dossier presse de l'alliance sciences société

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DOSSIER DE PRESSE C o n t r i b u t i o n à l a p r o c h a i n e L o i d O r i e n t a t i o n UNIQUEMENT SUR INVITATION Contact : [email protected] - 06 24 51 29 44 CNAM 17 Novembre de 9h30 à 18h30 - 2 rue Conté salon d’honneur salle 37-1-50 (escalier 37, 1 er étage, salle 50) d e l E n s e i g n e m e n t S u p é r i e u r e t d e l a R e c h e r c h e l’enseignement supérieur et de la recherche ssises de a Séminaire de lancement de L’ALLIANCE SCIENCES SOCIÉTÉ CNAM - 17 novembre 2012

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Créée à l’occasion des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche organisées au second semestre 2012, l’Alliance Sciences Société est constituée d’organisations d’enseignement supérieur et de recherche, d’associations citoyennes et d’éducation populaire, de fondations et d’entreprises. Sa vocation est celle d’un groupe de réflexion collective, prospective et proactive visant à renforcer les interactions recherche-sciences-société.

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Page 1: Dossier presse de l'Alliance Sciences Société

DOSSIER DE PRESSE

Contribution à la prochaine Loi d’Orientatio

n

UniqUEmEnt SUR invitation

Contact : [email protected] - 06 24 51 29 44

CNAM 17 Novembrede 9h30 à 18h30 - 2 rue Conté

salon d’honneur salle 37- 1- 50

(escalier 37, 1er étage, salle 50)

de l’Enseignement Supérieur et de la Recherch

e

l’enseignementsupérieur et dela recherche

ssises dea

Séminaire de lancement

de L’ALLiANCE

SCiENCES SOCiété

Cnam - 17 novembre 2012

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Séminaire de lancement

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Et si les Assises de la Recherche et de l’Enseignement

Supérieur permettaient

l’expression d’idées vraiment nouvelles ?

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Séminaire de lancement

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Cnam - 17 novembre 2012

La France a besoin d’une Loi d’Orientation de l’ESR ambitieuse

nous proposons de franchir une nouvelle étape

dans le positionnement de la science dans

notre société. Par une politique ambitieuse et

volontariste, nous pensons possible un véri-

table partage de la science entre chercheurs et

citoyens.

De plus, nous pensons qu’une telle politique

ouvre en France des gisements d’emplois

importants à des coûts raisonnables.

nous proposons une méthode pouvant ouvrir

sur la création de 200 à 300.000 emplois en 15

ans (dont 20 à 30.000 dans le prochain quin-

quennat) dans la « structure de savoir » de

notre pays.

Pour approfondir ces points, nous organisons,

dans le cadre des assises de l’ESR, le séminaire

présenté ci-après dans ce dissier de presse.

Puisse-t-il ouvrir la définition d’un nouveau

« programme mobilisateur » au sens des

annexes de la loi du 15 juillet 1982!

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Séminaire de lancement

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Sommaireintroduction générale

p6

Les 4 défis d’une politique

sciences société du 21è siècle p8

nos 8 objectifs p9

annexesLes sciences peuvent-elles contribuer

à une societe plus solidaire et fraternelle ? p11

La stratégie financière 4R p14

Les ministères et bailleurs concernés p16

notre agenda 2012-2013 p17

Les membres actuels de l’alliance p18

Les grands témoins p 20

Les observateurs

Plan du lieu p 21

Déroulé de la journée p 22

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Séminaire de lancement

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p 6

introduction généraleRevoir la place de la science au sein de la société :

nos politiques publiques reposent en la matière

très largement sur une vision qui date de trente

ans, fixée en 1982 par la loi d’orientation de la

recherche. Depuis lors l’État, les institutions de

recherche, de même que la quasi-totalité des col-

lectivités locales et territoriales, de nombreuses

autorités administratives indépendantes et des

Chambres Consulaires, n’ont pas fait évoluer

leur doctrine malgré de nombreuses tentatives

éparses et peu capitalisées.

nous pouvons ainsi résumer cette vision pas-

sée : Depuis Jean Perrin dans les années 1930,

la pensée progressiste a tourné autour de l’idée

d’installation de la science auprès des citoyens

par une approche « vulgarisatrice » et « dif-

fusionniste » exprimée en 1982 en «Culture

Scientifique, technique et industrielle », décli-

née auprès des chercheurs en introduisant dans

leurs missions la nécessité de « valorisation de

leurs connaissances ».

La politique de culture scientifique a porté des

fruits et a eu sa pertinence dans le passé. Elle

se situait dans la légitimité de la lutte, toujours

actuelle, contre l’obscurantisme. mais elle n’a pas

su suivre les évolutions actuelles de la demande

de la société à l’endroit de la science.

L’idée souvent défendue dans une époque

récente de réduire les rapports sciences et

société à l’accroissement des performances, à

la préparation des seuls enjeux économiques à

venir et au développement d’un marché de l’ex-

pertise et de l’innovation, est également une

insuffisance face à quantité d’enjeux plus fon-

damentaux : en quoi la science participe-t-elle

au développement de sociétés plus solidaires et

fraternelles ? En quoi répond-elle aux question-

nements des citoyens face aux incertitudes ?

il nous paraît temps de poser les bases claires et

ambitieuses d’une politique publique de la place

des sciences au sein de nos sociétés.

Le succès de la feuille de route dont il est ques-

tion lors des assises de l’ESR se joue, au-delà

de la recherche incontournable de l’excellence

scientifique, également dans des logiques d’ar-

ticulation entre les établissements d’ESR et les

forces sociales, culturelles et économiques de

nos territoires, dans leur diversité. C’est ce qui

appuie leur légitimité sociale, ce qui les rend

acceptables. La France doit marcher sur ses

deux pieds : résilience/cohésion et place dans un

monde plus solidaire. Dans ces deux domaines,

une action du ministère de l’ESR est requise.

Des pistes pour relancer l’emploi : Depuis une

quinzaine d’années, plus de 50% des emplois créés

en France émanent des secteurs non marchands

et associatifs. il y a là des viviers d’emplois pour

des dizaines de milliers de jeunes diplômés ou

ayant décroché de l’enseignement supérieur. La

puissance publique, au premier rang de laquelle

le ministère en charge de l’ESR, n’en a pas

encore tiré les conséquences en termes législa-

tifs et d’évolution de ses politiques. La place des

acteurs du secteur associatif et de l’économie

sociale et solidaire dans la mobilisation en faveur

de toutes les formes d’innovation sociales et

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Séminaire de lancement

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technologiques, dans une logique de soutenabi-

lité sociale, écologique et démocratique, doit être

valorisée, légitimée et considérée à hauteur de ce

qu’elle représente pour la cohésion et la vitalité

de notre pays. La loi d’orientation de l’ESR doit

permettre aussi dans ces secteurs de réorienter

les dynamiques enclenchées depuis trente ans.

nous mesurons le monde qui sépare les années

1980 des années 2010. Les cosignataires, qu’ils

représentent l’éducation populaire aux sciences

et par les sciences, l’Economie sociale et soli-

daire, le monde numérique, celui de la création

industrielle (le design), l’expertise citoyenne, de

nouveaux médias, les promoteurs des sciences

coopératives, participatives et citoyennes, les

acteurs engagés dans la socialisation des enjeux

technoscientifiques, l’affirment ici de nouvelles

institutions sont nécessaires et accessibles, de

nouveaux modes de pilotages des institutions

également.

C’est pourquoi nous voulons proposer au gou-

vernement, par notre réflexion collective et notre

capacité d’actions, des mesures concrètes offrant

une chance historique de créer des synergies

entre les différentes légitimités qui s’expriment

dans les rapports sciences/technologie/société.

nos contributions définiront des propositions

institutionnelles à la fois ambitieuses, simples,

compréhensibles, et efficaces. C’est là le sens de

notre rencontre, le 17 novembre.

Une telle évolution s’impose et est possible

dans le cadre budgétaire contraint qui est celui

de notre pays. Certains sont tentés de délé-

guer (reléguer ?) in extenso l’ensemble de ces

politiques déjà bien étroites - aux seules collec-

tivités locales et territoriales, dans le cadre de la

prochaine loi de décentralisation. Rien ne serait

plus simple. Rien ne serait plus contre-productif

et aussi destructeur pour l’emploi tout simple-

ment. malgré leur importance, les activités que

nous représentons restent en France le parent

pauvre des politiques de recherche et d’inno-

vation, ce qui limite leur impact. De nouveaux

agencements institutionnels s’imposent.

À l’occasion de cette journée de séminaire, nous

finaliserons le cadre général de nos proposi-

tions, résultat d’un travail de co-élaboration

entre acteurs de la société civile - mouvements

d’éducation populaire pour la plupart - et éta-

blissements d’enseignement supérieur et de

recherche.

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Les 4 défis d’une politique sciences société

du 21è siècle

i. Jeunes, Emploi & transition.

ii. Responsabilité économique

et sociale de l’ESR.

iii. Juste et efficace affectation des

investissements et financements de l’État.

iV. Stratégie d’innovation relocalisée -

Égalité républicaine des territoires

face aux enjeux d’innovation

et aux structures de savoirs.

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Séminaire de lancement

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Nos 8 objectifs

1. Peser sur la préparation de la prochaine loi d’orientation : nous engageons dès aujourd’hui un

travail auprès de la représentation nationale en ce sens.

2. Favoriser un débat parlementaire de qualité.

3. Peser pour que les orientations nécessaires à l’avenir du pays se matérialisent dès le collectif

budgétaire 2013 avec des réaffectations et réorientations budgétaires claires.

4. montrer qu’une telle stratégie peut, dès 2013, être plus efficace en termes d’utilité sociale et éco-

nomique, et d’emplois.

5. Structurer l’alliance Sciences Société dans la durée et la faire reconnaître au plus haut niveau

règlementaire et administratif par l’État, notamment dans sa dimension associations

citoyennes et d’éducation populaire.

6. Prouver l’important gisement d’emplois qui réside dans des politiques volontaristes de forte

légitimation des acteurs de l’économie sociale et solidaire, les associations citoyennes et d’édu-

cation populaire.

7. En lien avec l’item 6., et dans le cadre de la politique gouvernementale, qu’une part importante

des investissements de l’État soit dédiée à relever les dédis «Jeunesses, Emploi, transition»

par cinq canaux :

a. les investissements d’avenir,

b. une ligne ad hoc ambitieuse au sein de la BPi,

c. des CPER réajustés en fonction des enjeux ici décrits,

d. des affectations massives des prochains FEDER,

e. une convention-cadre avec l’État sur des conditions financières efficaces

avec le monde bancaire.

8. Convaincre les collectivités territoriales du bien-fondé de nos argumentaires afin de compléter

ces politiques nationales par des stratégies de subsidiarité et de mise en cohérence (préparation

des prochains CPER et articulation avec la prochaine phase de décentralisation).

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Annexes

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Les sciences peuvent-elles contribuer à une société plus solidaire et fraternelle ?

Contrairement à une idée répandue, la recherche

au niveau de la frontière technologique - outre

qu’elle ne parvient pas à démontrer les fonde-

ments industriels de sa soutenabilité (voir le

coût écologique des industries numériques) - est

plus volatile et délocalisable qu’on le reconnaît.

Entre 2007 et 2009, en France, en pleine crise

des subprimes, les investissements dans les

entreprises de biotechnologies ont chuté de 79%.

quant aux investissements en capital-risque

des entreprises non cotées, ils ont baissé de

27%. Une stratégie univoque centrée sur la seule

« frontière technologique » et de priorisation

correspondante des financements et des inves-

tissements, comporte un haut niveau de risques

économiques et sociaux en contexte de finance

dérégulée. Ces évolutions ont généré des phé-

nomènes inquiétants que certains ont nommés

« les innovations d’opinion », c’est-à-dire des

stratégies de pure captation de flux financiers au

profit d’actionnaires, sans que cela aboutisse au

développement concret d’objets ou de process

réels, tant il s’agit d’abord et avant tout de jouer

dans la sphère médiatique et de la spéculation

à seules fins de rémunération des actionnaires.

En conséquence, une politique de « biodiversité

de la recherche » doit venir en complément des

préoccupations de l’État quant aux « Recherches

d’exportation » fondées sur une logique de

puissance et de compétitivité économique. il

s’agit d’asseoir une vision complémentaire qui

s’exprime en termes d’innovations sociales et

socio-économiques, que l’on pourrait qualifier

de « Recherches de potentialités sociales » qui

pourraient aussi bénéficier à la communauté

nationale.

Concrètement, le 23 novembre 2010, la CPU

signait avec le medef une convention-cadre où

la présence souhaitée des représentants d’une

partie du patronat était mise en avant. Les

autres secteurs d’activités économiques doivent

être également reconnus par des relations du

même type avec la CPU. Cette vision du seul sec-

teur marchand comme créateur de valeur et de

richesse est un véritable écran de fumée au sein

des institutions et autorités, qui empêche de voir

la réalité en face : ces 15 dernières années, la

croissance du secteur non marchand a créé plus

de 53% des emplois dans notre pays (390.000

emplois créés sur la seule période 2000/2010).

outre qu’il représente désormais 10% de notre

population active, tout incite à penser que cette

tendance va persister : les contraintes géopoli-

tiques, l’instabilité financière toujours présente,

pour plusieurs années voire décennies, les ten-

sions sociales expliquent que, mécaniquement,

la société n’aura d’autre choix que de nourrir sa

résilience et son degré de confiance/cohésion

interne. L’économie de la relation et les emplois

qui lui sont liés résident dans les terminaisons

nerveuses de nos sociétés. ils sont hautement

qualifiés, et ce de plus en plus, requièrent des

capacités et compétences de haut niveau mas-

sivement distribuées. En conséquence, une

part non négligeable de nos futures capacités

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d’innovation émergera non plus exclusivement

dans les laboratoires (publics et privés) et les

universités, mais bien dans le corps social dans

son ensemble (solidarités et transitions locales,

hébergement social et modes de vie, modes de

consommation, métiers de bouche, métiers du

luxe, cohésion nationale et culture de la défense,

maisons de santé, relocalisation de nouveaux

services publics, justice de proximité etc).

La politique d’ESR constitue, en ce sens, le pilier

d’une politique de cohésion nationale, bien plus

qu’on ne le croit, tant la seule vision étroite de la

compétitivité rend myope des cohortes d’élites,

et ce à l’échelle mondiale.

D’un côté, nos institutions ont le regard dans le

rétroviseur, elles ont été bâties sur des modèles

mécaniques du 19ème siècle et elles doivent

se métamorphoser. Elles sont fondées sur un

principe d’efficacité, de productivité et de com-

pétitivité qui concerne tout autant les métiers

dits intellectuels que manuels. Haute divi-

sion intellectuelle du travail et haute division

du travail intellectuel font partie de la vulgate

« scientifico-économique ». Conséquence : la

dépendance du complexe techno-scientifique

aux capitaux financiers est trop forte. nous

assistons désormais à une paupérisation et une

prolétarisation accélérée des professionnels

des métiers intellectuels. Cette perte symbo-

lique du rapport qualitatif aux savoirs et aux

« métiers de la connaissance » ne sera réso-

lue par aucune stratégie purement pédagogique,

même si celle-ci est cruciale dans le dispositif.

Seul le corps social favorisera ces évolutions, et

notamment les acteurs d’éducation populaire.

C’est probablement leur nouvelle fonction his-

torique : ré-encastrer des structures de savoir

partout sur le territoire national. où ? Dans de

multiples interstices et interfaces socioscienti-

fiques, socioécologiques et sociotechniques.

De l’autre côté, bien plus porteur d’espoir, la

demande sociale en la matière est proprement

gigantesque. Car contrairement à une idée lar-

gement reçue (et très répandue dans le monde

de l’ESR), le niveau de confiance entre nos conci-

toyens et ses institutions de recherche (y compris

les Universités) est très élevé. Ce sont elles qui,

avec le monde associatif, résistent le mieux à

l’érosion généralisée du taux de confiance envers

nos principales institutions (partis politiques,

médias, justice, syndicats etc). Le syndrome des

« scientifiques incompris » envers lesquels un

sentiment de défiance se développerait relève de

la contre-vérité et d’une mauvaise compréhen-

sion de la situation. Ceci a des effets néfastes,

car impliquant des stratégies médiatiques et

institutionnelles à rebours de ce qui est requis.

ainsi, au contraire des stratégies basées sur la

vision d’une recherche S&t « assiégée », voire

en danger face à un peuple irrationnel, nous

devrions plutôt nous appuyer sur le formidable

phénomène de coopération entre la société et

ses institutions de recherche. Ce phénomène

majeur et porteur d’espoir auquel nous assistons,

très largement sous-estimé par les pouvoirs

publics, se concrétise par des partenariats, des

coopérations et des liens forts entre des organi-

sations citoyennes, des collectifs d’habitants et

des équipes de recherche à travers tout le pays.

Le seul rapport coordonné par mm Gilles Bœuf,

Yves-marie allain et michel Bouvier intitulé

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« L’apport des sciences participatives dans la

connaissance de la biodiversité », rendu en jan-

vier 2012 à mme la ministre de l’Ecologie, liste

plus de 200 recherches participatives dans le

seul domaine de l’étude de la biodiversité. Ce

rapport distingue trois types de collaborations :

les sciences participatives (dont le programme

de recherche est défini par une institution de

recherche), les sciences citoyennes (dont le

programme de recherche est défini par des

associations de la société civile non motivée

par des logiques de profit) et les sciences coo-

pératives (dont le programme de recherche est

co-construit, co-défini, et co-piloté).

Ce continent invisible constitue un gisement

gigantesque d’activités socio-économiques, dont

l’utilité sociale, cognitive, culturelle, éducative et

économique est évidente. avantage collatéral : il

soudera encore mieux les rapports entre notre

communauté politique et ses structures du

savoir.

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La stratégie financière 4RExiste-t-il des gisements d’emplois importants liés à la formation supérieure ?

Peut-on dépasser les contraintes financières et budgétaires ?

éorienteréaffecteredéployereconvertir

Réorienter Certaines politiques publiques obsolètes

Réaffecter Les moyens financiers concernés

Redéployer Les politiques publiques subsidiaires (CPER)

Reconvertir Filières d’emplois et métiers dans la structure du savoir

Des gisements d’emplois, vraiment ?

oui, si on cesse de ne privilégier que les recherches d’exportations et qu’on place sur le même niveau

d’investissement les recherches relocalisées. Leur utilité va se nicher dans les interstices du corps

social. Elle peut, entre autre mille exemples, se nicher dans des stratégies de recherche-dévelop-

pement visant à accompagner concrètement les transitions à venir (modes de vie, consommation

soutenable, transports, habitats individuels et collectifs, habitat social, habitat dégradé, maisons de

santé, maisons du droit etc) ; personne ne sait comment enclencher la transition. tout le monde veut

(ou presque), mais personne, seul, n’a la solution. Les transitions et reconversions seront collectives,

démocratiques et concertées. Elles prendront des décennies, devront être accompagnées, étudiées

et co-animées par des centaines de milliers de jeunes diplômés du supérieur. L’un des gisements

gigantesques est là. Le dispositif financier et budgétaire reste à bâtir, mais la France a les moyens,

et même plus encore.

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on peut déterminer, entre autres, 6 domaines d’intérêt prioritaire :

- innovations sociales et socio-technologiques ;

- éducation (par la recherche, la science) du primaire au supérieur ;

- alimentation ;

- santé environnementale ;

- habiter ;

- les communs.

Peut-on dépasser les contraintes financières et budgétaires ?

tout d’abord, la vision réductrice que seules les sciences « high tech » produisent de la richesse est

une erreur de lecture. Les recherches en « potentialités sociales » qui améliorent la résilience et

les solidarités d’une communauté politique (ici, la nation française), requiert bien moins de moyens

financiers et capitalistiques que le « high tech ». En complément des éléments financiers et d’in-

vestissements évoqués ci-après, un changement d’échelle des finances solidaires et éthiques

permettrait le déploiement d’un portefeuille de solutions techniques qu’il s’agit de fiscaliser adroite-

ment (micro-crédit massifs, capital-risque territoriaux etc). Sa vertu première au-delà des masses

financières levées (somme toute marginale au regard des besoins) sera de structurer le lien entre

de nombreux concitoyens et notre structure de savoir, à la condition qu’ils s’en sentent co-respon-

sable et, partant, qu’ils perçoivent qu’une telle nouvelle structure de savoir se vit au quotidien, près

de chez eux, et pas uniquement dans des établissements éloignés, voire pour nombre d’entre eux

inaccessibles et fermés.

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Les ministères et bailleurs concernés

ENSEigNEmENt SuPéRiEuR Et REchERchE : 20% des fonds de la CSti, soit 30M€/an

écOLOgiE : redéploiement dans le cadre des politiques de transitions socio-écologiques : 30M€/an

cuLtuRE : (enseignement culturel, éducation artistique, aide à la presse, bourses d’enseignement

culturel) : 30M€

miNiStERE SPORtS, jEuNESSE, éDucAtiON POPuLAiRE Et viE ASSOciAtivE : 10M€

éDucAtiON NAtiONALE : 25M€/an

AFFAiRES SOciALES : 1000 emplois d’avenir : 39M€1000 emplois d’avenir éducation : 19,5M€

écONOmiE SOciALE Et SOLiDAiRE : soutien à des têtes de réseaux nationaux 10M€

ANR : programme-cadre décennal « recherches coopératives, participatives et citoyennes » : 50M€/an

DévELOPPEmENt - AFD : 5M€

ENtREPRiSES SOciALES DE L’hAbitAt : ×5 du Fonds d’innovation Sociale (5€/habitat) : 5M€/an

Contributions directes : 253,5M€

Effets politiques publiques : 290M€

investissements publics : 500M€

Effet sur l’emploi à 5 ans : 50.000 créations

Effet sur l’emploi à 15 ans : 100.000 à 500.000 créations

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Notre agenda 2012-2013

DécEmbRE 2012 à FévRiER 2013 : finalisation de nos propositions législatives

et règlementaires.

tOutE L’ANNéE 2013 : étude/diagnostic au sein de l’alliance des outils éco-

nomiques, de coopération, de mutualisation et d’innovation (groupements

d’employeurs décentralisés ; fonds de dotation ; clubs d’entreprises grandes,

moyennes et petites).

tOutE L’ANNéE 2013 : déploiement d’une stratégie européenne et internatio-

nale.

FévRiER 2013 : séminaire à l’assemblée nationale.

PRiNtEmPS 2013 : signature d’une convention officielle de reconnaissance de

l’alliance avec le mESR.

juiN 2013 : colloque avec l’aRF : ‘’quelle subsidiarité des politiques Sciences

Société dans le cadre de l’acte iii de la Décentralisation’’ (sous réserve).

Page 17: Dossier presse de l'Alliance Sciences Société

p 18

Les membres actuels de l’Alliance

ORgANiSAtiON ObjEt SOCiAL CONtACt POuR L’ALLiANCE

www.lespetitsdebrouillards.org

Les Petits Débrouillards

mouvement français et international d’éducation populaire à la science et par la science

jacques Weber, Président François Deroo, directeurMarie bobeux, vice-Présidente

http://www.sdwf-fmsd.org (ouverture 3ème édition le 1er décembre)

Forum mondial sciences et démocratie

Plateforme mondiale de dialogue entre le monde académique et les mouve-ments citoyens

Lionel Larqué, secrétaire exécutif international

http://www.ifris.org

iFRiS

Regroupement de 80 laboratoires franciliens dédié à l’étude des rapports sciences-techniques-société

Rémi barré, professeur au Cnam

Groupe 38Groupe de réflexion sur les enjeux Jeunesse, Education, Sciences et techniques

élie Faroult, expert prospectiviste

http://www.hesam.eu

héSamPres Hautes Etudes, Sor-bonne, arts et métiers

Alain Cadix, administateur général de l’idex du Pres héSam

www.ensci.com

EnSCiEcole nationale supérieure de création industrielle

jean-Louis Fréchin, directeur de l’innovation et de la prospective

http://www.lelabo-ess.org

Le Labo de l’ESSGroupe de réflexion de l’Eco-nomie Sociale et Solidaire

Laurent Fraisse, socio-économiste

http://www.vivagora.fr

vivagora

association visant à favori-ser la contribution citoyenne aux choix scientifiques et techniques

Dorothée benoît browaeys, directrice

http://www.association4d.org

4Dassociation de promotion du développement durable

jacques Varet, vice-Président

http://fing.org

La FinGGroupe de réflexion d’antici-pation des transformations numériques

jacques-François Marchandise, directeur du développement

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p 19

http://www.afev.frafev

association de mobilisation d’étudiants bénévoles dans des actions de solidarité, notamment dans les quar-tiers en difficultés.

élise Renaudin, Secrétaire national

http://www.peuple-et-culture.org

Peuple et Culture

Réseau d’associations d’éducation populaire de lutte contre les inégalités culturelles

jacques Fayolle, président

http://www.crid.asso.fr

CRiDPlateforme nationale des associations de solidarité internationale

bernard Salamand, Président

http://www.mrjc.org

mRJCassociation d’éducation populaire et de jeunesse catholique

jérémie godet, président

http://aitec.reseau-ipam.org

aitEC

Réseau de professionnels, de chercheurs et de citoyens engagés dans le mouvement social

Amélie Canonne, co-présidente

http://www.bede-asso.org

BEDEassociation de solidarité internationale de promotion des agricultures paysannes

Robert Ali brac de La Perrière, biologiste, directeur

http://www.observatoire-des-sondages.org

observatoire des sondagesoutil de veille scientifique et citoyenne sur les sondages

Cassim Ahmed Dini, politologue

http://www.ccsti.fr

La réunion des CCStiPlateforme des CCSti en région

jean Roche, président

http://vecam.org

vecamonG et groupe de réflexion et d’action pour l’internet citoyen

Valérie Peugeot, sociologue, présidente

http://solima.media.unisi.it/ alliage-indici-generali.htm

alliageRevue scientifique sur Culture, science technique

jean-Marc Lévy-Leblond, physicien, philosophe des sciences, directeur

http://www.francas.asso.fr

Les Francasassociation d’éducation populaire et de jeunesse

Didier jacquemain, délégué général

http://www.iri.centrepompidou.fr/

iRiassociation de recherche

autonome sur les technolo-gies culturelles et cognitives

bernard Stiegler, Directeur

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Séminaire de lancement

de L’ALLiANCE

SCiENCES SOCiété

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gérard Arnold, Directeur de recherche au CnRS, Directeur adjoint scientifique à

l’institut des Sciences de la Communication du CnSR.

jean-Michel besnier, agrégé de philosophie et Docteur en sciences politiques,

ancien directeur scientifique du Secteur Sciences et Société du ministère de la

Recherche.

Marie-Pauline gacoin, Responsable de la communication et coordinatrice de la

médiation science et société au synchrotron SoLEiL. Présidente de l’association

Sciences aCo.

guillaume Houzel, conseiller social, vie étudiante et culture scientifique et tech-

nique auprès de mme la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

(sous réserve).

bertrand Monthubert, mathématicien, Professeur des universités, Président de

l’Université Paul Sabatier toulouse 3.

Pierre Papon, physicien, professeur émérite à l’Ecole Supérieure de Physique et

de Chimie industrielle, ancien directeur général du Cnrs et de l’ifremer.

Alain Pavé, Professeur émérite à l’Université Claude Bernard Lyon 1, membre de

l’académie des technologies, Correspondant de l’académie d’agriculture.

Pascal Picq, Paléoanthropologue, maître de conférence au Collège de France,

créateur d’anthroprise.

Xavier Ricard, ethnologue, ancien directeur du Centre Bartolomé de las Casas

(Pérou), directeur du Partenariat international du Comité Catholique contre la

Faim et le Développement.

Les grands témoins

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Séminaire de lancement

de L’ALLiANCE

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Les observateurs

Didier jacquemain, association Les Francas.

David jasmin, Directeur de la Fondation la main à la Pâte.

Olivier Las Vergnas, association française d’astronomie.

jean-Pierre Ledey, association Planète Sciences.

Haud Le guen, consortium JiX (Jeunesses, innovations et Cohésion Sociale),

lauréat des investissements d’avenir.

François Pacaud, association animafac.

Hannah Robin, association Plume !

Plan du lieu

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Séminaire de lancement

de L’ALLiANCE

SCiENCES SOCiété

Cnam - 17 novembre 2012

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Déroulé de la journée

8h30 : ouverture des salles.

9h : accueil, distribution des dossiers de presse et petite

collation.

9h30 : rappel des objectifs de la journée.

9h35 : tour de table et présentation des participants &

présentation des grands témoins.

9h45 : introduction générale - Lionel Larqué.

10h : intervention « 1982-2012 : 30 ans d’évolutions des

politiques publiques Sciences Sociétés » par François

Bouvier.

10h20 : tour de table et échanges entre membres de

l’alliance (positionnements, attentes, questionnements).

11h30 : premiers commentaires des Grands témoins.

12h30 : buffet sur place.

13h30 : atelier n°1 (en plénière) - agenda législatif des 12

prochains mois (Loi d’orientation de l’ESR et acte iii de la

décentralisation) - animation François Bouvier

13h30 : atelier n°2 (en plénière) - méthode de travail au

sein de l’alliance sur cette période - animation Elie Faroult

(Groupe 38)

13h30 : atelier n°3 (en plénière) - contribution respective

de chaque membre de l’alliance - animation Rémi Barré

(ifris)

16h30 : conclusions générales -animation Lionel Larqué.

17h30 : fermeture des salles.

Page 22: Dossier presse de l'Alliance Sciences Société

nous proposons de franchir une nouvelle étape dans le positionnement de la

science dans notre société. Par une politique ambitieuse et volontariste, nous

pensons possible un véritable partage de la science entre chercheurs et citoyens.

De plus, nous pensons qu’une telle politique ouvre en France des gisements

d’emplois importants à des coûts raisonnables.

nous proposons une méthode pouvant ouvrir sur la création de 200 à 300.000

emplois en 15 ans (dont 20 à 30.000 dans le prochain quinquennat) dans la

« structure de savoir » de notre pays.

Pour approfondir ces points, nous organisons, dans le cadre des assises de

l’ESR, le séminaire présenté ci-après dans ce dissier de presse.

Puisse-t-il ouvrir la définition d’un nouveau « programme mobilisateur » au

sens des annexes de la loi du 15 juillet 1982!

Contribution à la prochaine Loi d’Orientatio

n

de l’Enseignement Supérieur et de la Rech

erche

Séminaire de lancement

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Fo

rum Mondial

Sciences et Démocrat

ie