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« Jazz never stops » 40 ans de Jazz à Nîmes Dossier pédagogique à destinations des enseignants et de leurs classes Commissariat de l’exposition et des évènements Laurent Duport & Stéphane Kochoyan Scénographie : Jazz70 et toute l’équipe de Carré d’Art Bibliothèque

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Dossier pédagogique.

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« Jazz never stops » 40 ans de Jazz à Nîmes

Dossier pédagogique à destinations des enseignants et de leurs classes

Commissariat de l’exposition et des évènements Laurent Duport & Stéphane Kochoyan

Scénographie : Jazz70 et toute l’équipe de Carré d’Art Bibliothèque

   

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JAZZ (j se prononce dj) n. m. XXe siècle. Emprunté de l'anglais des États-Unis jazz, qui désigne une danse ou un genre musical. Genre musical qui trouve son origine dans la musique profane et religieuse des Noirs d'Amérique du Nord, caractérisé par l'importance du rythme et la large part laissée à l'improvisation. (Dictionnaire de l’Académie française)

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POURQUOI UN DOSSIER PEDAGOGIQUE ?

L’idée d’un dossier pédagogique est née de la rencontre de Stéphane Kochoyan (jazz70) et Michel Etienne (Carré d’Art). Ce dossier pédagogique est orienté autour de la présentation de cette exposition Travaillant sur les objectifs de l’exposition, ils se sont également retrouvées autour de la question de la relation au public et notamment sur l’envie de rendre accessible l’exposition aux plus jeunes. Le point de départ a été l’envie de proposer une scénographie qui peut toucher le jeune public à la fois sonore et visuelle afin qu’il se sente concerné via différentes «portes d’entrées». Le projet n’est pas de réaliser une scénographie «spécifique» au jeune public mais de faire en sorte que ces publics puissent y avoir accès. Le souhait de l’équipe de l’exposition est de leur faire appréhender le jazz, par le visuel avec par exemple la présence d’instruments et par l’écoute avec le visionnage de concerts. Cette exposition a également pour objectif de leur faire connaître l’histoire du jazz sur la ville de Nîmes. A la lecture de ce dossier, vous trouverez des éléments en relation avec l’exposition qui vous permettront de construire un propos avec vos élèves en amont de la visite. Aux enseignants : Ce dossier est un ensemble de pistes de travail, à personnaliser et compléter en fonction du programme scolaire et de la matière que vous enseignez.

Christian Scott – photo : Christophe Felver 

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SOMMAIRE

JAZZ NEVER STOPS, L’EXPOSITION p.4

LES ORIGINES DU JAZZ p.7

L’ARBRE DU JAZZ p.9

LES INSTRUMENTS DU JAZZ p.10

FOCUS SUR MILES DAVIS p.15

ATELIERS – PISTES PEDAGOGIQUES p.16

FICHE ELEVE p.18

A LIRE, A ECOUTER, A VOIR p.19

AUTOUR DE L’EXPOSITION p. 21

INFORMATIONS PRATIQUES p.22

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JAZZ NEVER STOPS, L’EXPOSITION

Il y a 40 ans, le 1er Septembre 1970, Une équipe de passionnés déposait les statuts de notre association Jazz 70 pour "répandre le jazz sur le territoire". Guy Labory, visionnaire, décide d’amener le Jazz dans l’arène et embarque l’association, ses membres et ses bénévoles, dans ce projet fou en 1976 avec pour logique de soutenir une musique en péril et la volonté de promouvoir les musiciens français et européens. En 1988, "l’International Jazz Festival" de Nîmes disparaît. Mais l’arbre repousse sous différentes formes. En quarante ans, pas une Ville ne peut revendiquer autant de créations de festivals de jazz : "Festival de Jazz Heineken", "Jazz au Lycée Daudet", "Printemps du Jazz", enfin "L’Agglo au Rythme du Jazz".

En été, au printemps, à l’automne, le festival de jazz ne s’est jamais arrêté ! 40 ans de Jazz c’est aussi "Musique en Stock", Le Titoit de Titus, l’IMFP, la première classe de Jazz dans un Conservatoire en France, l’Ecole Chorus, Cafarnal Tribu. Ce sont des musiciens qui vivent à Nîmes et d’autres qui y font halte tels que Miles Davis, Charles Mingus, Ray Charles, Sonny Rollins...

Jazz Never Stops ce sont des documents inédits dévoilés, conservés, digitalisés, restaurés, présentés, diffusés pour la première fois à Carré d’Art Bibliothèque : films, photographies, interviews, graphisme, blog et, bien sûr, des concerts à déguster pendant un mois à l’occasion de notre anniversaire.

Laurent Duport, Président de Jazz 70 Stéphane Kochoyan, Directeur artistique, membre de l’Académie du Jazz

Nîmes Jazz Festival – photo : Jean‐Louis Perrot 

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NIMES ET LE JAZZ

Le HOT CLUB DE NIMES, créé en 1946 par Jacques Tailhefer, a ses heures de gloire durant les années 50 à 53. En 1958, sous la présidence de Guy Labory, il redouble d’activités et devient le Jazz Club de Nîmes qui a alors un bel orchestre. En 1976 "Jazz Club" porte la production et l’organisation du Nîmes International Jazz Festival. La revue Jazz 70 est créée le 1er Septembre 1970 en réponse à la presse spécialisée essentiellement parisienne... En 1989, après l’arrêt du festival mythique, Guy Labory compte ses amis, assume les dettes et dépose le bilan du "Jazz Club". C’est alors qu’il redynamise l’Association Jazz 70 pour organiser des concerts. Aujourd'hui elle œuvre sans relâche pour le développement du Jazz, programme une saison annuelle de concerts "du local à l’international". Elle est membre fondateur de "Jazz en L’R" et subventionnée par la Région Languedoc Roussillon, le Conseil Général du Gard et la Ville de Nîmes. Jazz 70 compte aujourd’hui des centaines de membres et sympathisants et depuis 2006 assure la direction artistique du Festival de Jazz de Nîmes Métropole.

Bernard Souroque : créateur de Musique en Stock, il invite le "Heineken Jazz Festival" aux Jardins de la Fontaine en 1991, puis amène le Jazz au Lycée Daudet en 1992, invente le Printemps du Jazz en 1994 avec des concerts au Théâtre, à l’Odéon et dans les arènes couvertes... Parallèlement il crée la Feria de Musique de Rue et fait défiler jazz et musiques du monde.

Nicolle Martin-Raulin : la directrice du festival de Grenoble et de "Jazz Opéra" à Montpellier prend le relais du "Printemps du jazz" en 1997 jusqu’à sa suppression du calendrier en 2002. Le Jazz est dans la ville, musées, prison, théâtre... Elle organise "Jazz à Caveirac" en 2004 et 2005.

Nîmes, un écrin de bons musiciens : Max Fumel, Marc Audinet, Michel Bastide, Denis Carterre, Max Basalgette, Jacky Ollier, Fernand Pervenchon, Gérard Saurel, Philippe & Tom Gareil, Marc Simon, Michel Altier, Michel Bachevalier, François Tiollier, Pierre Peyras, Raphael Lemonnier, Guillaume Séguron, Mathis Haug, Camille Thouvenot, Demba Coulibali, Romain Thorel, Maurice & Denis Scuito, Christian Gonzales, Suriba Kouyate, Alain Couffignal... On dénombre une bonne cinquantaine d’orchestres de jazz avec deux big band réguliers dont celui d’Alain Rattier et Domitia.

Nîmes Jazz Festival – photo : Jean‐Louis Perrot 

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JAZZ NEVER STOPS Une exposition rétrospective Dans l’Atrium de Carré d’Art, à proximité des panneaux et documents, des écrans et bornes multimédia permettent la consultation de vidéos archivées, émissions de télévision, affiches, programmes, articles, photographies... Des extraits musicaux inédits sont également diffusés ainsi que des extraits de concerts. Son originalité réside également dans la présentation numérique de documents : le site www.jazzneverstops.com est un catalogue interactif qui a été créé dans le but de présenter et conserver des documents digitalisés, et d’en permettre la consultation dans le monde entier. Ces pièces jamais exposées sont issues de prêts et dons de particuliers, des Archives municipales, des musiciens et du fonds de Carré d’Art Bibliothèque.

- 40 interviews vidéo exclusives Chick Coréa, Roy Haynes, Marcus Miller, Richard Bona, Bernard Lubat, Daniel Humair, Didier Lockwood, René Urtreger, Jean-Marc Padovani, China Moses et Raphaël Lemonnier, Manu Dibango, François Couturier, Tigran Hamasyan, Anne Paceo, Michel Marre, Jean-Pierre Vignola, Robert Laxtague, Alex Dutilh, Rémy Kolpa Kopoul...

JAZZ NEVER STOPS Des photographies inédites Christian Ducasse est le coordinateur de l’exposition photographique. Il présente ses œuvres sur le "Mur Foster". Christian Ducasse, passionné de jazz et de festivals, couvre tous les grands rendez-vous internationaux. Il pose son sac à Nîmes dans les années 80 et partage aujourd’hui avec nous de magnifiques images. Sa première collaboration avec Jazz Magazine remonte à 1979, année de la découverte du festival de Nîmes où se produisaient notamment Sonny Rollins, le cosmique Sun Ra et le bouillant gascon Bernard Lubat. S'ensuivra une attention constante qui le conduira dans les hauts lieux de l'été de Juan-les-Pins à Nice, mais aussi au delà de l'Atlantique à New-York, Chicago, Los Angeles ou Montréal. Les Photographes associés : Jean-Marc Birraux, Claude Corbier, Jeanne Davy, Alex Dutilh, Joël Gelys, Geneviève Gilson, Armand Meignan, Christian Philip, Guy Schoukroun, Claude Vesco... Une partie des photographies sont sous cadre, d’autres projetées, ou bien encore présentées dans des bornes informatiques et aussi dans les galeries virtuelles: www.jazzneverstops.com

Joe Pass, Herb Ellis, Barney Kessel 16 juillet 1982 ©Joël Gélys 30_28_82#81FB.jpg 

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LES ORIGINES DU JAZZ

Que signifie le mot jazz ?

Voici plusieurs hypothèses :

• "jazz" viendrait de "jass" qui en vieil anglais serait assimilable à "chass", signifiant "chasse", "poursuite". Notons que, dans le premier style de jazz, nommé "New Orleans", les musiciens poursuivaient chacun une voie mélodique jouée en parallèle avec les autres;

• "jass" serait une altération de "jasm", traduisible par "vitalité", "énergie". La dynamique toute particulière du jazz est évidemment l'une de ses principales caractéristiques;

• "jass" serait dérivé de "chasse", un pas de danse condamné par les puritains. Ceci peut symboliser l'indiscutable aspect contestataire du jazz d'une part, et son rapport à la sensualité d'autre part;

• "jass" serait issu de "jasbo", signifiant "minstrel" (ménestrel); il faut savoir qu'on appelait "minstrels" des chanteurs blancs qui, au XIXème siècle, se barbouillaient le visage de cirage et imitaient le répertoire des chanteurs noirs;

• "jass" serait lié au mot français "jaser" (bavarder). Comme dit ci-avant à propos du New Orleans, les musiciens jouaient simultanément des mélodies différentes. Un discours multiple, autrement dit. Voilà qui peut ressembler à un bavardage de café du commerce ou de place publique. L'improvisation s'inscrit sans difficulté dans ce contexte;

En préambule de la présentation de l’exposition, il semble important d’inscrire l’histoire du jazz dans son contexte, à savoir un genre musical né de trois grands courants principaux : spirituals, worksongs et blues. - Spirituals et Gospel Songs Contexte : Dès le XVIIIème siècle, commence l’évangélisation des esclaves. Les negro-spirituals ou spirituals seront répertoriés et formalisés au XIXème (fin de la Guerre de Sécession) et début du XXème siècle. Définition : Représentatifs de la musique religieuse negro-américaine, les spirituals empruntent à la littérature orale, anonyme et communautaire. Quant au gospel songs il relève de la tradition hymnique populaire moderne (à partir des années 1930). Evolution : On peut distinguer trois grands courants originels : - L’adaptation pour les Noirs de chants religieux protestants - L’adaptation pour les Blancs des spirituals - Le maintien de la tradition afro-américaine. A partir des années 1950, le gospel évolue sous l’influence de la musique profane.

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- Worksongs - chants de travail Contexte : Ce style de jazz trouve son origine dans le travail forcé des esclaves. Définition : Le worksong est un chant de travail interprété collectivement et a capella. Il sert à rythmer le travail des esclaves dans les champs de coton. Il est basé sur la technique de l’appel-réponse : le groupe reprend la phrase lancée par le soliste. Ce chant permet de soulager les efforts physiques soutenus qu’une vie de servitude impose à cette population déplacée en terres étrangères. Caractéristiques : Forcément poignant, monotone et dramatique, le worksong sait aussi de temps à autres être drôle, ironique et critique à l’égard des Blancs. - Blues Contexte : Né de l’esclavage, il prend forme durant la seconde moitié du XIXème siècle dans la population noire du Sud des États-Unis. C’est un moyen de communication, de reconnaissance et d’ascension sociale, qui marque la place du Noir dans la société américaine. Il s’apparente à l’art du griot associant étroitement musique et textes inspirés de la vie quotidienne, de l’histoire et des légendes du peuple noir. Définition : L’origine du terme est incertaine « to be blue » : être triste, mélancolique. Le blues implique, outre des critères musicaux, des éléments psychologiques, historiques et sociologiques. Le blues emprunte aux worksongs, cris et appels rythmant le labeur du quotidien. Caractéristiques : Accompagné d’abord par le violon, le banjo, les morceaux de bois remplaçants les tambours interdits par le « Code Noir », le blues intègrera par la suite harmonica, guitare, puis piano, contrebasse ou guitare basse et batterie.

Louis Armstrong – Photo : DR

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L’ARBRE DU JAZZ

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LES INSTRUMENTS DU JAZZ

Le saxophone fait partie des instruments de musique dites « à vent » ou « aérophone ». Son invention par Adolphe Sax fut brevetée le 21 mars 1846 en Belgique. Du fait de son anche en bois, on classe cette instrument dans la famille des bois, bien qu'étant métallique. Parmi les bois, il se situe à la frontière avec les cuivres, aussi est-il parfois amené à jouer une partition à consonance cuivre, notamment en Jazz. La famille des saxophones conçue par Adolphe Sax comprenait 14 tailles. Seules 7 sont encore utilisées aujourd'hui, Sopranino, Soprano, Alto, Ténor, Barython, Basse et Contrebasse. Le son du saxophone est produit à l'aide d'un bec et d'une anche en roseau et non pas à l'aide d'une embouchure métallique comme pour les cuivres. C'est la vibration de l'anche sur la table du bec qui

permettra l'émission du son. Le saxophone est composé de trois parties : le corps, le bec et le bocal. De nos jours, c’est un élément incontournable des orchestres et des fanfares. Bien que le seul instrument véritablement créé par et pour le jazz soit la batterie, le saxophone est pour le grand public, l’instrument emblématique de cette musique. Les saxophonistes qui sont passés à Nîmes: Marcel Zanini, Michael Breker, David Murray, David Sanborn, Stefano Di Battista, Michel Portal, Macéo Parker, Kenny Garett, Archie Shepp, Gerry Mullingan, Sonny Rollins… Le saxophone exposé a appartenu à Guy Labory,

Guy Labory, saxophoniste et clarinettiste a joué avec de nombreux musiciens (plus de 150) et a enregistré avec: Mezz Mezzrow, Albert Nicolas, Benny Waters, Coleman, Raymond Fonséque, François Guin, Marcel Zanini, Maxime Saury, Roger Guérir, Daniel Huck…Il est le créateur du Big Band de Nîmes et du Nîmes International jazz festival. Homme de  culture  il  est  le  créateur  du  Jazz Club  de  Nîmes,  et  de  Jazz  70.  Avec  une  passion  pour  le  jazz  qu'il  sait 

transmettre  il est à la base de nombreuses vocations. Il décède en 2004.

La guitare est un instrument de musique à cordes pincées. Elle se joue avec les doigts qui pincent les cordes ou avec un accessoire nommé plectre ou médiator (pick) et fonctionne par la vibration des cordes au dessus d'une caisse de résonance qui amplifie le son et lui donne sa couleur. Instrument très ancien dont les origines remonteraient aux années 3000 avant Jésus-Christ en Perse. La guitare est constituée de différentes parties : La tête où viennent

s’attacher les cordes, Le manche, partie allongée entre la tête et le corps qui accueille les cordes et la touche (planche de bois contre laquelle le musicien presse les cordes avec ses doigts pour en faire varier la longueur et donc la hauteur de la note) Les cordes et Le corps qui est différent entre une guitare acoustique (caisse de résonnance) et une guitare électrique (pas de caisse de résonnance). Il existe différents types de guitare, tous ancêtres ou descendants de la guitare classique. La guitare possède de très nombreuses techniques de jeu, adaptées aux différents types de guitare et aux différents styles de musique. Les guitaristes qui sont passés à Nîmes: Joe Pass, Barney Kessel, Christian Escoudé, Albert Collins, John Scofield La guitare exposée appartient à Fernand Pervenchon, Fernand Pervenchon, musicien nîmois membre du Jazz Club au côtés de Denis Carterre, Max Basalgète, Marc Roux dans les années 70.

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Le Washboard musical, autrement dit une planche à laver le linge pour jouer de la musique. Cet ustensile de ménage se transforme en un instrument de percussion dans un groupe de musique New Orleans, blues, un Jug-band, etc. Le washboard se joue plus comme un instrument de percussion,

plutôt qu'une batterie. Le meilleur son est réalisé en utilisant des dés au bout des doigts, mais un washboard peut également être utilisé avec un balai de batterie. La technique des dés permet d'effectuer des rythmes beaucoup plus complexes. Certains musiciens ajoutent d'autres petits dispositifs de percussion à leur Washboard, tels qu'une cymbale, un woodblock, un timbre, ou encore une cloche à vache. Les joueurs de washboards qui ont joué à Nîmes: Jef Guyot… Le washboard exposé appartient à Jeff Guyot, Jeff Guyot, musicien nîmois membre du New Orleans Jazz Band au côtés de Guy labory, il est très souvent invité pour jouer avec le Hot Antic Jazz band.

Le banjo est un instrument de musique à cordes pincées Nord américain. Il se singularise par une caisse de résonance qui consiste en un cadre circulaire en bois ou en métal sur lequel est tendue une membrane, qui produit un timbre très particulier. La matière de cette membrane a évolué avec le temps : parchemin, cuir, peau et de nos jours, matière synthétique. Muni d'un long manche, à l'origine sans frettes, le banjo présente quatre ou cinq cordes en métal. Le jeu du banjoïste est particulier puisque la corde disposée la plus à gauche lorsque l'on regarde l'instrument de face, n'est pas la plus grave comme celle de l'immense majorité des luths ; on qualifie cet accordage de « réentrant ». L'origine de l'instrument remonte d'abord aux années 1830-1840. Les musiciens noirs exploitèrent l'aspect

rythmique de l'instrument avec un tel succès que les blancs du Sud des États-Unis s'y intéressèrent. À partir de la dernière décennie du XIXème siècle, le banjo se distingue dans le style de pré-jazz appelé « Dixieland » vogue qui continuera jusque dans les années 1930. Le banjo connut à nouveau le succès après la Seconde Guerre Mondiale grâce aux américains Pete Seeger (style traditionnel du Sud) et Earl Scruggs (bluegrass). Dans les premières décennies du XXe siècle, le son particulier du banjo a suscité l'adaptation de la caisse de résonance du banjo au manche d'autres instruments, comme la guitare, la mandoline ou l’ukulélé, permettant ainsi aux guitaristes, mandolinistes et joueurs d'ukulélé de profiter de la vogue du banjo sans devoir apprendre la technique propre à la main gauche du banjo. Ainsi sont nés le banjo-guitare, le banjoline, le banjolele. Actuellement, le banjo à 5 cordes est surtout utilisé dans le style « bluegrass » où il tient alternativement le rôle de soliste et d'accompagnateur. Les banjolistes qui sont passés à Nîmes: Norbert Congrega, Roger Puechmari, Spats Langham, Christophe Davot… Le banjo exposé appartient à Jean-Pierre Dubois, Jean-Pierre Dubois, musicien gardois membre du Hot Antic Jazz band, il joue également avec l’orchestre, Jazz à Bichon.

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La batterie a vu le jour au début du XXe siècle. Les principaux éléments qui la composent (grosse caisse, caisse claire, cymbales…) existaient déjà au sein des orchestres classiques et des fanfares militaires. L'apparition de la batterie (en tant que regroupement de ces divers instruments) est directement liée à la naissance du jazz, ainsi qu'aux différentes évolutions technologiques du début du XXe siècle. Aussi les premières batteries portaient-elles le nom de « jazz », du

nom du style de musique qui leur donna naissance. Son origine profonde est pluriculturelle et ancienne : la caisse claire (vers 1850) et la grosse caisse (XVIIe siècle) sont d'origine européenne. Le « charleston », bien que travaillé jusqu'à sa forme actuelle par le jazz dans les années 1920, provient d'un instrument de percussion romaine datant de l'Antiquité : le scabellum. Avec l'évolution du style de La Nouvelle-Orléans, la batterie connaît son véritable développement, surtout grâce à des batteurs comme Zutty Singleton. Depuis, la batterie, qui n'était à l'époque que l'assemblage d'une grosse caisse, d'une caisse claire et d'une cymbale, s'est beaucoup complexifiée. Lié à cet enrichissement de ce qu'on appelle le « set » (composition de l'instrument propre à chaque batteur, en fonction d'une époque et d'un style), on peut noter également que, depuis la création de la batterie, les batteurs n'ont jamais cessé d'étendre les possibilités techniques de cet instrument selon leur domaine musical.

Les batteurs qui sont passés à Nîmes : Roy Haynes, Max Roach, Daniel Humair, Al Barkley, Max Fumel, Bernard Lubat, Anne Pacéo, Tony Williams, Al Foster… La batterie exposée appartient à Max Fumel, Max Fumel, musicien nîmois créateur du Quintet du jazz club de Nîmes dans les années 50, il a joué avec la plupart des jazzmen nîmois, il est le président d’honneur de Jazz70

Le vibraphone est un instrument de musique, de la famille des instruments de percussion et plus précisément de la branche claviers. Le nom est constitué de deux parties :

• vibra (pour vibrato) : le système à produire du vibrato étant une des particularités du vibraphone

• phone (pour phonos) : son en grec.

Il a été inventé en 1916 par Hermannn Winterhoff, s'inspirant du marimba, autre instrument de percussion à clavier proche du xylophone, et des orchestres de Gamelan de Java. Si le premier vibraphoniste de talent fut le jazzman Lionel Hampton, il a vite trouvé sa place dans le jazz, mais aussi dans la musique classique du XXe siècle grâce à des compositeurs comme Edgard Varèse, Pierre Boulez ou Steve Reich. Le vibraphone a, au fil des années, été utilisé dans des styles musicaux très différents, même s'il ne joue véritablement un rôle central que dans certaines formations de jazz. Le vibraphone consiste en un cadre rigide surmonté de lames d'aluminium horizontales, sous lesquelles se trouvent des tubes de résonance appelés « résonateurs ». Ces derniers sont le plus souvent en aluminium ou en matière synthétique.

Les vibraphonistes qui sont passés à Nîmes : Lionel Hampton, Marc Audinet, Mike Mainieri…

Le vibraphone exposé appartient à Marc Audinet, Marc Audinet, musicien nîmois a d’abord été batteur,  il a  joué dans les années 50 à Paris avec  Sacha  Distel,  et  avec  le  trio  de  Michel  Pétrucciani.  Il  se  consacre  désormais  au vibraphone qu’il a prêté à Lionel Hampton et Mike Mainieri. 

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La trompette est un instrument de musique à vent de la famille des cuivres clairs. Elle est fabriquée dans un tube de 1,50m de long comme le cornet. La trompette naturelle est fabriquée dans un tuyau de 1m50 de long et constituée par l'embouchure, le tube (ou perce) et le pavillon. La perce est

cylindrique, ce qui lui donne un son brillant, par comparaison au son plus doux de la famille des saxhorns. Cet instrument est encore employé dans la musique baroque sur des instruments anciens, et dans la musique militaire. Dans la trompette à pistons, un mécanisme est ajouté qui permet d'accroître la longueur du tube, ce qui permet de jouer des notes plus graves et de combler ainsi les notes faisant défaut dans la série harmonique. Le doigté est celui des instruments à pistons. Le registre courant s'étend sur deux octaves et demie, du fa# grave au do au-dessus de la portée (contre-ut). Certaines pièces du répertoire "classique" dépassent cette tessiture (exemple : "2e concerto brandebourgeois" de Jean-Sébastien Bach). Pour ces pièces les instrumentistes utilisent généralement la trompette piccolo. Il est à noter qu'en jazz, il n'est pas rare d'entendre des musiciens monter jusqu'au bi-contre-ut voire plus haut. La trompette à pistons (pistons de type "Périnet") en si est celle qui est la plus utilisée aujourd’hui dans la plupart des pays. Mais la trompette à valves rotatives (appelée aussi "trompette à palettes") est largement présente en Allemagne et dans les pays de l’est.

Les trompettistes qui sont à Nîmes : Bill Coleman, Dizzy Gillespsie, Miles Davis, Chet Baker, Wynton Marsalis, Don Cherry, Michel Marre, Médéric Colignon…

La trompette exposée a appartenue à Roger Guérin, Roger Guérin, musicien gardois décédé en février 2010 n’était pas seulement trompettiste, il était aussi un chanteur de jazz, chef d’orchestre et avait fait partie de plusieurs groupes connus. Il avait joué avec les orchestres de Ray Ventura, Aimé Barelli, Quincy Jones, Dizzy Gillespie, Django Reinhardt, Michel Legrand, etc… C’est d’ailleurs Roger Guerin, qui

jouait de la trompette, sur le titre de Claude Nougaro, « Armstrong ».

La contrebasse est un instrument grave de la famille des instruments à cordes. Elle peut se jouer en frottant les cordes avec l'archet (arco) ou en les pinçant avec les doigts (pizzicato). La contrebasse est très utilisée en musique classique, au sein des orchestres symphoniques, et en jazz où elle fait partie de la section rythmique. La contrebasse est également utilisée dans les autres styles comme le blues, le bluegrass, le rock and roll, le psychobilly, le rockabilly et le tango. Les essences de bois utilisées pour la construction des contrebasses sont variables, mais on retrouve généralement de l'épicéa pour la table, de l'érable, de l'ébène pour la touche. Certains contreplaqués sont parfois utilisés, généralement pour les instruments d'étude. On trouve aussi des contrebasses récentes en fibre de carbone. Jusqu’à une époque récente, l’appartenance de la contrebasse à la famille des violes ou à celle du violon était un sujet de débat,

débat qui trouvait son origine dans des considérations organologiques, musicologiques et même étymologiques erronées, remontant au XIXe siècle. Les recherches qu’a menées Paul Brun[1], contrebassiste à l’Orchestre national de Lille, qui font aujourd’hui autorité dans le monde entier, ne laissent plus guère de place au doute : c’est bien à la famille du violon qu’appartient la contrebasse, même si un certain nombre de violes de gambe contre-basses, transformées par suppression des frettes et modification du chevillier (pour passer de six cordes à cinq ou quatre), et qui sont parvenues jusqu'à nous, ont pendant longtemps contribué à accréditer la thèse inverse.

Les contrebassistes qui sont passés à Nîmes : Charles Mingus, Henri Texier, Kyle Eastwood, Charlie Haden, Avishai Cohen, Ron Carter…

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La clarinette est un instrument à vent de la famille des bois caractérisée par son anche simple et sa perce approximativement cylindrique. Elle a été créée vers 1690 par Johann Christoph Denner (1655-1707) à Nüremberg sur la base d'un instrument à anche simple plus ancien : le « chalumeau ». La clarinette soprano (en si ) est le modèle le plus commun. La perce cylindrique de la clarinette la

distingue du hautbois et du saxophone, tous deux à perce conique, et lui confère une aptitude au quintoiement. Son timbre chaud dans le registre grave, peut s'avérer extrêmement brillant voire perçant dans l'aigu. De tous les instruments à vent, la clarinette possède la plus grande tessiture avec 3 octaves plus une sixte mineure, soit 45 notes en tout[2]. Elle se décline en une famille d'instruments presque tous transpositeurs, depuis la clarinette contrebasse jusqu'à la clarinette sopranino, couvrant ainsi toute l'étendue d'un orchestre symphonique. À l'exception des percussions, la clarinette est l'instrument qui possède la plus grande famille.

Les clarinettistes qui sont passés à Nîmes : Guy Labory, Sidney Bechett, Louis Sclavis…

Le saxophone exposé a appartenu à Guy Labory, Guy Labory, saxophoniste et clarinettiste a joué avec de nombreux musiciens (plus de 150) et a enregistré avec: Mezz Mezzrow, Albert Nicolas, Benny Waters, Coleman, Raymond Fonséque, François Guin, Marcel Zanini, Maxime Saury, Roger Guérir, Daniel Huck…Il est le créateur du Big Band de Nîmes et du Nîmes International jazz festival. Homme de  culture  il  est  le  créateur  du  Jazz Club  de  Nîmes,  et  de  Jazz  70.  Avec  une  passion  pour  le  jazz  qu'il  sait 

transmettre  il est à la base de nombreuses vocations. Il décède en 2004.

Le piano est un instrument de musique polyphonique à clavier de la famille des cordes frappées. Le son du piano est produit par la vibration de ses cordes tendues sur un cadre rigide horizontal (piano à queue) ou vertical (piano droit), placé au-dessus de la table d'harmonie. Elles sont frappées par des marteaux couverts de feutre, actionnés par l'enfoncement des touches du clavier. La vibration des cordes est stoppée par un étouffoir lorsque la touche du clavier est relâchée. Le piano possède le plus souvent un pédalier de deux ou trois pédales, quelques fois quatre sur de récents pianos, permettant d'augmenter son potentiel expressif. Le nom de l'instrument provient d'une abréviation de piano-forte, nom de son ancêtre du XVIIIe siècle, lui-même nommé par la possibilité qu'il donnait à celui qui le jouait de nuancer et ainsi de jouer aussi bien piano que

forte ; possibilité que le piano a conservée. Dans certains pays, le piano est encore appelé « pianoforte ». Les pianistes qui sont passes à Nîmes : Sil Hardin Amstrong, Chick Corea, Michel Petruciani, Claudine Amina Myers, Keith Jarett, Ray Charles, Sun Ra, Carla Bley, Eddy Louiss, Herbie Hancock, Tigran Hamasyan, Monty Alexander, Eliane Elias…

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Le trombone est un instrument de musique à vent et à embouchure de la famille des cuivres clairs. Le terme désigne implicitement le trombone à coulisse caractérisé par l'utilisation d'une coulisse télescopique, mais il existe également des modèles de trombone à pistons. Que le trombone soit ténor ou basse, son registre est plus grave que celui d'une trompette et plus aigu que celui du tuba ou du saxhorn contrebasse. Sa forme allongée courbée comme un « S » (qui a

justifié l'usage de ce terme en français pour désigner l'ustensile servant à attacher des papiers), et surtout sa section de tube cylindrique qui lui donne un son plus brillant, le distinguent des euphoniums ou des saxhorns au registre comparable. Il est utilisé dans de nombreux genres musicaux, de la musique classique au jazz, en passant par la salsa, le ska, le funk ou la musique militaire, et est joué dans les orchestres symphoniques, orchestres d'harmonie, les fanfares, les big bands, les Brass Bands, etc. Un joueur de trombone est appelé tromboniste ou trombone. Bien que le saxophone soit l'instrument le plus symbolique du jazz, le trombone est également très lié à cet art. L'instrument, par sa souplesse, a su s'adapter à l'évolution des sonorités et phrasés propres à l'histoire de ce genre. Le jazz Nouvelle-Orléans étant issu des fanfares de cuivres, il est normal que l'on y retrouve le trombone. Les trombonistes qui sont passes à Nîmes : Fred Wesley, Jay Jay Johnson, Melba Liston Le trombone exposé a appartenu à Denis Carterre,

Denis Carterre a joué 14 ans dans le Caroline Jazz Band (depuis 1993) et seize ans avec le célèbrissime orchestre des Haricots Rouges et aussi avec bon nombre de grands musiciens mythiques de la Nouvelle-Orléans comme Alton Purnell, Kid Thomas...

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FOCUS SUR MILES DAVIS

Un concert de Miles Davis c’était toujours un événement majeur dans l’histoire de la musique. Miles s’est donc produit à Nîmes, en 1984, 1985, 1986, 1988, avec des inspirations à chaque fois très différentes, marquant les arènes et le Nîmes International Jazz Festival de sa musicalité intemporelle.

C'est dans une famille bourgeoise et mélomane que Miles Davis apprend la trompette. En 1945 il réalise son rêve et rejoint la Julliard School of Music à New York. Il rencontre, entre autres grands noms du jazz, Thelonious Monk et Dizzie Gillespie. A 19 ans il enregistre déjà avec le saxophoniste Charlie Parker. En 1949, il participe au Festival international de jazz à Paris. A son retour, enregistrements et performances scéniques se succèdent, notamment grâce au quintette qu'il forme avec John Coltrane. Ses succès, 'Miles Ahead' et 'Porgy and Bess' datent de cette époque. Quand, en 1957, il enregistre à Paris la

musique du film 'Ascenseur pour l'échafaud' il a alors atteint une renommée qui dépasse le cercle des amateurs de jazz. Il sort ensuite le mythique 'Kind of Blue' en 1959, puis notamment 'Bitches Brew' en 1969, 'On the Corner' en 1972 et 'Doo-bop' en 1991, son dernier album, référence pour les amateurs de hip-hop. Mais, en parallèle, des soucis de santé et les excès d'une vie par trop sulfureuse l'éloignent de la scène. Il y fait son retour dans les années 1980 sous le signe du jazz-rock. Il continue ainsi de traverser, toujours avec talent, les styles de la musique afro-américaine. On retrouve, en effet, du cool jazz à la fusion en passant par le hard bop, la sonorité singulière de sa trompette et une utilisation unique du silence. Ce parcours incroyable fait de lui un des musiciens de jazz les plus emblématiques.

Miles Davis au Nîmes International Jazz Festival en 1985 – photo : Jean-Marc Birreaux

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ATELIERS – PISTES PEDAGOGIQUES

Ces pistes pédagogiques permettront aux enseignants de mieux s’approprier le propos de l’exposition à travers l’étude de quelques objets, représentatifs d’une thématique que l’on retrouve dans les programmes scolaires. Ces pistes prennent la forme de questions-réponses qui pourront servir de point de départ à une recherche personnelle des élèves (bibliothèque, Internet) ou donner lieu à des activités en classe. Thématiques • L’esclavage • Les instruments • Le sensorielle • La musique Les pistes de travail à explorer avec vos élèves : o Travail sur l’histoire, travailler sur le lien entre le jazz et l’esclavage, recherche de groupe sur l’esclavage et l’histoire du jazz. Faire dessiner les élèves sur le thème de l’esclavage. o Faire écouter plusieurs morceaux de jazz et leurs demander de nommer les instruments qu’ils entendent. o Eveiller la curiosité des enfants en leur proposant d'imaginer l'histoire d'un CD à partir de son titre ou de la seule vision de sa pochette...Demander aux enfants d'apporter et de présenter chacun leur CD préféré. Des séances de lecture collective permettront aux enfants de découvrir l'autre à travers ce qu'il aime. Et l'on peut même s'échanger les CD pour quelques jours... o Organiser une séance de pratique du chant sur le répertoire des petits loups du jazz o Proposez à vos élèves de raconter par écrit ou à l’oral leurs sentiments après la vision d’un concert de jazz

Aldo Romano & Michel Petruciani – Photo : Joël Gélys

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Art du son/ art du quotidien (recherche personnelle de l’élève)

- A partir de quand la pochette de disque devient-elle un domaine de création ?

Jusqu’en 1939, les albums des 78 tours n’étaient illustrés que des symboles des maisons de disque sur fonds sombres. A partir de 1939, on prend conscience de l’intérêt de ces pochettes tant comme espace de création que comme outil marketing. Les graphistes qui dessinent ces pochettes bénéficient généralement d’une grande liberté puisque ce nouveau genre ne dépend pas encore de codes bien définis, ce qui leur permet d’expérimenter, notamment dans le domaine des typographie. La Columbia Record Corporation invite Alex Steinweiss (qui a étudié à la Parsons School of design) à travailler ce concept et les ventes de disques s’envolent, son style s’inspire des avant-gardes européennes.

- Qui est Jacek Woniak ?

Dessinateur de presse français d'origine polonaise (Cracovie 1954). Témoignant très tôt de son goût pour la caricature (il crée une gazette satirique, Tegoryjec, dès le lycée), il étudie les beaux-arts avant de travailler avec diverses troupes de théâtre, pour lesquelles il conçoit costumes et campagnes d'affichage, ainsi qu'avec un groupe de jazz rock. Après avoir publié ses premiers dessins de presse dans Student, il intègre l'équipe de Polytyka, journal soumis – comme tous les organes de presse dans la Pologne communiste – à la censure. Il forge alors son style, tout en symboles et décalé, la situation politique ne lui permettant pas de critiquer ouvertement les autorités. Dessinant des bulletins pour Solidarność, fondateur du premier journal satirique polonais indépendant (Wryj, signifiant « Plein la gueule »), il déplaît toutefois au pouvoir et est emprisonné en décembre 1981 lors de « l'état de guerre » instauré par Wojciech Jaruzelski. Libéré trois mois plus tard à la condition qu'il quitte le territoire, il obtient l'asile politique en France et s'installe à Paris avec sa famille (1982). Nationalisé français quelques années plus tard, il se fait une place de choix dans la presse hexagonale, travaillant notamment pour la Croix, le Point, Libération ou V.S.D., avant de devenir l'une des plumes les plus sagaces du Canard enchaîné, où il illustre depuis 1986 l'actualité politique et la rubrique cinéma. Peintre et affichiste, collaborant ponctuellement au Monde, au Nouvel Observateur et à Courrier international, il a réalisé des clips musicaux, des pochettes de disque (Manu Chao, Archie Shepp) et a participé à l'édition anniversaire 2010 du Petit Larousse en illustrant des mots de la langue française.

- Que voit-on sur cette pochette ? (question à poser aux élèves)

- A la manière de Jacek Woniak !

Ecoute en classe d’un morceau d’Archie Shepp et création d’une pochette de disque correspondant à la musique écoutée (les élèves n’auront pas vu la pochette du disque choisi)

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FICHE ELEVE Avant l’exposition Quelles sont les caractéristiques principales de la musique jazz ? As-tu déjà entendu parler de concerts de jazz sur Nîmes ? Quels sont les principaux instruments de musique qui constituent un groupe de jazz? Peux-tu citer un nom de musicien de jazz ? Après l’exposition Qu’as-tu pensé de cette exposition ? Que penses-tu de l’histoire du jazz sur Nîmes ? Peux-tu citer un musicien de jazz ? Peux-tu citer des instruments de musique du jazz ? Y a-t-il un moment de l’exposition que tu as préféré ? Pourquoi ? Avais-tu déjà assisté à une exposition ? Quel souvenir garderas-tu de cette exposition ?

E.S.T sur L’Agglo au rythme du Jazz 2007 – photo : Claude Corbier

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A LIRE, A ECOUTER, A VOIR

Ces ouvrages et cd’ sont disponibles à la section jeunesse de la Bibliothèque Carré d'Art :

Romains, album, documentaire - Le roi du Jazz / Alain Gerber Bayard Editions (coll. Je bouquine) - Léon et Célestin, jazz sur la banquise / Michel Girard Nathan - Toni Mannaro jazz band dans « Ballade nocturne » / Manuela Salvi Editions du Rouergue - Jazz, les incontournables, Gitanes Jazz Productions - Le Jazz / Philippe Koechlin Hachette - Armstrong / Cl. Nougaro & Maurice Vander Didier Jeunesse Livre +CD

- Rock, rap, jazz / Leigh Sauerwein Gallimard Jeunesse (coll. Les musiques d’aujourd’hui)

- L’Alphabet du Jazz / Yvan Amar, Gallimard Jeunesse (coll. Octavius Musique) - Le Jazz : Charlie et le jazz / Leigh Sauerwein Gallimard Jeunesse (coll. Mes premières découvertes de la musique) - Louis Armstrong / Stéphane Ollivier & Rémi Courgeon Gallimard jeunesse musique (coll. Découverte des musiciens) - Django Reinhardt / Stéphane Ollivier & Rémi Courgeon, Gallimard jeunesse musique (coll. Découverte des musiciens) - Swing café / Carl Norac, Didier Jeunesse - Fables de La Fontaine sur des airs de jazz, Père Castor Flammarion

- Les Tout-petits loups du jazz / Olivier Caillard, Enfance et musique CD - La Série : Les P’tits loups du jazz / Olivier Caillard Enfance et mus Fiesta - Les P’tits loups du Jazz - La compilation - La Ferme de Bercagny - Le retour des P’tits loups du jazz - Chantez les P’tits loups du jazz - L’Alphabet de Jazz à Z / Daniel Fadel - Le sablier Musique - Jazz accordéons à la récré / Marc Berthoumieux & Ludovic Beier EPM - Go Baby Go ! / Baby loves Jazz - Universal Music - Do mi sol d’eau / La famille Tagada - Lugdivine - La préhistoire du Jazz / Orphéon Célesta – Auvidis - Le voyageur musical / Benoit & Thierry Cassard - Victor Mélodie - Les enfants écoutent et découvrent le jazz - Rym Musique

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Bibliographie & Discographie sélective Ces ouvrages et cd’ sont disponibles à Carré d'Art Musique :

Livres - West coast jazz / Tercinet, Alain Publication : Parenthèses 1986 - The Cotton Club / Haskins, Jim Publication : Jade 1984 - Celui qui aimait le jazz / Frank Ténot Publication : Ed. du Layeur | Ed. du Layeur 2009 - La vie quotidienne des jazzmen américains jusqu'aux années 50 / Billard, François Publication : Hachette 1989 - Les Grands créateurs de jazz / Arnaud, Gérald Publication : Bordas 1989 - Le Monde du jazz / Jim Godbolt Publication : Soline 1991 - Jazz / André Francis Publication : Seuil 1991 - Une histoire du jazz Publication : Fayard 1990 - L' Epopée du jazz / Bergerot, Franck Publication : Gallimard 1993 - Une chronologie du jazz / Philippe Baudoin Publication : Outre mesure 2005 CD -Archie shepp - Goin' home / Steeple chase – 1985 -Art Blakey - Night in Tunisia / Polygram – 1979 -Avishai Cohen - Aurora / Blue Note – 2009 -Chick Corea - An evening with Chick Corea & Herbie Hancock / Polygram – 1988 -China Moses - This one's for Dinah / Blue Note – 2008 -Dee Dee Bridgewater - In Montreux / Polydor – 1991 -E.S.T. Esbjörn Svensson Trio - Tuesday wonderland / Act 2006 -Harold Lopez Nussa - Sobre el atelier / Cristal records – 2007 -Michel Petrucciani - Days of wine and roses. : the owl years 1981 / Universal – 2000 -Max Roach - The long march. : part 1 &2 / Hat Hut – 1990 -Miles Davis – Tutu / Sony music – 1986 -Ron Carter - Dear Miles / Blue Note – 2007 -Lionel Hampton - As time goes by / Universal mai 1978 -Raphaël Lemonnier - Septet / Point de fuite – 2004 -Forecast. : tomorrow Weather Report - Rétrospective de l'oeuvre de Weather Report & concert du 28 septembre 1978 à Offenbach en Allemagne / Sony – 2006 -Dizzy Gillespie - Live at the Village Vanguard / Capitol records – 1967

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AUTOUR DE L’EXPOSITION

INAUGURATION-PROJECTION-CONCERT Le 21 Septembre à 18h30 Inauguration de l’exposition suivie d’une projection-concert à 20h "Nîmes en Jazz", film réalisé par David Carayon et produit par Jazz70 Nîmes, pénétrée par la musique jusque dans ses moindres recoins, offre le spectacle d’une ville "Toute en jazz", avec Art Blakey, Art Ensemble of Chicago, Michel Portal, Bernard Lubat...

"Saxophones et Stalactites", documentaire réalisé par David Carayon Dans une cavité du Gard, un quartet de saxophonistes dirigé par Jean-Marc Padovani et accompagné d’un groupe de spéléologues, pénètre les profondeurs du monde souterrain à la recherche de sonorités et d’émotions. Concert avec Jean-Marc Padovani (Saxophones) et Philippe Léogé (Piano) Tarifs : 14€/11€ (adhérents Jazz 70, étudiants, chômeurs) Réservations : [email protected], Fnac, www.fnac.com Carrefour, Géant (Tel. 08 92 68 36 22 - 0,43c/min)

PROJECTION-CONCERT Le 6 octobre à 20h "Sonny Rollins - Archie Shepp - Sun Ra dans les arènes", film réalisé par Michel Marre. Ce documentaire issu d’une collection privée n’a jamais été présenté en public. Concert avec Michel Marre (trompette) et Serge Lazarevitch (guitare) Tarifs : 14€/11€ (adhérents Jazz 70, étudiants, chômeurs) Réservations : [email protected], Fnac, www.fnac.com Carrefour, Géant (Tel. 08 92 68 36 22 - 0,43c/min) LA FNAC AU RYTHME DU JAZZ La Fnac Nîmes est partenaire de « Jazz never stops » Du 27 Septembre au 09 Octobre 2010 - Espace Forum Fnac Exposition des Photographes de Jazz Magazine de la fin des années 70 et du début des années 80 : Guy Schoukroun, Jean-Marc Birraux, Claude Vesco, Christian Ducasse Jeudi 7 Octobre à 17h30 Forum Fnac Nîmes Rencontre avec Michel Arcens, auteur du livre “Instants de Jazz”

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INFORMATIONS PRATIQUES www.jazzneverstops.com Exposition Jazz Never Stops - Carré d’Art Mur Foster (hall d'accueil) & Atrium (niveau -1) Réalisée par Jazz 70 et Carré d’Art Bibliothèque Du 21 Septembre au 21 Octobre 2010 - Entrée Libre HORAIRES D’OUVERTURE Mardi et jeudi de 10h30 à 19h, mercredi, vendredi et samedi de 10h30 à 18h Fermeture hebdomadaire le lundi RENSEIGNEMENTS CARRE D'ART BIBLIOTHEQUE Place de la Maison Carrée - Nîmes Tel. 04 66 76 35 03 http://bibliotheque.nimes.fr - [email protected] JAZZ 70 Renseignements & Adhésions - 7 bd Talabot - 30000 Nîmes [email protected] CONTACT Dossier réalisé par Benjamin Tanguy [email protected] Tel. 06-79-89-00-41 Commissariat de l’exposition et des évènements : Laurent Duport - Stéphane Kochoyan Chargés de Production : Quentin James - Benjamin Tanguy Coordination des photographes : Christian Ducasse Documentation, réalisation du blog, logistique : Lucie Testud & l'équipe de Carré d'Art Bibliothèque Nos remerciements vont à celles et ceux qui ont contribué à cette exposition en nous confiant documents, objets, instruments et qui nous ont accompagnés, écoutés, encouragés, ainsi qu'à tous nos partenaires : La Région Languedoc Roussillon, Conseil Général du Gard, la ville de Nîmes, Jazz en L'R, la FNAC Nîmes, les Costières de Nîmes, France Bleue Gard Lozère, Jazz Magazine, Jazzman, So Jazz, Midi Libre, Libération, La Marseillaise, Jazz Hot, La Gazette de Nîmes, Le Monde, France 3 et l'INA.