orientations communes, indis-

pensable à l’efficacité des fonds

européens sur le territoire. Le cahier

des charges de cet appel d’offre est

disponible ici : http://tiny.cc/3ghefw

une nouvelle directrice aux affaires culturelles

Reine PRAT a pris ses fonctions de direc-trice des affaires culturelles (DAC) le 7 mai dernier. Auparavant, elle assurait les fonc-tions d’inspectrice générale de la création, des enseignements artistiques et de l’action culturelle à la DAC de Guyane depuis 2010. Elle y a favorisé l’émergence d’une politique en faveur du multilinguisme et a contribué à la valorisation du patrimoine immatériel des différentes communautés linguistiques de Guyane.

Izile, nouvelle fenêtre sur le tourisme

Depuis avril dernier, une nouvelle plateforme touristique a été lancée par l’entreprise martiniquaise Almagem : Izile. Association des termes “easy” et “îles”, Iziles a pour vocation d’aider les vacanciers, touristes comme locaux, à composer leur séjour en Martinique et d’effectuer le règlement directement en ligne. L’internaute peut ainsi découvrir une randonnée qu’il ignorait, lire les avis donnés par d’autres internautes ou réserver une visite dans un lieu culturel. Le tout en trois clics. Plus d’infos : www.izile.fr

Un actif sur quatre au chômage

En avril, le nombre de demandeurs d’emploi (DEFM A) s’élèvait à 42.295, en hausse de 0,1% par rapport au mois précédent, et de 2,5% sur un an, selon l’Iedom. Le chômage concerne désormais 25,0 % de la population active.

l’ASSURANcE OUTRE-MER

new

s

mercial, l’acceptation et le suivi des risques, les placements financiers, la gestion des sinistres ou les réclamations. Quels avantages en retirent vos clients ?Les produits et services proposés répondent aux besoins spécifiques des sociétaires antillais. J’ai l’habitude de dire que nous faisons du « sur-mesure ». Par exemple, pour créer notre dernier produit, une assurance multirisque professionnelle destinée aux TPE et PME, nous optons pour une approche personnalisée en étudiant tous les besoins des entreprises locales par secteur d’activité. Ainsi, nous pouvons accompagner au mieux le développement d’un partenaire ou d’une entreprise. En 2012, votre communication prend une orientation plus sociétale. Pourquoi ce choix ? Effectivement, notre action ne se limite pas à notre rôle d’assureur. Nous avons à cœur de mettre en pratique les va-leurs de solidarité et de proximité qui sont les nôtres. Pour ce faire, nous renforçons nos liens avec bon nombre d’acteurs locaux, comme les associations ou les organismes de forma-tion, notamment à travers du sponsoring d’évènements.

[email protected] : 0596 73 09 70

Pouvez-vous nous présenter rapidement votre compagnie d’assurance ? Notre compagnie d’assurance existe depuis 18 ans. En 1994, M. Torpille a créé la première compagnie d’assurance automo-bile antillaise, la MUTAM. En 2001, elle devient l’Assurance Mu-tuelle Outre-Mer et couvre tous les domaines de l’assurance : l’automobile, l’habitation, la santé et les risques professionnels pour les particuliers mais aussi les entreprises. Nous possé-dons 4 agences en Martinique et 4 agences en Guadeloupe. Il existe beaucoup d’opérateurs d’assurance sur le marché. Comment vous singularisez-vous ?Effectivement, le marché est très concurrentiel. La différence majeure réside dans le fait que nous ne sommes pas liés à un groupe international. Nous avons choisi de conserver toutes nos instances de décision ainsi que les compétences à forte valeur ajoutée en matière d’assurance ajoutée aux Antilles.

Est-ce vraiment une spécificité ?Absolument ! Notre berceau, ce sont les Antilles. Notre évolu-tion est donc intrinsèquement liée à celle de nos îles. Nos 25 000 adhérents savent qu’ils auront les mêmes inter-locuteurs sur le long terme, que nous n’allons pas nous désen-gager. Ce positionnement nous permet de localiser l’ensemble de notre cycle d’exploitation aux Antilles, que ce soit le com-

Avec une implantation antillaise, l’Assurance Outre-mer apporte sa contribution au développement et au maintien des compétences dans la région. Précisions de M. Coat, Directeur Général de l’Assurance Outre-mer.

8 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

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11MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 201210 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

tatiemaRyse.com

Le blog de tatie maryse c’est, en

moins d’une année d’existence,

plus de 70 recettes, toutes réali-

sées avec des produits antillais

: des recettes typiques, connues

au-delà de notre littoral, mais

également des recettes créatives.

toutes les recettes de tatie

maryse sont expliquées pas à pas

et illustrées pour chaque étape

intermédiaire. Pour les recettes

nécessitant des tours de main

particuliers, tatie maryse met à

disposition de ses lecteurs des

vidéos culinaires.

Le blog compte à ce jour plus

d’une dizaine de vidéos. tatie

maryse partage également tous

ses conseils et astuces pour

garantir la réussite maximale à

ses lecteurs.

Web : www.tatiemaryse.com

@ : [email protected]

ENTREPRISES MARTINIQUEac

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Martinique Bonjour

« Click’n Visit - Martinique Bonjour » est un guide multimédia embarqué sur smartphone, qui permet aux touristes et aux résidents de découvrir les richess-es de la Martinique.

On peut y trouver toutes les informa-tions indispensables pour passer des vacances inoubliables à la Martinique ou pour optimiser ses moments de loi-sirs. Près de 1000 sites sont répertoriés, commentés, illustrés.

On y découvre les sites à visiter, les communes de l’île, les plages, les res-taurants, les activités de loisirs, les lieux d’hébergement mais aussi des ad-resses utiles et pratiques (les sociétés de location de voitures, les bureaux de change, les supermarchés, les stations services...)

Web : www.martinique-bonjour.com facebook : Click’n Visit Martinique Bonjour

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A sortir le 20 juillet

Encore une fois ANTILLA se démarque en proposant pour la troisième année consécutive, le seul maga-zine complet sur le Tour. Au sommaire, des interviews exclusives de “Patrons” d’Equipiers…le tout agrée-menté de photos de ces hommes et femmes qui pendant une semaine nous donnent chaque année ce magnifique spectacle

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1312 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Pessimisme amBiant cHez Les cHeFs D’entRePRises

L’indicateur du climat des affaires

a poursuivi sa progression au 1er

trimestre 2012. il retrouve même

son niveau du 1er trimestre 2008.

L’activité, l’évolution des effectifs

et les délais de paiement de ce

début d’année ont en particulier

été meilleurs qu’escompté. Pour-

tant, les anticipations des chefs

d’entreprises pour le trimestre

à venir, dans l’ensemble pessi-

mistes, ont pesé sur l’indicateur.

Dans ce contexte, les prévisions

d’investissement à un an des

chefs d’entreprises restent en

retrait, ce qui traduit la persis-

tance de leurs inquiétudes sur la

conjoncture des mois à venir.

BRèVES GUADElOUPEac

tu

Un nouveau Dir Cab pour le Préfet David Trouchaud, directeur d’hôpital détaché en qualité de sous-préfet, a été nommé en qualité de directeur de cabinet du préfet de la Région Guadeloupe, Amaury de Saint-Quentin. Ancien préfet du Bas-Rhin, il succède ainsi à Étienne Desplanques. David Trouchaud a pris ses fonctions le mardi 29 mai 2012.

en guaDeLouPe, iL Faut BanQueR !

Les frais de tenue de compte en

guadeloupe sont les plus élevés des

Dom.

c’est ce que révèlent les chiffres de

l’observatoire des tarifs bancaires

aux particuliers.

Voici les principaux tarifs qui ont

augmenté en moyenne pour toutes

les banques depuis octobre 2011 :

Frais de tenue de compte par an

(de 29,89 euros à 34,76 euros),

lettre d’injonction

(de 7,50 à 8,02 euros),

frais de rejet pour un chèque

inférieur à 50 euros :

de 27,61 à 29 euros ;

supérieur à 50 euros :

de 46,30 à 47,38 euros),

opposition sur prélèvement

(de 1,85 à 2,17 euros),

frais de rejet de prélèvement

(de 15,05 à16,42 euros).

Conseil Général : 210 millions pour l’insertion en 2012

Les élus du Département ont voté le pro-gramme départemental d’insertion (PDI) d’un montant de 210 millions d’euros (soit une hausse de 2 millions par rapport à 2011), dont 15,4 millions dédiés à la lutte contre l’exclusion. Le PDI est le fruit d’une concertation effectuée au cours des Assises de l’insertion, organisées les 28 et 29 février 2012, d’auditions et de plans d’action issus d’ateliers thématiques.

Une école d’ingénieurs en Guadeloupe ?

L’Université des Antilles-Guyane vient d’obtenir le droit de délivrer deux diplômes d’ingénieur à partir de 2013 (Génie de l’environnement spécialité matériaux et Gé-nie des systèmes énergétiques).Ce seront les tous premiers diplômes d’ingénieur à être délivrés dans la Cara-ïbe, et ils permettront à la Guadeloupe, à terme, d’accueillir la toute première école d’ingénieurs des Antilles-Guyane.

Le magazine au cœur de l’industrie Guadeloupéenne

GRATUIT

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MÉR

O 2

SEMESTRIEL 2012

OCTROI de MER

Développer le modèle énergétique de demainInterview de Pascal Milthois, Directeur EDF Guadeloupe

La vraie condition d’un développement productif local

REPORTAGESCap CréoleTop CaraïbesCraf

Jean-Pierre Philibert

L’Outre-mermilitant

Produit Peyi n°2La deuxième édition du magazine de l’industrie de la Guadeloupe est sorti le 15 juin à l’occasion de l’assemblée gé-nérale des MPI. A consulter sur le site www.industrieguadeloupe.com ou à commander au siège de l’association.

LA RÉGION S’ENGAGE !

Concrétisons les idées de nos jeunes entrepreneurs !Vous avez entre 16 et 35 ans et vous avez en tête des idées innovantes créatrices d’emplois et de richesses pour la Martinique :

la Région Martinique lance un appel à projets et s’engage avec les jeunes pour faire aboutir les 40 meilleures initiatives.

Votre projet vise en priorité les secteurs :• de l’énergie • de l’environnement • de l’entreprenariat social et solidaire

• des technologies de l’information et du numérique • de l’activité touristique.

Les prix décernés : • aides nancières • aides matérielles • formations.

Cet appel à projets concerne les idées de création et les projets déjà créés depuis au moins 2 ans à la date de clôture du concours..

Date limite de dépôt des dossiers : 15 septembre 2012Toutes les informations sont disponibles sur

www.cr-martinique.fr à l’Hôtel de Région, rue Gaston Defferre à Fort-de-France

au 0596 59 63 00

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ETSEURS

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1514 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

touJouRs PLus De DéPaRts VeRs La métRoPoLe

L’institut national d’études

démographiques (ineD) a publié fin

avril une étude sur l’insertion pro-

fessionnelle des jeunes ultramarins

en métropole et dans les Dom.

il en ressort que la proportion des

natifs n’ayant jamais quitté leur

département de naissance continue

de baisser, entre 9 et 10% aux

antilles.

a contrario, la proportion de ceux qui

ont vécu au moins 6 mois consécu-

tifs ou vivent encore hors de leur

département est forte (56 % et 53 %

en guadeloupe et en martinique).

L’emploi et les études constituent

par ailleurs des motifs importants de

migration.

La moitié des jeunes adultes des

Dom se disent prêts à partir si un

emploi leur était proposé ailleurs.

ils sont 67% à l’envisager en marti-

nique, 58% en guadeloupe, 56% en

guyane.

en savoir plus :

http://www.ined.fr

BRèVES OUTREMERac

tu

Toujours plus de mobiles !L’Autorité de régulation des télécoms a publié en juin le bilan du marché mobile en France pour le premier trimestre 2012. Et les lead-ers en termes de pénétration restent toujours l’Île-de-France (153 %) devant... la Guadeloupe (150 %), la Martinique (145 %) et la Guyane (122 %). Pour information, la région Rhône-Alpes dépasse à peine, et pour la première fois, la barre des 100%, tandis que la région PACA dépasse juste les 120 % !

La conFéRence économiQue De L’outRe-meR auRa Bien Lieu

Le président de la République,

François Hollande, a confirmé

l’organisation d’une conférence

économique de l’outre-mer.

“tout le monde doit mesurer

l’importance de cette annonce

car cette conférence sera pour

nous l’occasion de réaffirmer nos

priorités pour le développement et

de les chiffrer.

D’ores et déjà, notre prochain con-

seil du 20 juin sera principalement

consacré à la préparation de cet

événement que nous avons voulu

et dont il convient de faire une

réussite” détaille la FeDom (Fé-

dération des entreprises d’outre-

mer) dont certaines propositions

ont été intégrées aux engagements

du candidat socialiste (concernant

notamment les zones franches

d’activité, le choix des secteurs

d’activités à développer ou encore

la mise en place des outils fiscaux

et financiers nécessaires).

De bonne augure.

Marc Vizy, conseiller Outre-mer à l’Élysée

Énarque de 53 ans, Marc Vizy a été nommé conseiller Outre-mer à l’Elysée. Directeur des services généraux de la Région Guadeloupe depuis 2004, ce proche de Victorin Lurel a eu une carrière très “ultramarine”: responsable des finances locales au ministère des DOM-TOM en 1987 puis directeur des affaires économiques sociales et culturelles rue Oudinot de 2000 à 2004. En 1997, il devient conseiller en charge de l’Outre-Mer auprès de Lionel Jospin à Matignon. Marc Vizy a aussi occupé les postes de sous-préfet en Guyane, à Saint-Laurent du Maroni, et de secrétaire général de la préfecture de Martinique.

10e anniversaire pour Air Guyane et Air Antilles Express

La société Caire (Compagnie aérienne interrégionale express), qui détient Air Guyane Express et Air Antilles Express, a fêté dernièrement ses dix ans. L’âge mûr pour la compagnie aéri-enne, anciennement Air Guyane SP, qui réunit aujourd’hui une flotte de neuf avions (trois ATR42-500, trois Let410, deux Twin-Otter et un Cessna Caravan 208B de 9 sièges) et près de 200 collaborateurs basés en Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. En 2011, ce sont 250.000 passag-ers qui ont voyagé sur les ailes de la compagnie.

Le PétRoLe à cuBa : c’est Fini ?

Repsol a annoncé l’abandon de ses

activités de prospection à cuba,

son puits d’exploration pétrolière

au large de la côte nord de l’île

ayant été un échec. cette annonce

intervient cinq mois après seule-

ment que la compagnie espagnole

a dû déménager à un coût consi-

dérable (500.000 usD par jour) sa

plate-forme scarabeo des eaux de

singapour pour l’installer dans la

caraïbe.

a cuba, il s’agit d’une vraie décep-

tion tant les estimations incitaient à

l’optimisme (gisement compris entre

5 à 9 milliards de barils de brut).

cependant, de nouvelles sociétés in-

ternationales, à l’exception de celles

domiciliées aux états-unis, lorgnent

déjà sur le brut cubain.

BRèVES INTERNATIONAlES

actu

42 millions d’euros pour développer HispaniolaL’UE a signé un accord d’un montant de 42 millions d’euros avec la République domini-caine et Haïti, qui devrait permettre de pro-mouvoir le commerce, le développement durable et le progrès socio-économique au sein des communautés vivant le long de la frontière commune entre les deux pays. Le document prévoit notamment la construc-tion d’un marché commun à Dajabon et Men-dez, ainsi que la réhabilitation des infrastruc-tures douanières dans la zone frontalière. Le 1er versement de cette aide de l’UE est de l’ordre de 23,2 millions d’euros.

touRisme : La DominiQue a tout comPRis

Les statistiques récentes émises

par le Discover Dominica tour-

ism authority pour l’année 2011

indiquent que l’île a connu une

jolie progression des arrivées de

Français venant de métropole

(+10.7 % par rapport à 2010) avec

3.680 arrivées. Les visiteurs de

la martinique sont également en

hausse avec +5.4% par rapport à

2010, soit 6.096 arrivées, tandis

que les guadeloupéens sont en

léger recul (-3.9% par rapport à

2010, soit 15.089 arrivées).

ces chiffres en hausse sur la

France métropolitaine sont le

résultat de nombreuses actions

mises en place par l’office de

tourisme depuis trois ans : voy-

ages de presse, éductour, salon de

la randonnée, salon de la plongée,

portail internet, page facebook

etc. ces trois dernières années,

plus de trente packages de tour-

opérateurs ont été créés sur la

Dominique, sur des thématiques

aussi différentes que la plongée, la

randonnée, l’écotourisme...

Saint-Kitts-&-Nevis : des citoyens en orAlors que le système de “citoyenneté économique” reste assez controversé au sein des pays de la Caraïbe, Saint-Kitts-&-Nevis récolte les fruits d’un tel programme. Selon le Premier ministre Douglas Denzil, la citoyenneté obtenue en échange d’un investissement direct dans le pays a permis de récolter quelque 60 millions de dollars EC pour plus de 300 de-mandes étudiées chaque année.

Obama rencontre les dirigeants caribéensLe président des Etats-Unis a rencontré les dirigeants des États de la Caraïbe en marge du 6e Sommet des Amériques, qui s’est tenu fin avril à Carthagène en Colombie. Au cours de cet échange avec les leaders de la CARICOM, l’attention du président améri-cain a été attirée sur la nécessité d’une meilleure sécurisation de la région en ce qui concerne le trafic de stupéfiants et d’armes légères. S’agissant des questions économiques, les discussions ont notamment porté sur le rôle du G20 auprès des pays à revenu intermédiaire fortement endettés, dont font partie certains États de la CARICOM.

L’Amérique du Sud armée jusqu’aux dentsSelon un rapport de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) qui réunit l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Pérou, la Bolivie, la Colombie, le Venezuela, l’Uruguay, le Paraguay, l’Equateur, le Surinam et le Guyana, les pays d’Amérique du Sud ont doublé leurs dépenses militaires entre 2006 et 2010. Les dépenses de défense des États membres de l’organisation ont ainsi augmenté, passant de 17,6 milliards à 33,2 mil-liards de dollars. A noter que le Brésil réunit seul 47% des dépenses devant la Colombie (17%), le Venezuela (10,7%) et le Chili (9%).

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1716 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

gastRonomie « entRe nous »

Je vous l’avais promis dans le numéro

précédent de madinmag : l’équipe de

www.bellemartinique.com est tombée

sous le charme de cet endroit. Voici une

toute nouvelle adresse au cœur de l’île à

Bois neuf gondeau. Ça vous dit quelque

chose ? mais si, c’est facile, il faut sortir

au pont Valmenière puis se diriger vers la

meynard, tout droit direction st Joseph.

ensuite vous suivez la route (5 minutes)

jusqu’à la station total puis prendre aus-

sitôt à droite, vous y êtes à 400 mètres

sur votre gauche (n°435). Vous allez être

transporté « an tan lontan » dans une

magnifique maison créole avec piscine. Le

grand parc qui entoure cette maison vous

donnera l’impression d’être très loin à la

campagne alors que vous n’êtes qu’à 10

minutes de Fort de France. marc, le patron

du restaurant, vous accueillera comme si

vous étiez à la maison : vous commen-

cerez par prendre votre cocktail au bord

de la piscine dans des chaises longues

pour ensuite passer à table et profiter de

la cuisine du chef « nicole » qui officie

avec brio aux fourneaux.

une cuisine gastronomique faite de bons

produits frais et de saison importés par

avion de Rungis chaque semaine et qui

fait la réputation de cet établissement qui

jouit d’un bouche à oreilles hors du com-

mun. ouvert depuis quelques semaines, il

est déjà sage de réserver à l’avance pour

être sûr d’avoir une table. ici la cuisine est

excellente et la note n’est pas salée. en-

trée, plat, dessert pour 23€. merci qui ? Le

restaurant est ouvert du mardi au samedi

de 12h à 15h et de 19h à 22h. Faites vous

plaisir et réservez « entre nous » de la part

de madinmag au 0696 225 144.

BEllEMARTINIQUEn

ews

Ça sent la bièreQuelle est la seule bière brassée localement dans les Antilles françaises ?Réponse : La Bière Lorraine à la Martinique.La Lorraine est la seule bière brassée localement dans toutes les Antilles françaises, fruit d’accords subtils de malt, de houblon et du savoir-faire unique des Brasseurs Martiniquais, sa recette est transmise de généra-tion en génération depuis 90 ans pour lui conserver son goût inimitable. C’est au mois de mai que la Bière Lorraine a obtenu une médaille de bronze au concours : Monde Sélection, Institut International des Sé-lections de la Qualité Monde. Sélection de Bruxelles, l’un des concours internationaux les plus prestigieux.

La FaBuLeuse aVentuReDu RHum

(très beau livre relié de 208 pages

vendu 28€)

Pierre-Barthélémy alibert est un col-

lectionneur passionné de l’histoire du

rhum et de la canne à sucre. au cours de

ses recherches, il a réuni une quantité

prodigieuse de documents. il nous

ouvre une nouvelle fois ses archives

pour nous faire découvrir des centaines

d’illustrations et documents souvent

inédits sur cette « fabuleuse aventure du

rhum » et sur l’extraordinaire voyage de

la canne à sucre qui fut pendant long-

temps un enjeu économique mondial.

avec plus de 600 illustrations, l’auteur

retrace cette histoire : la vie des

plantations, la flibuste, le «Boulevard du

rhum»… une fresque qui commence

avec les grands navigateurs et les «

grandes découvertes ». De Bordeaux

à Liverpool en passant par Barcelone,

marins, marchands et aventuriers de

toutes origines parcourent les mers avec

le même rêve, « la conquête du nouveau

monde » et de ses richesses. une

surprenante épopée où le rhum tient une

place prépondérante.

MusiquePhiling est un concept tout à fait étonnant de musique celtique avec un mélange de zouk. Une savante alchimie de harpe, violon, flûte traversière avec guitare électrique et batterie. Il faut écouter ça au moins une fois dans sa vie. www.bmtv.tv avec l’accord de Philippe Cardon (responsable et créateur du groupe) a mis en ligne 3 vidéos pour vous faire découvrir cette musique. Mais attention, ne venez pas vous plaindre si vous n’arrivez plus à décro-cher. Toutes les infos et écoute de l’album sur www.bellemartinique.com

Un événement en particulier a remporté un grand succès cette année. Grâce à « l’Ecole des Pagaies », les élèves de 8 à 10 écoles des quartiers prioritaires de Fort-de-France se sont investis

dans un cycle de formation de 10 séances en kayak. S’en est suivie une excursion sur un site inoubliable de la Martinique. Chaque kayakiste a ensuite fourni un reportage sous forme de diaporama parlant de son expérience.

EDF soutient H2Eaux dans sa volonté de profiter des sports nautiques pour favoriser la découverte et le dépassement de soi. Par le sport, l’association encourage l’insertion so-ciale dans le respect de l’autre et sensibilise les sportifs à la préservation de la nature. Ce partenariat se traduit par la mise en place de nombreuses actions : développement de structures de handisport, or-ganisation d’activités kayak et de randonnées nautiques dans la mangrove.

EDF MARTINIQUE

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s

eDF MartInIque s’assOcIe à H2eaux pOur sOutenIr L’InsertIOn Des jeunes

DÉCOUVREz L’ASSOCIATION H2EAUx

SUR INTERNET :

WWW.H2EAUxMARTINIQUE.ORG

RETROUVEz LES ENGAGEMENTS D’EDF

SUR LE SITE MARTINIQUE.EDF.COM

L’association H2Eaux propose de nombreuses activi-tés sportives, aquatiques, de navigation ou de pleine nature aux jeunes martiniquais.

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1918 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Sans cesse repoussée, l’inauguration officielle du pont sur l’Oyapock ne devrait pas avoir lieu avant le quatrième trimestre 2012. Pour rappel, le pont entre la France et le Brésil c’est… ... un coût de plus de 40 millions d’euros, dont la moitié à la charge de la France… un ouvrage à haubans de 378 m de longueur construit par le groupement brésilien Egesa/cMT… deux voies de 3,50 m de largeur et deux voies mixtes séparées pour piétons et cyclistes… un tirant d’air minimal sous le pont de 15m… deux pylônes culminant à 83 m de hauteur

OyAPOck

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Un pont noyé dans le brouillard

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2120 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

100% DES APPELS VERS LE 1014

TRAITÉS LOCALEMENT

ANDRé DUPIc

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s

Orange Caraïbe une entreprise antillaise

Nous avons rencontré le Directeur Général d’Orange Caraïbe, André Dupic, pour évoquer avec lui l’actualité de la téléphonie aux Antilles et en Guyane. En voici les meilleurs moments.

Quel état des lieux faites-vous de la présence d’Orange aux Antilles et en Guyane ?Il faut préciser avant tout que je suis à la tête de deux entités : d’une part, France Telecom pour l’offre fixe, la télévision et internet, et d’autre part, Orange Caraïbe, l’opérateur mobile qui est en fait une filiale d’Orange France. Ce ne sont pas les mêmes sociétés. Par ailleurs, Orange dans la Cara-ïbe, comme SFR à la Réunion, a été contraint par le législateur, lors de l’attribution des licences, de maintenir des activités séparées par respect pour la concurrence. C’est le législateur qui a prévu cette séparation. Ce n’est pas un choix d’Orange.Les licences délivrées aux opérateurs de télé-phonie sont particulières aux Antilles, il s’agit d’une vraie spécificité. Même la Corse bénéficie du même statut que le continent. Orange Caraïbe est ainsi soumis aux mêmes con-traintes qu’un opérateur international. C’est aussi pourquoi les conditions de roaming (service permet-tant aux usagers de téléphones mobiles de pouvoir appeler et être appelés dans un pays étranger, ndlr) sont différentes. Cette contrainte peut-être perçue comme un frein à la continuité territoriale.

Justement, les prix pratiqués par les opérateurs de téléphonie aux Antilles sont souvent montrés du doigt. Jugez-vous cette critique sévère ?Il ne faut pas penser que l’on est foncièrement plus cher qu’en France métropolitaine compte tenu des nombreuses contraintes du marché. Le législateur nous impose par exemple de ne délivrer des en-gagements que de douze mois maximum, contre des offres de vingt-quatre mois en France métro-politaine. De plus, il ne faut pas perdre de vue deux éléments importants : les Antilles et la Guyane représentent un marché restreint, et la contrainte

géographique, l’éloignement vis à vis de la métro-pole, pèse en termes de continuité territoriale des services. Concernant l’offre “fixe”, nous pratiquons les mêmes tarifs qu’en France.Il faut aussi souligner le fait que Orange Caraïbe a fait le choix d’être une entreprise antillaise. L’intégralité de notre chiffre d’affaires est réalisé aux Antilles et, au niveau du relationnel avec les clients, tout est fait ici. Il n’y a pas de centres d’appels situés à 5000 km...

Qu’entendez-vous exactement par « une entre-prise antillaise » ?Toutes nos activités sont réalisées ici, toutes nos ventes, nos offres... Nos techniciens sont recrutés lo-calement, les services de traitement des paiements, du recouvrement, etc. sont situés aux Antilles.Bien sûr nous recrutons aussi en externe mais l’entreprise reste une entreprise antillaise.

Aujourd’hui, en com-posant pour tout rensei-gnement le 1014, votre appel sera traité locale-ment, comme 100% des appels vers le 1014. Au-cune région métropolit-aine ne peut se targuer de faire la même chose. En souhaitant ainsi se développer localement,

Orange Caraïbe délivre une meilleure qualité de ser-vices. Nous disposons de 500 antennes relais aux Antilles-Guyane. Et en 2012, près de 150 seront raccordées en fibre optique sur les points où le trafic est le plus important, de façon à améliorer l’échange de données sur le réseau. Certes tout cela a un coût. En revanche, les services sont meilleurs.

Quel est aujourd’hui le poids d’Orange Caraïbe dans l’économie des Antilles et de la Guyane ?L’entreprise compte aujourd’hui 1150 salariés sur les trois départements – et sensiblement la même chose pour France Telecom. De plus, l’activité d’Orange Caraïbe génère entre 300 et 400 emplois indirects, dans la sous-traitance notamment. En 2011, nous avons procédé à 30 recrutements, en CDI, après déjà 45 embauches en 2010. Pour cette année, nous comptons recruter une dizaine de per >>>

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22 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

ANDRé DUPIcn

ews

sonnes même si rien n’est encore totalement fixé.En termes de poids économique, le réseau néces-site de gros investissements aux Antilles-Guyane. Chaque année, Orange Caraïbe investit ainsi entre 40 et 50 millions d’euros, et génère là aussi des retombées économiques en termes d’emplois, de sous-traitance, d’achat de fournitures etc.

L’entreprise Orange Caraïbe est-elle impli-quée localement dans des actions de solidar-ité ?Nous menons des actions locales, en faveur d’Haïti tout d’abord, où Orange Caraïbe est très impliqué dans la reconstruction de l’île, des écoles particulièrement, ainsi que dans des associations à but humanitaire au sens large. Quand je dis cela, je parle de notre Fondation qui soutient par exemple l’action de salariés qui eux-mêmes s’investissent dans des associations. Dans ce sens, nous soutenons toute démarche de la part de nos salariés.Autre axe, le soutien aux familles d’enfants ou d’adultes autistes. Orange Caraïbe s’implique pour améliorer la qualité de vie des personnes autistes et de leurs proches depuis longtemps, comme Or-ange le fait à l’échelle nationale.

Et en termes de formation ?Chaque année, nous accueillons environ une cen-taine de jeunes. Nous sommes très sollicités pour accompagner les cursus de formation, de nom-breux jeunes étant demandeurs d’une première expérience dans notre groupe. Nous accompa-gnons surtout des jeunes sur des cursus courts de type DUT ou BTS. Chaque année, nous tentons d’accentuer cet effort même s’il ne faut pas non plus faillir à notre engagement. Nous devons avoir les moyens d’accompagner ces jeunes au mieux.

Sur quoi va se jouer, selon vous, l’avenir de la téléphonie ?Aujourd’hui, il n’y a plus de possibilité de croissance sur le marché Antilles-Guyane. D’où la nécessité

de développer les usages. Le côté distraction se développe avec la télévision, les films, la vidéo etc. disponibles sur les téléphones, les ordinateurs, les tablettes... L’usage des moyens de télécommu-nication se diversifie complètement. Le client veut retrouver les mêmes services sur son écran TV, sa tablette ou son téléphone. Sur tous ses terminaux,

le client veut les mêmes services.Orange Caraïbe souhaite aussi être un acteur de l’évolution des technolo-gies de transmission par câbles sous-marins ou par satellite. Nous avons deux mille kilomètres de câbles de fibre optique aux Antilles et avons pris

l’engagement de la développer à Cayenne, Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France, mais aussi entre les trois départements français d’Amérique et vers la métro-pole. Environ 50 projets d’opticalisation des sites 3G d’Orange Caraïbe sont ainsi actuellement en cours pour permettre le raccordement sur fibres optiques de ces sites. L’opticalisation des sites 3G permettra l’augmentation du trafic à plus de 10 Mbps, ce qui améliorera considérablement la navigation de nos clients.

ORANGE CARAïBE EN GUADELOUPE,

MARTINIQUE, GUyANE C’EST...

- 1150 EMPLOIS DIRECTS

- 300 à 400 EMPLOIS INDIRECTS

- ENTRE 250 ET 300 MILLIONS

D’EUROS DE CHIFFRE D’AFFAIRES

- ENTRE 40 ET 50 MILLIONS D’EUROS

D’INVESTISSEMENT CHAQUE ANNÉE

- UNE CENTAINE DE JEUNES

ACCOMPAGNÉS DANS

LEUR FORMATION CHAQUE ANNÉE

ORANGE CARAïBE INVESTIT

AINSI ENTRE 40 ET 50 MILLIONS D’EUROS

CHAQUE ANNÉE

informations I www.c-smart.fr I facebook : C’Smart

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25MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Eliane GermontEDF l’énergie du développement durablePremière femme à prendre la direction d’une unité EDF en Outre-mer, Eliane Germont dirige EDF à la Martinique. Elle répond à nos questions où il est question de consommation électrique, de développement économique et de maîtrise de l’énergie.

ainsi qu’à de grands projets d’infrastructures immobilières comme les nouveaux hôpitaux de Mango Vulcin et du Fran-çois, ainsi qu’au programme immobilier de la Pointe Simon.

Quelle place doit occuper EDF dans le développement durable du territoire ?C’est la définition même de l’entreprise : agir pour le dével-oppement durable ! Intégrer et traiter, dans ses actions, les

conséquences de l’activité de l’entreprise et de son propre comportement sur l’environnement socio-économique (externe et in-terne) et naturel en concil-iant croissance économique,

préservation de l’outil industriel, protection de l’environnement, sécurité et santé au travail, solidarité et bien-être social, et en associant l’image des groupes à ces valeurs d’action.Dans ce cadre là, EDF travaille avec l’État afin de garantir les besoins énergétiques de long terme de l’île, et de contribuer au développement des énergies renouvelables. EDF est un acteur incontournable de l’économie “verte” en étant un des promoteurs essentiels de l’efficacité énergétique de la Marti-nique.

Peut-on imaginer la redéfinition, avec la Région, des orientations du développement énergétique de la Marti-nique ?La politique énergétique est définie par la Région et l’État. EDF ne définit pas la politique énergétique : elle y contribue par une analyse technique, essentiellement sur la problématique de la sûreté d’approvisionnement de long terme, au travers du bilan prévisionnel des investissements que vous pouvez consulter sur le site martinique.edf.com.Peut-on, doit-on, augmenter la part d’énergie renouvel-able dans le mix énergétique de l’île ?C’est indéniable ! Pour autant, il ne faut surtout pas opposer le fioul et les énergies renouvelables de type éolien et solaire : ils sont complémentaires. En effet, la production d’énergie à partir du vent et du soleil est intermittente et difficilement prédictible. Une installation photovoltaïque ne produit en moy-enne que pendant 1400 h/an, avec des variations brusques liées à l’ensoleillement, et les éoliennes 2000 h/an avec des variations brusques liées au vent. Dès lors, on comprend ai-sément que pour répondre en permanence aux besoins en électricité des Martiniquais, les moyens de production clas-siques sont le complément indispensable de ces énergies in-termittentes. La solution viendra des “énergies renouvelables

EDF est un acteur incontournable de l’économie “verte”

EDF

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Quels sont les grands projets menés par EDF en 2012 ?Parmi les projets menés par EDF en 2012, il y a bien sûr la construction de la centrale de Bellefontaine pour 450 millions d’euros en remplacement de l’actuelle centrale, la construc-tion de la turbine à combustion n°1 située à la centrale de la Pointe des Carrières pour 28 millions d’euros ou encore la construction d’une unité de traitement des fumées de la centrale de la Pointe des Carrières pour 25 millions d’euros.EDF finalise par ailleurs la mise en terre d’une partie du réseau électrique martiniquais et procède au renforcement de la ligne haute tension entre Dillon et Lamentin.Enfin, EDF investira plus de 30 millions d’euros en dépenses courantes pour maintenir et moderniser l’ensemble des installations qu’elle exploite, de la production jusqu’à la distribution aux clients.

Quel état des lieux pouvez-vous faire de la production et de la consommation électrique en Martinique ? Comment EDF y répond-elle ?Sur les années 2005 à 2010, la consommation d’électricité a augmenté en moyenne de 2.2% par an contre 4,5% par an de 2000 à 2005, cela grâce à une forte implication de l’ensemble des acteurs de l’énergie et des clients. L’année 2011 a con-firmé cette rupture avec pour la première fois de l’histoire de la Martinique une baisse de la production d’électricité. Cette baisse s’explique par les effets conjugués de températures moins élevées (baissant la consommation des climatiseurs), la poursuite sur plusieurs années d’actions de fond en matière de la maîtrise de l’énergie et l’impact de la crise économique.

Dans quelles mesures EDF Martinique contribue-t-elle au développement économique et productif de l’île ?EDF est un des premiers investisseurs de l’île et s’appuie sur de nombreuses entreprises locales dans tous les domaines (travaux neufs, maintenance, entretien, logistique...) Ce sont près de 1500 personnes qui ont travaillé sur le chantier de la nouvelle centrale de Bellefontaine. Par ailleurs, l’ensemble des actions conduites en matière d’efficacité énergétique est re-layé par un réseau de plus de 250 partenaires agréés. Elles se sont traduites par près de 5 millions d’euros investis chaque année dans l’efficacité énergétique sur le territoire. EDF a notamment, par son expertise et son savoir faire en matière d’efficacité énergétique, contribué activement à l’amélioration de la compétitivité de nombreuses entreprises martiniquaises en travaillant avec elles à la baisse de leurs consommations, >>>

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26 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

EDFn

ews

continues” comme la géothermie ou la biomasse qui offrent des solutions durables pour garantir l’avenir énergétique de la Martinique. Ces énergies présentent un triple avantage : une production toute l’année au lieu de quelques heures par jour pour les énergies intermit-tentes, une production stable donc non perturbatrice pour le réseau électrique, un coût compétitif en milieu insulaire, donc un surcoût plus faible pour la collectivité au titre de la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE).

Quelles seront les sources d’énergie de demain ?La géothermie tout d’abord. Cette énergie peut devenir la première source renouvelable en Martinique. Une unité d’une vingtaine de MW pourrait voir le jour dans la région du Diamant. Le projet de raccordement avec la Dominique représente aussi un enjeu fort pour développer la géothermie avec un potentiel de 40 MW à destination de la Martinique. La concrétisation de ces deux projets pourrait permettre à la géothermie de représenter ainsi près de 25 % du mix énergé-tique en 2020.Il y a aussi la biomasse. La bagasse issue de la canne à sucre mais aussi la filière canne combustible portent des perspec-tives prometteuses à travers de nouvelles unités industri-elles. Elles peuvent permettre à la biomasse, associée au biogaz de décharge, au biogaz de méthanisation dans les exploitations agricoles et à l’incinération d’ordures mé-nagères, d’apporter une con-tribution appréciable à l’alimentation électrique de l’île.La petite hydraulique, non exploitée à ce jour en Martinique, pourrait aussi connaître un développement, plusieurs rivières présentant un potentiel intéressant.Enfin, l’énergie thermique des mers avec un prototype de 10 MW est en cours de développement par la DCNS avec l’appui du Conseil Régional.

Pourquoi les secteurs de l’éolien ou du photovoltaïque peinent encore à se développer largement ?La situation n’est pas la même entre ces deux technologies : contrairement aux idées reçues, le photovoltaïque s’est, en moins de 5 ans, énormément développé en Martinique et représente aujourd’hui près de 15% de la puissance installée

de production de l’île (contre moins de 1% en 2008) et jusqu’à plus de 20% de la puissance produite en temps réel, et cette pénétration du photovoltaïque dans le système continue de

croître. Le potentiel éolien martiniquais est, lui, encore très peu exploité.Plusieurs difficultés, comme par exemple l’utilisation im-portante de foncier, peuvent freiner le développement de

ces énergies. En terme purement électrique, ces énergies sont intermittentes et difficilement prédictibles : ce sont leurs inconvénients majeurs et ceux ci peuvent causer une perte de stabilité du système. Néanmoins, dans les années à venir, de nouvelles technologies d’éoliennes à vitesse variable feront leur apparition et différentes solutions de stockage pour faire face à l’intermittence seront expérimentées.

Quels sont les enjeux énergétiques de demain pour la Martinique ? Comment répondre au mieux à la probléma-tique locale de l’énergie ?Il faut développer sans relâche l’efficacité énergétique pour stabiliser voire baisser la consommation énergétique sur l’île. Chaque kWh économisé a toutes les vertus : il ne pollue pas, il contribue au développement de tout un secteur économique

de l’île, il améliore la compé-titivité des entreprises, et il baisse la facture des particuli-ers. C’est l’enjeu numéro un.Le développement des én-ergies renouvelables passe nécessairement par le dével-oppement d’énergies renouv-elables continues, au premier

rang desquelles, la biomasse et la géothermie, qui sont, de loin, les énergies renouvelables ayant le plus grand potentiel en Martinique.

le potentiel éolien martiniquais est, lui, encore très peu exploité

la biomasse et la géothermie sont les énergies renouvelables

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28 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Femmes et hommes à la barreLes travailleurs de la mer

dossier / yOlES

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Ils ont le regard clair de ceux qui vivent sur l’eau. Ils en ont la force et le sourire salé. Ils sont les hommes et les femmes à la barre d’une association martiniquaise dont le cœur appartient, depuis quinze ans, à la tradition de la yole. Sur le chantier de leur dernier ouvrage, nous avons passé un moment privilégié avec Philippe Jean-Alexis, Ernest kilo, Johnny Exilie, Jean-christophe, Jean-José, Marie-France et leurs compagnons de bord, et avec celui qui les guide et les inspire dans leur passion, le champion George-Henri lagier. Prêts à prendre les bois dressés ?

Reportage réalisé par camille DervauxPhotos de Jean-Albert coopmann

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3130 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

dossier / yOlESn

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C’est difficile de créer une association de Yoles mixte comme la vôtre ?Disons que c’est moins facile (rires). Oui la Yole est un milieu de tradition masculine bien ancrée : les femmes y ont la réputation d’être trop légères pour la compétition. Le choix de la mixité est donc un challenge supplémentaire que nous avons relevé dès le départ et nous nous en félicitons car les femmes se sont montrées tout aussi aptes que leurs confrères. L’association existe depuis mainte-nant quinze ans, en particulier grâce à nos sponsors : le SMEM et Body Minute. Elle est composée es-sentiellement de jeunes du François qui ont le goût de la compétition chevillé au corps.

La formation des membres est un objectif es-sentiel ?Nous avons formé beaucoup de jeunes à la pratique sportive de la yole ronde. Nous avons aussi mis en place des formations théoriques sur les techniques

Le choix de la mixité est un challenge supplémentaire

de navigation, la connaissance de l’environnement maritime et la lecture du vent sur la mer.Le comité directeur a aussi souhaité impulser l’engagement associatif des jeunes coursiers : nous avons donc instauré, avec la direction de la

Jeunesse et Sports, des modules de pratique, de gestion et d’animation d’une association. Cette année, via notre sponsor, nous les avons sensibili-

sés à l’enjeu de la maîtrise de l’énergie, et bien sûr notre innovation majeure reste le chantier école.

En quoi consiste-t-il ?Les membres de notre association ont pu s’initier à la construction d’une yole et vivre les différentes étapes de ce défi artisanal, sous la supervision de George-Henri Lagier. Sa présence parmi nous est essentielle et c’est formidable de profiter de son expérience. C’est aussi opération de transmission d’un savoir-faire patrimonial, mais George-Henri vous en dira davantage.

Philippe Jean-Alexis

l’un des membres fondateurs et Président de l’association Femmes et Hommes à la Barre nous parle de son amour de la compétition, de cette équipe unique en son genre de par sa mixité et de la mise en place du chantier école de construction de yoles.

Président : Philippe Jean-alexis

Vice-président : Pierre-charles crater

secrétaire générale : évelyne Desnel

secrétaire général adjoint : Johan Bobé

secrétaire général adjoint : igor Jean-alexis

trésorière : tania marcellus-Jean-alexis

trésorière adjointe : eugénie Roussi

infos pour la pratique de la yole :

0696 24 23 65 / 0696 45 57 80

L’énergie qui anime Jocelyne vient du cœur et c’est en la maîtrisant qu’elle chante jusqu’au bout de la nuit ! C’est ça l’effi cacité énergétique. C’est pourquoi EDF se mobilise à vos côtés pour vous aider à mieux maîtriser votre consommation. Ces efforts ont permis d’éviter en 2011 l’équivalent d’1 an d’électricité consommée par 5 000 foyers martiniquais.

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3332 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

L’énergie, Jean-Claude Naimro la puise dans sa passion pour la musique et c’est en la domptant qu’il joue jusqu’au bout de la nuit ! C’est ça l’effi cacité énergétique. C’est pourquoi EDF se mobilise à vos côtés pour vous aider à mieux maîtriser votre consommation. Ces efforts ont permis d’éviter en 2011 l’équivalent d’1 an d’électricité consommée par 5 000 foyers martiniquais.

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Et si sa passion

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Jean-Claude Naimro

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dossier / yOlESn

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Comment se fait le choix d’une association en particulier parmi toutes les autres ?Nous avons été séduits par leurs valeurs de mixité et de soutien social. L’association donne la part belle aux membres jeunes et volontaires, et toute ini-tiative consistant à mettre au travail de jeunes marti-niquais mérite que l’on s’y intéresse.

Quel rôle joue le SMEM précisément ?Nous participons au fi-nancement du programme et des activités de l’association. Notre convention ne concerne pas que la période définie du Tour des Yoles mais tout le programme annuel. Le Président espère que la demande de subventions pour la construction des

Toute initiative consistant à mettre au travail

de jeunes martiniquais mérite que l’on s’y intéresse

yoles proprement dite sera reçue favorablement.

Le Tour est-il un moyen efficace pour sensibil-iser la population à votre action ?

Il est toujours très suivi, donc c’est un espace de communication efficace en effet. Nous tâchons de mieux faire connaître le SMEM et ses actions concer-nant la maîtrise de la de-mande d’électricité (MDE) de notre région à travers

un engagement social qui nous tient à cœur. Après tout, les plus jeunes membres de Femmes et Hom-mes à la barre sont les futurs sauveurs d’une part importante du patrimoine martiniquais.

Ernest Kilo le délégué du SMEM (Syndicat Mixte d’Electricité de Martinique) nous explique les raisons d’un engagement durable en tant que sponsor auprès deFemmes et Hommes à la Barre.

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3534 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

dossier / yOlESn

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George-Henri, que recherchez-vous en vous en-gageant auprès d’une association ?J’aime enseigner, transmettre mon savoir. Il me semble primordiale que les rôles de charpentier et de navigateur aillent de pair. Ce sont des con-naissances complémen-taires que je tiens à voir perdurer.Aujourd’hui, la Martinique manque de constructeurs et la discipline a besoin d’hommes et de femmes expérimentés parmi la nouvelle génération. Si je peux modestement passer le relais, c’est grâce à ce type d’engagement.

Quels sont vos sentiments actuels vis à vis du monde de la yole ?J’ai peur de voir s’éteindre peu à peu cette noble tradition. Il faut revaloriser la discipline, sensibiliser

La yole est une école de la vie

l’opinion publique… l’avenir de la Yole appartient à la jeunesse qui, je le regrette, s’en désintéresse. C’est pourquoi je suis heureux de voir mes jeunes disciples aussi investis, aussi passionnés dans

notre action. Je leur suis vraiment reconnaissant.

Que représente la yole pour vous ?

C’est une école de la vie. Elle enseigne des valeurs nobles auxquelles je crois profondément : la solidar-ité, la loyauté, l’humilité, le dépassement de soi et le respect des autres. C’est aussi une école de la dis-cipline, car les erreurs peuvent coûter cher : à bord d’une yole il n’y a qu’un seul chef et il faut accepter de le suivre au milieu des tempêtes. Aujourd’hui, ma carrière se poursuit via l’enseignement que j’ai la chance de prodiguer… on ne quitte jamais la mer totalement.

George-Henri Lagier

« Ô Capitaine, mon

capitaine ! »Même ceux qui ne s’intéressent pas à la yole connaissent son nom. l’homme est un champi-on, un vrai. Il en a la prestance et l’humilité, l’art et la patience. Au risque de faire souffrir sa modestie, nous saluons un homme au cœur aussi grand que son mètre quatre-vingt-dix : place au capitaine, George-Henri lagier.

L’énergie est au cœur des passions de Pipo ! Il va la puiser au plus profond de lui-même ! et c’est en la contrôlant qu’il joue jusqu’au bout de la nuit ! C’est ça l’effi cacité énergétique. C’est pourquoi EDF se mobilise à vos côtés pour vous aider à mieux maî-triser votre consommation. Ces efforts ont permis d’éviter en 2011 l’équivalent d’1 an d’électricité consommée par 5 000 foyers martiniquais.

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L’énergie est notre avenir, économisons-la !

Jean-philippe Marthély

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3736 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

dossier / yOlESn

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Quel est ton parcours avant d’entrer chez Femmes et Hommes à la Barre ?Je suis coursier depuis l’âge de douze ans, j’ai connu la mini-yole, la bébé-yole, puis les grandes yoles de Agat et Athon. Aujourd’hui je vais être pa-tron pour la 2eme fois grâce à Ti Boug Energy, notre sponsor.

C’est difficile de prendre la relève au sein d’une as-sociation déjà bien sou-dée ?Non, pas du tout. J’ai été très bien accueilli par chacun. J’aime beau-coup cette association, elle est conviviale et chaleu-reuse. Une intégration réussie passe par un temps d’observation, il faut faire les choses à leur rythme, prendre le temps de naviguer ensemble pour ap-prendre à se connaître.

A l’approche du Tour, comment gères-tu les at-tentes qui pèsent sur toi ?

Un patron doit savoir garder pour lui ses craintes et ses appréhensions

C’est le rire qui permet de rester zen ! (rires)J’essaie de toujours rigoler pour faire retomber la pression. Un patron doit savoir garder pour lui ses craintes et ses appréhensions pour toujours motiver les autres : c’est son rôle de supporter les difficultés.

J’ai appris ça de mon père et des nombreux patrons avec lesquels j’ai pris la mer.

Comme George-Henri, tu tiens aussi à transmettre tes connaissances : ce chantier école est un

bon moyen selon toi ?La yole a toujours fait partie de ma vie, elle est une tradition martiniquaise née des marins pêcheurs qui faisaient la course entre eux… pour moi, ce sont des souvenirs d’enfance joyeux et précieux. Je tiens à transmettre aux jeunes de maintenant ce que j’ai appris afin de voir cette belle discipline per-durer.

Johnny ExilieLe patron,

c’est lui !Depuis bientôt un an, John-ny Exilie est le patron de l’association : c’est sous ses ordres que le Tour 2012 sera disputé. Un challenge que ce jeune capitaine de trente-cinq ans relève avec un grand souri-re, malgré la responsabilité que cela représente.

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3938 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

dossier / yOlESn

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Jean-Christophe« Construire sa propre yole c’est la connaître de fa-çon intime, avoir conscience de ses formes et de ses possibilités. Peaufiner chaque détail à la main, ajuster les éléments en recherchant la performance, et donc la perfection… Pour moi, la yole est un monde de cohésion, d’entente et de dépassement de soi. On apprend à s’y connaître dans les difficul-tés et on se renforce dans l’épreuve. »

Marie-France« C’est un défi physique exigeant dans lequel le mental est essentiel. On souffre c’est sûr, mais quel bonheur de souf-frir pour ce qu’on aime.

Construire sa propre yole c’est la connaître de façon intime

Je suis dans l’association depuis des années, j’ai confiance en ses membres et ses yoles. A chaque saison, je retrouve ma passion toujours intacte. »

Jean-José« Je vais lui lancer des fleurs mais je ne peux pas ne pas évoquer George-Henri. Il est notre référence, notre boussole. C’est un champion et un sage, son expérience est essentielle. Quand le moral est en

baisse, il est toujours là : il nous donne le cap, sur terre et en mer. L’avoir à bord nous permet de prendre du recul, de nous remettre en question et d’apprendre auprès du meilleur. »

Jeunes à la barre

Marie-France, Jean-christophe et Jean-José témoignent au nom de toute l’asso de leur ex-périence de jeunes coursiers et d’apprentis charpentiers. Ac-coudés à la yole qu’ils constru-isent de leurs propres mains, ils sentent déjà l’appel du Tour 2012.

Fiche technique de la yole en chantier

Poids : 750kg

Longueur : 10,50m

Largeur : 2,07m

Début du chantier : le 06/04/12

Date de fin prévisionnelle : le 31/06/12

Prix compris entre 20.000 et 25.000 €

matériaux : Pin, poirier, acajou, bois blanc,

angélique, gayac.

1400 heures de travail effectuées au 15/06

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4140 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Rhums agricoles Marketing, innovation, excellence

dossier / RHUMS AGRIcOlES

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Qu’elle semble loin l’image doudouiste de la bouteille de rhum, coiffée d’une “tête marée” et qui portait sur elle tous les clichés les plus tenaces des Antilles françaises. Aujourd’hui, le rhum agricole est devenu un produit d’exception, consommé de New york à Tokyo, comme les plus grands cognac ou les meilleurs Bourbons. Il est devenu une val-eur sûre et le témoin d’une recherche constante de qualité et d’innovation, une modernité qui fait du rhum de nos régions le plus bel exemple de leur réussite. Bienvenue dans des îles dont le savoir-faire industriel pourrait bien se mesurer à l’aune de la qualité de ses rhums agricoles. Dossier réalisé par Mathieu carbasse. Textes de Mathieu carbasse, céline Malraux et camille Dervaux.Photos de Jean-Albert coopmann

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4342 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

dossier / RHUMS AGRIcOlES

Rhums agricolesLa plus belle réussite industrielle

des Antilles françaisesRecherche de l’excellence, marketing, innovation, singularisation... autant de démarch-es qui font aujourd’hui des rhums des Antilles françaises de véritables modèles de développement pour nos territoires. Et une formidable vitrine pour les destinations Guadeloupe et Martinique.

ANTIllES FRANçAISES

Que prime la qualité sur la quantité

« Moi, je veux avoir le meilleur rhum du monde. » Jean-Pierre Bourdillon, l’ancien PDG du Rhum La Mauny qui s’est battu pendant de longues années pour la création de l’AOC Rhum Agricole Martinique, ne croyait pas si bien dire. Peut-être avait-il déjà senti, au milieu des années 1970, la nécessité pour les rhums des Antilles françaises de suivre la route de d’excellence, un gage de qualité indispensable pour exister dans un marché mondial cannibalisé par les multinationales que sont Bacardi ou Havana Club. Peut-être aussi avait-il senti, avant d’autres, la crise qui guettait la filière canne-sucre-rhum. En té-moignent des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. En Martinique par exemple, il se broyait à l’époque environ 500.000 tonnes de canne dans les 23 distilleries et 4 sucreries que comptait l’île. Une île qui produisait près de 100.000 hectolitres d’alcool pur (HAP). Aujourd’hui, on ne broie plus qu’environ 200.000 tonnes de canne dans 7 distilleries et une sucrerie (celle du Galion) pour seulement 80.000 HAP produits. En Guadeloupe, le constat est le même : il ne reste aujourd’hui que 9 distilleries (1 seule en Grande-Terre, 5 en Basse-Terre et 3 à Marie-Galante) qui ne broient que 50.000 tonnes de canne et produisent peu ou prou 25.000 HAP de rhum agricole. Mais la mutation la plus profonde de ces vingt dernières années, c’est bien l’évolution du mode de consommation du rhum. Certes, le “feu”, le “sec” ou le “macata” restent tenaces dans les cultures et les usages mais ils ne sauraient cacher l’irrémédiable évolution de la clientèle du rhum. Aujourd’hui, cette dernière recherche des produits plus fins, comme le prouve récemment l’avènement du rhum vieux. Pour faire simple : en 2012, on boit moins qu’avant, mais on boit mieux. D’où la néces-sité de travailler sur la qualité, l’excellence ou encore la labellisation. Pour le goût des consommateurs en premier lieu, mais aussi pour exister dans un marché international toujours plus concurrentiel et qui ab-

sorbe, bon an mal an, un quart de la production des rhums de Martinique ou de Guadeloupe.

Les seuls rhums agricoles du monde

Dans le monde, les différents pays producteurs de “rhum” ont leur propre définition et leur propre mot pour désigner cet alcool. La plupart de ces rhums sont des eaux de vie de canne tirées des mélasses : aguardiente en Amérique Latine, Cachaça au Brésil (qui peut parfois être un rhum agricole), batavia en Indonésie, Refino au Mexique ou encore le Basi aux

Philippines...Les rhums des Antilles françaises se heurtent ainsi à la concurrence des rhums produits partout sur la planète, et notam-ment en Amérique Latine. Des rhums qui ont des

prix de revient de 5 à 10 fois inférieurs à ceux de nos territoires. Sans compter que ces pays ne sont pas soumis aux mêmes contraintes sociales (salaires bas) et environnementales... D’où l’obligation pour nos rhums de se singulariser par la recherche d’une qualité hors du commun. Parce que ce n’est pas sur la quantité qu’ils y parviendront : si la Marti-nique produit chaque année près de 10 millions de bouteilles, Bacardi à lui seul en produit entre 100 et 120 millions ! Il faut donc que prime la qualité sur la

quantité, d’autant plus que le rhum vieux, princi-pal produit d’exportation, compte pour concurrent direct des spiritueux haut de gamme comme le Cognac ou l’Armagnac, mais aussi le Brandy ou

le Bourbon. Seule la recherche de l’excellence et le fait de viser des niches à l’international pourront donc sauver les rhums agricoles, en s’appuyant sur leur spécificité.

Une indispensable singularisation

La recherche de l’excellence, c’est avant tout celle d’un produit contrôlé, certifié, à chaque étape de sa fabrication. C’est même ce qui doit faire la différence.

On boit moins qu’avant, mais on boit mieux

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4544 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

La logique de labellisation fonctionne bien

pour le vin ou le fromage

Savoir répondre à l’attente et au goût

des consommateurs

RHUMS AGRIcOlES“Pour un 10 ans d’âge par exemple, en France, tout le volume a 10 ans d’âge. Dans les autres pays, sur un litre de 10 ans d’âge, on peut avoir 10% à 10 ans d’âge, 50% à 5 ans d’âge, le reste à 3 ans... Mais on ne peut malheureuse-ment pas imposer aux autres pays de s’aligner sur les règles communautaires”, souligne Hervé Damoiseau, PDG des rhums du même nom.Ce gage de qualité, c’est aussi celui de l’excellence de toute une chaîne industrielle : distilleries toujours plus modernes, technologie de pointe, savoir-faire et conscience profession-nelle des hommes et des femmes qui font le rhum agricole ou encore des usines respectueuses de l’environnement. En Martinique, cette exi-gence de qualité s’est traduite, en 1996, par la création de l’AOC Rhum Agricole Martinique. Une logique de labellisation qui fonctionne par-ticulièrement bien dans l’Hexagone pour le vin ou le fromage. “L’AOC devait apporter la recon-naissance d’un savoir-faire, d’un lien au terroir, d’une vraie typicité, précise Claudine Neisson-Vernant, propriétaire récoltant de Neis-son et Présidente du Syndicat de Défense de l’Appellation d’Origine Rhum Agricole Mar-tinique (SDAORAM). Je crois que nous y som-mes parvenus. Je rends d’ailleurs hommage à la vision de Jean-Pierre Bourdillon ou à celle de mon père qui avaient sen-ti, à l’époque, la nécessité de valoriser le rhum agri-cole de Martinique, raison pour laquelle ils ont créé l’AOC”. Certes, avant 1996, les rhums agricoles produits en Martinique faisaient déjà figure de produits remarquables et remarqués. Mais l’AOC leur permet aujourd’hui d’exister dans l’océan des rhums industriels. Si les producteurs guadeloupéens n’ont pas

opté pour la création d’une AOC, il n’en demeure pas moins qu’ils ont aussi de leur côté amorcé le virage de l’excellence qualitative, nécessaire pour exister sur le marché mondial.

L’innovation au service des consommateurs

Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? Pas vraiment, c’est même le contraire ! Parce que le

meilleur rhum du monde ne se vend pas dans une bouteille banale, les pro-ducteurs de rhum agri-cole des Antilles français-es ont su parfaitement renouveler les codes du rhum en adoptant une approche marketing proche de celles des plus grandes maisons de spi-ritueux. Ainsi, fleurissent

désormais dans les linéaires des supermarchés des flacons toujours plus beaux : XO, VSOP, Grande Réserve, Editions limitées... Tout est bon pour di-versifier une production d’une qualité exception-nelle, sans compter les producteurs qui ont misé sur une diversification tout azimut : rhums arrangés, préparation pour cocktails, rhum à 40° pour coller au mieux à l’attente des consommateurs...

Parce qu’elle est peut-être là, la plus belle réus-site des rhums de nos régions : savoir répondre

à l’attente et aux goûts des consommateurs en proposant des produits innovants. Grâce à des sondages, grâce aussi à l’utilisation des réseaux sociaux, le consomma-teur est placé en amont du développement de l’industrie rhumière. Com-me le souligne à juste titre Charles Larcher, Directeur

Général de Clément : “C’est à nous de nous adapt-er à nos consommateurs, pas le contraire. On doit produire ce que l’on vend, et non pas vendre ce que l’on produit”. Tout est dit.

Mais si la réponse aux consommateurs bat son plein sur le marché local, à l’export il s’agit avant tout de miser sur une identité forte, sur une vraie typicité. Et là encore, une réelle démarche marketing a réussi à poser les bases d’une singularité. “Je crois que l’on a réussi à insuffler à travers la marque HSE le succès de nos produits et d’une perception qualita-tive. On nous lit mieux, on nous comprend mieux, la marque bénéficie de plus de lisibilité pour le cli-ent au niveau local comme à l’export, avance Cyrille Lawson, directeur commercial chez HSE. Il ne s’agit pas de moderniser pour moderniser mais de trouver une identité propre sur laquelle s’appuyer pour une stratégie à long terme. En ce sens, nous sommes en adéquation entre la qualité de nos produits et le packaging”.Au-delà même de leur identité, les rhums des An-tilles françaises ont aussi vocation à représenter des territoires à l’international. N’y a-t-il pas de plus beau produit pour promouvoir les destinations Gua-deloupe ou Martinique que le rhum agricole ? Pour Sylvain Guzzo, associé en charge du secteur com-mercial des rhums Karukéra, le manque de noto-riété à l’export des rhums de dégustation face au Cognac et au Whisky doit pouvoir être compensé par « un fort potentiel d’attractivité “Made in France sous les tropiques” qui permet à des niveaux de prix élevés, de mettre en valeur le caractère exception-nel de nos produits auprès des consommateurs à la recherche de sensations nouvelles ».

Recherche de l’excellence, marketing, innovation, singularisation... autant de démarches qui font aujourd’hui de nos rhums de véritables modèles de développement de nos territoires. Si l’on peut (peut-être) regretter le fait que les rhums des An-tilles françaises ne s’appellent pas “Martinique” ou “Guadeloupe”, comme le Cognac, le Calvados ou l’Armagnac, si l’on peut regretter que les pro-ducteurs n’aient pas choisi une bouteille unique, la même pour tous les rhums, de façon à être plus facilement identifiable sur le marché international, les rhums agricoles de Guadeloupe ou de Marti-nique font figure d’industries de pointe et de qualité, et représentent une formidable vitrine pour nos ré-gions. Un modèle qui pourrait donner des idées, notamment pour le café ou le cacao... et pourquoi pas pour l’industrie touristique.

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4746 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

dossier / RHUMS AGRIcOlES

AOC Rhum Agricole MartiniqueL’excellence labellisée

A l’occasion du 15eme anniversaire de l’AOc « Rhum Agricole Martinique », claudine Neisson-Vernant, propriétaire récoltant de Neisson et Présidente du Syndicat de Défense de l’Appellation d’Origine Rhum Agricole Martinique (SDAORAM), répond à nos questions. Où il est question de rhum, de terroir et de savoir-faire.

AOc

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L’AOC devait apporter la reconnaissance d’un savoir-faire

Que signifie pour vous ce 15ème anniversaire de l’AOC « Rhum Agricole Martinique » ?Le décret du 5 novembre 1996 (qui fait du rhum agri-cole martiniquais le premier alcool blanc, produit hors de la France métropolitaine, à obtenir une AOC, ndlr) est avant tout l’aboutissement de la lutte des producteurs martiniquais de rhum agricole. C’est aussi l’accomplissement des efforts d’un homme, Jean-Pierre Bourdillon, PDG du Rhum La Mauny à l’époque, et qui s’est longtemps battu pour que cette AOC voit le jour.

Pourquoi avoir créé cette AOC ? Quelle était la motivation des producteurs à l’époque ?Avant 1996, les rhums agricoles produits en Martinique fai-saient déjà figure de produits remarquables et remarqués. Les producteurs, comme tous les passionnés, étaient persuadés

d’avoir là un produit de grande qualité. Mais ils étaient aussi conscients que la production de rhum agricole était une goutte d’eau dans l’océan des rhums industriels et que pour cette raison, il fallait à tout prix la protéger.L’AOC devait apporter la reconnaissance d’un savoir-faire, d’un lien au terroir, d’une vraie typicité... Je crois que nous y sommes parvenus. Je rends d’ailleurs hommage à la vision de Jean-Pierre Bourdillon ou à celle de mon père qui avaient senti, à l’époque, la nécessité de valoriser le rhum agricole de Martinique, raison pour laquelle ils ont créé l’AOC.

Vous avez parlé d’une lutte pour arriver à la création de l’AOC « Rhum Agricole Martinique » ? Pourquoi ?L’AOC “Rhum Agricole Martinique” est le fruit de 22 années de combat ; les premières demandes des producteurs dataient de 1974 ! A l’époque, les produits d’outre-mer ne bénéfici-

aient que de très peu de reconnaissance. Et on ne peut pas dire que les producteurs d’autres spiritueux aient facilité cette reconnaissance tant ils voyaient d’un mauvais œil l’arrivée d’un dangereux concurrent.

Quelles conditions doivent remplir les producteurs pour bénéficier de l’AOC ?Il faut tout d’abord que le producteur revendique un lot en AOC : terres agréées en AOC (zones de mangrove exclues et alti-tude inférieure à 400m), variétés de cannes à sucre AOC, pro-cess agronomiques et distillations certifiés etc. Un jury de cinq personnes procède ensuite à une dégustation pour l’obtention de l’agrément. En Martinique, nous avons même choisi de faire déguster tous les lots. Nous sommes d’ailleurs la seule AOC de France à le faire !

15 ans après sa création, quel bilan peut-on faire de l’AOC “Rhum Agri-cole Martinique” ?Sur le plan qualitatif, il s’agit incon-testablement d’une réelle réussite, l’ensemble des rhums agricoles de l’AOC Martinique est de bonne qual-ité. Sur le plan de la protection, notamment au niveau euro-péen, le bilan est en revanche plus mitigé. L’objectif de la pro-tection effective et réelle de la production et des producteurs n’a pas encore été atteint.

C’est-à-dire ?Notre souci en tant que producteurs, c’est la protection de nos marchés. Nous avons montré notre savoir-faire pour des pro-ductions de qualité mais nous n’avons pas les mêmes moyens que les grandes firmes comme Bacardi ou Havana Club pour le faire savoir.Nous sommes donc très inquiets vis-à-vis de pays émergents, notamment en Amérique du Sud, qui vont bientôt pouvoir in-onder le marché européen de rhum ou de cachaça. Il s’agit d’une vraie concurrence déloyale car les droits de douane vont bientôt être supprimés ce qui permettra à ces pays d’accéder au marché européen. En revanche, ils ne seront soumis à au-cune contrainte d’ordre environnemental ou social.

L’AOC est-il un argument de vente supplémentaire ?Évidement car le consommateur accepte les différentiels de coût tant il voit la qualité. A l’export, ce sont surtout les marchés européens qui ont été conquis, notamment l’Espagne, l’Italie... Certains groupes sont aussi présents en Europe de l’Est et

en Asie, les Etats-Unis et le Japon représentent également de nouveaux marchés.

Les producteurs de rhum agricole tentent de diversifier au maximum leur offre “produits”. Que pensez-vous du mar-keting fait autour du rhum ?Le marketing est naturellement indispensable et vous avez pu voir les efforts qui ont été faits pour proposer des flacons très esthétiques, mais il doit rester au service du produit.

Et chez Neisson ?Nous sommes avant tout basés sur la qualité. Zépol Karé

(nom donnée à la bouteille du fait de sa forme, ndlr), ce n’est pas une démarche de marketing. C’est une belle bouteille, un gage de qualité. Nous sommes une petite production et nous n’avons pas besoin de faire beaucoup de publicité.

Que vous inspire le futur ?En termes de qualité, il faut toujours se remettre en question. Seule la re-cherche de l’excellence et le fait de

viser des niches à l’international pourront nous sauver, en nous appuyant sur notre spécificité. C’est justement pour cette rai-son que les protections dont nous bénéficions doivent per-durer. D’où notre inquiétude actuelle. L’Europe doit défendre ses producteurs et une certaine idée de justice. Les Etats-Unis protègent bien leur production, pourquoi l’Union européenne ne ferait-elle pas la même chose ?

Le RHum agRicoLe aoc maRtiniQue est PRoDuit

Dans 7 DistiLLeRies Fumantes :

- La mauny

- La Favorite

- Jm

- saint-James

- Depaz

- simon

- neisson

et 4 DistiLLeRies non Fumantes :

- clément

- Dillon

- saint-etienne

- trois-Rivières

Le marketing doit rester au service du produit

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4948 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Les rhums Karukéra misent sur une stratégie “Premium”

Sylvain Guzzo est associé en charge du secteur commercial des rhums karukéra, une marque qu’il a relancée avec pour objectif principal de placer ses produits sur le che-min de l’excellence. Présentation.

RHUMS kARUkéRA

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Un potentiel d’attractivité “Made in Francesous les tropiques”

Pour commencer, pouvez-vous nous présenter briève-ment les rhums Karukéra ?Ils sont élaborés à partir des cannes à sucre fraîchement cou-pées provenant exclusivement des 70 hectares du Domaine du Marquisat Sainte-Marie, situé à Capesterre Belle-Eau, un terroir exceptionnel qui surplombe la mer des Caraïbes.Issus de la distillation du pur jus de canne, ils sont ensuite mis en vieil-lissement dans nos chais (entrepôt de stockage des fûts, ndlr) de Sainte-Marie durant de longues années, traditionnellement en fûts ayant con-tenu autrefois du Bourbon - chêne américain, et du Cognac - chêne français, lui conférant ainsi ce caractère unique, aux saveurs complexes. En 2012 comme 2010 et 2011, les rhums vieux Karukera ont été récompensés au Concours Général Agricole de Paris. Ces distinctions viennent saluer le haut niveau d’exigence et l’attention apportée par notre Maître de Chais dans l’élaboration des grands rhums vieux de la Guadeloupe.

Justement, quels sont les atouts du rhum sur le marché international ?Le rhum des Antilles Françaises est une exception car il est unique de par son procédé de fabrication. Malgré un manque de notoriété à l’export face à nos homo-logues du Cognac et du Whisky, les rhums de dégustation disposent aujourd’hui d’un potentiel d’attractivité “Made in France sous les tropiques” qui permet à des niveaux de prix élevés de mettre en valeur le caractère exceptionnel de nos produits auprès des consommateurs à la recherche de nou-velles sensations. La réussite à l’export du rhum des Antilles Françaises passera par des efforts collectifs de l’inter-profession.

Quelle est la stratégie de développement des rhums Ka-rukéra sur le grand export ?Au regard de cette production limitée pour des produits d’exception, soutenue par une politique de prix ambi-tieuse, nous privilégions des distributeurs spécialisés dans l’approvisionnement du réseau sélectif (épiceries fines et

caves) et du marché hors taxe (duty free).Dans un contexte économique qui s’améliore, le développement de nos ventes est bien orienté depuis le début de l’année.

Nous concentrons l’ensemble de nos efforts commerciaux et investissements sur la catégorie de nos rhums vieux. Les ré-sultats encourageants témoignent de la pertinence de cette stratégie de développement.Nous sommes aujourd’hui dif-fusés dans plus de dix-huit pays en Europe.

Quelles démarches marketing avez-vous entreprises ?Notre priorité, c’est de faire comprendre aux consommateurs qu’il existe des différences entre les rhums. Nous misons donc sur cette différenciation et sur un positionnement haut de gamme en mettant en avant notre indication géographique et notre durée de vieillissement qui détermine la qualité. Pour soigner notre profil Premium, la marque Karukéra édite des séries limitées à quelques centaines d’exemplaires.

Et pour le rhum blanc ?On constate malheureusement que le rhum blanc agricole des Antilles françaises est trop aromatique, ce qui peut parfois, paradoxalement, desservir son image.D’où l’idée de produire un rhum à 40% spécialement élaboré pour les cocktails de manière à s’adapter aux nouvelles tendances et nouveaux modes de consommation à base de rhum.

Différenciation et positionnement haut de gamme

dossier / RHUMS AGRIcOlES

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50 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

dossier / RHUMS AGRIcOlESRhums Clément

L’innovation au service du consommateurle Directeur Général de clément, charles larcher, nous explique les succès de l’une des marques les plus dynamiques en matière de marketing et de création de nouveaux produits. Ou quand l’innovation dans le secteur du rhum se met au service de ceux qui le consomment.

RHUMS cléMENT

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Produire ce que l’on vend, et non pas vendre ce que l’on produit

A quel moment les producteurs de rhum ont-ils pris con-science de l’intérêt du marketing ?Dans les années 1950-1960, le rhum était encore vendu en vrac ou dans de simples bouteilles. C’est à ce moment-là que s’est amorcée une démarche con-comitante : le travail sur le packaging d’une part et le besoin de diversifier la production d’autre part. Certains producteurs se sont alors dit : « Nous allons faire fabriquer nos propres bouteilles, des bouteilles qui seront trois fois plus chères que celles de nos concurrents. D’où la nécessité de designer de nouvelles bouteilles. » C’est à l’entreprise Saveur Glace de la Vallée de la Bresle (première région mondiale pour le fla-connage de luxe, ndlr) qu’a été confiée la conception de ces bouteilles. Certains rhumiers ont pris le train dès le départ comme JM ou Neisson. Et sont ainsi apparues des bouteilles

de rhum plus chères, en verre extra-blanc, c’est-à-dire qui ne sont pas issues du recyclage de verre de bière ou de vin.

Et chez Clément ?Au début des années 2000, la direction de Clément s’est interrogée sur l’évolution des rhums blancs. Le directeur de l’époque regardait ce qui se faisait sur le marché de la vod-ka, notamment avec Grey Goose. Fin 2000 est ainsi sortie la première “Canne Bleue”, un rhum élaboré à partir d’une seule variété de canne à sucre, la Canne Bleue. Bien que deux fois plus chère que le Neisson, Canne Bleue a connu un gros suc-cès en Martinique comme à l’export avec une production de 35.000 cols par an. L’idée de sortir des rhums millésimés date aussi de cette période-là. La direction de l’époque s’est dit : il faut sortir un rhum qui soit le meilleur. D’où la création de

Sans marketing, pas de nouveau produit

Grappe Blanche, un rhum proposé dans le format de bouteille Ariane avec des liserets blancs.

Et plus récemment ?Quand je suis arrivé en 2003, la démarche basée sur le con-cept “une bouteille-un produit” était déjà lancée. Beaucoup de travail de benchmarking avait été réalisé sur la vodka, notamment les vodkas aromatisées. Nous avons alors amorcé une mini révolution : proposer des rhums aromatisés, fidèles à l’attente des amateurs de cocktails. Nous avons travaillé ainsi avec un designer de la région de Cognac pour le packaging, et avec un “nez” qui a fait l’école de Versailles des arômes et parfums. Il nous a fallu un an pour réaliser l’assemblage des arômes et des rhums et en 2007, lors du lancement des rhums arrangés, le succès a été énorme, renforcé par l’effet collector.Toujours dans un souci de coller au mieux aux attentes des consommateurs qui souhaitaient des cocktails “prêts à con-sommer”, Clément lançait, en juin 2011, les Liqueurs Mod-ernes à base de jus de fruits avec des parfums à consonance locale et internationale. Les consommateurs ont largement adhéré, avec un succès supérieur à celui des rhums arrangés.

Le marketing est-il devenu indispensable pour exister sur le marché ?Je crois que Clément peut revendiquer la palme de l’innovation dans le secteur du rhum. Mais sans marketing, pas de nou-veau produit. C’est à nous de nous adapter à nos consom-mateurs, pas le contraire. On doit produire ce que l’on vend, et non pas vendre ce que l’on produit.

Comment sentir ce que désirent les consommateurs ? L’approche reste assez délicate en Martinique car le territoire est très cloisonné. Chez Clément, nous réalisons des sond-ages avec LH2-Harris pour prendre le pouls de la Martinique concernant le rhum. En fonction des résultats, on peut décider du lancement de nouveaux produits.

Clément a aussi été la première marque à sortir des BIB (Bag In Box) de trois litres...Ce produit existait déjà pour le vin. D’où la sortie du bib trois litres, pour le blanc comme pour le vieux. Cela peut paraître surprenant étant donné que nous sommes une marque premi-um mais nous voulions répondre à l’attente des clients : le bib est moins lourd, incassable, facile à ranger, moins encombrant dans une valise ou sur un bateau...

Le marketing, c’est aussi la mise en valeur des produits dans les linéaires des supermarchés...Il y a quelques années, avec le directeur commercial de l’époque, nous avons constaté que les linéaires des super-marchés étaient organisés selon les marques au lieu de l’être selon les unités de besoin. Les BIB étaient situés en bas des rayons, les consommateurs étaient perdus. Mais cela aussi

a changé parce que le marketing, ce n’est pas seulement le produit. C’est aussi un service.Nous avons donc travaillé sur les têtes de gondole, notamment pour les cocktails pour lesquels Clément possède 80% du marché en Mar-tinique (source Ipsos, ndlr). Nous

allons voir les supermarchés pour travailler sur les linéaires, pour créer du passage sur les cocktails.

La démocratisation d’Internet et des réseaux sociaux a-t-elle changé la donne ?L’arrivée d’internet est une petite révolution. Désormais, nous utilisons facebook pour communiquer. Un exemple : en avril et mai 2011, nous avons créé le buzz autour de la sortie des Liqueurs Modernes. Résultat, nous avions près de 1.000 fans avant même la sortie du produit.

Clément s’est aussi positionné dans le monde de la nuit...Il y a 5 ou 6 ans, Clément n’était pas présent en boîte de nuit, mais plutôt dans l’organisation de soirée, d’after, etc. D’où l’idée de baisser le niveau d’alcool des rhums vieux de soirée en suivant le modèle des vodkas Belvédère ou Ab-solut. Nous avons donc sorti Clément by Night, dans une bouteille opaque qui correspond bien à l’ambiance de la nuit. Il s’agissait par ailleurs de la première bouteille décorée par un artiste local.

Une façon de coller au mieux au côté “produit péyi” ?Chez Clément, nous défendons le marketing de proximité. C’est vraiment cette notion qui nous différencie.

Pour finir, le rhum est-il, selon vous, la plus belle réussite de l’industrie martiniquaise ?Jean-Pierre Bourdillon (ancien PDG du Rhum La Mauny à l’origine de la création de l’AOC Rhum Agricole Martinique, ndlr) disait : “Moi, je veux avoir le meilleur rhum du monde”. C’est donc l’excellence et la labellisation qui ont structuré la filière. Le modèle utilisé par le rhum martiniquais, c’est celui du Cognac, du Sel de Guérande, etc.

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5352 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

dossier / RHUMS AGRIcOlESDamoiseau

70 ans et toujours fringantA l’occasion du 70e anniversaire de la dernière distillerie de Grande-Terre, son PDG, Hervé Damoiseau, revient sur les réussites des rhums du même nom et délivre quelques clés pour mieux comprendre comment la marque tire son épingle du jeu dans un marché toujours plus concurrentiel.

RHUMS DAMOISEAU

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Le marketing se heurte à la réalité écologique

Un point tout d’abord sur le poids de Damoiseau en Gua-deloupe...Damoiseau a été racheté en 1942 par mon grand-père, sans argent. Soixante-dix ans après, Damoiseau c’est 2,4 mil-lions de litres de rhum produits chaque année, 2,9 millions les bonnes années. Et nous espérons atteindre 6 millions de litres d’ici 15 à 20 ans. Localement, Damoiseau représente près de 50% de part de marché, un marché guadeloupéen où nous écoulons 75% de notre production. Les 25% restant sont destinés à l’export en France métropolitaine, dans l’Union européenne et dans une quarantaine de pays.

Au grand export, quels sont vos principaux concurrents ?On se heurte au problème de la concurrence des rhums des pays tiers et d’Amérique Latine, qui ont des prix de revient de

5 à 10 fois inférieurs aux nôtres. De plus, ces pays ne sont pas soumis aux mêmes contraintes sociales (salaires bas) et environnementales... Un exemple : la distillerie a dû récem-ment consentir un investissement de 4 millions d’euros pour sa mise aux normes environnementales.

Il y a cependant une vraie différence en termes de qualité.Indéniablement. Pour un 10 ans d’âge par exemple, en France, tout le volume a 10 ans d’âge. Dans les autres pays, sur un litre de 10 ans d’âge, on peut avoir 10% à 10 ans d’âge, 50% à 5 ans d’âge, le reste à 3 ans... Mais on ne peut malheureusement pas imposer aux autres pays de s’aligner sur les règles communautaires.Les Antilles françaises sont les seules à produire du rhum ag-ricole d’une telle qualité, même la cachaça brésilienne ne l’est pas forcément. En général, il s’agit pour les autres pays de rhums industriels de type “légers”. Ces rhums rentrent – sou-

vent par d’autres pays que la France - pour pénétrer ensuite la grande distribution française.

Le marketing permet-il de gagner des parts de marché à l’international ?Le marketing nous pose en fait un vrai problème en tant que producteurs : d’un côté, on nous demande de jouer le jeu et de produire de façon toujours plus écologique. D’un au-tre, le consommateur souhaite plus de marketing, de belles bouteilles, de belles étiquettes, etc.Or, produire de nouvelles bouteilles signifie plus de silice, plus d’émissions de CO2, plus de bois pour le coffret, plus d’encre, etc. Le marketing se heurte à la réalité écologique. Et si on propose un produit épuré, le consommateur est déboussolé !

Sur quel(s) produit(s) est axée votre démarche market-ing ?Les “négropolitains” ou les touristes métropolitains sont très friands de nouveaux produits, les guadeloupéens, beaucoup moins, qui préfèrent le blanc classique ou le vieux. Ou alors en boîte de nuit, dans un cadre, un décor particulier. Mais c’est surtout pour les rhums vieux que nous essayons de lancer de nouveaux produits. Nous avons bien sûr les grands classiques : le 8 ans d’âge, le 15 ans d’âge, la Réserve Spé-ciale et l’XO... tous ceux là marchent bien.Malheureusement, on ne peut pas faire comme les Martini-quais et produire seulement 300 ou 500 flacons d’un seul produit. Pour nous, ce serait plutôt entre 3.000 à 8.000 fla-cons au minimum.Ça coûte cher de produire un produit et le but pour nous est de trouver le bon équilibre prix-produit.Cependant, pour anoblir une marque, nous n’avons pas beaucoup le choix : sortir de nouveaux produits de qualité est une preuve de dynamisme.

Certains produits sont-ils conçus spécialement pour un marché donné ?Nous sommes là pour répondre aux attentes des clients voilà tout. Un 54°4 “Full Proof “(filtré sans d’ajout d’eau, ndlr) par exemple, ne trouve pas preneur en France. Alors que les Al-lemands, les Italiens ou les Asiatiques en sont très friands... Au grand export, on s’enrichit des goûts, des attentes des nou-veaux clients, d’où le Full Proof.De plus, nous sortons aussi des produits spécifiques pour cer-tains marchés que l’on ne trouve pas en Guadeloupe comme le Virgin Cane Rum, qui a la particularité d’avoir vieilli en foudre de chêne. Réduit a 40°, ce rhum blanc est un rhum idéal pour les mojitos ou les caïpirinhas.

Damoiseau, 70 ans D’HistoiRe...

en octobre prochain, la Distillerie Damoiseau célèbrera son

70e anniversaire. L’occasion de revenir sur l’histoire de la

dernière distillerie de la grande-terre commencée en pleine

guerre, en 1942. a cette époque, la distillerie appartient à une

famille martiniquaise. elle est à vendre. Roger Damoiseau, le

grand-père de Jean-Luc et Hervé qui dirigent actuellement

l’usine, est à l’époque directeur de l’usine sucrière de Beau-

port, à Port-Louis.

c’est son ami, le notaire thionville qu’il croise un jour par

hasard, qui lui apprend que la distillerie est à vendre. Roger

Damoiseau n’a pas d’argent. Le notaire lui propose alors

de le financer et met une option sur la distillerie. mais Rog-

er a d’autres projets en tête et ne va pas voir le bâtiment.

Quelques jours plus tard, une visite lui met la puce à l’oreille

: on lui propose le double de sa promesse pour qu’il retire

son option. Roger se décide à prendre le volant de sa vie-

ille citroën pour se rendre à la distillerie. Là, il tombe sous le

charme de la bâtisse.

commence alors pour la famille Damoiseau une aventure

qui perdure. aujourd’hui, Damoiseau produit chaque année

plus de deux millions de litres de rhum dont plus des ¾ sont

consommés sur place. il est le premier exportateur de rhum

agricole de la guadeloupe.

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5554 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

dossier / RHUMS AGRIcOlESHSE

ou l’histoire d’une mutation réussiecyrille lawson, directeur commercial des rhums HSE, nous raconte comment une marque un peu vieillissante a repensé son identité au point d’être devenue aujourd’hui incontournable.

RHUMS HSE

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Cultiver la différence, broyer les codes, distiller l’origine

Pourquoi avoir choisi de transformer durablement l’identité des rhums HSE ?Fondée en 1883, Sainte-Étienne a été rachetée par José et Yves Hayot en 1994. A cette époque, il s’agissait d’une marque qui avait perdu son leadership des années 70-80 et qui proposait une gamme restreinte.Pourtant, dans les années 1970-1980, les rhums Saint-Eti-enne faisaient partie des marques les plus populaires en Mar-tinique avec La Mauny. Historiquement, l’étiquette représen-tait une “tête marée” emblématique de cette période. Cette image “mythologique” était alors garante d’une certaine qual-ité. Il s’agissait d’un code rassurant pour le consommateur, reconnu du nord au sud de la Martinique.

Puis sont arrivées les années 1990, marquées par l’avènement de la grande distribution et par le dynamisme déclinant de la marque ainsi que de ses emblèmes qui correspondaient moins aux attentes de la nouvelle clientèle. En termes de marketing, la marque et son emblème avaient beaucoup de mal à recruter cette nouvelle clientèle. Il y avait une dilution de l’identité de la marque car l’utilisation de la “tête marée” et des codes couleurs de l’époque ne nous était pas exclusive.

D’où la nécessité de relancer la marque sur des valeurs et des codes nouveaux ?Oui, lors de la reprise de la marque Saint-Étienne, un gros travail sur l’identité de la marque a été entrepris tant nous

étions conscients de cette incapacité à recruter de nouveaux clients. D’où la naissance d’un projet basé sur une nouvelle tonalité à adopter, sur la nécessité de travailler sur la typicité et l’identité des rhums HSE.

Concrètement, sur quels secteurs a porté votre réflexion ?Il y a eu tout d’abord un travail sur la forme. Nous avons opté pour une nouvelle bouteille qui évoque la forme de la “flibuste” ou de certains flacons d’officine modernisés. Nous avons aussi modifié les couleurs : noir et blanc, pour la mo-dernité ; orange, comme un mélange des deux couleurs historiques, le jaune et le rouge et un rappel de la chaleur martiniquaise. Nous avons aussi adopté un nouveau logo : le tampon HSE qui était celui que l’on utilisait historiquement pour marquer nos fûts. Le packaging devait être le reflet de notre stratégie interne, un gage de qualité.Le nom aussi a été modifié. Saint-Etienne était un nom un peu “old-school”, qui créait une confusion avec Saint-James notamment en métropole. Il ne pouvait y avoir deux “Saint”. D’où le nom HSE, adopté en 2008. Un nom original ancré dans le patrimoine de la marque et qui, une fois entendu, ne peut pas s’oublier ou se confondre. HSE est, sans con-teste, la marque qui a subit le plus de mutations sur ces dix dernières années.

Vous évoquiez la nécessité de recruter une nouvelle clientèle tout en conservant la clientèle “historique”. Comment y parvient-on ?Il s’agissait avant tout d’épurer la marque de tous les pon-cifs sans couper le lien avec notre clientèle d’origine. Nous avons eu donc une stratégie à 2 étages, ciblée sur nos consomma-teurs historiques et sur une cible de clientèle à recruter. Nous sommes allés à la rencontre des anciens qui sont devenus les premiers ambassadeurs de la marque pour leur expliquer le changement. Nous avons même écrit une chanson avec Victor Treffle pour fédérer nos consom-mateurs historiques autour du changement. Nous avons ensuite déployé une stratégie de pénétration sur de nou-veaux axes marketing pour recruter une clientèle différente.

Vous avez aussi travaillé sur l’élargissement de la gamme ?Nous avons souhaité que nos trois valeurs : “cultiver la dif-férence, broyer les codes, distiller l’origine”, soient déclinées au travers de nos produits. C’est pour cette raison notam-ment que nous avons choisi de donner du caractère singulier à nos différents millésimes.

Mais le signal que l’on donne au marché est avant tout axé sur la qualité de nos rhums : vieux /vo, très vieux/vsop, extra vieux/ xo, développement des “single-cask” ou des rhums à double maturation en fût de Sherry (Sherry Finish) ou de whisky écossais (Single Malt Finish).Ce travail d’équipe a abouti à l’obtention de médailles aux différents concours nationaux et internationaux et nous a per-mis de légitimer la perception nouvelle et très qualitative que beaucoup ont désormais des rhums HSE.

Certains de vos concurrents ont opté pour les rhums ar-rangés ou les mélanges pour cocktails. HSE leur a-t-elle emboîté le pas ?Non, ça ne rentre pas dans notre savoir faire et dans nos valeurs, qui sont celles de distiller l’origine. Nous préférons rester centrés sur le rhum vieux et travailler des vieillisse-ments innovants et exclusifs : il reste tant à faire pour que le rhum vieux martiniquais prenne la place qu’il mérite.

Comment la marque HSE est-elle perçue à l’export ?Nous sommes perçus de façon très forte, de nombreux cli-ents vivant une première expérience “rhum” avec HSE. Nous sommes reconnus grâce à cette nouvelle identité, loin des poncifs, et grâce au travail entrepris sur les rhums vieux et leurs finitions. Cette identité propre est justement l’un des éléments de notre différenciation. Notre marque s’est émancipée : c’est un produit de Mar-tinique certes, mais qui a son identité propre. La Martinique produit chaque année environ 10 millions de litres alors que Bacardi à lui seul en produit entre 100 et 120 millions !

Nous sommes donc condamnés à faire de la différenciation stratégique. L’obtention de l’Appellation d’Origine Contrôlée est un premier pas de dif-férenciation. Nous sommes en con-

currence avec les rhums étrangers, mais aussi avec le Co-gnac, l’Armagnac, le Brandy ou encore le Bourbon...

Avec sa nouvelle identité, HSE a-t-elle réussi sa mission ?On nous lit mieux, on nous comprend mieux, la marque béné-ficie de plus de lisibilité pour le client au niveau local comme à l’export. Il ne s’agit pas de moderniser pour moderniser mais de développer notre propre identité sur laquelle s’appuyer pour une stratégie à long terme. En ce sens, notre packaging est en adéquation complète avec la qualité de nos produits.Au-delà du concept, nous avons aussi réussi à redonner un souffle à la marque, à l’équipe, à tous nos collaborateurs.

La marque bénéficie de plus de lisibilité

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5756 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Bellevue la verteA Marie-Galante, la distillerie Bellevue affiche des résultats excellents tout en se plaçant à l’avant-garde d’une « écologie industrielle ». Où l’on comprend qu’économieet écologie peuvent faire très bon ménage… Article et photo de Céline Malraux.

MARIE-GAlANTE

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Aujourd’hui, Bellevue est l’unique domaine écopositif au monde,

c’est-à-dire que son bilan énergétique est positif

En cette fin de campagne cannière, les champs de Marie-Galante, mis à nus, la font apparaître de loin… A ses abords, le ballet des charriots débordant de cannes fraîches rap-pelle la vocation de Bellevue : produire un rhum agricole d’excellence… De fait, Bellevue, quoique très discrète, ac-cumule les premières places tout en se voulant référence en matière d’environnement. Comment cette distillerie, mori-bonde il y a dix ans, s’est-elle retrouvée à la pointe de la tech-nologie industrielle, arborant un palmarès impressionnant ? Retour en arrière.

Si les années passées semblent loin, elles ressurgissent à la vue de l’ancienne distillerie. En 2001, la distillerie Bellevue vit des heures critiques. La famille Godefroy, propriétaire de l’usine et du domaine qui l’entoure – 140 hectares dont 62 plantés en cannes soit la plus importante plantation de Marie-Galante – cherche un repreneur pour cette unité en faillite, produisant le rhum Magalda. Sur le retour, Bellevue a pour-tant un bel atout, son contingent de 1294 hectolitres d’alcool pur par an (HAP), le deuxième de Guadeloupe. Le groupe bordelais Bardinet-La Marti-niquaise, premier producteur de rhum en Europe (qui dé-tient aussi Depaz, Dillon, Old Nick, Saint-James et Négri-ta), manifeste son intérêt et s’engage, cartes sur table. L’investissement lui permet-tra de compléter ses besoins en rhum pour la métropole. « Pour relancer la production, l’unique alternative consistait à bâtir une nouvelle usine, ce qui ne s’était pas vu en Guadeloupe depuis un siècle ! », ex-plique Hubert Damoiseau, directeur de la distillerie. Le mon-tant du projet est à la mesure des résultats attendus : plus de 5 M € sont injectés par Bardinet dont 54 % financés par le trio du Docup (Etat-Région-Europe).

Un des volets d’investissement les plus importants est le dis-positif de retraitement des déchets. Première distillerie « verte » des Antilles, Bellevue recycle l’ensemble de ses déchets. Les bassins de lagunage, installés pour traiter les vinasses, représentent à eux seuls 900 000 € d’investissement et 0,40 € par litre d’alcool pur de coût d’exploitation. Le système est long : après une oxygénation de plus de sept mois, les vi-nasses dépolluées retournent vers les champs de cannes. Les boues restantes sont elles valorisables en épandage ag-

ricole, tout comme les cendres et poussières de combustion de la chaudière, qui brûle la bagasse générée par le broy-age. Aux côtés du matériel neuf, une antique machine à va-peur, jeune de 104 ans, actionne le tapis à cannes, faisant de Bellevue l’unique distillerie de Guadeloupe à fonctionner sur ce modèle. Dès sa deuxième année, les rendements sont supérieurs à toutes les distilleries des Antilles (plus de 60 li-tres d’alcool pur à la tonne). En volume, la production est en augmentation constante : en 2011, Bellevue produisait 850 000 litres de rhum, et le cru 2012 s’annonce sensiblement équivalent, ce qui en fait le troisième plus gros producteur et le premier exportateur de Guadeloupe. A Marie-Galante, Bellevue produit le double de ses confrères. La qualité n’est pas laissée pour compte, puisque le Domaine de Bellevue est, depuis 2003, le rhum blanc le plus médaillé au Salon de l’Agriculture. « Nous avons mis en place plus de 20 000 anal-yses qualité sur une campagne, et chaque atelier est contrôlé en permanence pour un réajustement ad hoc », précise Hu-bert Damoiseau.

Aujourd’hui, Bellevue est l’unique domaine écoposi-tif au monde, c’est-à-dire que son bilan énergétique est positif. En effet, en com-plément du traitement des déchets, en 2010, 4 hectares ont été dédiés à l’installation de ce qui a été la plus grande ferme solaire de la Caraïbe, en partenariat avec la société Akuo. Près de 10 000 pan-neaux solaires produisent

3 GW par an, ce qui équivaut à 30 à 40 % de la consom-mation d’électricité de Marie-Galante, et à 2400 tonnes de CO² évitées annuellement. Aux pieds de ces panneaux, une trentaine d’espèces mellifères ont été plantées pour attirer et sédentariser les abeilles sauvages. Un apiculteur de Marie-Galante, Jean-Marc Hégésippe, a in-stallé ses ruches sur le domaine, ce qui lui permet de dével-opper et de pérenniser son activité de miellerie. Mais pour Hubert Damoiseau, l’environnement, c’est aussi la sauveg-arde du patrimoine bâti. Sur l’île aux cent moulins, celui de Bellevue, moulin à vent datant de 1821, est le seul qui, après sa restauration en 2006, tourne tous les jours, pour le plus grand plaisir des visiteurs. Bellevue prouve ainsi qu’outre les compétences humaines, un rhum agricole savoureux peut être le produit de la terre, du soleil et du vent.

dossier / RHUMS AGRIcOlES

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5958 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Rhums Saint-MauriceSeuls au monde… ou pas !

claudine Robinson est déléguée commerciale des rhums Saint-Maurice, une marque unique en son genre car elle présente la particularité d’être… la seule distillerie Guy-anaise en activité. Une position incongrue que beaucoup pourraient envier mais qui nécessite malgré tout un travail constant pour évoluer en même temps que le marché.

GUyANE

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Quel est le poids des rhums Saint-Maurice sur les marchés guyanais et antillais ?Les rhums Saint-Maurice représentent aujourd’hui 60% du marché local, nous sommes présents en Métropole mais totalement absent du marché antillais.

Vous êtes aujourd’hui la seule rhumerie de Guyane : c’est une position envieuse ou délicate ?Nous sommes effectivement la dernière distillerie en activité en Guyane. Une position envieuse ? Oui mais c’est également une position délicate. Envieuse car nous sommes le seul rhum local, le produit se posi-tionne seul et est facilement reconnu ; délicate car il est très difficile pour une PME comme la nôtre d’être seule dans une filière (par exemple certaines aides peuvent être prévues pour la filière dans les autres départements mais pas pour la Guyane), notre voix étant la seule dans la filière en Guyane, elle aurait bien sûr plus de poids si nous étions en nombre (c’est bien connu l’union fait la force). La Belle Cabresse, la Cayennaise et le Cœur de Chauffe sont des rhums bien installés, connus et appréciés du grand public. Comment vous y prenez-vous pour élargir votre gamme de consommateurs ?Pour l’instant en diversifiant le packaging et le condi-tionnement afin de mieux répondre aux demandes du con-sommateur. Sur le plan du marketing, de nombreux rhums martini-quais et guadeloupéens ont fait le choix de rompre avec leur image traditionnelle pour tendre vers la modernité. Quelle est votre position vis à vis de cette évolution ?Nous ne pensons pas qu’il y a une rupture avec l’image tra-ditionnelle. L’image traditionnelle pour le rhum est toujours très présente aux Antilles comme en Guyane. En revanche, pour conquérir des niches effectivement il y a une tendance vers la modernité et nous sommes en accord avec ceci.

L’excellence des rhums des Antilles-Guyane n’est plus à démontrer, mais les consommateurs sont toujours demandeurs de nouveaux concepts et de nouveaux goûts… avez-vous des projets pour répondre à cette demande qui évolue rapidement ?Comme vous le savez nous sommes en phase de moderni-sation de notre outil de production et une fois cette étape franchie, nous serons bien sûr prêts à répondre aux de-mandes de nos consommateurs.

dossier / RHUMS AGRIcOlES

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61MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

CRÉER ET MAINTENIR UNE IMAGE FORTE ET POSITIVE : LE RÊVE EST DEVENU RÉALITÉ.

Impossible de vivre en Martinique sans reconnaître une affi che ou une annonce du Rhum Trois Rivières. Elle fait forcément référence au bleu. Et ce n’est pas nouveau …

Voici bientôt 10 ans que la marque (par le biais de son produit phare, le rhum blanc) a capitalisé sur cette cou-leur pour ses campagnes publicitaires.

Partant du constat que dans un linéaire de rhum, celle de Trois Rivières était la seule à porter une étiquette bleue, les créatifs de l’agence de publicité Corida se sont servis de ce signe distinctif spécifi que pour orienter leur communication. Et depuis, le bleu ne quitte pas les cam-pagnes de Trois Rivières. Rien de plus logique,une image se construit par une présence forte et constante dans le temps. Et en une décennie, on peut dire que le rhum Trois Rivières s’est joliment approprié le bleu.

RETOUR SUR UNE SAGA :

Début de l’aventure, 2002. 4 visuels investissent les murs de la Martinique. Chacune des affi ches a une couleur do-

minante et son titre associe le bleu à une autre couleur (référence à 4 lieux dits de la Martinique). Objectif: identifi er la marque en lui attribuant cette singularité qu’est la couleur bleue. La campagne connaît un vif

succès, ce qui encouragera la marque à capitaliser sur le bleu. Et surtout, à utiliser la signa-ture Certains l’aiment bleu

pour ses futures campagnes. On se souvient ensuite des affi ches très épurées mon-trant des citrons bleus ou des glaçons bleus, mais aussi des nombreuses campagnes de vœux de fi n d’année ou

des annonces de lance-ment de séries limitées aux titres teintés de bleu.Aucune communication de Trois Rivières ne s’est jamais écartée de cet élément de reconnais-sance unique. Il est intéressant de signaler que sur un plan purement pu-blicitaire, de nombreuses pro-ductions de Trois Rivières ont remporté des prix lors de concours créatifs internationaux.

DANS LES MAGASINS AUSSI, DU BLEU.

En interne et en agence, les responsables de la marque ont bien compris qu’il valait mieux faire rimer création artistique originale avec action marketing réussie.

Ainsi, toutes les promotions, les goodies, les PLV ou les packaging sont contribué à ancrer le concept en surfant sur la vague bleue. Ce qui a donné de magnifi ques éditions limitées de rhum blanc Trois Rivières dans des fl acons aussi beaux que bleus.

On se souvient aussi des soirées bleues sponsorisées par Trois Rivières. Derniers succès en date, les cocktails Bleu Citron et Bleu Grenadine, à la saveur fruitée et aux refl ets bleus…

TROIS RIVIÈRES, DU TOUT GRAND BLEU !

TROIS RIVIÈRES

minante et son titre associe le bleu à une autre couleur

On se souvient ensuite des POUR TROIS RIVIÈRES, CETTE CONSTANCE ET CETTE RIGUEUR DE COMMUNICATION PORTENT LARGEMENT LEURS FRUITS. PUISQUE AUJOURD’HUI, EN MARTINIQUE, LES SCORES DE RECONNAISSANCE ET D’ATTRIBUTION DE LA MARQUE SONT PARMI LES PLUS FORTS. CHEZ TROIS RIVIÈRES, ON DIRAIT : ON EN EST TOUS BLEUS.

POUR TROIS RIVIÈRES, CETTE CONSTANCE ET CETTE RIGUEUR DE COMMUNICATION PORTENT LARGEMENT LEURS FRUITS. PUISQUE AUJOURD’HUI, EN MARTINIQUE,

POUR TROIS RIVIÈRES, CETTE CONSTANCE ET CETTE RIGUEUR DE COMMUNICATION PORTENT LARGEMENT LEURS FRUITS. PUISQUE AUJOURD’HUI, EN MARTINIQUE, LES SCORES DE RECONNAISSANCE ET D’ATTRIBUTION DE LA MARQUE SONT PARMI LES PLUS FORTS. CHEZ

POUR TROIS RIVIÈRES, CETTE CONSTANCE ET CETTE RIGUEUR DE COMMUNICATION PORTENT LARGEMENT LEURS FRUITS. PUISQUE AUJOURD’HUI, EN MARTINIQUE,

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OR BLANC.

PRÉCIEUX.CERTAINS L’AIMENT

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

Médaille d’Or au Concours Générale Agricole de Paris 2011.

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6362 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012Publi-reportage

UAG

Que représentent les MCE Awards ?

M. Saffache : Ces trophées sont attribués par MCE TV. Ils ont pour objectif de mettre en valeur les réalisations concrètes des grandes écoles et des universités. Parmi la centaine de candidatures, le jury - com-posé d’experts de tous horizons - a retenu notre projet qui vise à valoriser le dialogue entre l’uni-versité et les acteurs économiques locaux. Nous menons une politique volontariste que nous concrétisons par un ensemble de dispositifs afin d’être en phase avec le monde professionnel. Ce rapprochement commence d’ailleurs par la participation de chefs d’entreprise au Conseil d’administration de l’UAG.

Quelles sont les actions mises en place ?

Mme Cazimir : Depuis 2010, l’UAG tisse des liens avec les entreprises locales et les organisations patronales. Et il semble que la dynamique de ces deux dernières années ait fait la différence lors de l’attribution des trophées.Nous avons fait de nos priorités la création de la fondation « UAG – GBH : Agir ensemble pour la formation et l’emploi » et le lancement de la pla-teforme PARI (http://pari.univ-ag.fr), un outil web qui permet de rapprocher le monde étudiant, les anciens étudiants, les enseignants et les entre-prises.Nous avons ensuite mis en place des évènements significatifs avec nos partenaires parmi lesquels le « Forum Etudiants des métiers

et carrières », « Les rendez-vous de l’Excellen-ce », « A la rencontre des professionnels », etc. Nous avons également conçu un programme de formation en alternance, spécifique aux métiers de la grande distribution, au travers du Diplôme universitaire de manager de rayon (DUMAR) de niveau Bac + 3. En 2011, les quinze diplômés ont été employés.

Avez-vous d’autres projets ?

M. Saffache : Dès la rentrée prochaine, l’UAG étend sa collaboration active à de nouveaux secteurs d’activités. Nous mettons en place un pôle de compétences en formation continue, en collaboration avec le Syndicat des architectes des Antilles et de la Guyane. Nous proposerons également, en alternance, un master « Informatique appliquée à la gestion des entreprises » dont l’objectif est de répondre aux besoins spécifiques de recrutement des entre-prises dans les 5 ans à venir.

PRIMÉE À PARIS

MCE TV (Ma Chaîne Etudiante) attribuait, le 19 mars dernier, au théâtre du Palais-Royal, ses MCE Awards. L’UAG, qui concourait pour la première fois, s’est vue décerner le premier prix de la catégorie « Relations avec les entreprises ».

Entretien avec Pascal Saffache, Président de l’Université des Antilles et de la Guyane et Gilyse Cazimir, Chargée de mission à l’insertion professionnelle.

Pour tout contact :[email protected]

http://pari.univ-ag.fr05 90 48 34 06

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6564 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

CHEz NOUS, LES MEUBLES

SONT SÉLECTIONNÉS

ET CONÇUS SUR MESURE

AU NIVEAU DE LA MATIèRE,

DE LA COULEUR ET DE

LA FINITION ET SURTOUT,

TOUS LES BOIS SONT TRAITÉS

yOHANN lEVy

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Yohann Lévy nous a reçus au sein de son enseigne Domia qui, en moins de deux ans, s’est forgée une place et une réputation solide auprès de la clientèle martiniquaise. Installés dans un can-apé confortable au design tendance, nous l’écoutons parler de ses projets, de sa conception du commerce et de certaines révélations surprenantes sur nos habitudes de consommation.

Comment est née l’enseigne Domia dans un secteur déjà occupé par des marques bien connues ?Contrairement à toutes les idées reçues, Domia est une enseigne purement Martiniquaise. Au départ conçu comme un magasin discount d’équipement

de la maison de type bazar, il a vite évolué pour de-venir le concept Déco et Tendance que les martini-quais connaissent aujourd’hui. C’est à dire un es-pace accueillant où l’on trouve à la fois des objets d’usage courant, comme les utilitaires de cuisine, salle de bain, décoration pour l’art de la table, post-ers muraux etc. la liste est très longue, et aussi de l’ameublement spécialisé de salon (canapés, meu-bles HI-FI vidéo, fauteuils relaxants).

Comment se démarque-t-on des grandes enseignes comme But et Conforama par exemple ?Le marché de l’équipement de la maison est vaste. Plus le choix est important et plus le marché se dy-namise. Nous devons respecter tous nos confrères car il contribue à l’émulation de ce marché. L’offre

DOMIA La maison sur mesure

de Domia se démarque en ce sens que nous propo-sons une gamme de produits très large comparable à ce qui se fait en Métropole et surtout à des prix très abordables. Nous souhaitons que nos clients soient « acteurs » de leur intérieur : la première évolution importante de Domia a été la création d’une gamme complète de canapés et fauteuils. Dans les magasins général-istes traditionnels, vous ne pouvez acheter que du « prêt à meubler »… chez nous, les meubles sont sélectionnés et conçus sur mesure au niveau de la matière, de la couleur et de la finition et surtout, tous les bois sont traités. En outre, nous proposons exclusivement des produits de qualité étudiée pour le climat tropi-cal : vous n’ignorez pas que les revêtement stan-dards se désintègrent rapidement sous l’effet de la

chaleur et de l’humidité… en peu de temps, votre canapé sèche, s’effrite et semble avoir vingt ans. Cela n’arrive pas avec nos produits de fabrication européenne et certifiés ISO 9001. Nous garantis-sons une traçabilité complète grâce aux numéros de série qui permettent de connaître l’artisan qui a fabriqué chaque pièce du meuble.

Des meubles de fabrication européenne et une conception sur-mesure : le premier réflexe est de s’imaginer des prix particulièrement élevés…Et pourtant nous proposons les meilleurs prix du marché (rires). Je le dis avec fierté car c’est la vérité : sur le plan du rapport qualité/prix, nous sommes l’enseigne la moins chère de Martinique. Nous pra-tiquons des prix bas toute l’année sur des produits fiables, solides et de fabrication professionnelle. Lors de sa visite, la clientèle est accueillie par des conseillers qui sauront la guider dans le choix le mieux adapté à son intérieur, voire même lui pro-poser des choix originaux, design et modernes, auxquels on ne songe pas forcément. Je considère qu’un canapé par exemple doit être un meuble que l’on remplace assez régulièrement, selon l’évolution des tendances et de ses goûts. C’est un concept abordable grâce à nos prix compétitifs.L’habitat est de plus en plus exigu et nous faisons en sorte de proposer à tous nos clients des solu-tions d’aménagement rationnels avec par exemple des vrais canapés convertibles « king-size ».

Quels sont vos projets d’agrandissement ? Pouvons-nous espérer quelques surprises prochainement ?Nous proposerons dès l’année prochaine un es-pace cuisine et salle de bains, présentant toujours des produits sur mesure (mobilier, rangement, placards…) C’est dans la logique des choses, car je pense que les enseignes discount vont connaî-tre une évolution importante. Nous pouvons dé-sormais proposer, ici en Martinique, des produits de qualité supérieure à ceux fabriqués en Chine, à des prix équivalents, voire inférieurs, à ceux prati-qués en Métropole. Une chose est sûre : chaque personne nous ayant rendu visite une fois revient par la suite. C’est sans doute notre plus grande satisfaction.

Centre commercial Vert Acajou97232 LamentinCentre commercial Marine Bay97290 Le Marin

Publi-reportage

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6766 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Dans son dernier ouvrage, Richard Crestor livre une approche à la fois théorique et pratique des mécanismes de formation des prix dans les départements français d’Outre-mer. Le Secrétaire Général de l’AMPI de Martinique entend ainsi donner, par le calcul, les raisons des écarts de prix entre les DOM et l’Hexagone et proposer des pistes de réflexion sur la façon de les réduire. >>>

RIcHARD cRESTORn

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Pourquoi

les produits importés sont-ils si chers ?

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6968 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Pourquoi ce livre et pourquoi maintenant ?

En 2005, j’avais déjà publié un ouvrage sur l’octroi de mer (“Octroi de mer 2004-2014, de la protec-tion à la compensation”, RC Edition). Les grèves de 2009 m’ont amené à réfléchir sur le sujet plus global du prix des produits importés. Je me suis dit : “Es-sayons de mettre le prix en équation”. Parce que les seules vérités sont celles que l’on peut démontrer. Je voulais trouver une formule mathématique qui explique pourquoi les prix sont si élevés dans nos territoires.

Quels sont les principaux constats que vous avez pu établir ?

Tout d’abord, il est im-portant de souligner que l’équation à l’origine de la formation des prix est fonction de six variables : le prix d’achat en France hexagonale, le coût du fret en amont et le coût du fret en aval, l’octroi de mer, la marge des dif-férents opérateurs et en-fin la TVA. Ainsi, la base d’imposition à la TVA du produit importé inclut l’octroi de mer. Il y a donc une « TVA sur octroi de mer » qui, elle-même, contribue au renchérissement du prix de vente dans les DOM. De plus, le fret est calculé sur le poids du produit et non sur son prix d’achat. Ainsi, un conteneur de champagne est sou-mis au même coût de fret qu’un conteneur d’eau minérale. Le taux de fret exprimé en fonction du prix d’achat du produit importé peut donc atteindre un niveau très élevé, supérieur à 50%, pour les produits de faibles valeurs au kg. Pour un tonnage non négligeable de produits agroal-imentaires importés, l’effet cumulé des coûts de transport et de l’octroi de mer peut donc conduire à un coefficient de surcoût très élevé, supérieur à 1,50. Ainsi, sur près d’un tiers des produits importés, les coûts d’approche sont supérieurs à la marge. Or, plus les coûts d’approche sont élevés, plus la pos-

sibilité de marge est faible. Et au-delà d’une marge de 10 ou 15%, les prix de vente explosent. Quelles solutions préconisez-vous ?

Il faut avant tout s’attacher à diminuer chacune de ces variables. Pour le prix d’achat, il faut tenter de jouer sur les taux de change, d’observer de près le prix des matières premières, de diversifier certains approvisionnements. En bref, il faut aider les entre-prises à mieux acheter.Concernant le fret, certaines décisions publiques pourraient apporter des aides aux importateurs. Cependant, il faudrait veiller à préserver la produc-tion locale en ne taxant que les produits importés

qui pourraient concur-rencer la production locale.Quand à la baisse de l’octroi de mer, cela se traduirait au-tomatiquement par une diminution des recettes des collec-tivités.

Pourtant, de nom-breux acteurs économiques de nos territoires sou-haitent remettre en

question le principe même de l’octroi de mer. Qu’en pensez-vous ?

Nous sommes dans un contexte où il est ques-tion de développer la production locale. Or, les col-lectivités ont tout intérêt à développer les recettes d’importation. Dans ce cas, plutôt que de le supprimer, pourquoi ne pas appliquer l’octroi de mer sur les services ?Je crois que l’on y pense sérieusement dans les au-tres DOM et à Paris aussi. C’est peut-être une ré-forme à envisager. Il faut aussi que l’on puisse sortir le prix de revient de l’octroi de mer.

“La Formation du prix du produit importé dans les DOM” de Richard Crestor, RC Editions, 78 p., 15€euros.

“Un conteneur de champagne

est soumis au même coût de fret

qu’un conteneur d’eau minérale”

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7170 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

A l’heure de la ré-créationInstallée au cœur de Jarry en Guadeloupe depuis 2007, Margarita est une agence conseil en communication dont les principaux clients rayonnent en Guadeloupe, et par delà sur l’ensemble des Antilles-Guyane. Parmi eux, on compte dans le secteur privé des enseignes comme Peugeot, Crédit Moderne, WAB, La Seigneurie, Kia, Optic’A, Lexmark ou encore CGFF, et du côté des institutionnels, Le Conseil Général de Guadeloupe et La Région Guade-loupe ont déjà fait appel à eux. Un des meilleurs souvenir de l’agence reste la gestion de l’ensemble de la com-munication faite dans le cadre des Jeux des Iles 2008. Une belle opération qui a marqué les esprits. Entretien avec Caroline Joly et Nicolas Leydier, directeurs associés de l’agence.

Mais chez Margarita nous préférons parler d’équipe plutôt que de mettre une personne en avant, question d’éthique et de principe.

Je reprendrais bien une Margarita !Vous, vous aimez les bonnes choses !

Pour terminer cet entretien, avez-vous un message à faire passer à nos lecteurs ? Pour en dire un peu plus à propos de l’agence : tout d’abord, quels que soient vos désirs en matière de communication, Margarita vous conseille et vous apporte avec un zeste d’impertinence des solutions adaptées à vos besoins. Dotés d’une vision globale, d’une bonne dose de créativité et d’une parfaite connaissance des spécificités du marché antillo-guyanais, nous sommes votre guide dans l’élaboration d’un plan de communication efficace, qu’il s’agisse de concevoir une identité visuelle ou de mettre en place une campagne plurimédia à 360°, nous déployons tout notre savoir-faire pour l’accomplissement de vos objectifs. Pour conclure, que vous souhaitiez communiquer à prox-imité de votre zone d’activité ou par delà votre territoire, Margarita met tout en œuvre afin d’optimiser votre budget communication.

AGENcE MARGARITAn

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En quelques lignes, si vous deviez résumer l’agence…Margarita se résume en une recette toute simple : un zeste d’impertinence, une bonne donne de créativité, juste ce qu’il faut de réactivité et beaucoup de pertinence...C’est votre recette du succès ?En tout cas c’est notre crédo, être pertinents tout en étant impertinent, créatifs et réactifs à la fois. Nous vivons dans une époque où tout va de plus en plus vite, il faut savoir s’adapter, être toujours au courant des dernières tendances, être force de proposition quel que soit le sujet, la demande, les enjeux, la notion de proximité et une bonne connaissance du marché sont tout aussi importants.Nos clients nous demandent toujours de les surprendre, pour eux la pub c’est leur moment de récréation, même s’il y a des enjeux économiques derrière, et nous mettons un point d’honneur à les satisfaire. Pourtant, la plupart du temps nos campagnes les plus créatives ne voient jamais le jour. Ainsi va la pub. Je vous ressers une Margarita ?

Avec plaisir ! C’est vraiment excellent !Question de dosage…

Qui se cache derrière Margarita ?Margarita, c’est avant tout une équipe à forte personnalité qui travaille la main dans la main. Chacun a son rôle avec des compétences spécifiques. Une poignée de personnes dynamiques, professionnelles et impliquées qui ne laissent rien au hasard. Malgré le fait que chacun ait une fonction bien déterminée, nous sommes tous extrêmement polyvalents. Caroline, qui est originaire de Guyane, a fait ses armes en qualité de responsable marketing chez l’annonceur en métro-pole puis ici en Guadeloupe avant de créer l’agence, quant à Nicolas il a tour à tour été directeur artistique, concepteur rédacteur, réalisateur, directeur de création, en agences et en free-lance, ici et ailleurs…

Syndicat Mixte d’électricité de la MartiniqueCentre d’Affaires Agora - Bat. A - 3ème étage - Av. de l’étang Zabricot - CS 30528 97206 Fort-de-France Cedex

Tél. 0596 48 03 10 - Fax : 0596 50 63 04 www.smem.fr

1 J’éteins tous mes appareils en veille qui consomment inutilement.

2 Je remplace mon vieil électroménager par un appareil plus performant et économe en énergie de classe A, A+ ou A++.

3 Je laisse tomber le chauffe-eau électrique et je profite au maximum du soleil en installant un chauffe-eau solaire.

4 Je change mes ampoules traditionnelles contre des ampoules à économie d’énergie (LBC, LED, ...).

5 Je ne m’équipe d’un climatisateur que si cela est indispensable, en optant toujours pour du matériel de classe A au minimum.

6 J’optimise la climatisation réglée à 25°C, en gardant toujours fermées et bien isolées les portes et fenêtres.

7 Je dépoussière régulièrement mes lampes ainsi que les filtres de tous mes appareils électroménagers et de climatisation.

8 Je multiplie les petits gestes, au quotidien, qui me feront économiser de l’énergie.

9 Pour avoir moins chaud, j’isole ma toiture, protège les ouvertures du soleil et privilégie la ventilation.

10 Pour faire les bons choix, je m’adresse toujours à un professionnel et prend conseil auprès du SMEM.

éco-astuce Débranchez votre chargeur après chaque utilisation !

Un chargeur consomme dès qu’il est branché à unwe prise électrique, même s’il n’est plus relié à un appareil : il fonctionne alors comme un appareil en veille

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pour réduire la facture d’électricité

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72 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

De gauche à droite, et de haut en bas :

1) urbaspace…foisonnement d’idées et projets d’avenir

2) giP gPV de Fort-de-France… la Ville capitale de demain,

une vision qui se partage

3) techni-clôtures… le point sur les avancées d’un chantier

4) office de l’eau… un nouveau prélèvement sur le terrain

agence mots d’ici communication corporate et editoriale

L’exposition photos sourires d’ici est un projet de communication

positive, porté par l’agence de communication mots d’ici.

Pied de nez au discours actuel, imprégné de morosité,

l’agence a choisi de mettre un coup de projecteur

sur les martiniquais travaillant dans la bonne humeur !

entreprises, institutions, associations…

une vingtaine d’organisations se sont prêtées au jeu

et ont dévoilé leurs coulisses.

Rencontre avec nos sourires d’ici…

Retrouvez toutes les photos sur www.motsdici.fr

SOURIEz !n

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7574 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

1- Si 7camicie était un pays…

L’Italie. C’est à Rome que la marque a été créée par David Hassan dans les années 90. Il a su proposer des modèles caractérisés par une qualité artisanale dans la meilleure tradition des tailleurs italiens.

2- Si 7camicie était un chiffre…

Le chiffre 7 évidemment. Il symbolise aussi bien le chiffre porte-bonheur des Italiens

que les sept jours de la semaine.

3- Si 7camicie était un style…

Ce serait un mélange de plusieurs styles. La boutique propose une offre vaste et diversifiée, arrivant à satisfaire un public des plus larges : du trendy au casual, du sportif au classique, du chic à l’élégant, les lignes répondent au style de chacun, pour les hommes comme pour les femmes.

4- Si 7camicie était une fleur…

Un trèfle à quatre feuilles. Tout comme lui, les chemises de la collection sont rares, dans le sens où on ne trouve en magasin qu’un exemplaire par taille.

Cela permet de garder une exclusivité et surtout éviter de rencontrer son voisin avec la même chemise. Pour l’anecdote, 7camicie, qui propose aussi bien des costumes que des cravates,

propose aussi des boutons de manchettes dont un modèle phare de la gamme représente un trèfle à quatre feuilles.

5- Si 7camicie était un roman…

Gatsby le Magnifique de Fitzgerald, pour son élégance naturelle et son goût des beaux vêtements.

6- Si 7camicie était un jour de la semaine…

Ce serait un 8ème jour qui reste à inventer, car si vous achetez sept chemises au cours d’une même année, la 8eme de votre choix vous est offerte.

7- Si 7camicie était un film…

La vita e bella de Roberto Benigni, pour son humour, sa grâce et son ode à la vie. Et son titre en hommage au film de Frank Capra qui correspond bien à l’esprit joyeux de 7camicie.

Boutique 7Camicie68 rue Victor Hugo

Fort de France 0596 55 16 79

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Publi-reportage

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7776 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

WIlly AlGER

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Si vous aimez la fête, vous connaissez déjà Willy Alger. Vous l’avez croisé au Lo, au Club Med, et partout ailleurs où se retrouvent la jet-set, les clubers et les oiseaux nocturnes. Le Bliss Summer Tour de 2011, c’est lui. Les concerts à l’Atrium ? Lui aussi. Les live de Batelière et Madiana ? Yes, toujours Willy.

« Avec mes compères Jean-Yo et Babichou via notre société Icône, nous voulons que les Marti-niquais, et tous nos voisins de la Caraïbe, puis-sent avoir le droit à ce qui se fait à Miami par ex-emple. Vous pensiez que le Bliss de l’an dernier était énorme ? Pour nous c’était une première étape. Je vous garantis que personne ne peut s’attendre à ce qui s’annonce : ça va être au-thentiquement hors-norme. Des DJ célèbres dans le monde entier ont répondu à l’appel. La Martinique va bientôt connaître la Glow Par-ty la plus démente de son histoire. »

Icône est une socié-té spécialisée dans l’événementiel, en particulier les con-certs, les spectacles, les one-man show et les fêtes pour les col-lectivités, mais aussi les soirées privées. L’été 2012 marque une nouvelle étape de son grand projet avec les Glow Party qui s’annoncent déjà mythiques, les Jeudis Live de l’espace Perrine où des artistes internationaux se produiront sur scène, et les soirées Private Lounge chaque mardi au New Corner.

L’été sera hot, l’été sera brûlant. Appelez Willy, il sait ce que vous aimez.

Infos et ré[email protected] 210 110

Contact : Willy ALGER Mail : [email protected] Tel : 06.96.82.03.79

L’after-work du mardi

PhotoJean-Yo (cocktail orange)et Willy Alger (cocktail jaune)

Martinique Night Fever

Vous en avez assez des soirées sans intérêts ? Vous ne vous re-trouvez pas non plus dans les after-works sans ambiances particu-lières ? Durant tout l’été, Icone Production vous propose, tous les mardis de 19h à 1h, les Private Lounge. Plus classe qu’une soirée ordinaire, plus distrayant qu’un after-work habituel...

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7978 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

lE DîNER DE MIREllAn

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Atelier Caribéen d'Architecture & DécorationHabitation Fonds Rousseau - 97233 schoelcher - Martinique - FWI.Tel / Fax. 0596 39 12 01 - Mobile. 0696 73 29 29 - Mail. [email protected]

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e Déc.-2011LOGOAMENAGEMENT D'UN RESTAURANTCentre Commercial La Véranda

97200 FORT DE FRANCE

Graphisme: "Le New Corner" Bank Gothic LT BT "Restaurant - Bar lounge" Century gothic

DE GAUCHE à DROITE 1. Assis : Patrick CHAMOISEAU, Emmanuel de REyNAL, Pascal BARAT, Marie-Eugénie ANDRE - 2. Debouts : Kathlyn DESIRE, Marc SERALINE, Jean-Marc SCHMIDT, Anne DE POMPIGNAN, Mirella CHANTALOU, Fabrice JUVILIER, Reine PRAT, Guillaume PIGEARD DE GURBERT, Alain DEDE, Emmanuelle DE BEAUFORT

SERVIS AU DÎNER : Champagne Nicolas Feuillatte - Cuvée 225 Elevée en fût de chêne - Brut 75cl - Pessac Léognan rouge - Château de ROCHEMORIN 2006 75cl - Bordeaux Blanc Sauvignon - Château LA VERRIERE 2010 75clMENU : Entrées : St Jacques poêlées rémoulade de céleri à la coriandre crème acidulée parfumée au basilic / Poêlée de cuisses de grenouille risotto crémeux au parmesan - Plats : Suprême de pintade au beurre d’herbe, gnocchis de pomme de terre > Gambas Black tiger marinées au saté, risotto au jambon séché - Dessert : Miroir à la framboise

Quel régal ! Les échanges auront été des plus riches avec un parterre d’invités qui ne se seraient peut-être pas rencontrés en d’autres circonstances. Diversité, talents et créativité. La culture aura côtoyé les univers de la finance, de la petite en-fance, de la publicité…Nous remerciements renouvelés au New Corner, aux cham-pagnes Nicolas Feuillate et à la société 2M DESIGN.

Marc SERALINE/Anne DE POMPIGNANLeur investissement depuis 1998 auprès des personnes âgées dépendantes avec leur structure l’OASIS route de Ba-lata, méritait d’être salué dans une Martinique qui vieillit plus vite que la plupart des régions de France. Un constat aux conséquences sociales et économiques inéluctables.Marie-Eugénie ANDRE Après des années passées à la direction de différentes struc-tures, Mme ANDRE se consacre désormais à la mise en place d’une crèche inter-entreprise suite au constat de l’impérieux besoin des entreprises et de leurs salariés en la matière. Les locaux seront prêts fin novembre.Emmanuel DE REyNAL Directeur de C’Direct et Président de Contact Entreprises, E.de Reynal, a l’ardent désir de compenser via cette dernière structure le fossé qui existe à la Martinique entre le monde de l’entreprise et son environnement, notamment du fait de vi-sions erronées de part et d’autre. Les solutions majoritaire-ment retenues sont d’ordre pédagogique : forums des mé-tiers, formations (Dispositif Audace)…Patrick CHAMOISEAUNotre illustre invité (prix Goncourt, 1992) en charge du projet du Grand Saint-Pierre et des Trois-Ilets, s’est défini durant ce dîner comme un créatif, un artiste qui s’intéresse à toutes les formes d’expression. Pour celui-ci, il faut que la per-spective culturelle soit placée au centre du développement économique. Rappelons la sortie de son dernier ouvrage : « L’empreinte à Crusöe », une méditation sur la solitude au travers de l’histoire d’un îlien amnésique qui a récemment fait l’objet d’un article dans le Monde.Guillaume PIGEARD DE GURBERT Voilà un professeur de philosophie qui a laissé les bancs il-lustres de la Sorbonne pour rejoindre avec grand plaisir la Martinique et la classe préparatoire littéraire du lycée de Bel-levue. Son regret, la faible présence de professeurs de phi-

losophie, une matière qui permet une réflexion sur les grands enjeux de la société, contribuant par suite à la construction de l’homme.Alain DEDEPour sa 28ème édition, le tour des yoles fera l’objet de 2 nou-veautés. Il sera placé tout à la fois sous le signe de l’écologie avec la présence notamment de brigades vertes et de la mu-tualisation des dépenses entre les différentes municipalités.(Ex : la sécurité) Chapeau bas, Mr DEDE !Reine PRATNouvelle directrice des Affaires Culturelles (Drac), Mme PRAT s’attachera à entretenir un dialogue constructif avec les col-lectivités territoriales et les acteurs culturels pour améliorer la prise en compte des patrimoines martiniquais, favorisant l’attractivité touristique et une meilleure connaissance de l’histoire telle qu’elle apparaît dans les monuments, les dé-couvertes archéologiques, les traditions, pour accompagner les artistes dans tous les domaines de la création : la mu-sique, les arts de la parole, l’architecture, les arts plastiques,

l’art des jardins... et permettre leur rencontre avec les plus larges publics.Jean-Marc SCHMIDTMembre de la direction du Crédit Mutuel, il nous a offert un regard très apprécié sur le monde de l’entreprise : « derrière les projets, les entre-

prises, il y a des hommes, de vrais managers investis qu’il a plaisir à rencontrer ». A noter : Le Crédit Mutuel a investi depuis peu le secteur de l’assurance.Fabrice JUVILIERNotre jeune chef d’entreprise (Antilles Grenaillage) de la soi-rée a présenté un projet qui a suscité l’attention de tous. Il propose un procédé innovant de réduction des distances de freinage applicable tant aux routes qu’aux pistes des aéro-ports. Il souhaite se développer dans la Caraïbe (Trinidad, Barbade, Jamaïque)

PETITES PHRASES Patrick CHAMOISEAU : « L’art nous sort de nous-mêmes, des rigidités de notre imaginaire »- il y a une économie qui peut être plurielle, citoyenne »Alain DEDE : « Durant le tour des yoles, la mer est un écrin bleu dans lequel évolue des ailes de papillons »Jean-Marc SCHMIDT : « Avec la crise, les belles réussites demeurent »

La Martinique terre de talents & de créativité

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8180 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012 MADINMAG 8 - JUILLET AOUT 2012

Brasserie

Antilles-Guyane - F.W.I.

Brasserie Lorraine SAS

Quartier Union97232 LE LAMENTINTél. : 0596 51 19 55 - Fax : 0596 57 15 42

Antilles-Guyane - F.W.I.

Pouvez-vous vous présenter ?

David MARIETTE, 37 ans, j’ai suivi ma forma-tion initiale ainsi que ma formation post bac en Martinique, avec une spécialisation en biochimie.Je travaille à la Brasserie Lorraine depuis maintenant 12 ans et j’occupe le poste de Responsable Brassage.

Comment fabrique-t-on la bière ?

La bière est un produit complètement naturel issu de 4 ingrédients : l’eau, le malt, le houblon et la levure.Tout d’abord, le malt est concassé. Il est ensuite brassé : le brassage consiste à rendre solubles les sucres du malt afi n d’obtenir un moût.Le moût, cette solution sucrée ainsi obtenue, subit ensuite une cuisson au cours de laquelle on lui ajoute le houblon, qui apportera à la bière sa saveur, son odeur et son amertume si caractéristiques.Enfi n, suite à une longue fermentation et maturation, le mélange obtenu exprime ses dernières saveurs et odeurs pour donner la bière.

Combien la Martinique compte-t-elle

de brasseurs ?

La Brasserie Lorraine est l’unique brasserie de toutes les Antilles Françaises. Je suis donc le seul brasseur en activité de l’île.

La bière Lorraine fête, cette année

2012, ses 90 ans et renforce son

palmarès d’une nouvelle médaille

mondiale : la médaille de Bronze

« Monde sélection Bruxelles ».

Que représente cette médaille pour

la bière Lorraine ?

Nous tirons une grande fi erté de voir que notre travail est reconnu sur un plan international. Cette prestigieuse récompense est pour nous un véri-table gage de qualité. En effet, cette médaille de bronze a été attribuée à tous les types de condi-tionnement (canettes et bouteilles) prouvant ainsi que la Bière Lorraine est toujours d’une qualité égale quel que soit son contenant.

Quels sont les secrets de la bière

Lorraine qui lui permettent encore

aujourd’hui d’assurer cette qualité ?

Le secret de la bière Lorraine est d’être une bière 100% martiniquaise. Fruit d’un savoir-faire unique, elle fut crée par des Martiniquais, brassée par des Martiniquais. Sa recette est transmise de génération en génération depuis 90 ans.

Produisez- vous plusieurs types de

bière ?

Nous produisons la Lorraine Blonde et la Lorraine Ambrée.

Qu’est-ce qui différencie ces bières ?

Ces bières sont issues de différents types de malt, ingrédient qui confère à la bière sa couleur.Ce sont des bières de fermentation basse. La Lorraine Blonde est la bière Lorraine classique, elle est produite à partir d’un malt clair. La bière Ambrée est issue d’un mélange de malts clair et caramel.

PUBLIREPORTAGE

David Mariette, Responsable Brassage à Brasserie Lorraine

QUELQUES CHIFFRES CLÉS

• Année de création de la bière Lorraine : 1922

• Médailles obtenues : - Bruxelles 1961- Prix d’Excellence Cologne, 1963- Bruxelles 1964- Médaille de Bronze Monde Sélection,

Bruxelles 2012.

• Capacité de production de la Brasserie Lorraine : 100 000 bouteilles par jour

• Nombre d’employés à la Brasserie Lorraine : 92

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BRASSERIE LORRAINE,

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UNE MÉDAILLE DE BRONZE À MONDE SÉLECTION BRUXELLES90 an é i toujou osi penpanI pa ni konpleksKa rann lézot veksPas i pa ka fè détayKa rékolté méday an pagayAdan lé pli gran konkou entènasionalMeday dè bronz atè Briksel 2012 sa fénoménalSa ka fè di’y an majò a nivo mondialAn labiè lokal natif-natalAn kalité ki iréprochabAn gou ki inégalabé sé sa ki ka fè di labiè Lorraine an labiè endéboulonab Bière d’Origine depuis 1922

FABRICATIONLOCALE

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communes. Ce mépris s’illustre également dans le remplace-ment de la végétation par du béton brut et frustre, contribuant ainsi à diminuer la densité verte et donc à diminuer la qualité du cadre de vie.

Ce choix a aussi des conséquences économiques. D’une part, les parkings extérieurs contribuent à renforcer l’imperméabilité des sols et donc la probabilité d’inondations. D’autre part, l’exposition continue au soleil réduit la durée de vie des voi-tures, donc accélère leur remplacement. Le parking accolé à un bâtiment public est toujours sous-dimensionné par rapport aux besoins de stationnement que génère le bâtiment. Le pari du maître d’ouvrage est que l’ajustement se fera par l’espace public… autrement dit, la rue. Essayez donc de vous rendre à l’Hôtel des Impôts de Cluny, vous comprendrez… En bref, des économies se réalisent (ou des marges bénéfici-aires se gonflent) via l’impasse sur le parking, par le transfert à la collectivité d’une partie des nuisances générées par ces constructions. Bravo.

Aussi bizarre que cela paraisse, l’observation des parkings nous offre une grille de lecture de notre pays, de ses habitants et de ses choix collectifs.

Parfois, le parking réserve certaines de ses places aux handi-capés ou, comme cela s’est vu plus récemment, aux familles nombreuses. Bien entendu, certaines personnes ne relevant d’aucune de ces deux catégories occupent indument les dites places. Il se trouve aussi des gens tout aussi nuisibles qui restent dans leurs véhicules et se garent sur des allées, gênant les déplacements d’autrui. Certains centres commerciaux offrent un spectacle unique au monde : la réservation explicite des places de stationnement à tel ou tel commerçant. Des panneaux indiquent sur la place X que celle-ci est réservée à la clientèle du coiffeur, la place Y à la clientèle du magasin d’informatique, la place Z à la sand-wicherie… Mésentente entre partenaires pourtant engagés dans la synergie entre clientèles ? Inaptitude à partager le minimum ? Suite logique de conflits passés ? Toujours est-il que, alors que la planète entière considère que le parking fait partie des éléments mutualisés par les commerçants d’un même lieu, la Martinique réussit le tour de force de réintroduire l’individualisme commercial le plus forcené ! Le parking martiniquais a aussi une autre caractéristique : il est souvent extérieur, plutôt qu’enterré, y compris dans les nouvelles constructions. Il arrive même que dans nombre de résidences la surface au sol consacrée au stationnement soit plus importante que celle dédiée aux logements. Dans un pays où l’espace est si rare et devrait être géré com-me tel, ce choix du parking extérieur n’est pas un simple détail et emporte de multiples conséquences. Il révèle d’abord le peu de souci du détail que nous avons pour les espaces partagés, que traduit la juxtaposition sans ver-gogne de l’architecture parfois soignée des constructions avec la plus extrême grossièreté dans l’aménagement des parties

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l’étendue de la mission qui lui est confiée.Une seule personne ne peut recevoir la totalité des pouvoirs du chef d’entreprise. Ce dernier peut en revanche fractionner ses pouvoirs entre plusieurs salariés.Il est impossible de donner les mêmes pouvoirs à des salariés différents.Quelles attributions peut-on déléguer ?La délégation ne peut porter sur l’intégralité des préroga-tives du chef d’entreprise. Les pouvoirs délégués doivent être clairement définis.Comment déléguer ?La délégation de pouvoir doit être en générale écrite pour des raisons évidentes de preuve même si l’écrit n’est pas une condition de validité. Elle doit être précise et non pas générale. La délégation doit être effective. Le seul titre qu’on aurait pu octroyer au salarié ne suffit pas. Par exemple, on ne peut se contenter de nommer un salarié « chargé d’affaires » ou « ré-férent sécurité ».Une délégation est précise et limitée.La délégation suppose que le délégataire ne soit pas un sim-ple exécutant mais bien qu’il ait une véritable autonomie. Cela signifie que le délégataire doit avoir une certaine autorité donc une fraction du pouvoir de décision. Il y a des conséquences concrètes puisque si le chef d’entreprise interfère dans les décisions prises, il vide la délégation de ses effets. Certaines jurisprudences considèrent même que la délégation suppose le transfert sur la tête du délégataire du pouvoir disciplinaire.Le chef d’entreprise, lorsqu’il délègue, doit disposer des moy-ens matériels et humains pour exercer les missions qui lui sont confiées. Compte tenu des responsabilités qu’elle entraîne, le déléga-taire doit avoir accepté la délégation de pouvoirs. Cependant, afin qu’il l’accepte en toute conscience, le chef d’entreprise doit lui apporter toutes les informations complètes et précises sur cette délégation. Il est à noter que si la délégation est pro-posée au salarié en cours de contrat, il s’agit d’une modifica-tion de son contrat de travail que ce dernier peut refuser.Le délégataire devient responsable dans les limites prévues par la délégation. Le délégataire peut-il déléguer à son tour ?Il peut déléguer une partie des pouvoirs qu’il a reçus et l’autorisation du chef d’entreprise n’est pas requise. Bien en-tendu, le subdélégataire doit comme le délégataire avoir les compétences, les moyens et l’autorité nécessaires.Remarque : la délégation de pouvoir ne permet pas de trans-férer la responsabilité civile sur la tête du délégataire. Le chef d’entreprise reste donc responsable du dommage causé par son préposé sur le plan civil (article 1384 al 5 du code civil).

La délégation de pouvoir permet non seule-ment de transférer le risque pénal mais aussi de mieux organiser et gérer l’entreprise. C’est donc un outil de gestion de l’entreprise qui permet d’utiliser au mieux les compétences.

Le chef d’entreprise est responsable des faits qu’il commet mais aussi plus largement des infractions commises par ses préposés. Il est évidemment très difficile pour ce dernier d’avoir l’œil sur tout et d’être partout alors même que c’est à lui que seront demandés des comptes. L’impossibilité de tout surveiller ne lui permet cependant pas d’échapper à sa responsabilité. La délégation de pouvoir permet ainsi au chef d’entreprise de transférer tout ce qu’il ne peut pas contrôler lui-même. Cela concerne, par exemple, les règles relatives à l’hygiène et à la sécurité. A qui déléguer ces pouvoirs?Le chef d’entreprise doit normalement déléguer ses pou-voirs à un salarié mais ce dernier doit avoir les connaissances techniques et juridiques suffisantes pour avoir conscience de

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Actuellement EDF Martinique accueille une quarantaine de jeunes en alternance dans des domaines variés et pour des niveaux de formation allant du CAP, BAC Professionnel au Master.

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ragoût de cabri. Ça sent comme le plat familial du dimanche. On parle haut ; on souhaite bon appétit à des gens qu’on ne connaît pas.

Les ventilateurs bourdonnent et chassent les mouches qui s’agitent autour des pots de piment confit. J’aime m’installer à la même place, près de la fenêtre, où je pianote sur la toile cirée en madras qui colle un peu.

La table est bancale ; je la cale avec la capsule d’une Lor-raine que je suis allé chercher moi-même. En passant, je louche vers la cuisine grande ouverte… Pour dix euros, on a le choix entre viande et poisson : court-bouillon, poisson frit aux oignons marinés dans le citron, ragoût de cabri, fricassée de coq… les plats les plus simples dont Mamie a multiplié le goût. Je me vois déjà tremper un bout de pain de la taille d’une brique dans la sauce maison. Sans oublier la bouchée de banane plantain qui tombe dans les lentilles. J’ai horreur de choisir entre ce qui est bon, alors je prends de tout.

Les conversations sont chaudes, comme le cadre en pierre de la fenêtre. On parle trop fort parce qu’on a le cœur qui déborde. Tout doit être vécu intensément, sinon à quoi bon ?

Les premiers arrivés ont déjà fini et sortent les dominos. J’en suis encore à tamponner le piment. Le poisson frit est tendre en dedans, croustillant en dehors, comme un cœur antillais. La sauce épaisse et relevée du cabri libère tout l’arôme des oignons qui ont fondu en s’y mélangeant aux herbes et au jus de viande. J’en ai plein les doigts, je les lèche goulument ; un môme et sa sucette. J’éponge à grands renforts de pain. C’est ça, et c’est tout.

J’écoute les voix monter et descendre en vagues, avec leurs éclats soudains et le ton qui s’apaise au début de la deux-ième assiette, quand on se force à finir. Il ne s’agirait pas d’en laisser, Mamie nous guette du coin de l’œil. Alors je termine, bravement. Une deuxième Lorraine fait passer l’affaire.

Il ne fait pas moins chaud que tout à l’heure. Les conversa-tions se poursuivent à faible cadence, on débarrasse à gestes lents ; le bruit de la vaisselle en cuisine complète l’ambiance. Les dominos claquent dans le silence.

Dehors, des gens se pressent de retourner au bureau en avalant un sandwich qui n’a pas l’air bon. Chez Mamie, on y mange bien, avec les gens qu’on aime. Je ne connais pas mieux pour la digestion.

Rendez-vous pour midi au Renouveau, le res-taurant aux murs jaunes qui marque l’angle du Boulevard Allègre et de la rue Pagés à Fort de France. Il s’appelle Le Renouveau mais je préfère « Chez Mamie ». Mamie dirige sa cui-sine, salue les clients, dresse le couvert. On se tutoie parce que c’est ainsi.

Midi, c’est l’heure du rush. Les ouvriers du chantier d’à côté font main basse sur les marmites. Ça sent les épices et le

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