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Exposition «Une cité en chantier – Le Corbusier, de la Cité ra dieuse à la Cité de l’architecture et du patrimoine » 9 décembre 2006 - 30 mars 2007 Espace Bargemon Esplanade Villeneuve-Bargemon, Hôtel de Ville Quai du Port - 13002 Marseille [Métro Vieux-Port] Du mardi au samedi, 13h-19h30 Entrée gratuite Vernissage le 8 décembre 2006 Coproduction Cité de l'architecture et du patrimoine Ville de Marseille : Direction des Musées et Archives municipales Partenaires de l’exposition à Marseille Direction régionale des affaires culturelles PACA Archives départementales des Bouches du Rhône École nationale supérieure d’architecture de Marseille Éducation nationale, académie d’Aix-Marseille (DAAC et CRDP) Conseil architecture, urbanisme et environnement des Bouches-du-Rhône (Caue 13) Office du Tourisme et des Congrès de Marseille Association des habitants et Conseil syndical de l’unité d’habitation le Corbusier Espace Culture Partenaires du Projet Le Corbusier Éducation nationale, académies de Créteil, Paris et Versailles (rectorats et CRDP) Conseil Régional Île-de-France Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France Conseil architecture, urbanisme et environnement (Caue 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95) Fondation Le Corbusier Calcia Forbo Seigneurie Naullet

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Synopsis de l’exposition L’exposition, en réunissant les prototypes d’un appartement de la Cité radieuse de Le Corbusier à Marseille (1947-1952) – futurs meubles mais aussi matériaux, couleurs, plomberie..., réalisés par 17 lycées professionnels d’Île-de-France –, évoque les différents espaces qui constituent la cellule d’habitation. Elle propose ainsi une immersion dans l’architecture pensée par Le Corbusier et permet de mesurer davantage les innovations autant esthétiques que techniques qu’il a apportées à la conception de la “vie moderne”. L’exposition est divisée en deux parties correspondant aux deux grandes zones de l’Espace Bargemon : l’espace d’exposition et la mezzanine. La mezzanine sera le premier espace parcouru par les visiteurs. Le projet de la Cité radieuse y est présenté dans son contexte historique, grâce aux maquettes, plans, livres, articles de presse. Près de trois cents photos originales, issues des archives de la Fondation Le Corbusier et pour la plupart inédites, montrent les phases successives du chantier de la Cité radieuse de 1947 à 1952. Toujours sur la mezzanine, des documents évoquent également les problématiques de la reconstruction à Marseille après la Seconde Guerre mondiale et le travail du MRU (ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme). Photos et plans provenant des archives municipales et départementales présentent des immeubles de logement marseillais contemporains de la Cité radieuse : les immeubles de Fernand Pouillon sur le Vieux-Port, l’ensemble d’habitations Saint-Charles de Ito Marcuccini et le projet de construction expérimentale au Canet par Louis Olmeta. Dans l’espace d’exposition, la deuxième partie de l’exposition explore, à travers le projet de retranscription mené par les lycéens, les aspects constructifs et d’usage de l’appartement tel qu’il sera reconstruit à Paris dans la Cité de l’architecture et du patrimoine. C’est ici qui sont présentés les seize prototypes à l’échelle de l’original : éléments de la cuisine, échantillons de peinture, éléments de menuiseries extérieures, plâtrerie, installation électrique, équipements sanitaires en fonderie, limon et marches de l’escalier, garde-corps de la loggia, fragments de réseaux de plomberie, parquet, mobilier. Derrière chaque prototype, une photographie ancienne montre l’élément original en situation avec les premiers habitants, tandis qu’à côté de chaque prototype, défileront sur un écran des textes et des images des élèves travaillant dans leurs lycées à sa réalisation. Enfin, sur les murs de ce même espace, est présenté un travail photographique réalisé par le CAUE 13, qui met en scène des habitants dans leur appartement aujourd’hui en reprenant les mêmes points de vue que les photographies d’archives. Cette vision contemporaine permettra d’ouvrir le débat sur les usages, le succès et les limites de l’appartement-type Le Corbusier depuis les années 1950 jusqu’à nos jours.

Publication Un livret sur l’exposition est en vente dans les billetteries des musées de Marseille. Prix : 5 euros

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Visites Visites guidées de l’exposition Une cité en chantier L’Office du Tourisme et des Congrès de Marseille organise des visites commentées individuelles et pour les groupes. Tarifs et renseignements auprès de l’Office de Tourisme. Contact : Office du Tourisme et des Congrès T. 04 91 13 89 11 info@marseille-tourisme.com De l’école primaire à l’enseignement supérieur, les scolaires peuvent bénéficier de visites de l’exposition, accompagnés d’animateurs des musées de Marseille. Ces visites sont gratuites. Réservation auprès de la Direction des Musées. Contact : Ville de Marseille, Direction des musées (Service accueil des publics) T. 04 91 14 58 52 Promenades urbaines Organisées par l’Office du Tourisme et des congrès. Promenades urbaines – individuelles, en groupe et pour les scolaires – dans les quartiers de Marseille reconstruits après la Seconde Guerre mondiale. Voir le calendrier de leurs activités et leurs tarifs. Organisées par le CAUE des Bouches-du-Rhône. Parcours urbain Les fausses Cités radieuses, commenté par Nicolas Mémain. De 14h à 17h. Les mercredis 17 janv. / 7 févr. / 14 mars. Les samedis 20 janv. / 10 févr. / 17 mars. Contact : CAUE des Bouches-du-Rhône, Christine Belliard, T. 04 96 11 01 20 belliard.caue13@free.fr Parcours-découverte de l’exposition pour le public scolaire - Pour les élèves de primaire. Parcours thématiques : Les couleurs de Le Corbusier,Le Modulor, le corps dans l’espace, Dessine-moi une maison. - Pour les élèves des collèges. Parcours Marseille vue du ciel. Grâce à un jeu de photographies aériennes et des lunettes pour voir en 3D, on abordera l’évolution de l’urbanisme dans les quartiers de la Reconstruction. Du plan à l’élévation, un parcours dans le Vieux-Port permettra d’apprécier l’architecture. Contact : Ville de Marseille, Direction des musées (Service accueil des publics) T. 04 91 14 58 52

Pour les personnels de l’Éducation nationale Journée d’information et parcours-visite Une demi-journée d’information est organisée le 6 décembre par le Rectorat et le CRDP de l’académie d’Aix-Marseille. Elle permettra de présenter l’exposition, les manifestations proposées et d’inciter les enseignants à s’appuyer sur cet événement pour élaborer leur programme pédagogique. Contact : CRDP d’Aix-Marseille, Eric Rostand, T. 04 91 14 13 87, eric.rostand@crdp-aix-marseille.fr Stage inscrit dans le plan de formation des enseign ants La notion de modernité dans l’habitat : sensibilisation aux notions de modernité et de fonctionnalité. Visites commentées d’expériences architecturales du XIXe et Xxe siècles ; stage en partenariat avec le Château d’Avignon et la Cité radieuse. Mois de mars. Contact : Rectorat (DAAC), Françoise Manson T. 04 42 95 29 44 francoise.manson@ac-aix-marseille.fr Rencontres avec la Direction des Musées de Marseill e Mercredi 10 janvier à 14h30 ; mercredi 7 février à 14h30. Deux mercredis après-midi seront dédiés aux enseignants, animateurs de centres aérés et des structures d’éducation populaire pour une rencontre privilégiée avec les intervenants de la Direction des Musées. Contact : Ville de Marseille, Direction des musées (Service accueil des publics) T. 04 91 14 58 52

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Autres expositions Exposition Une Cité radieuse 18 décembre 2006 - 9 janvier 2007, à l’Espace Culture Vernissage le 19 décembre à partir 18h Exposition de photographies d’Abed Abidat sur la Cité radieuse. Coffret disponible aux Éditions Images Plurielles. Espace Culture 42, La Canebière, 13001 Marseille Ouvert du lundi au samedi de 10h à 18h45 Renseignements 04 96 11 04 60 Exposition Éléments du Modulor 18 décembre 2006 - 9 janvier 2007, à l’Espace Culture Vernissage le 19 décembre à partir 18h L’Atelier du Patrimoine de la Ville de Marseille présente une exposition sur l’échelle de proportions inventées et utilisées par Le Corbusier, notamment dans la Cité radieuse de Marseille. Exposition Le Corbusier, la Cité radieuse 11 décembre 2006 – 30 mars 2007, à l’Atelier du Pat rimoine L’Atelier du Patrimoine de la Ville de Marseille propose une lecture de la Cité radieuse de Le Corbusier en six séquences : les projets d’unités d’habitation pour Marseille ; le chantier ; les éléments de la composition ; la polychromie ; la mise en œuvre et l’état de 1988 (avant restauration). Atelier du patrimoine 10 ter, Square Belsunce, 13001 Marseille Ouvert du lundi au vendredi de 8h30h à 12h30 et de 14h à 16h30 Renseignements 04 91 90 78 74

Conférences et projections dans l’auditorium du mus ée d’Histoire de Marseille Le musée propose un cycle de conférences et un cycle de projections, ce dernier en partenariat avec Arte. Ces manifestations se dérouleront dans l’auditorium. Cycle de conférences Un cycle de conférences est organisé par la Cité de l’architecture et du patrimoine, le musée d’Histoire de Marseille et l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille-Luminy. Il complète les réflexions menées dans l’exposition sur le logement et la Reconstruction. Des témoignages, analyses et débats sur le chantier de la Cité radieuse, les programmes de la Reconstruction, la requalification aujourd’hui des grandes cités-logements en région PACA seront proposés par des historiens, architectes, philosophes et sociologues, notamment Roger Aujame, Jean-Lucien Bonillo, Jean-François Botton, Jean-Louis Cohen, Daniel Drocourt, Thierry Durousseau et Thierry Paquot.

Samedi 20 janvier 2007 - 15h00 -Auditorium musée d’ Histoire Robert Dulau, Pascal Mory, Fernando Marza et Pierre-Antoine Gatier Retranscription d’un appartement de la Cité radieuse dans un musée à Paris Samedi 27 janvier 2007- 15h00 - Auditorium musée d’ Histoire Thierry Durousseau Polychromie de la Cité radieuse Samedi 10 février 2007 - 15h00 - Auditorium musée d ’Histoire François Botton Les campagnes de restauration de la Cité radieuse Samedi 17 février 2007 - 15h00 - Auditorium musée d ’Histoire Sylvette Denè. e et Noël Jouenne Habiter Le Corbusier. Les Unités de Rezé et de Firminy, la dernière fille de Le Corbusier Mardi 7 mars 2007 - 20h00 - Au [mac] Thierry Paquot

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Le Corbusier, pour ou contre Mardi 13 mars 2007 - 20h00 - Au [mac] Jean-Louis Cohen L’Unité d’habitation dans l’Europe de l’après-guerre: réception diffusion, imitation, rejet Samedi 17 mars 2007 - 15h00 - Auditorium musée d’Hi stoire Daniel Drocourt La transformation du quai du Port, à Marseille, et son architecture au milieu du XXe XX siècle Samedi 24 mars 2007 - 15h00 - Auditorium musée d’Hi stoire Jean-Lucien Bonillo Les programmes de la Reconstruction Samedi 31 mars 2007 - 15h00 - Auditorium Musée d’Hi stoire Roger Aujame Témoignages du chantier de la Cité radieuse

Auditorium du musée d’Histoire de Marseille (Entrée libre et gratuite dans la limite des 130 places disponibles) Square Belsunce – Centre Bourse 13001 Marseille Tel. 04 91 90 42 22 / Fax : 04 91 90 43 78 musee-histoire@mairie-marseille.fr

Cycle de projections-débats Un cycle de projections documentaires est proposé en partenariat avec Arte, et le concours de l’INA, de la Fondation Le Corbusier et d’Image de ville. Sept documentaires sur Le Corbusier, sur la Cité radieuse, et son œuvre en général, seront projetés les lundis, de janvier à mars 2007, à 18h30 (voir calendrier ci-dessous). Les projections seront suivies d’un débat avec le réalisateur et/ou des historiens du film d’architecture. La plupart de ces films, ainsi que d’autres sur le même thème, seront disponibles à la vidéothèque du musée d’Histoire de Marseille, du mardi au vendredi, de 13h00 à 18h00 (4 postes de 2 places, entrée libre et gratuite). Pour les groupes scolaires et de l’enseignement sup érieur, et sur réservation uniquement, une sélection de films sera proposée à l’auditorium. Calendrier des projections-débat 15 janvier 2007- 18h30 / Arte Le Corbusier (1945-1965) Jacques Barsac, 1987 (66’) Débat avec le réalisateur 22 janvier 2007 - 18h30 Le Corbusier cinéaste / Le Corbusier à la télévision montages INA/Image de Ville, 2005 (26’) Fondation Le Corbusier / Image de Ville, 2005 (4’) Débat avec Claude Prelorenzo / Fondation Le Corbusier, Bruno Jourdan et Marielle Gros / Image de ville 12 février 2006 - 18h30 / Arte La Cité radieuse [Marseille], Benoît Van Wanbeke, 2005 (26’) Débat avec le réalisateur 19 février 2007 - 18h30 Dans la maison radieuse [Rezé-les-Nantes] Christian Rouaud, 2003 (52’) Débat avec le réalisateur 12 mars 2007- 18h30 Le Corbusier, l’architecte du bonheur Pierre Kast, 1957 (21’) Débat avec Marielle Gros et Bruno Jourdan/Image de ville 19 mars 2007 - 18h30 Les Bâtisseurs Jean Epstein, 1938 (48’) Débat avec Aude Mathé/Cité de l’architecture du patrimoine 26 mars 2007 - 18h30 / Arte Le Couvent de la Tourette Richard Copans, 2002 (25’) Débat avec le réalisateur

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Le Corbusier (1887 – 1965) Le 6 octobre 1887, naît à la Chaux de Fonds Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier. Sa mère est musicienne, son père est graveur et émailleur de montres. Enfant habile, jeune voyageur curieux, il deviendra au fil du temps un artiste accompli, un écrivain redoutable, un théoricien polémiste, un urbaniste rigoureux et surtout l'un des architectes les plus connus du XXème siècle. Au 280 boulevard Michelet à Marseille s'élève la "Cité Radieuse" une des œuvres qui lui tint le plus à cœur… 5 années de travaux, un budget multiplié par 3, des prouesses techniques, des innovations constructives, une architecture d'avant-garde pour l'époque, font de ce bâtiment un manifeste de la modernité. Pourtant, l'essentiel de "l'Unité d'habitation" de Marseille est ailleurs : mettre l'homme au cœur du projet architectural et urbain est le vrai programme de cet édifice. Sans doute est-ce pour cette raison que les Marseillais l'ont appelé "La maison du fada" car toute utopie est par définition déraisonnable. […] En 2001, la Cité Radieuse est classée "Monument Historique" par le Ministère de la Culture. L'Etat, reconnaissant, élève donc le bâtiment au rang convoité de "Patrimoine" de la France. Le Corbusier n'aurait pu rêver meilleure revanche, lui qui, pendant des années, dû se battre contre tous, y compris ses propres confrères architectes, pour faire surgir de terre ce monument longtemps controversé. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, la France est dévastée, il faut de toute urgence produire des logements pour que reprenne la vie ; le "Ministère de la Reconstruction" se voit confier cette lourde tâche. Des villes ont été entièrement rasées, on les reconstruit en gardant tous les éléments de l'architecture locale, comme si la France avait besoin de retrouver une identité dans son passé. Le Corbusier, connu essentiellement pour son œuvre écrite, est sollicité par ce Ministère pour élaborer un projet d'un "ensemble de logement". Mais alors que les besoins sont énormes, alors que les espaces fonciers où bâtir sont foisons, aucune ville, aucun terrain n'est pour l'heure proposé à notre architecte pour accueillir son futur bâtiment. Il est vrai que le personnage dérange : intempestif, opiniâtre dans l'art de la critique, radical dans ses positions théoriques, avant-gardiste dans ses propositions architecturales et urbaines, tout dans l'homme inspire les autorités à la prudence. L'unité d'habitation ne sera donc qu'un "projet délocalisé" et surtout "expérimental". Puisque Le Corbusier est malgré tout incontournable dans l'annuaire international des architectes modernes, on ne lui confiera pas une ville, ni même un quartier de ville à reconstruire, mais plus modestement 300 logements à concevoir. Le Corbusier saisit l'opportunité et se met en quête de trouver une ville et un terrain pour bâtir. Ce fut Marseille, ce fut la Méditerranée chère au cœur de Le Corbusier. Un premier terrain est pressenti, il domine le vieux port à la Madrague, puis un second à l'est du Boulevard Michelet, puis un troisième à Saint-Barnabé, enfin le quatrième sera le bon : Boulevard Michelet. Le projet est mis au point : 337 logements regroupés dans une unité d'habitation, composeront la "Cité Radieuse". En mars 1947, la commande ferme arrive du Ministère au vu d'un dossier de 170 plans d'architecture. Il ne fallut pas moins de ces 170 plans pour déchaîner ce que Paris-Match appela "la Bataille de Marseille". La France entière a les yeux rivés sur la cité phocéenne et son village vertical. Les plumes se déchaînent, les langues se délient, les institutions vitupèrent, le Ministère se fait petit. L'Ordre des Médecins en première ligne dénonce des logements en forme de "boîte" qui, mal aérés, seront propices aux maladies, tandis qu'une architecture rigide et uniforme elle, engendrera des dépressions nerveuses ! Les lobbies du bâtiment et certains architectes font campagne contre le projet en avançant "son avant-gardisme". La raison invoquée masque mal les intérêts économiques et idéologiques qui motivent l'attaque. Curieusement l'Ordre des Architectes, si prompt à défendre ses ouailles, ne dit mot, plus soucieux de conserver une image consensuelle que de se mettre à l'épreuve d'une architecture dont on dit qu'elle est "révolutionnaire". Cerise sur le gâteau, lorsque Le Corbusier présente ses plans à la signature de son maître d'ouvrage, la Ville de Marseille, Roger Expert, architecte en chef, refuse de prendre son stylo pour ce faire. Ce n'est que contraint par le Ministre de la Reconstruction qu'il obtempère.

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Le Corbusier fait face à la critique et confesse "qu'il est des abrutis solennels pour s'indigner de telles propositions". La localisation de l'immeuble étant fixée, le Conseil Supérieur d'Hygiène de la France prend le relais de l'Ordre des Médecins et prétend que "ni le soleil, ni la lumière ne pénètreront dans ces logements" et que les rats du voisinage viendront envahir l'immeuble. Une association, "Pour l'Esthétique de la France", fleurant bon le terroir, se crée et plus tard ira jusqu'à demander la démolition de la Cité Radieuse et une réparation pour préjudice esthétique de 20 millions de Francs de dommages et intérêts. La première pierre est posée le 14 octobre 1947. Georges Candilis et Shadrach Woods en dirigeront le chantier. Cinq ans plus tard jour pour jour, Eugène Claudius-Petit, Ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme, inaugure l'unité d'habitation. La Presse est là, Paris-Match couvre l'événement, tous les appartements sont vendus, le seul désagrément que dénoncent les premiers habitants et que …"la boîte aux lettres est un peu petite". Le projet conçu plus de vingt ans auparavant s’inspire d’une cellule monastique ou d’une cabine de paquebot transatlantique. La barre d’habitation mesure 135 mètres de longueur et 56 mètres de hauteur. L’ossature de l’immeuble en béton armé est structurée comme un”casier à bouteilles” dans lequel s’insèrent vingt-trois types d’appartements en duplex bénéficiant de la double orientation est/ouest. Les dimensions des logements proposés aux habitants étaient supérieures de quarante à cinquante pour cent à celle d’une H.L.M. de l’époque. À l’extérieur comme à l’intérieur de l’immeuble, le béton est brut, les planches servant au coffrage ont été soigneusement sélectionnées et le calepinage organisé généralement en quinconce. À l’intérieur, le mobilier strictement adapté aux appartements a été conçu par Charlotte Perriand dans un souci de fonctionnalité et d’esthétisme. Aujourd'hui, les appartements de Le Corbusier ont pris avec le temps une sérieuse plus-value, et les habitants y semblent tellement bien que les ventes sont plus que rares. Depuis aussi, les Marseillais, considérant qu'il aurait fallu être un peu fou pour se lancer dans une telle entreprise, ont surnommé l'unité d'habitation "La Maison du Fada", témoignant ainsi de la distance culturelle qui existe sans doute entre lire l'Architecture et l'Habiter.

Christine Belliard, architecte Directrice adjointe – responsable des activités pédagogiques

Sonia Roussille CAUE des Bouches-du-Rhône (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement)

Edith Moigne

Responsable de la commission Arts Visuels ANCP (Association Nationale des Conseillers Pédagog iques)

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16 prototypes de lycéens présentés dans l’expositio n

Lycée Lot Prototype présenté

Photo

Lycée Gustave Eiffel, Gagny

Lot «Gros-œuvre » : loggia

Prototype des claustras des loggias

Lycée Nicolas Ledoux, Pavillons-Sous-Bois

Lot « Gros-œuvre » : coques

Prototypes coques en béton

Lycée Jacques Brel, Choisy-le-Roi

Lot « Mobilier » Prototype table et chaises

Lycée Héctor Guimard, Paris et Lycée Le Corbusier, Cormeilles- en-Parisis

Lot « Finitions » : peinture Essais de couleur sur plaque de plexiglass

Lycée Héctor Guimard, Paris + Lycée Jean Jaurès, Argenteuil

Lot « Plomberie » Lavabo et raccord

Lycée Le Corbusier, Cormeilles en Parisis

Lot « finitions » : plancher primaire et parquet

1 maquette à l’ échelle 1 du système de parquet

Lycée Jean-Pierre Timbaud, Bretigny-sur-Orge

Lot « Structure métallique, escalier et serrurerie»

Solive métal-bois en plusieurs étapes

Lycée Jean-Pierre Timbaud, Bretigny-sur-Orge

Lot « Structure métallique, escalier et serrurerie»

Prototype de l’escalier

Lycée Jean-Pierre Timbaud, Bretigny-sur-Orge

Lot « Structure métallique, escalier et serrurerie»

Prototype de forme du limon

Lycée François Mansart, Saint-Maur-des- Fossés

Lot « Aménagement intérieur bois »

Meuble à langer

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Lycée François Mansart, Saint-Maur-des- Fossés

Lot « Aménagement intérieur bois »

Fabrication de la poignée de la porte horizontale du meuble

Lycée Benjamin Franklin, La Rochette-Melun

Lot « Doublage et faux-plafonds »

Prototype de cloison

Lycée Viollet Le Duc, Villiers-Saint-Frédéric

Lot « aménagement cuisine »

Prototype du meuble passe-plat

Lycée Benjamin Franklin, La Rochette-Melun

Lot « Doublage et faux-plafonds »

Prototype de plafond

Lycée Auguste Perret, Evry+ Lycée Lucas de Nehou, Paris

Lot « Menuiserie extérieure »

Prototype de fenêtre, coupe transversale

Lycée Eugène Ronceray, Bezons

Lot « équipement sanitaire »

Bac de douche en résine

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L'architecture comme fait culturel aujourd'hui : pe rspectives pour l’action éducative Engagement de l'État et des collectivités territoriales, vitalité de la recherche universitaire, multiplication des initiatives éditoriales, travail continu de l'inventaire et des conservations régionales des monuments historiques dans les régions, actions des associations et des CAUE, politique des villes d'art et d'histoire, médiatisation des expositions, des concours et des chantiers les plus spectaculaires, ont contribué à faire aujourd'hui de l'architecture, dans son actualité comme dans sa dimension patrimoniale, un fait culturel majeur. Débordant le cercle des professionnels et des spécialistes, l'intérêt manifesté pour le cadre bâti touche désormais un vaste public. Mais, tous les intervenants l'ont relevé, la formation du grand public et celle de nombre d'élus demeure encore insuffisante pour permettre une implication critique dans les débats contemporains et une appropriation éclairée des objets et des espaces architecturaux personnels ou collectifs. La responsabilité du système éducatif est naturellement engagée. On note cependant avec satisfaction que, depuis une quinzaine d'année, les démarches de sensibilisation à l'architecture se sont faites plus nombreuses au sein de l'École. C'est ainsi que des projets pédagogiques ciblés ont vu le jour et aujourd'hui peuvent être conduits dans le cadre de dispositifs transversaux comme les itinéraires de découvertes au collège ou les travaux personnels encadrés en lycée ; des conventions, des chartes ont été signées par les instances départementales ou académiques avec des organismes et des professionnels du monde de l'architecture en vue de soutenir les initiatives des établissements scolaires, l'ouverture d'ateliers, une meilleure approche du patrimoine de proximité et favoriser l'intervention de professionnels ou de spécialistes aux côtés des maîtres. La création d'un enseignement de l'histoire des arts en lycée depuis 1993, enseignement qui touche désormais plus de 6 000 lycéens et qui a fait de l'étude des productions architecturales et urbaines son axe fédérateur, donne désormais - dans la durée et dans un cadre horaire conséquent - la possibilité d'une réflexion approfondie et ambitieuse sur ce qui pourrait constituer les fondements d'une culture architecturale intégrée à la formation générale, ainsi que sur les modalités d'approches les plus fécondes pour les élèves. Il apparaît dès à présent que l'action éducative dans le domaine de l'architecture ne peut manquer de prendre en compte trois grandes préoccupations modulées selon le niveau des élèves : celle de la mobilisation et de l'enrichissement de l'expérience visuelle et spatiale (échelles, points de vue, déplacements, etc.) permettant des observations hiérarchisées, celle de la construction de savoirs indispensables pour comprendre les grands aspects d'un objet architectural dans son site (notions de programme, de fonctionnalité, de typologie, de grands systèmes de construction, contraintes des chantiers, codes graphiques de représentation, etc.), celle d'une information sur les grands aspects institutionnels, les enjeux symboliques et les principaux facteurs de l'évolution de la production architecturale et urbaine dans l'histoire (contexte, commande, données économiques, règlements d'urbanisme, etc.), de sa réception, de sa conservation ou de ses métamorphoses (législation sur les monuments historiques, secteurs sauvegardés, ZPPAUP, opérations de réhabilitation, etc.). Une formalisation de ces réflexions est en cours avec la direction de l'architecture et du patrimoine du ministère de la Culture et bénéficiera à l'avenir de l'engagement de la Cité de Chaillot. Mais, dès à présent, le CNDP s'est engagé dans un soutien à cet effort par la création d'une collection prometteuse, intitulée "Patrimoine /Références" * et appelée à fédérer et rendre visible au niveau national des publications documentaires régionales de qualité. Il revient aux divers responsables académiques (inspecteurs pédagogiques régionaux, directeurs de CRDP responsables d'une carte des ressources, délégués à l'action culturelle), en relation avec les Drac, les maisons d'architecture ou les organismes concernés de favoriser la circulation d'information sur les principaux projets urbains et les chantiers régionaux emblématiques. Mais aussi de faire connaître la liste des protections arrêtées annuellement au titre des monuments historiques - fruit des travaux des Commissions régionales du patrimoine et des sites (CRPS) et de la Commission nationale supérieure des MH -, les publications de l'Inventaire et tout particulièrement les études conduites pour distinguer les édifices appelés à bénéficier régionalement du label "patrimoine du XXe siècle". Mais il appartient à tous de veiller en concertation avec les responsables et documentalistes des CDI de chaque établissement scolaire à l'adaptation et à l'actualisation périodique des outils et ressources documentaires. Avant de clore ce séminaire, Claude Loupiac et moi désirons exprimer toute notre reconnaissance aux représentants de la Desco qui ont œuvré à la mise en place et au suivi de ces deux journées de rencontre, à la direction et aux personnels de l'INHA qui ont tout fait pour vous accueillir dignement, enfin à tous les intervenants qui ont accepté généreusement de nous faire part de leur expérience et nous livrer leurs

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réflexions. Nous souhaitons également adresser nos remerciements à l'ensemble des participants pour la vive attention qu'ils ont manifestée tout au long des exposés et des débats et pour la place qu'ils accordent au fait architectural dans l'action éducative.

Jean-Louis Langrognet, inspecteur général de l'Éduc ation nationale, doyen du groupe des enseignements artistiques

Extrait de : Actes du séminaire - L'architecture comme fait culturel aujourd'hui 7 et 8 avril 2005 Direction générale de l'Enseignement scolaire - Publié le 31 janvier 2006

© Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche * Parmi les titres parus au CNDP : "l'Architecture du XXe siècle, un patrimoine" par G. Monnier, en 2004, et, en 2005, "la Ville entre représentations et réalité" par Claude Loupiac. Signalons aussi dans la petite collection "outils pour le baccalauréat", toujours au CNDP, le dossier consacré au thème de "la Villa chez Guimard et Mallet-Stevens", 2004.

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Place de l’architecture et du patrimoine dans les p rogrammes scolaires L’éducation à l’environnement architectural et urbain, à travers notamment l’étude d’un édifice sous un angle historique, spatial, culturel et plastique est inscrite dans les programmes d’enseignement, de l’école primaire au lycée. La connaissance de repères culturels universels et des grands courants de pensée, l’inscription d’une œuvre dans son temps, l’approche des formes et des matières, sont inscrits dans les programmes du cycle 2 au lycée à travers la découverte de lieux patrimoniaux et de l’environnement proche de l’élève. Au cycle 2 du primaire, il s’agit de « dépasser l’horizon de l’école » pour « l’éducation du regard et de la sensibilité », et pour le cycle 3, d’« affiner la perception de son environnement » (paysage et architecture) à travers des œuvres situées dans leur époque (mieux percevoir les proportions, la structure, les ombres, les jeux de couleur), mais aussi prendre conscience qu’il existe différentes manières de rendre compte de la réalité. Au collège, l’éducation civique sensibilise à « la responsabilité vis à vis de l’environnement et du patrimoine ». En histoire, l’étude d’un édifice permet d’ « acquérir de grandes références culturelles et historiques dans le domaine des arts et dans celui des sciences et des techniques, d’en comprendre le sens et l’intérêt ». Le programme prévoit également la découverte des grands courants de pensée et de différentes visions du monde, des formes d’organisation économique et sociale notamment à travers l’urbanisation et l’évolution des formes de la vie quotidienne et privée. En arts plastiques, le programme prévoit l’analyse de la composition d’une œuvre, la formation d’un regard critique et l’emploi d’un vocabulaire propre aux arts plastiques. Cette étude peut faire l’objet d’un travail en volume ( 6ème) et pose « les questions portant sur la construction, l’organisation spatiale et la structure » (5ème et 4ème). L’architecture est du reste une rubrique essentielle des programmes d’arts plastiques de 3ème où il importe de comprendre la fonction des espaces architecturaux et leur intégration: « sensibiliser les élèves au fait architectural », « savoir regarder la ville, l’édifice, le construit, en comprendre les enjeux », « faire observer et faire acquérir les moyens de comprendre l’environnement architectural », « associer le lieu de vie des élèves et quelques grandes références architecturales pour faire travailler la fonction de l’architecture et la relation au lieu ». Le programme de Français propose comme séquence « décrire pour situer ». Enfin, « comprendre les contraintes techniques, économiques et sociales en œuvre dans un projet » est au programme de technologie. Au lycée, il s’agit de comprendre l’environnement urbain et l’organisation de l’espace, d’entrer dans le débat d’idées à travers des moments clés de l’histoire de la pensée et de l’esthétique, de mettre en œuvre une conscience critique du monde contemporain à travers divers enseignements (histoire, français, philosophie). L’approche des œuvres et des mouvements, les écrits d’artistes, les textes théoriques et les documents techniques constituent la composante culturelle des enseignements artistiques (2nde). La question « l’œuvre et le lieu » (lieu imaginé et lieu construit) est au programme des arts plastiques de 1ère L tandis que l’évolution des théories urbaines, architecture, urbanisme et mode de vie sont au programme de l’histoire des arts de 1èreL. Dans les filières Arts Appliquées, présentes en lycée technique, ces notions seront abordées de façon plus approfondie en les intégrant dans un environnement professionnel. Pour certains étudiants, dont l'orientation se portera sur le design d'espace, la culture architecturale viendra nourrir leur pratique professionnelle de futurs concepteurs.

Source : « Qu’apprend t on à l’école primaire ? … au collège ? …. au lycée ? » XO-CNDP, 2006

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Quelques pistes pédagogiques autour de la Cité Radi euse La Cité Radieuse de Le Corbusier, et l’exposition « Une cité en chantier…» permet de s’interroger sur les notions de cités idéales et d’architecture utopique, de connaître et comprendre une œuvre architecturale, d’interroger la notion de modernité, de comprendre différentes techniques de représentation de l’espace, d’appréhender les formes et les matières. 1. Le Corbusier Les différentes facettes : un architecte, un théoricien de la ville et de l’architecture, un designer et un plasticien 2. La place de l’homme - La place du corps dans l’espace : habiter avec son corps et s’approprier l’espace urbain Le corps comme unité de mesure (Modulor) On se penchera avec intérêt sur les recherches concernant les proportions idéales : Vitruve (Ier après JC) et son traité “De architectura”, Léonard de Vinci et ses propositions sur l’homme idéal au XVIème siècle, De Vries et son “Traité sur la perspective” (1560), Neufert et son “Manuel d’architecture” (1936) . - Une architecture fonctionnelle Un « casier » fonctionnel : le mobilier de Charlotte Perriand L’habitat minimum : la cellule (parallèle avec le cabanon – voir l’opération « Cabanes » sur le site www.artsculture.education.fr ) - L’homme nouveau et la notion de modernité La « machine à habiter » 3. Ma ville, dans le cadre d’une étude sur « mon éc ole, mon quartier, ma ville » Ma maison L’étalement urbain La ville verte Le tracé urbain, la rue Histoire de la ville à travers les strates successives Raconter son quartier : élaborer un livre sur l’histoire de son quartier 4. La cité idéale De nouvelles couleurs pour la ville Le « village vertical » Écrire sur la ville Parcours imaginaires Histoire des cités utopiques : on pourra consulter l’histoire de la “Cité idéale” à travers : Hippodamus de Millet et Platon (V ème siècle Av J.C.), Filarete et son “Traité d’architecture” (1400-1469), Thomas More (1478-1535) “Utopia”, Robert Owen (1771-1858) “New harmony”, Charles Fourier (1772-1837) “le Phalanstère” inspiré de la cité imaginaire de Nicolas Ledoux (1736-1806), Godin (1817-1888) “Familistère” dans les Ardennes, Tony Garnier (1869-1948) La cité industrielle, “Le Futurisme”. 5. Représentations en architecture De l’espace représenté à l’espace réel La perspective, la coupe, l’axonométrie Il est rappelé que tout travail autour de la Cité Radieuse peut faire l’objet d’une collaboration avec le CAUE des Bouches-du-Rhône (Conseil Architecture Urbanisme Environnement) T. 04 96 11 01 20 – belliard.caue13@free.fr

Christine Belliard, architecte, directrice adjointe, CAUE des Bouches-du-Rhône Françoise Manson, enseignante, Chargée de mission Design – Rectorat d’Aix-Marseille (DAAC)

Edith Moigne, responsable commission Arts Visuels, Association Nationale des Conseillers Pédagogiques et GRP (Groupe de Recherche Patrimoine)

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Productions d’élèves Dans le cadre de classes à PAC, de PPCP ou de cours à l’initiative des enseignants, les travaux présentés ci-dessous ont été menés par les élèves de lycées professionnels d’Ile de France, tous participants au « Projet Corbu », entre 2002 et 2006. Ces travaux ont concernés différentes spécialités : menuiserie, sanitaires, peinture. Parmi de nombreux exemples, citons :

- Thématiques liées aux spécificités techniques : les travaux ont porté sur l’évolution du siège de l’Egypte à nos jours, les usages et la circulation de l’eau dans l’architecture domestique, l’évolution de la fenêtre, la polychromie en architecture de l’antiquité à nos jours (réalisation d’une fresque), l’utilisation du bois et de matériaux durables (construction d’une maquette en bois de la structure de la Cité radieuse), le design de luminaire, la lumière.

- En Lettres / Histoire-géographie : la cité idéale, écriture d’une nouvelle noire sur la Cité radieuse « Zoom en plongée », écriture d’histoire de polar autour d’un élément de l’appartement (LP Ronceray), travail à partir de textes du Général De Gaule sur la période de la reconstruction, de textes sur la Cité radieuse, travail d’écriture et d’explication sur la technique du coulage de pièce en béton, approche sur les villes nouvelles, avec l’exemple de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’influence des climats et des sites sur les choix de construction, l’utilisation des matériaux durables, etc

- Exercices sur la proportionnalité et autour du Modulor en Mathématique. - Réalisation de maquettes en arts appliqués : cellule de l’unité d’habitation, maquette d’une maison

rêvée à partir d’un cahier des charges précis, par exemple avec pour contrainte d’utiliser les 5 points de l’architecture de Le Corbusier

Atelier d’écriture Lycée Viollet-le-Duc, Villiers-saint-Frédéric (78) Classes de CAP Menuiserie et section charpente. Ens eignante : Sylvie Hopkins Sujet : « Votre grand-mère paternelle est arrivée jeune m ariée à la Cité Radieuse où elle a toujours vécu. Pour la première fois, pour une occasion part iculière, vous allez à Marseille et vous êtes seul (d'habitude, c'est elle qui montait vous voir une f ois par an). Vous allez être amené à comprendre une partie de sa vie en ce lieu et découvrir ainsi une facette inconnue de votre grand-mère. Racontez. 25 lignes minimum. » « J’ai eu ma grand-mère au téléphone, elle m’a demandé d’aller la voir à Marseille pendant quelques jours. […] Elle me disait toujours qu’elle pouvait “ vivre sans sortir de son bâtiment”. Cet argument m’amenait à me poser de nombreuses questions. Cela fait 50 ans qu’elle habite à la Cité Radieuse, elle est arrivée jeune mariée à l’âge de 25 ans et je me suis toujours demandé pourquoi elle n’a pas pris sa retraite dans une maison avec un petit jardin et de belles fleurs. Pourtant ce n’était pas l’argent qui lui manquait ... mais non ! ma grand-mère, elle préférait vivre en bâtiment HLM. […] [A la Cité Radieuse,] je découvris un bâtiment monté sur pilotis. En rentrant à l’intérieur je me croyais dans un hôtel ! Quelques étages plus haut, j’étais dans un restaurant, après dans un magasin ! Je n’avais jamais encore jamais vu cela ! L’étonnement pouvait se lire sur mon visage. Ma grand-mère connaissait tout le monde. Chez elle, c’était bien, il y avait de grandes chambres et on n’entendait pas les voisins. Le lendemain, nous montâmes sur le toit et je découvris une salle de sport, une école primaire, un mur pour projeter des films, une piste pour courir ou faire de la marche à pied. Je comprenais mieux pourquoi ma grand-mère se plaisait autant dans cet immeuble. Deux jours plus tard, je repartis avec regret dans mon petit HLM banal. »

Vadim Phelippon « […] J’étais en face d’un immeuble imposant avec des couleurs vives et différentes pour chaque balcon, ce qui donnait une image vivante à ce bâtiment. Son parc semble rempli de souvenirs et révèle un aspect ancien de cet immeuble. Dans l’entrée, une fois à l’intérieur, la grandeur, la forme, l’éclairage créent l’impression d’être dans une église. Je me déplaçais sans me faire remarquer car mes pas résonnaient comme un écho, j’avais l’impression de rentrer dans un endroit de calme que l’on ne devait pas briser […] Je montais dans l’ascenseur au 6ème étage où se trouvait l’appartement. Une fois là, je sonnai à une porte jaune. En attendant qu’on m’ouvre la porte, je regardais le couloir sombre mais chaleureux grâce aux éclairages des portes qui donnaient des couleurs au plafond. - Bonjour, Matthieu, dit elle avec un grand sourire en ouvrant la porte, entre, entre !

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Une fois rentré, je fus surpris par la hauteur du plafond qui se trouvait à trente centimètres de ma tête. Passé l’entrée, la cuisine se trouvait sur ma droite, elle est aussi petite que tout l’appartement d’ailleurs. […] Je passais par la petite salle à manger et le salon qui sont une pièce commune. En haut de l’escalier de bois il y avait une pièce à ma gauche puis deux chambres au bout d’un couloir de placards, séparées par un mur et une porte coulissante. Au bout de ces chambres, il y a un balcon comme dans le salon […] Ma grand-mère est arrivée à la Cité Radieuse lorsqu’elle était jeune mariée, elle est venue ici avec mon grand-père car le bâtiment où ils vivaient avant avait été détruit par des obus […] Mes grands-parents voulaient avoir un appartement où l’on se sente bien sans avoir a être constamment stressé; ils ont eu des propositions mais aucun de ces appartements ne leur plaisait. C’est alors que la Cité Radieuse de Le Corbusier fit son apparition à la Une des journaux. Brusquement la vie de mes grands-parents changea. Il y avait tout ce qu’il fallait dans cet immeuble: une épicerie, une bibliothèque, une école primaire, un magasin, une salle de sports et un chemin sur le toit du bâtiment. Quand mes grands-parents furent installés, ils décidèrent d’avoir des enfants […] Mes grands-parents ont changé de rues ( couloirs du bâtiment) six fois et ont eu huit appartements. Ils ont eu quatre appartements au huitième étage ( l’avant-dernier), deux au cinquième et deux au troisième. Ma grand-mère travaillait à la bibliothèque étant jeune, jusqu’à sa retraite. J’ai découvert quelque chose que je ne savais pas auparavant. Ma grand-mère est connue de tous dans cet immeuble car elle a fait de grandes choses: sans elle, la bibliothèque ne serait pas dans le bâtiment mais elle s'est battue pour qu’il y en ait une […] Tu peux rester un an dans la Cité Radieuse, tu vivras bien car il y a tout à portée de main” est une phrase qu’elle me dit souvent. Pour mieux dire, cette “ville à étages” est un paradis! Et, pas que pour ma grand-mère! »

François Amelot, Matthieu Maigne et la section char pente

Atelier d’écriture Lycée Auguste Perret (Evry) « La Cité Radieuse de Le Corbusier, “ la maison du fada ”, comme disent les Marseillais … Pour Jean Hémar, étudiant à l’école d’architecture, c’est surtout un symbole de l’art de la construction qu’il compte bien photographier sous tous les angles. Depuis le parc qui longe le boulevard Michelet, il braque son appareil vers l’imposant immeuble. CLICK, dans la boîte les pilotis, les trente-quatre pilotis de béton qui soutiennent les cinquante-cinq mille tonnes de l’immeuble ! CLICK, dans la boîte le modulor gravé sur le mur pour rappeler le système de mesure basé sur le nombre d’or. CLICK, dans la boîte la loggia aux parois polychromes qui jouent avec la lumière du soleil. CLICK, dans la boîte le toit-terrasse hérissé de cette énorme cheminée de béton qui donne à l’immeuble une allure de paquebot. Jean recule de quelques mètres pour avoir une vue d’ensemble. Il fait un zoom sur la terrasse et là, dans le coin de l’objectif, une silhouette capte son attention. Immobile, elle semble se tenir debout au bord du vide... (…) »

Extrait de la nouvelle noire imaginée et écrite par les élèves de la classe de 1re CAB (Première Bac Pro Menuiserie) du lycée Auguste Perret (91)

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Regards de lycéens sur les réalisations de Le Corbu sier Rendez-vous à la Cité Radieuse « À la Cité Radieuse, observation de la façade extérieure du bâtiment. Verdict : assez déplaisante, pas esthétique. L’intérieur est assez sombre, avec des endroits très éclairés parsemés çà et là dans l’enceinte de l’immeuble. Le béton a très mal vieilli et est brut de coffrage, ce n’est pas joli. Les balcons sont peints sur les cotés en rouge, en bleu, ou encore en jaune, ils choquent un peu. Points positifs : l’aménagement d’un supermarché, d’une boulangerie, et d’un Point presse. Présence de bureaux. (…) Les appartements sont beaux, la vue du balcon est magnifique, mais les couleurs et l’emplacement de certaines choses m’ont donné une impression de folie (la maladie) et de chaos. » Elève de la classe de Terminale CAP Ébénisterie, lycée Jacques Brel (94) Paroles d’élèves… « L’art d’habiter » « Je trouve que Le Corbusier, c’est un génie : il a eu l’idée de mélanger plusieurs styles surtout pour les années 30, c’étaient des maisons futuristes et aujourd’hui encore elles sont toujours des villas de rêve. Je ne trouve pas tellement de différences entre les deux villas mis à part le fait que la villa Savoye est plus ouverte au monde extérieur et plus espacée que la villa La Roche qui est bien cachée […] À l’intérieur de la villa, on trouve plusieurs pièces ouvertes à la lumière, grâce aux façades extrêmement vitrées avec des fenêtres coupées en longueur […] » Elève de 2nde P2, lycée Nicolas Ledoux (93)

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Ressources pédagogiques du réseau Scéren Le CRDP d’Aix-Marseille (Centre Régional de Documentation Pédagogiques) fait partie du réseau Scéren [Services Culture Editions Ressources pour l’Education Nationale], qui produit et met à disposition des enseignants et des personnels de la culture de nombreuses ressources liées aux domaines culturels : architecture, patrimoine, design, photographie, théâtre, danse etc : ouvrages, DVD, cédéroms, etc. Consultez l’ensemble de ces ressources sur www.crdp-aix-marseille (rubrique Ressources pédagogiques) Ces ressources sont à la vente et à la consultation dans les librairies et médiathèques du réseau Scéren. Dans l’académie d’Aix-Marseille, librairies et médiathèques à Avignon, Digne, Gap et Marseille. Renseignements : CRDP d’Aix-Marseille 31 bd d’Athènes 13001 Marseille [Métro Gare Saint Charles] 04 91 14 13 12 Parmi les très nombreuses ressources proposées, citons : L'architecture Madec Philippe, CNDP / Autrement, 2004 Comment l'art de construire a-t-il évolué au cours des siècles ? Quand est né le métier d'architecte ? Comment l'architecture répond à nos besoins essentiels ? Autant de questions pour mieux comprendre comment les hommes aménagent leur espace de vie. L'architecture du XXe siècle, un patrimoine Chemetov Paul, Lavigne Chantal, Monnier Gérard, CRDP de Créteil, 2004 Quelle place commande et pratiques occupent-elles dans l'histoire politique, sociale et culturelle de la France du XXe siècle ? Synthèse scientifique, étude de la protection des édifices, exemples régionaux, pistes pédagogiques : l'auteur, historien d'art, démontre la richesse de ce patrimoine. La ville entre représentations et réalité Loupiac Claude, CNDP, 2005 L'auteur aborde la ville à travers quatre grandes thématiques, la ville imaginée, la ville construite ou reconstruite, la ville remodelée et la ville représentée. Études de cas privilégiant le patrimoine français et pistes pédagogiques viennent compléter ce texte de synthèse. A l'école du patrimoine, l'architecture scolaire – l’exemple de la Seine Saint Denis Baratault Anne-Claire, CRDP de Créteil, 2006 L’architecture scolaire fait partie de l’univers sensible des élèves. À travers l’étude de ce lieu de vie, ils découvrent l’histoire de l’école mais aussi celle de leur quartier et de leur commune. Très pratique, ce livre propose des repères historiques et des fiches d’activités pédagogiques. Ronchamp une chapelle de lumière Bouvier Yves, Cousin Christophe, CRDP de Franche-Comté, 2006 Cet ouvrage, en langue japonaise, richement illustré par des photographies originales, propose une découverte inédite de la chapelle de Ronchamp. Ce parcours visuel, destiné à un très large public, est complété par une présentation du projet architectural et une brève biographie de Le Corbusier. Hector Guimard, Robert Mallet-Stevens - villas mode rnes, collection Baccalauréat Arts plastiques Klein Richard, Maury Gilles, CNDP, 2004 Les villas les plus emblématiques d'Hector Guimard et de Robert Mallet-Stevens présentées dans ce dossier fournissent des outils d'analyse et de compréhension de l'architecture et des variations stylistiques de la villa moderne de l'Art nouveau à l'entre-deux-guerres en France. A paraître : 50 Activités avec les CAUE CRDP Midi Pyrénées Vidéo cassettes Collection « Promenades d’architectes » CNDP / France 5, 2003 Un architecte nous fait découvrir une ville du monde. DVD Faits d'architecture CNDP / La Cinquième, 2000

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Une initiation à la lecture de bâtiments contemporains en compagnie des architectes qui les ont conçus. Une ville, un architecte - 25 villes du monde vues par de grands architectes Janin Eric, Renaud de La Noue, Terzieff Catherine Une ville, un architecte / Venise vu par Henri Gaudin / Marseille vu par Rudy Ricciotti / Rome vu par Odile Decq / Manhattan vu par Pierre David / Manama, Doha, Dubaï vus par Roueïda Ayache / Londres vu par Jacques Ferrier / Boukhara et Douchanbé vus par Éric Torcq / Berlin vu par Jean-Louis Cohen / Brasília vu par Yannis Tsiomis / Shanghai vu par Martin Robain / Pékin vu par Paul Andreu / Barcelone vu par Ricardo Bofill / Rio vu par Élizabeth et Christian de Portzamparc / Les villégiatures de bord de mer vues par Dominique Rouillard / Brest vu par Édith Girard / Nantes vu par Bruno Fortier / Paris vu par Roland Castro / Saint-Denis vu par Pierre Riboulet / Amiens vu par Paul Chemetov À travers le regard de 20 architectes sur 25 villes du monde, ce triple DVD propose 19 films. Il offre plusieurs entrées thématiques : le film en intégralité et séquencé, une analyse architecturale, une analyse urbaine, le portrait de l'architecte.

En ligne Portail interministériel d’information pour l’éduca tion artistique et culturelle www.education.arts.culture.fr/ Département Arts et Culture du CNDP (notamment : pôles nationaux de ressources Architecture) www.artsculture.education.fr Projet « Le Corbusier » http://www.archi.fr/projet-lecorbusier/home.php Cité de l’architecture et du patrimoine http://www.citechaillot.fr Repères pour une pédagogie de l’architecture www.culture.gouv.fr

Des rendez-vous autour de l’architecture Vivre les villes : http://www.vivrelesvilles.fr (mars) Les Journées du Patrimoine : http://www.journeesdupatrimoine.culture.fr (septembre) Image de ville : http://www.imagedeville.org (novembre) Conférences de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille (le jeudi à 20h, au MAC) Expositions et conférences à la Maison de l’architecture et de la ville (Marseille) Expositions et conférences au CAUE des Bouches du Rhône http://www.archi.fr/CAUE A noter : la DRAC PACA a édité un guide des lieux d e diffusion de l’architecture et édite la revue PacaTract Dossier pédagogique réalisé par : Rectorat d’Aix-Marseille (DAAC) Françoise Manson, chargée de mission Design, enseignante agrégée, designer Centre Régional de Documentation Pédagogique d’Aix- Marseille Eric Rostand, chargé de mission Culture Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnem ent des Bouches-du-Rhône Christine Belliard, architecte, directrice adjoint, responsable des activités pédagogiques Association Nationale des Conseillers Pédagogiques Edith Moigne, responsable de la commission Arts Visuels