dossier jeunes diplômés metro paris

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Lors de la crise, les jeunes diplômés ont été les actifs les plus touchés par le chô- mage en France. Mais depuis la fin de l’année 2009, une tendance se con- firme : le chômage des 15- 24 ans recule (- 0,8 points). Une amélioration qui cependant reste fragile. “Malgré tout, je suis moins pessimiste pour l’em- ploi jeune qu’à la même date l’an dernier, indique Christian Darantière, direc- teur délégué de l’Afi. Il y a des signes très timides de reprise de l’embauche, ce qui permet de freiner la chute.” Pour Mathieu Plane, économiste à l’OCDE (Organisation de coopéra- tion et de développement économiques), si le taux de chômage a légèrement baissé, c’est à cause de la reprise des emplois intéri- maires et des petits bou- lots : “Les jeunes sont cinq fois plus représentés dans les emplois précaires. Les entreprises restent frileuses et préfèrent embaucher des intérimaires.” Autre phéno- mène : les 15-24 ans sont souvent prêts à accepter des postes en dessous de leurs compétences. “Prendre un emploi non qualifié entraîne un risque de déclassement. C’est ensuite beaucoup plus dur de remonter au niveau de son diplôme. Il faut faire atten- tion à ne pas rester trop longtemps dans son petit boulot”, conseille Christian Darantière. Mais ne pas accepter un “petit boulot” peut entraîner des soucis financiers. En dessous de 25 ans, très peu de jeunes diplômés ont en effet accès au RSA (revenu de solidarité active), car il faut avoir tra- vaillé deux ans à temps plein dans les trois der- nières années, ce qui est rarement le cas des jeunes sortant des études. LES DOSSIERS de Population la plus fragile face au chômage, les jeunes diplômés sont aussi les premiers touchés par la crise Avec la légère reprise de ces derniers mois, leur avenir pourrait s’éclaircir Qu’en est-il vraiment ? N. DEBOTDUCLOYER WWW.METROFRANCE.COM CORBIS Depuis la fin 2009, le chômage des 15-24 ans recule. Jeunes diplômés : un job malgré la crise metrofrance.com supplément LUNDI SEPTEMBRE “Faire du bénévolat quand on est jeune diplômé et sans emploi permet d’élargir son réseau relationnel et professionnel.” CHRISTIAN DARANTIÈRE, DIRECTEUR DE L’AFIJ 0 50 % En France Le taux de chômage, par tranche d’âge… 23,3 8,4 6,1 + e SEMESTRE L’INSEE. Retrouvez l’intégralité du dossier sur notre site metrofrance.com/ jeunesdiplomes

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Page 1: Dossier jeunes diplômés   metro paris

Lors de la crise, les jeunesdiplômés ont été les actifsles plus touchés par le chô-mage en France. Maisdepuis la fin de l’année2009, une tendance se con-firme : le chômage des 15-24 ans recule (- 0,8 points).Une amélioration quicependant reste fragile.

“Malgré tout, je suismoins pessimiste pour l’em-ploi jeune qu’à la mêmedate l’an dernier, indiqueChristian Darantière, direc-teur délégué de l’Afi. Il y ades signes très timides dereprise de l’embauche, cequi permet de freiner lachute.” Pour Mathieu Plane,économiste à l’OCDE

(Organisation de coopéra-tion et de développementéconomiques), si le taux dechômage a légèrementbaissé, c’est à cause de lareprise des emplois intéri-maires et des petits bou-lots : “Les jeunes sont cinqfois plus représentés dansles emplois précaires. Lesentreprises restent frileuseset préfèrent embaucher desintérimaires.” Autre phéno-mène : les 15-24 ans sontsouvent prêts à accepter despostes en dessous de leurscompétences. “Prendre unemploi non qualifiéentraîne un risque dedéclassement. C’est ensuitebeaucoup plus dur deremonter au niveau de sondiplôme. Il faut faire atten-tion à ne pas rester troplongtemps dans son petitboulot”, conseille ChristianDarantière. Mais ne pasaccepter un “petit boulot”peut entraîner des soucisfinanciers. En dessous de25 ans, très peu de jeunesdiplômés ont en effet accèsau RSA (revenu de solidaritéactive), car il faut avoir tra-

vaillé deux ans à tempsplein dans les trois der-nières années, ce qui estrarement le cas des jeunessortant des études.

LES DOSSIERSde

Population la plus fragile face au chômage, lesjeunes diplômés sont aussi les premiers touchés par lacrise Avec la légère reprise de ces derniers mois, leuravenir pourrait s’éclaircir Qu’en est-il vraiment ?

N. DEBOT!DUCLOYERWWW.METROFRANCE.COM

CORBIS

Depuis la fin 2009, le chômage des 15-24 ans recule.

Jeunes diplômés :un jobmalgré la crise

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“Faire du bénévolatquand on estjeune diplôméet sans emploipermet d’élargirson réseaurelationnel etprofessionnel.”CHRISTIAN DARANTIÈRE,DIRECTEUR DE L’AFIJ

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Le taux de chômage,par tranche d’âge…

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Retrouvez l’intégralitédu dossier sur notre sitemetrofrance.com/jeunesdiplomes

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• FACEBOOK, COPAINS D’AVANT…Etudiants, jeunes diplô-més… La majorité des 15-24 ans a un profil Facebook.Entre photos de soirée etréelle motivation d’em-bauche, mieux vaut faire at-tention à ne pas racontertoute sa vie sur son “wall”. “Je conseille d’avoir deuxprofils : un professionnel etun pour les amis”, préco-nise Frédéric Canevet, res-ponsable de conseil-marketing.fr. S’il est vraique Facebook regroupe 20millions de Français, cen’est pas pour autant plusfacile de trouver la bonnepersonne à contacter pourun emploi. “Le mieux est decombiner les réseaux so-ciaux en utilisant aussi Co-pains d’avant, par exemple,pour recréer un réseau”,continue Frédéric Canevet.Les anciens camaradesd’école peuvent alors deve-

nir des professionnels inté-ressants. Un jeune diplômécroit souvent ne pas avoirde réseaux. C’est faux. Surles réseaux sociaux, il re-trouvera toujoursquelqu’un qu’il connaît.

• LES RÉSEAUX SOCIAUX PROSPour une recherche d’em-ploi dans les règles, mieuxvaut opter pour des réseauxsociaux professionnels. “Au-jourd’hui, c’est devenu uneétape incontournable. Lesjeunes diplômés doiventconstituer et animer un ré-seau Internet sur du longterme”, conseille NicholasVieuxloup, porte-parole deviadeo.fr. Dès sa première

année d’études, il ne fautpas hésiter à créer son pro-fil avec une photo, son cur-sus scolaire, sa participationà des projets… Tous lesmoyens sont bons pour seprésenter. “Un profil pauvreet jamais renouvelé a peude chances d’êtrecontacté”, constate NicholasVieuxloup.

Plus international, le ré-seau professionnel Linkedlnregroupe des employeursdu monde entier. Pour ceuxqui souhaitent trouver dutravail à l’étranger et plusspécialement aux Etats-Unis, ce réseau est très effi-cace. Autre site : Xing.fr,plateforme d’origine alle-mande qui permet égale-ment de rentrer en contactavec les recruteurs d’outre-Rhin. Que ce soit pour pos-tuler en France ou ailleurs,participer à un réseau socialimplique des codes à respec-ter : “Il faut appliquer lesmêmes règles de politesseque dans la vraie vie, insisteNicholas Vieuxloup, on ditbonjour, s’il vous plaît, aurevoir.”

Sachez bien utiliserles réseaux sociauxFacebook, Viadéo… les jeunes diplômés ont tout

intérêt à les exploiter pour leur recherche d’emploiMais attention, il y a des règles à respecter

Les réseaux sociaux peuvent faciliter la recherche d’emploi.

CORBIS

Le CV vidéo n’est pas tou-jours un exercice facile àréaliser. Mieux vaut parfoisprivilégier le bon vieux CVécrit. Jacques Froissant, fon-dateur du cabinet de recru-tement Altaïde, donne sesconseils.

• LE CV VERSION “ÉCRITE”Pour qui ?Pour tous. Des jeunes di-plômés aux seniors.Comment l’envoyer ?Par mail. Il est beaucoupplus facile de les transférerdans les services de l’entre-prise sous cette forme.Les CV “écrits” sont-ils

gardés ?Beaucoup d’entreprises ontdes bases de données oùles CV sont stockés.Combien de temps le recru-teur prend-il pour le lire ?Il le lit en à peine une mi-nute. Si c’est un CV bienécrit, il voit ce qui l’inté-resse tout de suite.

• LE CV VIDÉOPour qui ?Principalement, pour lesmétiers de l’informatiquemais, attention, il faut êtretrès bon en graphisme et àl’aise avec le maniementde la vidéo.

Quels sont les risquesdu CV vidéo ?C’est le risque d’être trèsmauvais. Seulement cinqou six candidats se démar-quent par an.Combien de temps le recru-teur prend-il pour le lire ?Il faut au moins trois mi-nutes pour lire un CV vi-déo. C’est plus long que delire un CV normal.Faut-il se lancer dansle CV vidéo ?Le CV dit “classique” fonc-tionne encore bien. Le CVvidéo n’intéresse pas spé-cialement les recruteurs.

RECUEILLIS PAR N.D.!D

A vos blogs !FILON. Pour se faireconnaître, un blog estune bonne vitrine. Posterses travaux réalisés pen-dant ses études, ses pro-jets, son CV sur son blogpermet à un employeurde mieux connaître sonéventuel futur employé.“Il faut savoir se faire dé-sirer en tant que produitet utiliser tous les canauxvirtuels qui existent”,insiste Frédéric Canevet,responsable de conseil-marketing.fr. Et souventça marche, comme Elisaqui s’est vu proposer

un entretien d’embaucheà la suite de l’ouverturede son blog. “Le réseauvirtuel est un moyen denouer des relations effica-cement”, commente-t-elle. Et pour les jeunesdiplômés, utiliser Inter-net est rarement un pro-blème. Alors, à vos blogs !

RECUEILLIS PAR N.D.!D

Zoom

DR

N. DEBOT!DUCLOYERWWW.METROFRANCE.COM

Et Twitter ?

A la première approcheTwitter ne paraît pas trèssimple d’utilisation. Unefois le langage assimilé –beaucoup d’informations

en très peu de mots –,il peut s’utiliser pour fairepart de son actualitéprofessionnelle en tempsréel. Beaucoup d’offresd’emploi dans le domainede l’informatique et de

l’Internet sont d’abordpostées sur Twitter puis surles sites d’offres d’emploi.Il suffit juste de suivre(“follow” en langageTwitter) les bonnespersonnes.

5 %Sur 200 000 personnesinscrites à viadeo.fr,5 % d’entre elles sontdes jeunes diplômés.Un cadre sur deuxparisien est inscritsur viadeo.fr. Linkedlncompte 70 millions demembres.

“Je conseilled’avoir deuxprofils : un pro etun pour les amis.”FRÉDÉRIC CANEVET, RESPONSABLEDE CONSEILMARKETING.FR

“Si un CV est bienécrit, l’employeur

voit ce quil’intéresse tout

de suite.”JACQUES FROISSANT

DR

CV VIDÉO OU CV CLASSIQUEQUEL EST LE PLUS EFFICACE ?

Page 3: Dossier jeunes diplômés   metro paris

“L’Angleterreoffre plusde chances”“C’est avec Erasmus au paysde Galles que j’ai eu le coupde cœur pour la Grande-Bre-tagne. Je suis quand mêmerentrée en France pour faireun master de traduction àLille mais ça ne me plaisaitpas vraiment et je suis re-partie tenter ma chancedans une université an-glaise l’année d’après”, pré-cise Lucie. “J’ai obtenu monmaster de traduction etd’interprétariat en 2007 àl’université de Bath. En-suite, pendant dix mois j’aitravaillé comme serveuseavant de trouver le job demes rêves ! Je suis désor-mais traductrice chez Sony.L’Angleterre donne plus dechances aux jeunes diplô-més et c’est pour ça que jesuis restée. J'ai vu les oppor-tunités qui se présentaientà la sortie de mon master etje me suis dit : ‘Jamais jetrouverais ça en France, sur-tout à la sortie de la fac.’

Ici, quand tu as un di-plôme anglais et que ta

langue maternelle est lefrançais, tu as forcément unjob à la clé. Et puis, les sa-laires sont bien plus élevéset les possibilités d’évolu-tion aussi. Si je décidais derentrer travailler en France,il faudrait d'abord que jeconsacre plusieurs mois àma réintégration à la cul-ture française !” N.D!D

www.metrofrance.com22LUNDI 20 SEPTEMBRE 2010plus

Partir à l’étranger,la bonne pioche ?Pascal, !" ans, est parti travailler au Canada avant de revenir en France Lucie, !# ans, travaille

depuis deux ans en Grande-Bretagne Parcours croisés de jeunes diplômés qui ont choisi de s’expatrier

Le recrutement des jeunesdiplômés redémarre timide-ment mais pas pour tous lesmétiers. Metro a demandé àLaurence Bricteux, direc-trice marketing du site derecherche d’emploi en ligneMonster, quels sont les sec-teurs qui embauchent leplus en ce moment.

• LE SECTEURDE L’ÉNERGIEL’énergie est un gros pour-voyeur d’emplois mais ilexiste peu de diplômes dansle domaine. Les entreprisesde l’énergie embauchentsouvent des jeunes qui ont

un diplôme d’ingénieur etqui ont fait une spécialisa-tion dans l’énergie.

• LES SECTEURS ENRECHERCHE DE“JEUNES PROFILS”On n’y pense peu mais lecommerce en ligne recrutebeaucoup de candidats.Pas besoin d’avoir énormé-ment d’expérience pour cestypes de postes, les di-plômes demandés sont gé-néralement moins élevésque dans le secteur du com-merce “classique”.

La santé et le tourismeembauchent également

beaucoup de jeunes diplô-més. Selon les études sui-vies (du BEP au master), lesembauchés ont souventmoins de 25 ans.

• LES SECTEURSDITS “CLASSIQUES”Les métiers de la finance, dela banque et aussi de lacommunication n’hésitentpas à embaucher des jeunesdiplômés. Avant d’être défi-nitivement installés dansl’entreprise, ils ont souventeffectué un stage et un ouplusieurs CDD. “Une entréeclassique dans ces secteurs”,selon Laurence Bricteux.

Les collectivités territo-riales bénéficient égale-ment d’un grand vivier dejeunes tout juste sortis deleur formation. Ces derniersont souvent été stagiairesau sein de la collectivitéavant d’être embauchés.

Du côté des grandes en-treprises, le recrutementdes jeunes diplômés re-prend. S’ils ont peu d’expé-rience, ce n’est pasforcément un problème carles entreprises les intègrentsouvent dans des processusde recrutement afin de lesformer.

N.D!D

Ces secteurs qui recrutent

“Le Canadam’a renduplusmobile”“En mai 2009, je suis partide Marseille pour aller àMontréal. J’avais obtenumon diplôme de master enéconomie des entreprisesdepuis deux ans et demi etje travaillais comme con-seiller de clientèle dans uneagence bancaire. J’ai dé-marré dans la vie active toutde suite après l’université etj’ai ressenti le besoin de vi-vre une expérience à l’étran-ger pour découvrir autrechose”, explique Pascal.

“Le déclic est venu d’unami d’enfance qui étaitparti au Canada avec unvisa permis vacances travail(PVT). Ce visa autorise unFrançais à travailler un anpartout au Canada. Là-basj’ai fait quelques petits bou-lots via des agences d’inté-rim. Vivre à Montréal m’apermis de partager une co-location avec des Québé-cois, des Mexicains et des

Français. J’ai passé des moisinoubliables. Je n’étais pasparti dans l’esprit d’immi-grer mais plutôt pour faireune pause. S’il est vraiqu’au Canada, les salairessont plus élevés à un niveaud’études équivalent, il fautdécrocher ses diplômesdans le pays d’accueil pourpouvoir prétendre à des

postes à responsabilité, etles universités coûtent trèscher. Je suis rentré enFrance en décembre 2009 etj’ai trouvé du travail rapide-ment dans une compagnied’assurances à Lyon. Travail-ler au Canada m’a renduplus mobile et je suis proba-blement plus adaptablemaintenant.” N.D!D

“Il faut décrocherses diplômesdans le paysd’accueilpour pouvoirprétendre àdes postes àresponsabilité.”PASCAL

DR

“Ici, si tu as undiplôme anglaiset que tu parlesfrançais, tu trouvesforcément un job.”LUCIE

DR

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En chi!res

Ils embauchent les jeunes diplômés.

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Pascal, 27 ans, jeune diplomé, a travaillé au Canada pour acquérir de l’expérience.

Lucié, 27 ans.

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En pourcentage

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!" plus www.metrofrance.com!"#$% &' ()*+),-.) &'/'

Savoir mettre en valeur son CV, bien négocier son premier salaire... Amélie Fray, responsable des res-sources humaines pour Leroy Merlin, nous conseille pour passer avec succès l’étape de l’entretien d’embauche

“PENDANT L’ENTRETIEN,RESTEZ SPONTANÉ !”

Comment préparer son pre#mier entretien d$embauche ?

Il est crucial que le jeunediplômé se renseigne surl’entreprise. Il doit faire lepoint sur les métiers et lespostes proposés, et mettreen relation son parcours etson expérience profession-nelle par rapport au posteauquel il postule.

Recherchez-vous des candidatsvia les réseaux sociaux ?

Nous comptons en faitbeaucoup sur les réseauxsociaux traditionnels.Notre sourcing reste avanttout les sites d’emploiet de recrutement. Lacooptation est égalementun moyen de recruter.

Comment le jeune diplômépeut-il mettre son peud’expérience en valeuraux yeux du recruteur ?

Dans un CV, il ne fautjamais oublier la partie“centres d’intérêt”. Aucours de l’entretien d’em-bauche, si le jeune n’a pasd’expérience profession-nelle, il pourra néanmoinspartager ses expériencessportives ou associatives.Il témoignera ainsi dequalités comme l’espritd’initiative, d’ouverture,d’adaptabilité et de sou-plesse, ce qui facilitera,pour le recruteur, la miseen perspective sur le poste.

Avoir eu des expériencesprofessionnelles aupara-vant est bien sûr toujoursun plus sur une candida-ture, même si ce sont desjobs d’été.

Comment un jeune diplômédoit#il se comporter enentretien d$embauche ?Mieux vaut rester

simple, sincère et spon-tané. Un jeune trop sûr delui, alors qu’il n’a que peud’expérience, ne sera pasforcément bien perçu par

le recruteur.

Si lors d$un entretien uncandidat panique, quelsconseils lui donneriez#vous ?

Le tout premierentretien peut être parfoisanxiogène. Le candidatdoit continuer de montrerson intérêt pour le poste,rester concentré, àl’écoute, et reformulerles questions s’il ne com-prend pas.

Combien de temps dureun entretien au sein devotre entreprise ?

Tout dépend des régionset du poste, mais celava généralement de45 minutes à une heure.

Comment bien négocierson premier salaire ?

Ce n’est surtout pasune question à aborder deprime abord avec le recru-teur ! C’est mieux pour lecandidat d’aborder la ques-tion à la fin de l’entretienet, si possible, d’attendreque le recruteur la pose.

A compétences égales,qu$est#ce qui fait, pour vous,la différence entre deuxcandidats ?

L’esprit d’entreprise,le goût de l’autonomie etle sens des responsabilitésferont la différence. Uneouverture d’esprit et lavolonté de grandir au seinde l’entreprise sont aussitrès importantes.

La mobilité géographiqueest#elle un atout chez unjeune diplômé ?

La mobilité ouvreun champ des possiblesimportant. Je conseilled’avoir une vraie réflexionsur la mobilité, ellepermet d’évoluer plusfacilement au sein d’uneentreprise.

“Mieux vautaborder la

question de larémunération enfin d’entretien.”

AMÉLIE FRAY

“Un jeune tropsûr de lui, alorsqu’il n’a que peud’expérience, ne

sera pasforcément bien

vu par lerecruteur.”

AMÉLIE FRAY N. DEBOT!DUCLOYERWWW.METROFRANCE.COM

Amélie Fray, responsable des ressources humaines.

NICOLAS RICHOFFER/METRO

Salaires de débutants,quelques exemples

Faire son stageaux... NationsuniesASSOCIATION. Pour unjeune sans relations, nivraies ressources finan-cières, partir à l’étrangerpour effectuer un stagedans une organisation

internationale, commel’ONU, reste un rêveinaccessible. Créée en2010, l’associationARIEtta souhaite fairebouger les choses. Ellese donne pour but d’aiderles jeunes à découvrirl’univers de ces grandesstructures prestigieuses.ARIEtta, imaginée parla Mission des fonction-naires internationaux,souhaite, à terme, deve-nir un vivier pour facili-ter la relève des Françaisservant dans les organisa-tions internationales. Fin2010, ARIEtta espère êtreen mesure d’offrir une di-zaine de bourses à desjeunes, en master II,ayant candidaté et étantretenus par une organisa-tion pour y faire un stagede quatre à six mois.

N.D.!D

Plus d’infos www.arietta.fr etwww.diplomatie.gouv.fr/mfi

En brefCORBIS

• Secrétariat de directionRémunération globalebrute : 23 430 euros par an.Niveau de diplôme : BTS,licence ou maîtrise. Laconnaissance d’une ou deplusieurs langues étran-gères est importante.

• Assistant marketingRémunération globalebrute : 24 280 euros par an.Niveau de diplôme :master dans une école decommerce ou une écoled’ingénieurs.

• Ingénieurtechnico-commercialRémunération globalebrute : 32 890 euros par an.Niveau de diplôme : BTSou DUT.

• Assistant achatRémunération globalebrute : 21 000 euros par an.Niveau de diplôme :BTS, licence ou masterdans une école de com-merce ou d’ingénieur.C’est une fonction trèsaccessible aux jeunesdiplômés.

• Assistant exportRémunération globalebrute : 20 540 euros par an.Niveau de diplôme :licence ou master dansune école de commerceou d’ingénieurs.

• Assistant RHRémunération globalebrute : 21 620 euros par an.Niveau de diplôme : mas-ter 1 ou 2 dans une écolede commerce, à l’univer-sité ou dans un IEP (insti-tut d’études politiques)

• Juriste d’entrepriseRémunération globalebrute : 30 150 euros par an.Niveau de diplôme :master 1 ou master 2 avecune spécialisation dans ledomaine d’activité de l’en-treprise.

N.D.!D

Infos sur www.guide-des-salaires.com. Les nouveauxchiffres de l’Apec sur les jeunesdiplômés pour "##$ paraîtrontle "$ septembre.

BANQUE ETASSURANCE

COMMERCERESSOURCESHUMAINES

JURIDIQUE